Cours D'obstetrique 2020
Cours D'obstetrique 2020
Cours D'obstetrique 2020
FACULTE DE MEDECINE
Département de Gynécologie-obstétrique
Dr Philémon MATABISHI
Dans les tubes de Sertoli, les spermatozoïdes sont immobiles. Ils commencent
à acquérir leur fonction de fertilisation dans l’épididyme et le déférent, et leur mobilité lorsqu’ils
sont au contact des sécrétions séminales.
Le nombre des spermatozoïdes est très grand, 60 000 à 120 000 par millimètre
cube, et leur renouvellement rapide.
b. Ovogenèse
I.1.2. Ovulation
I.1.2.1. Définition L’ovulation est la mise en liberté de l’ovule par le follicule ovarien à la fin
du
processus de maturation folliculaire ; elle se produit une seule fois au cours de chaque cycle
menstruel entre la puberté et la ménopause.
a) La courbe ménothermique
La température matinale suit au cours du cycle une courbe diphasique :
x La première phase est la phase folliculaire : elle est marquée par une hypothermie relative :
la température varie entre 36,2 et 36,7°C
x La deuxième phase est la phase lutéale, marquée par une hyperthermie relative, la
température varie entre 37 et 37,2°C, hyperthermie liée à l’action de la progestérone.
b) La glaire cervicale
La présence d’une glaire cervicale claire, translucide, abondante, filante
cristallisant en feuille de fougère et acellulaire est témoin d’une ovulation et les caractéristiques de
cette glaire sont liées à l’effet des œstrogènes.
La glaire cervicale est dite « filante » lorsqu’elle s ‘étire de 6 à 8 cm entre les
deux mors d’une pince. La cristallisation en feuille de fougère est recherchée à l’examen au
microscope après avoir séché la glaire sur une lame. Cette cristallisation est due à une forte
concentration du sodium dans la glaire qui va former des cristaux. Une glaire répondant à toutes
les caractéristiques ci-haut citées est observée dans les 48 heures qui suivent l’ovulation.
c) La biopsie de l’endomètre
S’il y a eu ovulation, la biopsie de l’endomètre va montrer un endomètre
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sécrétoire avec une charge massive de glycogène dans les cellules glandulaires due à l’action de
progestérone. Elle peut démontrer qu’il y a eu ovulation, mais ne permet pas d’en fixer la date.
d) Dosages hormonaux
Au cours du cycle menstruel, le profil plasmatique des hormones gonadotropes
hypophysaires comme la LH et des hormones stéroïdes comme l’œstradiol peut nous nous
renseigner sur la survenue de l’ovulation. L’ovulation correspond à un pic sécrétoire de la LH.
f) L’échographie pelvienne :
Peut repérer le follicule dominant mesurant environs 20 mm
I.1.3. Fécondation
La fécondation est réalisée par la pénétration du spermatozoïde dans l’ovocyte II
et en suite la fusion du pronucléus male avec le pronucléus femelle, celle-ci donne un œuf
diploïde qui va se développer pour devenir embryon et ensuite fœtus.
En devenant immobile,
l’œuf va être immergé dans les
sécrétions provenant des glandes endométriales. Cette période préimplantatoire est critique pour
le blastocyste qui ne se nourri que des sécrétions de la muqueuse utérine. Celles-ci dépendent
de l’imprégnation de l’endomètre par la progestérone. En l’absence du corps jaune, l’œuf meurt.
b) Fixation de l’œuf L’œuf se pose à la surface de la muqueuse utérine par son pôle
embryonnaire. Les cellules trophoblastiques vont rapidement envahir la muqueuse utérine grâce
à leur capacité de prolifération, et leur pouvoir protéolytique ; dès qu’elles se mettent en contact
avec l’endomètre, elles se multiplient et assurent à l’aide d l’endomètre la nourriture de
l’embryon. Durant cette phase, les cellules du bouton embryonnaire se développent lentement.
La nidation de l’œuf
implique la pénétration
de l’œuf dans l’épaisseur
du
chorion entre les tubes glandulaires de la
muqueuse utérine accompagnée d’une
légère nécrose de celles-ci. Ce processus
commence aux environs du 7ème jour et
continue jusqu’au
9ème jour (suivant l’ovulation). Au 9ème
jour, l’embryon est submergé dans
l’endomètre qui, désormais, le protège
et lui assure la nourriture. Cette
implantation s’effectue sur un
10
Dès que ‘œuf est logé dans la muqueuse utérine, celle-ci est le siège
d’importantes modifications cytologiques. L’endomètre se transforme en caduque (c’est à dire
couche cellulaire destinée à tomber partiellement lors de l’expulsion du placenta.
Les cellules déciduales ont une origine mésenchymateuse. Elles naissent par
transformation des éléments conjonctifs jeunes de la muqueuse utérine. La décidualisation de la
muqueuse utérine se fait surtout dans la zone superficielle de la muqueuse où les glandes finissent
par disparaître et envahie par la prolifération cellulaire. D’où la couche superficielle de la muqueuse
utérine prend le nom de « couche compacte ».
Elle est douée d’un pouvoir protéolytique, lyse des cellules et assure
l’absorption des produits nutritifs.
x Du 6ème au 9ème jour, le syncytiotrophoblaste est au stade prés-lacunaire et prend l’aspect
d’un simple amas cellulaire qui envahi le tissu maternel par de larges proliférations
pseudo-caudales véritables colonnes syncytiales.
x Vers le 13ème jour, après la fécondation, des lacunes apparaissent au sein de la couche
syncytiale. D’autres part, les cellules syncytiotrophoblastiques envahissent la paroi de
petits vaisseaux utérins et favorise ainsi le passage d’un transsudat plasmatique des
vaisseaux maternels vers les lacunes qui sont l’ébauche des chambres inter villeuse.
x Vers le 15ème jour, un axe cytotrophoblastique apparaît à l’intérieur de chacune des
colonnes syncytiales. Ainsi naissent des villosités choriales primaires. Celles-ci se
composent donc uniquement d’une couche cytotrophoblastique et d’une couche
syncytiotrophoblastique. x Vers le 18ème jour, un axe mésenchymateux pénètre dans les
villosités primaires, entouré par la double couche cyto-syncytiotrophoblastique. Dès lors,
les villosités sont dites secondaires.
x Vers 21ème jour, le réseau vasculaire s’établit au sein des villosités. Les villosités
secondaires deviennent des villosités tertiaires. A ce moment-là, le réseau vasculaire
intra-villositaire se raccorde aux vaisseaux allantoïdes et par l’intermédiaire de ceuxci,
au cœur fœtal. Ainsi la circulation foeto-placentaire est établie. Parmi les villosités
tertiaires, les unes infiltrent la caduque utérine et forme des villosités crampons, mais les
autres flottent librement dans la chambre inter villeuse, d’ou leur nom de « villosité libre
».
La circulation sanguine maternelle dans la chambre inter villeuse n’apparait
ème
que vers la 12 semaine réalisant alors un placenta de type hémochorial.
Le fœtus in-utero est dans des conditions privilégiées. Certains organes sont au
repos comme le cordon en semi – retro comme l’appareil digestif et les reins. Le circuit
cardiovasculaire fonctionne de manière particulière. Le maintien de la température est assuré
par le liquide amniotique. Le placenta permet les échanges métaboliques. Le développement du
fœtus s’effectue de façon continue de la fécondation à la naissance.
1° Période embryonnaire
Elle couvre les 60 premiers jours de la vie. Pendant les quatre premières
semaines l’embryon s’individualise au sein de l’œuf. Au cours du 2e mois les principaux organes
se mettent en place et le modelage extérieur s’effectue. Il faut noter qu’une agression de l’œuf à
cette période peut causer la mort embryonnaire ou une malformation congénitale qui sera
fonction de la nature et de la date de l’agression.
2° La période fœtale
La maturation intéresse les différents organes à une date et à une période qui
diffèrent suivant l’organe concerné. Après le 6e mois, croissance et maturation peuvent se faire
hors de l’utérus, une agression sévère de l’utérus peut se traduire par une perturbation de la
croissance fœtale ou une hypotrophie ou lésion tissulaire.
Les échanges entre circulation fœtale et maternelle se font à travers le placenta.
Il n’y a jamais communication de 2 systèmes vasculaires. Le placenta est limité par 2 plaques
choriale et basale et entre lesquelles se situe le chambre intervilleuse.
La pression artérielle dans les espaces inter villeux (chambre inter villeuse) est
à peu près la même que celle du liquide amniotique 5 à 10mmHg, alors qu’elle est de 70 à 80mmHg
dans les artérioles spiralées et < 5mmHg dans les veines spiralées.
Le sang s’engage dans la chambre inter villeuse en formant un jet (jet de Borell)
qui s’étale entre les villosités choriales, puis qui pénètre dans les veines spiralées. On comprend
que les contractions utérines trop intenses ou trop prolongées puissent provoquer une anoxie
fœtale. La pression dans la chambre inter villeuse est inférieure à celle des villosités (30 à 35
mm Hg) en dehors des contractions utérines ce qui évite aux vaisseaux velléitaires d’être
collabés.
La pression dans les artères ombilicales est de 50 à 60mmHg tandis qu’elle est
de 15mmHg dans la veine ombilicale. Donc le sang qui a traversé le placenta retourne au fœtus
par la veine ombilicale, une partie irrigue le lobe gauche du foie et une autre se jette directement
dans la veine cave inférieure par le canal d’Aranthius.
Le sang éjecté par le Ventricule droit est en grande partie dérivé vers l’aorte
par le canal artériel, il rejoint le sang ventriculaire gauche au niveau de la crosse aortique en
aval des branches coronaires, du tronc brachio-céphalique, de la carotide primitive et de la sous
-Clavière gauche.
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c) Echanges placentaires
x Par simple diffusion c’est-à-dire que la molécule passe d’une zone de forte concentration
vers une zone à concentration plus basse jusqu’à un état d’équilibre.
x Par transport facilité : la molécule porteuse accélère le transfert, mais n’entraîne pas de
dépense énergétique. Ce type de transfert est incapable d’agir contre un gradient de
concentration.
x Par transport actif : il exige une dépense d’énergie et peut agir contre un gradient de
concentration.
Notons que la barrière placentaire (qui est considérée comme une membrane
semi – perméable) a ces caractéristiques :
Elle laisse passer librement les gaz, l’eau, les électrolytes et les molécules à faible poids
moléculaire.
Elle bloque le passage des composés à gros PM.
Le transfert de gaz : cet échange au niveau du placenta se fait entre 2 phases liquidiennes
et la qualité des échanges dépend directement des flux utéro – placentaire et ombilical.
Le sang maternel libère l’O2 pour le sang fœtal en même temps qu’il accepte
les déchets du métabolisme fœtal (CO2 et H+). Ces métabolites acides entraînent une baisse de
pH maternel et l’affinité du sang maternel diminue donc. Ce phénomène augmente la quantité
d’O2 transféré de la mère vers le fœtus. C’est l’effet Bohr.
Parallèlement le sang fœtal perd ses métabolites acides (CO2 et H+) et son pH
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augmente faisant aussi augmenter l’affinité de l’hémoglobine fœtale pour l’O2. C’est l’effet
Haldane.
I .2.2.1. Le placenta
a) Histologie du placenta
b) Anatomie du placenta
Le placenta est une annexe fœtale qui assure les échanges fœto-maternelles et
la régulation hormonale. Il joue à la fois le rôle de poumon, de rein, et d’intestin. Sa surface
d’échange à terme est de 14 mètres carrée (comparable à celle de l’intestin adulte) et la longueur
de son réseau capillaire est de 50 km.
Les gaz (O2 et CO2) et l’urée passent la barrière placentaire grâce à la
différence de pression hydrostatique. Les échanges se font de la mère au fœtus dans la partie
centrale de la chambre inter villeuse (70 mm Hg 30 mm Hg) et du fœtus vers le sang
maternel dans la partie périphérique de la chambre (30mmHg 10mmHg)
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a) Le chorion
Le chorion est une membrane fibreuse résistante et transparente. Il est situé
entre la caduque et l’amnios. A l’orifice interne du col utérin, le chorion est directement en
rapport avec le bouchon du mucus qui obstrue le canal cervical. Dans le placenta, le chorion
devient la plaque choriale.
b) L’amnios L’amnios est aussi une membrane transparente, mais plus mince et plus
résistante que chorion. Il circonscrit en dedans la cavité amniotique, tapisse la face interne du
placenta, engaine le cordon et rejoint la peau du fœtus à l’ombilic. L’amnios et le chorion
constituent une structure poreuse, semi perméable, et qui est le siège d’une activité métabolique
importante.
Il est constitué d’environ 99% d’eau, 0,71 % des est minéraux et 0,25% de
substances organiques. Les concentrations des sels minéraux et de matière organique dans le liquide
amniotique varient avec l’âge de la grossesse.
b.1. Origine fœtale La plus grande partie du LA est fabriquée par le fœtus. Chez le
fœtus, ce sont
les sécrétions rénales et pulmonaires qui contribuent à la constitution du liquide amniotique. A
terme, le rein fœtal excrète environ 7 ml / kg /h d’urines (± 500 ml /24 h pour un fœtus de 3
Kg) et les sécrétions pulmonaires sont évaluées à 300 ml /24 h.
Une quantité de liquide amniotique est déglutie par le fœtus ; le liquide dégluti
est absorbé par l’intestin, il passe dans le sang fœtal, traverse la barrière placentaire, emprunte
la circulation maternelle et il est éliminé par les reins maternels. En 24 heures, le fœtus déglutit
environ 500 ml de liquide amniotique.
La 2ème phase ou phase placentaire occupe les deux derniers trimestres. Elle est caractérisée
par l’élévation considérable de la progestérone, de l’HPL et des œstrogènes mais par la chute
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a) Insuline
Les IGF sont produits dans les trois compartiments (fœtal, maternel et
placentaire). Cependant, ceux qui sont présents dans le compartiment fœtal sont exclusivement
d’origine fœtale car les IGF maternels et placentaires ne passent pas dans le compartiment fœtal.
Les IGF sont des puissants mitogènes ayant un effet sur la croissance et la différenciation
cellulaire. Ils augmentent la synthèse protéique et glucidique et le transfert placentaire des
nutriments vers le fœtus. L’expression des IGF fœtaux est régulée par le glucose, l’insuline
fœtale et les hormones de croissance placentaires. Il existe deux types d’IGF. L’IGF-2 agissant
au cours du développement précoce et l’IGF-1 intervenant au cours de la période fœtale. Des
expériences chez l’animal ont montré le rôle des IGF. L’invalidation du gène IGF-1 ou IGF-2
induit un RCIU sévère. Au contraire, l’invalidation du récepteur de l’IGF-2 induit une
macrosomie fœtale par liaison des IGF-2 présents en excès au récepteur IGF-1.
c) Autres hormones
D’autres facteurs endocriniens comme les glucocorticoïdes et les hormones
thyroïdiennes ont un rôle important dans la maturation fœtale. De même, d’autres facteurs de
croissance tels que l’Epiderma Growth- Factor (EGF), le Transforming Growth Factor (TGF) et le
Colony Stimulating Factor (CSF) agissent au cours du développement sur la prolifération, la
différenciation et la maturation cellulaire.
a) Intrinsèques
De plus, il a été montré que la réduction des flux sanguins utéro- placentaires
ou ombilicaux par ligature de l’artère utérine ou embolisation de la circulation utérine ou ombilical
entraine un RCIU chez l’animal.
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b) Extrinsèques
I.5.1. INTRODUCTION
La grossesse n’est pas une maladie, elle évolue et se termine sur un mode
physiologique dans le 1/3 des cas. La surveillance de la grossesse se fait par des consultations
prénatales qui sont en fait des consultations de dépistage. Elle permettra au praticien de ne pas
passer à côté des états anormaux dont l’aggravation peut être fatale pour le fœtus et pour la
mère.
Chaque consultation prénatale doit en fonction de sa date au cours de la
grossesse, répondre à certain nombre d’objectifs :
amène la femme à évoquer une grossesse. On devra préciser la date exacte de dernières règles.
Ils sont variables d’une femme à l’autre et d’une grossesse à l’autre. Ils ne sont
que des signes d’appoint d’une certaine valeur lorsqu’ils existent mais ne pouvant faire rejeter le
diagnostic s’ils manquent :
- aspects violacé du col et de la muqueuse vaginale au spéculum (rosâtre si pas grossesse)
;
- augmentation du volume des seins avec sensation de tension mammaire ;
- à l’examen du sein, on inspecte un réseau veineux sous-cutané exagéré, une
hyperpigmentation de l’aréole mammaire et saillie de tubercules de Montgomery.
- Le dosage quantitatif d’HCG permet d’affirmer une grossesse de façon certaine et très
précoce (10ème jours après l’ovulation ou la fécondation).
- L’échographie peut confirmer une suspicion de grossesse en montrant un sac ovulaire
(ou sac gestationnel) parfois dès la 3ème semaine de retard des règles.
Une fois que la grossesse est diagnostiquée, il faut fixer de façon précise la
date de son début et la date approximative de sa terminaison (accouchement). Une échographie
réalisée tout au début de la grossesse donne une date d’accouchement avec une marge d’erreur
de plus ou moins 4 jours ; tandis qu’une échographie réalisée tardivement donne une marge
d’erreur de plus ou moins deux semaines. Chez la femme, la durée moyenne statistique de la
gestation est de 285 ± 10 jours.
Exemples :
x DDR : 10/06/2005 DPA : 17/03/2006 x DDR :
10/03/2005 DPA : 15/12/2005 x DDR :
27/08/2005 DPA : 03/06/2006 x DDR :
28/03/2005 DPA : 02/01/2006
x Age :
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x Stérilité
Une grossesse faisant suite à une période de stérilité sera surveillée
attentivement du fait de la difficulté de techniques mises en œuvre pour obtenir cet enfant et surtout
du fait que la patiente est souvent primigeste âgée.
b) Antécédents obstétricaux
Ils doivent être étudiés avec précision pour rechercher une cause qui peut être
source de récidive pour la grossesse actuelle et pour trouver les moyens pour s’y opposer :
- Les fausses couches spontanées ;
- Les IVG ;
- La prématurité ;
- Les hypotrophies fœtales ;
- Mort fœtale etc.
L’examen recherchera donc une prise excessive de poids, une HTA, une
protéinurie, une glycosurie.
- Les bruits du cœur fœtal (BCF) : Ils sont écoutés à l’oreille à l’aide du foetoscope
de Pinard ou avec un appareil à effet Doppler. Ils seront chronométrés. leur fréquence
normale se situant entre 120 et 160 bpm.
La pratique du Roll Over Test (ROT) permet de détecter les gestantes suspectes de
développer une HTA gravidique. Ce test consiste à prendre la TA d’abord en DLG
(décubitus latéral gauche) puis en DD (décubitus dorsal). Une augmentation de la
diastolique > 20 mm Hg doit faire craindre une toxémie gravidique. Ce test n’est
valide qu’entre la 28ème et la 32ème SA.
- Examen du col par le toucher vaginal (TV)
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SCORE DE BISHOP
PARAMETRES COTATION
0 1 2 3
Dilatation du col 0 1–2 3–4 > 4 Canal
Canal Canal cervical Canal cervical cervical
cervical admettant un admettant 2 admettant plus
n’admettant doigt doigts de 2 doigts
pas le doigt
Effacement (%) du col 0 – 30 % 40 – 50 % 60 – 70 % Col ≥ 80 % Col
ou Col long Col mi-long court effacé
Longueur du col
Consistance du col ferme Moyennement Ramollie -
ramollie
Position du col (par Postérieur ou intermédiaire Centré ou axial
rapport à l’axe du antérieure ou médiane -
vagin) (dans l’axe du
vagin)
Degré de progression Haute et Appliquée ou Fixée Engagée
de la présentation (tête mobile ou - amorcée 0 (présentation +1, +2 (1 à 2
fœtale) dans la filière 3 (3 cm au au niveau de la cm en-dessous
- 2, - 1 (1 à 2 ligne bisciatique) de la
génitale ou distance dessus de la
cm au-dessus bisciatique)
entre la présentation et bi-sciatique)
de la ligne
la ligne
bisciatique)
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b) La palpation de l’abdomen
Permet l’étude de la présentation, temps essentiel de cette dernière consultation. Les
manœuvres de Léopold permettent le repérage de la présentation :
dorsale du fœtus d’ autre part. On parle de position I, lorsque le dos du fœtus est à
gauche de la mère ; Mais lorsque c’est à droite, on parle de la position II.
Les foyers d’auscultation des BCF seront retrouvés du côté de plan du dos fœtal.
a) Définition et localisation
b) Prévalence
Parmi les moyens d’investigation biologiques, on peut x faire le dosage de d’hCG qui, dans une
grossesse ectopique, donne un taux d’hCG relativement bas, comparativement à la grossesse
intra-utérine.
o Exemple : 1000 mUI/ml dans la GEU de 5 SA versus plus de 20 000 UI/ml dans la
GEU de 5 SA
x La progestérone est considérée comme le meilleur marqueur biologique de la GEU
débutante compte tenu de sa demi-vie relativement courte (10 min pour la progestérone
contre 36 h pour l’hCG). x Lorsque le taux plasmatique de progestérone est > 25 mg/ml, il
faut penser à la présence d’une grossesse intra-utérine mais penser à la possibilité d’une
grossesse non évolutive ectopique ou intra-utérine.
x Un autre marqueur biologique recherché dans la GEU est la rénine dont le taux plasmatique
est sensiblement diminué, comparativement aux valeurs observées dans la grossesse
intra-utérine normale.
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II.1.1.4. Traitement
a) Face à une grosse ectopique débutante, on peut opter pour : - une abstension
thérapeutique si le taux d’hCG < 1000 UI/ml ou le taux de progesterone ≤ 5mg/ml ;
- une injection de méthotréxate si le taux d’hCG = 500 mUI/ml : injection unique (1
mg/Kg) en IM si la GEU est bien visualisée. In situ au niveau de la masse si la GEU
est bien visualisée.
- une micro-césarienne tubaire (laparoscopie) si le taux d’hCG > 5000 mUI/ml ou si
la masse tubaire est assez importante.
Il faut, dans cas, procéder à une laparoscopie ou une laparotomie suivie d’une
salpingectomie partielle ou totale.
II.1.2.1. Définition
II.1.2.2. Histologie
L’origine est inconnue ; l’origine virale a été discutée mais sans preuve. Quant
à la fréquence on observe 1 môle sur 500 à 2000 grossesses (Pays développées: 1/2000 ;
Indonésie : 1/85). La môle hydatiforme est de fréquence égale chez les multipares et chez les
primipares.
II.1.2.6. Physiopathologie
II.1.2.7. Diagnostic
x Hémorragie utérine : c’est un signe retrouvé dans 85 ٪des cas. En tenant compte de la
quantité de sang qui se perd, on constate que l’hémorragie utérine est variable allant des
petites hémorragies à la grande hémorragie avec anémie, mettant en danger la vie de la
malade et exigeant la mise en route d’une thérapeutique d’urgence. En somme la
métrorragie est ici le signe le plus constant apparaissant au 2è ou 3è mois : la femme se
sait enceinte mais saigne, parfois l’hémorragie est mêlée à un écoulement séreux
x Exacerbation des signes sympathiques :
Troubles digestifs : nausées ; sialorrhées ; Vomissements graves et exagérés : 25%. Ces
signes doivent toujours faire songer à une mole surtout s’ils persistent au delà du
troisième mois. On a constaté que les femmes enceintes qui on une hyper-sialorrhée, des
nausées et vomissements ont une hypersécrétion d’ HCG. Celle-ci pourrait être à la base
des signes sympathiques évoqués.
Troubles nerveux : insomnie, crampes, parfois troubles psychiques.
x Néphropathie : 15 %
avant 6 mois dans une grossesse normale. Lorsqu’elle est précoce c’est un signe
pathognomonique de môle.
N.B. : Certaines môles sont silencieuses (10% des cas) diagnostiquées à l’avortement ou à
un examen systématique.
x L’utérus est augmenté de volume, une disproportion avec l’âge présumé de la grossesse
(ex : grossesse de 3 mois paraissant comme celle de 6 mois), il est d’une mollesse extrême.
