Chap.2.Gisement Solaire Ver Finale Etudiants
Chap.2.Gisement Solaire Ver Finale Etudiants
Chap.2.Gisement Solaire Ver Finale Etudiants
Le Gisement solaire
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L’augmentation brutale du prix du pétrole survenue en 1973 a conduit
une première fois l’homme à s’intéresser à des sources d’énergie renouvelables
au premier rang desquelles l’énergie solaire. Les principales caractéristiques de
l’énergie solaire ayant suscité l’intérêt qu’on lui a porté à l’époque étaient sa
gratuité (nous y reviendrons), sa disponibilité sur une grande partie du globe terrestre
et l’absence de risque d’épuisement connu par les sources d’énergie fossile.
On s’est vite aperçu que l’énergie solaire, contrairement à une idée répandue,
n’est pas tout à fait gratuite : son utilisation nécessite un investissement de
départ souvent plus lourd que pour les sources d’énergie conventionnelles
et nombre d’installations solaires sont aujourd’hui à l’arrêt faute d’avoir prévu un
budget pour la maintenance des équipements.
Toutefois, sans être totalement gratuite, l’énergie solaire présente des coûts de
fonctionnement réduits et offre dans certains cas une alternative économiquement
rentable par rapport aux sources d’énergie conventionnelles.
Le développement de l’utilisation de l’énergie solaire sera lié non seulement à ses
avantages économiques (qui grandiront au fur et à mesure que les réserves d’énergie
fossile diminueront) mais surtout à des considérations liées à la protection de
l’environnement : pas de rejets polluants (fumées contenant du et des par les
centrales thermiques), pas de danger radioactif et de déchets encombrants (centrales
nucléaires), possibilité de limitation de l’emploi des CFC (production de froid solaire par
adsorption).
I. 1. Aperçu de la ressource
I. 1. 1. Le Soleil
Le Soleil est une étoile, la seule du système solaire, et la plus proche de nous. La
plus proche après elle est Proxima du Centaure, située à 4,2 é lumières du
Soleil.
1
Carte d'identité du soleil
Âge 4,6 ′ é
Diamètre équatorial 1392530
Circonférence 4372544
Distance par rapport à la Terre 149598000
Hydrogène 73,46%
Hélium 24,85%
Oxygène 0,77%
Carbone 0,29%
Fer 0,16%
Composition (éléments/pourcentage) Néon 0,12%
Azote 0,09%
Silicium 0,07%
Magnésium 0,05%
Soufre 0,04%
Autres éléments 0,04%
Noyau 15 000 000
Température Zone radiative 1 500 000
Zone de convection et photosphère 6 000
Densité (eau=1) 1,41
Le noyau : il s'étend du centre à environ 0,2 rayon solaire. Sa masse volumique est
supérieure à 150 000 / . C'est là qu'est produite l'énergie solaire.
La zone radiative : elle s'étend de 0,2 à 0,7 rayon solaire environ. Sa température
est bien plus basse que celle du noyau, mais sa densité reste très forte. Cette zone
joue un rôle important dans les transferts et le filtrage de l'énergie, du cœur vers la
surface du Soleil.
La zone de convection : elle s'étend de 0,7 rayon solaire à 400 de la surface du
Soleil environ. Elle permet les échanges d'énergie entre la zone radiative et la
photosphère. En raison de sa faible densité, les échanges dans cette zone se font par
convection: les gaz chauds remontent à la surface, se refroidissent, puis
redescendent, se réchauffent, remontent, et ainsi de suite.
La photosphère : elle s'étend sur les derniers 400 du rayon de l'étoile. Une
partie de la lumière visible que nous percevons y est produite. Elle est composée de
gaz moins denses que les autres couches du Soleil.
2
Figure I.1 : Coupe du Soleil et trajet des photons vers la surface
4
Le soleil envoie dans l’espace une énergie qui est au niveau de la terre de l’ordre de
1300 8/ . Une fois l’atmosphère traversée1, la terre reçoit au niveau du sol à la
verticale à midi, dans le cas idéal d’un temps clair et sec, de l’ordre de 1000 8/ . Au
niveau mondial, compte-tenu de l’ensoleillement réel, l’énergie solaire reçue au sol en
moyenne annuelle se monte à environ 75 000 92 :2 ou 0,9 28ℎ3. Cette
énergie représente 6000 /& la consommation mondiale annuelle actuelle d’énergie
!12,5 92 :%.
