Optimisation de La Maintenance Préventive de Système Du Parc de Stockage Sonatrach-TRC - RTC Béjaia

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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université Abderahmane Mira de Béjaia


Faculté des Sciences Exactes
Département de Recherche Opérationnelle

Mémoire fin de cycle


Modélisation Mathématique et Evaluation des Performances des
Réseaux

Optimisation de la Maintenance Préventive de Système du Parc de


Stockage : Sonatrach-TRC- RTC Béjaia

Réalisé par :
lle
M ARKOUB Thilleli M lle CHERFAOUI Lila

Devant le jury composé de :


Président : Dr AIT MOKHTAR El-Hassene
Rapporteur : Dr ADEL-AISSANOU Karima
Rapporteur : P r AISSANI Djamil
Examinateur : M r CHERFAOUI Bachir
Examinateur : Dr SEDDA Hakmi

Promotion 2020/2021
Remerciement

Louange A Dieu, le miséricordieux, sans lui rien de tout cela n’aurait pu être et de nous avoir
donné la force et la puissance pour pouvoir mener ce travail à terme.
Nous tenons d’abord à remercier nos encadreurs, P r AISSANI Djamil Professeur à l’université
de Bejaia, Dr ADEL-AISSANOU Karima docteur à l’université de Bejaia et P r LAGGOUNE
Redouane Professeur à l’université de Bejaia, qui nous ont encadré avec patience durant la
réalisation de ce travail, leurs consiels nous ont été bien utiles. Nous remercions vivement les
membres de jury : Dr AIT MOKHTAR El-Hassene pour l’honneur qu’il nous a fait en en
acceptant de présider le jury, M r CHERFAOUI Bachir et Dr SAADI Nora pour avoir
accepter d’examiner notre travail.
Un grand merci à toute l’équipe de l’entreprise SONATRACH-TRC-RTC Béjaia, ingénieurs,
techniciens et administratifs, pour l’accueil chaleureux et cordial qui nous a été réservé. Nous
tenons une place particulière aux personnels de département Exploitation, à savoir M r
M.KHIERDDINE chef de département exploitation oléoduc et M r A.HADERBACHE
ingénieur exploitation qui nous a été d’une grande aide et d’orientation.
Sans oublier non plus de remercie tous les enseignants de département ”Recherche
Opérationnelle” qui ont assuré notre formation universitaire.
Un grand merci pour tous les membres de nos familles pour leurs soutiens et leurs
encouragements, particulièrement nos parents. On tiens en dernier lieu à exprimer nos
reconnaissances et nos gratitudes à toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à
l’aboutissement de ce travail.

1
Dédicace

Je rends grâce à dieu de m’avoir donné le courage et la volonté ainsi que la conscience d’avoir
pu terminer mes études.
Je dédie ce modeste travail : A mes très chère mère et père pour toutes leurs tendresses et
pour leurs nombreux sacrifices. Que Dieu les garde.
Á tout la famille spécialement mon oncle, mes frères, mes soeurs et belle soeur.
Á tous les professeurs et enseignants qui ont collaboré à ma formation depuis mon cycle
d’étude.
Á tous mes amis. Á mes cousins et cousine.
Á tous ceux qui m’ont aidé de loin ou de près mes études.
Á toute la promotion 2021 et en particulières les étudiants de Recherche Opérationnelle.

LILA

2
Dédicace

Au meilleur des pères


Á ma très chère maman
Qu’ils trouvent en moi la source de leur fierté
A qui je dois tout
Á mes chères sœurs, Yamina, Kahina et Sabrina pour leurs encouragements permanents, et
leur soutien moral
Á mes chers frères, Massinissa et Mohamed, pour leurs appuis et leurs encouragements
Á toute ma famille pour leur soutien tout au long de mon parcours universitaire
Que ce travail soit l’accomplissement de vos vœux tant allégués, et le fruit de votre soutien
infaillible
Merci d’être toujours là pour moi

THILLELI

i
Table des matières

Table des Matières i

Liste des tableaux iv

Table des figures v

Acronymes vi

Introduction Générale 1

1 Transport Par Canalisation de Brut de la RTC Béjaia 5


Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.1 Présentation de l’Entreprise SONATRACH . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.1.1 Historique et Missions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.1.2 Organigramme de l’Entreprise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.1.3 Activitées de l’Entreprise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.2 La Région Transport Centre Béjaia (RTC) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.3 Patrimoine de la Région Transport Centre (RTC-Béjaia) . . . . . . . . . . . . . 9
1.3.1 Oléoduc 24”/22” OB1 ” Haoudh El Hamra – Bejaia” . . . . . . . . . . . . 9
1.4 Présentation du Terminal Marin de Béjaia (TBM) . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.4.1 Le Terminal Nord (TMN) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.4.2 Le Terminal Sud (TMS) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.4.3 Port Pétrolier (PP) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.4.4 La Bouée (SPM) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
1.5 Organigramme de la RTC Béjaia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.5.1 Sous-Direction Exploitation Oléoducs et Gazoducs (SOG) . . . . . . . . 19
1.6 Barémage des Réservoirs de Stockage au TBM : . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
1.7 Position du Problème . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

ii
Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

2 Théorie de la Fiabilité et Analyse des Données Statistiques 23


Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.1 La Fiabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.2 Défaillance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.3 Mécanismes de Défaillance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.3.1 Le Taux de Défaillance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
2.4 Les Différentes Phases du Cycle de Vie d’un Equipement . . . . . . . . . . . . . 26
2.5 Objectifs et Intérêts de la Fiabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
2.6 Différents Temps Caractéristiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
2.7 Fiabilité des Systèmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
2.8 Principales Lois de Probabilité Utilisées en Fiabilité . . . . . . . . . . . . . . . . 31
2.8.1 La Loi Exponentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
2.8.2 La Loi Normale (Laplace-Gauss) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
2.8.3 La Loi de Weibull à Trois Paramètres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
2.8.4 La Loi de Weibull à Deux Paramètres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
2.8.5 La Loi Gamma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
2.9 Estimation des Paramètres des Lois de Probabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
2.9.1 La Méthode des Moments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
2.9.2 La Méthode Maximum de Vraisemblance . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
2.10 Validation des Modèles : Tests d’Ajustement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
2.10.1 Test de Kolmogorov-Smirnov . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
2.10.2 Test de Khi-Deux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40

3 Concepts et Politique de la Maintenance Pour Systèmes Elémentaires 41


Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
3.1 La Maintenabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
3.2 La Disponibilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
3.3 Définition de la Maintenance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
3.4 Types et stratégies de la Maintenance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
3.4.1 La Maintenance Corrective . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
3.4.2 La Maintenance Préventive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
3.5 Relation Entre Fiabilité, Maintenabilité et Disponibilité . . . . . . . . . . . . . . 48
3.6 Caractéristiques des Activités de Maintenance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
3.7 Effets de la Maintenance Sur les Systèmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49

iii
3.7.1 Réparation (Maintenance) Parfaite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
3.7.2 Réparation (Maintenance) Minimale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
3.7.3 Réparation (Maintenance) Imparfaite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
3.8 Politique de la Maintenance Pour Systèmes Elémentaires . . . . . . . . . . . . . 50
3.8.1 Politique de la Maintenance Préventive Dépendant de l’Age . . . . . . . 50
3.8.2 Politique de Maintenance Préventive Périodique . . . . . . . . . . . . . . 50
3.8.3 Politique de Remplacement Périodique et Réparation Minimale . . . . . 51
3.8.4 Politique de Maintenance Périodique Imparfaite et Réparation Minimale 51
Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52

4 Analyse de la Fiabilité du Système de Parc de Stockage de la RTC-Béjaia 53


Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
4.1 Mise en Oeuvre du Plan de Maintenance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
4.1.1 Maintenance Niveau 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
4.1.2 Maintenance Niveau 2 ”Révision partielle” . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
4.1.3 Maintenance Niveau 3 (Réhabilitation du bac) ”Révision générale” . . . 55
4.2 Collecte des Données . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
4.3 Modélisation Paramétrique des Lois de Fiabilité du Système de Parc de Stockage 58
4.4 Interprétation des Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61

5 Optimisation de la Maintenance du Système du Parc de Stockage de la RTC-


Sonatrach 62
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
5.1 Modèle d’Optimisation Proposé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
5.1.1 Remplacement Périodique (de Bloc) - Critère de Coût . . . . . . . . . . . 63
5.2 Politique de Maintenance Périodique Imparfaite et Réparation Minimale . . . . 63
5.3 Estimation des Coûts pour les Réservoirs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
5.4 Résultats de l’Optimisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
5.5 Interprétation des Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
5.6 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66

Conclusion Générale 67

Bibliographie 69

iv
Liste des tableaux

4.1 Données collectées de durée de bon fonctionnement des réservoirs . . 57


4.2 Les types de défaillance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
4.3 Identification des paramètres de Weibull . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
4.4 Résultats d’ajustement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59

5.1 Temps optimums de réparations minimales du système en fonction du


nombre de cycle et du facteur de l’efficacité . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
5.2 Coûts optimums de réparations minimales du système en fonction du
nombre de cycle et du facteur de l’efficacité . . . . . . . . . . . . . . . . 65

v
Table des figures

1.1 Organigramme de l’entreprise Sonatrach . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6


1.2 Description des ouvrages de RTC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.3 Parc de Stockage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.4 Bac à toit flottant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.5 Manifold . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.6 La Bouée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
1.7 Structure du département maintenance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1.8 Structure du département exploitation liquide . . . . . . . . . . . . . . . 20

2.1 Courbe en baignoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26


2.2 Courbe du taux de défaillance en mécanique . . . . . . . . . . . . . . . . 27
2.3 Temps caractéristiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
2.4 Configuration série . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
2.5 Configuration parallèle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
2.6 Propriété sans mémoire de la loi exponentielle . . . . . . . . . . . . . . . 32
2.7 Taux de défaillance de la loi de Weibull . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

3.1 Contenu de la fonction maintenance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43

4.1 Le taux de défaillance du parc de stockage . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60

vi
Acronymes

SOPEG : Société Pétrolière de Gérance.


SONATRACH : Société Nationale de Transport et de Commercialisation des Hydro-
carbures.
LQS : Liquéfaction et Séparation.
EP : Exploration-Production.
RPC : Raffinage et Pétrochimie.
COM : Commercialisation.
TRC : Transport par Canalisation.
RTO : Région Transport Ouest-Arzew .
RTH : Région Transport de Haoud-El-Hamra.
RTE : Région Transport Est-Skikda.
RTI : Région Transport d’Inaminas.
HRM : Gazoduc Hassi R’mel.
CEM : Gazoduc Espagne/Maroc.
GPDF : Gazoduc Tunisie/Italie.
HEH : Haoud-El-Hamra.
RTC : Région Transport Centre.
TBM : Terminal Marin Béjaia.
TMN : Terminal Nord.
TMS : Terminal Sud.
PP : Port Pétrolier.
SPM :
MTN : Département Maintenance.
SOG : Sous-Direction Exploitation Oléoducs et Gazoducs.
EXL : Département Exploitation Liquide.

vii
Introduction Générale

La recherche opérationnelle recouvre des méthodes et techniques rationnelles pour trou-


ver la meilleur façon pour faire des choix et aboutir au résultat visé ou au meilleure résultat
possible. C’est ce que l’on appelle une aide à la décision. A partir d’une modélisation pour
analyser et maitriser des situations complexes, elle permet à un décideur de mesurer les enjeux
et de choisir l’option la plus efficace.

La recherche opérationnelle liée à l’ingénierie des systèmes et au management du sys-


tème d’information s’appuie sur le raisonnement mathématique-logique, probabilité, analyse
des données et la modélisation de processus. Elle aide à résoudre de sujets stratégiques (un
investissement, une implantation ”opérationnelle ou bien ordonnancement”, gestion de stock,
affectation de moyens humains ou matériels à des tâches, prévision de ventes.....). Le secteur de
l’informatique s’en sert pour choisir les serveurs à mette en place, stocker des données, etc [14].

L’industrie pétrolière l’utilise pour établir des plans de production, utilise des unités de
raffinage, choisir le canal de distribution le plus rentable.
Le développement de l’économie moderne se traduit par une consommation toujours croissante
d’énergie. Les hydrocarbures en parlant de pétrole brut constitue aujourd’hui la source d’éner-
gie la plus utilisée. En effet, ils fournissent l’essentiel de la consommation mondiale en énergie.
Cependant, une sélection de plus en plus sévère est entrain de s’opérer : le monde actuel ne
demande pas seulement toujours plus d’énergie, il exige qu’elle soit fournie sous une forme ap-
propriée et à des conditions avantageuses.

L’usage du pétrole comme matière première pour la fabrication de produits essentiels


(médicaments, protéines alimentaires, plastiques) selon les experts devrait croitre énormément
à l’avenir. La découverte du pétrole en Algérie remonte à l’époque française et son exploita-
tion industrielle a été géré par la SOPEG en 1957 jusqu’à la création de SONATRACH en 1963.

1
Introduction Générale

SONATRACH est classée première entreprise d’Afrique, C’est un acteur majeur de l’in-
dustrie pétrolière,c’est une entreprise pétrolière et gazière algérienne, elle est structurée de
plusieurs régions. Nous nous intéressons à la région RTC -Béjaia (Région Transport Centre
Béjaia ) ou nous avons effectué notre stage, cette dernière gère les différentes opérations liées
à son fonctionnement (stockage , exportation, ..) et pour ce faire, elle assure l’acheminement
d’hydrocarbures à travers des pipelines et des stations de pompage vers le terminal marin Bé-
jaia, qui est composé d’un parc de stockage, et un port pétrolier pour l’exporter.

La performance du terminale marin se mesure par le temps, la rapidité des opérations et le


coût. Ces facteurs sont conditionnés par une efficacité dans la planification et la gestion opti-
male de la maintenance. Sachant que la maintenance corrective est bien l’intervention lors de la
panne et la maintenance préventive réalisée de manière préventive est essentielle. Elle permet
de mieux éviter les défaillance et de mieux se préparer à ces événements indésirables lorsqu’ils
surviennent, ce qui permet notamment de mieux gérer les coûts industriels. Elle cherche à ral-
longer la durée de vie des outils, qui peuvent couter très chère lorsqu’il faut les réparer en
urgence ou les remplacer.
Afin d’assurer un bon fonctionnement du terminal marin, plusieurs études ont été faites. Parmi
les problématique traités :

La première et celle réalisée en 2004, son objectif est la conception et la réalisation d’un
outil de gestion de la maintenance préventive à SONATRACH. Concerne la planification et
la répartition des opérations de maintenance sur les différents équipements des stations de
pompage de l’oléoduc HEH-Béjaia. Il s’agit d’élaborer un planning des interventions sur les
équipements, tout en prenant en considération le nombre d’heure de fonctionnement de chaque
machine, l’état de fonctionnement et la qualité du produit annuelle a transporter.

