Chap.2.Gisement Solaire Ver Finale Etudiants

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Chapitre II

Le Gisement solaire

0
L’augmentation brutale du prix du pétrole survenue en 1973 a conduit
une première fois l’homme à s’intéresser à des sources d’énergie renouvelables
au premier rang desquelles l’énergie solaire. Les principales caractéristiques de
l’énergie solaire ayant suscité l’intérêt qu’on lui a porté à l’époque étaient sa
gratuité (nous y reviendrons), sa disponibilité sur une grande partie du globe terrestre
et l’absence de risque d’épuisement connu par les sources d’énergie fossile.
On s’est vite aperçu que l’énergie solaire, contrairement à une idée répandue,
n’est pas tout à fait gratuite : son utilisation nécessite un investissement de
départ souvent plus lourd que pour les sources d’énergie conventionnelles
et nombre d’installations solaires sont aujourd’hui à l’arrêt faute d’avoir prévu un
budget pour la maintenance des équipements.
Toutefois, sans être totalement gratuite, l’énergie solaire présente des coûts de
fonctionnement réduits et offre dans certains cas une alternative économiquement
rentable par rapport aux sources d’énergie conventionnelles.
Le développement de l’utilisation de l’énergie solaire sera lié non seulement à ses
avantages économiques (qui grandiront au fur et à mesure que les réserves d’énergie
fossile diminueront) mais surtout à des considérations liées à la protection de
l’environnement : pas de rejets polluants (fumées contenant du et des par les
centrales thermiques), pas de danger radioactif et de déchets encombrants (centrales
nucléaires), possibilité de limitation de l’emploi des CFC (production de froid solaire par
adsorption).

I. 1. Aperçu de la ressource
I. 1. 1. Le Soleil
Le Soleil est une étoile, la seule du système solaire, et la plus proche de nous. La
plus proche après elle est Proxima du Centaure, située à 4,2 é lumières du
Soleil.

1
Carte d'identité du soleil
Âge 4,6 ′ é
Diamètre équatorial 1392530
Circonférence 4372544
Distance par rapport à la Terre 149598000
Hydrogène 73,46%
Hélium 24,85%
Oxygène 0,77%
Carbone 0,29%
Fer 0,16%
Composition (éléments/pourcentage) Néon 0,12%
Azote 0,09%
Silicium 0,07%
Magnésium 0,05%
Soufre 0,04%
Autres éléments 0,04%
Noyau 15 000 000
Température Zone radiative 1 500 000
Zone de convection et photosphère 6 000
Densité (eau=1) 1,41
Le noyau : il s'étend du centre à environ 0,2 rayon solaire. Sa masse volumique est
supérieure à 150 000 / . C'est là qu'est produite l'énergie solaire.
La zone radiative : elle s'étend de 0,2 à 0,7 rayon solaire environ. Sa température
est bien plus basse que celle du noyau, mais sa densité reste très forte. Cette zone
joue un rôle important dans les transferts et le filtrage de l'énergie, du cœur vers la
surface du Soleil.
La zone de convection : elle s'étend de 0,7 rayon solaire à 400 de la surface du
Soleil environ. Elle permet les échanges d'énergie entre la zone radiative et la
photosphère. En raison de sa faible densité, les échanges dans cette zone se font par
convection: les gaz chauds remontent à la surface, se refroidissent, puis
redescendent, se réchauffent, remontent, et ainsi de suite.
La photosphère : elle s'étend sur les derniers 400 du rayon de l'étoile. Une
partie de la lumière visible que nous percevons y est produite. Elle est composée de
gaz moins denses que les autres couches du Soleil.

