Jeanmotte Tom c6 Sae 4

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17/03/2023

SAÉ 4.1 : Solutions Constructives


Infrastructures
Talus renforcé

Tom Jeanmotte C6
IUT LA ROCHELLE
1 Introduction
Dans le projet Calypso, la construction d’un parking sous-terrain se verra réalisée. Cette
dernière est à la jonction entre le terrassement et la construction du gros-œuvre pour cette partie.
En effet, lors du terrassement, le sol en place, avec différentes couches de matériaux de nature
différences, sera soumis à différentes charges, poids. La réalisation de la fouille peut avoir un
impact sur la stabilité du sol. Une instabilité de talus est alors possible lors de la phase
construction. Il est alors nécessaire de réaliser des études de solutions constructives pour la
faisabilité de l’opération.

Dans notre projet, nous proposerons l’étude de la réalisation de talus renforcés à l’aide de
l’étude géotechnique pour assurer la stabilité du sol, malgré des surcharges éventuelles, en
l’occurrence, le positionnement d’une grue.

Pour cela, nous utiliserons le logiciel Talren qui permettra de calculer nos talus renforcés en
mettant en avant l’analyse de la stabilité des pentes. Nous aborderons différentes parties du
projet en analysant la couche de remblais et en étudiant les différentes possibilités pour cette
dernière.

Le premier point à observer, c’est la faisabilité de notre étude. Selon l’étude hydrogéologique,
notre cote NGF de projet au plus bas est à 13.16. Le niveau des hautes eaux est à 12m et des eaux
exceptionnelles est à 13m. Notre projet est alors réalisable sans rabattement de nappe car notre
projet est plus haut que les eaux exceptionnelles (cas le plus défavorable, où l’eau serait la plus
haute).

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2 Étude de la fouille en pleine masse de la couche de remblai

Figure 1 : Résultat de calcul Talren : Terrassement pleine masse

Dans cette première étape, il s’agissait de réaliser le terrassement de la fouille verticalement


pour la couche de remblais et vérifier sa faisabilité. Au vu des calculs de Talren, le coefficient F obtenu
est de 0.36 soit inférieur à 1. Une instabilité du talus est alors à prévoir et une rupture de pente est
très fortement attendue. Nous ne pourrons donc pas seulement nous contenter de terrasser
verticalement mais bien évidemment, de réaliser une pente de manière à ce que le sol (sans surcharge)
se stabilise naturellement (frottement interne).

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3 Étude de la fouille en pleine masse avec talus de remblai
3.1 Talus avec une pente de 3H/2V

Figure 2 : Terrassement pleine masse avec une pente de 3H/2V

Pour une première itération, nous essaierons de taluter avec une pente de remblais de 3H/2V,
ce qui équivait à un angle de 33.7° (Arctan(2/3)). Le coefficient de sécurité F est de 0.7 soit toujours
inférieur à 1. Une pente plus faible est nécessaire pour réussir à atteindre notre objectif. Passons donc
à une pente de 2H/1V

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3.2 Talus avec une pente de 2H/1V

Figure 3 : Terrassement pleine masse avec une pente de 2H/1V

Avec cette pente, notre talutage a un angle de 26.6°. Mais le coefficient F est toujours inférieur
à 1 mais s’y rapproche fortement. Nous pouvons émettre une hypothèse dès à présent. L’angle qui
correspondra à la stabilité de notre couche de remblais correspond à celui de l’angle de frottement
interne ϕ.

3.3 Talus avec une pente de 25° (Angle de frottement interne)


L’angle de frottement interne correspond à l’angle minimal nécessaire à cette couche de
remblais pour être maintenu sans renforcement de sol. Sans surcharge, il s’agit de l’angle que le talus
prendra naturellement (lorsqu’il n’y a pas de cohésion). Il n’y aura pas d’instabilité de talus.

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Figure 4 : Terrassement pleine masse avec un angle de 25°

Notre angle de frottement est de 25°, après calcul, nous trouvons un décalage sur le côté (axe
x) de -1.72m. Ceci nous permet de constater après analyse de Talren, qu’il n’y a plus d’instabilité F =
1.0035. Ce résultat étant très proche de 1, nous vérifierons avec une analyse manuelle plus précise sur
la zone la plus défavorable qui correspond aux coordonnées de notre analyse précédente.

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Figure 5 : Maillage de point sur talus à 25°

Le maillage de point plus dense sera plus précis que le calcul précédent. Le coefficient de sécurité
F est alors de 1.0022 (<1.0035) mais nous conforte dans la stabilité de la couche de remblais quand il
n’y a pas de surcharge.

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4 Étude de la fouille en pleine masse toute hauteur

Figure 6 : Pleine masse toute hauteur

A présent, de la même manière que pour la couche de remblais, nous nous demanderons si un
terrassement vertical est envisageable et qu’il n’y aurait pas de risque d’instabilité. Le calcul de Talren
nous renvoie un coefficient de sécurité de 1.28 > 1. Il n’y aurait donc pas d’instabilité pour ce genre de
travaux. Il reste quand même à prendre en considération ici, qu’aucune surcharge n’est présente. Le
sol n’est donc soumis qu’à son propre poids. Mais qu’en serait-il si des éléments seraient positionnés
sur le talus ?

