R P AYROLES Conjuration PDF
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AYROLES
LA CONJURATION ANTICHRÉTIENNE
Le Temple Maçonnique voulant s'élever sur les ruines de l'Église Catholique
Je suis heureux de pouvoir donner à nos lecteurs l'article posthume du T. R. P. Ayroles et de lui rendre hommage,
ainsi qu'à Mgr Delassus. Le premier a rassemblé la documentation la plus complète et la plus critique sur Jeanne d'Arc ;
aucun historien de la Pucelle ne l'a égalé, beaucoup l’ont pillé et démarqué sans en faire l'aveu. Le second a continué,
mis au point et élargi l’œuvre des Deschamps et des Claudio Jannet contre la Judéo-Maçonnerie, dont il a scientifique-
ment reproduit la genèse, surtout depuis l'Humanisme, la Réforme et le Philosophisme, et qu'il a stigmatisée comme
étant du même coup la Contre-Eglise et le Contre-Etat. Tous les ouvrages de Mgr Delassus devraient être dans les
mains des catholiques, soucieux de défendre la cause de la religion et celle de la patrie.
Mgr Ernest JOUIN, RISS n° 2, avril 1922.
Léon XIII terminait sa grande encyclique contre la Franc-maçonnerie, Humanum genus, par ces paroles :
« Avant tout, il faut la démasquer, la montrer telle quelle est, faire connaître aux peuples les artifices par lesquels,
elle s'efforce de séduire, la perversité de ses doctrines, l'infamie de ses actes ».
Parmi les écrivains qui ont répondu à cet appel, le savant Directeur de la Semaine Religieuse de Cambrai, Mgr De-
lassus, tient certainement une place éminente. Il a suivi les agissements de la secte, comme jour par jour, dans le pé-
riodique diocésain qui restera un monument à consulter sur l'Histoire religieuse de notre temps. Il a condensé, unifié,
développé ces observations quotidiennes dans de nombreux volumes. Pie X, en conférant au vaillant prêtre la plus haute
des prélatures de la curie pontificale, le disait, entre plusieurs autres titres, remarquable par l'impeccabilité de sa doc-
trine : Incorrupta catholica doctrina præclarum. Grand éloge, lorsque l’on pense aux questions abordées par le savant
Directeur de la Semaine cambrésienne, invitation à puiser dans ces volumes la saine doctrine catholique.
Un particulier accueil a été fait à son ouvrage : Le problème de l'heure présente. Deux éditions ont été rapidement en-
levées; on ne le trouve plus en librairie, il ne reste que quelques exemplaires de la traduction italienne. On demandait une
troisième édition. Mgr Delassus a préféré refondre son ouvrage et l'amplifier; c'est l'ouvrage dont on vient de lire le titre.
Vaste synthèse de ce qui a été écrit sur la Judéo-Maçonnerie, on y trouve ce qu'en ont dit de plus substantiel :
Barruel 1, J. de Maistre 2, Crétineau-Joly 3, Gougenot des Mousseaux 4 et dans des temps plus rapprochés, Drumont 5 les
frères Lémann 6, Prache 7, Nicolas Deschamps, réédité et complété par Claudio Jannet 8, et bien des aveux de la secte
dans ses revues, ses convents, ses congrès, etc., en même temps que les considérations les plus élevées sur le plan
divin et les mystères de la vie mystique.
L'ouvrage se divise en trois parties : Une destruction, une société entièrement nouvelle à substituer à l'an-
cienne, et le dénouement de l'immense lutte, en particulier pour la France, telle que l'auteur l'entrevoit.
La destruction, c'est l'anéantissement dans l’esprit des hommes de l'œuvre par laquelle l'infinie charité appelle les
créatures intelligentes à une fin surnaturelle, qui n'est autre que l'éternelle participation à Sa béatitude. Sans perdre leur
personnalité, elles sont destinées à être divinisées. Le Verbe S'est fait chair pour nous faire des dieux. Mériter par les
moyens sanctificateurs qu'Il a établis et confiés à Son Eglise, la divinisation, c'est le but de la vie présente. Elle n’est
pas tant la vie que la préparation à la vie. De là, chez le chrétien, un idéal suréminent ; chez les peuples chrétiens, un
sens moral, une civilisation inconnue des autres peuples. Il transforme les individus, la famille, la société, l'autorité de tout
degré. Extirper pareille conception de l'esprit des hommes, c'est le but de la Judéo-Maçonnerie.
Que lui substituer ? Le pur naturalisme, tel qu'il résulte du péché originel que la secte n'admet pas. Il n’y a pas d’au-
delà de la vie présente. Jouir ici-bas, c’est tout l'homme ; à chacun de se faire la voie selon les moyens en son pou-
voir. Dieu, c’est l’Humanité et chacun est une portion de la divinité. Tout doit être sacrifié à cet être abstrait qui n'existe
nulle part ; mais qui se concrète dans ceux qui, par la violence, l'habileté, et à divers titres, en sont censés les représen-
tants, et par suite ont tous les droits. - C'est le naturalisme. Quel est en réalité le Dieu vrai caché sous cette théorie,
l'auteur le dit à la fin de cette seconde partie, c’est Satan.
La troisième partie l'amène à remonter à l'origine des choses, à en suivre le développement dans le temps. - Lucifer
est le père du naturalisme. Il avait été créé dans l'ordre surnaturel, en état de grâce. Il a refusé d’en acheter la con-
sommation dans la gloire. Il s'est révolté contre l'acte de dépendance et de soumission qui lui était demandé.
1
Mémoires sur le jacobinisme
2
Passim dans ses œuvres et spécialement ses correspondances, ses quatre chapitres sur la Russie
3
L'Eglise romaine en face de la Révolution.
4
Les Juifs et la judaïsation des Peuples chrétiens.
5
La France Juive.
6
L'entrée des Israélites dans la Société française.
7
Le Rapport si instructif de M. Prache sur la Pétition contre la Franc-maçonnerie.
8
Les Sociétés secrètes et la Société.
1
Foudroyé, mais non soumis, il reste le grand propagateur du naturalisme, dans le ciel où il entraîna une partie des
Anges, sur la terre, au Paradis terrestre, en persuadant à nos parents de manger du fruit défendu, il les fait renoncer à
l’ordre surnaturel. Ils pourront se passer de Dieu, car ils seront comme des Dieux. La déchéance est profonde, Satan
devient le prince de ce monde, le genre humain est son esclave.
Il n'y a pas de Rédempteur pour Satan ; il y en aura un pour ses victimes. Il est promis ; Il viendra par la femme qui, en
le mettant au monde écrasera la tête du séducteur. Mère du Rédempteur, la Vierge Marie sera la mère d'une race en-
nemie de la race luciférienne.
Des siècles s’écoulent avant Sa venue. Le paganisme avec ses sanglantes turpitudes montre ce qu'est l'homme du
naturalisme, l'homme éclairé par les seules lumières de la raison, par quelques lueurs de la promesse primitive, la réver-
bération des enseignements et des prophéties du peuple que Dieu S'est choisi pour en faire sortir le Rédempteur.
Il vient. Par la croix, Il expie dans d’indicibles douleurs le péché et rend à l’homme les magnificences de l'ordre surna-
turel. Debout sur le calvaire, le glaive de douleur qui traverse l'âme de Sa Mère en fait la corédemptrice, la mère de
ceux qu'engendre le Père du futur, son divin Fils.
Il a institué Son Eglise indéfectible pour faire pénétrer l’ordre surnaturel dans le genre humain tout entier. - Ce n'est
que par des luttes surhumaines qu’elle accomplit sa mission. - Jamais la bataille ne fut engagée avec pareil acharne-
ment ; jamais l'issue ne sembla plus décisive que de nos jours. La Judéo-Maçonnerie aura-t-elle la victoire si complète
qu’elle se promet ? L'ordre surnaturel sera-t-il comme anéanti momentanément ? L'auteur ne le pense pas. - Nous ne
sommes pas à la veille du règne de l’Antéchrist.
II
Qu'est-ce que la Judéo-Maçonnerie ? L'auteur nous en donne la description suivante : c’est une pyramide à nom-
breux étages qui vont toujours se rétrécissant. La base se compose de la Maçonnerie bleue. Elle a trois grades : appren-
ti, compagnon, maître, avec des initiations symboliques, à demi intelligibles pour les esprits pénétrants, mais qui ne pré-
sentent aux esprits vulgaires que l'obligation de garder inviolablement un secret qui ne leur sera jamais révélé. Au-
dessus de cette Maçonnerie, aux bases aussi larges que le Monde, existe une Maçonnerie superposée, également à
plusieurs compartiments, toujours plus resserrés, plus ou moins nombreux selon les rites, les temps, les nécessités.
Tous et chacun des membres sont liés par un double engagement, contracté sous les plus horribles serments, en se
vouant, en cas d'infraction, même à la mort. Par le premier, l’initié promet de ne rien révéler au monde profane ; bien
plus d'ignorer s'il existe d'autre degré que celui auquel il est initié ; par le second, il s‘oblige à exécuter aveuglément les
ordres donnés sans en chercher les raisons, pas même de qui ils émanent. En réalité, le mouvement est imprimé à la
secte entière par un Conseil de huit ou neuf membres, en majorité Juifs ; Conseil qui fonctionne dans l’ombre, dont les
conseillers sont inconnus.
Organisme merveilleux, composition gigantesque, elle appelle à en faire partie tous ceux que l'enseignement de la
morale chrétienne révolte par le frein apporté à la volupté, à l'orgueil, à l'ambition, qui veulent se livrer sans remords aux
appétits égoïstes, et que troublent les sanctions de l'au-delà, ou la simple vue de ceux qui se font de la vie une concep-
tion diamétralement opposée. Ajoutons la protection que l'initié, dès qu'il fait le signe, est sûr de trouver dans une société
cosmopolite.
Un seul homme ou même quelques hommes isolés, sont incapables de concevoir une société n’ayant d'autre limite
que le monde, et si habilement machinée ; mais cela ne paraît pas impossible à une race cosmopolite, ayant POUR RE-
LIGION LA HAINE DU CHRIST, et de ceux qui le continuent sur la terre. La Franc-Maçonnerie est une œuvre avant
tout juive. Tout l’indique, jusqu’aux rites et aux mots des initiations. Elle est la continuation du crime du Calvaire contre le
règne de Celui qui est venu substituer un royaume tout spirituel, celui de la justice et de la charité, à la domination maté-
rielle de l'univers que se promettait et que se promet la race déicide.
