Fiches de Révision Droit Des Affaires PDF

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INTRODUCTION

I- Les différentes branches du droit des affaires

- le droit des entreprises en difficulté (entreprise en cessation des paiements car


impossibilité de faire face à son passif exigible grâce à son actif disponible)
- le droit bancaire
- le droit financier
- le droit de la concurrence
- le droit du commerce international
- le droit européen des affaires
- le droit de la consommation

II- La cohabitation du droit des affaires

- cohabitation avec le droit des contrats


- cohabitation avec le droit de la responsabilité civile
- cohabitation avec le droit de la consommation
- cohabitation avec le droit international

III- L’importance du droit des affaires en France

- plus de 4 millions d’entreprises en France


- 70% des nouvelles entreprises sont crées par des primo-entrepreneurs
- 3 800 milliards d’euros de chiffre d’affaires
- 50% des entreprises disparaissent avant leur 6ème année d’existence
- 99% des entreprises sont des TPE ou PME
- AXA représente la 1ère compagnie d’assurance européenne

Chapitre 1 : L’histoire du droit des affaires

- les sources du droit des affaires proviennent de la Grèce mais essor au Moyen-Age
- les croisades ont permis un dvlp du commerce : création lettre de change et
compatibilité
- 1549 : création du premier tribunal de commerce à Toulouse
- Loi du 2 et 17 mars 1791 “Le chapelier” : tout citoyen est libre de créer un
commerce et d’exercer une activité commerciale
- 1808 : création du Code de commerce mais :
. élaboré trop vite donc mal réfléchi
. règles insuffisantes donc vite dépassé par le contexte économique
. a subi de nombreux ajouts au fil des ans :
. loi de 1909 sur les fonds de commerce
. ordonnance de 1986 sur le droit de la concurrence

- Escarra : “les lois commerciales sont vieilles dès leur naissance”


- Ordonnance du 18 septembre 2000 : codification à droit constant du code de
commerce, création de 9 livres
Chapitre 2 : Les fonctions du droit des affaires

- relancer l’économie en temps de crise :


. loi de 2001 qui a supprimé le capital social minimum pour créer une SARL
. loi de 2008 qui a supprimé le capital social minimum pour créer une SAS
- sauver les entreprises de la faillite
- rendre l’économie française attractive
- équilibrer l’économie
- protéger les commerçants, les consommateurs et les épargnants
- encadrer les rémunérations des dirigeants des sociétés cotées
. loi “Sapin”’ de 2016 qui prévoit que les rémunérations des dirigeants soient
approuvées par les actionnaires

Chapitre 3 : Les sources du droit des affaires

Section 1: Les sources législatives

- le DAF est un droit d’exception donc règle spécifique (code de commerce) ou règle
générale (code civil) lorsqu’il n’y a pas de règle spécifique
- mais les textes législatifs régissant le droit commercial sont illisibles

Section 2 : Les sources jurisprudentielles

I- Les organismes délivrant la jurisprudence

- tribunaux de commerce
- cours d’appel
- la chambre commerciale de la Cour de Cassation
- la CJUE
- la CEDH

II- L’importance de la jurisprudence

- a créé la notion de la concurrence déloyale :


. le dénigrement : dénigrer les produits d’une entreprise
. la confusion : fait de créer une confusion entre les produits via un packaging
ou un nom
. la désorganisation : saccager des publicités, introduire des virus,
espionnage industriel
. le parasitisme

- a créé la notion d’administrateur provisoire : lorsque le PDG ne gère plus l’entreprise,


un administrateur est nommé pour éviter la faillite
- a atténué la règle de la révocation ad nutum (sans motif, sans indemnité, sans
préavis) pour les SA
Section 3 : Les sources provenant de la coutume et des usages

- l’usage “secundum legem” qui s’insère en temps que standard de comportement


dans les cadres vides laissés par la loi
- l’usage “praeter legem” qui est autonome vis à vis de la loi, il a permit de construire
la jp sur le droit de la concurrence
- l’usage “contra legem” qui est contraire à la loi donc créé des conflits
- c’est à celui qui invoque l’usage qui doit supporter la charge de la preuve

Section 4 : Les sources issues du droit souple

- ne sont que de simples recommandations donc par de sanctions juridiques


- création du Code AFEP MEDEF :
. crée des sanctions médiatiques
. publication des rapports entre le code et les entreprises
. certaines recommandations du code sont transformées en loi

Section 5 : Les sources internationales

I- Les différentes sources internationales

- la convention de Vienne de 1980 sur la vente internationale de marchandises


- la CESDH
- la convention de Genève
- le droit européen des affaires issu principalement du traité de Rome de 1957
- directives et règlements européens

II-L’importance des sources internationales

- libre circulation des capitaux


- libre circulation des personnes
- libre prestation des services
- libre circulation des biens

Chapitre 4 : Les principes du droit des affaires

I- Le principe de la liberté d'entreprise ou liberté de commerce et de l’industrie

