Cours de Psych Med
Cours de Psych Med
Cours de Psych Med
INTRODUCTION
O.1. NOTIONS
Dans toute forme d’entreprise, groupe social ou métier, les exercices
reposent sue les humains qui interagissent entre eux. Pour atteindre les objectifs, les
employés comme responsables doivent avoir les notions psychologiques pour une
bonne gestion des relations. C’est dans ce cadre que l’on doit traiter de la psychologie
médicale.
C’est une branche la plus ancienne de la psychologie appliquée, mais
qui a été longtemps attachée au domaine de la psychopathologie, ainsi rattachée au
domaine de la psychiatrie c’est-à-dire à cette partie de la médecine qui concerne les
maladies mentales. Sans doute les médecins se trouvaient confronter aux problèmes
psychologiques tels que les rapports avec les malades. En ce temps, ils exerçaient une
action du domaine psychologique. Jusqu’au bout du 19ème siècle ces problèmes ont été
traités sans théorie pour aboutir à une action efficace. L’attention s’est amplifiée
quand on a constaté la relation étroite entre les faits psychiques et les maladies
physiques et les maladies physiques ou somatiques.
Ainsi s’est effectué, à côté de perspectives de plus en plus scientifiques
et technologiques, un retour à une conception uniciste de la personne, donc de la
maladie, qui correspond à une perspective authentique psychosomatique. A fortiori,
plus du quart des patients de la médecine semblent relever de la psychiatrie. Toutes
les méthodes de la psychologie clinique et expérimentale, de l’anthropologie, de la
psychanalyse, des théories de la communication, sont utilisées pour mieux
comprendre les réactions du malade devant le médecin ou en face de sa maladie, dans
son environnement familial et social, ses réactions devant la mort. Sont étudiées
également
la fonction soignante et les contre attitudes des médecins qui peuvent
influer sur leur manière de diagnostiquer et de prescrire. Sont envisagés enfin les
problèmes institutionnels liés à l’hospitalisation. Le circulaire n° 95-22 DGS/DH du 6
mai 1995 dispose : « Les établissements de santé assurent les examens de diagnostic
et le traitement en tenant compte des aspects psychologiques des patients ».
0.2. Objectifs
A l’issue du cours de psychologie médicale, l’étudiant inscrit régulièrement
en 1ère
Doctorat qui n’aura suivi avec attention, sera capable de (d’)
1. Utiliser correctement les concepts techniques de la psychologie médicale
2. Définir la psychologie médicale, spécifier sn objet d’étude et de dégager la
tendance psychosomatique en médecine
3. Expliquer aux futurs médecins les bases de la communication avec le malade
dans l’exercice médical.
0.4. EVALUATION
Quatre travaux pratiques
Deux interrogations
Deux examens au maximum
d. L’observation indirecte
Pour cerner un problème de façon plus structurée encore, et lorsque celui-
ci prête, on peut utiliser des outils, tels que les enquêtes ou les tests.
Les enquêtes effectuées à l’aide de questionnaire, procurent des
informations sur des groupes importants, à partir des réponses fournies par les
échantillons représentatifs de ces groupes.
Quant aux tests, il représente des instruments standardisés chargés
mesurer les différentes caractéristiques des sujets observés.
Ils sont censés permettre l’évaluation des aptitudes intellectuelles ou
perceptives, des habilités motrices ou des traits de personnalité, le niveau d’anxiété
ou de frustration face à une situation donnée, ou encore l’intérêt pour tel ou tel type
d’activité.
Selon que l’observation est portée sur sa personne ou sur l’autre, nous
avons deux types d’observation :
L’introspection : Elle est destinée à l’étude de la face du comportement.
C’est l’observation su sujet par soi-même. Le sujet examine sa vie intérieure.
Elle permet l’accès aux états internes de la conscience.
Socrate : « connais-toi, toi-même. » science du particulier ≠ vérité générales. C’est
en nous sondant nous-mêmes que nous apprenons à connaitre les autres (Goethe)
L’extrospection : c’est l’observation externe des sujets. Elle est objective
dans ce sens que les aspects extérieurs du comportement sont observés par
plusieurs chercheurs. Elle peut introduire un biais dans l’interprétation des
faits dans le sens que les préjugés de l’observateur peuvent affecter
l’interprétation. L’accent est mis sur le groupe plutôt que sur l’individu.
