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ÊTRE UN BON INTERPRÈTE

Paraboles nocturnes

ÊTRE UN BON INTERPRÈTE

J’étais endormie, mais mon cœur veillait. C’est la

voix de mon bien-aimé ! Il frappe : « Ouvre-moi. »
Cantique des cantiques 5.2

En matière de rêves, nous pensons souvent à Joseph

et Daniel. Ils ont plusieurs points communs : ils étaient
captifs et avaient vécu beaucoup d’injustices. Cepen-
dant, ils ont su garder leur cœur et leurs pensées, tout
en faisant confiance à la bonté de Dieu qui leur a rendu
justice.
Nous allons voir que la manière dont nous interprétons
les événements à la lumière de la vérité de la Parole de
Dieu, déterminera nos grilles de lecture. 
Vous est-il déjà arrivé de confier un message à votre
enfant, un ami ou un collègue, et de vous rendre
compte qu’on l’a bien transmis, mais avec un ton et

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 Être un bon interprète

une intention qui n’étaient pas les vôtres ? Le contenu

a été communiqué, mais avec une mauvaise interpré-
tation de vos intentions et de votre cœur.
Il m’est arrivé de demander à une personne d’appeler
quelqu’un à venir me voir dans mon bureau. Je me suis
ensuite rendu compte que l’on avait mal fait connaître
mes intentions. Alors que je voulais féliciter mon invité,
celui-ci se demandait avec une certaine crainte ce qu’il
avait pu faire pour être ainsi convoqué. La première
chose à laquelle je pensais à ce moment-là, c’est que le
messager devait enlever ses grilles de lecture biaisées
et apprendre à plus me connaître.
À l’inverse, vous est-il déjà arrivé d’adresser un simple
regard de deux secondes à un proche qui vous connaît
très bien ? Eh bien ces deux secondes ont suffi pour com-
prendre immédiatement et parfaitement votre cœur, vos
pensées et vos intentions !
Ce que j’essaie de vous expliquer par ces exemples de
la vie courante c’est qu’il ne suffit pas de connaître des
versets bibliques, de recevoir des révélations ou bien
des visions nocturnes. Encore faut-il aussi être un bon
interprète du cœur et des intentions de Dieu. 

Ne vous conformez pas au monde actuel, mais

soyez transformés par le renouvellement de l’in-
telligence afin de discerner quelle est la volonté de
Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.
Romains 12.2

J’aime souvent dire que la question n’est pas de savoir

ce que Dieu a dit, mais ce que Dieu a réellement dit ! Être
un bon interprète de rêves nécessite d’être renouvelé
dans l’intelligence afin de mieux discerner la volonté de
Dieu dans ce qu’il révèle. 

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Paraboles nocturnes

Nos grilles de lecture : notre manière de voir les

choses

Jésus vit, en passant, un homme aveugle de nais-

sance. Ses disciples lui firent cette question : Rabbi,
qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu’il
soit né aveugle ? Jésus répondit : ce n’est pas que
lui ou ses parents aient péché ; mais c’est afin que
les œuvres de Dieu soient manifestées en lui.
Jean 9.1 à 3

Jésus a appris à ses disciples à comprendre son cœur,

car il savait que cela importait pour continuer l’œuvre
qu’il allait leur confier par le Saint-Esprit, lors de la Pente-
côte. Dans ce passage, les disciples posent une question
reflètant bien leur grille de lecture. Leurs interrogations
pourraient encore être les nôtres aujourd’hui.

Qui a péché pour que cet homme soit né aveugle ?

Est-ce lui ou bien ses parents ? Si Jésus avait répondu
par l’une ou l’autre des propositions de ses disciples,
qu’est ce que cela traduirait de sa mentalité ?
Si Jésus avait rejeté la faute sur l’aveugle, les disciples
auraient pensé que sa maladie était méritée, ou héritée
suite à de mauvaises actions de sa part. Toutefois, rap-
pelons-nous, il n’a pas souffert de cette affection dans
son adolescence ou à l’âge adulte, mais dès sa nais-
sance. Comment aurait-il pu pécher avant sa venue au
monde ? Cette condamnation n’a pas de fondement ou
de logique…

J’appellerai cette façon de juger « le filtre de la condam-

nation » et, malheureusement, malgré la miséricorde et
la grâce que Jésus a amenées dans la nouvelle alliance,

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 Être un bon interprète

nous avons tendance à utiliser ce filtre. Nous interpré-

tons la Bible et les visions et rêves que nous recevons
de Dieu avec ce filtre si nous méconnaissons le cœur et
les intentions de Dieu. Nous considérons Dieu comme
un père Fouettard, un juge qui prend plaisir à condam-
ner et à refuser toute espérance de pardon et de restau-
ration à cause du péché.