- proclamé par la loi du 2 et 17 mars 1791


- Conseil constitutionnel, 16 janvier 1982 : consacre le principe en PVC

A) Le contenu de la liberté d’entreprendre

- l’accès à une activité économique


- l’exercice de l’activité économique
B) Les limites à la liberté d’entreprendre

- les limites issues du préambule de la Constitution de 1946


. la liberté syndicale
. le repos dominical
. la réglementation du travail de nuit

- les limites issues des OVC


. OVC de la sauvegarde de l’ordre public
. OVC de la lutte contre la fraude fiscale
. OVC du droit d’obtenir un logement décent

- les limites issues de l'intérêt général

- les limites issues d’autres droits constitutionnels


. le droit de propriété
. la liberté contractuelle

II- Le principe de simplicité du droit des affaires

- permet de répondre à la demande des commerçants qui veulent des règles simples

A) Exemples du principe de simplicité

- utilisation de l’arbitrage
- la présence de commerçants dans les tribunaux de commerce
- le principe de liberté de la preuve

B) Des réformes dans le but de simplifier le droit des affaires

- réformes souvent mal faites et incohérentes ayant que peu d’effets bénéfiques
- il faut envisager la simplification du pdv de l’accès à la règle commerciale

III- Le principe de rigueur

- le droit des affaires doit être un droit sécurisant


- règles rigoureuses dans le but de protéger les créanciers, les commerçants et les
salariés
- le DAF s’appliquant aux grandes entreprises est plus rigoureux que celui s’appliquant
aux TPE et PME

IV- Le principe de rapidité

- règles simples pour agir vite


- prescription de 10 pour un soucis de rapidité et d’efficacité
V- Le principe de lucrativité

- le DAF est un droit de spéculation, un droit de l’argent


- les commerçants peuvent avoir recours à la gratuité, le sponsoring ou encore le
mécénat mais ces techniques sont toujours faites de manière intéressée
- le principe de lucrativité est le maître mot en droit des affaires

VI- Le principe de transparence

- s’articule avec le principe de rigueur


- s’applique aux sociétés commerciales (transparence financière) car elles doivent
déposer leur compatibilité au RCS tous les ans
- ça permet aux actionnaires et aux partenaires commerciaux de vérifier la
compatibilité avant de s’engager
- 40% des sociétés ne respectent pas ce principe

VII- Le principe du secret des affaires

A) Le secret professionnel

- pèse principalement sur le banquier qui ne peut divulguer des informations sur ses
clients

B) Le secret des affaires

- Directive de 2016 : l’information protégée répond à 3 critères :


. elle n’est pas publique
. elle a une valeur commerciale
. elle fait l’objet de dispositions raisonnables afin de la garder secrète
- Directive de 2014 pose une limite au secret des affaires : la meo de la responsabilité
sociale et environnementale (RSE)
- Article 1853 du CC : “la société est gérée dans son intérêt social, en prenant en
considération les enjeux sociaux et environnementaux de son activité”
PARTIE 1 : LA DÉTERMINATION DU DOMAINE DU DROIT DES
AFFAIRES

- commerçant = personne physique ou morale réalisant un type d’opération visé par le


Code de commerce ou la JP. Il réalise ses opérations de manière habituelle et
indépendante
- afin de déterminer le domaine du DAF il faut partir de la détermination des opérations
auxquelles la loi et la JP donnent la qualification d’actes de commerce

Chapitre 1 : Les actes de commerce

I- La détermination d’un acte de commerce

- Article L.110-1 du Code de commerce : énumère tous les actes de commerce


- l’acte de commerce est un acte qui réalise une entremise dans la circulation des
richesses avec l’intention d’effectuer des spéculations pécuniaires

Section 1 : Les actes de commerce isolés

I- L’achat en vue de la revente

- c’est l’acte de commerce le plus usuel accompli par un commerçant


- il faut :
. un achat
. une revente
. une intention de réaliser un bénéfice
- les actes d’agriculture ne sont pas des actes de commerce
- la vente à perte ou à bas prix est un acte de commerce

II- Les opérations de banque et de change

- ces opérations font partie des plus anciennes activités considérées comme
commerciales
- Loi du 24 juillet 1994 : les opérations de banque et de change comprennent :
. les opérations de dépôt (réception des fonds des clients)
. les prêts (opération de crédit)
. les services bancaires de paiement (CB, chequier)

III- Le courtage

- le courtier met en relation 2 personnes désireuses de contracter


- est considéré comme un commerçant

IV- La lettre de change

- le tireur demande au tiré de payer directement le bénéficiaire


Section 2 : Les actes de commerce réalisés par une entreprise

I- Les entreprises industrielles

- pour déterminer si une entreprise est industrielle ou non on va s'intéresser aux


moyens matériels et humains utilisés
- si les moyens sont importants, il y a spéculation donc entreprise commerciale

II- Les entreprises de services

A) Les activités visées par le Code

1. Les activités des intermédiaires

- le courtage
- l’entreprise de commission
- l’agent d’affaires

2. Les entreprises de spectacles publics

- les clubs de football professionnels


- les commerces forains
- les commerces cinématographique

3. Les entreprises de nourriture

- clinique
- hotel
- restaurant

4. Les entreprises de location de meubles

5. Les entreprises de ventes aux enchères

6. Les entreprises de transports

- chauffeur de taxi travaillant dans une entreprise


- entreprises de déménagement
- remontées mécaniques
- entreprises organisant des randonnées équestres