2
Figure I.1 : Coupe du Soleil et trajet des photons vers la surface

I. 1. 2. Les réactions thermo-nucléaires dans le soleil


Le Soleil produit de l'énergie grâce aux réactions de fusion nucléaires qui se
produisent en son noyau, à cause de la chaleur et de la pression très élevées : les
atomes d'hydrogène et leurs isotopes se heurtent violemment pour former de
l'hélium 4 ! #"$ %, libérant en même temps une énorme quantité d'énergie sous forme
d'un rayonnement électromagnétique de basse longueur d'onde et de très haute
fréquence : les rayons gamma.
Ainsi, chaque seconde, le Soleil transforme 600 & de tonnes d'hydrogène en
hélium et perd 4 & de tonnes, expulsées dans l'espace sous forme de particule
ou de rayonnement. Tous les atomes présents au cœur du Soleil peuvent fusionner.
C'est ainsi que tous les éléments présents dans l'Univers ont été formés.
Après avoir étés émis à la suite des réactions nucléaires à l'intérieur du noyau, les
rayons gamma doivent, pour atteindre la surface, traverser la zone radiative du
Soleil. Cependant, la zone radiative est opaque et très dense, et les rayons gamma
3
sont absorbés par les atomes de cette zone et sont réémis sous forme de photons de
moindre énergie, à leur tour absorbés et réémis, jusqu'à atteindre la surface du Soleil,
en passant par la zone de convection et la chromosphère.
Du coup, les photons produits à l'intérieur du noyau mettent parfois un temps
estimé entre 20 000 et 50 & ′ é à atteindre la surface du Soleil mais
toutes les longueur d'onde du spectre de la lumière y sont représentées, ou presque.
Puis, en 8 minutes en moyenne, à la vitesse de 3. 10( / , les photons atteignent la
Terre.
Deux atomes d'hydrogène fusionnent et libèrent
un neutrino et un positron, formant un atome de
deutérium ! )" %, un isotope de l'hydrogène :
2 ))" → )" + ,
+-
L'atome formé fusionne avec un atome
d'hydrogène et libère un photon gamma, formant
un atome d'hélium 3 ! "$ %, un isotope de l'hélium
:
)" + ))" → "$ + .
L'atome d'hélium 3 fusionne avec un autre
atome d'hélium 3, formant deux atomes
d'hydrogène et un atome d'hélium 4 :
2 "$ → #"$ + ))"
On estime aujourd'hui que le Soleil va encore
«vivre» pendant 6 ′ é . Tout ce Figure I. 2 : La fusion d'hydrogène en
temps, il continuera à produire de l'énergie. hélium 4
L'énergie solaire est donc une source infinie
d'énergie.
I. 1. 3. Énergie envoyé par le soleil dans l'espace
Le soleil est une sphère gazeuse composée presque totalement d’hydrogène. Son
diamètre est de 1 391 000 !100 /& 0 1 2 %, sa masse est de l’ordre de
2. 10 4&
3
.
Toute l’énergie du Soleil provient des réactions thermo-nucléaires qui s’y
produisent. Elles transforment à chaque seconde 564. 105 4& d’hydrogène en
560. 10 4&
5
d’Hélium, la différence de 4 & de tonnes est dissipée sous forme
d’énergie (6 = 0 ), ce qui représente une énergie totale de 36. 10 8.

4
Le soleil envoie dans l’espace une énergie qui est au niveau de la terre de l’ordre de
1300 8/ . Une fois l’atmosphère traversée1, la terre reçoit au niveau du sol à la
verticale à midi, dans le cas idéal d’un temps clair et sec, de l’ordre de 1000 8/ . Au
niveau mondial, compte-tenu de l’ensoleillement réel, l’énergie solaire reçue au sol en
moyenne annuelle se monte à environ 75 000 92 :2 ou 0,9 28ℎ3. Cette
énergie représente 6000 /& la consommation mondiale annuelle actuelle d’énergie
!12,5 92 :%.

Figure I.3 : Transfert d’énergie par rayonnement

Les chiffres du soleil :


Distance Terre-Soleil : environ 150 & de kilomètres
Diamètre : environ 1,4 million de kilomètres !2 = 12 700 %
Masse : environ 2 . 10 < !2 = 6 . 10 # %
Masse volumique : 1,41 /0 3 ! 1 = 1 /0 3, 2 = 5,5 /0 3%
Puissance rayonnée par le Soleil : 4 . 10 8
Énergie solaire reçue par la Terre : 1353 >/ 2/
Température au centre du Soleil : environ 14 millions de Kelvins
!0 = −273,15 ° %
Température de la "surface " du Soleil : environ 5 800

1
L’atmosphère en réfléchit et en absorbe une partie.
2 : : contenu énergétique d’une tonne de pétrole.
2

1 92 : = 11 630 28ℎ
3

5
I. 1. 4. Le spectre en longueur d'onde du rayonnement solaire

On trouvera sur la / 1 I. 4 la répartition spectrale du rayonnement solaire hors


atmosphère.
E) %
.C
6D !8.

F!C %

Figure 1.4 : Répartition spectrale du rayonnement solaire hors atmosphère.

On notera que 98 % du rayonnement solaire est émis dans des longueurs d’onde
inférieures à 4 µm. En première approximation, le rayonnement solaire peut être
assimilé au rayonnement d’un corps noir à une température de 5777 K.

