Cours de Psych Med

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INTRODUCTION
O.1. NOTIONS
Dans toute forme d’entreprise, groupe social ou métier, les exercices
reposent sue les humains qui interagissent entre eux. Pour atteindre les objectifs, les
employés comme responsables doivent avoir les notions psychologiques pour une
bonne gestion des relations. C’est dans ce cadre que l’on doit traiter de la psychologie
médicale.
C’est une branche la plus ancienne de la psychologie appliquée, mais
qui a été longtemps attachée au domaine de la psychopathologie, ainsi rattachée au
domaine de la psychiatrie c’est-à-dire à cette partie de la médecine qui concerne les
maladies mentales. Sans doute les médecins se trouvaient confronter aux problèmes
psychologiques tels que les rapports avec les malades. En ce temps, ils exerçaient une
action du domaine psychologique. Jusqu’au bout du 19ème siècle ces problèmes ont été
traités sans théorie pour aboutir à une action efficace. L’attention s’est amplifiée
quand on a constaté la relation étroite entre les faits psychiques et les maladies
physiques et les maladies physiques ou somatiques.
Ainsi s’est effectué, à côté de perspectives de plus en plus scientifiques
et technologiques, un retour à une conception uniciste de la personne, donc de la
maladie, qui correspond à une perspective authentique psychosomatique. A fortiori,
plus du quart des patients de la médecine semblent relever de la psychiatrie. Toutes
les méthodes de la psychologie clinique et expérimentale, de l’anthropologie, de la
psychanalyse, des théories de la communication, sont utilisées pour mieux
comprendre les réactions du malade devant le médecin ou en face de sa maladie, dans
son environnement familial et social, ses réactions devant la mort. Sont étudiées
également
la fonction soignante et les contre attitudes des médecins qui peuvent
influer sur leur manière de diagnostiquer et de prescrire. Sont envisagés enfin les
problèmes institutionnels liés à l’hospitalisation. Le circulaire n° 95-22 DGS/DH du 6
mai 1995 dispose : « Les établissements de santé assurent les examens de diagnostic
et le traitement en tenant compte des aspects psychologiques des patients ».
0.2. Objectifs
A l’issue du cours de psychologie médicale, l’étudiant inscrit régulièrement
en 1ère
Doctorat qui n’aura suivi avec attention, sera capable de (d’)
1. Utiliser correctement les concepts techniques de la psychologie médicale
2. Définir la psychologie médicale, spécifier sn objet d’étude et de dégager la
tendance psychosomatique en médecine
3. Expliquer aux futurs médecins les bases de la communication avec le malade
dans l’exercice médical.

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4. Rendre les futurs médecins conscients de l’importance d’établir avec le patient
une relation empathique, dans le respect de sa personnalité, de ses valeurs et
de ses désirs.
5. Attirer l’attention des futurs médecins sur les devoirs et obligations du
médecin dans la relation des soins notamment en se comportant de façon
appropriée lors de l’annonce d’un diagnostic d’une maladie grave, d’un
handicap ou d’un décès.
0.3. PLAN DU COURS
Ce cours renferme quatre chapitres :
1. Les généralités sur la psychologie générale
2. Notions de santé et de maladie
3. Relation médecin malade
4. Dimension psychologique de la relation de soins

0.4. EVALUATION
 Quatre travaux pratiques
 Deux interrogations
 Deux examens au maximum

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CHAP I. GENERALITES SUR LA PSYCHOLOGIE


I.1. DEFINITION DE LA PSYCHOLOGIE
Etymologiquement parlant la psychologie est formée de deux concepts,
« psukhê » = âme et « logos » = étude. D’où la psychologie est l’étude de l’âme. De
nos jours elle se définit comme l’étude de la conduite humaine et animale, autrement
dit c’est la science du comportement humain observable ou non.
Le comportement non observable se fait remarquer par les manifestations
perceptibles de notre semblable.
Ex. La jalousie, la haine, …, nous les constatons à travers les
manifestations du comportement de l’individu.
C’est une science qui vise à comprendre le psychisme humain, a en
découvrir les lois, a en déduire éventuellement les méthodes qui permettent de le
modifier. Mais elle s’interdit toute activité thérapeutique qui est le propre de la
médecine.
I.2. OBJET DE LA PSYCHOLOGIE
Au début, l’objet de la psychologie était l’âme, discours sur l’âme, celle-ci
étant l’objet immatériel qui ne peut être ni définit de manière scientifique devant
cette difficulté la psychologie a dû changer son objet d’étude, elle optera pour le
comportement. Pour l’homme actuel, la psychologie est une science qui étudie le
comportement humain et animal.
Le comportement est une réaction de l’organisme à un stimulus. Cette
réaction dépend d’un organisme à un autre ou d’un sujet à un autre, d’où le schéma
ci-après : C = R O S
Le comportement revêt deux faces, une face externe et observable et la face
interne et non observable.
1.3. IMPORTANCE DE LA PSYCHOLOGIE
La psychologie est une discipline qui intéresse tout le monde. (Industriel,
enseignant, éducateur, médecin, policier, …). Elle a pour but de décrire, expliquer,
prédire et modifier le comportement. Entant que discipline scientifique, elle cherche
à déterminer les lois qui définissent le comportement de l’homme ou l’animal à partir
de l’expérimentation par des méthodes scientifiques, la psychologie permet une
connaissance objective de sa propre personnalité et de celle de l’autre, facilitant ainsi
le processus d’adaptation et d’intégration sociale.

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I.4. LES METHODES EN PSYCHOLOGIE


I.4.1. La méthode d’observation
Selon les contextes, une observation peut avoir les variantes suivantes :
a. L’observation naturelle
L’observation naturelle est la méthode la plus simple mais aussi la plus
fastidieuse à utiliser.
Dans ce cas, l’observateur doit en effet se tenir en retrait de façon à passer
inaperçu ou, au contraire, se mêler si bien au groupe qu’il n’attire plus l’attention, et
doit noter et classer tous les événements qui ont un rapport avec le phénomène à
décrire.
La plus grande difficulté, avec cette méthode, réside dans le fait que l’on
peut confondre l’essentiel et l’accessoire, ou encore interpréter certains événements
en fonction de ce qu’on s’attend à voir plutôt qu’en fonction de ce qui se passe
réellement.
Un des remèdes consiste à s’armer d’un matériel audiovisuel
(magnétophone, camera ou magnétoscope) afin d’enregistrer le comportement et de
pouvoir ainsi les visionner à plusieurs reprises avec, éventuellement, d’autres
observateurs.
b. L’observation systématique
L’observation systématique a pour but de centrer l’attention du chercheur
sur une facette particulière d’un phénomène ou d’un comportement. Il s’agit donc ici
de décrire très précisément toute les caractéristiques, et uniquement celles-ci, du
phénomène à observer.
Pour y arriver, on utilise souvent un questionnaire ou une grille
d’observation comportant les éléments auxquels on s’intéresse, comme la fréquence
du comportement (c’est-à-dire le nombre de fois qu’il apparaît dans un temps
donné), son intensité (compte tenu des circonstances dans lesquelles il se présente),
la façon dont il prend place et celle dont il disparaît, etc. Ce type d’observation
présente l’avantage de l’observateur sur l’essentiel, en lui évitant de se perdre dans
des détails insignifiants.
c. L’observation participante
Il s’agit là d’une méthode utilisée notamment par les psychologues. Elle
consiste, pour le chercheur, à s’introduire dans le groupe dont il désire observer les
caractéristiques et la dynamique, après avoir signifié ses intentions.
Il va, dès lors, se comporter, en tous points, comme un membre du groupe
dont il accepte les normes et les contraintes. L’avantage d’une telle méthode est
évident, étant donné que l’observateur est totalement plongé dans la situation dont il

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peut ensuite décoder les rouages. Le risque existe cependant que ce contact étroit
avec la réalité sociale étudiée n’amène l’auteur à évaluer de façon subjective des
éléments vis-à-vis desquels il n’a pas prendre le recul nécessaire.

d. L’observation indirecte
Pour cerner un problème de façon plus structurée encore, et lorsque celui-
ci prête, on peut utiliser des outils, tels que les enquêtes ou les tests.
Les enquêtes effectuées à l’aide de questionnaire, procurent des
informations sur des groupes importants, à partir des réponses fournies par les
échantillons représentatifs de ces groupes.
Quant aux tests, il représente des instruments standardisés chargés
mesurer les différentes caractéristiques des sujets observés.
Ils sont censés permettre l’évaluation des aptitudes intellectuelles ou
perceptives, des habilités motrices ou des traits de personnalité, le niveau d’anxiété
ou de frustration face à une situation donnée, ou encore l’intérêt pour tel ou tel type
d’activité.
Selon que l’observation est portée sur sa personne ou sur l’autre, nous
avons deux types d’observation :
 L’introspection : Elle est destinée à l’étude de la face du comportement.
C’est l’observation su sujet par soi-même. Le sujet examine sa vie intérieure.
Elle permet l’accès aux états internes de la conscience.
Socrate : « connais-toi, toi-même. » science du particulier ≠ vérité générales. C’est
en nous sondant nous-mêmes que nous apprenons à connaitre les autres (Goethe)
 L’extrospection : c’est l’observation externe des sujets. Elle est objective
dans ce sens que les aspects extérieurs du comportement sont observés par
plusieurs chercheurs. Elle peut introduire un biais dans l’interprétation des
faits dans le sens que les préjugés de l’observateur peuvent affecter
l’interprétation. L’accent est mis sur le groupe plutôt que sur l’individu.
I.4.2. La méthode expérimentale
Claude Bernhard est le père de cette méthode ; elle consiste à soumettre un
sujet ou un groupe de sujets à un traitement expérimental dont on veut mesurer les
effets sur le comportement.
En effet, les faiblesses de la méthode corrélationnelle sont liées au fait
qu’on ne peut que constater l’existence d’un lien entre les facteurs en présence, sans
jamais pouvoir affirmer qu’il s’agit d’un lien de cause à effet.
Pour mettre ce lien en évidence, il est nécessaire d’intervenir, afin
d’observer comment la présence, ou l’absence, d’un de ces facteurs influence ou fait
varier l’autre. C’est ce type d’intervention qui est le propre de la méthode
expérimentale.
La méthode expérimentale comporte quatre étapes :

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 Observation d’un fait : il s’agit du phénomène qui frappe le sens du chercheur
et qui attire son attention
 L’élaboration de l’hypothèse : une réponse provisoire
 L’expérimentation : ici le chercheur vérifie la validité de son hypothèse en
modifiant la variable indépendante pour observer les conséquences sur le
variable dépendante.
 Conclusion : visant à infirmer ou confirmer l’hypothèse ; et permet
l’élaboration des théories, pouvant faire l’objet d’une publication.
Le groupe auquel est administré le traitement expérimental est appelé
« groupe expérimental » tandis que celui sur lequel le traitement n’est pas appliqué
est appelé groupe témoins (groupe de contrôle).
I.4.3. La méthode clinique
Contrairement à la méthode expérimentale, exigeant une neutralité totale
de la part du chercheur, la méthode clinique réclame plutôt l’implication de celui-ci
dans sa relation avec le sujet dont il tente de comprendre le fonctionnement
psychologique, ainsi qu’une analyse de cette implication qu’il doit être capable, à tout
moment, de contrôler.
Il s’agit en l’occurrence, de décrire le sujet dans sa totalité, mais également
dans ce qu’il a de singulier. La méthode clinique se fonde sur l’étude approfondie des
cas. Chaque sujet étudié est comme un cas particulier. Elle donne une description de
chaque sujet (sa situation, ses problèmes) et cherche l’origine de ses problèmes dans
cette description (l’histoire de l’individu). Pour y arriver, le clinicien dispose de divers
outils. Outre l’observation et la technique d’entretien, il lui est possible d’utiliser
certains tests standardisés permettant au sujet entre autres, de projeter sa dynamique
intérieure sur une image, ou encore, chez l’enfant, les productions graphiques par
lesquelles il va livrer sa conception du monde et des relations qu’il entretient avec lui.
Elle est donc caractérisée par l’étude approfondie des cas individuels, c’est-
à-dire, des réactions d’une personnalité concrète et complète aux prises avec un
certain entourage. Elle comprend l’histoire de la personne, l’entretien, la rencontre, la
graphologie, l’étude de la biographie, les témoignages, l’étude de la personnalité dans
ses différents aspects, les examens médicaux.
I.4.4. La méthode des tests
La méthode des tests consiste à évaluer un comportement à travers les
réponses que les sujets donnent à un test, il faut entendre une épreuve impliquant
une tâche à remplir, identique pour tous les sujets examiner avec une technique
précise pour l’appréciation du succès ou de l’échec ou pour la notation des résultats. Il
peut s’agir aussi d’une tâche que le sujet doit exécuter, et il révèle sa personnalité ou
certaines facettes de celle-ci.
I.4.5. La méthode descriptive
Elle consiste à décrire quantitativement les caractéristiques générales d’un
phénomène (comportement), à comparer, à établir les relations pour expliquer le
phénomène étudié.

