Ridjalisaida PC m1 07
Ridjalisaida PC m1 07
Ridjalisaida PC m1 07
DÉPARTEMENT DE PHYSIQUE
MEMOIRE
Pour l’obtention du diplôme de :
Sur :
ETUDE HYDROGEOLOGIQUE DU SITE FOYER
DE VIE SIS A AMBOHIMANAMBOLA
ANTANANARIVO
Présenté par
Maître de conférences
Monsieur RAKOTO Heritiana A
Le 15 Janvier 2007
UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVO
FACULTÉ DES SCIENCES
DÉPARTEMENT DE PHYSIQUE
MEMOIRE
Pour l’obtention du diplôme de :
Maître de conférences
Monsieur RAKOTO Heritiana A
Le 15 Janvier 2007
Remerciements
REMERCIEMENTS
Je voudrais témoigner mes vifs remerciements aux personnels de la Société SGDM qui
ont contribués au bon déroulement de mon stage.
Enfin, je voudrais également remercier mes collègues qui m’ont aidé à la réalisation de
ce mémoire, sans oublier de remercier de fond de mon cœur ma famille et mes amis.
I
Table des matières
II
Liste des acronymes
III
Liste des annexes
IV
Liste des figures
V
Liste des tableaux
VI
Introduction
INTRODUCTION
L’eau est une source vitale, indispensable à l’homme pour se maintenir en vie, donc il
faut permettre à tous d’y accéder. C’est aussi un bien éminemment économique, nécessitant
ainsi la mobilisation des mesures économique et financière devant permettre d’assurer la
pérennité des services pour sa distribution aux usagers de façon efficace, c'est-à-dire en
quantité et en qualité satisfaisantes.
Actuellement, l’alimentation en eau potable, sur le site du Foyer de Vie des personnes
âgées sis à Ambohimanambola Antananarivo, est insuffisante, malgré l’existence des trois
puits exploités.
Alors, l’association ASASOA a fait appel à la Société Géosciences pour le
Développement de Madagascar (SGDM), pour effectuer une étude hydrogéologique dans le
cadre du renforcement de l’alimentation en eau du site.
L’étude est basée généralement sur l’analyse des documents existants, carte
géologique, observation et interprétation de photographie aérienne et/ou d’imagerie
satellitaire, et sur la prospection hydrogéologique détaillée dans le but de localiser la zone de
fracturation, au niveau des versants où se trouve le site.
L’analyse et l’interprétation de ces résultats nous ont permis de faire le choix du point
d’implantation du forage.
Page 1
PARTIE I
CONTEXTE GENERAL
DE LA ZONE D’ETUDE
Partie I : Contexte générale de la zone d’étude
Nous présentons dans cette partie la zone d’étude, la situation géographique et les
différents domaines intervenant dans la recherche d’eau souterraine : la géologie, la
géomorphologie, le climat, l’hydrologie et l’hydrogéologie.
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Partie I : Contexte générale de la zone d’étude
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Partie I : Contexte générale de la zone d’étude
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Partie I : Contexte générale de la zone d’étude
Ces roches sont caractérisées par un faciès hétérogène très feldspathisé, de grain
variable allant des formes porphyroïdes à des formes à grain fin, avec une foliation nette. Ces
migmatites granitoïdes et granites migmatitiques se présentent en batholites, en coupole, mais
aussi en feuillets et en lames d’épaisseur très variable.
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Partie I : Contexte générale de la zone d’étude
Cadre structural
Le site d’Ambohimanambola sur l’IKOPA est implanté d’après la carte au 1/500000
de la région, dans la série des migmatites granitoïdes et granites migmatitiques. On a là un
faisceau de plis moins serrés, de direction générale Nord-Sud.
Plus précisément, le site est situé dans un synclinal orienté nord sud dont les flancs
sont constitués par les formations para gneissiques du système du graphite, le fond étant
migmatisé.
Le site est localisé dans la partie constituée principalement par des roches
métamorphiques du précambrien, dont les plans de surface s’enfoncent brusquement dans la
direction de l’Ouest. Les dépôts situés à l’Ouest des affleurements cristallins, sont formés de
trois couches : les altérites gneissique, les sables moyen (aquifère supérieur) et le complexe
des arènes micacées/socle fracturé (aquifère profond). Ces différentes couches constituent un
réservoir important. Ils seront la cible de l’étude.