La deuxième est celle réalisé en 2014 [19], l’objectif du travail est de présenter la méthode
de mesure des coûts de transport des hydrocarbures (pétrole brut et gaz naturel), et ce afin d’ex-
pliquer les différents éléments qui pèsent lourdement sur les ressources de l’entreprise pétrolière.

La troisième est celle réalisée en 2016 [8], elle avait pour objectif de garantir une meilleure
sécurité offerte par les systèmes de contrôle d’accès tout en essayant de trouver un équilibre
entre le rapport coût/sécurité. D’où l’intérêt après avoir fait une étude de fiabilité d’essayer
d’élaborer un plan de maintenance optimal permettant de minimiser le coût total de la main-
tenance en optimisant les périodicités des interventions.

La quatrième est celle réalisée aussi en 2016 [7], ils se sont intéressés à la modélisation du

2
Introduction Générale

nombre de pannes des liens de transmission de la fibre optique dans la période 2011 jusqu’au
2015.

La cinquième est celle réalisé en 2016 aussi [10], l’étude se base donc principalement sur
la modélisation et la résolution du RCPSP qui consiste en l’accélération du projet en mettant
l’emphase sur le compromis durée/coût. Ils ont présenté une approche basée sur l’algorithme
Tabou pour l’accélération de projets de taille importante, permettant de minimiser le temps de
réalisation tout en déterminant le meilleur budget additionnel possible.

La sixième est celle réalisé en 2017 [9], cette étude se base principalement sur la modéli-
sation et la résolution d’un RCPSP avec différentes ressources et chevauchement d’activités. Le
chevauchement de ces activités consiste à les exécuter en parallèle i.e les exécuter de manière
séquentielle, en autorisant l’activité en aval à débuter avant la fin de l’activité en amont à partir
des informations préliminaires. Cela consiste en l’allocation des ressources financières, humaines
et matérielles, de manière à atteindre des objectifs bien précis. Cependant le chevauchement
des activités induit la surcharge des ressources et pour remédier à cette surcharge il faut faire
appel au lissage de ces ressources. Ainsi, dans ce mémoire ils ont implémenté l’heuristique de
lissage ’Burgress Killebrew’.

Et plusieurs d’autres études. Dans notre travail, nous nous focalisons sur les réservoirs
de stockage situés au parc de la RTC- Béjaia, qui doivent répondre au souci de fiabilité. Cette
dernière est une composante essentielle dans la sûreté de fonctionnement et participe à la dispo-
nibilité de ces derniers. Qui nous a conduit à réalise une étude d’optimisation de la maintenance,
Nous avons réalisé une étude d’optimisation de la maintenance préventive sur ces derniers, afin
d’étudier leur disponibilité.

Le travail est composé d’une introduction générale, 5 chapitres et une conclusion générale :

– Dans le premier chapitre, nous avons commencé par une présentation de l’entreprise d’ac-
cueil SONATRACH-TRC-RTC Béjaia et décrit brièvement la structure du terminal marin
et le processus de stockage au niveau de parc. Nous terminons par la position du problème.

– Dans le deuxième chapitre, nous nous focalisons dans la première partie sur les notions re-
latives aux concepts de base de la fiabilité. Dans la deuxième partie, nous avons introduit
les deux types de tests d’hypothèses (Kolmogorov-Smirnov et Khi-Deux) pour valider les
résultats d’ajustement de nos données par des lois de fiabilité.

3
Introduction Générale

– Ensuite, dans le troisième chapitre, nous avons évoqué la notion de maintenance, ses
types, notamment la maintenance préventive ainsi que ses effets sur les systèmes et son
objectif. Nous terminons par les principaux modèles de la maintenance préventive.

– Dans le quatrième chapitre, nous avons effectué une estimation des lois de fiabilité adé-
quates. Puis nous avons validé l’ajustement par le test de Kolmogorov-Smirnov.

– Le dernier chapitre, est consacré à la partie optimisation de la maintenance préventive du


système. Et dans ce chapitre, nous détaillons un plan de maintenance préventive.

4
Chapitre 1
Transport Par Canalisation de Brut de
la RTC Béjaia

Introdution
Dans le présent chapitre nous allons présenter l’entreprise SONATRACH et ses différentes
branches, ainsi que des généralités sur le réseau de transport par canalisation. Puis, nous nous
focalisons sur la Région Transport Centre Béjaia, plus précisément sur le Terminal Marin. A la
fin de ce chapitre, nous exposons la position du problème.

1.1 Présentation de l’Entreprise SONATRACH

1.1.1 Historique et Missions


SONATRACH est la compagnie nationale algérienne de recherche, d’exploitation, de
transport par canalisation, de transformation et de commercialisation des hydrocarbures et de
leurs dérivées. Elle a pour missions de valoriser de façon optimale les ressources nationales
d’hydrocarbures et de créer des richesses au service du développement économique et social du
pays.
Depuis plus de 50 ans, SONATRACH joue pleinement son rôle de locomotive de l’économie
nationale. Elle a pour mission de valoriser les importantes réserves en hydrocarbures de l’Algé-
rie. Cet acteur majeur de l’industrie pétrolière, surnommé la major africaine, tire sa force de sa
capacité à être un groupe entièrement intégré sur toute la chaine de valeur des hydrocarbures.
Elle exerce ses activités dans cinq activités opérationnels, à savoir : Exploration-Production
(EP), Transport par Canalisations (TRC), Liquéfaction et Séparation (LQS), Raffinage et Pé-

5
CHAPITRE 1. TRANSPORT PAR CANALISATION DE BRUT DE LA RTC BÉJAIA

trochimie (RPC) et l’activité Commercialisation (COM).

1.1.2 Organigramme de l’Entreprise

Figure 1.1 – Organigramme de l’entreprise Sonatrach

1.1.3 Activitées de l’Entreprise


Les activités de base de SONATRACH portent sur toute la chaı̂ne des hydrocarbures,
en commençant par la recherche et l’exploration, jusqu’à la transformation des hydrocarbures
et leur commercialisation aux consommateurs finaux. Il est possible de regrouper ces activités
en cinq activités globales :

A) L’Activité Exploration-Production (EP)


Elle s’articule autour de trois axes :
• Le développement et l’exploitation des gisements pour une valorisation optimale
des ressources.
• La gestion des activités en partenariat dans les phases d’exploration, de dévelop-
pement et d’exploitation des gisements.
• La recherche, la négociation et le développement de nouveaux projets sur le terri-
toire national et à l’international.

B) Activité Liquéfaction et Séparation (LQS)


L’activité liquéfaction et séparation s’est affirmée en tant que maillon important dans la

6
CHAPITRE 1. TRANSPORT PAR CANALISATION DE BRUT DE LA RTC BÉJAIA

chaine de valeur de SONATRACH s’érigeant en Activité à part entière, dont sa mission


principale est :
• Liquéfaction du gaz nature.
• Séparation des GPL.
• Optimisation de l’outil de production.

C) Activité Raffinage et Pétrochimie (RP)


L’activité raffinage et pétrochimie a pour mission essentielle l’exploitation et la gestion
de l’outil de production du raffinage et de la pétrochimie, pour répondre principalement
à la demande du marché national en produits pétroliers.

D) Activité Transport Par Canalisations (TRC)


couvre plusieurs domaines :
• L’exploitation des ouvrages de transport des hydrocarbures et des installations
portuaires à quai et en haute mer.
• La maintenance des ouvrages de transport des hydrocarbures et des installations
de chargement portuaires à quai et en haute mer.
• Les études et développement, à l’exception des études relevant de la direction
corporate Business Development et Marketing (BDM) et la réalisation de projets
relevant de la Direction Centrale Engineering et Project Management.

SONATRACH exploite un réseau de transport par canalisation des hydrocarbures


(Pétrole Brut, Condensat, Gaz Naturel et Gaz Pétrole Liquéfié) composé de 22 Systèmes
de Transport par Canalisation (STC) d’une longueur totale de 20 705 km. Un STC est
constitué d’une ou plusieurs canalisation(s) transportant des Hydrocarbures, y compris
les installations intégrées, et les capacités de stockage liées à ces ouvrages, notamment
les stations de compression, les stations de pompage, les postes de coupure, les postes de
sectionnement, les lignes d’expédition, les postes de chargement à quai et en mer ainsi que
les systèmes de protection cathodique, de comptage, de régulation, de télécommunications
et de télé-contrôle.
La gestion des STC s’opère à travers six (06) Directions Régionales (RTO, RTH, RTE,
RTI, RTC, HRM) et deux (02) Directions Opérationnelles (GEM et GPDF).

• Région Transport Ouest-Arzew (RTO).


• Région Transport de Haoud-el-Hamra(RTH).
• Région Transport Est-Skikda (RTE).

7
CHAPITRE 1. TRANSPORT PAR CANALISATION DE BRUT DE LA RTC BÉJAIA

• Région Transport d’Inaminas (RTI).


• Région Transport Centre-Bejaia (RTC).
• Gazoduc Hassi R’mel (HRM).
• Gazoduc Espagne/Maroc (GEM).
• Gazoduc Tunisie/Italie (GPDF).

E) Activité Commercialisation (COM)

• Commercialisation extérieure.
• Commercialisation sur le marché intérieur.
• Transport maritime des hydrocarbures [22].

1.2 La Région Transport Centre Béjaia (RTC)


La Région Transport Centre (RTC) est l’une des huit Régions de Transport par Canalisa-
tions (TRC) des hydrocarbures. Sa mission consiste en : le transport, le stockage, et la livraison
des hydrocarbures liquides et gazeux (pétrole brut et gaz naturel) de la région centre du pays
via les pipelines.
Elle relève de la division exploitation de l’activité transport par canalisation de SONATRACH.
La direction régionale de Bejaia a pour but :

1. La gestion et l’exploitation des ouvrages de transport des hydrocarbures liquides (canali-


sations et stations de pompage).

2. La gestion et l’exploitation des ouvrages de transport des hydrocarbures de gaz (canalisa-


tion GG1 42”et stations de compression SC3) destiner à la consommation national du Gaz.

3. La coordination et le contrôle de l’exécution des programmes de transport arrêtés en fonc-


tion des impératifs de la production et de commercialisation.

4. La maintenance, l’entretien et la protection des ouvrages et des canalisations, ainsi que


l’exécution des révisions générales des machines tournantes et équipements y afférents.

5. La conduite des études, la réalisation de la gestion de développement des ouvrages et de

8
CHAPITRE 1. TRANSPORT PAR CANALISATION DE BRUT DE LA RTC BÉJAIA

canalisations.

1.3 Patrimoine de la Région Transport Centre (RTC-


Béjaia)

1.3.1 Oléoduc 24”/22” OB1 ” Haoudh El Hamra – Bejaia”

Figure 1.2 – Description des ouvrages de RTC

L’oléoduc OB1 fut le premier pipeline réalisé en ALGERIE par la société pétrolière de
gérance SOPEG, il a été mis en service en 1959 avec une longueur de 668 km reliant le centre
de stockage HAOUD EL HAMRA avec le terminal marin de BEJAIA.
Le diamètre du pipeline varie sur deux tronçons à savoir :

• Le premier tronçon, de HEH au col SELATNA, le pipeline est de 24” de diamètre.


• Le deuxième tronçon, du col SELATNA au TM BEJAIA, le pipeline est de 22” de dia-
mètre.

Par ailleurs, la ligne OB1 est constituée de huit stations de pompage dont quatre stations
principales, à savoir :
SP1 bis Djamâa, SP2 Biskra, SP3 Msila, SP4 Beni-Mansour et quatre stations intermédiaires
ou satellite : SPA, SPB, SPC et SPD.

9
CHAPITRE 1. TRANSPORT PAR CANALISATION DE BRUT DE LA RTC BÉJAIA

1.4 Présentation du Terminal Marin de Béjaia (TBM)


Le terminal marin de Bejaia est divisé en deux terminaux (terminal nord - terminal sud)
également, il comporte un port pétrolier qui se trouve à environ 8 kms nord de la ville et une
bouée qui se trouve à une distance de 7 Kms de la cote.

1.4.1 Le Terminal Nord (TMN)


1. Parc de stockage :

Figure 1.3 – Parc de Stockage

Il contient :

• 12 bacs à toit flottant de capacité volumique de 35 000 m3 , Ces bacs sont posés de
façon à former un demi-cercle Chaque bac contient une vanne, deux agitateurs.
• Un jaugeur (transmetteur de niveau et de températures), des bouteilles de halon pour
étouffer le feu en cas d’incendie.
• Un bac 4Y1 à toit fixe de capacité de 2900 m3 utilisé pour emmagasiner le brut.

Bac à toit flottant :


Le toit flottant couvre et flottent sur la surface du produit en suivant les mouvements de
descente et de montée du produit. Pour permettre ces déplacements, un espace annulaire
libre existe entre le toit et la robe de la cuve. Il est obturé par un système d’étanchéité
déformable qui permet au toit de coulisser sans entrave à l’intérieur de la robe.

10
CHAPITRE 1. TRANSPORT PAR CANALISATION DE BRUT DE LA RTC BÉJAIA

En générale, on emploi les réservoirs à toit flottants lorsqu’on veut réduire au maximum
les évaporation et les risque d’incendie. C’est un toit à ”Double-Deck”, qui assure une
haute flottabilité. En effet, un toit flottant étant toujours en contact direct avec le pro-
duit stocké, donne les avantages suivant :
1-Il réduit au maximum les pertes par évaporation causée par les variations de tempéra-
tures.
2-Au cours du remplissage d’un réservoir, il n’y a pas de perte par évaporation, parce
qu’il n’existe pas un espace vide entre le toit et le niveau du liquide ou les vapeurs s’ac-
cumulent.
3-Les hydrocarbures ne peuvent pas prendre feu, parce qu’ils ne sont pas en contact avec
l’air.
4-Le manque d’espace entre le toit et le niveau du liquide empêche la formation du mé-
lange détonant.
Le bac à toit flottant se constitue de :

Figure 1.4 – Bac à toit flottant

– Escalier d’accès : un escalier d’accès à main courant avec marches orientables.

– Garde de corps : sécurise le personnel qui travaille sur le bac.