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I.4.6. La méthode psychanalytique


C’est l’ensemble des techniques d’exploration et éventuellement de
traitement psychologique.
Elle met l’accent sur le fait que les phénomènes conscients ne représentent
qu’une faible partie de l’ensemble de la vie psychique, à la manière d’un iceberg dont
une faible partie émerge seule de la surface de l’eau.
Le but de la psychologie sera donc de découvrir la nature de ces
phénomènes inconscients lesquels sont doués d’une dynamique propre et dont
l’influence sur le comportement humain serait plus grande que celle des phénomènes
conscients.
I.5. DIVERSES BRANCHES DE LA PSYCHOLOGIE
La psychologie connaît plusieurs adaptations selon le but, ou méthode
employées. Parmi diverses branches nous citons :
I.5.1.La psychologie animale et humaine
La psychologie générale étudie le comportement de l’homme adulte
normal placé dans les conditions normales. La psychologie animale quant à elle
étudie le comportement animal pour extrapoler sur l’homme.
I.5.2.La psychologie industrielle
Elle étudie le comportement de l’homme au travail pour l’amener à une
meilleure production pour son bien ou son bonheur et celui de l’employeur.
I.5.3. La psychologie de développement de l’enfant et de l’adolescent
Elle est celle qui permet d’observer le développement progressif de
l’enfant, de la conception jusqu’à l’âge adulte.
I.5.4. La psychologie commerciale
Elle étudie la motivation des consommateurs pour réaliser les
meilleures ventes. Avec l’avènement du machinisme et l’agressivité de la concurrence,
il est plus facile de fabriquer, de proposer, de produire que de vendre : celui qui vend
facilement s’enrichit.
I.5.5. la psychologie pédagogie ou psychopédagogie
Elle étudie le comportement de l’homme durant la croissance pour en
tirer des conclusions applicables à la pédagogie, à l’éducation. Ces comportements
sont étudiés de la naissance jusqu’à la vie adulte.
I.5.6. La psychologie génétique

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C’est l’étude qui permet d’observer le développement progressif, dans
une perspective génétique, des différentes fonctions mentales et ainsi d’en mieux
comprendre la nature. La première année de la vie joue un rôle majeur dans la
formation de la personnalité adulte.

I.5.7. La psychopathologie
C’est une science de fonctionnement anormal de l’esprit humain. Disons
que c’est une étude descriptive des maladies mentales qui se manifestent par des
comportements insolites et inadaptés.
I.5.8. La psychothérapie
C’est la science qui s’efforce de soigner les personnes qui souffrent des
maladies mentales lesquelles se manifestent par des troubles de comportement
social.
Ex. Fugue, abandon de famille, névrose, psychoses, délire de
persécution.
I.5.9. La psychiatrie
C’est un ensemble des techniques, des procédés qu’on met en œuvre
pour guérir l’individu ou la science des troubles du psychisme.
I.5.10. La psychanalyse
Elle comprend un groupe de psychologie dite « psychologie
profondeurs » (langues allemandes) ou psychologie dynamique (pays anglais).
Elle se fonde sur la technique d’exploitation psychanalytique des
phénomènes mentaux par association libre. L’analyse des rêves et l’étude du
transfert. Autrement dit, c’est l’ensemble des techniques d’investigation psychologie
du psychisme (phénomène mental) à travers l’inconscient.
I.6. DESCRIPTION SOMMAIRE DU COMPORTEMENT ET DE LA
PERSONNALITE
I.6.1. Le comportement
I.6.1.1. Définition
Qu’est-ce que le comportement ?
Le comportement c’est l’agir.
Le comportement c’est une réaction à un stimulus.
En psychologie, c’est un ensemble des attitudes et des réactions objectivement
observables d’un être humain ou d’un animal.
I.6.1.2. Genèse du comportement
La genèse du comportement prend quatre formes :
1° Tout S → R

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Tout individu engendre une réaction
Ce schéma n’est valable qur pour les comportements réflexes ou
automatiques.
Par exemple : le même geste ne produit pas toujours les mêmes réactions chez tous.
Ce n’est pas parce que qu’on est en face d’un stimulus tel qu’on aboutit
nécessairement à tel type de comportement.
2° Tout sit →
Toute situation engendre la réaction, il n’y a donc pas un seul stimulus,
mais un ensemble de stimuli, une situation (Loi de convergence).
N.B. La réaction varie selon les situations, les contextes ou l’environnement
(physique, social, culturel ou mental, …).
Par exemple : Dans une situation de consultation, un infirmier (un médecin) peut
toucher les parties intimes du patient. Ce dernier trouve ce fait normal, mais à
l’arrêt de bus, si l’on tentait de le faire, on s’exposerait à une réaction violente
chez le même sujet.
3° Toute sit → Or → Réponse
Toute situation sur un organisme engendre une réponse, mais la
réponse n’est pas la même à cause de l’individualité
Par exemple : Lorsqu’on prend la boisson (la bière), la réponse, c’est le
comportement urinaire, mais cela n’arrive pas à tous au même moment.
N.B. Le comportement dépend donc de la situation et de l’organisme.
- Le problème d’allergie : tout produit n’a pas les mêmes effets chez tous.

4° Toute sit → Or → Personnalité → Réponse


C’est la forme la plus élaborée.
Toute situation sur un organisme engendre une réponse. La réponse
dépend de l’organisme et de la personnalité.
I.6.1.3. Les facteurs déterminant le comportement
Le comportement est influencé par le fonctionnement du système
nerveux, l’hérédité, le milieu et la culture.
a. Le système nerveux
Il influence la vie psychique et vice-versa. C’est le système nerveux qui
est le centre de commande de l’activité tant psychique que motrice. Rien ne se fait
dans l’organisme qui ne soit dicté par le système nerveux.
Exemple : au contact d’un stimulus avec un organe de sens, les cellules nerveuses qui
sont sur l’organe de sens sont excitées. Elles transmettent l’influx nerveux
(message) au cerveau par les nerfs (nerfs sensitifs et moteurs). Le cerveau
interprète ce message et en retour, dicte à l’organe la réaction appropriée.
Au niveau du cerveau, les glandes endocrines (hypophyse, thyroïde et
thymus) secrètent des liquides dans le sang qui interviennent dans le fonctionnement

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de l’organisme. Ces secrétions ont une influence sur le comportement et sur la vie
psychique.
Exemple : Les excès de l’hypophyse provoquent le gigantisme tandis que son
insuffisance donne lieu à l’infantilisme.
Le système nerveux se compose des milliards de cellules nerveuses
hautement spécialisées, les neurones. Le système nerveux se divise en deux systèmes
fondamentaux : le système nerveux central (SNC) et le système nerveux périphérique
(SNP).
Le SNC est formé de tous les neurones du cerveau et de la moelle
épinière. La tâche du SNC consiste à intégrer et à coordonner toutes les fonctions du
corps, à traiter tous les messages neuronaux reçus et envoyer les ordres aux diverses
régions du corps.
Le SNP est en fait composé de deux ensembles de fibres nerveuses.
a. Le système nerveux somatique, régule l’action des muscles.
b. Le système nerveux autonome ou neurovégétatif qui est le garant des
processus (neurovégétatif) vitaux fondamentaux, comme la respiration, la
digestion, l’excitation. Il comprend : le système nerveux sympathique et le
système nerveux parasympathique.
 Le SN sympathique : gère les situations d’urgence et les réponses appropriées.
 Le SN parasympathique : gouverne les fonctions internes routinières.

Les divisions verticales et horizontales de définir quatre zones ou lobes


cérébraux, dans chaque hémisphère :
 Lobe frontal : agit dans le contrôle mateur et la cognition (comme la
planification, la prise de la décision, la définition des objectifs ;
 Le lobe pariétal : responsable des sensations du toucher, de la douleur, de la
température ;
 Le lobe occipital : destination finale des informations visuelles ;
 Le lobe temporal : qui gère les processus auditifs.

Au niveau du cerveau, nous avons aussi le système endocrine, celui-ci


consiste en un réseau de glandes qui fabriquent et secrètent dans le sang des
messages chimiques appelés hormones. Les hormones sont importants dans la vie au
quotidien, elles influents sur la croissance, régulent le métabolisme, c’est-à-dire la
vitesse à laquelle l’organisme utilise les stocks d’énergie. Le système endocrinien
assure la survie de l’organisme en l’aidant à combattre les infections et les maladies.
L’hypophyse est la glande maitresse influe sur la sécrétion de toutes les
autres glandes endocrines, l’absence de cette hormone de croissance conduit au
nanisme, tandis que un excès provoque un gigantisme. Elle intervient aussi dans le
développement des caractéristiques sexuelles males secondaires, comme la pilosité, la
mue à l’adolescence et la maturation physique. Chez les femmes, elle favorise la
production d’œstrogènes.
2. L’hérédité

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Les parents transmettent à leurs enfants les gènes « code génétiques »
et/ou la mère peut développer un environnement hormonal (chez le fœtus) qui peut
déterminer le comportement actuel de l’individu.
En effet, les données physiologiques et héréditaires qui soutiennent le
comportement peuvent subir l’influence (peuvent également être développées ou
étouffées par la présence des actions éducatives).

Par exemple
 Un individu qui hérite des talents pour le football mais qui évolue dans
un milieu où ce sport n’est pas pratiqué, il ne sera pas un bon
footballeur ;

3. Le milieu
Le milieu est constitué des conditions ambiantes qui déterminent le
comportement. Ces conditions relèvent à la fois du milieu physique et social.
Le milieu physique comprend les conditions géophysiques et tous les objets
animés (animaux, insectes, plantes, etc.) et le milieu inanimé (roches, relief, etc.) qui
constituent des stimuli externes susceptibles d’influencés le comportement.
Exemple : on ne rencontre pas les mêmes comportements dans les régions
chaudes et dans les régions froides.
Le milieu social détermine également le comportement. En effet notre
comportement est influencé par la présence physique et de l’autre et vice-versa. De
même que la société à travers les normes nous influences.
En outre, le comportement change également lorsque l’on est dans un groupe
restreint, dans une foule…
4. La culture
La culture influence aussi le comportement d’un individu :
 La présence d’un hibou sur le toit d’une maison est perçue et vécue
différemment au Congo (sorcellerie) et aux USA (un oiseau).
 L’attitude d’un français face à la femme n’est pas la même que celui
d’un congolais
 La manière dont un soldat agit dans la situation de la guerre n’est pas la
même que celle d’un civil.

I.6.1.4. La classification des comportements


Les comportements humains sont multiples au point où il n’est pas
possible de les inventorier tous. Dans les lignes qui suivent nous parlerons des
comportements selon la catégorie phase où nous distinguons
 La phase perceptive

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 La phase représentative
 La phase appétitive
 La phase affective
 La phase opératoire

1. La phase perceptive

La perception intéresse la psychologie dans la mesure où le


comportement est influencé par la façon dont l’individu perçoit l’univers et se perçoit
lui-même.
Exemple : Tu perçois l’autre comme voleur, tu auras un comportement
conséquent. De même, un étudiant ne peut traiter son professeur comme son collègue
de promotion ou comme son condisciple. Dans la phase de la perception, nous avons
deux étapes, il y a la sensation qui est la phase élémentaire ainsi que la perception qui
est la phase finale.
a. La sensation

La plupart des connaissances que nous possédons sont acquises par le


sens ainsi « rien n’entre des connaissances que nous possédons sont acquises par le
sens ainsi « rien n’entre dans l’intelligence qui ne soit passé par les sens ».
Chaque organe de sens st structuré de manière à recevoir une forme
particulière d’énergie physique qu’il convertit en énergie électronique et transmet au
cerveau.
Organe Sens
L’œil La vue
L’oreille L’ouïe
La langue Le goût
Le nez L’odorat
La peau Le toucher

On distingue parmi les sens internes, le sens kinesthésique ou sens du


mouvement, la sensibilité viscérale ou coenesthésique et le sens statique.
a. Sensibilité kinesthésique : est celui qui nous informe des mouvements de
notre corps ;
b. Sensibilité viscérale : nous sommes avertis par des sensations spéciales du
fonctionnement de nos organes. Nous éprouvons des sensations de faim, de
soif, de nausée, de fatigue, de frisson ;
c. Le sens statique : le sens statique ou sens de l’espace a son siège dans la
partie interne de l’oreille. Il règle l’équilibre de notre corps.

