Chapitre 1
Chapitre 1
Chapitre 1
Les cas de fraude sont tellement nombreux et variés que nous optons pour
une classification
selon la nature des différents scénarios.
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• L'exagération des dommages, pouvant apparaître dans tous les cas
d'assurance.
L'assuré présente de faux documents, ou fait appel à de faux témoignages
pour attester
de la présence lors du sinistre (vol ; incendie ; dommages, etc.…) de biens
inexistants
ou non sinistrés, mais ayant été déplacés.
• Les incendies volontaires, rencontrés dans les entreprises en difficultés
financières, ou
concernant des biens difficiles à vendre.
• Les fausses déclarations de bris de glace afin de financer une réparation
ou un
entretien de véhicule non indemnisable. Cette fraude apparaît également,
sur
proposition d'un garagiste lors d'une reprise d'un véhicule, afin
d'augmenter le montant
de la cession par le client. Dans tous les cas il y a complicité du garagiste
qui fournit
une fausse facture.
• Les faux cambriolages dans lesquels l'assuré met en scène un vol dans
son commerce
ou entreprise dans le but d'obtenir l'indemnisation d'objets qu'il n'a jamais
possédés ou
qu'il a dissimulés.
• Les faux vols automobiles, dans le but d'obtenir un remboursement de
dommages non
couverts, de faire rembourser des réparations importantes, pour faire face à
un crédit
aux remboursements trop élevés, ou de se défaire d'un véhicule difficile à
vendre.
• Les sinistres réels déclarés à une fausse date. Dans ce cas, l'assuré
victime ou auteur
d'un sinistre non couvert, souscrit un contrat ou une garantie
complémentaire, et
déclare le sinistre à une date postérieure.
• Les faux accidents de circulation. Ils permettent à l'assuré d'éviter un
"malus" dans un
sinistre dont il est responsable (impact contre un corps fixe), en déclarant
un accident
de parking, sans tiers identifié. L'assuré peut aussi se déclarer responsable
d'un
accident, afin de faire prendre en charge des réparations d'un véhicule
accidenté
antérieurement, ou pour faire indemniser les dommages d'un tiers qui est
son
complice; ce dernier cas est fréquent lorsqu'un véhicule de location est en
cause.
• Les fausses déclarations en matière d'assurances individuelles,
corporelles, maladie,
ou vie. Elles se traduisent par :
- des arrêts de travail de complaisance, fréquents dans les assurances
individuelles,
permettant d'obtenir des indemnités journalières indues.
- des faux certificats ou de complaisance concernant des taux d'incapacité
établis à un
niveau plus élevé que la réalité, avec une simulation d'invalidité par
l'assuré lors des contrôles
ou expertises.
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- la non déclaration par l'assuré d'une pathologie antérieure.
- la fausse déclaration de décès avec documents à l'appui, pour les
assurances vie alors
que l'assuré est toujours vivant, avec des souscriptions multiples de
contrats d'assurance.
- la fraude peut aussi apparaître lors de la demande d'un prêt bancaire,
lorsque est exigé
un contrat d'assurances garantissant les remboursements, en cas de décès,
de maladie, ou de
perte d'emploi.
Cette énumération de scénarios de fraude à l'assurance, n'est bien sûr pas
limitative.
L'assurance apparaît comme une cible privilégiée pour les fraudeurs qui
tirent, des profits
considérables de cette activité, dont l'ensemble des assurés supporte le
coût.
A ce niveau une classification des pratiques de fraude semble être
indispensable pour
distinguer :
- la création d’un sinistre : l’assuré organise lui-même le sinistre, que ce
dernier soit
imaginaire ou réel ;
- la fraude consécutive à un sinistre aléatoire : après la survenance d’un
sinistre, dont
la cause est extérieure à l’assuré, celui-ci, tente obtenir une indemnité à
laquelle il n’a
pas droit.
