Armee Française TTA150 Titre19 Lutte Incendie
Armee Française TTA150 Titre19 Lutte Incendie
Armee Française TTA150 Titre19 Lutte Incendie
TTA 150
ÉTAT-MAJOR DE L’ARMÉE DE TERRE
CoFAT
TITRE XIX
PRÉVENTION
ET LUTTE CONTRE L’INCENDIE
SOMMAIRE
Avant-propos ...................................................................................................... 3
Sa nécessité
Son objet
ÉNERGIE D’ACTIVATION
12. Énergie d'activation L'énergie d'activation est l'énergie nécessaire pour déclen-
cher la combustion.
Elle peut être :
– thermique : feux nus ;
– chimique : action de l'oxygène sur certains éléments ;
– biologique : fermentation de bactéries ;
5
– mécanique : frottements ;
– électrique : électricité dynamique (isolement, mauvais
contact) ;
– électricité statique : frottement.
6
CHAPITRE 2
LA PRÉVENTION
CONSEILS Observer :
POUR ABORDER L'ÉTUDE – les consignes prises ;
– les règles d'utilisation appliquées.
Relever les fautes susceptibles d'être commises.
Se renseigner auprès de l'officier incendie du corps.
7
- conservation de chiffons gras en dehors des étouffoirs,
- défaut de nettoyage des ateliers,
- surcharge des installations électriques ;
– de l'ignorance des règles à respecter dans la construction,
l'aménagement, l'entretien ou l'utilisation des installations ;
par exemple :
- emploi de l'isorel mou ;
- construction d'un appentis, dans la zone d'isolement,
entre deux bâtiments.
8
C'est-à-dire :
– interdire de fumer ;
– supprimer les appareils de chauffage indépendants ;
– ne pas tolérer les installations électriques particulières ;
– ne pas utiliser de munitions traçantes, etc.
9
Quand une fuite est enflammée, il n'y a pas de danger
d'explosion. Éteindre la flamme en barrant le gaz. Se servir des
extincteurs pour protéger les matériaux combustibles environ-
nants, et non pour éteindre la flamme de gaz.
Le barrage du gaz se fait au robinet-vanne, ou au comp-
teur partiel, ou au compteur général, ou à la vanne extérieure
d'immeuble.
Ne pas rouvrir les vannes avant de s'être assuré que tous
les robinets des appareils sont fermés.
Gaz propane.
Les bouteilles de propane doivent être maintenues à l'exté-
rieur des bâtiments.
Tous gaz.
Fermer les robinets des bouteilles (ou ceux placés avant les
tuyaux souples), après chaque usage du gaz.
Utiliser les tuyaux souples marqués NF GAZ, ou NF BUT-PROP,
avec une date de limite d'emploi.
Poêles individuels.
Respecter les distances imposées par rapport aux parois ou
éléments de mobilier (en général 0,50 m, s’il n'y a pas d'écran).
10
Placer les poêles sur des socles incombustibles.
Ne pas laisser un poêle allumé sans surveillance.
Conduire le chauffage avec modération.
Raccorder le poêle à une cheminée par des tuyaux en bon
état, adaptés en diamètre, montés dans le bon sens,
Interdire l'allumage des poêles à combustibles solides avec
de l'essence.
Placer, sous les poêles à mazout, un bac de rétention, et
le nettoyer régulièrement
Éloigner de ces poêles la nourrice de fuel de réserve, le
seau de sable et l'extincteur.
Il est interdit de remplir un poêle à mazout en fonctionne-
ment. Il faut attendre qu'il soit refroidi.
11
CHAPITRE 3
31. Classes des feux Selon le combustible (bois, hydrocarbure, gaz, etc.), le feu
a des caractéristiques différentes et nécessite un agent d'ex-
tinction particulier. Les classes (cf. tableau ci-après), définies par
l'association française de normalisation (AFNOR, norme NF S
60 100), sont couramment utilisées dans le langage de la pro-
tection contre l'incendie.
12
32. Classification des Les moyens d'intervention, qui comprennent des matériels
moyens fixes ou mobiles, peuvent être classés en plusieurs catégories.
On distingue :
• Les moyens de première intervention : moyens qui per-
mettent une action extinctrice, ou retardatrice, sur un incendie
à son début, exercée à l'aide de matériels se trouvant sur les
lieux et pouvant être utilisés par tous les personnels :
– les extincteurs de tous types ;
– les robinets d’incendie armés ;
– les seaux-pompes et accessoires divers (battes à feu, cou-
vertures ignifugées, sable, etc.) ;
• Les moyens de deuxième intervention : moyens puissants,
existant, ou non, sur place, mis en œuvre par du personnel spé-
cialisé (militaires ou civils) et qui permettent de mener à son
terme la lutte contre un incendie déjà développé :
– installations fixes d'alimentation en eau (réserve d'eau, prises
incendie, réserves colonnes sèches et colonnes humides) ;
– engins de lutte contre l'incendie (motopompes, fourgon,
pompe mixte, camion-citerne feux de forêts, batteries
d'extincteurs sur camionnette, échelles).