B) Les activités ajoutées par la jurisprudence

1. Les actes de commerce à raison de leur nature

- les activités d’édition


- les activités d’assurance
- les activités de dépôt et de garde

2. Les actes de commerce à raison de leur objet

- l’achat d’un fonds de commerce


- lorsque le dirigeant d’une société se porte caution
- lors d’achat d’actions

Section 3 : Les actes de commerce par accessoire

- acte civil par nature mais qui devient un acte de commerce par accessoire car il a été
effectué par un commerçant dans le cadre de son activité commerciale
- 3 conditions pour appliquer la théorie de l’accessoire :
. l’auteur de l’acte doit être un commerçant
. celui qui invoque la théorie de l'accessoire doit être inscrit au RCS
. l’acte civil doit pouvoir se rattacher à l’activité commerciale

Section 4 : Les actes mixtes

I- La définition des actes mixtes

- l’acte mixte est passé entre un commerçant et un non professionnel


- c’est un acte civil pour l’une des parties et un acte commercial pour l’autre

II- L’application distributive du régime des actes mixtes

A) La compétence des tribunaux

- si le particulier assigne le commerçant choix entre TC ou TJ


- si le commerçant assigne le particulier : tribunal judiciaire

B) La preuve

- le particulier pourra prouver l’acte par tout moyen


- le commerçant devra respecter les règles du droit civil
- si on ne peut pas appliquer les règles de droit civil et de droit commercial on applique
le droit de la consommation

C) L’incapacité et la solidarité

- la capacité commerciale est requise pour le commerçant


- la capacité civile est requise pour le particulier
- la solidarité est présumée à l’encontre des co-débiteurs commerçants

D) La supériorité du droit civiliste


1. La clause compromissoire

- Article 2060 du CC : la clause compromissoire n’est valable qu’entre professionnels


- elle figure dans un contrat et établit le recours à un arbitre AVANT la survenance du
litige
- distinction avec le compromis d’arbitrage car on recours à un arbitre APRÈS un litige

2. La clause attributive de compétence territoriale

- permet de choisir le tribunal qui sera compétent en cas de litige

E) La supériorité du droit de la consommation

- a pour vocation de protéger les consommateurs dans leurs relations avec les
professionnels
- création du code de la consommation en 1993

1. L’information du consommateur

- pour être protégé il faut être informé donc :


. délai de réflexion
. exigence des prix qui doivent être affichés

2. Le contrôle du contenu du contrat

3. L’introduction de sanction pénale

4. L’instauration de moyens collectifs

- la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence de la Consommation et de la


Répression des Fraudes)
- les associations de consommateurs

Chapitre 2 : Les secteurs non commerciaux de l’activité économique

I- L’application de la théorie de l’accessoire

- les activités agricoles, libérales et associatives sont par nature civiles mais peuvent
être des actes de commerce si application de la théorie de l’accessoire

II- La théorie du commerçant de fait

- concerne une personne, qui dans les faits, se livre à une activité commerciale de
manière habituelle alors qu’elle n’est pas inscrite dans le RCS
- rupture d’égalité entre les commerçants de fait et les commerçants de droit
- le commerçant de fait se verra opposer toutes les obligations du DAF (ex: liberté de
la preuve, …) qui incombent au commerçant inscrit en RCS sans pouvoir bénéficier
des avantages d’être commerçant (ex: bail commercial)
- Cass. Com., 17 mars 1981, arrêt Mosquée de Paris

III- Conclusion

- Si l'activité commerciale est accessoire alors l'intéressé ne devient pas pour autant
un commerçant car application de la théorie de l'accessoire donc les actes de
commerce en question deviennent des actes civils et réciproquement.
- Si la profession commerciale devient principale, c’est lorsque l’acte de commerce est
prépondérant dont on doit s’inscrire au RCS,
- Si l’activité commerciale est prépondérante mais est secondaire de l’activité
économique non commerciale, on ne peut pas savoir quelle activité englobe l’autre,
L'intéressé a la qualité de commerçant et la qualité de personne civile il est donc
soumis aux 2 régimes. Cependant, impossibilité pour les professions libérales car on
ne peut pas être libéral + commerçant.