III
Comment arriver au but ? Par tout moyen : il n’en est pas d'immoral, dès qu’il y conduit. La violence, la dissimulation
la plus perfidement ourdie, l'hypocrisie la plus raffinée sont à mettre en œuvre, selon les temps, les lieux, les circons-
tances, les personnes. Nombreuses sont les branches de la Judéo-Maçonnerie, d'aspects différents ; divergentes parfois
sur les moyens, elles sont unies par le but : la destruction de l'ordre surnaturel ; elles dérivent toutes d'un même
centre, alors même qu'elles ne l'avouent pas, enseigne Léon XIII dans l'encyclique Humanum Genus 99, et elles s'y ratta-
chent.
D’après l'auteur, la secte a pris naissance à la Renaissance. Il en trace sommairement l'histoire jusqu'à nos jours ; il
insiste sur le grand moyen préconisé, par la Haute Vente Italienne, et largement mis à contribution, à l'heure présente : la
corruption des mœurs et des idées.
La correspondance des Conjurés, qui n'étaient que quarante, nous dit avec quel art infernal le système a été tracé, les
procédés pleins d'astuce qui doivent en régler l’application. On y lit des phrases telles que les suivantes : Faites des
cœurs vicieux, vous n’aurez plus de catholiques ; c'est la corruption en grand qui doit conduire l’Eglise au tom-
beau. La corruption doit être universelle : les masses doivent boire le vice par les cinq sens ; mais il est des classes qu’il
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Secta Massonum cujusdam est instar centri unde absunt et quo redeunt. J. de Maistre avait déjà fait la même observa-
tion.
2
faut particulièrement atteindre : l'enfant ; écrasez l’ennemi dans l’œuf ; la femme ; mais plus encore le prêtre. Il faut
l’éloigner de l'autel, le rendre oisif, ambitieux, l'entraîner sous la bannière de la secte, alors même qu’il pense marcher à
la suite de saint Pierre.
Jusqu'où ne mentaient pas les visées de la secte ? Elle espérait que par un clergé corrompu, elle ferait sortir d'un
conclave un pape tolérant, qui fermerait les yeux sur ses agissements. Le soin de préparer cet événement, suprême
succès, était dévolu à un Seigneur romain qui dans la correspondance, porte le surnom de Nubius 1010. C'est la fourberie
personnifiée, l'hypocrisie en chair et en os. Il entre familièrement dans les salons de l’aristocratie romaine, dans les cou-
vents, jusque dans la secrétairerie d'Etat.
Les ovations inouïes qui accueillirent l'avènement de Pie IX, saluèrent l'amnistie qu'il publia, les réformes que lui dicta
son grand cœur, se donnant pour but de l'entraîner dans des concessions toujours plus larges, et quand il s'y refuserait
de le faire prisonnier de la secte. Il le fut momentanément. Échappé de ses mains, il devint le Pape du Syllabus, de la
définition de l’Immaculée Conception, du Concile du Vatican ; la secte n'avait pas reçu plus rudes coups. Pendant long-
temps n'a-t-on pas présenté son successeur, Léon XIII, comme favorable à une doctrine libérale ; on faisait semblant
d'ignorer la réprobation plusieurs fois réitérée du Syllabus, l'encyclique Immortale Dei, et bien d'autres documents.
Corruption des mœurs, perversion des idées. Les idées déterminent les actes. Mgr Delassus consacre justement de
nombreux chapitres à démasquer cette tactique de la secte, et à son application. Elle consiste à insérer un sens maçon-
nique dans des mots qui, dans leur acception vraie ne le comportent pas, ou même ont une signification contraire.
Laïque est un mot par lequel l'Eglise désigne les simples fidèles ; maçonniquement, il signifie non chrétien, antichré-
tien. Liquidation est l'acte par lequel on met au net une situation confuse ; maçonniquement, il signifie brigandage, vol
des propriétés les plus sacrées. Liberté veut dire rationnellement faculté de n'être pas entravé dans la tendance à la fin
dernière, de pratiquer tout ce qui est juste, honnête, bienfaisant ; maçonniquement, il veut dire n’admettre d'autre loi
que celle que l'on veut s'imposer. La fameuse devise Liberté doit se traduire maçonniquement : renversement de
toute autorité ; Égalité, universel nivellement, destruction de toute hiérarchie ; Fraternité, lisez abolition de la
propriété, socialisme, pas de droit personnel, promiscuité.
L’équivoque est le fond du jargon maçonnique. Les mots ont un sens différent selon les dispositions de ceux qui les
emploient ou les entendent. Nous croyons que l'on se tromperait rarement en donnant aux mots qui lui sont familiers une
signification complètement opposée à celles qu'ils ont dans leur sens obvie et régulièrement accepté. Quoi de plus téné-
breux que la secte ? Et elle ne parle que de lumière.
Les hautes Loges forgent de ces mots, de ces courtes phrases, traquenards dans lesquels se laissèrent enlacer une
foule d’esprits incapables de voir le piège, qui n'ont ni le temps, ni le vouloir d’en examiner les mailles, et vivent intellec-
tuellement des opinions toutes faites. C'est l'opinion qu'il faut habituer savamment à entendre et à accepter ces mots
équivoques, ces courtes phrases.
L'auteur décrit longuement les innombrables artifices mis en jeu. Des hautes Loges, les mots, le mot d’ordre sont insi-
nués, colportés dans les basses Loges invitées à les étudier, à les creuser. A un moment donné, elles seront invitées à
les répandre adroitement dans le monde profane.
Il faut créer un esprit maçonnique, l'instituer dans les sociétés indifférentes de leur nature, sociétés littéraires, scienti-
fiques, industrielles, artistiques, sportives, jusque dans les confréries religieuses, s'il est possible. Les Frères s'y feront
agréger ; et y paraîtront avec la simplicité de la colombe et la prudence du serpent ; qu’ils insinuent le venin goutte à
goutte selon les personnes qu’il s'agit d'intoxiquer, le poison versé à petites doses dans une conversation, comme en
passant, produira son effet. Longtemps la Maçonnerie a répété qu'elle ne s’occupait ni de religion, ni de politique, alors
qu’elle n'avait pas d'autre but.
La colonne d'airain de la République, la loi intangible, sera l'école laïque, dite école neutre. Titre menteur. Déclarer
neutre Celui qui est la raison dernière des choses, c'est Lui faire une souveraine injure, en même temps que c'est
l’absurdité. Il en sortira des apaches, c'est-à-dire des bolcheviks avant le temps. L'enseignement supérieur préparera
des déclassés qui voudront se faire jour par toute voie. S’ils ont du talent, ils se mettront au service de la Maçonnerie par
leur plume, ou leur éloquence vénales. Il y aura des journaux qui sèmeront cyniquement le mensonge, la calomnie,
l’immoralité. D'autres encore revêtiront des formes plus étudiée, philosophistiques, propageront un libertinage plus élé-
gant. Le poison sera dilué selon les personnes que l'on veut atteindre. Il faut semer la corruption des idées et des mœurs
par le roman, le journal, le théâtre, le cinéma, la faire descendre dans toutes les classes. Les moyens sont si bien pris
que, d'après l'auteur, rares sont ceux qui sont totalement exempts de la tare maçonnique, même parmi ceux qui s'en
déclarent les ennemis.
Le prêtre, signalé comme l'ennemi, doit, d'après Quinet, être noyé dans la boue. L’on sait si le mot d'ordre a été en-
tendu par la haute Maçonnerie et ses succédanés. Que de rumeurs infâmes, de calomnieuses accusations contre la mo-
ralité, le patriotisme des plus méritants. Un péril plus grand encore c'est si, sous prétexte de réconcilier la raison et la foi,
l'Église et la société moderne, l'on parvenait, à lui faire abjurer la foi, l'Eglise et tout ordre surnaturel. C’est le moder-
nisme, qui en réalité substituait le Kantisme à la Révélation et qui n'était pas sans avoir infecté des catholiques et des
prêtres. Pie X a mis à nu la tête de l'hydre et pris des moyens efficaces pour lui donner le coup de mort.
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Note du recenseur. Mon exemplaire du Problème de l’heure présente de Mgr Delassus appartenait à Pierre de Mey-
ronnet de Saint-Marc, vieille famille Aixoise aux hautes et nombreuses relations, qui précise que Nubius était le prince
Colonna.
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L’opinion ainsi pervertie, l'esprit chrétien amoindri ou étouffé, les bons intimidés, divisés, le suffrage dit universel frela-
té, confiera la toute puissance à une majorité sectaire et sans pudeur qui donnera le nom de lois aux décrets des Loges.
Elle se jouera de contrats les plus authentiques, rompra brutalement la concorde, déclarera ne pas connaître la société
qui remplit le monde catholique. Mensonges, elle la connaît, mais c’est pour lui enlever tout moyen d’existence, ou par
les pièges des cultuelles lui conserver ses biens, à condition qu’elle cessera d'être catholique et passera au protestan-
tisme. Elle mettra la force publique et la magistrature elle-même aux mains du brigandage, du vol, de la proscription par
la spoliation des Congrégations et des biens de l'Eglise ; elle dissoudra la famille par la loi du divorce.
Ce ne sont là que quelques-unes des indications par lesquelles la Judéo-Maçonnerie travaille à renverser l'Eglise.
L'auteur les décrit longuement ; il écrivait, avons-nous déjà dit, avant la catastrophe mondiale.
Le prince Jérôme Bonaparte bien au courant de la conjuration disait au cardinal Mermillod qui l'avait séduit par son
esprit : « Nos mesures sont si bien prises, nous nous sommes si bien assuré la complicité de tout ce qui est une force,
que le succès est certain ».
Il disait vrai, si Satan n’était pas l'esclave de Dieu, dont il accomplit les desseins en cherchant à les traverser.
C'est la fin de la première partie : La destruction de l’Eglise ; l’auteur en vient à la seconde : L’érection du temple
maçonnique.