1
L’atmosphère en réfléchit et en absorbe une partie.
2 : : contenu énergétique d’une tonne de pétrole.
2
1 92 : = 11 630 28ℎ
3
5
I. 1. 4. Le spectre en longueur d'onde du rayonnement solaire
F!C %
On notera que 98 % du rayonnement solaire est émis dans des longueurs d’onde
inférieures à 4 µm. En première approximation, le rayonnement solaire peut être
assimilé au rayonnement d’un corps noir à une température de 5777 K.
Rappel : le rayonnement visible possède des longueurs d’ondes entre 0,4 et 0,75 C
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I. 1. 5. Le rayonnement solaire
La rotation et l'inclinaison de la terre provoquent une variation de l'énergie
disponible en fonction de la latitude en un point donné. De plus, les nuages, le
brouillard, les particules atmosphériques et les phénomènes météorologiques
entrainent des variations quotidiennes qui augmentent, ou diminuent, le rayonnement
solaire.
On distingue pour cela :
Le rayonnement direct
Les rayons du soleil atteignent le sol
terrestre sans subir de modification de leur
trajectoire initiale. Les rayons restent
parallèles.
Le rayonnement diffus
En traversant l'atmosphère, les rayons
du soleil rencontrent des obstacles tels que
les nuages, la poussière, etc... Ces obstacles
ont pour effet de rediriger les rayons du
soleil parallèles (à l'origine) en une
multitude de faisceaux dans toutes les
directions.
Le rayonnement réfléchi Figure I. 6 : Le Rayonnement solaire
C'est le résultat de la réflexion des rayons lumineux sur une surface réfléchissante
(par exemple, la neige en montagne). Cette réflexion dépend de l'albédo (pouvoir
réfléchissant) de la surface concernée.
L'Albédo : L'albédo du système Terre Atmosphère est la fraction de l'énergie
solaire qui est réfléchie vers l'espace. Sa valeur est comprise entre 0 et 1. Plus une
surface est réfléchissante, plus son albédo est élevé. Les éléments qui contribuent le plus
à l'albédo de la Terre sont : les nuages, les surfaces de neige et de glace et les aérosols.
Exemple:
L'albédo de la neige fraîche est de 0,87, ce qui
signifie que 87 % de l'énergie solaire est
réfléchie par ce type de neige.
La quantité globale d'énergie, sous forme de rayonnement, est la somme de tous les
rayonnements ci-dessus.
7
I. 1. 6. Le flux de rayonnement solaire 6 et la constante solaire 6<
8
Figure I. 7 : Irradiation globale
(a)
(b)
Figure I.8 : (a) Pyranométres (Tecsol) et (b) une sonde permettant de mesurer le
rayonnement solaire
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Janvier Mars Mai Juillet Août Octobre Décembre
Tableau donnant les Irradiations globales moyennes journalières de quelques villes du royaume en 8ℎ/ ²
(Source: Météorologie Nationale).
Coordonnées horaires
12
Coordonnées horizontales
I. 2. 2. Mouvements de la Terre
La trajectoire de la Terre autour du Soleil est une ellipse dont le Soleil est l’un des
foyers. Le plan de cette ellipse est appelé l’écliptique.
L’excentricité de cette ellipse est faible ce qui fait que la distance Terre/Soleil ne varie
que de ±1,7% par rapport à la distance moyenne qui est de 149 675.106 .
La Terre tourne également sur elle-même autour d’un axe appelé l’axe des pôles. Le
plan perpendiculaire à l’axe des pôles et passant par le centre de la Terre est appelé
l’équateur (Figure I. 11).
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L’axe des pôles n’est pas perpendiculaire à l’écliptique : l’équateur et l’écliptique font
entre eux un angle appelé inclinaison et qui vaut 23°27’. Les mouvements de la Terre
autour de son axe et autour du Soleil sont schématisés sur la figure X. 12 .
15
Figure I. 14 : Mouvement apparent du Soleil observé d’un point de latitude L
16
Coucher du
Soleil
17
Latitude N 33°53'36'' / Longitude E 5°32'50''/ Altitude : 531m/niveau de la mer
I. 2. 4. Heures et temps
I. 2. 3. 1. Durée du jour
Le module Rj de l’angle horaire au lever du Soleil s’obtient en écrivant !ℎ % = 0
dans la formule !ℎ % = !d% !S % + 0& !d%0& !S %0& !R% , ce qui conduit à :
0& !Rj % = − tan!d% tan !S %
L’heure solaire (Temps Solaire) !2G%j au lever du Soleil a donc pour valeur :
R
!2G%j = 12 + j
15
L’angle horaire Rn au coucher du Soleil est l’opposé de l’angle horaire à son lever,
nous avons donc Rn = −Rj .
