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GUIDE

Paroles
de pros
Concevoir et animer des actions
de prévention auprès de jeunes
en milieu scolaire sur
l’éducation à la sexualité
LE CRIPS ÎLE-DE-FRANCE,
ACTEUR RECONNU DE LA PRÉVENTION
ET DE LA PROMOTION DE LA SANTÉ
SUR LE TERRITOIRE FRANCILIEN

Organisme associé de la Région Île-de- Au cours de chaque animation,


France, le Crips est une association de les jeunes échangent et débattent,
prévention et de promotion de la santé développent une réflexion et
sur le territoire francilien qui bénéficie identifient des stratégies de
d’un agrément national du ministère prévention adaptées à leurs besoins.
de l’Éducation nationale et des trois
agréments académiques franciliens Notre équipe s’appuie sur les
(Créteil, Paris, Versailles) permettant principes généraux d’animation :
d’intervenir en milieu scolaire.

→ l’interactivité,  
Ainsi, depuis près de trente ans, les
animateurs et animatrices du Crips vont → des outils pédagogiques
à la rencontre des jeunes en proposant ludiques,  
des actions de prévention sur différentes
thématiques de santé : éducation à la → les besoins des personnes,  
sexualité, prévention des consommations
→ le débat,  
de drogues, bien-être et hygiène de vie.
→ la réflexion sur les normes.
Ces actions se basent sur les concepts
d’éducation pour la santé définis
par la Charte d’Ottawa en 1986.

2
-v
Présentation du guide
Fort de cette expérience, le Crips souhaite renforcer
et accompagner les établissements qui le veulent vers plus
d’autonomie dans la mise en œuvre d’actions de prévention.
Cette volonté est d’autant plus importante compte-tenu de la crise
sanitaire liée au Covid-19 et l’éventuelle impossibilité à maintenir
les actions de prévention par des intervenants extérieurs.

Ce guide vise à partager notre


expertise afin que tout professionnel
(y compris hors champ de la santé)
puisse s’outiller, concevoir et
animer directement des animations
et ainsi s’assurer que chaque
jeune puisse toujours bénéficier
d’actions de prévention.

Mode d’emploi : Tous les appels de notes, ainsi que les images


accompagnées du signe   sont cliquables et refermables.
Certains mots ou expressions sont marqués par un * qui renvoie
au tableau des terminologies pages 39 et 40 qu'il est conseillé
de parcourir en amont d’un atelier.

3
SOMMAIRE

partie 1 partie 4

Actualisation des Présentation d’outils


connaissances d’animation
sur la santé sexuelle -> Outils d’animations en éducation
des jeunes à la sexualité
-> Adolescence et sexualité -> Outils d’animations thématisés
-> Connaissances et comportements -> Autres ressources pédagogiques
des jeunes en santé sexuelle :
données chiffrées partie 5

Des ressources
partie 2
complémentaires
Mettre en place indispensables
un projet de prévention -> Les brochures incontournables
dans son établissement -> Les sites Internet ressources
scolaire pour les jeunes
-> L’éducation à la sexualité -> Les numéros d’écoute
en milieu scolaire -> Un lieu d’accueil pour
-> Construire son projet les jeunes — l’Atelier
en promotion de la santé
-> Structurer son animation partie 6

L’accompagnement
Partie 3
du Crips pour les acteurs
Éléments de posture éducatifs
en animation -> Accompagner et outiller
-> Les grands principes d’animation -> Former les professionnels
-> Les techniques et postures
à privilégier en animation annexes
-> “Bien choisir ses mots” —
glossaire et terminologies
-> Modèle de Fiche “Monter un projet
en éducation à la sexualité”
-> Fiche à remplir pour votre propre projet
-> Fiche “Séance Animation”

4
PARTIE 1

Actualisation
des connaissances
sur la santé
sexuelle
des jeunes
Adolescence et sexualité
1

La sexualité à
Comprendre la sexualité
l’adolescence est une à l’adolescence :
question cruciale qui une question complexe
et multidimensionnelle
bouleverse à la fois les
adolescents et les adultes Après une période de latence, la sexualité
s’éveille à l’adolescence. Elle est souvent
qui les entourent, car difficile à appréhender par les adultes,
elle révèle le passage de car elle les renvoie à leur propre sexualité
d’une part, et relève à la fois de la
l’enfance à l’âge adulte. sphère intime et sociale d’autre part.

D’un point de vue De plus, la sexualité est complexe


sanitaire, elle peut être et revêt différentes dimensions :
→ biologique, changements du corps liés
source de bien-être mais
à la puberté,
également de risques. → psychologique,
→ relationnelle et sociale, impact de
la famille, de l’éducation, du milieu
socioculturel, des normes sociales, des
médias, du groupe de pairs.

Toutes ces dimensions sont à prendre


en considération lorsque l’on veut
aborder la sexualité avec les jeunes.

6
Une approche globale s’est développée
Prévention ou ces dernières années, se basant sur
éducation sexuelle : les principes d’éducation pour la
quelles différences ? santé et la notion de santé sexuelle.