I.4.2. La méthode expérimentale
Claude Bernhard est le père de cette méthode ; elle consiste à soumettre un
sujet ou un groupe de sujets à un traitement expérimental dont on veut mesurer les
effets sur le comportement.
En effet, les faiblesses de la méthode corrélationnelle sont liées au fait
qu’on ne peut que constater l’existence d’un lien entre les facteurs en présence, sans
jamais pouvoir affirmer qu’il s’agit d’un lien de cause à effet.
Pour mettre ce lien en évidence, il est nécessaire d’intervenir, afin
d’observer comment la présence, ou l’absence, d’un de ces facteurs influence ou fait
varier l’autre. C’est ce type d’intervention qui est le propre de la méthode
expérimentale.
La méthode expérimentale comporte quatre étapes :
I.5.7. La psychopathologie
C’est une science de fonctionnement anormal de l’esprit humain. Disons
que c’est une étude descriptive des maladies mentales qui se manifestent par des
comportements insolites et inadaptés.
I.5.8. La psychothérapie
C’est la science qui s’efforce de soigner les personnes qui souffrent des
maladies mentales lesquelles se manifestent par des troubles de comportement
social.
Ex. Fugue, abandon de famille, névrose, psychoses, délire de
persécution.
I.5.9. La psychiatrie
C’est un ensemble des techniques, des procédés qu’on met en œuvre
pour guérir l’individu ou la science des troubles du psychisme.
I.5.10. La psychanalyse
Elle comprend un groupe de psychologie dite « psychologie
profondeurs » (langues allemandes) ou psychologie dynamique (pays anglais).
Elle se fonde sur la technique d’exploitation psychanalytique des
phénomènes mentaux par association libre. L’analyse des rêves et l’étude du
transfert. Autrement dit, c’est l’ensemble des techniques d’investigation psychologie
du psychisme (phénomène mental) à travers l’inconscient.
I.6. DESCRIPTION SOMMAIRE DU COMPORTEMENT ET DE LA
PERSONNALITE
I.6.1. Le comportement
I.6.1.1. Définition
Qu’est-ce que le comportement ?
Le comportement c’est l’agir.
Le comportement c’est une réaction à un stimulus.
En psychologie, c’est un ensemble des attitudes et des réactions objectivement
observables d’un être humain ou d’un animal.
I.6.1.2. Genèse du comportement
La genèse du comportement prend quatre formes :
1° Tout S → R
Par exemple
Un individu qui hérite des talents pour le football mais qui évolue dans
un milieu où ce sport n’est pas pratiqué, il ne sera pas un bon
footballeur ;
3. Le milieu
Le milieu est constitué des conditions ambiantes qui déterminent le
comportement. Ces conditions relèvent à la fois du milieu physique et social.
Le milieu physique comprend les conditions géophysiques et tous les objets
animés (animaux, insectes, plantes, etc.) et le milieu inanimé (roches, relief, etc.) qui
constituent des stimuli externes susceptibles d’influencés le comportement.
Exemple : on ne rencontre pas les mêmes comportements dans les régions
chaudes et dans les régions froides.
Le milieu social détermine également le comportement. En effet notre
comportement est influencé par la présence physique et de l’autre et vice-versa. De
même que la société à travers les normes nous influences.
En outre, le comportement change également lorsque l’on est dans un groupe
restreint, dans une foule…
4. La culture
La culture influence aussi le comportement d’un individu :
La présence d’un hibou sur le toit d’une maison est perçue et vécue
différemment au Congo (sorcellerie) et aux USA (un oiseau).
L’attitude d’un français face à la femme n’est pas la même que celui
d’un congolais
La manière dont un soldat agit dans la situation de la guerre n’est pas la
même que celle d’un civil.
1. La phase perceptive
b. La perception
La perception est considérée comme la phase finale, organisée et
interprétative du message sensoriel, elle est aussi un processus de décision. Il y a une
différence de degré entre sensation et perception. « Sensation » (dérivé du latin :
sentir) implique une excitation du système sensitif. « Perception » implique
l’interprétation. La compréhension de ce qui a été senti.
La perception suppose qu’il y a un stimulus qui existe, les sens (une
sensation), une mémoire qui retient et rappelle les sensations antérieures, une
interprétation de ce qui est perçu. Cependant, cette interprétation de ce qui est perçu,
du stimulus peut être déformée, on parle alors d’illusion.