Rappel : le rayonnement visible possède des longueurs d’ondes entre 0,4 et 0,75 C

Figure I.5 : Spectre en longueur d’onde

6
I. 1. 5. Le rayonnement solaire
La rotation et l'inclinaison de la terre provoquent une variation de l'énergie
disponible en fonction de la latitude en un point donné. De plus, les nuages, le
brouillard, les particules atmosphériques et les phénomènes météorologiques
entrainent des variations quotidiennes qui augmentent, ou diminuent, le rayonnement
solaire.
On distingue pour cela :
Le rayonnement direct
Les rayons du soleil atteignent le sol
terrestre sans subir de modification de leur
trajectoire initiale. Les rayons restent
parallèles.
Le rayonnement diffus
En traversant l'atmosphère, les rayons
du soleil rencontrent des obstacles tels que
les nuages, la poussière, etc... Ces obstacles
ont pour effet de rediriger les rayons du
soleil parallèles (à l'origine) en une
multitude de faisceaux dans toutes les
directions.
Le rayonnement réfléchi Figure I. 6 : Le Rayonnement solaire

C'est le résultat de la réflexion des rayons lumineux sur une surface réfléchissante
(par exemple, la neige en montagne). Cette réflexion dépend de l'albédo (pouvoir
réfléchissant) de la surface concernée.
L'Albédo : L'albédo du système Terre Atmosphère est la fraction de l'énergie
solaire qui est réfléchie vers l'espace. Sa valeur est comprise entre 0 et 1. Plus une
surface est réfléchissante, plus son albédo est élevé. Les éléments qui contribuent le plus
à l'albédo de la Terre sont : les nuages, les surfaces de neige et de glace et les aérosols.

Exemple:
L'albédo de la neige fraîche est de 0,87, ce qui
signifie que 87 % de l'énergie solaire est
réfléchie par ce type de neige.

La quantité globale d'énergie, sous forme de rayonnement, est la somme de tous les
rayonnements ci-dessus.

7
I. 1. 6. Le flux de rayonnement solaire 6 et la constante solaire 6<

La valeur du flux de rayonnement solaire 6 reçu par une surface perpendiculaire


aux rayons solaires placée à la limite supérieure de l’atmosphère terrestre (soit à
environ 80 km d’altitude) varie au cours de l’année avec la distance 2 /G& . Sa
valeur moyenne 6< est appelée la constante solaire, elle vaut 6< = 1353 8. E . En
première approximation, on peut calculer la valeur de 6 en fonction du numéro du
jour de l’année H par :

6 = 6< J1 + 0,033 0& !0.984 H%K !I. 1%

Au niveau du sol, la puissance maximale perpendiculairement au rayonnement


solaire est de 1000 W par temps ensoleillé alors qu'elle est de 1353 W hors
atmosphère.
La puissance incidente par une unité de surface sur un plan donné est appelée
0 . Elle est donnée en W/m².
Par intégration des irradiances sur un intervalle de temps donné, on accède aux
irradiations correspondantes, usuellement données en >/ ² ou en 8ℎ/ ².
I. 1. 7. L'irradiation globale

Pour pouvoir dimensionner une installation solaire, il est nécessaire de


connaître la quantité d'énergie disponible.
Dans un plan donné, l'irradiation incidente, appelée irradiation globale , est la
somme de trois composantes :
L'irradiation directe ! 8ℎ/ ²/H%, qui provient directement du soleil.
Cette composante est nulle lorsque le soleil est caché par des nuages ou
par un obstacle (bâtiment, masque lointain)
L'irradiation diffuse ! 8ℎ/ ²/H%, qui correspond au rayonnement
reçu de la voûte céleste, hormis le rayonnement direct.
L'irradiation réfléchie ! 8ℎ/ ²/H%, qui correspond au rayonnement
renvoyé par le sol et l'environnement. Cette composante est nulle sur
un plan horizontal.

8
Figure I. 7 : Irradiation globale

I. 1. 8. Mesure du Rayonnement Solaire


L'irradiation globale reçue sur une surface horizontale. Elle se mesure avec
un solarimètre ou pyranomètre (figure I. 8 (a)).

(a)
(b)

Figure I.8 : (a) Pyranométres (Tecsol) et (b) une sonde permettant de mesurer le
rayonnement solaire

Principe : Les pyranomètres (figure I. 8 (a)) délivrent une tension directement


proportionnelle à l'irradiation. Cette tension provient d'une thermopile dont la
partie supérieure s'échauffe par exposition à l'irradiation solaire alors que la
partie inférieure protégée de cette irradiation sert de référence.
Ce sont des appareils coûteux : il y a donc peu de stations météorologiques
qui en utilisent
Autre sonde de mesure de l’irradiation solaire (figure I. 8 (b)).
9
I. 1. 9. Potentiel solaire

La durée d'insolation est mesurée par des héliographes. La carte d'insolation


du Maroc (figure I.9) nous montre :
Le soleil se montre plus volontiers dans le sud et l’est du pays que dans
le nord.
Le Maroc dispose d’un gisement solaire de presque 320 H&1 / et
d’un potentiel moyen 5.5 8ℎ/ ². H&1 .