D’abord focalisée sur la prévention La santé sexuelle est définie par


des risques, l’éducation à la sexualité l’Organisation mondiale de la santé
s’est peu à peu élargie à une approche (OMS) comme un « état de bien-
globale et positive, prenant en être physique, émotionnel, mental et
compte les dimensions affectives et social en rapport avec la sexualité ».
relationnelles, de bien-être et de plaisir.
Au lieu de focaliser sur les risques, cette
L’information sexuelle auprès des jeunes approche positive permet de travailler
s’est développée avec l’arrivée du VIH*, sur les dimensions affectives de la
à la fin des années 1980, et le besoin de sexualité, les compétences relationnelles,
prévenir les risques liés à cette maladie, l’estime de soi, les questions d’identité
alors mortelle. L’approche était centrée de genre et d’orientation sexuelle pour
sur la connaissance des risques (les donner à chaque individu les moyens
modes de transmissions du VIH, des de vivre une sexualité épanouie et dans
infections sexuellement transmissibles le respect de chacun et chacune.
et les grossesses non prévues*)
et les moyens de s’en protéger
(promotion de l’usage du préservatif
et des moyens de contraception).

7
Connaissances et
comportements des jeunes
en santé sexuelle :
données chiffrées

Mieux connaître le et adaptée pour toute femme,


quelle que soit sa situation. Favoriser
niveau de connaissance et améliorer l’accès à la contraception
des jeunes sur le VIH, les à toutes les femmes représente donc
un enjeu sanitaire et social important.
infections sexuellement
transmissibles (IST*) et En France comme en Île-de-France, la
majorité des femmes utilise un moyen
leurs comportements de contraception. Les jeunes ont encore
face à la sexualité est principalement recours à la pilule
contraceptive, suivie du préservatif.
une étape indispensable
La double protection préservatif / pilule
avant de mener une est également très importante
action de prévention. avant 20 ans, sans doute liée à
l’identification d’un double risque : une
grossesse non prévue et une possible
2
La contraception transmission d’une IST. Cependant,
on constate une augmentation
Si une grande majorité des femmes régulière de l’usage de nouvelles
est sous couverture contraceptive méthodes (notamment l’implant et
en France (90 %), il existe encore un le dispositif intra-utérin (DIU*).
nombre d’échecs contraceptifs non
négligeable. Ils sont la conséquence
des obstacles qui existent encore au
recours à une contraception efficace

8
91,2 %
des femmes
de 15 à 29 ans déclarent
utiliser un moyen
-v de contraception
La contraception
3
(6,7 % déclarent n’en
en France utiliser aucun).

Les facteurs liés à l’absence de


recours à la contraception sont
(par ordre d’importance) : la situation
financière, le niveau de diplôme
et les croyances religieuses.

-v
Le type de contraceptifs utilisés :
La contraception
→ la pilule est le moyen le plus utilisé : 4
en Île-de-France
60,4 % chez les femmes de 15 à 19 ans ;
Les données en Île-de-France sont
→ à partir de 25 ans, d’autres méthodes
assez proches des données nationales.
prennent le relais, notamment le DIU ;
Tous âges confondus, la pilule arrive
→ le préservatif masculin comme en première position (40 %), suivie
contraceptif est surtout utilisé chez les du DIU (21 %) et du préservatif
moins de 20 ans (29,6 %) ; externe ou interne (12 %).
→ les méthodes contraceptives plus
récentes (implant, patch, anneau ou Chez les jeunes :
injection) restent minoritaires (5,7 %) → la pilule est le moyen le plus utilisé :
mais ont été multipliées par 4 depuis 51,5 % chez les 15-29 ans ;
2005. Ainsi, l’utilisation de l’implant
→ les jeunes utilisent majoritairement
et du DIU sont en augmentation
une double protection par rapport à
régulière depuis 2005. Cette tendance
leurs aînés. L’association du préservatif
a été accentuée à partir de 2012 par la
à une autre contraception représente
controverse liée aux risques accrus des
16,5 % chez les 15-29 ans contre 3,3 %
pilules contraceptives de 3e et
chez les 40-54 ans.
4e générations (cf : enquête Fécond).

9
L’égalité et le respect
dans les relations filles-
garçons 7

L’éducation à l’égalité et au respect dans


les relations filles-garçons est un aspect
Les grossesses non prévues 5 fondamental de l’éducation à la vie
affective et sexuelle auprès des jeunes.
En France, la couverture contraceptive
est importante. Cependant, sur En effet, la législation précise :
l’ensemble des grossesses rapportées « Une information consacrée à l’égalité
en 2010, le taux de grossesse non entre les hommes et les femmes, à la
prévue restait supérieur à 30 %. lutte contre les préjugés sexistes et à
la lutte contre les violences faites aux
Parmi les résultats marquants : femmes et les violences commises au
→ En 2016, 12 % des Franciliennes sein du couple est dispensée à tous les
de 15 à 49 ans concernées par la stades de la scolarité. »
contraception ont déclaré avoir eu une (Code de l’éducation, section 9 :
8
grossesse non prévue au cours des l’éducation à la santé et à la sexualité ).
cinq dernières années.
L’éducation à l’égalité fille-garçon
→ Six facteurs de risque identifiés : passe par la déconstruction
un jeune âge (20-29 ans) ; être déjà des stéréotypes de genre.
mère ; avoir renoncé à des soins pour
motif financier au cours des douze L’intégration des stéréotypes sexistes
derniers mois ; ne pas disposer d’une par la société a pour conséquence de
couverture maladie complémentaire ; renforcer les inégalités dans les relations
avoir déjà eu des expériences hommes-femmes. Ils vont influencer
bisexuelles au cours de sa vie ; avoir les comportements des hommes et des
eu plus de trois partenaires sexuels femmes, souvent de façon inconsciente :
masculins au cours de la vie.
→ Les garçons se soumettent au
→ La majorité des Franciliennes diktat de la virilité associée à la
utilisaient une méthode contraceptive force physique, la multiplication des
le mois précédant une grossesse non expérimentations sexuelles et la non
prévue 6. expression des sentiments.