L’heure solaire (Temps Solaire) !2G%n au coucher du Soleil a donc pour valeur :
R
!2G%n = 12 + n
15
donc la durée du jour H vaut :
Rn
H = !2G%n − !2G%j = 2
15
18
I. 2. 3. 2. Relation entre temps légal et temps solaire
Les relations se rapportant au mouvement du Soleil utilisent le temps solaire 2G
qui diffère généralement du temps légal 2d !ℎ 1 & 4 % du lieu
considéré. Cette différence est liée à :
La différence (fixée par chaque pays) entre l’heure légale 2d et l’heure civile
2 o du fuseau horaire dans lequel il se trouve :
= 2d − 2 o
L’heure civile 2 o du fuseau horaire est égale au temps universel 2p
(temps solaire du méridien de Greenwich) augmenté de la valeur du décalage
horaire que l’on trouvera sur la figure I.16.
e − q$r g
2 o = 2p +
15
La variation de la vitesse de la Terre sur sa trajectoire autour du Soleil qui
introduit un terme correctif appelé équation du temps et noté ET :
62 = −J0,0002 − 0,4797 0& !Rs H% + 3,2265 0& !2Rs H% + 0,0903 0& !3Rs H%
+ 7,3509 !Rs H% + 9,3912 !2Rs H% + 0,3361 !3Rs H%K
5<
Où : H Numéro du jour de l'année, Rs = = 0,984 et 62 Équation du
55
temps (terme correctif) en .
La différence de longitude e − q$r g entre le lieu servant de référence au
temps légal (en général le centre du fuseau) :
La relation entre le temps solaire 2G, le temps universel et l'équation du
temps est la suivante :
2G = 2p + 62
Finalement, le temps solaire 2G se calcule par la formule :
e q$r − g
2G = 2d − + 62 +
15
19
Figure I. 16 : Décalage horaire par rapport au méridien de Greenwich
20
Figure I. 17 : Équation du temps xy et déclinaison S en fonction du jour de l’année.
21
I. 3. Aspects énergétiques
I. 3. 1. L’atmosphère terrestre
I. 3. 1. 1. Composition
L’atmosphère est constituée de plusieurs couches de caractéristiques différentes,
ce sont :
La troposphère, entre le sol et 15 d’altitude.
La stratosphère entre 15 4 80 d’altitude.
L’ionosphère entre 80 4 200 d’altitude.
Les caractéristiques absorbantes de l’atmosphère sont déterminées par la présence
de :
Dioxyde de Carbone !0,03%%
Vapeur d’eau : en quantité variable caractérisée par l’épaisseur d’eau
condensable qui est l’épaisseur d’eau que l’on obtiendrait en condensant
toute la vapeur d’eau contenue dans l’atmosphère.
Ozone z{ située entre 10 4 30 d’altitude.
Aérosols : grains de sable, poussières, fumées…
On trouvera sur la figure I.18 la répartition spectrale du rayonnement solaire au
niveau du sol terrestre avec indication des gaz partiellement opaques qui filtrent
ce rayonnement selon la longueur d’onde.
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I. 3. 1. 2. Rayonnement du ciel et de l’atmosphère
Les gaz non transparents de l’atmosphère ! , ," % émettent vers la Terre un
rayonnement dans les principales bandes suivantes :
Vers 14,7 C pour le .
Entre 5 4 7 C et entre 14 4 20 C pour la vapeur d’eau.
Vers 9,6 C pour .
Ainsi que le montre la figure I.19, il s’agit d’un rayonnement émis dans les grandes
longueurs d’onde !!> 3C % contrairement au rayonnement solaire émis dans des
longueurs d’ondes inférieures à 3 C .
23
I. 3. 2. Rayonnement solaire au sol
I. 3. 2. 1. Notations
Comme nous l’avons évoqué précédemment, l’atmosphère ne transmet pas au sol
la totalité du rayonnement solaire qu’elle reçoit :
Le rayonnement direct est celui qui traverse l’atmosphère sans subir de
modifications.