Figure I.9 : Cartographie du gisement solaire au Maroc

10
Janvier Mars Mai Juillet Août Octobre Décembre

Agadir 3,66 5,54 6,82 6,64 6,03 4,94 3,13


Casablanca 2,7 4,79 6,39 6,89 6,36 4,04 2,38
Laâyoune 3,63 5,71 6,96 6,8 6,51 5 3,49
Essaouira 3,3 5,12 6,36 7,06 6,57 4,42 2,97
Fès 2,87 4,54 6,55 7,61 7,04 4,24 2,62
Marrakech 3,45 5,16 6,67 7,58 7,01 4,62 3,19
Nador 3,69 4,6 6,62 7,47 7,11 4,27 2,35
Ouarzazate 2,86 6,01 7,56 7,51 6,87 5,05 3,58
Oujda 2,89 4,69 6,67 7,65 6,65 4,3 2,67
Rabat salé 2,79 4,56 6,59 7,12 6,62 4,2 2,55
Safi 3,12 5,11 6,92 7,3 6,86 4,46 2,89
Tanger 2,53 4,48 6,78 7,62 7,08 4,11 2,3

Tableau donnant les Irradiations globales moyennes journalières de quelques villes du royaume en 8ℎ/ ²
(Source: Météorologie Nationale).

Figure I.10 : Cartographie du gisement solaire mondial ( Le rayonnement mini-


maxi est exprimé ici en 8ℎ/ / ).

La carte ci-dessus montre les valeurs annuelles moyennes de l’irradiation globale, en


kWh/m²/an. L'énergie solaire disponible diffère d'une zone géographique à l'autre,
mais aussi au cours de l'année. Dans les zones désertiques proches de l'équateur, les
valeurs d'irradiation annuelle peuvent atteindre les 2 200 8ℎ/ ²/ .
11
Les variations de l’énergie reçue sont fonction de plusieurs paramètres :
durée d’ensoleillement;
masse d’atmosphère traversée par les rayons solaire;
inclinaison des rayons solaire;
nébulosité (nuages, brouillards,…)
Les caractéristiques qualitatives et quantitatives d’ensoleillement d’un site sont des
données essentielles pour tout concepteur d’installations solaires.
Nous allons nous intéresser dans la suite aux aspects géométriques du rayonnement
solaire intercepté par la Terre.

I. 2. Aspects géométriques: repérage du soleil


Nous allons nous intéresser ici aux aspects géométriques du rayonnement solaire
intercepté par la Terre dans le but ultérieur de calculer le flux reçu par un plan incliné
placé à la surface de la Terre et orienté dans une direction fixée. La connaissance de ce
flux est la base du dimensionnement de tout système solaire.
I. 2. 1. Repérage spatial
Coordonnées géographiques

Pour repérer un point sur le Terre il faut


connaitre les deux angles suivants :

Latitude M ∶ Position angulaire


par rapport à l'équateur
G1 − 90° ≤ M ≤ +90° &
Longitude Q : Position angulaire
par rapport au méridien de
Greenwich
6 4 − 180° ≤ Q ≤ +180° 1 4

Coordonnées horaires

Pour repérer un point du ciel depuis la terre

Angle horaire R : Position angulaire du Soleil par


rapport au méridien local. Il varie de 15° par heure
avec la rotation de la Terre autour de son axe .

Déclinaison S : Position angulaire du soleil par


rapport au plan de l'équateur dépend du jour de
l'année

12
Coordonnées horizontales

Pour repérer un point du ciel depuis un


point d'observation terrestre

Azimut T : angle horizontal par rapport au


sud (positive vers l'ouest)
−180° ≤ ≤ +180°

Hauteur ou élévation ℎ : angle verticale par


rapport à l'équateur 0° ≤ ℎ ≤ 90°

Angle zénithal UV : angle verticale par


rapport à l'équateur (complémentaire de ℎ)
UV = 90° − ℎ 4 0° ≤ UV ≤ 90°

I. 2. 2. Mouvements de la Terre
La trajectoire de la Terre autour du Soleil est une ellipse dont le Soleil est l’un des
foyers. Le plan de cette ellipse est appelé l’écliptique.
L’excentricité de cette ellipse est faible ce qui fait que la distance Terre/Soleil ne varie
que de ±1,7% par rapport à la distance moyenne qui est de 149 675.106 .
La Terre tourne également sur elle-même autour d’un axe appelé l’axe des pôles. Le
plan perpendiculaire à l’axe des pôles et passant par le centre de la Terre est appelé
l’équateur (Figure I. 11).

Figure I.11 : Représentation de l’inclinaison de l’axe de rotation de la Terre sur l’écliptique

13
L’axe des pôles n’est pas perpendiculaire à l’écliptique : l’équateur et l’écliptique font
entre eux un angle appelé inclinaison et qui vaut 23°27’. Les mouvements de la Terre
autour de son axe et autour du Soleil sont schématisés sur la figure X. 12 .