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Partie I : Contexte générale de la zone d’étude
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Partie I : Contexte générale de la zone d’étude
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Partie I : Contexte générale de la zone d’étude
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Partie I : Contexte générale de la zone d’étude
Pluviométrie
Mois
Janv Fév Mars Avril Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc Hauteur
An
2000 113,5 256,5 142,4 1,4 4,5 4 15,7 0,6 0,5 28,7 189,6 202,4 959,8
2001 576,5 152,3 45,7 11,3 1,2 1,6 2,1 35,7 0 47,3 31,4 253,3 1158,4
2002 149,1 286,4 74,5 88,7 108,3 10,6 0,2 1,7 45,2 53,6 161,8 274,6 1254,7
2003 616,8 125,7 337,2 15,4 17,0 1,3 6,9 0,6 23,1 15,7 112,5 154,1 1426,3
2004 252,7 247,6 100,1 39,5 3,0 5,6 2,3 23,7 6,6 7,2 145,6 304,9 1138,8
2005 268,8 223,4 207,8 86,9 13,0 1,6 28,1 5,6 4,1 143,6 271,0 1253,9
Moy. 329,6 290,3 222,7 40,5 24,5 4,1 9,2 11,3 13,2 30,5 230,7 293,4 1500
Page 11
Partie I : Contexte générale de la zone d’étude
Pluviviomètrie moyenne
350
300
Valeurs en (mm)
250
200
P
150
100
50
0
ût
pt
v
s
ai
ov
ct
nv
ril
in
éc
il
Ju
ar
Fé
O
Ju
Av
Ao
Se
N
Ja
D
M
Mois
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Partie I : Contexte générale de la zone d’étude
Température
T° Janv Fév Mars Avril Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc
Année
Max 26,6 25,3 24,8 26,5 24,9 20,7 19,8 21,4 23,9 26,6 25,5 26,3
2000 Min 17,1 16,6 16,1 15,7 13,9 11,8 11,2 10,7 11,0 13,6 15,4 17,1
Moy 21,9 21,0 20,5 21,1 19,4 16,3 15,5 16,1 17,5 20,1 20,5 21,7
Max 26,3 27,0 26,5 26,5 24,5 21,3 20,9 21,9 25,2 24,9 27,2 28,4
2001 Min 17,9 17,3 17,1 15,7 13,9 11,1 10,8 12,5 12,5 14,0 15,1 17,4
Moy 22,1 22,2 21,8 21,1 19,2 16,2 15,9 17,2 18,9 19,5 21,2 22,9
Max 27,9 26,0 26,1 23,5 22,6 20,4 22,0 20,2 24,3 25,4 27,8 26,9
2002 Min 16,9 17,7 17,6 15,8 14,4 11,8 10,7 10,7 12,2 13,8 16,3 17,1
Moy 22,4 21,9 21,9 19,7 18,5 16,1 16,4 15,5 18,3 19,6 22,1 22,0
Max 25,7 26,3 26,2 26,2 25,2 21,7 20,1 22,0 23,0 27,6 27,5 27,4
2003 Min 17,8 17,2 17,2 15,9 15,7 11,2 10,7 10,5 12,5 14,1 16,2 17,2
Moy 21,7 21,7 21,7 21,0 20,4 16,4 15,4 16,2 17,7 20,8 21,8 22,3
Max 26,8 26,0 24,5 25,8 23,0 20,1 21,6 22,5 24,6 26,4 26,3 26,0
2004 Min 17,8 17,5 17,0 15,5 13,2 11,1 11,2 11,2 13,7 15,6 15,4 17,2
Moy 22,3 21,7 20,7 20,6 18,1 15,6 16,4 16,8 19,1 21,0 20,8 21,6
Max 26,7 27,7 27,0 26,3 22,8 21,9 20,5 21,0 21,1 24,8 24,1 27,4
2005 Min 17,6 17,9 17,6 16,1 14,2 12,5 10,4 10,7 11,6 13,5 15,3 17,4
Moy 22,1 22,8 22,3 21,2 18,5 17,2 15,5 15,8 16,3 19,1 19,7 22,4
Page 13
Partie I : Contexte générale de la zone d’étude
Mois
Janv Fév Mars Avril Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc
T°
Moymax 26,7 26,4 25,8 25,8 23,8 21 20,8 21,5 23,7 25,9 26,4 27
Moymin 17,5 17,3 17,1 15,7 14,2 11,6 10,8 11,1 12,2 14,1 15,6 17,2
Moymoy 22,1 21,8 21,5 20,8 19 16,3 15,8 16,2 18 20 21 22,1
Tableau I.3: Les moyennes des températures d’Antananarivo (2000-2005) Source :
Direction des exploitations météorologiques,
Temperatures Moyennes
30
25
Valeurs en °C
20 T°max
15 T°min
T°moy"
10
5
0
v
ût
pt
s
ai
ov
ct
nv
ril
in
éc
il
Ju
ar
Fé
O
Ju
Av
Ao
Se
N
Ja
D
M
Mois
Page 14
Partie I : Contexte générale de la zone d’étude
définir ces différentes composantes dans l’Annexe3. Afin d’établir le bilan hydrique, on a
adopté le modèle de représentation « Thornthwaite » pour l’évapotranspiration potentielle et
la précipitation qui permettent de donner une représentation graphique du bilan en eau du sol.
