Fiche Stockage Co2 Def
Fiche Stockage Co2 Def
Fiche Stockage Co2 Def
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La directive européenne 2009/31/CE définit les conditions de sélection des sites de stockage, met en place un système de permis de
stockage et prévoit les obligations relatives à l’exploitation, la fermeture et la post fermeture d’un site de stockage. Les états membres
disposent d’un délai de deux ans pour transposer la directive en droit national.
Cette étude a été réalisée dans le cadre du programme de recherche de l’INERIS « EVARISTE », destiné à
évaluer les risques à long terme liés au stockage souterrain du CO2.
Actuellement, cette étude s’intéresse aux aquifères salins profonds et s’articule autour de trois axes :
- la caractérisation des fluides présents dans le réservoir (CO2 et impuretés) et les possibles évolutions
géochimiques ;
- la conception d’une méthode d’évaluation des risques adaptée à la filière CSC ;
- la définition de scénarios de migration des fluides, en conditions normales et en conditions altérées, et
leurs impacts potentiels pour l’homme et l’écosystème.
Principaux résultats
Conditions normales
Scénario 1 : Fuites ponctuelles le long d’un puits (d’injection ou de surveillance) après son abandon et son
colmatage. Il est en effet probable que le ciment et les tubages en acier qui constituent le puits se corrodent au
cours du temps sous l’effet de l’agressivité du CO2 dissous.
Scénario 2 : Fuites diffuses de CO2 pouvant survenir à travers la couverture de l’aquifère.
Scénario 3 : Rejets ponctuels de saumure effectués pour réduire la surpression dans le réservoir due au fort
débit d’injection du CO2.
Conditions altérées
Scénario 4 : Fuites ponctuelles de CO2 dues à l’atteinte d’un puits en fonctionnement et externe au site de
stockage (ex : puits d’extraction d’hydrocarbures, forage géothermique profond…).
Scénario 5 : Fuites ponctuelles de CO2 depuis une faille majeure située à une certaine distance du puits
injecteur.
Scénario 6 : Fuites de saumure potentiellement contaminée par un puits abandonné, un puits extracteur, ou
par une faille majeure.
L’INERIS a ensuite étudié l’impact potentiel de ces scénarios sur l’homme et les écosystèmes. Plusieurs métaux
et métalloïdes (arsenic, cadmium, chrome, mercure, nickel…) et substances organiques (benzène, HAP …)
présents dans les impuretés primaires ont été retenus. Les voies humaines d’exposition considérées sont
l’ingestion d’eau issue de captages privés d’eau souterraine et l’inhalation de substances organiques volatiles
ou semi-volatiles.
Les principaux résultats obtenus sont les suivants :
2 Les aquifères salins profonds renferment des nappes de saumure, fluides aqueux ayant une salinité élevée.
• Le scénario 1 est jugé fort probable mais présente peu d’impact sanitaire potentiel.
• Le scénario 5 est susceptible d’entraîner la contamination d’un aquifère d’eau douce, sous réserve
d’une forte concentration des impuretés.
• Le scénario 4 est le plus impactant mais peu probable.
• Au niveau des substances considérées, les plus préoccupantes semblent être le plomb, le nickel et le
mercure pour la pollution des aquifères d’eau douce et les composés chlorés pour les impacts
sanitaires par inhalation.
Préconisations
Cette étude est une première étape des recherches en cours et doit bien évidemment être complétée.
D’ailleurs d’autres travaux sont actuellement en cours à l’INERIS.
Néanmoins, sans préjuger de l’intérêt d’un recours au stockage souterrain de CO2 par rapport à d’autres
dispositions de lutte contre l’effet de serre, la mise en exergue de risques potentiels liés à une fuite de CO2
permet de faire les préconisations suivantes :
- Il apparaît nécessaire de préciser les critères de choix des sites de stockage. La structure géologique et
les conditions tectoniques, les propriétés mécaniques et géochimiques du réservoir, la forme et
l’épaisseur de la roche-couverture ainsi que sa perméabilité et son hétérogénéité sont autant de
paramètres essentiels pour assurer la sécurité de l’homme et de l’environnement
- En outre, il semble pertinent de prévoir, dès le stade de la conception, des mesures de maîtrise du
risque (barrières de sécurité) répondant en priorité à deux fonctions de sécurité : limiter les
perturbations mécaniques, hydrauliques et chimiques d’une part et assurer le confinement des fluides
d’autre part.
- Enfin, afin de disposer d’un retour d’expérience au niveau international, il conviendrait de capitaliser
les informations et données relatives aux incidents rencontrés par les opérateurs, en incluant
notamment les insuffisances des dispositifs de surveillance ou des modélisations numériques, et ce
dès les sites démonstrateurs.
INERIS en bref
L’Institut National de l’Environnement Industriel et des Risques a pour mission de contribuer à la prévention
des risques que les activités économiques font peser sur la santé, sur la sécurité des personnes et des biens, et
sur l’environnement. Il mène des programmes de recherche visant à mieux comprendre les phénomènes
susceptibles de conduire aux situations de risques ou d’atteintes à l’environnement et à la santé, et à
développer sa capacité d’expertise en matière de prévention. Ses compétences scientifiques et techniques sont
mises à la disposition des pouvoirs publics, des entreprises et des collectivités locales afin de les aider à
prendre les décisions les plus appropriées à une amélioration de la sécurité environnementale.
Créé en 1990, l’INERIS est un établissement public à caractère industriel et commercial, placé sous la tutelle du
Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de l’Aménagement du Territoire.
Au 1er janvier 2009, il emploie 580 personnes dont 336 ingénieurs, cadres et chercheurs, basés principalement
à Verneuil-en-Halatte, dans l’Oise.
www.ineris.fr
Contacts
Ginette Vastel
Directrice de la communication
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Isabelle Clostre
Chargée de relations publiques
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03 44 55 63 23