Français - La Littérature Africaine - L'Afrique Des Indépendances-1
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Français - La Littérature Africaine - L'Afrique Des Indépendances-1
L'image de l'Afrique noire émerge dans la conscience à partir du 1750 grâce aux
témoignages de nombreux écrivains philosophes et voyageurs .Néanmoins, la
connaissance du monde noir reste rudimentaire, super cielle, ctive voire
fragmentaire et cela pour deux raisons. D'une part peu d'explorateurs ont pénétré
l'intérieur du continent; d'autre part l'africain lui me reste absent parce que le
privilège de prendre la parole lui était refusé. Ainsi la littérature coloniale dégage
à la fois une image ambiguë et stéréotypée. Pour les uns, c'est un continent
maudit un repère de démons de sorciers et d'animaux féroces. C'est l'exemple de
PIRRE LOTI dans l'ouvrage LE ROMAN D'UN SPAHI qui est le cliché de la
représentation médiévale .Pour les autres, l'Afrique est un lieu parasidiaque. Mais
de nombreux intellectuels africains vont contribuer à modi er cette perception
fallacieuse et négative que l'occident avait du continent africain. Ainsi s'impose
petit à petit l'idée selon laquelle chaque peuple chaque civilisation chaque
culture possède son originalité sa spécialité ses richesses propres.
La prise de conscience de la spéci cité, la lutte contre l'injustice qui pèse sur le
nègre, la réhabilitation de la personnalité nègre, l'appel à l'unité à la solidarité de
les peuples opprimés vont se faire sentir par la publication et le couronnement
de BATOUALA véritable roman négre qui eut le prix concours 1921.L'auteur est le
guyannais René Maran. Il dénonce sans crainte les abus de l'exploitation
coloniale et le traitement inhumain des Noirs en Oubangui Chari. Ce roman qui
fait scandale dans le milieu colonial donne le signal du début de la littérature
négro-africain d'expression française qui était engagée politiquement ou contre
la colonisation.
La Négritude a des origines Négro- Renaissance dont les objectifs sont :
La Négritude se dé nit comme étant l’expression d’une race opprimée. Elle est la
manifestation d’une manière d’être origine. Elle est un instrument de lutte et un
outil esthétique. Jean – Paul SARTRE lui, dé ni la Négritude comme attitude à
l’égard du monde noir ; c’est «l’être dans le monde nègre qui se dé nit par
rapport à la culture blanche et cela débouche sur un racisme anti- raciste ».
Quant à Frantz FANON, il écrit que «c’est le blanc qui crée le Nègre ». Pour
SENGOR, la Négritude s’entend de deux manière : «Objectivement, dit- il, la
Négritude, c’est l’ensemble des valeurs des civilisations propres au monde noir
d’Afrique, mais encore d’Asie et d’Océanie sans oublier les Noirs de la diaspora
américaine. Sens de la communion, sens de la communauté, sens de l’image
symbolique et du rythme. Subjectivement, la Négritude c’est la manière dont
chaque Nègre vit les valeurs que voilà selon son continent, sa nation ».
La littérature négro- africaine est née d’abord aux Etats- Unis. Ce sont les
intellectuels noirs de la diaspora américains qui ont été les premiers à prendre
conscience de leurs conditions et à a rmer la dignité de la personnalité noire
jusque-là bafoué par l’esclavage et colonisation. Cet engagement des
intellectuels noirs américains a suscité le même engouement et la même
détermination chez les jeunes intellectuels africains en étude chez les colons.
Dès lors, le combat littéraire était devenu le cheval de batail de tous ceux qui
avaient fait de la plume leur compagne de dénonciation.
Autour des années 1920 à Harlem se cristallisa le mouvement qui devait
s’appeler plus tard «Renaissance nègre ». C’est un mouvement social et littéraire
qui dénonçait la situation de mendiant culturel du nègre américain. Le
mouvement manifeste sa volonté aussi de réhabiliter un long passé déformé par
l’idéologie esclavagiste : c’est une quête spirituel. Mais la contre- attaque blanc
fut cinglante et le mouvement échoua. Alors, beaucoup de jeune Noir s’exilèrent
en Europe, surtout en France parmi lesquels Jean Cooper, Country Cullen,
Claude Mac Kay. Ils se sont installés à Paris.
Il est important de dire d’abord que Haiti a accédé à son indépendance en 1804
sous l’impulsion de Toussaint LOUVETURE, ancien esclave qui dirigea une
révolution. Il aura pour successeur de renom Dessaline et le roi Christophe qui
voulurent continuer son œuvre. Malheureusement, le pouvoir glissa et tomba
entre les mains des bourgeois mulâtres qui collaboraient des intellectuels. C’est
ainsi que sur le plan culturel, on assista à une assimilation des intellectuels. Par
exemple, dans le domaine littéraire, les Antillais avaient une littérature calquée
sur le modèle de la littérature française. On tente d’imiter le plus possible.