IV
E »Ne disons plus : nous ne voulons pas détruire la religion disons, au contraire nous voulons détruire la religion,
afin de pouvoir établir la cité nouvelle ».
Ainsi s'exprimait M. Aulard, chargé d'enseigner en Sorbonne l’histoire de la Révolution. Il serait facile de recueillir le
même aveu sur bien d'autres lèvres.
Quelle sera la cité nouvelle, quel sera le temple maçonnique ? Celui que se proposent de bâtir les fondateurs et cer-
tainement les grands moteurs de la maçonnerie : les Juifs. L'homme, qui pendant une grande partie du XIXè siècle a été
à l'extérieur et à l'intérieur comme le roi des juifs, le Juif Crémieux, fondateur et président de l'Alliance Israélite univer-
selle n'en faisait pas mystère. En 1861, il disait :
« Un messianisme des nouveaux jours doit éclore et se développer ; une Jérusalem de nouvel ordre doit se subs-
tituer à la Rome des Césars et des Papes. C'est le but de l'Alliance israélite universelle ; elle ne s'adresse pas à notre
culte seul; elle veut pénétrer dans toutes les religions comme elle pénètre dans toutes les contrées. Que de nations
disparaissent ! Que de religions s'évanouissent ! Israël ne périra pas. Cette petite peuplade est la grandeur de Dieu !
Que les hommes éclairés s'unissent sans distinction de culte dans cette Alliance Israélite dont le but est si noble ».
Aux nations de disparaître, aux religions de s'évanouir pour faire place au messianisme des nouveaux jours, à la Jé-
rusalem qui doit être substituée à la Rome des Césars et des Papes... Ceci était dit en 1861, et l’orateur ne pouvait s'em-
pêcher de pousser un cri de triomphe :
« Quand j'étais enfant, disait-il, les Juifs ne comptaient pour rien, et quand l'âge est venu, je les ai vus occuper les
positions les plus élevées. Quand on va si vite et si bien, que l'avenir est beau ! »
Cet avenir, Crémieux, durant les quatre-vingts ans et plus qu'il devait vivre - 1796-1880 - allait contribuer à le rendre
toujours plus brillant, alors surtout qu'avec son disciple Gambetta il devait avoir en 1870 la principale conduite de la dé-
fense nationale. Pour l'un et pour l'autre le grand souci, c'était le progrès du Judaïsme et des Juifs.
Quelle est l’arme qui assure aux Juifs une puissance toujours croissante ? Ils nous l'ont révélé. C'était en 1869. Le
concile du Vatican allait s’ouvrir, le 8 décembre. Le bruit s’était répandu qu'il allait raffermir l'Église en définissant par
acclamation l’infaillibilité de celui sur lequel elle reposait. On sait après quels solennels débats la définition eut lieu.
Une acclamation unanime proclama ailleurs d'autres principes. Les Juifs avaient convoqué à Leipsick un Synode uni-
versel. Le 29 juin, en la fête de saint Pierre, l'Assemblée, sans ombre de dissentiment, vota la motion suivante :
« le synode reconnaît que le développement et la réalisation des principes modernes sont les plus sûres
garanties du présent et de l'avenir du Judaïsme et de ses membres. Ils sont les conditions les plus énergi-
quement vitales pour l'existence expansive et le plus haut développement du Judaïsme ».
Il y a donc équation entre développement et réalisation des principes modernes et expansion, développement, vie
du Judaïsme, et puissance de ses membres.
Les principes modernes sont renfermés dans la déclaration des Droits de l'Homme.
« Tous les articles de la Déclaration sont, au jugement de Taine, autant de poignards dirigés contre la société
humaine. Il n'y a qu'à pousser le manche pour faire entrer la lame ».
Pousser le manche, c'est travailler à leur complète réalisation. Ce sera poignarder les nations, anéantir leurs institu-
tions civiles et religieuses pour ne laisser subsister que le Judaïsme. Tel est bien le but de la Juiverie. Tacite burinait le
caractère de la nation quand il écrivait au chapitre cinquième de ses histoires, en parlant des Juifs :
« Ils sont entre eux d'une fidélité à toute épreuve, prompte à se secourir dans le malheur ; mais tous les autres
hommes sont pour eux autant d'ennemis. Apud ipsos fides obstinata, misericordia in promptu, sed adversus alios hostile
odium » (Ann. V, 5).
Saint Paul exprimait, la même pensée quand, dans sa première aux Thessaloniciens il écrit :
« Qu'ils sont les adversaires du genre humain : Omnibus hominibus adversantur » (II, 15).
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Ils ont crucifié le vrai Messie, parce qu'au lieu de ces dispositions, il venait réconcilier les Juifs et Gentils, et les fondre
sous une même loi de justice et de charité.
C'est une erreur de croire que la loi de Moïse est la loi des Juifs. Déjà le Maître leur disait : «Est-ce que Moïse ne
vous a pas donné la loi ? et personne de vous n’observe la loi» (Jean, vVII, 19) ; et encore : «Vous substituez des tradi-
tions humaines aux commandements de Dieu. Vous annulez Ses commandements» (Marc, VI, 31). Loin d'annuler la loi,
Notre-Seigneur venait en réaliser les promesses et les figures, et lui donner son plein développement.
Ce ne fut que la moindre partie de la nation qui se convertit à la voix des Apôtres ; la masse s’ancra dans ses tradi-
tions antimosaïques et se promit la domination du monde. Elle tourna contre les disciples la haine qui l’animait contre le
Maître ; elle n’a cessé de poursuivre leur anéantissement par les moyens employés pour le clouer à la Croix.
A l’origine les gnostiques, ces faux chrétiens Juifs, s’efforcent de corrompre l'enseignement chrétien par leurs rêve-
ries prétendues scientifiques. Ces rêveries amplifiées passent dans le Talmud, code politique, civil, religieux des Juifs,
jusqu'à la fin du XVIIIè siècle. Le Talmud passe bien avant la loi de Moïse. Il serait, d’après les Rabbins une interprétation
orale de la loi donnée par Moïse, lui-même. Interprétation non écrite, transmise oralement d’âge en âge. C'est une compi-
lation en douze volumes in-folio... On y trouve quelques vérités au milieu de fables absurdes, blasphématoires, où l'obs-
cène le dispute à l'horrible. Le fond du Talmud est la haine du genre humain, mais par dessus tout du chrétien,
spécialement du catholique.
Le Juif est une portion de Dieu ; les autres hommes sont des brutes à exterminer ou à asservir. Le Juif a contre eux
tous les droits sur les bêtes. La terre et ses richesses appartiennent au juif et il ne fait que reprendre son bien. Que ce
soit la doctrine du Talmud, c'est surabondamment prouvé, entre autres par l'excellent ouvrage de Gougenot des Mous-
seaux, Le Juif et le Judaïsme (seconde partie, 3è division, le prochain du Juif), par le docteur Rohling qui étudia l'hébreu
pour s’en rendre compte. L'on trouvera une suite de ses assertions dans l'appendice du présent ouvrage, p. 1125. Le
Talmud, écrit le Juif converti, le R. P. Ratisbonne, est le moyen indestructible de la nation qui subsistera jusqu’à
la fin dans son entêtement.
Le Talmud est aujourd'hui renié par la plupart des Juifs cultivés occidentaux. Ils sont rationalistes, sceptiques, ne
croient ni au Talmud, ni à Moise. Ce sont les Juifs libéraux ; ils réclament de profondes réformes dans le culte, tel qu'il se
pratique dans les synagogues. Bien plus, c'est par centaines de mille qu’il faut compter les Juifs qui embrassent des con-
fessions chrétiennes, schisme grec, protestantisme, catholicisme. Parmi ces derniers, il en est qui sont devenus les ar-
dents apôtres de leur nouvelle foi ; tels les Frères Lémann, les frères Ratisbonne. La Congrégation du Saint-Cœur de
Marie, aujourd'hui fusionnée avec celle du Saint-Esprit, a été fondée par le Juif converti, le vénérable Père Libermann,
dont la cause en vue de la Canonisation, est pendante. Il en est d'autres qui pour être moins éclatantes n’offrent pas de
doutes sur leur sincérité auprès de ceux qui les connaissent ; mais c'est le petit nombre. La conversion de la plupart
n’est qu’un moyen de se fondre, tout en conservant l'esprit juif, avec la société des pays habités par eux ; les
rabbins ne s’offusquent pas de ces conversions apparentes.
Le Talmud reste le code civil et religieux des Juifs Orientaux, des Juifs de la basse classe, et même en Occident de
plusieurs Juifs lettrés. Les Juifs ont été les grands agents de la Révolution russe. Les Bolcheviks sont surtout sous la
direction des Juifs Talmudistes ; ils occupent les emplois importants. Les monstrueux excès de tout genre dont ils ont
ensanglanté la Hongrie, dont ils ensanglantent la Russie, ne sont que l'application des doctrines du Talmud.
Les Juifs libéraux, réformés, divisés sur les pratiques du culte, sont d'accord avec les Talmudistes, sur les destinées
du Judaïsme. Tous attendent, dans un avenir toujours plus prochain, qu'une Jérusalem de nouvel ordre sera substituée à
la Rome des Césars et des Papes, et qu'Israël s'élèvera, comme il le fait de jour en jour, sur les ruines des nations et des
religions disparues.
Le célèbre ministre Disraeli, d'origine juive, resté Juif jusqu'à treize ans, toujours très fier de sa race, observait que les
événements ne sont pas conduits par les personnages qui paraissent sur la scène ; mais par une puissance occulte,
qui à la dernière heure renverse les combinaisons des hommes politiques, et ne recule pas devant des massacres. A ce
témoignage d'un homme si bien placé pour le savoir, Mgr Delassus aurait pu ajouter celui des cardinaux Manning et Ma-
thieu, archevêque de Besançon, et de George Sand, elle-même qui parlent comme le célèbre ministre anglais. Si aujour-
d'hui la secte est plus connue et dissimule moins ses menées, il en reste toujours qui ne sont connues que de très peu
d'initiés.
Depuis près de deux mille ans, le Juif ne cesse de poursuivre le chrétien de sa haine, de lui susciter des ennemis, ou
d'être l'actif complice des persécuteurs. C'est avec raison que, l'Univers israélite, une des importantes revues juives, écri-
vait :
« On rencontre à presque tous les grands changements de la pensée une action juive, soit sourde, soit éclatante. Ain-
si l'histoire juive longe l'histoire universelle, et la pénètre par mille trames ».