1.1. L’organisation du sinistre par l’assuré :
1.1.1. Le faux sinistre :
L’assuré ayant besoin d’argent, peut trouver, par le biais de l’assurance, un
moyen
relativement facile d’en obtenir. Il peut déclarer à l’assureur un sinistre qui
n’a en réalité
jamais eu lieu. Mais une mise en scène est organisée par l’assuré, pour
faire croire à la
survenance du dommage. La garantie la plus propice à l’organisation d’un
faux sinistre est
sans aucun doute la garantie de vol.
a) Le faux vol de voiture : D’après les enquêtes réalisées sur les vols de
voitures, nous
constatons que les mises en scène les plus fréquentes sont :
• Le véhicule peut avoir été « perdu » par l’assuré dans un parking de gare
ou
d’aéroport, ou dans un garage qu’il a préalablement loué. Les motivations
pour
l’assuré sont diverses : le véhicule est invendable en raison de son mauvais
état, de l’arrêt de fabrication, ou d’un coût d’entretien trop onéreux ; le
véhicule acheté à crédit, mais dont l’assuré ne peut régler les échéances ;
ou
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enfin, la couverture d’un délit de fuite après un accident dont l’assuré ou
un
conducteur autorisé était responsable.
• Le véhicule volé, peut en réalité, avoir été récemment vendu. Ou encore
en
inversant les opérations de vol et de vente : l’assuré peut déclarer dans un
pays
étranger le vol d’un véhicule assuré en France. Il perçoit l’indemnité puis
revend son véhicule non signalé au fichier français des véhicules volés.
• Le véhicule assuré peut ne plus exister, alors que la carte grise circule
encore.
b) Le faux vol d’autres objets :
• L’assuré met en scène un cambriolage, afin d’obtenir le remboursement
de
mobilier qu’il a déménagé en lieu sûr ou qu’il n’a jamais détenu.
• L’assuré peut déclarer le vol ou la perte d’un bijou, qu’il a préalablement
vendu ou oublié volontairement dans un lieu sûr.
• L’assuré peut aussi obtenir une indemnité pour le vol d’un objet de valeur
ayant fait l’objet d’une expertise préalable, mais dont l’assuré n’a en
réalité
jamais été le propriétaire.
En garantie dommage, la fraude la plus fréquente consiste en l’acquisition
d’un véhicule
assuré en tous risques, puis déclaré accidenté afin de percevoir sa valeur
vénale. Cette
machination est utilisée le plus souvent par quelques garagistes peu
scrupuleux. Le faux
sinistre peut être aussi le fait d’un particulier, qui a accidenté son véhicule,
perçu une
indemnité, mais qui souscrit une nouvelle assurance pour sa voiture
endommagée. La garantie
de bris de glace a fait l’objet de nombreux abus. Le remboursement
immédiat, sur simple
présentation de facture, a permis de régler plus de pare-brises qu’il n’en
était fabriqués.
Il faut aussi souligner le grand nombre de faux sinistres en multirisques
habitation. Par
exemple, pour obtenir de l’argent, l’assuré n’hésite pas à déclarer un
dommage électrique
inexistant (garantie d’entretien).
En responsabilité civile, le faux sinistre peut résulter d’une véritable mise
en scène, comme le
souligne l’exemple suivant: des assurés organisent un banal accident de la
route, à la suite
duquel les victimes se plaignent de violents maux de tête, lesquels sont
constatés par des
médecins experts. En réalité, l’accident n’avait pas eu lieu, et les malaises
résultent de
l’absorption de drogues adéquates.
Enfin, il faut noter que les types de fraude en garantie accident corporel,
restent toutefois
exceptionnels. Nous citons l’exemple d’un assuré qui grâce aux certificats
médicaux fournis
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par son médecin, tenta d’obtenir l’indemnité prévue à son contrat. Cet
assuré, victime d’un
accident, obligé de cesser son activité professionnelle et contraint d’être
assisté d’une tierce
personne, fut filmé alors qu’il se déplaçait seul dans la région.
1.1.2. La provocation du sinistre par l’assuré :
L’assuré peut réclamer une indemnité suite à un sinistre dont il a été
victime, mais dont il a
provoqué la réalisation. L’assureur n’a dés lors, aucune prestation à
effectuer, puisqu’il s’agit
d’un sinistre volontaire.
Nous avons déjà abordé le cas du vol d’automobile précédemment. Mais
nous soulignons ici
le problème des véhicules projetés dans des ravins ou réduits à l’état de
cube métallique. En
effet, l’assuré subit réellement un sinistre, et il ne court pas le risque que
l’assureur lui
propose de reprendre le véhicule contre remboursement de l’indemnité. Le
véhicule a été
effectivement sinistré, même si cela résulte du fait volontaire de l’assuré.