11
CHAPITRE 1. TRANSPORT PAR CANALISATION DE BRUT DE LA RTC BÉJAIA

– Echelle ou escalier d’intérieur : sert d’accès au toit du bac.

– Trous d’hommes : pour l’inspection des réservoirs et le nettoyage.

– Les caissons : sont des compartiments dans les toits flottants, ils sont munis d’orifices
permettant le contrôle de leurs atmosphères.

– La vanne de vidange ou de remplissage : elle est montée au pied du bac.

– Système de jaugeage : trois trous pour le jaugeage, servent au prélèvement des échan-
tillons.

– Agitateurs : ils servent à mélanger le pétrole brut.

– Ligne de purge : elle est équipée d’une vanne qui sert à la purge de l’eau avant la dé-
cantation.

– puisards : dans lequel il y a un flotteur de l’indicateur de niveau du bac.

– Les béquilles : permettent le maintien du toit en flottaison lorsque la hauteur du liquide


ne le permis pas, ou le bac est vidé pour des travaux de maintenance.

– La mise à terre : de cette façon les bacs forment des cages faraday dont l’intérieur est
préservé de toutes influences électrique et l’écoulement des charges atmosphérique se
fait de bonnes conditions, du fait que les bacs possèdent trois prises de terre.

– Déversoirs : ils sont constitués de tubes déflecteurs qui ont pour but de ramener le jet de
mousse contre la paroi du réservoir, la mousse s’écoule le long de cette dernière jusqu’à
la surface des hydrocarbures sur laquelle elle s’étale.

– Système fixe de refroidissement par eau : une canalisation circulaire (φ=6“) dotée de
têtes d’arrosages est installée en gardant un certain intervalle. Les tuyaux d’alimenta-
tion en eau vers chaque réservoir sont avec la canalisation principale à incendie et l’eau
est alimentée à travers le clapet d’arrêt et la crépine.

– Circuit mousse : des diffuseurs montés sur le haut de la robe étalent sur la surface du
liquide un tapis de mousse capable d’étouffer les flammes en cas d’incendie.

12
CHAPITRE 1. TRANSPORT PAR CANALISATION DE BRUT DE LA RTC BÉJAIA

– Pour assurer une couverture rapide et uniforme, plusieurs diffuseurs sont judicieuse-
ment repartis sur le tour du réservoir.

– Systèmes de détection et d’extinction automatique au Halon : ce système est utilisé sur


les bacs de stockage à toits flottants.

2. Manifold :

Figure 1.5 – Manifold

C’est un ensemble de collecteurs, canalisations et des vannes utilisées pour réceptionner


les hydrocarbures venant du Sahara et stockage, il permet de :

• Envoyer le liquide arrivant par ligne vers un réservoir choisi.


• Vidange d’un bac au plusieurs vers le poste de chargement.
• Transfert le brut d’un bac a un autre.

Le manifold nord comprend des vannes réparties comme suit :

– 08 vannes de transfert de collecteurs (AM,AN,AO,AP,AR,AS,AT,BM,BN,BO,BP,BR,BS,BT).

– 06 vannes pour chaque lignes (LA, LB, LC, LD, LE, LF).

– 06 vannes pour chaque pompe de remplissage.

Chaque bac est doté d’une vanne motorisé appelée vanne pied de bac.

13
CHAPITRE 1. TRANSPORT PAR CANALISATION DE BRUT DE LA RTC BÉJAIA

Pomperie de chargement vers le port pétrolier :


Le terminal Nord est doté de 07 électropompes (GEP) de chargement nommées :

• M, N, O, P de 2500 m3 /h
• R de 1800 m3 /h
• S, T de 2200 m3 /h

3. Tour de Contrôle :
C’est une salle dans laquelle on trouve les tables de commande pour le terminal nord et
sud pour commander l’ouverture des vannes et la sélection du bac, la pompe et le chemin
de circulation du fluide, en plus de ça la tour a une hauteur importante permettant de
visualiser l’état des vannes et des bacs.

4. La Gare de Racleur :
Chaque station de pompage possède une gare racleur d’arrives et une de départ :
La gare racleur est la destination finale du racleur, on trouve aussi deux vannes L2 soit
vers le sud à travers la vanne L4.
La gare de racleur possède un système de sécurité de trois soupapes de décharge S1, S2,
S3 tarées respectivement à 14 kg/cm2 , 27 kg/cm2 , 83 kg/cm2 .

Racleur :
Les pipelines sont nettoyés à intervalles prévus ou lorsque cela est nécessaire pour main-
tenir le débit en réduisant les frottements et en conservant un diamètre intérieur aussi
grand que possible. Un dispositif spécial, appelé ”racleur” ou ”ramoneur”, est introduit
dans le pipeline où il est propulsé par le pétrole d’une station de pompage à l’autre. A
mesure qu’il avance, il enlève les impuretés, paraffines et autres dépôts accumulés sur les
parois. Lorsqu’il atteint une station de pompage, il est récupéré, nettoyé et réintroduit
dans la conduite jusqu’à la station suivante.

1.4.2 Le Terminal Sud (TMS)


On trouve dans ce terminal les éléments suivants :

1. Parc de Stockage :
Il contient 4 bacs à toit flottant de capacité volumique de 50 000 m3 , chaque bac contient
une vanne, deux agitateurs, un jaugeur (transmetteur de niveau et de température), en

14
CHAPITRE 1. TRANSPORT PAR CANALISATION DE BRUT DE LA RTC BÉJAIA

plus de ça des bouteilles de halon pour étouffer le feu en cas d’incendie.

2. Salle Electrique :
Elle est divisée en trois chambres, haut tension, moyenne et basse tension. On trouve
dans la chambre de haut tension, les deux arrivées de sonalgaz sont connectées a deux
disjoncteurs principaux redondants, un disjoncteur en amont et en aval de chaque trans-
formateurs de tension 30kv/5.5kv. Dans la chambre de moyenne tension, on trouve deux
transformateurs 5.5kv/380v redondant, un transformateur 380kv/380v pour extraire le
neutre du secondaire, un disjoncteur en amont et on aval de chaque transformateur et
des petits disjoncteurs pour l’alimentation des moteurs et des pompes. Dans la chambre
de basse tension on trouve des batteries rechargeables, des redresseurs de tension des
chargeurs de batterie et des armoires contenant les automates Allen Bradly et siemens
S7 300, S7 400 et un ordinateur pour la supervision des installations qui sont connectées
directement avec l’automate S7 400 par un câble Ethernet. Dans ces chambres on trouve
des capteurs de fumée et des bouteilles de Halon pour la sécurité de la salle électrique.

3. Manifold :
Il contient un ensemble de collecteurs ( canalisations, pompes, moteurs, électrovannes)
la conduite d’étalonnage et le skid de comptage. Ces pompes aspirent le pétrole ou bien
ensuite refoulent vers les postes de chargement qui se trouvent au port.

Pomperie de Chargement vers le Port Pétrolier : Le terminal Sud est doté de 04


électropompes (GEP) de chargement allant de 1800 m3 /h jusqu’à 3500 m3 /h (nommées
W,X,Y,Z).
L’aspiration de chaque pompe est dotée d’un filtre alors que le refoulement est équipé
d’un clapet de non-retour (de même pour les pompes du dépôt nord).

1.4.3 Port Pétrolier (PP)


Il est constitué de 3 postes de chargement, une station de déballastage composé de 2
réservoirs de 12 000 m3 chacun et 2 bassins séparateur de 100 m3 .

1. Station de déballastage :
Elle a deux séparateurs ainsi que deux réservoirs d’une capacité de 12000 m3 chacun. Son

15
CHAPITRE 1. TRANSPORT PAR CANALISATION DE BRUT DE LA RTC BÉJAIA

rôle est la récupération des slops à l’intérieur des tankers.

2. Postes de chargement :
la Région Transport Centre (RTC-Béjaia) dispose de :

• P1 la capacité de 40 000 TM, exploit par NAFTAL.


• P2 utilisé pour le chargement des navires de capacité inférieure à 80 000 tonnes.
• P3 utilisé pour le chargement des navires de grande capacité (jusqu’à 90 000 tonnes).
Ce qui caractérise ce poste des autres postes de chargement est la possibilité de char-
gement en cas de mauvais temps.

1.4.4 La Bouée (SPM)

Figure 1.6 – La Bouée

La bouée de Bejaia se trouve à une distance de 7 Km de la cote, elle est reliée à la station
de pompage du terminal sud via une conduite de 42” pour le pétrole brut, elles comportent
1 vanne de plage motorisée, à l’extrémité se trouve le PLEM (le collecteur de fin de canalisa-
tion qui est posé sur le fond marin et conduit le produit des canalisations offshores jusqu’aux
flexibles sous-marins).

16
CHAPITRE 1. TRANSPORT PAR CANALISATION DE BRUT DE LA RTC BÉJAIA

1.5 Organigramme de la RTC Béjaia

17
CHAPITRE 1. TRANSPORT PAR CANALISATION DE BRUT DE LA RTC BÉJAIA

1.5.0.1 Département Maintenance (MTN)

Le département maintenance est chargé de l’entretien de la ligne et s’occupe de toutes


les opérations de maintenance. Sa structure est représentée sur la Figure 1.7.

Figure 1.7 – Structure du département maintenance

1. Service mécanique
Ce service s’occupe essentiellement de la maintenance des parties mécaniques des équipe-
ments principaux des stations. Ses fonctions principales sont :

• Achat d’investissement mécanique.


• Achat direct de pièces de rechange.
• Veiller à l’exécution du plan prévisionnel préventif.
• Veiller au bon fonctionnement des machines tournantes.
• Sous traitante des travaux de maintenance.

– Section maintenance préventive :


Les tâches assignées à cette section sont :

• Inspection périodique des machines tournantes.


• Assurer des révisions partielles et des révisions générales.

– Section maintenance curative :


Intervient en cas de panne. Des actions de rétablissement sont prises après diagnostic
de la machine. Le service maintenance assure %80 de prévention et %20 d’intervention.

18
CHAPITRE 1. TRANSPORT PAR CANALISATION DE BRUT DE LA RTC BÉJAIA

– Atelier mécanique :
Cette section assure la réalisation de certaines pièces de rechange et réalise les révisions
partielles (RP chaque 10000h) et les révisions générales (RG chaque 40000h) selon le
planning annuel prévisionnel de maintenance.

2. Service instrumentation
Il assure la sécurité des instruments (appareils de mesure) installés sur toute la ligne. Ce
service est composé de deux sections sont :

– Section intervention :
elle est chargée des révisions générales (RG) des instruments.

– Section atelier :
elle est chargée de la réparation de tous les instruments des différentes stations.

3. Service télécommunication
Il s’occupe de 3 types d’équipements :

• Radios fixes et mobiles.


• Réseau téléphonique de 400 lignes extensible à 1000 lignes.
• Réseau télégraphique.

4. Service électricité
Ce service s’occupe de trois types d’équipements :

• Equipements industriels.
• Equipements électromécaniques.
• Equipements conditionnements.

1.5.1 Sous-Direction Exploitation Oléoducs et Gazoducs (SOG)


La SDE est chargée de l’exploitation des installations de la région, elle est composée de
deux départements départementexploitation liquide ou nous avons effectué notre stage et dé-
partement exploitation gaz.
Le Département Exploitation Liquide (EXL) :
Le Département Exploitation Liquide est le noyau de la RTC. Ce département est chargé des

19
CHAPITRE 1. TRANSPORT PAR CANALISATION DE BRUT DE LA RTC BÉJAIA

missions suivantes :

• Transport de pétrole brut de Haoud El Hamra vers les terminaux marins (Béjaı̈a et de
la raffinerie de Sidi Arcine-Alger).
• Chargement de bateaux en pétrole brut.
• Stockage de pétrole brut.
• Gestion des stations de pompage et des terminaux.

Figure 1.8 – Structure du département exploitation liquide

1. Service lignes
Ce service est composé de deux sections :

– Section inspection :
Son rôle est d’assurer le contrôle et l’inspection des canalisations et auxiliaires.

– Section préparation :
Son rôle et l’étude ainsi que l’engineering des installations du transport pour une ex-
ploitation optimum.

2. Service trafic
Son rôle essentiel est la surveillance et l’acheminement du fluide jusqu’aux terminaux. Il
s’occupe aussi de la coordination du fonctionnement des stations de pompage. Ce service
contient trois sections :

– Section dispatching :
Cette section s’occupe du réglage de débit envoyé vers le parc de stockage de Bejaia.

20
CHAPITRE 1. TRANSPORT PAR CANALISATION DE BRUT DE LA RTC BÉJAIA

– Section shipping :
A partir d’un planning élaboré par la direction commerciale, cette section prépare les
dossiers des clients pour la transaction commerciale.

– Section comptabilité et programmation :


Son rôle est l’enregistrement sur des registres journaliers :

• Les quantités envoyées de Haoud-El-Hamra.


• Les quantités de brut consommées au niveau des stations de pompage.
• Les quantités reçues au terminal marin de Bejaia.
• Les quantités exportées.

3. Service laboratoire
Ce service contrôle la qualité du produit, il effectue des tests sur la densité, la teneur en sel
et en souffre, la pression et la recherche de sédiments et d’eau. Ce service est très impor-
tant puisque les résultats des analyses effectués sur le brut définiront sa qualité et son prix.

4. Service terminal
Assure la réception, le stockage et les chargements des navires citerne au port pétrolier.

1.6 Barémage des Réservoirs de Stockage au TBM :


L’opération de barèmage des réservoirs de stockage de pétrole brut est une opération pri-
mordiale, après les traveaux de réhabilitation ou bien après la fin des travaux de réparation
susceptible d’affecter sa capacité de stockage, cette opération est nécessaire avant la remise en
exploitation des réservoirs.
Le jaugeage ”barémage ” permet de déterminer la capacité des réservoirs, à l’aide d’une table
de barème qui donne la capacité ”le volume de produit” en fonction de la hauteur de produit.
Cette opération réalisée par un organisme externe à savoir ONML, ”Office National de Métro-
logie Légale”.
Aprés achèvement du barémage , l’OMNL délivre un certificat de barémage ( valable pour une
durée de 10 ans ) qui nous permettra de maitriser la mesure des quantites de produit récep-
tionné, stocké et exporté.

21
CHAPITRE 1. TRANSPORT PAR CANALISATION DE BRUT DE LA RTC BÉJAIA

1.7 Position du Problème


Dans les mesures d’exploitation et de transport des hydrocarbures à RTC Béjaia, nous
avons étudié le processus de réception, de stockage et d’expédition du pétrol au niveau du ter-
minal marin de Béjaia. La sensibilité des hydrocarbures nécessite l’entretien des réservoirs de
stockage en suivant un plan de maintenance préventive qui, constitué :

• Des visites de routines ”hebdomadaire”.


