Mémoire 2022

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Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique

Université MOULOUD MAAMERI DE TIZI-OUZOU

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUE, COMMERCIALES ET DE GESTION

DEPARTEMENT DES SCIENCES FINANCIERES ET COMPTABILITE

Campus Tamda II

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE


En vue de l’obtention du diplôme de master en sciences financiers et
comptabilité
Spécialité : Finance d’Entreprise
Thème :

La maîtrise du budget au sein des entreprises pétrolières


Etude de cas : GROUPEMENT SONATRACH-ENI

Réalisé par : Encadré par :


ARRIF ZOUBIR Dr. OUCIF FAIZA Kheireddine
ABDOUN YAZID
Devant le jury composé de
Dr. BERBAR Mouloud MCA UMMTO Président
Dr. OUCIF FAIZA Kheireddine MAB UMMTO Rapporteur
Dr. SEBAA Ahmed Salah MAB UMMTO Co Encadreur
Dr. ALLAG Fatma MAB UMMTO Examinateur

Année universitaire :2021/2022


Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique

Université MOULOUD MAAMERI DE TIZI-OUZOU

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUE, COMMERCIALES ET DE GESTION

DEPARTEMENT DES SCIENCES FINANCIERES ET COMPTABILITE

Campus Tamda II

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE


En vue de l’obtention du diplôme de master en sciences financiers et
comptabilité
Spécialité : Finance d’Entreprise
Thème :

La maîtrise du budget au sein des entreprises pétrolières


Etude de cas : GROUPEMENT SONATRACH-ENI

Réalisé par : Encadré par :


ARRIF ZOUBIR Dr. OUCIF FAIZA Kheireddine
ABDOUN YAZID
Devant le jury composé de
Dr. BERBAR Mouloud MCA UMMTO Président
Dr. OUCIF FAIZA Kheireddine MAB UMMTO Rapporteur
Dr. SEBAA Ahmed Salah MAB UMMTO Co Encadreur
Dr. ALLAG Fatma MAB UMMTO Examinateur

Année universitaire :2021/2022


Remerciements

Nous remercions tout d’abord et avant tout le bon Dieu de nous avoir donné le
courage, la force, la patience et la volonté suffisante pour accomplir ce modeste
travail.
Nous tenons à adresser nos vifs remerciements à nos parents pour leur soutien,
leur patience et leurs encouragements tout au long de notre parcours
universitaire. Qu’ils trouvent dans ces mots les meilleures expressions de
remerciements et de respect.
Nous tenons à remercier sincèrement notre directeur de recherche, Mr OUCIF
FAIZA KHEIREDDINE, pour
son encadrement, son patience, son savoir partagé, son disponibilité et surtout
pour son confiance, et ses conseils qui nous a permis d’avancer sur ce travail et
grâce auxquels ce mémoire a pu aboutir.
Nous remercions également les membres du jury pour avoir accepté d’évaluer ce
travail
pour toutes leurs remarques et critiques.
Nos remerciements vont également à les Co-directeurs Généraux du GSE et les
directeurs de Direction de finance, notre promoteur de stage et les responsables
de service budget, et à l’ensemble du personnel de la Direction Finance pour
leurs aide, leur conseils ainsi leurs éclaircissements.
Enfin, nous remercions toute personne
qui nous a aidés de près ou de loin
dans la réalisation de ce mémoire.
DEDICACE

A mes très chers parents qui m’ont poussé à arriver a ce stade,

Je ne saurai vous remercier comme il se doit, votre bienveillance me guide et


votre présence à mes côtés a toujours été ma source de force pour affronter les
obstacles.

A ma famille, mes proches et mes meilleurs amis.

A mon binôme ZOUBIR et tout sa famille.

A tous ce qui m’ont aidé dans la réalisation de ce mémoire de près ou de loin.

Yazid
DEDICACE

A mes très chers parents qui m’ont poussé à arriver à ce stade,

Je ne saurai vous remercier comme il se doit, votre bienveillance me guide et


votre présence à mes côtés a toujours été ma source de force pour affronter les
obstacles.

A ma famille, mes proches et mes meilleurs amis.

A mon binôme YAZID et tout sa famille.

A tous ce qui m’ont aidé dans la réalisation de ce mémoire de près ou de loin.

Zoubir
Liste des abréviations

ABC : Activity Based Costibg

CAG : Comptabilité Analytique de Gestion

CI : Contrôle Interne

CDG : Contrôle De Gestion

ISO : Organisation Internationale de Normalisation

PME : Petites et Moyennes Entreprises

ABM : Activity based Management

E/CA : Écart sur chiffre d’affaires.

E/P : Écart sur prix.

E/Q : Écart sur quantité.

PR : Prix de vente réel.

PP : Prix de vente prévisionnel.

QR : Quantité réellement vendus.

QP : Quantité prévisionnel vendus.

E/M : Ecart sur marge

E/Q : Ecart sur quantité.

E/P : Écart sur prix

QR : Quantité réellement vendus.

QP : Quantité prévisionnel vendus.

MR : Marge réelle.

MP : Marge prévue

GSE : Groupement SONATRACH-ENI

SH : SONATRACH

SONATRACH : Société nationale pour la recherche, la production, le transport, la


transformation, et la commercialisation des hydrocarbures
GNL : Gaz Naturel Liquéfié

PNB : Produit National Brut

GPL : le Gaz de Pétrole Liquéfié

ENI : ENTI NAZIONALE IDROCARBURI

BP : British Petrolium

Agip : L'Azienda generale italiana petroli

BRN : Berkine Nord

BRW : Berkine West

BRSW : Berkine South West

ZEK : Zemlat El Kbar

ZEA : Zemlat El Arbi

GSA : Groupement SONATRACH-AGIP

MLE : Menzel Ledjmet

Adm : Administratif

Rhu : Ressources humaines

OSCO : Oïl Service COmpany

BAAT : Bureau d’Assistance Administrative et Technique

HMD : Hassi MessaouD

RSI : Relative Strength Index

ISTI : Institut Supérieur de Traduction et d'Interprétation

Ing : Ingénieur

CAPEX : capital expenditure

OPEX : operation expenditure

PMTE : Plan Moyen Terme

AFAQ : Association Française d’Amélioration de Qualité

SMQ : Système de Management de la Qualité

IBS : Impôt sur Bénéfice du Société


WO : Work Over

L’AFE : authorization for expenditure

CDG : Conseil De Gestion

RDA : Requête D’approvisionnement

P.V : Procès Verbal

CO-DG : Co-directeur Général

CTH : Centres Traitements Huiles


Liste des figures

Chapitre I : De contrôle de gestion à la gestion budgétaire

Figure n1-1 : selon le modèle Anthony 1988 ............................................................................ 09


Figure n 2-1 : Mécanisme de la gestion budgétaire .................................................................. 17
Figure n 3-1 : Problématique de la performance ....................................................................... 27
Schéma n° 4-1 : la performance globale ................................................................................... 30

Chapitre II : Le budget, le processus budgétaire et contrôle budgétaire.

Schéma n°1-2 : articulation des budgets ................................................................................... 45


Figure 2-2 : La présentation de la planification budgétaire ...................................................... 51
Schéma n° 3-2 : Processus de planification du budget ............................................................. 53
Figure 4-2 : étapes d’élaboration du budget .............................................................................. 57
Schéma 5-2 : calendrier de processus budgétaire ...................................................................... 58
Schéma 6-2 : Le processus budgétaire ..................................................................................... 60
Figure7-2 : Le contrôle budgétaire, une composante du contrôle de gestion ........................... 65
Schéma 8-2 : contrôle budgétaire .............................................................................................. 71

Chapitre III : Le processus d’élaboration de budget au sein du groupement


SH-ENI

Schéma 1-3 : Organigramme de groupement GSE ................................................................... 79


Schéma 2-3 : Organigramme département RHU ...................................................................... 80
Schéma 3-3 : l’organigramme de département forage .............................................................. 82
Schéma 4-3 : l’organigramme de département projet ............................................................... 83
Schéma 5-3 : l’organigramme de direction finance .................................................................. 84
Schéma 6-3 : schéma simplifie du processus ............................................................................ 96
Graphe 7-3 : Capex réalisation vs budget initial 2021 Valeur KUSD ..................................... 107
Graphique 8-3 : OPEX Réalisation vs budget initial 2021 Valeur : KUSD ........................... 111
Liste des tableaux

Chapitre I : De contrôle de gestion à la gestion budgétaire


Tableau n°1-1 : La comparaison entre le contrôle interne et contrôle de gestion .................... 05

Tableau n° 2-1 : Distinction entre performance externe et interne ........................................... 31

Chapitre II : Le budget, le processus budgétaire et contrôle budgétaire.


Tableau n° 1-2 : Représentation de budget de vente ............................................................... 42

Chapitre III : Le processus d’élaboration de budget au sein du groupement


SH-ENI
Tableau 1-3 : représentation des blocs et gisement d’activité du groupement ......................... 77
Tableau 2-3 : représentation des échéances .............................................................................. 99
Tableau 3-3 : MLE & BRN- Total Investissements et Exploitation
(CAPEX&OPEX)-KUSD ......................................................................................................... 102
Tableau 4-3 : CAPEX Réalisations vs Budget Initial 2021 ..................................................... 106
Tableau 5-3 : Opex Réalisations vs Budget Initial 2021 ......................................................... 108
Sommaire

Remerciements
Dédicaces
Liste des abréviations
Liste des tableaux
Liste des figures
Résume

Introduction générale

Chapitre I : De contrôle de gestion à la gestion budgétaire


Section 1 : Généralité sur le contrôle de gestion ..................................................................... 02
Section 2 : La gestion budgétaire ............................................................................................ 17
Section 3 : La gestion budgétaire et le pilotage de la performance économique ..................... 25
Chapitre II : Le budget, le processus budgétaire et contrôle budgétaire.
Section 01 : Généralités sur le budget ....................................................................................... 40
Section 2 : LE PROCESSUS BUDGETAIRE .......................................................................... 51
Section 3 : LE CONTROLE BUDGETAIRE ........................................................................... 61
Chapitre III : Le processus d’élaboration de budget au sein du groupement
SH-ENI
Section 1 : Présentation et organigramme de GSE .................................................................. 74
Section 2 : Le processus d’élaboration de budget au sein du GSE ........................................... 89
Section 3 : L’application de contrôle budgétaire au sein de groupement GSE ........................ 102
Conclusion générale ................................................................................................................ 112
Liste des bibliographies
Annexes
Table des matières
Résumé :

Tout au long de ce travail, nous avons tenté d’apprécier le rôle de la maîtrise du budget et
l’élaboration du processus budgétaire au sein des entreprises pétrolière. Nous avons, calculé
les prévisions, et essayer de comprendre l’importance et le principe de calcul des écarts. La
maîtrise de budget est liée à la vision technique du contrôle de gestion, elle représente
l'ensemble des techniques utilisées pour établir des prévisions, adaptées à une gestion à court
et a long terme, et comparées aux résultats réels observés.

Il s'agit d'une tâche effectivement réalisée par les contrôleurs de gestion. Le contrôle
budgétaire donne un aspect très important à l’entreprise, car il vise à comparer les réalisations
aux prévisions, évaluer l’écart issu de cette comparaison, et de l’expliquer afin de l’exploiter.
La mise en œuvre de la gestion budgétaire comme outil de contrôle commence par l’étape de
la prévision consacrée à prédire les besoins de l’entreprise en termes de moyens et de
ressources et selon les objectifs fixés.

Le processus d’élaboration de budget au sein du Groupement Sonatrach-Eni, et


l’exploitation des données disponibles, ont permis de calculer les prévisions et les écarts.
L’établissement des prévisions était suivi de l’analyse des écarts sur les périodes donnés.

Une étape permettant, de vérifier si les budgets ont été respectés, et de mettre en œuvre des
mesures correctives. Le contrôle budgétaire représente donc, un des outils d’aide à la prise de
décision, d’où l'importance de son intégration dans le processus de gestion de l’entreprise. La
gestion budgétaire constitue une synthèse, dont les principaux concepts sont issus de
disciplines plus matures telles que, la comptabilité, la finance et la sociologie des
organisations.

À mesure que l'environnement évolue, les entreprises ont de plus en plus besoin d'outils
pour une gestion efficace de l'entreprise. C'est là qu'émerge le rôle de la maîtrise de budget.
Enfin, il existe une dépendance entre la gestion du budget et l'amélioration des performances
de l'entreprise.
‫ملخص‪:‬‬

‫خالل هذا العمل‪ ،‬حاولنا تقدير دور مراقبة الميزانية وتطوير عملية الميزانية داخل شركات النفط‪ .‬لقد قمنا بحساب‬
‫التوقعات‪ ،‬وحاولنا فهم أهمية ومبدأ حساب االختالفات‪ .‬ترتبط مراقبة الميزانية بالرؤية الفنية للرقابة اإلدارية‪ ،‬فهي تمثل‬
‫جميع التقنيات المستخدمة إلنشاء التنبؤات‪ ،‬وتكييفها مع اإلدارة قصيرة وطويلة األجل‪ ،‬ومقارنة بالنتائج الفعلية المالحظة‪.‬‬

‫هذه مهمة تم تنفيذها بالفعل من قبل مراقبي اإلدارة‪ .‬تعطي الرقابة على الميزانية جانبًا مه ًما جدًا للشركة‪ ،‬ألنها تهدف‬
‫إلى مقارنة اإلنجازات مع التوقعات‪ ،‬وتقييم الفرق الناتج عن هذه المقارنة‪ ،‬وشرحها الستغاللها‪ .‬يبدأ تنفيذ إدارة الميزانية‬
‫كأداة رقابة بمرحلة التنبؤ المخصصة للتنبؤ باحتياجات الشركة من حيث الوسائل والموارد ووفقًا لألهداف المحددة‪.‬‬

‫جعلت عملية تطوير الميزانية داخل مجموعة‪ ، Sonatrach-Eni‬واستخدام البيانات المتاحة‪ ،‬من الممكن حساب‬
‫التوقعات واالنحرافات‪ .‬أعقب إعداد التوقعات تحليل الفروق خالل الفترات المحددة‪.‬‬

‫خطوة تسمح بالتحقق من احترام الميزانيات وتنفيذ اإلجراءات التصحيحية‪ .‬وبالتالي ‪ ،‬فإن مراقبة الميزانية تمثل إحدى‬
‫أدوات دعم اتخاذ القرار ‪ ،‬و من هنا تأتي أهمية دمجها في عملية إدارة الشركة‪ .‬إدارة الميزانية عبارة عن توليفة‪ ،‬تأتي‬
‫المفاهيم الرئيسية لها من تخصصات أكثر نض ًجا مثل المحاسبة والتمويل وعلم اجتماع المنظمات‪.‬‬

‫مع تطور البيئة‪ ،‬تحتاج الشركات بشكل متزايد إلى أدوات إلدارة األعمال الفعالة‪ .‬هذا هو المكان الذي يظهر فيه دور‬
‫مراقبة الميزانية‪ .‬أخيرًا‪ ،‬هناك تبعية بين إدارة الميزانية وتحسين أداء األعمال‪.‬‬
Introduction générale

Avec la mondialisation de l’économie et l’ouverture des frontières, les


entreprises se trouvent dans une concurrence accrue où la capacité de
l’entreprise à écouler ses produits est fonction de sa structure d’organisation et
de sa stratégie. En effet, seules les entreprises bien structurées et dotées d’une
stratégie claire et d’instruments de pilotage efficaces peuvent prendre une
bonne part de marché. Pour cela, les entreprises qui se veulent dynamiques et
performantes sont tenues de se doter de règles de gestion, de système de
fonctionnement adéquat et d’une bonne stratégie. Ainsi les dirigeants sont
appelés à prendre un certain nombre de décisions pour assurer la continuité de
leurs activités. Il est par ailleurs important de se doter d’un système de
contrôle des décisions prises. A ce titre, le contrôle de gestion est, depuis
longtemps, considéré comme une valeur stratégique en raison de son
importance dans la prise de décision, et une source de progrès et
d’amélioration potentiels à tous types d’entreprises puisque il incite les
responsables à exécuter des activités contribuant à atteindre les objectifs fixés
par l’organisation.

De ce fait, toute entreprise désirant être performante et compétitive doit


savoir utiliser au mieux ses ressources. Le contrôle de gestion est un processus
qui permet d’obtenir les objectifs de l’entreprise en optimisant l’allocation
des ressources. C’est une fonction qui a pour but de motiver les responsables
et à les inciter à exécuter des activités contribuant à atteindre les objectifs de
l’entreprise.

En général, le contrôle de gestion est une réponse à certains problèmes


d’entreprise pour lesquels la recherche de solution s’impose : l’augmentation
des couts et la désorganisation des services au sein de l’entreprise. Il offre à
l’entreprise plusieurs avantages tels que : maitriser des couts et amélioration
de l’efficacité et l’efficience.
En effet, les contrôle de gestion à Sibut de multiples changements depuis sa
première utilisation jusqu’à nos jours. Il intègre l’évolution économique,
sociale et sociétale.

Chaque entreprise conçoit son propre dispositif de contrôle gestion,


développé, en conformité avec les besoins d’informations de pilotage par
programme et par action politique publique. Le contrôle de gestion doit
s’adapter et être personnalisé en fonction et des spécificités de chaque

a
Introduction générale

entreprise. Quels que soit le type de contrôle de gestion mise en place, cela
permettra toujours à l’entreprise de mieux s’organiser.

Le contrôle de gestion, grâce à ses divers outils constitue à la fois un outil


d’aide à la décision, un outil de dialogue et contribue à la performance de
l’entreprise. Pour maitriser des situations de plus en plus complexe, il fallait
créer une fonction de contrôle de gestion qui contribue ainsi à la performance
de l’entreprise grâce à ces divers outils essentiels tels que : la comptabilité
analytique la comptabilité générale, l’analyse des couts, la gestion budgétaire,
le tableau de bord et le reporting.

Parmi les instruments de pilotage permettant de renforcer les résultats des


entreprises, la gestion budgétaire qui est un outil du contrôle de gestion et qui
constitue, un levier fondamental fondé sur certains concepts clés comme la
prévision et le contrôle. Les prévisions apparaissent à la fois comme une
nécessité pour l’entreprise et comme un besoin
de plus en plus marqué de son environnement. La gestion budgétaire est
définie comme une gestion prévisionnelle à court terme issue du plan
stratégique défini par la direction générale. Elle est connue comme un outil
privilégié d'anticipation et d'établissement des prévisions chiffrées en valeur
(on parle donc des budgets) et à comparer systématiquement prévisions et
réalisations en vue d'analyser un éventuel écart et de pouvoir établir des
mesures correctives rapides et efficaces.

Le cadre budgétaire sert souvent de référence pour la partie de ces


objectifs qui doivent se traduire en termes monétaires. Confronter
régulièrement les réalisations des centres de responsabilité aux budgets de ces
mêmes entités donne à celles-ci un outil de pilotage dont les écarts calculés
sont les indicateurs.

Sur le plan management les dirigeants impliquent et responsabilisent les


décideurs. Ainsi les structures d’entreprises sont organisées à partir de
délégation de responsabilité. Ceci a mené vers l’apparition d’un nouveau
mode de pilotage basé sur la gestion budgétaire et le contrôle budgétaire. La
gestion budgétaire se base sur les prévisions des différentes fonctions. En
effet, dans l’entreprise, le besoin de raisonner sur l’avenir s’impose au
gestionnaire quel que soit la fonction dans laquelle il exerce son activité.

b
Introduction générale

L’application des méthodes de prévision concerne à priori aussi bien les


marchés, les prix, les indicateurs financiers que les ressources humaines.
Chaque domaine utilise ces méthodes en les adaptant à la nature des
ressources et aux enjeux qui leur sont associés.

Le contrôle budgétaire occupe une place prédominante parmi les


techniques du contrôle de gestion qui sont susceptibles d'être utilisées pour
faciliter et améliorer la prise de décisions à l'intérieur de l'entreprise. Son
utilité générale peut être envisagée simultanément comme un instrument de
planification, de coordination et de contrôle.

La maîtrise du développement à court, moyen et long terme d'une


entreprise résulte d'un choix rationnel des objectifs, d'une sélection optimale
des moyens matériels, humains, financiers et leur utilisation rationnelle au
sein d'une stratégie cohérente.

L'amélioration des performances et des résultats à court, moyen et long


terme dépend essentiellement du niveau d'activités et de la qualité de la
gestion (prévisions, planifications et contrôle).

Problématique :

Notre présent travail de recherche traitera «la maitrise du budget au sein


du groupement SONATRACH-ENI, donc l’objectif essentiel est de connaitre
le processus d’élaboration du budget, la question qui sera ainsi posée est :
«Comment le budget est-t-il élaboré au sein d’une entreprise pétrolière le
cas du GSE ? ».
Les sous questions :

Pour orienter notre travail, nous avons subdivisé cette problématique dans
les sous- questions suivantes :

Qu’est-ce que le contrôle de gestion et quels sont ses outils ?

Qu’est- ce que le contrôle budgétaire et quel est son importance dans les
entreprises pétrolières ?

c
Introduction générale

Comment le GSE pratique-t-il le processus budgétaire ?

L’objet d’étude :

La construction de notre objet de recherche est un élément clé de


processus d’investigation. Elle constitue le fondement sur lequel nous
appuyons tout au long de ce travail de la recherche.
L’objet de notre étude est donc de savoir la stratégie laquelle le groupement
maîtrise les budgets.

Intérêt et importance du sujet :

L'intérêt pour ce sujet découle de notre volonté de contribuer au succès


du système budgétaire au sein du Groupe SH-ENI en étudiant son système
budgétaire, car c'est l'un des outils les plus importants en matière de gestion.
De plus, nos recherches permettent de mieux approfondir les connaissances
que nous acquérons dans les cours universitaires au niveau théorique et de les
confronter au niveau pratique.

Choix de sujet :

Le choix de sujet traité dans cette recherche a été motivé par le fais que :

_ Un sujet important, intéressant, qui joue un rôle principal dans notre domaine

_ Un sujet qui n’a pas encore traité dans la faculté ce qui nous permet de
donner un plus et encourager les autres étudiants à faire des recherches sur la
maîtrise des budgets au sein des entreprises hydrocarbures.

Démarches méthodologique :

Afin de répondre à notre problématique, nous avons opté pour une


méthode qualitative, dans le processus théorique nous avons du consulter des
ouvrages mémoires et des sites internet ainsi que des textes réglementaire
algériens relatifs au budget et du secteur pétrolier et en ce qui concerne le
processus empirique nous avons effectué un stage pratique au niveau du GSE

d
Introduction générale

pour analyser le processus d’élaboration du budget.

Structure de mémoire :

Afin d’analyser et répondre à la problématique posée, nous avons


élaboré un plan du travail contient trois chapitres, et chaque chapitre subdivisé
en trois sections :

Le premier chapitre sous le titre de ‘’ De contrôle de gestion à la gestion


budgétaire’’ la première section traitera une généralité sur le contrôle de
gestion, ensuite la deuxième section sera consacrée pour la gestion budgétaire.
Enfin la gestion budgétaire et le pilotage de la performance économique dans
la troisième.

Le deuxième chapitre nous allons traiter : ‘’ le budget, le processus


budgétaire et le contrôle budgétaire divisé en trois sections, la première
section nous allons parler de généralité sur le budget, ensuite la deuxième
section contiendra le processus budgétaire. En fin la troisième destinée pour
le contrôle budgétaire.

Le troisième chapitre est réservé à une étude sur le processus


d’élaboration des budgets au sein de groupement SH-ENI. Il comporte trois
sections trois sections également à partir d’une présentation générale de
l’organe conjoint Sonatrach-Eni. Ensuite nous montrerons le processus
d’élaboration de budget au sein de groupement. Enfin l’application de contrôle
budgétaire au sein de GSE.

e
Chapitre I :
De contrôle de gestion à la
gestion budgétaire
Chapitre I : De contrôle de gestion à la gestion budgétaire

Introduction

L'environnement concurrentiel oblige les entreprises à trouver des solutions pour être si plus
productif à moindre coût, ainsi que le contrôle de gestion est un processus permettant à
l’entreprise d’évaluer en temps réel la rentabilité et la performance de ses différentes activités,
il est aussi un système de pilotage des fonctions de l’entreprise.

En effet la gestion budgétaire est un procédé de contrôle de gestion qui consiste à piloter
l’entreprise à travers des budgets, est une discipline dont la connaissance est indispensable à
tout responsable économique. Elle vise à établir des prévisions chiffrées et à les comparer
systématiquement avec les réalisations.

Dans ce chapitre introductif qui se compose de trois sections nous allons présenter dans la
première section des généralités sur le contrôle de gestion soit la définition à travers des
auteurs des évolutions historiques…, ensuit la deuxième section qui contient les notions de
base de la gestion budgétaire, les avantages, les limites et la place de la gestion budgétaire
dans l’entreprise. Enfin la troisième section parle de la gestion budgétaire comme un outil de
performance économique notion de pilotage et outil de la performance.

1
Chapitre I : De contrôle de gestion à la gestion budgétaire

Section 1 : Généralité sur le contrôle de gestion

1- Les concepts clés de contrôle de gestion

Pour une meilleure recherche et bien comprendre un sujet il faut bien avoir une idée générale
par sa définition, le sens linguistique et comment les auteurs le définissent auteurs

1-1- Notion et définition de contrôle de gestion

Pour aborder la définition du contrôle de gestion, il est nécessaire de vérifier le terme


‘’contrôler’’ qui a un sens plus riche ‘’maîtriser, manager, évaluer et piloter ‘’, contrôler
quelqu’un, quelque chose c’est-à-dire avoir des informations sur leur état ou leur situation.

1-1-1- Définition de contrôle :

C’est une action qui nous permet de vérifier et observer les différentes activités de l’entreprise
pour s’assurer que les ressources sont obtenues et utilisées avec efficacité 1.
Illustration de la notion de contrôle
Information décision action contrôle

1-1-2- Définition de gestion :

La gestion c’est la façon de gérer, d’administrer une organisation, un projet. La gestion désigne
l'action de gérer quelque chose. Le terme est utilisé dans de nombreux domaines comme celui de
l’entreprise, de l'immobilier, etc. La gestion se caractérise dans ces situations par le fait de confier à
autrui, ou à soi-même, des affaires à gérer.2

1-1-3- Définition de contrôle de gestion :

Chaque entreprise choisit ses outils, Ses méthodes, sa fréquence de travail, ses propres règles
d’évaluation Au sein de l’entreprise, donc le contrôle de gestion c’est le processus où la
manière dont l’entreprise gère ses différentes activités

1
Source : Claude ALAZARD et Sabrine SEPARI. DCG11, (2007) « contrôle de gestion », Dunod, Paris, p 8
2
https://www.journaldunet.fr/21/07/2021/17:50

2
Chapitre I : De contrôle de gestion à la gestion budgétaire

a)- Définition de contrôle de gestion selon les auteurs :


Plusieurs auteurs ont donné des définitions du contrôle de gestion ce qui suit nous allons voire
qu’es ce que les auteurs disent sur ce thème :

 Le contrôle de gestion selon : Robert Anthony en 1965 :

« Le processus par lequel les managers obtienne l’assurance que les ressources sont obtenu et
utilisé de manière efficace et efficient pour la réalisation des objectifs de l’organisation ».
En 1988, il redéfinie le contrôle de gestion en ces termes : « le contrôle de gestion est le
Processus par lequel les managers influencent d'autres membres de l'organisation pour
appliquer les stratégies ». 1

 Le contrôle de gestion selon H. Bouquin :


« L’ensemble des Dispositifs et processus qui garantissent la cohérence entre la stratégie et les
actions concrètes et quotidiennes ».2
Selon H. Bouquin, les managers responsables de la définition de la stratégie ont besoin de
mécanismes et de processus pour s'assurer que les actions individuelles sont stratégie. Le
contrôle managérial est finalement un modérateur du comportement.
Le contrôle de gestion est un processus permanent de mesure en temps réel de la gestion
globale et de la performance d'une entreprise, visant à améliorer la performance au sein de
l'entreprise. C'est un outil d'aide à la décision permettant d'évaluer l'efficience et l'efficacité de
la mise en œuvre des ressources de l'entreprise. Les contrôles de gestion s'adressent aussi bien
aux opérationnels qu'aux dirigeants de l'entreprise pour leur permettre d'avoir obtenez une
image plus précise des coûts de votre entreprise, positionnez mieux la stratégie de votre
entreprise et donner leur les outils pour guider et surveiller les objectifs.

Le contrôle gestion fournit plusieurs Intérêts pour l’entreprise:


- Maîtriser les coûts et améliorer les performances grâce à une efficacité accrue (relation
rapport entre les buts recherchés et les résultats obtenus) et l'efficacité (rapport entre les
moyens mesures prises et résultats obtenus) ;
- avoir une bonne vue ;
- Améliorer sa réactivité.

Pour se développer au sein d'une entreprise, il faut mettre en place des contrôles de gestion un
certain nombre d'outils, notamment la mise en place d'une comptabilité analytique de gestion
(CAG). D'une manière générale, le contrôle de gestion est un processus destiné à motiver les

1
Anthony, R (1965) Planning and Control systems : A Framework for analysis. Boston : Harvard Business
press.
2
H. Bouquin (1994). Les fondements du contrôle de gestion. Press universitaire de France « Que sais –je ? » ;
N° 2892 ; Paris.

3
Chapitre I : De contrôle de gestion à la gestion budgétaire

managers et les encourager à mener des activités qui contribuent à la réussite des objectifs
organisationnels

1-1-4- Les formes de contrôle de gestion :

Des plus connues, nous pouvons citer1 :

 le contrôle organisationnel.
 le contrôle interne.
 l’audit interne.
Pour guider la performance, les managers ne peuvent pas simplement réguler les
comportements et résultat; il doit également surveiller la fiabilité et la qualité des opérations
de l'organisation, c'est-à-dire son processus décisionnel.
L'entreprise dispose de ses propres ressources internes et doit être contrôlable pour être en
permanence opérationnelles et tournés vers l’objectif à atteindre.

1-1-4-1- Le contrôle organisationnel :

vise à améliorer les règles et procédures de construction des structures organisationnelles à


quelles décisions les décideurs se réfèrent-ils lorsqu'ils décident de leurs actions son domaine.
Le champ d'application est très large, couvrant la prise de décision et les systèmes
d'information pas limité, au contrôle individuel technique. Par conséquent, les contrôles
organisationnels doivent assurer le suivi et la qualité en temps réel, Processus de prise de
décision.

Toutes les dimensions de l'organisation sont intégrées: structure, Le processus de prise de


décision, le comportement des participants et la culture de l'organisation.
Par conséquent, le contrôle organisationnel interne implique tous les niveaux de l'organisation
(fonctionnelle et opérationnelle), conçu pour assurer que les actions individuelles et
collectives Convergence avec la cible visée.
Trois méthodes utilisées par les contrôles Organisateur : planifier, élaborer des règles et des
procédures et évaluer résultats et performances. 2

1
J. Consulting, (1986), « outils et techniques de contrôle de gestion », p.12
2
Abdelhamid El Gadi, « Audit et contrôle de gestion » ; p : 16.

4
Chapitre I : De contrôle de gestion à la gestion budgétaire

1-1-4-2- Le contrôle interne :

« Le contrôle interne est un processus plus global mis en œuvre et supervisé par la direction
générale pour conserver la maitrise de l’organigramme ». Le Contrôle Interne Il est donc
chargé d'établir toutes les mesures de sécurité nécessaires pour :
- Les décisions prises pour assurer les meilleurs rendements pour l'organisation sont
appliquées correctement.

- Le comportement de tous les membres est conforme aux procédures formelles ou aux
principes reconnus, conforme aux lois et règlements en vigueur, et conforme aux objectifs
stratégiques.

- Protection du patrimoine et qualité de l'information garantie.


- les conditions pour la flexibilité et la réaction soient réunies en permanence pour assurer la
qualité maximale aux prestations fournies en interne comme en externe.