10
→ Les filles peuvent subir ces
stéréotypes en adhérant soit à l’image
de la femme objet séduisante
(exercice périlleux car il y a toujours le
risque de tomber dans la catégorie des
« filles faciles »), soit à l’image de la
« fille bien ».
→ Certains stéréotypes vont renforcer Les IST dont le VIH
l’acceptation par les femmes
de comportements violents et Les infections sexuellement
irrespectueux dans les relations transmissibles sont des infections
de couple. provoquées par des virus, des bactéries,
des champignons ou des parasites.
À un âge vulnérable, les jeunes Beaucoup d’idées reçues circulent
adolescents peuvent se dévaloriser, sur la transmission des IST comme,
vouloir se conformer à une norme par exemple, avoir une mauvaise
qui ne leur correspond pas et avoir hygiène ou passer aux toilettes après
une confiance en eux très altérée. Ils quelqu’un d’autre. Pourtant, les IST se
peuvent développer des complexes transmettent lors des relations sexuelles :
ou ne pas être en accord avec leur rapport vaginal, anal ou orogénital
identité profonde en contradiction (sexe / sexe, anus / sexe, bouche / sexe).
avec les stéréotypes imposés.
Toutes les personnes ayant des
rapports sexuels (avec des hommes,
des femmes ou à plusieurs) sont
susceptibles de contracter une
infection. Ce n’est ni honteux, ni sale.
La plupart des IST se dépistent et se
soignent sans difficulté. Cependant,
si elles ne sont pas détectées et
traitées assez tôt, elles peuvent
entraîner des complications.

Concernant la population jeune,


il est important d’informer sur les
différentes IST et notamment sur les
modes de transmission, les modes de
dépistage et les moyens de prévention.

11
-v
Les différentes IST

Infections IST les plus répandues chez les moins


à chlamydia de 25 ans (femmes et hommes).

Virus très contagieux. Il en existe plus de


200 types différents qui peuvent provoquer des
verrues génitales et des cancers de la sphère
Papillomavirus
orogénitale. On estime qu’environ 75 % des
(HPV)
personnes sexuellement actives seront en contact
avec un ou plusieurs HPV au cours de leur vie et
principalement au début de la vie sexuelle.

Virus qui peut provoquer le sida. Il s’attaque au


système immunitaire de l’organisme (les défenses
VIH naturelles ou « globules blancs »). Beaucoup d’idées
reçues sont encore véhiculées. Il est nécessaire
de continuer la prévention autour du VIH.

Virus qui touche environ 20 % de la population


sexuellement active. Il reste présent dans
Herpès génital l’organisme à vie, et peut réapparaître dans des
moments de stress ou de grande fatigue. C’est
au moment des crises qu’il est très contagieux.

Aussi appelée « chaude-pisse » ou blennorragie,


IST due à une bactérie. Elle est actuellement en
Gonorrhée
recrudescence, en particulier chez les hommes
ayant des relations sexuelles avec des hommes.

Syphilis IST due à une bactérie.

Infection du foie qui peut provoquer des


Hépatite B
cirrhoses ou un cancer du foie.

Trichomonase
IST causées par des bactéries.
et mycoplasmes

12
PARTIE 2

Mettre en place
un projet de
prévention dans
son établissement
scolaire
L’éducation à la sexualité
en milieu scolaire
Le ministère de
l’Éducation nationale,
de la Jeunesse et des → favoriser des comportements
Sports statue sur la responsables individuels et collectifs
(prévention, protection de soi et des
place de l’éducation autres) ;
à la sexualité en milieu → faire connaître les ressources
9
scolaire  : spécifiques d’information, d’aide
et de soutien dans et à l’extérieur
de l’établissement.

L’apprentissage d’un Cette démarche s’inscrit dans


comportement responsable la politique nationale :

L’éducation à la sexualité en milieu → de prévention et de réduction des


scolaire contribue à l’apprentissage risques : grossesses précoces non
d’un comportement responsable, désirées, mariages forcés, infections
dans le respect de soi et des autres. sexuellement transmissibles,
L’éducation à la sexualité est une VIH / sida ;
démarche éducative qui vise à : → de lutte contre les comportements
→ apporter aux élèves des informations homophobes, sexistes et contre les
objectives et des connaissances violences sexuelles ;
scientifiques ; → de promotion de l’égalité entre
→ identifier les différentes dimensions les femmes et les hommes, et
de la sexualité : biologique, affective, de prévention des violences et
culturelle, éthique, sociale, juridique ; cyberviolences sexistes et sexuelles.