Le volume de l’utérus augmente d’un examen à l’autre (utérus en accordéon). cependant en
cas de môle morte, l’utérus est petit ou normal. x On note une absence de mouvements
fœtaux, de BCF, de ballottement fœtal et de squelette visible à la radio. x Présence des kystes
ovariens lutéiniques uni- ou bilatéraux, de volume variable, pouvant se compliquer de
torsion. Parfois ils ne sont décelables qu’après évacuation : C’est-à-dire lorsque l’utérus a
diminué de volume. x L’identification des vésicules molaires dans les pertes vaginales
confirme le diagnostic.
b) Examens de laboratoire
môle embryonnée jusqu’à terme avec naissance d’un enfant vivant. x Des grossesses
ultérieures évoluant normalement sont tout à fait possibles après la survenue d’une môle
hydatiforme. Mais dans des cas exceptionnels des rechutes sont possibles.
NB. La persistance ou la recrudescence des kystes ovariens sont des éléments de mauvais
pronostic qui font soupçonner la transformation d’une môle hydatiforme en
chorioépithélioma. Ce dernier est une tumeur maligne dérivée du tissu chorial de
l’œuf molaire (dans un cas sur 10). Il détruit les vaisseaux et le tissu utérin. Dans son
évolution, il faut redouter la survenue des grandes hémorragies utérines et des
métastases précoces (poumons, foie, cerveau, vagin…)
S’il n’est pas possible de doser l’HCG, on fera le test de grossesse tous les sept
jours pendant deux mois, puis tous les mois durant un an. Pendant cette période de contrôle il
faudra éviter toute grossesse en mettant la femme sous contraceptif (pilule) car la survenue d’une
nouvelle grossesse fait monter le taux d’HCG et pose le Problème de diagnostic différentiel
avec l’apparition du chorio-épithélioma.
LE CHORIOCARCINOME
a) Définition
b) Etude macroscopique
c) Etude microscopique
d) Epidémiologie
e) Etude clinique
f) Complications
- On peut aussi retrouver des métastases vaginales et vulvaires qui siègent avec
prédilection au voisinage du méat urinaire. Le noyau métastatique est souvent
unique, gros comme une noisette.
- Les autres sièges de métastases sont rares mais la plupart des tissus peuvent être
intéressés : cerveau, foie, reins, col utérin, intestins, moelle épinière, fémur,
gencives, tissus sous cutanés.
En l’absence de traitement les métastases s’étendent davantage et conduisent
à la mort.
g) Traitement
g.1. Chimiothérapie
g.2. L’Hystérectomie
II.1.3.1. Définitions
En clinique on se réfère pour les études sur le RCIU aux courbes issues des
études de grandes cohortes. Si l’on travaille sur les hypotrophes sévères (en dessous du 3ème ou
du 5ème percentile), on considère que la totalité ou la quasi-totalité des fœtus a subi une restriction
de croissance, donc est pathologique. Mais les études portant sur des hypotrophes en dessous du
10ème percentile concernent non seulement les fœtus avec restriction de croissance, mais aussi
des fœtus sains (sans pathologie) génétiquement petits.
II.1.3.3. Pathogénie
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II.1.3.4. Etiologies
a) causes vasculaires
b) causes utérines
c) Maladies hypoxiques
d) Facteurs nutritionnels
dans les pays en voie de développement, avec plus ou moins associés le paludisme et les
parasitoses intestinales qui peuvent créer des troubles de l’absorption alimentaire.
e) Facteurs toxiques
e.1. Médicaments
x Cyclosporine
La cyclosporine pourrait intervenir en interférant avec le processus d’implantation et
d’invasion trophoblastique, et également en diminuant la production de prostaglandine E2,
agent vasodilatateur.
x Antihypertenseurs
Les relations entre la pression artérielle maternelle et la croissance fœtale sont discutées. Il
semble qu’une augmentation de 5 mm Hg de la pression diastolique baisse le poids fœtal
de 68 g, sur un travail mené à 28 SA. La corrélation se maintient à 36 SA, mais n’est pas
présente à 18 SA.
Inversement la baisse de la pression artérielle, baisse obtenue médicalement chez des
patientes, peut compromettre la croissance fœtale. Cet effet ne s’observe pas si le
médicament est donné seulement en fin de grossesse. La tension artérielle ne doit pas être
trop abaissée, car la perfusion placentaire pourrait alors être compromise. Dans une
métaanalyse, on relie la baisse de poids fœtal à la baisse de la pression artérielle moyenne
(PAM) : une baisse de 10 mm Hg est associée à une diminution de 145 g de poids de
naissance. Les diurétiques ne modifient pas la croissance fœtale.
Tabac : Les effets du tabac sur la croissance fœtale ne sont plus discutables. La diminution
moyenne du poids fœtal est de 150 à 330 g, et les effets dépendent de la dose et de la date :
les effets sont en effet confinés à la seconde partie de la grossesse et particulièrement au 3e
trimestre. L’arrêt du tabac en première partie de grossesse supprime l’effet sur la croissance
47
fœtale ; le fait de commencer à fumer en seconde partie de grossesse réalise les effets
attendus. Le mécanisme d’action est sans doute multiple. La nicotine réduit la circulation
intervilleuse en diminuant le débit utéroplacentaire. Il peut s’en suivre une hypertrophie
placentaire compensatrice avec une angiogenèse accrue. Le tabac peut par ailleurs
intervenir en fournissant du monoxyde de carbone, qui interfère avec la capacité de
libération de l’oxygène par les globules rouges de la mère, comme du fœtus, puisque le
monoxyde de carbone traverse très facilement le placenta. Peuvent intervenir par ailleurs,
en dehors de facteurs d’environnement, de bas niveaux de zinc et de hauts niveaux de
cadmium, qui peuvent interférer avec le métabolisme placentaire. Une consommation
quotidienne de 15 cigarettes diminue le poids fœtal de 300 g environ. Cet effet s’exerce
surtout en fin de grossesse et l’arrêt du tabac avant le 3e trimestre permet la naissance
d’enfant de poids normal. Un tabagisme passif joue un rôle moindre, mais non négligeable
;
Alcool : L’alcool est sans doute le premier tératogène dans l’espèce humaine. Le syndrome
d’alcoolisme fœtal comprend un retard de croissance, un défaut du développement du
système nerveux et des dysmorphies faciales caractéristiques. Ce syndrome d’alcoolisme
fœtal survient pour des taux d’alcool élevés, de l’ordre de 17 unités par jour (l’unité est le
verre). Ce syndrome est rare. À des taux plus faibles, l’alcool est toxique pour le
développement fonctionnel du système nerveux. Il diminue le nombre de cellules fœtales,
et leur contenu de base en neurotransmetteurs. Des troubles du comportement chez l’enfant
ont été décrits pour un apport de seulement une unité par jour. Le syndrome d’alcoolisme
fœtal comporte un RCIU. Une consommation d’alcool pur de 28 g/jour dans le dernier
trimestre réduit le poids fœtal de 160 g en moyenne, mais il existe de grandes variations
individuelles, sans doute liées aux variations génétiques de l’alcool-déshydrogénase. Le
rôle d’autres toxiques est beaucoup plus hypothétique. La toxicomanie intervient plus par
l’environnement nutritionnel défavorable et par le mode de vie, auxquels elle est associée
que par une action toxique directe.
Drogues : Leurs effets sur la croissance fœtale restent encore à préciser. En ce qui concerne
les opiacés, beaucoup d’études notent chez les toxicomanes une grande prévalence de
RCIU, mais celle-ci est plus liée aux facteurs d’environnement qu’à la drogue elle-même.
Il en est sans doute de même pour la cocaïne, pour les dérivés du cannabis, pour les
amphétamines, pour l’ecstasy, etc.
f) Mode de vie
Le bas niveau socioéconomique est relié dans certaines études à un petit poids
de naissance, mais les facteurs de confusion sont majeurs. En ce qui concerne l’activité physique,
l’exercice maternel n’a pas un effet majeur sur la croissance fœtale, de même que les conditions
de travail.
est l’estimation du poids fœtal (EPF) qui a fait l'objet de nombreuses publications. La définition
communément admise du RCIU est un poids de naissance inférieur au 10ème percentile. La
meilleure prédiction pondérale " classique ", a une précision moyenne de plus ou moins 7,3 % ;
elle intègre les mensurations de la tête (BIP, PC), du tronc (PA) et de la longueur fémorale (LF)
: c'est la formule de Hadlock qui a une sensibilité de 87 % et une valeur prédictive positive de
78 %. La mesure du périmètre abdominal (PA) prise isolement est la mieux corrélée avec le
poids fœtal et la plus performante des paramètres classiques dans le dépistage du RCIU et
certaines équipes continuent à l’utiliser seule dans le dépistage des anomalies de croissance.
Dans les grossesses normales, c’est le plus souvent l’échographie faite à partir de 32 SA qui
permet de détecter les RCIU cliniquement méconnus ; alors que dans les populations à haut
risque, on recherchera un RCIU dès 24-26 SA afin de dépister les hypotrophes précoces,
rapidement sévères et qui présentent un risque de mort in utero.
Toutes les décisions d’extraction fœtale en cas de RCIU doivent être si possible
discutées avec le staff. Cette décision est prise sur un ensemble d’arguments et non sur un seul
examen (hormis le cas d’anomalies sévères du RCF). En cas de RCIU avant 26 SA, l’estimation
de poids fœtal est importante dans la décision d’extraction. Si l’estimation est inférieure à 650
grammes, l’abandon in utero peut être discuté ou même l’interruption médicale de grossesse en
cas de risque maternel. En effet, la probabilité de survie sans séquelle est faible.
Pour les fœtus de plus de 26 SA et de plus de 650 grammes, l’hospitalisation
est justifiée pour les hypotrophies sévères, c’est-à-dire pour des fœtus de poids inférieur au 3e
percentile. Un Doppler pathologique n’est pas en soi une indication d’extraction fœtale. Les
degrés de gravité sont les suivants (par ordre croissant) :
x Doppler ombilical normal ;
x Doppler ombilical pathologique sans redistribution cérébrale ; x
Doppler ombilical pathologique avec redistribution cérébrale ; x
Doppler ombilical nul ; x Reverse-flow au Doppler ombilical.
anomalies du rythme cardiaque fœtal pour extraire le fœtus avant 32 SA. Il est à noter que 48
heures après la corticothérapie par bétamétasone, le rythme s’aplatit. A cette date et durant 2
jours, il faudra donc être prudent dans l’interprétation du RCF. Les degrés de gravité des
anomalies du rythme cardiaque sont les suivants (par ordre croissante) :
- RCF normal ;
- Disparition des accélérations ;
- Diminution de la variabilité : oscillations de 5 à 10 battements par minute ;
L’accouchement d’un enfant mort est une épreuve pour les parents, mais
également pour l’équipe.
II.1.4.1. Définition
NB : Lorsque la grossesse n’a pas atteint l’âge de la viabilité fœtale (c'est-à-dire avant
20 SA) et qu’il y a mort fœtale, on parle de grossesse arrêté ou « missed abortum » ou avortement
manqué.
II.1.4.3. Clinique
a) Signes fonctionnels
- Absence des mouvements actifs du fœtus (MAF) - Galactorrhée
- Parfois, régression des œdèmes au cas où ils existaient
b) Signes physiques
- Absence de BCF ;
- Diminution de la hauteur utérine (hauteur utérine insuffisante par rapport à l’âge
gestationnel)
- A la palpation abdominale, les pôles fœtaux sont imprécis (difficulté à préciser la
présentation lors des manœuvres de Léopold).
- Le signe de MEGRI est parfois positif c'est-à-dire la palpation perçois une crépitation
osseuse au niveau des os du crâne surtout.
- Au TV, la présentation est souvent mal accommodée et on peut avoir une crépitation
osseuse.
II.1.4.4. Paraclinique
Répercussions psychologiques
La mort fœtale constitue toujours une épreuve psychologique pénible pour la femme, nécessitant
un soutien ; il importe de ne pas prolonger trop longtemps cette période sans tomber dans un
interventionnisme excessif. Une meilleure tolérance du travail peut être facilitée par
l’installation d’une anesthésie péridurale au cours du travail.
Infection
Elle peut apparaître secondairement, et surtout lorsque les membranes sont rompues. L’infection
amniotique peut être due au colibacille, Proteus, entérocoque, Pseudomonas, voire à des germes
anaérobies (Clostridium perfringens) ; elle peut évoluer rapidement et entraîner des
complications générales (choc toxi-infectieux). La prévention de l’infection est donc capitale en
commençant par éviter des manoeuvres inutiles (amnioscopie) ou non indispensables (mise en
place de laminaires).
Troubles de l’hémostase
Des troubles de la coagulation peuvent apparaître par passage dans la circulation maternelle de
thromboplastines contenues en grande quantité dans le placenta, le liquide amniotique et la
caduque maternelle, pouvant être responsables d’une coagulation intravasculaire disséminée et
d’une fibrinolyse ;d’extraits tissulaires foetaux, riches en activateurs du système fibrinolytique,
issus de la lyse tissulaire.
Ces troubles de la coagulation entraînent un risque d’accidents hémorragiques : ils apparaissent
surtout dans les rétentions de mort in utero de longue durée, principalement à partir de la 4e et
surtout de la 5e semaine après la mort fœtale.
Leur possible apparition plus précoce impose une surveillance hématologique à partir de la 2e ou
3e semaine suivant la mort fœtale. Le bilan de coagulation initial comportera :
- une numération plaquettaire ; - un dosage de la fibrine ; - un taux de prothombine.
Si ce bilan est normal, il n’y a pas lieu de demander d’autres examens. En l’absence d’expulsion
fœtale, il devra être répété deux fois par semaine si l’on pense que la mort fœtale remonte à plus
de 3 semaines. Ce n’est qu’en cas de perturbations de ce bilan, ou de l’apparition de signes
cliniques, qu’il faudra demander d’autres examens à la recherche d’une fibrinolyse.
Répercussions sur le (ou les) autre(s) fœtus d’une grossesse multiple
La mort in utero d’un des fœtus d’une grossesse multiple doit amener à considérer l’avenir du ou
des survivants.
En effet :
- d’une part, le stimulus responsable de la mort d’un des fœtus peut également retentir sur
le (ou les) survivant(s). C’est le cas des infections ou des pathologies maternelles ;
- d’autre part, le décès in utero lui-même peut retentir sur le (ou les) survivant(s). Cette
situation se rencontre dans les grossesses monochoriales où 50 % des survivants (après
mort in utero d’un des foetus) décèdent ou vont présenter des séquelles postnatales. Ces
complications sont essentiellement le fait des anastomoses vasculaires placentaires entre
les deux jumeaux.
53
x Dans 80 % des cas l’expulsion est spontanée dans les deux semaines qui suivent la mort
in utero : la nécrose tissulaire entraines la libération des prostaglandines tissulaires qui
traversent la barrière placentaire et initient les contractions utérines d’où l’expulsion
spontanée.
x Si pas expulsion spontanée, on peut induire le travail en utilisant :
- Le misoprostol (CYTOTEC) en intracervical
- Une solution ocytociques après oestrogénisation
- On peut faire un « salting-out ». Elle consiste à retirer par amniocentèse une quantité
de 200 cc ou plus du LA qu’on remplace par une quantité égale d’une solution salée.
L’expulsion se fait au cours de 36 à 48 heures. Cette méthode est abandonnée à
cause de certains accidents dont l’embolie amniotique.
II.1.5.3. Diagnostic
Il est admis que l’erreur moyenne est significativement plus importante en cas
de fœtus macrosome. En revanche, la précision de l’EPF, à poids égal par ailleurs, semble la même
selon que la mère est diabétique ou non.
a) Complications maternelles
b) Complications néonatales
- L’excès de mort fœtale in utero rapporté dans certaines séries est probablement lié à
un diabète déséquilibré associé et non à la macrosomie elle-même.
- Certaines complications sont liées à des étiologies beaucoup plus rares (syndromes
génétique comme le syndrome de Beckwith-Wiedemans) qu’il ne faudra pas
méconnaitre.
Il faut noter que le terme normal d’une grossesse est situé entre 37 et 40
semaines incluses. Ainsi une interruption de la grossesse entre 37 et 40 SA est considérée
comme un accouchement à terme ; une interruption de la grossesse avant la 28e SA (ou avant la
22e SA selon l’OMS) est considérée comme un Avortement, alors que celle qui survient entre la
28e SA (ou la 22e SA pour l’OMS) et la 37e SA est considérée comme un accouchement
prématuré.
Une grossesse qui continue à évoluer entre la 40e et la 42e SA est considérée
comme une grossesse en voie de dépassement de terme, alors que celle qui continue au-delà de
la 42e SA est considérée comme une grossesse prolongée. Parmi les anomalies de durée de la
grossesse, nous parlerons sous ce chapitre d’avortement, d’accouchement prématuré et de
grossesse prolongée.
a) Menaces d’avortement (survenant avant 28 SA Sachez nous mais avant 22 SA selon les
critères de l’OMS.
x A l’interrogatoire : on trouve au départ des signes habituels de grossesse au cours de
laquelle apparaissent :
- une hémorragie généralement très minime, faite de sang rouge
- des douleurs pelviennes avec lombalgies liées aux contractions utérines.
x A l’examen physique, le TV perçoit un utérus augmenté de volume avec un col fermé
ou à peine perméable. Le diagnostic différentiel est à faire ici avec la GEU surtout s’il
existe une masse para – utérine. x Attitude :
- Il sera nécessaire de mettre la femme en observation, de faire un test biologique
(dosage hCG si grossesse < 4 SA) et éventuellement une échographie (si
grossesse de 4 SA ou plus)
- Le traitement va consister en un repos au lit, et des antispasmodiques, certains
préfèrent associer un traitement hormonal (progestérone), d’autres refusent
d’associer un traitement hormonal pour arrêter une menace de fausse couche au
premier trimestre, probablement due à des anomalies chromosomiques.
x Notons qu’il y a des menaces d’avortement sans métrorragies.
b) Avortement en cours (qui doit être achevé dans 30 à 60 minutes car la dilatation est très
avancée : 5 – 6 cm au premier trimestre)
x signes fonctionnels (à l’interrogatoire) :
- Hémorragie importante, progressivement croissante ; faite de sang rouge avec
caillots.
56
x signes fonctionnels :
- absence ou présence d’hémorragie avec sang noirâtre.
- Pas de douleur ;
- A deux examens espacés de quelques semaines l’utérus n’augmente pas de volume ou
diminue.
x Echographie : sac gestationnel affaissé, absence d’activité cardiaque
x Le laboratoire montre un taux d’hCG faible : celui-ci diminue par rapport au premier
examen de labo. x L’attitude classique est l’expectative, cependant, pour éviter la survenue
d’une hémorragie cataclysmique par afibrinogénémie, il est conseillé de provoquer
l’expulsion en mettant la femme sous perfusion d’ocytociques après oestrogénothérapie
(mécanisme d’action cfr MAP) ou en dilatant le col avec des laminaires, des bougies de
Krausse, ou d’Hegar, sonde de Folley) ou on fait un salting out.
b) Avortements spontanés
Les causes sont multiples. On peut noter : x Les causes
maternelles :
- Locales : endométrite, béance, insuffisance lutéale, myome utérin,
malformation utérine.
- Générales : infections, diabète x Les causes ovulaires :
o 1° Endométrite déciduale qui se caractérise par : hydrohematorrhée, survenant par
gorgées, des douleurs hypogastriques associées. L’issue de l’endométrite déciduale
est soit l’avortement soit une bonne évolution de la grossesse jusqu’à terme.
Dans la conduite à tenir, il est recommandé une antibiothérapie et une
hormonothérapie. o 2° Anomalie d’implantation de l’œuf : c’est le cas d’une grossesse
angulaire qui donne des métrorragies et des douleurs abdominales faisant penser à une
GEU. Ici, l’échographie ou la cœlioscopie peuvent trancher.
II.2.2.2. Epidémiologie
L’incidence actuelle de l’accouchement prématuré est estimée à 5 à 10 % en
Europe mais elle est nettement supérieure à 10 % en Afrique. Ses conséquences sur le nouveau-
né peuvent être lourdes.
II.2.2.3. Etiologies
a) Causes Infectieuses :
i Vaginose bactérienne
C’est un déséquilibre de la flore bactérienne vaginale normale qui se traduit par
une diminution des lactobacilles (flore de Doderlein) et par une élévation du pH
vaginal du fait de la diminution de production de l’acide lactique. Ce déséquilibre
favorise la prolifération des nombreux germes, principalement anaérobies
(Gardnerella vaginalis, Bacteroides fragilis, Ureaplasma urealyticums,
Peptostreptoccocus, mobilincus, Prevotellas, etc.). Cette entité est clairement
associée à une prématurité. Elle reste pourtant mal connue des cliniciens mais
aussi des bactériologistes.
i Chorioamniotite
C’est une infection ovulaire, responsable de complications néonatales accrues
(infection néonatale, lésions cérébrales, etc.) et d’un surcroît de séquelles
neuromotrices à plus long terme. Elle est définie sur des critères essentiellement
cliniques, par l’association d’au moins deux parmi ces cinq signes :
- Fièvre maternelle ≥ 37,8 °C ;
- Contractions utérines ;
60
- Tachycardie maternelle ;
- Tachycardie fœtale ;
- Hyperleucocytose ≥ 15 000/mm3
Elle survient essentiellement en cas de rupture prématurée des membranes, mais
peut s’observer de manière beaucoup plus exceptionnelle à membranes intactes.
b) Causes utérines
x Malformations utérines :
Utérus unicorne, utérus cloisonné ou hypoplasique, en particulier en cas
d’exposition in utero au Distilbène (DES syndrome). Les utérus bicornes sont
moins souvent en cause.
II.2.2.4. Diagnostic
a) Clinique
Certains signes peuvent être associés à des contractions utérines. Il peut y avoir
une hémorragie utérine ou un écoulement du liquide amniotique.
Chez des patientes suivies pour MAP une étude récente a consisté à recherché
par l’échographie une image sous forme d’entonnoir au niveau de l’orifice interne du col utérin.
Ainsi à partir de la longueur de l’entonnoir et celle du canal cervical, un index a été définit. Lors
que cet index ≥ 0,52 il y a une forte probabilité que la grossesse se termine prématurément.
b) Paraclinique
i Tocographie externe :
𝐿𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑙′ 𝑒𝑛𝑡𝑜𝑛𝑛𝑜𝑖𝑟 +1
Index Cervical = 𝐿𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑢 𝑐𝑎𝑛𝑎𝑙 𝑐𝑒𝑟 𝑣𝑖𝑐𝑎𝑙
62
i Echographie du col :
Réaliser par voie endovaginale (et non endocervicale) et vessie vide, elle permet une
mesure objective des caractéristique de la longueur du col, notamment de sa position sus-
vaginale. Elle permet d’apprécier également l’ouverture éventuelle de l’orifice interne du
col et l’existence d’une progression des membranes. La mise en évidence de cette «
béance » de l’orifice interne peut nécessiter d’attendre la survenue d’une contraction
utérine, ou encore de provoquer une pression sur le fond utérin pendant l’échographie.
Cet examen est plus reproductible que le TV, avec une variabilité inter-observateur de la
mesure de la longueur cervicale inférieure à 10 %. L’échographie du col se caractérise
par sa très bonne valeur prédictive négative : lorsque la longueur cervicale est supérieure
à 25 mm (de 20 à 30 mm selon les études), le risque d’accouchement prématuré est < 5
% dans les 7 jours.
Il faut éviter le stress, le tabagisme et les intoxications de toute autre nature car
ces facteurs ont une répercussion néfaste. Si la femme a un travail pénible, il faut proposer un
changement de travail. On doit veiller à une alimentation équilibrée, la prise excessive de poids est
un facteur à risque et à l’inverse, les femmes avec un très faible poids pendant la grossesse, un
poids en dessous de 45 Kg représentent un groupe à risque. Par ailleurs, l’on devra rechercher
l’anémie et l’infection urinaire et les traiter car ce sont là les deux pourvoyeuses d’un AP. Entre 10
et 13 semaines de grossesse, on devra penser à faire un cerclage prophylactique s’il y a forte
suspicion ou confirmation d’une béance cervicoisthmique.