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5 Étude de la fouille en pleine masse avec surcharge

Un élément vient transformer la situation. Tout en conservant l’angle de talus sur notre remblai,
une grue sera positionnée sur notre chantier pour la réalisation des travaux. Ceci implique une
surcharge sur le talus et donc crée un possible risque d’instabilité sur les couches de sols. Après ajout
de la grue (6x6m et une charge de 40 tonnes : 400kN/36m²=11.11kPa), et par calcul de Talren, Voici
nos résultats :

Figure 7 : Pleine masse avec surcharge

Nous constatons que d’un sol stable sans chargement, nous passons à un sol instable :
F=0.81<1 en prenant en compte la charge de la grue. Il est a noté que pour ce calcul, nous utiliserons
des coefficients de sécurité plus rigoureux : « Clouterre fondamental/courant » qui dans notre cas
influencera (augmentation) sur tan(ϕ), la cohésion des grains. Il n’est donc pas envisageable de
réaliser une telle fouille avec un talus chargé sans aménagement ou plutôt renforcement de talus. C’est
pourquoi Talren va nous aider à réaliser notre étude technique, par ajout de clous de renforcement
dont les longueurs, positions et angles viendront à être modifié pour une optimisation de la structure
et la faisabilité du parking, même avec un talus chargé.

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6 Question bonus : Travailler en sécurité, renfort de talus
En effet, le terrassement d’une fouille en pleine masse, lors de chargement de la plateforme,
demandera un renfort du talus pour éviter une instabilité des terres lors de la phase de
construction avant que l’infrastructure soit réalisée.

Pour la première phase de construction : Nous retirons la couche de remblais et de complexe


argilo-limoneux :

Figure 8 : Terrassement sans renfort, phase 1

Lors du retrait de la 1ère et 2ème couche de terrassement, le sol est instable : F =0.74<1. Il sera
alors indispensable d’ajouter un renforcement (clou) sur cette première phase.

Pour cette première phase, on suppose que, pour le moment, un clou de 2.5m avec un angle
de 10° dans la couche de remblais suffira, avec un coefficient de 1.59. Après variation de l’angle ou de
la longueur, ceci semble être la solution la plus optimale. Celui-ci sera peut-être ajusté (augmenter)
avec le terrassement des autres couches de sols. La position de ce dernier permet d’avoir une surface
de rupture au niveau du clou et pas à la profondeur de terrassement (1.5m).Nous voyons aussi que le
cercle de rupture est diminué avec ces caractéristiques de clous. Ce qui n’était pas autant le cas lorsque
l’angle n’était pas de 10°

A noter que l’augmentation de l’angle sur ce premier clou ne permet pas de diminuer le facteur
de risque d’instabilité.

Figure 9 : Terrassement avec renfort phase 1

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Au final, pour cette première phase, un clou est nécessaire et permet une stabilité garantie, ce
facteur F parait élevé mais en réalité, une diminution de la longueur du clou avec une modification de
l’angle, ne permettait pas d’avoir un talus suffisamment renforcé.

Figure 10 : Caractéristique du clou 1

Pour la deuxième phase de terrassement :

Figure 11 : Terrassement de la phase 2, talus renforcé

En essayant de terrasser sans avoir plus de renforcement de talus, nous voyons une instabilité.
Positionnons alors un nouveau clou. Pour celui-ci, nous le positionnement à la base de la couche
argileuse, en modifiant l’angle et la longueur nous trouvons les caractéristiques de clous suivant pour
une stabilité du talus où F= 1.03 :

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Figure 12 : Caractéristiques du clou n°2

Pour la troisième phase de terrassement :

Pour la dernière phase de terrassement, de la même façon que pour la deuxième, nous devons
renforcer notre talus par un dernier clou. Celui-ci aura presque les mêmes caractéristiques. Au final,
avec les caractéristiques de pieux suivant, nous obtenons un coefficient de sécurité de 1.01>1 donc il
n’y a pas de risque de rupture de pente et d’instabilité.

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Figure 13 : Caractéristiques du clou n°3

Nous restons conscients que d’autres solutions pourraient sans doute être envisagées et peut être
moins onéreuse, notamment en réduisant l’espacement entre les clous. Ceci nous permettrait de
réduire le nombre de forage pour la position des clous, même si la quantité totale de matériaux pour
ce dispositif resterait sensiblement équivalente.

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7 Conclusion
Dans cette SAÉ, il s’agissait de mettre en application les différentes notions apprises lors des
initiations de Talren sur une situation concrète du chantier Calypso, visité et suivi lors du 3ème
semestre. Celui-ci nous a permis de réaliser l’étude de talus, soumis ou non à une charge et de
comprendre comment les solutions constructives en infrastructures étaient abordées.

L’étude de la conception d’un parking en sous-sol nous a amené à réaliser une fouille et donc
aborder le phénomène d’instabilité des talus pour permettre une sécurité des travailleurs et de
la bonne continuité des travaux pendant la phase chantier.

Dans une situation concrète, notre couche de sol de remblais à été taluté car elle n’était pas
stable à elle-même. La pente en question est celle correspondant à l’angle de frottement interne
du matériaux (essai de cisaillement) pour un sol sans cohésion. Nous avons ensuite pu analyser
que pour les autres couches de sol (sol cohésif), un talutage n’était pas nécessaire car sans charge
additionnelle, la stabilité du talus était présente. En restant dans un cas réaliste, une surcharge
sera disposée, en l’occurrence une grue sur le bord de notre talus (cas le plus défavorable). Un
renfort des talus par clous est alors indispensable.

Dans sa globalité, le logiciel Talren permet de calculer de manière très rapide et de savoir s’il y
a une instabilité de talus, réaliser de tels calculs à la main serait à la fois compliqué et très long au
vu du nombre d’itérations réalisées pour aboutir à une résolution efficace.

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