• Des révisions partielles.
• Des révisions générales ”chaque 10 ans”.

– Chaque bac de stockage du parc de la RTC dispose d’une durée de validité (certificat de
barèmage) de 10 ans.

– La révision générale dure pas moins de 8 mois.

– Suivie par l’opération de barème qui s’étale sur une durée de deux (02) mois environ.

Dans le but d’optimiser la quantité d’hydrocarbure stockée au niveau du parc de la RTC-


Béjaia, nous nous intéressons à l’étude de la disponibilité des réservoirs afin d’honorer les
différents contrats d’exportation, et surtout d’éviter toute défaillance subite qui peut subvenir
à ces derniers.
Pour ce faire, quel est le plan de maintenance préventive optimal à appliquer aux réservoirs de
stockage de TBM ?

Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons présenté les différentes structures de l’entreprise SONA-
TRACH et plus précisément la Région Transport Centre de Béjaı̈a, dans laquelle nous avons
fait notre stage au sein du département exploitation. En suite, nous avons posé le probème.

22
Chapitre 2
Théorie de la Fiabilité et Analyse des
Données Statistiques

Introdution
Dans ce chapitre, nous allons donner quelques notions théoriques sur la fiabilité et ces diffé-
rents indices, et un rappel sur les lois de probabilité qui décrivent le comportement des systèmes,
grâce à l’estimation pour trouver les valeurs des paramètres de ces lois puis l’ajustement avec
les tests des hypothèses de Kolmogorov-Smirnov ou bien de Khi-Deux pour la validation.

2.1 La Fiabilité
La fiabilité est l’aptitude d’un dispositif a accomplir une fonction requise, dans des conditions
données, pendant une durée donnée. C’est la probabilité R(t) que l’entité E accomplisse ces
fonctions, dans des conditions données pendant l’intervalle de temps [0,t], sachant que l’entité
n’est pas en panne à l’instant initial [8].
Ou bien c’est la probabilité d’être encore en service à l’instant t. Et la probabilité d’avoir une
duée de vie T supérieure à t [13].

R(t)=P[E non défaillante sur [0,t]]= P(T>t)

Pour compléter l’approche théorique de la notion de fiabilité, il est nécessaire de définir aussi
les notions suivantes, qui sont issues de la théorie des probabilités.
La fonction F(t) représente la fonction de répartition de la variable aléatoire T. C’est la proba-
bilité complémentaire à 1 de la fiabilité R(t) définie par :

23
CHAPITRE 2. THÉORIE DE LA FIABILITÉ ET ANALYSE DES DONNÉES
STATISTIQUES

F (t) = P(T ≤ t) = 1 − R(t) (2.1)

La fonction f(t) désigne la densité de probabilité de T et elle est donnée par :

dF (t)
f (t) = (2.2)
dt

2.2 Défaillance
La défaillance est une perte partielle ou totale ou simplement une variation des propriétés
de l’élément qui diminue significativement, ou bien entraı̂ne la perte totale de la capacité de
fonctionnement.

2.3 Mécanismes de Défaillance


1. Défaillance par usure
Le mode de défaillance par usure est présent dès que deux surfaces en contact ont un
mouvement relatif (plan/plan ou cylindre/cylindre).

2. Défaillances mécaniques par fatigue


On entend par fatigue, la modification des propriétés des matériaux consécutive à l’ap-
plication de cycles d’efforts, cycles dont la répétition conduit à la rupture des pièces
constituées avec ces matériaux.
Le phénomène de fatigue peut apparaı̂tre pour des contraintes inférieures à la limite élas-
tique du matériau. L’origine de la rupture est due à une fissuration progressive qui s’étend
jusqu’à ce que la section transversale ne puisse plus supporter l’effort appliqué.

3. Les défaillances par corrosion


La corrosion est l’ensemble des phénomènes chimiques et électrochimiques sur les maté-
riaux métalliques résultant du milieu ambiant. L’influence du milieu ambiant conduit un
métal à passer de son état métallique à l’état de sels (oxydes, sulfures, carbonates,. . . ). Il

24
CHAPITRE 2. THÉORIE DE LA FIABILITÉ ET ANALYSE DES DONNÉES
STATISTIQUES
est à noter que la corrosion ne fait que conduire à l’état original du métal, celui-ci existant
dans la nature sous forme d’oxydes, de sulfures ou de carbonates (à l’exception de l’or ou
du platine que l’on peut trouver à l’état métallique) [21].

4. Les défaillances graduelles


Elles se caractérisent par une variation progressive des paramètres déterminant la fiabilité
du système. Ce type de défaillance est prépondérant pour le matériel mécanique, pour
lequel se manifeste l’usure des composants après une certaine durée de fonctionnement
[21].

5. Les défaillances aléatoires


Elles apparaissent durant la période de vie utile du matériel. Ce sont des défaillances
accidentelles. Elles ont la même probabilité d’apparition [16].

2.3.1 Le Taux de Défaillance


Le taux instantané de défaillance λ(t), est l’une des mesures caractéristiques de la fiabilité.
La valeur λ(t)dt représente la probabilité conditionnelle d’avoir une défaillance dans l’intervalle
de temps [t, t + dt], sachant qu’il n’y a pas eu de défaillance dans l’intervalle de temps [0, t].

f (t) f (t)
λ(t) = = (2.3)
(1 − F (t)) R(t)

La connaissance de λ(t) permet de connaı̂tre R(t) ou F(t). En effet [17],

Rt
R(t) = exp− 0 λ(u)du
(2.4)

λ(t) peut être également appelé fonction de hasard et noté h(t).

Z t
H(t) = h(u)du (2.5)
0

et H(t) est la fonction de hasard cumulée.

25
CHAPITRE 2. THÉORIE DE LA FIABILITÉ ET ANALYSE DES DONNÉES
STATISTIQUES

2.4 Les Différentes Phases du Cycle de Vie d’un Equi-


pement
La fiabilité des systèmes, des sous-ensembles et des composants est souvent décrite par la
courbe caractéristique dite en ”baignoire”. Elle décrit l’évolution du taux de défaillance λ(t) en
fonction du temps t et permet de mettre en évidence, de manière empirique, trois phases de
la vie du produit. Le taux de défaillance est élevé au début de la vie du système. Ensuite, il
diminue assez rapidement avec le temps (taux de défaillance décroissant), cette phase de vie
est appelée période de jeunesse. Après, il se stabilise à une valeur qu’on souhaite aussi basse
que possible pendant une période appelée période de vie utile (taux de défaillance constant). A
la fin, il remonte lorsque l’usure et le vieillissement font sentir leurs effets, c’est la période de
vieillissement (taux de défaillance croissant).

Figure 2.1 – Courbe en baignoire

La période de jeunesse concerne les défaillances précoces dues à des problèmes de conception
(mauvais dimensionnement d’un composant, etc) ou de production (dérive d’un processus de
fabrication,etc). La période utile, plus ou moins importante selon le type de matériel (plus pour
l’électronique et moins pour la mécanique), est caractéristique des défaillances aléatoires, La
période d’usure ou de vieillissement correspond aux défaillances dues à des phénomènes d’usure,
de vieillissement, etc.
Les technologies utilisées pour réaliser les différents composants qui constituent le système sont
de nature différente : mécanique, électronique, logiciel,etc. Néanmoins, leurs défaillances sont
toutes caractérisées plus ou moins par la courbe en baignoire, en tenant compte de leurs spéci-
ficités [17].

26
CHAPITRE 2. THÉORIE DE LA FIABILITÉ ET ANALYSE DES DONNÉES
STATISTIQUES
Taux de Défaillance Pour des Composants Mécaniques :
Les composants mécaniques sont soumis, dès le début de leur vie, au phénomène d’usure ou de
vieillissement. Si on trace la courbe du taux de défaillance, en fonction du temps, on obtient
une courbe différente de la courbe en baignoire, la période de vie utile (taux de défaillance
constant) n’existe pas ou elle est réduite. Le taux de défaillance du dispositif est une fonction
non linéaire du temps et ceci dans chaque phase de sa vie.

Figure 2.2 – Courbe du taux de défaillance en mécanique

• Phase 1
La première phase définit la période de mortalité infantile. C’est une durée de vie en prin-
cipe très courte Elle est décrite par une décroissance progressive du taux de défaillance
avec le temps dû à une amélioration des caractéristiques internes (caractéristiques de dé-
fauts) et des interfaces, par un rodage préalable des pièces. Par conséquent il n’est pas
souhaitable de tester les composants mécaniques dans cette période de leur vie.
• Phase 2
La dernière phase définit la période de vieillissement qui comporte la majorité de la vie du
dispositif. Elle est caractérisée par une augmentation progressive du taux de défaillance.
Les pièces mécaniques sont soumises à des phénomènes de vieillissement multiples qui
peuvent agir en combinaison : corrosion, usure, déformation, fatigue, et finalement perte
de résilience ou fragilisation [3].

2.5 Objectifs et Intérêts de la Fiabilité


L’analyse de la fiabilité constitue une phase indispensable dans toute étude de sûreté de
fonctionnement. A l’origine, la fiabilité concernait les systèmes à haute technologie (centrales
nucléaires, aérospatial). Aujourd’hui, la fiabilité est devenue un paramètre clé de la qualité et

27
CHAPITRE 2. THÉORIE DE LA FIABILITÉ ET ANALYSE DES DONNÉES
STATISTIQUES
d’aide à la décision, dans l’étude de la plupart des composants, produits et processus “grand
public” : Transport, énergie, bâtiments, composants électroniques, composants mécaniques, etc.
De nombreux industriels travaillent à l’évaluation et l’amélioration de la fiabilité de leurs pro-
duits au cours de leur cycle de développement, de la conception à la mise en service (conception,
fabrication et exploitation) afin de développer leurs connaissances sur le rapport Coût/Fiabilité
et maı̂triser les sources de défaillance [3].

2.6 Différents Temps Caractéristiques


Différents temps caractéristiques désignant des moyennes temporelles qui sont utilisés en
fiabilité.

• MTBF (Mean Time Between Failure)


La MTBF est la moyenne des temps de bon fonctionnement (TBF). Un temps de bon
fonctionnement est le temps compris entre deux défaillances.
• MTTR (Mean Time To Repair)
La MTTR est la moyenne des temps techniques de réparation (TTR). Le TTR est le
temps durant lequel on intervient physiquement sur le système défaillant. Il débute lors
de la prise en charge de ce système jusqu’après les contrôles et essais avant la remise en
service.
• MDT (Mean Down Time)
C’est la durée moyenne d’indisponibilité ou de défaillance. Elle correspond à la détection
de la panne, la réparation de la panne et la remise en service. Le MDT se décompose du
temps mis pour détecter la défaillance plus le temps de réaction avant la mise en place
des actions pour réparer plus le MTTR.
• MUT( Mean Up Time)
C’est la durée moyenne de fonctionnement après réparation [8].

28
CHAPITRE 2. THÉORIE DE LA FIABILITÉ ET ANALYSE DES DONNÉES
STATISTIQUES

Figure 2.3 – Temps caractéristiques

2.7 Fiabilité des Systèmes


La fiabilité d’un système complexe se mesure en fonction de celles de ses composants élé-
mentaires. Selon l’incidence de la défaillance de l’un de ses composants sur l’état du système,
on distingue trois configurations :
1. Configuration série (sans redondance)
Un système en série ne fonctionne que si tous ses éléments fonctionnent. Il ne présente
donc aucune redondance, la défaillance d’un élément quelconque entraı̂ne inévitablement
la défaillance du système. Il en résulte que :

T = min(T1 , T2 , ...., Tn ). (2.6)

d’ou :

R(t) = P(T1 > t et T2 > t et .... et Tn > t). (2.7)

n
Y n
Y
R(t) = P(Tk > t) = Rk (t). (2.8)
k=1 k=1

29
CHAPITRE 2. THÉORIE DE LA FIABILITÉ ET ANALYSE DES DONNÉES
STATISTIQUES

On peut déduire à partir de la formule pécédente que la durée de vie du système en série
est plus fiable que celle du composant le moins fiable.

Figure 2.4 – Configuration série

2. Configuration parallèle
Un système en parallèle fonctionne si au moins un de ses éléments fonctionne. Une dé-
faillance ne se produit donc que si tous les éléments sont défaillants. Il en résulte que :

T = max(T1 , T2 , ...., Tn ). (2.9)

d’ou :

F (t) = P(T ) = P(T1 ≤ t et T2 ≤ t et .... et Tn ≤ t). (2.10)

n
Y n
Y
F (t) = P(Tk ≤ t) = Fk (t). (2.11)
k=1 k=1

ou encore :

n
Y
R(t) = 1 − [1 − Rk (t)] (2.12)
k=1

La fiabilité d’un système en parallèle est donc supérieure à celle du composant le plus
fiable.

30
CHAPITRE 2. THÉORIE DE LA FIABILITÉ ET ANALYSE DES DONNÉES
STATISTIQUES

Figure 2.5 – Configuration parallèle

3. Configuration k parmi n
Un système k-de-n fonctionne si au moins k de ses n éléments fonctionnent. Si en par-
ticulier ces éléments ont la même fiabilité R1 (t), le nombre d’éléments non défaillants à
l’instants t obéit à une binomiale et l’on trouve [6] :

n
X
R(t) = Cin Ri (t)[1 − Ri (t)]n−i . (2.13)
i=k

On ne peut pas représenter ce mode de fonctionnement par un diagramme de la fiabilité


usuel.
La fiabilité R(t) est la probabilité que k composants au moins parmi n fonctionnent encore
a l’instant t. Si on note Nt le nombre de composants qui fonctionnent à l’instant t, on a :

n
X
R(t) = Cin Ri (t)[1 − Ri (t)]n−i R(t) = P(Nt ). (2.14)
i=k

2.8 Principales Lois de Probabilité Utilisées en Fiabilité

2.8.1 La Loi Exponentielle


Cette loi a de nombreuses applications dans plusieurs domaines. C’est une loi simple, très
utilisée en fiabilité dont le taux de défaillance est constant. Elle décrit la vie des matériels
qui subissent des défaillances brutales. Elle décrit le temps écoulé jusqu’à une défaillance, ou

31
CHAPITRE 2. THÉORIE DE LA FIABILITÉ ET ANALYSE DES DONNÉES
STATISTIQUES
l’intervalle de temps entre deux défaillances. Elle est définie par un seul paramètre, le taux de
défaillance, λ [8].
La densité de probabilité

f (t) = λe−λt . (2.15)

La fonction fiabilité

R(t) = e−λt . (2.16)

Le taux de défaillance est constant dans le temps :

λ(t) = λ. (2.17)

• Propriétés sans mémoire de la loi exponentielle :


Une propriété principale de la loi exponentielle est d’être sans mémoire ou ”Memoryless pro-
perty” en anglais :

e−λ(t+∆t)
P(T ≥ t + /T ) = −λt
= e−λ.∆t = P(T ≥); t > 0, ∆ > 0. (2.18)
e

Figure 2.6 – Propriété sans mémoire de la loi exponentielle

32
CHAPITRE 2. THÉORIE DE LA FIABILITÉ ET ANALYSE DES DONNÉES
STATISTIQUES
Comme l’indique la figure ci-dessus, ce résultat montre que la loi conditionnelle de la durée
de vie d’un dispositif qui a fonctionné sans tomber en panne jusqu’à l’instant t est identique
à la loi de la durée de vie d’un nouveau dispositif. Ceci signifie qu’à l’instant t, le dispositif
est considéré comme neuf (”as good as new” ), de durée de vie exponentielle de paramètre λ [20].