Tableau n°1-1 : La comparaison entre le contrôle interne et contrôle de


gestion

Contrôle interne Contrôle de gestion


Un ensemble de sécurité Un ensemble de
procédure et des
Leur méthodes permettent de
nature suivre, d’analyser et de
corriger la gestion de
l’entreprise
Pour maitriser les Concevoir le circuit
fonctionnements de d’information pour :
l’entreprise.  Faciliter la
 Protection de circulation.
patrimoine.  Vérifier c’est les
Leurs  Qualité de objectifs fixés
objectifs l’information. sont atteints.
 Amélioration des  Synthétiser
performances. l’ensemble des
 Application des résultats
instructions de permettant une
direction. vue globale de
la situation.

5
Chapitre I : De contrôle de gestion à la gestion budgétaire

Leurs Organisation de la mise en  Budget :


manifest place de la procédure. élaboration.
ations  Etat
budgétaire par
centre de cout
ou de profil.
 Production /
suivi de
l’analyse des
résultats.

Source : conception personnelle.

1-1-4-3- Audit interne :

« L’audit interne contrôle le processus de contrôle interne, c’est-à-dire, le processus qui


conditionne la qualité de prestation de l’organigramme ».

Il veut connaître son efficacité et la fiabilité, dans sa capacité à détecter et corriger les défauts,
couvre toutes les opérations et assure leur cohérence.
Elle est réalisée pour le compte des managers par un service d'audit interne spécifique qui ne
communique leurs informations qu'à leurs managers, les auditeurs internes sont chargés de :
- Analyser les contrôles existants, leur application et leur adéquation avec les objectifs.
- Observer et écouter le personnel.

- Identifier les incohérences et les faiblesses dans la pratique.


- S'appuyer sur les questionnaires de contrôle interne.
- Tester le mode d'application du programme et son efficacité.

Le contrôle de gestion est un terme complexe, néanmoins, il occupe une place importante
dans les entreprises modernes1

2- Le contexte d’apparition et d’évolution de contrôle de gestion :

Le contrôle de gestion est une discipline de gestion au contenu « flou » qui, selon
certains, améliore l'utilisation des techniques comptables simplement pour contrôler les
dépenses budgétaires et produire des résultats rapidement pour informer les directeurs
généraux. D'autres voient la véritable fonction de la direction générale dans cette discipline,
responsable d'un large éventail de domaines allant de la stratégie à la gestion des opérations
en passant par la gestion organisationnelle, programmatique ou des ressources humaines.

1
Source : Claude Alazard, Sabin Sépari, « DECF contrôle de gestion », 5émé édition, p : 18.

6
Chapitre I : De contrôle de gestion à la gestion budgétaire

Après avoir esquissé l'état de fond dans lequel le contrôle de gestion a émergé et examiné son
évolution, nous aborderons ses principaux concepts.

2-1- Le contexte d’apparition :

La perception des motifs d’apparition du contrôle de gestion et de l’évolution de son champ


d’analyse, passe par la mise en lumière des caractéristiques de l’environnement aussi bien
économique que technologique. En effet la création de « contrôleurs Institute of America »
institue des contrôleurs de gestion des Etats Unis en 1931 est la date officielle de l’apparition
du contrôle de gestion. 1

2-1-1- L’évolution de la relation entre l’offre et la demande :

L’évolution de la relation « offre/demande » peut être scindée en deux étapes majeures dont
l’année 1975 n’est qu’un jalon approximatif.

 Avant 1975 : La période dite des « trente glorieuses » : Demande > offre

Cette période est dite « glorieux » pour les entreprises, la logique industrielle y est celle du «
produire pour vendre et donc réussir ».

Par conséquent, le produit n'est pas très diversifié "production de masse, marché de masse".
Dans ce cas, le client n'a aucune influence sur la façon dont l'entreprise fait des affaires.
L'équation économique est la suivante : prix de revient - profit = prix de vente.
 Vers 1975 : Période d'inversion des relations : Demande = Offre
Le marché est saturé, les clients commencent à exister dans l'entreprise nous sommes dans la
logique "la production sera vendue", le temps s'exprime en "jalons" du plan, c'est la logique
de l'introduction de la période MRP (plan de montage R) basé sur le système de gestion de la
production.
L'équation économique est la suivante : marge = prix de vente - prix de revient.
 Après 1975 : La période où l'économie de marché fonctionnait pleinement :

Demande < Offre.


Cette évolution de l'offre et de la demande s'accompagne d'un changement fondamental dans
les "armes" que les entreprises utilisent pour atteindre leurs objectifs et de réaliser une
rentabilité satisfaisante :
** Phase 1 : comprend des "batailles" avec des prix "armes".
La notion véhiculée cette fois-ci est celle de la productivité et du coût, lorsque l'ingénieur agit
comme contrôleur de gestion ou contrôleur budgétaire.

1
https://wikimemoires.net/2009/10/le-controle-de-gestion-apparition-et-evolution/ consulter
21/ 07/2022 à 15h: 30m.
7
Chapitre I : De contrôle de gestion à la gestion budgétaire

**Phase 2: fait référence à la concurrence par les prix avec la qualité comme une "arme"
commençant à laisser tout le monde quitter le marché de manière égale (prix du marché).
Comme facteur décisif de compétitivité, les cercles de qualité, la certification ISO et la «
course » à la qualité totale.
** Phase 3: La troisième étape : Nous entrons dans la période où la qualité et le prix sont des
conditions préalables et où les armes sont utilisées.
Il est désormais temps pour les entreprises de les pousser à en faire un paramètre essentiel de
gestion en réduisant les délais, qui constituent aujourd'hui un avantage concurrentiel décision.
1

2-1-2- Environnement technique :

Avant les années 1970, le marché n'était que pour les biens de consommation personnels, ce
qui était lié à la saturation de la demande.
A partir du milieu des années 1970, avec les exigences toujours croissantes des
consommateurs.
On assiste à l'essor de nouvelles technologies de production et d'organisation qui vont
modifier les conditions de fonctionnement des activités en termes de processus, processus qui
s'étendent d'abord à d'autres fonctions.
Les machines et les postes de travail deviennent de plus en plus flexibles, obligeant les
entreprises à intégrer ces nouvelles technologies de l'information et de la communication à
l'intérieur et à l'extérieur de leurs organisations modifiées.
Par conséquent, leur modèle de gestion, leur processus décisionnel et leur structure
opérationnelle sont très importants.
Dans ce contexte, les entreprises doivent adapter leurs outils de production, leurs structures
organisationnelles et leurs modes de fonctionnement dans une situation en constante
évolution. 2

2-2- L’évolution de contrôle de gestion :


2-2-1- Hier :

 Le début de 2eme siècle…. Naissance de CDG :


Selon Bouquin (2011) , le début du 20ème siècle connaît la naissance de CDG, il est le
résultat des travaux sur le management contrôle des anglo-saxons avec l’émergence de la
structure décisionnelle des entreprises. En France, on constate l’apparition des premiers
tableaux de bords.
 LES ANNEES 50 ET 60 … Les années instrumentales :

1
Op .cite
2
https://wikimemoires.net/2009/10/le-controle-de-gestion-apparition-et-evolution/ consulter le
23/07/2022 à 09h45min.

8
Chapitre I : De contrôle de gestion à la gestion budgétaire

D'un point de vue ontologique et téléologique, le contrôle de gestion avait bien sa place
dans l'entreprise des années 1950, tandis que le courant comportementaliste avait une
représentation moins mécaniste de l'organisation. Au cours des années 1960 et depuis les
travaux d'Anthony (1965), Sloan (1966) et Chandler (1967), CDG n'a cessé d'évoluer. Du
point de vue de l'outil et de la technologie, il est vu comme une série d'actions menées par des
gestionnaires avec un objectif commun défini. Le référentiel comptable en est le fondement,
rendant compte de ses principales fonctions. Depuis, il est considéré comme une aide à la
décision pour les managers, leur permettant de "faire ce qu'il faut (efficacité)" et de "bien le
faire (efficience)", deux objectifs historiques du CDG.

 Les années de 70 et 80 :

Durant cette période le contrôle de gestion était devenu organisationnel avec un but de
désignation de la stratégie H. Bouquin désigne d’abord deux objectifs importants du
CDG : la qualité de processus de la prise de décision et le développement de la
rentabilité. Il justifie sa place entre le contrôle opérationnel et planification stratégique
sein des entreprises. Au sein des entreprises. 1

Planification stratégique

CDG

Contrôle opérationnelle

Figure n1-1 : selon le modèle Anthony 1988.

 DANS LES ANNEES 90 … La question du déploiement stratégique


Dans les années 90, la question du déploiement de la stratégie n’a cessé d’alimenter
les recherches en CDG avec, entre autres, le tableau de bord stratégique (Balanced
Scorecard) de Kaplan et Norton (1992) avec ses 4 axes (Innovation et apprentissage

1
Anthony, R 1988 The Management Control Function. Boston : Harvard Business School press. Bouquin, H
(1989) Le Contrôle De Gestion. Paris : PUF.

9
Chapitre I : De contrôle de gestion à la gestion budgétaire

organisationnel, Processus internes, Client et Financier) dans une relation de cause à effet puis
d’effet à effet, et le contrôle organisationnel de Simons (1995) avec ses quatre systèmes 1 :
- Les systèmes de croyance formels (charte, code éthique, …) et informels définissent les
valeurs fondamentales et guident la recherche de nouvelles opportunités en environnement
incertain.
- Les systèmes de délimitation (ou garde-fou) encadrent la prise de risque et jouent un rôle
limitatif dans la recherche de nouvelles opportunités.
- Le système de contrôle diagnostic ou programmé est focalisé sur les écarts de
performance par rapport à des objectifs clairement pré-identifiés.
- Le système de contrôle interactif porte sur les zones d’incertitudes stratégiques
identifiées par les dirigeants. Ces deux outils sont fondés sur des démarches top-down et
buttom-up.

On voit peu à peu se confirmer une finalité organisationnelle et stratégique du CDG et pas
seulement une finalité comptable et économique, illustrée par la définition de Burlaud et
Simon (1997), « le CDG est un système de régulation des comportements de l’homme ».

 Les années de 90 …..Contrôle vs pilotage :


Dans cette décines , Lorino (1995) comme Johnso (1992) releva, face aux modèles
mondialistes , l’essentiel dans le progressivement des performances d’une autonomie des
acteurs, aussi avantageuse que politique.
Le pouvoir de représentation et d’interprétation du manager vont lui donner un accès à la prise
de décision (Le moigne, 1990 Lacroux, 1999).
Cette approche fait une distinction entre Les systèmes de pilotage et les systèmes de contrôle,
dès les années de 90 la théorie ‘’anglo-saxons ‘’ ( Fitzgeraldet al .., 1991 ;Otley , 1999) s’est
intéressé aux systèmes de pilotage de la performance. 2

 A Partir les années de 2000…….Ajustement de son image.


Début de 21e siècle le contrôle de gestion essaye de modifier son image coercitive pour
devenir plus compréhensif, il tente de s’adapter à des domaines d’activité particuliers, en
s’appuyant sur un contrôle interactif (Simons, 1995).

 Les années de 2010: Des formes émergentes


Le CDG environnemental (Antheaume,2013) initié par les travaux de seilder (1976) de
développement de l’influence écologique des produits et des procédés des entreprises dans
toutes les étapes de leur vie avec l’analyse de cycle de vie, son calcul du coût global. Par ces
nouvelles théories le contrôle de gestion devient exploratoire il pourrait être utilisé comme un
processus d’innovation.

1
le contrôle organisationnel de Simons, R.L (1995) Levers Of Control : How managers use Innovation
Control Systems to drive Strategic Renwal. Boston : Harvard Business School Press.
2
April 2017 Conférence : Le Contrôle de gestion dans tous ses états: Laboratoire EDETO, Faculté FJEC de Fès, Maroc.

10
Chapitre I : De contrôle de gestion à la gestion budgétaire

2-2-2- Aujourd’hui

 Aujourd’hui : un constat
Aujourd’hui le CDG est plus instrumentalisé soit dans le secteur privé soit public du fait du
poids politique. L’auteur Fabre (2014) constat l’échec tentatives d’implantation d’une
comptabilité de gestion dans le secteur public
La gestion de la performance est considérée comme objet principal de CDG en tant que
processus et la performance généralement associée dans la littérature en sciences de gestion
de cohérence et pertinence. 1
D’aprés les auteurs: Capet, Causse et Meunie (1997) « on entend par cohérence, que les
décisions sont logiques entre elles (cohérence interne) et par rapport à une échelle de
préférence (cohérence externe) »2
Bessire (1999) «la pertinence pose un problème de définition. Elle se définit
habituellement en relation avec un utilisateur ou une intention. Mais elle est quelquefois
confondue avec la cohérence »3.
 AUJOURD’HUI … Un paradoxe :
Le contrôle de gestion aujourd’hui à tendance à oublier l’essence même de son utilité : la
gestion de l’incertitude (Bouquin, 2007) et la complexité. Erick (2014) affirme que :
« les pratiques du CdG, en tentant de réduire de façon excessive l’incertitude et la
complexité par de multiples découpages verticaux et horizontaux, s’évertuent à supprimer
ce qui justifie l’existence même du CDG, l’incertitude et la complexité »4.

2-2-3- Demain:
 Demain………………Le rôle d’un contrôleur de gestion :
Si le contrôleur de gestion passe d'un rôle de producteur à celui de clarificateur de chiffres, il
a encore beaucoup de marge de progression en tant que catalyseur actif de l'organisation. Son
évolution, comme celle de CDG, est étroitement liée à l'évolution des systèmes d'information
(automatisation, standardisation, fiabilité, rapidité et facilité d'accès…). Si le CDG est
aujourd'hui largement considéré comme faisant partie de la démarche stratégique de
l'organisation, son image reste tournée vers la comptabilité et le contrôle par manque
d'information et de pédagogie sur sa finalité auprès des managers, notamment middle
managers.

1
Le contrôle de gestion d’hier et demain, séances plénière de Michel Pendaries Anciens professeur à Kedge
Business School, Colloque organisé les 21et 22 avril 2017 par le laboratoire Edeto.)
2
Capet, M. Causse, G et Meunier, J 1996 « Diagnostic Organisation Planification d’Entreprise » :
Economica, Tome 1.
3
Bessire, D. (1999) Définir la performance. Comptabilité Contrôle Audit, septembre, 5 (2), page 127.
4
Eggrickx, A (2014) « Les impasses du Contrôle de gestion : débats et perspectives ». In Bollekcker M. et
Naro G (coord), Le Contrôle de gestion aujourd’hui, Millau : Vuibert, p.123.

11
Chapitre I : De contrôle de gestion à la gestion budgétaire

3- Les outils de contrôle de gestion et leurs impacts sur l’entreprise :

Le principal objectif de CDG est de piloter la performance de l’entreprise, il mesure des


résultats et de s’assurer qu'ils sont en adéquation avec les objectifs stratégiques et
opérationnels de l’entreprise, donc il est nécessaire d’être équipé de différents outils fiables de
traitements des informations. Généralement nous pouvons trouver trois grandes catégories
d’outils utilisés dans le contrôle de gestion
 Les outils de planification : cette catégorie nous permet d’élaborer des prévisions de
vente et la définition d'une stratégie.

 Les outils de pilotage : Ils sont aux services d’analyser les résultats en s’informant qu'il
répond aux objectifs fixés.
 Les outils de communication: ils autorisent de faire transférer des informations aux
managers en leur proposant des suggestions pour la mise en place.

3-1- Les outils prévisionnels :


3-1-1- Définition des outils prévisionnels :

Sont les outils qui permettent d’étudier le futur à travers les opportunités de l’environnement
et de son savoir-faire, son objectif de mettre les choix des axes stratégiques sous la disposition
de l’entreprise.

3-1-2- Les instruments prévisionnels :


 Le plan :
Il est orienté vers la gestion à moyen et long terme et peut passer d'une réflexion générale sur
le professionnalisme et la stratégie à la formalisation d'objectifs et d'actions.
A. Plan Stratégique : Utilisé pour définir le long terme (de 5 à 10 ans) et formaliser la
carrière de l'entreprise et ses objectifs globaux.
B. Plan d'exploitation : Vise le moyen terme (2 à 5 ans) en incluant un plan
d'investissement dans les technologies commerciales ou financières (Plan
d'investissement)
- Mode de levée de fonds choisi pour compléter l’ensemble autofinancement
- Compte de résultat intermédiaire
 Budget : des objectifs composant l'investissement opérationnel approuvé pour l'exercice
concerné.

12
Chapitre I : De contrôle de gestion à la gestion budgétaire

3-2- La comptabilité générale :

“On peut considérer que la comptabilité est une technique qui permet de traduire les
événements de l’entreprise suivant certaines conventions.
Dans cette optique, apprendre la comptabilité, c’est apprendre un ensemble de règles qui
constituent cette technique. L’étudiant doit mémoriser beaucoup d’informations et n’a pas
toujours la possibilité de faire des liens entre elles. Il peut alors facilement considérer la
comptabilité comme une technique neutre, intemporelle et universelle.1
3-2-1- Définition de la comptabilité générale :
La comptabilité générale est une obligation légale et la première source de données pour la
gestion des entreprises. Cependant, il ne donne pas une vision précise des coûts ou de la
rentabilité.
3-2-2- L’importance de la comptabilité générale :
Cette activité comptable permet d'avoir une vision globale de l'ensemble du trafic en
provenance ou à destination d'une entreprise et de le traduire en termes financiers.
Il analyse les actifs d'une entreprise, c'est-à-dire les actifs et les passifs, et mesure la
performance de l'entreprise en analysant ses résultats.
3-2-3- La comptabilité générale est une source d’information :
Pour les associés, les actionnaires, les banques ou encore l'administration fiscale, considèrent
que la comptabilité générale comme une source d’information, elle vise à 2:
 Comparer les performances de l'entreprise avec celles de ses concurrents le même
domaine d'activité.
 Assurez l'équilibre financier en utilisant des rations telles que les taux de marge, les taux
d'appréciation ou les rendements nets.
 Constituer le socle de la comptabilité analytique.

3-3- La comptabilité analytique :


3-3-1- Définition de la comptabilité analytique :

La comptabilité analytique est un outil de gestion destiné à suivre et à examiner les flux
internes à l’entreprise afin de fournir les informations nécessaires à la prise de décision. 3

3-3-2- Objectif de la comptabilité analytique :

Plusieurs objectifs peuvent être associés à la comptabilité analytique y compris les objectifs
suivants :
- Connaître les coûts des différentes fonctions prises en charge par l’entreprise.
1
La comptabilité générale 3ème édition, Bernadette Collain, Fédérique Déjean, Marie-Astrid Le theule.
2
Comptabilité générale, « système français et normes ifrs » 8ème édition Jacques Richard, Christine collette
page 26 et 27.
3
La comptabilité analytique 3ème édition Gérard Milon dans la collection LEXIFAC.

13
Chapitre I : De contrôle de gestion à la gestion budgétaire

- Déterminer les fondements d’évolution de quelques éléments du bilan de l’entreprise.


- Comparer les résultats de coût des produits aux prix de vente afin de donner une
explication pour la situation.
- Établir les prévisions des charges et de produit courants
- Étudier le résultat des prévisions et expliquer les écarts éventuels.

3-4- Le contrôle budgétaire :


3-4-1- La définition :

Instrument de la gestion budgétaire dont le principe consiste en la comparaison régulière des


prévisions reprises dans le budget et des réalisations effectives de la période considérée. 1

3-4-2- Les fonctions de contrôle de gestion contradictoires de contrôle de


gestion :

Les théoriciens ont depuis longtemps réfléchi aux différents rôles attribués au contrôle
budgétaire. Mais depuis quelques années, les contractions ne manquent pas d’apparaître entre
tous ses rôles. 2

3-4-3- Les rôles de contrôle budgétaire :

 La prévision et l’établissement du programme d’activité ;


 La recherche des causes d’écarts et la fixation des responsabilités ;
 La coordination entre les différents services.
Le contrôle comptable des coûts de revient standard :
 Planifier.
 Coordonner.
 Motiver.
 Éduquer.3

 Contradiction de contrôle de gestion :


Les critiques du contrôle budgétaire peuvent être mieux comprises si l'on tient compte de
l'incompatibilité entre certaines fonctions. L'une des études les plus célèbres sur ces
contradictions est sans aucun doute E.M. Barrette, L.B. Fraser (1977). Il résume les conflits
entre les différentes fonctions et tente d'apporter des solutions. Les auteurs attribuent les cinq
fonctions du contrôle budgétaire à : planifier, motiver, évaluer, coordonner et éduquer, les
deux dernières étant les moins importantes. Ceux-ci ne peuvent pas être exécutés en même

1
https://www.thesaurus.gouv.qc.cat 24/07/2022 10h:30m.
2
Nicolas Berland. Université de Paris IX Dauphine « a quoi serte contrôle budgétaire » page 7,8.
3
Évaluer. (Barrette, M., Fraser L.B 1977, « Conflicting Rolesin budgeting for opérations », Harvard business
Review p, 137_146.

14
Chapitre I : De contrôle de gestion à la gestion budgétaire

temps car cela provoquerait un conflit. La planification et la motivation posent problème "En
se basant sur le budget de fonctionnement le plus probable, on risque de se fixer des objectifs
trop bas pour que la motivation en pâtisse".

3-5- Le tableau de bord :


3-5-1- La définition :

Le but d'un tableau de bord est de gérer une organisation à l'aide de métriques et de
communiquer les résultats aux responsables. Le tableau est un outil clé pour prendre des
décisions et définir la stratégie globale ou départementale d'une organisation.
Les tableaux de bord doivent mettre en évidence les résultats réels et les échecs, tout en
facilitant la prise de décision et le déploiement d'actions correctives.

3-5-2- Les caractères de tableau de bord :

En cohérence avec la stratégie de l'entreprise.

 Pertinents.
 Rapides à obtenir.
 Synthétique.

Les tableaux de bord peuvent varier d'un service à l'autre, mais il est toujours important de
maintenir une certaine homogénéité dans le temps pour pouvoir comparer facilement les
résultats sur plusieurs périodes.

3-6- Le reporting :
3-6-1- Définition :

Le reporting consiste à collecter des données à partir de différentes sources et les présenter de
manière compréhensible afin qu’elles soient prêtes à être analysées.
Dans une certaine mesure, le reporting consiste aussi à présenter des données et des
informations, de sorte qu’il inclut également une analyse, c’est-à-dire que l’audience finale
puisse à la fois voir et comprendre les données, et surtout prendre des décisions d’action en
conséquence. 1
3-6-2- Les aspects de reporting :

Le reporting, en revanche, est davantage un outil de contrôle et ne permet pas de prise de


décision. Il permet au management d'avoir une vision globale des produits, des activités, des
départements voire de l'ensemble de l'entreprise à un instant donné. En d'autres termes, les
données sont fournies ici de manière "brute", sans analyse.

1
https://www.matthieu-tranvan.fr/management/reporting-manager-definition-
outil.html#La_definition_de_reporting le 25/07/2022 à 23h : 41m.

15
Chapitre I : De contrôle de gestion à la gestion budgétaire

3-6-3- Les aspects de reporting :


3-6-3-1- Le reporting d'activité :
rendant compte des activités des différents départements.

3-6-3-2- Reporting des ressources humaines :


pour communiquer sur les salaires, les absences et les formations.

3-6-3-3- Les reporting commerciaux :


entre autres, traduisent les résultats des commerciaux ou le nombre de nouveaux leads.

3-6-3-4- Un reporting financier :


Qui indique le solde de trésorerie. 1

1
https://blog.hubspot.fr/sales/outils-controle-de-gestion ) le 26/07/2022 à 10h30m.

16
Chapitre I : De contrôle de gestion à la gestion budgétaire

Section 2 : La gestion budgétaire :

La gestion budgétaire est un mode de pilotage à court terme qui englobe tous les aspects de
l’activité de l’organisation dans un ensemble cohérent de prévisions chiffrées majoritairement
financières. Dans cette section nous allons voir c’est quoi la gestion budgétaire ?, qu’elles sont
els fondement de base de la gestion budgétaire généralement ? via des plusieurs auteurs.

1- Notion de base sur la gestion budgétaire :

La gestion budgétaire c’est la planification pour les dépenses, les recettes et les dépenses
revues pour une période données.

1-1- Définitions de la gestion budgétaire selon les auteurs :

Des différents auteurs ont proposé des définitions depuis l’apparition de la gestion budgétaire
ce que nous allons voir maintenant:

Selon ALAZARD et SEPARI, la gestion budgétaire est définie comme : « un mode de


gestion consistant à traduire en programmes d’action chiffrés « budget » les décisions prises
par la direction avec la participation des responsables. Le mécanisme de la gestion budgétaire
est illustré dans le schéma suivant :

Figure n 2-1 : Mécanisme de la gestion budgétaire1.

Budgétisation Réalisation
Mise en place des Connaissance des
budgets résultats réels

Confrontation des
résultats

Contrôle budgétaire
Mise en évidences des écarts

1
ALZARD.C et SEPARI.S, « contrôle de gestion 11manuel et application », p225.

17
Chapitre I : De contrôle de gestion à la gestion budgétaire

La gestion budgétaire est un mécanisme qui permet de faire les prévisions à court terme des
recettes et des dépenses de l’entreprise. C’est un outil de gestion qui permet de faire une
analyse comparative entre les prévisions et les résultats.

 Selon Doriath. B : « c’est un mode gestion consistant à traduire en programme


d’action chiffré, appelées budgets, les décisions prises par la direction avec la participation
des responsables »1.

 La gestion budgétaire d’après Depallens G, « une méthode de prévision systématique


et de contrôle par le moyen des budgets découlant d’un plan d’ensemble qui peut couvrir une
assez longue période et qui est décomposé en programme d’action à échéance plus rapprochée
déterminée de telle manière qu’ils soient normaux et réalisables »2.

1-2- Les objectifs de la gestion budgétaire :

 Assurer une certaine sécurité, des prévisions à court terme et améliorer la rentabilité en
augmentent le profit par le processus du contrôle entre la réalisation et la prévision ;
 Avoir une ouverture d’esprit vers les dialogues, la négociation et la formation
 inciter et engager ses acteurs à prendre leur responsabilité.
 L’objectif essentiel de la gestion budgétaire est donc l’amélioration des performances
économiques de l’entreprise

1-3- Les Acteurs impliqués dans la gestion budgétaire

Des différents acteurs sont impliqués dans la gestion budgétaire selon leurs positions dans la
hiérarchie: la direction générale, le contrôleur de gestion et les responsables des centres de
responsabilité.

1-3-1- La direction générale :

Implication de la direction générale dans la préparation du budget en amont et L'aval est le


suivant :

- En amont du budget : dans toute entreprise, la planification stratégique peut identifier les
objectifs commerciaux ou les plans d'exploitation à long terme le moyen terme peut
intégrer les budgets futurs dans des perspectives à long terme et à moyen terme semestre.
La direction générale fixe les objectifs pour l'année à venir et formule hypothèses et
prévisions relatives à l'environnement des affaires.
- En aval du budget : La direction générale doit valider le budget avant l'exécution. Pendant
la phase d'exécution, il développe des stratégies de suivi contrôle avec l'outil de contrôle
budgétaire

1
Doriath. B, « Contrôle de gestion En 20 fiche » 5émé édition, Dunod, Paris, 2008, p :01
2
Depallens G « Gestion Financière de L’entreprise » 4émé édition, SIREY, Paris, 1971

18
Chapitre I : De contrôle de gestion à la gestion budgétaire

1-3-2- Le contrôleur de gestion :

Le contrôleur de gestion est un acteur central du processus budgétaire, il intervient dans la


conception et l'animation du budget, et il rédige des manuels d'utilisation et des procédures
pour aider les gestionnaires à produire les réponses demandées.

1-3-3- Responsables de chaque centre de responsabilité :

Les gestionnaires de centre de responsabilité sont impliqués dans cette phase en matière de
développement, ils ont la responsabilité d'identifier les objectifs de leurs centres de
responsabilité et les actions à entreprendre pour les atteindre, ainsi que les ressources
nécessaires pour les atteindre. « les responsable des centres de responsabilité budgétaire
jouent un rôle important dans l’élaboration du budget. Ils sont les acteurs qui sont au
quotidien en relation avec les réalités du terrain. Ils distillent à la direction générale et les
autres acteurs des informations pertinentes sur les réalités du marché. » 1

2- Les caractéristiques, les avantages et les limites de la gestion budgétaire :

2-1- La caractéristique de la gestion budgétaire :

Selon M, Gervais pour que le système budgétaire soit efficace six conditions doit être
requises:

 Il est obligée de découvrir principalement les totaux des activités de l’entreprise, la


gestion budgétaire contient des différentes organisations et devient un moyen de coordination
de plusieurs fonctions
 La répartition et la présentation du budget doivent être calquées sur un système
d’autorité: le contrôleur de gestion, dans la compréhension la plus large de sa mission, conçoit
et gère les systèmes d’information de l’entreprise
 La répartition des responsabilités est claire, sans compromettre l’esprit d’équipe et la
nécessaire solidarité interservices.
 Le système budgétaire doit s’inscrire dans la politique globale de l’entreprise
 Il doit être articulé à la politique du personnel dans le respect de la logique budgétaire.
La combinaison des systèmes budgétaire et des politiques de personnel permettent à la
responsabilisation des acteurs de passer des simples discours à un système de mesure de la
performance compris, accepté, juste et éventuellement négocié.
 Enfin, les prévisions budgétaires doivent pouvoir être révisées à mesure que de
nouvelles informations apparaissent ou que les paramètres budgétaires changent de manière
significative. 2

1
SELMER.C, «Construire et défendre son budget : Outils, méthode et comportement, Paris, Dunod, 2004, p43.

2
Gervais, J “gestion budgétaire par les systèmes budgétaire”, Vuibert, Paris, 1987, page.275.

19
Chapitre I : De contrôle de gestion à la gestion budgétaire

2-2- L’importance de la gestion budgétaire :

La gestion budgétaire peut préparer l’entreprise à l’avenir par1:

 Une meilleure compréhension du potentiel et de l’environnement de l’entreprise.


 Une volonté d'identifier ou vont occuper les prochaines années en définissant des
objectifs et différentes manières de les atteindre
 Planifier et coordonner des actions pour atteindre ces objectifs
 L’implication de tous les responsables opérationnels qu’elle emploie

2-3- Les limites de la gestion budgétaire :

Parmi les limites de la gestion budgétaire nous citons:

 L’informatique fournit une expression financière de la performance, elle écarte les


performances qualitatives telles que la qualité, la réactivité, le climat social, etc.
 C’est une gestion effectuée a posteriori qui peut être trop tardif dans un contexte qui
exige une réactivité.
 Elle peut être une source lourde car les systèmes d’information permettent de calculer
beaucoup de variance. De ce fait, seules les différences jugées significatives
conduisent à des recherches d’affaires auprès des responsables d’exploitation. Les
écarts sont calculés en identifiant l’impact financière le plus significatif, permettant
une gestion des exceptions.
 Cela peut être une source de négativité lorsque les évaluations de performance sont
mauvaises (les modèles de coûts génèrent des subventions) ou que les participants sont
responsables de biais défavorables pour lesquels ils ne sont pas en mesure d’agir. 2

3- La place de la gestion budgétaire dans la planification d’entreprise :

Les modèles de gestion à court terme des mandats budgétaires se sont révélés incapables de
prédire les évolutions de l'environnement des affaires : ces prévisions manquent d'un cadre
plus global pour indiquer la direction à suivre et les moyens d'atteindre les objectifs. Atteindre
: C'est le but de la stratégie et du plan d'exploitation. C'est ce réseau de prévisions allant du
long terme au court terme connu sous le nom de "planification" d'entreprise. 3

1
H. Hutin, toute la finance d’entreprise , édition d’organisation, Paris, France 2002, p387.
2
Doriath b,b “ le contrôle de gestion en 20 fiches”, 5émé édition,Dunod,Paris 2008 p203/204
3
. Claude Alazard, Sabine Sépari, « contrôle de gestion Manuel et applications » 2ème édition p ,231.

