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THÈME
Promotion 2021
Dédicaces
Je dédie ce mémoire à…
Enfin, tous ceux qui par un mot m’ont donné la force de continuer.
Lissia
Dédicaces
Je dédie ce mémoire à…
Taous
Remerciement
Nous tenons à remercier tous ceux qui ont, de près ou de loin,
d’orientation ;
AC : Actif circulant
AI : Actif immobilisé
BDL : Banque de développement local
BFR : Besoin en fond de roulement
CA : Chiffre d’affaire
CAF : Capacité d’autofinancement
CAF HT : Capacité d’autofinancement hors taxes
CI : Capitaux investis
CPe : Capitaux permanant
CPr : Capitaux propres
CT : Court terme
D : Disponibilités
DAP : Dotations aux amortissements et aux provisions
DCT : Dettes à court terme
DFrns : Dettes fournisseurs
DLMT : Dettes à long et moyen terme
E : Emplois
EBE : Excédent brut d’exploitation
FR : Fond de roulement
FRN : Fond de roulement net
FRNG : Fond de roulement net globale
HT : Hors taxes
I : Impôt
IBS : Impôt sur les bénéfices des sociétés
LT : Long terme
MC : Marge commercial
MT : Moyen terme
PC : Passif circulant
PE : Production de l’exercice
PRC : Provision pour risque et charges
R : Ressources
RC : Résultat commercial
RCAI : Résultat courant avant impôt
R.EXCP : Résultat exceptionnel
RE : Résultat d’exploitation
RF : Rentabilité financière
RN : Résultat net
ROCE: Return on capital imployed
ROE: Return in equity
T : Taxes
TA : Total actif
TTC : Tout taxes comprises
VA : Valeur ajoutées
VD : Valeurs disponible
VR : Valeurs réalisables
SOMMAIRE
Introduction générale ………………………………………1
Introduction du chapitre………………………………………………6
Conclusion du chapitre………………………………………………36
Introduction du chapitre……………………………………………..39
Introduction du chapitre…………………………………………..…69
Conclusion du chapitre………………………………………………93
Introduction du chapitre……………………………………..95
Introduction générale
10
INTRODUCTION GENERALE
Introduction générale
Dans l’économie de tous les pays, l'entreprise est un agent économique majeur qui joue
un rôle primordial dans le développement de la société, elle évolue dans un contexte
économique caractérisé par une forte incertitude, une évolution permanente et imprévisible.
Comme tout cycle de vie, l’entreprise nait, croit, se développe et souvent disparait. Vue de cet
angle, la défaillance d’une entreprise constitue un moyen de sortie du marché, indispensable au
fonctionnement d’une économie concurrentielle.
En effet, toute entreprise passe par les quatre phases du cycle économique, à savoir :
L'expansion, la crise, la dépression et enfin, la reprise. Mais pour atteindre cette dernière,
l'entreprise doit adopter une politique de redressement. Toutefois, cette politique doit être
précédée d'un diagnostic global permettant de détecter les causes profondes des difficultés
rencontrées pour ensuite proposer les solutions adéquates. Dans certains cas, l'entreprise arrive
à surmonter ses difficultés, quand ses dirigeants tirent la meilleure partie des solutions internes
ou externes. Dans d'autres cas, elle s'enfonce dans un processus qui peut la conduire à l'échec.
C'est là où l'entreprise doit avoir recours à l'une des politiques de redressement qui se trouvent
à sa disposition, notamment celles en relation avec la banque.
Une fois l’entreprise arrive à cette phase de solliciter une banque, donc elle est en
situation de défaillance, et c’est là qu’on parle d’une entreprise en difficulté.
1. La problématique
La question fondamentale qui se pose : Quelles sont les procédures mises en œuvre
par la banque pour la récupération de ces créances ? En d’autres termes, quel est le rôle de
la banque dans le redressement des entreprises en difficultés ?
11
INTRODUCTION GENERALE
Afin de bien cerner le sujet, nous tenterons de vérifier les hypothèses suivantes de point
de vue de banquier :
3. Méthodologie de travail :
Pour pouvoir répondre à notre problématique, confirmer ou infirmer nos hypothèses, nous
avons opté pour une étude avec la méthodologie de recherche suivante.
Une recherche bibliographique et une étude documentaire qui nous ont permet de cerner tout
littérature relative à l’entreprise en difficulté et aux stratégies de redressement.
Une étude de cas pratique au sein de la banque de développement local (BDL) de Tizi-
Ouzou.
4. Structure du mémoire :
Afin de bien présenter notre travail nous avons opté à un plan de travail qui se compose de
quatre chapitres dont trois théoriques et le quatrième chapitre consacré à l’étude d’un cas
pratique.
Premièrement pour bien illustrer notre thème, nous allons consacrer le premier chapitre
à l’aspect théorique sur les entreprises en difficultés. Il se composera de trois sections où la
première aura pour objectif d’illustrer la notion d’entreprise en difficulté en mettant en valeurs
ses différentes définitions, puis dans la seconde section on va détecter les causes et origines de
la défaillance des entreprises, en fin, en ce qui concerne la dernière section de ce chapitre, elle
sera destinée à l’énumération des méthodes de prévision des difficultés.
12
INTRODUCTION GENERALE
Section et on va conclure ce chapitre par une troisième section qui portera sur l’étude
des risques et les moyen de prévention.
Arrivant au quatrième et dernier chapitre, nous allons illustrer les principales idées
développées dans les chapitres précédents. Il se composera également à son tour de trois
sections; une première section qui va être consacré à la présentation de l’agence d’accueil où
nous allons effectuer notre stage pratique, ensuite, la deuxième portera sur l’étude d’un dossier
de crédit d’exploitation, et terminant ce modeste travail par une analyse des résultats qui nous
permettrons à la fois de bien saisir la thématique (les voix de recouvrement) ainsi que de
répondre à la problématique posée.
L’objet de ce dernier chapitre est d’illustrer les principales idées développées dans les
chapitres précédents afin de bien saisir le comportement réel des banques face aux entreprises
en difficultés.
13
CHAPITRE I : ENTREPRISE DANS UNE OPTIQUE CRITIQUE
Chapitre I :
Entreprise dans une
optique critique
14
CHAPITRE I : ENTREPRISE DANS UNE OPTIQUE CRITIQUE
Introduction du chapitre
Un phénomène nouveau est apparu dans les dernières années : La forte augmentation
des défaillances des entreprises. Or la situation économique de l’entreprise en difficulté a des
conséquences négatives. En effet, les défaillances affectent l’existence entière d’une entreprise
et représentent un coût très élevé non seulement pour l’entreprise en question, mais également
pour le nombre de ses partenaires, banquiers, la région dans laquelle se situent l’entreprise et
en général l’économie d’un pays.
L’organisation est définie comme étant une unité sociale organisée pour atteindre un
certains objectifs. Elle suppose un but formel, une division des tâches et une attribution des
rôles, un système de communication, un mécanisme de prise de décisions, un ensemble de
règles d’évaluation de l’activité.
15
CHAPITRE I : ENTREPRISE DANS UNE OPTIQUE CRITIQUE
D’un point de vue économique : l’entreprise est définie comme étant « Une structure
économique et sociale qui regroupe des moyens humains, matériels, immatériels (services) et
financiers, qui sont combinés de manière organisée pour fournir des biens ou des services à des
clients dans un environnement concurrentiel (le marché) ou non concurrentiel (le monopole)
avec un objectif de rentabilité.
Selon l’Insee : « L'entreprise est la plus petite combinaison d'unité légale qui constitue une unité
organisationnelle de production de biens et de services jouissant d'une certaine autonomie de
décision, notamment pour l'affectation de ses ressources courantes »1.
• Une organisation technique : elle produit des biens et services à partir d’une
combinaison de moyens (capital sous différentes formes, compétences).
• Une organisation économique : la création et la répartition de la valeur est une
finalité centrale de l’entreprise.
• Une organisation sociale une cellule sociale et humaine, l’entreprise est
composée de 3 acteurs principaux : Apporteurs de capitaux, Dirigeants, Salariés.
Ces 3 acteurs ont des objectifs et des stratégies individuelles différentes.
• Un centre de décision relativement autonome : calcul économique, gestion et
décisions.
Les théoriciens de l’entreprise capitaliste (XIXème siècle) n’ont pas pris en compte
immédiatement l’élément humain dans l’organisation de l’entreprise. La théorie économique
néoclassique considère la firme comme une « boîte noire » c’est un acteur dont les objectifs
1
AURIAC. J, « Économie d’entreprise», paris, 2002, P : 49.
16
CHAPITRE I : ENTREPRISE DANS UNE OPTIQUE CRITIQUE
(maximisation du profit) et les contraintes (capacités technologiques) sont des données. Il n’y
a pas d’analyse à l’intérieur de l’entreprise. Cette vue de l’entreprise a été développé par
plusieurs auteurs on a retenu celle de F.PERROUX.
Définition selon F.PERROUXL : l’entreprise est une forme de production par laquelle,
au sein d’un même patrimoine, on combine les prix des différents facteurs de la production,
apportés par des agents distincts du propriétaire de l’entreprise, en vue de vendre sur le marché
un bien ou des services et pour obtenir un revenu monétaire qui résulte de la différence de deux
séries de prix : le prix de vente unitaire et le prix de revient unitaire.
Mettant en œuvres différents moyens dans le but de produire et commercialiser des biens
et services. L’entreprise devient une réalité humaine parce qu’elle regroupe un ensemble
d’individus disposant d’une autonomie de décision selon sa place dans la hiérarchie de
l’entreprise. Elle n’est plus une « boîte noire » mais une structure sociale, elle devient une
organisation. Ce terme désigne un ensemble de personnes regroupées en vue d’attendre certains
buts. Il faut donc des structures des procédures, de communication et de contrôle pour
coordonner les tâches et le travail des individus.
Pour les tenants de la théorie de l’agence (Jensen et Mekling 76), l’entreprise est une
organisation et ce dernier est une « nœud de contrats » ces contrats visent à gérer les conflits
potentiels entre les acteurs et à canaliser les comportements dans un sens conforme à l’intérêt
de tous.
L’étude de l’entreprise comme étant système est l’approche systémique. Elle repose sur
la notion de système. Celui-ci a été défini en 1951 par Ludwig Von Bertalanffy comme « un
ensemble d’éléments en interaction ». Facteur de production Capital + travail Production
obtenue Combinaison Vente Marché Entrées nécessaires pour la production (inputs) Activité
de production Sortie (output) Détermination des prix et des quantités.
17
CHAPITRE I : ENTREPRISE DANS UNE OPTIQUE CRITIQUE
A. Un système ouvert :
Un système ouvert est en relation permanente avec son environnement : il échange avec
celui-ci de l’énergie, de la matière, de l’information qu’il utilise pour maintenir son
organisation contre la dégradation du temps et il y rejette de l’entropie (ou énergie usée).
B. Un système fermé :
Un système fermé n’échange rien avec son environnement, il vit sur ses réserves et
accumule de l’entropie jusqu’à ce que celle-ci soient maximale et qu’il ne puisse plus
fournir aucun travail.
4. Partenaires de l’entreprise
L’entreprise exerce son activité en échangeant des flux économiques avec certain
partenaires qu’ils entourent :
Personnel
Etat Client
Entreprise
Banque Fournisseur
Propriétaires
18
CHAPITRE I : ENTREPRISE DANS UNE OPTIQUE CRITIQUE
La défaillance est d`abord un événement économique dans la mesure où elle résulte des
difficultés économiques et financières de l`entreprise. Mais il est également juridique dans la
mesure où la loi définit les critères de déclenchement de la procédure et encadre strictement la
situation de l`entreprise après la cessation de paiement.1
Certains auteurs ont essayé de définir l’entreprise en difficulté en tenant compte de deux
préoccupations , la première est de préciser le sens de la notion d’entreprise en difficulté, quant
à la deuxième est de déterminer le moment à partir duquel on considère qu’une entreprise est
en difficulté .Ceci s’est avéré relativement difficile du fait que chaque entreprise constitue en
elle-même un cas particulier parmi plusieurs autres
Jean Brilman, dans son livre Dynamique du redressement d’entreprise, retient une
définition assez étendue : « L’entreprise en difficulté n’est pas seulement une entreprise qui,
rencontrant ou prévoyant des difficultés, prend des mesures immédiates afin de ne pas connaître
d’ennuis financiers. Ces entreprises se caractérisent par une faible rentabilité, un volume
d’activité en baisse, une dégradation du climat social voire des grèves ; elles traversent aussi,
pour nombre d’entre elles, une conjoncture difficile ».3
L’entreprise en difficulté, est celle qui n’arrive pas à réaliser ses objectifs économiques :
2
BOUBAKIR. Chahinez, mémoire « La banque et l’entreprise privée en difficulté », ESB, 2011, p : 51
3
GRESS.K, « Les entreprises en difficulté », Edition ECONOMICA, Paris, 1994, p : 07
19
CHAPITRE I : ENTREPRISE DANS UNE OPTIQUE CRITIQUE
Entreprise rentable
Plein forme
et liquide (1)
Entreprise rentable
Maladie passagère
et non liquide (2)
Santé financière
de l’entreprise
Entreprise non
rentable et Maladie chronique
liquide(3)
Entreprise non
Fin proche
rentable et non
liquide (4)
On relève aisément que les entreprises en difficulté se situent dans les catégories 2, 3 et
4 du tableau. Elles affichent, en effet, un état insuffisant de liquidité et/ou de rentabilité.
Les entreprises de la catégorie 2 sont les moins fragiles car malgré des problèmes de
trésorerie, elles présentent une rentabilité satisfaisante qui leur permet de surmonter les
insuffisances de liquidité.
Par contre, les entreprises dont la rentabilité est entamée et qui souffrent de problèmes
de liquidité (catégorie 4) sont gravement menacées. Leur chance de survie est tributaire d'une
restructuration en profondeur et d'une injection subséquente de nouveaux capitaux.
20
CHAPITRE I : ENTREPRISE DANS UNE OPTIQUE CRITIQUE
En définitive, l’entreprise connait des difficultés lorsqu’elle n’arrive pas à dégager une
valeur ajoutée suffisante pour rémunérer, au prix du marché, l’ensemble des facteurs de
production qui contribuent à la réalisation de son projet.
Il est très difficile de déterminer le profil type pour des entreprises en difficulté.
Toutefois on peut déterminer les caractéristiques communes de ces entreprises. L’âge, la taille,
la forme juridique et la nature d'activité sont pour autant des éléments déterminant de la
classification des entreprises.