63
x Tocolyse
La tocolyse ou inhibition pharmacologique des contractions utérines est le traitement
essentiel de la MAP. D’une manière générale, elle doit tenir compte de l’âge de la
gestation, du degré de dilatation du col, de l’état de santé de la mère et du fœtus et l’état
des membranes fœtales.
Contre – indications relatives de la tocolyse
La tocolyse n’est pas justifiée lorsque l’âge gestationnel est ≥ 35 SA. mais il y en a
qui traite la MAP sur une grossesse de 35 ou 36 semaines d’aménorrhée. De toute
façon, à partir de 35 semaines environ la maturité pulmonaire est déjà satisfaisante et
on note que la morbidité et la mortalité prénatale chez les enfants prématurés autour
de cet âge gestationnel sont proches de celles des enfants nés à terme (Van
Lierde). Aujourd’hui, dans la plupart des hôpitaux les limites d’âge gestationnel pour
l’arrêt de la tocolyse se situe entre 34 et 37 semaines d’aménorrhée pour les β-
mimétiques et 33 à 34 pour les anti-prostaglandines.
La tocolyse devient illusoire lorsque la dilatation du col utérin est supérieure à 5cm.
Au-delà d’une dilatation de 4 cm, il sera très difficile de prolonger la grossesse sous
tocolyse.
La contre – indication de la tocolyse peut être envisagée face à une hémorragie
génitale qui prend de l’ampleur : elle peut être liée à un placenta prævia ou à un
décollement placentaire partiel.
64
Il est absurde de chercher à prolonger une grossesse avec malformation -fœtale grave
comme l’anencéphalie par exemple.
Par ailleurs, prolonger une grossesse au cours de laquelle apparaît une souffrance
fœtale aigue serait la condamnation du fœtus à la mort.
Et si une femme entre en travail alors que son fœtus est déjà mort in utero, il faut
laisser évoluer le travail.
La tocolyse est aussi formellement contre – indiquée chez une femme ayant une
maladie grave comme la pré-éclampsie sévère ou une HTA antérieure à la grossesse
qui se complique.
a) En première ligne, les bêta – mimétiques qui peuvent être associés à d’autres produits ou
simplement remplacés lorsqu’ils sont contre – indiqués. Ces autres produits peuvent être des
progestatifs, des anti – prostaglandines.
i Les bêta – mimétiques sont des substances sympatho-mimétiques qui ont une
structure moléculaire dérivée de la catécholamine de base qui est l’épinéphrine. On reconnaît
sur cette molécule le noyau aromatique cathécol et la chaine latérale, celle – ci étant
constituée d’un alcool (CHOH) et d’une amine. A partir de cette structure, des multiples
modifications peuvent être faites. Ainsi, comme l’on voit pour la ritodrine commercialisée
sous le nom de pré – par, qui est le chef de fil des bêta – mimétiques, le noyau cathécol a
été modifié et la chaine latérale aussi pour augmenter l’affinité du produit face aux récepteurs
bêta 2 (β-2) adrénergique.
NB : l’adrénaline a une affinité plus faible vis – à – vis des récepteurs β-2- adrénergiques
par rapport aux récepteurs α-adrénergiques ce qui fait qu’à forte concentration
l’adrénaline provoque des contractions utérines.
i La ritodrine provoque un relâchement du muscle utérin via sa liaison aux récepteurs β-2-
adrénergiques, le complexe formé active l’adényl-cyclase. Et l’activation de celle – ci
entraine une augmentation de la concentration intracellulaire de
l’adénosylmonophosphate cyclique (AMP cyclique) qui, quant à lui, va initier une
cascade des réactions aboutissant à la diminution de la sensibilité du système contractile
actine – myosine au niveau du muscle utérin.
i Comment la ritodrine est – elle administrée ? Deux schémas peuvent être utilisés. Soit on
adopte un schéma progressif débutant à 100 ng/min en perfusion et la dose sera
augmentée progressivement pour pallier de 50 ng/min. Soit on adopte un schéma
dégressif avec une dose d’attaque de 200 ng/min et cette dose est diminuée
progressivement jusqu’à 100 ng/min. De toutes les façons, la dose maximale ne doit pas
dépasser 300 à 400 ng/min car les effets secondaires provoqués par ce médicament ne
sont pas négligeables. Après une perfusion de ritodrine maintenue durant 24 à 48 heures,
on passe au traitement d’entretien avec une dose de 3×1 à 2 capsules par jour. En cas de
récidive, on revient bien entendu à la dose parentérale.
i Les effets secondaires provoqués par la ritodrine et les autres bêta – mimétiques peuvent
être liés à une hyperactivation des récepteurs β-2- adrénergiques en dehors de l’utérus
66
Comme nous l’avons souligné tout au début, parmi les tocolytiques, les bêta-
mimétiques sont les médicaments de première ligne dans le traitement de la MAP, mais en cas
d’échec ou de contre – indication de ceux – ci d’autres tocolytiques peuvent être utilisés.
c) Les inhibiteurs calciques : ou les inhibiteurs des canaux calciques empêchent l’entrée du
calcium dans la cellule et évite l’élévation du calcium intracellulaire et ainsi empêchent la
contraction du muscle utérin. A ce titre, ils peuvent être utilisés comme tocolytiques dans
la MAP. Le chef de file de ce groupe est la nifédipine (ADALATE) utilisée dans la MAP à
une dose de 20 mg toutes les 8 heures.
Sa meilleure indication est la MAP associée à l’HTA. Ses effets secondaires sont minimes
et rares : on signale des céphalées et des bouffées de chaleur, très rarement une hypotension
artérielle. Actuellement pas de contre – indication formelle, à moins qu’il y ait une
hypersensibilité connue à la nifédipine.
d) Les progestatifs : La progestérone est l’un des plus vieux médicaments utilisés depuis les
années 60 dans l’intention de relâcher le muscle utérin. Mais les premiers essais
thérapeutiques n’ont pas montré d’effet manifeste sur les contractions utérines, peut – être
que les schémas de traitement appliqués dans le temps n’étaient pas bons. Aujourd’hui, l’on
constate que L’UTROGESTAN® qui est une forme de progestérone administrée par voie
orale (400 mg/jour : capsules à 100 mg), permet d’inhiber les contractions utérines et d’éviter
dans 80% des cas la prescription des bêta-mimétiques. L’effet tocolytique de la progestérone
semble relever de plusieurs mécanismes : La progestérone
- inhibe la synthèse des prostaglandines dont on sait qu’elles provoquent les contractions
utérines.
II.2.3.1. Définition
Ont doit parler de « terme dépassé » quand la grossesse dure plus longtemps
que 42 SA (294 jours). Entre 41 et 42, il s’agit d’une grossesse « en voie de dépassement de
terme ». La date de 41 SA (287 jours) est facile à calculer car elle correspond à 9 mois après la
date théorique de début de grossesse.
II.2.3.2. Epidémiologie
grossesses prolongées a été évaluée, en 2001, à 3,76 % contre 50,99 des grossesses à terme et
12,28 % des prématurités.
II.2.3.3. Etiopathogénie
II.2.3.4. Physiopathologie
II.2.3.5. Diagnostic
a) Investigation clinique
i Echographie obstétricale
A ce stade, elle ne permet plus d’évaluer l’âge fœtal, la déviation standard à partir de 30
SA étant de ± 2 semaines et demi. Néanmoins en cas de grossesse prolongée, une
maturation placentaire avancée (grade III) est significativement associée à plus
d’oligoamnios, de liquides méconiaux et de RCIU, mais elle ne prédit pas l’anomalie du
RCF. Elle n’a donc qu’un faible intérêt dans la surveillance d’une grossesse prolongée.
i Radiographie obstétricale
La preuve de la post-maturité n’est pas donnée avec certitude n’est pas donnée avec
certitude par la radiographie. Mais l’âge de la grossesse est évalué à partir de l’apparition
des points d’ossification :
- Le point de Beclard ou point épiphysaire inférieur du fémur est visible
à partir de 36 SA ;
- Le point de Todt supérieur du tibia est visible à partir de la 38ème SA ; -
Le point huméral supérieur peut être vu à partir de 41 SA.
i L’amniocentèse tardive
i L’examen cytologique
Le pourcentage des cellules orangées, colorées par le sulfate de bleu de Nil augmente
avec l’âge de la grossesse. Ces cellules traduisent la maturité cutanée du fœtus. leur
absence permet d’affirmer que la grossesse n’a pas atteint 32 SA. Un pourcentage de 50
% permet de penser que la grossesse a 40 SA.
i La spectrophotométrie
La quantité de bilirubine contenue dans le liquide amniotique diminue au fur et à mesure
que la grossesse progresse. Ce fait traduit la charge du foie fœtal en gycuronyltransferase
et sa capacité à conjuguer la bilirubine. C’est un test de maturité hépatique.
70
i Amnioscopie
Cet examen peut permettre de voir la coloration du LA : claire (ou opalescente dans les
cas normaux ; verdâtre, jaune ou sanguinolente dans les cas pathologiques. L’absence
de flocons de vernix caseosa et la présence de l’oligoamnios évoquent la possibilité d’une
grossesse prolongée.
x Méthodes médicamenteuses
71
II.3.1.2. Mécanisme
S’il existe deux placentas, le critère n’est pas formel, 9 fois sur 10, il s’agit
effectivement d’une grossesse dizygote et 1 fois sur 10, il s’agit des vrais jumeaux avec division
très précoce de l’œuf.
S’il existe avec certitude un seul placenta, on peut affirmer qu’il s’agit d’une
grossesse monozygote. En cas de placenta unique (grossesse monochoriale). Il existe
habituellement des anastomoses vasculaires entre les deux circulations fœtales. Le plus souvent,
ces anastomoses sont équilibrées et de petit calibre. Parfois, il peut se former des anastomoses
artérioveineuses à gros débit entraînant un déséquilibre circulatoire à l’origine du syndrome
transfuseur-transfusé.
II.3.1.4. Complications
a) Complications non-spécifiques
b) Complications spécifiques
apparition est précoce. Bien que la physiopathologie ne soit pas parfaitement connue, il
semble exister un déséquilibre fonctionnel dû à des anastomoses artério-veineuses
profondes.
Le jumeau transfusé est caractérisé par une macrosomie, une vessie pleine et un
hydramnios avec grande citerne supérieure à 8 cm alors que le transfuseur présente un
retard de croissance intra-utérin associé généralement à un oligo-amnios avec grande
citerne inférieur à 2 cm voire anamnios complet et vessie vide. Ces critères
échographiques sont les critères diagnostiques principaux.
i Mort in utéro : Sa fréquence est variable, elle est comprise entre 2 à 7 %, soit 100 fois plus
fréquente que les grossesses monozygotes. Elle est 2 à 3 fois plus fréquente en cas de
grossesse monozygote.
Les étiologies sont diverses mais en cas de grossesse monochoriale bi-amniotique,
l’étiologie la plus fréquente est le syndrome vasculo-rénal.
La principale complication pour le jumeau survivant est la prématurité qui est de l’ordre de
80 %. Cette prématurité est souvent induite.
i Malformation d’un jumeau : La fréquence des anomalies congénitales est multipliée par 3
lors des grossesses gémellaires monozygotes par rapport à une grossesse unique. La
fréquence de malformations congénitales est peu modifiée en cas de grossesse dizygote
par rapport à deux grossesses uniques successives. Le dépistage de ces malformations
doit être réalisé au mieux aux alentours de 20 SA, soit généralement 15 jours avant
l’échographie morphologique qui est réalisée dans le cadre d’une grossesse unique.
i Jumeaux conjoins (siamois) : Leur fréquence est faible (environ 1 sur 100 000 naissance).
Il s’agit dans tous les cas de grossesses monozygotes mono-amniotiques. La forme la
plus fréquente est l’atteinte du thorax (c'est-à-dire unis par le thorax).
b) Hypotrophie fœtale
a) Epidémiologie
b) Clinique
Les nausées et vomissements bénins apparaissent dès les premiers jours de
retard de règles, permettant à la femme le plus souvent d’évoquer la survenue de cette grossesse.
Ils surviennent habituellement au réveil mais peuvent se produire à tout moment de la journée.
Ils disparaissent généralement à la fin du 1er trimestre.
c) Traitement
La prise en charge des nausées et vomissement bénins repose dans un premier
temps sur des conseils hygiéno-diététiques.
i Eviter les aliments et odeurs provoquant ces troubles. i Donner des repas
fractionnés, peu abondants et riches en glucides. i Rassurer ces gestantes en
leur expliquant que ces troubles sont passagers. i Donner des antiémétiques
30 minutes avant les repas (Primperan,Vit B6) i En cas de vomissements
graves (L’Hyperémesis gravidarum) il faut hospitaliser et isoler la gestante,
faire une réanimation et une thérapeutique sédative par voie veineuse.
A. HYPERHEMESIS GRAVIDARUM
a) Définition
Les vomissements incoercibles de la grossesse ou hyperemesis gravidarum,
définis comme vomissements itératifs, qui débutent vers 6 SA, sont maximums vers 8 à 12 SA
et disparaissent vers 15 – 17 SA. En l’absence de toute autre pathologie médicale, nécessitant
une hospitalisation, et ayant entraîné une perte de poids supérieure à 5 % du poids antérieur à la
grossesse, une déshydratation, une cétonurie, un déséquilibre acido-basique ou une
hypokaliémie.
b) Épidémiologie
Nausées et vomissements surviennent au premier trimestre dans plus de 50 %
75
des grossesses. Mais seules 0,1 à 2 % des femmes enceintes ont des vomissements incoercibles ou
hyperhemesis gravidarum.
c) Physiopathologie
d) Complications
e) Traitement
III.1.2. PTYALISME
Cette pathologie qui paraît anecdotique revêt parfois un aspect fort gênant du
fait d’une excrétion de salive allant jusqu’à 1 à 1,5 litres/j. Aucun traitement n’a montré une
efficacité réelle. Il peut être proposé des conseils diététiques (manger des noix) ou un traitement
par metoclopramide. Les femmes d’ Afrique sont plus souvent atteintes.
III.1.4. CONSTIPATION
a) Clinique
La constipation est définie par l’association d’un retentissement du transit et
d’une déshydratation des selles se traduisant par moins de trois selles par semaine, difficiles à
exonérer. Elle concerne au moins 30 % des femmes.
b) Causes
Les facteurs responsables de la diminution du transit intestinal sont multiples :
- modifications hormonales (action de la progesterone sur les fibres
musculaires lisses) - sédentarité ;
- phénomènes mécaniques (compression abdominale exércée par l’utérus)
; - dyschésie rectale, modification du régime alimentaire et - troubles
psychologiques.
c) Traitement
i Les laxatifs lubrifiants offrent une bonne sécurité sur une courte période mais une
utilisation au long cours peut être à l’origine de malabsorption en particulier pour les
77
III.1.5. HEMORROÏDES
a) Définition et étiopathogénie
b) Clinique
a) Définition et épidémiologie
On dit qu’il y a placenta prævia lorsqu’un placenta s’insère sur tout ou une
partie du segment inférieur de l’utérus. Normalement le placenta s’insère sur le fond et sur l’une
des faces du corps de l’utérus. La fréquence du placenta prævia est de l’ordre de 0,3 à 0,5 %.
b) Etiologie
On peut considérer qu’il existe soit des insertion basses primitives sur des
zones fragilisées de l’endomètres (cicatrices opératoires, séquelles d’endométrite, multiparité),
soit des envahissements secondaires par étalement du placenta qui vient déborder sur le segment
inférieur à cause d’une grossesse multiple, ou pour augmenter la surface des échanges materno-
fœtaux (âge maternel avancé, tabagisme, cocaïne). Les récidives sont fréquentes.
c) Anatomopathologie
Au cours de la grossesse, les placentas prævia sont classés en quatre stades (de
Macafee) :
- Le placenta prævia central ou total, recouvrant en totalité l’orifice interne du col (stade IV
de Macafee) ;
- Le placenta prævia partiel où une partie seulement du col est recouverte (stade III de
Macafee) ; - Le placenta prævia marginal qui affleure l’orifice interne du col (stade II de
Macafee) ;
- Le placenta latéral dont le bord inférieur reste à distance de l’orifice interne du col (stade I
de Macafee).
79
d) Physiopathologie
Le saignement est lié à l’ouverture des sinus veineux de la caduque : il découle
de la séparation mécanique des cotylédons de leur lien d’implantation lors de la formation du
S.I., ou lors de l’effacement et de dilatation du col. L’hémorragie est, dans la plus grande partie,
d’origine maternelle. La contribution fœtale de l’hémorragie est estimée à 4 %.
e) Diagnostic
L’état général, évalué par la pâleur des téguments et des muqueuses, la prise du
pouls et de la pression artérielle, est altéré en fonction de l’hémorragie extériorisée.
f) Conduite à tenir
Lorsque l’hémorragie est modérée ou abondante, deux abords veineux avec des
aiguilles de 14 à 16 G sont immédiatement mis en place par la sage-femme :
- Une ponction de sang vérifie le groupe sanguin, le facteur Rhésus et le phénotype
Rhésus et Kell, exclut la présence d’agglutinines irrégulières, évalue le dégré de l’anémie
maternelle par l’hémogramme, explore la coagulation sanguine normale (taux de
prothrombine, temps de céphaline activée, fibrinogène, plaquettes, complexes solubles,
produits de dégradation de la fibrine et D-dimères) et recherche les globines rouges
fœtaux par le test de Kleihauer.
- L’enregistrement cardiotocographique met souvent en évidence des contractions
cardiaques fœtales normales. Des signes d’hypoxie fœtale ne s’observent qu’en cas
d’état de choc maternel : tachycardie fœtale, oscillations restreintes et ralentissement
tardifs du rythme cardiaque fœtal.
80
- L’échographie par voie abdominale est effectuée après remplissage vésical, ce qui risque
d’aloger le col utérin, de ropprocher les parois antérieure et postérieure de l’utérus et
d’être à l’origine de faux positifs. Elle est mieux adaptée aux formes antérieures qu’aux
formes postérieures où le placenta est masqué par les structures fœtales. Des confusions
sont possibles entre le placenta et un épaississement localisé du myomètre ou entre
l’écho structure du placenta et des caillots sanguins. En outre, les limites inférieures sont
rarement bien identifiées par rapport à l’orifice interne du col.
g) Diagnostic différentiel
a) Définition et épidémiologie
Le placenta accreta est une pathologie caractérisée par une adhérence anormale
du placenta au myomètre, associée dans 60 % des cas à un placenta prævia.
81
b) Anatomopathologie
c) Physiopathologie
d) Diagnostic
Traitement
x Le traitement est envisagé selon que le diagnostic a été porté avant l’accouchement ou
à l’occasion des complications de la délivrance. x En cas de forte suspicion prénatale,
une césarienne doit être programmée un peu avant terme.
Il n’est pas rare d’avoir des difficultés pour décoller une zone localisée
d’adhérence anormale du placenta qui est alors ramené déchiqueté, après plusieurs tentatives de
révision utérine. Dans ces formes mineures, il est recommandé de vérifier systématiquement la
vacuité utérine par une échographie vaginale avant la sortie de la maternité.
a) Définition et épidémiologie
l’ordre de 60 %, car le volume du sang perdu, qui peut paraître faible, entraine rapidement une
exsanguination du fœtus dont la masse sanguine n’excède pas 80 à 100 ml/Kg.
b) Diagnostic
La survenue inopinée est le mode est le mode le plus fréquent. Une hémorragie
légère survient après la rupture spontanée ou artificielle des membranes. Celle-ci n’affecte en rien
l’état maternel puisqu’il s’agit d’une hémorragie d’origine exclusivement fœtale.
c) Diagnostic différentiel
d) Traitement
La brièveté est d'autant plus rare qu'elle est plus accentuée : 4 % des cordons de
fœtus à terme mesurent de 35 à 40 cm. 1 sur 5 000 moins de 20 cm. Le cordon, naturellement
court, est presque toujours épais, trapu, gras; les saillies de sa gélatine sont si marquées qu'on
leur a donné le nom faux nœud du cordon.
Dans ce cas, alors que les conditions obstétricales sont normales (bassin non
rétréci, contractions utérines régulières), l'engagement ou la descente de la présentation ne se
fait pas. La tête, poussée par la contraction, peut même remonter après sa terminaison, comme
attirée vers le haut. Au bout d'un certain temps, les phénomènes physiologiques de
l'accouchement peuvent s'altérer. Des anomalies de la contraction et de la dilatation
apparaissent.
Les tractions répétées sur le cordon peuvent provoquer un hématome
rétroplacentaire en regard de l'insertion funiculaire; surtout, l'étirement du cordon amène une gêne
circulatoire et une souffrance fœtale.
Une brusque modification du rythme cardiaque n'en est souvent que la seule
expression. La rupture du cordon et l'inversion utérine sont exceptionnelles.
a.2. Traitement
Le cordon est trop long lorsqu'il mesure plus de 70 cm. Il peut atteindre 1 m, 1,50
m ou plus; 7,6 % des cordons de fœtus à terme mesurent plus de 0,70 m. Le cordon long est
presque toujours maigre, plus ou moins aplati, pauvre en gélatine de Wharton, moins bien
défendu contre les dangers de compression. Le cordon trop long reste souvent pelotonné dans
sa loge et n'est qu'une découverte après l'accouchement. Mais l'excès de longueur facilite ses
déplacements.
85
a) Nœud du cordon
La compression des vaisseaux du cou du fœtus peut amener des lésions voisines de
celles de la strangulation. Cet accident est exceptionnel et implique l'existence de
circulaires à la fois précoces. Nombreux et serrés.
Les circulaires serrés sont plus facilement étirés et sont un obstacle plus grand
à la descente de la présentation. Le cordon en bretelle et parfois même le cordon simplement
déplacé peut aussi être comprimé entre le dos du fœtus et la paroi de l'utérus au moment des
contractions utérines. La compression du cordon se traduit par des modifications du rythme
cardiaque fœtal. L'exploration instrumentale met en évidence ces anomalies très fréquentes que
l'auscultation ne pouvait déceler. Il s'agit le plus souvent de ralentissements variables. Ces
modifications peuvent être aussi provoquées par une pression manuelle exercée sur le fond
utérin, qui, faisant descendre la tête fœtale, détermine l'étirement du cordon. Elles cessent avec
l'arrêt de la manœuvre. Le traitement consiste alors à terminer l'accouchement, par voie basse le
plus souvent.
Les circulaires et bretelles n'entraînent le plus souvent aucune des
complications précédentes. Ou encore ils ne sont une gêne qu'après l'accouchement de la tête,
empêchant à ce moment l'extraction du tronc: incident banal plus qu'accident. Il suffit de faire
glisser la circulaire ou la bretelle par-dessus les épaules pour libérer le tronc. Si cette simple
manœuvre présentait quelque difficulté, on sectionnerait le cordon entre deux pinces.
- hémorragie de Benkiser
par rupture vasculaire au
moment de l'ouverture de l'œuf.
Normalement, la présentation, en
passant, dissocie les branches
vasculaires sans les rompre.
a) Définition et épidémiologie
b) Etiologies
Causes maternelles
Cause ovulaires
c) Variétés
88
d) Diagnostic
Il est clinique : perception du cordon ombilical lors du T.V. en lieu et place de la présentation au
niveau de l’aire de dilatation cervicale.
Apprécier le battement.
e) Pronostic
Le pronostic de la procidence du cordon dépend totalement de la durée
écoulée entre la survenue de la souffrance fœtale liée à la procidence et l’extraction fœtale et aussi
du type de présentation.
f) Conduite à tenir
III.2.2.3.2. Procubitus
Le Procubitus par contre est la perception du cordon au travers de membranes intactes : situation
à haut risque de procidence.