Du gnosticisme à l'internationale ou au bolchevisme, pas une déviation dans l'ordre religieux, pas une persécution, où
une étude attentive ne découvre le Juif. Cosmopolite, il est le colporteur de la calomnie, du mensonge habilement semé ;
il attise le feu des persécutions quand il ne l'a pas allumé. Saint Justin, Tertullien, Origène sont d’accord pour affirmer que
des synagogues juives sortent les excitations auprès des empereurs païens d’exterminer le nom chrétien. Ils sont les
fauteurs de l’Arianisme ; l’esprit de Manès est celui du Talmud, et quand le manichéisme s’introduira dans le sein de la
France, il trouvera des alliés parmi les Juifs. Quoique Mahomet fasse profession de les détester, les turpitudes et les
fables du Coran, sa haine de la Trinité, semblent bien avoir été inspirées par le Talmud. En tout cas, il est avéré que les
Juifs ont favorisé la conquête de l’Espagne par les disciples du prophète, et sont de leur côté dans la lutte huit fois sécu-
laire de l’Espagne contre l'envahisseur. Les rigueurs de l'Inquisition s'expliquent par la nécessité d'extirper ce double
chancre.
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D'après Mgr Delassus, c'est à la Renaissance que remonte le complot, formé au sein de l'Église par des baptisés, de
faire rétrograder le monde chrétien vers le paganisme. Les Juifs n'y sont pas étrangers. Ils avaient conservé et amplifié
les ironies de Celse et de Porphyre contre le christianisme ; l'Arioste, l'Arétin Ulrich de Hutten les tournèrent contre les
moines, les prêtres, contre l’Eglise.
Luther faisait profession de détecter les Juifs. Il est des leurs par ses grossières invectives contre les Papes et les pa-
pistes, par la doctrine du libre examen qui ouvre la voie à toutes les extravagances du Talmud, reproduites dans cer-
taines sectes protestantes : les Anabaptistes de Munster, les Mormons de Chicago, les Trembleurs, etc.
Voltaire n'aimait pas les Juifs détenteurs de l'Ancien Testament, sujet de ses bouffonneries ; il avait des affaires
d’argent avec les Juifs. Il les détestait cependant moins que les Jésuites. Dans une de ses lettres, il se réjouit de la nou-
velle inexacte que trois Jésuites ont été brûlés à Lisbonne, et s'apitoie sur le sort de Juifs qui auraient eu le même sort.
Personne, si ce n'est peut-être son frère ennemi Rousseau, n'a mieux servi la cause juive. Toute la haine du Talmud
contre Notre-Seigneur Jésus-Christ : les blasphèmes, les impostures, les obscénités, les sarcasmes du Code juif ont
passé dans l’âme du fils de Messire Arouet, notaire royal au Châtelet. Il a levé des armées au service de la haine juive.
Rousseau est Juif par sa haine du genre humain ; Talmudiste par le cynisme impudent de ses Confessions ; il a forgé
l'arme par laquelle les Juifs poignardent les autres nations, pour ne laisser subsister que la leur ; il est l’auteur de ces
principes modernes, la condition la plus vitale de l'expansion du Judaïsme et de son triomphe. Le Contrat dit Social, en
réalité le livre le plus antisocial qu’on puisse concevoir, était l’Évangile des Constituants – encore un mot d’une sanglante
antiphrase – qui votèrent la Déclaration des droits de l’Homme.
C’est avec raison que les Juifs regardent la date du 28 février 1790, jour du vote du papier parricide, comme équiva-
lent à la sortie d’Égypte, ou comme leur hégire. Elle marquait la reconnaissance de leurs droits de citoyens, votée à la fin
de la sinistre Assemblée, malgré les réclamations de toute la population saine de Paris.
L'homme du sophiste de Genève pour lequel légiférait l’Assemblée et légifèrent encore ses disciples est l’homme
abstrait, dénué de tout ce qui différencie un homme d’un autre homme, un homme qui n’existe nulle part. Rousseau le
voyait dans le sauvage errant dans les forêts, sans lois, ou s'il le voyait formant une peuplade, il lui prêtait toutes les ver-
tus. Le sauvage, d’après lui, est l'homme primitif, l'homme moderne. La société n’est pas l'état naturel normal de
l’homme. Elle est l’effet d'un contrat, contrat funeste qui le déprave, lui enlève ses droits naturels, la liberté, l'égalité, le
rend égoïste et cupide, la société supposait l'autorité, la subordination, la propriété : c'est pour corriger cette dépravation
qu’il faut instituer une société, où la loi ne sera que l’expression de la volonté de chacun. C'est de là qu'est né le suffrage
universel ; le suffrage universel, si justement appelé mensonge universel par le grand Pie IX. Les enfants en sont né-
cessairement exclus ; jusqu’à présent, le bon sens français en a exclu les femmes. Il faudrait en exclure ceux qui, tout
autant que les enfants sont incapables d’en mesurer la portée ou sont incapables d'en user honnêtement. Telles sont,
quand il s’agit du Pouvoir suprême, les multitudes ignorantes des hautes questions politiques, faciles à séduire par qui-
conque les flatte, ou qui, absorbées par les nécessités quotidiennes de la vie, sont incapables de préférer l'intérêt général
à leurs intérêts particuliers du moment.
C’est l’homme abstrait, l'homme irréel que le système appelle aux urnes. Le père d'une nombreuse famille n'a pas
plus de droits que le célibataire ; le Président de la Cour de Cassation n’est pas censé plus compétent, ni plus incorrup-
tible que son cocher ; le bulletin du maréchal Foch n'est que l'équivalent de celui d’un poilu indiscipliné et ivrogne.
Mensonge universel, si l'on tient compte des minorités non représentées des minorités du vote final, de l'anomalie des
circonscriptions électorales, et d'autres considérations ; ceux qui édictent les lois comparés à ceux auxquels elles sont
imposées ne sont qu'une faible minorité.
Mensonge universel : l’homme abstrait n'existant pas n'a pas de droits. D'après la théorie, tous les droits sont remis
aux élus du prétendu suffrage universel. Ils font le juste et l'injuste, et même la vérité par les lois scolaires. L'homme réel
qui vote n’a pas certainement entendu leur conférer pareille omnipotence, aliéner tous ses droits individuels, s'imposer le
pire des esclavages. Il serait fou !
Pour dissoudre les nations et les religions, les Juifs ont raison de compter sur un système social qui repose sur tant de
contradictions et d’insanités. D’après le Talmud, le Juif doit demander trois fois par jour cette dissolution, dissolution par
les guerres intestines, dissolution par les guerres contre les nations chrétiennes. L'œuvre s’accomplit manifestement
sous nos yeux, de plus en plus. Une division profonde existe nécessairement entre ceux qui regardent la vie présente
comme la préparation à une vie meilleure et ceux qui ne voient rien au-delà de la vie d’ici-bas.
Le Juif favorise la formation des grands empires. Ils détruisent les petites nations, broient les institutions séculaires,
remparts contre le despotisme d'une centralisation qui absorbe tous les droits de d'individu. L'individu n'existe pas pour
qui légifère, pour l'homme abstrait. Ces grands empires déblaient le terrain pour l’établissement de la Jérusalem qui doit
remplacer la Rome des Césars et des Papes. Ce sera successivement l’empire du premier Napoléon, de l’Angleterre,
des Hohenzollern, à l'heure présente, des États-Unis. Leur destruction successive fera place à la République univer-
selle. L'homme abstrait n'a pas de patrie ; des frontières sont contre la logique pour cet être idéal. Il n'a pas non plus
d'affections ; il est sans famille, sans relations particulières. Il aime l’Humanité, encore un terme abstrait qui n'a pas plus
d'existence concrète que l’homme en général. Ce sera l'humanitarisme, l’Humanité s'adorant elle-même.
Par cette perversion des mots, l’homme réel devient la propriété, l’esclave de ce que l’on appelle l’Etat, autre mot
équivoque, mal défini.
Les nations sont des êtres vivants. Ce qui les fait vivre et les différencie les unes des autres, c’est qu'à travers mille
vicissitudes elles conservent le principe de vie et les caractères propres qui leur ont donné naissance et les distinguent.
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Tel le guerrier qui a reçu mille blessures, échappé à mille périls est toujours l’enfant que la nourrice balançait dans ses
bras ; le chêne qui couvre la montagne est le germe qui sortit gland. Tuer les principes vitaux d'une nation, c’est en être
les assassins. Les détenteurs du pouvoir ne peuvent être dits « l'Etat » que tout autant qu'ils travaillent à maintenir dans
toute leur vigueur ces principes vitaux répandus dans tous les membres et qui sont l'âme du corps entier. S'ils travaillent
à les paralyser, à les étouffer, non seulement ils ne sont pas l'Etat, mais l'Etat n’a pas de plus mortels ennemis.
La juiverie en poussant au pouvoir des hommes imbus des principes de 89 en les popularisant, est parvenue à tuer
les nations chrétiennes, et en particulier la France. Politiquement la France de toujours est morte, et il en faut dire
autant de ses sœurs, les nations chrétiennes. Toutes renferment dans leur sein des partis puissants, ennemis de ceux
qui veulent conserver, et à divers degrés conservent, ce qui fut la France de toujours. Il n'y aura plus de Français en
France quand il n'y aura plus de catholiques, et il faut en dire autant des autres nations catholiques, il n’y aura plus
d'Italiens en Italie, d'Espagnols en Espagne, quand il n'y aura plus de catholiques. Les Sarrasins qui occupèrent l'Es-
pagne ne furent pas Espagnols. Les libres penseurs, les hommes de l'Internationale sont bien pires que les disciples du
prophète de la Mecque.
Les Juifs sont fidèles aux principes vitaux du Judaïsme : la haine de Jésus-Christ et l'aspiration à la domination
universelle. En réalité, ils sont la seule nation compacte ; toutes les autres sont en décomposition ; sous une même dé-
nomination, elles comprennent des partis puissants qui se font de la vie une conception diamétralement contraire. Les
Juifs ne sont pas un sur mille et ils sont déjà, en grande partie les maîtres du monde, et le deviennent toujours de plus
en plus.