A. L’âge
Le risque de défaillance est très important pour les jeunes entreprises. Les plus touchées
sont celles âgées de moins de dix ans. Ces entreprises présentent une moindre performance et
une forte dépendance du marché intérieur. Elles ont une clientèle peu diversifiée et une gamme
de produit très limitée. Leur adaptation et réaction face au différent évènement reste très lentes
et parfois inefficaces, ce qui explique l’importance de l’expérience et l’apprentissage dans la
vie de l’entreprise.
B. La forme juridique
Les entreprises individuelles sont beaucoup moins touchées par les défaillances que les
sociétés. La dissociation entre le patrimoine de l’entrepreneur et celui de l’entreprise réduit
l’impact de la défaillance. Face aux difficultés, un entrepreneur individuel aura tendance à
réagir plus rapidement pour protéger son, patrimoine et celui de son entreprise.
C. La taille
Le risque de défaillance reste plus élevé pour les petites et moyennes entreprises que
pour les micros et grandes entreprises. La taille peut induire deux effets opposés.
4
1Vernimen P, «entreprises en difficultés», 5 éme édition, Dalloz, Paris 2000, p32
21
CHAPITRE I : ENTREPRISE DANS UNE OPTIQUE CRITIQUE
A l’inverse, plus la taille de l’entreprise est importante, plus celle-ci est en mesure de bénéficier
d’économie d’échelle, d’influer sur ses partenaires commerciaux et financiers. D’autres parts
les grandes entreprises sont généralement les plus anciennes, elles bénéficient de ce point d’une
plus grande expérience.
A. La défaillance économique
L’entreprise est défaillante économiquement lorsque ses charges dépassent largement ses
produits. Cela conduit l’entreprise à se trouver dans l’incapacité de rémunérer ses facteurs de
production qui concourent à la réalisation de son actif économique.
D’après cette définition, nous pouvons dire qu’une entreprise est défaillante sur le plan
économique c’est quand elle ne peut plus avoir des revenus des sommes qu’elle a mobilisé, ses
produits perdent leur place sur le marché et enfin elle n’arrive pas à réduire les problèmes
sociaux.
5
Comportement de la banque face à une entreprise en difficulté. In : https://d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.
net/document/ PDF/534d83b73b7fe.pdf, consulté le 10/03/2017.
6
33 C. Zopounidis : «Evaluation du risque de défaillance de l’entreprise», Ed Economica, Paris, 1995.
7
Crucifix. F & Derni. A : Le redressement de l’entreprise : les symptômes de défaillances et les stratégies, Ed
Académia, Paris, 1992
22
CHAPITRE I : ENTREPRISE DANS UNE OPTIQUE CRITIQUE
B. La défaillance financière
D’un point de vue financier, une entreprise est considérée comme défaillante si elle
rencontre des problèmes de trésorerie et si elle est incapable de respecter ses engagements.
La défaillance financière intervient lorsque l’exploitation ne peut plus faire face au passif
exigible au moyen de son actif disponible. Si la rentabilité est insuffisante, l’exploitation de
l’entreprise est menacée, puisqu’elle ne peut plus rémunérer les fonds propres au taux en
vigueur sur le marché. Dans ces conditions, il sera moins aisé pour la firme de se procurer de
nouveaux fonds propres puisqu’elle n’est pas en mesure de les rémunérer. Elle devra solliciter
alors une nouvelle ligne de crédit afin d’assurer la poursuite de son activité.
Ce recours aux fonds extérieurs, entrainera des charges financières supplémentaires qui
contribueront à détériorer ses résultats financiers. De même, l’entreprise peut connaitre des
problèmes de liquidité dans le cas où ses disponibilités de l’exploitation ne suffisent pas à
couvrir l’ensemble de ses dépenses.
C. La défaillance comptable
Cette défaillance est caractérisée par l’accumulation des pertes sur trois exercices
successifs, des pertes réelles constatées supérieures au tiers du montant des capitaux propres en
fin d’exercice
23
CHAPITRE I : ENTREPRISE DANS UNE OPTIQUE CRITIQUE
D. La défaillance juridique
Elle concerne en principe l’action du dépôt de bilan suite à une situation d’insolvabilité et
constitue la sanction légale de la défaillance financière.
Les droits de faillites sont des procédures collectives, générales et publiques ayant pour objet
d’éliminer l’entreprise ou de permettre son redressement, ce qui constitue leur premier aspect,
le second étant qu’à l’origine de ces procédures, il y a l’insolvabilité d’un débiteur qui se
manifeste par la cessation des paiements, puisqu’il se retrouve dans l’incapacité de faire face
au passif immédiatement exigible avec son actif disponible.
Un seul incident de paiement suffirait, sur le plan des principes, à faire naitre le fait
générateur de la défaillance. Effectivement, les entreprises peuvent se trouver dans
l’impossibilité d’honorer leurs obligations, en raison d’une trésorerie insuffisante, de difficultés
d’obtention de crédits ou encore d’une conjoncture économique défavorable, même si cette
situation n’est que passagère. Dans ce cas, il ne serait pas opportun de sanctionner un débiteur
confronté à des difficultés passagères et qui n’est pas en état de cessation de paiement, cette
situation ne sera effective que si une situation grave se prolonge dans le temps et peut s’avérer
sans issue8.
A. La régression économique
Une régression économique survient lorsque l’entreprise enregistre des pertes substantielles et
structurées (augmentation des prix des matières premières, hausse des salaires, accentuation de
la concurrence, innovation technologique). Cette situation peut être mesurée par deux
indicateurs :
8
Abbad.I : les entreprises en difficultés : diagnostic et redressement cas : entreprise de céramique de la Tafna
– CERTAF-, mémoire en vue de l’obtention d’un magister en sciences commerciales, université d’Oran,
Promotion 2009
9
38Meziane. S, Op, Cit.
24
CHAPITRE I : ENTREPRISE DANS UNE OPTIQUE CRITIQUE
Cette régression peut être brutale, progressive ou dissimulée. Elle se caractérise par la chute
du chiffre d’affaire ou la baisse du taux de la marge brute, voire les deux successivement ou en
même temps qui sont expliquées par : L’inadaptation technique ou produits non compétitifs ;
les déficiences de la fonction commerciale et le vieillissement et non renouvellement de la
clientèle
C. La régression financière
25
CHAPITRE I : ENTREPRISE DANS UNE OPTIQUE CRITIQUE
1. Indicateurs
Nous évoquerons les différents indicateurs des difficultés avant de passer à leurs causes.
Nous énumérerons dans ce qui suit des indicateurs qui ne se traduisent pas, le plus souvent,
par des tensions de trésorerie immédiate mais qui viennent progressivement à savoir :
26
CHAPITRE I : ENTREPRISE DANS UNE OPTIQUE CRITIQUE
27
CHAPITRE I : ENTREPRISE DANS UNE OPTIQUE CRITIQUE
L’entreprise a des relations avec des tiers, qui peuvent indiquer les difficultés qu’elle
peut rencontrer et parmi eux nous avons :
Il est toujours difficile d’énumérer d’une façon limitative les facteurs qui sont à
l’origine des difficultés d’entreprise. Les causes sont très nombreuses et leur conjonction
compromet d'avantage la survie de l’entreprise. Cette distinction permet de présenter les
origines des difficultés selon deux approches micro et macro-économique de l’entreprise.
29
CHAPITRE I : ENTREPRISE DANS UNE OPTIQUE CRITIQUE
Malgré l’importance de cette tâche dans l’entité économique, il en ressort que les
problèmes de difficultés tiennent généralement
Gérer, c’est prévoir l’avenir proche et lointain de l’entreprise, organiser les plans du
travail, prendre la décision opportune qui va le mieux avec les objectifs fixés de l’entreprise et
contrôler les résultats réalisés avec ceux prévus.
30
CHAPITRE I : ENTREPRISE DANS UNE OPTIQUE CRITIQUE
Quand on parle des facteurs macro-économiques nous désignons les facteurs liés à
l’environnement de l’entreprise. En effet, les causes liées aux conditions économiques
générales se présentent comme suit :
Les difficultés des entreprises ont deux origines principales : internes ou externes à
l’entreprise.
31
CHAPITRE I : ENTREPRISE DANS UNE OPTIQUE CRITIQUE
2.2.3. L’inflation
Le rythme de dépréciation monétaire peut avoir une influence qui peut être favorable ou
non sur la situation de l'entreprise. A court terme, ce phénomène joue en faveur des entreprises
qui souffrent d'un endettement important car il leur permet de rembourser avec un argent
déprécié. A moyen terme celles-ci voient une part croissante de leurs revenus absorbée par les
frais financiers.
L’entreprise pourra connaître toutes sortes de difficultés. Toutefois, et quelles que soit
l’origine des difficultés, celles-ci aboutissent en fin de compte à un déséquilibre financier,
auquel les dirigeants n’ont pas été en mesure de remédier à temps.
3.1. Le processus de dégradation de la situation de l’entreprise
La défaillance d'une entreprise résulte de l'aboutissement de plusieurs facteurs. Le
Processus de détérioration commence bien plusieurs années avant la déclaration de faillite. On
peut résumer ce processus comme suit :
32
CHAPITRE I : ENTREPRISE DANS UNE OPTIQUE CRITIQUE
Durant cette période, l’entreprise connaîtra une baisse sensible de son activité. En effet
le cycle d’exploitation va enregistrer un retard, qui empêchera l’entreprise d’assurer ses
échéances courantes.
Cela va entraîner une baisse du fonds de roulement net. Les frais financiers augmentent, et le
résultat brut économique se dégrade.
Difficultés de trésorerie
TROISIEME PHASE
A terme l’entreprise, et avec les problèmes d’exploitation, va épuiser tous ses moyens
de financement. L’entreprise éprouve de plus en plus de difficultés pour assurer les échéances.
Son endettement et sa dépendance vis-à-vis de sa banque et ses fournisseurs vont s’alourdir.
3.2. Le déséquilibre financière
L’équilibre et le déséquilibre financiers d’une entreprise s’apprécient par référence au
fonds de roulement dont elle dispose au regard des besoins de financement qu’exige son cycle
d’exploitation.
L’évolution négative du fonds de roulement jouera donc un rôle fondamental dans le processus
de dégradation.
Le schéma suivant résume cette relation :
33
CHAPITRE I : ENTREPRISE DANS UNE OPTIQUE CRITIQUE
Pertes
Les capitaux
nnbbnnbbaissent Investissement
Les immo-nettes
augmentent Immobilisations
financières
Baisse de
trésorerie
Augmentation
Actif d’exploitation des stocks
augmente
Augmentation
clients
Le BFR augmente
Diminution
Le passif d’exploitation fournisseurs
baisse
Diminutioin
Autres créances
Source :Altan P., Reprendre une entreprise en difficulté, Les éditions d'organisation 2000.
34
CHAPITRE I : ENTREPRISE DANS UNE OPTIQUE CRITIQUE
35
CHAPITRE I : ENTREPRISE DANS UNE OPTIQUE CRITIQUE
La prévision des difficultés de l’entreprise lui permet une meilleure prise en charge de
celles-ci et d’établir un plan de sauvetage. Il existe des méthodes de prévision utiles non
seulement aux gestionnaires de l’entreprise mais aussi à ses banquiers et à ses fournisseurs. A
ce sujet, l’analyse financière apporte certains éléments que l’on peut compléter par l’utilisation
d’outils statistiques tels que l’analyse discriminante…
Il s’agit de surveiller l’évolution de quelques ratios. Ces derniers permettent par leurs
valeurs comparatives, une approche rapide de la qualité financière de l’entreprise.
Les ratios sont le rapport entre deux grandeurs. Nous les utilisons pour analyser l’activité
de l’entreprise, sa situation économique et financière ainsi que son évolution dans le temps.
Le bilan patrimonial permet d'évaluer la valeur des fonds propres. Il intervient pour
estimer la capacité de l'entreprise à faire face à ses engagements avec ses actifs, elle se mesure
par les ratios suivants :
𝑐𝑎𝑝𝑖𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑟𝑒𝑠
1
Independance financière ‗ ˃20%
𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑝𝑎𝑠𝑠𝑖𝑓
𝐶𝑎𝑝𝑖𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑟𝑒𝑠
2
Autonomie financière‗ 𝐷𝑒𝑡𝑡𝑒 à 𝑙𝑜𝑛𝑔 𝑒𝑡 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛 𝑡𝑒𝑟𝑚𝑒
36
CHAPITRE I : ENTREPRISE DANS UNE OPTIQUE CRITIQUE
Cette analyse met en correspondance les structures du passif et de l’actif. Les principaux
outils de cette analyse sont : le fonds de roulement, le besoin en fond de roulement et la
trésorerie nette qui se présentent comme suit :
1
Fon de roulement net global=ressources durables – emplois
stables.
2
Besoin en fond de roulement=Actif circulant - passif
circulant
3
Trésorerie nette=Fond de roulement net global – Besoin en
fond de roulement
❖ (1) Il représente l’excédent des ressources durables qui finance une partie des besoins
de financement du cycle d’exploitation.
❖ (2) C’est la partie, à un moment donné, des besoins de financement du cycle
d’exploitation qui n’est pas financée par les dettes liées au cycle d’exploitation.
❖ (3) Il exprime l’excédent ou l’insuffisance de FRNG après financement du BFR.
37
CHAPITRE I : ENTREPRISE DANS UNE OPTIQUE CRITIQUE
1 𝑙 ′ 𝑎𝑐𝑡𝑖𝑓 𝑐𝑖𝑟𝑐𝑢𝑙𝑎𝑛𝑡
Liquidité générale=
𝑑𝑒𝑡𝑡𝑒 à 𝑐𝑜𝑢𝑟𝑡 𝑡𝑒𝑟𝑚𝑒
2 (𝑎𝑐𝑡𝑖𝑓 𝑐𝑖𝑟𝑐𝑢𝑙𝑎𝑛𝑡−𝑠𝑡𝑜𝑐𝑘)
Liquidité réduite =
𝑑𝑒𝑡𝑡𝑒 à 𝑐𝑜𝑢𝑟𝑡 𝑡𝑒𝑟𝑚𝑒
3 𝑑𝑖𝑠𝑝𝑜𝑛𝑖𝑏𝑖𝑙𝑖𝑡é𝑠
Liquidité immédiate=
𝑑𝑒𝑡𝑡𝑒 à 𝑐𝑜𝑢𝑟𝑡 𝑡𝑒𝑟𝑚𝑒
❖ (1) Il exprime la capacité de l'entreprise à faire face à son passif exigible à court terme
avec son actif circulant, ce ratio doit être supérieur à 1.
❖ (2) C’est un ratio de liquidité auquel on a retiré les stocks car ceux-ci ont une liquidité
incertaine (ce n’est pas par ce que l’on décide de vendre son stock qu’il sera
immédiatement acheté).