20
Chapitre I : De contrôle de gestion à la gestion budgétaire

3-1- Stratégie et planification d'entreprise :


3-1-1- De la gestion budgétaire :
La Stratégie d'une entreprise peut être définie comme une série d'actions organisées pour
atteindre des objectifs environnementaux. Elle doit assurer la pérennité de l'organisation tout
en respectant le niveau de performance satisfaisant de ses différents partenaires (dirigeants,
actionnaires, salariés, etc.).

Sa définition repose sur une étude des forces et faiblesses de l'entreprise, qui doit conduire à
un diagnostic externe et interne :

 Diagnostic Externe : Il évalue les opportunités et les menaces de l'environnement


pour l'avenir de l'entreprise ;
 Diagnostic Interne : Il recense les forces et les faiblesses de l'organisation. Ces
évaluations ont pour but de sélectionner des facteurs clés de succès tels que :

 le positionnement prix
 le savoir-faire technique
 la qualité des produits
 le respect des délais

En fonction à la fois de l'entreprise, de son secteur d'activité, voire de la géographie de ses


opérations Localisation.

Les facteurs ainsi retenus construiront vraisemblablement la stratégie de l'entreprise en


définissant l'ensemble des marchés/produits/technologies qu'elle entend sécuriser pour son
développement futur.

Sur la base des objectifs fixés, d'une analyse des forces et des faiblesses, la direction doit
planifier et organiser les actions et les ressources allouées pour piloter les activités : c'est un
business plan qui peut couvrir des périodes plus ou moins longues (trois à cinq ans).

Bien entendu, l'orientation prise à un moment donné peut évoluer au gré du déroulement de
l'activité et des imprévus de cette période : tout le rôle du management est d'anticiper
(horizons de planification à moyen et long terme) mais aussi de s'adapter.( aux changements à
court terme)

Dans une entreprise, un plan peut être vu comme un système d'information sur son avenir
parce que les responsables de la direction générale le « veulent ». Il est organisé en un
ensemble d'informations prospectives qui se combinent dans des plans aux horizons de plus
en plus restreints. Dans un processus de planification complet, il existe trois niveaux :

 le plan stratégique
 le plan opérationnel
 un ensemble de budgets qui forment le cœur de la gestion budgétaire

21
Chapitre I : De contrôle de gestion à la gestion budgétaire

3-2- Outils de planification :

La généralisation des procédures de planification s'effectue dans un environnement stable,


dans lequel il y a une croissance régulière, et l'anticipation peut être assimilée à regarder le
passé et à lui attribuer un facteur de croissance. Dans ce contexte, il n'est pas rare qu'un
système de planification soit établi sur une décennie. 1

3-2-1- Le plan stratégique :

Le plan stratégique occupe l'orientation stratégique, à savoir :

 le marché/produit/technologie de l'entreprise – les objectifs de cette dernière : objectifs


quantifiables, tels que % de part de marché…
 les moyens d'atteindre ces objectifs : croissance interne et externe, zone géographique
préférée, etc.

Il retrace les différentes étapes nécessaires à l'avenir de l'entreprise.

Avec les effets de la mondialisation, son horizon s'est considérablement raccourci : de 5 à 10


ans dans les années 1980, aujourd'hui il est souvent réduit à 3-5 ans.

Elaboré après une étude précise des forces et faiblesses actuelles de l'entreprise et de son
environnement, le plan stratégique intègre les notions d'« idéal » et de « possible » dans un
ensemble cohérent et réaliste. A cet égard, elle est bien différente de la prospective, qui
imagine l'avenir et dont l’horizon est beaucoup plus lointain. Le plan est élaboré par les
directeurs généraux et comparé aux gestionnaires individuels Fonctions commerciales
puissantes. Comme tout plan d'action, il doit être soumis à Décentraliser le savoir des chefs
d'unité car il doit leur servir de cadre action et leur permettre de faire des recommandations de
mise en œuvre qui seront incorporées dans le plan fonctionner.

3-2-2- Plan opérationnel :

Le plan d'exploitation est élaboré sur la base de l'accord ou de la recommandation du centre


de responsabilité :

Il représente une approche de mise en œuvre pratique de deux à trois ans les modalités
pratique de mise en œuvre de la stratégie.

Pour chaque fonction, cette programmation est expliquée en termes de :

– Une planification des actions.


– Définition des responsabilités.
– Allocation des ressources financières, humaines et/ou techniques.

1
Idem p232.

22
Chapitre I : De contrôle de gestion à la gestion budgétaire

Elle conduit à considérer l'avenir à court terme de l'entreprise sous l'angle des aspects de
viabilité, de rentabilité et de financement de l'entreprise. C'est pourquoi il est parfois subdivisé
en plusieurs plans partiels :

- Plans d'Investissement.
- Plans de Financement.
- "Documents de Synthèse" Temporaires.
- Plans de Ressources Humaines.

Il constitue la voie sûre entre le plan stratégique et le budget des activités de l'organisation
actuelle. Le lien entre ces différents documents varie selon la nature du business plan ; cela
peut être :

– Synthétique, où la planification et la mise à jour sont conjointes,


– Non liée, ce qui peut être le cas des PME pour identifier certains axes stratégiques et
utiliser le budget comme seul élément de planification pour l'avenir.

Le plan opérationnel, Lorsqu'ils existent, les prévisions budgétaires et les résultats des
exercices doivent être ajustés fréquemment. C'est pourquoi certaines entreprises associent
budget et plans opérationnels dans un plan « glissant », les données prévisionnelles devenant
de plus en plus précises et détaillées. Nous nous rapprochons des travaux en cours.

Outre l'expression de prévisions à différents horizons temporels, il est nécessaire d'organiser


l'autonomie de gestion au quotidien des unités décentralisées afin qu'elles ne recherchent pas
des privilèges au détriment de leurs entreprises et qu'elles connaissent les arbitrages en cas
d'un conflit entre la méthode des centres.

3-3- Les acteurs de la gestion budgétaire

Les acteurs de la gestion budgétaire Pour mettre le budget en place il doit être accompagné
par un partage des responsabilités par la création d’un centre des responsabilités de nature
différente. 1

3-3-1- La localisation des performances :

La localisation des performances consiste que le responsable maîtrise les éléments du budget
affectés à son centre.

Il est important que la comptabilité et l’analyse des écarts respectent strictement la


localisation des responsabilités y compris l’évitement des conflits sur la réalité de la
performance mesurée.

1
Claude Alazard, Sabine Sépari, « contrôle de gestion Manuel et applications » 2ème édition p: 233.

23
Chapitre I : De contrôle de gestion à la gestion budgétaire

Ce type des calculs évitent de transférer en succession les dépassements de budget de l’amont
vers l’aval et la mise en place dans les centres de responsabilité des charges discrétionnaires,
source de démotivation du personnel.

3-3-2- La gestion par exception :

Cette mode de gestion ajoute au principe de pilotage seuils ou de valeur d’écart. Cette gestion
peut s’entendre :

 Au sein de centre, donc la valeur de l’écart analysé n’est Pas jugée pour donner une
interprétation d’une action corrective.
 Dans les rapports du centre avec le niveau hiérarchique Supérieur : En deçà d'une limite
fixée et acceptable, les actions d'amélioration à entreprendre relèvent de la responsabilité
du responsable central, la hiérarchie n'intervenant que pour les écarts anormaux.

Libéré du suivi et du contrôle opérationnel de niveau N-1, chaque manager peut se


concentrer sur une réflexion à moyen et long terme sur le déploiement stratégique à son
niveau de responsabilité.

Dans ce cas, la gestion budgétaire fait partie du réseau de prévision, qui est plus étendu.

24
Chapitre I : De contrôle de gestion à la gestion budgétaire

Section 3 : La gestion budgétaire et le pilotage de la performance


économique

1- Généralité sur la performance :

1-1- Définitions de la performance :

D’après BOURGUINGNON1 « Etymologiquement ce mot vient du verbe anglais to


“perform” lui-même issu du vieux français « performer » qui signifie accomplir une action
avec régularité. Trois sens lui sont généralement retenus :

- Un succès

- Un résultat de l’action

- Il a donné une définition pour la performance: « comme la réalisation des objectifs


organisationnels, quelles que soient la nature et la variété de ces objectifs. Cette réalisation
peut se comprendre au sens strict (résultat, aboutissement) ou au sens large du processus qui
mène au résultat (action).»

GILBERT et CHARPENTIER2: « La performance désigne la réalisation des objectifs


organisationnel, quelques soient la nature et la variété de ces objectifs […] La performance est
multidimensionnelle, à l’image des buts organisationnels ; elle est subjective et dépend des
références choisis. »

Selon LORINO3 « la performance dans l’entreprise est tous ce qui, et seulement ce qui,
contribue à améliorer le couple valeur coût, c’est-à-dire à améliorer la création de valeur (à
contrario, n’est pas forcément performance ce qui contribue à diminuer le coût ou à
augmenter la valeur, isolément, si cela n’améliore pas le solde valeur-coût ou le ratio
valeur/coût). »

1
BOURGUINGNON.A, « Peut-on définir la performance? », Revue française de comptabilité, n˚269, Juillet-
Aout, 1995, pp61-65≫≪2 ;Idem, pp61-62.

2
GILBERT.P et CHARPENTIER.M, « Comment évaluer la performance RH ? » Question universelle, réponses
contingence, Acte du 31 congrès de l’association francophone de la gestion des ressources humaines (AGRH),
Montréal, p359.

3
LORINO.P, « Méthode et pratique de la performance , le guide de pilotage », édition de l’organisation, 1997
p :18.

25
Chapitre I : De contrôle de gestion à la gestion budgétaire

DORIATH1 quant à lui, voit que « Le concept de la performance fait référence à un


jugement sur un résultat et à la façon dont ce résultat est atteint, compte tenu des objectifs et
des conditions de réalisation. »

1-2- Les caractéristiques de la performance :

La définition ci-dessus de BOURGUINGNON, montre que la performance contient 3


caractéristiques fondamentales :

 Elle se traduit par une réalisation (ou un résultat) : la performance est le résultat
d’actions coordonnées, cohérentes entre elles, qui ont mobilisé des moyens (personnel,
investissement), ce qui suppose que l’organisation dispose d’un potentiel de réalisation
(compétences du personnel, technologie, organisation, fournisseurs, etc.).
 Elle s’apprécie par une comparaison : La réalisation est comparée aux objectifs,
grâce à un ensemble d’indicateurs, chiffrés ou non. La comparaison suppose une forme de
compétition : faire mieux que lors de la période précédente, rejoindre ou dépasser les
concurrents. Elle donne lieu à des interprétations, qui peuvent différer en fonction des acteurs
concernés (actionnaires, dirigeants, syndicalistes).
 La comparaison traduit le succès de l’action : c’est-à-dire que la notion de
performance est positive, elle désigne un avantage pour chaque organisation dite performante.

1-3- Les concepts clés de la performance :

La notion de la performance contient généralement 3 concepts clés:

a) l’efficacité: L’efficacité signifie « Le rapport entre les résultats atteint par les système
et les objectifs visés. De ce fait les résultats seront proches des objectifs visés, plus le système
sera efficace. On s’exprimera donc sur le degré d’efficacité pour caractériser les performances
d’un système. »2

b) Efficience: l’efficience est une efficacité proche mais spécifiée optimisation des
ressources mise en œuvre pour obtenir des résultats. «L’efficacité est minimisée pour obtenir
le résultat donné. « L’efficience est la capacité à minimiser les moyens employés pour obtenir
un résultat donné.»3.

1
DORIATH.B, « Contrôle de gestion » 3éme édition, Dunod, Paris, 2002, p : 125.
2
MAHÈ DE BOISLANDELLE.H, Dictionnaire de gestion, vocabulaire, concepts et outils, Edition Economica,
Paris, 1998, p 139.

3
Idem, p313. 3

ALAZARD.C, SEPARI.S, Idem, p16.

26
Chapitre I : De contrôle de gestion à la gestion budgétaire

En d'autres termes, dans les affaires, cela signifie augmenter l'efficacité grâce à
l'utilisation faire un usage raisonnable des ressources à leur disposition. De plus, il est
possible de limiter l'efficacité au ralenti et déchets. Inactif signifie ne pas utiliser la capacité
de production entraînant des coûts de capacité, les déchets sont dégradés Utilisation de la
capacité utile qui peut produire plus et qui occasionnera des frais de fonctionnement. Par
conséquent, l'efficacité peut être définie comme un produit des rendements des ressources.

Par utilisation des ressources (non inactives) utilisées (non-oisiveté)

Efficience = non-gaspillage × non-oisiveté

On peut dire qu'une entreprise réussit lorsqu'elle est mieux utilisée, ressources dominées
par une allocation optimale des ressources,

c) Economie: c’est le rapport qui existe entre les objectifs que l’entreprise souhaite à
atteindre et les moyens mis en œuvre tel que les couts de la production, les charges ...etc.

d) La pertinence : TAHON définit la pertinence comme le lien entre les buts et les
objectifs pour évaluer la pertinence, il convient de répondre aux questions suivantes : « Les
moyens mis en œuvre sont-ils cohérents avec les objectifs ? »1

Pour réussir, les entreprises doivent être efficaces et efficientes. En même temps, tant que
les objectifs fixés sont en rapport avec les moyens distribuer.

BOUQUIN exprime la performance comme une combinaison d'économies, efficacité et


effectivité. Il représente le problème général de la performance comme suit :

Figure n 3-1: Problématique de la performance

Ressources processus Résultats

Economie efficience Efficacité

Source : BOUQUIN.H, Le contrôle de gestion, Edition presses universitaire de France, 7


Edition, Paris, 2006, p75.

D’après l’auteur, l’économie vise à utiliser les ressources avec un minimum des coûts et
l’efficience c’est le fait d’augmenter la quantité obtenue des produits, des services avec une
quantité de la ressource donnée. Enfin l’efficacité est le fait de réaliser les objectifs et finalités
poursuivis.

1
TAHON.C, Evaluation des performances des systèmes de production, Edition Hermès science publications,
Paris, 2003, p 31.

27
Chapitre I : De contrôle de gestion à la gestion budgétaire

2- Typologie de la performance :

La performance c’est un concept multiformes, nous allons étudier ses dimensions: stratégique,
financière, sociale, environnementale et globale.

2-1- La performance stratégique :

Selon BARETTE et BERARD « Pour assurer sa pérennité, une organisation doit se


démarquer de ses concurrents et doit, pour ce faire, se fixer des objectifs stratégiques
appropriés […]. Pour la haute direction, le souci majeur est de communiquer ses objectifs
stratégiques au personnel et d’assurer leur transformation en objectifs opérationnels ».1

SADEG définit la performance stratégique comme la capacité des managers à gérer


stratégiquement sa performance opérationnelle, qui détermine véritablement les résultats
d’exploitation pour les prochaines années. Atteindre cette performance nécessite plusieurs
facteurs, notamment entre; la croissance des activités, stratégies réfléchies, culture
d’entreprise dynamique, forte motivation des membres de l'organisation ou un système de
volonté avec des objectifs à long terme, la capacité de l'organisation à créer de la valeur pour
les clients, gérer la qualité et fournir les produits aux clients, maîtriser l’environnement.

2-2- La Performance financière :

La dimension financière de la performance à longtemps été la référence en matière de


performance et de valorisation des entreprises. La bonne santé financière d'une organisation
doit être résumée par ce type de performance. Selon Martory, « La performance financière
décrit l’efficacité dans la mobilisation et l’emploi des ressources financières. Par exemple, les
progrès dans la gestion de la trésorerie de meilleurs placements peuvent expliquer à eux seuls
un accroissement du résultat. »2

Par conséquent, la performance financière peut être définie comme une entreprise atteint ses
objectifs financiers, essentiellement en maximisant sa création de valeur et en assurant sa
rentabilité.

2-3- Performance sociale :

DUCASSY.I et MONTANDRA ont défini la performance sociale comme étant« la


traduction effective dans la pratique des objectifs sociaux d’une institution, conformément
aux valeurs sociales reconnues. Ces objectifs sont notamment de servir durablement un
nombre croissant de pauvres et d’exclus, d’améliorer la qualité et l’adéquation des services
financiers, d’améliorer la situation économique et sociale des clients et de garantir la

1
1BARETTE.J, BERARD.J, « Gestion de la performance : lier la stratégie aux opérations », Revue
Internationale de Gestion, N˚04, Hiver 2000, p15
2
MARTORY.B et autres, Piloter les performances RH, Edition Liaisons, Rueil-Malmaison, 2008, p23.

28
Chapitre I : De contrôle de gestion à la gestion budgétaire

responsabilité sociale envers les clients, les employés, la communauté servie et


l’environnement »1

Par conséquent, la performance sociale est la Pas directement lié à l'activité économique. Ceci
est une application valide La mission sociale d'une organisation qui s'aligne sur les valeurs
sociales. Cette La performance est mesurée par la nature des relations sociales qui
interagissent qualitativement l'importance de la prise de décision collective, des conflits et des
crises sociales, Satisfaction des employés, rotation du personnel, absentéisme et retard au
travail.

2.4 La performance global :

La performance a longtemps été réduite à une dimension financière. Cette performance


cherche à réaliser la rentabilité de répondre aux attentes des actionnaires par le chiffre
d'affaires, Maintenir une part de marché durable pour l'entreprise. Mais pour quelques pour
quelques années, nous sommes passés de moins de performances à plus global,
(représentation multidimensionnelle) y compris social et environnement, Renault définit la
performance globale comme: « l’agrégation des performances économiques, sociales et
environnementales ».

Le Schéma ci-dessous récapitule les composantes de la performance globale selon


REYNAUD :

1
DUCASSY.I et MONTANDRAU.S, Performance sociale : quelle influence de l’actionnaire , Revue.

29
Chapitre I : De contrôle de gestion à la gestion budgétaire

Schéma n° 4-1: la performance globale

Performance globale

Performance économique

Performance environnementale Performance sociale

Diminution Sécurité Egalité de Respect des


de la des traitement droits de
pollution produits l’homme

Sécurité des Epuisement Bonne condition


installations des ressources de travail

- Diminution des coûts directs. - Diminution de probabilité


- Diminution des risques d’accidents et d’occurrence d’événements
juridiques. spectaculaires.
- Image / Gain de parts de marché. - Augmentation de la motivation des
- Opportunité de création de nouveaux employés.
produits. - Facilité de recrutement du cadre.

. A partir de ce graphique, on peut dire que la performance globale est un concept


multidimensionnel et holistique, il est le résultat de l'intégration de trois (03) performances
environnementales, économiques et sociales.

D'autres types de propriétés peuvent également être trouvés. Dans cette direction, DORIATH
ET GOUJETT ont distingué deux types de performance :

 Performance externe :

La performance externe s’adresse de façon générale aux acteurs en relation contractuelle avec
l’organisation.

30
Chapitre I : De contrôle de gestion à la gestion budgétaire

 Performance interne :

La Performance interne concerne essentiellement les acteurs de l’organisation. L’information


financière, qui privilégie une communication sur la rentabilité et les grands équilibres de
l’entreprise, demeure l’information privilégiée en termes de performance, en particulier pour
les actionnaires.

Tableau n° 2-1 : Distinction entre performance externe et interne.

Performance externe Performance interne


Est tournée principalement vers l’actionnaire. Est tournée vers le manager.
Porte sur le résultat, présent ou futur Porte sur le processus de construction du
résultat à partir des ressources de
l’organisation.

Nécessite de produire et de communiquer les Nécessite de fournir les informations


informations financières. nécessaires à la prise de décision.

Génère l’analyse financière des grands Aboutir à la définition des variables d’action
équilibres.

Donne lieu à un débat entre les différentes Requiert une vision unique de la performance
parties prenantes. afin de coordonner les actions de chacun vers
un même but.
Source : DORIATH.B, GOUJET.C, Op. Cite 173-174

Le tableau ci-dessus, montre les informations financières pour Facilite la communication sur
la rentabilité et les grands équilibres de l'entreprise Toujours des informations sur les
performances externes, notamment pour actionnaire. Toutefois, les gestionnaires responsables
de l'organisation La performance interne s'intéresse davantage au processus d'obtention des
résultats. C’est pour Ils prennent, organisent et mettent en œuvre toutes les décisions
d'évaluation ressources pour atteindre les objectifs de l'entreprise.

3- Gestion budgétaire outils de pilotage de la performance :


3-1- Notion de pilotage :
Dans ce cas, nous essayerons de trouver la définition de pilotage de la performance à partir de
ce que les auteurs disent sur ce contexte ;

3-1-1- Définition du pilotage de la performance :

D’après LORINO« Piloter c’est définir et mettre en œuvre des méthodes qui permettent
d’apprendre: 1

1
Idem, LORINO p507.

31
Chapitre I : De contrôle de gestion à la gestion budgétaire

 A agir ensemble de manière performante,


 A agir ensemble de manière plus performante. »

Ensuit: « piloter, c’est accomplir de manière continue deux fonctions complémentaires :


déployer la stratégie en règles d’action opérationnelles (déploiement) et capitaliser les
enseignements de l’action pour enrichir la réflexion sur les objectifs et les méthodes (retour
d’expérience). »

Selon Doriath, le pilotage de la performance c’est : ≪organiser l’ensemble des actions qui
permettent d’atteindre les objectifs de l’entreprise. Le pilotage de la performance est à la fois :

- un processus de diffusion, dans l’entreprise, d’une information sur les objectifs et les
moyens ; - un processus d’animation afin de coordonner les actions des acteurs pour atteindre
les objectifs. Ce processus peut être décrit de la façon suivante :

 Fixation des objectifs de l’organisation et déclinaison en sous-objectifs par centre de


responsabilité, unités, projet, etc.
 Détermination des variables d’actions afin d’agir sur les facteurs de la performance.
 Information des acteurs.
 Contrôle des réalisations par comparaison avec les objectifs.
 Régulation éventuelle quand la comparaison révèle des écarts trop importants. »1

3-1-2- Suivi de processus de pilotage :

L'identification des facteurs de causalité de la performance doit être continue. Cette


surveillance de ces facteurs au fil du temps est essentielle pour rester adéquate à tout moment.
Toute modification interne ou externe. Aussi très excitant, Les évaluations de performance
doivent être une activité régulière, et systématiquement. Donc, la pilotage de la performance
semble comme un processus des phases suivantes :

a) Phase de prévision: Cette phase est déterminée par des politiques définies par la direction
générale. Ce dernier, ainsi que les différents responsables du centre de responsabilité,
planifient les moyens nécessaires pour atteindre les objectifs fixés par la stratégie sur
plusieurs échéances. Les résultats attendus à court terme de la direction sont cosignés dans
deux types de documents : les budgets et les tableaux de bord.

b) Phase d'exécution : Cette phase se déroule au niveau central de responsabilité de


l'organisation. Les managers mettent en œuvre les moyens qui leurs sont attribué. Ils
disposent d'un système d'information pour mesurer le résultat de leur action. Les responsables
d'entité doivent comprendre et accepter ce système de mesure.

c)Phase d’évaluation : Cette phase consiste à confronter les résultats obtenus par les entités
aux résultats souhaités par la direction afin d’évaluer la performance des entités. Cette étape

1
DORIATH.B, GOUJET.C, Idem p176 – 177

32
Chapitre I : De contrôle de gestion à la gestion budgétaire

du contrôle met en évidence des écarts et en détermine les causes. Elle doit conduire les
responsables à prendre des mesures correctives. Le processus est plus réactif lorsque cette
étape du contrôle est réalisée régulièrement au niveau des centres de responsabilité

d) Phase d’apprentissage : Cette phase permet, grâce à l’analyse des écarts, de faire
progresser l’ensemble du système de prévision par apprentissage. Des facteurs de
compétitivité peuvent être découvert ainsi que d’éventuelles faiblesses.

3-2- Outils de pilotage :

Au sein de l’entreprise nous pouvons trouver des catégories des outils, parmi ces catégories
nous allons présenter les outils d’appui et les nouveaux outils;

3-2-1- Outils d’appui :

Les outils d’appui sont des outils de support, Il est nécessaire de clarifier la situation de la
gestion. Pour cela, le benchmarking et les redesigns sont les plus couramment utilisés :

 Benchmarking :

BOUIN et SIMON possèdent des repères: « comme un processus qui consiste à identifier,
analyser et adopter les pratiques des organisation les plus performantes en vue d’améliorer les
performances de sa propre organisation. C’est un travail approfondi de mesure de ses propres
performances, puis celles des entités de références, et la mise en œuvre dans son
organisation ».1

SELMER définit trois (03) référentiels:

- Benchmarking interne : on compare entre les performances des unités comparables au sein
d’une même société ou d’un même groupe, soit sur des processus, soit sur une fonction ;

- Benchmarking compétitif : souvent basé sur des études faîtes par des tierces parties, telles
que des consultants, des organisations professionnelles, administration…, amène à comparer à
se comparer à ses concurrents.

- Benchmarking générique : qui compare des fonctions, des processus indépendamment dans
un autre secteur d’activité.2

 Re-engineering :

1
BOUIN.X, SIMON.F, Les nouveaux visages du contrôle de gestion, Edition Dunod, Paris, 2000, p 77.
2
SELMER.C, «Construire et défendre son budget : Outils, méthode et comportement », Paris, Dunod, 2004 ,
p45.

33
Chapitre I : De contrôle de gestion à la gestion budgétaire

D’après Lorino; « le re-engineering consiste à analyser certains processus prioritaires,


identifier des imperfections et des dysfonctionnements majeurs dans la structure ou leur mode
de fonctionnement (redondances, manque de coordination, modes opératoires inefficaces…)
et réaliser des actions d’optimisation permettant des gains significatifs en terme de délais, de
qualité ou de coûts et une meilleure réponse aux attentes des clients ». Ainsi, la réingénierie
vise à repenser les entreprises, les cultures, les organisations et Son processus afin d'améliorer
ses performances, il suppose que l'opération est actuellement inadaptée et une nouvelle
organisation doit être conçue en tenant compte Réalités actuelles et développements futurs. 1

3-2-2- Nouveaux outils :

 Coûts par activité (Activity Based costing : ABC):

Le costing des activités permet d'orienter la performance des activité soutien de l'entreprise et
intégrer son coût dans le coût du produit. Selon GERVAIS, Méthode ABC« est un système
qui consiste à placer entre les centres de responsabilité et les produits une catégorie
intermédiaire : l’activité, calculer les coûts des activités fournis par les différents centres et
regarder dans quelle proportion tel produit utilise telle activité, de manière à obtenir une
évaluation des coûts des produits. La logique du système résume ainsi :

- Les activités consommant des ressources ;

- Les produits consommant les activités. »2.

 Management par les coûts (Activity Based Management ABM) :

« C’est une méthode de management de l’entreprise qui doit permettre un pilotage stratégique
de l’organisation dans le but d’améliorer la performance par des démarches de progrès
continue. »

Le management par activité met en œuvre une démarche qui installe:

- Un système d’évaluation permanant de la performance ;

- Un système de pilotage qui favorise l’action, la réaction, la régulation par chacun des
acteurs,

- Les conditions qui assurent la cohérence des actions et des initiatives individuelles afin de
converger les objectifs stratégique de l’entreprise.

1
LORINO.P, Idem , p 344…….
2
GERVAIS.M, Op.cit, pp172-173……….

34
Chapitre I : De contrôle de gestion à la gestion budgétaire

 Cout cible (Target Costing) :

Selon DORIATH et GOUJETT, ≪le coût cible repose sur une démarche d’analyse qui part
du prix du marché et de la marge désirée pour en déduire le coût à atteindre≫ : Coût Cible =
Prix du marché ‒ Marge souhaitée

La définition du coût cible adopte la méthode d'inversion. En effet, l'entreprise ne fixe pas son
prix de vente en fonction du prix de revient, mais fixe un objectif (coût cible) à atteindre en
fonction du prix de marché. C'est un outil qui permet de piloter depuis le marché.

 Tableau de bord prospectif (Balanced scorecard) :

BSC est un système de mesure de la performance stratégique. Les dirigeants ne l'utilisent pas
seulement pour articuler, communiquer et mettre en œuvre une stratégie. C'est un outil
administratif dans lequel :

- coexistence de mesures financières et non financières ;

- Les métriques sont divisées en quatre (04) sections, du court au long terme reflétant la
perspective actionnariale (résultats financiers), le perspectif client (qualité, satisfaction client,
performance commerciale), le perspectif processus internes (productivité, délais, réactivité,
fiabilité genre), perspectives d'innovation et de compétences (formation, recherche,
développement) ;

- Les indicateurs sont liés les uns aux autres par un modèle causal, et les indicateurs non
financiers peuvent prédire l'évolution ultérieure des indicateurs financiers

3-3- Gestion budgétaire comme outil de pilotage de l’entreprise :

Compte tenu de l'importance de la performance, les entreprises ne peuvent pas le piloter. Pour
ce faire, elle doit choisir le ou les outils de gestion qui lui conviennent le mieux et
l'accompagner dans l'atteinte de ses objectifs. A travers cette section, nous nous intéressons
davantage à la gestion budgétaire en tant qu'outil de pilotage de la performance d'une part, et
nous citerons quelques critiques de l'outil d'autre part.

3.3.1 Le rôle de la gestion budgétaire dans le pilotage de la performance


économique1 :

La gestion budgétaire est un outil de gestion aux multiples fonctions pour une entreprise. Les
procédures budgétaires sont utilisées pour définir la stratégie d'une entreprise et mettre en
évidence les écarts. Ces éléments sont discutés ci-dessous :

1
Source : François Giraud, Olivier Saulpic, Gérard Naulleau, « Contrôle de Gestion et Pilotage de la
Performance » 2émé édition, Gualino éditeur, Août 2005, p 20-50.

35
Chapitre I : De contrôle de gestion à la gestion budgétaire

a)- Diffusion de la stratégie et du plan annuel :

Le budget doit disposer des ressources nécessaires pour mettre en œuvre la stratégie
commerciale. L'affectation du budget s'effectue au moyen d'une lettre cadre, qui est transmise
aux différents services de l'entreprise et adaptée à chaque service Pour HENOT et HEMICI :
«c’est une étape essentielle par laquelle la direction générale transmis à toute les autres
directions un document où figure les orientations et les objectifs pour l’année N+1. »

Par conséquent, il peut informer les participants de l'entreprise les hypothèses de la direction
sur l'environnement et divers Objectifs stratégiques. Cette lettre donne à chacun un cadre
commun.

b)- Mise en évidence d’écarts :

L'exécution du budget garantit que les activités sont réalisées pour atteindre les objectifs de
l'entreprise. Par conséquent, il est nécessaire de suivre les résultats réels pour confirmer ou
non les hypothèses et les escomptes. L'objectif est de contrôler l'entreprise et de prévenir les
dérives qui pourraient avoir des conséquences néfastes

Le contrôle budgétaire aide à détecter quand quelque chose ne va pas et à le corriger.