Section 1 : L'artisanat

- Loi du 5 juillet 1996 : les artisans doivent être immatriculés dans le répertoire des
métiers

I- Les intérêts de la distinction entre commerçant et artisan

- ils bénéficient d’un fonds (fonds artisanal ou fonds de commerce)


- ils bénéficient du bail commercial depuis 1957
- ils sont soumis à une procédure de redressement judiciaire
- leur statut fiscal est homogène

II- Les différences entre le commerçant et l’artisan

- juridiction civile compétente pour les litiges artisanaux


- pas de présomption de solidarité
- pas de principe de liberté de la preuve
- existence d’organisation professionnelle propre aux artisans

III- Les définitions de l’artisanat

A) La définition administrative de l’artisanat

- activité de l’entreprise : il doit y avoir une activité de production, de réparation, de


transformation exercée de manière indépendante
- dimension de l’entreprise : exploitation d’une petite entreprise avec un maximum
de 10 salariés car pas de spéculation
- qualification professionnelle qui est obligatoire pour l’exercice de toutes les
activités qui mettent en jeu la santé et la sécurité des consommateurs
B) La définition jurisprudentielle de l’artisanat

- L'activité de l'entreprise doit être manuelle, ce qui le distingue des professions


libérales qui effectue une activité intellectuelle.
- L’artisan effectue des travaux unitaires ou de courte série qui aboutit à une
personnalisation des produits en général.
- Entreprise modeste : peu de salariés, peu de stock, peu de machines
- Les actes de commerce accomplis sont rares et rattachés à l’activité artisanale sur le
fondement de la théorie de l’accessoire.

Section 2 : L’agriculture

- Arrêt Hospice de Beaune, 1976 : la personne qui transforme le raisin de ses vignes
en vin n’est pas un commerçant
- ils ont leur propre banque (crédit agricol), leur propre code (code rural) et leur propre
juridiction (tribunal paritaire des baux ruraux)
- Article L.311-1 du Code rural et de la pêche maritime : définit quels actes sont de
nature agricole

Section 3 : Les associations

- en principe, les associations sont étrangères au DAF car elles ont un but caritatif
- Loi de 1901 article 1er et 6
- si l’association réalise des activités commerciales application de la théorie de
l’accessoire
- ordonnance du 1er décembre 1986 : les associations peuvent se livrer à des
activités commerciales si ces dernières sont prévues dans les statuts sociaux
- 2 catégories d’association :
. les associations obligées d’accomplir quelques actes de commerce afin de
couvrir leur dépense et de pouvoir vivre. Ces actes de commerce sont des actes de
commerce par accessoire.
. Les associations ayant le statut de commerçant de fait, si l’association ne
partage pas ces bénéfices malgré un nombre d’employés et de stock important alors
elle respecte la loi.

Section 4 : Les professions libérales

- Loi du 22 mars 2012, simplification du droit : “Les professions libérales groupent


les personnes exerçant à titre habituel, de manière indépendante et sous leur
responsabilité, une activité de nature généralement civile ayant pour objet
d'assurer, dans l'intérêt du client ou du public, des prestations principalement
intellectuelles, techniques ou de soins mises en œuvre au moyen de qualifications
professionnelles appropriées et dans le respect de principes éthiques ou d'une
déontologie professionnelle”
- selon la doctrine, les professionnels libéraux se caractérisent par :
. caractère intellectuel de la profession
. implication personnelle du professionnel
. rapport direct avec le client
. exercice d’une activité désintéressée (honoraire et pas bénéfices)
- Loi du 26 juillet 2004 : les professions libérales sont soumises au redressement
judiciaire en cas de faillite
PARTIE 2 : LA CONDITION JURIDIQUE DU COMMERÇANT

Chapitre 1 : La qualité de commerçant

Section 1 : L’attribution de la qualité de commerçant

- est un commerçant celui qui exerce une activité commerciale de manière habituelle
et indépendante

I- La profession habituelle

- un élément matériel : suppose une répétition et une durée


- un élément intentionnel : réaliser des bénéfices

II- L’indépendance

- l’indépendance se traduit par le fait d’agir en son nom et pour son compte
- cas ou la personne n’est pas indépendante donc pas commerçante :
. les salariés des grands magasins
. la personne ayant reçu procuration
. les dirigeants des sociétés
. le conjoint du commerçant (dans certains cas)
- s’agissant du conjoint du commerçant plusieurs statuts :
. statut de salarié : contrat de travail entre les époux mais :
. salaire correspondant à la catégorie professionnelle
. lien de subordination
. participation effective à titre professionnel
. statut de conjoint exploitant : inscrit au RCS, sur le même pied d’égalité
que son conjoint
. statut de conjoint collaborateur : participe à l’exploitation du fonds de
commerce, pas commerçant mais collaboration inscrite au RCS

Section 2 : La restriction à l’exercice du commerce

I- Les restrictions qui tendent à protéger la personne qui désire entreprendre une
activité commerciale

A) Les mineurs non émancipés

- il s’agit d’une incapacité de jouissance et d’une incapacité d’accomplir des actes


commerciaux

B) Les mineurs émancipés

- Loi du 15 juin 2010 : le mineur émancipé peut être commerçant sans autorisation du
juge des tutelles
C) Les adultes incapables

- concerne le majeur en curatelle ou sous autorité judiciaire

II- Les restrictions qui tendent à protéger l'intérêt général

A) L'interdiction visant les personnes

1. Le défaut d’honorabilité

- Loi du 30 août 1947 : interdit l’exercice du commerce aux personnes condamnées


pour des délits économiques (ex: faillite personnelle, fraude fiscale)