→ exercer l’esprit critique ;

14
Mise en œuvre de l’éducation
à la sexualité : participation
de tous les personnels

Tous les membres de la communauté Cette éducation à la sexualité ne


éducative participent à la construction se substitue pas à la responsabilité
individuelle et sociale des enfants des parents et des familles. Afin
et des adolescents. Ils contribuent à de permettre aux élèves d’opérer
développer chez les élèves le respect des choix libres et responsables,
de soi, de l’autre et l’acceptation des elle tend à favoriser, chez eux :
différences. Cette éducation intègre une
→ une prise de conscience ;
réflexion sur les dimensions affectives,
culturelles et éthiques de la sexualité. → une compréhension des données
L’éducation à la sexualité ne constitue pas essentielles de leur développement
une nouvelle discipline : elle se développe sexuel et affectif ;
à travers tous les enseignements, → l’acquisition d’un esprit critique ;
notamment les sciences de la vie et de
→ le sens et le respect de la loi.
la Terre, l’enseignement moral et civique,
l’histoire-géographie, le français, et dans
le cadre de la vie scolaire. Elle vise :
Il s’agit de travailler avec les élèves
→ l’appropriation de connaissances ; dans une démarche fondée sur
→ une meilleure perception des risques : la confiance dans leurs capacités,
grossesses précoces non désirées, visant à développer l’estime de soi et
infections sexuellement transmissibles l’aptitude à faire des choix personnels.
dont le VIH / sida ; mais aussi l’exposition L’éducation à la sexualité prend la forme
et la mise en image de soi et des autres d’une invitation au dialogue, dans un
sur Internet ; cadre global, positif et bienveillant.

→ le développement d’attitudes telles


que l’estime de soi, le respect des
autres, la solidarité, l’autonomie, la
responsabilité.

15
Au collège et au lycée

L’article L312-16 du code d’éducation


prévoit : « Une information et une
éducation à la sexualité sont dispensées
dans les écoles, les collèges et les lycées à Au moins
raison d’au moins trois séances annuelles
trois séances
et par groupes d’âge homogène ».
Elles relient et complètent les différents annuelles
enseignements dispensés en cours. par groupes d’âge
homogène.
La durée des séances et la taille des
groupes sont adaptées à chaque niveau
de scolarité. Ces séances sont organisées
par une équipe de personnels volontaires
et formés (professeurs, conseillers
principaux d’éducation, infirmiers, etc.),
le cas échéant en lien avec des
partenaires extérieurs ayant un agrément
national ou académique comme le Crips.

16
Construire son projet
en promotion de la santé
Avant d’animer des Il est important aussi de s’assurer des
bonnes conditions d’organisation.
séances de prévention,
il est nécessaire de La fiche projet ci-dessous vous permettra
de tout prévoir avant la mise en œuvre du
rédiger son projet de projet (calendrier, personnes mobilisées,
promotion de la santé besoins matériels, etc.) et d’obtenir
l’impact escompté de vos actions.
en respectant les
différentes étapes de la -v
méthodologie de projet. Modèle de fiche projet
en éducation à la sexualité
Cela garantit le respect MONTER UN PROJET EN ÉDUCATION À LA SEXUALITÉ

des objectifs définis, en


LES ÉTAPES LES QUESTIONS INCONTOURNABLES
Exemple
DU PROJET À SE POSER

Y a-t-il une demande de l’établissement ? Demande d’un projet d’éducation à la santé dans le
Si oui, de qui ? cadre du CESC.
Analyse

fonction des besoins


des demandes Comment l’idée du projet est-elle née ?

Y a-t-il une demande explicite du public visé ?

Analyse Quelles sont les problématiques liées à la sexualité Différents professeurs rapportent des propos sexistes

identifiés pour le public.


des besoins identifiées dans mon établissement ? et homophobes chez les élèves.

Quels sont les membres de l’équipe éducative


susceptibles de s’impliquer ?

Y a-t-il un CESC actif ?


Analyse
du contexte Quels sont les éléments épidémiologiques Les Baromètres santé de l’INPES.
disponibles sur le problème de santé et le public
concerné ?

Quels sont les éléments disponibles sur le problème Éléments du diagnostic santé réalisé au sein de
de santé et le public concerné au sein l’établissement.
de l’établissement ?

Priorisation Priorité de santé L’égalité des filles et des garçons est un principe
(problème de santé fréquent, grave, +/- urgent). fondamental inscrit dans le code de l’éducation.
des demandes
et/ou des Le problème est-il une priorité éducative ?
besoins Fait-il partie des orientations gouvernementales ?
Qui sont les destinataires du projet ? Projet à destination de tous les élèves de seconde du
(ex : quel niveau de classe, combien de classe…) lycée ainsi que de l’équipe éducative en tant que public
Destinataires
intermédiaire.
du projet Y a-t-il un public intermédiaire à sensibiliser ?
(ex : les parents).

-v
La fiche à remplir
pour votre propre projet

17
Structurer son animation

C’est un outil adaptable (objectifs,


Les cinq temps forts contenus, outils, temps) en fonction
du contexte, du public, des objectifs
de l’animation / du projet et de
Une animation
la dynamique du groupe.
comprend différentes
phases qu’il est Ce séquençage prend en compte la
courbe de participation d’un groupe.
important de connaître Il se base sur la dynamique en découpant
afin de séquencer son la séance en cinq temps distincts.

intervention.
Le séquençage est
un outil pédagogique
donnant un fil rouge
aux animateurs et
animatrices sur la >> Page suivante, retrouver le
dynamique de groupe détail de chaque séquence.

et sur le contenu. Chaque temps a des objectifs particuliers


et des outils spécifiques. Nous vous
proposons un modèle de fiche séance à
remplir selon les objectifs de votre action.