Le rayonnement diffus est la part du rayonnement solaire diffusé par les
particules solides ou liquides en suspension dans l’atmosphère. Il n’a pas
de direction privilégiée.
Le rayonnement global est la somme du rayonnement direct et diffus.
Les notations utilisées pour les composantes du rayonnement solaire sur une
surface horizontale sont données dans le tableau suivant.
Directe G
Irradiation solaire
Énergie reçue pendant une certaine durée Diffuse † 9 = G + †
8. E . 1 é E) ou 8ℎ. E . 1 é E)
Globale 9
Direct G∗
†∗ 9 ∗ = G ∗ + †∗
Éclairement solaire
Flux instantané 8. E
Diffus
Global 9∗
Le rayonnement direct reçu par une surface orientée en permanence vers le Soleil et qui
reçoit donc le rayonnement solaire sous une incidence normale est désigné par X.
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I. 3. 2. 2. Calcul de l'angle d'incidence sur un plan incliné
Soit un plan incliné (capteur solaire) d'un angle par rapport au plan horizontal et
orienté d'un angle . par rapport au Sud. Les coordonnées horizontales (hauteur
angulaire ℎ, azimut ) ainsi que l'angle d'incidence U~ (l'angle d'incidence formé entre la
normale au plan et la direction des rayonnements solaires "azimut de la normale du plan) sont
montés sur la figure suivante :
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L' éclairement reçu sur la surface d'un plan quelconque est : G ∗ = Gˆ∗ 0& !U~ %
Avec θŠ l'angle d'incidence et Gˆ∗ l'éclairement direct normal sur un plan incliné d'un
angle par rapport au plan horizontal.
0& !U~ %= !d% !S%0& ! %− 0& !d%0& !S% ! %0& !.% + 0& !S% !d% ! %0& !.%0& !R%
+0& !S%0& !d%0& ! %0& !R% + 0& !S% ! % !.% !R%
où
0& !U~ %=0& !UV %0& ! % + !UV % ! %0& ! − .%
Cas particuliers :
I. 3. 2. 4. Éclairement diffus
I. 3. 4. 1. Annuelle
La valeur de l’irradiation globale annuelle sur un plan horizontal dépend fortement
de la latitude comme le montre la carte de l’ensoleillement sur la figure I.20.
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Figure I. 20 : Irradiation globale moyenne
I. 3. 4. 2. Journalière
Figure 1.21 : Variation type de l’éclairement solaire au cours d’une journée non-perturbée.
L’utilisation de l’énergie solaire est donc bien adaptée aux applications dont les
besoins coïncident avec les heures d’ensoleillement maximum. Dans la plupart des
cas, il existe un décalage qui nécessite un stockage pour satisfaire les besoins de la
période de non-ensoleillement : ballon d’eau chaude associée à un capteur solaire
pour les besoins en eau chaude en début de matinée, château d’eau associé à une
pompe solaire pour les besoins nocturnes en eau.
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ANNEXE 1 : VALEURS DE L’ALBÉDO
(Coefficient de réflexion global vis-à-vis du rayonnement solaire)
Valeurs de l’albédo pour le rayonnement solaire global
Albédo! ¡%
TERRE (Planète) 0,20 à 0,60
SOL
Couverture de neige fraîche 0,80 à 0,90
Couverture de neige tassée et vieillie 0,50 à 0,70
Terre cultivée nue 0,08 à 0,25
Prairie et herbages verts 0,12 à 0,25
Terre sableuse 0,15 à 0,25
Sable clair, sec ou mouillé 0,25 à 0,45
Forêts d’arbres à feuilles caduques en été 0,10 à 0,20
Forêts d’arbres à feuillage persistant en été 0,05 à 0,15
Forêt et neige 0,25 à 0,50
Herbe et végétation sèche 0,28 à 0,33
MATERIAUX DIVERS
Argent poli 0,94
Argent oxydé 0,50
Aluminium poli 0,97
Aluminium oxydé 0,85
Béton 0,50
Charbon 0,15
Graviers 0,25
Asphalte 0,18
Chaux blanche 0,75
Papier blanc 0,85
Peintures blanches 0,90
Peintures noires mates 0,07
Verre à vitres 0,10
Plâtre blanc sec 0,90
Fibrociment 0,20
NUAGES
Stratiformes 0,40 à 0,75
Cumuliformes 0,60 à 0,85
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