Dans le présent document il ne sera traité que des moyens
de première intervention.
33. Les extincteurs Ils sont classés en fonction de leur poids et de leur équi-
pement en :
– portatifs, moins de 16 kg ;
– portables, entre 16 et 26 kg ;
– dorsaux, plus lourds et conçus pour être portés à dos
d'homme (+ de 30 kg) ;
– sur roues, tractables ou remorquables.
En fonction de l'agent extincteur, on distingue les extincteurs :
– à eau avec jet plein ou pulvérisé, avec ou sans additif ;
– à poudre ;
– à mousse physique ou chimique (plus utilisé dans l'armée
de terre) ;
– à anhydride carbonique liquéfié (CO2) ;
– à hydrocarbures halogénés.
(1) Les extincteurs à anhydride carbonique (CO2) en raison de leurs caractéristiques et de leur coût, sont
réservés aux installations électriques importantes, ou aux installations de grande valeur, que l'eau et la poudre
pourraient détériorer.
13
MOYENS À EMPLOYER MOYENS À NE PAS
CLASSE
employer
des feux
De préférence Éventuellement et observations
En présence
Poudre CO2 (1), hydrocar-
de courant Pas d’eau
bure halogéné.
électrique BT
Courant
CO2, hydrocarbure halo-
électrique Poudre Pas d’eau
géné.
MT et HT
(1) Les extincteurs à anhydride carbonique (CO2), en raison de leurs caractéristiques et de leur coût, sont
réservés aux installations électriques importantes, ou aux installations de grande valeur, que l'eau et la poudre
pourraient détériorer.
332. Identification.
14
– d'une tête portant la commande de débit et d'un trom-
blon orientable (appareil portatif), ou situé au bout d'un
tuyau (appareil portable).
Leur mise en œuvre s'effectue de la façon suivante :
– ôter la goupille de sécurité ;
– appuyer sur le levier, ou ouvrir le robinet ;
– diriger le jet vers la base des flammes (en aucun cas ne
porter la main sur le tromblon).
34. Les seaux-pompes Ils sont particulièrement efficaces pour la lutte contre les
(normaux ou dorsaux) feux A et les feux de broussailles.
D'une capacité de 15 à 20 l, ils sont munis d'une pompe
à main à double effet et d'un tuyau de protection doté d'un
ajutage donnant, en général, un jet plein. Les seaux-pompes
normaux ont un évidement dans l'embase permettant de les
maintenir, avec le pied, pendant le fonctionnement.
Leur portée est de 2 à 8 m. Leur durée d'action n'est limi-
tée que par les possibilités de réapprovisionnement en eau pen-
dant le fonctionnement.
35. Le sable meuble Projeté sur la base des flammes, il agit par choc et par
et sec étouffement. Il peut être utilisé pour limiter les projections de pro-
duits en ignition ou d'étincelles, ou pour retenir les liquides
enflammés, ou non, s'écoulant accidentellement.
Il doit être stocké dans des caisses à sable, munies de cou-
vercle, à proximité desquelles se trouvent des moyens pour le
transporter et le projeter. Dans certains cas, il peut être stocké
dans des boîtes métalliques sans couvercle, mais équipées d'une
poignée de portage, et elles-mêmes groupées dans les caisses
à sable.
15
36. Les couvertures Ils sont efficaces sur les feux de personnes ainsi que sur les
ignifugées ou matériaux feux de carburateurs d'auto, et sur les petits feux d'alcool ou
incombustibles de gaz.
37. Les battes à feu Ce sont des balais plats comportant plusieurs lames métal-
liques souples et un long manche. Elles sont destinées à com-
battre les feux de broussailles et d'herbes sèches.
38. Les robinets d'incendie Ce sont des dispositifs de protection installés à demeure
armés (RIA) dans les locaux présentant des risques particuliers, et toujours
sous pression. Leur emplacement doit être signalé de façon très
visible. Leur accès doit toujours rester dégagé.
Ils comprennent essentiellement 20 m de tuyaux, en géné-
ral placés sur un dévidoir, et une lance. L'ensemble doit toujours
être raccordé à la canalisation d'alimentation en eau.
Fonctionnement et emploi :
– ouvrir la vanne complètement (le nombre de tours néces-
saires pour une ouverture complète doit être indiqué sur
une pancarte) ;
– dérouler la longueur de tuyau nécessaire à l'attaque du
foyer ;
– manœuvrer la poignée de la lance pour obtenir, soit un
jet bâton, soit un jet diffusé.
D'une portée de quelques mètres, ils sont utilisés contre les
feux du type A. Ils ne doivent pas être employés pour des feux
en présence de courants électriques.