Il y aura des ajustements au cours des prochaines périodes. Cela se produit au fur et à mesure
que le travail est fait. Un budget est créé pour détecter lorsque les résultats sont différents de
ce qui était attendu. Les effets des erreurs doivent être corrigés et empêchés de se reproduire.
Le contrôle budgétaire doit suivre quelques principes stricts et a des implications sur le reste
de l'opération. SELMER explique que le budget doit être analysé lorsqu'il y a des écarts, et
que le contrôle doit être maintenu. Est bien établie:

 Vérifier uniquement les différences significatives dans les quantités, les tolérances,
etc. C'est une erreur d'ignorer certains écarts qui semblent négligeables, mais il s'avère qu'ils
sont la somme d'écarts plus importants qui se compensent. Les raisons en seront
soigneusement vérifiées en distinguant spécifiquement les différences de quantité et de prix.
 Le calcul des écarts n'est pas une fin en soi, l'analyse des causes doit conduire à des
actions correctives.
 Il est nécessaire d'assurer la fiabilité et la cohérence des informations sur les
réalisations et les prévisions. Il convient de noter que les écarts peuvent également provenir
de réalisations (hors objectifs ad hoc) ou d'éléments ad hoc (budgets ou coûts standard
irréalistes).
 Il faut aussi savoir que certains écarts sont dus à des événements indépendants de sa
volonté.1

1
SELMER.C, Op.cit, p178.

36
Chapitre I : De contrôle de gestion à la gestion budgétaire

3-3-2- Remise en cause de la Gestion budgétaire :

La gestion budgétaire consiste à préparer un budget basé sur les hypothèses de l'activité, dont
le périmètre est le budget annuel, et la formation d'objectifs comme base de calcul des écarts
et d'évaluation des performances. Toutes ces caractéristiques sont remises en cause selon
ALAZAR et SEPARI :

Budget et le temps : La préparation du budget prend en moyenne quatre (04) mois pour
coordonner les différents services de l'entreprise, construire le consensus, étudier tous les
scénarios possibles, définir les différentes priorités, consolider et approuver le budget. D'une
part, tous ces processus comportent de nombreuses contraintes qui rendent l'étape
d'élaboration d'un budget longue et compliquée. Le suivi budgétaire, quant à lui, permet un
reporting financier mensuel, autorisant des résultats consolidés. Elle focalise l'attention des
managers sur les objectifs à court terme et induit un mode de raisonnement orienté vers le
passé.
 Le budget et l’incertitude Le principe de la gestion budgétaire est de prévoir le futur en
prenant le passé et en y ajoutant un pourcentage d’augmentation. Or, cette procédure gardait
sa pertinence dans un contexte de concurrence stable. Aujourd'hui, l’environnement est
devenu complètement incertain, les couples produits-marchés sont réactualisés dans des
horizons deux à trois ans, l’incertitude existe au sein même des organisations quant aux
processus ou aux technologies à mettre en œuvre.

 Budget et performances : Le budget attire l'attention sur l'analyse des écarts, qui est un
outil de suivi des performances. Il fournit une interprétation financière de la performance
d'une entreprise. Cette focalisation sur les critères financiers ne s'inscrit pas dans la
conception actuelle de la performance devenue multicritère. Il faut désormais gérer la valeur,
la qualité et les délais tout en maîtrisant les coûts 1.

1
ALAZARD.C SEPARI.S, Op.cit, pp 606-607

37
Chapitre I : De contrôle de gestion à la gestion budgétaire

Conclusion :
En définitive, le contrôle de gestion est à la fois une discipline des sciences de gestion en tant
que discipline, il repose sur des stratégies, des outils, et des théories. Mais il est aussi un
moyen qui permet de recouvrir des aspects tell que la vérification et la maîtrise.
La gestion budgétaire, un modèle qui s’applique sur la base des prévisions relatives à l'activité
de l'entreprise, sert à établir des programmes d'action exprimés par la confrontation avec les
réalisations.
Nous pouvons dire que la gestion budgétaire représente une gestion prévisionnelle, à court
terme, dont l'instrument est le budget. Elle est donc une méthode de gestion prévisionnelle à
basée sur l'évaluation des moyens à mettre à la disposition des responsables pour atteindre les
objectifs fixés, issus du plan stratégique défini par la direction .La gestion budgétaire
représente une véritable modélisation de l'activité de l'entreprise et inclut un processus de
contrôle budgétaire.
A travers des recherches nous avons réalisé ce chapitre théorique et de réussir à trouver des
réponses sur le contrôle de gestion et son évolution historique et de mettre en place l’essentiel
de la gestion budgétaire comme un modèle de prévision et comme un outil de la performance
économique de l’entreprise à partir de ce que les auteurs parlent sur ce thème

38
Chapitre II :
Le budget, le processus budgétaire et
contrôle budgétaire.
Chapitre II : Le budget, le processus budgétaire et contrôle budgétaire

Introduction :
Pour assurer le bon fonctionnement et la continuité de ses activités et faire face à la
concurrence, les entreprises doivent augmenter la valeur des produits ou services qu'elles
fournissent et chercher à réduire la consommation de ressources. La maîtrise des budgets et
des coûts est donc une condition nécessaire de réussite que tout programme de contrôle doit
prendre en compte.
Ce chapitre est consacré aux généralités sur le budget, au processus budgétaire et au contrôle
budgétaire. La première section porte sur le budget en général, la seconde sur le processus
budgétaire et la troisième sur le contrôle budgétaire.

39
Chapitre II : Le budget, le processus budgétaire et contrôle budgétaire

Section 01 : Généralités sur le budget :


Pour les agents économiques, c'est-à-dire les individus, les familles, les associations, les
entreprises, les pays, etc., ou les entités, c'est-à-dire les institutions, les projets, les missions,
les fonctions, etc. Un budget est un document résumant les recettes et les dépenses
prévisionnelles déterminées et quantifiées pour un exercice futur (généralement une année
d'activités).
Dans cette section, nous discuterons brièvement de tous ce qui concerne le budget.

1- Définition et rôle de budget :


1-1- Définition de budget :

Un budget est un état prévisionnel des dépenses et des recettes d'une entreprise, d'un Etat,
d'une collectivité territoriale, d'une institution, d'une association, de tout agent économique,
d'un particulier.
Le budget fait l'objet d'un suivi permanent pour s'assurer qu'il est respecté et de mesures
correctrices si son exécution s'écarte ce qui était prévu. Il peut faire l'objet de révisions, par
exemple semestrielles ou trimestrielles, si les hypothèses de départ ont changé ou si le réalisé
n'est pas conforme à la prévision initiale.
Pour une entreprise, le budget est un outil de gestion prévisionnelle, d'aide au pilotage, de
coordination, de délégation et de communication1.

1-2- Définition selon les auteurs :

D’après BOUQUIN .H Le budget peut être défini comme « une expression comptable et
financière des plans d’action retenus pour que les objectif visés et les moyens disponibles sur
le court terme convergent vers les butes à long terme de l’organisation. »2.

Selon LOCHARD : « Le budget est une prévision chiffrée en volume et en unités monétaires
de tous les éléments correspondant à un programme d’activités déterminé et établi, en
fonction d’objectifs négociés et acceptés. Un budget d’exploitation est la traduction chiffrée
de tous. »3

2- Rôle et objectifs de budget :


2-1- Rôle de budget :

Le budget doit prévoir :

1
https://www.toupie.org/Dictionnaire/Budget.htm le 20/07/2022 à 20h:48m.
2
Bouquin H., « La maîtrise des budgets dans l’entreprise », Edicef, 1992, P. 09
3
Lochard.J, La gestion budgétaire outil de pilotage des managers, Edition d’Organisation, Paris,1998, p12
40
Chapitre II : Le budget, le processus budgétaire et contrôle budgétaire

 Clarifier les objectifs poursuivis par l'organisation.


 Élaborer des plans à court terme.
 Estimer les revenus liés au programme.
 Élaborer des plans d'investissement.
 Déployer le plan de production.
 Planifier l'approvisionnement.
 Assurer l'embauche de la main-d'œuvre et la préparation de la formation.
 Élaborer le budget de production.
 Établir un budget global.
 Assurer le suivi du plan.
 Mesurer régulièrement dans quelle mesure les objectifs est atteints.
 Évaluer l'économie, l'efficience et l'efficacité des gestionnaires.
 Intervention pour corriger le plan.
 Réévaluer les objectifs et les stratégies de l'organisation. 1

2-2- Objectifs de budget :

La construction de programmes et de budgets répond à plusieurs objectifs2 :


a)- Les budgets sont des outils de pilotage de l’entreprise :
 Un budget identifie tous les moyens et ressources nécessaires pour atteindre les objectifs
organisationnels, ainsi que les contraintes et opportunités externes ou internes à court
terme.
 Ils s'assurent que les décisions et les actions des différents centres de responsabilité sont
alignées avec les objectifs de l'entreprise.
 Ils peuvent vérifier a priori si la construction budgétaire respecte l'équilibre de base de
l'organisation (trésorerie et financement).
b)- Le budget est un outil de communication, de responsabilité et de motivation :

 Ils informent les managers sur les objectifs de l'entreprise et leur mise en œuvre au niveau
de chaque centre de responsabilité.
 Ils responsabilisent et motivent les hommes dans le cadre de la décentralisation en
négociant les objectifs et les moyens de mise en œuvre.
c)- Le budget est un moyen de contrôle et de mesure :

 En analysant l'écart entre les données réelles et budgétées, les lacunes de l'entreprise
peuvent être évitées afin que les anomalies puissent être détectées et des actions
correctives prises.

1
« Https://wikimemoires.net/2012/03/procesus-budgetaire-5-phases-procedure/, » 2012.
2
D. B. e. G. C, Doriath B et Goujet C 2007, «Gestion prévisionnelle et mesure de la performance », Edition
Dunod, Paris P.105., paris: Edition Dunod, 2007.
41
Chapitre II : Le budget, le processus budgétaire et contrôle budgétaire

2-3- Typologie des budgets :

Dans la fonction de gestion budgétaire, nous pouvons identifier l'évolution de différents types
de budgets et suivre la trajectoire de l'entreprise à travers celui-ci. Pour y parvenir, une
entreprise doit établir un budget de fonctionnement, qui comprend (budget de vente, budget
de production, budget d'approvisionnement), un budget financier (budget d'investissement,
budget de fonctionnement et trésorerie), et des documents de synthèse, qui sont ensuite
agrégés pour obtenir les budgets généreux.

2-3-1- Budgets opérationnels :

Il regroupe :
a)- Budget de vente :
Le budget des ventes « est la première construction du réseau des budgets de l’entreprise. Il
est défini comme un chiffrage en volume et en valeur dont le but premier et de déterminer les
ressources de l’entreprise et dans un deuxième temps d’en déduire les moyens nécessaires aux
services commerciaux ». 1
Il s'agit d'une prévision des ventes futures, et il s'agit de prévoir les ventes et les prix unitaires
sur une base mensuelle. Cette segmentation des ventes peut se faire par période, produit ou
région. En d'autres termes, il peut prédire un chiffre d'affaires qui dépend de prix compétitifs,
de ventes de livres, d'études de marché. Comme tous les autres budgets, le budget des ventes
doit être aligné sur les objectifs et les stratégies fixés par la direction de l'entreprise. 2
Tableau n° 1-2 : Représentation de budget de vente :
janvier février mars ……………… décembre
Programme
d’action(quantités)

Prix de vente

Chiffre d’affaire
horsTaxes (H.T)

TVA (%)

Chiffre d’affaire
(T.T.C)

1
Alazard C, Séparis S, Op. Cit, P.307
2
Mr HEMMI, cours contrôle de gestion S6 : Parcours Gestion, 2013, P15
42
Chapitre II : Le budget, le processus budgétaire et contrôle budgétaire

Source : ISABELLE DE KERVILER, LOIC DE KERVILER, le contrôle de gestion à la


portée de tous, 3éme, Édition ECONOMICA, P62.

b)- Budget de production :


Le budget de production ne concerne que les entreprises industrielles "entreprises de
transformation". Ce budget doit être établi de manière à respecter le budget des ventes. Il n'est
pas question de produire sans tenir compte des possibilités de vente, et l'équilibre entre la
production et les ventes doit être ajusté. Par conséquent, sa mise en place nécessite des
connaissances en matière d'ordonnancement, de démarrage et de programmation.1
c)- Budget des approvisionnements :

Inclure tous les achats de matières premières qui peuvent être utilisés pour fournir des entrées
de stock. Les budgets d'approvisionnement sont naturellement liés aux intrants et aux extrants.
Il tient compte de l'évolution de l'inflation (prix fournisseurs) et dépend de la politique
d'approvisionnement, de la spéculation, des capacités de stockage, Le budget
d'approvisionnement est divisé en plusieurs sous-budgets :
- Budget de commande.
- Budget de livraison.
- Budget de consommation.
- Budget de stock.2

2-3-2- Budget financier :

Qui regroupe :
a)- Budget d’investissement :

Les décisions d'investissement font généralement partie d'un plan d'investissement qui s'étend
sur plusieurs années avec des engagements à long terme pour l'avenir de l'entreprise. Les
budgets d'investissement fixent des engagements d'action à court terme, dont l'impact ne se
développera qu'à moyen ou long terme. Ils sont étroitement dépendants des plans
d'exploitation et n'auront qu'un impact à court terme sur la trésorerie et les états financiers
prévisionnels.3
Les budgets d'investissement correspondent aux dépenses affectant le patrimoine d'une
entreprise, d'une collectivité ou d'un organisme dans le but de remodeler significativement son
cycle d'exploitation. Ainsi, le budget d’ investissement se différencie du budget de
fonctionnement (charges quotidiennes et à court terme pour faire tourner la structure).

1
DERVAUX.B et COULAUD.A, Dictionnaire de management et de contrôle de gestion, 2ème édition ;
DUNOD, Paris, 1990, P25
2
DERVAUX.B et COULAUD.A, Dictionnaire de management et de contrôle de gestion, 2ème édition ;
DUNOD, Paris, 1990, P25.
3
Langlois L, Bonnier C et Bringer M, 2006, « Contrôle de gestion », Edition Foucher, Paris, P.186.
43
Chapitre II : Le budget, le processus budgétaire et contrôle budgétaire

Les Entreprises, associations et collectivités utilisent ce concept pour développer une


planification optimale de leur cycle de vie. La sélection est basée sur un certain nombre de
critères tels que les ressources, la capacité d'autofinancement, la charge d'amortissement, les
objectifs, le retour sur investissement attendu, etc1.

b)- Budget de trésorerie :

le budget de tresorerieest un outil qui convertit les dépenses et les revenus prévus en flux de
trésorerie projetés qui permettent de prendre des décisions appropriées concernant la liquidité
et la solvabilité d'une entreprise.
Le budget du Trésor "transforme les dépenses et produits des budgets précédents en
encaissement et decaissement". 2
- Budget d'encaissement : Ce budget centralise toutes les prévisions de recettes liées à
l'exploitation des machines (encaissement auprès des clients) et comprend également les
cessions d'actifs, les subventions reçues, etc.- Budget TVA : Dans les différents budgets de
fonctionnement, les recettes et dépenses soumises à la TVA conservent leurs montants HT, la
TVA étant neutre en résultat. Il est dans notre intérêt que ce budget soit établi avant de passer
au budget des paiements, car la TVA a un impact sur la trésorerie car elle est collectée par
l'entreprise puis reversée à l'Etat.
- Budget des décaissements : ce budget centralise toutes les dépenses prévisionnelles, celles
liées à l’exploitation (paiement des fournisseurs et des salaires), mais aussi d’autre sortie
comme par exemple des remboursements d’emprunts ou des paiements de dividendes. 3

1
https://www.rachatducredit.com/definition-budget-d-investissement-9797.html le 25/07/2022 à 23h 20m.
2
ALAZARD.C, SEPARI.S, « Contrôle de gestion : Manuel et applications», édition Dunod, 2éme édition, Paris,
2010, p307-341.
3
Longlois L, Bonnier C et Bringer M, 2008, Op. Cite, P.286
44
Chapitre II : Le budget, le processus budgétaire et contrôle budgétaire

Schéma n°1-2: articulation des budgets

Source : gilleslapierre.blogemploi.com – Page 8

2-4- Fonctions du budget :

Les fonctions d’un budget peuvent s’exprimer comme suite1 :


- Autoriser
- Prévoir
- Planifier
- Mesurer

1
MAYER, (Jean), « gestion budgétaire », 7eme édition, DUNOD, 1978.
45
Chapitre II : Le budget, le processus budgétaire et contrôle budgétaire

 Fonction d’autoriser : Font traditionnellement partie du budget de l'État, tandis que le


budget d'investissement est une partie importante de la fonction mandatée. Dans les
budgets de fonctionnement, cette fonction est souvent subordonnée à d'autres fonctions.
 Fonction de prévoir : Concerne les incidences sur la performance d’origine externe,
c'est-à-dire hors contrôle du responsable.
 Fonction de planifier : Insistés dans la théorie de la comptabilité budgétaire, ils
représentent le budget comme un outil de contrôle. Contrairement à la prévision, la
fonction de planification est avant tout proactive, elle cherche à façonner l'avenir en
coordonnant les ressources, sachant que « se servir d'un budget, c'est construire un budget
». Chaque plan doit éventuellement se transformer en une somme d'argent pour se
transformer en budget.
 Fonction de mesurer : La fonction de mesure consiste à utiliser le budget comme critère
de performance. Il est important de bien distinguer budget et échéancier.

2-5- Les caractéristiques du budget :

Le budget est :

2-5-1- Un outil d’anticipation au service de la stratégie :

Un budget est créé dans une entreprise pour aider l'entreprise à travailler vers des objectifs
futurs. Le budget est un outil de planification qui aide l'entreprise à être plus efficace que ses
concurrents et à gagner de gros avantages. L'entreprise doit disposer d'un budget, ainsi que
d'autres outils de planification. Le processus de planification comprend les étapes suivantes :

 Étude de l’environnement et de son évolution ;


 Analyse des besoins du marché et de son évolution ;
 Adaptation éventuelle de la mission de l’entreprise ;
 Définition des objectifs à atteindre en fonction de cette mission ;
 Évaluation des processus nécessaires à la réalisation des objectifs.
Dans le cadre de sa réflexion continue sur la planification future. Le budget est ce sur quoi
s'accordent tous les acteurs de l'entreprise, pour s'assurer que leurs objectifs sont cohérents
avec leur stratégie. Le budget est utilisé pour rendre compte et formaliser les plans à court
terme, généralement pour l'année. Le budget a une fonction stabilisatrice, car il permet
d'encadrer les actions des opérationnels au quotidien, et limite les évolutions imprévisibles de
l'environnement.1

2-5-2- Un outil de coordination, de communication et de motivation :

Le budget est également un mode d'allocation des ressources de l'entreprise à chaque service
ou département en fonction des objectifs assignés par la direction générale. Cependant, avant
d'allouer des ressources, les différentes missions des services doivent être clarifiées afin que la

1
Cabane. P, « essentiel de la finance à l’usage des managers », édition d’organisation, 2008, P 260.
46
Chapitre II : Le budget, le processus budgétaire et contrôle budgétaire

cohérence de leurs actions respectives soit totale : le budget, processus interactif couvrant
toutes les fonctions de l'entreprise, joue un rôle de coordination. Structure, vous Il faut
s'assurer que les produits que le service commercial vendra sont bien fabriqués en usine.

Les budgets doivent également faciliter la communication à plusieurs niveaux :


 La direction générale a l'opportunité de réaffirmer la vision et les orientations
stratégiques de l'entreprise, et c'est dans ce contexte que s'inscrit la réflexion budgétaire.
 La construction du budget n'est pas réservée au contrôle de gestion, mais consiste en
une réflexion globale de l’ensemble des interlocuteurs.
 Les discussions budgétaires sont un moment privilégié de communication entre les
directions, soucieuses du respect de la stratégie, et soucieuses des réalités de bien argumenter
leurs objectifs au regard de leurs contraintes et opportunités.
Si le processus de budgétisation est mené correctement, en s'assurant notamment de la
participation de chacun, il peut être un puissant facteur de motivation pour les dirigeants de
l'entreprise. Mais la relation est également inversée, et ce n'est que motivé que le budget peut
remplir sa mission. La motivation sera renforcée :
o Communication fructueuse avec la direction (sensation liée à la stratégie de l'entreprise).
o La réalité (sentiment d'autonomie) conféré à chaque secteur.
o Possibilité d'avoir des objectifs clairs.
o Lien entre la réalisation des objectifs et la récompense.
C'est dans cette perspective que, dans un environnement stable, le budget devient un outil de
contrôle à distance des comportements, un outil de coordination et de communication entre
managers, sur lequel peuvent s'appuyer l'allocation des ressources et les incitations.

2-5-3- Un outil de contrôle :

Si le budget offre la meilleure visibilité pour la prochaine période et fixe un cadre et des
objectifs clairs pour chacun, cela ne s'arrête pas là. Cette comparaison est souvent utilisée
entre le copilote d'une voiture de course et le contrôleur de gestion de l'entreprise, le directeur
général étant le pilote. Les budgets permettent de « suivre la route » en confrontant la réalité
aux prévisions. Ce contrôle peut être réalisé a priori en contrôlant les engagements de
dépenses, lors des actions et a posteriori, en comparant les réalisations aux budgets. Ainsi, on
voit que le processus budgétaire correspond à la volonté de contrôler les décisions et/ou les
actions à court terme dans l’objectif d’atteindre une performance souhaitée. Il correspond
également à des choix organisationnels orientés vers la décentralisation de la prise de décision
et de la responsabilité opérationnelle. Par conséquent, le modèle budgétaire doit être combiné
avec le modèle organisationnel.1

2-5-4- Un outil de remise en cause et d’amélioration des performances :

Le budget a pour mission de favoriser une réflexion approfondie sur les opérations, les
processus, l'organisation, les outils utilisés, etc. Elle ne doit donc pas être vue comme une
simple répétition de l'histoire, mais comme une opportunité d'imaginer comment l'entreprise
peut devenir plus efficace, ou dans les limites réalistes de la stratégie globale de l'entreprise.

1
Un outil de contrôle : Ibid. P 261
47
Chapitre II : Le budget, le processus budgétaire et contrôle budgétaire

En étant à la fois un outil de coordination et un outil de contrôle, le budget permet une


meilleure communication entre les acteurs d'une entreprise. S'il est bien exécuté, il est un gage
de cohérence stratégique et peut aussi conduire au changement. Enfin, il contribue
grandement à l'amélioration en découvrant les différences, notamment le rôle de les analyser
et de les corriger, il contribue fortement à l’amélioration des performances économiques de
l’entreprise.

2-6- Les principes budgétaires:


On distingue : 1

2-6-1- L’unité budgétaire :

Le principe exige que tous les recettes et dépenses budgétisés soient présentés dans un seul
document. Cependant, il existe des exceptions à ce principe. Ainsi, les services publics
industriels et commerciaux, les services à caractère administratif sans personnalité juridique
que les collectivités territoriales souhaitent personnaliser, les services à caractère social gérés
par les collectivités elles-mêmes, ainsi que les activités de segmentation et de développement,
doivent disposer d'un budget auxiliaire.
Lorsqu'une collectivité aménage un terrain pour le vendre comme terrain à bâtir (lotissement à
usage d'habitation ou parcs d'activités), l'activité doit être gérée dans le budget de lotissement
annexe, en tenant compte du stock de terrains de service - l'activité est soumise à la TVA.
Pour être clair, le principe d'unification exige que les budgets principal et supplémentaire
soient votés lors d'une seule réunion de la Conférence de révision.

2-6-2- L’universalité budgétaire :

Toutes les recettes doivent être utilisées pour couvrir toutes les dépenses. Le principe se
décline en deux règles :
 Une règle de non-répartition qui interdit l'affectation de certains revenus à certaines
dépenses. Il existe cependant des mécanismes de flexibilité, notamment pour les recettes
des amendes de police affectées aux travaux de sécurité routière, les fonds de soutien, etc.
 Aucune règle de retrait, qui exige que toutes les dépenses et tous les revenus soient inclus
dans le budget sans retrait entre eux.

2-6-3- L’annualité budgétaire :

Le budget est le projet de loi autorisant toutes les dépenses et recettes pour l'année civile qui
commence le 1er janvier et se termine le 31 décembre. Toutefois, sauf dispositions contraires,
les collectivités locales doivent adopter leurs budgets au plus tard le 15 avril de l'exercice
budgétaire auquel ils s'appliquent (le 30 avril pour l'année au cours de laquelle l'organe de
contrôle est mis à jour). Il existe quelques atténuations pour cette règle :

1
http://www.somme.pref.gouv.fr le 26/07/2022 à 11h02m

48
Chapitre II : Le budget, le processus budgétaire et contrôle budgétaire

 Jour supplémentaire : Le jour comptable du 31 décembre N est fictivement prolongé au


dernier jour du mois de janvier N+1, d'une part, pour suivre l'exécution des affaires liées
au service exploitation afin de permettre l'émission du bordereau correspondant échange
contre les services rendus et avec le revenu correspondant au droit obtenu dans le service
au cours de la N ème année, d'autre part, l'opération de commande pour chacune de ces
deux parties.
 Les décisions modificatives.
 La gestion pluriannuelle (autorisation de programme / crédits de paiement – autorisation
d’engagement / crédits de paiement).

2-6-4- La spécialité budgétaire :

Les dépenses et recettes ne sont autorisées que pour des objets spécifiques. Les subventions
sont ouvertes et votées par chapitre ou par clause. Par conséquent, dans chaque section, les
dépenses et les revenus sont classés par chapitres et articles.
Cependant, il est possible d'inscrire des crédits pour des dépenses imprévues.

2-6-5- L’équilibre budgétaire :

Ce principe impose aux collectivités locales de voter de manière équilibrée sur les deux
parties de leur budget. 1

3- Les limites de budget :

Les budgets sont fortement critiqués par les consultants et les chercheurs, et non par les
praticiens. Les critiques du budget sont nombreuses. Elles reposent généralement sur
l'inadéquation des institutions face aux nouvelles conditions de concurrence. Ainsi, il est cité
dans un désordre :
• Changements rapides dans la conception des produits.
• Changements rapides dans la technologie.
• Raccourcir les cycles de vie des produits.
• Extension de portée.
• Augmentation de la taille des lots fabriqués selon les spécifications du client.
• L'évolution rapide des prix des matériaux.
• Apprentissage significatif des nouveaux produits.
• Modifications des tarifs et des taux de change.
• Signaler les retards de production.
• Problèmes de compréhension pour les mangeurs.

1
http://www.somme.pref.gouv.fr le 26/07/2022 à 11h02m

49
Chapitre II : Le budget, le processus budgétaire et contrôle budgétaire

• En particulier, les différences de frais généraux.


Plus généralement, les principales critiques adressées aux budgets se répartissent
généralement en trois catégories :

3-1- Ses fonctions sont multiples et souvent contradictoires :

Un outil de prévision, mais aussi un outil d'évaluation voire de sanction ; un outil d'allocation
des ressources, mais aussi de coordination, etc.

3-2- Sa vision est rétrospective plutôt que prospective :

Le budget, notamment le contrôle budgétaire, offre une vision rétrospective basée sur la
conception N-1 année, dont le taux de rebut augmente de mois en mois.

3-3- Sa composition est intrinsèquement financière :

Un produit final (synthèse) est une transformation purement financière d'un résultat
économique si des données commerciales, techniques ou humaines se reflètent dans son
élaboration. Par ailleurs, la principale source de pouvoir des systèmes budgétaires est la
comptabilité, qui ne peut leur fournir que des données purement financières. Ce dernier ne
permet pas toujours de gérer les activités dans les moindres détails. 1

1
Frédéric Gautier, Anne Pezet, contrôle de gestion, Ed DREIOS, France, 2006, P66.)

50
Chapitre II : Le budget, le processus budgétaire et contrôle budgétaire

Section 2 : LE PROCESSUS BUDGETAIRE

Le processus budgétaire est au cœur des activités de contrôle de gestion. Il permet de formuler
des stratégies d'entreprise, d'allouer des ressources et de définir des objectifs.
Nous aborderons brièvement tout ce qui concerne le processus budgétaire dans cette section.

1- Définition du processus budgétaire :

"Traditionnellement, le processus budgétaire peut d'abord être vu comme la division de


différents budgets, correspondant à la division de l'entreprise en centres de responsabilité"
Il s’agit donc d’un processus par lequel :
• Détailler le plan d'action correspondant à la première année du plan opérationnel.
• Allouer aux unités de service concernées les ressources nécessaires à l'exécution du plan ou
être responsables de la mise en œuvre d'une partie du plan.
Bref, la budgétisation est généralement annuelle et implique un processus itératif pour assurer
la cohérence des objectifs et des moyens mis en œuvre par les différents centres de
responsabilité. 1

2- La planification budgétaire :

La planification est un processus qui s'inscrit fondamentalement dans une perspective de


continuité et de protection de l'entreprise, et semble parfois inadapté aux environnements
instables, quelle que soit la taille de l'organisation, quelle que soit son ancienneté, c'est
souvent la direction de l'organisation.
« La planification est un processus formalisé conçu pour produire des résultats préalablement
énoncés sous la forme d'un système intégré de prise de décision. Penser à l'avenir et essayer
de saisir l'avenir est une partie importante de la planification. »2
.
La planification budgétaire est illustrée par le schéma suivant :

Figure 2-2 : La présentation de la planification budgétaire

Choix Plan
Programme Budget
stratégique d'action

Source : GERVAIS M, Contrôle de gestion, 5ème édition, Economica, Paris, 2000, P300.

1
LÖNING Hélène et AL, « Le contrôle de gestion : organisations, outils et pratiques », édition Dunod, 3ème
édition, Paris, 2008, P95.
2
MINTZBERG, H, « The Rise and Fall of Strategic Planning », New York, NY: The Free Press, 1994, P12
51
Chapitre II : Le budget, le processus budgétaire et contrôle budgétaire

2-1- Les étapes de la mise en œuvre de la planification :

IL existe plusieurs étapes dans la mise en œuvre de la planification1 :

2-1-1- Le diagnostic :

C’est la première étape, comprenant l'analyse interne et l'analyse externe. L'analyse interne
comprend les forces et les faiblesses de l'entreprise, telles que les personnes, la technologie et
les capacités financières. Quant à l'analyse externe, elle représente les menaces et les
opportunités de l'environnement, telles que l'évolution du marché et de ses produits.

2-1-2- Le plan stratégique :

Utilisé pour définir et quantifier des objectifs généraux basés sur plusieurs hypothèses, qui
couvriront l'entreprise pour les années à venir. Le plan est élaboré conjointement par les
managers de chacune des grandes fonctions de l'entreprise, et comme tout plan d'action, il doit
être porté à la connaissance des managers des unités dispersées, car il doit servir de cadre à
leurs actions et leur permettre de proposer des plans de mise en œuvre qui seront intégrés au
plan d'exploitation. Il s'agit généralement d'un texte qui exprime une orientation générale.

2-1-3- Elaborer les budgets et les programmes :

Ces budgets sont en fait les objectifs à atteindre et les moyens mis en œuvre dans le business
plan à court et moyen terme. Suit plusieurs budgets, tels que les budgets fonctionnels qui
donnent une vue de toutes les opérations de l'entreprise (telles que les opérations
commerciales et administratives), les budgets d'investissement impliquant des états de
trésorerie prévisionnels et des budgets de trésorerie, et les budgets des centres de
responsabilité, tels que les budgets des sites de production, budgets délégués aux chefs de
produits, Budget information.

2-1-4- Le contrôle et mesure corrective dans l’analyse des écarts :

Des actions correctives peuvent être mises en place, des outils de mesure et de contrôle des
activités peuvent être acquis et développés.

2-2- Les avantages de la planification :

La planification oblige tous les employés à proposer des solutions pratiques de manière
rationnelle et réaliste dans les limites du temps et des ressources. Il offre une vision globale de
l'entreprise. Il oblige ce dernier à s'interroger sur son interaction avec l'environnement, et, de
plus, il définit l'objectif principal en le formulant explicitement et en identifiant les choix qui
justifient les choix employés et facilitent leur correction au-delà de la réalisation.
1
BOUDJETTOU Amina, FERDJ Ibtissem, « Les budgets, cas pratique entreprise portuaire de Béjaia », mémoire
master, université de Béjaia, 2012., P09

52
Chapitre II : Le budget, le processus budgétaire et contrôle budgétaire

La planification aide à motiver les équipes, car les dirigeants et le personnel sont obligés
d'engager une réflexion stratégique pour saisir les opportunités, anticiper les difficultés futures
et être en mesure de rechercher la meilleure utilisation des facteurs de production.1

Schéma n° 3-2 : Processus de planification du budget

Processus de planification : Plan stratégique

Plan opérationnel

A moyen terme

Entreprise en démarrage Ou plan Stratégique mis à jour

Budget

Source : YAZI.M, cour ; gestion budgétaire, centre africaine de gestion, janvier2004

2-3- Principes d’élaborations des budgets :


GERVAIS préconise généralement six principes de base qui permettent un système
budgétaire d’orienter et de mieux contrôler l’action collective2

2-3-1- Principe de non remise en cause de la politique générale de


l’entreprise :
Le système budgétaire doit faire partie de la politique générale de l'entreprise. Après
l'élaboration d'un plan stratégique et de plans à long terme et à moyen terme, le système
budgétaire intervient comme moyen de mise en œuvre à court terme et de suivi de ces plans.