III.2.2.3.3. Latérocidence
C’est une situation dans laquelle le cordon se situe au niveau de la présentation est le diagnostic
est posé lors de la césarienne effectuée pour bradycardie fœtale.
89
Origine fœtale: par les reins (urine fœtale), les secrétions broncho -pulmonaires, la
transsudation à travers la peau et le cordon.
III.2.3.1. HYDRAMNIOS
a) Définition
b) Fréquence
90
c) Diagnostic
Diagnostic clinique
Diagnostic échographique
d) Etiologies
f) Traitement
x D’autre part la polyurie fœtale est souvent un moyen d’échapper à la l’anasarque. Il est
alors illogique de vouloir fermer la soupape de sécurité que présente la polyurie. Il y a
donc un peu d’indication à ce traitement. Si on peut retenir celle-ci : un diabète avec
excès du LA, à petit terme avec menace d’accouchement prématuré.
g) Pronostic
92
III.2.3.2. OLIGOAMNIOS
a) Définition
On parle d’oligoamnios, lorsque la quantité du liquide amniotique est < à 250 ml entre la
21 et la 41e S.A, les membranes étant intacts
e
b) Fréquence
c) Diagnostic
Diagnostic clinique
Le diagnostic clinique est difficile car les signes sont trop peu spécifiques :
hauteur utérine insuffisante, fœtus bougeant peu. C’est en réalité une découverte échographique.
Diagnostic échographique
d) Etiologies
Oligoamnios transitoire
f) Pronostic
g) Traitement
94
a) Définition
b) Fréquence
c) Physiopathologie
Circonstance de rupture :
- augmentation de la pression amniotique
et/ou - fragilisation des membranes par infection
- Locale.
Les membranes sont normalement protégées par la paroi utérine. Le pôle
inferieur de l’œuf est protégé par l’occlusion du col. L’endocol contient un bouchon muqueux
constitué du mucus cervical qui protège à l’infection ascendante par un double phénomène :
mécanique et chimique.
d) Etiologie
e) Diagnostic
Diagnostic clinique
Souvent évident :
95
- Ecoulement inopiné d’un liquide clair, parfois teinté, mêlé ou non au vernix ;
continu ; accru par la mobilisation trans-abdominale du fœtus.
- Modification de la présentation au T.V. imprégné en permanence les garnitures. -
Diagnostic difficile si écoulement non franc.
x Mesure du PH vaginal
L’écoulement du liquide amniotique entraîne une alcalinisation du milieu vaginal
(normalement acide). Différents réactifs détectent cette modification ; test non
fiable si infection et si présence du sang dans le vagin.
96
x Test de cristallisation
Le liquide étalé et séché : cristallisation sous forme d’une structure arborescente en
fougère non fiable si infection ou perte de sang.
f) Diagnostic différentiel
g) Conséquences
Pour le fœtus :
x Après 37 SA :
Pas de risque de prématurité.
Risque infectieux réduit car le travail se déclenche dans les heures qui suivent sinon
induire dans les 24 – 48 heures.
x Avant 37 SA :
Danger lié à la prématurité et détresse respiratoire secondaire à une Maladie des
Membranes Hyalines (M.M.H.). La gravité et les risques de survenue de la
M.M.H. sont corrélés avec l’importance de la prématurité.
x Infection : est la conséquence d’une infection cervico – vaginale. La fréquence de
l’infection est plus élevée si la rupture survient avant 36 S.A et est prolongée plus
de 48 heures.
Autres Conséquences :
- Risque de procidence du cordon est multiplié par 2 (surtout si l’enfant est en-siège).
-Présentations irrégulières sont plus fréquentes
Pour la mère :
97
h) Conduite à tenir
Elle varie selon que l’on se situe avant ou après 37 S.A. La préoccupation se
situe à 3 niveaux : doit – on prolonger la grossesse ?; prescrire des corticoïdes ?; prescrire des
antibiotiques ? x Prolonger la grossesse avant 35 S.A.
x Contre-indication absolue de prolonger la grossesse si infection ou souffrance fœtale.
Médication :
x Antibiothérapie : dans les 6 heures qui suivent la rupture prématurée des membranes chez
nous. Pour certains l’antibiothérapie est fonction de l’antibiogramme. x Corticothérapie si
grossesse entre 28 et 35 S.A. mais leur emploi est discuté à cause du risque infectieux.
Après 37 S.A. :
CAS PARTICULIERS
x Grossesse avec cerclage du col : décercler le col, puis diriger le travail en cas de contractions
x Si grossesse gémellaire : tocolyse avant 34 S.A.
x Si mort fœtal in utero : déclencher rapidement le travail.
98
III.3.1. EPIDEMIOLOGIE
III.3.3.2. Définition
C’est une maladie du placenta révélée par l’HTA. Elle se définit par
l’association d’une HTA et d’une protéinurie significative (>0,3 g/24 h) survenant classiquement
au cours de la première grossesse lors de 16 dernières semaines de gestation. Dans sa forme
classique un œdème généralisé est également présent. Il s’agit d’un dysfonctionnement
multiviscéral, potentiellement mortel compliquant la grossesse.
La deuxième étape est caractérisée par une seconde invasion à la 18 ème semaine de
grossesse. Ces deux étapes s’accompagnent d’une destruction des cellules musculaires
lisses vasculaires et de la limitante élastique interne. Elles aboutissent au remodelage des
artères spiralées utérines en leur donnant une large capacitance (diamètre vasculaire
multiplié par quatre) et une perte d’élasticité. Les conséquences hémodynamiques en
sont la diminution des résistances et une bonne perfusion placentaire. En d’autres termes,
l’invasion trophoblastique des artères spiralées du myomètre transforme celles-ci en
vaisseaux à basse pression et à haut débit assurant la vascularisation placentaire et fœtale.
Le déroulement anormal de l’une de ces deux étapes conduit à l’ischémie placentaire.
a) Dépistage
Il porte sur le Roll Over Test de Gant. Ce test consiste à mesurer d’abord en
décubitus latéral gauche la TA de la gestante toutes les 5 minutes 2 à 3 fois puis la gestante est
remise en décubitus dorsal et la TA est mesurée à nouveau toutes les 5 minutes. Les gestantes
dont la diastolique augmente de plus de 20 mmHg développent dans 93 % de cas une pré –
éclampsie. Il faut noter que le test n’est valable que s’il est pratiqué entre la 29e et la 32e semaine
de la grossesse
b) Diagnostic
a) Principes de traitement
d) Prévention de la pré-éclampsie
L’action préventive de l’AAS serait plus importante pour des doses de 100 à 150
mg/J et pour un début de traitement précoce, avant 12 SA, en pratique vers 13 à 14 SA.
L’AAS est recommandé chez les gestantes à haut risque d’éclampsie (Antécédents de pré-
éclampsie sévère, HRP, maladies auto-immunes,…).
NB :
Le MgSO4 est contre – indiqué chez les patientes présentant une défaillance cardiaque,
une myasthénie ou une insuffisance respiratoire. Il doit être utilisé avec précautions chez
les gestantes présentant une altération de la fonction rénale à cause des risques
d’intoxication. En cas d’indisponibilité de Sulfate de magnésie, le valium peut être
utilisé. Posologie : 5mg en IV jusqu’à un maximum de 20 mg.
III.3.4. L’ECLAMPSIE
III.3.4.1. Définition
III.3.4.2. Physiopathologie
III.3.4.3. Clinique
1ère Phase ou phase d’Invasion : Installation à la face et au cou des contractions fibrillaires,
les globes oculaires roulent dans l’orbite et s’immobilisent latéralement, puis comme une
onde des contractions fibrillaires atteignent les membres supérieurs qui s’enroulent, les
mains en pronation ; il n’y a pas atteinte des membres inférieurs.
104
2ème Phase ou phase tonique : Caractérisée par des contractures avec apnée et morsure de la
langue ; cette phase dure tout au plus 10 minutes.
3ème phase ou phase clonique : les muscles sont animés des mouvements saccadés ; les globes
oculaires ont un intense mouvement de nystagmus ; les convulsions cloniques épargnent
les membres inférieurs. Cette phase dure quelques minutes (environ 2’).
4ème Phase ou phase comateuse : la malade est inconsciente ne réagissant pas aux stimuli. La
durée du coma est fonction de l’intensité et de la répétition des crises. Il n’y a pas de perte
d’urines.
NB. On parle d’état de mal éclamptique si les accès ou les crises deviennent subintrantes.
III.3.4.5. Complications
- Souffrance fœtale et parfois mort fœtale ;
- Etat de mal éclamptique
- DPPNI ;
- Coma définitif ;
- Décollement de la rétine et cécité ; - Anurie.
III.3.4.6. Traitement
a) Principe de traitement
Le traitement de l’éclampsie vise :
- à assurer la liberté des voies respiratoires ;
- à administrer un anti – convulsivant ;
- combattre l’HT maligne
- assurer l’équilibre ionique.
b) Nursing :
La malade doit : -
être intubée ;
- avoir un accès veineux
- être attachée dans son lit et protéger la langue pour éviter les morsures de celle – ci
pendant les crises.
c) Traitement médicamenteux
- Traitement de la crise convulsive : Sulfate de magnésie ou diazépam
- Traitement anti – hypertenseur : voir Hydralazine. Ce traitement est destiné à gagner le
temps pour assurer l’évacuation utérine (césarienne)
105
III.3.5.1. Définition
Le HELLP (Hemolysis, Elevated Liver enzyme, Low Platelets) syndrome est
une micro-angiopathie gravidique sévère de la fin du 2ème et du 3ème trimestre de la grossesse
compliquant le plus souvent une pré-éclampsie. Il complique 4 à 12 % des pré-éclampsies
III.3.5.3. Diagnostic
a) Diagnostic clinique
Les principaux symptômes rencontrés au cours du HELLP syndrome sont
résumés dans le tableau suivant :
b) Diagnostic biologique
x La stéatose aiguë gravidique (SHAG) est une pathologie rare du troisième trimestre de
la grossesse pouvant mettre en jeu le pronostic vital maternel et fœtal. Les signes
cliniques les plus fréquents sont des nausées et vomissements, des douleurs
épigastriques, un ictère et un syndrome polyuropolydipsique. Dans la moitié des cas, une
hypertension artérielle est également retrouvée. Lorsque le diagnostic est tardif, les
signes d’insuffisance hépatocellulaire peuvent apparaître avec encéphalopathie
hépatique pouvant conduire au coma profond.
a) Synonymes
b) Définition
III.3.6.2. Epidémiologie
III.3.6.3. Etiopathogénie
III.3.6.4. Anatomo-pathologie
III.3.6.5. Physiopathologie
a) Eléments cliniques
x Au TV : segment inférieur dur, tendu, " en sébile de bois ", témoignant de la contracture
utérine ; col parfois modifié, ce qui confirme le début du travail.
x Au Spéculum : permet de s'assurer de l'origine utérine de l'hémorragie, dans les cas douteux.
Dans des formes plus frustes, le diagnostic différentiel peut être fait avec
:
Un hématome décidual marginal : rupture des veines utéro-placentaires marginales par
un cisaillement de celles-ci.
Un placenta prævia : hémorragie rouge vive, indolore ou avec des contractions.
Rupture utérine : hématome modéré, associant douleurs aiguës et métrorragies
minimes sur un utérus contractile.
III.3.6.9. Traitement
Conduite à tenir en urgence x Installation de : larges voies d'abord veineuses, sonde urinaire,
si possible, cathéter de mesure de la PVC.
x Bilan sanguin initial : groupage, hématocrite et bilan de la crase sanguine. x Compenser
les pertes : à l’aide des solutés de remplissage et surtout de sang frais ; des concentrés
globulaires(actuellement).
x Assurer l'hémostase :
◦ Sang frais et surtout du plasma frais congelé ;
◦ Fibrinogène en perfusion lente;
◦ Concentrés plaquettaires dans les cas gravissimes (peuvent être à l’origine d'iso-
immunisation).
◦ Antifibrinolytiques : Iniprol, 1 million U en IV)
◦ Héparinitherapie a faible dose dans le cas de CIVD
Traitement obstétrical
IV.1.1. ANEMIE
Le traitement de la carence avérée est l’apport oral de sels ferreux (200 mg/j
soit 100 mg/j de fer élément) dont les effets indésirables essentiellement digestifs ne seraient pas
dose-dépendant. Le traitement dur au minimum trois mois et ses effets biologiques apparaissent
après quelques semaines.
Le tableau clinique qui comprend une pâleur, un subictère, une dyspnée et une
langue dépapillées se voit rarement dans les pays développés. En effet, il concerne des femmes
ayant un régime alimentaire pauvre en viandes et légumes verts.
Dès 1950, l’administration d’acide folique per os a été proposée pour traiter
l’anémie mégaloblastique (5 mg/j jusqu’à la correction de l’anémie) puis à partir de 1990, des
travaux ont mis en valeur l’intérêt de la supplémentation systématique pré-conceptuelle (0,4
mg/j 4 semaine avant et 8 semaines après la conception) dans la prévention du défaut de
fermeture du tube neural. Cette supplémentation entraine également une diminution significative
des malformations fœtales urinaires et cardiaques. En cas d’antécédents d’anomalie de fermeture
du tube neural, la supplémentation nécessite 4 à 5 mg/j pendant 4 semaines avant et 8 semaines
après la conception. Chez les femmes débutant leur grossesse avec des réserves insuffisantes,
le déficit en folates peut être prévenu par des apports équivalent en 0,2 mg/j d’acide folique.
113
IV.1.2. DREPANOCYTOSE
La grossesse est une situation à haut risque chez les patientes drépanocytaires
majeures (formes homozygotes SS et hétérozygotes composites SC, SD Punjab, SO Arab et Sß)
en raison d’une augmentation de la morbidité et de la mortalité maternelles et fœtales survenant
principalement au 3ème trimestre, pendant l’accouchement et dans le post-partum. La forme
hétérozygote AS est asymptomatique et confère une résistance au paludisme.
traitement par acide acétylsalicylique à la dose journalière de 100 mg/j dès le diagnostic de
grossesse.
IV.1.3. ALLO-IMMUNISATION
Cette AIFME peut être responsable in utero d’une anémie fœtale susceptible
d’entraîner dans sa forme majeure une anasarque foeto-placentaire puis une mort in utéro. A la
naissance le nouveau-né est exposé à une anémie ainsi qu’à une hyperbilirubinémie. Si cette
hyperbilirubinémie est majeure (supérieure à 200 mmg/l), un ictère nucléaire peut survenir par
toxicité de la bilirubine libre sur les noyaux gris centraux gris centraux. La prématurité
d’indication médicale complique également souvent ces grossesses.
Plus de 250 antigènes de groupes sanguins ont été identifiés, près de 100
d’entre eux ont été impliqués dans des AIFME, mais seuls les antigènes les plus immunogènes
peuvent entraîner une forme gravidique sévère. L’immunisation la plus fréquente s’observe dans
le système ABO mais elle n’est pas responsable d’anémie fœtale sévère. L’AIFME Rh D arrive
en second et représente la cause la plus fréquent et la plus grave des allo-immunisations
symptomatiques. Son incidence, qui était de 6 à 10 %0 naissances avant 1971 avant la
généralisation de l’immunoprophylaxie, a chuté à 0,9 % 0 naissances en 1995 dans la région de
l’île de France, soit une estimation de 730 à 750 femmes par an en France. Elle représente 70 %
des cas dépistés à la naissance et 90 % ceux nécessitant un traitement in utero. Elle est
symptomatique dans environ 50 % des cas dont un quart développe une anémie fœtale sévère
avant le terme de 34 SA. Les autres AIFME ont une incidence cumulée d’environ 0,5 %0.
IV.1.3.3. Physiopathologie
L’immunisation fœto-maternelle nécessite un « contact » entre un antigène de
groupe sanguin et une mère « réactive » qui ne le possède pas. La seule possibilité pour une
mère RH : -1 de rencontrer l’antigène RH1 est la transfusion de sang RH1 incompatible, ce qui
est exceptionnel.
des anticorps anti-RH1 est très variable selon les femmes. Certaines s’immunisent très
facilement ( après une HFM de 0,1 ml), alors que d’autres ne s’immuniseront quasiment jamais
(en cas de transfusion compatible, 20 % des femmes ne développent pas d’anticorps).
- Toute interruption de grossesse (IVG ou IMG), quels que soient le terme ou la méthode
utilisée.
- Grossesse molaire
- Grossesse extra utérine
- Métrorragies
- Choriocenthèse, amniocentèse
- Réduction embryonnaire
- Traumatisme abdominal
- Cerclage cervical
Au 2ème trimestre :
a) Risque important de passage d’hématie fœtale
IV.1.3.4. Prévention
- Si la femme est Rh D négatif, une information doit être délivrée sur l’immunisation anti-D
: dépistage, suivi, prévention. A cette occasion, le groupe Rh D du conjoint est à documenter
;
- Si la femme n’est pas immunisée contre l’antigène D, un contrôle de RAI (recherche
d’agglutinines irrégulières) doit être réalisé au cours du 6ème mois de grossesse, idéalement
entre 26 et 28 SA.
Lorsqu’une condition immunoprophylaxie se présente :
o Si le conjoint Rh D négatif et la paternité certaine : la prophylaxie anti-D peut
être évitée ;
o Si le conjoint est Rh D positif ou inconnu : la prophylaxie anti-D doit être
proposée. Une information est alors donnée à la patiente et son consentement doit
être systématiquement obtenu avant toute administration d’immunoglobulines
anti-D.
117
Lorsque le génotypage fœtal Rh D sur sang maternel peut être réalisé, il est
recommandé de l’appliquer afin de limiter la prophylaxie Rh aux seules femmes enceintes d’enfant
Rh-D positif.
IV.2.1. INTRODUCTION
L’importance des effets des maladies infectieuses sur la grossesse est fonction
du degré d’immunité acquise antérieurement. Les maladies infectieuses peuvent entraver le
cours normal de la grossesse à tout âge de celle-ci. Elles peuvent selon les cas entraîner un
avortement, un accouchement prématuré, un retard de croissance intra-utérin avec faible poids
de naissance, une MFIU, ou des malformations fœtales congénitales.
a) Définition épidémiologie
b) Aspects cliniques
Dans les zones de faible transmission palustre (zones où les femmes n’ont
pas acquis d’immunité satisfaisante), les manifestations graves du paludisme sont très fréquentes :
neuropaludisme, l’œdème pulmonaire, l’insuffisance rénale aiguë.
Par contre dans les zones à transmission palustre élevée, les complications
aiguë sont rares. La fièvre et les autres symptômes non spécifiques du paludisme sont plus
fréquemment rencontrés chez les primipares semi-immunes et les multipares présentent le plus
souvent un paludisme asymptomatique. L’anémie au cours de la grossesse a une origine
multifactorielle, cependant le paludisme reste le facteur le pus facteur le plus déterminant.
Ces lésions placentaires palustres induisent une diminution des échanges foeto-
122
La grossesse, par les modifications immunitaires qu’elle induit rend la femme enceinte
plus vulnérable au paludisme. Elle provoque, en effet une baisse de l’immunité générale et une
baisse de l’immunité anti palustre acquise surtout chez les primigestes. Ce nouvel état
immunitaire favorise les formes graves de paludisme.
Rôle du placenta
Pourquoi le paludisme est-il plus fréquent et plus grave chez les primigestes que chez les femmes
ayant déjà eu plusieurs grossesses ?
Lutte anti-vectorielle
- Usage de la moustiquaire
- Assainissement du milieu et assèchement des eaux stagnantes servant de gîte aux larves
des anophèles.
- Utilisation des insecticides domiciliaires
Chimioprophylaxie
Soins post-partum
Soins prénataux Soins intrapartum
Stratégies transversales
L'alimentation du nourrisson, le conseil et le soutien
La planification familiale (PF) et la santé reproductive (SR)
Défis additionnels
Améliorer le suivi du couple mère-enfant
Contrainte des ressources humaines
Intégrer la PTME dans la santé materno-infantile
Renforcer la participation de la communauté et l’implication du conjoint (partenaire)
Les bonnes pratiques obstétricales visant à réduire le contact fœtal avec le sang
maternel et les sécrétions cervico-vaginales réduisent le risque de la TME en salle
d’accouchements. Elles s’appliquent à toute femme infectée par le VIH ou avec un statut
sérologique VIH inconnu.
IV.2.5. LISTERIOSE
a) Définition et épidémiologie
b) Biologie
c) Etiopathogénie
d) Clinique
129
La listériose chez la femme enceinte est diagnostiquée deux fois sur trois au 3ème
trimestre. ❺ Une fièvre comprise entre 38 et 41 °C, est présente dans 70% des cas. Elle peut
réaliser :
❺ Un syndrome pseudo grippal avec frissons, céphalées et myalgies ;
❺ Une chorio-amniotite avec travail prématuré fébrile, altération du rythme cardiaque fœtal
et liquide amniotique méconial ;
e) Diagnostic différentiel
Une biologie de routine pouvant montrer une hyperleucocytose et une cytolyse hépatique.
f) Traitement
❺ L’amoxicilline est le traitement de référence, mais son efficacité est lente du fait d’une
pénétration intracellulaire limitée et d’une action uniquement bactériostatique.
❺ Les aminosides ont un effet synergique avec l’amoxycilline et on effet bactéricide.
g) Evolution
Les formes graves pour la mère sont rares. En revanche, le pronostic fœtal reste
sombre. Il dépendant essentiellement de l’âge gestationnel (mortalité fœtale est d’environ 60 %
au-delà de 20 SA).
130
IV.3.1.1. Généralités
IV.3.1.1. Classification
A. DIABETE GESTATIONNEL
a) Définition et épidémiologie
Au cours d’une grossesse normale les glycémies sont plus basses à jeun et plus
élevées en post prandial que chez une femme non enceinte.
Les techniques d’hyperglycémie orale provoquée sont lourdes, coûteuses, mal
tolérées et ne peuvent être appliquées à toute femme enceinte. Aussi a-t-on proposé les
techniques suivantes :
Test de l’OMS (Genève 1985).
L’avenir de ces femmes ayant présenté un diabète insuliné ou pas n’est pas
prévisible. Si une nouvelle grossesse survient, il faut craindre un diabète récurrent favorisé par :
- Diabète d’apparition précoce : il s’agissait sans doute d’un diabète type II jusque-là méconnu ;
- Persistance d’une obésité non réduite ;
- Le fait qu’il ait fallu des doses importantes d’insulines en fin de grossesse.
Il est rare et apparaît après 40 à 45 ans chez des femmes obèses traitées par
régimes ou hypoglycémiants oraux. (Les hypoglycémiants oraux ont des effets tératogènes).
Toutes ces femmes réunissent des caractères péjoratifs ; ce sont souvent des diabètes négligés
dont la prise en charge préconceptionnelle est difficile.
b) Conduite à tenir
Comme bilan -
Prendre le poids.
- Conseils diététiques.
- Dépistages d’infection urinaire, génitale, dentaire.
- Examen du fond d’œil, andiographie rétinienne.
- Optimisation glycémique dès avant la conception est nécessaire. Il est préférable que la nidation
se fasse sur un endomètre au métabolisme normal.
La généralisation de ce contrôle a diminue sensiblement la fréquence des
anomalies congénitales.
Noter avec exactitude la date du début de la grossesse à l’échographie la 8ème et la 11ème
semaine par la mesure de la longueur cranio-caudale. IV.3.1.3. Surveillance de la
femme diabétique
*Suivi médical
- Associer l’insuline rapide et semi lente ;
134
- Faire des glycémies répétées en respectant des mesures hygiéno-diététiques (2000 Kcal par
rapport enfer, calcium) ;
- Fond d’œil ;
- Prise de la tension artérielle.
* Suivi obstétrical.
- Tous les 15 jours de rapproché ;
- Echographie de la 20ème semaine peut déceler une malformation ;
- Suivre les anomalies de la croissance fœtale ;
- Si la présence d’une hypertension artérielle ou une néphropathie ; craindre un retard de
croissance intra-utérin ;
- L’échographie permet aussi de dépister une macrosomie fœtale caractérisé par un poids > au
90ème percentile des courbes de croissance fœtale intra utérine.