Le filtre de la condamnation :
– met la lumière sur les erreurs et les manquements,
– annonce que l’on mérite ce que l’on vit,
– diminue ou soustrait l’amour de Dieu,
– anéantit l’espoir de l’intervention de Dieu.

Si Jésus avait répondu que les parents étaient les res-

ponsables de la maladie de leur fils, les disciples auraient
basculé dans la victimisation. Cette grille de lecture est
plus subtile, car elle peut paraître sans danger, mais ver-
rouille toute ouverture vers un jour meilleur.
J’imagine mal les disciples ouvrir une porte d’es-
pérance pour cet homme né aveugle. D’ailleurs, leur
question est fermée. Ils demandent juste une confir-
mation de l’une ou l’autre de leur analyse sans autre
possibilité. Le « filtre de la victimisation » ne cherche
pas à réellement comprendre. Il est là pour catégori-
ser et poser un jugement. Tant de personnes dans les
évangiles bravent la barrière biaisée de la victimisation
pour s’en libérer : la femme à la perte de sang qui a
touché Jésus et a été guérie, les lépreux purifiés ou
bien encore la femme samaritaine sauvée…  

Le filtre de la victimisation :
– annonce que ce sont les autres qui décident à notre
place,

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Paraboles nocturnes

– élimine toute possibilité de changer,

– trouve des excuses pour justifier notre situation,
– nous déresponsabilise.

Jésus va répondre en dehors du cadre proposé et

déclare que cet homme est né aveugle afin que les
œuvres de Dieu soient manifestées. Jésus ne confirme
pas leur conception erronée et n’a pas recours à une
grille de lecture qui ne reflète pas son cœur. Il apporte
la solution plutôt que la condamnation.

D’ailleurs, dans Matthieu 3.2, il n’est pas écrit que

nous devons nous repentir, car l’enfer est proche, mais
plutôt parce que le royaume des cieux est proche. Cette
approche est tout à fait différente de celle des disciples
qui génère de la peur et de la condamnation. Cette façon
de voir apporte la grâce et la solution divine.
Dans notre vie chrétienne et surtout dans l’exercice
des dons spirituels, nous devons absolument prier pour
que Dieu vienne transformer nos grilles de lecture. Nous
devons nous assurer d’être de bons interprètes de son
cœur, des visions et rêves que nous recevons de lui.

La perspective divine :
– démontre l’amour inconditionnel de Dieu,
– amène le pardon et libère s’il y a repentance,
– éclaire les possibilités dans l’impossibilité,
– confirme que le but premier est la paix et non le malheur.

Un des rêves les plus fréquents qu’il m’a été donné

d’interpréter est le fait de passer un examen et, sou-
vent, d’échouer. Alors que certaines personnes me
demandent ce que j’en pense, d’autres expriment le
fond de leur pensée et souhaitent que je confirme que

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 Être un bon interprète

Dieu leur révèle qu’ils vont rater un « examen, appren-

tissage ou test » dans un domaine de leur vie.
Le filtre de la condamnation me pousserait à dire
que le jugement de Dieu va se manifester sur la vie de
cette personne. Le filtre de la victimisation me pous-
serait à dire que Dieu utilise les examens spirituels
pour tester ses enfants et que, même si la personne
n’aime pas cela, Dieu le fera quand même. Je pourrais
continuer en expliquant à ces personnes qu’elles ne
peuvent rien faire par rapport à cet échec, car Dieu
leur montre que leur futur est déjà écrit et dire que je
prierais pour elles pour que leur foi ne disparaisse pas.
Ces deux filtres sont tellement loin du cœur de Dieu !
Tellement loin du message divin ! Voici ce que la pers-
pective divine, venue tout droit du trône d’amour et de
grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, me pousserai au
contraire à leur dire. Dieu les aime tellement qu’il leur
fait ressentir à travers ce rêve ce qu’est l’échec pour
qu’ils prennent encore plus au sérieux la saison d’ap-
prentissage par laquelle ils passent. Je pourrai finir en
leur expliquant que Dieu désire qu’ils réussissent, car
il a des projets de paix et non de malheur afin de leur
assurer un avenir plein d’espérance. Pour cela, il faut
toutefois qu’ils considèrent avec plus d’attention la sai-
son dans laquelle ils se trouvent.