1
HAX A. C. & MAJLUF, N. S, « The Strategy Concept and Process », A Pragmatic Approach. Upper Saddle
River, NJ: Prentice Hall, 1996, P36.
2
GERVAIS.M, « Contrôle de gestion », édition Economica, 7ème édition, Paris, 2000, P275.
53
Chapitre II : Le budget, le processus budgétaire et contrôle budgétaire

2-3-2- Principe de la totalité du système budgétaire :

Le système budgétaire Doit couvrir toutes les activités de l'entreprise. En effet, pour que les
actions d'une entreprise s'équilibrent et qu'on ne se gêne pas, la définition de la mission des
différents départements est très importante.

2-3-3- Principes de superposition du système budgétaire et du système


d’autorité :

Le découpage et la présentation des budgets doivent être calqués sur un système de pouvoir,
c'est-à-dire selon la répartition du pouvoir entre les managers, puisque la planification des
actions est l'œuvre de l'organisation du manager. Cependant, les entreprises peuvent être
organisées par fonction, produit, région géographique ou projet.

2-3-4- Principe de non-destruction de la solidarité nécessaire entre les


départements :

Cela revient à dire qu'un partage clair des responsabilités ne peut compromettre l'esprit
d'équipe et la nécessaire unité interministérielle. Par conséquent, chaque chef de service doit
travailler dur pour atteindre ses objectifs tout en se souciant de l'impact de ses actions sur les
autres services.

2-3-5- Principe de couplage du système budgétaire avec la politique du


personnel :

De bonnes prévisions, des mécanismes de contrôle budgétaire parfaits et un ciblage correct ne


suffisent pas à rendre un système budgétaire efficace. Cette dernière trouve ses points forts
dans une bonne politique du personnel, qui doit être liée à la motivation d'agir selon la logique
budgétaire.

2-3-6- Principe de mise à jour des prévisions en fonction de nouvelles


informations :

Chaque fois que de nouvelles informations importantes apparaissent, des révisions


budgétaires sont nécessaires. Il n'est donc pas question ici de la moindre modification de
l'environnement.

3- Les conditions d’élaboration de budget :

L’établissement du budget appelle le respect des conditions résumées comme suit :

Le budget exige le respect des conditions décrites ci-dessous :


 Participation à l'élaboration du budget global par les différents départements.
 Définition de chaque niveau de responsabilité des objectifs à atteindre et approbation des
normes proposées.
 Commentez brièvement chaque hypothèse choisie et pourquoi elle a été choisie.
54
Chapitre II : Le budget, le processus budgétaire et contrôle budgétaire

 Fixez des normes qui ne sont ni optimistes ni pessimistes, mais qui tiennent compte de
l'évolution qu'il convient normalement d'observer au cours de l'exercice.
 Élaborer et respecter un calendrier qui fixe les étapes de construction du budget et la
nature des informations fournies à chaque responsable.
 Il existe une équipe de coordination responsable de la collecte, du développement et de la
présentation des données.
 Calculer l'impact de tout changement standard par rapport aux budgets précédents et
comparer aux écarts enregistrés au fil des années. L'analyse budgétaire sera coordonnée et
Co-préparée, ce qui suppose que la partie budgétaire de l'étude du barème « n » sera
menée conjointement avec le barème.
 Les budgets basés sur des objectifs visant à atteindre une rentabilité optimale, excluant
tous les facteurs non significatifs, peuvent fausser les normes et créer des écarts sans
valeur.
 A la fin de la période calendaire, l'écart entre prévision et réalisation doit être analysé et
expliqué. 1

3-1- Les étapes du processus budgétaire :

Le cycle budgétaire peut se décomposer en six (06) étapes :


- Prendre connaissance des objectifs pour l’année à venir.
- Réaliser des études préparatoires.
- Elaborer des projets de budgets.
- Choisir le pré-budget.
- Construire et négocier des budgets détaillés.
- Elaborer les prévisions définitives. 2
Prendre connaissance des objectifs pour l’année à venir :
Afin de commencer le processus de détermination du budget, il est nécessaire de savoir ce qui
doit être réalisé. Si l'entreprise a un plan à moyen terme, les compromis et les décisions ont
été prises, alors les objectifs qui ont été approuvés dans la première année du plan peuvent
être atteints. Si ce n'est pas le cas, la direction générale doit d'abord réfléchir à sa direction
pendant cette période. Mais il pourrait aussi attendre de voir ce que donneront les premières
esquisses budgétaires avant de l'annoncer.

3-2- Réaliser des études préparatoires :

La phase de recherche préparatoire commence par une recherche économique générale,


analysant l'évolution de la situation mondiale dans l'année à venir et son impact sur
l'entreprise.

1
LAUZEL.P, TELLER.R, « Contrôle de gestion et budget », édition Dalloz, 7ème édition, Paris, 1994, P240-
241.
2
GERVAIS M, « contrôle de gestion », opcit, P. 281.

55
Chapitre II : Le budget, le processus budgétaire et contrôle budgétaire

Cette étude économique est suivie d'une autre analyse :


- Études de marché approfondies (estimations de ventes, prévisions de ventes pour d'autres
produits en fonction des politiques commerciales).
- Prédire les critères commerciaux qui en résultent (évolutions de prix).
- Revues d'investissement.
- Prévision des conditions sociales.

3-3- Elaborer des projets de budgets :

Sur la base des données de l'étude préalable et des hypothèses de prix (prix de vente, prix
d'achat, salaires horaires, etc.), les services concernés procéderont à une estimation
substantielle des résultats probables de l'année budgétaire. L'essentiel est de savoir si l'objectif
envisagé est susceptible d'être atteint.
Cette tâche vous oblige à tester différents scénarios, à construire plusieurs postes budgétaires
et, si vous utilisez des modèles de simulation informatique, vous pouvez éviter des calculs
fastidieux. A l'issue de ces analyses, si les objectifs paraissent irréalistes, généralement la
direction devra les revoir à la baisse.

3-4- Choisir le pré-budget :

Une fois la simulation terminée, plusieurs projets sont généralement éligibles. C'est ensuite à
la direction générale de se réunir en comité budgétaire et de choisir celui qui lui semble le
meilleur. Le projet prend le nom de Pré-budget.

3-5- Construire et négocier des budgets détaillés :

Le processus le plus couramment utilisé pour y parvenir est le suivant :


• Les gestionnaires au sommet de la hiérarchie déterminent l'impact du budget pré budgétaire
sur les opérations de leur service, établissant ainsi des objectifs quantitatifs pour les
gestionnaires immédiatement en dessous d'eux.
• Ce processus est ensuite répété jusqu'au niveau le plus bas de la hiérarchie, et à la fin de ce
mouvement descendant, tous les managers se voient attribuer un objectif quantitatif précis et
des hypothèses lors de la construction du budget.
• Sur cette base, chaque manager élabore un plan d'action pour atteindre les objectifs fixés et
traduit les conséquences financières de ce plan en budget.
• Une discussion s'établit entre eux et à l'issue de la discussion, le manager invite le manager à
travailler sur certaines hypothèses du plan d'action ou il approuve le budget proposé sous
réserve de l'acceptation de la direction générale.

56
Chapitre II : Le budget, le processus budgétaire et contrôle budgétaire

3-6- Elaborer les prévisions définitives :

Les discussions de la phase précédente sont terminées et il faut maintenant revenir à la ligne
budgétaire d'origine et intégrer les ajustements au milieu. Ces travaux correspondent à un
budget détaillé consolidé, même si le budget global qui en résulte doit bien entendu être
approuvé par la direction générale.

Le schéma suivant résume la procédure d’élaboration du budget :

Figure 4-2 : étapes d’élaboration du budget.

Source : BRIGITTE DORIATH, « Contrôle de gestion : manuel et applications », édition


Dunod, 5ème édition, Paris 2008, P2.
57
Chapitre II : Le budget, le processus budgétaire et contrôle budgétaire

4- Le cycle budgétaire annuel :


Le processus budgétaire est une activité récurrente au sein de l'entreprise. Selon LECLERE, le
cycle budgétaire est défini "sous la forme d'une roue avec quelques composantes associées".

4-1- Note d’orientation :


Une déclaration d'orientation générale ou une lettre de cadrage budgétaire est un document
préparé pour les cadres supérieurs qui sont responsables des principales fonctions de
l'entreprise. Selon LECLERE, les composants globaux que l'on retrouve habituellement dans
ce descriptif sont :
- Une analyse de la situation économique globale.
- Attentes sur les valeurs de certaines variables auxquelles chaque service doit se référer pour
construire son budget prévisionnel.
- Les principaux indicateurs d'orientation stratégique retenus.
- Un certain nombre d'objectifs alignés sur l'orientation stratégique. 1

Schéma 5-2: calendrier de processus budgétaire :

Source : gilleslapierre.blogemploi.com – Page 9

4-2- Navettes budgétaires :

Les navettes budgétaires sont des mouvements itératifs observés au cours du processus
budgétaire. En effet, lors du processus de budgétisation, l'entité de l'entreprise chargée de
l'élaboration du budget (généralement, le service contrôle de gestion ou service budgétaire
fonctionnellement subordonné à la direction générale) restitue les prévisions contestées aux
responsables qui ont réalisé les prévisions afin qu'ils puissent poursuivre leur travail. Révision
: C'est ce mouvement qui se qualifie de « navette budgétaire ». 2

1
LECLERE, Didier. Op.cit., p. 161.
2
MYKITA, P., TUSZYNSKI, J. Contrôle de gestion : prévision et gestion budgétaire, mesure et analyse de la
performance. Paris : Foucher, 2002, p. 288.

58
Chapitre II : Le budget, le processus budgétaire et contrôle budgétaire

4-3- L’exécution budgétaire :

C'est la mise en œuvre des activités planifiées selon le budget de l'entreprise et l'entrée des
ressources consommées et des produits fabriqués par le centre de responsabilité dans divers
comptes sous forme monétaire. Pour ce faire, l'ensemble du réseau budgétaire d'une
organisation doit respecter certaines règles de gestion financière.
Dès l’adoption du budget, il y a lieu de procéder à :
- Ventilation de l'allocation budgétaire par centre de responsabilité (ou par projet).
- Budget mensuel.
- Définition de l'autorité (crédit autorisé) donnée à chaque responsable de centre (ou de
programme) pour exécuter son budget.
L’exécution de tous les budgets se traduit par :
- Décisions sur les dépenses et les revenus.
- Paiements et reçus.
Le suivi est régulier, lorsque chaque responsable budgétaire rend compte à sa hiérarchie de la
valeur atteinte par le système de reporting dans son service (les rapports ou bilans
mentionnent les écarts significatifs constatés et préconisent des actions correctives).
Les données budgétaires issues des différents reportings sont ensuite mutualisées et des
réunions mensuelles et/ou trimestrielles de suivi budgétaire sont organisées pour réunir les
contrôleurs de gestion des managers de la hiérarchie. Par conséquent, l'application du réseau
budgétaire au processus de surveillance et la génération d'informations rapides et fiables
devraient permettre la mise en œuvre du contrôle budgétaire. 1

1
Ayite, Ayi-Kutu., Alvine, Ayélé-Kynach. Analyse de la gestion budgétaire : Cas de la compagnie Ivoirienne
d’électricité (CIE). Master professionnel en audit et contrôle de gestion, 2010-2012, p. 23-24.
59
Chapitre II : Le budget, le processus budgétaire et contrôle budgétaire

Schéma 6-2 : Le processus budgétaire :

Source : gilleslapierre.blogemploi.com – Page 2

60
Chapitre II : Le budget, le processus budgétaire et contrôle budgétaire

Section 3 : LE CONTROLE BUDGETAIRE

Les budgets doivent être accompagnés de procédures de contrôle budgétaire, également


appelées suivi budgétaire, qui permettent aux entreprises de comparer leurs réalisations aux
prévisions. Cette comparaison fait apparaître des écarts qui doivent être analysés afin de
déterminer des actions correctives pour les périodes futures. Le contrôle budgétaire est le
processus final de la gestion budgétaire et consiste à suivre les écarts entre les réalisations
identifiées et les prévisions afin de prendre des décisions et d'apporter des actions correctives
après l'élaboration de différents budgets.
Dans cette section, nous tenterons de développer le concept de contrôle budgétaire et ses
concepts connexes.

1- Définition de contrôle budgétaire :

Selon N. BERLAND, Y. DE RONGE, le contrôle budgétaire est « un processus de


comparaison et d’interprétation des résultats réalisés par rapport aux prévisions chiffrées du
budget, à différents niveaux de l’organisation.1
Selon LOUZEL1, « le contrôle budgétaire fait partie de contrôle de gestion. Il consiste à
mettre en évidence et interpréter périodiquement (mois, trimestre, année), les écarts entre les
prévisions et les réalisations, en vue d’entreprendre des actions correctives pour attendre des
objectifs déterminés. Le contrôle budgétaire est à la fois, un ensemble de techniques et une
fonction de tous les responsables quel que soit leur niveau hiérarchique ». 2
Selon GERVAISE, le concept de contrôle budgétaire est « une comparaison permanente des
résultats réels et des prévisions chiffrées figurant aux budgets afin de :
- Déterminer les écarts et rechercher la (ou les) cause (s) de ces écarts.
- Informer les différents niveaux hiérarchiques.
- Prendre des mesures correctives éventuellement nécessaires.
- Apprécier l’activité des responsables budgétaires »3.
Le Contrôle budgétaire peut être s’expliquer par l’équation Suivante :

Réalisation - Prévision= Ecarts.

Le contrôle budgétaire consiste à comparer régulièrement les réalisations au budget, à mettre


en évidence et à analyser les écarts pour prendre les mesures de contrôle nécessaires afin que
les causes et les responsabilités internes et externes puissent être identifiées. Il favorise le
contrôle anormal et investigue les actions correctives uniquement pour les écarts les plus
significatifs.4.

1
».N. BERLAND, Y. DE Rongé, « Contrôle de gestion », Edition Pearson, Education, P300
2
LAUZEL, Pierre. Contrôle de gestion et budgets. 3ème Éd. Paris : SIREY, 1980, p. 48-49.
3
GERVAIS, M. Contrôle de gestion et planification de l’entreprise. Paris : Economica, 1991, p. 30.
4
Lörning.H, Mallent.V, « contrôle de gestion : organisation, outils et pratique », 3éme édition, Dunod, P127
61
Chapitre II : Le budget, le processus budgétaire et contrôle budgétaire

2- Les objectifs et les étapes du contrôle budgétaire :


2-1- Les objectifs du contrôle budgétaire

Les systèmes de contrôle servent à diverses fins : suivi, apprentissage, signalisation,


contrainte, surveillance, activation, etc. A lui seul, le contrôle budgétaire vise à :
- Permet de comparer les réalisations avec les prévisions.
- identifier les écarts significatifs, les analyser et prendre des actions correctives, y compris les
aspects clés du contrôle de gestion.
- Le contrôle budgétaire n'est pas seulement synonyme de contrôle budgétaire, c'est un
véritable outil de vérification. Il permet de vérifier la performance des différents centres de
responsabilité. 1

2-2- Les étapes du contrôle budgétaire :

Le contrôle budgétaire passe par plusieurs étapes successives qui peuvent se résumer comme
suit :2
- Le contrôle avant l’action.
- Le contrôle pendant l’action.
- Le contrôle après l’action.

2-2-1- Le contrôle avant l’action :

Son objectif est d'améliorer l'approche prospective que constitue l'action de compilation. Il est
nécessaire de vérifier que les hypothèses retenues pour le budget sont cohérentes avec les
objectifs à moyen et long terme (Plan Opérationnel et Plan Stratégique). Les conséquences
des décisions budgétaires doivent également être prises en compte avant de s'engager à agir.

2-2-2- Contrôle pendant l'action :

Elle se déroule dans le cadre de l'année budgétaire. Son but est d'identifier rapidement les
écarts entre les prévisions et les résultats réels afin que les actions correctives nécessaires
puissent être mises en œuvre. Pour ce contrôle, il est nécessaire de pouvoir fournir à
l'opérateur des informations sur la réalisation en permanence et rapidement. Une analyse
supplémentaire est effectuée pour expliquer la cause de l'écart avant que des mesures
correctives ne soient mises en œuvre. Les techniques d'analyse des écarts sont utilisées pour
comprendre la cause profonde du problème.

1
GERVAIS. M, « contrôle de gestion par le système budgétaire vuilbert », Paris, France 1987, p.20
2
HUTIN Hervé, « Toute la finance d’entreprise », édition d’organisation, 2éme édition d’Organisation, France,
2002, P679
62
Chapitre II : Le budget, le processus budgétaire et contrôle budgétaire

2-2-3- Le contrôle après l’action :

L'objectif n'est plus une action corrective, mais une évaluation finale de la période budgétaire
proposée. L'évaluation finale permet d'expliquer les écarts, de mettre à jour les normes
techniques et de refléter la fiabilité des prévisions. Il mesure également la performance des
managers, qui fait partie du processus d'évaluation de l'entreprise.

3- Les conditions d’efficacité et les principes du contrôle budgétaire :


3-1- Les conditions d’efficacité :

Pour un contrôle budgétaire efficace, le contrôle de gestion se doit1 :


Définir les centres de responsabilité en évitant les chevauchements de pouvoirs ou les
incohérences dans les rapports hiérarchiques.
o Agir à titre d'intermédiaire et d'arbitre entre centres de responsabilité, notamment en
définissant clairement les clauses de transfert entre centres.
o Décider du degré d'autonomie accordé au centre et faire respecter les orientations
générales de la politique de l'entreprise.
o Établir des mesures de performance connues et acceptées par la direction. Dans ce
contexte, le contrôle budgétaire peut être bien compris par les responsables des opérations
comme un service qui les aide à contrôler et à améliorer la gestion.

3-2- Principes du contrôle budgétaire :

Le contrôle budgétaire est un processus de comparaison a posteriori des réalisations avec le


budget prévisionnel du centre de responsabilité, qui peut conduire à la formulation de
principes de contrôle budgétaire comme suit2 :
Les contrôles budgétaires associés s'appuient sur l'ensemble des budgets établis pour
formaliser les opérations à court terme de l'entité.
En établissant des centres de responsabilité de différentes natures, la formulation du budget
s'accompagne souvent d'une décentralisation des responsabilités. Chaque manager est alors
jugé sur sa capacité à :
 Respecter la consommation des ressources des responsables de centres de coûts
 Libérer le surplus financier des gestionnaires de centre de profit tout en respectant les
objectifs de volume.
Pour éviter une analyse systématique des écarts, une gestion des exceptions est généralement
utilisée. Ces principes consistent notamment à se concentrer uniquement sur les écarts qui

1
ALAZARD Claude, SEPARI Sabine, « Contrôle de gestion », Paris : édition Dunod, 2007, P510
2
L. LAGLOIS, C. Bonnier, M. Bringer, « contrôle de gestion », édition BERTI, Paris, 2006, P399.
63
Chapitre II : Le budget, le processus budgétaire et contrôle budgétaire

dépassent les seuils de tolérance préalablement définis. Par conséquent, chaque responsable
doit donc préciser section par section, rubrique par rubrique, le niveau de ses seuils.

4- Les limites et les caractéristiques du contrôle budgétaire :


4-1- Les limites du contrôle budgétaire :

Outre les multiples avantages, le contrôle budgétaire présente également certaines limites qui
peuvent impacter négativement la performance d'une entreprise :
• Cependant, les budgets risquent de devenir la norme et de ne pas être remis en cause lors de
l'analyse des performances.
• Les retards dans l'obtention régulière d'informations peuvent affecter la réactivité d'une
organisation.
• Elle ne traduit la performance qu'en performance financière, laissant de côté la performance
en termes de qualité, de sécurité, de délais, de climat social, etc.
• Cela peut être une source de négativité lorsque les évaluations de rendement sont médiocres
ou lorsqu'une personne est responsable d'écarts défavorables (sanction de l'employé).
• Les centres de responsabilité n'ont peut-être pas une réelle autonomie dans leurs décisions,
mais ils le devraient. 1

4-2- Les caractéristiques du contrôle budgétaire :

Le contrôle budgétaire fait partie intégrante du contrôle de gestion2 :


Le contrôle budgétaire participe à un système d'information de contrôle de gestion en
montrant les écarts entre les prévisions et les résultats réels et en identifiant les raisons de ces
écarts. Dans certaines organisations, le contrôle de gestion se limite au contrôle budgétaire.
- Le contrôle budgétaire est un contrôle rétrospectif :
Le contrôle budgétaire se concentre sur la période écoulée (généralement un mois) en
comparant les réalisations aux prévisions reflétées dans le budget et en analysant les raisons
des écarts.
- Elle présente des avantages financiers :
Le contrôle budgétaire est basé sur la méthode comptable d'une organisation et fournit des
mesures financières (exprimées en unités monétaires).

1
. : Doriath.B, Lazato.M « comptabilité et gestion des organisations », 6éme édition, DUNOD, Paris, 2008,
P100.
2
Doriath. B, Goujet. C, « gestion prévisionnelle et mesure de la performance », 3ème éditions, Dunod, Paris,
France 2007, P 19

64
Chapitre II : Le budget, le processus budgétaire et contrôle budgétaire

- Il informe les managers de la bonne réalisation du budget :


Ainsi, il permet :
- évaluer la performance des comédiens ;
- Appliquer les réglementations nécessaires
- de procéder aux régulations nécessaires.
Il favorise une gestion par exception en ne s’intéressant qu’aux écarts les plus significatifs.
Ainsi, le contrôle budgétaire participe à la maîtrise de la performance au moyen d’un pilotage
par les écarts.

Figure7-2 : Le contrôle budgétaire, une composante du contrôle de gestion.

Contrôle de gestion

Contrôle Autres outils


Reporting Tableau de bord
budgétaire

Source : Gervais .M, « contrôle de gestion par le système budgétaire Vuibert », Paris, France
1987, P20

5- Utilité du contrôle budgétaire :

Le contrôle budgétaire répond à plusieurs objectifs, à savoir 1 :


• Il est avant tout utile aux opérateurs car il constitue un guide de leurs actions quasi
quotidiennes
• Il permet également aux managers d'avoir une vue d'ensemble des activités de l'entreprise et
de prendre du recul sur les décisions opérationnelles
• Peut comprendre la direction et l'importance des écarts de prévision dans les domaines de
gestion de base
• Il facilite la coordination des différentes fonctions de l'entreprise tout en permettant la
décentralisation des responsabilités
• Il augmente la productivité et la rentabilité de l'entreprise.

1
MERYEM AFRYAD, « Cour de contrôle de gestion et le tableau de borde PDF », Page 116

65
Chapitre II : Le budget, le processus budgétaire et contrôle budgétaire

5-1- Elaboration et interprétation des écarts :


5-1-1- Définition de l’écart :

Selon B. Doriath, un écart est défini comme étant « la différence entre une donnée de
référence et une donnée constatée. Écart entre coût prévu et coût réalisé, entre quantité allouée
et quantité consommée »1.
L’écart peut être exprimé en valeur absolue (écart = réalisation – prévision) ou en valeur
relative par rapport au référentiel (prévisions).
(𝑅é𝑎𝑙𝑖𝑠𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 − 𝑃𝑟é𝑣𝑖𝑠𝑖𝑜𝑛)
𝐸𝑐𝑎𝑟𝑡 𝑒𝑛 % =
𝑝𝑟é𝑣𝑖𝑠𝑖𝑜𝑛

5-1-2- Principes d’élaboration des écarts :

La mise en évidence d’écarts répond aux besoins de suivi des entités à piloter, elle est par
nature contingente, il n’est pas envisageable de définir, de façon exhaustive, tous les écarts
possibles. Nous allons nous limiter à donner quelques principes conventionnels de
construction des écarts2.
Principe 1 : Un écart est la différence entre la valeur constatée de la donnée étudiée et la
valeur de référence de cette même donnée.
La valeur constatée est en général la valeur réelle telle qu’elle apparait dans la comptabilité de
gestion. La valeur de référence peut-être une valeur budgétée standard ou prévisionnelle.
Dans le cas d’une comparaison de données entre deux exercices successifs, la valeur de
référence est celle de l’exercice le plus ancien.
Principe 2 : Un écart se définit par un signe (+ ou -), une valeur et un sens (favorable ou
défavorable). En effet, dans l’analyse des écarts, un écart de même valeur algébrique n’a pas
le même sens selon qu’il s’agit d’un produit.

Principe 3 : La décomposition d’un écart cherche toujours à isoler l’influence d’une et d’une
seule composante par sous-écart calculé : une donnée constituée de (n composantes) oblige à
la mise en évidence de (n sous-écarts).
Principe 4 : En harmonisation avec la position du plan comptable générale dans la méthode
des coûts préétablis, toute donnée constituée par le produit d’un élément monétaire par un
élément qui exprime un volume doit se décomposer en deux écarts. (Application du
principe3) définis comme suit :

Ecart / prix = (prix réel – prix prévu) x quantités réelle.


Ecart / quantité = (quantité réelle – quantité prévu) x prix prévu.

1
BRIGITTE Doriath, « Le contrôle de gestion », 5ème Ed DUNOD, paris, 2008, P72.
2
ALAZARD C, SEPARI S, « Contrôle de gestion, manuel et applications », opcite, P 368-369
66
Chapitre II : Le budget, le processus budgétaire et contrôle budgétaire

Ces règles simples permettent ainsi le calcul et la décomposition de n’importe quelle


présentation du budget.

5-2- Calcul des écarts budgétaires :

Les contrôles budgétaires doivent permettre à la direction de vérifier que les prévisions de
revenus, les budgets et les prévisions de coûts sont suivis. Les écarts favorables ou
défavorables seront calculés puis analysés entre les éléments observés (chiffre d'affaires,
bénéfice, coût) et les éléments prévus et prédéterminés. L'analyse des écarts est effectuée en
mettant en évidence l'écart entre le budget exécuté et le budget prévisionnel.
Selon DORIATH B et GOUJET C, « chaque type d’écart correspond à un type de déviation,
à une catégorie de phénomènes perturbateurs qui ont pu se produire »1

5-2-1- Ecart sur le résultat global :

Dans le contrôle budgétaire, l’écart de résultat est l’écart de base, il se définit comme la
différence entre le résultat réel et le résultat préétabli de référence. Il mesure la déviation de la
performance globale à court terme. Il se calcule de la façon suivante :
Écart ⁄ résultat = Résultat réel*- Résultat préétabli**
Avec :

*Résultat réel = Chiffre d’affaire réel - Cout réel


**Résultat préétabli = Chiffre d’affaire préétabli - Cout préétabli

5-2-2- Ecart sur chiffre d’affaires :


L’écart sur chiffre d’affaires passe par le calcul de l’écart observé entre le chiffre d’affaires
réel et le chiffre d’affaires budgété. Il se ce calcul de la manière suivante :
Écart ⁄ Chiffre d’affaires = chiffre d’affaires réel - chiffre d’affaires prévu
E ⁄ CA = (𝑃𝑅 × 𝑄𝑅) - (𝑃𝑃 × 𝑄𝑃)

Les réalisations (chiffre d’affaire) représentent une atteinte par rapport au prévisionnel, c’est
dans cette optique qu’une analyse de l’écart est indispensable. Il est constitué en deux
compositions :

Écart ⁄ Prix = (Prix réel − Prix prévu) × Quantité réelle


E ⁄ P = (𝑃𝑅 - 𝑃𝑃) × 𝑄R
Écart ⁄ Quantité = (Quantité réelle − Quantité prévu) × prix prévu
E ⁄ Q = (𝑄𝑅 - 𝑄𝑃) × 𝑃R

1
DORIATH, B., GOUJET, C. Gestion prévisionnelle et mesure de la performance. 3ème Éd. Paris : Dunod,
2007, p.105

67
Chapitre II : Le budget, le processus budgétaire et contrôle budgétaire

L’écart sur le chiffre d’affaire est favorable lorsque le chiffre d’affaire réel est supérieur au
chiffre d’affaire prévue et il est défavorable dans le cas contraire. Sachant que :
E/CA : Écart sur chiffre d’affaires.
E/P : Écart sur prix.
E/Q : Écart sur quantité.
PR : Prix de vente réel.
PP : Prix de vente prévisionnel.
QR : Quantité réellement vendus.
QP : Quantité prévisionnel vendus.

5-2-3- Ecart sur marge :

L’analyse de la marge permet d’apprécier la performance commerciale de l’entreprise, l’écart


sur marge est la différence entre la marge sur coût préétabli réelle et la marge sur coût
préétabli prévue1.
Écart ⁄ Marge = Marge sur coût préétabli réelle* - Marge sur coût préétabli prévue**
Avec :

*Marge réelle = (prix de vente réel - coût de revient réel) x quantité réelle.
**Marge prévue= (prix de vente prévisionnel - coût de revient prévisionnel) x quantité prévue

La marge sur le coût préétabli se compose d’une part à la hausse du volume des ventes (écart
quantité) et d’autre part à la baisse du prix (écart sur prix).

Écart ⁄ Quantité = (Quantité réelle – Quantité prévue) x marge prévue


E ⁄ Q = (QR - QP) × MP
Écart ⁄ Prix = (Marge réelle – Marge prévue) x Quantité réelle
E ⁄ P = (MR - MP) × QR

Un écart positif signifie que la marge réalisée est supérieure à celle budgétée, donc il est
favorable. Par contre un écart négatif est défavorable. Sachant que :
E/M : Ecart sur marge
E/Q : Ecart sur quantité.
E/P : Écart sur prix.
QR : Quantité réellement vendus.
QP : Quantité prévisionnel vendus.
MR : Marge réelle.

68
Chapitre II : Le budget, le processus budgétaire et contrôle budgétaire

MP : Marge prévue.

5-2-4- Ecart sur coût matière :

Le coût matière est le résultat du produit d’une quantité fabriquée et son prix de fabrication,
c’est-à-dire :

Cas des productions réelles : Production réelle = Quantité réelle × Coût unitaire réel
Cas des prévisions : Production prévue = Quantité prévue * Coût unitaire prévu

L’écart sur le coût matière est la différence entre le coût matière réel et le coût matière
préétabli.

Écart / coût de matière globale = (Qt réelle × Px réel) – (Qt prévisionnelle × Px prévisionnel)

L’écart globale ou totale est décomposé à partir de la formule précédente en peut distinguer
entre deux causes qui expliquent cette écart :

Écart / Quantité = (Quantité réelle – Quantité prévisionnelle) × Prix prévisionnel


Écart / Prix = (Prix réel – Prix prévisionnel) ×Quantité réelle

Le signe résultant du calcul d’un écart sur coût matière est à contrario de celui du chiffre
d’affaire.
Un écart sur coût positif est défavorable car il traduit des coûts réels supérieurs aux coûts
prévu, et vice versa pour un écart négatif

5-3- Interprétation des écarts :

« Les écarts n’ont d’autre rôle que de mettre en évidence des phénomènes, mais ils ne sont
pas en eux-mêmes porteurs de toutes les explications. »1
Pour agir, prendre des décisions, il est bon de faire un inventaire des raisons des écarts, les
causes principales sont les suivantes :
 Dysfonctionnement interne : climat sociale, ambiance, contrôle de gestion défaillant.
 Événement interne : départ, décès, embauches ratés.
 Lois de finance dont les effets sont loin d’être négligeables sur le plan de la gestion
budgétaire, quel que soit le pays.
 Évolution technologique : produit nouveau ou produit passant dans quelques semaines en
phase de déclin
 Évolution technique : mobilisation obsolète, méthodes et processus périmés ou coûteux.
 Saute d’humeur du marché : mode, crise écologique soudaine.
 Événement politique : révolution culturelle.