Figure I. 12 : Schématisation des mouvements de la Terre autour du Soleil

La révolution de la terre autour du soleil durant une année

On appelle déclinaison Y l’angle formé par la direction du Soleil avec le plan


équatorial. Elle varie au cours de l’année entre −23,45° et +23,45°. Elle est nulle aux
équinoxes !21 4 21 :4 Z %, maximale au solstice d’été !21 H1 % et minimale au
solstice d’hiver !21 é0 Z % ![& / 1 X. 13%. La valeur de la déclinaison Y peut être
calculée
Par la relation de cooper : Par la relation de Christian Perrin de Brichambaut :
_ 2_
S = 23,45° J0,98°! H + 284 %K S=\ 0 ]^23,45° ` a ! H − 80 %bc
180 365

Où H est le numéro du jour de l’année.


14
Évolution de la déclinaison du Soleil (S) au cours d’une année

Figure I. 13 : Représentation du mouvement apparent du Soleil

I. 2. 3. Mouvement apparent du Soleil


Le mouvement apparent du Soleil vu par un observateur fixe en un point de latitude
d au nord de l’équateur est représenté sur la figure I.14
Au midi solaire, l’angle que fait la direction du Soleil avec la verticale du lieu est égal
à ed – Sg.
La durée du jour est de 12ℎ aux équinoxes(équi=égal, nox=nuit), elle est inférieure à
12ℎ entre le 21 :4 Z et le 21 , supérieure à 12ℎ entre le 21 et le
21 :4 Z .

15
Figure I. 14 : Mouvement apparent du Soleil observé d’un point de latitude L

Le repérage du Soleil s’effectue par l’intermédiaire de deux angles :


L’azimut : c’est l’angle que fait la direction de la projection du Soleil
sur le plan horizontal avec la direction Sud, cet angle étant orienté
positivement vers l’Ouest.
La hauteur ℎ du Soleil : c’est l’angle que fait la direction du Soleil avec
sa projection sur un plan horizontal.
Ces deux angles sont représentés sur la figure I.15

16
Coucher du
Soleil

Figure I. 15 : Repérage de la position du Soleil

Ces deux angles sont fonction de :


La latitude d du lieu
La date H (numéro du jour de l’année)
L’heure solaire 2G dans la journée.
La latitude d et la date H servent à déterminer la trajectoire du Soleil dans le ciel et
l’heure 2G donne ma position instantanée sur cette trajectoire.
On définit le jour comme le temps mis par la Terre pour effectuer un tour sur elle-
même. Un jour a été divisé en 24ℎ et on a défini l’heure solaire 2G en fixant
2G = 12ℎ lorsque la hauteur du Soleil est maximale (le Soleil est à son « zénith »).
On définit également l’angle horaire R par :
R = 15°!2G − 12%
R est compté positivement l’après-midi.
La hauteur ℎ du Soleil peut alors se déduire de la relation :
!ℎ % = !d % !S % + 0& !d%0& !S %0& !R%
L'angle des rayons solaires incidents par rapport à la normale au plan horizontal
h h
est : UV = − ℎ donc !ℎ % = ^ − UV ` = 0& !UV %
Et l’azimut par la relation :
0& !S % !R%
! %=
0& !ℎ%
Des diagrammes solaires, tels que ceux présentés en figure I. 16, peuvent
également permettre une détermination rapide, en un lieu de latitude M donnée,
des valeurs de l'azimut T et de la hauteur i pour chaque heure (solaire) de la
journée et chaque mois de l’année.

17
Latitude N 33°53'36'' / Longitude E 5°32'50''/ Altitude : 531m/niveau de la mer

Figure I. 16 : Diagrammes solaire de la ville de Meknès

I. 2. 4. Heures et temps
I. 2. 3. 1. Durée du jour
Le module Rj de l’angle horaire au lever du Soleil s’obtient en écrivant !ℎ % = 0
dans la formule !ℎ % = !d% !S % + 0& !d%0& !S %0& !R% , ce qui conduit à :
0& !Rj % = − tan!d% tan !S %
L’heure solaire (Temps Solaire) !2G%j au lever du Soleil a donc pour valeur :
R
!2G%j = 12 + j
15
L’angle horaire Rn au coucher du Soleil est l’opposé de l’angle horaire à son lever,
nous avons donc Rn = −Rj .
L’heure solaire (Temps Solaire) !2G%n au coucher du Soleil a donc pour valeur :
R
!2G%n = 12 + n
15
donc la durée du jour H vaut :
Rn
H = !2G%n − !2G%j = 2
15
18
I. 2. 3. 2. Relation entre temps légal et temps solaire
Les relations se rapportant au mouvement du Soleil utilisent le temps solaire 2G
qui diffère généralement du temps légal 2d !ℎ 1 & 4 % du lieu
considéré. Cette différence est liée à :
La différence (fixée par chaque pays) entre l’heure légale 2d et l’heure civile
2 o du fuseau horaire dans lequel il se trouve :
= 2d − 2 o
L’heure civile 2 o du fuseau horaire est égale au temps universel 2p
(temps solaire du méridien de Greenwich) augmenté de la valeur du décalage
horaire que l’on trouvera sur la figure I.16.
e − q$r g
2 o = 2p +
15
La variation de la vitesse de la Terre sur sa trajectoire autour du Soleil qui
introduit un terme correctif appelé équation du temps et noté ET :
62 = −J0,0002 − 0,4797 0& !Rs H% + 3,2265 0& !2Rs H% + 0,0903 0& !3Rs H%
+ 7,3509 !Rs H% + 9,3912 !2Rs H% + 0,3361 !3Rs H%K
5<
Où : H Numéro du jour de l'année, Rs = = 0,984 et 62 Équation du
55
temps (terme correctif) en .
La différence de longitude e − q$r g entre le lieu servant de référence au
temps légal (en général le centre du fuseau) :
La relation entre le temps solaire 2G, le temps universel et l'équation du
temps est la suivante :
2G = 2p + 62
Finalement, le temps solaire 2G se calcule par la formule :
e q$r − g
2G = 2d − + 62 +
15