Voir la figure en Annexe2. (RAZAFINDRAKOTO.B.GAUTIER.2004. Modélisations du sous-
sol de la région du Menabe Application a la recherche hydrogéologique. Thèse de doctorat,
Faculté de Sciences, Université d’Antananarivo)
Bilan hydrique
Le bilan hydrique est nécessaire à l’étude de la circulation d’eau tant de surface que
souterraine, à l’évaluation du renouvellement des nappes d’eau souterraine et à l’installation
du système de drainage ou irrigation.
Les données utilisées ont été recueillies à la station météorologique d’Antananarivo.
Elle se situe à la latitude 18°25’S et à la longitude 47°33’E. Dans la région que nous étudions
l’évapotranspiration annuelle est estimée à 1000mm et la précipitation est environ 1500mm.
Le tableau I.3 suivant résume les données climatiques qu’on a recueillies pour la zone
d’Ambohimanambola. Les valeurs utilisées sont les valeurs moyennes normales de cinq ans,
de 2000 à 2005, obtenues à la Direction de la Météorologie et de Hydrologie à
Ampandrianomby.
Mois J F M A M J J A S O N D Total
T° 22,08 21,3 21,5 20,6 19,01 16,3 15,6 16,2 17,9 20,01 21,01 22,4
P 329,6 290,3 222,7 40,5 24,5 4,1 9,2 11,3 13,2 30,5 230,7 293,4 1500
ETP 114 88,2 92,7 80,0 67,7 48,8 46,9 52 63,7 82 148,7 115,3 1000
P-ETP 215,6 202,1 130 -39,5 -43,2 -44,7 -37,7 -40,7 -50,5 -51,5 82 178,1
RFU 100 100 100 60,5 17,3 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 82 100
ETR 114 88,2 92,7 73,5 48,5 20,1 18,2 17,3 18,2 33,5 148,7 115,3 788,2
Page 15
Partie I : Contexte générale de la zone d’étude
La zone d’étude est caractérisée par l’alternance de deux saisons. L’une pluvieuse de
Novembre en Mars et l’autre sec le reste de l’année. Le ruissellement est t faible par apport à
l’évapotranspiration mais une bonne partie de l’eau de pluie pourrait être rassemblée et
stockée dans les mares plus ou moins permanentes et serait ainsi perdue par évaporation avant
de pouvoir atteindre la nappe. Le bilan hydrique générale donne que les rivières drainent l’eau
souterraine pendant la saison sèche, mois d’Octobre et inversement, les rivières alimentent le
système aquifère pendant la période de pluie, mois de Janvier. Ce qui confirme bien la
recharge de la nappe aquifère pendant toute l’année. Elle est assurée par la pluie et la recharge
latérale des rivières environnantes pendant l’été.
I.6 Contextes hydrologique et hydrogéologique
Hydrologie
La commune rurale d’Ambohimanambola est délimitée essentiellement par :
- la rivière IVOVOKA au Sud ;
- la rivière IKOPA à l’Ouest ;
- la rivière AMBATOLAMPY au Nord Ouest.