1
J-L. ARDOIN, D. MICHEL, J. SCHMIDT, Le contrôle de gestion, Publiuion, 1985, P130
69
Chapitre II : Le budget, le processus budgétaire et contrôle budgétaire

Interpréter et analyser les écarts permet de donner les différentes causes des résultats
favorables ou défavorables, pour identifier l’origine des calculs des écarts afin d’apporter des
actions correctives pour améliorer la situation.

5-4- Action corrective :

Le contrôle budgétaire est une branche du contrôle de gestion qui a pour fonction d’analyser
la performance en comparant ce qui était prévu à ce qui s’est réellement produit. Il propose
donc des analyses d’écarts entre l’objectif et la réalité dans le but de les expliquer et de
permettre la décision d’actions correctives adaptées. Les actions correctives permettent de
résoudre les problèmes posés. Il s’agit de mettre en œuvre une démarche méthodologique
(méthode de résolution de problèmes) s’attachant à identifier la cause première d’une
situation réelle afin que la solution retenue mise en œuvre puisse éviter toute réapparition de
ce dit problème. Parmi ces actions :
 Réduire des coûts pour une meilleure utilisation, plus rationnelle, des moyens de
production (atelier, bureau, magasins, boutique, transport, logiciel, moyen de
communication).
 Proposer des modifications des procédures, de structure, de réseau d’information ainsi que
le traitement de ces informations.
 Sélectionner des fournisseurs et modifier les méthodes de travail avec certains d’entre eux.
 Supprimer les documents inutiles.
 Promouvoir des hommes et les formés.
 Créer, modifier, supprimer, développer des produits ou des services.

5-4-1- Les propriétés de l'action corrective :

Pour être efficace, une action corrective doit être :


 Rapide : Une mesure effectuée après une période de temps trop longue peut conduire à
une action corrective mal adaptée. En effet, en prenant en compte des observations
dépassées, elles risquent d'amener des déséquilibres plus grands. L’élaboration d'un
système budgétaire performant demandera donc :
-de savoir quel est l'intervalle de temps acceptable entre l'apparition d'un dérèglement et sa
correction.
- de savoir, comme objectif constant le souci de le réduire encore d’avantage.
 Adaptée : L’action corrective ne doit porter que sur des variables qui ont une influence
déterminante sur le résultat et encore faut-il bien doser la force de correction. Si l'action ne
se fonde pas sur des points auxquels le résultat est sensible ou si elle est mal dosée, des
situations de moindre performance apparaîtront. 1

1
: M. GERVAIS « contrôle de gestion par le système budgétaire », édition Dunod, Paris, France 1987 p 167
70
Chapitre II : Le budget, le processus budgétaire et contrôle budgétaire

Schéma 8-2 : contrôle budgétaire

Ecart = Réel – Prévisionnel

Chiffres Budgets
prévisionnel
Réels Comparaison

Principaux écarts

Information
responsables

Recherche des causes

Actions correctives

71
Chapitre II : Le budget, le processus budgétaire et contrôle budgétaire

Conclusion :

Les budgets sont l'un des outils les plus couramment utilisés pour planifier et contrôler la
gestion. Les méthodes budgétaires donnent aux gestionnaires une vision d'avenir et l'inscrit
dans un point de vue pour profiter des opportunités, ce qui leur permet de prévoir les
problèmes. Un budget aide à refléter la santé financière d'une entreprise.

La mise en place d'un processus budgétaire permet d'évaluer les objectifs atteints, un budget
couvrant les activités de l'entreprise ainsi que la gestion et l'autorisation de ses personnels.

72
Chapitre III :
Le processus d’élaboration de budget
au sein du groupement
SH-ENI
Chapitre III : Le processus d’élaboration de budget au sein du groupement
SH-ENI

Introduction
Dans ce chapitre on parlera de l’organisme d’accueil de l’entreprise ainsi un aperçu sur le
secteur pétrolier en premier lieu, dans la deuxième section on évoquera le processus
d’élaboration des budgets au sein du groupement SONATRACH-ENI en fonction des
données disponible. Dans la dernière section nous allons procéder à l’exécution de contrôle
budgétaire y compris l’analyse et l’interprétation des écarts à travers les documents fournis
par le groupement.

73
Chapitre III : Le processus d’élaboration de budget au sein du groupement
SH-ENI

Section 1 : Présentation et organigramme de GSE

Dans cette section, nous présenterons une vision globale et historique sur le groupement GSE.
Un passage pour dire que nous présenterons les éléments constitutifs de l'association avant de
présenter le groupement lui-même.

1- Présentation des partenaires :

L'entreprise étudiée est un partenariat constitué de :

1-1- SONATRACH (SH) :

Acronyme de « Société nationale pour la recherche, la production, le transport, la


transformation, et la commercialisation des hydrocarbures » est une entreprise pétrolière et
gazière algérienne. Elle est créée le 31 décembre 1963, c'est un acteur majeur de
L’industrie pétrolière africaine surnommé la major africaine. SONATRACH, est à la tête des
entreprises pétrolières africaines, elle est classée la première, et la douzième au niveau
mondiale. En mars 1967, Maurice SINET créa le logo de SONATRACH.

SONATRACH se développe également dans les activités de pétrochimie, de l’électrique,


d’énergies nouvelles et renouvelables, de dessalement d’eau de mer et d’exploitation minière.
Elle est active dans plusieurs régions du monde, notamment en Afrique ; Mali, Tunisie, Niger,
Libye, Égypte, Mauritanie. En Europe ; Espagne, Italie, Portugal, Grande-Bretagne, France.
En Amérique latine, Pérou et aux États-Unis d’Amérique.

Le groupe SONATRACH emploie 41 204 salariés et 120 000 avec ses filiales, génère 30% du
PNB de l'Algérie. SONATRACH est une compagnie nationale algérienne d’envergure
internationale, et la clé de voûte de l’économie algérienne. En ce qui concerne le transport
maritime le groupe SONATRACH participe à hauteur de 31 % des parts de marché dans
l'exportation du Gaz Naturel Liquéfié (GNL) algérien et à hauteur de 24 % pour le Gaz de
Pétrole Liquéfié (GPL) avec sa propre flotte représentée par la filiale Hyproc shipping.
Elle a pour mission fondamentale la valorisation optimale et sur le long terme des ressources
des hydrocarbures en Algérie et à l’international pour contribuer au développement
économique et social. Cette mission et tous les objectifs qui en découlent en termes de
création de richesses, de réalisation de gains et de profils, vont s’accomplir dans un
environnement totalement ouvert à la concurrence dans notre pays comme à l’étranger.
Elle est assurée par le président directeur général qui chapeaute tout le groupe SONATRACH
avec ses différentes activités qui sont : les activités opérationnelles, commerciales et transport
par canalisation.

74
Chapitre III : Le processus d’élaboration de budget au sein du groupement
SH-ENI

1-2- ENTI NAZIONALE IDROCARBURI (ENI) :

L’acronyme de « ENTI NAZIONALE IDROCARBURI» signifie en français; entreprise


nationale d’hydrocarbures, c’est une société italienne à capital mixte; Étatique et privé, elle
est spécialisée dans l’hydrocarbure, créée en 1953, sous la présidence d’Enrico METTEI.
Elle était privatisée en 1998, 70% de son capital est privé et 30% Etatique. C’est une
entreprise de renommée mondiale, elle est présente dans 85 pays à travers le monde avec à
peu près 82289 salaries et un chiffre d’affaire qui s’est élevé à 167,9 milliards d’euros en
2017, pour un bénéfice de 10,0 milliards d’euros. ENI, première société italienne par sa
capitalisation boursière, est en 2008 le cinquième groupe pétrolier mondial par classement
selon les chiffres d’affaires. Derrière Exxon Mobil, BP, Royal Dutch Shell, et Total.
La multinational italienne ENI présente six filiales qui sont : ENIPOWER, INTALGAS,
SNAM, DISTRIGAS, SAIPEM, VERSALIS spécialisées dans le domaine pétrolier et gazier.
Elles sont implantées dans plusieurs pays à travers le Monde, à l'instar de l'Algérie.

2- PRÉSENTATION, HISTORIQUE ET ORGANISATION DU


GOUPEMENT :
3- Préambule :

Sonatrach et Agip ont conclu le 15 Décembre 1987 un Contrat d'Association pour la


Recherche et l'Exploitation d'hydrocarbures sur le bloc 403.
L'article 7.2.2 dudit Contrat dispose que :

• Durant la phase de Recherche la conduite des opérations est assurée par Agip ;
• Durant la phase EXPLORATION, la conduite des opérations sera assurée conjointement
par Sonatrach et Agip :

 Dès l'attribution du permis d'exploitation, Sonatrach et Agip constitueront une


organisation opérationnelle et administrative paritaire à laquelle sera confié le rôle
d’opérateur
 Cette organisation juridique sera distincte de Sonatrach et d’Agip ;
 Cette organisation agira pour le compte de Sonatrach et d'Agip et devra rendre
compte au Conseil de Gestion.

Le Groupement Sonatrach-Eni, par abréviation GSE, est une organisation opérationnelle et


administrative, régi par les articles 796 à 799 du Code du Commerce, par la législation et la
réglementation en vigueur en Algérie, par le Contrat Constitutif du Groupement, le Contrats
D’Association et les Accords Comptables.
Il a été constitué en Mai 1995, avec une participation paritaire, Sonatrach - Eni (ex Agip).

Il est constitué sans capital. Le financement est assuré par les parties en proportion de leur
pourcentage de participation dans les Contrats.

75
Chapitre III : Le processus d’élaboration de budget au sein du groupement
SH-ENI

Le Groupement n'a pas de but lucratif, ni droit, titre, intérêt ou propriété qui découlent des
Contrats d'Association.

Le Groupement est doté de la personnalité morale et de la capacité juridique pour exercer les
activités et la conduite des opérations d'exploitation qui lui ont été confiées, ci-après :

 L'exploitation des gisements BRN, BRW et BRSW, situés dans le Bloc 403 (Contrat
Constitutif)
 L’exploitation des gisements ROM, ZEK, ZEA et BRW-SW situés dans le Bloc 403a
et les gisements ROME et REC situes dans le bloc 403d (Avenant N° 1)
 L'exploitation des gisements de ROD, SENE et Gisements Satellites situés dans le
Bloc 401a-402a (Avenant N° 3)
 L'exploitation du gisement de l'unité SF-SENE (Accord cadre de Pré-Unitisation).
 Il est aussi habilité à fournir des prestations à Eni (Avenants N° 1 et 4).
 Il est habilité à fournir des prestations à Sonatrach (Avenant N° 5).

La réalisation des opérations de développement et exploitation sur le périmètre de Rom


nord (Avenant No 6 régi par la loi 05-07)

Le Groupement a procédé au changement de sa dénomination sociale en remplaçant


l'ancienne dénomination Groupement SONATRACH-AGIP (GSA) par la nouvelle
dénomination SONATRACH ENI (GSE), et ce conformément à l'avenant n°8 au contrat
constitutif signé le 06/01/2020. Au 31 Décembre 2020, a été confié au GSE la conduite des
opérations de neuf (09) blocs et vingt-neuf (29) Gisements ainsi que les opérations pour
compte direct d'Eni et de Sonatrach.

76
Chapitre III : Le processus d’élaboration de budget au sein du groupement
SH-ENI

Tableau 1-3 : représentation des blocs et gisement d’activité du groupement

Bloc phase gisement section


BRN 31
403 Couts développement BRW 32
BRSW 33
ROM 34
403 a Couts développement ZEK 35
ZEA 36
BRW-EXT 37
ROM EST 38
403 d Couts développement REC 39
ROD 71
Couts développement BSF 73
(CAPEX) RDB 74
RERN 75
401a-402a RAR 76

Couts opératoire RERN 65


(OPEX) RAR 66
ROM Nord Couts développement ROM N 54
SF 68
Activité SH Couts opératoire RHB 69
BRNP 131
ZEAII 403d Couts opératoire BRSWP 130
RRBN 132
HTZE 135
SFPW 123
SFII 402a Couts opératoire RDBP 124
HBNP 273
OURHOUD II Couts développement HBNEP 238
404a

Source : document de l’entreprise.

3-1- Organisation et fonctionnement du Groupement :

Le Groupement est constitué de deux (2) organes :


3-1-1- L'Assemblée :
 L'Assemblée est composée d'un (01) représentant de Sonatrach et d'un (01)
représentant d’Eni
 Toutes les décisions sont prises à l'unanimité.

77
Chapitre III : Le processus d’élaboration de budget au sein du groupement
SH-ENI

3-1-2- L'Administrateur et l'Administrateur adjoint :

 L'Administrateur est nommé alternativement par une des parties, pour une durée de
trois (03) ans
 L'Administrateur Adjoint est nommé par l'autre partie.
3-2- La direction de groupement est exercée par le conseil de gestion selon
les dispositions contractuelles :
3-2-1- La direction de l'association est exercée par le Conseil de Gestion :

SONATRACH et ENI constituent le Conseil de Gestion dans les trente (30) jours de l'entrée
en vigueur du présent contrat et désignent, respectivement, trois (03) membres titulaires, et
pour chacun des titulaires, un suppléant appelé à le remplacer en cas d'absence. Chaque
membres titulaires ou suppléant peut aussi donner à l'un quelconque des autres membres
titulaires ou suppléants pouvoir de le représenter audit Conseil.

3-2-2- Le Conseil de Gestion prend toutes les décisions inhérentes


aux questions suivantes, sans que cette énumération soit limitative :

- approbation de Programme Annuel des Travaux et Budget d'Investissements de Recherche


sur le périmètre de recherche, ainsi que leurs modifications éventuelles proposées par
l'Opérateur.
- approbation de Programme Annuel de Travaux et Budget d'Investissements d'Exploitation
sur chaque périmètre d'exploitation, ainsi que leurs modifications éventuelles
-caractère commercialement exploitable de toute découverte d'hydrocarbures sur la base du
rapport sur les résultats de la recherche, rédigé par l’Opérateur
- décision concernant les périmètres d'exploitation qui feront l'objet d'une demande d'octroi
aux autorités compétentes par SONATRACH, dans l'intérêt de l'Association
- extension ou réduction du périmètre
- examen et approbation du Programme de Délimitation et de Développement de tout
Gisement d'Hydrocarbures Liquides déclaré commercialement exploitable
- examen, approbation et contrôle des comptes de l’Association
-examen et approbation des polices d'assurance proposées par l’Opérateur
- examen et approbation des propositions de l’Opérateur.
- examen et approbation des programmes de formation et leurs coûts.

78
Chapitre III : Le processus d’élaboration de budget au sein du groupement
SH-ENI

Schéma 1-3 : Organigramme de groupement GSE :

Direction générale

Assistant sûreté

Direction appros et Département


contrats
RHU

Direction projet Département


ITC

Département
Direction HSE Département
gisement
MOG

Département
Forage
Direction technique Direction
finance
Service
Géologie Op

Service asset
Integrity

Direction champ Direction champ


BRN MLE

Source : document de l’entreprise

79
Chapitre III : Le processus d’élaboration de budget au sein du groupement
SH-ENI

4- Département RHU :

Ce département veille à la gestion du personnel et au respect de la convention de l’entreprise


et du règlement intérieur ainsi que toute directive de la tutelle :
Schéma 2-3 : organigramme département RHU

Assistante Formation

Departement RHU
Sport C
Loisirs Infirmerie

Gestion ADM

Gestion ADM
Personnels
Sous-traitant
Gestion
ADM Relex
Personnels Activité
Expatrie

Source : document de l’entreprise

4-1- Le gestionnaire du personnel SONATRACH :

Ce service s’occupe de la gestion du personnel de SONATRACH et effectue les tâches


relatives Aux activités suivantes :
- Élaborer les feuilles de positions et le pointage, les envoyer à l’AST pour l’établissement
des fiches de paie.
- Gérer les plannings du personnel : chaque 6 mois le service reçoivent les plannings du
personnel de la part des départements ou services les concernant après signature de la part
de leurs chefs de départements
- Assurer la coordination de relève du personnel.

4-2- Le gestionnaire du personnel Sous-Traitant :

Il s’occupe de la gestion du personnel sous-traitant détaché au sein du groupement.

80
Chapitre III : Le processus d’élaboration de budget au sein du groupement
SH-ENI

Le GSE collabore avec des sous-traitants du personnel :


- OSCO : Oïl Service COmpany
- BAAT : Bureau d’Assistance Administrative et Technique

4-3- Le gestionnaire du personnel Expatrié :

Il s’occupe de la gestion du personnel expatrié et effectue les tâches relatives aux activités
suivantes :
- Le suivi des dossiers administratifs : les permis de travail, résidences, le renouvellement
des visas, et les laissés passer.
- Le suivi du pointage.
- La gestion des plannings…etc.

4-4- Le bureau de voyage (Relex) :

Sa mission est de s’occuper de la gestion du mouvement du personnel Algérien et expatrié et


effectue les tâches relatives aux activités suivantes :
- Le transport : pour ce qui est du transport du personnel expatrié, groupement utilise un
avion charter qui fait le trajet HMD-Rome-HMD tous les lundis et jeudi, et pour le
personnel Algérien ça sera à travers les vols de Tassili Air Lins ou bien d’Air Algérie.
- La billetterie : le groupement a des conventions avec deux agences de voyage qui sont
RSI et ISTI au près des quelles le service voyage fait les réservations nécessaires.

5- Département forage :
5-1- Présentation et tâches du département :

L’étude et la mise en œuvre des programmes de forages d’exploration et de développement


nécessaires aux opérations exploration production du groupement SONATRACH-ENI.
- Seul l’accès au sous-sol via le forage permet de se prononcer sur l’existence du gisement
d’hydrocarbures.
- Veiller au développement d’une organisation qui est apte à prendre en charge le plan
d’investissement qui aide à améliorer les performances et à réduire les coûts de forage ainsi
que la coordination des activités de plusieurs intervenants dans le déroulement des opérations
de forage et la participation ou conduite des négociations des contrats relatifs aux opérations
de forage.
- Établissement des rapports journaliers.
- Établissement d’un rapport final de forage, ainsi classification et archivages les rapports.
- Les informations géologiques et géophysiques permettent d’évaluer globalement les intérêts
d’un prospect sans, pour autant, confirmer la présence d’un gisement.
81
Chapitre III : Le processus d’élaboration de budget au sein du groupement
SH-ENI

- Établir le rapport final de forage en détaillant la phase de forage, opérations effectuées,


problèmes rencontrés et leurs résolutions, les moyens utilisés et les travaux des prestataires
Schéma 3-3 : l’organigramme de département forage

Chef département forage et


complétion

Ing Forage Ing forage et Super intendant Super inttendant


complétion Forage WO et
complétion

Superviseur Superviseur Senior


génie civil forage et complétion

Superviseur junior
forage et complétion

Source : document de l’entreprise.

82
Chapitre III : Le processus d’élaboration de budget au sein du groupement
SH-ENI

6- Département projet :

Schéma 4-3 : l’organigramme de département projet

Chef départements projets

Documentaliste Coordinateur
construction

Coordinateur
projet

Contrôleur Superviseur
matériel travaux (BRN)

Ing Ing Ing Ing Ing


électricité génie civil instrumentatio mécanique process
n
Source : document de l’entreprise

6-1- Les tâches principales du département :

Ce département s’occupe principalement de développement de la production en effectuant un


suivi des opérations de construction et d’installation, de modification, de rénovation et
d’extension à des installations déjà réalisées.
Un coordinateur de projets de constructions supervise plusieurs spécialités qui sont :
- L’électricité.
- Le procès.
- La mécanique.
- L’instrumentation.
Pour la réalisation d’un projet, il faut passer par quatre étapes essentielles et qui sont :
- L’appel d’offre.

83
Chapitre III : Le processus d’élaboration de budget au sein du groupement
SH-ENI

- Le suivi de l’engineering.
- L’acquisition du matériel.
- La construction.

7- Direction finance :

Schéma 5-3 : l’organigramme de direction finance.

Direction finance

Chef Sce Chef sce Chef


Chef Compta/ Compta/ Chef sce
Service
Service Générale Analytique fiscalité
Trésorerie
Budget

Cadre Cadre Cadre


Cadre finance/ finance/ finance/
Cadre
finance/ comptable
Comptable Comptable fiscaliste
comptable

Ing
Comptable Comptable Comptable
etudes
économiques

Source : document fourni par l’entreprise.

Cette direction assure le contrôle comptable et financier des actes de gestion du Groupement,
et procède aux appels de fonds auprès des associés (sociétés-mères) pour faire face aux
dépenses inhérentes aux opérations d’investissement et d’exploitation inscrites au budget.
Chacune des structures représentées ci-dessus joue un rôle déterminé dans le processus de
budgétisation des opérations pétrolières.

84
Chapitre III : Le processus d’élaboration de budget au sein du groupement
SH-ENI

7-1- Service Budget :


Sur la base d’orientation du conseil de gestion et des paramètres et hypothèses de base,
déterminés à partir des historiques, de données relatives à la production, à la maintenance, aux
perspectives de développement des gisements et autres besoins qui induisent ces perspectives
de développement, le Service du budget procède à :
- L’élaboration du budget annuel de Développement et d’Exploitation
(CAPEX/OPEX) ;
- La révision des budgets en octobre-novembre de l’année N (révision zéro et en
juin de l’année N+1 (révision 1) ;
- L’élaboration du PMTE demandé par SONATRACH.

Il reste bien entendu que des réunions entre les structures se tiennent en vue d’assurer la
cohérence des prévisions ; et que les prévisions servent de base de travail à d’autres structures
(production, maintenance, procure-ment, ressources humaines, trésorerie).
Les révisions budgétaires font suite aux augmentations de coûts ou aux retards dans la
réalisation des projets. Les éléments présentés font l’objet d’analyses débouchant sur les
appréciations des écarts par rapport aux prévisions et au planning initiaux.
Chaque structure concernée, corrige les éléments initiaux et communique au Service Budget
les résultats avec les justificatifs y afférents. Les structures techniques apportent leur expertise
et leur expérience du terrain pour les justifications des révisions budgétaires.
Le budget révisé est ensuite examiné par le conseil de gestion en Juin en vue de comparer les
taux d’avancement par rapport à ce qui a été prévu.
Le conseil de gestion saisi, approuve ou modifie les éléments présentés par le GSE.
Le Service Budget a également en charge le suivi et le contrôle mensuel de l’exécution du
budget avec des opérations suivantes nécessaires à l’intervention des structures du
Département« Finances » mais également de la structure Ordonnancement au niveau du site
de production :
- Suivi des réalisations des opérations de développement et d’investissement et
explication des écarts ;
- Suivi des investissements et des achèvements des projets ;
- Calcul des éléments relatifs au partage de production ;
- Confirmation d’ouverture des centres de coûts ;
- Eléments de contrôle de gestion (PMTE +forecast ENI + canevas ALNAFT).
Pour des projets d’investissement, tout commence par l’élaboration de fiches de projets.
Chaque projet est évalué et une liste de projets est ensuite proposée conformément à la
démarche budgétaire au conseil de gestion qui a autorisé pour les approuver ou demander leur
modification.
85
Chapitre III : Le processus d’élaboration de budget au sein du groupement
SH-ENI

Le Service « Budget » joue un rôle de coordinateur dans ce contexte ; il assure le suivi de la


réalisation du projet.
Ce suivi donne lieu à l’élaboration de reporting mensuels et de rapports annuels, ces reporting
font intervenir le Service de Comptabilité Analytique et les structures techniques concernées
par les projets.
Les comptes rendus et reporting se font sur la base des fiches de projet (canevas
SONATRACH), afin d’en faciliter leur exécution et leur suivez (coût, délai et qualité).
Lors de l’achèvement des projets et au regard de l’absence de factures relatives à un projet (il
faut noter que le suivi budgétaire est mensuel, des reporting mensuels et annuels sont transmis
aux structures concernées), le Service « Budget » adresse un courrier au responsable
technique et au Chef de projet pour s’enquérir de la situation du projet en question ; c’est dans
ce contexte qu’un procès-verbal de mise en service lui est adressé, en vue de clôturer l’affaire
et le budget y afférent.
Ainsi, la mise en œuvre du système budgétaire s’appuie sur une démarche méthodologique
combinant à la fois, la participation des structures à l’élaboration des prévisions budgétaires,
un calendrier de rencontres et d’arbitrage, des canevas d’informations en vue de permettre une
cohérence globale du système d’information budgétaire, des données et hypothèses de travail,
à la base de la prévision, par domaine d’activité.

7-2- Le Service « Comptabilité Générale » :

Le service comptabilité général a pour tâche :


- La réception de l’enregistrement des factures et les envois aux structures pour
approbation, notamment au Cost control pour BRN.
- Les factures contrôlées sont transmises ensuite à l’utilisateur concerné
(maintenance, forage etc.) pour leur ordonnancement. Cette opération se réalise
avec un jeu de Bordeaux et un système de traçabilité (AFAQ et SMQ).
- L’utilisateur concerné procédera à l’ordonnancement en mentionnant la destination
de la charge et l’imputation analytique. Le système éditera une fiche de protocole
qui contiendra les signataires habilités, avec le cachet du Cost control et les
signatures désintéressés.
- Le dossier ainsi renseigné transmis au Département « Finances » qui accuse
réception du dossier sur les documents et au niveau du système informatique
«DATA STREAM 7i ».
- Le dossier est transmis au service « Comptabilité Analytique » qui contrôle les
imputations analytiques et paraphe le dossier.
- La facture revient au service « Comptabilité Générale », pour les vérifications
d’usage. Le vérificateur appose son paraphe sur la copie de la facture, l’original de
la facture est destiné à la trésorerie.

86
Chapitre III : Le processus d’élaboration de budget au sein du groupement
SH-ENI

- Le Chef de Service procède à un contrôle de cohérence des informations, appose


son cachet et signe la fiche de protocole, il valide l’opération dans le système
oracle.
- Le dossier validé par le Chef de Service est ensuite adressé au comptable qui
dispache :
 L’original de la facture et la fiche de protocole pour la trésorerie avec un
bordereau.
 Le reste du dossier est classé au niveau du Service.
 Edition d’un ticket comptable (traçabilité) qui reprend les informations de
la facture et les comptes d’imputation.
- Pour les investissements, le service du budget adresse au service comptable un
procès-verbal de mise en service en vue de transférer les encours du projet du
compte 23. On procède ensuite à un rapprochement avec le « Service Budget » :
 Vérification et comptabilisation des factures et des notes de
remboursement.
 Renseignements des canevas SONATRACH relatifs à chaque clôture
d’exercice.
 Etablissement des bilans fiscaux et comptables.
 Assistance aux structures, aux équipes d’audits et autres contrôles fiscaux.

7-3- Service Trésorerie :

Les principales tâches de ce service sont :


- Paiement des factures ordonnancées et contrôlées par les autres services
- Préparer et délivrer les franchises de TVA, établir la déclaration mensuelle d’IBS
24%
- Appel de fonds : ils sont envoyés chaque mois, selon les besoins financiers du GSE,
avec une prévision financière pour les deux mois qui suivent. Ils sont établis par
Bloc (contrat) est adressés à chaque Partenaire, selon son pourcentage de
participation.

Une procédure d’appel de fonds et mise en place. Elle peut se résumer comme suit :
- Les appels de fonds en devises et en dinars relatifs aux prévisions de
déboursements de chaque activité sont préparés le mois « n-1 » pour le mois « n »
avec des prévisions de paiement pour les mois « n » et « n+2 ». Ils sont détaillés de
manière à pouvoir permettre un rapprochement aux items budgétaires ;
identification des besoins (échéancier des factures à payer, des lettres de crédit à
ouvrir)
87
Chapitre III : Le processus d’élaboration de budget au sein du groupement
SH-ENI

- Expression des besoins et établissement des appels de fonds (tableaux d’appels de


fonds destinés aux OPEX et aux CAPEX répartis entre les partenaires en fonction
de leur taux de participation respectif, SONATRACH devant payer en priorité sa
part des appels de fonds en dinars
- Approbation des états d’appels de fonds par les Administrateurs et transmission aux
associés.

7-4- Service Comptabilité Analytique :

Le Service « Comptabilité Analytique » a pour mission la tenue du plan des comptes


analytiques par le biais de :
- L’ouverture et la fermeture des Centres de Coûts
- La mise à jour du plan comptable analytique (notamment lors de la mise en service
des projets)
Sur la base des informations qu’il reçoit du « Service Budget », il procède à :
- La vérification des factures (imputation analytique)
- La répartition des différences de change
- La vérification analytique des coûts enregistrés durant le mois
- La détermination des paramètres de ventilation des coûts (time sheet, Production
par gisement, expédition, injection d’eau et de gaz)
- L’établissement des arrêtés des comptes mensuels (Billings)
- L’établissement des arrêtés des comptes trimestriels (canevas Sonatrach)
- L’établissement du suivi des réalisations mensuelles cumulées par rapport au
budget, (canevas Sonatrach), calcul des écarts avant le 05 du mois
- L’état mensuel de sous-sur financement par rapport aux financements Sonatrach
dans les Blocs autres que le bloc 403.

Le Service « Comptabilité Analytique » du Groupement enregistre l’ensemble des charges et


des produits de la comptabilité générale par intégration à partir d’une saisie unique des Ordres
d’Ecritures Comptables. Il procède ainsi à la ventilation de ces charges et produits par nature
dans des comptes par destination, organisés en « Sections Comptables » qui traduisent de
découpage analytique du Groupement.

88
Chapitre III : Le processus d’élaboration de budget au sein du groupement
SH-ENI

Section 2 : Le processus d’élaboration de budget au sein du GSE :

1- La règlementation régissant l’élaboration du budget au sein du GSE :


1-1- Dispositions contractuelles du programme de travaux et budget :
 Article n°11.texte n°1 Dans les trois (03) mois à compter de la date d'entrée en
vigueur du présent Contrat, le groupement présentera au Conseil de Gestion, le
Programme Annuel des Travaux et Budget inhérent à la période restante de l'Année
Civile en cours.
 Article n°11.texte n°2 Avant le 1er juillet de chaque Année Civile, l'Opérateur
soumet au Conseil de Gestion une esquisse générale du Programme Annuel de
Travaux et Budget pour l'Année Civile suivante.
Avant le 1er novembre de chaque Anne Civile, le groupement soumet au Conseil de
Gestion le Programme Annuel de Travaux et Budget pour l'Année Civile suivante.
Après vérifications, modifications et compléments éventuels apportées, le Budget
devra définitivement être adopté par le Conseil de Gestion au plus tard le 30
novembre.
 Dans le cadre de la procédure ci-dessus définie s'appliqueront le cas échéant les
dispositions du paragraphe 15 de l'article 8.
 Article n°11.texte n°3. Pour un poste budgétaire donne et à condition de respecter le
programme général des travaux approuvé, le groupement pourra engager des dépenses
excédentaires dans la limite de 10% dudit poste budgétaire. La régularisation
budgétaire devra intervenir au plus tard dans les trois (03) mois qui suivent et être
approuvée par le Conseil de Gestion.
 Article n°11.texte n°4. En cas de nécessité impérieuse liée à la réalisation des
opérations, le groupement pourra engager des dépenses pour des travaux non prévus
dans le Programme Annuel de Travaux approuvé. Le montant de ces dépenses ne
devra pas excéder un million (1.000.000) de D.A. ou l'équivalent en devises.
L’approbation de cette dépense par le Conseil de Gestion devra intervenir dans les
trois (03) mois qui suivent.
 Article n°11.texte n°5. Dans une Année Civile le cumul des dépenses
supplémentaires engagées au titre du paragraphe 11.3 dépasser les cinq pour cent ci-
dessus, ne devra en aucun cas (5%) du budget total de l'Année Civile.

