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performances cachés
De Henri Savall et Véronique Zardet, Economica; 4°Édition, 2003,
Collection : Gestion, 412 pages
http://www.decitre.fr/livres/MAITRISER-LES-COUTS-ET-LES-PERFORMANCES-
CACHES.aspx/9782717828610
Par ailleurs la qualité s’apprécie, aujourd’hui, par la réduction des coûts et une
méthode de management efficace et « productif », qui passe bien souvent par une
mise en valeur de l’aspect économique au détriment du social.
C’est pourquoi l’ISEOR a été créé en 1976. Cet Institut s’attache à démontrer que
l'alliance du domaine économique et du domaine social est tout à fait réalisable au
sein même de l’entreprise et ce dans un objectif de réduction des coûts et de
productivité. L’ISEOR, par l’intervention de ces consultants permet ainsi aux
entreprises de mettre en place des méthodes de gestion efficaces.
• l'axe Outils. Il vise à mettre en œuvre dans l'entreprise des moyens concrets
et pragmatiques d'assistance au management des activités.
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De plus, cette démarche socio-économique est une approche stratégique dans le
sens où le potentiel interne de l’entreprise est un vecteur stratégique, où les
ressources internes sont perçues comme le moteur principal de l’entreprise et où,
pour finir, la mise en œuvre stratégique devient un multiplicateur de potentiel.
Cet ouvrage met aussi en avant le fait que l’entreprise ou son organisation
accumule des dysfonctionnements et des coûts que l’on appelle cachés, résultante
d’une interaction permanente entre les structures et les comportements humains.
Ces coûts cachés affectent la compétitivité, la rentabilité l’efficacité et par
conséquent la qualité du fonctionnement de l’entreprise.
L’enjeu pour l’entreprise est donc de maîtriser ces coûts et pour cela il est
nécessaire d’engager un ensemble d’actions participatives et synchronisées dans la
totalité de l’entreprise et à tous les niveaux, par tous les acteurs selon une
méthode rigoureuse.
Cet ouvrage a pour but aussi de nous faire mieux apprécier le travail de l’ISEOR et
de ces consultants au travers l’évolution de l’analyse socio-économique vers une
méthode de management globale basée sur la socio-économie, et au travers
l’exposition des résultats des actions-pilotes conduites et évaluées depuis 1980 par
l’ISEOR.
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III. Les idées clés
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De plus ces dysfonctionnements peuvent être regroupés en six familles : les
conditions de travail, l’organisation du travail, la gestion du temps, la
communication coordination con, la formation intégrée et la mise en œuvre
stratégique.
D’autre part, qualité des produits et efficacité de l’entreprise allant de pair, les
recherches et expérimentations de l’ISEOR ont montré que les actions
d’amélioration doivent s’inscrire dans une stratégie globale de l’entreprise et
doivent relever d’une décision et d’un pilotage au plus haut niveau de l’entreprise.
Le CAPN
Le Contrat d’Activité Périodiquement Négociable est un outil qui vise à stimuler les
comportements productifs des membres de l’entreprise, quel que soit leur niveau
hiérarchique ou fonction. Il vise aussi à modifier la dialectique de conflit-
coopération.
Le CAPN va donc avoir des incidences sur la politique salariales, les politiques de
classification et de promotion et sur la politique et le système d’appréciation.
Enfin, l’ensemble des modalités d’application des CAPN dans une même entreprise,
soit leur cadre politique, est regroupé au sein d’une charte.
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Le CAPN est donc un outil de gestion qui a la double propriété d’être dynamique et
décentralisé.
Le TPBS
C’est là que réside l’enjeu des coûts cachés : rechercher des poches de sous
efficacité de l’entreprise. Pour ce faire, le calcul des coûts cachés procède d’une
comptabilité que l’on peut appeler « d’agent ». De plus leur explication s’inscrit
dans une volonté de transformation de l’entreprise.
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Les coûts cachés sont élevés.
Les coûts cachés sont compris dans les coûts visibles (charges effectives) ou non
(produit virtuel).
le calcul des coûts cachés fondé sur des standards paraît difficilement applicable,
les coûts cachés calculés sur la base zéro doivent être considérés comme des coûts
partiellement compressibles.
Par la création de toutes ces méthodes, il apparaît donc clairs que les coûts cachés
sont difficilement évaluables et reconnaissables et c’est en cela que réside le
principal enjeu d’un tel calcul, à savoir comment les réduire.
Mais avant leur évaluation, il convient de déterminer d’où viennent les coûts
cachés.