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Partie I : Contexte générale de la zone d’étude
Hydrogéologie
Les arènes qui surmontent partout le socle sain, sont composées d’un matériau argilo sableux
riche en micas, feldspaths kaolinisés et ferromagnésiens. Il n’est pas rare que le toit de ce
niveau soit argilifié. Ce niveau aquifère abrite une nappe qui est semi captive sous le niveau
argilifié au droit des interfluves, et le plus souvent captive au droit des bas-fonds et de la
plaine alluviale, sous le remplissage quaternaire. Le principal réservoir aquifère de la zone est
celui constitué par les nappes d’arènes et de fissure et/ou fracture du socle. Elles ne peuvent
donner qu’un débit d’exploitation inférieur à 3m3/h (B. DUSSARAT, Structure et
fonctionnement des aquifères de socle altéré en zone tropicale d’altitude cas du bassin de
Mahitsy (Haute Terres Malgaches), Sciences et techniques du Larguedoc, 143p, Thèse de
doctorat, Université de Montpellier II).
Les puits installés par endroit dans la zone d’étude donnent tous de l’eau où la conductivité
électrique est bonne mais la turbidité laisse à désirer. L’enquête menée lors de l’exécution de
l’étude nous a révélé qu’un puit, sur les trois existant sur le site, baisse considérablement
pendant la saison d’étiage. Le rabattement du niveau reste en outre à vérifier avant de
conclure sur le débit probable d’exploitation des nappes captées par les puits. La répartition
spatiale des puits semble montrer que les puits environnants exploitent les nappes d’altération.
Page 17
PARTIE II
METHODOLOGIE APPLIQUEE A
L’HYDROGEOLOGIE
Partie II : Méthodologie appliquée à l’hydrogéologie
L’étude des eaux souterraines est axée, en général, sur l’analyse et le traitement des
paramètres qui caractérisent leur origine et qui conditionnent leur existence. Nous présentons
dans cette partie les différentes méthodes appliquées à l’hydrogéologie : la photo-
interprétation et la géophysique.
II.1 Techniques de photo-interprétation
Les techniques de photo-interprétation sont des techniques classiques utilisées depuis
plus de cinquante ans. Elles nous permettront de déterminer les alignements que l’on appelle
linéaments qui, par la suite, peuvent être assimiler à des fracturations du sous sol. Elles
fournissent par l’étude de la répartition spatiale de la végétation des indications sur la capacité
de rétention en eau du sol. Elles peuvent renseigner sur la géologie, la géomorphologie et de
donner des indications précieuses sur le contexte hydrogéologique. Étant des révélateurs
indirects des discontinuités naturelles du socle qui peuvent être observées sur les
photographies aériennes, l’identification des linéaments est importante pour les études
hydrogéologiques. Plusieurs méthodes existent pour leurs distinctions :
• Tracé sans discrimination de toutes les discontinuités visibles ;
• Tracé sélectif en distinguant les alignements de végétation ou de réseau
hydrographique ou en intégrant une hiérarchisation des linéaments en fonction de leurs
caractéristiques.
L’interprétation des linéaments consiste ensuite à les classer suivant les directions
fréquentielles et selon leur longueur. La relation des linéaments avec le réseau
hydrographique est à chercher, suivie d’une vérification sur le terrain des linéaments identifiés
lesquels sont associés à des failles, à des contacts géologiques, à des filons, a des zones de
cisaillement, à des alignements de végétation ou à des discontinuités géomorphologiques. Des
photographies aériennes ont été examinées pour déceler des dykes et fissures et leur
orientation. Les fissures visibles sur les photographies et ensuite observées sur le terrain, ont
été reportées sur une carte d’interprétation.
II.2 La géophysique
Les méthodes géophysiques sont des méthodes non destructives visant à mesurer les
paramètres physiques du sous-sol à partir de la surface. Il pourra s’agir de la résistivité
électrique, de la conductivité électrique, de la densité, de la susceptibilité magnétique etc.
suivant les méthodes utilisées. L’interprétation, de ces paramètres mesurés liés aux résultats
des autres méthodes (géologie, géochimie, photo interprétation….), permet de préciser
l’existence et la géométrie des aquifères.