Baudelaire, Hugo, Verlaine et les poètes parnassiens par le service. Ils faisaient
donc de la littérature pastiche, c’est- à- dire la description des paysages
exotiques, des évanescences crépusculaires et des idylles mélancoliques. Et tout
cela traduisait les aspirations de la bourgeoisie antillaise qui avait honte de sa
couleur noir et voulait e acer son passé nègre en imitant le Blanc, c’est- à- dire
se franciser, s’assimiler à la race blanche, c’est- à- dire blanchir. Cela est le
phénomène de l’assimilation culturelle.
- Légitime défense apparaît alors comme une réalisation contre la littérature
d’imitation de style, la liberté d’imagination et du tempérament maigre. Voila ce
que fut légitime défense qui fut suspendue. Ses animateurs perdirent leur bourse
et leurs parents qui faisaient partie de la bourgeoisie de couleur que la revue
stigmatisait si brutalement leur supprimèrent les subsides. Malgré tout, leur
persévérance conduisit ces étudiants à continmeur à di user leurs idées à travers
des conférences et des réunions.
Légitime défense a véritablement fait des émules et c’est ainsi qu’après son
interdiction, le groupe « L’Etudiant noir « lui succéda en 1940. C’est un groupe
qui se proposait de mettre n au système en vigueur au Quartier latin et de
rattacher les Noirs à leurs tradition, à leur histoire et à la leurs langues. Selon
Léon Gontran DAMAS , on cessait d’être étudiant martiniquais guadeloupéen,
guyanais, africain ou malgache pour n’être plus qu’un seul et même étudiant noir.
Le journal corporatiste de combat qu’était L’Etudiant noir eut ainsi le mérite de
réunir tous les les étudiants noirs de Paris. Il opéra- aussi la prise de conscience
des intérêts à travers leur origine. Il revendique par ailleurs la liberté créatrice du
Nègre par le retour aux sources africaines. Une des gures de proue de ce
groupe, Léopold Sedar Senghor soutient que l’histoire des Nègres est un drame
en trois épisodes :
1- Les Nègre furent d’abord asservis parce que, disait- on, c’étaient des brutes,
des idiots, bref une animalité, un anachronisme.
2- Puis, on tourna vers eux un regard plus indulgent. On s’est dit qu’ils valent
quand même mieux que leur réputations (ils ne sont pas méchants).
Au plan littéraire, malgré les liens étroits qui unissaient le groupe «L’Etudiant noir
et des surréalistes comme Philippe SOUPAULT ET Robert DESNOS, il est
préconisé que le surréalisme ne soit qu’un instrument, c’est- à- dire un moyen
passager pour retrouver l’origine du Nègre. Il faut donc une réconciliation des
Noirs avec eux- mêmes. Le Nègre acteur ne vit pas, il joue un rôle. Il faut
l’a rmation de la singularité ethnique, la reprise en main de son destin de Noir.
On peut retenir que ce groupe a eu une grande in uence sur les intellectuels
africains et antillais qui venaient en France et cela grâce au trio
CESAIRE,SENGHOR , DAMAS entourés de Léonard BAINVILLE, Aristide NAUGEE,
Birago DIOP, Ousmane SOCE et autres.
Présence africaine s’ent montrée très ouverte à tous. C’était une tribune où
tous les penseurs et les écrivains, les politiciens et les sociologues, les sages
traditionnels et les jeunes universitaires tentaient de dé nir l’originalité africaine et
hâter son insertion dans le monde moderne. La revue va tourner toutes ses
préoccupations vers l’Afrique noir. En dehors de l’objectif culturel qu’elle s’était
xé, elle va poser en outre le problème de la colonisation dans toute son
ampleur. La démarche est que pour réaliser la véritable reconnaissance
culturelle, il faut au préalable une libération politique et c’est pour quoi Alioune
DIOP a soutenu que les hommes de culture en Afrique ne peuvent pas se
désintéresser de la politique qui est une condition nécessaire de la
reconnaissance culturelle. Ce dernier ne va d’ailleurs pas se limiter à l’animation
de Présence africaine. Il va co- fonder «La société de la culture »présidée par le
docteur Jean PRICE MARS. C’est une association qui organisera des cycles de
conférences destinées à faire connaître l’homme noir et ses préoccupations.