Parmi les sinistres volontaires, c’est sans aucun doute l’incendie qui
inquiète le plus les
assureurs, en raison de son coût. Il s’avère très difficile de prouver qu’un
incendie est
volontaire, si l’on admet «qu’un sinistre ne présente pas un caractère
douteux, si ses causes
sont parfaitement établies, ou si leur probabilité est très grande, à défaut de
preuve »6. Les
motivations de l’assuré pour ce type de fraude sont très différentes : Par ce
moyen, un gérant
d’entreprise, peut éviter la ruine de son entreprise, peut éviter des
problèmes avec
l’administration fiscale, transformer ou changer ses locaux grâce à
l’indemnité d’assurance.
Du coté des agriculteurs, on peut relater le cas d’une récolte assurée pour
une valeur
supérieure à son cours, et qui flambe mystérieusement7. Des bâtiments
anciens, spacieux,
construits en pierre de taille se révèlent invendables, mais leur incendie
peut être une source
d’enrichissement lorsque l’assuré perçoit une indemnité correspondant à la
valeur à neuf de ce
bien8.
Concernant les simples particuliers, si les cas semblent plus rares, ils
existent néanmoins. Le
particulier peut-il être délivré du paiement des échéances d’un prêt
contracté pour une maison,
ou un véhicule. L’assuré peut provoquer l’incendie d’une propriété
construite sans permis,
dans une zone inconstructible, et dés lors invendable.
6 Note sur les sinistres douteux de l’Assemblé Plénière des Sociétés d’Assurance contre l’incendie et les Risques
Divers, Novembre 1983
7 Vie française, 23 Juin 1980, article J. L Bengel
8 Compte rendu de réunion du 1er décembre 1982, Assemblé Plénière des Sociétés d’Assurance contre l’incendie
et les Risques Divers
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1.2. La fraude après la survenance du sinistre :
Ces fraudes sont tellement fréquentes, qu’elles tendent à se banaliser.
Acceptées par un grand
nombre de citoyens, pratiquées le plus souvent par des particuliers
délinquants ou honnêtes,
l’ensemble de ces petites fraudes coûte cher à l’assurance. L’assuré a
certainement subi un
dommage, mais il demande une indemnité à laquelle il ne peut prétendre,
soit parce qu’il n’y
a pas droit, soit parce que son droit est en fait inférieur.
Nous élaborons cependant une classification en distinguant les deux
hypothèses suivantes :
c) Celle où l’assuré peut modifier les circonstances de la survenance du
sinistre ou bien
modifier la garantie.
d) Celle où l’assuré peut exagérer le montant des dommages.
Dans la première classe de fraude, le sinistre se produit dans des
conditions qui n’ouvrent pas
droit à la garantie. En effet, l’assuré falsifie la réalité afin d’obtenir
l’indemnité évitant que
l’assureur n’invoque une exclusion de risques ou une non assurance. Les
cas sont très
nombreux en assurance automobile. L’assuré peut faire une fausse
déclaration soit sur la date
ou l’heure de l’accident afin de faire jouer la garantie, soit encore sur les
conditions de
réalisation du sinistre. Nous citons à titre d’exemple, les substitutions de
conducteurs, où
l’auteur de l’accident, non titulaire d’un permis, se fait passer pour le
passager. Aussi, en cas
d’accident survenu sans tiers identifié, l’assuré peut trouver un complice
qui accepte de
participer à cet accident. Pour les déclarations de vol de voiture, nous
citons le cas où l’assuré
dont le véhicule a en réalité été endommagé lors d’un accident mais qui
n’est pas couvert,
déclare le vol de ce véhicule en raison de l’absence de garantie dommage
dans le contrat.
En multirisques habitations, il existe de nombreuses possibilités de fraude
quand aux
circonstances du dommage. L’assuré peut ainsi, modifier la date et l’heure
du sinistre pour
faire jouer la garantie vol, incendie ou autres. Il peut également être
l’auteur du dommage et
devenir la victime du sinistre provoqué par un ami complice, afin de faire
jouer son assurance
responsabilité civile.