 Article n°11.texte n°6. En cas de nécessité il devra être procédé à une révision
budgétaire. Celle-ci devra être examinée et adaptée dans les mêmes conditions que le
Budget initial lui-même.

1-2- Classification des CAPEX et des OPEX selon l’arrêté interministériel


du 27 ramadhan 1442 :
1-2-1- Les investissements à prendre en considération DES CAPEX portent
sur les rubriques ci-après :
 les travaux d'acquisition de données géophysiques, le traitement, le retraitement,
l'interprétation et la réinterprétation de toutes données géologiques et géophysiques,

89
Chapitre III : Le processus d’élaboration de budget au sein du groupement
SH-ENI

nécessaires à la délinéation, l'appréciation et le développement des accumulations des


hydrocarbures ;
 les études HSE, de laboratoires et de réservoirs, les études d'unitisation et de synergie
ainsi que toute autre étude en relation avec le plan de développement, éventuellement
révisé, des découvertes réalisées, qui s'inscrivent dans le cadre des dispositions des
articles 9 et 11 du présent arrêté ;
 le forage de puits ainsi que les opérations et les services associés comprenant,
notamment la supervision, la complétion ainsi que la réalisation de plates-formes
Onshore et Offshore ;
 les opérations aux puits, y compris les opérations qui s'inscrivent dans le cadre des
dispositions de l'article 9 du présent arrêté, notamment, le Workover, le Snubbing,
l'acidification et la fracturation ;
 les travaux de rénovation totale ou partielle, de remplacement et/ou de révision des
installations qui s'inscrivent dans le cadre des dispositions de l'article 9 du présent
arrêté ;
 la conception, l'engineering, l'acquisition de matériel et d'équipements, la
construction et le montage, le commissioning et les opérations de mise en service
relatifs aux centres de traitement et de processing, aux réseaux de collecte et de
desserte, aux conduites d'évacuation ainsi qu'aux autres installations spécifiques dont
les installations de liquéfaction du gaz construites en Offshore ;
 les installations, le matériel et les équipements flottants et submersibles spécifiques
pour les activités amont en Offshore ;
 le matériel de transport et de manutention des équipements ainsi que les moyens de
transport du personnel ;
 les licences et/ou la technologie ainsi que les équipements informatiques et les
logiciels ;
 la construction de voies d'accès au périmètre, aux puits et aux installations, de centres
de collecte et autres installations nécessaires à l'exécution des opérations liées au
périmètre d'exploitation ;
 la construction des bases vie, des bureaux et locaux administratifs, des camps et des
bases industrielles et des pistes d'atterrissage ainsi que l'acquisition, dans ce cadre, de
tous les matériels, équipements, mobiliers et outillages ;
 les opérations d'abandon et de remise en état des sites, à l'issue des travaux de
sismique, de forage ou de tous autres travaux, menées sur une surface de recherche ;
 les frais engagés, avant la mise en production du périmètre d'exploitation, par
l'opérateur amont, en l'occurrence l'entreprise nationale dans la concession amont ou
l'une des parties contractantes ou l'organe conjoint ou le groupement lorsqu'il s'agit
d'un contrat d'hydrocarbures, pour les besoins du fonctionnement de ses bureaux en
Algérie comprenant, notamment les salaires et rémunérations diverses, la location des
bureaux et les moyens logistiques ;
 Les coûts engagés, avant la mise en production du périmètre d'exploitation, liés à la
prestation de l'opérateur amont lorsque celui-ci est un tiers.

90
Chapitre III : Le processus d’élaboration de budget au sein du groupement
SH-ENI

1-2-2- Les matières et fournitures utilisées pour :

- les besoins directs d'exploitation au niveau des puits et des installations de traitement, des
réseaux de collecte et de desserte, des conduites d'évacuation et des autres installations de
surface comprenant les bases vie, les bureaux et locaux administratifs, les camps, les routes
ainsi que les plates-formes ;
- les besoins d'entretien, de maintenance et de réparation de tout équipement et/ou installation
- les besoins en énergie et matières énergétiques ;
- les besoins du personnel en produits sociaux.

1-2-3- Les services comprenant :


- l'entretien, la maintenance et la réparation ;
- les opérations de maintenance et de maintien de l'intégrité des puits, tel que le Slickline et le
Coiled tubing ;
- les opérations aux puits autres que celles prévues dans le point 4 de l'annexe 1 tel que le
Well test ;
- les opérations de traitement des effluents Onshore -Offshore ;
- la restauration, l'hébergement, le gardiennage, le nettoyage et l'hygiène, la sécurité et
l’environnement ;
- les services liés au dédouanement des biens et équipements destinés aux activités amont ;
- les services liés à l'expertise comptable, au conseil et à l'assistance de toute nature y compris
l'assistance juridique ;
- la location d'équipements, d'engins, d'infrastructures et de tout autre moyen nécessaire à la
conduite des opérations amont ;
- les transports de biens, de matières et fournitures, de marchandises et de matériel ;
- le transport du personnel ;
- les télécommunications ;
-la documentation et la publication ;
- la réception ;
- les assurances ;
-les services des technologies de l'information (IT).

91
Chapitre III : Le processus d’élaboration de budget au sein du groupement
SH-ENI

- Les prestations afférentes aux opérations de traitement de stockage et d'acheminement vers


le réseau du système de transport par canalisation des hydrocarbures dans une ou plusieurs
installations situées en dehors du périmètre d'exploitation .
Les coûts engagés :
Après la mise en production du périmètre d'exploitation, liés à la prestation de l'opérateur
amont lorsque celui-ci est un tiers ;

1-2-4- Les études et le suivi :


A l'exclusion de ceux réalisés dans le cadre des investissements visés dans les articles 9 et 10
du présent arrêté ;

1-2-5- Les frais du personnel :


Comprenant, notamment les rémunérations, les primes et indemnités, les frais de missions, les
frais de déplacement ainsi que les frais de soins ;

1-2-6- Les frais financiers autres que les intérêts bancaires :


1-2-7- Les frais de formation de la ressource humaine nationale et du
personnel de l'opérateur :
Amont lorsque ce dernier est composé par une ou plusieurs parties au contrat d'hydrocarbures
ou lorsque le rôle d'opérateur est assuré par l'entreprise nationale dans la concession amont ;

1-2-8- Les dépenses d'abandon et de remise en état des sites :


Dans le cas où un puits, un ouvrage ou une partie d'une installation cesse d'être utilisé pour la
production du périmètre d'exploitation.

1-3- L’approche de classification et d’allocation des couts au sein du GSE :

Le service de comptabilité analytique est le chargé de la classification et d’allocation des


couts des différentes structures selon les phases d’activité pétrolière du groupement.

1-3-1- La phase d’exploration :


Les couts de la phase exploration sont pris en charge par le partenaire ENI selon le contrat

1-3-2- La phase de développement :


Généralement cette phase constate les couts d’investissement (CAPEX), qui sont des couts
directs par exemple :
-location des appareils de forages
-les études (topographie)
Sections Des Investissements « CAPEX » :
Section 02 : Investissements Communs pour tous les Champs du Bloc 403.
Section 31 : BRN Développement.
Section 32 : BRW Développement. Bloc 403
Section 33 : BRSW Développement.

92
Chapitre III : Le processus d’élaboration de budget au sein du groupement
SH-ENI

Section 03 : Investissements Communs pour tous les Champs du Blocs 403 a.


Section 34 : ROM Développement.
Section 35 : ZEK Développement.
Bloc 403a
Section 36 : ZEA Développement.
Section 37 : Extension BRW Développement.

Section 38 : ROM-E Développement.


Bloc 403d
Section 39 : REC Développement

Section 91 : IAN Développement Bloc 212


Section 06 : Investissements Communs du Bloc ROD& Satellites.
Section 71 : ROD Développement.
Section 72 : SFNE Développement.
Section 73 : BSF Satellite Développement.
Bloc ROD /G SAT
Section 74 : RDB Satellite Développement.
Section 75 : RERN Satellite Développement.
Section 76 : RAR Satellite Développement.

Section 05 : Investissements Communs du Bloc BRN / ROD Bloc BRN/ROD

Section 54 : ROM-N Développement ROM-N


Sections D’Exploitations « OPEX » :
Section 27 : BRN Exploitation.
Section 28 : BRW Exploitation. Bloc 403
Section 29 : BRSW Exploitation.

Section 21 : Extension BRW exploitation


Section 24 : ROM Exploitation.
Section 25 : ZEK Exploitation. Bloc 403 a

Section 26 : ZEA Exploitation.

93
Chapitre III : Le processus d’élaboration de budget au sein du groupement
SH-ENI

Section 22 : REC Exploitation.


Bloc 403 d
Section 23 : ROM-E Exploitation.

Section 67 : ROM-N Exploitation. ROM-N

Section 61 : ROD Exploitation.


Section 62 : SFNE Exploitation.
Section 63 : BSF Satellite Exploitation.
Bloc ROD
Section 64 : RDB Satellite Exploitation.
Section 65 : RERN Satellite Exploitation.
Section 66 : RAR Satellite Exploitation.

1-3-3- La phase d’exploitation :


Au cours de cette phase, les couts sont devisés en deux types des couts
-Les couts directs d’exploitation (OPEX) qui sont classé par champ et par section
-les couts communs d’exploitation : la ventilation des couts communs est une opération de
clôtures mensuelle qui consiste à répartir les couts communs d’exploitation enregistré durant
un mois donné sur tous les gisements selon les paramètres et le schéma de ventilation en
vigueur. Sont constitués de :
a)- Clés de répartition des Installations :
Les coûts de ces installations sont repartis sur les Différents champs sur la base des quantités
physiques pertinentes (huile, gaz, eau).
 La production :
Les coûts des Centres Traitements Huiles (CTH, train 1,2 et 3) sont répartis sur tous les
gisements, selon la quantité de production traitée.
 l’eau injectée :
Les coûts de la station d’injection d’eau sont répartis sur tous les gisements, selon la quantité
d’eau injectée.
 Le gaz injecté :
Les coûts de la station d’injection de gaz seront répartis sur les gisements, selon la quantité
de gaz injectée.

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Chapitre III : Le processus d’élaboration de budget au sein du groupement
SH-ENI

b)- Clés de répartition des structures :


 Time Sheet :
Quantité d’heure mensuelle travaillée par département et allouer sur les différents centres de
coûts OPEX et CAPEX
 50 % :
Taux contractuel de répartition des couts de personnel entre GSA (BRN), ROD & SF/SFNE
 Production :
De répartition des couts autres que personnels de certain départements principales et
Auxiliaires.

2- Principales étapes du processus d’élaboration du budget :

95
Chapitre III : Le processus d’élaboration de budget au sein du groupement
SH-ENI

2-1- Schéma simplifie du processus :


Préparation de compagnie budgétaire
(initial, révision 01, clôture)

Note d’orientation (signé par administrateur) et communication à la structure GSE

Préparation des canevas (finance par structure en considérant les réalisations N-1

Programme physique Les plannings Estimation des


coûts

Communication des données a la structure


finance

Traitement et analyse de la cohérence des données

Finalisation, consolidation et préparation d’une


présentation au C.G

Présentation C.G

Orientation a prendre en charge

Validation et approbation

Source : réalisé par nos mêmes à partir des données de l’entreprise.

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Chapitre III : Le processus d’élaboration de budget au sein du groupement
SH-ENI

2-2- Note d’orientation et du lancement de la compagne budgétaire :


La note d’orientation une fois signé par l’administrateur et les co-directeurs en vue du
lancement de la compagne budgétaire, cette lettre est vise à l’ensemble des responsables des
structures du GSE, pour l’élaboration de leur budget d’investissement et d’exploitation pour
les périodes concernées. (Voir annexe 01)
Les données de chaque structure doivent être validés par le responsable de ladite structure,
puis transmise à la direction finance (service budget) tant que l’animateur du processus
budgétaire dans un délai fixé dans la lettre d’orientation.
Pour les investissements(CAPEX), il est demandé : (voir l’annexe 02)
1 - budget des études
2 - fiches de tous les projets détaillés par classes de couts (voir l’annexe 03)
3 - plan de forage et WO prévus pour les périodes concernées (voir l’annexe 04)
4 - budget activité raccordement puits et WO
5 - budget des équipements
6 – l’AFE (authorization for expenditure)
Pour les exploitations (OPEX) : les données doivent être mensualisées et signé avec les notes
explicatives nécessaires.(voir annexe 05)
Les couts du personnel sont à fournir par le département ressources humaines.
Il est demandé de fournir des explications des écarts entre les budgets.

2-3- Elaboration du budget annuel de développement et d’exploitation :


2-3-1- Budget annuel :
a)- Recueil des prévisions :
Le service budget doit, au plus tard le 1er septembre, lancer une compagne budgétaire en
adressant un courrier pour toutes les structures du groupement les invitant à présenter les
prévisions et programmes de travail pour l’année n+1 et une prévision de clôture pour l’année
n et ce au plus tard le 20 septembre. Les prévisions doivent être mensuelles et réparties par
classes et par centres de coûts. Il faut également joindre à ces prévisions toute information
justificative correspondant aux estimations qui ont été faites et toute information pouvant
contribuer à une meilleure compréhension du budget. Les prévisions sont exprimées sur les
formulaires dûment signés par les responsables des structures.

b)- Présentation de la synthèse du budget :


Le service budget présentera la synthèse du budget le 10 octobre au chef de Département qui
la soumet à l’Administrateur. Ce dernier soumet pour approbation le budget au Conseil de
Gestion au plus tard le 1er novembre de chaque année civile.
Ce programme est établi par rubriques budgétaires correspondant aux comptes analytiques.

97
Chapitre III : Le processus d’élaboration de budget au sein du groupement
SH-ENI

Tout ajout et/ou modification de ces documents est soumis à l’autorisation de


l’Administrateur.
c)- Adoption du budget :
Après vérification, modifications et compléments éventuels apportés, le budget est
définitivement adopté par le Conseil de Gestion au plus tard le 30 novembre.
Cette adoption est formalisée par une résolution dont une copie est transmise au service
budget. Une fois le budget est approuvé, une copie est transmise aux différents services pour
suivi.
d)- Modification du programme des travaux :
En cas de nécessité d’une modification du programme des travaux, le service budget soumet
au chef de Département qui la soumet à l’Administrateur pour :
 Notification de l’intention d’amender le budget initialement approuvé au titre de
l’exercice.
 Présentation à l’approbation du Conseil de Gestion le budget révisé. Cette
modification ne doit pas affecter les engagements de travaux prévus à l’article 6 du
contrat d’association.
e)- Dépenses supplémentaires :
Pour un poste budgétaire donné et à condition de respecter le programme général des travaux
approuvés, des dépenses supplémentaires peuvent être engagées dans la limite de 10% du
poste budgétaire sans toutefois dépasser le budget global de 5%.
La régularisation budgétaire devra intervenir au plus tard dans les trois mois (03) qui suivent
et être approuvée par le Conseil de gestion.
f)- Travaux non prévus dans le programme général approuvé :
En cas de nécessité impérieuse liée à la réalisation des opérations, des dépenses pour des
travaux non prévus dans le programme général approuvé peuvent être engagées. Le montant
de ces dépenses ne devra pas excéder deux millions de dinars (2 000 000,00 DA) ou
l’équivalent en devises.
L’approbation de cette dépense par le Conseil de Gestion devra intervenir dans les trois mois
qui suivent l’engagement des dépenses.
g)- Cumul des dépenses supplémentaires engagées :
Dans une année civile le cumul des dépenses supplémentaires engagées au titre de
l’amendement du budget et des travaux non prévus ne devra en aucun cas dépasser les cinq
pour cent (5%) du budget total de l’année civile concernée.
h)- Prévisions de clôture des programmes de travaux :
Les prévisions de clôture de l’année en cours sont présentées en même temps que le budget
définitif de l’année n+1, à savoir novembre. Il obéit aux mêmes échéances concernant la
préparation et la présentation. Le service budget prépare et soumet au chef de département
avant la fin d’un exercice considéré, les prévisions de clôture des programmes de travaux.

98
Chapitre III : Le processus d’élaboration de budget au sein du groupement
SH-ENI

2-3-2- Budget révisé :


Le budget approuvé pour l’exercice en cours (n) peut faire l’objet d’une révision, appelée
Révision 1, qui sera présentée au conseil de gestion en même temps que l’esquisse de l’année
n+1, en juillet de l’année en cours (n).
Les différentes structures du GSE doivent indiquer les augmentations et les réductions des
coûts par rapport au budget global déjà approuvé et expliquer les écarts.
Le service budget lance une compagne budgétaire le 1er mai de l’année en cours. Les
structures doivent transmettent leurs prévisions de la révision de l’année n et l’esquisse de
l’année n+1 avant le 1er juin. Les prévisions doivent être mensualisées et définies par centres
et classes de coûts. Toute révision doit être justifiée et expliquée. Le service budget soumis sa
synthèse au chef de département le 15 juin. Ce dernier la présentera au directeur pour
approbation et envoi au CDG.
Le CDG approuve la révision et l’esquisse au plus tard le 1 er juillet.

2-4- Echéances
Tableau 2-3 : représentation des échéances

01 juin Note d’orientation sur les options budgétaires

15 juin Elaboration de l’esquisse du budget n+1/ Révision n

30 juin Présentation au Conseil de Gestion


- de l’esquisse du budget de l’année à venir
- du budget révisé de l’exercice en cours
01 septembre Lancement compagne budgétaire

20 septembre Transmission des structures de leurs prévisions

10 octobre Présentation du projet de budget management

01 novembre Présentation au Conseil de Gestion


- Prévisions de clôture de l’année en cours
- Budget final de l’année n+1

99
Chapitre III : Le processus d’élaboration de budget au sein du groupement
SH-ENI

3- Exécution de budget et suivi des réalisations et prévision :

Les RDA (Requête D’approvisionnement) reçues des services demandeurs sont vérifiées
quant à leur inscription au budget :
 Si l’opération est inscrite au budget : Le chef de service procède à la vérification de
l’imputation analytique de la classe de coût.
Après paraphe, il transmet la RDA à l’Administrateur pour signature
La RDA doit être transmise ensuite au service utilisateur pour exécution.
 Si l’opération n’est pas inscrite au budget : le chef de service appose un cachet « hors
budget » sur la RDA, vérifier l’existence d’une note d’opportunité.
- Il transmet ensuite la RDA à l’administrateur qui approuve ou rejette l’opération sur la
base de la note d’opportunité établie par le demandeur.
- Si l’opération est acceptée, la RDA suit le cheminement normal. Sinon elle est
annulée. Dans ce cas, elle est accompagnée par un courrier de l’Administrateur.
Le service Budget reçoit les formulaires dûment renseignés du service comptabilité
Analytique.
Le service transmet ces formulaires aux différentes structures en vue de leur explication.
Ces formulaires sont retournés après objet rempli, au service budget.
Le service exploite les résultats sous forme de synthèse qu’il remet au chef de département.
(Voir l’annexe 06)

3-1- Confirmation d’ouverture d’un centre du coût


Le département demandeur remplit le formulaire de demande d’ouverture d’un centre de coût
et l’envoie au département finances dûment signé par le responsable en indiquant :(voir
l’annexe 07)
 L’appellation synthétique de l’activité (la même qui sera requise pour l’ouverture du
centre)
 La prévision des coûts
 Une note descriptive de l’activité
La requête est transmise au service budget pour vérification si l’activité est prévue dans le
budget.
En cas d’activité non prévue, ou avec une couverture partielle budgétaire, l’autorisation de
l’administrateur est requise.
Le service budget transmet la requête au service analytique pour :
 Attribuer un code
 Faire une diffusion générale
 Insérer dans le système comptable le nouveau centre de travail

3-2- FERMETURE D’UN CENTRE DE COUT :


A la réception du P.V de mise en service le service budget :
 Intègre le projet en question dans le calcul des amortissements pour les besoins du
partage de production.

100
Chapitre III : Le processus d’élaboration de budget au sein du groupement
SH-ENI

 Transmet le P.V de mise en service, au service analytique pour procéder à la fermeture


du centre dans le système comptable qui doit intervenir dans un délai de 6 à 12 mois.

3-3- Etat d’avancement mensuel des projets :


Avant le 22 du mois n+1, chaque structure doit transmettre un état d’avancement des projets
du mois n au service budget. Ce dernier est chargé de transmettre une récapitulation de ces
projets au plus tard le 25 du mois n+1 à ENI.

Chaque année le service budget doit présenter un PMTE (05 ans) des activités du
groupement.

4- Consolidation et Présentation pour l’approbation du budget :


- La direction Finances en particulier le département budget est chargée de consolider les
travaux du budget et d’élaborer le budget conformément aux clauses contractuelles. La
consolidation n’est effective qu’après confirmation par les responsables des structures, par
tout moyen permettant la vérification.

- Les Canevas renvoyés sont consolidés. Le budget consolidé est ensuite établi pour une
première présentation de brouillon (Draft) aux CO-DG’s.

- Les responsables de chaque structure présentent aux CO-DG’s les hypothèses et le


fondement de leurs budgets individuels.

- À la demande du CO-DG’s, les budgets individuels sont ensuite examinés et soumis à


nouveau.

- Un projet de budget révisé est préparé et représenté aux Co-DG’s.

- Le budget est approuvé en interne par les Co-DG’s.

4-1- Approbation externe :


Le directeur Finance est chargé de présenter aux Directeurs Généraux de GSE le budget pour
validation définitive et transmission aux membres du Conseil De Gestion (CDG). Les délais
doivent être conformes à la note d’orientation.

101
Chapitre III : Le processus d’élaboration de budget au sein du groupement
SH-ENI

Section 3 : L’application de contrôle budgétaire au sein de groupement


GSE :
Le contrôle budgétaire permet de comparer les réalisations avec les prévisions. Déceler les
écarts significatifs, les analyser et prendre des mesures correctrices regroupent les aspects
principaux du contrôle de gestion.
Le contrôle budgétaire n’est pas que synonyme de maîtrise du budget, c’est aussi un véritable
outil de vérification. Il permet de vérifier la performance des différents centres de
responsabilité.

1-1- L’analyse des budgets et l’interprétation des résultats :

Après avoir élaboré le budget le département de finance est devenu capable de trouver la
différence entre les prévisions et la réalisation à travers les informations reçus des différentes
structures forage, projet, gisement…etc.

1-1-1- Analyse et explication du budget consolidé pour 2021 « Réalisations


au 31.10.2021 et Prévision de clôture2021 »
Tableau 3-3 : MLE & BRN- Total Investissements et Exploitation (CAPEX&OPEX)-KUSD

Preévision de la Ecarts (PC –


clôture (PC) de Budget
Budget 2021 (Réalisation Réalisatio initial)
($ /000) initial de au 31/10/2021+ ns au
2021 Prévisions du 31.10.2021
deux KUSD %
mois restants)
ETUDES RESERVOIR –
- -
STUDIES
DRILLING &
(10545) -35%
CONSTRUCTION
COMPLETION & RE-
(3 765) -53%
COMPLETION
TESTING & FRAC & COIL
0
TUBING
FORAGE – DRILLING (14 310) -44%
CAFC OIL (EPC + PMT) 0
TIE IN (MZLS-3 & MZLN-5) 620
BOOSTING (LOCAL & MAIN) 0
RACCORDEMENT -
0
GATHERING SYSTEM
PROJET INDIVIDUEL 2 000
102
Chapitre III : Le processus d’élaboration de budget au sein du groupement
SH-ENI

INSTALLATIONS SPEC. –
2 620
FACILITIES
INSTALLATIONS
GENERALES. - GENERAL
(315) -27%
FACILITIES
EQUIPEMENTS (490) -39%
OPERATIONS &
(11 810) -31%
MAINTENANCE
SERVICES - SUPPORT HMD
2 643 10%
& CHAMP*
PERSONNEL* (9 352) -11%
TOTAL WO OVERHEAD (31 014) -14%
OVERHEAD (1%) (310) -14%
TOTAL W OVERHEAD (31 324) -14%

Source : document de l’entreprise « département finance ».


L’analyse des réalisations arrêtées au 31/10/2021 et la prévision de clôture de 2021 pour
MLE/BRN indique que, généralement, la PC de 2021 ça va toucher a une baisse de 14%, par
rapport au budget initial, soit une baisse de (31.324 KUSD).

1-2- Les principales causes de cette baisse :

L’évolution de cette baisse dépendra principalement des rubriques suivantes :


 FORAGE – DRILLING : cette activité a enregistré une diminution de 13.410KUSD
soit une baisse de 44 % à cause d’une arrêtés des travaux d’un puits n°2 au début de
2021 et le reprogrammer pour une date ultérieur en raison d’en panne d’un appareil de
forage qui ne soit pas réparer vite que possible et l’occupation des autres appareils,
donc la reprise des activités dans ce puits c’était au juin 2021 et la majorité de la
réalisation de 2021 s’est passée au puits n°1( un autre puits )
Dans ce cadre, il y a lieu de noter que les réalisations enregistrées en 2021 sont
relatives aux coûts du puits n°1 qui consistent en :
* La mobilisation de l’appareil vers le site de construction et l’installation de
l’appareil
* Le mouvement de l’appareil d’un puits vers un autre puits (puits n°2)/Rig move et
le montage de l’appareil/Rig up.
* La démobilisation de l’appareil de forage,

 INSTALLATIONS SPEC. –FACILITIES : lorsque nous avons fait la différence


entre le budget de la initial de 2021 et la prévision clôture d’une même année nous
avons remarqué qu’il y a une dépense de (2.620KUSD) dans la phase de l’installation
spécifique est justifié par l’inscription de nouvelles lignes budgétaires des projets.
 Opération et maintenance : par rapport au budget initial, cette rubrique accusera une
103
Chapitre III : Le processus d’élaboration de budget au sein du groupement
SH-ENI

baisse de (11.810KUSD), due principalement aux :


a) Activité puits (6420) ; La diminution de cette activité est un résultat de la
réduction des coûts du Local Boosting et aussi par la réévaluation concernant :
*La démobilisation des Multiphase Pompe
* L’arrêt pour une période de 05 mois du Well Head Boosting Systems ;
* La réévaluation des autres services liés à l’activité puits.
b) Activité Exploitation (4.350KUSD) : cette baisse est due principalement à :
*La réduction de la consommation de l’énergie électrique suite à l’arrêt du compresseur
de réinjection BRN.
* Le remplacement du Hot Oil : opération de dissolutions et dégagement des
dépôts de matières du pétrole brut.
c) Activité Maintenance (1.040 KUSD) : cette baisse est due principalement à la
réévaluation de l’opération du shutdown : maintenance annuelle générale de l’usine.

2- Le contrôle budgétaire et l’analyse des écarts au sein de GSE :


2-1- Définition des écarts :
Après l’établissement des budgets, le contrôle budgétaire doit intervenir. C’est la rencontre
entre prévisions et réalisations, qui permettent de calculer les écarts et surtout les analyser afin
de chercher les principales causes soit mauvaises prévisions ou bien une mauvaise réalisation
due à des raisons externes ou à un autre centre de responsabilité ou au service lui-même…etc.
Informer les différents niveaux hiérarchiques afin de prendre des mesures correctives
d’apprécier l’activité des responsables. Après le calcul de l’écart son résultat peut être positif
ou, négatif.

Écart= Réalisation – Prévision

2-2- Les types des écarts :

a) L’écart sur le chiffre d’affaire E/C : L’écart sur chiffre d’affaires se calcule de la
manière suivante

: L’écart sur chiffre d’affaires = CA réel – CA prévu

L’application de ces formules de l’écart constaté permet de conclure si l’entreprise atteint ou


non les objectifs fixés. Ainsi si :

 Le résultat de l’écart constaté est égale à 0 (nul) :cela veut dire que l’entreprise a
atteint de justesse ses objectifs
 Le cas où l’écart est positif : ça veut dire que les objectifs sont réalisés. Ceci a un
impact positif sur la situation financière de l’entreprise. Cependant, cette situation ne

104
Chapitre III : Le processus d’élaboration de budget au sein du groupement
SH-ENI

l’empêche pas de chercher la cause de ce dépassement, à savoir si l’écart est dû à la


bonne gestion, et dans ce cas, nous pouvons dire que l’entreprise est efficace,
efficiente et performante mais si cela est dû à un imprévu, cela doit faire l’objet de
nouvelles prévisions pour éviter que ce même imprévu ait un impact négatif sur
l’entreprise.
 L’écart est Négatif :Ce résultat de l’écart peut être expliqué par diverses raisons et
causes auxquelles les responsables doivent apporter les mesures correctives et des
bonnes décisions avant que la situation soit grave.

b) Écart sur quantité et écart sur prix : E/Q et E/P


L’opération qui suit le résultat des écarts de chiffre d’affaire c’est de calculer l’écart
sur la quantité et le prix , il est important de procéder au calcul de l’écart sur quantité
et l’écart sur prix. Le calcul de ces deux écarts nous permet d’analyser et de faire
ressortir les causes de l’écart sur chiffre d’affaires. Ainsi :

Écart sur Quantité = (Quantité Réelle − Quantité Préétabli) * Prix préétabli


Et :
Écart sur prix = (Prix Réel – Prix Prévisionnel) * la Quantité Réelle

3- Les écarts mis en calcul au sein de groupement GSE (capex et opex) :

Après l’élaboration de budget le département finance particulièrement le service budget sert à


contrôler et de comparer ce qu’il y a dans le programme financier des différentes structure et
ses différentes dépenses réellement pour donner des interprétations pour les résultats à travers
d’une classification des différents en capex et opex.

3-1- Réalisation vs le budget initial en 2021 capex :


3-1-1- Définition du capex :
Le capex désigne en anglais le « capital expenditure », c'est-à-dire l'acquisition, pour le
groupement, d'immobilisations corporelles et incorporelles. On retrouve le capex dans les dépenses
d'investissements capitalisées au bilan annuel. Ce flux de trésorerie lié au développement de
l'entreprise se décline en deux types de capex. L'engagement financier consacré au capex peut donc
varier d'une entreprise à l'autre en fonction du secteur d'activité, selon le coût qu'engendrent
l'entretien et le maintien des installations nécessaires au fonctionnement de l'entreprise,
généralement on peut trouver des capex dès les activités de forage, raccordement, études et projet.

105
Chapitre III : Le processus d’élaboration de budget au sein du groupement
SH-ENI

3-1-2- L’analyse et l’interprétation des écarts capex au sein de GSE :

Tableau 4-3 : CAPEX Réalisations vs Budget Initial 2021 :

MLE/Bloc 403 Budget initial 2021 Réalisation de Ecarts


(a) 2021 (b)-(a)
(b)

1- Forage 13 700 14 782 1 082

2- Raccordement 4385 677 -3 708

3- Etudes 0 0 0

4- Projets 25 668 11 702 -13 699

5- Biens patrimoniaux 1 005 3 831 2 826


6- Reliquat
0 -172 -172

Source : document de l’entreprise.


écarts sur les capex = le budget initial – la réalisation
a) L’analyse des écarts :
D’après ce tableau le total des capex est de -13 938 par ce que la réalisation des différents
structures est inférieure au budget initial de 2021 :
 Structure forage : le budget initial est inférieur au celle de réalisation est donc il y a
un écart de 1 082 positif il doit être expliqué.
 Le raccordement : on voit que le budget initial est supérieur au réalisation de -3 708,
c'est-à-dire que les activités ne sont pas encore terminées et il y a un problème qui
empêcher les
 Le projet : il Ya une grande différence entre le budget initiale et la réalisation et un
écart de -13 966 généralement c’est un résultat défavorable.
 Biens patrimoniaux : contient un écart positif de 2 826
b) L’interprétation des écarts :
 Le forage : BRN-10 ST facturation hydraulique sur BRN 1 ST initialement non
prévus et révision coûts WO BRW-2 conversion en injecteur gaz.
 Raccordement : Report du WO de reconversion et raccordement du puits BRW 2 en
injecteur gaz en 2022.