2. L’existence d’incompatibilité

a. avec certaines activités

- les activités de la fonction publique


- la qualité d'officier ministériel (ex: notaire, huissier)
- l’appartenance à des professions réglementées (ex: architect, expert, avocat)

b. raison des incompatibilités

- garantir l’indépendance de ces professions


- la profession commerciale est absorbante
- l’esprit différent (commerçant = spéculation / fonction publique = IG)

c. les sanctions en cas de cumul

- statut de commerçant de fait


- les professionnels seront radiés du Conseil de leur profession

B) Les restrictions relatives à certaines activités

- fabrication / vente de stupéfiants


- existence d’un monopole de l’Etat
- exigence de détention d’un diplôme (ex: pharmacien, avocat)
- respect de conditions techniques pour respecter la salubrité et la sécurité

Chapitre 2 : Les conséquences de la qualité de commerçant

Section 1 : Les règles de fond et de forme

I- La liberté de la preuve
- Article L.110-3 du Code de commerce : “À l'égard des commerçants, les actes de
commerce peuvent se prouver par tous moyens à moins qu'il n'en soit autrement
disposé par la loi”.
- la preuve est libre et peut être prouvée par tous moyens

A) Les fondements de la liberté de la preuve

- rigidité des opérations commerciales


- existence de contrats passés aux mêmes conditions et avec les mêmes personnes
donc aptitude plus grande des intéressés à mesurer leurs engagements

B) Les conséquences de la liberté de la preuve

- Article 1359 du CC : impose un écrit au delà de 1500 euros donc :


. le commerçant pourra prouver par tous moyens
. l’écrit n’a pas de prééminences sur les autres moyens de preuve
- le principe du double et de la mention manuscrite ne s’applique pas
- Article 1378 du CC : la comptabilité du commerçant peut être utilisée à titre de
preuve, le commerçant peut s’en prévaloir comme elle peut lui être opposée
- Article L.123-23 du Code de commerce

II- Le rôle du silence et de l’anticipation

A) Le rôle du silence

- il peut être une source d’obligations car il vaut acceptation en DAF

B) Le rôle de l’anticipation

- l’achat d’un fonds de commerce est un acte de commerce par anticipation


- pour la création d’une société c’est le futur dirigeant qui accomplit les actes de
commerce qui seront repris en intégralité et rétroactivement par la société lorsqu’elle
sera immatriculée au RCS

III- Les modes de financement particuliers

- la lettre de change
- la cession de créances (cessionnaire, cédé, cédant)
- la crédit bail : fait de louer des objets (camions, machines) avec possibilité d’achat à
la fin du bail

IV- La prescription

- elle libère le débiteur du fait de l’inaction prolongée du créancier


- prescription de 5 ans en DAF
- prescription de 3 ans en droit des sociétés
V- La solidarité

- elle est présumée en DAF

VI- La capitalisation des intérêts

- coutume commerciale contraire aux normes impératives


- c’est le fait de calculer les intérêts d’un prêt

VII- Les délais de grâce

- délai accordé au débiteur pour payer, il doit donc payer à l’heure

VIII- L’inexécution des contrats

- la réfaction du contrat : le créancier peut accepter une exécution imparfaite ou


partielle et de ce fait réduire proportionnellement le prix (art. 1223 du CC)
- la faculté de remplacement : cas ou l’acheteur n’a pas été livré, il va faire une
nouvelle commande à un tiers et demandera au vendeur initial de l’indemniser

Section 2 : Les modes de règlements des litiges commerciaux

I- Les Tribunaux de commerce

A) L'organisation des tribunaux de commerce

1. Des juges élus par leurs pairs

- à l’origine, il y avait une prépondérance des coutumes et des usages et seuls les
commerçants les connaissaient, d’ou leur présence
- proposition présence d’un juge professionnel afin de respecter l’IG mais :
. les commerçants vont se rallier à son avis
. les TC fonctionnent déjà très bien car très peu d’appel
. il faudra la rémunérer car les commerçants sont bénévoles eux
- ces juges-commerçants doivent suivre une formation juridique

2. La désignation des juges

- toutes les personnes inscrites au RCS vont élire des délégués qui eux-mêmes vont
élire les juges
- mandat de 2 ans renouvelable, limite d'âge à 30 ans
- incompatibilité d’exercer un métier dans la justice ou dans la fonction publique
- composition :
. 3 juges dont un président élu pour 4 ans
. des huissiers
. des greffiers qui contrôlent l’immatriculation au RCS
B) La compétence des Tribunaux de commerce

1. La compétence d’attribution

- Article L.721-3 du Code de commerce : “Les tribunaux de commerce connaissent :


1° Des contestations relatives aux engagements entre commerçants, entre
établissements de crédit ou entre eux ;
2° De celles relatives aux sociétés commerciales ;
3° De celles relatives aux actes de commerce entre toutes personnes”.