Page 18
Partie II : Méthodologie appliquée à l’hydrogéologie
∆V
+I
-I
M O N
A B
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Partie II : Méthodologie appliquée à l’hydrogéologie
résistance. Entre la résistivité ρ appelée résistivité vraie du sous- sol, le courant injecté I et la
différence de potentiel (ΔV). On obtient une formule du type :
ΔV
ρ=K
I
Pour réaliser une étude de terrain, il est toujours nécessaire d’effectuer une série de mesure en
changeant la géométrie du dispositif. ((SGDM., 2003. Etude hydrogéologique dans la région
d’ANKARANA (Ampapamena) et SGDM., 2005. Etude hydrogéologique aux COMORES)
Calcul de ΔV = VM –VN
I 1
On a VM = ρ ×
2π 1 1
−
AM BM
I 1
VN = ρ ×
2π 1 1
−
AN BN
Comme ΔV = VM – VN on a :
2π ΔV
ρ= ×
1 1 1 1 I
− − +
AM AN BM BN
2π
K=
1 1 1 1
− − +
AM AN BM BN
Page 20
Partie II : Méthodologie appliquée à l’hydrogéologie
A M N B
AM = MN = NB = a
a a a
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Partie II : Méthodologie appliquée à l’hydrogéologie
l l
A M N B
O
L L
AM = NB = L
MO = ON = l
AB AB
Schlumberger <P<
10 4
Polarisation provoquée
Lorsqu’on injecte le courant dans le sol on a supposé que le potentiel mesuré en
surface est obtenu instantanément et que d’une façon similaire lorsque le courant est coupé le
potentiel tombe instantanément à zéro. Dans la pratique il n’en est rien. Il existe un délai entre
le temps à tension maximum et le temps ou il tombe à tension zéro. Ces délais sont duent aux
Page 22
Partie II : Méthodologie appliquée à l’hydrogéologie
effets du sol et aux effets instrumentaux. En générale les délais instrumentaux sont très
faibles, tandis que ceux du sol sont souvent significatifs et ils varient d’un endroit à un autre.
Le temps de délais et la courbe de décharge constituent alors les paramètres utiles par
l’investigation du sous-sol.
Les mesures de polarisation provoquée s’effectuent à l’aide d’appareillages utilisant un
courant électrique en forme de créneaux bipolaires séparés par des interruptions d’injection.
Ainsi, en utilisant un dispositif classique A B M N, on envoie dans le sol ce type de courant
entre A et B et on constate, lors des interruptions d’injection, qu’il subsiste entre M et N, une
différence de potentiel qui se dissipe plus ou moins rapidement. Ce potentiel « résiduel » est
appelé« polarisation provoquée ».
(http://www.Cours.Polymtl.ca/glq3202/Electrique/node69.html-5k
http://www.infoterre.brgm.fr)
Page 23
Partie II : Méthodologie appliquée à l’hydrogéologie
(2) et (-) du coté (1) et ses charges attirent les électrons de la particule métallique. On
obtient alors autour de la particule ce que l’on appelle une double couche électrisée et on dit
que la particule est polarisée. Si le courant cesse brusquement cette double couche se
décharge, en se comportant comme un condensateur moléculaire. Voire figure II.3 ci-après.
(http://www.refer.mg/edu/minesup/antanana/ioga/laboapp.htm-6k
http://www.cefi.org/fraDESS/dess_160.html-3k)
F (s , g )
I
V0 =
σ (1 − m )
Page 24
Partie II : Méthodologie appliquée à l’hydrogéologie
⎛ 1 ⎞
F (s , g )⎜
I
V S = V0 − V = − 1⎟
σ ⎝1− m ⎠
= F (s , g )
I m
σ 1− m
V S V0 − V
= =m
V0 V0
1. la topographie,
2. la géométrie des électrodes,
3. la grosseur et la forme de l'échantillon (pour des échantillons homogènes tel qu'utilisés
en laboratoire).
Nous commencerons donc par examiner le problème sous sa forme la plus utilisée et la plus
visuelle, le domaine du temps. Pour le domaine fréquentiel voire Annexe1.