- L’abaissement du seuil rénal de réabsorption du glucose pendant la grossesse rend illusoire la
surveillance du diabète par la glucosurie.
Intérêt d’analyse urine : - recherche de cetonurie qui pourrait annoncer une élévation de
glycémie faisant craindre une décompensation de diabète.
- recherche d’infection
Cette macrosomie n’a pas disparu malgré le bon contrôle du diabète et le fait reste
inexpliqué.
La constitution d’hydramnios nécessite une surveillance accrue et hospitalisation de la
gestante les 3 dernières semaines de la grossesse.
La crainte d’une toxémie impose la surveillance de la tension artérielle.
x Pour les classes A, B et C où il n’y a pas de complication vasculaire de diabète, le bon contrôle
de glycémie :
- Attendre le déclenchement spontané à terme.
- Déclencher l’accouchement par voie basse à terme si le col est favorable. x Pour
les autres classes D, E, F, H et I où les complications vasculaires sont présentes et ou
135
a) Détresse respiratoire
Cet accident évolutif sévère est en voie de disparition depuis que l’on a reculé
la date d’accouchement ; en revanche une détresse respiratoire de 1 à 2 jours est encore observée.
Elle est due à un retard de résorption du liquide intra alvéolaire.
136
b) Hypoglycémie néonatale
Due à l’hyperinsulinisme fœtale qui persiste les premiers jours de la vie (ne
pose plus beaucoup de problème en néonatologie).
En conclusion
La grossesse chez la femme diabétique reste un enjeu délicat ou la
collaboration médico – obstétrique est nécessaire. Dans tout les cas le suivi des conseils diététiques,
le maniement de l’insuline et la surveillance régulière sont les garants du succès.
a) Généralités
La femme enceinte et son futur bébé sont solidaires sur le plan physiologique
et métabolique. À l'exception des médicaments de poids moléculaire élevé (insuline,
héparine…) et de certains médicaments pour lesquels des transporteurs d'efflux placentaires
limitent leur passage dans la circulation fœtale (ciclosporine, gliben clamide), il faut considérer
que la plupart des médicaments pris par la mère passent dans la circulation fœtale. Les risques
pour le fœtus vont donc dépendre essentiellement de la période d'exposition et de la nature des
données toxicologiques et cliniques pour un médicament particulier.
Au cours de cette période péri-implantatoire, les échanges entre l'embryon et sa mère sont
relativement pauvres.
À ce stade, les cellules embryonnaires ne sont pas encore différenciées et ont un potentiel de
division rapide.
Les conséquences de l'exposition à un médicament sont faibles et surtout marquées par un risque
de fausses couches.
Ainsi, on estime que s'il existe un dommage pour l'embryon, la grossesse n'évoluera pas et que si
l'embryon est indemne, elle évoluera normalement (la loi de tout ou rien)
Il est, à cette période, particulièrement important de prendre en compte la demi-vie d'élimination
du médicament (ou de ses métabolites actifs) qui peut conduire à une exposition plus longue que
la durée de prise.
- En période prénatale
En cas de traitement à proximité de l'accouchement, le nouveau-né
peut rester exposé au médicament pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines après la
naissance, en raison de capacités d'élimination encore limitées et d'une accumulation de certains
médicaments dans la circulation fœtale (benzodiazépines…).
Les manifestations néonatales observées dépendent de la quantité de médicament présente chez
le fœtus juste avant l'accouchement et sont le plus souvent liées à son action pharmacologique
et à ses effets indésirables.
Elles sont regroupées sous le terme discutable « d'imprégnation » et sont les mêmes que celles
observées chez un patient traité (ex. : effet sédatif des benzodiazépines).
138
La durée des signes est fonction du temps d'élimination par le nouveau-né chez lequel la demi-
vie des médicaments est souvent plus longue que chez l'enfant ou l'adulte, ce qui peut imposer
une surveillance prolongée après la naissance. La longue demi-vie chez le nouveauné de la
plupart des médicaments rend compte également de la rareté des manifestations liées à un
sevrage, alors même que la grossesse représente un sevrage brutal quasi expérimental si la mère
prend des médicaments de façon chronique.
d) Risques malformatifs
Ce sont les médicaments pour lesquels il est hautement probable, au vu des données disponibles
c'est-à-dire des études épidémiologiques de grande taille et du recul d'utilisation, qu'ils ne font
courir aucun risque malformatif (amoxicilline, paracétamol, doxylamine, aciclovir…).
- Autres médicaments
Pour la plupart des médicaments, les informations sont insuffisantes et ne permettent ni d'évaluer
leur éventuel potentiel tératogène, ni de prédire un risque. Le plus souvent, ils n'ont pas d'effet
tératogène chez l'animal, mais on manque d'études et de recul sur leur utilisation dans l'espèce
humaine.
Si les études chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène, il faut prendre en compte,
avant de les prescrire, la période de la grossesse, la durée d'exposition et le rapport
bénéfice/risque attendu dans la pathologie motivant la prescription.
En revanche, s'ils sont tératogènes chez l'animal, il est impératif de ne pas les utiliser chez la
femme enceinte ou en âge de procréer, sauf si le bénéfice thérapeutique maternel est majeur et
qu'il n'existe pas d'autre alternative.
Chez la femme enceinte très peu de médicaments sont, de façon certaine, sans
danger et très peu justifient de discuter une interruption de grossesse. Mais nombreux sont ceux
qui sont sources d'angoisse en cas d'exposition foetale en raison de l'absence de données
cliniques ou de l'identification d'un effet délétère chez l'animal.
Pour la plupart des médicaments, les informations sur les risques pendant la grossesse étant
limitées, il faut choisir, au sein d'une classe, celui pour lequel les données sont les plus
nombreuses.
C'est pourquoi, avant de prescrire :
- il est nécessaire de se poser d'abord la question de la pertinence du médicament dans la
pathologie (intérêt d'un AINS pour une douleur modérée en début de grossesse ?),
- puis du choix du meilleur médicament dans une classe donnée (si un AINS est
indispensable, éviter le célécoxib tératogène chez l'animal !).
- En fin de grossesse et pour les traitements chroniques, le risque de manifestations
néonatales doit être évalué avant l'accouchement afin de prévoir le niveau de surveillance
néonatale nécessaire.
- Enfin, le souhait d'allaitement peut orienter le choix d'un médicament dans une classe
afin de ne pas faire contre- indiquer l'allaitement ou d'être obligé de changer « en urgence
» de médicament après la naissance si la femme souhaite allaiter.
1. ALLERGOLOGIE
Adrénaline ou Epinéphrine
En cas de prise en fin de grossesse, les effets sédatifs et/ou atropiniques potentiels de ces
médicaments (troubles neurologiques à type d'agitation ou de trémulation, troubles digestifs
avec retard d'évacuation du méconium, distension abdominale, voire iléus méconial) sont à
surveiller chez le nouveau-né. Ces manifestations, en fait peu rapportées, sont plus à craindre
avec les dérivés de la phénothiazine (alimémazine, isothipendyl, méquitazine, prométhazine).
Des symptômes compatibles avec un syndrome de sevrage néonatal ont aussi été décrits lors de
traitement en fin de grossesse avec l'hydroxyzine et la diphénhydramine et un cas de crises
tonicocloniques a été observé chez un nouveau-né.
Paracétamol
- Au 1er trimestre
Une revue exhaustive de différentes études épidémiologiques portant sur l'analyse de plusieurs
milliers de grossesses exposées au paracétamol a confirmé l'absence d'augmentation du risque
global de malformations et l'absence d'association avec le risque de survenue de malformations
cardiaque et rénale ou celui d'anomalies de fermeture du tube neural.
Plus récemment, et à partir d'un rationnel discutable, deux études de cohortes réalisées à partir
du registre danois des naissances ont retrouvé une augmentation du risque de cryptorchidie chez
des nouveau-nés dont les mères avaient pris du paracétamol au cours des deux premiers
trimestres de la grossesse, plus particulièrement en cas de traitement de plus de 15 jours.
- Aux 2e et 3e trimestres
142
Une association entre la prise de paracétamol au cours du 3e trimestre et une majoration du risque
de pré-éclampsie ou de prématurité chez les patientes ayant une pré-éclampsie connue a été
suggérée, mais ces résultats sont d'autant plus discutables que les auteurs évoquent euxmêmes le
rôle possible d'une prise pour des céphalées, signe précurseur possible de cette complication.
Tramadol
Le Tramadol est un analgésique opioïde de synthèse.
En cas de traitement en fin de grossesse, il existe un risque de syndrome de sevrage 24 à 48 heures
après la naissance.
Les cas rapportés concernent des traitements maternels chroniques par 200 à 800 mg/j.
À partir de la 24e SA, tous les AINS sont formellement contre-indiqués, quelles que soient la
dose et la voie d'administration et toute femme enceinte doit être clairement informée des
risques de ces médicaments en automédication.
En raison du bénéfice maternel attendu, une corticothérapie chronique peut être poursuivie
pendant la grossesse. Si un corticoïde est nécessaire pendant la grossesse, la prednisone, la
prednisolone ou la méthylprednisolone sont à préférer en raison d'une exposition foetale
probablement plus faible. En cas de corticothérapie à forte dose en fin de grossesse, une
surveillance néonatale du poids et éventuellement de la diurèse sont recommandées.
méthylprednisolone. Les corticoïdes injectables par voie locale peuvent être utilisés quel que
soit le terme.
5. ANTI ULCEREUX
6. LES ANTIBIOTIQUES
Tous les aminosides traversent le placenta et les études animales montrent une atteinte rénale
fœtale dose-dépendant, mais l'absence d'effet tératogène. Lors d'une exposition au 1er trimestre,
deux cas d'anomalie rénale (hydronéphrose bilatérale et dysplasie rénale) ont été rapportés chez
des nouveau-nés de mères traitées par gentamicine.
Des cas de surdité ont été rapportés chez des nouveau- nés exposés in utero à la streptomycine,
à la kanamycine et à la gentamycine, et deux études retrouvent une anomalie de l'audition chez
six des 43 nouveau-nés exposés in utero à la streptomycine. Ces atteintes auditives ont été
rapportées quelle que soit la période d'exposition. Avec la gentamicine, ce risque semble
cependant moins important.
Par ailleurs, les aminosides se concentrant dans le rein fœtal, il existe un risque théorique de
néphrotoxicité fœtale.
Pendant la grossesse, l'utilisation des aminosides par voie parentérale doit être la plus courte
possible, réservée aux pathologies infectieuses mettant en jeu le pronostic maternel, en préférant
l'amikacine, la gentamicine, la nétilmicine, la spectinomycine ou la tobramycine, et en évitant
la kanamycine et la streptomycine.
La concentration plasmatique maternelle doit être étroitement suivie afin d'adapter la posologie
et une évaluation de la fonction rénale et auditive (oto- émission) ultérieure de l'enfant est à
envisager.
144
En raison de la gravité de la tuberculose, une femme enceinte doit être traitée de la même façon
qu'en dehors de la grossesse, les cas de tuberculose congénitale étant rares mais associés à une
mortalité néonatale d'environ 50 %.
c. Les céphalosporines
Aucune céphalosporine n'est tératogène chez l'animal
Pendant la grossesse, l'utilisation d'une céphalosporine bien évaluée comme le céfadroxil, la
céfalexine, le céfuroxime ou la ceftriaxone est à préférer. Toutefois, si la pathologie maternelle
le justifie, compte tenu du bénéfice attendu, l'utilisation d'une autre céphalosporine peut être
envisagée quel que soit le terme.
Malgré des données cliniques insuffisantes, en raison du bénéfice attendu dans certaines
indications, l'utilisation de la pristinamycine peut être envisagée au cours de la grossesse si la
pathologie maternelle le justifie.
Au 1er trimestre, en raison des données très limitées, l'utilisation de la clindamycine et de la
lincomycine est à éviter et à réserver aux situations où il n'existe pas d'alternative. Aux 2e et 3e
trimestres, leur utilisation est envisageable si la pathologie maternelle le justifie, en raison du
bénéfice attendu.
Les fluoroquinolones ne sont pas tératogènes chez l'animal, mais plusieurs sont embryotoxiques
à dose maternotoxique en raison d'une sensibilité particulière de certaines espèces aux
antibiotiques.
Les quinolones altèrent le cartilage articulaire immature chez le jeune chien. Cet effet concerne
essentiellement les articulations porteuses et est proportionnel à la dose, la durée de traitement
et la concentration locale. Même s'il reste rare, ce risque a aussi été identifié chez de jeunes
enfants traités et la question d'une toxicité articulaire après exposition in utero en période fœtale
reste donc naturellement posée. Il faut cependant souligner que la charge au niveau des
articulations est très faible pendant la vie in utero et qu'aucun cas d'atteinte des cartilages
secondaire à un traitement par une fluoroquinolone pendant la grossesse n'a été décrit à ce jour.
Néanmoins, les conséquences à moyen ou à long terme d'une exposition in utero sur les
cartilages restent encore méconnues. Enfin, le risque théorique d'hémolyse en cas
d'administration en fin de grossesse en présence d’un déficit congénital en G6PD n'a jamais été
rapporté.
145
Bien que les données cliniques soient encore insuffisantes et que les risques pour le cartilage
foetal ne puissent être formellement exclus, l'utilisation des fluoroquinolones est possible, en
seconde intention, dans la pyélonéphrite ou la cystite aiguë gravidique, par exemple en cas de
contre-indication à une bêtalactamine ou si les données de l'antibiogramme ne laissent que ce
choix. Dans ces situations, l'utilisation de la ciprofloxacine ou éventuellement de la norfloxacine
est préférable, en raison du plus grand recul clinique.
g. Les sulfamides
Quel que soit le terme de la grossesse, le risque d'effets indésirables graves (syndrome de Lyell,
agranulocytose…) liés aux sulfamides doit conduire à réserver le cotrimoxazole aux situations
où son rapport bénéfice/risque est supérieur à celui des autres antibactériens disponibles.
- En raison des doutes sur un possible effet tératogène, il est préférable de ne pas le
prescrire au 1er trimestre, sauf en l'absence d'alternative thérapeutique dans les rares
situations où l'indication maternelle le justifie (immunodépression). Une
supplémentation en acide folique (p. ex. 5 mg/j) est alors préconisée pendant le
traitement, surtout si sa durée prévisible est prolongée, et ce même si son efficacité dans
la prévention des anomalies évoquées n'a pas été évaluée.
- Aux 2e et 3e trimestres, l'utilisation peut être envisagée si l'absence d'alternative
thérapeutique le justifie. En cas de déficit congénital en G6PD, la survenue d'une
hémolyse néonatale est possible.
Par mesure de précaution, il est préférable de ne pas utiliser de cyclines pendant le 1er trimestre.
À partir du 2e trimestre, l'administration de cyclines est contre-indiquée en raison du risque de
dyschromie dentaire.
Il est toutefois légitime de rassurer une femme ayant poursuivi une cycline en début de grossesse
et d'interrompre rapidement le traitement.
7. LES ANTIFONGIQUES
8. LES ANTIPALUDEENS
a. Artéméther–luméfantrine
Avec l'artéméther, des pertes post-implantatoires et une tératogénicité (cardiovasculaire et
squelettique) ont été observés chez l'animal. Un effet tératogène a également été retrouvé avec
les autres dérivés de l'artémisinine. En clinique, les données sont encore peu nombreuses et un
peu moins d'une centaine de grossesses exposées au 1er trimestre à l'artésunate ont été rapportées
à ce jour, sans qu'il soit fait mention d'anomalies congénitales. Il n'existe pas de données
cliniques avec l'artéméther ou la luméfantrine.
146
Au total, en raison de ses effets tératogènes chez l'animal, l'association artéméther– luméfantrine
ne doit pas être utilisée pendant le 1er trimestre, sauf si d'autres antipaludéens plus sûrs ne sont
pas efficaces ou disponibles.
Aux 2e et 3e trimestres, elle ne devrait être utilisée que si le bénéfice maternel est certain.
b. Méfloquine
La méfloquine est tératogène dans une seule espèce animale (squelette et muscles) pour des
posologies élevées. Les données cliniques d'exposition à la méfloquine au 1er trimestre en
prophylaxie sont nombreuses et, à ce jour, ne permettent pas de confirmer les doutes émis quant
à un éventuel effet tératogène, même si l'absence d'études de méthodologie rigoureuses ne
permet pas de l'éliminer formellement et que les données sont peu nombreuses en cas de
traitement curatif. Le suivi de femmes enceintes traitées par méfloquine au-delà du 1er trimestre
n'a pas non plus mis en évidence d'effet délétère pour le fœtus.
En prophylaxie, la méfloquine peut être utilisée quel que soit le terme. En curatif, son utilisation
est réservée aux patientes ayant une contre-indication à la Quinine ou en cas de résistance du
plasmodium à la quinine.
c. Quinine
La quinine à très forte posologie a été utilisée comme abortif, mais les nombreuses données
cliniques disponibles à ce jour n'indiquent pas d'augmentation du risque d'avortement à dose
thérapeutique.
Ces mêmes données ne confirment pas la toxicité observée chez l'animal et le risque malformatif
ne paraît pas augmenté lors d'un traitement au 1er trimestre. En fin de grossesse, le risque
d'hypoglycémie décrit avec la quinine justifie une surveillance de la glycémie. La quinine, dans
les conditions normales d'utilisation, peut être prescrite pendant la grossesse.
d. Sulfadoxine–pyriméthamine
Chez l'animal un effet tératogène est suspecté pour certains sulfamides. Avec l'association
sulfadoxine pyriméthamine, le suivi d'environ 300 patientes traitées au 1er trimestre ne montre
pas de conséquences pour le nouveau-né. Les données disponibles avec la pyriméthamine
utilisée pendant la deuxième partie de grossesse dans le traitement de la toxoplasmose sont
rassurantes.
En fin de grossesse, comme avec tous les sulfamides, il existe un risque théorique d'ictère nucléaire
et d'hémolyse en cas de déficit en G6PD.
Les études chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène avec le métronidazole, mais
un doute a été émis sur le risque d'effet mutagène. De plus, son utilisation pendant la grossesse
a été longtemps discutée en raison d'études anciennes ayant suggéré une augmentation du risque
d'anomalie congénitale. Cependant, les données d'exposition sont maintenant très nombreuses
et rassurantes. Ainsi, il n'a pas été retrouvé d'augmentation du risque de cancer chez des enfants
de moins de 5 ans exposés in utero et une métaanalyse portant sur plus de 2500 grossesses
exposées au 1er trimestre a conclu à l'absence d'effet tératogène du métronidazole.
En conséquence, le métronidazole peut être prescrit pendant la grossesse, si besoin.
L' ivermectine est tératogène chez l'animal à forte dose. Son utilisation en cure unique dans les
programmes de contrôle des filarioses chez des femmes qui ignoraient être enceintes n'a pas
révélé d'effets délétères à type d'anomalie congénitale ou d'avortements spontanés attribuables
à l'administration d'ivermectine au 1er trimestre, mais le nombre de cas exposés est insuffisant
pour exclure tout risque. De même, aucune conséquence fœtale n'a été relevée après exposition
à l'ivermectine au cours du 2e trimestre. En raison de données encore insuffisantes, l'ivermectine
ne doit être utilisée que si nécessaire au 1er trimestre.
Ivermectine, voir ci-dessus. Les études chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effet
tératogène de la diéthylcarbamazine, mais une augmentation des contractions utérines. Il
n’existe à ce jour aucune donnée sur un éventuel effet malformatif ou foetotoxique lorsqu’elle
est administrée pendant la grossesse. Par précaution, il est donc préférable de ne pas utiliser la
diéthylcarbamazine pendant la grossesse.
a) Synonymes
• Myomes ; léiomyomes ; fibromes ; fibromyomes
b) Définition
Les fibromes utérins sont des tumeurs bénignes de l’utérus humain qui se
développent à partir de cellules musculaires lisses de la paroi de l’utérus.
IV.4.1.2. Etiopathogénie
b) Le fibrome proviendrait d’une mutation génétique qui entraine une croissance exagérée
d’une ou de plusieurs cellules musculaires qui constituent la paroi utérine ; l’hérédité semble
jouer un rôle important.
IV.4.1.3. Anatomo-pathologie
a) Eléments Cliniques
Signes fonctionnels
Troubles du ménogramme (ménorragies).
Hypogastralgies : soit de type pesanteur pelvienne
ou rectale, soit aiguës.
Leucorrhées banales, surtout abondantes avant les règles et rarement on peut avoir
une hydrorrhée ou une pyorrhée.
Les symptômes et des signes de la compression des organes avoisinants.
Signes physiques :
❺ A l’inspection, voussure sus-pubienne.
❺ Au TV combiné au palper abdominal, utérus de volume augmenté, souvent
irrégulier, bosselé, de consistance dure, indolore.
IV.4.1.6. Evolution
a) Modifications de volume
Les fibromes peuvent restés stables en volume mais la tendance à l'augmentation de
volume est l'événement le plus habituel.
b) Transformations
la dégénérescence hyaline :
la calcification ;
l'involution adipeuse où le fibrome prend l'aspect d'un lipome ; la nécrobiose
aseptique :
la cavitation (la transformation pseudo kystique) la transformation maligne :
léiomyosarcome.
IV.4.1.7. Complications
a) Complications hémorragiques :
Un fibrome sous- muqueux peut être à l'origine de pertes de sang très
importantes pouvant entrainer une anémie. b)
Complications douloureuses :
• La nécrose aseptique : est la principale cause des douleurs en cas de fibrome.
• La torsion d'un fibrome pédiculé peut entraîner des douleurs locales brutales plus ou
moins permanentes et un état de choc avec réaction péritonéale marquée.
c) Complications mécaniques :
Le fibrome d'une grande taille peut comprimer différents organes avoisinants : vessie
(incontinence urinaire), uretères (urétero-hydronéphrose), veines (œdèmes, varices,
hémorroïdes), nerfs (névralgies), rectum et sigmoïde (constipation).
d) Les complications obstétricales :
Stérilité, fausses couches, insertion basse du placenta, obstacle prævia, vice de
présentation, dystocie dynamique et hémorragie de la délivrance.
La grossesse peut être à la base d’une nécobiose aseptique.
IV.4.1.8. Traitement
a) Traitement médical :
Il n’existe pas de traitement médicamenteux susceptible de faire disparaitre les
myomes.
151
En cas de fibrome symptomatique le traitement est toujours de courte durée (< 6 mois) et
vise les symptômes attribués au fibrome. Les progestatifs sont habituellement utilisés.
En cas de volume jugé trop important et/ ou d’anémie sévère, la prescription d’agonistes
de la LH-RH peut être indiquée dans un but exclusivement pré ou périopératoire et pour
des durées < 6 mois.
b) Traitement chirurgical
Traitement conservateur : Myomectomie
• par laparoscopie
• Par hystéroscopie
• par laparotomie
Traitement radical : Hystérectomie
• par voie vaginale,
• par la coelio-chirurgie
• par laparotomie
a) Principe
- C’est celui de l’émission d’un faisceau d’ultrason dont la fréquence est modifiée lorsqu’elle
rencontre une surface mobile : ici le cœur fœtal.
- Le signal est sonore.
b) Intérêt
- Précocité de détection des BCF : souvent vers la 15ème semaine. Voire 12ème semaine. Rythme
: 120 – 160.
- L’étude concomitante du pouls maternel permet d’éviter la confusion avec le pouls maternel.
V.2. ECHOGRAPHIE
a) Définition
Il s’agit d’un système émettant des ultrasons ( c’est-à-dire des sons non perceptibles par
l’oreille humain ) et les recueillant vers la sonde après avoir été réfléchis par une structure
tissulaire.
b) Historique
Les techniques ultrasons étaient utilisés pendant la 2ème guerre mondiale pour
la détection des sous marins en mer du nord.
c) Principe de fonctionnement.
d) Risques Il n’y a pas d’effet nocif sur le fœtus, ainsi les ultrasons par leur innocuité et
leur accessibilité ont su trouver une place de choix dans l’obstétrique. Ce ne sont pas des rayons X.
e) Principales applications
x Le sac embryonnaire
Son identification dès la 4 – 5ème semaine d’aménorrhée est utile pour déterminer la
localisation de la grossesse et la détection des grossesses multiples, nombre d’embryons
et type de placentation.
x La biométrie
de préférence entre la 18ème et la 22ème semaine. C’est à ce moment qu’on diagnostique des
malformations congénitales. Une insertion placentaire basse vers la 20 ème S.A ne donne que
rarement lieu à un placenta prævia lors du 3ème trimestre. Ne pas inquiéter inutilement la gestante.