19
Figure I. 16 : Décalage horaire par rapport au méridien de Greenwich

La correction maximale due à l’équation du temps est de l’ordre de 16 , on


peut ne pas en tenir compte en première approximation. On trouvera les
variations annuelles de la déclinaison et de l’équation du temps sur la figure
I.17.
Le problème est souvent de déterminer la différence entre 2d et 2 o en un lieu
donné, on peut procéder de la manière suivante :

Il est possible de connaître 2d et 2p (écouter une radio internationale …)


d’où e2d – 2pg.
La différence e2 o – 2pg peut être lue sur la figure I.16.
On en déduit = e2d – 2pg – e2 o – 2pg.

20
Figure I. 17 : Équation du temps xy et déclinaison S en fonction du jour de l’année.

I. 2. 5. Durée et taux d’ensoleillement


I. 2. 5. 1. Durée d’ensoleillement
Selon les conditions atmosphériques, le ciel peut être plus ou moins couvert
de nuages au cours d’une journée. Ceux-ci occultent le Soleil, totalement ou
partiellement, empêchant ainsi le rayonnement d’atteindre directement le sol. On
dit que la nébulosité est plus ou moins importante selon qu’il y a beaucoup ou
peu de nuages.
On appelle durée effective d’ensoleillement ou insolation GG le temps
pendant lequel, au cours d’une journée, le rayonnement solaire direct a atteint le
sol du lieu considéré. On appelle rayonnement direct le rayonnement qui atteint
la surface terrestre sans avoir subi de déviation depuis son émission par le Soleil.
I. 2. 5. 2. Taux d’ensoleillement
Par ciel clair sans nuages, le sol reçoit le rayonnement solaire direct pendant
toute la durée du jour, ou plus précisément pendant la durée maximale
d’ensoleillement GG< . On appelle taux d’ensoleillement ou taux d’insolation le
rapport entre la durée effective et la durée maximale d’ensoleillement :
GG
t=
GG<
La durée maximale d’ensoleillement GG< pour un site dégagé peut être prise égale
u
à la durée du jour calculée par la formule H = 2 v.
)w

21
I. 3. Aspects énergétiques
I. 3. 1. L’atmosphère terrestre
I. 3. 1. 1. Composition
L’atmosphère est constituée de plusieurs couches de caractéristiques différentes,
ce sont :
La troposphère, entre le sol et 15 d’altitude.
La stratosphère entre 15 4 80 d’altitude.
L’ionosphère entre 80 4 200 d’altitude.
Les caractéristiques absorbantes de l’atmosphère sont déterminées par la présence
de :
Dioxyde de Carbone !0,03%%
Vapeur d’eau : en quantité variable caractérisée par l’épaisseur d’eau
condensable qui est l’épaisseur d’eau que l’on obtiendrait en condensant
toute la vapeur d’eau contenue dans l’atmosphère.
Ozone z{ située entre 10 4 30 d’altitude.
Aérosols : grains de sable, poussières, fumées…
On trouvera sur la figure I.18 la répartition spectrale du rayonnement solaire au
niveau du sol terrestre avec indication des gaz partiellement opaques qui filtrent
ce rayonnement selon la longueur d’onde.

Figure I. 18 : Répartition spectrale du rayonnement solaire au niveau du sol terrestre.

22
I. 3. 1. 2. Rayonnement du ciel et de l’atmosphère
Les gaz non transparents de l’atmosphère ! , ," % émettent vers la Terre un
rayonnement dans les principales bandes suivantes :
Vers 14,7 C pour le .
Entre 5 4 7 C et entre 14 4 20 C pour la vapeur d’eau.
Vers 9,6 C pour .
Ainsi que le montre la figure I.19, il s’agit d’un rayonnement émis dans les grandes
longueurs d’onde !!> 3C % contrairement au rayonnement solaire émis dans des
longueurs d’ondes inférieures à 3 C .