2.8.2 La Loi Normale (Laplace-Gauss)


La loi normale est très répandue parmi les lois de probabilité car elle s’applique à de nom-
breux phénomènes. En fiabilité, la distribution normale est utilisée pour représenter la distribu-
tion des durées de vie de dispositifs en fin de vie (usure) car le taux de défaillance est toujours
croissant. On ne l’utilisera que si la moyenne des durées de vie est supérieur a 3 fois l’écart
type. En effet, t est toujours positif, alors que la variable normale est définie de (−∞) à (+∞),
la restriction imposée réduit la probabilité théorique de trouver une durée de vie négative à
environ 0.1 %.
La densité de probabilité : de moyenne µ et d’écart-type σ s’écrit :

1 1 t−µ 2
f (t) = √ e− 2 ( σ ) . (2.19)
σ 2π

La fonction de répartition :

Z t
1 (x−µ)2
F (t) = √ e− 2σ 2 dx. (2.20)
σ 2π −∞

La fiabilité : est donnée par :

t−µ
R(t) = 1 − φ( ). (2.21)
σ

Ou φ est la fonction de repartition de la loi normale centrée (µ=0) reduite (σ=1) :

Z t
1 u2
φ(t) = √ e− 2 du. (2.22)
2π −∞

33
CHAPITRE 2. THÉORIE DE LA FIABILITÉ ET ANALYSE DES DONNÉES
STATISTIQUES

2.8.3 La Loi de Weibull à Trois Paramètres


C’est la plus populaire des lois, utilisée dans plusieurs domaines (électronique, mécanique,..).
Elle permet de modéliser en particulier de nombreuses situations d’usure de matériel. Elle ca-
ractérise le comportement du système dans les trois phases de vie : période de jeunesse, période
de vie utile et période d’usure ou vieillissement. Dans sa forme la plus générale, la distribution
de Weibull dépend des trois paramètres suivants : β, η et γ.
La densité de probabilité a pour expression :

β t − γ β−1 −( t−γ β
f (t) = ( ) e η ) , t ≥ γ. (2.23)
η η

où :

• β est le paramètre de forme (β>0)


• η est le paramètre d’échelle (η>0)
• γ est le paramètre de position (γ > 0 ou bien γ < 0)

La fonction fiabilité s’écrit :

t−γ β
R(t) = e−( η
) .
(2.24)

Le taux de défaillance est donnée par :

β t − γ β−1
λ(t) = ( ) . (2.25)
η η

Suivant les valeurs de β, le taux de défaillance est soit décroissant (β< 1) soit constant
(β=1), soit croissant (β> 1). La distribution de Weibull permet donc de représenter les trois
périodes de la vie d’un dispositif décrites par la courbe en baignoire. Le cas (γ> 0) correspond
à des dispositifs dont la probabilité de défaillance est nulle jusqu’à un certain âge γ.

34
CHAPITRE 2. THÉORIE DE LA FIABILITÉ ET ANALYSE DES DONNÉES
STATISTIQUES

2.8.4 La Loi de Weibull à Deux Paramètres


La densité de probabilité
β t β−1 −( ηt )β
f (t) = ( ) e . (2.26)
η η

La fonction fiabilité

t β
R(t) = e−( η ) .
(2.27)

Le taux de défaillance
β t β−1
λ(t) = ( ) . (2.28)
η η

β est le paramètre de forme. C’est le paramètre le plus important de la loi de Weibull, car il
joue sur la variation du taux de défaillance et permet ainsi de modéliser alternativement les
trois phases de la courbe en baignoire.

Figure 2.7 – Taux de défaillance de la loi de Weibull

• si β < 1, le taux instantané de défaillance décroı̂t.


• si β = 1, le taux instantané de défaillance est constant, on retrouve la loi exponentielle.
• si β > 1, le taux instantané de défaillance croı̂t [8].

2.8.5 La Loi Gamma


La loi gamma est la loi de l’instant d’occurrence du αeme évènement dans un processus de
Poisson.

35
CHAPITRE 2. THÉORIE DE LA FIABILITÉ ET ANALYSE DES DONNÉES
STATISTIQUES
Soit Tii=1,α le vecteur représentant les durées inter-évènements ( les temps entre les dé-
faillances successives d’un système). Si ces durées sont des variables aléatoires indépendantes
et identiquement distribuées selon une loi exponentielle de paramètre β, alors le temps cumulé
d’apparition de α défaillances suit une loi Gamma de paramètre (α, β).
Sa densité de probabilité s’écrit :

β α tα−1 e−βt
f (t) = , t ≥ 0, α ≥ 1 et β ≥ 0. (2.29)
Γ(α)

Le taux de défaillance est donné par :

α−1 −βt
β e
λ(t) = R +∞ (2.30)
t
Γ(α)f (u)du

La loi gamma est très utilisée dans l’approche bayésienne, elle est la conjuguée naturelle

de la loi exponentielle de paramètre λ .


Un cas particulier intéressant consiste, pour un entier naturel n fixé, à choisir les paramètres :
α=n/2 et β=1/2. La loi obtenue est celle du Khi-deux à n degrés de liberté [20].

2.9 Estimation des Paramètres des Lois de Probabilité


Estimer un paramètre, c’est donner une valeur approchée de ce paramétre, à partir des ré-
sultats obtenus sur un échantillon aléatoire extrait de la population.
Il existe différentes méthodes pour estimer les paramètres d’une loi, on cite :

2.9.1 La Méthode des Moments


Soit le teme moment de f (T, θ1 , θ2 , ...., θi ), on a :

Z +∞
µ0t = f (T, θ1 , θ2 , ...., θi )dt. (2.31)
−∞

36
CHAPITRE 2. THÉORIE DE LA FIABILITÉ ET ANALYSE DES DONNÉES
STATISTIQUES

Avec f(T, θ1 , θ2 , ...., θi ) la fonction de densité de probabilité de la variable aléatoire T et θi

les paramètres de la fonction.


Les premiers moments m0t à partir de l’échantillon (t1 , t2 , ..., tn ) sont donné par :

n
1X
m0t = Ti . (2.32)
n i=1

Les valeurs des paramètres θi sont la solution du système d’équation [6] :



 µ01 = m01

 µ0 =m0

2 2
(2.33)


 µ3 =m03
0

 0
µ4 = m04

2.9.2 La Méthode Maximum de Vraisemblance


Soit f(T, θ1 , θ2 , ...., θi ) la fonction de densité où θi , i=1....n, sont inconnus. La vraisemblance
des observations s’écrit :

n
Y
L(t1 , t2 , ..., tn , θ) = f (ti , θ); fi (x) est la loi de X. (2.34)
i=1

Les éstimateurs du maximum de vraisemblance sont ceux qui vérifient :


∂logL(x,θ)
∂θ
= 0, pour trouver θ̂
∂ 2 logL(x,θ)
∂2θ
<0, pour assurer que c’est un maximum

Si on a plusieurs paramêtres (θ1 , θ2 , ...., θn ) à estimer alors on va resoudre le système


suivant[6] :


∂logL(x,θ1 )


 ∂θ1
= 0
 ∂logL(x,θ2 )
0 =


∂θ2
. (2.35)

 ..


 ∂logL(x,θn ) = 0

∂θn

37
CHAPITRE 2. THÉORIE DE LA FIABILITÉ ET ANALYSE DES DONNÉES
STATISTIQUES

2.10 Validation des Modèles : Tests d’Ajustement


Ce type de test traite des méthodes qui permettent de choisir entre deux hypothèses.
Règle de Décision :

La décision de l’hypothèse H0 est notée D.


D est alors appelée région de rejet de H0 ou région critique.

– Si x ∈(D ) On rejette H0 .

– Si x ∈(Dc ) On ne rejette pas H0 .

Les tests d’ajustement ont pour but de vérifier si un échantillon provient ou pas d’une va-
riable aléatoire de fonction de distribution connue F0 (x). SoitF (x), la fonction de réparation de
la variable échantillonnée. Il s’agit de tester :
H0 ”F(x)= F0 (x)” contre H1 ” F(x)6= F0 (x)”
Parmi les tests classiques connus :

2.10.1 Test de Kolmogorov-Smirnov


SoitX1 ,X2 ,........,Xn un n échantillon issu d’une variable aléatoire X que l’on veut ajuster
par une loi théorique F0 (x). Soit Fn (x) sa fonction de répartition empirique.
Kolmogorov a démontre que la variable aléatoire :

Dn = max|Fn (x) − F0 (x)| (2.36)


x∈R

suit asymptotiquement une loi indépendante de F0 :


lim P( nDn < x) = K(x). (2.37)
n→∞

38
CHAPITRE 2. THÉORIE DE LA FIABILITÉ ET ANALYSE DES DONNÉES
STATISTIQUES
Avec :

(
K(x)= 0, Si x≤ 0 .
(2.38)
K(x)= ∞ j −2j 2 x2
P
j=−∞ (−1) e , Si x >0.

Cette fonction est tabulé (table de Kolmogorov)


Soit d(α) la valeur tabulé , telle que P(Dn > d(α))= α , la règle de décision est alors :

– Si Dn > d(α), on rejette l’ajustement de la variable aléatoire X par la loi choisie.

– Si Dn < d(α), on accepte l’ajustement de la variable aléatoire X par la loi choisie.

2.10.2 Test de Khi-Deux


Soit X1 ,X2 ,.....,Xn un n-échantillon issu d’une variable aléatoire X.
On partage le domaine D de la variable X, partie de l’ensemble des réels <<, en r classes
C1 ,C2 ,.......,Cr .

Généralement on prend : r ' n.
soit :

– ni : l’effectif de la classe Ci .

– pi : probabilité de se trouve dans la classe Ci . Elle est déduite a partir de la loi de proba-
bilité à tester.

– npi : effectif théorique de la classe Ci .

La variable aléatoire Kn2 s’écrit comme suit :

r
X (Ni − npi )2
Kn2 = . (2.39)
i=1
npi

39
CHAPITRE 2. THÉORIE DE LA FIABILITÉ ET ANALYSE DES DONNÉES
STATISTIQUES
Suit asymptotiquement une lois de Khi-Deux à (r-1) degrés de liberté. Ni étant la variable
aléatoire représentant l’effectif de classe Ci et dont la réalisation est ni .
Soit kn2 la réalisation de la variable aléatoire Kn2 , la règle de décision est alors :

– Si kn2 < X2( r − 1, α), on accepte l’ajustement de la variable aléatoire X par la loi choisie.

– Si kn2 > X(2 r − 1, α), on rejette l’ajustement de la variable aléatoire X par la loi choisie.

Lorsque les paramètres de la loi a valider sont estimé a partir de l’échantillon, le degré de
liberté du Khi-Deux est alors égal a (r − q − 1), q étant le nombre de paramètres estimés.
L’application du test du Khi-Deux doit satisfaire les conditions suivantes :

– Le nombre de classes doit être supérieur ou égal à 7 .

– L’effectif théorique npi de chaque classe doit être supérieur ou égal à 8 .

– Les éffectifs théoriques des r classes doivent être sensiblement égaux [6].

Conclusion
Dans le but de proposer un modèle adapté à notre étude, nous avons présenté les notions de
la fiabilité et ses indices. Cela implique que la fiabilité du système soit mise en balance avec les
performances du service de maintenance afin de déterminer une valeur de disponibilité dans tous
les cas, et pour cela nous présontons dans le chapitre suivant tout ce qui inclut l’optimisation
de la maintenance.

40
Chapitre 3
Concepts et Politique de la
Maintenance Pour Systèmes
Elémentaires

Introdution
La fiabilité et la maintenance se complètent pour garantir un niveau élevé de service et de
sécurité malgré le vieillissement, l’usure, les dégradations inhérents à tout système technique.
La fiabilité s’organise sous trois formes, prévisionnelle, expérimentale et opérationnelle. Plus on
agit en amont (fiabilité prévisionnelle), plus on est efficace. La maintenance est pratiquée lors
de l’exploitation du système, mais elle peut être pensée lors de la conception, notamment en
concevant des systèmes plus maintenables.
Dans ce chapitre, nous allons définir les notions de maintenabilité et de disponibilité, et tous
ce qui concerne l’étude des concepts de la maintenance.
Enfin, il est important de construire des modèles sur les effets de la maintenance vis-à-vis des
systèmes réparables et d’évaluer leur efficacité.

3.1 La Maintenabilité
Dans des conditions données, la maintenabilité est l’aptitude d’un bien à être maintenu
ou rétabli dans un état où il peut accomplir une fonction requise, lorsque la maintenance est
accomplie dans des conditions données, en utilisant des procédures et des moyens prescrits.
C’est aussi la probabilité de rétablir un système dans des conditions de fonctionnement spéci-
fiées, en des limites de temps désirées, lorsque la maintenance est accomplie dans des conditions

41
CHAPITRE 3. CONCEPTS ET POLITIQUE DE LA MAINTENANCE POUR
SYSTÈMES ELÉMENTAIRES

données, en utilisant des procédures et des moyens prescrits [3].

3.2 La Disponibilité
La disponibilité est l’aptitude d’un bien à être en état d’accomplir une fonction requise dans
des conditions données, à un instant donné ou durant un intervalle de temps donné, en suppo-
sant que la fourniture des moyens extérieurs est assurée. Les moyens autres que la logistique
de maintenance (personnel, documentation, rechanges, etc) n’affectent pas la disponibilité d’un
bien [1].