Les dimensions de différentes structures sont évaluées à l’aide des courbes des
percentiles. Ainsi par comparaison aux courbes des populations normales, la détection des
R.C.I.U est possible ; l’évaluation des poids ; la position du fœtus, localisation du liquide
amniotique.
L’échographie a totalement bouleversé les pratiques grâce à son extrême
facilité, grâce à sa sécurité et grâce à une précision autorisant le prélèvement sélectif et même
certains gestes thérapeutiques.
ETUDE DU PLACENTA
x Repérage : il apparaît vers la 9ème et la 10ème semaine sous forme d’un épaississement du
trophoblaste. Au 2ème trimestre sous forme semi-lunaire à structure homogène, d’échogènicité
plus prononcée que le myomètre. x Localisation : important pour reconnaître les causes des
hémorragies et en diminuant le risque fœtal aux cours des amniocentèses. x Migration
placentaire : Mr King a démontré qu’au cours de la grossesse il y a un processus de progression
du placenta vers le fond utérin dégageant progressivement le segment inférieur. Ces travaux sont
à la base de l’élaboration d’une classification dynamique des insertions basse du placenta :
classification de BESSIS. Un placenta est bas inséré du type I, II, III, lorsque son bord inférieur
se rapproche de l’orifice interne du col. Il est recouvrant (type IV) lorsqu’il chevauche largement
l’orifice du col.
x Structure du placenta : Son étude est décevante - Ne renseigne pas la
concordance avec la maturation pulmonaire fœtale.
- Mais illustre clairement l’évolution physiologique de l’imagerie échographique du placenta
au cours de la grossesse.
a) Indications
Au premier trimestre
156
V. 3. LE DOPPLER
b) Territoires explorés
- La circulation
ombilicale ; - La circulation
cérébrale ; - La circulation
utérine.
c) Indications
Grossesse gémellaire
1° Le phonocardiogramme
- Signal complexe dont la quantité varie avec le type de capteur. - Courbe de quantité
médiocre souvent parasitée.
- Grande précision.
- Peut être utilisée pendant la grossesse.
On parle de :
x Tachycardie :
- Modérée : bpm 160 –
180 - Marquée : bpm
> 180 x Bradycardie :
- Modérée : bpm 120 –
100 - Marquée : bpm
< 100.
159
a) Principe
- Un fœtus en hypoxie
peut présenter un RCF
normal témoin d’une
bonne adaptation en
dehors des
contractions.
- En revanche les
modifications utérines
peuvent induire des
décélérations tardives.
b) Technique
La négativité du test n’est pas non plus une garantie du bien être fœtale de
décélération tardive pouvant apparaître moins d’une semaine après le test a l’ocytocine négatif.
Les indications semblent peu nombreuses et on peut aussi objecter que le
meilleur test à l’ocytocine consisterait à déclencher la grossesse.
On apprécie :
a) Indications
Diagnostic des anomalies osseuses. L’écho reconnaît la breveté des membres mais analyse
mal leur morphologie et leur minéralisation.
Diagnostic de position du fœtus dans les présentations de siège afin de préciser la position
de la tête par rapport au rachis. Si la tête est défléchie lors de l’accouchement il y a risque
d’ischémie médullaire aiguë.
En cas de grossesse multiple pour apprécier la position des fœtus.
La radiographie contribue aussi à déterminer l’âge fœtal par la date d’apparition d’un
certain nombre d’ossification :
- 26ème semaine : point calcanéen.
- 28 – 30ème semaine : point astragalien.
- 36ème semaine : point de Beclard, épiphyse inférieure du fémur.
- 38ème semaine : point de Todt, épiphyse proximale du tibia.
- 41ème semaine : point huméral supérieur.
B. RADIOPELVIMETRIE
a) Intérêt
- Apprécier les dimensions du bassin (ce que l’échographie ne peut pas faire). -
Associer à la céphalométrie (Echographie).
- Permet d’étudier les conditions mécaniques de travail.
b) Technique
Un cliché de face :
- Apprécier la morphologie de DS
- Mesurer le diamètre transversal
- Parfois le bi – sciatique, le bi- ischiatique
Un cliché de profil :
- Mesurer les diamètres antéropostérieur des détroits supérieurs ( DS), moyens et
inférieurs.
- Apprécier la courbure du sacrum, l’orientation du bassin.
c) Indication
x Siège de primipare
d) Interprétation
Basée sur l’utilisation magnétique des protons des noyaux. Il n’y a pas d’effet
tératogène connu. Permet aussi d’obtenir une pelvimétrie avec une bonne précision sans irradiation
et même l’étude de l’anatomie fœtale, sa croissance et localisation du placenta.
a) Indication
1. AMNIOCENTESE :
162
a) Intérêt
b) Complications
Fœtales : Blessures (ne doivent plus exister depuis l’échographie), mort de cause
inconnue, iso immunisation rhésus ( elle oit être prévenue par l’injection systématique
d’une ampoule de gammaglobuline anti D, cela immédiatement chez toute femme rhésus
négatif après amniocentèse ), fissuration des membranes ( elle est sans conséquences )
car l’écoulement est transitoire.
c) Indications
- Détermination du caryotype.
- Recherche d’une infection fœtale : toxoplasmose, cymégalovirus.
- Dosage d’alpha-foetoprotéine.
- Dosage des enzymes digestives : pour le dépistage de la mucovicidose ou devant un
tableau évoquant une sténose digestive.
- Dosage de la bilirubine et détermination de l’index de LILEY dans les situations à risque
d’anémie hémolytique.
- Détermination de la maturité pulmonaire.
Technique : Le prélèvement est guidé par échographie entre la 10 e et la 12e semaine. Voie
transabdominale de préférence car il y a moindre de risque : - d’infection, de saignement et de
fissuration de membranes.
Contre-indications
Contre-indication absolue
2. AMNIOSCOPIE.
La plus grande partie du travail est fournie par les contractions utérines
douloureuses de travail. Elles sont involontaires, intermittentes, rythmées et totales. Elles sont
progressives dans leur durée 12 à 20 secondes au début du travail puis 30 à 45 secondes à la fin
de la dilatation. Leur rythme augmente avec la progression du travail, elles survivent toutes les
20 minutes au début puis toutes les 5 minutes et toutes les 2 minutes à la fin de la dilatation.
Elles sont séparées par un intervalle de contraction de durée d’abord long au début de travail 15
– 20 minutes puis plus court 2 – 3 minutes à la fin de travail.
x L’effacement
x Mécanisme de la dilatation
Ce signe montre que la présentation s’applique bien sur le segment inférieur. La poche des eaux
est bombante si la présentation ne s’applique pas bien sur le segment inférieur.
La poche des eaux doit être intacte pour protéger le fœtus contre le
traumatisme en maintenant une quantité suffisante de liquide amniotique et de protéger l’œuf
contre l’infection.
Ce rôle est passif mais renforce les forces expulsives les plus importantes du moteur utérin
au moment où la dilatation est complète et la présentation bien descendue. La parturiente a
envie de pousser et peut vider la vessie, le rectum d’où l’intérêt d’un lavement évacuateur
au début du travail.
I.1.2.1. LE BASSIN
a) Ceinture osseuse
communiquer la grande cavité avec le pelvis à travers le détroit supérieur (DS). La filière pelvienne
obstétricale doit décrite selon trois étages :
- un orifice d’entrée ou détroit supérieur qui doit être considéré comme un cylindre ;
- une excavation dont les dimensions sont habituellement très supérieures à celles de la
tête fœtale ;
- un orifice inférieur à grand axe sagittal, constitué par l’ensemble des détroits moyen et
inférieur.
1° Le détroit supérieur
2° Excavation pelvienne
b) Bassin mou
1° Le Crâne
Tous les os sont séparés par des espaces comblés par du tissu élastique : les uns
sont linéaires (sutures) ; les autres sont larges et dépressibles (fontanelles).
a) Sutures
- La suture sagittale (antéro – postérieure) est la plus importante suture médiane allant
de la base du nez, sépare les 2 moitiés du frontal ou cette portion se nomme
‘la suture métopique’.
- La suture transversale (suture coronale) sépare les 2 frontaux en avant et les pariétaux
en arrière. Elle croise la suture sagittale à l’union de son tiers antérieur et ses deux tiers
postérieurs.
- La suture occipito – pariétale (suture lambdoïde) sépare le bord postérieur des 2
pariétaux et l’occiput.
- Deux petites sutures rencontrées par le muscle temporal : les sutures occipito –
temporales et parieto – temporales.
b) Fontanelles
Les autres fontanelles ont une importance obstétricale secondaire. On peut citer en avant
la fontanelle de Gasser (astérion) et en avant le ptérion.
2° La Face
massif facial est constitué par la partie inférieure des frontaux, par les orbites, le nez, les os malaires
et les deux maxillaires (repères).
Circonférences crâniennes
3° Tronc du fœtus
i Thorax
- Le seul diamètre obstétrical intéressant est le diamètre bi acromial allant d’un acromion
à l’autre.
173
i Bassin
Tête fœtale
La tête fœtale a une forme ovoïde dont la petite extrémité correspond au
menton et la grosse extrémité à l’occiput. On
décrit :
- sur la ligne médiane : la suture longitudinale ;
- sur cette suture longitudinale, deux autres sutures transversales : l’une antérieure, l’autre
postérieure ;
- aux croisements de la suture longitudinale par ces deux dernières sutures, deux fontanelles
:
*la fontanelle antérieure ou bregmatique ou bregma
* la fontanelle postérieure ou fontanelle lambdoïde ou lambda.
Corps fœtal
Les autres dimensions fœtales à connaître sont les suivantes :
- biacromial : 12 cm réduits à 9,5 cm par tassement ;
- bitrochantérien : 9 cm ;
- bi-iliaque : 8 cm ;
- sacro-pubien : 7,5 cm ;
- sacroprétibial : 12 cm réduits à 9 cm par tassement
b) Le rôle du col
174
c) Le rôle du myomètre
1° Examen général
2° Examen obstétrical
x Effacement et dilatation du col utérin Le col utérin reste fermé durant la grossesse normale.
Les CU du travail entraînent :
- la disparition progressive de l’épaisseur du col et de sa longueur : c’est l’effacement
;
- ensuite la dilatation, l’orifice cervical s’élargissant progressivement jusqu’à
dilatation complète (10 cm).
Sous l’effet des contractions utérines, le mobile fœtal va franchir les étages de
la filière pelvigénitale : détroit supérieur, excavation pelvienne, périnée.
d) La surveillance de la dilatation
10. Empêcher la parturiente de pousser avant la dilatation complète du col où il y aura risque
d’un œdème du col qui rendra la dilatation beaucoup plus difficile. (dystocie cervicale).
11. Essayer de calmer les douleurs sans nuire à la parturiente ni au nouveau – né.
a) Exploration radiologique
b) Ultrasonographie (échographie A et B)
Elle est sans danger mais c’est l’interposition des structures osseuses « bassin
maternel et crâne fœtal » ne permet pas une visualisation de routine de tous ces éléments à la
fois en échographie mode B.
- L’échographie unidimensionnelle (Mode A) définit la position des structures avec précision
(mesure du diamètre bi-pariétal fœtal).
- L’échographie bidimensionnelle (mode B) donne une image à deux dimensions et permet
d’observer des formes en particulier celle du fœtus et du placenta.
- L’échographie à effet Doppler permet d’étudier la dynamique d’une structure en
mouvement en particulier l’activité cardiaque du fœtus.
- Actuellement il existe des nouvelles gammes d’écographie en trois dimensions et en
couleur.
c) Localisation placentaire
1. PRESENTATION DU CARDIOTOCOGRAPHE
181
Papier gradué :
- l’axe vertical des ordonnées: nombre de battements/min pour le RCF et mmHg pour la
contraction
- l’axe horizontal des abscisses est représenté par le temps. On choisi la vitesse du
déroulement du papier a un1cm/min, lors de l’interprétation du RCF, ainsi
– 1cm correspond à 20 battements/min dans le sens vertical –
1cm correspond à 1min dans le sens horizontal
182
On distingue : x Tocographie externe (capteur placé sur la face antérieure du fond utérin,
sensible aux variations de tension sur la paroi abdominale). x Tocographie interne (capteur
à l’intérieur de la cavité amniotique après rupture des membranes).
On analyse, la fréquence (intervalle entre les contractions utérines); la durée et l’intensité des
contractions utérines(CU), ainsi que le tonus de base (pression intramniotique en dehors des
contractions utérines).
Analyse du tocogramme (tracé de la tocographie)
x Tonus de base (TB) : Pression qui règne dans l’utérus entre 2 CU. Varie entre 5 et 10 mmHg.
x Intensité de la CU : L'intensité moyenne au début du travail est de 30 à 40 mm Hg; elle
est de 50 à 65 mm Hg pendant le reste de la période de dilatation ; pouvant même
atteindre les valeurs de 80 à 90 mm Hg à la fin de la dilatation. Elle dépasse largement
ces valeurs au cours de la période d'expulsion.
x Durée des CU : La durée de la contraction utérine est de 15 à 20 sec au début du travail et
atteint 30 à 45 sec en moyenne à la fin de la dilatation.
x Fréquence (intervalle entre les CU) : D’abord long au début du travail (l0 à 15 minutes),
puis de plus en plus court (2 ou 3 minutes à la fin de la période de dilatation).
x Activité utérine (AU) : C'est le produit de l'intensité des contractions en mm Hg par le
nombre de contractions pour une période de 10 minutes, exprimé en Unités Montevideo
(UM). L'activité utérine varie de 75 UM au début du travail à 250 UM à
184
la période d'expulsion.
Introduction
Le rythme cardiaque fœtal (RCF) exprime l’adaptation du fœtus aux variations de la pression
partielle d’oxygène du sang et aux variations de la pression artérielle dans le système circulatoire.
Quant nous parlons de la carence en oxygène du fœtus, trois termes sont utilisés pour lesquels une
distinction s’impose.
x L’hypoxémie est une diminution de la teneur en oxygène du sang artériel seulement.
x L’hypoxie se définit comme une diminution de la teneur en oxygène qui atteint les tissus
périphériques
x L’asphyxie se définit comme une carence générale en oxygène qui atteint également les
organes nobles.
Le contrôle du rythme cardiaque est un processus complexe qui fait intervenir des mécanismes
à la fois neurologiques, endocriniens et locaux. Le contrôle neurologique est médié par des
interactions qui ont lieu dans le tronc cérébral entre des systèmes sensoriels afférents (par
exemple les barorécepteurs ou les chémorécepteurs), les centres supérieurs (affectés par des états
comportementaux), les centres responsables du contrôle d’autres systèmes vitaux (par exemple
l’activité respiratoire ou la thermorégulation) et les systèmes efférents via les systèmes nerveux
autonomes parasympathique et sympathique.
La réaction du fœtus confronté à une hypoxie dépend de son état initial qui, à son tour détermine
sa capacité à s’adapter ou à élaborer les mécanismes de défense. Ainsi un fœtus de petit poids
dont la réserve énergétique est limitée aura beaucoup plus de difficultés qu’un fœtus de poids
normal à supporter les effets délétères de l’asphyxie et sa réaction sera fortement variable.
En règle générale, un RCF normal est une preuve solide que le fœtus se porte bien au moment
de l’enregistrement. Cependant et parce que les réponses physiologiques sont parfois
susceptibles de générer des anomalies, un RCF anormal peut ou non être le signe d’une
souffrance.
Mécanisme de défense du fœtus face à une carence en oxygène
Face à une hypoxémie : les défenses du fœtus passent en premier lieu par extraction efficace
de l’oxygène. Un ralentissement de l’activité, en d’autres termes une diminution des fœtaux et
respiratoires, peut également représenter un mécanisme de défense. Finalement, un
ralentissement de la vitesse de croissance peut être observé, correspondant à une réaction de
défense contre une hypoxémie prolongée.
Face à l’hypoxie : le fœtus produit une réaction d’alarme vigoureuse qui se traduit par une
importante libération d’hormones de stress (adrénaline, noradrénaline) à partir des surrénales et
du système nerveux sympathique (SNS). Le débit sanguin qui alimente les tissus périphériques
est diminué, et le sang est dirigé vers les organes centraux que sont le cœur, le cerveau et les
surrénales. Le débit sanguin peut augmenter de 2 à 5 fois au niveau de ces organes, assurant un
apport en oxygène adéquat et le maintien de l’activité. La libération de l’adrénaline stimule les
bêtarécepteurs situés à la surface des cellules, entraînant une activation de l’AMP cyclique qui
augmente l’activité cellulaire, et active l’enzyme phosphorylase. Cette enzyme transforme le
sucre stocké (glycogène) en glucose libre
(glycogénolyse). En résultat, les cellules commencent à utiliser un métabolisme anaérobie.
Evidemment, ce phénomène a lieu initialement dans les tissus périphériques à cause de la
diminution du débit sanguin et de l’hypoxie concomitante.
Si l’hypoxie est limitée aux tissus périphériques seulement, il n’y aura pas de lésion fœtale. Dans
cette situation, l’apport en oxygène est assuré au niveau des organes nobles centraux. Aussi,
dans ces circonstances, le fœtus soumis à des telles conditions in utero est capable de faire face
186
aux conditions auxquelles il est soumis à la naissance. Tant que l’équilibre énergétique est
maintenu dans les organes centraux, le fœtus est en mesure de faire face à la situation. Le fœtus
peut endurer une hypoxie de ce niveau pendant plusieurs heures.
La réponse fœtale à l’asphyxie : Le risque de défaillance organique est accru en présence d’une
asphyxie. La production cellulaire d’énergie ne suffit plus aux besoins. Dans ces circonstances,
la saturation en oxygène est devenue très basse, et la défaillance fonctionnelle d’un organe
central risque de survenir. La réponse du fœtus met maintenant en jeu une réaction d’alarme très
marquée, associant une activation maximale du SNS et la libération d’hormones de stress. Les
organes centraux nobles deviennent le siège d’un métabolisme anaérobie, et le fœtus doit utiliser
ses réserves en glycogène hépatiques et cardiaques. Les réserves en glycogène sont très limitées
au niveau du cerveau, qui dépend alors d’un apport de glucose du foie. Le fœtus tente maintenir
la fonction de l’appareil cardio-vasculaire aussi longtemps que possible, et la redistribution du
sang devient plus importante encore. Evidemment, cette adaptation intense requiert un système
régulateur qui passe par différents réflexes et hormones pour préserver un fonctionnement
optimal des organes. Quand les défenses fœtales atteignent ce stade ultime, l’ensemble du
système s’effondre très rapidement et nous assistons à une défaillance cérébrale et cardiaque.
L’interprétation du rythme cardiaque fœtal (RCF) doit systématiquement prendre en compte quatre
paramètres :
- Le rythme de base
- La variabilité
- Les accélérations
- Les décélérations
Rythme de base et variabilité sont des caractéristiques « de base » du tracé. Accélération et
décélérations font partie des « modifications périodiques » du tracé.
Dans les situations normales
- Le rythme cardiaque de base est de 110 – 160 bpm
- Le variabilité est de 5 – 15 bpm
- Des accélérations sont présentes en raison aux mouvements fœtaux (et parfois aux
contractions utérines) ;
- Il n’y a pas de décélération
RCF normal. Rythme cardiaque fœtal enregistré à l’aide d’une électrode de scalp. Contraction
enregistrées à l’aide d’un capteur externe. Rythme de base : 125 – 135 bpm ; variabilité 5 –
15 bpm. Pas de décélération. Accélérations contemporaines des contractions utérines.
Fréquence cardiaque de base ou rythme de base
C’est la valeur moyenne autour de la quelle oscille le RCF en dehors des
accélérations ou ralentissements analysés sur 10 minutes. Elle est normalement comprise entre
110 et 160 bpm.
La bradycardie est définie comme une fréquence inférieure à 110 bpm, pendant
au moins 10 minutes. Elle est dite sévère quant elle est inférieure à 100 bpm.
La tachycardie est considérée comme modérée entre 160 et 180 bpm et sévère
au-dessus de 180 bpm toujours pendant au moins 10 min.
188
minute et en évaluant l’amplitude des changements de fréquence au cours de cette période c'est-
à-dire la différence entre la fréquence la plus élevée et la fréquence la plus basse au cours de
cette minute, en excluant toute accélération et toute décélération de cette analyse. Par exemple,
si la fréquence la plus élevée est de 160 bpm et la plus basse de 155 bpm, la variabilité est de 5
bpm.
Ralentissements prolongés
Ils se caractérisent par une pente abrupte, une durée supérieure à 2 min et
présentent un retour au rythme de base plus long mais restant inférieur à 10 min (au-delà il s’agit
d’une bradycardie).
Ils sont le plus souvent épisodiques et de courte durée. Dans le cas contraire,
s’ils se prolongent sur deux contractions ou plus, ou sur une durée supérieure à 3 min, ils doivent
être considérés comme des signes d’alerte.
194
Séquence de Hon
Elle est décrite comme l’apparition successive d’un RCF normal réactif puis
d’une tachycardie progressive avec perte des accélérations et variabilité minime, puis de
ralentissements. Elle correspond en fait à une décompensation en perpartum d’une situation
précaire évoluant vers l’asphyxie.
CAT : Dans ces circonstances, il faut tenter une action correctrice. Si les anomalies persistent, il
est conseillé de mettre en œuvre un moyen de surveillance de 2eme ligne.
CAT : Dans ces cas, une décision d’extraction rapide devrait être prise. L’utilisation des moyens
de surveillance de deuxième ligne permettant d’exclure une acidose fœtale est possible
si elle ne retarde pas l’extraction.
Introduction
a) Définition de la présentation
b) Présentation du sommet
Dans la majorité des cas (90%), la tête fœtale se fléchit sur le tronc jusqu’à ce
que le menton vienne au contact du tronc ainsi se forme la présentation du sommet. Ici la partie
la plus déclive de cette présentation est limitée par la petite fontanelle (lambda). C’est le repère
de cette présentation du sommet accessible facilement au toucher vaginal (TV).
De ces quatre variétés principales, les antérieures sont les favorables et les
postérieures donnent plus de complications. Le mécanisme de l’accouchement dans la présentation
du sommet est le seul qui soit physiologique.
197
La rupture artificielle des membranes peut aider, dans certains cas, la marche
du travail.
198
1° Phase de latence
Elle succède à l’effacement et peut lui être parallèle, en particulier chez la
multipare. Cette première phase est la plus longue. Elle correspond au début du travail (plus de
2 CU pour 10 min). Elle est de durée variable, en moyenne 8,6 heures chez la primipare et 5,3
heures chez la multipare, avec un maximum de 20 heures chez primipare et 14 heures chez la
multipare.
2° Phase active
La courbe de dilatation de Friedman est un repère important pour évaluer
l’allure clinique du travail. On peut retenir que la dilatation est de l’ordre de 1,5 cm/h et plus
rapide dans la phase active, et qu’elle ne doit pas descendre en dessous de 1 cm/h chez la
primipare et 1,5 cm chez la multipare.
c) Clinique
Interrogatoire
Il renseigne les paramètres suivants : gestité, parité, âge, aménorrhée,
antécédents médicaux et chirurgicaux, antécédents gynécologiques et obstétricaux, déroulement
et surveillance de la grossesse, maladies associées à la grossesse, résultats des examens
prénataux.
Examen clinique
Il mesure la PA, pouls, température, poids, et recherche la présence de sucre et
de protéines dans les urines.