L’assurance maladie – accidents corporels montre aussi quelques cas de ce
type de fraude. En
effet, un assuré qui se blesse au cours d’une compétition sportive, peut
déclarer un accident
privé. Aussi, un assuré, victime d’un accident, tente, en modifiant les
circonstances, de faire
supporter à l’assureur les conséquences d’un accident antérieur.
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Pour ce qui est modification de garantie, l’assuré peut être non garanti
pour le sinistre qu’il a
subi. Il décide alors de souscrire un contrat, ou alors, ce qui est plus
fréquent, il opte pour une
extension de garantie du contrat initial, puis il déclare le sinistre. L’assuré
falsifie la date de
survenance du sinistre, ou les factures d’achat ou de réparation qu’il
présente à titre de
justificatifs, ou encore obtient le faux témoignage d’un ami. Cette
manœuvre peut être faite à
l’initiative de l’assuré seul, mais aussi avec l’aide d’un intermédiaire.
Une deuxième méthode de fraude après sinistre est celle correspondant à
l’exagération du
montant des dommages. Pour ce type de fraude, l’assuré peut agir seul
comme il peut faire
recours à une tierce personne l’aidant à bien cacher la vérité. En effet,
l’assuré peut,
préalablement au sinistre ou postérieurement à celui-ci, dissimuler une part
des biens, afin
d’augmenter la valeur perdue. Cependant l’assuré peut agir seul lorsqu’il
déclare un sinistre
survenu à un bien couvert par une sur–assurance qu’il sait être
frauduleuse. C’est l’action de
certains assurés, victimes d’un cambriolage, plus rarement en cas
d’incendie.
L’assuré qui cherche à convaincre l’assureur de la justesse de sa demande,
peut faire appel à
l’intervention d’un tiers. Mais à ce niveau, il faut distinguer deux cas.
Dans le premier, cet
intermédiaire peut être de bonne fois. Le cas le plus fréquent est celui des
médecins, abusés
par les plaintes de leurs patients, peuvent confirmer la gravité de l’état de
ceux-ci. Il en est de
même en matière de dommage aux biens (incendie, vol, dégâts des
eaux…). Les tiers peuvent
confirmer que l’assuré était propriétaire de certains objets simplement
parce qu’ils ont vu
l’assuré victime en possession de ceux-ci.
Dans le second cas, le tiers est de mauvaise fois. Il fournit à l’assuré des
preuves écrites
erronées. En effet, les fausses factures ou celles d’un montant exagéré
représentent un moyen
de déclaration frauduleuse en cas de vol ou d’incendie. Ça peut concerner
aussi les effets
personnels des particuliers (bijoux, mobilier, vêtements…), les
marchandises des entreprises,
les réparations de véhicule (bris de glace, carrosseries, accessoires)...etc.
Devant toutes ces
manœuvres frauduleuses, l’assureur n’aura pas matériellement le temps de
vérifier l’existence
de toutes les entreprises émettant des factures. Les faux témoignages
donnés par des amis, ou
de la famille sont aussi très fréquents. Ils viennent souvent s’ajouter à la
production des
fausses factures. Enfin les certificats de complaisance obtenus auprès des
médecins,
moyennant ou non une rémunération, permettent à l’assuré d’obtenir une
indemnité exagérée
par rapport à son dommage réel.
Cependant, pour faire face à cette diversité de pratiques de fraude, le
premier devoir demandé
à l’assureur est d’apporter la preuve de la mauvaise foi de l’assuré. Il est
vrai qu’il s’agit
d’une tâche relativement difficile, mais nous montrons dans ce qui suit que
les assureurs
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peuvent établir la preuve de la mauvaise foi par tous les moyens.
Notamment, nous
distinguons deux catégories de moyens de preuve : ceux qui sont
intrinsèques au contrat
souscrit par l’assuré; et ceux qui résultent d’un véritable travail
d’investigation effectué par la
compagnie d’assurance.
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• La qualité des documents remplis par lui : s’il répond de manière inexacte, par oui
ou par non, à des questions claires, précises et sans ambiguïté, cette circonstance
est de nature à établir sa mauvaise foi. Au contraire, si l’assureur se prévaut des
seules inexactitudes figurant sur le contrat, il n’est pas en mesure, à défaut d’une
quelconque déclaration écrite et personnelle de l’assuré, d’établir sa mauvaise
foi18. De même l’assureur ne peut se prévaloir d’une mention portée sur les
conditions particulières si elle ne figure pas sur la proposition signée par l’assuré19.