3.3 Définition de la Maintenance


la maintenance est l’ensemble de toutes les actions techniques, administratives et de mana-
gement durant le cycle de vie d’un bien, destinées à le maintenir ou à le rétablir dans un état
dans lequel il peut accomplir la fonction requise.
Dans une entreprise, maintenir, c’est donc effectuer des opérations (dépannage, réparation,
graissage, contrôle, etc) qui permettent de conserver le potentiel du matériel pour assurer la
production, le stockage, etc, avec efficacité et qualité [1].

La fonction maintenance peut être présentée comme un ensemble d’activités regroupées en


deux sous-ensembles : les activités à dominante technique et les activités à dominante gestion.

42
CHAPITRE 3. CONCEPTS ET POLITIQUE DE LA MAINTENANCE POUR
SYSTÈMES ELÉMENTAIRES

Figure 3.1 – Contenu de la fonction maintenance

Ainsi, la fonction maintenance est devenue, avec le temps un domaine complexe où inter-
viennent différentes compétences parmi lesquelles on trouve les méthodes de recherche opéra-
tionnelle pour l’optimisation de divers aspects : l’optimisation des coûts, la gestion des stocks
des pièces de rechanges, la planification et l’ordonnancement des interventions compte tenu des
capacités d’action de l’entreprise, les compétences pour le diagnostic et pour la prédiction afin
d’accomplir les actions de maintenance préventive, etc [15].

3.4 Types et stratégies de la Maintenance


Il existe deux principales familles de maintenance : la maintenance corrective et la mainte-
nance préventive. La maintenance corrective est celle que le système subit lorsque la panne est
déjà présente et qu’il faut réparer. La maintenance préventive est celle qui permet d’anticiper
et de prévenir les défaillances[15].

3.4.1 La Maintenance Corrective


Maintenance exécutée après détection d’une panne est destinée à remettre un bien dans un
état dans lequel il peut accomplir une fonction requise [1].
La maintenance corrective est souvent perçue comme la forme primaire de la maintenance, car

43
CHAPITRE 3. CONCEPTS ET POLITIQUE DE LA MAINTENANCE POUR
SYSTÈMES ELÉMENTAIRES

l’intervention a lieu ”en urgence” une fois la défaillance survenue [15].

A) Différents Types de la Maintenance Corrective


Il existe deux types de maintenance corrective : la maintenance curative et la maintenance
palliative.

1. La Maintenance Curative
Ce type de maintenance permet de remettre définitivement en état le système après
l’apparition d’une défaillance. Elle se caractérise par la recherche des causes initiales
d’une défaillance en vue de réparer l’équipement. Cette remise en état du système
est une réparation durable.

2. La Maintenance Palliative
Opération destinée à remettre un équipement dans un état provisoire de fonction-
nement de manière à ce qu’il puisse assurer une partie des fonctions requises. L’in-
tervention a un caractère provisoire dans le sens où elle nécessitera forcément une
intervention ultérieure.

B) Objectif de la Maintenance Corrective


L’objectif principal de la maintenance corrective est de remettre le système en état de
fonctionnement dans un temps minimum (optimiser le temps d’indisponibilité après dé-
faillance) tout en respectant les règles de sécurité. Ce type de maintenance est réservé
aux matériels peu coûteux, non stratégiques et dont la panne aurait peu d’influence sur
la sécurité [15].

3.4.2 La Maintenance Préventive


Dans la définition de la maintenance préventive, nous incluons l’ensemble des contrôles,
visites et interventions de maintenance effectuées préventivement. La maintenance préventive
s’oppose en cela à la maintenance corrective déclenchée par des perturbations ou par les évé-
nements, et donc subie par la maintenance. La maintenance préventive comprend :

• Les contrôles ou visites systématiques.


• Les expertises, les actions et les remplacements effectués à la suite de contrôles ou de
visites.

44
CHAPITRE 3. CONCEPTS ET POLITIQUE DE LA MAINTENANCE POUR
SYSTÈMES ELÉMENTAIRES

• Les remplacements systématiques.


• La maintenance conditionnelle ou les contrôles non destructifs.

La maintenance préventive doit consister à suivre l’évolution de l’état d’un organe, de manière
à prévoir une intervention dans un délai raisonnable et l’achat de la pièce de remplacement
nécessaire [12].

A) Différents Types de la Maintenance Préventive


1. La Maintenance Préventive Systématique
Maintenance préventive exécutée à des intervalles de temps préétablis ou selon un
nombre défini d’unités d’usage mais sans contrôle préalable de l’état du bien.
Cette méthode nécessite de connaı̂tre : le comportement des équipements, les usures
et les modes de dégradation. Elle intervient à intervalles fixés sur la base du mini-
mum de vie des composants, donné par l’expérience et/ou par le constructeur. C’est
pourquoi ce type de maintenance est aussi appelé maintenance préventive fondée sur
la durée de fonctionnement [15].

a) Visites Systématiques
Les visites sont effectuées selon un échéancier établi suivant le temps ou le
nombre d’unités d’usage. À chaque visite, on détermine l’état de l’organe qui
sera exprimé soit par une valeur de mesure (épaisseur, température, intensité,
etc), soit par une appréciation visuelle. Et on pourra interpréter l’évolution de
l’état d’un organe par les degrés d’appréciation : Rien à signaler, Début de dé-
gradation, Dégradation avancée et Danger.
Par principe, la maintenance préventive systématique est effectuée en fonction
de conditions qui reflètent l’état d’évolution d’une défaillance. L’intervention
peut être programmée juste à temps avant l’apparition de la panne.

b) Remplacements Systématiques
Selon un échéancier défini, on remplace systématiquement un composant, un
organe ou un sous-ensemble complet (il s’agit d’un échange standard). Dans la
mise en place d’une maintenance préventive, il vaut toujours mieux commencer
par des visites systématiques, plutôt que par des remplacements systématiques,
sauf dans les cas suivants :

– lorsque des raisons de sécurité s’imposent.

45
CHAPITRE 3. CONCEPTS ET POLITIQUE DE LA MAINTENANCE POUR
SYSTÈMES ELÉMENTAIRES

– lorsque le coût de l’arrêt de production est disproportionné par rapport au


coût de remplacement.

– lorsque le coût de la pièce concernée est si faible qu’il ne justifie pas de visites
systématiques.

– lorsque la durée de vie est connue avec exactitude par l’expérience.

c) Ronde ou Visite en Marche


La visite systématique effectuée pendant le fonctionnement permet d’optimiser
l’arrêt machine. Pour ce type de maintenance, on suit l’effet de la dégradation
ou de l’usure pour éviter le démontage indésirable. Les contrôles sont simples à
réaliser : lecture des valeurs des paramètres, examens sensoriels, etc. Les valeurs
des paramètres pour un fonctionnement normal sont connues à l’avance tout en
respectant les règles de sécurité, une surveillance quotidienne en marche permet
de détecter rapidement le début d’une dégradation. La durée et la fréquence de
ces opérations sont courtes.
Dans la mesure du possible, cette maintenance de premier niveau est confiée aux
opérateurs pour les machines et aux exploitants pour les utilités. Ce sont eux qui
sont le mieux placés pour constater les conditions de l’apparition des pannes [12].

2. La Maintenance Préventive Conditionnelle


Il s’agit d’une forme de maintenance préventive basée sur une surveillance de fonc-
tionnement du bien et/ou des paramètres significatifs de ce fonctionnement et inté-
grant les actions qui en découlent.
La maintenance conditionnelle permet d’assurer le suivi continu du matériel en ser-
vice, et la décision d’intervention est prise lorsqu’il y a une évidence expérimentale
de défaut imminent ou d’un seuil de dégradation prédéterminé.
Cela concerne certains types de défaut, de pannes arrivant progressivement ou par
dérive. L’étude des dérives dans le cadre des interventions de maintenance préven-
tive permet de déceler les seuils d’alerte, tant dans les technologies relevant de la
mécanique que celles de l’électronique.
Au cours de la conception d’une installation, on définit des tolérances pour certains
paramètres. La variation progressive d’un paramètre n’implique pas la défaillance
d’un organe. Mais lorsqu’un paramètre sort de la tolérance, le fonctionnement peut

46
CHAPITRE 3. CONCEPTS ET POLITIQUE DE LA MAINTENANCE POUR
SYSTÈMES ELÉMENTAIRES

être complètement perturbé. Le suivi de l’évolution des paramètres permet de pré-


ciser la nature et la date des interventions. Le paramètre suivi peut être :

• Une mesure électrique (tension, intensit, etc).


• Une mesure de température.
• Un pourcentage de particules dans l’huile.
• Un niveau de vibration.

On choisit comme paramètre à suivre celui qui caractérise le mieux la dégradation


des composants ou la cause de la perturbation de fonctionnement [1].

B) Objectif de la Maintenance Préventive


1. Améliorer la fiabilité du matériel
La mise en oeuvre de la maintenance préventive nécessite les analyses techniques
du comportement du matériel. Cela permet à la fois de pratiquer une maintenance
préventive optimale et de supprimer complètement certaines défaillances.

2. Garantir la qualité des produits


La surveillance quotidienne est pratiquée pour détecter les symptômes de défaillance
et veiller à ce que les paramètres de réglage et de fonctionnement soient respectés.
Le contrôle des jeux et de la géométrie de la machine permet d’éviter les aléas de
fonctionnement. La qualité des produits est ainsi assurée avec l’absence des rebuts.

3. Améliorer l’ordonnancement des travaux


La planification des interventions de la maintenance préventive, correspondant au
planning d’arrêt machine, devra être validée par la production. Cela implique la col-
laboration de ce service, ce qui facilite la tâche de la maintenance. Les techniciens
de maintenance sont souvent mécontents lorsque le responsable de fabrication ne
permet pas l’arrêt de l’installation alors qu’il a reçu un bon de travail pour l’inter-
vention. Une bonne coordination prévoit un arrêt selon un planning défini à l’avance
et prend en compte les impossibilités en fonction des impératifs de production.

4. Assurer la sécurité humaine


La préparation des interventions de maintenance préventive ne consiste pas seule-
ment à respecter le planning. Elle doit tenir compte des critères de sécurité pour
éviter les imprévus dangereux. Par ailleurs le programme de maintenance doit aussi

47
CHAPITRE 3. CONCEPTS ET POLITIQUE DE LA MAINTENANCE POUR
SYSTÈMES ELÉMENTAIRES

tenir compte des visites réglementaires.

5. Améliorer la gestion des stocks


La maintenance préventive est planifiable. Elle maı̂trise les échéances de remplace-
ment des organes ou pièces, ce qui facilite la tâche de gestion des stocks. On pourra
aussi éviter de mettre en stock certaines pièces et ne les commander que le moment
venu.

6. Améliorer le climat de relation humaine


Une panne imprévue est souvent génératrice de tension. Le dépannage doit être ra-
pide pour éviter la perte de production. Certains problèmes, comme par exemple
le manque de pièces de rechange, entraı̂ne l’immobilisation de la machine pendant
longtemps. La tension peut monter entre la maintenance et la production. En ré-
sumé, il faudra examiner les différents services rendus pour apprécier les enjeux de
la maintenance préventive :

– la sécurité : diminution des avaries en service ayant pour conséquences des ca-
tastrophes.

– la fiabilité : amélioration, connaissance des matériels.

– la production : moins de pannes en production [12].

3.5 Relation Entre Fiabilité, Maintenabilité et Disponi-


bilité
Une fiabilité parfaite (c’est à dire aucune défaillance pendant la vie du système) est dif-
ficile à réaliser. Même lorsqu’un bon niveau de fiabilité est réalisé, quelques défaillances sont
prévues. Les effets des défaillances sur le coût de disponibilité des systèmes réparables peuvent
être réduits au minimum avec un bon niveau de maintenabilité. Un système qui est fortement
maintenable peut être remis au plein fonctionnement dans un minimum de temps avec un mi-
nimum dépense de ressources. La valeur de la disponibilité est un compromis entre la durée
moyenne pour le quelle le produit est disponible pour effectuer ces fonction et le temps de non-
fonctionnement pour cause de panne, réparation, etc. Cela implique que la fiabilité du produit
soit mise en balance avec les performances du service de maintenance afin d’obtenir la même

48
CHAPITRE 3. CONCEPTS ET POLITIQUE DE LA MAINTENANCE POUR
SYSTÈMES ELÉMENTAIRES

valeur de disponibilité dans tous les cas.

3.6 Caractéristiques des Activités de Maintenance


Dans le milieu industriel, en général, une maintenance mixte est appliquée aux systèmes.
En effet, la maintenance préventive est destinée à réduire la probabilité de défaillance, mais il
subsiste une part de maintenance corrective incompressible. Il est donc nécessaire de considérer
des stratégies qui combinent les deux : maintenance corrective et maintenance préventive.
De plus l’optimisation de la maintenance consiste à trouver la balance optimale entre mainte-
nance préventive et corrective tout en respectant les objectifs fixés. L’entreprise doit rechercher
un compromis afin d’optimiser les relations entreles coûts de maintenance liés à l’investissement
humain et matériel, et les pertes consécutives aux arrêts [15].

3.7 Effets de la Maintenance Sur les Systèmes


La maintenance peut être caractérisée, selon son effet sur l’état de système aprés avoir reçu
une action de maintenance, en ce qui suit :

3.7.1 Réparation (Maintenance) Parfaite


Toute action de maintenance permettant de ramener le système à un état ”As good as new”.
Après une maintenance parfaite, le système a le même taux de défaillance qu’un élément neuf.
Un remplacement est considéré comme une maintenance parfaite.

3.7.2 Réparation (Maintenance) Minimale


Toute action ramenant le taux de défaillance du système à celui qu’il avait juste avant la
défaillance ”As bad as old” [8].

3.7.3 Réparation (Maintenance) Imparfaite


L’action de maintenance ne rend pas le composant neuf mais elle le rajeunit. Ce rajeunis-
sement est situé quelque part entre ”as bad as old” et ”as good as new”. Il est clair que la

49
CHAPITRE 3. CONCEPTS ET POLITIQUE DE LA MAINTENANCE POUR
SYSTÈMES ELÉMENTAIRES

réparation imparfaite est une catégorie générale puisqu’elle peut contenir les deux extrêmes,
réparation parfaite et réparation minimale [4].