Examen obstétrical
Toucher vaginal : Réalisé toutes les 30 min ou toutes les heures avec asepsie, il
renseigne sur :
- le diagnostic de présentation ;
- la valeur obstétricale du bassin osseux et des parties molles ;
- la présence ou non de membranes (état de la poche des eaux) ; - l’état du col
(score de Bishop)
Si les membranes sont rompues, il faut surveiller la couleur du liquide amniotique (LA):
- normalement claire, transparent et lactescent ;
- sa coloration en vert plus ou moins sombre par le méconium est un signe de
souffrance fœtale.
Echographie
Pour confirmer les résultats de l’examen obstétrical, estimer la quantité du iquide
amniotique (LA) et localiser l’insertion placentaire, on peut réaliser une échographie en
salle de travail.
Tocographie : On apprécie les caractères des contractions utérines par la tocographie :
durée, tonus de base, intensité, fréquence. Les anomalies de ces caractères sont
recherchées (hypocinésie, hypercinésie, hypotonie, hypertonie).
Surveillance du fœtus : L’auscultation des BCF avec foetoscope de Pinard est suivie de
la mise en place d’un cardiotocographe. La surveillance du fœtus est continue pendant les
deux premières étapes du travail. Les principaux moyens de surveillance du fœtus pendant
le travail sont :
- La cardiotocographie : enregistrement simultané du rythme cardiaque fœtal (RCF) et des
contractions utérines. Un tracé cardiotocographique normal pendant le travail se définit
par :
*un RCF de base de 120 à 150 bpm,
* des oscillations d’amplitude comprise entre 5 et 25 bpm et de fréquence ≥ 4
cycles/min.
*une absence de ralentissement ;
- La mesure du pH capillaire fœtal au scalp in utéro : la dilatation du col doit être d’au
moins 4 cm, les membranes rompues et la présentation fixée. Les troubles de l’hémostase
(thrombopénie, hémophilie) et l’infection du fœtus contre-indique ce geste. Les résultats du
pH s’interprètent ainsi : *pH normal : > 7,25
*Pre-acidose : 7,20 – 7,25
*Acidose grave : < 7,20
200
Les autres techniques d’usage moins courant (en salle de travail) sont :
- le test de stimulation auditive fœtal (TSAF) ;
- le Doppler ;
- l’Echographie ;
- L’enregistrement des mouvements fœtaux (Tococinon) ;
- la mesure de la SaO2 et de la PO2 transcutanée, il faut toujours tenir compte du contexte
clinique.
a) Définition de l’engagement
b) Physiologie de l’engagement
sommet fœtal doit orienter en oblique ses diamètres prédominants. On observe quatre variétés
principales de position d’engagement (OIGA, OIDP, OIGP, OIDA) et deux variétés accéssoires
(OIGT, OIDT).
Les dimensions de la tête fœtale les plus favorables à l’engagement étant le
sous occipito-bregmatique et le bipariétal, le sommet doit se fléchir. L’axe du DS étant oblique
en arrière et en bas (ligne ombilico-coccygienne), le sommet doit cheminer dans cette direction
pour pénétrer dans la filière pelvienne.
L’engagement asynclite (asynclitisme) est le mode où l’un des pariétaux est plus
profondément engagé que l’autre. Si la moitié antérieure du crâne fœtal est restée haute,
la moitié postérieure est située plu profondément dans le bassin. La suture sagittale est
plus proche de la symphyse que du promontoire. Le pariétal postérieur
(moitié postérieure) est le plus engagé, c’est l’asyclintisme posterieur.
Au contraire si le pariétal antérieur (moitié antérieure) est descendu plus bas que le
pariétal postérieur qui est resté plus haut, la suture sagittale est plus proche du
promontoire que de la symphyse. L’engagement se fait par le pariétal antérieur, c’est
l’asyclintisme anterieur.
L’asynclitisme postérieur est généralement observé chez les primipares à cause de leurs
parois abdominales fermes. Par contre l’asynclitisme antérieur se voit surtout chez les
multipares aux parois abdominales flasques et relâchées. L’engagement comme on le
voit se fait différemment chez les primipares et chez les multipares.
Chez les primipares, la tête est généralement fixée et la flexion marquée dès la
28ème semaine de gestation. Chez le multipares par contre, la tête est haute et mobile….. Jusqu’à
la rupture de la poche des eaux, la flexion est modérée et ne devient plus forte que quand la tête
commence à descendre.
- le signe de Le Lorier : la tête fœtale est engagée si l’on ne peut pas placer deux doigts entre
l’épaule antérieure du fœtus et le bord supérieur du pubis.
- le signe de Favre : la tête fœtale est engagée quand la distance entre l’épaule antérieure du
fœtus et le bord supérieur du pubis est < 7 cm.
a) Physiologie
- 97 % des variétés postérieures tournent aussi en avant mais après une grande rotation de
135° :
*dans le sens des aiguilles d’une montre pour l’OIDP ;
* dans le sens inverse pour l’OIGP ;
- 3 % seulement environ des variétés postérieures tournent au plus court vers l’arrière en
occipito-sacré (OS) après une rotation de 45° : * dans le sens des aiguilles d’une montre
pour l’OIGP,
* dans le sens inverse pour l’OIDP
b) Clinique
a) Définition
Dégagement céphalique
occipitale de la tête fœtale se fixe sous la symphyse, ce qui constitue un point de rotation
pour la déflexion de la tête.
Les différents temps sont encore théoriquement les mêmes. Les faibles
dimensions du diamètre bi-trochantérien font qu’ils se succèdent très rapidement et sans
difficulté. Le bi-trochantérien s’oriente et s’engage suivant le même diamètre oblique que celui
utilisé par le bi-acromial. Il descend et tourne pour s’orienter suivant le diamètre
antéropostérieur du détroit inférieur (DI) et est ensuite expulsé par rotation de la hanche
postérieure autour de la symphyse pubienne.
c) Clinique
Une fois tête dégagée, l’occiput effectue une rotation de restitution spontanée
qui le ramène dans le prolongement du dos. Une traction vers le bas permet de dégager l’épaule
antérieure. Puis une traction vers le haut permet de dégager l’épaule postérieure. Le dégagement
du siège suit immédiatement et ne pose aucun problème.
Technique de poussée
Technique du dégagement
Lorsque les sous occiput est bien fixé sous la symphyse, la tête commence son
mouvement de déflexion. Le périnée bombe, l’opérateur va alors pouvoir contrôler l’expulsion.
Une main (gauche pour les droitiers) est posée à plat sur le sommet de la tête fœtale pour éviter
une sortie brutale de celle-ci. Puis l’on dégage doucement les bosses pariétales et frontales. La
déflexion progressive de la tête fœtale permet à l’autre main de l’opérateur de rechercher le
menton, en arrière de l’anus maternel que l’on isole par une compresse. Une épisiotomie est
parfois nécessaire.
Le dégagement continue millimètre par millimètre, en faisant glisser l’anneau
vulvaire sur chaque bosse pariétale pour faire apparaitre les yeux, le nez, la bouche et le menton.
Quand la tête est sortie, il faut vérifier qu’il n’existe pas de circulaire du cordon (anomalie de
position : enroulement du cordon autour du cou du fœtus), soit lâche, que l’on peut faire glisser
autour du thorax fœtal, soit serré que l’on coupe entre deux pince de Kocher. Une fois que la
tête est dégagée, il y a désolidarisation entre celle-ci et le tronc fœtal. L’occiput effectue une
rotation de restitution spontanée l’amenant dans le prolongement du dos fœtal. Les épaules
engagent dans l’oblique sous l’effet des efforts expulsifs de la mère.
Il est fortement déconseillé de forcer la rotation de la tête fœtale ; ce geste est
au minimum inutile, au maximum dangereux, favorisant la dystocie des épaules. Quand l’épaule
antérieure est visible, l’opérateur tire en suite doucement vers le bas dans l’axe ombilico-
coccygien, et lorsque l’épaule antérieure est fixées sous la symphyse, l’axe devient horizontal,
l’épaule postérieure arrive à la fourchette vulvaire et l’épaule antérieure se dégage. On remonte
alors l’enfant verticalement et antérieurement en surveillant le périnée pour dégager l’épaule
postérieure.
L’expulsion du siège et des membres inférieurs suit sans difficulté. L’enfant est
posé sur le ventre de sa mère, tête en position déclive. S’il n’y avait pas de circulaire, c’est à ce
moment que l’on coupe le cordon ombilical. Il reste à effectuer la désobstruction et les premiers
soins du nouveau-né, la délivrance et la surveillance de la mère.
a) Délivrance physiologique
a. Phase de décollement
b. Phase d’expulsion
Selon le mode de DUNCAN : Le décollement commence par son bord inférieur, atteint
progressivement le centre et continue vers le bord opposé. Ce mode est observé rarement
dans le cas de placenta bas inséré. Le placenta sort par un bord ou par sa face utérine et
il y a un risque élevé d’hémorragie de délivrance.
c. Phase d’hémostase
Sur le plan physiologique; cette phase est assurée par la rétraction utérine
même les vaisseaux sont obstrués et étreints, c’est la ligature physiologique. Elle est assurée
également par la coagulation utérine (thrombose physiologique).La rétraction utérine n’est
possible que lors de l’évacuation total de l’utérus.
b) Clinique de la délivrance
a. RETENTION PLACENTAIRE
Pathogénie et étiologie
- Altération de la muqueuse utérine (endométrite, curetage, césarienne, myomes sous
muqueux, ….)
- Anomalies placentaires (anomalie de siège : insertion au segment inférieur ou
angulaire ; excès de volume et surface : grossesse multiple)
209
- Rétention totale : Ici le placenta est totalement adhérant à la surface d’insertion utérine
(rare), soit le placenta se décolle entièrement mais reste retenu, etc.
- Rétention partielle : Un ou plusieurs cotylédons restent retenus dans la cavité utérine
- Placenta accreta vrai : rétention placentaire par fusion intime du placenta et la paroi
utérine
- Placenta increta : rétention utérine par la pénétration des villosités dans le myomètre.
- Placenta percréta : rétention utérine par pénétration des villosités dans le myomètre
jusqu’à la séreuse.
- La délivrance artificielle et manuelle est pratiquée dans les cas simples si la délivrance
ne se réalise pas spontanément après 45 minutes.
- Dans les cas compliqués (placenta percreta ) on peut faire une hystérectomie.
b. HEMORRAGIES DE LA DELIVRANCE
1° Définition
Les hémorragies de la délivrance sont des pertes de sang ayant leur source dans
la zone d’insertion placentaire. Elles surviennent au moment de la délivrance ou dans les 24
heures qui suivent l’accouchement, pertes sanguines abondantes et supérieures à 500 ml de sang
avec effets néfastes chez l’accouchée (anémie, pâleur, choc, etc...).
2° Etiologie
Les hémorragies de délivrance peuvent être dues :
- Rétention placentaire
- Inertie utérine
- Troubles de coagulation sanguine
- Gestes thérapeutiques et manœuvres obstétricales (traction intempestive du cordon
+ décollement partiel + enchatonnement placentaire, etc.)
3° Symptômes
4° Diagnostic
autres hémorragies d’un accouchement par voie basse (déchirure du segment inférieur, du col
utérin, du dôme vaginal, du vagin, etc.)
5° Traitement
Le traitement des hémorragies de délivrance peut être préventif et curatif. La
prévention de ces hémorragies est possible si on pratique une obstétrique moderne et on évite les
manœuvres intempestives.
Traitement préventif
Traitement curatif
- Si rétention du placenta accompagnée des hémorragies de délivrance, faire une
délivrance manuelle (acte bimanuel et en général sous anesthésie).
- Donner immédiatement les utéro – toniques (méthergine, syntonicnon, une fois
l’utérus totalement évacué et vidé après les gestes obstétricaux (délivrance
manuelle, curetage à la curette mousse, etc.)
- Devant les cas des hémorragies incoercibles après échec des gestes médicaux,
pratiquer une hystérectomie d’hémostase.
c. INVERSION UTERINE
1° Définition
C’est l’invagination du fond utérin en doigt de gant subdivisée en quatre stades
ou degrés. Cet accident rare grâce au respect et à l’application des principes de l’obstétrique
moderne se subdivise en inversion utérine du 1er, 2e, 3e et 4e degré.
2° Etiologie
C’est la traction intempestive et brutale sur le cordon avant le décollement
placentaire qui est la principale cause. Rarement, l’inversion utérine peut être spontanée ou être due
suite à un accouchement rapide sur la femme debout.
3° Signes physiques
- Inversion du 1er degré : Simple dépression du fond utérin notée à la palpation
manuelle.
- Inversion du 2e degré : présence d’une masse molle dans le vagin c’est à dire le
fond utérin inversé
- Inversion du 3e degré : extériorisation de l’utérus inversé en dehors du vagin et ici
la palpation de l’utérus dans l’hypogastre montre un vide ;
- l’inversion du 4e degré, l’utérus invagine est hors des voies génitales.
- La douleur, l’hémorragie profuse et le choc sont les symptômes accompagnant les
inversions utérines (2e, 3e degré).
211
4°
Traitement
Le traitement d’une inversion
utérine précoce est d’abord manuelle, la main de
l’accoucheur réduit l’inversion suivie d’un
tamponnement utérin pour maintenir l’utérus réduit
en place.
Enfin, le traitement peut être chirurgical dans les cas tardifs (colpo -
hystérectomie) avec réanimation et ATB de manière habituelle.
I.3.2.1. Généralités
a) Définition
Le siège s’engage par son plus grand diamètre, le bi-trochantérien. C’est avec
ce diamètre qu’il traverse le D.S. Après la descente vient la rotation amenant au détroit inférieur
l’une des branches en avant sous la symphyse et l’autre en arrière sous le périnée.
Dans le mode des pieds, le passage du siège fœtal a lieu de la même manière.
Dans le mode incomplet quand l’un des membres est abaissé, celui – ci exécuté toujours une
rotation en avant de façon à ce que sa hanche vienne sous la symphyse. La jambe relevée émigre
en arrière et c’est la hanche de cette jambe relevée qui va franchir la première le périnée.
Après la sortie ou l’accouchement du siège, le dos qui est tourné de côté
pendant que les hanches traversent le périnée, exécute une rotation en avant et conserve cette
position jusqu’à ce que les épaules aient traversé le D.S. Les bras sortent du DS en même temps
que le thorax. Les épaules s’engagent dans le diamètre transverse du DS par leur diamètre bi
acromial mais dégagent dans le diamètre antéro-postérieur du détroit inférieur.
- Procidence du cordon : le danger encouru par le fœtus est moindre que dans la présentation
céphalique mais la césarienne peut être indiquée si cela survient au début du travail chez la
primipare et même chez la multipare.
- Dystocie dynamique (hypocinésie) et la dilation cesse de progresser. On peut la corriger
avec la perfusion d’ocytocine et en cas d’échec césariser.
- Dystocie d’expulsion peut entraîner : la dystocie par relèvement de bras, la dystocie par
rétention de la tête dernière, la rétention de la tête dans l’excavation, la rétention de la tête
dans le détroit supérieur (extrême gravité). En cas de rétention de la tête dans l’excavation
214
I.3.3.1. Généralités
On peut retenir pour l’accouchement gémellaire que les deux fœtus sortent
d’abord et les deux annexes sortent après. En général, la période de dilatation est longue à cause
de la faiblesse des contractions des utérus surdistendus. Par contre, la période d’expulsion de
ces petits fœtus est plus facile et plus rapide. Après la naissance du premier jumeau, il y a une
période d’intervalle de repos de 15 à 30 minutes. Cet intervalle peut anormalement se prolonger
parfois de quelques heures.
La présentation des jumeaux à l’accouchement peut se faire de six façons suivantes :
b) Temps de repos
d) Délivrance
a) Enroulement de cordon
Cette complication est exceptionnelle ne peut être observée que dans les rares
grossesses mono-amniotique. Quelque soit la variété de cette anomalie du cordon, cet accident
comporte une mortalité élevée.
Remarque : Devant toute difficulté par rétention du 2e jumeau, présentation transverse non
réductible, dystocie non réductible, dystocie dynamique irréductible, hémorragie
active avant l’accouchement, il faut privilégier l’accouchement par la voie haute
(Césarienne)
Cette aspiration est pratiquée dans le but de dégager et d’aspirer les voies
aériennes supérieures. A l’aide d’une poire et de préférence d’un tube flexible ou d’une sonde
souple connectés sur un aspirateur doux, on aspire d’abord le mucus dans chaque narine et dans
la bouche jusqu’à l’estomac. L’aspiration doit être de courte durée ( 15 secondes) pour éviter
217
une bradycardie réflexe. Dans nos conditions faute d’équipement adéquat, on utilise
couramment la poire à condition qu’elle soit stérilisée avec une extrémité souple.
1. Facteurs fœtaux
- Malformations congénitales
- Infections intra – utérine
- Prématurité et nouveau – né de petit poids
- Erythoblastose fœtale
- Passage du méconium frais et ancien
2. Facteurs maternels
- Diabète, maladie cardiovasculaire et respiratoire
- Syndrome hémorragique du travail, anémie sévère (Hg 8)
- Pré éclampsie, grosse prolongée (âge > 42 SA)
- Césarienne, phase d’expulsion > 60 minutes
- Anti hypertenseurs responsable (dépression néonatale)
219
Il est à noter que toute réanimation de cette nature comporte des dangers
(convulsions, fibroplasie retrolentale : forte concentration d’O2 plus de 30 min, aggravation
d’acidose respiratoire, œdème pulmonaire aigu).
II.1. RAPPELS
NB : Sauf cas exceptionnel, chez la nullipare l’effacement précède la dilatation ; tandis que chez
la multipare, effacement et dilatation sont concomitants sauf dans le cas d’agglutination
cervicale qui est une anomalie.
D’ACCOUCHEMENT
Pour la multipare (gestante ayant déjà accouché par voie basse) : 6 à 10 heures (moyenne
: 8 heures). Au-delà de 10 heures, le travail est dit « prolongé »
Pour la nullipare (gestante n’ayant jamais accouché par voie basse ou n’ayant jamais
amené un travail d’accouchement jusqu’à la dilatation complète) : 10 à 14 heures
(moyenne : 12 heures). Au-delà de 14 heures le travail est dit prolongé.
a) Entrée en travail
b) Travail établi
NB :
- Temps de relaxation de l’utérus entre 2 CU : minimum 50 sec.
- Tonus de base de l’utérus entre 2 CU : 5 à 10 mmHg. Si tonus de base > 20 mmHg :
hypertonie
- La tocodigitométrie : à la palpation abdominale la main perçoit la CU lorsque celle-ci
atteint une intensité de 20 mmHg
a) Le faux travail
b) La dystocie de démarrage
3. Les hypertonies : relâchement utérin insuffisant entre les contractions utérines et le tonus
de base est > 15 mmHg.
Hypertonie par contracture : tonus 3 à 4 fois supérieur au tonus de base normal. Elle
s’accompagne des contractions inapparentes. Ex : DPPNI
Hypertonie par surdistension : en cas d’hydramnios
Hypertonie par hypercinésie (Tachysystolie) : augmentation du tonus de base avec
hypercinésie de fréquence.
a) En cas d’hypocinésie :
L’apparition d’un œdème du col est de mauvais pronostic et suffit à faire interrompre le
travail et faire une césarienne.
Quelque soit la période du travail, la conduite thérapeutique doit changer si les signes de
souffrance fœtale apparaissent, càd faire une césarienne.
a) Les causes maternelles : exemples : bassin chirurgical (Bassin rétréci, bassin asymétrique),
obstacles prævia (gros myomes ou gros kyste ovarien).
a) Cause
Anomalies au niveau du détroit moyen : sacrum peu concave, épines sciatiques
saillantes.
CAT : césarienne
a) Cause :
Anomalies au niveau du détroit inférieur : ogive pubienne aigüe
CAT : césarienne ou symphysiotomie de CRUZA (actuellement abandonnée).
périnée rigide ou non distensible.
CAT : épisiotomie
1. Césarienne prophylactique ?
225
Indications
3. Évolution du travail
Surveillance du fœtus
Surveillance du travail
Le travail est normal dans 80 % des cas si le bassin est correct et le foetus d’un poids inférieur à 4
500 g.
Lorsque le poids dépasse ce chiffre, il faut avoir un bassin avec des dimensions au-dessus des
normes pour que l’accouchement se déroule spontanément.
Des anomalies de la dilatation s’observent dans 20 % des cas. Elles sont d’autant plus
fréquentes que l’enfant est plus gros. Elles peuvent être dues à :
- une disproportion céphalo-pelvienne qui peut s’observer même sur un bassin normal si
l’enfant dépasse 4 500 g.
C’est pourquoi les indications de la radiopelvimétrie doivent être larges lorsque l’on suspecte
une macrosomie, car c’est en fonction de la confrontation radio-échographique que l’on décide
de poursuivre le travail ;
- une dystocie dynamique dont le diagnostic ici encore, plus que chez les enfants de poids
normal, ne doit être retenu qu’après avoir éliminé une disproportion.
226
Il peut s’agir d’une hypercinésie due à la surdistension de l’utérus par l’enfant macrosome. En
l’absence d’amélioration rapide, une césarienne s’impose. Seules les anomalies de la dilatation
par hypocinésie justifient un traitement ocytocique.
La constatation d’une anomalie de la dilatation doit rendre très prudent pour la suite de
l’accouchement car des études rétrospectives ont montré que le taux de dystocie des épaules
doublait avec des enfants de plus de 4 500 g et un arrêt ou une lenteur anormale de la dilatation.
L’absence d’engagement doit conduire à la césarienne.
Le diagnostic d’engagement peut être rendu difficile par une bosse séro-sanguine parfois
volumineuse. La situation du moignon de l’épaule au-dessus de la symphyse à plus de trois
travers de doigt témoigne du nonengagement et doit faire sursoir à la voie basse (signe de Favre)
Les indications de la césarienne prophylactique, ou au cours du travail, doivent être larges en
présence d’une macrosomie et l’on admet comme raisonnable un taux de
20 % dans cette situation. C’est à ce prix que l’on évite un certain nombre de dystocie des épaules.
L’accouchement
Le dégagement de la tête n’a pas de particularité. En revanche, le dégagement des épaules (en
dehors de la dystocie) peut être cause de déchirure du périnée puisque, chez le gros enfant, le
diamètre bi-acromial est augmenté et mesure 12 à 14 cm.
La pratique de la manœuvre de Couderc a pour but de réduire le diamètre bi-acromial en abaissant
le bras antérieur.
Cette manœuvre, qui réduit le diamètre de dégagement des épaules de 2 à 3 cm en substituant le
diamètre acromio-thoracique au diamètre bi-acromial lors du franchissement du périnée, évite
la déchirure du périnée due au relief aigu de l’épaule postérieure.
La manœuvre de Couderc se pratique une fois la tête dégagée, la rotation de restitution effectuée
et le plan du dos latéralisé. L’épaule antérieure glissant derrière la symphyse apparaît à la vulve
dans l’espace libéré par l’abaissement de la tête. L’opérateur peut alors introduire l’index et le
médius de la main qui fait face au ventre du fœtus, le long de l’ humérus jusqu’au coude fœtal.
Les doigts en attelle le long de l’humérus, l’ opérateur refoule le bras fœtal vers le dos du fœtus.
Dans ce mouvement, l’avant-bras se replie sur le bras et, lorsque le coude se dégage, l’avantbras et
la main s’ extraient.
Diagnostic
Conduite à tenir
En cas de dystocie des épaules, il ne faut pas perdre de temps mais savoir agir
sans précipitation. Il
est important de :
- rester calme ;
- ne pas être seul ;
- éviter les manœuvres inappropriées de traction et de rotation (dans un sens puis dans
l’autre) de la tête fœtale.
C’est la première à effectuer. Elle est réalisée en cas D’une difficulté aux épaules.
Elle consiste à effectuer une flexion extrême des cuisses de la mère en abduction sur le thorax
(ramener les genoux au niveau des épaules). Cela a pour effet :
- de réduire la lordose lombaire et de basculer la base du sacrum (nutation), l’angle du pelvis
qui était de 25° en décubitus dorsal, atteint 10° dans la position de Mac Roberts
;
- surtout, la symphyse pubienne subit une ascension qui la fait glisser sur l’épaule antérieure
et permet son engagement.