-v
La fiche séance

18
-> Attirer l’attention -> Retranscrire
C’est assurer le départ de l’animation. C’est reprendre ensemble les étapes
L’animateur ou l’animatrice accueille ou les moments forts de la séance.
le groupe et attire son attention sur Cette étape est la synthèse de la
le changement de contexte et de séance. Elle permet de « redescendre
thématique par rapport aux habitudes en douceur » et de constater le panel
scolaires. Les participants doivent d’idées, de questions et de solutions
s’approprier l’espace pour être à l’aise. évoquées. Elle permet aussi de s’assurer
Ce temps peut servir de « sas » entre que les objectifs sont atteints et jauger
les cours, les transports, les freins la satisfaction. Cette retranscription
organisationnels (retard, disponibilité peut utiliser des outils pédagogiques
des salles…) et l’animation. Ce moment (quizz, mise en situation…).
est court mais nécessaire. Il permet un
temps d’échange avec l’accompagnant, -> Conclure
de s’assurer des bonnes conditions de C’est la fin de l’animation, mais
l’animation et des participants. Il évite de une invitation à aller plus loin.
démarrer sur les « chapeaux de roues » Elle consiste à identifier les ressources
en oubliant la moitié des passagers. nécessaires pouvant aider les jeunes
dans leur démarche (structures
-> Susciter l’intérêt ressources, professionnels et/ou
C’est donner la possibilité d’être volontaires associatifs, brochures,
acteur de l’animation. lignes d’écoute, site internet…). Cette
Cette étape a pour objectif d’impliquer étape permet de conclure la séance,
le groupe. L’animateur et les participants de mettre à disposition des brochures
font connaissance, se présentent adaptées et des préservatifs.
et créent des liens. L’animateur
présente la séance, son objectif et son -> Temps individuel
déroulement, recense les attentes et C’est le moment de poser
construit avec les participants un cadre une dernière question.
dans lequel ils pourront évoluer. Ce temps permet aux participants
de poser à l’animateur une question
-> Développer plus personnelle, celle que l’on n’a
C’est échanger, transmettre, pas envie de dire devant tout le
débattre, apprendre, se questionner, monde. L’animateur pourra guider
questionner, s’amuser… et/ou orienter la personne vers des
Cette étape est le cœur de la séance. Les ressources plus spécifiques pour
participants sont attentifs, connaissent qu’elle puisse bénéficier d’un autre
le déroulement et leur implication. entretien ou d’une prise en charge
L’animation peut être thématisée et (infirmière scolaire, planning familial).
utiliser un outil spécifique en fonction
des objectifs, du contexte, du public ou
de la sensibilité de l’animateur. L’outil
pédagogique sera différent selon les
projets dans lesquels s’inscrit l’animation.

19
PARTIE 3

Éléments
de posture
en animation
Les grands principes
d’animation
Une animation-débat
consiste avant tout
à proposer un espace Proposer
de parole et d’échanges un espace
à un groupe préalablement
de parole et
d’échanges.
constitué.
En animation, la posture de l’intervenant
ne sera pas la même que celle d’un
enseignant lors d’un cours. Même
si l’animateur peut être amené à
transmettre des connaissances, l’objectif Pour ce faire, l’animateur veillera à :
de l’animation est surtout d’assurer un
→ garantir un cadre favorisant le débat ;
échange entre lui et les participants.
→ partir des questionnements et besoins
des jeunes ;
→ ne pas confondre ses attentes et
représentations avec celles des jeunes ;
→ respecter l’intimité et les valeurs
(culturelles et/ou religieuses) des
jeunes ;
→ apporter des connaissances objectives
lorsque nécessaire ;
→ se positionner au même niveau que le
groupe pour ne pas être dans un savoir
descendant.

21
-v
Les incontournables du cadre
Il est essentiel en début d’animation
de construire un cadre bienveillant et
sécurisant. Ce cadre doit être créé à
partir des propositions du groupe et
validé collectivement afin d’obtenir
l’adhésion de toutes et tous :
→ protéger son intimité et celle
de l’animateur ;
→ suspendre tout jugement
(positif ou négatif) durant l’animation ;
→ chaque parole a de la valeur et doit
être respectée ;
→ pas d’obligation de prendre la parole.

22
Les techniques et postures
à privilégier en animation
Différentes techniques et postures,
inspirées du counseling, peuvent être
utilisées tout au long de la séance
par l’intervenant afin d’accueillir la
parole du groupe et la réguler :
→ l’empathie ;
-> L’écoute active
→ les questions ouvertes ;
Veiller à ne pas écouter que ce que
→ l’acceptation inconditionnelle ; l’on veut entendre, mais s’assurer des
→ l’écoute ; propos de la personne en face. Pour ce
faire, on peut utiliser la reformulation
→ le reflet des sentiments ;
et les questions ouvertes.
→ la confiance ; Exemples : « Si j’ai bien compris… »,
→ la reformulation ; « Que veux-tu dire lorsque
que tu dis cela ? », « Comment
→ la suspension du jugement.
expliquez-vous cela ? ».

-> La suspension
ou l’absence de jugement
Éviter le discours moralisateur ou jugeant
sur la personne, sur ses pratiques et
ses comportements. Chaque personne
agit selon ses propres raisons ou
motivations. Cela se réfère à l’acceptation
inconditionnelle ou encore à l’empathie.