3.8 Politique de la Maintenance Pour Systèmes Elémen-


taires
Un système élémentaire est considéré comme toute pièce faisant partie d’une machine ou une
machine faisant partie d’un ensemble. On distingue quatre type de politique de maintenance :

3.8.1 Politique de la Maintenance Préventive Dépendant de l’Age


Suivant cette politique, un composant élémentaire est remplacé quand il atteint l’âge T ou
à la défaillance selon l’évènement qui se produit en premier. Le coût moyen par unité de temps
est donné par :

Cp R(t) + [1 − R(t)]Cc
C(T ) = RT . (3.1)
0
R(t)dt

où : le numérateur représente l’espérance du coût total du cycle et le dénominateur représente


l’espérence de la longueur du cycle.

• T : est l’âge de du remplacement préventif(variable de décision).


• Cp : le coût du remplacement préventif.
• Cc : le coût de défaillance incluant le coût de remplacement.
• R(t) = 1 - F(t) est la fonction de fiabilité ou de survie [8].

3.8.2 Politique de Maintenance Préventive Périodique


Dans cette politique un élément est préventivement maintenu à de intervalles de temps fixes
kT (k= 1, 2, 3, ..., n) indépendants de l’historique des pannes, et réparé à la défaillance. Une
autre politique de maintenance préventive périodique de base est ”le remplacement périodique
avec réparation minimale à la défaillance ” où un élément est remplacé à des temps prédétermi-
nés kT (k= 1, 2, 3, ..., n), et les défaillace sont éléminées par des réparations minimales. Dans
cette classe, on peut citer la politique de remplacement en blok, où un élément est remplacé à
des temps préarrangés kT et à la défaillance. Pour cette dernière politique, le processus aléatoire

50
CHAPITRE 3. CONCEPTS ET POLITIQUE DE LA MAINTENANCE POUR
SYSTÈMES ELÉMENTAIRES

caractérisé est un processus de renouvellement, Le coût moyen par unité de temps est donné par :

Cc N (T ) + Cp
C(T ) = . (3.2)
T
• N(T) : représente le nombre moyen de remplacement de 0 à T.
• Cp : est le coût de la pièce.
• Cc : est le coût entraı̂né par la défaillance [8].

3.8.3 Politique de Remplacement Périodique et Réparation Mini-


male
Cette politique est une variante de la précédente, la différence est suite à une défaillance
l’élément reçoit une réparation minimale. Par conséquent, les défaillances surviennent suivant
un processus de Poisson non homogène, le nombre moyen de défaillances dans un intervalle [0
,T] est donné par :

Z T
N (T ) = λdt. (3.3)
0

Où λ(t) représente le taux d’occurence de défaillance, pour un composant non réparable il

présente le taux de défaillance [8].

RT
Cc N (T ) + Cp Cc 0
λ(t)dt + Cp
C(T ) = = . (3.4)
T T

3.8.4 Politique de Maintenance Périodique Imparfaite et Répara-


tion Minimale
Suivant cette politique, l’élément n’est pas remplacé périodiquement mais reçoit juste des
maintenances imparfaites. Comme exemple, nous pouvons citer une machine industrielle qui re-
çoit périodiquement des révisions partielles et aprés un certain nombre de révisions partielles, la
machine reçoit une révision générale. Ce qui voudra dire que le taux d’occurence des défaillances
va changer aprés chaque action de maintenance préventive. Dans ce cas, il faut mesurer l’effet
de chaque maintenance sur le système. Le taux de défaillance du système, aprés chaque main-
tenance sera exprimé en fonction de cet effet et du taux de défaillance précédent.

51
CHAPITRE 3. CONCEPTS ET POLITIQUE DE LA MAINTENANCE POUR
SYSTÈMES ELÉMENTAIRES

Nous donnons le modèle de Gertsbakh (2000) où elle suppose que l’effet de toutes les main-
tenances préventives est constant, il fait varier le taux de défaillance exponentiellement, d’une
quantité égale à eσ (σ > 0). Le coût moyen par unité de temps est donné par :

Cmin N (T )(1 + eσ + ... + eσ(k−1) )Cpr + Cov


C(T ) = . (3.5)
kT
Cmin : Coût de la réparation minimale.
Cpr : Coût de maintenance préventive imparfaite (révision partielle).
Cov : Coût de la révision générale.
k : Nombre de révisions partielles avant la révision générale.
σ :facteur de l’efficacité de la maintenance.
eσ :Facteur de dégradation [8].

Conclusion
Au cours de ce chapitre, nous avons défini la maintenabilité et la disponibilité qui sont deux
concepts liés à l’efficacité de la maintenance et leur relation avec la fiabilité. Puis, nous avons
cité les différents modèles de la maintenance pour les systèmes élémentaires proposée par Ilya
Gertsbakh, dans le but de trouver la politique de maintenance qui nous permet d’optimiser la
disponibilité des réservoirs de stockage.

52
Chapitre 4
Analyse de la Fiabilité du Système de
Parc de Stockage de la RTC-Béjaia

Introdution
Notre travail consiste à determiner la fiabilité du parc de stockage de la RTC-Béjaia. Pour
cela, nous avons estimé les paramètres de la loi de ”Weibull” à l’aide de logiciel ”EASYFIT”
des données collectées au niveau du parc de stockage sur lequel nous allons effectuer l’applica-
tion.
Le présent chapitre, a pour objectif la modélisation de la fiabilité des sous-systèmes (réservoirs
de stockages) du parc de stockage par la loi paramétrique ”Weibull”.

4.1 Mise en Oeuvre du Plan de Maintenance


Le plan de la maintenance de la RTC-Béjaia est constitué de différents niveaux de mainte-
nance à différentes fréquences.

4.1.1 Maintenance Niveau 1


– Les visites de routine ”Rondes des techniciens exploitant, et des techniciens sécurité du
Terminal”.

– Les inspections trimestrielles.

53
CHAPITRE 4. ANALYSE DE LA FIABILITÉ DU SYSTÈME DE PARC DE STOCKAGE
DE LA RTC-BÉJAIA
– Nettoyage aux alentours de bac et sur le toit du bac.

– Désherbage de la cuvette de rétention.

– Vérification visuelle des éléments constituant le bac.

– Inspection mensuel de sécurité ”HSE” :

1. Vérification de systèmes anti- incendie.


2. Vérification des diffuseurs.
3. Vérification des déversoirs.

– Inspection et étalonnage des instruments de mesure ” Télé-jaugeur, fin de course des


vanne, radars de niveau”.

– Vérification de l’adhésion et d’étanchéité des joints.

– Mesure et vérification de la mise à la terre et des liaisons équipotentielles.

4.1.2 Maintenance Niveau 2 ”Révision partielle”


– Réparation de certains équipements constituant le bac.

– Interventions au niveau de la vanne pied de bac, agitateurs, échelle . . .

– Intervention au niveau des appareils de mesure.

– Vérification et remise à niveau de la protection cathodique.

– Nettoyage et interventions sur les pompes de récupération de brute.

– Etalonnage des instruments de mesure ”Télé-jaugeur, fin de course des vanne et radars de
niveau”.

54
CHAPITRE 4. ANALYSE DE LA FIABILITÉ DU SYSTÈME DE PARC DE STOCKAGE
DE LA RTC-BÉJAIA

4.1.3 Maintenance Niveau 3 (Réhabilitation du bac) ”Révision gé-


nérale”
– Nettoyage du réservoir.

– Inspection : C’est une expertise qui consiste à :

1. Etudier l’état du fond par


• Un contrôle visuel.
• Un contrôle ventouse.
• Mesure d’épaisseur.

2. Localiser les tôles éventuellement perforées.


3. Identifier le type de corrosion son importance et sa répartition.
4. Déterminer l’état du dessous du toit et ses accessoires.

– Réfection totale du bac.

1. Réfection du fond.
2. Réfection de toit du bac.
3. Reconstitution de la fondation.
4. Réfection des Tôles.
5. Réfection des tôles périphériques.

– Contrôles et essais.

– Travaux divers :

1. Remplacement des joints d’étanchéité des toits des bacs.


2. Remplacement de la tuyauterie d’évacuation des eaux pluviales ”CHIKSAN” par
un fléxidrain adéquat pour les trois bacs
3. Remplacement des tuyauteries de purge, tuyauterie de drainage des eaux pluviales.
4. Remplacement de tous les joints des liaisons bridées porte de visite, vannes,agitateurs,
etc).
5. Remplacement des tampons de jauge par démontage, fourniture et pose de nou-
veaux.

55
CHAPITRE 4. ANALYSE DE LA FIABILITÉ DU SYSTÈME DE PARC DE STOCKAGE
DE LA RTC-BÉJAIA
6. Remplacement de toute la boulonnerie.
7. Remplacement des panneaux déflecteurs petit modèle par le type grand modèle
et réparation des grands existants.

– Changement des vannes de purges.

– Remise en état du réseau prémélange.

– Remise en état des lieux.

– Remise en état de la cuvette de rétention.

– Essais d’étanchéité et tests hydrauliques.

– Nettoyage définitif et repli de chantier.

4.2 Collecte des Données


Lorsque les réservoirs tombent en panne, les défaillance seront réparées, et la période de
leurs réparation varie (selon sa capacité, les conditions météorologiques, le degré de l’usure,
etc).
Après avoir eu des informations formelles auprès de l’ingénieur responsable de département
exploitation concernant les dates de la défaillance des réservoirs et leurs instants de remise en
service dans la période s’étalant de 2007 à 2021, nous avons calculé leurs durées de bon fonc-
tionnement cités dans le tableau 4.1.

56
CHAPITRE 4. ANALYSE DE LA FIABILITÉ DU SYSTÈME DE PARC DE STOCKAGE
DE LA RTC-BÉJAIA

Nom de réservoire La dérnière date de La date de dé- La durée de bon


remise en service faillance fonctionnement
M20 10/2002 02/2007 04 ans et 4 mois ' 52
mois
R13 06/2008 02/2016 07 ans et 8 mois ' 92
mois
D10 03/2009 10/2012 03 ans et 7 mois ' 43
mois
C9 09/2010 11/2015 05 ans et 2 mois ' 62
mois
N14 01/2011 04/2019 08 ans et 3 mois ' 99
mois
B11 07/2013 12/2019 06 ans et 5 mois ' 77
mois
E1 08/2014 6/2021 06 ans et 10 mois ' 82
mois

Table 4.1 – Données collectées de durée de bon fonctionnement des réservoirs

Et aussi, nous avons récupéré les types des défaillances survenus sur cette période, qui sont
présentés dans le tableau 4.2.

Nom de réservoir Type de défaillance


M20 Feu de joint causée par une foudre
R13 Feu de joint causée par une foudre
D10 Une fuite au niveau de fond de réservoir
C9 Fuite au niveau de flexible et de drainage des eauxs de pluie
A7 Fuite au niveau de flexidran ”Chiksan”
B11 Défaillance de suoentin de vapeur
E1 Détachement de flexidran du toit du bac

Table 4.2 – Les types de défaillance

57
CHAPITRE 4. ANALYSE DE LA FIABILITÉ DU SYSTÈME DE PARC DE STOCKAGE
DE LA RTC-BÉJAIA

4.3 Modélisation Paramétrique des Lois de Fiabilité du


Système de Parc de Stockage
La démarche probabiliste permet la modélisation réaliste et la quantification des effets des
défaillance du système (réservoirs de stockage). Ainsi, elle permet d’orienter les opérations de
maintenance, en fonction de sa configuration sur les paramètres du système.
Qui nous mène à distinguer les réservoirs qui fonctionne en parallèle et indépendament l’un de
l’autre.
Soit T la variable aléatoire représente la durée de bon fonctionnement des résevoirs.
Nous avons opté pour la loi de Weibull, car elle définit le taux de défaillance de l’élément
(l’âge de l’équipement) et largement utilisée comme modèle probabiliste dans des études sur les
temps de survie, et nous avons estimé et ajusté avec le test de Kolmogorov-Smirnov ces deux
paramètres avec le logiciel ”Easyfit”.

A) Identification des paramètres de Weibull


L’estimation des paramètres par le logiciel Easyfit nous donne les résultats de tableau4.3 :

Distribution Le paramètre β Le paramètre η


Weibull 3.125 76.356

Table 4.3 – Identification des paramètres de Weibull

B) Validation du modèle avec le test d’ajustement Kolmogorov-Smirnov


Pour valider si la variable aléatoire T suit la loi de Weibull de paramètres estimé β et η,

nous avons appliqué l’ajustement de Kolmogorov-Smirnov sous les hypothèses suivantes :


H0 : ”La variable aléatoire T suit la loi de Weibull de paramètres β = 3.125 et η = 76.356”
contre H1 : ”La variable aléatoire T ne suit pas la loi de Weibull de paramètres β = 3.125
et η = 76.356”.
Avec le logiciel Easyfit qui nous a donné les résultats pésenter dans le tableau 4.4 :

58
CHAPITRE 4. ANALYSE DE LA FIABILITÉ DU SYSTÈME DE PARC DE STOCKAGE
DE LA RTC-BÉJAIA

α 0.2 0.1 0.05 0.02 0.01


Valeur critique Dn 0.38148 0.43607 0.48342 0.53844 0.57581
Rejeter ? Non Non Non Non Non

Table 4.4 – Résultats d’ajustement

Dmax : L’écart maximal entre la fonction de répartition empirique et la fonction théorique,


Dmax = 0,21321.
Dn : Est la valeur critique de la table de Kolmogorov-Smirnov, si nous prenons par défaut
le risque d’erreur α= 0.05, Dn (n = 7, α = 0.05) = 0,48342.
D’ou : Dn ≥ Dmax
⇒ L’ajustement est accepté.

1. La densité de probabilité :

3.125 t t 3.125
f (t) = ( )2.125 e−( 76.356 ) , t ≥ 0. (4.1)
76.356 76.356

2. La fonction de répartition

t 3.125
F (t) = 1 − e−( 76.356 ) , t ≥ 0. (4.2)

3. le taux de défaillance
3.125 t
λ(t) = ( )2.125 , t ≥ 0. (4.3)
76.356 76.356

59
CHAPITRE 4. ANALYSE DE LA FIABILITÉ DU SYSTÈME DE PARC DE STOCKAGE
DE LA RTC-BÉJAIA

Figure 4.1 – Le taux de défaillance du parc de stockage

Nous remarquons que le taux de défaillance est croissant, ce qui signifie que le parc de sto-
ckage est en période de vieillesse.