(http://www.techniques.ingenieur.fr/dossier/geophysique_appliquée_au_genie_civil/c224-
44k_
http://www.labos.upmc.fr/sisyphe/dga/geophy/principes.htm.10k
http://www.ulaval.ca/sg/CO/C1/GGL/GGL-13047.html-9k-)
Page 25
Partie II : Méthodologie appliquée à l’hydrogéologie
Page 26
Partie II : Méthodologie appliquée à l’hydrogéologie
Le Panneau électrique
Le panneau électrique sert à la fois à une investigation verticale et latérale du sous-sol.
Autrement dit, il permet à une investigation à deux dimensions (2D) du sous-sol.
Nous adoptons la méthode de résistivité.
1) Mise en oeuvre
Le panneau électrique exige l’utilisation du dispositif multiélectrode comme dispositif
de base. Soit « a » la distance entre deux électrodes consécutives. Chaque électrode est
utilisée comme électrode d’injection du courant puis électrode de potentiel.
Le résistivimètre gère une série d’électrodes. Ils sont donc adressables pour effectuer
séquentiellement un ensemble de mesures. Une séquence de mesures est gérée par un
protocole préparé préalablement (affectation d’une fonction à quatre électrodes, puis
affectation de nouvelles fonctions à quatre autres électrodes…). Plusieurs protocoles de
mesures pourront être stockés et utilisés par le résistivimètre syscal R2
Le dispositif Wenner est un dispositif classique, utilisant N électrodes, que l’on adopte
pour la réalisation du panneau électrique, soit « n.a » la distance inter-électrode où n est le
nombre de séquence de mesures qui s’incrémente de 1 à (N-1)/3, si le nombre d’électrode
total N est égal à un multiple de 3 plus 1. Pour la première séquence de mesures, la distance
inter-électrode est égale à 1.a. La première série de mesures débute d’abord avec les
électrodes 1, 2,3 et 4 dont les électrodes 1 et 4 sont utilisées comme électrodes de courant et
les deux autres électrodes 2 et 3 comme électrodes de potentiel. La seconde série de mesures
utilise ensuite les électrodes 2, 3, 4 et 5 ainsi de suite jusqu'à ce que toutes les séries de
mesures soient terminées. On peut aussi optimiser la séquence des mesures pour que les
électrodes utilisées au temps t comme électrodes de courant ne soient pas utilisées au temps
t+1 comme électrodes de potentiel : suite à la mesure entre A1 et B1 aux points 1 et 4, on
« place « A2 et B2 en 4 et 7, puis A3 et B3 en 7 et 10 etc. Après la fin de la ligne d’électrodes,
on place A1 et B1 aux points 2 et 5, A2 et B2 aux points 5 et 8etc. Nous passons après à la
seconde séquence de mesures dont la distance inter-électrodes s’incrémente à 2a. On effectue
Page 27
Partie II : Méthodologie appliquée à l’hydrogéologie
les autres séries de mesures. L’opération continue jusqu’à ce que toutes les mesures possibles
soient effectuées. (ANDRIAMIRADO L.C., 2003. Application de la méthode de polarisation
spontanée (PS) et du panneau électrique à l’étude hydrogéologique de la plaine alluviale de
Miandrivazo. Mémoire de DEA, Faculté de Sciences, Université d’Antananarivo)
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Partie II : Méthodologie appliquée à l’hydrogéologie
3) Appareillages
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PARTIE III
APPLICATION A LA LOCALISATION
DU POINT DE CAPTAGE D’EAU
SOUTERRAINE
Partie III : Application à la localisation du point de captage d’eau souterraine
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Partie III : Application à la localisation du point de captage d’eau souterraine
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Partie III : Application à la localisation du point de captage d’eau souterraine
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Partie III : Application à la localisation du point de captage d’eau souterraine
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Partie III : Application à la localisation du point de captage d’eau souterraine
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Partie III : Application à la localisation du point de captage d’eau souterraine
Coupe B
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Partie III : Application à la localisation du point de captage d’eau souterraine
Les caractéristiques et structures des différentes formations restent les mêmes. Ces résultats
nous permettent de proposer un modèle tabulaire caractérisé par la même lithologie que la
coupe géoélectrique (2D) du site d’Ambohipeno_1.