Lorsque l’individu perçoit des objets, des personnes qui n’existent pas
en réalité, on parle d’hallucination. Celle-ci peut être auditive, visuelle, tactile, etc.
Illusion : l’illusion est un phénomène normal, qui consiste dans une erreur
provenant le plus souvent du travail mental qui convertit la sensation en perception.
C’est aussi une fausse perception sensible par un stimulus réel.
Hallucination : perception fausse par un de cinq sens en absence de toute
stimulation sensorielle correspondante, par exemple : perception visuelle d’un objet
noir existant. Les hallucinations peuvent se produire dans l’état intermédiaire en la
veille et le sommeil, dans le délire, le delirium tremens ou l’épuisement. Les
hallucinations persistantes sont un trait caractéristique de la schizophrénie.
2. La phase représentative
a. L’imagination
L’imagination, procédé mental conscient d’évocation d’idées ou
d’images, d’objets, d’événements ou de processus jamais expérimentés ni perçus
auparavant.
L’imagination, la perception et le mémoire sont des procédés mentaux
proches en particulier lorsqu’elles traitent d’images sensorielles.
Les psychologues opèrent parfois une distinction entre imagination
passive ou reproductrice, qui évoque des images mentales perçues initialement par
les sens et l’imagination active, constrictive, que l’esprit utilise pour produire des
images d’événements ou objets qui ne sont que peu ou pas reliés à la réalité passée et
présente.
c. La mémoire
La mémoire est la faculté d’acquérir, de stocker et de reconstituer des
informations dans le cerveau, qui a un rôle central dans l’apprentissage et la pensée.
Les psychologues distinguent généralement quatre types de mémoires :
le souvenir, le rappel, la connaissance et le réapprentissage. Le souvenir implique la
reconstitution d’événements ou de faits à partir de signaux partiels qui y sont liés ; le
rappel est la recollection (ou mémoration) active et sans aide d’une information du
passé ; la reconnaissance renvoie à l’aptitude à identifier correctement des stimuli
rencontrés précédemment ; le réapprentissage met en évidence les effets de la
mémoire. Il est souvent plus facile d’apprendre une seconde fois un matériel.
L’oubli
A. Réactions négatives
a. L’agressivité : c’est la réaction la plus courante en cas de frustration
b. L’incapacité de trouver une solution
L’agressivité engendre une tension nerveuse qui empêche de trouver
une solution.
B. Les réactions réalistes
a. Le renoncement : l’individu renonce à poursuivre l’action
C’est le rejet d’une situation frustrante ou d’un besoin qu’on n’a pas pu
satisfaire dans l’inconscient – le monde de l’oubli.
II. Le conflit
Le conflit est une situation dans laquelle se trouve un individu qui est
soumis aux forces de directions opposées et de puissance à peu près égales. Le conflit
Le conflit se produit dans une situation où le sujet est placé entre deux
buts de valence positive, c’est-à-dire deux objets attrayants dont il faut choisir une
seule.
Exemple : Choisir entre deux fiancées toutes attrayantes.
Pour résoudre un tel conflit le sujet peut :
1. Tomber dans l’indécision, l’inaction ou la réflexion surtout lorsque toute
prise de décision est préjudiciable ;
2. Résoudre à la prévalence d’une des forces sur décision personnelle ou par
diminution de temps et d’espèce entre l’objet et le sujet ;
3. S’emparer de tous les deux objets à la fois.
b. Situation répulsion – répulsion
4. Phase affective
Lorsqu’un besoin est satisfait, il e résulte, au contraire, c’est le déplaisir.
Le plaisir et le déplaisir sont les deux éléments fondamentaux de la vie affective qui
donnent lieu aux émotions, sentiments et passions.
a. L’émotion
Une émotion est une expérience affective intense occasionnée par une
situation subjectivement importante. Elle entraine des troubles organiques qui
affectent la respiration, la circulation sanguine, qui provoquent les tremblements des
muscles.
L’ensemble de ces réponses a pour but de mobiliser le corps et ses
ressources en vue de l’action nécessaire pour faire face à la source de l’émotion.
L’émotion joue également un rôle social très important. En effet, une
fois l’émotion dissipée, l’individu a une forte propension à raconter l’événement et
l’émotion ressentie à son entourage. Ce partage social des émotions a pour principale
conséquence de renforcer les liens sociaux et d’alimenter l’affection réciproque entre
proches.