• Le temps moyen de bon fonctionnement

1
M T BF = η ∗ Γ(1 + ) = 68.31 (4.4)
β

• La fiabilité des réservoirs


Les sous-systèmes (les réservoirs) du parc sont en parallèle, la panne de l’un de ces réser-
voirs ne provoque pas la panne de tout le système.

t 3.125
R(t) = e−( 76.356 ) , t ≥ 0. (4.5)

M T BF 3.125 68.31 3.125


R(M T BF ) = e−( 76.356 ) = e−( 76.356 ) = 0.49. (4.6)

4.4 Interprétation des Résultats


D’après l’étude statistique appliquée sur le parc de stockage, nous avons calculé les temps
moyen de bon fonctionnement (MTBF) pour estimer la fiabilité de chaque réservoir. Le para-
mètre de forme β est supérieur à 1, ce qui signifie que les réservoirs sont dans la période de
vieillesse.
L’application du test de Kolmogorov-Smirnov a montré que la loi de Weibull est acceptée pour

60
CHAPITRE 4. ANALYSE DE LA FIABILITÉ DU SYSTÈME DE PARC DE STOCKAGE
DE LA RTC-BÉJAIA
calculer les valeurs de fiabilité. Les résultats obtenus ont montré que les résevoirs à une fiabilité
réduite, cela nécessite une planification des révisions partielles à des périodicités optimales.

Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons procédé à une collecte de données. Puis nous avons calculé
les indices de fiabilité de notre système, ainsi que sa modélisation, afin d’adopté un plan de
maintenance qui nous permet de réduire la vitesse de dégradation et d’augmenter l’âge du
système. Ce qui fera l’objet du chapitre suivant.

61
Chapitre 5
Optimisation de la Maintenance du
Système du Parc de Stockage de la
RTC-Sonatrach

Introdution
Les réservoirs de stockage de Sonatrach est soumis à trois actions de maintenance :

- Une réparation minimale en cas de défaillance.


- Une révision partielle.
- Une révision générale après un certain âge kT.

Le but de notre étude est de proposer une périodicité T optimale pour les révisions partielle,
qui minimise la fonction du coût global C(T).

5.1 Modèle d’Optimisation Proposé


La politique de maintenance suivie au sein de la RTC-Béjaia, telle que chaque réservoir est
soumis à une maintenance imparfaite avec réparation minimale à la défaillance. En effet, nous
avons alors opté pour le modèle de Gertsbakh, qui est adéquat à ce type de maintenance.

62
CHAPITRE 5. OPTIMISATION DE LA MAINTENANCE DU SYSTÈME DU PARC DE
STOCKAGE DE LA RTC-SONATRACH

5.1.1 Remplacement Périodique (de Bloc) - Critère de Coût


Une nouvelle unité commence à fonctionner à t = 0. A chacun des instants T, 2T, 3T ,....
l’unité est réparée, de même élément. Nommé la maintenance préventive (MP), coûte C. A
chaque défaillance qui apparaı̂t entre les MP, l’unité est également réparée. Cette réparation
lors d’une défaillance s’appelle une réparation minimale (min) et coûte Cmin . L’information
disponible est le c.d.f. de l’unité de bon fonctionnement F(t).

– Une réparation minimale en cas de défaillance.

– une révision partielle de périodicité T.

– Une révision générale des revervoirs à toits flottants après un certain âge fixé kT= 10 ans,
c’est par rapport au certificat de barèmage que nous pouvons pas modifier sa durée qui
est 10 ans.

5.2 Politique de Maintenance Périodique Imparfaite et


Réparation Minimale
Suivant cette politique, l’élément n’est pas remplacé périodiquement mais reçoit juste des
maintenances imparfaites. Dans notre étude, nous pouvons citer un reservoir de stockage qui
reçoit périodiquement des révisions partielle et des révision générale. Ce qui voudra dire que
le taux d’occurence de défaillances va changer aprés chaque action de maintenance préventive.
Dans ce cas, il faut mesurer l’effet de chaque maintenance sur le système. Le taux de défaillance
du système, aprés chaque maintenance sera exprimé en fonction de cet effet et du taux de dé-
faillance précédent.

Nous donnons le modèle de Gertsbakh [11], où il suppose que l’effet de toutes les mainte-
nances préventives est constant, il fait varier le taux de défaillance exponentiellement, d’une
quantité égale à eσ / (σ> 0). Le coût moyen par unité de temps est donné par :

Cmin N (T )(1 + eσ + ........ + eσ(K−1) ) + (K − 1)Cmp + Crv


C(T ) = (5.1)
KT
On a :

63
CHAPITRE 5. OPTIMISATION DE LA MAINTENANCE DU SYSTÈME DU PARC DE
STOCKAGE DE LA RTC-SONATRACH

eKσ−1
(1 + eσ + ........ + eσ(K−1) ) = (5.2)
eσ − 1
On definit la politique la plus adequat celle de remplacement periodique imparfaite et ré-
parations minimale (suite a une defaillance l’élement reçoit une réparation minimale).
Cmin : Coût de réparation minimale.
Cmp : Coût de maintenance préventive imparfaite (révision partielle).
Crv : Coût de la révision générale(hors exploitation).
σ : facteur de l’efficacité de la maintenance.
eσ : Facteur de dégradation.

Pour une loi de fiabilité de type Weibull λ(t) = βη ( Tη )β−1 . Sachant que pour des réparations
minimales après défaillance le processus d’occurrence des pannes est de type Processus de Pois-
son non Homogène, donc le nombre de défaillances sur un intervalle de temps de longueur T
est donné par :

Z kT
kT β
N (T ) = h(t)dt = ( ) (5.3)
0 η
ce qui donne :

kσ−1
Cmin ( kT
η
)β ( eeσ −1 ) + (k − 1)Cmp + Crv
C(T ) = (5.4)
kT
L’annulation de la dérivée de C(T) donne :

[(k − 1)Cmp + Crv ](eσ − 1) β1


T∗ = ( ) (5.5)
(β − 1)[Cmin ( kη )β ](ekσ − 1)

5.3 Estimation des Coûts pour les Réservoirs


L’estimation des coût a été faite, en se ramenant vers la réalité, tels que :
Coût de réparation minimale : Cmin = 5000 DA.
Le coût de la maintenance préventive imparfaite (révision partielle) : Cmp = 20000DA.
coût de révision générale : Crv = 150000DA.

64
CHAPITRE 5. OPTIMISATION DE LA MAINTENANCE DU SYSTÈME DU PARC DE
STOCKAGE DE LA RTC-SONATRACH

5.4 Résultats de l’Optimisation


Après le calcul de la formule T ∗ , nous avons obtenu le tableau 5.1 :

@ σ
@ 0.1 0.3 0.5 0.7 0.9
k @@
2 73.06 70.5339 67.8828 65.1354 62.3223
3 43.5972 40.5498 37.4096 34.2534 31.1524
4 30.2758 27.0739 23.8554 20.7471 17.8470
5 22.8217 1.5828 16.4258 13.5192 10.9629
6 18.1065 14.8802 11.8479 9.2027 7.0199
7 14.8753 11.6872 8.8118 6.4464 4.6199
8 12.5325 9.3976 6.6962 4.6074 3.0998

Table 5.1 – Temps optimums de réparations minimales du système en fonction du


nombre de cycle et du facteur de l’efficacité

D’après les calcules précedent, Nous avons calculés le coût C(T) représenté dans le ta-
bleau5.2 :

@ σ
@ 0.1 0.3 0.5 0.7 0.9
k @@
2 2274.5 1667.5 1595.1 1604.8 1976.4
3 2423 2017.5 2070.2 2213.7 2410.3
4 2644.6 2419.5 2641.5 2996.9 3465.2
5 2902.5 2872.5 3328.6 4010 4930.5
6 3184.2 3380.9 4157.5 5323.4 6967.7
7 3484.7 3951.4 5158.6 7027 9797
8 3801.8 4591.8 6368.2 9234.9 13720

Table 5.2 – Coûts optimums de réparations minimales du système en fonction du


nombre de cycle et du facteur de l’efficacité

65
CHAPITRE 5. OPTIMISATION DE LA MAINTENANCE DU SYSTÈME DU PARC DE
STOCKAGE DE LA RTC-SONATRACH

5.5 Interprétation des Résultats


Pour trouver la périodicité T ∗ optimale qui minimise la fonction de coût, nous considèrons
le coût minimal dans le tableau ( 5.2 ) qui est égal à 1595.1 DA, pour σ= 0.5 et k= 2 nous
constatons que T ∗ = 67 mois= 5 ans et 7 mois, qui est la période optimale de chaque révision
partielle, et après k cycle avec (k=2), ça nous donne kT= 134 mois= 11 ans et 2 mois, mais la
date prévue pour la révision générale est 10 ans donc pour celà nous avons fait le réarangement
sur la période optimale de la révision partielle T.
Nous avons obtenue la période optimale de chaque révision partielle T= 5 ans et la date de
révision générale kT= 10 ans.

5.6 Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons appliqué le modèle de mainenance périodique imparfaite et
réparation minimale à la défaillance de Gertsbakh, dans le but de trouver le cycle T optimal pour
les révisions partielles qui minimise le coût total de la maintenance. Sachant que ces révisions
partielles peuvent être pris en charge en termes matérielles, personnelles, mains d’oeuvre et
pièces de rechanges par la RTC-Béjaia et même sans déclarer les réservoirs hors exploitation.

66
Conclusion Générale

L’optimisation de la maitrise d’un système est donc devenu un enjeu capital pour la survie
de la pérennité des entreprises. Ainsi, il est devenu indispensable d’assurer sa disponibilité, en
analysant leur fiabilité et d’optimiser leur conditions d’exploitation en vue d’une maintenance
préventive optimale.
En effet, les notions de coût, qualité et fiabilité ont de plus en plus d’importance, Il est vital de
pouvoir s’appuyer sur un système performant à tout instant.

L’objectif principal de ce travail est l’élaboration d’un planning de maintenance préventive


des réservoirs de stockage du parc RTC- Béjaia SONATRACH. Ce planning résume l’analyse
de la disponibilité de ces derniers, en se basant sur le calcul de leur fiabilité.

Dans la première partie de ce travail, nous avons décrit le système étudié ainsi que son
mode de fonctionnement. En suite, nous avons modélisé du point de vue fiabilité, en recourant
à l’approche paramétrique et en utilisant l’estimation et l’ajustement avec le test de Kolmogov-
Smirnov pour la validation de notre système avec le logiciel ”EasyFit”.
Nous avons opté pour l’utilisation de la loi de Weibull à deux paramètres, qui possède l’avantage
de modéliser les trois phases de la vie d’un composant.

Nous avons réalisé une analyse statistique des données relative au temps de bon fonction-
nement. L’ajustement avec le logiciel ”EasyFit a fait ressortir que la valeur de β de la loi
Weibull, pour le système est supérieure à 1. Cela permet d’affirmer que le système se dégrade
par vieillissement (taux de défaillance croissant), d’où la justification du recours à la mainte-
nance préventive.
D’autre part, afin de déterminer le système le moins fiable, nous avons calculé son temps moyen
de bon fonctionnement MTBF et la fonction de fiabilité des réservoirs.
Dans la deuxième partie, nous avons opté pour une politique de maintenance préventive pério-
dique avec réparation minimale à la défaillance, ou nous avons considéré que les maintenances

67
Conclusion Générale

périodiques sont imparfaites. Cette politique est la plus utilisée dans l’industrie, vu que c’est
l’une des politiques qui reflètent le mieux la réalité industrielle.

Après avoir attribué σ appelé facteur d’efficacité pour chaque maintenance préventive faite
sur la réduction du taux de défaillance, avec eσ et cela en le faisant varier entre [0.1,0.9].
Ensuite, nous avons appliqué le modèle de Gertsbakh dans le but de trouver les périodicités
optimales T des révisions partielles qui minimisent le coût total de la maintenance. Elle nous a
permis l’obtention de la période T ceci montre qu’il faut procéder à faire des révisions partielles
chaque 5 ans et à des révisions générales au bout de 10 ans.

En termes de perspectives, Nous proposons :


• Une étude basée sur l’analyse approfondie de la fiabilité au niveau des équipements
constituants le réservoir et ce, afin de déterminer le stade de vie des équipements.
• De compléter notre étude, en rajoutant tous les réservoirs de la ligne OB1 et de distin-
guer les réservoirs à toit fixe des réservoirs à toit flottant.
• De réaliser une étude économique (optimisation de coût) tout en appliquant le modèle
de Gertsbakh en modélisant les temps de réparation TTR (Time To Repair) dans le but
de réduire le temps de réparation de chaque phase de maintenance.
• Une étude basée sur l’utilisation de la télémaintenance et la technologie comme outils.
En premier lieu, cela au diagnostic des défaillances lors des inspection et les visites de
routines. Deuxièmement, comme outils d’aide à la décision et le choix de la politique de
maintenance adéquate.

68
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70
Résumé

Sur un site de stockage des hydrocarbures, la mise en place d’un plan de maintenance
préventive des réservoirs de stockage s’intègre dans une stratégie de maintenance retenue pour
un coût global minimum, mais aussi pour répondre aux exigences décrites dans les bonnes pra-
tiques des visites de routines et les révisions sachant que la modélisation par les lois de fiabilités
et les modèles paramétriques affirme que ces derniers sont en période de vielliesse (selon la loi
de weibull).

Dans un premier temps, nous avons étudié la fiabilité des réservoirs du parc de stockage
de la RTC-SONATRACH-Béjaia. Puis, nous avons adopté une politique de maintenance pré-
ventive périodique imparfaite avec réparation minimale à la défaillance.
Plus précisément, nous avons déterminé la période optimale des révisions partielles qui minimise
le coût de la maintenance, tout en considérant l’efficacité de cette dernière. Afin d’examiner la
possibilité d’optimiser la période des révisions générales, nous avons également étudié l’impact
de l’efficacité de la maintenance sur les équipements.

MOTS CLES : Fiabilité, Politique de Maintenance, Optimisation de la Maintenance


Préventive, Révisions Partielles et Générales.

Abstract

On a hydrocarbon storage site, the implementation of a maintenance plan prevention of storage


tanks is therefore part of a maintenance strategy adopted for a minimum overall cost, but also
to meet the requirements described in the good practices of routine visits and revisions kno-
wing that the modeling by reliability laws and parametric models asserts that the latter are in
a period of aging (according to weibull’s law).
First, we studied the reliability of the latter. Then we have adopted a policy of imperfect perio-
dic preventive maintenance with minimal repair to failure. More precisely, we have determined
the optimal period of partial revisions which minimizes the cost of maintenance, while conside-
ring the efficiency of the latter. In order to examine the possibility of optimizing the period of
general revisions, we also studied the impact of the efficiency of maintenance on the equipment.

KEY WORDS : Reliability, Maintenance Policy, Optimization of Preventive Maintenance,


Partial and General Overhauls.

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