16
Tube plongeur
Bouteille
auxiliaire
Émission
du jet
Émission
du jet Percussion
de la bouteille auxiliaire
Percussion
de la bouteille auxiliaire
17
Percussion
de la bouteille auxiliaire
Émission du jet
Gaz
carbonique
sous
pression
Bouteille
auxiliaire
Tube
plongeur Tube plongeur
Tromblon
(Fonctionnement droit)
18
Soupape de sécurité
Bouteille de chasse
Régulateur de pression
Bouteille de chasse
Régulateur de pression
Soupape
de sécurité
19
CHAPITRE 4
41. Conduite à tenir en cas La maîtrise rapide du feu et, par suite, la limitation de ses
de feu effets destructeurs sont tributaires de la réaction des personnes
présentes et de la conduite qu'elles adoptent.
Il est très important que ces réactions soient rapides, adap-
tées, calmes et réfléchies.
Il faut éviter l'improvisation et l'affolement.
La conduite à tenir en cas de feu doit s'inspirer du schéma
suivant :
411. L'alarme.
20
412. L'alerte.
Dans tous les cas où un sinistre vient à se déclarer, il faut
immédiatement faire appel au concours des sapeurs-pompiers,
civils ou militaires. C'est l’alerte.
L’alerte est, en général, transmise aux sapeurs-pompiers par
un élément désigné d'un service permanent du corps (opérateur
du central téléphonique, chef du poste de sécurité, sous-officier
de la salle de service, par exemple). Le numéro d'appel télé-
phonique de cet intermédiaire est indiqué sur les pancartes d'in-
cendie. Clarté, précision, concision sont les qualités essentielles
d'une demande de secours. Il faut dire par exemple :
– « Feu de combles, établissement du matériel, route de
Lure, Le Pontet, no ... ».
Quelques minutes après l'alerte, il faut renouveler l'appel et
confirmer la demande de secours.
42. Prescriptions générales L’efficacité d'une arme dépend du degré d’instruction des
de feu servants. Il en est de même pour les moyens de défense contre
le feu. Chaque type d’extincteur comporte un mode d'emploi
déterminé qui figure sur les inscriptions obligatoirement fixées sur
le corps de chaque appareil.
Il existe toutefois un certain nombre de prescriptions géné-
rales de base (cf. schémas placés en fin de chapitre) :
– attaquer l'objet qui brûle et non les flammes, ou la fumée ;
– attaquer le feu avec le maximum de moyens adaptés dès
qu'il est décelé : utiliser deux ou trois extincteurs, simulta-
nément ;
– se placer le vent dans le dos à l’extérieur, ou dans le sens
du courant du tirage à l’intérieur ;
– se garder un itinéraire de repli ;
– tenir l’extincteur dans la position recommandée, proche
de la verticale ; à défaut, il y aurait émission de gaz sans
produit extincteur ;
– attaquer le feu à limite de portée de l’appareil, puis se
rapprocher progressivement ;
– sur un liquide enflammé, éviter de faire agir une pression
trop forte qui risquerait d’élargir la zone dangereuse et de
provoquer des projections de matières enflammées ;
– n’avancer que si l’on est sûr que le feu ne reprendra pas
derrière soi ;
– arroser les parties voisines de celles qui brûlent, pour éviter
que le feu ne s’étende ;
– si le feu est au plancher, ou au sol, commencer par éteindre
complètement le plus près de soi avant d’avancer ;
– si le feu se propage le long d’un mur, ou d’une cloison,
éteindre d’abord le bas, puis suivre le feu en hauteur ;
– tenir les portes et fenêtres fermées pour éviter le tirage ;
– après extinction, il faut déblayer et laisser une surveillance.
21
43. Précautions élémentaires Certaines précautions élémentaires, rappelées ci-après, doi-
vent être observées en cas d’incendie.
22
- tant que le courant n’est pas coupé, n’utiliser que des
extincteurs à poudre, ou à gaz carbonique (local bien
aéré),
- utiliser les autres moyens dès que le courant est coupé ;
– appareil à haute tension :
- ne pas intervenir sur le feu tant que le courant n'est pas
coupé,
- faire appel aux sapeurs-pompiers et éventuellement aux
spécialistes (EDF - électricien du service du Génie).
Nota. – Les règles à suivre pour l’extinction de différents
types de feux sont explicitées dans le TTA 119/ll (titre III).
23
BIEN
VENT
VENT
MAL
VENT VENT
VENT VENT
BIEN MAL
Mousse Mousse
24
Extincteur à CO2
VENT
Extincteur à poudre
VENT
Extincteur
à poudre
Distance variable
Itinéraire suivi suivant la portée du jet
par l’opérateur
Réservoir
Fuite enflammée
L’opérateur éteint
d’abord la flaque au
sol, puis remonte
jusqu’à la fuite
25