Exemple : joie, colère, peur. L’émotion est passagère et désorganise la
personnalité.
1. Emotion et Rire
I.6.2. LA PERSONNALITE
I.6.2.1. La personnalité
La personnalité est un ensemble structuré des dispositions innées
(hérédité) et acquises (éducation), qui détermine l’adaptation originale de l’individu à
son entourage. Cette organisation s’élabore. Cette organisation s’élabore et se
transforme continuellement sous l’influence de la maturation biologique (âge,
puberté) est des expériences personnelles les principaux traits constitutifs de la
personnalité et le caractère.
I.6.2.2. Principaux traits
La personnalité est constituée de tempérament, des aptitudes et du
caractère.
a. Le tempérament
En combinant ces facteurs E,A,P et S les deux auteurs ont abouti à huit
types caractériels que voici :
1. EAP …….….… Colérique
2. EAS ……….….. Passionné
3. EnAP ……..….. Nerveux
4. EnAS ……..….. Sentimental
5. nEAP ……..….. Sanguin
6. nEAS ……..….. Flégmatique
7. nEnAP ……….. Amorphe
8. nEnAS ……….. Apathique
le colérique EAP
Il fait ce qu’on lui impose et pas plus, il n’est pas ponctuel et souvent
remet e travail du jour au lendemain.
L’apathique nE nAS
Il réalise bien un travail qu’il a l’habitude de faire. Son humeur est plus
moins stable, il préfère la solitude.
c. Le caractère
Il ne faut pas se laisser prendre par des temps hermétiques et des explications
longues et trop techniques.
Il est capital de vérifier si le patient désire entendre les nouvelles ou s’il
souhaite attendre.
Dans certains cas, le patient cherchera à savoir d’où « çà vient » afin d’y
trouver un sens, ce qu’on appelle le travail de responsabilisation. Exemple : si
j’avais moins bu…
Dans d’autres cas, le patient pourra aussi manifester des inquiétudes en
rapport avec la souffrance de ses proches « comment vont faire ma femme et
mes enfants ? »
c. Donner avec les mauvaises nouvelles, de bonnes nouvelles ou au
moins de l’espoir
d. Ne jamais mentir
Les familles veulent protéger leurs parent des mauvaises nouvelles parce
qu’elles ont peur que la vérité nuise.
Souvent il nous est demandé de participer à cette complicité dans l’intérêt
du patient. Complicité qui aboutit inévitablement à son isolement dans la
conspiration du silence. Il faut donner un espoir réaliste à la famille pour diminuer
son anxiété. Il faut annoncer « Je donnerai des réponses honnêtes, je ne mentirai
pas ».
En fait, nos patients et leurs familles ne nous demandent pas de miracle,
mais notre écoute, notre authenticité notre assurance d’un accompagnement au
travers des investigations et des traitements.
III.1.5.3. Instaurer avec le patient une relation de tolérance et de
confiance
Respecter la pudeur et les difficultés psychologiques du patient
Tableau 2 : Les concepts d’autonomie et France et aux Etats – Unis (S. Rameix)
France Etats – Unis
Individu protégé par la loi. La personne détermine ce qui est bien
Individu appartient à une société pour elle
Ne peut vouloir que ce qui est Contrat et recours au juge pour régler des
universaliste conflits MP
L’Etat limite ses droits sur son corps Droit de disposer librement de son corps
Protection de l’individu contre lui-
même
2. Le déplacement
Le malade focalise sa peur sur une autre réalité, en transférant l’angoisse
liée à sa maladie, sur un élément substitutif par exemple, il ne parle que de sa peur
des effets secondaires du traitement, ou d’un symptôme mineur sans jamais évoquer
son cancer.
3. Les rites obsessionnels
Le malade, dans une tentative de maître de la maladie, s’attache à un
certains rites, précis et obsessionnels, il respecte scrupuleusement toutes les
prescriptions et suit rigoureusement l’évolution de sa maladie pour en appréhender
les moindres détails, comme si cette surveillance sans relâche avait pour corollaire un
gage de guérison.
4. La régression
Le malade se replie sur lui-même et sur ses symptômes, demandant à être
protégé et pris en charge sur un mode parental : incapable de s’investir dans une lutte
BIBLIOGRAPHIE
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Thérapie Familiale, 2021, vol 31