NOTRE RÔLE EST D’AIMER,

LE RÔLE DU SAINT-ESPRIT EST DE CONVAINCRE.   
_____________

Je crois que c’est cela être un bon interprète du cœur

de Dieu. Dans mon exemple, je ne parle pas d’une
fausse grâce qui pousse les gens à être inactifs, mais de
la vraie grâce qui apporte la vérité dans l’amour.

57
Paraboles nocturnes

La grâce nous enseignera toujours à vivre une vie de

piété (Tite 2.11 à 14). Il est vrai que Dieu peut fermer
une porte, comme éliminer une opportunité pour en
ouvrir une meilleure plus tard par exemple. Cependant,
je n’ai pas toute la révélation et si Dieu ne dépose pas
cette pensée-là sur le cœur de la personne, alors je res-
terai sur les principes bibliques de la bonté immédiate
de Dieu. Notre rôle est d’aimer, le rôle du Saint-Esprit
est de convaincre.   

Comment savoir si le rêve vient de Dieu ?

Si nous désirons savoir si un rêve vient de Dieu, c’est

parce qu’il peut avoir une autre origine. Il existe trois
sources pour les rêves que nous faisons. 

Premièrement, la source peut être divine 

Dieu prend plaisir à nous parler lorsque nous dormons,

car il sait qu’il aura toute notre attention et que notre
intelligence demeure, à ce moment-là, au repos. Dieu
est Esprit et il parle à notre esprit. Voici deux questions
simples pour déterminer si notre rêve vient de Dieu :

1 — Est-ce que le rêve est biblique ?

Notre foi est basée sur la Parole de Dieu et la Parole de

Dieu seule ! Pour certains rêves symboliques, la ques-
tion pourrait être « Est-ce que ce rêve vient contredire
la Parole de Dieu ? »

2 — Est-ce que ce rêve reste sur notre cœur ? 

Le roi (Nebucadnetsar) leur dit : «  J’ai fait un
rêve. Mon esprit est troublé parce que je voudrais

58
 Être un bon interprète

connaître ce rêve. »
Daniel 2.3

Nebucadnetsar a oublié le rêve que Daniel lui rappel-

lera plus tard. Tout ce qu’il sait, c’est qu’il est perturbé !
En pleine nuit, il fait venir ses conseillers pour qu’ils
lui fassent connaître le rêve et son interprétation… Et
effectivement, ce rêve troublant vient de Dieu.

Deuxièmement, la source peut être naturelle 

Certains rêves sont souvent le produit d’angoisses natu-

relles, de soucis, de préoccupations et pour la plupart du
temps, on ne peut y voir aucun sens. La Bible nous en
parle. 

Oui, les rêves surgissent dans un flot d’occupations.

Ecclésiaste 5.2

Oui, s’il y a des absurdités dans un flot de rêves, il

y en a aussi dans un flot de paroles. C’est pourquoi,
crains Dieu !
Ecclésiaste 5.6

Toute la foule des nations venues combattre le

mont Sion sera pareille à celui qui a faim : il rêve
qu’il mange avant de se réveiller, l’estomac vide.
Elle sera pareille à celui qui a soif : il rêve qu’il boit
avant de se réveiller, épuisé, la gorge sèche.
Ésaïe 29.8

Quand vous vous réveillez de ce type de rêve, vous

pouvez ressentir, si vous tournez vos regards vers Dieu,
que le Saint-Esprit n’attire pas votre attention sur eux.

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Paraboles nocturnes

Si vous voulez être sûr de ne pas manquer un message

de Dieu, je vous encourage à prier quand vous avez un
doute et à demander au Saint-Esprit de déposer une
conviction dans votre esprit. Il vous parlera. Un rêve de
source naturelle quittera vos pensées assez rapidement
avec le sentiment que cette vision de la nuit n’était fina-
lement qu’une « coquille vide ».