Figure I. 19 : Spectre du rayonnement atmosphérique


La
densité de flux Φn~$j rayonnée par le ciel et l’atmosphère vers la Terre peut être
calculé par :
Φn~$j = t 2n~$j
#
= t •€ 2€#
Où 2n~$j et •€ sont donnés par l’une des corrélations suivantes :
2n~$j = 2€ − 12
•€ = 1 − 0,26 •:!−7,77 . 10E# !2€ − 273% %
2q€
•€ = 0,787 + 0,764 ln ƒ „
273
Où :
2q€ Température de rosée de l’air en
2€ Température de l’air en

23
I. 3. 2. Rayonnement solaire au sol
I. 3. 2. 1. Notations
Comme nous l’avons évoqué précédemment, l’atmosphère ne transmet pas au sol
la totalité du rayonnement solaire qu’elle reçoit :
Le rayonnement direct est celui qui traverse l’atmosphère sans subir de
modifications.
Le rayonnement diffus est la part du rayonnement solaire diffusé par les
particules solides ou liquides en suspension dans l’atmosphère. Il n’a pas
de direction privilégiée.
Le rayonnement global est la somme du rayonnement direct et diffus.
Les notations utilisées pour les composantes du rayonnement solaire sur une
surface horizontale sont données dans le tableau suivant.
Directe G
Irradiation solaire
Énergie reçue pendant une certaine durée Diffuse † 9 = G + †
8. E . 1 é E) ou 8ℎ. E . 1 é E)
Globale 9

Direct G∗

†∗ 9 ∗ = G ∗ + †∗
Éclairement solaire
Flux instantané 8. E
Diffus

Global 9∗

Tableau : Rayonnement solaire sur un plan horizontal : notations utilisées.

Le rayonnement direct reçu par une surface orientée en permanence vers le Soleil et qui
reçoit donc le rayonnement solaire sous une incidence normale est désigné par X.

Nous désignerons par :


X l’énergie reçue (irradiation) en 8. E
. 1 é E)
ou 8ℎ. E
. 1 é E)

X∗ le flux reçu (éclairement) en 8. E

Nous avons la relation :


G ∗ = X∗ !ℎ %

24
I. 3. 2. 2. Calcul de l'angle d'incidence sur un plan incliné
Soit un plan incliné (capteur solaire) d'un angle par rapport au plan horizontal et
orienté d'un angle . par rapport au Sud. Les coordonnées horizontales (hauteur
angulaire ℎ, azimut ) ainsi que l'angle d'incidence U~ (l'angle d'incidence formé entre la
normale au plan et la direction des rayonnements solaires "azimut de la normale du plan) sont
montés sur la figure suivante :

I. 3. 2. 3. Éclairement direct G ∗ (flux directionnel)


L'éclairement direct incident sur un plan quelconque dépend de :
L'intensité du rayonnement incident,
L'angle entre le rayonnement et le plan considéré (effet cosinus).

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L' éclairement reçu sur la surface d'un plan quelconque est : G ∗ = Gˆ∗ 0& !U~ %
Avec θŠ l'angle d'incidence et Gˆ∗ l'éclairement direct normal sur un plan incliné d'un
angle par rapport au plan horizontal.

Dans le cas du plan horizontal = 0


:
G‹∗ = Gˆ∗ 0& !UV %

Dans le cas d'un plan incliné ! ≠ 0%


:
0& !U~ %
G ∗ = G‹∗
0& !UV %
SŽ∗ : éclairement direct normal,
S•∗ : Éclairement direct sur un plan Horizontal,
G ∗ : Éclairement direct sur un plan Incliné,
L'angle d'incidence U~ , formé entre la normale au plan et la direction des rayonnement
solaires, peut être déterminé par les relations suivantes :

0& !U~ %= !d% !S%0& ! %− 0& !d%0& !S% ! %0& !.% + 0& !S% !d% ! %0& !.%0& !R%
+0& !S%0& !d%0& ! %0& !R% + 0& !S% ! % !.% !R%

0& !U~ %=0& !UV %0& ! % + !UV % ! %0& ! − .%

Cas particuliers :

Cas d'un capteur horizontal ! = 0% :


0& !U~ %= !ℎ% = !d% !S%+0& !S%0& !d%0& !R%
Cas d'un capteur vertical ! = 90°% orienté plein Sud !. = 0% :
0& !U~ %= 0& !ℎ%0& ! %

On peut évaluer l'éclairement direct sur un plan perpendiculaire au rayonnement


solaire par la relation :
2d
X∗ = 1370 •: a− b
0,9 + 9,4 !ℎ %
Où 2d est le facteur de Trouble de Linke calculable par :
2d = 2,4 + 14,6 • + 0,4!1 + 2 •% !:‘ %
• est le coefficient de trouble atmosphérique que l’on peut prendre égal à :
• = 0,05 en zone rurale
• = 0,1 en zone urbaine
• = 0,2 en zone industrielle ou polluée
:‘ est la pression partielle de vapeur d’eau exprimée en " .
On en déduit
26
G ∗ = X∗ !ℎ%