2. La compétence territoriale

- le tribunal territorialement compétent est celui où demeure le défendeur


- mais le demandeur peut porter le litige au lieu de l’exécution du contrat
- mais existence de clauses entre commerçants dérogeant aux compétences
territoriales

C) La procédure devant les tribunaux de commerce

- Livre I du Code de procédure civile


- procédure publique, orale et contradictoire
- la procédure est plus rapide mais besoin d’un expert souvent car litiges techniques
- possibilité d’effectuer des procédures en référé
- la justice fonctionne très bien car elle est rapide et efficace (peu d’appel)

II- L’arbitrage

- Article L.721-3 du Code de commerce : “Toutefois, les parties peuvent, au moment


où elles contractent, convenir de soumettre à l'arbitrage les contestations ci-dessus
énumérées”.

A) L'intérêt de l’arbitrage

- c’est le fait de confier à une personne privée le soin de trancher le litige


- critère de discrétion : jugement secret donc pas de mauvaise publicité
- critère de simplicité : pas de formalités donc pas de lenteur
- critère de compétence : experts qualifiés pour résoudre des litiges
- critère de l'acceptation de la sanction : sanction mieux acceptée que celle rendue par
les tribunaux
- critère de rapidité : sentence rendue en quelques semaines seulement

B) La saisine des arbitres

- via une clause compromissoire (avant que le litige naisse)


- via un compromis d’arbitrage (après que le litige soit né)

C) La procédure arbitrale
1. La désignation de l’arbitre

- choisi lors de la signature du contrat ou lors de la survenance du litige


- en principe, un seul arbitre mais possibilité d’en avoir 2 ou 3

2. L’organisation de l’arbitrage

- respect du principe du contradictoire et des règles fondamentales du procès


- la sentence est exécutée sinon risque d’exclusion du commerce

Section 3 : Les obligations pesant sur les commerçants

I- L’obligation d’inscription du RCS

- créé en 1919
- le RCS est un moyen d’information et de contrôle
- obligation de s’inscrire pour les personnes physiques et morales commerçantes, les
sociétés civiles…
- délai de 15 jours pour les personnes physiques mais pas de délai pour les sociétés
car c’est dans leur intérêt de se faire immatriculer au plus vite
- tout changement doit être inscrit dans le RCS (mariage, SARL → SAS, liquidation…)
- la cessation d’activité commerciale mène à la radiation du RCS

II- L’obligation de tenir une comptabilité

- technique permettant d’enregistrer en unité monétaire des mouvements de valeur


affectant le patrimoine de l’entreprise
- c’est une manière de connaître de manière permanente l’état actif et passif de
l’entreprise
- Loi “Pacte” du 22 mai 2019 : obligation d’avoir une comptabilité certifiée par un
commissaire aux comptes pour les entreprises qui dépassent :
. les 4 millions d’euros de bilan
. les 8 millions de chiffre d’affaires
. les 50 salariés
- en cas de non compatibilité sanction pénale, civile ou commerciale

II- L’obligation de respecter les règles de concurrence

A) Les obligations légales

1. La loyauté de la concurrence

- il faut une faute, un dommage et un lien de causalité

a. la faute

- le dénigrement
- la confusion
- la désorganisation interne de l’entreprise rivale
- le débauchage
- le parasitisme

b. le dommage

- perte de clientèle mais évaluation difficile donc la JP est souple en matière de


dommage

c. le lien de causalité

- difficile à établir donc la JP est également souple sur ce point

d. les sanctions

- action intentée au principal :


. DI
. mesures de publicité au frais de l’auteur du dommage
. le juge peut prendre toutes mesures pour faire cesser le dommage
- action en référé : mesures conservatoires afin de prévenir un dommage imminent ou
pour faire cesser le trouble

2. La libre concurrence

- en principe tout ce qui n’est pas interdit est autorisé pour attirer la clientèle
- avantages :
. permet l’apparition de nouveaux produits sur le marché
. permet la baisse des prix car ça attire la clientèle
. permet l’amélioration de la qualité des produits et des services
. permet l’augmentation de la diversité des offres
- interdiction de pratiques commerciales illicites (refus de vente, rupture brutale…)
- les ententes sont réglementées (bonne entente acceptée dans le but de réaliser un
progrès)
- les abus sont prohibés (abus de domination, abus de dépendance économique)
- contrôle des opérations de concentration des entreprises

B) Les obligations contractuelles

- la clause de non concurrence : une personne s’engage à ne pas faire concurrence


pendant un certain temps et dans un certain périmètre (dans le cas d’une vente d’un
fonds de commerce ou lorsqu’un salarié travaille pour un commerçant)
- il doit y avoir un intérêt légitime et elle doit être limitée dans le temps et l’espace et il
faut prévoir une indemnisation pour celui qui est soumis à la clause
- les sanctions sont la fermeture de l’entreprise concurrente et l’engagement de la
responsabilité contractuelle du débiteur
PARTIE 3 : LE FONDS DE COMMERCE

Chapitre 1 : Les éléments du fonds de commerce

- c’est l’ensemble des biens mobiliers affectés à l’exercice des activités commerciales

Section 1 : Les éléments corporels et incorporels du fonds de commerce

I- Les éléments incorporels

- la clientèle
- le droit au bail commercial : cédé en même temps que les autres éléments du fonds
de commerce
- les enseignes et le nom commercial
- les brevets d’invention, les marques, les dessins et les modèles