❖ (3) Si ce ratio est sensiblement inférieur à 1 il peut traduire soit des difficultés de
trésorerie, soit au contraire une gestion de trésorerie proche de 0
1.4. L’analyse de la rentabilité
1 𝑅é𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑡 𝑛𝑒𝑡
Rentabilité commercial= 𝐶ℎ𝑖𝑓𝑓𝑟𝑒 𝑑′𝑎𝑓𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒
2 𝑅é𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑡 𝑛𝑒𝑡
Rentabilité économique=
𝑇𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑎𝑐𝑡𝑖𝑓
3 𝑅é𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑡 𝑛𝑒𝑡
Rentabilité financière=𝐶𝑎𝑝𝑖𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑟𝑒𝑠
38
CHAPITRE I : ENTREPRISE DANS UNE OPTIQUE CRITIQUE
Nous mettrons l’accent dans ce point sur les ratios de rotations des stocks, du délai de
règlement des dettes fournisseurs et le délai de recouvrement des créances clients :
2 𝐷𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑓𝑜𝑢𝑟𝑛𝑖𝑠𝑠𝑒𝑢𝑟𝑠
Délai de règlement des dettes fournisseurs= 𝑎𝑐ℎ𝑎𝑡𝑠 𝑇𝑇𝐶
× 360
3 𝐶𝑟é𝑎𝑛𝑐𝑒𝑠 𝑐𝑙𝑖𝑒𝑛𝑡𝑠
Délai de recouvrement des créances clients= × 360
𝑉𝑒𝑛𝑡𝑒𝑠 𝑇𝑇𝐶
𝐸𝐵𝐸
1
Marge d’EBE=
𝐶ℎ𝑖𝑓𝑓𝑟𝑒 𝑑′𝑎𝑓𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒
3 𝑅é𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑡 𝑛𝑒𝑡
ROE=
𝑐𝑎𝑝𝑖𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑟𝑒𝑠
39
CHAPITRE I : ENTREPRISE DANS UNE OPTIQUE CRITIQUE
❖ (2) Il mesure la rentabilité des capitaux investis dans l’activité de l’entreprise sans
prendre en compte les leviers de financement. Il peut aussi être considéré comme un
indicateur de performance économique de l’entreprise.
❖ (3) Ce ratio permet de mesurer les profits dégagés par la société avec l’argent investi
par les actionnaires.
1.7. Les soldes intermédiaires de gestion
40
CHAPITRE I : ENTREPRISE DANS UNE OPTIQUE CRITIQUE
10
27 Les soldes intermédiaires de gestion. In : http://www.editions-
ellipses.fr/PDF/9782729871444_extrait.pdf, consulté le 09/03/2017
41
CHAPITRE I : ENTREPRISE DANS UNE OPTIQUE CRITIQUE
au point dans ce domaine, dont ceux d’Edward Altman et de Conan & Holder que nous allons
illustrer ci-après
Cinq ratios sont retenus dans cette méthode pour établir la fonction discriminante. Il se base
sur une approche statistique combinant des ratios purement financiers, issus du bilan et du
compte de résultat des entreprises analysées et des statistiques de sociétés ayant fait faillite. De
nombreux tests ont été effectués afin de déterminer sa fiabilité à prédire les faillites une ou deux
années avant qu’elles ne surviennent. Les derniers tests finalisés en 1999 donnaient une
probabilité dans 94% des cas. Aujourd’hui le Z score est utilisé par de nombreux services
d’analyse crédit dans le secteur boursier et dans la gestion du crédit client accordé entre
entreprises.
Le Z score permet d’établir une probabilité de défaillance sur la base de cinq ratios
financiers pondérés par un multiplicateur qui varie en fonction de la typologie d’entreprises.
Une société de services sera évaluée différemment d’une société industrielle. L’addition du
produit de ces ratios donne le Z score qui peut être interprété de trois manières : une zone de
défaillance faible, une zone très risquée et une zone grise qui contient des entreprises dont
l’évaluation du risque de défaut est contrasté. Ces ratios sont présentés dans le tableau suivant :
42
CHAPITRE I : ENTREPRISE DANS UNE OPTIQUE CRITIQUE
43
CHAPITRE I : ENTREPRISE DANS UNE OPTIQUE CRITIQUE
Plus le score est élevée, moins l’entreprise à de probabilité de faire face à une faillite.
Source : Réalisé par nos soins de : Meziane. S : Diagnostic et redressement des entreprises en difficultés
cas de «GMS», Mémoire de fin d’étude en vue de l’obtention du D.E.S banque, 15éme promotion, SIBF
Alger, Avril, 2008.
Ce modèle élaboré en 1979 prend en compte 5 ratios et chaque ratio est accompagné par
un coefficient. Il présente l’avantage d’affecter de façon plus précise des probabilités de
défaillance aux valeurs du score.
N = 24 R1 + 22 R2 + 16 R3 – 87 R4 – 10 R5
Où :
A toute valeur de N correspond une probabilité de défaillance dans les trois années à
venir mais nous ne donnerons dans le tableau ci-dessous que les valeurs seuils les plus
déterminantes de la situation de l’entreprise. (Cf. Tableau N° 4).
44
CHAPITRE I : ENTREPRISE DANS UNE OPTIQUE CRITIQUE
45
CHAPITRE I : ENTREPRISE DANS UNE OPTIQUE CRITIQUE
Conclusion du chapitre
Nous pouvons déduire d’après ce qui a été évoqué que la notion d’entreprise en
difficultés est très vaste et difficile à cerner.
Après avoir déterminé les causes principales des difficultés rencontrées par l’entreprise on peut
dire qu’il est souvent très difficile de les séparer et de mesurer l’impact de chacune. Pour cela,
les dirigeants doivent les anticiper à travers des moyens de prévision tels que l’analyse
financière et l’analyse discriminante, pour pouvoir les détecter et les résoudre afin de ne pas
sombrer dans un processus de défaillance et d’éviter la faillite.
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CHAPITRE II : BANQUE EU EGARD AUX ENTREPRISES EN DIFFICULTES
Chapitre II :
Banque eu égard eux
entreprises en
difficultés
47
CHAPITRE II : BANQUE EU EGARD AUX ENTREPRISES EN DIFFICULTES
Introduction du chapitre :
La vie économique de tous jours est dominée par deux acteurs principaux qui sont
incontournables ; il s’agit d’un côté de la banque et d’autre cote d’entreprise. Le développement
des marchés financiers, les progrès technologique et les concurrences ont modifié les besoins
des entreprises, accru la concurrences entre les établissements de crédit et élargi l’offre des
services bancaires .sans aucun doute la banque joue un rôle dans l’économie en accompagnant
les entreprises dans la réussite et dans leurs difficulté.
1. Définition de la banque
La banque est un établissement privé ou public qui facilite le paiement des particuliers
et des entreprises, avance et reçoit des fonds et gère les moyens de paiements.11
11
Dictionnaire LAROUSSE, p124
48
CHAPITRE II : BANQUE EU EGARD AUX ENTREPRISES EN DIFFICULTES
Selon J.V.Capul Et O.Garnier :« La banque est une entreprise d’un type particulier qui
reçoit les dépôts d’argent de ces clients (entreprises ou particuliers), gère leur moyens de
paiements (cartes de crédits, chèques, etc.) et leur accorde des prêts»12
A partir des deux définitions précitées, nous constatons que la banque représente un
concept qui varie, il serait donc important de définir la banque selon quelques critères
économiques et juridiques.
Les banques sont des entreprises ou des établissements qui ont pour profession
habituelle de recevoir sous forme de dépôt, des fonds du public qu'elles emploient sur leur
propre compte en opérations de crédits ou en opérations financières.
Les banques sont des organismes qui gèrent dans leurs passifs les comptes de leur
clientèle qui peuvent être utilisés par chèque ou virement dans les limites de la provision
disponible. Elles sont prestataire de services, assurant les règlements et les transferts des fonds.
Elles distribuent des crédits.14
• Selon la loi 86-12 du 19 aout 1986 :« est réputée banque, tout établissement de crédit
qui effectue pour son propre compte et a titre de profession habituelle, principalement,
les opérations suivantes ;
12
CAPUL.J.V et GARNIER.O, « Dictionnaire d’économie et des sciences sociales », Hâtier, Paris 1994, p 20.
13
GARSNAULT. P et PRIANI.S, « La banque fonctionnement et stratégie », ed economica, Paris 1997, p 28.
14
PATAT.J.P, « Monnaie, institution financière et politique monétaire », ed economica, Paris 1993, p 33.
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CHAPITRE II : BANQUE EU EGARD AUX ENTREPRISES EN DIFFICULTES
• Collecter au près des tiers des fonds en dépôts qu’elles qu’en soient la durée et la forme;
• Accorder du crédit, quelle qu’en soit la durée ;
• Effectuer dans le respect de la législation et la réglementation en la matière, les
opérations de change et de commerce extérieur ;
• Assurer la gestion des moyens de paiement, procéder au placement, à la souscription,
achats, gestion, garde et vente de valeur mobilière et de tous produits financiers ;
• Fournir conseil, assistance, et d’une manière générale tout service destine à faciliter
l’activité de sa clientèle.15
La définition donnée par la loi du 12 janvier 1988stipule que : « la banque est une personne
morale commerciale dotée d’un capital, soumise à ce titre, au principe de l’autonomie financière
et de l’équilibre comptable».16
Avant la mise en œuvre des réformes, le secteur bancaire algérien était constitué, outre
la Banque centrale, de cinq banques publiques issues de la nationalisation des banques
françaises en 1986, d'une banque d'investissement et d'une caisse d'épargne. Les banques étaient
spécialisées par secteur d'activité et développaient des instruments financiers favorisant la mise
en œuvre des orientations de l'Etat.
15
JORA, règlement 86-12 du 20 Août 1986 portant sur le système bancaire article n°17.
16
Loi du 12 Janvier 1988 article n°2.
50
CHAPITRE II : BANQUE EU EGARD AUX ENTREPRISES EN DIFFICULTES
Dans le secteur bancaire, les premiers effets significatifs de cette nouvelle politique se sont
manifestés par la transformation des banques publiques, dès 1989, en sociétés par actions,
soumises aux règles du code du commerce. Mais c'est la loi de 1990 sur la monnaie et le crédit
qui va constituer le fondement de nouveau système financier algérien et annoncer le début d'un
processus de déréglementation très profond.
Ces transformations ont été appuyées, dès 1991, par la mise en oeuvre d'un programme global
d'assainissement et de restructuration du secteur industriel public, qui s'est traduit par
l'assainissement des portefeuilles des banques.
Parallèlement à ce processus, les banques publiques ont fait l'objet d'audits institutionnels
réalisés par des cabinets étrangers de référence. Dès 1993, les banques ont engagé des projets
importants pour refondre leurs systèmes informatiques ou adapter leurs activités aux nouvelles
exigences du marché. Ce programme n'a pas pu être mené à bien dans les délais prévus,
notamment du fait des difficultés rencontrées pour le recours à l'aide de conseils extérieurs.
L'ensemble de ces évolutions ont été consacrées en 1994 par l'institution de la convertibilité
commerciale du dinar, grâce aux effets du rééchelonnement de la dette extérieure algérienne.
51
CHAPITRE II : BANQUE EU EGARD AUX ENTREPRISES EN DIFFICULTES
A partir de 1996 a été mis en place le cadre institutionnel nécessaire à la mise en place d'un
marché de capitaux. La bourse des valeurs mobilières, bien qu'embryonnaire, est opérationnelle
depuis septembre 1999. Cette bourse ne peut connaître une dynamique sérieuse qu'avec
l'accélération du processus de privatisation des entreprises publiques et l'entrée en bourse, déjà
annoncée, de quelques entreprises privées majeures.
Le secteur bancaire est engagé dans une mutation qui devrait se traduire par une
bancarisation plus importante et par des opérations plus rapides. La modernisation peut
s'accélérer par la mise en œuvre de partenariats avec les institutions bancaires et financières
internationales. Le plan de relance de l'économie et de privatisation offre en outre d'autres
opportunités, notamment dans l'ingénierie financière, le montage financier des grands projets
et le développement de financement de type leasing ou capital-risque. Je précise que la Banque
d'Algérie a récemment publié des textes qui garantissent les droits des investisseurs étrangers
en Algérie, comme la liberté de transfert des produits en cas de désinvestissement.
Le secteur public dispose aujourd'hui d'un réseau important, de la connaissance des métiers
classiques de banque, d'un personnel formé. Les banques étrangères qui souhaiteraient investir
en Algérie et apporter une technologie moderne pourraient sans doute trouver des opportunités
de partenariat avec les banques publiques algériennes.
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CHAPITRE II : BANQUE EU EGARD AUX ENTREPRISES EN DIFFICULTES
On recense plusieurs formes d’organisation des banques 17: les banques publiques, les
banques coopératives, les banques commerciales…
Une banque publique est une société bancaire dont l'État ou des acteurs publics sont
propriétaires. Elle se distingue d'une banque commerciale par son type d'actionnariat, mais aussi
souvent par certaines missions qui lui sont confiées par la puissance publique.
Les banques commerciales sont des sociétés constituées d'un capital détenu par des
actionnaires extérieurs à leur clientèle, par opposition aux banques coopératives.
La banque commerciale a pour but de réaliser des bénéfices commerciaux. Les banques
commerciales peuvent être cotées en bourse : la grande majorité d'entre elles l’est. En effet une
banque commerciale peut être une banque internationale, nationale et régionale.
Elle propose différents produits financiers tels que les crédits, les placements et
l’épargne ainsi que les assurances (vie, automobile, habitation). Nous citons en exemple de
banque commerciale la société générale, la Housing bank…
Il s’agit de la banque dont la propriété est collective et dans laquelle le pouvoir est
démocratique. Les dirigeants d’une banque coopérative sont élus par les sociétaires avec le
principe d’élection «une personne, une voix» et les décisions sont prises en assemblée générale.
17
BELAID.MC, « Comprendre la banque » édition pages bleues, 2015, p 08.
53
CHAPITRE II : BANQUE EU EGARD AUX ENTREPRISES EN DIFFICULTES
La banque centrale d’un pays est une institution chargée par l’Etat de décider d’appliquer
la politique monétaire. Elle joue tout ou partie des trois rôles suivants :
• Assurer l’émission de la monnaie fiduciaire et contribuer ainsi à fixer les taux d’intérêt ;
• Superviser le fonctionnement des marchés financiers, assurer le respect des
règlementations du risqué (ratio de solvabilité) des institutions financiers (en particulier
les banques de dépôt) ;
• Jouer le rôle de prêteur en dernier ressort en cas de crises systémiques.
Les banques centrales n’ont pas de rôle strictement identique ou la même organisation dans
tous les pays ; elles peuvent notamment partager leurs pouvoirs avec d’autres institutions.
Exemple : la banque centrale d’Algérie.