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Nous disons que la sensation est un phénomène psychique qui résulte
de l’excitation d’un organe sensoriel par un stimulus. Chaque organe a un seuil de
sensibilité. Il faut donc une intensité minimale. Pour qu’un stimulus provoque une
sensation. Il existe deux seuils de sensibilité :
 Le seuil absolu : l’excitant minimum pour provoquer une
sensation
 Le seuil différentiel : la plus petite différence d’excitation
provoquant une différence de sensation.

b. La perception
La perception est considérée comme la phase finale, organisée et
interprétative du message sensoriel, elle est aussi un processus de décision. Il y a une
différence de degré entre sensation et perception. « Sensation » (dérivé du latin :
sentir) implique une excitation du système sensitif. « Perception » implique
l’interprétation. La compréhension de ce qui a été senti.
La perception suppose qu’il y a un stimulus qui existe, les sens (une
sensation), une mémoire qui retient et rappelle les sensations antérieures, une
interprétation de ce qui est perçu. Cependant, cette interprétation de ce qui est perçu,
du stimulus peut être déformée, on parle alors d’illusion.
Lorsque l’individu perçoit des objets, des personnes qui n’existent pas
en réalité, on parle d’hallucination. Celle-ci peut être auditive, visuelle, tactile, etc.
Illusion : l’illusion est un phénomène normal, qui consiste dans une erreur
provenant le plus souvent du travail mental qui convertit la sensation en perception.
C’est aussi une fausse perception sensible par un stimulus réel.
Hallucination : perception fausse par un de cinq sens en absence de toute
stimulation sensorielle correspondante, par exemple : perception visuelle d’un objet
noir existant. Les hallucinations peuvent se produire dans l’état intermédiaire en la
veille et le sommeil, dans le délire, le delirium tremens ou l’épuisement. Les
hallucinations persistantes sont un trait caractéristique de la schizophrénie.
2. La phase représentative

a. L’imagination
L’imagination, procédé mental conscient d’évocation d’idées ou
d’images, d’objets, d’événements ou de processus jamais expérimentés ni perçus
auparavant.
L’imagination, la perception et le mémoire sont des procédés mentaux
proches en particulier lorsqu’elles traitent d’images sensorielles.
Les psychologues opèrent parfois une distinction entre imagination
passive ou reproductrice, qui évoque des images mentales perçues initialement par
les sens et l’imagination active, constrictive, que l’esprit utilise pour produire des
images d’événements ou objets qui ne sont que peu ou pas reliés à la réalité passée et
présente.

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L’imagination peut être affectée par les pathologies suivantes :
 L »hallucination : avoir une perception en l’absence du stimulus (fausse
perception) ;
 La mythomanie : l’individu s’imagine des choses irréelles et en parle
comme s’il les a vécues ;
 Le délire de perception ; l’individu croit qu’il est poursuivi par un danger
alors qu’il n’est rien du tout ;
 L’imagination déséquilibre : ne tient pas compte de la réalité.

b. L’association des idées


Elle est la faculté qui crée une liaison solide entre les idées, les images,
les événements de telle manière qu’ils ont tendance à se rappeler mutuellement et
spontanément.
Le lien s’établi selon les lois suivantes :
 La loi de contigüité : lorsque deux idées, images ou objets sont
présentés, ensemble au même moment, ils restent liés entre eux. Ainsi,
l’un appelle l’autre.
Exemple : lorsqu’on voit la fumée, on pense au feu ;
 La loi de ressemblance : ce qui se rassemble s’assemble, dit-on
Exemple : lorsqu’on voit un jumeau, on pense à l’autre ;
 La loi de contraste : les choses contraires s’évoquent aussi
mutuellement.
 Exemple : quand on voit un bébé, on pense à un vieux.

c. La mémoire
La mémoire est la faculté d’acquérir, de stocker et de reconstituer des
informations dans le cerveau, qui a un rôle central dans l’apprentissage et la pensée.
Les psychologues distinguent généralement quatre types de mémoires :
le souvenir, le rappel, la connaissance et le réapprentissage. Le souvenir implique la
reconstitution d’événements ou de faits à partir de signaux partiels qui y sont liés ; le
rappel est la recollection (ou mémoration) active et sans aide d’une information du
passé ; la reconnaissance renvoie à l’aptitude à identifier correctement des stimuli
rencontrés précédemment ; le réapprentissage met en évidence les effets de la
mémoire. Il est souvent plus facile d’apprendre une seconde fois un matériel.

 Les troubles de la mémoire

Les pathologies de mémoire sont diverses et elles constituent ce que l’on


appelle les amnésies.
On entend par amnésie, la perte totale ou en partie de la capacité de
mémoire. On distingue plusieurs formes d’amnésies :

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A. Les amnésies sensorielles
 Les agnosies ou amnésie sensorielle : incapacité de reconnaître les
objets
 Les apraxies (mémoire motrice) ; perte de mémoire des gestes.
Exemple : le sujet atteint ne sait pas saluer ni appeler par les gestes.
B. Les amnésies sociales

Troubles ou perte de l’expression et de la compréhension du langage


acquis : parlé ou écrit.
C. Dysmnésie : caractérisé par la difficulté ou l’impuissance d’enregistrer et
fixer les souvenirs.
D. L’hypermnésie : ici les souvenirs affluent dans la conscience
E. Paramnésie : illusion de la mémoire.

 L’oubli

Il existe quatre explications traditionnelles du phénomène de l’oubli.


Une première théorie prétend que les traces mnésiques s’estompent naturellement
avec le temps, en raison de la dégénérescence progressive du système nerveux, bien
que peu preuves existent à l’appui de cette thèse.
Selon une deuxième théorie, les souvenirs se déforment
systématiquement ou se modifient avec le temps. Une troisième théorie montre que
des nouvelles informations interfèrent avec les informations anciennes ou les
remplacent, phénomène appelé « inhibition rétroactive ». Enfin, l’oubli peut aussi
être motivé par les besoins et les désirs de l’individu, comme dans le cas du
refoulement.
d. L’attention
L’attention est la concentration de notre activité mentale (notre
conscience) sur un objet, ou un problème qu’il nous importe de connaître ou de
résoudre. La distraction n’est pas l’absence d’attention, mais consiste à porter son
attention sur autre chose que là où elle devait être portée. Quant à la forme, on
distingue l’attention spontanée et l’attention volontaire.
N.B. Pour qu’il y ait attention, il faut l’intérêt (condition positive) et faire l’inhibition
partielle des autres excitants (condition négative).
e. L’intérêt
L’intérêt est le lien de concordance, (ou de convenance) entre le sujet et
l’objet susceptible de satisfaire sa tendance ou son besoin. « L’intérêt est le moteur le
plus puissant de notre activité. »
f. La volonté
Elle est la faculté qui permet d’agir après réflexion c’est-à-dire avoir
pesé le pour et le contre d’un acte.
 L’acte volontaire procède par quatre phases qui sont :

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1. La conception de l’idée œuvre de l’intelligence ;
2. La délibération, moment où l’on considère les différentes raisons pour ou
contre
3. La décision : c’est le fait de trancher entre le pour et le contre ;
4. L’exécution de la décision qui peut être immédiate ou différée
 Qualités d’un acte volontaire

L’activité volontaire est :


 Intelligente : elle connaît le but vers lequel elle tend
 Réfléchie : elle n’obéit pas aveuglement à une action spontanée
 Libre : elle est capable de choisir telle ou telle solution

 Doubles aspects de la volonté

L’activité volontaire présente deux aspects dont l’inhibition et la


décision :
a. L’inhibition

Ce que nous ressentons nous pousse à des actes, le premier rôle de la


volonté est de s’opposer à cette tendance et d’empêcher ou d’inhiber la réalisation
immédiate de cet acte, pour se donner le temps de réfléchir ou de délibérer, c’est le
rôle négatif de la volonté.
b. La décision

Le rôle positif de la volonté est de décider de trancher le conflit mental


en cours de décision peut être de fois difficile, lorsqu’elle porte l’orientation de notre
vie sur les valeurs essentielles.
 Pathologie de la volonté

L’absence de la volonté ou la perte de la volonté s’appelle ABOUTLIE.


Elle est caractérisée par l’indécision et l’impuissance d’action due à l’affaiblissement
du « moi » par la psycho sthénie (névrose affaiblissement général de la résolution
volontaire), la dépression nerveuse ou la psychose ……
Types d’aboulies :
 Aboulie des impulsifs : c’est l’incapacité de dire non
 Aboulie des intellectuels : le sujet délibère sans fin. Il cherche continuellement
le pour et le contre.
 Aboulie des obsédés : le sujet a des idées fixes (rigides).

On parle de l’hyperaboulie dans le cas des excès de volonté. Les sujets


prennent des décisions irrévocables quand bien même celle-ci se sont avérées non
fondées.

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N.B. La capacité volontaire est acquisitive, elle dépendra pour beaucoup de
l’éducation reçue et du mode de vie, mais elle ne pourra s’exprimer que si l’individu
est pleinement libre et conscient.
3. Phase appétitive
a. La motivation
Une motivation est un processus physiologique et psychologique
responsable du déclanchement, de l’entretien et la cessation d’un comportement. A
par le milieu, le système nerveux et l’hérédité, il existe des facteurs conscients ou
inconscients qui orientent les comportements en vue d’atteindre un objectif ou
satisfaire un besoin.
C’est l’ensemble des facteurs qui constituent les motivations. Pour
parler d’une motivation il faut un besoin ; - le besoin qui déclenche un
comportement ; - le comportement vise l’atteinte d’un but.
b. La tendance
La présence du besoin qui déclenche un comportement fait que
l’individu est porté par un élan vers l’objet susceptible de combler ce manque. Cet
élan se nomme « une tendance » : poussée interne vers un objet capable de satisfaire
le besoin.
 Caractéristiques d’une tendance.
 La présence : on la trouve chez les individus de même espèce
 La persistance : elle demeure tant que le besoin est insatisfait
 L’inachèvement : l’équilibre rétabli est toujours précaire.

Quand un besoin est satisfait, l’individu se trouve en équilibre. Cet état


d’équilibre est appelé « Homéostasie ».
c. La frustration et conflits.
1. Frustration
 La frustration est un état dans lequel se trouve un sujet qui n’a pas pu
réaliser une certaine action ou qui n’a pas pu atteindre un but. Elle se produit chaque
fois que le sujet est contrarié dans l’atteinte d’un but. La cause peut être externe ou
interne. Les réactions à la frustration peuvent être négatives, réalistes ou
compensatrices selon les individus.

A. Réactions négatives
a. L’agressivité : c’est la réaction la plus courante en cas de frustration
b. L’incapacité de trouver une solution
L’agressivité engendre une tension nerveuse qui empêche de trouver
une solution.
B. Les réactions réalistes
a. Le renoncement : l’individu renonce à poursuivre l’action

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b. L’élimination des obstacles : il s’agit de l’adaptation de l’individu à la
réalité
Ex. On échoue les études d’ingénieur, on fait de l’art.
C. Les réactions compensatrices
1. Identification
Exemple : Un monsieur qui n’a pas réussi dans le commerce, s’identifie à son fils
qui a réussi brillement dans cette option.
2. La fantaisie

Lorsqu’un individu n’a pas pu atteindre son but en réalité, il refugie


dans l’imagination car il n’y a pas d’obstacle.
3. L’amoindrissement

Le sujet trouve satisfaction en minimisant le succès des autres


4. La sur compensation

C’est un effort qui transforme les défauts ou les insuffisances en


qualités.
5. La projection

Elle revêt deux formes :


 Le sujet attribue aux autres ses défauts.
Exemple : Les étudiants disent qu’ils échouent parce que les professeurs
sont mauvais.
 Le sujet voit dans les comportements des autres la réalisation de ses désirs.
6. La rationalisation

Elle consiste à justifier par d’autres causes le comportement


inacceptable.
Exemple : Un fanatique qui justifie la défaite de son équipe par l’attitude du
public.
7. La régression

Ce mécanisme ramène l’individu et ses activités à n niveau inférieur


pour répondre le comportement qui jadis, a fait du succès.
8. Le refoulement

C’est le rejet d’une situation frustrante ou d’un besoin qu’on n’a pas pu
satisfaire dans l’inconscient – le monde de l’oubli.
II. Le conflit
Le conflit est une situation dans laquelle se trouve un individu qui est
soumis aux forces de directions opposées et de puissance à peu près égales. Le conflit

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surgit dans la situation où le sujet doit choisir entre différentes situations qui se
présentent à lui.
On distingue les types de conflits suivants :
a. Situation approche – approche

Le conflit se produit dans une situation où le sujet est placé entre deux
buts de valence positive, c’est-à-dire deux objets attrayants dont il faut choisir une
seule.
Exemple : Choisir entre deux fiancées toutes attrayantes.
Pour résoudre un tel conflit le sujet peut :
1. Tomber dans l’indécision, l’inaction ou la réflexion surtout lorsque toute
prise de décision est préjudiciable ;
2. Résoudre à la prévalence d’une des forces sur décision personnelle ou par
diminution de temps et d’espèce entre l’objet et le sujet ;
3. S’emparer de tous les deux objets à la fois.
b. Situation répulsion – répulsion

Ce conflit a lieu lorsque le sujet doit choisir entre deux objets de


valences négatives égales. Il se trouve pour ainsi dire entre le marteau et l’enclume.
Comme solution, il y a l’indécision, la tentative de se tirer d’affaire, c’est
l’acceptation du moindre mal
c. Situation attraction – répulsion

Le sujet se trouve à la fois attiré et repoussé : c’est la situation


d’ambivalence. Comme solution, il y a l’indécision, le compromis.
Quand le conflit se révèle insoluble, des troubles névrotiques
s’installent. Chez l’homme en particulier l’angoisse nait.
Pour éviter la situation angoissante, l’homme recourt aux réactions
compensatrices comme constater lors d »une frustration.
LES STRESS
C’est un ensemble de demandes ou exigences imposées à l’organisme et
qui nécessite une adaptation. Elles impliquent une pression physique ou
psychologique exercées sur l’organisme pour faire face à certaines tendances.
Sources des stress :
 Traitement inhumain
 Attaques violents ;
 La frustration
 Les attentes non satisfaisantes, les désagréments, les pressions (lorsque les
besoins sont intenses, les inquiétudes sur l’apparence, sur les performances)

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 Le changement de mode de vie : (chômage qui peut être à l’origine des
maladies mentales ou organiques, la fin ou rupture des relations humaines, le
décès d’un être cher)
Réactions aux stress :
 Les mesures palliatives : d’ordre médical (sous la recommandation du
médecin) pour oublier le problème et réduire l’anxiété ;
 Les mécanismes de défense comme pour la frustration ;
 L’adaptation : facilitée par le contrôle, l’efficience individuelle et l’habileté à
résister aux stress.