II- Les éléments corporels

- le matériel et l’outillage
- les stocks et les marchandises

III- Le fonds de commerce électronique

- lorsque l’activité se déploie sur internet


- 3 conditions pour qualifier un fonds de commerce d’électronique :
. la clientèle doit être composée d’internautes licites
. la clientèle doit être spécifiquement rattachée à l’entreprise
. l’entreprise doit avoir les moyens d’attirer et de fidéliser la clientèle

Section 2 : Le patrimoine professionnel

I- La loi de 2010

A) Le principe

- on parle du statut EIRL


- permet au commerçant de créer un patrimoine professionnel dans lequel il mettrait
tous ses biens professionnels
- en cas de faillite, les créanciers ne peuvent saisir que ce patrimoine professionnel
- il comprend l’ensemble des biens corporels et incorporels nécessaires à l’exploitation
du fonds de commerce
- principe d’étanchéité entre le patrimoine professionnel et le patrimoine personnel

B) Les exceptions
- l’étanchéité ne profite qu’aux vendeurs de bonne foi et pas à ceux commettant des
fraudes :
. non tenue d’une comptabilité
. absence d’ouverture de comptes en banque pour chaque patrimoine
d’affectation
. omission volontaire de certains biens professionnels
- si l’activité commerciale dégage des bénéfices, ils peuvent servir à payer des dettes
personnelles
- possibilité de céder le patrimoine d’affectation à une personne physique

II- La loi du 14 février 2022 “ loi en faveur de l’activité professionnelle indépendante”

A) Le principe

- entrée en vigueur le 14 mai 2022 et vient modifier la loi de 2010


- cette loi s’applique à tous les entrepreneurs individuels
- Article 526-22 du Code de commerce : définit les entrepreneurs individuels :
. une personne physique
. un exercice d’une activité professionnelle (agricole, commerciale, libérale)
. un exercice indépendant

B) Les modifications apportées

- dès lors qu’on a une activité professionnelle se crée automatiquement un patrimoine


personnel séparé du patrimoine personnel et ce sans démarche particulière de la
part de l’entrepreneur
- cette règle s’applique sans dérogation à tous les entrepreneurs individuels, ils sont
alors dotés d’un second patrimoine : le patrimoine professionnel.

C) Les dispositions conservées

- cette loi n'empêche pas l'inaccessibilité de plein droit de la résidence principale


prévue par l’article L.526-1 du Code de commerce. L’entrepreneur pourra alors
toujours déclaré insaisissable tel ou tel bien

D) La mise en oeuvre de la loi

- pose le principe de dualité des patrimoines donc pas nécessaire de faire de


déclaration
- pour composer le patrimoine on se base sur le critère de l’utilité :
. fonds de commerce
. contrats nécessaires à l’activité
. créances nécessaires qui résultent des contrats
- la charge de la preuve repose sur l’EI donc c’est à lui de prouver que tel ou tel bien
se trouve dans tel ou tel patrimoine
- principe d’étanchéité entre les 2 patrimoines
E) Les limites à la loi

- possibilité de sûretés concernant des biens extérieurs au patrimoine professionnel


(ex: hypothèque), elles servent uniquement à garantir des dettes professionnelles
- dérogation au principe d’étanchéité pour payer des dettes personnelles avec les
bénéfices de l’activité professionnelle
- cas de la liquidation judiciaire, le patrimoine personnel peut servir à payer les dettes
si le tribunal le décide
- l’EI peut renoncer à la séparation des patrimoines uniquement pour un bien définit
- en cas de fraude, le fisc peut saisir les 2 patrimoines

Chapitre 2 : Les contrats portant sur le fonds de commerce

Section 1 : La cession du fonds de commerce

- la cession n’est pas une vente


- il est nécessaire d’assurer plusieurs types de protection :
. protéger le vendeur car rarement payé en totalité au moment de la vente
. protéger l’acquéreur car l’achat d’un fonds de commerce est une opération
aléatoire et la clientèle peut disparaître
. protéger les créanciers du vendeur car le fonds de commerce est le bien le
plus important du commerçant

I- Les conditions de validité de la cession du fonds de commerce

A) Les conditions de fond

- application des règles de droit commun


- + le consentement des 2 époux est requis en cas de fonds de commerce commun

B) Les conditions de forme

- Loi du 19 juillet 2019

II- Les effets de la cession

A) Les obligations du vendeur

- obligation de non-concurrence + potentielle clause de non concurrence


- obligation de délivrance
- obligation de garantie des vices cachés

B) Les obligations de l’acquéreur

- obligation de paiement du prix mais se fait rarement en totalité au moment de la


vente donc la loi a prévu des garanties :
1. Le privilège du vendeur

- va permettre au vendeur d’être payé en priorité, droit de préférence


- l’acte doit être inscrit dans les 30 jours et est valable pendant 10 ans, renouvelable
- possibilité d’un droit de suite en cas d’une seconde cession du fonds de commerce