Les assureurs peuvent établir la preuve de la mauvaise foi par tous les moyens. Nous
distinguons deux catégories de moyens de preuve : ceux qui sont intrinsèques au contrat
souscrit par l’assuré; et ceux qui résultent d’un véritable travail d’investigation effectué par
la
compagnie d’assurance.
Cependant, l'assureur qui cherche à prouver la mauvaise foi de son assuré doit tout d’abord,
commencer par analyser les réponses contenues dans le questionnaire soumis à l’assuré lors
de la conclusion du contrat, afin de pouvoir les comparer avec la réalité et déterminer la
fausseté ou les omissions dans les déclarations. Ainsi, la preuve mise à la charge de
l’assureur, peut être faite par tous les moyens, mais il est certain que celle-ci est facilitée en
présence d’un questionnaire.
Le questionnaire soumis à l’assuré à la souscription du contrat sert de moyen d’information
pour l’assureur sur son contractant et surtout sur le risque qu’il garantit. Les réponses
apportées dans ce questionnaire permettent de prouver la mauvaise foi de l’assuré. Pour un
dossier douteux contenant de fausses déclarations, le questionnaire sert, non seulement à
déterminer des circonstances que l'assuré a cachées (qu’il aurait dû déclarées lors de la
souscription du contrat), mais aussi à prouver si ce dernier a été de mauvaise foi. L’assureur
peut déduire la mauvaise foi du déclarant à partir des réponses fournies lors de la
conclusion
du contrat. En effet, il devient plus difficile à l’assuré de prouver sa bonne foi, puisque le
questionnaire répond à toutes les exigences de précision. Une question précise doit amener
une réponse précise20. Les formules employées par l'assureur doivent être dénuées de toute
ambiguïté.
18 Crim. 12 mai 1993, RGAT 93-805, note de J. Landel
19 Crim. 13 février 1992, RGAT 92-539, note de J. Landel
20
L’article L. 113-2 du Code des Assurances stipule : « l’assuré est obligé…de répondre exactement aux
questions posées par l’assureur, notamment dans le formulaire de déclaration du risque par lequel l’assureur
l’interroge lors de la conclusion du contrat sur les circonstances qui sont de nature à faire apprécier par
l’assureur
les risques qu’il prend à sa charge ».
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En conclusion, pour prouver la mauvaise foi de son contractant, l’assureur ne doit laisser
entrevoir aucun doute quant à son obligation d'information. L’assuré est supposé avoir une
parfaite connaissance sur l’intégralité du contrat lorsqu’il fournit ses réponses et son
consentement. Par conséquent, aucun doute ne doit subsister quant à l'origine des documents
produits par l'assureur21.
Au-delà de l'analyse du questionnaire soumis à l’assuré lors de la conclusion du contrat,
l'assureur peut, dans la majorité des cas, recourir à de véritables investigations effectuées
par
des spécialistes du domaine. Cependant, il peut établir la preuve formelle de la mauvaise foi
de son contractant.
Il est ainsi indispensable de faire appel à des recherches permettant de prouver la fausseté
des
déclarations de l'assuré, dès lors qu’il devient difficile pour le gestionnaire du dossier de
prouver de façon certaine la fraude dont la compagnie d'assurance est la victime. Ces
investigations englobent le plus souvent la vérification des faits déclarés par l’assuré,
l’appréciation de la cause du dommage, et l’évaluation de l’indemnité réparatrice du
préjudice
subi. Elles permettent de confirmer les doutes de l'assureur. C'est pour cette raison que des
expertises et des recherches approfondies sont indispensables pour vérifier la réalité des
faits
et démontrer éventuellement la mauvaise foi du déclarant.
6. L'assuré est
extraordinairement familier
avec le jargon des assurances
ou des réparations de
véhicules.
11. La documentation de
l'estimation et de la réparation
n'est pas disponible.
12. Témoignages
contradictoires concernant les
circonstances de la perte.
2. La faute.
3. La catégorie du véhicule.
4. La zone de l’accident.
5. Le mois de l’accident.
6. Le sexe.
7. Le nombre de sinistres.
8. L’âge du conducteur.
9. La marque.