4. Phase affective
Lorsqu’un besoin est satisfait, il e résulte, au contraire, c’est le déplaisir.
Le plaisir et le déplaisir sont les deux éléments fondamentaux de la vie affective qui
donnent lieu aux émotions, sentiments et passions.

a. L’émotion

Une émotion est une expérience affective intense occasionnée par une
situation subjectivement importante. Elle entraine des troubles organiques qui
affectent la respiration, la circulation sanguine, qui provoquent les tremblements des
muscles.
L’ensemble de ces réponses a pour but de mobiliser le corps et ses
ressources en vue de l’action nécessaire pour faire face à la source de l’émotion.
L’émotion joue également un rôle social très important. En effet, une
fois l’émotion dissipée, l’individu a une forte propension à raconter l’événement et
l’émotion ressentie à son entourage. Ce partage social des émotions a pour principale
conséquence de renforcer les liens sociaux et d’alimenter l’affection réciproque entre
proches.
Exemple : joie, colère, peur. L’émotion est passagère et désorganise la
personnalité.
1. Emotion et Rire

Au niveau de nos organes respiratoires, le rire provoque une


hypertension des sinus et les faits résonner, ce qui est excellent pour la bonne marche
de notre système ORL. Il s’agit aussi sur la trachée artère et les grosses bronches en
les nettoyants de en les nettoyant de leurs mucosités. Déclenché par le diaphragme, il
fait entrer des flots d’oxygène dans les poumons dont les alvéoles sont alors bien
dilatés.
Il libère aussi, dans le cerveau, des endorphines qui agissent comme
antidouleurs et comme euphorisant.
2. Emotion et larmes

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Les larmes d’émotion (reflexe conditionnel) contiennent 20% de plus
d’albumine que les larmes réflexes (inconditionnel). Or l’albumine contient un acide
dit glutamique dont la proportion augmente dans notre cerveau quand nous luttons
contre la déprime. Les larmes favorisent donc le déblocage des tensions. Ne pas
pleurer, c’est refouler ses tensions internes et donc risquer de somatiser c’est-à-dire
se fabriquer des lésions organiques.
b. Le sentiment

Le sentiment est un état affectif, moins intense et durable. Il dure


longtemps et joue le rôle régulateur de l’action et stabilise la personnalité.
Exemple : Amour
c. La passion

Un sentiment qui s’accapare de la personnalité toute entière, la


mobiliser systématiquement en faveur de l’objet de la passion. Elle est proche de
l’émotion par son caractère envahissant les troubles psychiques qu’elle provoque.
C’est une servitude de l’âme et de l’opposée à la volonté ou à l’action.
 Le désir
 La joie et la tristesse
 L’amour et la haine

Sont les cinq passions fondamentales.


La passion a un caractère actif ; dans une crise de haine ou de jalousie
passionnées, un homme ne s’émeut ; il frappe, il tue, il se vente. La passion est un
sentiment actif ou une inclination. Elle diffère encore d’un grand nombre de
sentiments par sa systématisation plus grande pa son orientation plus maquée.
 Les causes
 L’hérédité : puisque la passion est une inclination exaspérée, il est
naturel de penser qu’elle soit d’une disposition innée.
Exemple : il y a chez l’homme un désir de possession ou un instinct de
propriété qui donne naissance en se développant, soit à l’avidité, soit à l’avarice.
 L’habitude : une activité conforme à nos besoins nous procure du plaisir
et le plaisir à son tour, stimule cette activité, qu’il contribue, en outre, à se spécifier en
la fixant sur un objet.
 Le milieu : il se développe dans les climats froids des passions d’un
autre type que dans les climats chauds.
 Les mœurs : est un ensemble d’usage, d’habitues, de sentiments qui
tissent entre les individus d’autres liens.
 L’imagination
 Les effets
 Sur l’intelligence, ils lui imposent des partis pris, des préjugés, des
préventions. Ils peuvent renforcer une croyance.
 Sur le raisonnement, la plupart des raisonnements se ramènent au
raisonnement de justification, la conclusion est arrêtée à l’avance.

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 Sur la volonté, il en est qui la dégradent, soit qu’ils engendrent une
activité impulsive échappant au contrôle personne, soit qu’ils paralysent
toute activité raisonnable.
4. Phase opératoire

Il s’agit du comportement concret tel que l’individu adopte pour


s’adapter à la situation. Il existe deux modes opératoires. Devant une situation,
l’individu peut :
a. Modifier le milieu en agissant sur ce dernier en le transformant en sa
faveur
b. Se modifier lui-même s’il ne peut transformer le milieu. C’est
l’accommodation. Ces deux mécanismes visent l’adaptation de l’homme à
son environnement.

Exemple : Il n’y a pas d’eau dans le quartier, l’individu peut :


- Creuser un puits (l’assimilation) ;
- S’habituer à chercher de l’eau à distance (accommodation).

I.6.2. LA PERSONNALITE
I.6.2.1. La personnalité
La personnalité est un ensemble structuré des dispositions innées
(hérédité) et acquises (éducation), qui détermine l’adaptation originale de l’individu à
son entourage. Cette organisation s’élabore. Cette organisation s’élabore et se
transforme continuellement sous l’influence de la maturation biologique (âge,
puberté) est des expériences personnelles les principaux traits constitutifs de la
personnalité et le caractère.
I.6.2.2. Principaux traits
La personnalité est constituée de tempérament, des aptitudes et du
caractère.
a. Le tempérament

C’est la composante physiologique qui, en général est stable, et en


grande partie héréditaire. Ce terme est souvent utilisé pour désigner le degré
d’émotivité de stabilité ou d’instabilité de l’humeur. La morphologie d’un individu
physiologique et l’état physiologique sont les aspects dynamiques du tempérament, le
tempérament constitue la base et le support de toute la personnalité.
b. Les aptitudes

C’est une disposition innée qui permet de développer la capacité de


faire comme il se doit un travail, ainsi dit-on de quelqu’un qu’il apte à …
Sortes d’aptitudes

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Il existe diverses sortes d’aptitudes dont les aptitudes sensorielles,
sensorimotrice et mentales (avoir une bonne mémoire, un bon raisonnement...)
Plusieurs aptitudes apparaissent entre 12 – 18 ans. Elle se développe
jusqu’à l’âge adulte. Toutefois, à la vieillesse certaines aptitudes s’émoussent.
I.6.2.3. Théorie de la personnalité
Il existe plusieurs théories formulées pour expliquer la personnalité,
elles sont regroupées en deux catégories :
 Les théories descriptives et celles développementalistes
 De toute la théorie descriptive, seule la typologie de HEYMANS et
WIRSMA considèrent que le caractère est le produit de deux facteurs
suivants : l’émotivité (E) et l’activité (A), à ces deux facteurs s’ajoute la
primarité (P) et la secondarité (S).
 L’émotivité (E) aptitude à r à réagir aux événements en éprouvant des
émotions. L’individu émotif est impressionnable, et vibre parfois pour peu
de choses.
 L’activité (A) est la motivation ou le besoin qui pousse à l’action.
 La primarité (P) est le fait d’un retentissement immédiat mais éphémère
des événements psychologiques présents qui s’imposent à la conscience.
 La secondarité (S) c’est l’influence durable des événements psychologiques
passés qui continuent de retentir sur le psychieme de certains sujets.

En combinant ces facteurs E,A,P et S les deux auteurs ont abouti à huit
types caractériels que voici :
1. EAP …….….… Colérique
2. EAS ……….….. Passionné
3. EnAP ……..….. Nerveux
4. EnAS ……..….. Sentimental
5. nEAP ……..….. Sanguin
6. nEAS ……..….. Flégmatique
7. nEnAP ……….. Amorphe
8. nEnAS ……….. Apathique

 le colérique EAP

Il se caractérise par la vitalité, la sexualité exigeante et par la générosité.


Il est aussi actif, entreprenant, et persévérant. Il est réaliste et aime la popularité.
 Le passionné : EAS

C’est un type de volonté ferme, ambitieux, aime les principes et les


règles, soucieux de réussir sur le plan social. Il est discipliné et ponctuel. Il aime le
travail.
 Le Nerveux E nAP

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Il a une émotivité très interne et chargeante. Instable, il est violent mais
aussi réconciliant. Ses émotions passent vite. Il fuit la famille et recherche les amitiés
extérieures, diverses et collectives il est dispose ou mensonge et il méfiant.
 Le sentimental E nAS

Il garde longtemps ses émotions et aime la solitude, il se contente peut


être d’un ou de deux camardes, il est travailleur, mais il prend difficilement les
décisions. Ses changements d’humeur sont assez lents mais profonds.
 Le sanguin nE AP

Il a un sens pratique, un esprit clair et un sens d’observation. Il


recherche la réussite sociale et arrive facilement. C’est aussi un diplomate et il a une
sexualité exigeante.
 Le flegmatique nE AS

Il est froid, calme, solitaire et attache de l’importance qu’à ce qui


essentiel. Il ment rarement, il réalise bien son travail dans le calme et la régularité.
 L’amorphe nE nAP

Il fait ce qu’on lui impose et pas plus, il n’est pas ponctuel et souvent
remet e travail du jour au lendemain.
 L’apathique nE nAS

Il réalise bien un travail qu’il a l’habitude de faire. Son humeur est plus
moins stable, il préfère la solitude.
c. Le caractère

Ensemble des habitudes, sentiments et idéaux qui rendent les réactions


d’un individu relativement stable et prédictible. C’est un aspect important de la
personnalité et de fois il la résume.
C’est une manière stable habituelle d’être, de sentir, de penser, d’agir et
de réagir dans certains type des situations ou vis-à-vis des certains objets propre à un
individu, à un groupe d’individus.
C’est aussi l’aspect expressif d’un individu tel qu’il est perçu par les
autres. C’est en plus une dimension de la personnalité déterminée par l’apprentissage
social et cognitif et non la résultante de l’hérédité.
C’est l’ensemble de traits comportementaux qui font que tel individu
soit différent de tel autre, on dit que quelqu’un a un bon ou mauvais caractère selon
que son comportement social est bon (fidèle exemplaire, sociale, juste…) ou mauvais
(ivrogne, menteur, égoïste, tricheurs…) le caractère peut changer ou se transformer
sous l’influence des facteurs d’ordre physiologique et matériel, psychologique et
social.
 Facteurs physiologiques et matériels : âge, alimentation, mode de vie…
 Facteurs psychologiques : expérience, raison, habituelles, volonté, profession…

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 Facteurs sociaux : événements tels que la guerre, le décès d’une personne chère,
les échecs, les dures épreuves.

