La Boite À Merveilles
La Boite À Merveilles
La Boite À Merveilles
La Boite à
Module Merveilles Séquence : 2 Niveau 1ère année
Activité Etude du texte Durée 2 h
· Reconnaître les caractéristiques de l'incipit.
Objectifs · Reconnaître les caractéristiques du roman autobiographique.
Support · Le soir …
Déroulement de la séance :
1. Présentation
· Mise en situation : rappel
o Genre de l’œuvre : extrait d’un roman autobiographique
o Auteur : Ahmed SEFRIOUI
o Courant littéraire : littérature maghrébine d'expression française.
· Lecture magistrale suivie d’une lecture vocale
2. Identification du texte
· Situation du texte : Ce texte est extrait de la boîte à merveilles de Ahmed Sefrioui.Il
s'agit de l'incipit (pages d'ouverture) où le narrateur présente les personnages et le cadre
spatio-temporel.
· Type du texte : texte narratif descriptif
· Situation d’énonciation :
o Qui parle ? -"je" le narrateur principal - le narrateur adulte.
o A qui ? Au lecteur.
o De quoi ? Du cadre spatio-temporel, des personnages, De sa solitude éternelle, de sa
souffrance.
o Quand ? Le soir.
o Ou ? Chez lui (Dar Chouafa).
3. Hypothèses de lecture
L’incipit présente au lecteur les éléments indispensable à la compréhension de
l’œuvre : personnages, cadre spatio-temporel, thème
4. Les axes de lecture
Ce pronom réfère à qui ? Il réfère à l'auteur, narrateur, personnage et sa famille qui est
inconnue dans ce stade de lecture.
Narrateur enfant .
Le personnage de «la Chouafa» : peu sorcière d'après le récit en question. Elle est désignée
aussi par :( voyante, elle).
Nous remarquons que le narrateur fait un récit au passé dont le temps dominant
est l'imparfait («nous habitions», «habitait», «elle s'offrait», «je ne comprenais», «je
distinguais»
L'imparfait est employé pour décrire la scène comme une suite de situations. C'est un temps
qui dure et qui se répète.
Dar Chouafa se trouve au rez-de-chaussée et elle est présentée pour la première fois d'une
manière générale.
Ce lieu est présenté par le biais d'amalgame des deux thèmes : «dar» et «Chouafa»
Le Msid ou école coranique qui se situe à deux pas de la maison (dar chouafa)
La présentation de ce lieu s'inscrit dans le cadre de vouloir présenter et préserver, par l'auteur,
les points d'appui d'une «identité culturelle» purement marocaine.
«De notre fenêtre du deuxième étage» : ces deux lieux sont présentés de façon imprécise et
indéterminée mais qui laisse une marge d'imagination surtout quand il s'agit d'un lecteur
marocain.
Synthèse :
L'incipit ou situation initiale est le début d'un roman. Dans celle-ci, l'auteur est censé fournir
au lecteur toutes les informations susceptibles de l'aider à mieux comprendre le texte et à
mieux s'interroger sur la manière dont il faut «entrer» en l'œuvre (les personnages, le temps, le
lieu et l'action).
o L'espace:
- Dar Chouafa présentée comme une maison très ancienne( dont les carreaux avaient
perdu leurs émaux et leur éclat)- description dévalorisante. Autres : le Msid,
Derb Nouala...
o Le temps (quand ?) : le soir.
o La forme verbale :
Au début du texte le narrateur emploi : le présent de narration pour :
-Actualiser les évènements passés,
-Rendre ces évènements vivants,
-Rapprocher le lecteur de ces évènements (donner l'impression du direct).
A partir du 3ème paragraphe : la forme verbale est le passé:
-L'imparfait pour la description,
-Le passé simple pour la narration. Le passé simple et l'imparfait pour la narration
des souvenirs d'enfance.
o Les personnages :
§ Le narrateur enfant Sidi MOhammed
§ Le narrateur adulte.
§ Les voisins.
La solitude du narrateur-enfant :
Dès le début du récit, le narrateur-enfant nous fait part de sa solitude. La litote employée
montre l’ampleur de cette sensation et les conséquences qui en découlent (« Ma solitude ne
date pas d’hier »). Le champ lexical et sémantique de cette solitude est riche de signification ;
le terme « seul » est repris sept fois. Que cache cet emploi ? s’agit-il des sept cieux ? s’agit-il
des sept merveilles ? des sept arts ? des sept années de disette ? des sept nains ? ou des sept
jours de la semaine ? En tout cas, on retrouve imbriquées dans ce chiffre deux sources de
savoir : l’école et la religion, l’école moderne et l’école traditionnelle. L’apprentissage du
narrateur-adulte se réalisera grâce à cette complémentarité.
Dès le début, la femme prend une place importante dans l’intrigue, et dans la formation de
l’enfant. En effet, ce qui attire le personnage central vers l’univers des femmes, c’est sa
complexité : « Je ne comprenais rien au rituel (de la voyante) » ; « Toutes ces femmes…
poussaient des hurlements inexplicables » ; « Je me demandais ce que pouvaient bien faire
toutes ces femmes » ; « …plus bête que jamais au milieu de ces inconnues », etc.
Cette complexité poussera l’enfant de six ans à vouloir connaître le secret des femmes venant
consulter la voyante (domaine de la superstition), le secret des femmes commères et instables
(domaine de la sociologie).
L’enfant est attiré par la femme, mais il en a peur aussi. Fasciné par son corps différent,
angoissé par ce qu’elle fait. Ainsi, la femme participe à l’éducation de l’enfant en attisant sa
curiosité par ce comportement étrange.
Le rôle de l’homme :
Cette éducation se complète par les hommes que le narrateur-enfant a côtoyés : le fqih
d’abord, Abdallah l’épicier ensuite, le père enfin.
Le premier lui apprend à lire la langue du Coran, stimule sa mémoire par la récitation. Le
second lui raconte des histoires fabuleuses et le fait entrer dans le monde du rêve. Le
troisième l’initie à la religion, à distinguer le mal du bien.
Trois types d’éducateurs, trois objectifs pour socialiser l’enfant : l’un le prépare à s’insérer par
le langage ; l’autre le pousse à s’exprimer par le rêve et donc à se construire un moi ; le
dernier lui donne les outils pour discerner et distinguer les choses et les êtres.
Conclusion :
L’éducation traditionnelle repose sur les deux sexes. Dans la société archaïque, la femme
participe indirectement à la formation de son enfant, est permissive. L’homme contrôle et
châtie lorsqu’il le faut. Ces souvenirs qu’apporte Séfrioui, ces informations sur la société
fassie présentent un regard ethnographique sur le Maroc de l’époque.
SYNTHÈSE:
Déjà on est devant un narrateur seul et triste , hanté par les jnouns et le monde
mystérieux de la chouafa. On peut se poser tant de questions:
-Quelles relations aura-t-il avec ses voisins surtout la chouafa?
-Quelle sera le rôle de la boîte à merveilles?
-Parviendra-t-il à apaiser ses tourments surtout la solitude?