Les fonctions de la banque, dans toutes leurs formes sont relativement les mêmes et se
présentent comme suit :18
• Aux dépôts dans les comptes des particuliers et des entreprises sans
rémunérations ;
• Aux dépôts dans les comptes des particuliers et des entreprises avec
rémunérations ;
• Aux dépôts à terme des bons de caisse avec rémunérations ;
• Aux souscriptions des bons de caisse avec rémunérations.
Sachant que la durée de détention des ressources au niveau de la banque varie, soit à
vue, soit à terme. La banque les adapte à des emplois correspondants, pour les dépôts à terme,
elle doit les restituer à terme (en échéance) en plus de leurs rémunérations. Quant aux dépôts à
18
ADGHAR.A, « étude analytique d’un financement bancaire cas de la CNEP », mémoire fin d’étude, licence en
science économique, UMMTO, 2009, p 07
54
CHAPITRE II : BANQUE EU EGARD AUX ENTREPRISES EN DIFFICULTES
vue, la banque est tenue de les restituer après avoir assuré la garde des présentations du
déposant.
La loi N° 86/12 du 19/08/1986, définit le crédit comme « tout acte par lequel un établissement
habilité à ces effets, met ou promet de mettre temporairement et à titre onéreux des fonds à la
disposition d'une personne morale ou physique ».
La banque intervient souvent pour conclure des opérations financières, soit pour le
compte de ses clients moyennant une rémunération qui est matérialisée par des commissions
sur l'opération elle-même, soit pour son propre compte.
55
CHAPITRE II : BANQUE EU EGARD AUX ENTREPRISES EN DIFFICULTES
L'activité de la banque est basée sur la monnaie dont les mouvements sont de différents
sens. C'est pour ces raisons que la notion de trésorerie est fondamentale dans son activité et sa
gestion. Ainsi elle se trouve sollicitée par ses clients pour le recouvrement de valeur au niveau
national et international.
Afin de prendre les opérations de trésorerie au sens large, il faut inclure les opérations effectuées
par la banque au niveau des marchés monétaires en tant qu'offreurs ou demandeurs de fonds.
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CHAPITRE II : BANQUE EU EGARD AUX ENTREPRISES EN DIFFICULTES
1. Le rôle du banquier
Le métier du banquier a connu à travers le temps une évolution progressive passant d’un
simple intermédiaire financier à un banquier consultant puis à un banquier gestionnaire et enfin
à un banquier preneur de risque.
Pour Rouyer et Choinel (1999)19, l’intermédiation est la fonction la plus Traditionnelle qui
consiste en premier lieu à collecter des dépôts et dans un second à prêter des capitaux.
En effet, une fonction centrale à un établissement bancaire est celle d’être l’agent des
déposants. Ses fournisseurs de fonds délèguent implicitement à la banque l’autorité d’investir
leurs ressources dans des actifs financiers notamment dans le crédit bancaire. En contrepartie,
la banque doit offrir à ses déposants les facilités de liquidité et de transfert de fonds.
Par exemple, la banque peut apprécier et critiquer les choix de ses clients. Elle va identifier
les risques auxquels est exposée l’entreprise (Rouyer et Choinel)9 Aussi les banques sont
conscientes de la nécessité de développer les conseils Financiers aux petites et moyennes
entreprises (PME). En effet, la banque peut conseiller une PME dans ses choix stratégiques et
l’aider dans ses options tactiques.
19
Rouyer.G et choinel, « les banques » édition d’organisation, Paris 1999, P : 15
57
CHAPITRE II : BANQUE EU EGARD AUX ENTREPRISES EN DIFFICULTES
Les entreprises, désireuses avoir une gestion de patrimoine, sont celles "qui se Caractérisent
à la fois par les plus hauts niveaux de détentions des produits bancaires et par Les soldes moyens
les plus élevés " Paganon (1997)20
On peut aussi dire que c’est l’activité consistante à optimiser, coordonner les divers
éléments constitutifs du patrimoine en fonction de finalités définies. Elle a pour objectif la
conservation et la valorisation à moyen/long terme des avoirs d’un individu en se basant sur
l’analyse, la planification et la mise en œuvre de la vie financière.
Face à la concurrence et aux acteurs de plus en plus nombreux, les banquiers Doivent
associer au concept de gestion de patrimoine la notion d’ingénierie financière : c’est à dire le
conseil et l’assistance en matière de gestion financière et fiscale et tous les services destinés à
faciliter la structuration et le développement de patrimoine.
Face à la concurrence et aux acteurs de plus en plus nombreux, les banquiers Doivent
associer au concept de gestion de patrimoine la notion d’ingénierie financière : c’est à dire le
conseil et l’assistance en matière de gestion financière et fiscale et tous les services destinés à
faciliter la structuration et le développement de patrimoine.
20
Pagnon.S « les évolutions des marches patrimoniales », édition paris, 1997, P.P :20,30
58
CHAPITRE II : BANQUE EU EGARD AUX ENTREPRISES EN DIFFICULTES
Et pour cela, la banque doit tout d’abord cerner les handicapes d’une entreprise par l’analyse
financière de ses documents comptables.
Le banquier doit ensuite apporter une attention toute particulière à des critères Qualitatifs
relatifs aux dirigeants de l’entreprise : ses compétences techniques et de gestion, ses capacités
de réaction etc.
D’une part, les besoins à courts terme qui apparaissent au cours du cycle d’exploitation
lorsque les besoins en fonds de roulement excédent les possibilités du fonds de roulement
.d’autre part les besoins à moyens ou long terme qui apparaissent avec les le désir de l’entreprise
à réaliser un investissent nouvel ou une expansion de ses investissent existant .la banque adopte
ses crédits en fonctions des besoins exprimés par les entreprises.
En effet, le crédit bancaire est toute opération par laquelle le banquier faisant confiance à
son client, accorde à celui-ci le concours de ses capitaux. Ces crédits peuvent servir à financer
l’activité courante de l’entreprise c’est à dire son cycle d’exploitation : ce sont les crédits de
fonctionnement. Ils peuvent aussi servir à financer les biens d’équipements : ce sont des crédits
d’investissement. Ainsi le crédit bancaire est un moyen de financement des entreprises et des
ménages qui ont un besoin de financement dont leurs permet de disposer de l’argent
immédiatement moyennant le paiement d’un intérêt et d’obligation de rembourser le crédit dans
un délai limité.
La banque offre une large gamme de crédits, on distingue plusieurs types de crédits soit aux
particuliers ou aux entreprises.
59
CHAPITRE II : BANQUE EU EGARD AUX ENTREPRISES EN DIFFICULTES
Dans son activité quotidienne, l’entreprise peut avoir à faire face à des difficultés
temporaires mais répétitives de trésorerie, soit en raison de la longueur du processus de
production, soit en raison de la lenteur des règlements des ventes, ce qui engendre des besoins
cycliques fréquents qui ne peuvent être couverts en totalité par les ressources propres de
l’entreprise.
Pour pallier ces besoins de trésorerie, l’entreprise va solliciter de sa banque des crédits
à court terme en vue d’équilibrer sa situation financière. Ces crédits sont consentis aux
entreprises pour remédier à des insuffisances temporaires de capitaux ; leur durée est
généralement d’un an renouvelable.
Les crédits à court terme ou les crédits d’exploitation peuvent être subdivisés en deux
catégories :
Sont des crédits à court terme, les crédits qui impliquent un décaissement de la part du
banquier en faveur de son client et qui lui permet d’équilibrer sa trésorerie à court terme.
Toutefois, on distingue :
❖ Facilité de caisse
❖ Le crédit de compagne
Pour différentes raisons, une entreprise peut subir un important décalage entre les dépenses
qu’elle règle et les rentrées qu’elle doit avoir. Elle peut avoir ce que l’on appelle une activité
saisonnière.
60
CHAPITRE II : BANQUE EU EGARD AUX ENTREPRISES EN DIFFICULTES
« Le crédit de campagne est accordé aux entreprises soumises à un cycle saisonnier, soit pour
la production du bien soit pour la vente du bien produit »21
❖ Le crédit relais
NB : Ce type de crédit se rencontre peu en Algérie, mais il est assez courant à l’étranger.
Cette forme de crédit est accordée à toute entreprise désireuse de financer ses achats afin de
régler les fournisseurs et de permettre la transformation ou la revente des marchandises au bout
d’un délai correspondant à la durée du cycle d’exploitation.
Il existe une autre procédure de financement qui évite à la banque les décaissements de
fonds, celle où l’entreprise est amenée à demander à sa banque de lui faciliter l’étalement de
certains paiements, ou de lui éviter certains décaissements, en prêtant sa signature au client
garantissant ainsi sa solvabilité auprès de ses créanciers et d’honorer ses engagements si celui-
ci se trouvait défaillant. Ce genre de financement est appelé crédit ou engagement par signature.
21
BOUYACOUB Farouk, l’Entreprise et le Financement Bancaire, Casbah édition, 2000, Alger, P : 235.
61
CHAPITRE II : BANQUE EU EGARD AUX ENTREPRISES EN DIFFICULTES
❖ L’acceptation
L’acceptation d’une banque est l’engagement qui se traduit par la signature du banquier sur un
effet de commerce garantissant ainsi son paiement à l’échéance. Le banquier accepteur devient
le principal obligé vis avis du créancier.
❖ L’aval
L’aval bancaire est l’engagement fourni par la banque qui se porte garante de payer tout ou
partie du montant, d’un effet de commerce si le principal obligé (débiteur) est défaillant à
l’échéance22
L’aval est donné soit sur un effet de commerce ou sur allonge, soit par acte séparé.
❖ Les cautions
« Le cautionnement est un contrat par lequel une personne garantit l’exécution d’une
obligation, en s’engageant envers le créancier à satisfaire à cette obligation si le débiteur n’y
satisfait pas lui-même».23
Le cautionnement ne se présume pas, il doit dans tous les cas faire l’objet d’un écrit.
22
BENHALIMA (A.), « Pratique des techniques bancaires », édition DAHLAB, 1999, P.63.
23
QACI Malha Mémoire de fin d’étude, « l’octroi de crédits aux entreprise », ESB, Alger, 2003, P.09
24
kOEHL Jacky «les choix d’investissement». Edition Dunod, Paris, 1996.P21.
62
CHAPITRE II : BANQUE EU EGARD AUX ENTREPRISES EN DIFFICULTES
« Les crédits à moyen terme d’investissement s’inscrit dans la fourchette deux ans /sept
ans.il est essentiellement accordé pour l’acquisition de biens d’équipements amortissables entre
huit et dix ans».25
Par définition, la durée d’un CMT varie entre deux et sept ans assortie d’un différé26 de
paiement ; allant de six mois à deux ans. En effet, la durée de financement ne doit en aucune
manière être supérieure à la durée d’amortissement du bien à financer.
Le banquier qui octroie un crédit à moyen terme peut le mobiliser, soit par le réescompte
auprès de la Banque d'Algérie, soit par la mobilisation sur le marché financier.
Le réescompte auprès de la Banque d'Algérie est régit par l'article 71 de la loi 90/10 du 14 avril
1990 relative à la monnaie et au crédit, qui dispose :
25
BOUYACOUB Farouk, Op,Cit .P : 235
26
Différé : la période durant laquelle le remboursement ne porte que sur les intérêts, sans le principal
63
CHAPITRE II : BANQUE EU EGARD AUX ENTREPRISES EN DIFFICULTES
Elle exige aussi que le crédit doive avoir l'objet du développement des moyens de production,
du financement des exportations, ou encore la construction d'immeubles d'habitation.
C’est un crédit nourri par la banque sur sa propre trésorerie ; il ne peut faire l’objet d’un
refinancement, car les billets à ordre souscrits à l’utilisateur de ce type de crédit ne seront qu’une
reconnaissance de dettes du client vis-à-vis de sa banque.
Il s’agit d’un crédit destiné à financer des investissements lourds dont la durée
d’amortissement fiscal est supérieure à sept (07) ans.
La durée de ce crédit est généralement comprise entre sept (07) et quinze (15) ans avec un
différé de remboursement allant de deux (02) à quatre (04) ans.
Les CLT sont peu pratiqués par les banques commerciales, dont les ressources sont
essentiellement à court terme. Celles-ci joueront alors un rôle d’intermédiaire entre le client et
les organismes financiers spécialisés dans ce créneau (En Algérie, c’est la Banque Algérienne
de développement qui octroie ce genre de crédits).
3. Crédit-bail (leasing)
Le crédit-bail est un prêt particulier, différent d'un crédit classique. Il peut être associé
à une promesse de vente à l'échéance du contrat. Il permet en effet à l'emprunteur de disposer
d'un certain montant pour acquérir un bien. En tant que particulier vous empruntez un certain
64
CHAPITRE II : BANQUE EU EGARD AUX ENTREPRISES EN DIFFICULTES
montant à votre banque pour acquérir votre bien. Vous remboursez ce prêt tous les mois sur
une durée définie par le créancier. Le montant et les mensualités sont négociez selon vos
moyens et vos besoins.
❖ Le crédit-bail mobilier :
❖ Le Crédit-bail immobilier
Un crédit-bail immobilier, c'est l'organisme de crédit choisie qui achète pour votre compte
le bien immobilier nécessaire à votre activité professionnelle. C'est cet organisme qui le loue
pendant la durée du contrat, durée comprise généralement entre 8 et 15 ans.
4. Crédit immobilier
Le crédit immobilier est un financement par emprunt affecté au couvrement d'un achat
immobilier, dans sa totalité ou en partie, d'une opération de construction, ou des travaux sur un
bien immobilier déjà existant.
Le crédit immobilier aux particuliers est un prêt conventionnel à long terme destiné au
financement d’un bien immobilier à usage d’habitation ou commercial. Il est accordé par la
banque à un bénéficiaire et garanti par une hypothéquée premier rang sur le bien financier.
Si des relations de proximité peuvent avoir des avantages tant pour la banque que pour
l'entreprise, il faut veiller à bien garder à l'esprit que cette proximité peut engendrer des effets
65
CHAPITRE II : BANQUE EU EGARD AUX ENTREPRISES EN DIFFICULTES
néfastes tant pour le prêteur que pour l'emprunteur. Au-delà, c'est plus largement une réflexion
sur la place de la banque au sein de la vie des affaires qu'il s'agit de mener.
La gestion sur le long terme des comptes d’une entreprise permet à une banque D’accumuler
de manière endogène une information privée sur la gestion de l’entreprise, les caractéristiques
de sa trésorerie, sur ses relations avec les fournisseurs et les clients, sur d’éventuels incidents
de paiement, sur les évolutions de son ou de ses métiers. Ainsi, la relation de long terme procure
à la banque qui la pratique, à un moindre coût, autant d’informations sur une même entreprise
qui ne pourrait le faire une autre banque qui n’est pas impliquée dans la relation.