En 1968, un Juif converti, le Père Ratisbonne écrivait :
« Les Juifs dirigent la Bourse, la presse, le théâtre, la littérature, les administrations, les grandes voies de commu-
nication sur terre et sur mer, et, par l’ascendant de leur fortune et de leur génie, tiennent enserrée à l'heure qu'il est,
comme dans un réseau, toute la société chrétienne ».
Dans ce siècle matérialiste l'or est le roi du monde et le Juif possède l’or. Il faut de l'or pour fonder un journal, et
acheter des plumes vénales qui en feront le succès : le Juif en sera le commanditaire ; de l'or pour répandre la corruption,
satisfaire les besoins de luxe et de bien être qui dévorent toutes les classes, le Juif l'avancera à gros intérêts ; les colos-
sales inventions qui ont transformé le monde exigent des sommes colossales, le Juif en fera les avances, non sans es-
compte. On ne compte plus par millions, mais par milliards. L'entretien des armes, et les guerres nécessitent de fabuleux
emprunts ; le Juif en fera les avances. Les valeurs fictives (le papier monnaie) n’égalent-elles pas la valeur des fonds
qu'elles représentent ? Les économistes pourraient le dire. On est stupéfait, à la pensée que ces amas de papier peuvent
devenir les assignats de si triste mémoire. Les Juifs sont nantis. Ainsi que le disait, je ne sais quel Juif :
« Viendra un moment où il ne restera aux chrétiens que les yeux pour pleurer. Ce jour sera la Jérusalem de nouvel
ordre substituée à la Rome des Césars et des Papes ».
La Jérusalem de nouvel ordre n’aura qu’un chef comme la Rome des Césars et des Papes. Ce sera le faux Messie
attendu par les Juifs. Il sera censé représenter dans sa personne la seule divinité reconnue par l'humanitarisme, et en
l’adorant, l'homme s'adorera lui-même. Il exigera cette adoration à l'exclusion de toute autre divinité. Saint Paul nous
apprend qu'il s'élèvera contre les fausses divinités, comme contre la seule vraie qui est un seul Dieu en trois personnes.
Ce sera l’homme d'iniquité, l’Antéchrist. En réalité, l'Antéchrist ne sera que le fils aîné de celui qui est adoré en sa per-
sonne, Satan. La Judéo-Maçonnerie adore Satan. Mgr Delassus consacre les trois derniers chapitres de cette seconde
partie à prouver que la religion de la secte est le culte de Satan, culte symbolique pour les grades inférieurs, culte bien
direct dans les arrière-loges.
Les rites des premières initiations revêtent la forme d'un culte. On y voit un autel, des ornements ; l’initié fait une pro-
fession de foi qui est la contrepartie du symbole catholique.
En 1881, un des grands dignitaires de l'Ordre, le F∴ Blatin, dans un discours de clôture, saluait le jour où dans nos
cathédrales et nos églises le culte maçonnique remplacerait nos cérémonies, et les coups cadencés du maillet, nos
psalmodies. Il a été applaudi ; le vœu a été renouvelé. Nous n'avons que l'usage précaire de nos églises, en attendant le
moment opportun pour nous en expulser.
Ma plume se refuse à reproduire le couplet de l’Internationale dans lequel on indique le lieu où doivent être relégués le
Dieu adoré que nous adorons et Sa divine Mère.
Proudhon demande de pouvoir presser Satan dans ses bras ; Michelet, Renan célèbrent le grand révolté. Quinet veut
étouffer le christianisme dans la boue pour faire place au culte de Satan. Il n'est pas jusqu’au Journal des Débats qui ne
regarde comme un progrès que Satan ne soit plus le maudit des âges passés.
Aux funérailles de Louise Michel, cinq mille voix soulignèrent par le cri de : Vive Satan ! Un discours dont le sujet était
« Ni Dieu, ni Maître ».
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Des journaux italiens ont pour titres : El Lucifero, l'Atheo. Le Juif Carducci a consacré son talent poétique à composer
un hymne à Satan dans lequel il demande que l'encens et les hommages soient désormais adressés à l’insurgé contre
Dieu. L’Italie a célébré l'anniversaire de la naissance du poète blasphémateur que l’on a appelé le Victor Hugo italien, et
la fête a trouvé un écho dans la Sorbonne. Dans la Tribune Pédagogique, écrite par des instituteurs et pour des institu-
teurs, Satan est présenté comme le propagateur de la science et des bonnes joies.
Le comble de l'horrible, c’est que la Messe noire n’est pas une fable. L’auguste sacrifice est parodié dans certaines
arrière-loges. Il est offert à un bouc ; le tout se termine par des orgies de luxure, de sang, dignes de l'idole.
De tout temps, on a regardé les Juifs comme des maîtres dans la Magie et les sciences occultes. Elles revivent au
grand jour. Le spiritisme, la théosophie ont leurs revues, leurs congrès, leurs écoles. Satan chassé du monde chrétien, y
rentre avec un cortège d’esprits mauvais, pires que ceux qui dominaient le monde païen. La gnose s’appelle la science,
et, sous prétexte d’étudier les phénomènes de la nature, les jeunes gens surtout ne craignent pas de poser aux médiums
des questions dont la réponse exige une intelligence supérieure à celle de l’homme. L’on évoque les âmes des trépas-
sés : c'est la nécromancie connue et pratiquée dans l’antiquité païenne. C’est par millions, qu'il faut compter ceux qui
s’adonnent ou ont recours aux pratiques spirites, tantôt par pure curiosité, tantôt pour avoir réponse à des doutes angois-
sants, ou se mettre en rapport avec un défunt aimé. Si la fraude se mêle à ces évocations, trop nombreux sont les faits
constatés attestant une intervention des esprits de l’au-delà, pour qu’on puisse tous les rejeter en bloc.
VI
La troisième partie est intitulée : Solution de la Question, titre alléchant. L'ouvrage a été imprimé avant la guerre.
L'horrible catastrophe y est prédite dans plusieurs passages. Heureux si en prédisant le final dénouement, Mgr Delassus
est aussi heureux qu'en prophétisant le nouveau déluge de sang et de feu.
C'est à la suite, des plus hautes considérations des mystères de la foi et de la mystique qu’il nous fait connaître et
base ses espérances.
D'après le sentiment qui semble le plus en harmonie avec l'ensemble de la révélation, à l’origine de la création, le
Verbe fut montré aux purs esprits comme devant S'incarner dans la suite des temps. Il leur fut ordonné de L'adorer, d'ho-
norer la femme qui devait Le revêtir de sa chair. La consommation dans la gloire de la grâce dans laquelle Ils avaient été
créés était à ce prix. Le premier des purs esprits, Lucifer, refusa d'humilier les splendeurs dont il était revêtu devant une
nature de tout point inférieure à la sienne, dont la boue était un élément. Du premier rang, il passait au troisième ; la na-
ture angélique était déshonorée en devant se prosterner devant le Fils de la femme, la plus inférieure des créatures intel-
ligentes ; il poussa le cri : "Non serviam" loin de moi, pareille divagation, et le cri trouva écho dans une notable partie des
phalanges angéliques.
Qui est comme Dieu ? Quis ut Deus ? répondit Michel. Qui a mesuré l'étendue de Son domaine sur nous, la profon-
deur des conseils de Sa sagesse ? Ce cri rallia la plus grande partie des purs esprits. Dès cette heure, commença la
lutte, qui est le vrai dessous de l'histoire des choses, et ne finira que lorsque finira le temps.
L’enfer fut creusé, Satan et ses complices y furent précipités avec la rapidité de la foudre. Ils étaient à jamais privés
des dons surnaturels ; mais ils conservaient les dons de la nature retournés contre la fin pour laquelle ils leur furent dé-
partis, dénués du pouvoir d’aimer et de vouloir le bien, condamnés à haïr et à ne vouloir que le mal.
Dépouiller le genre humain des privilèges de l'ordre surnaturel dont il avait été orné et dont nos premiers parents
étaient les dépositaires ; par ce dépouillement disloquer l’être humain que la grâce retenait en harmonie, ce fut la victoire
de Satan au Paradis terrestre. Cette victoire en fit le prince de ce monde, et fit de l'homme son esclave.
Mais ce qui n'avait pas eu lieu pour l'Ange déchu, un Rédempteur est promis à l'homme tombé. Il viendra, et Il viendra
par la femme. La tête du séducteur sera écrasée par le pied de la femme qui Le mettra au monde. Une INIMITIE régnera
entre la postérité spirituelle de l'un et de l'autre.
Il est promis, mais des milliers d'années s’écouleront avant la réalisation de la promesse. Il le fallait pour montrer ce
dont est capable l'homme, abandonné à ses forces naturelles. C'est le paganisme, tout est Dieu excepté Dieu lui-même,
toute chair corrompt sa voie, malheur aux faibles ! C’est l'esclavage. C'est un déluge de fange détrempée dans le sang
et les larmes. Satan triomphe ; il est le prince de ce monde.
Avant de l'expulser par Sa Passion, Jésus-Christ, lui permit de Le tenter au désert. Il veut servir de modèle à ceux qui,
avec le secours de Sa grâce, voudront vivre d'une vie surnaturelle. Non seulement chaque fidèle devra conquérir la divi-
nisation en triomphant de la tentation, l'Eglise entière passe par une suite de tentations rapidement esquissées par
l'auteur.
Une vie surnaturelle doit nous préparer à la vie divine qui doit être la récompense. C’est par suite une vie en opposi-
tion avec les basses et égoïstes convoitises du naturalisme ; c'est la civilisation chrétienne. Elle s'impose aux sociétés
qui veulent vivre dans la paix et dans l'ordre. Elle fut acceptée en principe par l’Europe catholique du Moyen-Age ; elle
était regardée comme la norme des individus et des nations, alors même que la conduite s'écartait pratiquement de la
règle.
Satan n'a pas voulu laisser échapper sa proie sans une constante résistance. Par la persécution sanglante, il s’efforce
de noyer dans le sang le nouvel ordre de choses ; par les hérésies, il s'efforce d'en pervertir la notion. Vaincu, il ourdit un
plan plus astucieux c’est de former au sein de l'Eglise une contre-Eglise, une société qui sous des apparences profon-
dément hypocrites fera rétrograder l'humanité vers le paganisme ; il sapera par la base l'ordre surnaturel.