2. L’action résolutoire

- suppose une vente aux enchères du fonds de commerce

C) Les effets de la cession à l’égard des créanciers du vendeur

- possibilité de faire opposition dans un délai de 10 jours via une lettre recommandée
- c’est au notaire de valider ou non la demande d’opposition

Section 2 : La location gérance du fonds de commerce

- contrat par lequel le propriétaire d’un fonds de commerce loue son bien à un
commerçant qui va l’exploiter à ses risques et périls
- le locataire devra donc payer le propriétaire du fonds de commerce mais également
le propriétaire des murs
- la location présente un gros risque pour le locataire et le bailleur
- le locataire doit se faire immatriculer au RCS
- les créanciers ont un délai de 3 mois pour demander le remboursement de leurs
dettes en cas de location du fonds de commerce
- le propriétaire et le locataire sont solidairement tenus des dettes contractées par le
locataire

Section 3 : Le nantissement du fonds de commerce

- sûreté destinée à garantir le paiement d’une dette mais c’est un gage sans
dépossession afin que la personne continue d’exercer son activité

I- Le fonds de commerce conventionnel

- le fonds de commerce est nanti au profit du créancier


- inscription obligatoire dans un registre tenu par le greffe du TC dans les 30 jours de
la conclusion du contrat

II- Le nantissement judiciaire

- demande au juge de la part du créancier si ce dernier estime que le recouvrement de


sa créance est menacé
- le juge pourra effectuer une mesure conservatoire
Chapitre 3 : Le bail commercial

- concerne la location des murs du fonds de commerce


- Décret du 30 septembre 1953 :
. à l’expiration du bail, le locataire à droit au renouvellement ou à défaut une
indemnisation d’éviction
. existence d’un droit de céder le bail commercial en même temps que les
autres éléments du fonds de commerce

Section 1 : Le champ d'application de la législation sur les baux commerciaux

- Article L.145-1 et suivants du Code du commerce

A) Les conditions relatives au preneur

- profite seulement aux commerçants de droit et aux artisans

B) Les conditions relatives à l’immeuble

- il faut impérativement un immeuble clos et couvert ou un local pas de terrain nu


- les buvettes ou les emplacements variables ne bénéficient pas du bail commercial
car pas de clientèle fixe

C) Les conditions relatives à la clientèle

- la clientèle doit être personnelle, c’est-à-dire qu’elle doit venir uniquement pour le
commerce en question
- si une clientèle se restaurent à une buvette sur un terrain de foot ce n'est pas une
clientèle personnelle car elle vient à la base voir le match et pas se restaurer

D) Les conditions relatives à la durée

- une durée pour le bail doit être exprimée

Section 2 : Les droits et les obligations du preneur au cours du bail

I- Les droits du preneur

1. La possibilité de rester dans les lieux pendant 9 ans

- réglementation impérative donc la durée ne peut être changée

2. La possibilité de résilier le bail

- tous les 3 ans le locataire peut résilier le bail cependant il doit prévenir au moins 6
mois à l’avance
- une clause empêchant la résiliation du bail peut être insérée dans le contrat
3. La possibilité de changer d’activité commerciale

- possibilité pour le locataire d’évoluer dans ses activités


- déspécialisation partielle : ajout d’activités à l’activité principale
- déspécialisation totale : changement total de l’activité principale
- le bailleur ne peut pas s’opposer à la DP mais à la DT
- en cas de DT, le bailleur pourra augmenter le loyer à la révision triennale

4. Le droit de céder son bail

- si le fonds de commerce est cédé alors le bail commercial suit car il fait partie des
éléments incorporels

5. Le droit de préemption

- si le bailleur décide de vendre son local, il doit informer le locataire par lettre
recommandée en lui indiquant le prix, les conditions de vente et le locataire dispose
d’un mois pour acheter les locaux

II- Les obligations du preneur

1. L’exploitation du fonds de commerce

- s’il n’y a pas d’exploitation il y aura une disparition de la clientèle et le locataire


n’aura pas le droit au renouvellement du bail

2. Le paiement du loyer

- le montant est fixé librement entrre bailleur et locataire


- les augmentations du loyer sont encadrées, le loyer est revisé tous les 3 ans pas
lettre recommandée

Section 3 : Le renouvellement du bail

I- Les conditions du renouvellement du bail

- le fonds a du être exploité pendant minimum 3 ans


- il ne faut pas que le bailleur entende reprendre les locaux pour y habiter ou loger sa
famille
- il ne faut pas que des travaux importants soient necessaires dans l’immeuble
- il ne faut pas que le bailleur puisse se prévaloir d’un motif grave et légitime à l’égard
du preneur sortant

II- La reprise des locaux

- le bailleur doit donner conger au moins 6 mois à l’avance par lettre recommandée ou
par acte extra-judiciaire
- si les conditions de renouvellement ne sont pas remplies = pas d’indemnités
- si les conditions de renouvellement sont remplies = indemnité d’éviction

III- Le renouvellement du bail


- le loyer peut être augmenté ou diminué mais tout de meme plafonné par des facteurs
locaux de commercialité

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