La mise en place d’une relation de clientèle peut aussi se traduire par certain nombre
d’inefficience dans le fonctionnement du marché du crédit et dans l’équilibre du secteur
bancaire. La banque qui entretient une relation de clientèle avec une entreprise dispose en effet
sur cette dernière des informations inaccessibles aux autres banques. Cette rente
informationnelle rend plus délicat pour l’entreprise un éventuel changement de banque en cas
de désaccord. La rupture d’une relation entre une entreprise et sa banque pourra en effet être
interprétée par d’autres banques comme un signal de difficulté que la banque partenaire ne veut
plus assumer.
66
CHAPITRE II : BANQUE EU EGARD AUX ENTREPRISES EN DIFFICULTES
L’objet du crédit, pour le banquier, est la réalisation d’un profit au même titre que toute
entreprise commerciale. En effet, la banque utilise l’argent comme matière première qu’elle
transforme en produit sous forme de crédits moyennant un gain.
Mais cette activité de crédit lui fait courir, à elle et à ses créanciers, des risques non
négligeables. Aussi pour se protéger de ces risques, la banque prend un certain nombre de
mesures.
Les risques liés aux crédits peuvent se présenter sous plusieurs formes. On distingue
généralement :
• Le risque de non-remboursement ;
• Risque d’immobilisation ;
• Le risque du taux d’intérêt ;
• Le risque du taux de change ;
• Le risque pays ;
• Risque de solvabilité ;
• Risque de liquidité ;
• Risque du marché.
Il s’agit du risque de non remboursement des sommes dues par l’emprunteur à échéance. Il
correspond à une perte définitive, partielle ou totale de la créance d’une banque sur son client,
c'est-à-dire défaut de crédibilité de celui-ci. Il est appelé aussi risque de faillite ou risque de
contrepartie.27
27
MATHIEU M., L’exploitant bancaire et le risque crédit, Ed. BANQUE EDITEUR, Paris, 1995.P.135
67
CHAPITRE II : BANQUE EU EGARD AUX ENTREPRISES EN DIFFICULTES
C’est le principal risque qui menace le bien être des établissements de crédit, d'où il dépend
de la probabilité de défaillance de contrepartie que ce soit un pays, un particulier, une entreprise
ou un établissement de crédit avec laquelle la banque est engagée.
La notion du risque d’immobilisation est étroitement liée à l’équilibre devant exister entre
les ressources et les emplois de la banque en matière de durée (inadéquation des échéances).
Elle doit assurer un équilibre entre la liquidité et ses emplois, et l’exigibilité de ses ressources.
En fait, il faut toujours rechercher des ressources stables et surtout compatibles avec les crédits
à accorder, pour ne pas se trouver pris au dépourvu lors des retraits massifs, éventuellement,
des dépôts.
Ce risque est identifié par le fait de voir les résultats affectés défavorablement, par les
mouvements des taux d'intérêt. En outre, une banque supporte un risque de hausse des taux si
elle prête à un taux fixe et se refinance au taux variable et vice versa pour le cas de baisse des
taux. De même toute évolution inattendue du taux d'intérêt peut influencer négativement sur
l'activité bancaire
Ce type de risque trouve sa naissance dans les établissements financiers, à partir des
opérations de prêts et d'emprunts à plus d'un an, en monnaie étrangère. En d'autre terme la
banque supporte cette catégorie de risque lorsqu'elle se trouve face à une évolution défavorable
du taux de change. En outre, il est aussi remarquable qu'il existe une interaction entre le risque
du taux et celui de change.
68
CHAPITRE II : BANQUE EU EGARD AUX ENTREPRISES EN DIFFICULTES
Désigne l'insuffisance des fonds propres afin d'absorber les pertes éventuelles par la banque,
en effet, ce risque ne découle pas uniquement d'un manque de fonds propres mais aussi des
divers risques encourus par la banque tel que, le risque de crédit, du marché, du taux et de
change. L'exposition des banques à ce type de risque peut mettre en danger son activité, d'où
l'objectif recherché par les institutions financières c'est d'essayer d'ajuster les fonds propres aux
risques afin de faire face à ce genre de risque d'insolvabilité.
Ce type de risque désigne l'insuffisance de liquidité bancaire pour faire face à ces besoins
inattendus. En effet, ce risque peut conduire à la faillite de la banque suite à un mouvement de
panique des déposants, qui peuvent demander leurs dépôts au même temps. Le recoure aux
retraits massifs des fonds par les épargnants, ainsi que leurs inquiétudes sur la solvabilité de
l'établissement bancaire, peut aggraver la situation de cette dernière et entraîne ce qu'on appelle
« une crise de liquidité brutale ».
Le nouvel accord de Bâle (développé dans la section II) défini les risques opérationnels «
comme le risque de perte provenant de processus internes inadéquats ou défaillants, de
personnes et système, ou d'événements externes ». D'une manière générale c'est le risque qui
résulte d'un événement externe qui perturbe la réalisation des objectifs de l'établissement
(catastrophes naturelles, incendies, changements de loi ou de réglementation) ou erreur
humaine (fraude, erreur), ainsi que au dysfonctionnement de système d'information.
69
CHAPITRE II : BANQUE EU EGARD AUX ENTREPRISES EN DIFFICULTES
Le risque pays, s'applique aux différente formes d'endettement qu’ils s’agissent de créances
non négociables (bancaires ou non bancaires), ou de titres de portefeuille d'investissement ou
de négoce et provient de l'incapacité ou de refus d'un pays à fournir des devises nécessaires
pour satisfaire les engagements financiers de l'État ou des agents économiques privés opérant
dans ce pays »
Ce risque constitue un autre aspect du risque bancaire, il est appelé aussi le risque souverain
puisqu'il se manifeste suite au non remboursement de la créance étrangère, qui est due à la
condition économique, politique, sociales et financière de pays débiteur. Il trouve son origine
dans deux principaux phénomènes, une incapacité de paiement et le refus de remboursement
des dettes, qui sont liées aux opérations internationales. On d'autre terme ce risque représente
tous les éléments d'incertitudes qui se matérialisent par une volatilité spécifique de
l'investissement international par apport à un investissement domestique.
Le problème qui se pose pour le banquier c’est comment limiter les risques liés au crédit ?
Ou même comment pouvoir éviter un risque ?
D’un point de vue objectif, l’élimination radicale de tous les risques est impossible. D’ailleurs
la gestion des risques peut être l’issue pour le banquier.
En plus d’une bonne étude du dossier du crédit le banquier dispose d’autres moyens de
prévention, à savoir :
70
CHAPITRE II : BANQUE EU EGARD AUX ENTREPRISES EN DIFFICULTES
• Les risques encourus sur un même bénéficiaire n’excèdent pas 25% des fonds propres
nets de la banque (à partir du 01/ 01/ 1995).
• Le montant total des risques encourus sur les bénéficiaires ayant dépassé 15% des fonds
propres desdits banques et établissements financiers ne doit en aucun cas excéder dix
(10) fois le montant de ces fonds propres.
2.1.2. Le ratio de couverture des risques
Il s’agit de ratio de solvabilité dit « ratio Cook »29 celui-ci est défini à partir des travaux de la
commission Cooke et a été mis en place dans le cadre de l’accord Bâle I de 1988.
Ce ratio vise à mesurer l’aptitude des banques à prendre en charge les risques encourus par leurs
fonds propres nets. Il comprend en numérateur les fonds propres et au dénominateur la somme
des risques pondérés et les éléments en hors bilan. Il doit être au moins égal à 8%.
F.P.N
28
philippe monnier, « les technique bancaires », Ed. DUNOD, paris, 2008, p.215
29
Du nom du vice-gouverneur de la banque d’Angleterre en 1974.
71
CHAPITRE II : BANQUE EU EGARD AUX ENTREPRISES EN DIFFICULTES
Remarque :
Il est à signaler qu’en 2006 les banques et établissements financiers adopteront au niveau
mondial un nouveau ratio de solvabilité baptisé ratio Mc Donough selon les
recommandations du comité Bâle II qui stipulent que sur les 8 % les banques doivent
réserver 6.6% pour le risque de contrepartie, 0.4 % pour le risque opérationnel et 1 % pour
le risque de marché.
C’est pour couvrir le risque de non-remboursement que le banquier doit recueillir des
garanties. Les garanties retenues sont en fonction du montant et de la durée du crédit : plus le
montant est élevé ainsi que la période est longue, plus les garanties exigées sont importantes.
72
CHAPITRE II : BANQUE EU EGARD AUX ENTREPRISES EN DIFFICULTES
3.1.1. L’hypothèque
Selon l’article 882 du code civil algérien l’hypothèque est : « Un contrat par lequel le
créancier acquiert sur un immeuble affecté au paiement de la créance un droit réel qui lui permet
de se faire rembourser par préférence aux créanciers inférieurs en rang, sur le prix de cet
immeuble en quelque main qu’il passe ».30
N.B : Le droit réel qui est conféré à la banque dans le cadre d’un contrat d’hypothèque ne se
traduit pas par un droit de propriété proprement dit donc, le bien affecté en garantie reste la
propriété du client débiteur qui en conserve toutes les prérogatives de propriétaire.
3.1.2. Le nantissement
L’article 948 du code civil définit le nantissement comme suit : « Le nantissement est un
contrat par lequel une personne s’oblige, pour la garantie de sa dette ou celle d’un tiers, à
remettre au créancier ou à une tierce personne choisie par les parties, un objet sur lequel elle
constitue, au profit du créancier, un droit réel en vertu duquel celui-ci peut retenir l’objet
jusqu’au paiement de sa créance et peut se faire payer sur le prix de cet objet en quelque main
qu’il passe».
L’acte de nantissement doit s’établir par acte notarié. Le nantissement ne peut porter que sur
des meubles (corporels ou incorporels). Il est constaté par un écrit sous seing privé.
• Le gage
L’article 188 du code civile dispose : « Les dettes du débiteur ont pour gage tous ses
biens. A défaut d’un droit de préférence acquis conformément à la loi, tous les créanciers
sont traités, à l’égard de ce gage, sur le même pied d’égalité. »
30
DESCAMPS B.SOICHOT J, « économie et gestion de la banque »édition EMS .Paris, 2002, P.P : 120_127
73
CHAPITRE II : BANQUE EU EGARD AUX ENTREPRISES EN DIFFICULTES
Les garanties personnelles concernent tous les engagements pris par une tierce personne,
autre que le débiteur principal, d’honorer les engagements de celui-ci, s’il ne satisfait pas à
ses obligations. Les créanciers disposent ainsi d’un droit de poursuite contre cette personne
autre que le principal obligé.
3.2.1. Le cautionnement
L’article 644 du Code Civil algérien stipule : « Le cautionnement est un contrat par
lequel une personne garantit l’exécution d’une obligation, en s’engageant envers le
créancier à satisfaire à cette obligation si le débiteur n’y satisfait pas lui-même »
Le cautionnement ne peut être constaté et prouvé que par écrit, selon l’article 645 du
Code Civil.
Dans ce cas, la caution peut apposer au créancier deux objections qui sont :
74
CHAPITRE II : BANQUE EU EGARD AUX ENTREPRISES EN DIFFICULTES
B. Le cautionnement solidaire
C’est le type de cautionnement le plus recueilli par nos banques. Dans ce cas, le
créancier a le droit de poursuivre indéfiniment le débiteur principal ou la caution.
Remarque :
Lors du recueil de la caution, la Banque exige généralement la souscription d’actes
de cautionnement solidaires et indivisibles afin de se protéger.
4. L’aval
L’article 409 du code de commerce stipule : « l’Aval est l’engagement d’une personne de
payer toute ou partie d’un montant d’une créance, généralement un effet de commerce ».
Il est exprimé par la mention « bon pour aval » ou toute autre formule équivalente, apposée sur
le recto de l’effet suivie de la signature de l’avaliseur, comme il peut être donné par un acte
séparé.
Remarque
➢ En plus des garanties personnelles et réelles recueillies, la banque peut exiger de son
client une délégation d’assurances telles que l’assurance multirisque, l’assurance vie…
➢ En recueillant des garanties réelles, le banquier doit s’assurer que son client n’est pas
redevable envers des créanciers privilégiés (le fisc, les assurances, etc.) qui peuvent
appréhender les biens nantis entre ses mains. Il doit de ce fait vérifier que les extraits de
rôles ainsi que les attestations de mises à jour des cotisations sociales que le demandeur
de crédit lui présente sont apurés.
Ainsi, faut-il prêter une attention particulière à la période suspecte, qui commence 15 jours
avant la date de cessation de paiement, et à partir de laquelle toute garantie réelle sera
annulée
75
CHAPITRE II : BANQUE EU EGARD AUX ENTREPRISES EN DIFFICULTES
Conclusion du chapitre
Le risque de crédit ou risque de contrepartie est le premier des risques auquel est
Confrontée une banque. Ce qui nous amène par la suite à déterminer le comportement de la
banque face à une entreprise en difficulté. Nous conclurons en disant que le banquier, dans le
cadre de son obligation de conseil, devra orienter le client vers le type de crédits répondant au
mieux les besoins constatés. Afin de cerner ces besoins, le banquier devra connaître au mieux
son client et lui dresser un diagnostic économique et financier. Le travail réalisé le renseignera,
en outre, sur la possibilité ou non de faire bénéficier l’entreprise d’une aide financière, d’où
l’introduction à la partie liée à l’analyse du risque crédit.
76
CHAPITRE III : DIAGNOSTIC ET REDRESSEMENT DES ENTREPRISES EN
DIFFICULTES
Chapitre III :
Diagnostic et
redressement des
entreprises en
difficultés
77
CHAPITRE III : DIAGNOSTIC ET REDRESSEMENT DES ENTREPRISES EN
DIFFICULTES
Introduction du chapitre
Une entreprise qui connaît une difficulté dans un domaine bien déterminé pourra
recourir à des actions qu’on peut appeler d’acte chirurgical. Lorsque le nombre de ces actions
devient important et le processus de détérioration est très avancé, le recours à un plan de
redressement devient une nécessité pour améliorer les chances de vie de l’entreprise.
L’objet de ce chapitre sera de mettre en relief les points faibles et les points forts de
l’entreprise pour corriger les premiers et exploiter au mieux les seconds.
Nous allons commencer dans une première section par présenter les préalables d’un
diagnostic. La deuxième sera consacrée au redressement de l’entreprise, en fin, le rôle de la
banque dans le redressement des entreprises en difficulté sera abordé dans la troisième section.
78
CHAPITRE III : DIAGNOSTIC ET REDRESSEMENT DES ENTREPRISES EN
DIFFICULTES
1. Définition et objectifs
Le diagnostic signifie l’identification de la nature d'une situation, d'un mal, d'une
difficulté, par l'interprétation de différentes données. C’est un terme utilisé dans le domaine
médical, il consiste à définir l'acte médical permettant d'identifier la nature et la cause de
l'affection dont un patient est atteint.