Il connaît une in uence maladive dans une famille bourgeoise et reçoit une
éducation française. Cependant il prend contacte avec les Noirs esclave de la
guerre française. Il côtie Césaire et Senghor en France et c’est à travers son
œuvre qu’on découvre sa haine pour la culture occidentale et son attachement à
la culture africaine.
b) Le poète découvre son assimilation illusoire. L’homme noir appartiens à une
race spéci que et ne peut s’intégrer à la race blanche.
c) Le poète doit se libérer et libérer toue la race. Il tentera alors de faire naitre
en eux un sentiment de haine et de révolte.
Pigments (1937)
Il a fait une licence en lettre à l’école normale supérieure. Il s’installe à Paris
où il fréquent, le selon littéraire de René MARAM, participe à la rédaction de
di érente revues des Noirs. Il rencontre Senghor et Damas avec lesquels ils vont
donner vie au journal L’Etudiant noir. Son premier grand poète est Cahier d’un
retour au pays natal publié en 1939 où il retrace l’ensemble de son aventure
spirituel à l’encontre des clichés en cours. Il voit les Antilles malheureusement et
sinistrées, rongées par la peur et la famine. C’est qu’il cherche à assumer le
malheur de son peuple : « Je suis un homme juif
Un homme- cafre
Mais le geste lui parait insu sant. Il reconnaît la nécessiter du combat pour ruiner
la raison occidentale responsable de ce malheur pour retrouver sous l’incapacité
nègre :
Il est né d’une famille riche mais est entièrement élevé par les religieux
européens. Parti pour la France après son baccalauréat, il participe intensément
aux di érentes activités des Noirs à Paris. Sa fonction de président de
l’Association des étudiants nègres le le familiarise avec certains problèmes
politiques. Licencié ès lettres, professeur de lycée en France et en n agrégé de
grammaire en 1939, Senghor avait été entièrement instruit, modelé dans un
système de pensée étranger à l’Afrique, il est accueilli avec les honneurs
nationaux. C’est ce qui explique l’ambiguïté de sa personnalité. Il est ainsi un
métis culture mais quoi qu’il en soit, Senghor a rme lui aussi sa solidarité avec
les opprimés et est constructeur d’une Afrique qui prendra place parmi les
nations dans la liberté et la dignité. Il dira : «J’y ai vécu jadis, vu de mes yeux, de
mes oreilles entendu les être fabuleux par là et les choses. Il m’a su de nommer
les choses, les éléments de mon univers enfantin, pour prophétiser la cité de
demain qui mettra des cendres de l’ancienne » Senghor fait montre de ses
qualités littéraires et de métissage culturel. Dans son deuxième recueil Hostie
noires (1948), il met l’accent sur la contribution des Noirs plutôt que sur le
sacri ce des Africains pendant la Seconde Guerre mondiale. Dans Ethiopiques,
c’est la femme africaine comme symbole de l’Afrique mère (épouse) qui est
magni ée. Il faut toutefois retenir que Senghor, pionnier de la Négritude, milite en
faveur d’une civilisation de l’universel, qui serait le « rendez- vous du donner et
du recevoir entre les civilisations africaines et occidentales ».
V- BILAN DE NECRITUDE.
Par ailleurs, il faut citer les marxistes qui voient dans la Négritude une
mysti cation. ils estiment que lorsqu’ on mettra en place des structures sociales (
marxistes) et que l’un aura posé le problème des Nègres en termes de classe et
non de race, les phénomènes psychologiques et sociaux engendrés par le retard
technologique et la situation coloniale disparaîtront et à ce moment – là, la
Négritude n’aura été qu’un point de vue de ce phénomènes psychologiques et
sociaux engendrés par le retard technologique et la situation coloniale
disparaîtront et à ce moment la, la Négritude n’aura été qu’un point de vue de ce
phénomène. Mais s’il y’a eu des diatribes acerbes contre la Négritudes, elles
viennent surtout de l’Afrique même. Le point de vue des intellectuels noirs
anglophones à ce propos est sans équivoque. Ils contestent la Négritude d’une
manière âpre. Leur porte parole est Wolé SOYINKA, auteur de la célère boutade
« le tigre ne proclame pas sa trigritude. Il saute, tue sa proie et la mange. »
En e et, ce sont le plus souvent des Francophones qui sont les Champions de la
Négritude. Ils ont donc été marqué par la pensée philosophique du XVIIIè siècle
avec leur Humanisme idéaliste, unitaire et centralisateur. En face d’eux, les
Anglophones sont fortement in uencés par la pensée pragmatique anglo-
saxonne.
CONCLUSION
SUIVANT
Les problèmes de l'Afrique contemporaine