La coupe a mis en évidence la discontinuité latérale des formations de résistivité et de
chargeabilité électriques, entre 95m et 180m.
Cette discontinuité est due au changement de la structure du sous-sol, changement
minéralogique ou passage de fracture ou faille. Elle est intéressante de point de vue
hydrogéologique parce qu’elle constitue le lieu préférentiel de la circulation d’eau souterraine.
Coupe C
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Partie III : Application à la localisation du point de captage d’eau souterraine
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Conclusion générale
CONCLUSION
Dans notre étude, la connaissance des ressources en eau est très essentielle pour la
recherche d’eau souterraine.
Il s’agit d’évaluer la quantité et la qualité d’eaux de surface et souterraine.
L’hydrologie nous fourni en quelque sorte les ressources en eau superficielle.
Le bilan hydrique de la zone identifie les paramètres pertinents du cycle hydrologique
et confirme la recharge de la nappe aquifère pendant toute l’année. Dans notre cas elle est
assurée par la précipitation pour la saison pluvieuse et par la recharge latérale des rivières
environnantes pendant l’été. L’analyse des données climatiques semble confirmer cette
hypothèse.
L’analyse par photo interprétation nous a indiqués les endroits probables à implanter
les panneaux.
Toutefois l’étude géophysique menée a permis de localiser la nappe aquifère du sous-sol.
Les horizons d’altération développés dans les formations cristallines jouent un rôle
primordial dans la circulation des eaux souterraines. L’étude a montré que ceux-ci sont
composés de deux couches superposées, correspondant à des degrés d’altérations différentes :
un horizon directement au-dessus de la roche saine où l’hydrolyse de certains minéraux
produits un gonflement de ceux-ci, conduisant à la formation de fissure sub-horizontal, une
couche d’altérite superficielle où l’altération plus avancée conduit à un effritement de la
roche. Ces deux horizons possédant des caractéristiques hydrodynamiques différentes. Il est
important de les cartographier pour connaître leurs influences respectives sur les aquifères
étudiées.
Cependant, force est de constater que, compte tenu de la qualité de l’eau insalubre et
de la quantité qui ne cesse de diminuer des puits, les eaux souterraines ne sont pas reparties
d’une manière équitable.
L’Imagerie par Tomographie Électrique nous a permis de localiser le point favorable à
l’implantation de l’ouvrage de captage d’eau souterraine.
La caractéristique physique du sous-sol, donnée par la géophysique, indique le passage
de la discontinuité latérale à l’aplomb du point d’abscisse X=120m de la coupe B et X=72,5m
de la coupe C.
Cette discontinuité passe sous le point, situé géographiquement à la latitude sud 18°55’45,9’’
et la longitude Est 47°36’05’’.
La profondeur de l’ouvrage de captage à réaliser est évaluée à 19m.
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Conclusion générale
A ce stade de l’étude, seules les forages pourront confirmer la présence de ces éventuelles
nappes mises en évidence par les méthodes géophysiques.
PERSPECTIVES ET SUGGESTIONS
Le point localisé à partir de l’étude géophysique est le point le plus favorable,
hydrogéologiquement, dans le secteur d’étude.
Le débit chiffré ne peut être obtenu à partir de l’étude de surface. Plusieurs chercheurs
ont tenté de trouver la relation entre chargeabilité et le débit, mais il n’y a pas jusqu'à
maintenant des résultats concluants.
Le débit inférieur à 3m3/h est avancé, on a pris la référence sur une étude faite sur les
Hautes Terres de Madagascar (B. DUSSARAT, Structure et fonctionnement des aquifères de
socle altéré en zone tropicale d’altitude cas du bassin de Mahitsy (Haute Terres Malgaches),
Sciences et techniques du Larguedoc, 143p, Thèse de doctorat, Université de Montpellier II).
Le point choisi est relativement éloigné des latrines et des fermes pouvant polluées la
nappe d’eau souterraine. La distance est supérieure à 25m, alors que la distance minimale
acceptable est de 10m (Réf : OMS).