CHAP II. NOTIONS DE SANTE ET DE MALADIE


Introduction
En psychologie, l’on est amené à définir deux notions essentielles que sont
la santé et la maladie
II.1. La santé
Selon Knock :
La santé est un état précaire qui ne laisse présager rien de bien
Selon R. Leriche :
La santé, c’est la vie dans le silence des organes. La maladie est ce qui gêne
les hommes dans l’exercice normal de leurs vies et surtout fait souffrir.
Ici deux notions importantes : la notion d’incapacité, de gêne, et la notion
de souffrance.
 La maladie par ses effets perturbateurs oblige à poser la question de santé.
 La santé est liée aux idées que l’individu s’en fait.
Par exemple, une femme de 65 ans qui n’arrive plus à faire son jogging sans
être essoufflée peut se décrire comme étant malade, alors qu’il ne s’agit que
d’une fatigue physiologique liée à son âge.
 Ces idées sont fonction des influences, de la représentation que le patient se
fait de son corps, de son fonctionnement et de l’image idéale qu’il a de lui-
même

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Pa exemple dans de nombreux cas, les patients âgés sollicitent une chirurgie
esthétique car ils se considèrent comme étant « malade » du fait de
l’apparition de leurs rides. La vieillesse est dénigrée, quasiment considérée
comme une maladie ‘au-delà des manifestations pathologiques réelle
corrélées à l’âge)
 Elles dépendent de l’histoire personnelle, familiale et du milieu social.
Pour illustrer cela, prenons l’exemple des professionnel du show qui doive être
constamment opérationnels, lorsqu’ils le sont moins du fait de la fatigue, ils
se soignent, comme s’ils étaient réellement malade, en prenant des
stimulants.
 Toute l’identité s’exprime à travers la notion de santé.
Le problème qui se pose est que la santé reste tout de même appréhendée de
deux façons, à la manière de leriche souvent aussi, sous angle
perfectionniste (être parfait tout le temps, quelles que soient les
circonstances)
 Les progrès de la médecine sont surtout liés à des valeurs de mieux être et de
mieux vivre. Pa exemple
 Lutter contre le vieillissement
 La douleur : avec une folie quasi maladive des professionnels de la
santé à vouloir la contrer en raison du fait que les patients jugent
comme étant inadmissible qu’une intervention (chirurgicale ou
médicale) puisse induire une quelconque douleur.
 Contraception
 Question éthique : jusqu’à quel point réanimé un patient, limites
d’âge pour réanimer un nouveau-né…
 Rencontre parfois conflictuelle entre la notion de santé telle qu’elle est vue
par le patient, et telle qu’elle est vue par le médecin.
En effet, il serait bien réducteur de se tenir uniquement à la définition de
Leriche, la vie dans le silence des organes.
Un patient qui sollicite un régime amaigrissant, parce qu’il se trouve en
surpoids, peut être au contraire aux yeux du médecin svelte « et même quelque peu
maigrichon »
Il s’agit là d’un délire sur la question du poids.
II.2. Maladie
 La maladie prend sens dans l’histoire du patient
 Les effets de rupture dans la continuité de la vie introduits par la maladie,
peuvent induire un bouleversement de la personnalité
 Leriche décrivait la maladie de la sorte : la maladie est ce qui gêne les
hommes dans l’exercice normal de leur vie et surtout les faits souffrir.
 Ce qu’il faut bien comprendre est que la maladie n’est pas dans tous les cas
un événement brutal et extérieur (un accident de la voie publique par
exemple).
 L’organisme malade est impliqué dans l’apparition, le déroulement et la
guérison de la maladie.

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 Il y a souvent « complicité » inconsciente entre le malade et sa maladie. Le
patient vous parlera souvent de SON asthme, de SA bronchite. La maladie
devient un objet de fierté et un outil de fierté que la guérison oblige à
abandonner.
Elle peut même être à l’origine d’une certaine vie sociale, un exemple assez
farfelu est celui du patient qui fait partie d’un club d’asthmatiques.
 La maladie est une idée sociale.
 On considère comme malade et ayant droit aux soins médicaux, celui qui se
sent comme tel.
Mettre le nom de maladie sur cette sensation pénible est un fait culturel. En
effet on verrait mal un médecin renvoyer son patient en invoquant le fait que
ce dernier n’a rien (selon les critères médicaux en vigueur et sur lesquels se
base le médecin). Le médecin se doit de gérer les plaintes de son patient et de
le traiter comme étant malade. Ceci est une caractéristique culturelle des
sociétés occidentales.
 En somme, le fait de se sentir malade ouvre droit à la médecine.
On pourra avoir des demandes médicales objectives basées sur des
souffrances réelles, organiques, mais également des demandes subjectives qui ne sont
pas forcément corrélées à une réalité de la maladie.
Par exemple, les dermatologues peuvent avoir à faire face à un certain
nombre de patients consultants pour un « micropoint » sur la face, alors que rien
n’amène à penser qu’il s’agit d’une réelle pathologie. Cependant la définition sociale
de la maladie doit entraîner tout de même un minimum de prise en charge.
 La médecine se base donc sur deux points d’appel :
 Sur des éléments objectives de la maladie
 Mais également sur la sensation qu’a le patient qu’il y a quelque chose
à corriger.
II.5. Guérison
 La guérison se définit comme la fin d’un accès pathologique aigu.
 En cas de maladie chronique, il n’y a pas de retour à l’état antérieur mais il y a
ce que l’on appelle la construction active qui n’est autre qu’une adaptation du
patient à sa nouvelle situation.
Exemple : Un diabétique ne retournera jamais à son état antérieur de non
diabétique mais devra faire preuve d’une adaptation à sa nouvelle situation
qui est celle d’une prise quotidienne d’insuline.
 Le patient apprend à vivre avec sa fragilité au moins potentielle et à utiliser ses
capacités de défense physique et psychologique
 L’objectif de la médecine n’est pas de faire disparaître la maladie mais de
résoudre l’épisode aigu et d’induire un état d’adaptation chez le patient.
Exemple : apprendre au patient à se traiter, à prendre son insuline. C’est un
long processus d’apprentissage et de gestion de cette nouvelle situation
 Cela nécessite également un réaménagement de l’image de soi et un deuil d’un
certain idéal narcissique

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Par deuil narcissique, l’on entend principalement que les idées d’immoralité,
d’invulnérabilité se trouvent bafouées par l’apparition de la maladie
 Le médecin a un rôle essentiel dans cet apprentissage.
 Le patient doit donc apprendre à se connaître, à connaître ses émotions et à
traiter les informations qui lui parviennent.
 Il y a, de ce fait création d’une nouvelle norme avec adaptation à la maladie.
 La réapparition des symptômes ne doit pas être envisagée comme une récidive
ni comme l’apparition d’une nouvelle maladie, mais comme une crise sur un
état de fragilité persistant.
II.5. Tendance psychosomatique en médecine
Alors que la psychologie se préoccupe au premier plan de l’origine ou de la
cause des affections dont le malade souffre et qu’elle cherche à améliorer dans un but
thérapeutique très large la relation médecin – malade, ce qu’on appelle la « médecine
psychosomatique » étudie avant tout les facteurs étio-pathogéniques, psychosociaux
qui joueraient un rôle essentiel ou accessoire dans de nombreux états somatiques
morbides.
La définition de MARGOLIN et KAUFMANN, que nous retenons, souligne
également, mais d’une manière, le souci étio-pathogénique de la médecine
psychosomatique. C’est une « approche opérationnelle à la théorie et à la pratique de
la médecine, dans laquelle la structure et la fonction de l’appareil psychique sont
traitées comme une variable de la santé et de la maladie tout comme, par exemple la
physiologie et la pathologie ».
Une telle définition délimite ce qu’on peut appeler l’approche
psychosomatique ou la tendance psychosomatique en médecine.
Elle signifie qu’à côté de l’étude de la maladie par les méthodes des
sciences dites exactes, il existe aussi une autre voie où interviennent les sciences dites
humaines, psychologiques et sociologiques. L’une n’exclut pas l’autre. Bien plus, elles
se complètent.
Si on envisage la médecine sous angle, elle est globalement inclue dans le
champ psychosomatique. En effet, la vie psychologique et sociale intervient toujours
chez l’homme sain comme chez l’homme malade. Si les modifications de cette vie
psychologique – ce que l’on appelle les émotions ou plus exactement les conflits –
qu’ils soient aigus, chroniques, conscients ou inconscients – peuvent avoir un effet
pathogène, celui-ci, a priori existe pour n’importe quelle affection.
Cependant, même si on prouvé que le conflit pouvait avoir une affection
néfaste dans certaines maladies infectieuses (la tuberculose) et même si on étudie
l’aspect psychosomatique de la maladie cancéreuse tout en sachant pertinemment
que d’autres facteurs interviennent au premier chef, l’expérience clinique et
l’expérimentation ont également montré que l’action pathogène des conflits
psychologiques et des modifications de la vie sociale intervenait surtout dans certains

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~ 29 ~
secteurs de la pathologie. Il existe donc réellement des « malades
psychosomatiques » et de « maladies psychosomatiques ».
Dans l’approche psychosomatique, on ne constate qu’un rapport
contingent entre la condition conflictuelle du psychisme et n’importe quelle maladie.
Ce rapport peut devenir essentiel lorsqu’il existe un lien précis entre une situation
conflictuelle du malade et sa maladie. Ce lien étant encore aspécifique, on est devant
ce que l’on peut appeler un malade psychosomatique. Enfin, dans un champ
beaucoup plus restreint, le rapport est devenu essentiel et spécifique, il existe un lien
non seulement précis entre la situation conflictuelle du malade et sa maladie, mais
entre la nature de cette situation et la forme même de la maladie. On aurait alors à
faire une véritable maladie psychosomatique. Il existerait d’ailleurs une spécificité
psychologique, c’est-à-dire qu’à un certain conflit ou à une certaine évolution
conflictuelle consciente et surtout inconsciente correspondrait telle ou telle maladie
psychosomatique.
Comme on le voit aisément, la médecine psychosomatique n’est pas une
nouvelle spécialité ; c’est réellement une tendance inhérente à la maladie elle-même,
provenant du fait que la vie psychologique de l’homme s’est développée d’une
manière primordiale, débordant les activités purement végétatives, et du fait que
l’homme vit dans une société très structurée et complexe.

CHAP III. LA RELATION MEDECIN – MALADE


III.1. La communication verbale : base de la relation médecin – malade
Dans tout acte médical, la communication interactive avec le patient est
d’une importance fondamentale.
III.1.1. La communication verbale
La communication verbale passe par l’intermédiaire de la langue et des
mots, qui sont en général véhiculés par l’expression orale. Dans certaines situations
pathologiques, la communication nécessitera d’autres moyens, en particulier chez le
patient sourd ou chez le patient ayant des troubles des fonctions supérieures.
Les bases de la communication orale avec un patient nécessitent des
mécanismes et des temps d’adaptation qui permettront à la communication de
s’établir de manière la plus satisfaisante possible dans les deux sens.
Dans un entretien médical, il y a des temps d’écoute où le médecin laisse
parler le patient, des temps d’interrogatoire plus dirigiste où le médecin a besoin de
préciser des éléments sémiologies indispensables à la bonne prise en charge du
patient. Dans tous ces différents temps de la communication orale médecin/patient, il

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~ 30 ~
faut absolument que le médecin adapte son langage c’est-à-dire les mots qu’il utilise
au niveau socio-culturel du patient, et donc en essayant d’utiliser les mots les plus
simples du langage lorsque cela est possible. Ces niveaux de compréhension et ces
niveaux socio-culturels sont différents d’un patient à l’autre et le médecin doit
s’adapter en permanence. Dans cette optique de l’adaptation, il est important que le
médecin utilise la reformulation (redire une phrase ou un mot à l’aide de synonyme)
pour s’assurer que le patient va bien comprendre la question qu’on lui pose ou le
message que l’on veut lui proposer.
Autre élément technique qu’il faut utiliser, c’est demander au patient
d’expliquer à son tour ce que le praticien lui a expliqué concernant sa problématique,
sa maladie ou ses symptômes ou les thérapeutiques à envisager.
Paradoxalement un défaut très habituel du jeune étudiant en médecine est
d’utiliser des termes médicaux pour interroger un patient.
Il est tout à fait bien connu que dans la relation interhumaine, les mots ne
comptent que pour un faible pourcentage de l’information que l’on délivre à une
personne à laquelle on s’adresse. L’intonation, les modulations, la mimique, la
gestuelle, le rythme de la conservation, le regard, tout cela compte autant pour une
personne à qui l’on s’adresse. Autant dire que le médecin doit maitriser au mieux
certaines de ses réactions pour ne pas, sans le vouloir, modifier le message verbal
qu’il doit adresser à son patient.
A l’opposé le patient qui s’adresse à un médecin le fait avec son langage,
avec sa problématique, avec ses bases socio-culturelles, son angoisse. De ce fait, il
n’exprime pas toujours par les mots la réalité de sa plainte ou de sa souffrance.

Le médecin doit donc tenir compte de ces éléments pour écouter,


interpréter, décoder le langage du patient et saisir à un moment ou à un autre de
l’entretien ce qui parait être la demande forte du patient. Il est bien connu que
certaines demandes, certaines plaintes ne sont exprimées que tout à fait à la fin d’une
consultation, et il faut savoir les entendre, ne pas les minimiser, et les prendre en
compte.
III.1.2. L’empathie
La relation médecin/malade reste d’un domaine très original et ne
ressemble à aucun autre type de relation. Le médecin doit apprendre l’empathie c’est-
à-dire la capacité à mettre en place une relation de soutien et de compassion vis-à-vis
du patient, sans aller vers des sentiments plus conformes aux relations interhumaines
habituelles c’est-à-dire de sympathie ou d’antipathie.
Dans ce contexte, le médecin doit être à l’écoute du patient, respecter ses
désirs, être capable de discuter sans passion de la problématique que lui pose le
patient, en respectant son avis, et sans exercer trop de passion pour faire valoir un
point de vue ou une conduite à tenir refusée par le patient.