23
-> En résumé,
comment rater son animation

• se référer à ses représentations


et les calquer sur le groupe ;
• monopoliser la parole ;
-> La congruence
C’est être en cohérence avec • ne jamais solliciter la participation
soi-même. Il s’agit d’identifier ses du groupe ;
propres limites, les accepter et être • ne pas annoncer son plan,
en capacité de clore un débat ou sa démarche pédagogique ;
d’orienter vers une autre personne.
• ne pas être à l’écoute du groupe ;
Exemple : « Je ne me sens pas
capable d’être neutre sur ce sujet, • considérer que le public ne sait rien
je préfère que ce sujet soit abordé et que seul l’intervenant détient
avec l’infirmière scolaire ». la vérité ;
• utiliser un jargon professionnel avec
-> Le vocabulaire un public qui ne le maîtrise pas ;
Il doit être adapté aux publics • raconter sa vie ;
rencontrés. Il est nécessaire de s’assurer
• ridiculiser ses interlocuteurs ;
qu’il soit bien compris, que les jeunes
intègrent bien les notions évoquées. • arriver les mains dans les poches
De même, il est important de ne pas sans rien avoir préparé.
s’arrêter à un vocabulaire familier
pouvant être utilisé par les jeunes.
La reformulation est indispensable
pour valider un vocabulaire commun.

-> Les informations


Elles doivent être véridiques et
objectives. Cependant, l’intervenant
n’est pas détenteur de tout savoir.
Il a le droit de ne pas tout savoir mais
il est nécessaire d’être en capacité
de le reconnaître face au groupe.

24
PARTIE 4

Présentation
d’outils
d’animation
Des outils
ludiques et
interactifs pour
échanger avec
les jeunes.

Pour mener vos actions,


découvrez les outils
pédagogiques créés
par les animateurs et
animatrices du Dans ce guide, nous
Crips Île-de-France. avons sélectionné
Grâce à leur expérience 3 outils incontournables
de terrain, ils ont conçu qui ont fait leurs preuves
des outils ludiques pour aborder la sexualité
et interactifs pour dans sa globalité.
échanger avec les jeunes Des fiches explicatives
sur des questions relatives vous permettront de vous
à la sexualité. approprier ces outils
avant de les utiliser
sur le terrain.

26
LE
Outils d’animations
en éducation à la sexualité

ctive et
-> JEU INFO-INTOX

mation Ce jeu propose des


affirmations sur la sexualité.
Le joueur est invité à se
positionner et décider s’il
s’agit d’une information
>VIE AFFECTIVE ET SEXUELLE Acquérir
vraie ou fausse.
>MODÉRATEUR DE FORUM de nouvelles
>JEUNES connaissances
sur la thématique
------------------------------------------------------------------------------------------------
COMPÉTENCES PSYCHOSOCIALES MOBILISÉES
“vie affective
-> JEU MODÉRATEUR DE FORUM
- Avoir une pensée créatrice / Avoir une pensée critique.
- Savoir communiquer efficacement / Être habile dans les
et sexuelle”.
relations interpersonnelles.
DESCRIPTION :
Cet
Cet outil
MATÉRIEL outil
propose propose
aux jeunes aux
de se mettre dansjeunes
la situation
d’un expert de forum et de réfléchir aux réponses qu’ils
- 30 cartes plastifiées.
deapporter
peuvent se mettreà leurs pairs.dans la situation
TYPE DE SUPPORT : Sélection de posts de différents
CONSIGNE
d’un expert
forums.
Le participant/la participante de forum et de
ou l’animateur/animatrice
PROFIL DU PUBLIC
sélectionne : : Jeune
une carte, la lit et y répond. Un débat peut être
e de la vie ÂGE
mené
réfléchir
DU PUBLICde: ces
autour 13-25auxans réponses qu’ils
interrogations.
THÉMATIQUE PRINCIPALE : Éducation à la sexualité
x fausses
peuvent
ÉDITEUR apporter à leurs
: Crips Île-de-France
DATE : Avril 2020
pairs.

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
DIFFICULTÉ D’UTILISATION : ①②③④⑤ COMPÉTENCES PSYCHOSOCIALES MOBILISÉES Développer
-> JEU PICTIONA’PREV
- Connaissances : ①②③④⑤
- Technique d’animation : ①②③④⑤
- Avoir une pensée critique.
- Savoir communiquer efficacement.
son esprit critique
- Savoir prendre des décisions. face aux fausses
UTILISATION Cet outil permet aux pour les autres.
- Avoir de l’empathie croyances et
- En individuel et/ou en groupe.
représentations.
- Avec animateur. participant.es de faire deviner
MATÉRIEL
11 posts de 4 forums différents : Doctissimo, Onsexprime.fr,
OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES DE L’OUTIL ©Crips ouIDF.deMars deviner
2020
Ados.fr en dessinant
et Facebook.
Au cours de l’animation, les participants :
des mots sur la thématique
CONSIGNE
• Identifient les lieux, sites et personnes ressources.
“Vievieaffective et
• Élaborent des stratégies sur la thématique
« Vous êtessexuelle”.  
modérateur ou modératrice de forum, qu’est-ce
que vous répondriez à cette question ? La réponse doit être
affective et sexuelle.
constructive, bienveillante et permettre d’aider la personne.
• Développent leur esprit critique par rapport aux
»
fausses croyances véhiculées par les différents
AVANTAGES ET LIMITES DE L’OUTIL
forums.
Avantages :
• Renforcent leurs connaissances sur la thématique
COMPÉTENCES« sexualité
PSYCHOSOCIALES MOBILISÉES - L’outil incite à la participation et s’avère plutôt ludique.
».
- Il peut être utilisé pour ouvrir une séance d’animation ou
Avoir une pensée créatrice/ Avoir une pensée critique/
de débat.
THÈMES ABORDÉS
Savoir communiquer efficacement/ Être habile dans les - L’outil est déclinable à toutes thématiques.
Harcèlement, orientations sexuelles, VIH, contraception,
relations interpersonnelles/ Savoir
IVG, dépistage, relation aux gérer
autres, son stress.
réputation, jalousie,
Limites :
contrôle de la vie sociale de l’autre, identités de genre, 27 sur la thématique et
- L’outil nécessite des connaissances
plaisir, première fois, normes liées à la sexualité,
MATÉRIEL une capacité à animer un débat en questionnant les
consentement,
45 cartes avec des motsconnaissance du corps. « vie affective et
sur la thématique représentations.
sexuelleCONSEILS
». D’UTILISATION DE L’OUTIL
Outils d’animations
thématisés
Si vous souhaitez
mettre en place des
actions ciblées sur une Exemples
thématique particulière, d’outils en ligne
vous trouverez tous nos
outils à télécharger et -> milkshake de plaisir . un outil pour
à fabriquer soi-même réfléchir et déconstruire les normes liées
aux rapports sexuels.
sur lecrips-idf.net.
-> zones de tolérance . un outil pour
se positionner sur différentes situations
liées à la vie affective et sexuelle.