Troisièmement, la source peut être démoniaque

Avant d’aller plus loin, je vais établir une distinction

entre les rêves démoniaques et ceux qui expriment des
émotions de peur ou de tristesse que l’on qualifiera de
cauchemars. Car pour ce qui est de ces derniers, je crois
qu’ils peuvent également venir de Dieu. 

Le premier rêveur dans la Bible, Abram, a vécu une

expérience que l’on pourrait classer dans la catégorie
des cauchemars. 

Au coucher du soleil, un profond sommeil tomba

sur Abram, et voici qu’il fut assailli par la terreur
et une grande obscurité. L’Éternel dit à Abram :
« Sache que tes descendants seront étrangers dans
un pays qui ne sera pas à eux. On les réduira en
esclavage et on les opprimera pendant 400 ans. »
Genèse 15.12 et 13

La Bible nous dit qu’Abram a été saisi de peur et de

crainte après cette vision nocturne dans laquelle Dieu
annonce un malheur qui arrivera au peuple d’Israël
quand il sera en Égypte. Abram est un prophète et son
rêve contient un message pour sa postérité.

60
 Être un bon interprète

La source dans ce type de rêve peut tout à fait être

divine. Même si nous avons peur et ne comprenons pas
tout, notre esprit peut alors être convaincu que Dieu
nous parle à travers cette vision nocturne.
Encore une fois, je vous invite à prier pour que Dieu
dépose une grande certitude en vous quant à la prove-
nance de ce rêve. 

Revenons sur les rêves démoniaques. Ils peuvent se

manifester de plusieurs manières. Par exemple, lorsque
le but du rêve est de nous faire du mal. Nous nous réveil-
lons subitement avec un sentiment assez clair de pres-
sion spirituelle, d’atmosphère lourde qui nous environne.
L’ennemi n’est là que pour voler, égorger et détruire
(Jean 10.10).
À ce moment-là, souvenons-nous que nous avons
autorité sur la puissance de Satan par la mort et la
résurrection de Jésus-Christ. Nous ne nous battons pas
pour la victoire, mais à partir de la victoire de Christ.
Jésus a tout accompli.
Si vous vivez une telle expérience désagréable, je vous
encourage à proclamer la victoire de Jésus, à chasser
tout esprit démoniaque du lieu dans lequel vous vous
trouvez et à inviter le Saint-Esprit à saturer cet environ-
nement de sa présence.
Il se peut que dans votre rêve, vous vous fassiez atta-
quer par certaines bêtes renvoyant souvent à une réalité
spirituelle démoniaque : une araignée, une chauve-sou-
ris, des guêpes, un corbeau, un serpent, un chat noir,
des grenouilles, des scorpions, des insectes, etc. Cela
correspond la plupart du temps à des attaques démo-
niaques sur la vie du rêveur. Notre esprit ne dort pas,
pas plus que le monde spirituel.

61
Paraboles nocturnes

Je vous invite à prier pour prendre autorité sur ces

choses et annuler ces attaques sur votre vie dans le
nom de Jésus.

Dans d’autres types d’attaques démoniaques, on peut

vous forcer à manger quelque chose de suspect, vous
agresser avec une arme blanche, vous jeter un sort,
vous obliger à avoir des relations sexuelles ou bien vous
étrangler et bloquer votre gorge en vous empêchant
ainsi de prononcer le nom de Jésus... Les exemples
sont multiples et je vous encourage à aspirer fortement
au discernement des esprits selon 1 Corinthiens 12.10
afin de voir ce qu’il se passe dans le monde spirituel et
d’identifier la source.

Quand ce type d’attaque arrive dans votre sommeil et

vous réveille, prenez autorité en l’annulant par la puis-
sance du nom de Jésus et renvoyez-la à son expédi-
teur. Jésus nous demande de bénir nos ennemis, alors
bénissez la personne qui vous a envoyé cette attaque
démoniaque. Demandez à votre Père céleste d’attirer
cette personne à Jésus-Christ afin qu’elle puisse être
pardonnée de ses péchés et sauvée pour l’éternité. En
revanche, soyez intraitable avec l’ennemi de notre âme
par l’autorité que vous avez héritée de Jésus-Christ.