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Chaque patient a une personnalité différente à laquelle le médecin doit
s’adapter dans la relation médicale qu’il établit à partir de la demande exprimée par
le patient.
III.1.3. Annonce d’une maladie grave, d’un handicap ou d’un décès
Il arrive régulièrement dans l’activité d’un médecin praticien d’avoir à
annoncer de mauvaises nouvelles à un patient ou à l’entourage d’un patient. C’est le
cas d’une maladie à pronostic défavorable, d’une nécessité de thérapeutiques
iatrogènes ou responsable de perte de certaines capacités (amputation par exemple),
de l’annonce d’un décès à un entourage familial immédiat, de l’annonce d’un
handicap important lors d’une naissance par exemple.
Dans tous ces cas le médecin praticien doit apprendre à s’exprimer de
manière adapté tant sur le plan verbal que sur le plan de la conduite générale.
Cette partie de la relation médecin/malade représentée par l’annonce
d’une maladie grave ou d’un handicap va dépendre bien sûr du type d’annonce et de
l’état dans lequel se trouve le patient ou son entourage au moment de l’annonce.
Si dans certains pays du nord et en particulier aux Etats-Unis, il est dans la
culture que le médecin annonce très clairement et de manière assez abrupte des
diagnostics graves, des pronostics mortels, cela n’est pas dans la culture française et
dans d’autres cultures. Il faut donc respecter cela, et parfois prendre beaucoup de
précautions, prendre du temps, choisir les mots pour expliquer ce genre de chose à un
patient fragile, sensible, ou une famille. Tout l’art pour le médecin est d’avoir
apprécié le psychisme et les capacités d’écoute et d’adaptation du patient.

III.1.4. Ecouter beaucoup, expliquer beaucoup


La relation médecin/malade est exigeante et nécessite de plus en plus
d’écoute et de capacités pédagogiques des praticiens.
L’écoute objective et empathique permet au mieux de faire des diagnostics
et même le début de la prise en charge thérapeutique. Les explications que le
praticien donne au patient doivent être de plus en plus travaillées, de plus en plus
pertinentes, de plus en plus complètes.
L’absence d’écoute, l’absence d’explication suffisantes est à l’origine de la
plupart des mécontentements des patients par rapport aux praticiens et donc
d’éventuelles plaintes posant des problèmes de responsabilité.
III.1.5. Stratégies de communication
III.1.5.1. Les principes de la communication
Il est primordial d’établir un environnement adapté pour le patient et pour
le médecin. S’installer dans une pièce calme et confortable. SI nécessaire, prévoir un

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temps suffisant sans être dérangé. S’il est accompagné, s’assurer que le patient est
entouré par les personnes qu’il a choisies.
 Disponibilité
 Etre en situation d’écoute active du patient et décoder les éléments de
communication verbale et non verbale
 Prendre en compte les préférences du patient dans l’élaboration du projet
de soins.
 Adapter son comportement, sa démarche à la situation du patient.
 Différencier à chaque étape d’une séance de soins, les implications de ses
parles et de ses actes.
 Donner des explications claires, concises et adaptées au niveau de
compréhension du patient et vérifier qu’elles sont effectivement comprises.
 Obtenir le consentement éclairé du patient afin d’établir un contrat de
soins clair et une implication active dans la maladie.
 Respecter les silences
 Adaptation de la forme et du contenu du discours à son interlocuteur
 Question ouvertes et fermées
 Contrôle de la compréhension
 Reformulation si nécessaire.
III.1.5.2. Le patient au centre de la relation
Souvent il s’agit d’une véritable négociation avec son patient.
 Comment répondre aux questions
Le malade recherche à donner un sens personnalisé à sa maladie.
Le médecin cherche à identifier les symptômes et à construire sa démarche
médicale.

 Informer le patient et son entourage


 Négocier la décision
 Exprimer la vérité la plus acceptable possible.

a. Elaborer un plan avant de commencer

 Il va falloir faire admettre votre décision dictée par vos connaissances


scientifiques en intégrant la malade et son environnement.
 Parfois, la relation médecin-malade s’inscrit sur une longue période.
 De même que l’on développe une conduite à tenir face à un problème
médicale, l’existence d’un plan pour gérer la communication contribue à
diminuer sa propre anxiété.
 Il paraît aussi utile d’évoquer toutes les possibilités de résultats dès le début
d’un bilan avant d’avoir la confirmation, ainsi le patient reste acteur de son
destin.
 Il faut respecter une sorte de cohérence entre ce que ressent le malade
moralement ou physiquement et ce que lui dit le médecin.

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b. Donner au patient le contrôle de la qualité vitesse des informations
qu’il reçoit

 Il ne faut pas se laisser prendre par des temps hermétiques et des explications
longues et trop techniques.
 Il est capital de vérifier si le patient désire entendre les nouvelles ou s’il
souhaite attendre.
 Dans certains cas, le patient cherchera à savoir d’où « çà vient » afin d’y
trouver un sens, ce qu’on appelle le travail de responsabilisation. Exemple : si
j’avais moins bu…
 Dans d’autres cas, le patient pourra aussi manifester des inquiétudes en
rapport avec la souffrance de ses proches « comment vont faire ma femme et
mes enfants ? »
c. Donner avec les mauvaises nouvelles, de bonnes nouvelles ou au
moins de l’espoir

 Ne pas révéler de pronostic en termes de durée. Une évolution miraculeuse, le


1% des statistiques peut mystifier toutes nos attentes.
 L’espoir permet d’offrir au patient une relativisation de l’information.
 L’espoir permet d’explorer avec le patient le sens de sa vie et de sa maladie.
 L’espoir permet de fixer, avec le malade, des buts réalistes et adaptés au stade
de la maladie. Pour le malade, c’est l’espoir d’être assuré de notre disponibilité
de notre présence et du contrôle de ses symptômes jusqu’au bout qui est une
bonne nouvelle.
 C’est l’espoir qui donne au patient le pouvoir de vivre des moments
significatifs au jour le jour. « L’espoir n’est pas une façon de contourner, mais,
une façon de passer à travers ».
 Si l’annonce du diagnostic est évité, nous assurons au patient de prendre en
charge son isolement, sa culpabilité, sa recherche de responsabilité, ses
criantes réalistes et irréalistes.

d. Ne jamais mentir
Les familles veulent protéger leurs parent des mauvaises nouvelles parce
qu’elles ont peur que la vérité nuise.
Souvent il nous est demandé de participer à cette complicité dans l’intérêt
du patient. Complicité qui aboutit inévitablement à son isolement dans la
conspiration du silence. Il faut donner un espoir réaliste à la famille pour diminuer
son anxiété. Il faut annoncer « Je donnerai des réponses honnêtes, je ne mentirai
pas ».
En fait, nos patients et leurs familles ne nous demandent pas de miracle,
mais notre écoute, notre authenticité notre assurance d’un accompagnement au
travers des investigations et des traitements.
III.1.5.3. Instaurer avec le patient une relation de tolérance et de
confiance
 Respecter la pudeur et les difficultés psychologiques du patient

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 Maîtriser ses propres réactions par rapport à ce type de situation : rejet,
difficultés personnelles, compassion ou attitude « citoyenne ».
 Identifier la hiérarchie des besoins et ce qui est réalisable pour le patient.
 Expliquer au patient l’intérêt pour lui et sa santé d’établir un lien durable avec
un cabinet de médecine générale, en relation avec les autres les professionnels
 Accessibilité et disponibilité, permanence des soins
 Prise en charge globale de ses problèmes, orientation optimum dans le circuit
de soins,
 Moindre coût, pour lui et sa famille, notamment grâce aux cartes santé et aux
possibilités de dispense d’Avance de Frais.
III.2. Les modèles de la relation médecin – patient
III.2.1. Médecin et décideur
a. Modèle traditionnel : paternaliste
Le médecin doit proposer la solution la mieux adaptée à la maladie. Le médecin est
décideur mais aussi à la qualité de vie et à la philosophie de vie du patient.
Inconvénient :
 Appropriation par le médecin des valeurs du patient
 Satisfaction du patient vis-à-vis de ce modèle
 modèle choisi par le médecin.
Avantages
 Porter son agressivité sur le médecin (MD)
 Ne pas avoir à faire de choix.

b. Modèle accepté pour les maladies aiguës

III.2.2. Le patient et décideur

c. Modèle informatif : en réaction au paternalisme


Le médecin doit proposer les différentes options avec leurs avantages et
leurs inconvénients et le patient prend sa décision.
Limites :
 Compréhension lié aux représentations.
 Qui a la capacité d’une telle décision
 Certaines personnes revendiquent ce modèle.
Tableau 1 : Caractéristiques des modèles paternaliste et informatif
Modèle Paternaliste Information

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Synonymes Médecin décideur Patient décideur


Principe Bienveillance Autonomie
Culture Latine Anglo – Saxonne
Fondements Droit romain Common Law
Avantages Protection / souffrance physique Liberté / décision
et psychique Choix de vie
Réduction anxiété
Risques Pouvoir médical Indifférence
Fausse idée toute puissance Irresponsabilité du médecin
Médecin

Tableau 2 : Les concepts d’autonomie et France et aux Etats – Unis (S. Rameix)
France Etats – Unis
 Individu protégé par la loi.  La personne détermine ce qui est bien
 Individu appartient à une société pour elle
 Ne peut vouloir que ce qui est  Contrat et recours au juge pour régler des
universaliste conflits MP
 L’Etat limite ses droits sur son corps  Droit de disposer librement de son corps
 Protection de l’individu contre lui-
même

Pays France Etats – Unis


Philosophes Rousseau, Kant Hobbes, Locke
Dominance Collectif Individuel

III.2.3. La décision partagée :


La recherche des préférences du patient prend en compte :
 Les progrès entraînés par le développement du modèle du patient décideur
(information claire, présentation des options…)
 Les avantages du modèle paternaliste en plaçant le patient au centre d’un
processus décisionnel flexible et adapté.
3 étapes :
 L’information
 La délibération
 La décision
L’information :
 Comprendre le motif de consultation et aboutir à un diagnostic à partir d’une
technique définie.
 Présenter les bénéfices et inconvénients des différentes options.
 Méthodologie scientifique et validée
 Outils de communication
Au terme de cette étape : choix du modèle relationnel
La délibération

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Aider le patient à :
 Révéler ses préférences
 Faire émerger ses valeurs / maladie et traitements
 Se mettre en situation
 S’interroger / famille, travail, social…
 Préciser l’impact du traitement sur le mode de vie
L’écoute attentive du médecin permet au patient de synthétiser ses préférences
La décision
 La décision finale prise au cours d’un second entretien
 Délai de 8 jours minimum
 Documents informatifs pour aider à la décision
 Demander un second avis si besoin
Difficultés
 Surprise des patients
 Anxiété associée au choix décisionnel
 Asymétrie de connaissance et d’expérience MP
 Interprétation du patient : fuite du médecin
 Médecins confondent avec modèle informatif
 Sentiment d’incompétence des jeunes médecins

CHAP. IV. LA DIMENSION PSYCHOLOGIQUE DE LA RELATION DE


SOINS
IV.1. La personnalité du médecin
Il existe des obstacles personnels à une bonne communication.
1. La peur de la mort
En 2005, Lejoyeux a montré que les étudiants en médecine, à leur entrée à
l’Université, avaient une anxiété de la mort plus élevée que les autres groupes : après
leurs études médicales, ils étaient moins anxieux, mais leur anxiété restait supérieure
à celle du reste de la population. « Une partie des étudiants en médecine – leur
nombre n’est pas connu avec précision – son contaminés par la peur des maladies, la
peur de la mort. « C’est la peur de leur propre mort que les médecins affrontent
indirectement à travers celle de leurs patients.
2. La peur d’être désapprouvé

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Nous craignons d’être blâmé pour avoir inquiété et déstabilisé un patient
par notre entretien. Nous recevons, d’autres part, fréquemment, en pratique
quotidienne, la colère déplacée des familles qui veulent par-là se protéger.
3. La sur-responsabilité
Nous mettons trop souvent l’accent sur la technologie et les capacités de
guérisons. Le principe à rappeler doit demeurer : « Guérir parfois, soulager souvent,
consoler toujours ». Nous vivons la pression de vouloir sauver la vie à tout prix et la
culpabilité de ne pas pour le faire.
4. La peur des réactions émotionnelles
Nous vivons une pudeur extrême face à l’expression de nos propres
sentiments et donc de ceux de nos patients.
Le manque de temps et notre manque de confort face à nos sentiments
induisent un comportement que nous maitrisons mal.
N’avons-nous pas tous eu peur de demander à l’un de nos patients
dépressif, s’il n’avait déjà pensé à se suicider, par crainte de sa réaction ?
IV.2. Les mécanismes de défense du médecin
Face à la souffrance psychique du malade et à la difficulté à contrôler
certains symptômes, les soignants vont mettre en place des mécanismes de défense
pour se préserver d’une réalité trop douloureuse, et qui peut remettre en question
leur identité de soignants. Si se protéger ne s’avère jamais répréhensible, il est
indispensable que le soignant sache apprécier sa subjectivité et ses limites pour
appréhender au mieux son patient.
1. Le mensonge
Le mensonge est souvent un mécanisme de défense de « l’urgence ». Par
son caractère entier et radical, il est probablement le plus dommageable à l’équilibre
psychique du malade. Si la vérité, dévoilée brutalement ou découverte fortuitement,
constitue toujours un traumatisme, le mensonge (évoquer par exemple une hépatite
pour un cancer du foie) évite la montée de l’angoisse, ce qui empêche le malade de
mettre en place ses mécanismes d’adaptation et donc de s’ajuster progressivement à
la réalité. Une évolution défavorable de la maladie risque de compromettre toute
relation de confiance.
2. La fuite en avant
Surestimant la maturation psychique du patient, méconnaissant ses
mécanismes d’adaptation, certains soignants devancent les questions et brûlent les
étapes. Ils s’empressent de tout dire, oppressés par le poids d’un savoir trop lourd à
porter, dont ils voudraient se libérer.
3. La fausse réassurance.
En optimisant des résultats alors que le patient lui-même n’y croit plus, le
soignant cherche à se protéger encore un peu en conservant la maîtrise de ce savoir
sur lequel, lui seul, a encore prise ; il tente de retarder la confrontation à la réalité.

