Implication Des Organismes Du Sol Dans La Nutrition Et La Croissance
Implication Des Organismes Du Sol Dans La Nutrition Et La Croissance
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IV.1. Généralités
A. les organismes vivants, également appelés biomasse : ils peuvent être d’origine
végétale, animale ou microbienne ;
B. la matière organique du sol : elle est composée de la matière organique fraîche
végétale (résidus végétaux) et animale (déjections, cadavres), et de l’humus
(molécules organiques complexes liées en général à la matière minérale, notamment
aux argiles).
La décomposition des organismes vivants dans les sols conduit à l’apparition d’une
matière organique fraîche qui est le point de départ de deux grands processus de
transformation :
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Module : Biologie du sol
Dr. LAKEHAL. S
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que l'azote de sorte que le rapport C/N diminue au cours du temps et tend vers une valeur
caractéristique des humus formés dans différentes conditions. Ainsi, dans les sols cultivés, il
tend vers 10 alors qu'il tend vers 40 pour les tourbes.
Les microorganismes du sol tirent leur énergie et leur matière de la dégradation des
composés organiques. C’est une série de réactions chimiques qui aboutit à la transformation
des composés organiques en composés minéraux simples.
L’azote est un élément incontournable pour la croissance des cultures. Ses réserves sont
considérées comme quasi illimitées de par son abondance dans l’atmosphère terrestre,
composé à 78% de N2. Mais sous cette forme, l’azote ne peut être directement assimilé par la
plante et doit être transformé avant de pouvoir être utilisé. C’est à ce stade qu’entrent en jeux
les micro-organismes du sol. Certaines espèces sont en effet capables de transformer le
diazote (N2) sous des formes parfaitement assimilables par la plante.
Pour pouvoir être absorbé par la plante, l’azote présent dans l’atmosphère sous forme N2
doit subir des processus de transformation biologique réalisé par des micro-organismes
appelés bactéries fixatrices d’azote. Ces bactéries fixatrices d’azote ont pour fonction
principale de capter l’azote présent dans l’air, mais aussi dans le sol (limitant ainsi les pertes
dans les nappes), et de le restituer à la plante sous une forme disponible et assimilable.
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L’azote présent dans le sol est sous une forme NO3- (les nitrates du sol) et l’azote présent dans
l’air est sous forme N2 (l’azote atmosphérique).
L'association symbiotique la mieux connue est la symbiose rhizobienne chez les légumineuses
Rhizobium est une bactérie symbiotique présente dans le sol, capable de fixer l’azote
atmosphérique. Syn : Bacterium radicicola.
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Les rhizobiums pénètrent peu après la germination dans les racines de certaines plantules,
appartenant pour la plupart à la famille des légumineuses.
Ils se fixent en certains points de la racine, qui présente alors des excroissances, appelées
nodosités ; ils se multiplient grâce aux substances carbonées fournies par la légumineuse et
mettent à la disposition de celle-ci des composés azotés qu’elles ont synthétisés en conditions
anaérobies, après fixation de l’azote atmosphérique.
Il existe une certaine spécificité entre les Rhizobium et la plante hôte. Par exemple, le
Rhizobium de la luzerne ne peut vivre en symbiose avec le soja. Cependant, cette spécificité
n’est pas aussi étroite qu’on le pensait autrefois. Certains groupes de légumineuses
appartenant à des espèces différentes (soja, fève, lupin) peuvent être associés au même
Rhizobium.
D'autres plantes que les légumineuses forment des associations symbiotiques avec des
microorganismes fixateurs d'N : notamment, de nombreuses plantes à fleurs comme les aulnes
forment des structures nodulaires contenant des bactéries actinomycètes du genre Frankia.
D'autres symbioses moins étroites mais à importance agronomique sont celle de la fougère
flottante Azolla avec des cyanobactéries, responsable d'une importante fixation d'azote dans
certaines rizières, et celle de plusieurs graminées avec des bactéries Spirillum et Azotobacter
qui utilisent les exsudats racinaires comme source d'énergie. Cette dernière association permet
de fixer de 5 à 30 kg d'N par ha et par an dans de nombreuses savanes tropicales, par exemple.
IV.5. 2. Mycorhize
Le mycorhize est une association symbiotique entre un champignon inferieur et les racines
d’une plante (chêne, hêtre, orchidées…).
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mycorhize ; en retour, le champignon prendre à l’arbre des substances organiques qu’il n’est
pas capable de synthétiser lui- même. Le champignon peut même protéger les racines des
attaques de certains parasites.