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D'après Mgr Delassus l'origine du complot remonte à la Renaissance. Il cite comme autorités Pastor qui écrit : « On
arbora franchement l'étendard du paganisme » ; Paulin Paris, d'après lequel le but de la vie humaine commença à être
changé ; Taine qui écrit que le protestantisme accéléra un mouvement déjà commencé.
Les légistes, à partir de Philippe-le-Bel, l'ébranlement produit par le Grand-Schisme, les doctrines gallicanes dont il
fut l'origine et qui survécurent dans une partie du clergé au rétablissement de l'unité, avaient préparé la Conjuration.
Le naturalisme malgré l'opposition de l'Eglise, va toujours s’infiltrant dans les esprits. Ses grands auxiliaires sont le
protestantisme et le jansénisme. Mgr Delassus indique plus loin comme cause prochaine de la révolution la déclara-
tion de 1682. Il a raison. La déclaration des Droits de l'Homme est virtuellement renfermée dans la déclaration de
1682. Vainement, Clément XI prédit au clergé français et à Louis XIV, que tant que pareilles doctrines seraient lois de
l'Etat, c’était le champ ouvert à toutes les erreurs et un péril pour le royaume. Le XVIIIè siècle est là ; pour prouver com-
bien pleinement s'est réalisée la prédiction du Pontife. Jamais attaque aussi formidable ne s'était déchaînée contre l'ordre
surnaturel. Toutes les branches du savoir humain sont tournées contre le Christianisme, la société élégante et pourrie de
l’époque fait écho aux sarcasmes inépuisables de Voltaire, le roi des intelligences du temps. L'attaque a lieu simultané-
ment dans l'Europe entière.
Le terrain était miné ; la Révolution éclate en 1789 et jette dans le monde sa lave embrasée. Quoique la France ne
soit ni le berceau, ni le foyer de la Conjuration c'est en France qu'il a été décidé qu'elle éclaterait, c'est sur la France
qu'elle compte pour révolutionner le monde. Son calcul n'a pas été trompé.
Le surnaturel avait pénétré toutes les institutions de la France et des pays catholiques ; il était admis comme la norme
de la vie, même par ceux qui en violaient les lois. Pour l’extirper, la révolution inonda la France de sang, et en fit un
amoncellement de ruines. Elle prétendit établir le culte de la Nature. Le culte de la Nature eut sa liturgie, ses fêtes, ses
catéchismes. L'heure était prématurée ; la Révolution se compromit par ses excès ; la France restait trop chrétienne pour
redevenir soudainement païenne sur l'ordre de ses abjects tyrans.
Le Concordat fit la fortune du premier Consul. Le géant corse excellait dans les astuces de la politique aussi bien que
dans le métier de la guerre. Il était Franc-Maçon, chef de la secte qui le menait ? écrit de Maistre. Dans la Bulle
d’excommunication, Pie VII le dira : « il embrassait l'Eglise pour l'opprimer plus sûrement ». Ce sont les paroles du
doux Pontife. Par les articles organiques, il retirait ce que concédait l'acte synallagmatique ; il ne relevait qu’une Eglise
asservie, dénuée des ressources matérielles nécessaires à son existence, privée des honneurs qui lui sont dus, mise sur
le même rang que les faux cultes, le Protestantisme, le Mahométisme lui-même. La secte n’a cessé de travailler par les
moyens déjà décrits par l'auteur, à donner le naturalisme comme base de la législation des institutions, de la poli-
tique. Le surnaturel c’est l'ennemi qu'il faut faire disparaître. La guerre est si bien conduite que le Modernisme, ce ren-
dez-vous de toutes les erreurs, a séduit des hommes se disant et se croyant catholiques, et jusqu’à des prêtres.
« Un être nouveau vient à la vie, était-il dit dans la revue internationale moderniste, c’est l'homme, source de sa
propre force, but de sa propre activité, lumière de sa propre conscience, et créateur éternel de soi-même » ; c’est, se-
lon l’expression de l'un de ses tenants l’Egothéisme ; chacun se faisant Dieu.
Semblable état d’esprit n'est pas seulement celui du monde des intellectuels, la littérature, le roman, la revue, le jour-
nal versent constamment goutte à goutte pareil venin dans les veines du public. Combien n’ont comme religion qu’un
vague humanitarisme. Les écoles sans Dieu ne sauraient en avoir d’autre. Qui comptera les victimes qu'elles ont faites,
et font chaque jour.
VII
La défaite du tentateur fait l'objet des quatorze derniers chapitres de l'ouvrage. Pour arriver à la solution, l'auteur l'ap-
puie sur les plus intimes mystères de la foi, sur les profondeurs de la vie mystique, sur ce qu’on dit du dénouement de la
grande crise du naturalisme les plus hauts représentants de cette même vie mystique qui ont vu et la terrible attaque et
comment elle finirait.
Résumons les principes qui servent de fondement à la thèse ; principes qui sont disséminés dans la démonstration.
L'Eglise militante est le prolongement sur la terre de la vie mortelle de Jésus-Christ, comme les membres du corps
sont le prolongement de la tête qui les régit. Jésus-Christ, par la grâce, leur infuse un élément surnaturel et divin.
Jésus-Christ nous est venu par la femme, par Marie. Marie a un rôle capital dans l’Eglise. Elle est la Mère de la
grâce qui donne des frères à Jésus-Christ. Elle est la corédemptrice du Rédempteur. Debout au pied de la Croix, son
âme était transpercée par le glaive prédit par Siméon ; Jésus-Christ était sa vie : les clous qui transperçaient les chairs de
l’Homme de douleurs transperçaient par la compassion le cœur de la reine des Martyrs ; si le divin crucifié est le Père du
siècle à venir, Marie, par ses douleurs, en est la Mère.
Tout le mystère de notre justification et de notre salut repose sur l’immolation de deux victimes d’ineffable innocence
payant la rançon de l’humanité coupable.
C’est par la douleur en union avec les douleurs de Jésus et de Marie, que nous devons expier nos péchés et mériter
l’éternelle divinisation.
Le mystère de la réversibilité des mérites, fondement de notre foi, existe dans l’Eglise. La communion des Saints est
un article du symbole. Il existe, dans l’Eglise, des âmes qui, par la surabondance de leurs expiations, par la pénitence,
désarment la justice de Dieu provoquée par les iniquités des hommes, et obtiennent miséricorde.
9
Il existe dans l'Eglise des institutions dont la fin est l'expiation. Ce sont les ordres contemplatifs voués par le fait
même aux austérités, et à la pénitence ; tels les Chartreux, les Carmes et les Carmélites, les Clarisses, la Visitation. La
pénitence est partie intégrante de tous les ordres religieux, même de ceux dont l'expiation n'est pas la fin principale.
Tous les Saints, mais surtout les Martyrs, offrent à Dieu des satisfactions surabondantes à l’expiation de leurs péchés
personnels. Elles passent dans le plateau de la Miséricorde et font contrepoids à celui de la Justice.
Dieu Se choisit, soit dans le cloître, soit hors du cloître, des âmes qu’Il appelle à boire plus largement au calice des
douleurs de Son divin Fils. Selon la parole de l'apôtre saint Paul, elles complètent la passion du Christ. Dans leur état
mystique, à la suite du Sauveur et de la Mère des douleurs, en union avec le Rédempteur et la corédemptrice, elles aussi
sont broyées pour expier les iniquités du peuple ; elles passent par d'indicibles souffrances, soit quelles se les imposent,
et qu'avec Sainte Thérèse elles s'écrient : « ou souffrir, ou mourir » ; soit que par un concours de circonstances exté-
rieures les hommes, parfois d'une manière inconsciente, les torturent dans leurs corps, et dans leurs âmes. Le plus sou-
vent ces grandes épreuves, venues du dehors sont précédées et accompagnées des austérités qu’elles s’infligent elles-
mêmes. Ces âmes sont la grande force de l’Eglise. Il en existe toujours dans son sein ; beaucoup ne sont connues que
de Dieu ; il Lui a plu cependant de nous en manifester plusieurs : une sainte Catherine de Sienne, une sainte Colette,
une sainte Lydwine, et en général tant de prodiges d'austérités et de mortifications extérieures et intérieures dont sont
remplies les vies des saints et des saintes. C'est une remarque de Mgr Pie et de Mgr Freppel que la passion et la mort de
la Sainte Pucelle offre une conformité minutieuse avec la Passion et la mort du Sauveur. Elle expiait ainsi le crime de
ceux qui avaient mis obstacle à l’accomplissement total de sa mission.
C'est pour nous inviter à la Pénitence, que le 17 décembre 1826 la Croix apparaissait à Migné devant une foule réunie
pour la clôture d'une mission. Vingt ans après, aux premières vêpres de la fête des douleurs de Notre-Dame, la coré-
demptrice apparaissait en pleurs sur les montagnes de la Salette. Elle disait ne pouvoir retenir les bras de son Fils, irrité
par la violation des divins commandements et notamment par la profanation des dimanches et par les blasphèmes. Péni-
tence, Pénitence, répétait-elle à Lourdes, douze ans après.
Si l'on s'en tient à la surface des choses, les pleurs et les avertissements de la Mère de miséricorde n'en ont pas
changé le cours ; la violation des divins préceptes n'a été que plus ostensible ; les pouvoirs plus antichrétiens, à quelques
éclaircies près, de peu de durée. Le châtiment est venu. En 1870, Paris était investi le 19 septembre jour, heure pour
heure, vingt-quatre ans après l'avertissement de la Salette. La guerre mondiale a fait perdre à 1870 son surnom d'année
terrible. Il ne semble pas, à considérer extérieurement l'état social que les mœurs soient améliorées, ni la fureur du plaisir
ralentie. C'est à la prière que Notre-Dame nous a invités à la Salette, à Lourdes, à Pontmain. Priez pour les pécheurs,
disait-elle à Lourdes, en déroulant silencieusement les grains du Rosaire, priez donc, répétait-elle à Pontmain.