Au-delà de la forme, le message communiqué peut-être

en lui-même démoniaque. L’apôtre Paul explique même
que si un ange du ciel venait nous annoncer un autre
Évangile, qu’il soit maudit (Galates 1.8 et 9). C’est le
même principe spirituel qui s’applique : si une vision ou
un rêve sont contraires à la Parole de Dieu, alors nous
pouvons affirmer qu’ils sont d’origine démoniaque. 

62
 Être un bon interprète

J’en veux à ceux qui prophétisent à partir de rêves

pleins de fausseté, déclare l’Éternel. Ils les répètent
et ils égarent mon peuple par leurs mensonges et
par leur vantardise. Moi, je ne les ai pas envoyés
et je ne leur ai pas donné d’ordre. Ils ne sont vrai-
ment d’aucune utilité à ce peuple, déclare l’Éternel.
Jérémie 23.32

Si un prophète ou un faiseur de rêves se lève au

milieu de toi et t’annonce un signe ou un prodige, et
qu’il y ait accomplissement du signe ou du prodige
dont il t’a parlé tout en t’invitant à suivre d’autres
dieux, des dieux que tu ne connais pas, et à les ser-
vir, tu n’écouteras pas les paroles de ce prophète ou
de ce faiseur de rêves.
Deutéronome 13.2 à 4

Dans ce dernier verset, je vous invite à considérer

qu’une personne peut avoir un rêve qui se réalise,
mais si cela doit amener à désobéir à Dieu, alors il faut
considérer ce rêve soit comme mal interprété (à cause
d’une mauvaise grille de lecture), soit ne venant pas de
Dieu, mais de la puissance des ténèbres.

Un rêve qui se répète

Il arrive parfois de faire plusieurs fois le même rêve. À

d’autres moments, il est possible de faire plusieurs rêves
dans la même nuit. Les rêves évoquent les mêmes évé-
nements, mais se présentent à nous sous différentes
formes. C’est ce qu’a vécu le pharaon :

Au bout de deux ans, le pharaon fit un rêve dans

lequel il se tenait près du fleuve. Alors sept vaches

63
Paraboles nocturnes

belles et grasses sortirent du fleuve et se mirent à

brouter dans la prairie. Sept autres vaches laides et
maigres sortirent du fleuve après elles et se tinrent
à côté d’elles au bord du fleuve. Les vaches laides
et maigres mangèrent les sept vaches belles et
grasses. Puis le pharaon se réveilla. Il se rendor-
mit et fit un second rêve : sept épis gros et beaux
montaient sur une même tige. Sept épis maigres
et brûlés par le vent d’est poussèrent après eux.
Les épis maigres engloutirent les sept épis gros et
pleins. Puis le pharaon se réveilla. Voilà quel était
le rêve. Le matin, le pharaon eut l’esprit troublé et
il fit appeler tous les magiciens et tous les sages de
l’Égypte. Il leur raconta ses rêves, mais personne
ne put les lui expliquer.
Genèse 41.1 à 8

Le pharaon a donc fait deux rêves différents qui com-

portent néanmoins des ressemblances. L’action est la
même, mais la forme est différente. Généralement,
quand nous faisons des rêves avec la même action, mais
avec une forme différente (autres personnes ou autres
lieux…), cela renvoie à la même histoire sur laquelle
Dieu insiste.
D’ailleurs, après avoir écouté son rêve, Joseph le
confirme au pharaon. 

Joseph dit au pharaon : « Ce qu’a rêvé le pharaon

correspond à un seul événement. Dieu a révélé au
pharaon ce qu’il va faire. »
Genèse 41.25

Comment comprendre le langage de Dieu quand il

donne des rêves qui se répètent ? Bien sûr, son insis-

64
 Être un bon interprète

tance constitue une invitation à prendre au sérieux ce

qu’il dit. Joseph nous en dira plus sur le cœur de Dieu.