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Les structures sont décrites comme stables, comme des éléments permanents de
l’organisation. Les structures ont la capacité de durer dans le temps, d’évoluer de
façon autonome, lente et progressive, d’impressionner les comportements
humains. Les structures peuvent être physiques, technologique, organisationnelle,
démographique, mentale…
Pour réduire de façon durable les coûts cachés, l’ISEOR préconise des actions de
transformation sur un plan pragmatique (vérifier si l’efficacité de l’entreprise
augmente) et sur un plan scientifique (démontrer la variabilité de coûts cachés).
Pour cela il faut une méthode rigoureuse, qui permettrait l’amélioration conjointe
des performances économiques et sociales de l’entreprise. En effet, la théorie
socio-économique démontre que l’accroissement de l’efficacité socio-économique
de l’entreprise implique impérativement une approche globale des problèmes de
l’entreprise.
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La démarche HORIVERT
Avant de passer aux quatre étapes de la méthode ISE, il convient de montrer que
les actions d’innovations socio-organisationnelles vont créer un processus de
dynamisation globale de l’entreprise. Dans le but de gérer tous ces mouvements
une démarche va être mise en place par l’ISEOR lors de ces interventions, la
démarche HORIVERT.
Le diagnostic socio-économique
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L’avis d’expert sur le diagnostic comprend un diagnostic très synthétique, élaboré
à partir des matériaux de la première phase d’entretiens, d’évaluation des coûts
cachés, d’adéquation formation/emploi, et des recommandations suggérées pour le
déroulement des phases ultérieures de projet et de mise en œuvre.
La mise en œuvre
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une évaluation de la réduction des coûts cachés.
Conclusion
Cet ouvrage nous fait part des recherches expérimentales réalisées par l’ISEOR au
sein des entreprises et des organisations. Elles s’appuient principalement sur
l’approche socio-économique qui comporte une méthode d’analyse et de résolution
des problèmes, centrés sur une approche globale du fonctionnement des
entreprises et des organisations et articulant les variables sociales et les variables
économiques.
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IV. Analyse critique et discussion
Une des premières critiques que l’on peut adresser à la méthode de l’ISEOR porte
sur la notion de subjectivité. Certes cette notion peut concerner tous les
consultants, quel que soit leur cabinet d’appartenance, mais il peut paraître
difficile d’être à la fois juge et partie. En effet, la démarche ISE commence par un
diagnostic complet de l’entreprise au travers de nombreux entretiens. C’est
pendant cette phase que les consultants sont le plus « sensibles » aux problèmes,
difficultés rencontrés par le personnel. Aussi, être subjectif est une condition
nécessaire à la bonne tenue de l’intervention du consultant.
D’autre part, une des principales objections peut venir du côté des experts
comptables et financiers qui peuvent mal interpréter cette méthode et surtout mal
percevoir ces résultas.
Il est vrai que l’ISEOR mise sur la complémentarité des variables sociales et
économiques, financières. Or, les comptables et financiers ne sont pas des
personnes très réceptives à ce genre de procédés. De plus, les résultats seront peut
être plus qualitatifs que quantitatifs ce qui ne pas les satisfaire dans leur souci
d’amélioration de l’efficacité (économique) de leur entreprise. D’autan plus que
les actionnaires de la société voudront des résultats chiffrés.
C’est pourquoi, la méthode de l’ISEOR peut être refusée et discréditée aux yeux
des experts comptables et financiers.
Il existe une autre critique liée à la méthode et son implantation même. Il s’agit de
la lourdeur de la paperasserie qui résulte de la réalisation des interventions des
consultants. La mise à place de la démarche de l’ISEOR implique la création d’un
nombre non négligeable de documents servant à toutes les étapes de
l’intervention, ce qui peut constituer un frein pour les entreprises clientes.
Par ailleurs, une question fondamentale se pose : les gains vont-ils dépasser le coût
de la mise en œuvre de l’intervention de l’ISEOR ?
Cette idée se rapproche de la critique que peuvent apporter les financiers, c’est à
dire que les résultats n’étant pas forcément quantitatifs, le rapport avec les coûts
engagés peut être négatif.
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Enfin, la méthode de l’ISEOR repose sur l’implication, la participation de toute
l’entreprise. Sur ce point une critique peut être faite. Cette méthode qui repose
sur des concepts rigoureux, des actions ponctuelles à accomplir et l’utilisation
d’outils très précis sera t’elle compatible avec la structure même d’une
entreprise ? L’entreprise étant caractérisée comme un lieu peu flexible et plutôt
réticent à tout changement, et dont le mode fonctionnement est connu pour être
toujours basé sur la gestion des priorités, l’action au dernier moment.
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