Comme pour malade, le diagnostic pour l’entreprise en difficulté est une nécessité. Il
permet d’identifier les causes des difficultés et de définir les mesures adaptées de redressement
capables d’améliorer la situation de l’entreprise. Il s’agit donc d’identifier la maladie et donner
le traitement adéquat31.
2. Préparation du diagnostic
Le diagnostic de l’entreprise en difficulté se fait comme suit :
* évaluer les risques, identifier les points forts et faibles de l’entreprise ;
* apprécier l’environnement et partenaires de l’entreprise ;
* déterminer les causes principales des difficultés.
2.1. Connaître l’entreprise
Pour la réalisation d’un diagnostic, l’analyste doit au préalable s’informer sur
l’entreprise en question, toute en se basant sur : son historique, sa taille, sa forme juridique, sa
répartition du pouvoir, sa branche d’activité, ses produits et ses schémas de production.
2.2. La collecte de l’information
La réalisation d’un diagnostic nécessite une information sur : les résultats obtenus, les
stratégies adoptées, les moyens et l’organisation, les méthodes de gestion, les problèmes de
fonctionnement et les données externes.
Le diagnostiqueur doit disposer d’un nombre de documents capables de lui fournir ces
informations pour réussir son diagnostic. On peut subdiviser les sources d’informations en
sources internes et externes à l’entreprise :
31
Hamdi K, Diagnostic et redressement d'entreprise, Editions Es-Salem, 2002, P : 44.
79
CHAPITRE III : DIAGNOSTIC ET REDRESSEMENT DES ENTREPRISES EN
DIFFICULTES
3. La démarche du diagnostic
J.P Thibaut définit l’entreprise comme suit : « l’entreprise est un ensemble (ou système)
organisé de moyens humains, matériels et financiers, animé par une volonté et orienté vers la
production ou la distribution de biens ou de services »32
32
Hamdi K,Op,Cit,P : 62
80
CHAPITRE III : DIAGNOSTIC ET REDRESSEMENT DES ENTREPRISES EN
DIFFICULTES
Cette hiérarchisation dans l’analyse des différentes fonctions de l’entreprise est basée
sur la place de chaque fonction dans la réalisation de ses activités. En effet, l’existence
économique d’une entreprise réside dans sa capacité à satisfaire les besoins du marché : c’est
l’activité commerciale.
Ayant identifié les besoins du marché, l’entreprise met en œuvre les
Moyens et procédés de fabrication des produits, c’est la fonction technique avec l’assistance de
la fonction approvisionnement. Pour accomplir ses tâches de production, l’entreprise aura
besoin d’une capacité humaine : c’est la fonction personnelle.
Pour financer son exploitation et ses investissements, l’entreprise doit se procurer et
gérer des moyens financiers ainsi que les ressources monétaires générées par son activité : c’est
la fonction financière. Les différentes fonctions sont reliées entre elles dans une structure
appelée organisation. De ce fait, le diagnostic commencera par l’analyse de la structure
financière et de la liquidité de l’entreprise. A partir de là, on essayera de comprendre comment
ces résultats ont été obtenus (analyse fonctionnelle) et nous terminerons par le diagnostic
stratégique qui vise à avoir une base d’une réflexion stratégique.
3.1. Le diagnostic financier de l’entreprise
Le diagnostic financier c’est le diagnostic de la situation financière de l’entreprise :
rentabilité, profitabilité, solvabilité, liquidité .C’est le type de diagnostic le plus fréquemment
pratiqué, que ce soit dans les entreprises ou dans les banques. L’analyse financière nous permet
81
CHAPITRE III : DIAGNOSTIC ET REDRESSEMENT DES ENTREPRISES EN
DIFFICULTES
donc de déceler les différents dysfonctionnements à ce niveau et essayer de trouver les remèdes
nécessaires.
3.1.1. Les préalables du diagnostic financier
L’étape du diagnostic financier suppose la vérification de la fiabilité des données
comptables et l’exactitude des bilans et comptes résultats .pour cela le diagnostiqueur doit
procéder à :
-La détection des artifices comptables.
-Le retraitement de la situation comptable.
- La détection des artifices comptables33
Dans un souci de rassurer les partenaires de l’entreprise, en période de crise, et de garder
leurs confiances, les dirigeants de celle-ci essayeront d’améliorer les résultats et la présentation
des bilans de leurs entreprises en recourant à des artifices comptables pour gonfler les bénéfices
ou masquer les pertes. Parmi les artifices utilisés, nous pouvons mentionner :
- Changement de mode de valorisation des stocks
- Sous-évaluation ou omission des provisions
- Avance de facturation en fin d’exercice
- Retard de comptabilisation de dépenses et charges
- Changement des modes d’amortissements
Le tableau ci -dessous ressemble les postes et les ratios de détection des maquillages des
comptes, proposé par F .Bonnet, E .Cohen et A. Saurel
33
GRESSE.C, « Les entreprises en difficulté », ECONOMICA, Paris, 1994. P.P :48- 50.
82
CHAPITRE III : DIAGNOSTIC ET REDRESSEMENT DES ENTREPRISES EN
DIFFICULTES
ratio à observer
Charges activées de façon Frais d’établissement
abusive +Frais de recherche et de développement
+Charges à répartir
=Charges activées
=Ratio d’activation des charges
83
CHAPITRE III : DIAGNOSTIC ET REDRESSEMENT DES ENTREPRISES EN
DIFFICULTES
· Le fonds de roulement : C’est une marge de sécurité, représentée par l’excédent des capitaux
circulants sur les dettes à court terme35.
Il peut être calculé de deux (2) manières distinctes :
34
COLASSE Bernard, «l`analyse financière de l`entreprise», 5 eme édition, paris, 2008, P : 60
35
HAMDI.H, Op,Cit, P : 115.
84
CHAPITRE III : DIAGNOSTIC ET REDRESSEMENT DES ENTREPRISES EN
DIFFICULTES
Si BFR est positif (BFR>0) : l’entreprise n’arrive pas à couvrir ses besoins cycliques par des
ressources cycliques.
Un besoin de financement du cycle d’exploitation est ressenti. C’est une situation normale pour
les entreprises industrielles qui détiennent des niveaux de stocks et créances importants.
Si le BFR est négatif (BFR<0) : cette entreprise dégage des ressources d’exploitation, dans ce
cas les ressources d’exploitation sont supérieures aux besoins d’exploitations. Cette situation
peut se réaliser avec une inexistence du poste client et des montants élevés de dettes
fournisseurs.
· La trésorerie : La Trésorerie d'une entreprise correspond à la différence entre ses besoins et
ses ressources de financement.
Les besoins de l'entreprise peuvent être évalués à l'aide du besoin en fonds de roulement
alors que les ressources de l'entreprise disponibles pour financer ces besoins s’appellent le Fond
de roulement (FR)
85
CHAPITRE III : DIAGNOSTIC ET REDRESSEMENT DES ENTREPRISES EN
DIFFICULTES
Ou encore
FRN > BFR a T >0 : dans ce cas l’entreprise finance ses immobilisations et génère un excédent
de ressources à plus d’un an, qui financera l’écart existant entre l’actif circulant et les dettes à
court terme.
FRN< BFR a T<0 : l’entreprise ne peut financer l’intégralité de son BFR par elle-même ; il y’a
donc recours aux concours bancaires à court terme (découvert).
FRN = BFR a T = 0 : cette situation dénote une gestion optimale des ressources de l’entreprise,
à savoir une indépendance vis-à-vis des concours bancaires et une inexistence de liquidités
inemployées (c’est-à-dire pas de gèle de trésorerie).
B. La rentabilité d’exploitation
La structure financière a des répercussions sur la rentabilité de l’entreprise et par
Conséquent sur sa survie. Nous citons ci- après, les principaux agrégats et ratios à considérer
dans l’étude de la rentabilité financière :
➢ La marge commerciale
C’est la différence entre le montant des ventes de marchandises et leur prix de revient.
Par définition, elle mesure le montant qu’une entreprise commerciale tire de son activité avant
qu’en soient déduits tous les frais afférents à son activité de commercialisation (frais généraux,
frais financiers...).
86
CHAPITRE III : DIAGNOSTIC ET REDRESSEMENT DES ENTREPRISES EN
DIFFICULTES
➢ La valeur ajoutée36
Elle mesure ce que l’entreprise ajoute par son activité dans le circuit économique. C’est en
fait le « plus » apporté au produit par le fonctionnement interne de l’entreprise. C’est cette
valeur ajoutée qui va permettre la rémunération des différents facteurs de production.
VA =Marge commerciale+ Production de l’exercice-Consommations
➢ Les cash-flows
La capacité d’autofinancement est la ressource interne dégagée par l’activité de
l’entreprise au cours d’une période donnée. Elle représente la différence entre les produits
encaissables et les charges décaissables. Elle mesure les fonds réellement dégagés par l’activité
de l’entreprise avant la distribution des dividendes.
Il ne faut pas confondre la CAF et l’autofinancement qui n’est que la CAF diminué des
dividendes.
➢ La rentabilité financière : Elle se calcule de la manière suivante :
Ce ratio mesure la rentabilité exprimée par rapport aux capitaux investis dans l'entreprise.
➢ La rentabilité commerciale : Elle se calcule de la manière suivante :
36
COLASSE Bernard, Op,Cit, P : 81
87
CHAPITRE III : DIAGNOSTIC ET REDRESSEMENT DES ENTREPRISES EN
DIFFICULTES
37
* Ratio est un coefficient ou un pourcentage généralement calculé entre deux masses fonctionnelles
du bilan ou du compte de résultat , il mesure la rentabilité, la productivité, la solvabilité, la liquidité,
l'équilibre financier.
88
CHAPITRE III : DIAGNOSTIC ET REDRESSEMENT DES ENTREPRISES EN
DIFFICULTES
Les résultats du diagnostic financier donnent une image assez fidèle mais néanmoins
partielle de l’entreprise. Pour cela il faut le compléter par d’autres diagnostics tels que le
diagnostic de la fonction, de la stratégie.
3.2. Le diagnostic fonctionnel38
Après le diagnostic financier qui analyse l’activité de l’entreprise à travers ses différents
comptes, le diagnostic fonctionnel concerne une fonction particulière de l’entreprise. Il s’agit
d’analyser les fonctions vitales de l’entreprise et rechercher les différentes difficultés que peut
subir chacune d’entre elle et de proposer les solutions adéquates.
Sa réalisation passe sur les étapes suivantes : le diagnostic commercial, le diagnostic des
approvisionnements, le diagnostic technique, le diagnostic social, Et enfin, le diagnostic de
l’organisation.
3.2.1. Le diagnostic commercial
L’objectif essentiel de ce diagnostic est de mesurer les performances commerciales de
l’entreprise et d’analyser les principaux aspects de sa politique commerciale et du marketing.
Selon Philipe Gabillet qui définit la performance commerciale comme « l’art d’être
présent chez le bon interlocuteur au bon moment, avec une offre pertinente, qui permette
d’établir des relations d’affaires durables et profitables pour l’entreprise dans un contexte de
recherche permanente de l’excellence de la prestation ».
La fonction commerciale est donc biens les relais aval, clairement tourné vers le marché
et ses clients, de la stratégie de l’entreprise (domaines d’activités, connaissances de
l’environnement) et des démarches marketing (création de l’offre, positionnement et ciblage
pertinent)
3.2.2. Le diagnostic des approvisionnements
La fonction approvisionnement a pour rôle de fournir à l’entreprise les équipements et
les fournitures dans les meilleures conditions de prix, de qualité, de délais et de sécurité.
Le diagnostic de cette fonction vise principalement à comprendre la politique menée et à
analyser les moyens et les méthodes de gestions.
38
Vincent P Akim A-T, «Méthodologie du diagnostic d’entreprise», ed l’Harmattan, France 2008, P :87
89
CHAPITRE III : DIAGNOSTIC ET REDRESSEMENT DES ENTREPRISES EN
DIFFICULTES
39
Vincent P Akim A-T, Méthodologie du diagnostic d’entreprise, l’Harmattan, France 2008, p88
90
CHAPITRE III : DIAGNOSTIC ET REDRESSEMENT DES ENTREPRISES EN
DIFFICULTES
Diagnostic de
l'entreprise
en difficulté
Plan de redressement
POINTS FORTS-POINTS
FAIBLES
Plan de redressement
91
CHAPITRE III : DIAGNOSTIC ET REDRESSEMENT DES ENTREPRISES EN
DIFFICULTES
Après les résultats du diagnostic, l’entreprise va fixer des objectifs, définir des étapes et
retenir des orientations techniques afin d’élaborer un plan opérationnel de redressement, ce
dernier nécessitera un suivi par la mise en œuvre des dispositifs adéquats et par la définition
des mesures dynamiques de la prévention.
1. Les éléments lies au processus de redressement
1.1. Les conditions du redressement
Deux conditions majeures devront être là pour réussir un plan de redressement, il faut :
-Vérifier la viabilité et la capacité de l’entreprise à se redresser.
-Définir précocement les actions les plus rentables, efficaces et adaptées.
-Assurer leur étalement efficace dans le temps en suivant une stratégie réfléchie.
1.1.1. Décision de redressement
La décision de redresser une entreprise en difficulté ne peut être prise qu’à partir du moment
où l’on est convaincu que cette entreprise est réellement redressable»40.
La prise de décision de redressement doit être basée sur deux préoccupations connues : -
L’entreprise peut-elle être redressée ?
-L’entreprise doit-elle être redressée ?
La réponse à la première est prise après l’achèvement du pré-diagnostic et avant la mise en
place des mesures immédiates pour son redressement. Quant à la deuxième réponse, dépend
étroitement du degré de viabilité économique d’exploitation qui peut être apprécié par les
résultats du diagnostic global de l’entreprise en question.
1.1.2. La viabilité économique
Selon J.BRILMAN : « le maintien des activités non-viables constitue,
notamment, un frein pour l’organisation qui la soutient ».41
40
HAMDI.K, Op,Cit, P151.
41
CRUCIFIX.F, A. DERNI, Op,Cit, P.P : 78-79.
92
CHAPITRE III : DIAGNOSTIC ET REDRESSEMENT DES ENTREPRISES EN
DIFFICULTES
On ne peut dire qu’une entreprise en difficultés est viable que si elle ne souffre pas de
difficultés chroniques et accumules plusieurs handicapes majeurs tels que :
- La disparition, la saturation ou la récession durable de son marché.
- L’obsolescence, mauvaise qualité de ses produits …
- L’incompétence des dirigeants ou le désaccord des actionnaires…
- La mauvaise organisation du personnel ; licenciement, réduction salaires,…
- Lourdeur du déséquilibre financier….etc.