Mais si le grand nombre est sourd aux invitations de la divine Mère, il est un peuple d'élus qui ont entendu et enten-
dent sa voix. Impossible de compter les millions de voix qui, à chaque instant, implorent Notre-Dame, en faveur des pé-
cheurs, au rang desquels elles se mettent. Les prières liturgiques de l'Eglise, l'auguste sacrifice suspendent les bras de
l'infinie justice provoquée par tant de crimes. Contre l'invasion satanique, Léon XIII et ses successeurs ont prescrit un
exorcisme après chaque messe. Des Congrégations ont été fondées sous le patronage de Notre-Dame des Douleurs
dans un but d’expiation. On compte de nombreuses âmes qui se sont offertes en victimes.
La sainteté de leur vie prouve que ce n'est pas l'effet d'une ferveur momentanée contre laquelle il faut se tenir en
garde, car elle est sujette à illusion.
Mgr Delassus ne pouvait pas dire que parmi les millions de victimes de la guerre mondiale, il en est probablement des
milliers qui ont offert leurs vies en expiation des péchés des peuples, et des iniquités de la France. C'est dans des vues
surnaturelles d'expiation que bien des mères, des épouses ont accepté des deuils poignants.
Le pieux prélat s’attache surtout à nous montrer une de ces victimes d'expiation que Dieu s’était choisie pour l'opposer
à la Judéo-Maçonnerie, Catherine Emmerich. Née en 1774, de pieux paysans, au hameau de Flamske, diocèse de
Munster, elle se sentit dès sa première communion inspirée de s'offrir comme victime. Tout le monde connaît le livre de la
douloureuse passion qu'elle a dicté à son secrétaire Brentano. Elle en a reproduit les scènes à un degré peu commun.
Couronne d'épines, stigmates, crucifiement, elle a passé par tous ces états. Des médecins militaires la tourmentèrent
pour cicatriser ses plaies ; elle fut enlevée de force de son village, mise en les mains d'hommes sans foi qui la réduisirent
à l’état de squelette. Aux attentats qui lui étaient montrés, elle répondait par des états de douleurs et d'angoisses qui
semblaient amener sa dernière heure.
Les trames maçonniques dans les divers pays passent sous ses yeux ; elle les voit, elle les décrit. C'est d'après un
plan savamment ourdi que la secte travaille. Elle la voit démolissant pièces par pièces l'Eglise vaticane ; l'œuvre avance
sans que les bons semblent s'en apercevoir ; ils n'opposent qu'une molle résistance ; les conjurés trouvent des com-
plices dans le clergé. La sainte fille en expiation ressent de nouvelles douleurs. - Le travail de démolition va s'achever ;
la plus grande partie de l'édifice est à terre, quand Notre-Dame apparaît, étend son manteau sur la basilique ruinée, ap-
pelle des ouvriers intrépides et zélés qui rendent à l'édifice, figure de l'Eglise, toute sa splendeur.
Catherine Emmerich n'est pas la seule à opposer d'inénarrables souffrances aux attentats maçonniques. Une mère de
famille, femme d'un domestique romain, Anne-Marie Taïgi, que l'Eglise va mettre sur les autels, a aussi pour particulière
mission de continuer dans l'Eglise et de compléter la passion de l'Homme-Dieu. D'autres lui sont associées par de parti-
culières tortures extérieures et intérieures.
VIII
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L'esprit de prophétie tout comme le don de miracle est permanent dans l'Eglise. Sans doute, L’Apocalypse est le der-
nier des livres prophétiques que nous devions admettre sous peine de cesser d'être catholiques ; mais il serait téméraire
de rejeter en bloc toutes les prophéties des saints personnages dont l'Eglise, déclare les révélations pieusement
croyables, qu’elle rappelle dans sa liturgie, même dans le saint sacrifice de la Messe. L'approbation qu'elle leur donne
signifie, sans doute, avant tout, que ces révélations ne renferment rien que de conforme à la foi ; mais, ce serait montrer
peu de respect pour notre Sainte Mère que de s'inscrire contre ses affirmations liturgiques, alors surtout que les événe-
ments les ont partiellement réalisées.
Les prophéties de l'Ancien Testament, en annonçant au peuple élu les châtiments que lui attireraient ses iniquités,
décrivaient aussi en termes pompeux le retour des divines miséricordes, la justice une fois satisfaite. Il n'en est pas au-
trement des prophéties du Nouveau Testament. Les siècles ne sont rien quand on lit les événements dans le livre de
l'éternel prescience.
Le terrible assaut plusieurs fois séculaire livré à l'Eglise, par la Judéo-Maçonnerie, son issue, ont été prédits par de
nombreux saints et de nombreuses saintes.
Au XIIè siècle, sainte Hildegarde annonçait le Protestantisme, la destruction du saint Empire, la destruction du pouvoir
temporel des Papes par l'animosité des puissances séculières, des guerres atroces dans lesquelles les hommes se joue-
raient du repos de leurs semblables ; mais il viendrait un moment où les hommes, fatigués de tant d'horreurs, reviendront
pleinement à la loi de la Justice et se rangeront sous les lois de l’Eglise. Le triomphe sera tel que l'on n'aura jamais
rien vu de semblable.
Au XIVè siècle, sainte Catherine de Sienne succombait à la douleur que lui causait la vue des Infidélités du peuple
chrétien : pour la consoler, Notre-Seigneur lui montrait que par un moyen qui échappe à toute prévision, Il amènerait
dans Son Eglise un tel état de ferveur que la vue en faisait tressaillir la sainte de joie.
Au XVIè siècle, une vierge romaine, la Bienheureuse Catherine Raconi, prédisait que le Concile de Trente ne mettrait
pas fin aux divisions de l'Eglise, que ce serait l'œuvre d'un autre Concile, présidé par un grand Pape, à la suite duquel
s'opérerait une complète rénovation.
Au commencement du XVIIIè siècle, le Bienheureux Grignon de Montfort prédisait que, par Notre-Dame, l'Eglise aurait
un triomphe tel qu'elle n'en avait jamais remporté de pareil.
Dans le même siècle, saint Léonard de Port-Maurice donnait comme point de départ de ce renouvellement dans
l'Eglise la définition du dogme de l’Immaculée-Conception.
En 1830, comme prélude des grâces que la définition allait répandre sur le monde, Notre-Dame donnait à une fille de
saint Vincent de Paul la médaille miraculeuse avec l'invocation : « O Marie conçue sans péché ». L'on ne compte pas les
merveilleuses conversions obtenues par le port de cette médaille. La cause de la sainte fille Catherine Labouré est pen-
dante devant la Congrégation des Rites.
Mgr Delassus, cite encore d’autres personnages éminents en sainteté qui ont prédit le triomphe.
Qu'il nous soit permis d'ajouter les noms des deux Saintes dont l'année 1920 verra la solennelle Canonisation. La
Sainte Pucelle termine sa lettre aux Anglais en les invitant à prendre part à un exploit que les Français feront en fa-
veur de la chrétienté. Il sera tel qu'ils n'en ont jamais accompli de pareil. C'est la seule des nombreuses prophéties
de la Libératrice qui ne soit pas encore accomplis. Depuis son martyre les Français n'ont pas fait en faveur de la chrétien-
té des exploits comparables à ceux de Clovis, de Charles Martel, de Charlemagne, de Godefroy de Bouillon. Jamais
l’alliance entre la France et l'Angleterre, ne fut si étroite.
J'écris ces lignes au jour où avec un éclat incomparable la Basilique élevée au divin Cœur sur le point culminant de
Paris, à Montmartre, par la France repentante, est consacrée par un légat de Sa Sainteté, par tout l’Épiscopat Français,
l’on pourrait dire par l'univers catholique tout entier qui y compte des représentants, et tressaille de joie. C'est la splendide
réalisation de l'une des demandes transmises par la sainte Visitandine Marguerite-Marie, de la part du divin Cœur.
La fête de ce divin Cœur qui a tant aimé la France n'est entrée dans le cycle universel de la liturgie que dans le milieu
du siècle dernier. Elle est aujourd'hui du degré le plus solennel. L'office qu'elle lui consacre déborde d'espérance ; il n'en
est pas de plus consolant.
Les psaumes, les prophètes promettaient que l’Homme-Dieu régnerait sur toutes les nations, que tous les rois Lui
obéiraient, que Son royaume s'étendrait jusqu'aux derniers confins de la terre. Depuis dix-neuf siècles l'Eglise ne cesse
pas de demander et d’attendre la réalisation de promesses qui manifestement ne sont pas encore accomplies.
Nous sommes témoins d'un fait unique dans les Annales humaines : l'unification du genre humain. L'espace et le
temps sont abrégés dans des proportions que l'on n'eût jamais imaginées ; toutes les races se mêlent ; les langues vi-
vantes sont popularisées, et l’on agite le problème de la langue universelle. L'erreur par la Judéo-Maçonnerie atteint les
dernières limites ; elle embrasse tout le mal. Est-ce le règne du Juif, c'est-à-dire de l’Antéchrist qui approche ? Les Juifs
l'espèrent. La Croix du 7 janvier 1899 rapportait ce propos de l'un d'entre eux :
« C'est notre empire qui se prépare ; c'est celui que vous appelez l'Antéchrist, le Juif redouté par vous, qui profitera
de tous les nouveaux chemins de fer pour faire rapidement la conquête du monde. Il sera le chef de cette Jérusalem
de nouvel ordre qui doit être substituée à la Rome des Césars et des Papes. Le pouvoir des Césars était absolu ; la
plénitude des privilèges conférés à l'Eglise par Jésus-Christ réside dans Son Vicaire ; l'Antéchrist se déclarera Dieu et
sera le Vicaire de Satan ».
Le savant auteur n'ignore pas que des catholiques, et des catholiques de marque pensent comme le Juif, et que la
vaste unification du monde est la préparation de Son règne. Ils croient que le règne universel du Christ prédit par les
prophètes ne s’établira qu’après le renversement de l'homme d'iniquités. Rien d'ailleurs ne nous apprend quelle sera la
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durée de ce règne universel de l'Homme-Dieu. De tous les mystères, il n'en est pas, - c'est Lui-même qui nous le dit - de
plus caché que celui de Son second avènement.