En ligne
ou en prêt,
de multiples outils
mis à disposition
par le Crips.

-> stéréopubs . un outil pour travailler


l’esprit critique face à la publicité.

28
Exemples
d’outils en prêt

-v
Comment emprunter ? → par mail
Le centre de ressources [email protected]
du Crips Île-de-France → par téléphone
met à votre disposition 01 84 03 96 95
des outils en prêt. → Accueil sur rdv 
Contacter le Centre 90 - 92 av. du Gal Leclerc
de ressources : 93500 Pantin

-> clitoris 3D . le clitoris 3D imprimé


en taille réelle permet de discuter autour
de l’anatomie et de la fonction de
cet organe. Très peu présent dans les
manuels d’anatomie classiques, il permet
de lever les tabous autour de la sexualité
féminine et notamment celui du plaisir.

29
Autres exemples
d’outils en prêt

-v
Des outils pédagogiques Le Crips Idf propose deux outils
autour des préservatifs pédagogiques permettant
Les préservatifs sont des de comprendre les étapes de
moyens de protection efficaces pose des préservatifs internes
pour se protéger des IST et des et externes. En effet, les
grossesses non prévues, mais premières causes de rupture
leur efficacité est liée à leurs de préservatifs sont dues
bons usages. à une mauvaise utilisation.

-> préservatif mode d’emploi . cet outil


se présente sous la forme d’une boîte en
carton renfermant un phallus en résine,
percée de trous pour les avant-bras. Il
permet l’expérimentation de la pose du
préservatif externe (masculin) dans la
pénombre ou à l’abri du regard d’autrui.

-> la rosine . cet objet en résine


souple et ferme, représentant un vagin,
permet de faire la démonstration
de la pose du préservatif interne
(féminin) et d’aborder les avantages
à utiliser ce mode de prévention.

30
Autres ressources
pédagogiques
-> Dépliants d’autodéfense antisexiste
pour que les garçons et les filles puissent
être et aimer ce qu’ils.elles veulent
dépliants anti-sexistes garçons
dépliants anti-sexistes filles

-> Personne Gingenre -> Vidéo du consentement expliqué


Le genre est l’un de ces concepts que par une tasse de thé : une vidéo simple
tout le monde croit comprendre, mais et ludique qui explique le consentement
que la plupart ignore. Le genre n’est pas sexuel à l’aide d’une tasse de thé et de
binaire. Ce n’est pas « un ou l’autre ». personnages animés pour contrer la
Dans plusieurs cas, il s’agit « des deux et culture du viol
plus ». Une pincée de ceci, un soupçon de youtube
cela. Ce délicieux petit guide est conçu
comme un hors-d’œuvre afin de mieux -> Le cartable des compétences
comprendre les genres. S’il vous ouvre psychosociales : un site internet
l’appétit, c’est tant mieux ressource évolutif pour celles et ceux qui
genderbread.org souhaitent renforcer les compétences
psychosociales (CPS) des enfants et
des pré-adolescents de 8 à 12 ans,
intégrant repères théoriques et activités
pédagogiques
cartablecps.org

31
PARTIE 5

Des ressources
complémentaires
indispensables
Les brochures
incontournables
-> Brochure « Les premières fois »
(Santé publique France)

-> Brochure « Choisir sa contraception »


(Santé publique France)

-> Brochure « IVG, zoom sur les idées reçues »


(ANCIC)

-> Le petit manuel de sex education


(Charlotte Abramow)

-> Brochure « Questions d’ados »


(Santé publique France) « Aujourd’hui, l’information sur l’IVG et
la contraception n’est plus nécessaire »
FAUX
La meilleure des méthodes est celle que l’on va choisir.
C’est valable pour tout dans la vie, et donc pour l’IVG et

IVG
pour la contraception.
Une information de qualité permettra aux femmes de
ne pas se sentir culpabilisées par leur choix de faire une IVG,
mais attention, certains sites internet donnent
une information peu objective…

Voici les sites utiles sur l’IVG et la contraception :


www.ivg.gouv.fr
www.ancic.asso.fr
www.ivglesadresses.org
www.choisirsacontraception.fr Interruption
www.planning-familial.org
www.contraceptions.org
Volontaire ZOOM
de Grossesse
www.onsexprime.fr SUR
Un numéro national renseigne également sur l’IVG,
la contraception, la sexualité : 0800 08 11 11
LES IDÉES
pour + d’infos REÇUES

L’association Nationale des Centres d’Interruption de grossesse


et de Contraception (ANCIC), fondée en 1979, participe à la défense
des droits des femmes, à la reflexion et aux recherches théoriques
et pratiques concernant la sexualité, la maîtrise de la procréation
et l’éducation sexuelle.