Dans le même temps, un mouvement de rotation de la tête sans traction assure la restitution
amenant le diamètre bi-acromial en antéro-postérieur et une traction douce est exercée vers le
bas (axe ombilico-coccygien).
Dans le même temps, un aide exerce une pression avec le poing sur la face postérieure du
moignon de l’épaule antérieure en appuyant avec douceur au-dessus de la symphyse pubienne
sur la ligne médiane afin de réduire le diamètre bi-acromial. L’ épaule antérieure étant dégagée,
on relève la tête pour dégager l’épaule postérieure.
Cette manœuvre, toujours tentée en premier, est efficace dans 50 % des cas, en particulier dans les
dystocies fonctionnelles.
Il faut vérifier au toucher si l’épaule postérieure est engagée et se trouve arrêtée mais palpable dans
l’excavation.
Dans ce cas, il faut faire la manœuvre de Wood inversée.
Si l’excavation est vide et donc si l’épaule postérieure n’a pas franchi le détroit supérieur, il faut
faire la manœuvre de Jacquemier.
Si l’épaule postérieure est engagée, palpable dans la filière pelvienne derrière la tête, la patiente
restera en position de Mac Roberts et l’on pratiquera la manœuvre de Wood inversée. Son but
est de faire pratiquer à l’épaule postérieure, engagée, une rotation de 180° qui va l’amener en
antérieur sous la symphyse et permettre, au cours de la rotation, l’engagement dans le sinus
sacro-iliaque de l’épaule primitivement antérieure.
La patiente reste installée dans la position de Mac Roberts pour élargir le détroit inférieur.
La main correspondant au dos du fœtus (droite si le dos est à gauche) est introduite en longeant
la face postérieure de la tête fœtale puis le cou pour atteindre le moignon de l’épaule postérieure
et se placer sur sa face dorsale au niveau de l’ omoplate. La pression exercée à ce niveau a pour
effet d’entraîner une antépulsion de l’épaule et de réduire le diamètre biacromial. Le thorax va
pouvoir venir s’appliquer sur le sacrum, ce qui dégage un espace rétro pubien pour l’épaule
antérieure bloquée.
La main vaginale va poursuivre sa pression pour entraîner la rotation de l’ épaule primitivement
postérieure et l’amener en avant sous la symphyse (il peut être plus aisé de changer de main au
cours de cette rotation). Cette rotation peut être aidée, dès le début, d’une pression sur la région
sous-pubienne de la mère, au niveau de la face antérieure de l’épaule antérieure, pour
accompagner le mouvement de rotation.
Au cours du mouvement, l’épaule antérieure poussée en arrière va s’engager au niveau du sinus
sacro-iliaque et l’épaule primitivement postérieure sera, en fin de rotation, située en avant, en
position de dégagement.
Manoeuvre de Jacquemier
Cette manœuvre, dans les formes graves de dystocie, n’est pas facile à réaliser et il est préférable
qu’une anesthésie soit débutée dès que l’on commence à l’entreprendre. Elle ne s’improvise pas
: c’est pourquoi les exercices sur mannequin peuvent être d’un grand secours à celui qui fait
l’effort de cet entraînement.
Manœuvres ultimes
La symphyséotomie de Zarate qui consiste à inciser les deux tiers antérieurs de la symphyse
pubienne ne peut être envisagée que lorsque les manoeuvres précédentes ont échoué.
Il en est de même pour la manoeuvre de Zavanelli au cours de laquelle on refoule la tête dans
le vagin puis dans l’utérus pour ensuite extraire l’enfant par césarienne. Soixante-dix cas ont été
rapportés dans la littérature avec 7 décès, 2 enfants encéphalopathes et 14 paralysies du plexus
brachial.
La dystocie des épaules peut entraîner le décès ou une souffrance fœtale grave
mais les complications les plus fréquentes sont traumatiques : fractures de la clavicule ou de
l’humérus et atteintes du plexus brachial dont la fréquence est de 1/1 000 accouchements par
voie vaginale
- Prise du fœtus : les pouces sur les lombes ; les paumes des mains sur les fesses ; les
autres doigts sur le ventre.
- Rotation de 90° du dos du fœtus vers la droite pour amener le bras antérieur sous la
symphyse ; l’épaule postérieure descend alors sous le promontoire ; on peut alors
abaisser le bras postérieur par une main introduite dans la concavité sacrée. - Rotation
de 180° vers la gauche qui amène le bras postérieur vers l’avant, le coude apparait
alors à la vulve et dégagement de l’autre bras par une main introduite dans la
concavité sacrée.
230
Si la tête est engagée, mais est retenue au niveau de l’excavation pelvienne. On applique les
manœuvres suivantes :
1° Manœuvre de Mauriceau
La manœuvre de Mauriceau ne se
231
2° Manœuvre de Mauriceau-Smellie-Veit
3° Manœuvre de Wiegand-Martin :
4° Manœuvre de Bracht
introduite dans la cavité utérine et fléchit la tête à l’aide des 2 doigts introduits dans la bouche
du fœtus. La tête est ensuite orientée dans un diamètre oblique, engagée et tournée en occipito-
pubien. Lorsque la tête est ramenée dans l’excavation pelvienne, toutes les manœuvres ci-haut
citées peuvent être appliquées pour le dégagement de la tête fœtale.
Diamètre oblique
b) La rétention placentaire est complète ou totale lorsque le placenta n’est pas expulsé
après un délai de 45 minutes par rapport à l’expulsion du fœtus.
On distingue une rétention placentaire totale :
D’un placenta non décollé :
Signe clinque : absence d’hémorragie lorsqu’il y a pas lésion des parties molles.
Causes : atonie utérine, insertion anormale du placenta (placenta accreta, increta et
percreta).
CAT : Délivrance manuelle si placenta accreta ; hystérectomie d’hémostase si
placenta increta ou percreta, puisque toute tentative de délivrance manuelle entraine
une très forte hémorragie.
Placenta Enchatonné
Totalement
d’un Placenta
décollé placenta Incarcéré
Partiellement
Complète ou
Totale
Incomplète ou
partielle
- Grande mulitparité
- Utérus cicatriciel (césarienne antérieure)
- Utérus cicatriciel (antécédent de curetage trop appuyé)
- Obstacles praevia (tumeur praevia, obstacle osseux…)
- Présentations fœtales vicieuses (épaule négligée, front etc)
- Macrosomie fœtale, hydrocéphalie (disproportion fœtale pelvienne)
Cliniquement une rupture utérine se réalise mais toujours précédée par des
prodromes ou des signes précurseurs au cours du travail. On retiendra :
- Rétraction utérine prononcée avec rupture spontanée des membranes
- Accouchement prolongé sur fond des contractions trop rapprochées puis subintrantes avec
dystocie cervicale (œdème, spasme du col etc)
- Parturiente généralement agitée et anxieuse au cours du travail
coup de poignard, une sensation d’eau chaude s’écoulant dans le ventre de la parturiente, signes
d’une hémorragie interne (syncope, pâleur, pouls filant etc.). Après toute rupture, il y a arrêt des
contractions utérines douloureuses. Une simple douleur localisée sera notée dans la zone utérine
rupturée.
L’inspection de l’abdomen, la palpation utérine et le toucher vaginal fait après
la rupture utérine donne les informations ci –après :
- Inspection de l’abdomen montre des contours irréguliers et diffus si le fœtus est en dehors
de l’utérus soit que l’abdomen garde sa saillie oblongue habituelle si le fœtus est toujours
dans l’utérus rupturé.
- Palpation abdominale permet de mettre en évidence une douleur exquise sur la zone de
rupture ou soit de recevoir des parties fœtales sans la peau.
- Toucher vaginal, à ce stade de la rupture utérine, le TV ramène peu de sang noirâtre
d’aspect sirupeux comme du jus.
III.2.1. Généralités
Les déchirures du col utérin peuvent être spontanées le plus souvent mais elles
peuvent aussi être provoquées par des manœuvres obstétricales après accouchement par voie basse.
Les déchirures cervicales spontanées sont très fréquentes à la suite des
237
accouchements normaux. Là elles sont favorisées soit par l’œdème cervical soit par des efforts
intempestifs de pousser alors que la dilatation n’est encore complète.
Les déchirures cervicales provoquées sont généralement observées lors des
manœuvres obstétricales d’un accouchement par voie basse. Elles sont causées par l’action directe
d’un instrument (forceps, ventouse etc.)
La plupart des déchirures du col sont sans expression clinique donc il faut une
hémorragie d’une certaine importance pour qu’on les diagnostique lors d’une investigation au
spéculum ou avec des écarteurs vagin après un accouchement par voie cervicale. Le traitement
d’une déchirure cervicale accompagnée d’une hémorragie est chirurgical.
Elles sont très fréquentes après un accouchement par voie basse et sont
généralement une source non négligeable des hémorragies et des lésions aux viscères de la partie
supérieure du vagin (vessie, uretère, rectum). Des cas de décès maternels sont observés en cas
de non - assistance médicale urgente. Selon leur localisation dans le vagin, on distingue les
déchirures vaginales basses du vagin, les déchirures de la partie moyenne et les déchirures hautes
du dôme vaginal.
Elles sont les déchirures vaginales les plus fréquentes et sont le complément
inéluctable des déchirures périnéales et des épisiotomies. La technique opératoire ici est
semblable à celle décrite en cas des déchirures périnéales et des épisiotomies (patiente en
position gynécologique, anesthésie locale, loco – régionale ou générale, éclairage, un aide et le
matériel adéquat)
Ces déchirures sont des lésions qui n’intéressent ou ne lèsent pas le sphincter
anal. On distingue dans ce groupe respectivement les déchirures du 1er, 2ème et 3ème degré.
principale difficulté est de repérer les 2 extrémités du sphincter souvent rétractées. Les
extrémités du sphincter sont chargées par deux points de catgut O en U puis les autres plans
sont suturés comme décrit précédemment.
Dans la déchirure complète compliquée cela signifie que le sphincter anal est
rompu accompagné par une déchirure du canal anal qui doit être aussi réparé convenablement.
Dans ce cas la réparation commence par la suture des berges de la plaie rectale repérées (2 pinces
de CHAPUT) au catgut 00 chromé par des points séparés, après changement des gants on suture
le sphincter anal puis les autres plans.
IV.1. DEFINITION
1) Dystocie mécanique
Bassin rétréci (diamètre promonto-sous-pubien inférieur à 9 cm, bassin asymétrique,
ostéomalacique, etc.) précédé par une épreuve de travail avant la césarienne.
Tumeurs prævia même pendant le travail (Kyste ovarien, myome)
2) Dystocie dynamique
Hypercinésie (anomalie de dilation par excès des contractions avec œdème du col,
spasme du col, spasme du col ou une souffrance fœtale, etc.)
Hypocinésie (anomalie de dilatation par faiblesse des contractions avec travail
prolongé). Ici la césarienne est indiquée en cas d’échec du traitement médical selon
le cas (antispasmodiques, analgésiques, ocytocine en perfusion, rupture artificielle
des membranes, etc.).
5) Grossesse prolongée si risque de mort fœtale par voie basse existe après amnioscopie,
épreuve à l’ocytocine souffrance fœtale chronique peut devenir aiguë par le travail).
7) Césarienne élective
-
Cette exposition du champ opératoire nécessite la pose d’une valve ou d’un écarteur sus –
pubien de Doyen et la pose de 2 compresses abdominales ou champs opératoires de part et
d’autre de l’utérus.
- La pose de 2 compresseurs abdominaux consiste à diminuer le passage du liquide
amniotique et du sang dans le reste de la cavité péritonéale vers les flancs et le foie.
- C’est un temps très important et précieux car mal exécuté le fœtus peut payer un lourd
tribut.
- La modalité de l’extraction fœtale dépend de la présentation fœtale (céphalique, siège
ou transversal)
- Dans la présentation céphalique, l’accoucheur peut extraire seul la tête fœtale à l’aide
de ses mains. La main gauche paume au contact de la tête, glisse vers le bas entre cette
tête et la paroi utérine. La main droite exprime et pousse le fond utérin pour faciliter
l’extraction fœtale.
- L’autre manœuvre d’extraction, l’assistant pousse et exprime le fond utérin pour pousser
le mobile fœtal vers le bas tandis que l’accoucheur extrait la tête fœtale à l‘aide de sa
main gauche ou droite. Dans certains cas, l’extraction de la tête fœtale peut être facilitée
à l’aide d’un petit forceps de Pajot ou de Suzor.
- L’extraction d’un fœtus en siège se fait par l’extraction podalique càd à l’aide des 2
pieds puis de la tête dernière parfois complétée par la manœuvre de Mauriceau.
- Manœuvre d’extraction fœtale selon la présentation céphalique ou siège peut entraîner
plusieurs complications chez les fœtus avec un score d’APGAR inférieur à 7. cela peut
Eléments d’Obstétrique, Faculté de Médecine, UNIKAM, édition 2014
243
-
constituer un risque fœtal élevé nécessitant une réanimation par une équipe spécialisée
en néonatologie.
En général dans les conditions d’un accouchement par voie haute sans incident, le
nouveau – né extrait, on entend quelques minutes et après la section du cordon, l’enfant
est confié à l’accoucheuse (sage – femme) pour les soins de routine.
- Dès la section du cordon clampé entre deux pinces de Kocher, l’anesthésiste et injecte
par voie veineuse une ampoule de Méthergine en IVD.
- On observe qu’en quelques secondes le placenta s’extériorise et aidé par la traction du
cordon et expression sur le fond utérin. Si la délivrance traîne et pour éviter une
hémorragie importante, procéder par une délivrance manuelle.
- Après extraction du placenta, on vérifie la vacuité utérine et à l’aide d’un tampon monté
on peut ramener quelques lambeaux des membranes.
- Parfois, il est utile d’introduire une compresse ou un champ dans la cavité utérine à
l’aide d’une longue pince pour diminuer l’hémorragie avant l’hystérorraphie. On doit
enlever cette compresse lors de la fermeture du segment inférieur (hystérorraphie).
- La suture des 2 berges de la brèche du segment inférieur se fait après avoir toujours été
repéré à l’aide des pinces en cœur. En général, la brèche de l’incision du segment
inférieur est repérée par 4 pinces en cœur ou de Duval, dont une pince est placée à
l’angle gauche et à l’angle droit (rôle hémostatique et rôle de repérage ) et une pince sur
la brèche supérieure et une autre pince sur la brèche de la lèvre postérieure.
- Les 2 lambeaux péritonéaux sont suturés l’un à l’autre et bord à bord au surjet – catgut
n°0).
- Le rôle de la péritonisation au cours de la césarienne est essentielle car elle facilite la
cicatrisation de l’hystérorraphie et prévient la formation des adhérences.
-
- La césarienne est une intervention très hémorragique en général et on observe souvent
aussi du sang et une certaine quantité de liquide amniotique dans le champ opératoire
qui peuvent aller jusqu’aux deux flancs, le foie etc.
- Il faut faire le retrait et le décompte des compresses abdominales placées et terminer par
une toilette de la cavité péritonéale.
Un incident fâcheux et qui engage la responsabilité de l’opérateur est l’oubli accidentel
d’une compresse abdominale ou d’un instrument (pince) qui peut entraîner une
péritonite redoutable !
-
5) Délivrance
6) Hystérorraphie (suture utérine en 3 plans)
2. Les hémorragies ont des causes variées surtout une hémostase défectueuse, une
hémorragie en nappe, une hémorragie par extension de l’incision segmentaire jusqu’aux
branches utérines etc… Le choc hémorragique est rare mais il peut survenir si
l’hémorragie n’est pas maîtrisée et une réanimation rapide, efficace manque. C’est la
cause fréquente de morts maternelles qu’il faut prévenir par (hémostase correcte,
transfusion, corticothérapie, solution macromoléculaire, oxygénothérapie etc.).
3. Les complications infectieuses sont devenues rares avec l’usage des antibiotiques
(fièvre puerpérale, péritonite, septicémie) après la césarienne.
4. Les autres complications sont plus rares aujourd’hui (embolie pulmonaire d’origine
amniotique ou thromboembolique, coagulopathie, l’occlusion intestinale post –
opératoire, la désunion de la cicatrice opératoire, les abcès pariétaux etc.).
5. Le pronostic fœtal est plus réservé comparé au pronostic maternel qui est meilleur à
l’heure actuelle. La mort fœtale ou du nouveau - né dépend de l’indication de la
césarienne. Le pronostic fœtal est plus sombre (syndrome hémorragique du dernier
trimestre ; DPPNI, placenta prævia, souffrance fœtale aiguë, procidence du cordon).
Certaines morts fœtales peuvent être en rapport avec l’anesthésie, avec l’acte opératoire
lui – même et la prématurité.
I.1. DEFINITION
Le puerpéraux ou suites de couches est une période qui débute 2 heures après
l’accouchement jusqu’au retour à la normale des organes reproducteurs et de la physiologie de
la mère. Cette période couvre environ 6 semaines. Elle se termine par le retour de la
menstruation ou « retour des couches », sauf dans le cas d’aménorrhée physiologique des
nourrices.
Les phénomènes généraux sont : les céphalées, malaises, bouffée de chaleur, soit
tachycardie, fébricule. Ces es signes généraux sont assez banals. La montée laiteuse
dure 24 à 48 heures. Elle n’est qu’un phénomène préparatoire de la sécrétion lactée qui
fait cesser les phénomènes congestifs.
L’involution utérine se fait en plusieurs phases : Une très rapide pendant les 2
premières semaines, puis une autre plus lente permettant de retrouver la taille d’un utérus
prégravide au bout de 2 mois. Le segment inférieur réintègre la zone corps-col au bout de 2
jours. Le col retrouve sa longueur et se ferme à l’orifice interne en deux semaines, il reste
perméable à l’orifice externe jusqu’à 20 jours. Un ectropion peut persister 6 mois à 1 an.
C’est l’écoulement vulvaire qui suit l’accouchement. Ces lochies sont formées
par :
- Les débris de la caduque
- Des petits caillots venant de la plaie placentaire
- L’exsudation des plaies cervicales et vaginales qui se produisent pendant l’accouchement.
- Les produits de sécrétion ou de desquamation du col et du vagin.
CAT :
- Tire- lait après application des compresses humides chaudes
d) Définitions
e) Etiologies
- Causes organiques : petits seins, mamelons ombiliqués ;
- Causes psychiques : conflits ;
- Cause nutritionnelle : MPC (Malnutrition protéino-calorique) ; - Cause
obstétricale : accouchement laborieux.
f) Traitement
- Prophylaxie : chercher à éliminer la cause
- Augmenter la sécrétion du lait en donnant un des produits suivants : chlorpromazine
(Largactil) ; métoclopramide (Primpéran) ; sulpiride (Dogmatil)
c) Définition
d) Facteurs favorisants
e) Clinique
f) Traitement
II.1.4. MASTITE
b) cause
Habituellement, c’est le staphylocoque doré, provenant de la peau du sein, des régions
avoisinantes ou des mains, parfois de la bouche du nourrisson.
c) Facteurs favorisants
Manque d’asepsie au cours de l’allaitement ;
Présence des crevasses du mamelon ;
Engorgement mammaire.
d) Formes cliniques
La lymphangite aiguë : marquée par une fièvre jusqu’à 40°C, un placard rouge,
chaud et douloureux en une région du sein sans infiltration profonde, une réaction
ganglionnaire axillaire douloureuse. Si l’atteinte infectieuse n’est réellement que
cutanée, la résolution est habituellement rapide.
La mastite aiguë ou abcès du sein se traduit par des douleurs et de la fièvre.
L’évolution se fait en deux phases :
- une phase de galactophorite caractérisé par l’issue de pus mêlé au lait à
l’expression du sein. Le pus laisse sa trace sous forme d’une tâche jaune colorant
le tampon de gaze hydrophile ou le tampon de coton (ouate) sur lequel est
recueilli le lait (c’est le signe de Budin)
- une phase d’atteinte lobulaire avec apparition d’un noyau à contour irrégulier,
dur et douloureux à la palpation avant la suppuration. Pendant la suppuration
l’abcès devient fluctuant et les douleurs pulsatiles, intenses avec insomnie. Il
peut ensuite fistuliser.
e) Traitement
II.2.1. Définition
L’infection puerpérale est une infection qui survient dans les suites de couches
et qui a pour porte d’entrée les voies génitales, plus précisément la surface d’insertion (plaie)
placentaire.
II.2.2. Etiologies
A. L’ENDOMETRITE PUERPERALE
Elle est rare. Aux signes généraux s’ajoutent les signes fonctionnels : dysurie,
constipation.
Au TV, on perçoit un empâtement dur et douloureux le plus souvent unilatéral. La
mobilisation de l’utérus réveille une douleur.
C. SALPINGITE
D. PERITONITE PUERPERALE
E. THROMBOPHLEBITE PELVIENNE
La septicémie peut être due à d’autres germes en particulier les bacilles gram
négatif et le Clostridium perfringens.
II.3.1. Définition
Les phlébites puerpérales des membres inférieurs sont définies par l’apparition
d’un caillot sanguin adhérant plus ou moins à la paroi veineuse des troncs veineux profonds des
membres inférieurs dans les suites de couches.
Leur principal danger est la mobilisation du caillot sanguin vers les artères
pulmonaires où se produit une embolie pouvant être mortelle.
II.3.2. Pathogénie
II.3.3. Etiologie
II.3.4. Clinique
- chaleur locale,
- diminution du ballottement du mollet (signe de drapeau négatif),
- douleur du creux poplité à la palpation (signe de Valex positif)
- douleur à la dorsi-flexion du pied (signe de Homans positif)
NB : Plus tardivement, le membre inférieur est augmenté de volume, œdèmatié, blanc ou bleu.
II.3.4. Traitement
Prophylaxie :
- le lever doit être précoce entre la 12ème et la 24ème heure après l’accouchement
;
- les mouvements au lit sont recommandés pour éviter la stase veineuse qui
favorise les phlébites.
-
Traitement curatif :
- Anticoagulants : c’est avant tout les dérivés de l’héparine. Ils agissent
immédiatement sur les signes cliniques en particulier la douleur et réduit
considérablement le nombre et la gravité des embolies. A la phase aigue de la
maladie, l’héparine est délivrée de façon continue par une pompe à perfusion
et le relais est pris par un traitement sous-cutané (calciparine). L’administration
d’anticoagulants doit être associée à une contention par des bandes élastiques
pour lutter contre la stase sanguine.
- Les vasodilatateurs (exemple : Hydergine)
- Les antiagrégants plaquettaires (exemple : Dextrant Aspirine)
- Les phlébotropes (exemples : Veneruton, Glyvenol, Phlebodia, Veinex) pour
tonifier les parois vasculaires.
- Les antibiotiques (exemple : Ampicilline) - Les anti-inflammatoires
(exemple : Aspirine)
- La chirurgie consiste à extraire le caillot sanguin. Elle a des indications
précises (atteinte poplité et au-dessus).
II.4.2. Clinique
- Troubles d’adaptation à la maternité ;
- Refus de la maternité (refus d’être mère) ;
- Hostilité envers le nouveau-né ou envers le mari ; - Etat confuso-onirique avec
délires.
II.4.4. Traitement
Lagactil, Haldol, Nozina à laquelle il faut associer un antiparkinsonien l’Artane.
Toutes les complications citées plus haut sont possibles. Elles sont de plus en
plus fréquentes (au moins 20 % des accouchements).
Il faudra également penser aux hématomes sous-cutanés ou sous
aponévrotiques, aux hématomes dans le décollement vésico-utérin. L’examen clinique,
l’échographie pelvienne et le scanner permettent de les diagnostiquer et le traitement est le plus
souvent le drainage chirurgical. Les difficultés de reprise du transit sont beaucoup plus rares si
l’on ne met pas de champs dans le ventre, si l’on évite de drainer, si l’on pratique la césarienne
sous analgésie locorégionale et si l’antalgie postopératoire est adaptée.
MERCI
BIBLIOGRAPHIE