L’enquête menée lors de l’exécution de l’étude nous a révélé qu’un puits, sur les trois
existant sur le site, baisse considérablement pendant la saison d’étiage. Le rabattement du
niveau reste en outre à vérifier avant de conclure sur le débit probable d’exploitation des
nappes captées par les puits. On peut ajouter que seul un puits sur les trois existants dans le
secteur fonctionne. D’où la nécessité de creuser un forage pour satisfaire les besoins en eau du
site Foyer de Vie. Le puits qui est exploité actuellement pour l’AEP du site, se trouve à 140m
du point de forage proposé. Si on respecte la règle de l’art, on ne doit pas dépasser le débit
d’exploitation obtenu après l’essai de pompage, alors le rabattement ne sera pas à craindre.
Ainsi nous pouvons avancer que compte tenu de la profondeur assez élevée sur laquelle est
localisée la nappe d’eau souterraine et de la constitution des sols de la zone d’étude, des
moyens importants doivent êtres mobilisés pour mettre en œuvre ce forage.
C’est une phase décisive et indispensable dans le cadre de la recherche d’eau sur
lequel s’inscrit cette étude.
La pénurie d’eau à craindre dans cette région n’est certainement pas une fatalité.
L’association Asasoa peut compter sur les ressources en eaux souterraines pour gagner la
bataille de l’eau.
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Perspectives et suggestions
ANNEXES
Evolution de P et ETP
350
300
Valeurs en mm
250
200 P
150 ETP
100
50
0
J F M A M J J A S O N D
Mois
P= R + ET + I ± ΔS
P : précipitation, la quantité d’eau accueillie pendant une période bien définie (mm)
I : infiltration, c’est le mouvement vertical de l’eau dans le sol sous l’effet de la gravité.
ET : évapotranspiration, quantité de vapeur d’eau évaporé par le sol et par les plantes quand
le sol a une certaine humidité et les plantes a un stade de développement physiologique et
sanitaire spécifique.
R : ruissellement, la quantité d’eau lors d’une précipitation qui échappe à l’infiltration et à
l’évaporation.
ΔS : variation des réserves, variation des stockes pendant une période donnée.
Annexes
Déficit cumulé :
Stock :
• Si (P - ETPc) > 0, le stock est pris égal à 100 mm.
• Si (P - ETPc) < 0, le stock est obtenu en fonction du déficit cumulé (à partir de la table
en annexe).
Lorsque (P - ETPc) redevient positif après une série de négatif, on ramène le stock à
100 mm, en faisant la somme du (P - ETPc) du mois et le stock du mois précédent.
S’il y a un surplus noté ΔS, on a :
Évapotranspiration réelle :
Surplus (excédent) :
i =1 ⎝5⎠
1,6
a= × I + 0,5
100
Avec : ETPnc : Evapotranspiration non corrigée
ETPc : Evapotranspiration corrigée
T : température mensuelle en degré celsus
I’ : indice thermique annuel
i : indice thermique mensuel
a : coefficient caractérise la zone
λ : Coefficient de corrélation
Références bibliographiques
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES.
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de la région d’Antananarivo. Unité de Politique de Développement Rural (UPDR).
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Antananarivo (Madagascar), Thèse de doctorat, Université de Grenoble,Faculté des
Sciences,165p, Bibliothèque du Service de la géologie à Ampandrianomby
LOUIS LAPAINE.1957 : Etude géologique du Massif cristallin Malgache à la latitude de
Tananarive (Madagascar), Thèse de doctorat, Université de Nancy, Annales Géologique du
Service des Mines, Fascicules n°XXIV, 84p, Bibliothèque du Service de la géologie à
Ampandrianomby
BUSSE J.F, RAZAFY G, 1963. Campagne de reconnaissance sur la rive droite de l’IKOPA
d’Ambohimanambola à Ambohidahy, HY 139, Bibliothèque du Service de l’hydrogéologie à
Ampandrianomby
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Université d’Antananarivo, 306p
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Faculté de Sciences, Université d’Antananarivo., 35p
B. DUSSARAT, Structure et fonctionnement des aquifères de socle altéré en zone tropicale
d’altitude cas du bassin de Mahitsy (Haute Terres Malgaches), Sciences et techniques du
Larguedoc, 143p, Thèse de doctorat, Université de Montpellier II.
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des nappes aquifères du Nord Kabatomena, région du Menabe. Mémoire de DEA, Faculté de
Sciences, Université d’Antananarivo
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Références bibliographiques