D’après quelques chercheurs il faut que les conditions42 suivantes soient réunies :
- Sincérité de l’analyse de l’origine des difficultés, fiabilité des documents comptables,
possibilité d’acceptation de mesures de redressement par le personnel.
- Rentabilité et existence de flux de trésorerie cachés.
- Ensemble produit-marché-technologie viable, capacité du manager à redresser son
entreprise.
- Choix adéquats et volonté de redressement.
Une fois ces conditions réunies, et la viabilité démontrée, l’entreprise demeure susceptible
au redressement, à des degrés de risques différents.
1.2. Conditions de réussite du plan de redressement
Une opération de redressement est un travail contre la montre. Dans une entreprise en
situation de dégradation, chaque minute qui passe produit une érosion. Redresser une entreprise
exige d’agir dans la bonne direction sans perdre du temps. Pour réussir, le plan de redressement
doit répondre à un certain nombre de critères43 :
1.2.1. La cohérence
Le plan de redressement est élaboré sur la base des résultats du diagnostic de l’entreprise
(il doit être en parfaite cohérence), celui-ci au-delà d’un simple jugement, propose un ensemble
de solution aux dysfonctionnements relevés.
Le plan de redressement devra donc faire des choix parmi les différentes possibilités
42
IBID, P 66.
43
HAMDI.K, Op,Cit, P.P :153,154.
93
CHAPITRE III : DIAGNOSTIC ET REDRESSEMENT DES ENTREPRISES EN
DIFFICULTES
Proposées par le diagnostic, les hiérarchiser, définir, réunir et coordonner les moyens à mettre
en œuvre, et inscrire ces opérations dans une stratégie globale.
1.2.2. La faisabilité
Le redressement nécessite souvent des moyens, notamment financiers, et une volonté
des différentes parties pour le mettre en exécution. La réussite du plan dépend donc de
l’adhésion des différents partenaires de l’entreprise (propriétaires, partenaires sociaux,
banquiers, fournisseurs, clients et les pouvoirs publics) au projet de redressement.
1.2.3. La planification
L’outil le plus indispensable du processus de redressement est la réalisation d’un
planning reprenant, les différentes actions à entreprendre dans le temps.
1.2.4. La durabilité
Le redressement d’une entreprise est une opération délicate qui exige d’être durable. En
effet, l’entreprise doit être, à partir de ce redressement, armée pour se prémunir durant un laps
de temps suffisamment long.
1.2.5. Le suivi
L’exécution des mesures stipulées dans le plan de redressement doit être en permanence
contrôlée. Un suivi minutieux des résultats de ces mesures doit déterminer à la fois la qualité
de l’exécution et de constater les différents imprévus. Au cours de la durée d’exécution de
redressement des modifications peuvent être apportées selon le changement des conditions dans
lesquelles il a été élaboré ou si les mesures préconisées se sont avérées
Insuffisantes ou inadaptées.
1.3. Les causes d’échecs des plans de redressement
Selon Crucifix et Derni dans leur livre redressement de l’entreprise :
« L’entreprise redressée aura du mal à retrouver la confiance de :
- Clientèle : récupérer ses parts de marché perdues pour accroitre son CA.
- Fournisseurs : pour se procurer des délais de paiement plus favorables.
- Banque : qui a pris l’habitude d’adopter une attitude très restrictive envers l’entreprise en
difficultés financières qui peut dans certains cas conduire à l’échec du plan de redressement.
- Personnel : démotivé et penché vers le départ. »
94
CHAPITRE III : DIAGNOSTIC ET REDRESSEMENT DES ENTREPRISES EN
DIFFICULTES
En effet, l’échec des plans de redressement est envisageable dans le cas où les mesures mises
en œuvre n’aboutissent pas aux objectifs visés44 :
- Soit en raison des effets de perte de confiance envers l’entreprise par ses différents partenaires
qui persistent même après restructuration.
- Ou d’une sous-estimation du degré de difficultés et délais de mise en place de
Mesures de redressement.
1.4 Les étapes du redressement
La démarche de redressement se présente comme suit :
1ère étape : « mesures de survie » consiste à s’assurer de la qualité de l’équipe dirigeante en
place et de procéder à l’application des mesures de réorganisation nécessaires pour mener à
bien le plan de redressement.
2ème étape : « mesures de revitalisation » son objectif est la restauration de la rentabilité à
court terme : augmentation sélective des prix, contrôle et réduction des coûts, renforcement et
sélectivité accru de l’action commerciale, opération de désinvestissement…
3ème étape : « mesures de développements » consiste à accroître la rentabilité à long terme par
le développement des activités susceptible d’assurer l’avenir de l’entreprise.
Les actions de redressement doivent s’orienter dans l’objectif de faire face aux différents points
soulevés dans les différentes analyses. La résolution des situations urgentes offrira à l’équipe
chargée du redressement des conditions plus favorables. Arrêter l’hémorragie est nécessaire
avant tout acte chirurgical.
2. Le plan de redressement
Il n’existe pas de réponse universelle aux problèmes auxquels sont confrontées les
entreprises. Plusieurs options s’offrent devant elles suivant les objectifs que l’entreprise s’est
dessinée. La sélection des stratégies de revitalisation dépend donc de tendance de
l’environnement et de l’évolution des capacités internes de l’entreprise.
Le plan de redressement exige une rigueur absolue dans son élaboration et ses
prévisions, il doit s’efforcer d’englober toutes les dimensions de l’entreprise en tenant compte
de son environnement interne et externe.
Les actions à mener vont concerner plusieurs domaines de l’activité de l’entreprise : financier,
commercial, industriel et social.
44
BOUBAKIR. Chahinez, Mémoire « la banque et l’entreprise privee en difficulte », ESB, 2011, P :120.
95
CHAPITRE III : DIAGNOSTIC ET REDRESSEMENT DES ENTREPRISES EN
DIFFICULTES
96
CHAPITRE III : DIAGNOSTIC ET REDRESSEMENT DES ENTREPRISES EN
DIFFICULTES
97
CHAPITRE III : DIAGNOSTIC ET REDRESSEMENT DES ENTREPRISES EN
DIFFICULTES
45
Crucifix.F Derni.A, « symptômes de défaillance et stratégie de redressement de l’entreprise », édition
maxima, page138
98
CHAPITRE III : DIAGNOSTIC ET REDRESSEMENT DES ENTREPRISES EN
DIFFICULTES
99
CHAPITRE III : DIAGNOSTIC ET REDRESSEMENT DES ENTREPRISES EN
DIFFICULTES
Le diagnostic général de l'entreprise aura permis, à cette fin, de situer les excédents de
personnel en fonction du niveau et du genre d’activité considérés par le plan de redressement.
Cependant, le système qui privilégie la contraction des effectifs ne doit en aucun cas entraver
le bon fonctionnement de l'outil de production.
Pour que la banque apporte son soutien aux entreprises en difficultés, elle doit être en
mesure d`apprécier la situation de celle-ci. Autrement dit, la banque doit prendre une pleine
conscience des chances réelles de redressement des entreprises en difficultés, encore il faut qu`
elle ait une connaissance aussi complète que possible de l`endettement de ces sociétés, et donc
du passif à restructurer pour procéder a la recherche de solution.
Les solutions peuvent aller selon les cas, de la simple consolidation à moyen ou même
à long terme, à des concours à court terme existants et des abandons de créances purs et simples.
Cette dernière mesure passe par des sacrifices sur les intérêts, sous forme de réduction des taux
ou d`abandon de la marge, se ce n`est même d`une partie du taux de qui représente le coût de
refinancement de la banque.
Ce sont des solutions qui à l`évidence, vont du simple manque à gagner pour la banque, à une
véritable perte dans le cas de l`abandon.
La banque peut «relâcher» des garanties nécessaires a l`entreprise pour l`obtention de
nouveaux financement, pour couvrir le solde des crédits consolides et non abandonnes.
L`objectif étant de :
1. Permettre le rééquilibrage financier à l`entreprise économiquement viable,
Confrontée à des difficultés conjoncturelles.
2. Soutenir le redémarrage de l`activité de l`entreprise
3. Contribuer à l`effort de redressement de l`entreprise en difficultés présentant de
sérieuses perspectives de développement
4. Sauvegarder et promouvoir l`emploi
Dans certains cas extrêmes, comme en matière immobilière, l`orientation peut aller vers la
cession des actifs aux créanciers eux-mêmes sous contrôle d`un mandataire de justice, pour
éviter le risque de voir ultérieurement l`opération remise en cause.
100
CHAPITRE III : DIAGNOSTIC ET REDRESSEMENT DES ENTREPRISES EN
DIFFICULTES
Quelle que soit la solution retenue par la banque, qu`il s`agisse de la consolidation de
crédit anciens avec ou sans abandon de créances, ou de la mise en place de crédits nouveaux.
Certains concours ne sont justifiés qu`à titre temporaire, dans la perspective d`une consolidation
des structures de l`entreprises. Il est permis à une banque de fournir son soutien à une entreprise
en difficulté seulement si le plan de redressement de cette entreprise a des chances de succès ;
En revanche, dès que ce plan a échoué et que la situation devient irréversible, la banque doit
cesser son concours.
Il est donc obligatoire à la banque de prendre des précautions, parmi elles, nous citons :
1. Face à une entreprise en difficulté, la banque doit tout d`abord s`assurer du
Caractère raisonnable en apparence des projets de l`entreprise (non existence d`un endettement
excessif par rapport aux revenus du fonds de commerce et pas
D’absence de rentabilité
2. La banque doit s`assurer des perspectives crédibles de redressement. Ainsi, si la trésorerie
de l`entreprise est précaire, mais que les associes ont promis d`apporter des fonds propres
ou de réaliser tout ou partie de leurs actifs immobilier, la banque peut maintenir ou
augmenter ses concours.
3. La banque doit agir, sous la protection des pouvoirs publics : si les pouvoirs
Publics interviennent à une date postérieure à celle de l`octroi du crédit reproche, cela tend à
démontrer que l`entreprise n`était pas, lors de la mise en place du financement, parvenus à une
situation de saturation d`emprunts et que sa situation n`était pas irrémédiablement compromis
;
4. La banque ne doit pas craindre ce qui permet de :
- limiter si nécessaire les concours à des crédits de mobilisation ;
- limiter la durée (un an minimum, pour bénéficier des intérêts en cas de
Redressement judiciaire) ;
- de stipuler le taux d`intérêt.
5. La banque doit mutualiser :il s`agit en fait (si possible) de mutualiser le risque avec les autres
établissements de crédit, en recherchant systématiquement à fédérer les banques pour une
meilleurs efficacité dans le contrôle des encaissements du poste client par exemple et pour éviter
que certains ne se désolidarisent et profitent de la restructuration et des efforts de quelques
banque pour se désengager, ils `agit aussi de tenter de repartir le risque équitablement entre
actionnaire, banquier , fournisseurs et pouvoirs publics.
101
CHAPITRE III : DIAGNOSTIC ET REDRESSEMENT DES ENTREPRISES EN
DIFFICULTES
Voici donc les précautions que doit prendre la banque en présence d`une entreprise qui
traverse une période de troubles financiers importante et qu`elle a cependant décidé d`aider46.
Conclusion du chapitre
La mise en œuvre des mesures et dispositions stipulées dans les différents diagnostics
nécessite des changements et des révisions de certaines politiques de l’entreprise et des moyens
financiers que parfois manquent à l’entreprise en difficultés. Toutes les actions à mener son
regrouper dans un plan s’étalant sur un nombre d’année avec des objectifs bien déterminé et un
contrôle régulier des résultats. Et l’entreprise entamera, après son diagnostic, une nouvelle étape
« le redressement » au bout de laquelle elle sera appelée à continuer ou à disparaître.
En fin, pour être plus efficace et pour lutter contre la défaillance il est nécessaire de mettre en
place des mesures pour une prévention dynamique, permettant à l’entreprise de renforcer sa
position dans son environnement.
46
Sylvie C, «gestion de la banque du diagnostic à la stratégie», Ed. DUNOD, Paris, 2006, P :96.
102
CHAPITRE IV : CAS PRATIQUE DE LA BDL SISE A TIZI-OUZOU
CHAPITRE IV :
CAS PRATIQUE DE
LA BDL SISE A
TIZI-OUZOU
103
CHAPITRE IV : CAS PRATIQUE DE LA BDL SISE A TIZI-OUZOU
Introduction du chapitre
Après avoir passé en revue tous les risques que peut encourir le banquier, ainsi que les
différent méthodes d’analyse du risque crédit, notamment dans le domaine de l’analyse
financière et de l’évaluation du projet, une illustration chiffrée s’avéré nécessaire voir
primordiale, et ce afin de mieux saisir les aspects théoriques, pour l’étudiant, et mieux apprécier
la démarche suivie, pour le lecteur.
Pour ce faire, nous allons traiter, dans ce quatrième chapitre, un dossier crédit analysé et
traité par la BDL, tout en utilisant les techniques précédemment abordées.
Nous tenons à signaler que certaines informations liées au nom du demandeur et sa raison
sociale seront volontairement modifiées afin de préserver le secret professionnel auquel est tenu
le banquier
Dans cette première section nous allons présenter une approche historique de la banque
de développement locale, ses missions et son organisation au niveau central et en niveau local.
La banque de développement locale a été créée par le décret N°85/84 du 30/04/1985 sous
forme d’une société national de banques pour prendre en charge le portefeuille des publiques
locales. Jusqu’à 1995, ces entreprises ont participé pour 90% des emplois de la BDL, le reste
étant constitué d’une clientèle diversifiée, des petites entreprises privées et des bénéficiaires de
prêts sur gages.
104
CHAPITRE IV : CAS PRATIQUE DE LA BDL SISE A TIZI-OUZOU
Le processus d’assainissement et restriction du secteur public, initié par les pouvoirs publics
depuis 1994 s’est soldé par dissolution d’environ 1360 entreprises publiques locales (EPL), ce
qui a engendré de graves incidences sur la composition du portefeuille de la BDL ainsi que ses
résultats. Par ailleurs et suite à la transformations des créances détenues sur les entreprises
publiques dissoutes en obligations de trésor rémunérées, ainsi que la recapitalisation de la
banque conjugués aux actions d’assainissement et de redressement engagées par la banque, ont
permis à la BDL de rétablir ses équilibres financière et de renouer depuis 2001.
A l’instar des autres banque, la banque de développement local traite toutes les opérations
de banques, elle est cependant la seule qui prend en charge l’activité de prêt sur gage, héritée
des ex-caisses de crédit municipal.
Le réseau de la BDL est un réseau national et s’étend sur plusieurs wilayas en l’occurrence
la wilaya de TIZI OUZOU.