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4. La rationalisation
Par un discours très technique et totalement incompréhensible pour le
malade, le soignant se retranche derrière son savoir. Ainsi parvient-il à établir un
dialogue sans dialogue, apportant aux questions trop embarrassantes des réponses
obscures qui ne peuvent qu’accroître le malaise et la détresse du malade.
5. L’évitement
Le médecin peut craindre d’être mis en difficulté par les questions du
malade, par sa quête d’espoir, par la confrontation à sa dégradation physique, il
cherche alors à réduire au minimum le contact physique et psychique avec le malade :
 En prenant comme interlocuteur quasi exclusif un tiers (famille, infirmière) ;
 En limitant le temps de visite, d’écoute et d’examen ;
 En se retranchant derrière les examens para clinique, la tenue du dossier.

IV. 3. Le mécanisme de défense du malade


On peut considérer les mécanismes de défense du malade comme des
mécanismes d’adaptation ; face à une réalité nouvelle, un traumatisme, ou un
événement stressant, l’individu développe une série de réactions qui lui permettent
de faire face.
1. Le déni
En dépit de l’évident et de la multiplication d’indices manifestes et
flagrants, le malade refuse de toutes ses forces de reconnaître la réalité, préférant
refouler sa souffrance et enfouir, en le niant, ce savoir trop douloureux.

2. Le déplacement
Le malade focalise sa peur sur une autre réalité, en transférant l’angoisse
liée à sa maladie, sur un élément substitutif par exemple, il ne parle que de sa peur
des effets secondaires du traitement, ou d’un symptôme mineur sans jamais évoquer
son cancer.
3. Les rites obsessionnels
Le malade, dans une tentative de maître de la maladie, s’attache à un
certains rites, précis et obsessionnels, il respecte scrupuleusement toutes les
prescriptions et suit rigoureusement l’évolution de sa maladie pour en appréhender
les moindres détails, comme si cette surveillance sans relâche avait pour corollaire un
gage de guérison.
4. La régression
Le malade se replie sur lui-même et sur ses symptômes, demandant à être
protégé et pris en charge sur un mode parental : incapable de s’investir dans une lutte

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active contre la maladie, il se laisse porter par son entourage et par les soignants,
auxquels il s’en remet complétement.
5. La projection
Le malade réagit de façon agressive et revendicatrice, attaquant ses
proches et les soignants sur un mode paranoïaque et déversant son ressentiment et
son amertume. Cette agressivité exprimée au travers de « l’incompétence » des
médecins et de l’inadéquation affective de ses proches constitue son unique système
de défense pour se préserver encore de l’angoisse.
6. La sublimation, combativité
Le malade prend appui sur l’épreuve qu’il endure pour tenter de la
dépasser et se dépasser lui-même, pour rendre constructif son rapport à l’adversité.
Cette combativité peut engendrer une énergie surprenante, en laissant place qu’à
l’initiative, au dynamisme et à l’action : il s’attache à créer une association, à écrire un
livre ou à se tourner vers l’autre dans une réelle forme d’altruisme. Ce désir de
consolider sa propre fragilité par le don de soi restitue un sens à sa maladie, comme si
l’intensité même du présent pouvait atténuer la souffrance à venir.
7. Le clivage du moi
Avec l’apparition de nouvelles douleurs, de rechutes itératives, ces
mécanismes de défense ne sont plus toujours opérants ; dès lors le « clivage du moi »
peut apparaître : un espoir et un désespoir authentique cohabitent chez le sujet tout
en réclamant la vérité, le sujet paraît demander implicitement d’en être protégé.
Même s’ils sont lucides et conscients de leur état, certains malades se remettent
parfois à espérer, à réclamer un nouveau traitement curatif, à la faveur par exemple
d’un bon contrôle de la douleur. Le malade va de surcroit moduler son comportement
en fonction de l’interlocuteur semant le doute et le désarroi dans son entourage,
mettant ainsi les soignants dans une position difficile.

IV.4. La personnalité du patient dans la prise en charge médicale


Cinq pour cent des individus ont un trouble de la personnalité. Il ne s’agit
pas de maladies ayant un début et une fin précise, mais de troubles qui s’expriment,
plus ou moins sévèrement, tout au long de la vie de l’individu. Ils perturbent le
fonctionnement du sujet dans plusieurs domaines de sa vie (équilibre émotionnelles,
vie sociale et affective), et peuvent être responsable de souffrances aussi bien pour
lui-même que pour son entourage. Les troubles de la personnalité eux-mêmes
motivent rarement une demande de soins spécifique, mais ce sont leurs
complications fréquentes (dépression, troubles du comportement, addictions, etc.)
qui sont le plus souvent à l’origine des consultations.
Il est donc utile de connaître les caractéristiques principales des troubles
de la personnalité les plus importants, afin de les repérer chez un patient consultant
pour d’autres motifs, somatiques ou psychiatriques. Cela pour orienter au mieux les
choix thérapeutiques, avec également des conséquences certaines pour la relation
médecin – malade.

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Nous ne pourrons ici indiquer que les grandes lignes des principaux
problèmes rencontrés, le domaine des troubles de la personnalité étant un des
complexes et riches de la psychiatrie.
IV.4.4.1. Les principales personnalités pathologiques
Tout trait de personnalité (ou de ‘caractère ») peut être plus ou moins
marqué chez un individu (stabilité émotionnelle, extraversion, impulsivité, etc.) sans
se traduire pour autant par un fonctionnement pathologique. Certains sujets ont
cependant une organisation particulière de plusieurs traits qui, par leur caractère
excessif et rigide, et leur combinaison les uns avec les autres, sont à l’origine d’une
souffrance personnelle ou de comportement difficile pour l’entourage, et cela de
manière durable sinon permanente.
Les classifications psychiatriques actuelles reconnaissent une dizaine de
troubles de la personnalité, regroupés en trois grandes familles : les personnalités
excentriques, les personnalités « spectaculaires » et impulsives et enfin les
personnalités anxieuses (1,2)
1. Les personnalités excentriques et bizarres
Il s’agit de trois troubles de la personnalité se rapprochant des troubles
psychotiques (délires chroniques, schizophrénie, hypocondrie), dont ils constituent
des formes atténuées ou partielles.
 Les personnalités paranoïaques (tendance générale à la méfiance, à
l’interprétation constante des faits et gestes d’autrui comme étant volontairement
nuisibles, à la rigidité et à la surestimation de soi) ;
 Les personnalités schizoïques (détachement des relations sociales et
froideur émotionnelles très importante) ;
 Les personnalités schizotypiques (comportements excentriques,
bizarres, s’accompagnant d’un système de pensée flou et de difficulté à communiquer
normalement).

 Les personnalités hypocondriaques (L’hypocondrie est une anxiété


excessive par rapport à la santé. La personne hypocondriaque peut passer sa vie à
s’inquiété pour des maladies imaginaires. Persuadée d’être gravement malade dès le
moindre symptôme suspect, la personne hypocondriaque consulte de nombreux
médecins, passe toutes sortes d’examens mais n’est jamais rassurée.

2. Les personnalités « spectaculaires » et impulsives


Il s’agit d’un regroupement hétérogène de personnalités marquées par un
contrôle émotionnel et pulsionnel insuffisant, s’exprimant par des conduits souvent
« bruyantes » et spectaculaires.
 Les personnalités dyssociales
(Synonyme d’antisociales, sociopathiques, ou encore psychopathiques)
marquées par l’impulsivité et l’agressivité, le mépris des règles, l’instabilité dans tous
les domaines, et l’intolérance à la frustration ;

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 Les personnalités histrioniques
Dramatisation et théâtralisation des émotions, recherche constante
d’attention de la part d’autrui, attitude souvent érotisées et inauthentiques, et
tendance durable à l’insatisfaction affective.
 Les personnalités limites (synonyme d’états limites, ou de personnalités
émotionnellennement labile), marquées par de grandes fluctuations de
l’humeur et de l’angoisse, des relations affectives excessive dans l’attachement
comme dans le rejet, et des passages à l’acte souvent auto-agressif favorisés
par l’impulsivité et une forte sensibilité aux ruptures (TS, toxiques).

4.4.1.3. Les personnalités anxieuses


Elles sont sont caractérisée par un fonctionnement anxieux permanent,
s’exprimant sous différentes formes :
 Personnalités évitantes
Comportements phobiques et inhibition sociale durable, forte sensibilité
au rejet, tendance au repli sur soi par crainte des autres
 Personnalités dépendantes
Besoin de soutien et de réassurance permanent, et soumission aux autres
par peur d’être abandonné (on parle parfois de personnalité abandonnique) ;
 Personnalités obsessives-compulsives
(Synonyme d’anankastique), marquées par une tendance exagérée au
perfectionnisme, un besoin permanent de planifier, de vérifier les choses dans le
détail, et de préserver l’avenir, notamment en économisant argent ou autre biens
(collectionnisme).

4.4.2. DIAGNOSTIC ET IMPLICATIONS CLINIQUES


4.4.2.1. Diagnostic des troubles de la personnalité
Parvenir à un diagnostic précis de troubles de la personnalité est souvent
une tâche difficile et longue, pouvant nécessiter plusieurs consultations ou
l’utilisation de questionnaires spécialisés. Il faut en effet explorer différents traits de
tempérament, estimer leur caractère éventuellement excessif et gênant, s’assurer de
leur stabilité dans le temps et dans différents domaine, et déterminer si leur
combinaison correspond à l’un ou à plusieurs des troubles de la personnalité selon les
descriptions évoquée ci-dessus. Une évaluation plus simple et brève est cependant
possible dans un cadre de consultation habituelle, avec pour objectif au moins
d’identifier ces principaux traits de personnalités, à partir de trois types
d’informations :
 Le vécu subjectif de différentes situations par le patient lui-même (crainte,
contact à la réalité, gestion des émotions),

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 L’observation de son comportement : inhibition, ou au contraire extraversion,
agressivité, impulsivité, etc. ;
 Eventuellement les renseignements qui peuvent être donnés par ses proches
sur son passé sur les problèmes relationnels existant, et surtout sur
l’ancienneté des traits identifiés.
Il faut en effet éviter d’amplifier certaines difficultés qui n’existent que de
manière très ponctuelle dans certaines situations très précises (avec seulement une
personne déterminée ou uniquement en milieu familial par exemple) ou seulement
temporairement, et de se laisser influencer par l’état actuel du patient qui peut avoir
tendance à modifier inconsciemment la description de ses attitudes habituelles
(pessimisme et auto dépréciation dans la dépression par exemple).
Les traits fondamentaux utiles à explorer sont entre autres l’impulsivité,
l’agressivité, l’inhibition, l’inquiétude, ou encore la dépendance aux autres.
Cette évaluation passe par un questionnement détaillé sur les réactions du
sujet dans des situations concrètes de la vie quotidienne (capacité à attendre ou à
différer une décision pour l’impulsivité, réaction verbales et physiques en cas de
conflit pour l’agressivité, comportement en situation sociales pour l’inhibition,
troubles du sommeil la veille d’événements importants ou nouveaux pour
l’inquiétude, place donnée à l’avis de l’autre pour la dépendance affective, etc.) en
ayant soin de demander plusieurs exemples pour chaque caractéristique et de vérifier
leur permanence dans le temps. L’aspect éventuellement pathologique de chacun des
traits doit être évalué en fonction de leur rigidité (adaptabilité insuffisante) et du
retentissement négatif qu’ils peuvent avoir dans la vie du sujet (pour lui et/ou pour
les autres).
4.4.2.2. IMPUTATION CLINIQUE
L’identification d’un trouble de la personnalité chez un patient consultant
pour des plaintes psychologiques ou non peut avoir différentes implications, dans la
relation médecin-malade tout d’abord. Il est en effet souvent utile d’adapter sa
propre attitude à différents profils de patient « difficile » : mette en
confiance une personnalité évitante, garder une distance appropriée avec une
personnalité histrionique, éviter la confrontation avec une personnalité paranoïaque,
fixer un cadre clair aux personnalités sociopathiques, etc. Il est par ailleurs important
de rechercher attentivement des troubles psychiatriques qui seraient passés
inaperçus mais qui émaillent souvent la vie des sujets présentant un trouble de la
personnalité (dépression, alcoolisme, trouble anxieux, etc.).
Les orientations thérapeutiques à proposer à un patient présentant un
trouble de la personnalité sont naturellement fonction de la nature de ce trouble et du
patient lui-même, et notamment de sa demande. Il s’agit le plus souvent de
psychothérapies, psychanalytiques ou cognitives en particulier. Une phase de
« préparation » est souvent nécessaire, et parfois longue, pour faire naître une
demande chez des patients qui ont dans certains cas l’impression de n’avoir aucun
problème ou que ceux-ci viennent des autres (personnalités paranoïaque par
exemple).