Si le pharaon a vu le rêve se répéter, c’est que la

décision est ferme de la part de Dieu et qu’il la met-
tra rapidement en œuvre.
Genèse 41.32

Voici donc deux principes spirituels importants sur la

répétition des rêves : 

1 — Dieu est ferme dans sa décision

Il se peut qu’un rêve qui se répète soit l’expression de

l’insistance divine. Dans notre exemple biblique, Joseph
explique au pharaon ce qu’il faudrait faire pour éviter la
famine. Encore une fois, le cœur de Dieu était d’épar-
gner l’Égypte !
Comme nous l’avons vu, le filtre d’interprétation va
être important pour communiquer le cœur de Dieu.
Joseph l’avait et cela s’est manifesté par une parole de
sagesse (1 Corinthiens 12.8) conduite par le Saint-Es-
prit : prélever un cinquième des récoltes pendant les
sept années d’abondance pour faire face aux années de
famine.

L’INTERPRÉTATION ET LES CONSEILS DE SAGESSE DE

JOSEPH INSPIRÉS PAR DIEU VIENNENT CONTRECARRER
LA FIN ANNONCÉE.
_____________

J’aimerais insister sur ce point crucial. Le rêve du pha-

raon semble négatif à première vue puisqu’il annonce

65
Paraboles nocturnes

qu’une famine fera oublier des années d’abondance.

L’interprétation et les conseils de sagesse de Joseph ins-
pirés par Dieu viennent, cependant, contrecarrer la fin
annoncée. La Bible dit qu’avec le conseil de Joseph, mal-
gré la famine, il y avait du pain en Égypte… En d’autres
mots, Dieu a prévenu la catastrophe.
Dieu ne s’attend pas à ce que nous soyons fatalistes,
mais à ce que nous apportions des solutions surnatu-
relles et pratiques. Ces réponses viennent de son trône
de grâce et nous éloignent du filtre de la victimisation
et du filtre de la condamnation. 

2 — Dieu mettra rapidement en œuvre ce qu’il a dit

Nous ne connaissons pas la durée entre l’interprétation du

rêve avec les conseils de sagesse relatifs au prélèvement
d’un cinquième des récoltes et le début des sept années
d’abondance. Par contre, nous savons que Joseph a aussi
fait deux rêves qui se sont répétés.

Joseph fit un rêve, et il le raconta à ses frères qui le

détestèrent encore plus. Il leur dit : « Écoutez donc
le rêve que j’ai fait ! Nous étions en train d’attacher
des gerbes au milieu des champs, et voici que ma
gerbe s’est dressée et est même restée debout. Vos
gerbes l’ont alors entourée et se sont prosternées
devant elle. » Ses frères lui dirent : « Est-ce que tu
vas vraiment régner sur nous ? Est-ce que tu vas
nous gouverner ? » Ils le détestèrent encore plus à
cause de ses rêves et de ses paroles. Joseph fit en-
core un autre rêve, et il le raconta à ses frères. Il
dit : « J’ai fait encore un rêve : le soleil, la lune et
onze étoiles se prosternaient devant moi. »
Genèse 37.5 à 9

66
 Être un bon interprète

Dans les deux rêves de Joseph, les gerbes, le soleil, la

lune, les étoiles qui se prosternent devant lui renvoient
à un seul et même événement : Dieu va élever Joseph
à une grande position d’autorité.
Pour Joseph, cela a pris treize ans entre le moment
où il a eu ces rêves et le moment où le pharaon l’a
placé comme numéro deux sur toute l’Égypte. Treize
années où Dieu a travaillé son cœur, son caractère et sa
manière de considérer les autres pour le préparer à sa
destinée. Ce qui est merveilleux dans cette histoire c’est
qu’en interprétant le rêve du pharaon, Joseph accomplit
le rêve que Dieu lui a donné.

Pourquoi nous arrive-t-il d’oublier nos rêves ?

Voilà une question que beaucoup se posent et qui

mérite une réponse biblique. Il est important de se
rappeler que notre esprit demeure actif lorsque nous
dormons même si notre corps, lui, est inactif (au
repos). Tous les rêves ne viennent pas de Dieu, mais
Dieu parle par les rêves.

Quelquefois, nous pouvons avoir l’impression que Dieu

nous a parlé par un rêve, mais à notre réveil, impossible
de nous en souvenir ! 

Il s’envolera comme un rêve et on ne le trouvera

plus. Il disparaîtra comme une vision nocturne.
Job 20.8

Comme un rêve qui se dissipe au réveil.