Mgr Delassus pense que celle qui a vaincu toutes les hérésies au fur et mesure qu'elles se produisaient les écrasera
encore maintenant qu'elles font bloc dans la Judéo-Maçonnerie. On a vu les raisons de son espérance. Par Marie Imma-
culée, l'Eglise remportera le plus éclatant de ses triomphes ; mais qu'en sera-t-il de la France ?
IX
Le Directeur si avisé de La Semaine Religieuse de Cambrai qui, pendant plus de trente ans a signalé les manèges de
l’anti-Christianisme ne se dissimule pas les motifs de craindre. Le chapitre 70è a pour titre : Sujets de désespérance. La
France avait pour mission d'être l'exécutrice des volontés divines, le rempart et le glaive de l'Eglise ; elle a hautement
abjuré cette mission par la Déclaration des Droits de l'Homme, déclaration adoptée par tous les régimes politiques qui ont
suivi.
Pas plus que Joseph de Maistre, les préférences politiques de l’écrivain ne l'empêchent de reconnaître que la préface
et le principe de la Déclaration des Droits de l'Homme est la Déclaration Gallicane de l'Assemblée de 1682. Il adopte ce
qu'en 1795 écrivait un auteur inconnu, immigré en Allemagne 11. Le premier article, en faisant dépendre de l'approbation
des évêques les décisions du Vicaire de Jésus-Christ, était un attentat contre l’autorité doctrinale du Christ dont Pierre
est le vice-gérant ; le second, en déclarant le pouvoir civil absolument indépendant de toute autorité terrestre niait l'autori-
té royale de Jésus-Christ. C’était la sécularisation du Gouvernement, l’athéisme dans les lois et les institutions, la sépara-
tion de l'Eglise et de l'Etat, comme conséquence logique. Il est peu d'assertions que répète plus souvent dans sa corres-
pondance l'auteur Du Pape et de l'Église Gallicane. Il prédit que ce sera un jour une vérité historique universellement
reconnue. On y arrive tardivement ; mais des hommes de la valeur de Mgr Delassus ne peuvent qu’accélérer l'opinion.
La défense de la liberté du siège apostolique est spécialement confiée à la France. Par son voyage à Rome, le
Président Loubet a confirmé l'état de captivité dans lequel il se trouve. Pareille politique est le suicide de la France, s'il n'y
avait pas une France à laquelle elle est profondément odieuse - elle est la vraie France ; le jour on il n'y aura plus de
catholiques en France, il n’y aura plus de France, avons-nous déjà dit.
Nous n'en sommes pas encore là, grâce au Ciel. Voilà pourquoi le chapitre suivant a pour titre : Malgré tout, espé-
rance quand même.
Le retour de la France à l'idéal chrétien ne peut, il est vrai, s'opérer que par un coup extraordinaire de la grâce ;
mais de grands esprits l'ont espéré et annoncé. Le voyant alpestre, Joseph de Maistre, dont tant de prédictions se sont
réalisées, n'en doutait pas. En 1843, le Cardinal Pacca, arrivé à la fin de sa carrière - il avait 87 ans - exprimait son espé-
rance que la France servirait encore d'instrument aux divines miséricordes, et réparerait les maux qu'elle avait faits dans
le monde. Léon XIII écrivait aux Canadiens que la France était nécessaire au monde. Son saint successeur, à plusieurs
reprises, a prédit son retour au pacte de Reims. L'auteur pense comme de Maistre, que la destruction de la France
serait l’anéantissement de la Civilisation dans le monde.
Combien sont nombreux les sujets d'irritation donnés au Ciel par la France ! Et cependant, il est des circonstances at-
ténuantes, et bien des œuvres appellent la miséricorde.
La France catholique a été, est encore l'objectif principalement visé par le complot antichrétien ; elle a été sé-
duite par le prestige de mots généreux vidés de leur vraie signification. Elle est viciée dans son esprit plus que dans son
cœur. C'est un miracle qu’elle vive encore après tant de poisons par lesquels on s'est efforcé de tuer en elle l'esprit ca-
tholique.
Non seulement cet esprit n’est pas mort ; il a produit sous des gouvernements hostiles des merveilles de charité, de
foi, de prières, de prosélytisme.
La France semble la seule nation capable de ramener le monde dans la voie de la vraie civilisation dont il s'est
écarté.
Le triomphe des impies est dû aux exigences de la foule. Longtemps, la Judéo-Maçonnerie a agi dans l’ombre. Au-
jourd'hui, elle est démasquée, elle se démasque elle-même et fière de ses triomphes, elle ne dissimule plus son but, la
destruction de toute religion et de toute morale. Le moment est venu pour les sociétés ou de périr par la Révolution,
le mensonge universel, ou de vivre par la vérité intégrale en revenant à l'Eglise catholique.
Comment seconder les desseins de l’infinie miséricorde ? C'est le dernier chapitre. Les impies sont forts de nos
faiblesses, de nos connivences inconscientes. C'est par la réforme des mœurs que l'on peut obtenir de bons gouver-
nements, écrivait Le Play. Quand verrons-nous la fin du mal, demandait-on à de Maistre ? Quand les Français pleure-
ront le mal, répondait-il.
Pour pleurer le mal, il faut le connaître. Combien profonde est l'ignorance des vérités chrétiennes, non seulement
dans la multitude et parmi les impies, mais encore, parmi ceux qui se disent chrétiens. Où sont ceux qui regardent le
péché comme le souverain mal ; la vie présente comme une préparation à la vie d'au-delà ? Combien n’ont qu'une con-
naissance vague du Rédempteur et de Ses mystères ?
La vie, est-elle chrétienne ? Les chrétiens et les chrétiennes sont-ils moins avides de leurs aises, de faire figure dans
le monde, d'accroître leur fortune, que certains hommes sans foi qui n'ont pas dépouillé tout sentiment d'honnêteté ?
Reconnaît-on les chrétiennes à la modestie de leurs vêtements et de leur tenue ?
Note du recenseur : nous avons retrouvé ce livre remarquable, écrit par M. Poitiers, Chanoine de Reims, Le système
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Deux appendices, l'un sur la Maçonnerie, l'autre sur la Juiverie, l'un et l'autre très documentés ; deux tables, la pre-
mière des noms propres par ordre alphabétique ; la seconde, la table des 72 chapitres terminent l'ouvrage.
Nous vivons une époque qui ne ressemble à aucune de celles qu'a traversées le genre humain, disait déjà Joseph de
Maistre. Mgr Delassus est de son école. Il écrit pour ceux qui savent penser.
Les deux mille cinq cents exemplaires, et une traduction italienne qui ont été enlevés, prouvent que le nombre en est
plus grand que l’on ne croirait. La crise mondiale d'où nous sommes loin d’être sortis doit les avoir rendus plus nombreux.
C'est un des bons signes du temps.
J.-B.-J. AYROLES, S. J.
Monseigneur Henri Delassus
Docteur en théologie
LA CONJURATION ANTICHRETIENNE
LE TEMPLE MAÇONNIQUE VOULANT S’ELEVER SUR LES RUINES DE L’EGLISE CATHOLIQUE
I - ÉTAT DE LA QUESTION.
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I - Recrutement en société secrète. - La secte suggestionne d'abord ses recrues. - Elle les prend dans les écoles ;
dans les associations, même à caractère religieux ; dans les hautes classes. - Elle reste pour tous « société secrète »,
leur cachant son but et son organisation, comme elle les cache au « monde profane » : ce qui l'oblige au mensonge per-
pétuel.
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IX - Maçonnisme et évangile: - Suggestion de la Haute-Vente : «Le christianisme est une doctrine essentiellement
démocratique ». - Paroles de Weishaupt et de Knigge. - Interrogations au candidat au grade d'Epopte, et conclusion de
l'Hiérophante. - Jésus aurait eu une doctrine ésotérique, transmise à la maçonnerie. - Paroles de Pie VIII et de Pie IX. -
Les idées des démocrates chrétiens. - L'erreur la plus nuisible est celle qui emprunte les termes de la vérité. - De la per-
suasion que le christianisme est une doctrine démocratique est né le désir de la réconciliation de l'Eglise et du siècle. - Le
christianisme et les temps présents de l'abbé Bougaud. - Invite du Figaro à Léon XIII. - Point culminant de la séduction
libérale. - L'Encyclique sur l’Américanisme. - Autres Encycliques de Léon XIII s'opposant aux conciliations demandées. -
Paroles de saint Paul. - Les 40 de la Haute-Vente s'applaudissent de leurs succès. - Ils espèrent arriver à voir le clergé
marcher sous l'étendard maçonnique, tout en croyant marcher sous la bannière des clefs apostoliques. - Leurs espé-
rances n'ont pas été complètement trompées.
LE TEMPLE.
I. NEF POLITIQUE
LE TEMPLE
II - NEF RELIGIEUSE.
IV - LE GRAND ARCHITECTE
LA TENTATION RENOUVELEE
TENTATION DE LA CHRETIENTE
LA DEFAITE DU TENTATEUR
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CHAPITRE LXV - PRÉVISIONS DE L'ANTAGONISTE DES FRANCS-MAÇONS
La Vénérable Catherine Emmerich voit les ténèbres s’épaissir, la persécution s’aggraver et peu de personnes avoir
recours à la prière. - Elle voit une grande bataille entre deux armées, et la victoire accordée au général qui invoque saint
Michel. - Elle voit de nouveau l'intervention de la Très Sainte Vierge pour la restauration de l’Eglise. - Des hommes de
tout âge et de toute qualité, des ecclésiastiques, des femmes, des enfants se mettent à l'œuvre. - Tout est renouvelé.
L'Eglise monte jusqu'au ciel sous la direction d’un Pape qui sait s'attacher les bons prêtres et repousser les mauvais. -
Quand cela sera-t-il ? Elle ne le sait. - Cependant la Franc-Maçonnerie ne sera pas complètement anéantie ; elle travail-
lera plus secrètement jusqu’aux jours de l'antéchrist. - Visions concordantes de Catherine Labouré. – Dom Guéranger et
le cardinal Pie ont espéré que la victoire viendrait par Marie comme elle-même l'a annonce à sainte Brigitte.
APPENDICE
NOTES ET DOCUMENTS
I. – FRANC-MAÇONNERIE
1. Condamnations portées contre cette secte par le Saint-Siège
2. Condamnation portée par l’Episcopat Français
3. Condamnation portée par les pouvoirs civils
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