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Enfin, des traitements médicamenteux peuvent avoir une efficacité
partielle sur certains traits comportementaux comme l’impulsivité ou l’agressivité
(antidépresseurs sérotoninergiques, neuroleptiques sédatifs, valpoate,
carbamazépine) ou sur des caractéristiques émotionnelles comme le tempérament
anxieux (antidépresseurs le plus souvent). La prise en compte des profils de
personnalité permet en fait surtout d’éviter la prescription de médicaments « à
risque » comme les benzodiazépines chez les sujets présentant des personnalités
impulsives, dépendantes ou limites, dont on sait qu’ils sont plus exposés aux effets
paradoxaux (désinhibition) et aux risques d’abus, de dépendance et de passage à
l’acte auto ou hétéro agressifs (syndrome amnésie – automatisme).
IV. 5. LES THEORIES
IV.5.1. La théorie psychanalytique
Elle tend à expliquer le non-dit de la relation médecin-malade
 Le non-dit des émotions d’origine sociale, les sociétés civilisées ont évacué
l’émotion de la vie quotidienne.
 Le non-dit camouflage : il correspond au secret honteux, la peur du jugement
de l’autre.
 Le non-dit implicite : il est constitué par le cadre et le rituel de la consultation,
il est le reflet des conventions sociales qui président à la relation médecin-
malade : chez le médecin on parle de maladie.
 Le non-dit tabou : « la tabou est ce qui ne peut être dit, toucher ou fait » les
principaux tabous de la société moderne sont liés à la sexualité et à la mort.
Ces non-dits restent volontaires et lieu où ils sont en partie levés.
La théorie psychanalytique tend à expliquer le non-dit et son expression
physique ou mentale. Elle est basée sur l’analyse du symptôme et sa signification. Le
symptôme n’est pas seulement indice de maladie mais considéré comme un
signifiant. Le symptôme signifiant garde le souvenir de souffrances anciennes et son
sens est ignoré du malade lui-même.
 Le transfert : le patient investi celui qu’il choisit comme soignant d’un savoir
de sentiments et d’un pouvoir qu’il lui suppose, il existe une dimension
transférentielle à toute relation thérapeutique.
 L’inconscient : on considère qu’il en existe en chacun une part méconnue par
nous-même qu’on appelle l’inconscient. Cette notion permet de comprendre
sinon d’admettre combien peut être variée la volonté de maîtrise et de toute
puissance dans la relation médecin-malade.
IV.5.2. La théorie sociologique
Il est indispensable de concevoir la rencontre du malade et du médecin
hors d’un contexte social. La maladie est une construction au bout d’un dialogue mais
une construction qui dépasse le dialogue puisque derrière la maladie il y a toutes les
représentations collectives des troubles et derrière le médecin des systèmes appris
dans les livres et dans les écoles.
Le dialogue thérapeutique est donc un dialogue entre deux segments de la
société plus qu’entre deux êtres.

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Le sociologue perçoit la relation médecin-malade avant tout en terme de
pouvoir et de contrôle. Le modèle actuel est basé sur la participation mutuelle et la
négociation de consensus. On ne peut nier d’ailleurs que le contexte social de la
relation entre patient et praticiens soit en train de changer : orientation de plus en
plus consumériste des patients, demande accrue de participation au processus
thérapeutique, contestation du système de soins (maladie mentale, soins palliatifs).
Ce contexte social est une nouvelle donne qu’il est inutile de déplorer et
qu’il serait surtout dangereux de nier.
IV.5.3. La théorie anthropologique
La première idée maitresse est que quel que soit l’épisode de maladie en
question, le patient et son entourage proche s’en font une représentation particulière.
Comment la maladie est apparue, ce qui a pu la causer, pourquoi elle affecte ce sujet
personnellement, quel sera son cours probable, quel type de traitement est le plus
approprié ? Bien entendu le patient n’a pas de réponse à toutes ces questions, il n’a
pas toujours d’ailleurs une idée claire de la représentation de la maladie en partie
subconsciente. Mais des modèles explicatifs qui lui viennent à la fois de son
expérience passée des histoires de maladie vécue dans son entourage, des schémas
qui prévalent dans son groupe culturel vont modeler son comportement face à la
maladie par exemple, demander plusieurs avis médicaux, prendre l’avis d’un
guérisseur, hostilité vis-à-vis des autres médicaments…)
Le praticien lui-même construit son propre explicatif basé sur le recueil
des données cliniques, les modèles explicatifs du patient et du médecin différent
souvent et d’autant plus si une distance sociale ou culturelle sépare ces deux acteurs.
Bien souvent, le patient n’ose pas expliciter ouvertement ses modèles explicatifs
sachant qu’ils risquent d’être négligés ou disqualifié. Il en résulte des malentendus
préjudiciables à la relation que l’on peut concevoir comme la négociation d’un modèle
explicatif acceptable par les deux parties.

IV.6. APTITUDE PERSONNELLE DU MEDECIN A LA RELATION DE


SOINS
IV.6.1. Les critères affectifs
Le médecin n’est pas à l’abri de décharges émotionnelles (angoisse, doute)
dans une relation exigeante parfois conflictuelle d’emblée ou mal ressentie toujours
différente d’un malade à l’autre, d’une famille à l’autre, d’un moment à l’autre.
Une bonne relation médecin-malade est inséparable de la démarche qui
accompagne dans la demande de soins tout raisonnement clinique et diagnostic et
son corollaire : la responsabilité personnelle du praticien dépassant l’acte purement
technique pour rejoindre le champ privilégié de l’humanisme médical « dans le
respect de la vie et de la dignité de la personne humaine sans discrimination ».
Doivent être retenus tant à l’égard du malade que de notre entourage :

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 La compassion 
Définition : du latin souffrir avec sentiment de pitié qui nous rend sensible aux
malheurs d’autrui. C’est la participation à la souffrance d’autrui « concrète,
singulière, silencieuse ».
 La prudence 
Par volonté de ne pas nuire grâce au choix calculé des risques : le choix
des moyens doit être adapté de façon à ce que le résultat soit efficace et que les
investigations entreprises ne soient pas moralement condamnables. « Ce qui n’est
pas scientifique n’est pas éthique » ou plus classiquement « science sans conscience
n’est que ruine de l’âme »
 L’humilité
Le médecin doit savoir reconnaître et être conscient des limites de toute
connaissance
 L’empathie
Calquée de l’Allemand Einfuhlung : mode de connaissance intuitive
d’autrui qui repose sur la capacité à se mettre à la place de l’autre. L’ensemble de ces
moyens doit permettre au médecin de montrer de l’empathie pour mener sa
consultation dans les conditions optimales de confort psychologique. Montrer de
l’empathie consiste à se préoccuper activement et de manière évidente des émotions,
des valeurs et des expériences de l’autre. Ce comportement montre au malade que
son médecin est bien présent et bien veillant. La parole, estes, mimiques et autres
messages non verbaux sont les moyens de communiquer notre empathie.

IV.6.2. Les moyens de communication


 La parole
Permet d’informer directement de façon simple, intelligible, en évitant par
l’intermédiaire d’un tiers ou d’un proche une transmission incomplète, déformée,
incontrôlable. Elle associe le ton de la voix, le regard, l’expression du visage qui
peuvent traduire le souci, l’inquiétude, l’hésitation du médecin. L’expression orale
dans la réponse aux questions du patient n’est pas exempte d’un langage évasif, le
pire étant le silence, l’absence de réponse précise ou une réponse hors sujet. Tous ces
éléments risquent d’être perçus par les malades dans un climat d’angoisse, de
souffrance tant physique que morale et les conséquences peuvent aller de la panique
au refus de soin, au suicide…
 L’expression écrite

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Se concrétise par la rédaction d’une prescription médicamenteuse, d’une
notice explicative, d’un certificat. Toute information écrite doit être accompagnée par
le médecin traitant d’un commentaire et d’un dialogue pour ne laisser subsister
aucun doute d’interprétation. Toute situation non contrôlée, communication
téléphonique ou transmission par le truchement d’un tiers est à bannir formellement
dans la transmission d’une information.
 Les autres messages
 Le contact physique
 La proximité
 L’orientation
 L’aspect extérieur
 La posture
 Les signes de tête
 L’expression du visage
 Les gestes
 Le regard
 Les aspects non linguistiques du discours d’élocution (ton de la
voix, rythme et rapidité d’élocution)
Les signes de communication non verbale accompagnent la
communication verbale et se retrouvent aussi chez celui qui écoute. Ce sont des
réponses muettes qui ont leur signification. Elles sont captées par celui qui parle et
représentent le retour (feed back) qui complète le processus de communication.
IV.5.3. Aptitudes personnelles
Ce sont des qualités propres à chaque individu qui lui permettront de
réaliser une activité médicale avec plus ou moins d’aisance et de réussite. Ces
aptitudes peuvent se cultiver et se développer lors du processus de formation.
 Bonne santé
La santé du médecin lui-même est en jeu. Le médecin, comme tout un
chacun, est d’abord un organisme biologique, aussi utilise-t-il son corps par la
sensation éprouvée : prééminence de la vue « Ne rien faire au hasard, ne rien
manquer à observer » ; sentir (une peau saine, une bonne perception sensible),
écouter (avoir des oreilles qui fonctionnent bien).
 Propreté
Une réputation qui vise à imposer au premier contact avec le patient, une
bonne image qui présidera leur relation, la tenue, l’habit, pour le malade, la
chevelure, les ongles, les odeurs, c’est le propre du parfum de susciter une réaction
immédiate d’adhésion ou de rejet qui peut détourner le patient. La tenue du médecin
doit être appropriée et adaptée à la pratique, le médecin doit rassurer par son allure
générale et son apparence pour gagner la confiance du malade et de son entourage.
 Adaptabilité – Souplesse
Adapter son comportement aux spécificités du patient, de la maladie, de
l’entourage.

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 Confiance en soi : Tolérance à l’incertitude et au doute
 Confidentialité : Ne pas utiliser les informations en dehors de leurs
destinataires.
 Connaissance de soi – réalisme : Bien identifier le champ de sa
compétence, être conscient de ses limites.
 Diplomatie : Trouver des compromis acceptables
 Disponibilité – Accessibilité : Assumer une écoute personnalité.
 Maîtrise de soi – juste distance : Maîtriser en toutes circonstances ses
réactions, ses émotions.
 Rigueur : Appliquer systématiquement et correctement les procédures.
 Sens des responsabilités – Autonomie : Avoir conscience des
implications de ses actes pour autrui
 Honorabilité et moralité : Le médecin doit faire preuve de qualités
techniques, mais aussi de dispositions physiques, morales et éthiques :
inspirer confiance d’abord par l’apparence et la conduite. Le bon médecin doit
se conduire en tout avec décence et réserve : c’est l’ensemble de sa vie
personnelle qui reflète alors sa tempérance et la maîtrise de son art.
Obligation lui est faite de se montrer intègre et exemplaire. Le comportement
du praticien est encore un signe de sa respectabilité. Les qualités morales se
confondant avec les compétences professionnelles, elles doivent
immédiatement être identifiable par le patient.
Honorabilité : remplir les conditions de moralité et d’honorabilité pour l’accès à
l’activité médicale est aujourd’hui un point d’honneur de la déontologie et de
l’éthique médicale. On peut dire à quoi tient l’honorabilité attendue de la personne
qui exerce ou qui veut exercer la profession médicale.

BIBLIOGRAPHIE
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Jacob, 1996
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personnalité, Paris, Masson, 1995.
DEBRAY, O & NOLLET, D., Les personnalités pathologiques. Approche cognitive et
thérapeutique, Paris ? Masson, 1995.
SELVIN, M., « Onze types de personnalités. L’intégration du diagnostic de
personnalité à la pensée systématique complexe », in
Thérapie Familiale, 2021, vol 31

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KEMBERG, O., Les troubles limites de personnalités, coll. « Psychismes », Paris
Dunod, 2016
TOURETTE-TURGIS, C., L’éducation thérapeutique du patient : la maladie
occasion d’apprentissage, Louvain-la-Neuve, De Boeck
Supérieur, 2015.
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Montréal, 2014.
FRAGU, P., « La relation médecin-patient ; Histoire d’une transformation », in
Ethique & santé, Janvier 2004 vol. 1.
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l’autodiagnostic », in Bulletin de l’Académie Nationale de
Médecine,. 2007, vol. 191
BELMAS, E & NONNIS-VIGILANTE, S, les relations médecin – malade des temps
modernes à l’époque contemporaine, Villeneuve d’Ascq,
Presses Universitaires du Septentrion ; 2013.
UNIVERSITE MEDICALE VIRTUELLE FRANCOPHONE, « Les droits des
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S., LAUDE, A., TABUTEAU, D., Les droits des malades, coll. « Que sais-je ? » n°4015,
Paris, P.U.F, 2016

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