106
Chapitre III : Le processus d’élaboration de budget au sein du groupement
SH-ENI

 Projet : Réduction des coûts sur les principaux projets « Renforcement et


amélioration des conditions de la sureté active BRN (
 base de vie, CTH). Construction labo d’énergies renouvelable ph 1, Power
Distribution System Champ GSA » et report d’une nouvelle unité de traitement eau
403 en 2022
 Bien patrimoniaux : Vmwar et licences Oracle initialement non prévus au budget.

3-1-3- Graphique de variation des écarts bloc 403 :


Capex : -13 938 k$
Variation : -31% vs bdgt initial de 2021

Graphe 7-3 : Capex réalisation vs budget initial 2021 Valeur KUSD

5
4,4758

3,082
budget initial
3
forage
2 raccordement
projet
1 biens patrimoniaux
0,1082 reliquat
0
réalisation 2021
-0,0172
-0,3708
-1

-1,3966
-2

Source : réaliser par nos mêmes à travers des données de l’entreprise.

3-2- Réalisation vs le budget initial en 2021 Opex :


3-2-1- Définition des Opex :
Les dépenses d'exploitation, abréviées en OPEX (operating expenditur), sont des charges
supportées par le groupement GSE pour les besoins de son activité Les principales dépenses
d'exploitation sont celles liées aux entretient puits producteur, entretient puits injecteur, coûts
communs et traitement Gaz…etc. Elles concernent aussi les frais de personnels, les impôts,
les taxes et les loyers.
Les charges d'exploitation soustraites aux produits d'exploitation permettent d'obtenir le
résultat d'exploitation. Plus les produits d'exploitation sont élevés par rapport aux charges
d'exploitation, plus l'entreprise est rentable.
107
Chapitre III : Le processus d’élaboration de budget au sein du groupement
SH-ENI

3-2-2- L’analyse et l’interprétation des écarts opex :

Tableau 5-3 : Opex Réalisations vs Budget Initial 2021


Bloc 403 Budget initial Réalisation 2021 Ecarts
2021
(b) (b)-(a)
(a)
KUSD $/Boe KUSD $/Boe KUSD $/Boe
Production 9 190 7 774 -1 416
1- Entretient puits 4 803 0 .52 5 572 0,72 769 0,2
producteurs

2- Entretient puits 1 522 0,17 791 0,10 -731 -0,07


injecteurs

3- Workover
5 700 0,62 3073 0,40 -2 627 -0,22
4- Entretient 4 085 0,44 5 142 0,66 1 056 0,22
installation

5- Coûts communs
22 759 2,48 22 712 2,92 -47 0,44
dont coûts du
personnel 17 194 1,87 17 824 2,29 630 0,42

6- Arrêt triennal
617 0,07 789 0,10 172 0,03
7- Traitement gaz
23 733 2,58 17 098 2,20 -6 635 -0,38

Total 63 221 6,88 55 177 7,10 -8 043 0,22

Source : document de l’entreprise.


a)- L’analyse des écarts :
 Entretient puits : on remarque que la réalisation est supérieure au budget initial avec
un écart positif de 769 KUSD
 Entretient puits injecteurs : la réalisation est inférieure au budget initial et dans ce
cas une part de l’activité n’est pas encore terminée, un écart de -731 KUSD négatif
 Workover : presque la moitié de budget initial destiné aux travaux d’exploitation
n’est pas consommé est un écart défavorable de -2 627 KUSD.
 Entretient et installation : Le budget initial totalement dépensé et un montant de
1 056 KUSD comme un écart positif.
108
Chapitre III : Le processus d’élaboration de budget au sein du groupement
SH-ENI

 Coûts communs : le budget initial est supérieur au celle de réalisation avec un écart
de 47 KUSD, sauf les coûts de personnel qui sont augmentés de 630 KUSD
 Arrêt triennal : les frais de ce type des coûts d’exploitation sont augmentés de 172
KUSD
 Traitement de gaz :cet opération n’est pas consommée la totalité de budget initial et
un écart de 6 635 KUSD.
 Le montant total de budget initial de l’année 2021 des Opex est de 63 221 KUSD au
début c’était un montant de prévisionnel, si on fait la comparaison entre le BI et celui
de réalisation qu’a un montant de 55 177 KUSD on observe une différence de -8 043
KUSD Réalisation – budget initial comme un écart négatif, et les facteur qui
conduisent à de telles résultats :
 L’annulation d’un projet et donc les coûts de ce projet sont annulées
 Un en panne inattendu, ex appareil de forage et les travaux sont arrêtés
temporairement donc il n’ya pas des frais.
 diminution des frais ex : diminution des hydrocarbures donc les coûts de
déplacement (transport) sont élevés.
b)- L’interprétation des écarts opex de l’année 2021 :
Entretient puits : Augmentation, intervention sur puits producteur (coil tubing et entretient
puits) sur BRN.
Workover : Report WO BRN 18 en 2022.
Entretient installations : Quote-part BRW sur coût station injection d’eau à la hausse suite
arrêt exploitation champ ROM Est.
Traitement gaz : surestimation de la provision de 2021 par rapport au coût réel et effet
reversal provisions 2020.
Graphique de variation des écarts OPEX 2021 Bloc 403 :
Opex : -8 043 k$
Variation : -13% vs budget initial 2021
Graphique 8-3 : OPEX Réalisation vs budget initial 2021 Valeur : KUSD

109
Chapitre III : Le processus d’élaboration de budget au sein du groupement
SH-ENI

7
63 222 budget initial

6 55 177 Entretient puits


producteur
Entretient puitss
5
injecteur
workover
4
Entretient
3 installations
couts communs

2 Arrêt triennal

1 Traitement gaz

769 1 056 172 Réalisation


0
731 -47 Linéaire (budget
-2 627
-1 initial)
-6 635

-2

Graphique de budget initial vs réalisation capex et opex 2021 (voir l’annexe08).

110
Chapitre III : Le processus d’élaboration de budget au sein du groupement
SH-ENI

Conclusion de chapitre 03 :
Grace à les recherches effectuées au sein de l’association Sonatrach-Eni (GSE) nous a
donné une permission à des nouvelles informations, idées et des connaissances sur
l’organisation de cette association y compris l’élaboration de budget par ses différentes étapes
qui est un moyen de la gestion des budgets, et l’importance du contrôle budgétaire pour
l’analyse de écarts dans le groupement .
Nous avons fait cette étude pour savoir comment le budget est-il élaborer au sein de
groupement pétrolier Sonatrach-Eni et l’application de contrôle budgétaire et l’analyse des
écarts en particulier.
Cette étude nous a permis de constater que :
 Avant de faire une élaboration de budget l’association doit avoir tous les informations
concertante les frais, les coûts et les charges des différents départements c’est le programme
financier.
 Après le traitement des programmes physique le département finance et le service budget en
particulier doit lancer une compagnie budgétaire et de sortir par un résultat, c’est le budget
soit initial, révisé …etc.
 Après la deuxième étape nous allons voir le rôle de contrôle budgétaire c'est-à-dire l’analyse
et l’interprétation des écarts.
En fin nous pouvons dire que la gestion budgétaire en générale et le contrôle budgétaire en
particulier ont un rôle important au sein de département finance de GSE parce que
l’élaboration des budgets c’est une opération qui se répète donc il s’agit des processus énorme
et respectés de la gestion budgétaire et les principes de contrôle budgétaire.

111
Conclusion générale

Conclusion générale
Nous sommes arrivés au terme de notre travail intitulé « la maitrise des budgets au sein des
entreprises hydrocarbure » cas de groupement Sonatrach-Eni. Toute entreprise soucieuse de
son devenir est sensée s'interroger : où je-vais aller, avec quels moyens, comment et quand
arriver ?, et la problématique dans notre recherche «Comment le budget est-t-il élaboré au
sein d’une entreprise pétrolière le cas du GSE ? » pour cela nous avons essayé de présenter
le budget de l’association SH-ENI, et essayer de savoir le processus d’élaboration de budget
aussi les stratégies de la gestion et le contrôle budgétaire de cette entreprise pour la bonne
maitrise des budgets, nous pouvons dire aussi que le contrôle de gestion y compris la gestion
budgétaire et le contrôle budgétaire sont les outils idéal pour répondre à tous ces questions, ce
que nous avons vu pondant notre recherche.

Ce thème de mémoire qui a fait l’objet de notre étude nous a permis de prendre des
connaissances des différentes concepts inhérents de la fonction de contrôle de gestion qui est
aujourd’hui bien institutionnalisé dans les entreprises, elle permet une gestion rigoureuse et
une capacité de réaction plus rapide, et d’autre part de savoir le système de la gestion
budgétaire et l’importance de cette dernière au sein des entreprises en générale et les
entreprises hydrocarbure en particulier, et d’après tous les recherches effectuées de notre part
soit des ouvrage soit dans la période de notre stage la gestion budgétaire à une relation directe
avec les prévision donc c’est un mode qui permis de faire des prévisions à court terme.

Après avoir traité le budget, le processus budgétaire et le contrôle budgétaire dans le


deuxième chapitre nous avons arrivés à avoir des connaissances et de s’approfondir dans ce
thème qui a une grande importance dans le secteur de finance, d’ailleurs nous sommes arrivés
à comprendre que le budget est un ensemble des prévisions de l’ensemble des activités de
l’entreprise en besoin de financement, aussi que le budget contient des outils :

 Le budget outil de pilotage de l’entreprise : un budget identifie tous les moyens


et ressources nécessaires pour atteindre les objectifs organisationnels..
 Le budget est un outil de communication, de responsabilité et de motivation
 Le budget est un moyen de contrôle et de mesure.

Ensuite le contrôle budgétaire d’après ce que nous avons trouvé pendant la période de stage
que ce dernier est un moyen de vérification et d’observation des budgets, il permit d’analyser
les écarts et de les interpréter par les responsables pour la bonne gestion et une performance
de l’entreprise.

Le troisième chapitre a porté notre expérience durant la période de stage au sein de


groupement sur le processus d’élaboration de budget au sein du groupement SH-ENI, un
regard d’abord sur l’histoire et la création de l’association, ensuite l’organigramme et
structure des différents départements.
L’élaboration des budgets au sein de GSE se fais a partir des au sein de département finance
précisément la direction des budgets à travers des informations reçus de la part des autres
départements, telle que le département forage, projet, Hse et Apco.

112
Conclusion générale

Après avoir confronté les principes généreux d’élaboration de budget énoncé dans le
deuxième chapitre et les principes d’élaboration de budget de GSE suit les principes
universellement à partir des constats qui suivent :
 Nous avons remarqué l’élaboration de budget se fais trois pendant l’année tel
que le budget initial, la révision et la clôture successivement.
 Son système budgétaire couvre la totalité de ses activités ;
 Chaque responsable de département finance doit participer dans l’élaboration
de budget en fonction de son rôle réel.
 La participation de la maison mère dans les cas exceptionnel dans le conseil
de gestion ex : le totale de budget dépasse le montant mentionné dans les
articles de conseil ;
 Les départements de groupement sont solidaires et travail en équipes malgré
l’identification claire de leurs responsabilité ;
Le troisième chapitre a porté aussi sur la gestion budgétaire à GSE (exercice de 2021). Nous
avons exposé les données sur le contrôle budgétaire, concernant l’exécution budgétaire nous
avons présenté les données de l’année précédente pour notre objet d’étude.

Pour le contrôle de gestion nous avons procédé au rapprochement entre prévision et


réalisation qui nous ont permis d’établir les écarts et de les interpréter.

Dans ces rapprochement évoqué si haut nous avons vu que la gestion budgétaire de
l’entreprise est un outil efficace pour que cette dernière atteint ses objectifs, même si il y a
des écarts entre la prévision et la réalisation mais l’explication de ces écarts sont des
explications logique et correcte peut se produire par des causes ne sont en relation directe
avec la gestion budgétaire.

L’entreprise donne l’importance et respecte les principes de la gestion budgétaire lui permis
d’éviter les écarts défavorable dans la grande partie de son budget et grâce à l’existence de la
révision de budget respecté.

La présence de suivi et de contrôle facilite la détection des écarts et pour ne pas empêcher
l’activité de l’entreprise.

L’application de la gestion budgétaire pendant l’élaboration de budget ensuite le contrôle


budgétaire par la main d’œuvre et le matériel fournit tel que les logiciel de bureau développés
tout ça répond à notre hypothèse laquelle la méthode d’élaboration de budget au sein de cette
entreprise pétrolière et la gestion budgétaire est un outil efficace pour l’atteinte des objectifs.
En fin nous pouvons dire que le groupement arrive à maitriser ses budgets.
Aujourd’hui et face a un avenir incertain, avec l’apparition des nouvelles crises et défis on
peut traiter en domaine de finance les évolutions budgétaire a venir face a des crises
énergétique et le financement des futurs investissements et portant l’évolution du fintech.
Enfin, nous pouvons dire que ce mémoire a contribué a l’amélioration de nos connaissances
personnelles dans notre domaine et un enrichissement que nous mettrons a profit de notre vie
professionnelle.

113
Liste des
bibliographies
Liste des bibliographies

liste des bibliographies :

1. ALAZARD Claude, SEPARI Sabine, « Contrôle de gestion », Paris :


édition Dunod, 2007.
2. ALAZARD.C, SEPARI.S, « Contrôle de gestion : Manuel et
applications», édition Dunod, 2éme édition, Paris, 2010.
3. ALZARD.C et SEPARI.S, « contrôle de gestion 11manuel et
application .
4. Anthony, R (1965) Planning and Control systems : A Framework for
analysis. Boston : Harvard Business press.
5. Anthony, R 1988 The Management Control Function. Boston : Harvard
Business School press. Bouquin, H(1989) Le Contrôle De Gestion. Paris : PUF.
6. April 2017 Conférence : Le Contrôle de gestion dans tous ses états:
Laboratoire EDETO, Faculté FJEC de Fès, Maroc.
7. Ayite, Ayi-Kutu., Alvine, Ayélé-Kynach. Analyse de la gestion
budgétaire : Cas de la compagnie Ivoirienne d’électricité (CIE). Master
professionnel en audit et contrôle de gestion, 2010-2012.
8. BARETTE.J, BERARD.J, « Gestion de la performance : lier la stratégie
aux opérations », Revue Internationale de Gestion, N˚04, Hiver 2000.
9. Bessire, D. (1999) Définir la performance. Comptabilité Contrôle
Audit, septembre, 5 (2), page 127.
10. BOUDJETTOU Amina, FERDJ Ibtissem, « Les budgets, cas pratique
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Annexes
ANNEXE 01 : note d’orientation
ANNEXE 02 : Canevas CAPEX
ANNEXE 03 :
ANNEXE 04 : Plan de Forage
ANNEXE 05 : Canevas OPEX
ANNEXE 06 : RDA
ANNEXE 07 : demande d’ouverture d’un centre de cout
ANNEXE 08 : graphique Réalisations vs Budget Initial 2021(CAPEX + OPEX)
Table des matières

Remerciements
Dédicaces
Liste des abréviations
Liste des tableaux
Liste des figures
Résume

Introduction générale ..................................................................................... A-E

Chapitre I : De contrôle de gestion à la gestion budgétaire

Introduction ................................................................................................................................ 01
Section 1 : Généralité sur le contrôle de gestion ................................................................. 02
1- Les concepts clés de contrôle de gestion .............................................................................. 02
1-1- Notion et définition de contrôle de gestion ....................................................................... 02
1-1-1- Définition de contrôle...................................................................................................... 02
1-1-2- Définition de gestion ....................................................................................................... 02
1-1-3- Définition de contrôle de gestion ................................................................................... 02
1-1-4- Les formes de contrôle de gestion .................................................................................. 04
1-1-4-1- Le contrôle organisationnel ......................................................................................... 04
1-1-4-2- Le contrôle interne ...................................................................................................... 05
1-1-4-3- Audit interne ................................................................................................................ 06
2- Le contexte d’apparition et d’évolution de contrôle de gestion ............................................ 06
2-1- Le contexte d’apparition .................................................................................................... 07
2-1-1- L’évolution de la relation entre l’offre et la demande ..................................................... 07
2-1-2- Environnement technique ............................................................................................... 08
2-2- L’évolution de contrôle de gestion ..................................................................................... 08
2-2-1- Hier ................................................................................................................................. 08
2-2-2- Aujourd’hui .................................................................................................................... 11
2-2-3- Demain ............................................................................................................................ 11
3- Les outils de contrôle de gestion et leurs impacts sur l’entreprise ........................................ 12
3-1- Les outils prévisionnels ...................................................................................................... 12
3-1-1- Définition des outils prévisionnels ................................................................................. 12
3-1-2- Les instruments prévisionnels ........................................................................................ 12
3-2- La comptabilité générale .................................................................................................... 13
3-2-1- Définition de la comptabilité générale ........................................................................... 13
3-2-2- L’importance de la comptabilité générale ....................................................................... 13
3-2-3- La comptabilité générale est une source d’information ................................................. 13
3-3- La comptabilité analytique ................................................................................................ 13
3-3-1- Définition de la comptabilité analytique ........................................................................ 13
3-3-2- Objectif de la comptabilité analytique ........................................................................... 13
3-4- Le contrôle budgétaire ....................................................................................................... 14
3-4-1- La définition .................................................................................................................. 14
3-4-2- Les fonctions de contrôle de gestion contradictoires de contrôle de gestion .................. 14
3-4-3- Les rôles de contrôle budgétaire ..................................................................................... 14
3-5- Le tableau de bord ............................................................................................................. 15
3-5-1- La définition ................................................................................................................... 15
3-5-2- Les caractères de tableau de bord ................................................................................... 15
3-6- Le reporting ....................................................................................................................... 15
3-6-1- Définition ....................................................................................................................... 15
Les aspects de reporting ............................................................................................................ 15
3-6-2- Les aspects de reporting ................................................................................................. 16
3-6-2-1- Le reporting d'activité ................................................................................................. 16
3-6-2-2- Reporting des ressources humaines ........................................................................... 16
3-6-2-3- Les reporting commerciaux ........................................................................................ 16
3-6-2-4- Un reporting financier ................................................................................................. 16
Section 2 : La gestion budgétaire ......................................................................................... 17
1- Notion de base sur la gestion budgétaire ............................................................................. 17
1-1- Définitions de la gestion budgétaire selon les auteurs ....................................................... 17
1-2- Les objectifs de la gestion budgétaire ................................................................................ 18
1-3- Les Acteurs impliqués dans la gestion budgétaire .............................................................. 18
1-3-1- La direction générale ...................................................................................................... 18
1-3-2- Le contrôleur de gestion ................................................................................................. 19
1-3-3- Responsables de chaque centre de responsabilité .......................................................... 19
2- Les caractéristiques, les avantages et les limites de la gestion budgétaire ........................... 19
2-1- La caractéristique de la gestion budgétaire ....................................................................... 19
2-2- L’importance de la gestion budgétaire .............................................................................. 20
2-3- Les limites de la gestion budgétaire ................................................................................... 20
3- La place de la gestion budgétaire dans la planification d’entreprise ..................................... 20
3-1- Stratégie et planification d'entreprise ................................................................................ 21
3-1-1- De la gestion budgétaire ................................................................................................. 21
3-2- Outils de planification ....................................................................................................... 22
3-2-1- Le plan stratégique .......................................................................................................... 22
3-2-2- Plan opérationnel ........................................................................................................... 22
3-3- Les acteurs de la gestion budgétaire ................................................................................... 23
3-3-1- La localisation des performances ................................................................................... 23
3-3-2- La gestion par exception ................................................................................................. 24
Section 3 : La gestion budgétaire et le pilotage de la performance économique .............. 25
1- Généralité sur la performance ............................................................................................... 25
1-1- Définitions de la performance ......................................................................................... 25
1-2- Les caractéristiques de la performance .............................................................................. 26
1-3- Les concepts clés de la performance .................................................................................. 26
2- Typologie de la performance ................................................................................................ 28
2-1- La performance stratégique ............................................................................................... 28
2-2- La Performance financière ................................................................................................. 28
2-3- Performance sociale ......................................................................................................... 28
2.4 La performance global ......................................................................................................... 29
3- Gestion budgétaire outils de pilotage de la performance ...................................................... 31
3-1- Notion de pilotage ............................................................................................................. 31
3-1-1- Définition du pilotage de la performance ....................................................................... 31
3-1-2- Suivi de processus de pilotage......................................................................................... 32
3-2- Outils de pilotage ............................................................................................................... 33
3-2-1- Outils d’appui ................................................................................................................. 33
3-2-2- Nouveaux outils............................................................................................................... 34
3-3- Gestion budgétaire comme outil de pilotage de l’entreprise : ............................................ 35
3.3.1 Le rôle de la gestion budgétaire dans le pilotage de la performance économique ........... 35
3-3-1- Remise en cause de la Gestion budgétaire ...................................................................... 37
Conclusion ............................................................................................................................... 38
Chapitre II : Le budget, le processus budgétaire et contrôle budgétaire.

Introduction ........................................................................................................................... 39
Section 01 : Généralités sur le budget .................................................................................... 40
1- Définition et rôle de budget ................................................................................................... 40
1-1- Définition de budget .......................................................................................................... 40
1-2- Définition selon les auteurs ............................................................................................... 40
2- Rôle et objectifs de budget .................................................................................................... 40
2-1- Rôle de budget .................................................................................................................... 40
2-2- Objectifs de budget ............................................................................................................ 41
2-3- Typologie des budgets ....................................................................................................... 42
2-3-1- Budgets opérationnels .................................................................................................... 42
2-3-2- Budget financier ............................................................................................................. 43
2-4- Fonctions du budget ........................................................................................................... 45
2-5- Les caractéristiques du budget ........................................................................................... 46
2-5-1- Un outil d’anticipation au service de la stratégie : .......................................................... 46
2-5-2- Un outil de coordination, de communication et de motivation ...................................... 46
2-5-3- Un outil de contrôle ........................................................................................................ 47
2-5-4- Un outil de remise en cause et d’amélioration des performances .................................. 47
2-6- Les principes budgétaires ................................................................................................... 48
2-6-1- L’unité budgétaire .......................................................................................................... 48
2-6-2- L’universalité budgétaire ................................................................................................ 48
2-6-3- L’annualité budgétaire .................................................................................................... 48
2-6-4- La spécialité budgétaire .................................................................................................. 49
2-6-5- L’équilibre budgétaire .................................................................................................... 49
3- Les limites de budget ............................................................................................................ 49
3-1- Ses fonctions sont multiples et souvent contradictoires .................................................... 50
3-2- Sa vision est rétrospective plutôt que prospective ............................................................. 50
Section 2 : LE PROCESSUS BUDGETAIRE ...................................................................... 51
1- Définition du processus budgétaire ....................................................................................... 51
2- La planification budgétaire ................................................................................................... 51
2-1- Les étapes de la mise en œuvre de la planification ............................................................ 52
2-1-1- Le diagnostic .................................................................................................................. 52
2-1-2- Le plan stratégique ......................................................................................................... 52
2-1-3- Elaborer les budgets et les programmes ......................................................................... 52
2-1-4- Le contrôle et mesure corrective dans l’analyse des écarts ............................................ 52
2-2- Les avantages de la planification ....................................................................................... 52
2-3- Principes d’élaborations des budgets ................................................................................. 53
2-3-1- Principe de non remise en cause de la politique générale de l’entreprise ..................... 53
2-3-2- Principe de la totalité du système budgétaire ................................................................. 54
2-3-3- Principes de superposition du système budgétaire et du système d’autorité .................. 54
2-3-4- Principe de non-destruction de la solidarité nécessaire entre les départements ............. 54
2-3-5- Principe de couplage du système budgétaire avec la politique du personnel ................. 54
.2-3-6- Principe de mise à jour des prévisions en fonction de nouvelles informations ............. 54
3- Les conditions d’élaboration de budget ................................................................................ 54
3-1- Les étapes du processus budgétaire ................................................................................... 55
3-2- Réaliser des études préparatoires ....................................................................................... 55
3-3- Elaborer des projets de budgets ......................................................................................... 56
3-4- Choisir le pré-budget ......................................................................................................... 56
3-5- Construire et négocier des budgets détaillés ...................................................................... 56
3-6- Elaborer les prévisions définitives ..................................................................................... 57
4- Le cycle budgétaire annuel ................................................................................................... 58
4-1- Note d’orientation .............................................................................................................. 58
4-2- Navettes budgétaires .......................................................................................................... 58
4-3- L’exécution budgétaire ..................................................................................................... 59
Section 3 : LE CONTROLE BUDGETAIRE ....................................................................... 61
1- Définition de contrôle budgétaire ......................................................................................... 61
2- Les objectifs et les étapes du contrôle budgétaire ................................................................. 62
2-1- Les objectifs du contrôle budgétaire .................................................................................. 62
2-2- Les étapes du contrôle budgétaire ...................................................................................... 62
2-2-1- Le contrôle avant l’action ............................................................................................... 62
2-2-2- Contrôle pendant l'action ................................................................................................ 62
2-2-3- Le contrôle après l’action ............................................................................................... 63
3- Les conditions d’efficacité et les principes du contrôle budgétaire ..................................... 63
3-1- Les conditions d’efficacité ................................................................................................. 63
3-2- Principes du contrôle budgétaire ....................................................................................... 63
4- Les limites et les caractéristiques du contrôle budgétaire ..................................................... 64
4-1- Les limites du contrôle budgétaire ..................................................................................... 64
4-2- Les caractéristiques du contrôle budgétaire ....................................................................... 64
5- Utilité du contrôle budgétaire ................................................................................................ 65
5-1- Elaboration et interprétation des écarts............................................................................... 66
5-1-1- Définition de l’écart......................................................................................................... 66
5-1-2- Principes d’élaboration des écarts .................................................................................. 66
5-2- Calcul des écarts budgétaires ............................................................................................. 67
5-2-1- Ecart sur le résultat global .............................................................................................. 67
5-2-2- Ecart sur chiffre d’affaires .............................................................................................. 68
5-2-3- Ecart sur marge ............................................................................................................... 68
5-2-4- Ecart sur coût matière ..................................................................................................... 69
5-3- Interprétation des écarts ..................................................................................................... 69
5-4- Action corrective ............................................................................................................... 70
5-4-1- Les propriétés de l'action corrective ............................................................................... 70
Conclusion ................................................................................................................................. 72

Chapitre III : Le processus d’élaboration de budget au sein du groupement


SH-ENI
Introduction ................................................................................................................................ 73
Section 1 : Présentation et organigramme de GSE ............................................................ 74
1- Présentation des partenaires .................................................................................................. 74
1-1- SONATRACH (SH) ........................................................................................................... 74
1-2- ENTI NAZIONALE IDROCARBURI (ENI) ................................................................... 75
2- PRÉSENTATION, HISTORIQUE ET ORGANISATION DU GOUPEMENT ................. 75
3- Préambule ............................................................................................................................. 75
3-1- Organisation et fonctionnement du Groupement ............................................................... 77
3-1-1- L'Assemblée ................................................................................................................... 77
3-1-2- L'Administrateur et l'Administrateur adjoint ................................................................. 78
3-2- La direction de groupement est exercée par le conseil de gestion selon les dispositions
contractuelles ............................................................................................................................. 78
3-2-1- La direction de l'association est exercée par le Conseil de Gestion ............................... 78
3-2-2- Le Conseil de Gestion prend toutes les décisions inhérentes aux questions suivantes,
sans que cette énumération soit limitative ................................................................................. 78
4- Département RHU .............................................................................................................. 80
4-1- Le gestionnaire du personnel SONATRACH .................................................................... 80
4-2- Le gestionnaire du personnel Sous-Traitant ....................................................................... 80
4-3- Le gestionnaire du personnel Expatrié .............................................................................. 81
4-4- Le bureau de voyage (Relex) ............................................................................................. 81
4-5- Présentation et tâches du département ............................................................................... 81
5- Département projet ................................................................................................................ 83
5-1- Les tâches principales du département .............................................................................. 83
6- Direction finance ................................................................................................................... 84
6-1- Service Budget ................................................................................................................... 85
6-2- Le Service « Comptabilité Générale » ............................................................................... 86
6-3- Service Trésorerie .............................................................................................................. 87
6-4- Service Comptabilité Analytique ....................................................................................... 88

Section 2 : Le processus d’élaboration de budget au sein du GSE ..................................... 89


1- La règlementation régissant l’élaboration du budget au sein du GSE ................................. 89
1-1- Dispositions contractuelles du programme de travaux et budget ..................................... 89
1-2- Classification des CAPEX et des OPEX selon l’arrêté interministériel du 27 ramadhan
1442 ........................................................................................................................................... 89
1-2-1- Les investissements à prendre en considération DES CAPEX portent sur les rubriques
ci-après ...................................................................................................................................... 89
1-2-2- Les matières et fournitures utilisées pour ...................................................................... 91
1-2-3- Les services comprenant ................................................................................................ 91
1-2-4- Les études et le suivi ...................................................................................................... 92
1-2-5- Les frais du personnel ..................................................................................................... 92
1-2-6- Les frais financiers autres que les intérêts bancaires ...................................................... 92
1-2-7- Les frais de formation de la ressource humaine nationale et du personnel
de l'opérateur .............................................................................................................................. 92
1-2-8- Les dépenses d'abandon et de remise en état des sites ................................................... 92
1-3- L’approche de classification et d’allocation des couts au sein du GSE ............................ 92
1-3-1- La phase d’exploration ................................................................................................... 92
1-3-2- La phase de développement ........................................................................................... 92
1-3-3- La phase d’exploitation ................................................................................................... 94
2- Principales étapes du processus d’élaboration du budget ..................................................... 95
2-1-Schéma simplifie du processus ........................................................................................... 96
2-2- Note d’orientation et du lancement de la compagne budgétaire ........................................ 97
2-3- Elaboration du budget annuel de développement et d’exploitation ................................... 97
2-3-1- Budget annuel ................................................................................................................ 97
2-3-2- Budget révisé .................................................................................................................. 99
2-4- Echéances .......................................................................................................................... 99
3- Exécution de budget et suivi des réalisations et prévision ................................................... 100
3-1- Confirmation d’ouverture d’un centre du coût ................................................................. 100
3-2- FERMETURE D’UN CENTRE DE COUT ..................................................................... 100
3-3- Etat d’avancement mensuel des projets ............................................................................ 101
4- Consolidation et Présentation pour l’approbation du budget ............................................... 101
4-1- Approbation externe ......................................................................................................... 101
Section 3 : L’application de contrôle budgétaire au sein de groupement GSE ................ 102
1-1- L’analyse des budgets et l’interprétation des résultats ..................................................... 102
1-1-1- Analyse et explication du budget consolidé pour 2021 « Réalisations au 31.10.2021 et
Prévision de clôture2021 » ....................................................................................................... 102
1-2- Les principales causes de cette baisse .............................................................................. 103
2- Le contrôle budgétaire et l’analyse des écarts au sein de GSE ........................................... 104
2-1- Définition des écarts ......................................................................................................... 104
2-2- Les types des écarts ........................................................................................................ 104
3- Les écarts mis en calcul au sein de groupement GSE (capex et opex) ............................... 105
3-1- Réalisation vs le budget initial en 2021 capex .................................................................. 105
3-1-1- Définition du capex ....................................................................................................... 105
3-1-2- L’analyse et l’interprétation des écarts capex au sein de GSE ...................................... 106
3-1-3- Graphique de variation des écarts bloc 403 ................................................................. 107
3-2- Réalisation vs le budget initial en 2021 Opex .................................................................. 107
3-2-1- Définition des Opex ...................................................................................................... 107
3-2-2- L’analyse et l’interprétation des écarts opex ............................................................... 108
Conclusion de chapitre 03 ......................................................................................................... 111
Conclusion générale ............................................................................................................... 112
Liste des bibliographies
Annexes

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