Psaume 73.20

En règle générale, nous ne souvenons généralement

67
Paraboles nocturnes

que de fragments de rêves impossibles à emboiter. Il

est difficile d’en comprendre le sens et l’on peut se
demander s’il est normal que Dieu nous parle et que
nous n’arrivions pas à percevoir ce qu’il nous dit. Il n’y
a qu’un seul exemple dans la Parole de Dieu d’une per-
sonne qui se soit réveillée sans aucun souvenir du rêve
reçu de la part de Dieu. Il s’agit de Nebucadnetsar.

La deuxième année de son règne, Nebucadnetsar

eut des rêves. Il en eut l’esprit troublé et ne parvint
plus à dormir. Le roi fit appeler les magiciens, les
astrologues, les sorciers et les prêtres Chaldéens
pour qu’ils lui racontent ses rêves. Ils vinrent et se
présentèrent devant le roi. Le roi leur dit : « J’ai fait
un rêve. Mon esprit est troublé parce que je vou-
drais connaître ce rêve. »
Daniel 2.1 à 3

J’ai entendu de nombreuses interprétations de ce rêve

qui expliquaient que si Nebucadnetsar ne se souvenait
plus de son rêve, c’est parce qu’il ne faisait pas partie du
peuple de Dieu. À cause de cela, il lui était impossible de
capter le message divin.
Si nous n’arrivons pas à nous souvenir de nos rêves à
notre réveil, ce serait donc parce que notre esprit n’est
pas assez connecté à l’Esprit de Dieu. Il faudrait donc
nous repentir de cela. Nous retrouvons alors la combinai-
son des filtres de la condamnation et de la victimisation
à leur apogée, malheureusement !
Il suffit, pourtant, de se rappeler des rêves du pha-
raon pour se rendre compte que celui-ci s’est très bien
souvenu de ses rêves. Dans Daniel 4, Nebucadnetsar
fait un autre rêve qu’il retient à son réveil, cette fois-ci.
Tout cela ne tient pas bibliquement et impose un poids

68
 Être un bon interprète

de jugement qui ne vient pas du cœur de Dieu. Il existe

des silences sur certains sujets dans la Bible. Le danger
serait de faire de nos expériences, une doctrine. Faisons
attention et restons profondément bibliques.

Je crois que ce passage nous donne des clés pour

mieux gérer les rêves oubliés. D’abord, Nebucadnetsar
ne s’est pas tourné vers Dieu pour recevoir une réponse,
mais vers ses magiciens. Normal me direz-vous, Baby-
lone n’est pas Israël et Dieu n’a pas fait alliance avec
Babylone.
Mais s’il nous arrive de ne pas nous souvenir d’un rêve,
nous avons l’opportunité de nous tourner vers Dieu,
nous qui sommes ses enfants. Nous pouvons lui deman-
der de nous révéler la vision nocturne oubliée à notre
réveil et il le fera si elle vient de lui.

Ensuite, le rêve que Nebucadnetsar va faire ne le

concerne pas directement. Il portait sur sa postérité. La
vision nocturne qu’il a reçue (Dieu la révèlera à Daniel)
montre une statue dont la tête en or représente Nebuca-
dnetsar. Elle a la poitrine et les bras en argent (un autre
royaume), le ventre et la hanche en bronze (encore un
autre royaume), les jambes en fer (un autre royaume)
et enfin les pieds sont constitués d’un mélange de fer
et d’argile qui symbolisent un autre royaume qui sera
divisé. 

Je ne sais pas si Nebucadnetsar aurait pu faire quelque

chose pour éviter cette catastrophe se déroulant sur
plusieurs générations après lui.

Je vous soumets l’idée que si nous ne nous souvenons

plus de nos rêves et que malgré plusieurs demandes

69
Paraboles nocturnes

à Dieu de nous rappeler ceux-ci, Dieu ne répond pas à

notre demande, c’est que le rêve ne vient peut-être pas
de Dieu ou que ce type de rêve ne concerne pas notre
vie personnelle actuelle. 

Dans le prochain chapitre, nous verrons qu’il existe

plusieurs catégories de rêves que Dieu peut nous don-
ner et nous en expliquerons les raisons.

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