I. 3. 2. 4. Éclairement diffus

L’éclairement solaire diffus D* sur un plan horizontal peut être déterminé en


l’absence de toute mesure par :
† ∗ = 54,8 œ !ℎ% •2d − 0,5 − œ !ℎ %ž

Où 2d est le facteur de Trouble de Linke calculable par la formule


J2d = 2,4 + 14,6 • + 0,4!1 + 2 •% !:‘ %K.

I. 3. 3. Rayonnement solaire sur un plan quelconque


Soit une surface plane inclinée d’un angle par rapport à l’horizontale et orientée vers
une direction faisant un angle γ avec la direction Sud (γ compté positivement vers
l’Ouest). Le rayonnement global 9 ∗ ! , .% reçu par cette surface est la somme de 3
termes :
9 ∗ ! , .% = G ∗ ! , .% + †∗ ! , .% + ∗!
, .%
chacun des 3 termes se calculant de la façon suivante :
Éclairement direct :
∗!
G∗
G , .% = J0& !ℎ% ! %0& ! − . % + !ℎ% 0& ! %K
!ℎ %
Éclairement diffus :
∗!
†∗
† , .% = J1 + 0& ! %K
2
Éclairement réfléchi :
9∗ ∗!
, .% =
¡J1 − 0& ! %K
2
Où ¡ est le facteur de réflexion du sol vis-à-vis du rayonnement solaire, ¡ est appelé
l’albedo. On trouvera ses valeurs en annexe 1.

I. 3. 4. Variations types du rayonnement

I. 3. 4. 1. Annuelle
La valeur de l’irradiation globale annuelle sur un plan horizontal dépend fortement
de la latitude comme le montre la carte de l’ensoleillement sur la figure I.20.

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Figure I. 20 : Irradiation globale moyenne

I. 3. 4. 2. Journalière

L’éclairement solaire reçu par un capteur varie typiquement de la manière


représentée sur la figure I.21 au cours d’une journée non-perturbée : nul la nuit, il
augmente dès le lever du jour pour atteindre un maximum au midi solaire avant de
décroître de nouveau jusqu’à s’annuler à la tombée de la nuit.

Figure 1.21 : Variation type de l’éclairement solaire au cours d’une journée non-perturbée.

L’utilisation de l’énergie solaire est donc bien adaptée aux applications dont les
besoins coïncident avec les heures d’ensoleillement maximum. Dans la plupart des
cas, il existe un décalage qui nécessite un stockage pour satisfaire les besoins de la
période de non-ensoleillement : ballon d’eau chaude associée à un capteur solaire
pour les besoins en eau chaude en début de matinée, château d’eau associé à une
pompe solaire pour les besoins nocturnes en eau.
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ANNEXE 1 : VALEURS DE L’ALBÉDO
(Coefficient de réflexion global vis-à-vis du rayonnement solaire)
Valeurs de l’albédo pour le rayonnement solaire global

Albédo! ¡%
TERRE (Planète) 0,20 à 0,60

SOL
Couverture de neige fraîche 0,80 à 0,90
Couverture de neige tassée et vieillie 0,50 à 0,70
Terre cultivée nue 0,08 à 0,25
Prairie et herbages verts 0,12 à 0,25
Terre sableuse 0,15 à 0,25
Sable clair, sec ou mouillé 0,25 à 0,45
Forêts d’arbres à feuilles caduques en été 0,10 à 0,20
Forêts d’arbres à feuillage persistant en été 0,05 à 0,15
Forêt et neige 0,25 à 0,50
Herbe et végétation sèche 0,28 à 0,33

ETENDUES D’EAU (MERS, LACS)


Eau parfaitement calme, h > 30° 0,0,6 à 0,02
Eau parfaitement calme, h < 10° 0,35 à 0,60
Mers et océans, h > 30° 0,02 à 0,05
Mers et océans, h < 10° 0,02 à 0,20
Vastes surfaces glacées 0,25 à 0,40

MATERIAUX DIVERS
Argent poli 0,94
Argent oxydé 0,50
Aluminium poli 0,97
Aluminium oxydé 0,85
Béton 0,50
Charbon 0,15
Graviers 0,25
Asphalte 0,18
Chaux blanche 0,75
Papier blanc 0,85
Peintures blanches 0,90
Peintures noires mates 0,07
Verre à vitres 0,10
Plâtre blanc sec 0,90
Fibrociment 0,20

NUAGES
Stratiformes 0,40 à 0,75
Cumuliformes 0,60 à 0,85

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