105
CHAPITRE IV : CAS PRATIQUE DE LA BDL SISE A TIZI-OUZOU
47
Document de la BDL, Tizi-Ouzou
106
CHAPITRE IV : CAS PRATIQUE DE LA BDL SISE A TIZI-OUZOU
Conseil
D’administration Conseiller
Président directeur
général
Inspection générale
Division nombre
de 04
Direction du réseau
prête sur gage
Audit
Direction centrale
107
CHAPITRE IV : CAS PRATIQUE DE LA BDL SISE A TIZI-OUZOU
108
CHAPITRE IV : CAS PRATIQUE DE LA BDL SISE A TIZI-OUZOU
Directeur régional
Comité de crédit d’exploitation
Secrétariat
32a^$=qqq0
Etude de
crédit Moyens Affaire
généraux Contrôle
juridique
comptable
Animation
commerciale
109
CHAPITRE IV : CAS PRATIQUE DE LA BDL SISE A TIZI-OUZOU
110
CHAPITRE IV : CAS PRATIQUE DE LA BDL SISE A TIZI-OUZOU
2. Missions de la BDL
La banque de développement local de Tizi-Ouzou a pour mission :48
• Le financement des activités d’exploitation et d’investissement de l’entreprise
publique locale (EPL)
• Le financement des projets à caractère économique, industriel, commercial, ainsi que
l’agriculture avant l’année 2004.
• La collecte des ressources.
• Toutes les opérations de banques.
• Toutes les opérations de prêts sur gage.
A. Au niveau central
La fonction de crédit est prise en charge par la direction adjointe chargé des directions
centrales suivantes :
Cette direction est structurée en département régionaux qui a pour missions principales :
48
ENISSA AUDREY et IBRAHIM TASSADIT, « Financement des invesstiements », mémoire de Master, Université
Mouloud Mammeri de TIZI OUZOU, Promotions 2013/2014, P7.
49
IDEM, P4-6
111
CHAPITRE IV : CAS PRATIQUE DE LA BDL SISE A TIZI-OUZOU
Elle est structurée en département régionaux assurant les mêmes onctions dans son
domaine d’intervention concernant les entreprises publiques, le credit à la consommation,
ainsi que la micro-entreprise dans le cadre « ANSEJ 50»
❖ au niveau d’agence
La fonction crédit est prise en charge par un service crédit dont les missions principales
sont :
• Montage des dossiers de crédits et leurs traitements en vue de les présenter au comité
de crédits habilités.
• suivi de l’évaluation des entreprises financées.
• suivi de l’utilisation des crédits et leurs remboursements.
• assistance et conseils à la clientèle en matière de financement.
50
Agence Nationale de Soutien à l’emploi de Jeunes
112
CHAPITRE IV : CAS PRATIQUE DE LA BDL SISE A TIZI-OUZOU
• Etude et traitement du dossier de crédits reçus des agences rattachées dans le but de la
présenter au comité de crédit habilité.
• Surveillance du crédit mis en place par les agences rattachées.
• Surveillance du recueil et mise à jour des garanties exigées.
• Suivi des rembourrements des crédits à échéance.
• contrôle du respect des légations accordées aux agences.
• Formalisation et présentation des dossiers des crédits à la banque d’Algérie à
l’occasion du contrôle à postériori.
Le service occupe une place privilégiée dans une banque, il constitue la source principale
de ses produits, il est en outre névralgique dans l’organisation de la banque, puisqu’il est
chargé de gérer les risques liées aux opérations de crédits dans toute leur variété.
113
CHAPITRE IV : CAS PRATIQUE DE LA BDL SISE A TIZI-OUZOU
Le cas pratique nous est soumis par la BDL il s’agit d’un non remboursement d’un crédit
d’investissement (micro-entreprise).
La demande de crédit formulée par le demandeur consiste à financer l’achat d’un camion
de transport de marchandises.
B. Conditions
• Produire un registre de commerce.
• Adhésion au fond de garantie.
• Versement préalable par d’autofinancement de 798.408,00Da
• Versement préalable ANSEJ : 398.000,00Da
• Date limite d’utilisation 12 mois de notification.
• Engagement écrit du prometteur à prendre en charge des surcouts
éventuels.
1.2. Garanties
• Gage véhicule 1.848.000,00 Da
• ASS.Tous Risques 1.848.000,00 Da
• Caution tiers solvable 800.000,00 Da
114
CHAPITRE IV : CAS PRATIQUE DE LA BDL SISE A TIZI-OUZOU
Nom : X
Prénom : Omar
115
CHAPITRE IV : CAS PRATIQUE DE LA BDL SISE A TIZI-OUZOU
B. Tableau d’amortissement
Echéancier de remboursement
116
CHAPITRE IV : CAS PRATIQUE DE LA BDL SISE A TIZI-OUZOU
74857,10 x 2 x 190
IN= = 3714,29
36000
Le montant à payer = intérêt normal+ intérêt de période de diffère + taxe normale+ taxe de période
de diffère.
117
CHAPITRE IV : CAS PRATIQUE DE LA BDL SISE A TIZI-OUZOU
C. Etude de risque
• visite du lieu d’activité
A la réception d’une demande de crédit d’investissement a laquelle sont joint les diverses
document , le préposé au crédit organise une visite sur les biens afin de s’acquérir, de plusieurs
éléments informant telle que la situation géographique des projets les conditions de mise en route,
les éléments informant liés aux promoteurs et toute autre identifications susceptible d’apprécier
l’opportunité du projet.
Le chiffre d’affaire.
Les tableaux de comptes résultat prévisionnels établi sur la durée de crédit
A travers les tableaux prévisionnels le banquier calcul la capacité d’autofinancement qui
est le moyen de déterminer les risques de non remboursement.
• Avis de l’agence
Compte tenu des éléments favorable ou défavorable développés dans le dossier l’agence émit un
avis circonstancier sur l’affaire.
118
CHAPITRE IV : CAS PRATIQUE DE LA BDL SISE A TIZI-OUZOU
1. Transfert au précontentieux
• La situation débitrice du client
Le client Mr X Omar a bénéficié d’un crédit d’investissement pour une période de 4 ans dont
06 mois de différés. Le remboursement s’effectue trimestriellement sur 16 effets à des échéances
précis.
• Absence de provision
En raison de l’inexistence de provision dans le compte client, pour faire face au remboursement du
11eme effet échu, le montant de l’effet a fait l’objet du transfert directement au compte « 27 »
précontentieux suite à une mise en demeure, invitant le client à régler sa situation débitrice.
-Mais Mr Omar n’a pas rependu à l’appel du 11 Emme effet, donc il n’a pas la possibilité de régler
les effets restants.
119
CHAPITRE IV : CAS PRATIQUE DE LA BDL SISE A TIZI-OUZOU
N° du Désignation Montant
compte
D C D C
27 Précontentieux
A. L’arrangement à l’amiable
La direction d’étude juridique a effectué des démarches auprès du débiteur, pour parvenir à la
récupération à l’amiable et prendre les cas échéant toutes les dispositions nécessaires pour
parvenir au règlement de la créance.
Pour récupérer la créance restant, auprès de Mr X Omar, en a envoyé en premier lieu les
correspondances suivantes :
Dans l’hypothèse ou Mr X ne se manifeste pas sous huitaine on est tenu de lui adresser une
mise en demeure.
15 jours après la 1ère mise en demeure qui est restée sans suite, une autre mise en demeure par voie
d’huissier s’impose.
En parallèle l’agence est tenue de diffuser des saisies arrêts à travers les confrères (banques).
120
CHAPITRE IV : CAS PRATIQUE DE LA BDL SISE A TIZI-OUZOU
28 Contentieux 58 480.50
(transfert de la créance au
compte « 28 »)
-mise en demeure
-saisie arrêt
-tableau d’amortissement
-autorisation de crédit
-avis de passage
Cette action permet également de réaliser les biens de la caution, en absence d’une affectation
préalable de ceux-ci en garantie, après que la décision condamnant la caution a étais rendu
définitive.
121
CHAPITRE IV : CAS PRATIQUE DE LA BDL SISE A TIZI-OUZOU
L’agence a présenté une requête au président du tribunal et à la laquelle sont jointes, la clause
d’affection des hypothèques, cette requête est relative à un incident de payement, la mise en
demeure est envoyée au débiteur.
-L’avertissement faute de payer sur le champ, l’acte est transcrit au bureau des hypothèques de la
situation des biens saisis, à partir du jour de la transcription.
Un avocat engagé par la BDL (Banque de Développement Local) a pour mission d’introduire
une demande auprès du président du tribunal.
L’affaire vient de se présenter au tribunal. Donc Un jugement est effectué a ce niveau d’une
récupération d’un bien immobilier qui appartient au débiteur mais il a transcrit au nom de son
frère.
D’après les recherches, les preuves valables et les règles juridique de notre demande émis un
avis favorable. L’immeuble certifié, le jugement est susceptible d’appel.
Dans les six jours qui suivent la transcription, l’agent d’exécution se fait délivrer par les
conservateurs des hypothèques les états des inscriptions existantes.
Dans le mois qui suit la transcription si le débiteur ne s’est pas libéré l’agent d’exécution établit
et dépose au greffier un cahier des charges contenant :
122
CHAPITRE IV : CAS PRATIQUE DE LA BDL SISE A TIZI-OUZOU
-Dans les 15 au plus tard du dépôt au greffier, l’agent d’exécution a fait sommation.
- A la saisie en personne.
- Au créancier inscrite porte sur l’état délivré après transcription de l’acte de saisie ;
éventuellement aux héritiers.
Le greffier , 30 jours au plus tôt et 20 jours au plus tard avant celui fixé par l’adjudication à
insérer la vente dans les journaux d’annonces légales ; de bien (le véhicule gagé par la banque ) est
à juger a l’extinction des 3 bougies allumées successivement pendant une minute chacune , au plus
offrant et dernier enchérisseuse.
La DGE, introduit auprès du fond de garantie un dossier d’indemnisation qui est constitué :
-Une copie des actes portant nantissement et ou gage des équipements, matériels et moyens
roulants, objet du financement.
-Un engagement de reversement au Fonds de Garantie des produits des mises en jeu des suretés
réelles et/ou personnelles.
123
CHAPITRE IV : CAS PRATIQUE DE LA BDL SISE A TIZI-OUZOU
En Sachant que le montant restant chez Mr Omar est de 405999.69 DA (c’est la somme des
(06) six derniers effets.)
Apres le traitement du dossier au fond de garantie, le comité du fond accorde un avis favorable
à la demande d’indemnisation émanant de la banque BDL (DGE TIZI OUZOU 839).
Conclusion du chapitre
A La lumière de ces affirmations, il ressort que la banque en tant que dispensateur de crédit
à l’entreprise n’est pas un fournisseur comme les autres. Elle est obligée a un certain discernement
qui lui impose d’éviter de prêter trop ou trop longtemps a une entreprise, mais aussi d’éviter la
rupture abusive du crédit. Comme tous les fournisseurs, elle est exposée a un risque non-
paiement, mais en plus le paradoxe est qu’elle doit s’imposer une discipline qui la conduit a
vendre ni trop, ni trop peu à un client.
Pour cela, les banquiers doivent être plus vigilants et plus performants, l’objectif étant de ne faire
que des crédits sains.
124
CONCLUSION GENERALE
Conclusion générale
125
CONCLUSION GENERALE
CONCLUSION GENERALE
L’entreprise en difficultés est un concept qui ne cesse d’être défini par les chercheurs à
travers le temps car il évolue selon l’évolution de l’environnement de l’entreprise, ce qui rend
impossible de le résumer dans une seule et unique définition. Cependant, plusieurs facteurs et
indicateurs conduisent les spécialistes et les dirigeants à repérer les difficultés d’une entreprise.
Avant qu'elle ne sombre dans les difficultés, des méthodes de prévision peuvent être utilisées
afin de les détecter et éviter ou minimiser les pertes qu’elles peuvent engendrer, autrement dit,
l’entreprise risque d’entrer dans un processus de défaillance.
Une fois les difficultés affichées, l’entreprise se voit recourir au diagnostic et au
redressement pour trouver les solutions adéquates, le recours au traitement judiciaire reste la
dernière alternative en cas d’échec de mesures entamés avec ses propres moyens. Cependant,
certaines mesures préconisées par l’analyse pourront s’avérer douloureuses et ne recueillent pas
l’unanimité quant à leur exécution.
Nous conclurons en disant que le banquier, dans le cadre de son obligation de conseil,
devra orienter le client vers le type de crédits répondant au mieux les besoins constatés. Afin
de cerner ces besoins, le banquier devra connaître au mieux son client et lui dresser un
126
CONCLUSION GENERALE
Enfin, nous espérons avoir atteint les objectifs tracés au début de notre travail, et nous
souhaitons aussi que ce travail puisse servir comme outil d’aide et de documentation et qui sera
d’un aspect positif pour les futures étudiants et étudiantes
127
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Références
bibliographique
128
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. Ouvrages
2. Documents
3. Revues
129
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
4. Rapports
5. Mémoire
6. Sites internet
➢ http://economie.fgov.be/fr
➢ http://www.lesclesdelabanque.com
➢ http://droit-finances.commentcamarche.net
➢ http://fondsdegarantie.fr
130
LISTE DES FIGURES, DES TABLEAUX ET DES ANNEXES
1. Liste de figures
Tableau N°02 Les ratios pris en compte dans la fonction d’Edward ALTMAN…P34
131
LISTE DES FIGURES, DES TABLEAUX ET DES ANNEXES
132
TABLE DES MATIERES
133
TABLE DES MATIERES
134
TABLE DES MATIERES
135
TABLE DES MATIERES
137
TABLE DES MATIERES
B. Tableau d’amortissement………………..……………………………………...107
C. Etude de risque ................................................................................................. .109
Section 3 : Les voix de recouvrement…………………………………….……………….110
1. Transfert au précontentieux……………………………………………………….110
1.1. L’écriture de comptabilisation du précontentieux……..………………………..111
A. .L’arrangement à l’amiable …………………………..……………………….111
1.2. Ecriture de comptabilisation au contentieux …………………………………..112
2. Procédure de recouvrement des échéances par voix de …………………………112
2.1. Mise en jeux des garanties et réalisation de caution ……………………….…..112
2.2. L’ordonnance de saisie ………………………….……………………………..113
2.3. La vente aux enchères………………………………………….………………114
2.4 Indemnisation par le fond de garantie …………………………………………..114
Conclusion du chapitre …………………………………………………………………….115
Conclusion générale…………………………………………………………116
Références bibliographique………………………………………………..…119
Liste des figures, des tableaux et des annexes …………………..……...…….122
Table des matières ………………………..…...………………………………123
138
TABLE DES MATIERES
139