Avec le soutien du ministère des Affaires sociales et de la Santé.


www.ancic.asso.fr
Imprimé en février 2017 — Ne pas jeter sur la voie publique.

« Le taux d’IVG chez


les mineures est élevé »
FAUX
« La proportion de femmes qui C’est entre 20 et 24 ans que
ont recours à une IVG ne diminue le taux est le plus élevé (près de
pas en France » 27 IVG pour 1000 femmes par an).
FAUX Le taux d’IVG chez les mineures
Le nombre d’IVG (218 000 en 2015) Une femme qui (7,6 IVG pour 1000 entre 15 et 17 ans)
est plutôt stable depuis une dizaine prendrait la pilule diminue depuis 2010.
d’années. pendant 35 ans
doit prendre « Les femmes se servent de l’IVG
Mais le nombre de femmes sexuellement
8 800 comprimés. comme moyen de contraception »
Mais un seul oubli
actives a augmenté et la proportion FAUX
peut suffire
des femmes qui ont une IVG au moins à être enceinte ! La France est championne en matière
une fois dans leur vie est en diminution de contraception : 97% des femmes
(33% contre plus de 50% dans concernées y ont recours. Mais aucune
les années 80). méthode de contraception n’est
C’est quoi la contraception ? efficace à 100% (accident de préservatif,
oubli de pilule, contraception mal
C’est quoi l’amour ? Les préservatifs adaptée au mode de vie…).
ne servent pas
C’est comment le sexe d’une fille ? Depuis 1975, les femmes peuvent qu’à se protéger
Il est difficile de maîtriser sa fertilité
interrompre une grossesse lorsqu’elle des infections pendant 30 ans malgré les moyens
C’est comment le sexe d’un garçonn’est
? pas désirée. Et il y a aussi sexuellement de contraception, d’autant que
transmissibles la vie affective et sexuelle n’est pas
C’est quoi l’homosexualité ? des grossesses désirées qui sont
Les femmes (IST)... un long fleuve tranquille…
ont moins interrompues : séparation, perte
de grossesses d’emploi, découverte d’une maladie, Les IVG répétées restent minoritaires :
Pourquoi utiliser les préservatifs ? 9,5% des femmes ont deux IVG au cours
non désirées deuil, sentiment d’incapacité
qu’autrefois mais à accueillir un enfant… de leur vie, et 4% trois ou plus.
C’est quoi la
lessexualité ?
interrompent
L’IVG est autorisée jusqu’à
plus souvent. « La maîtrise de la fécondité est une affaire de femmes »

Pour commander
C’est quoi le sexe ? 14 semaines d’aménorrhée (SA).
PAS SEULEMENT
La maîtrise de la fécondité concerne autant les femmes que
La brochure d’information du site
les hommes. Les partenaires doivent aussi s’impliquer :

les brochures,
préservatifs, aide à la prise de pilule, accompagnement pour
.fr la pose d’un stérilet ou d’un implant, vasectomie…

se rendre sur
les sites internet
des structures. 33
Les sites Internet ressources
pour les jeunes

Sites Internet généralistes

-> Le site Internet de référence qui


aborde toutes les questions liées à
la sexualité de manière ludique et Sites Internet spécialisés
pédagogique à destination des jeunes VIH / IST
de 12 à 25 ans :
on sexprime.fr -> Un site Internet créé par l’association
du même nom pour répondre à toutes
-> Un site Internet abordant toutes les questions de manière anonyme et
les questions de santé à destination gratuite liées au VIH et aux autres IST,
des jeunes de 12 à 25 ans complété complété d’un forum, d’un numéro vert
de forums, d’un espace où poser ses et d’un live chat
questions et d’un numéro d’aide sida-info-service.org
anonyme et gratuit
fil sante jeunes.com -> Le site Internet de Santé publique
France sur les infections sexuellement
transmissibles
info-ist.fr

-> Le site Internet de Santé publique


France pour toutes les informations sur
les méthodes de contraception
choisir sa contraception.fr

-> Le site Internet du gouvernement


pour tout savoir sur l’IVG (les différentes
méthodes, délais, prise en charge…). Vous
pourrez également y trouver le dossier
guide IVG
IVG.gouv.fr

34
Sites Internet spécialisés
sur le consentement / violence

-> Site Internet du Collectif Féministes


contre le cyberharcèlement avec
notamment une rubrique « Que faire
en cas de cyberharcèlement et de Sites Internet spécialisés
cyberviolences ? » sur les orientations sexuelles
vscyberh.org et les identités de genre

-> Site Internet conçu par l’Observatoire -> Service d’aide à distance anonyme et
régional des violences faites aux confidentiel pour celles et ceux qui se
femmes du centre Hubertine Auclert, posent des questions sur leur orientation,
dans le cadre de la campagne « Stop leur identité et leur santé sexuelle
Cybersexisme » en 2016-2017 ligneazur.org
stop-cybersexisme.com
-> Association nationale de lutte contre la
lesbophobie, la gayphobie, la biphobie et
la transphobie
sos-homophobie.org

35
Guide ressources pour
les équipes éducatives
des collèges et des lycées

Les animations de prévention en


éducation à la sexualité peuvent amener -v
certains jeunes à se confier sur une
Procédure pour la
situation de violences sexistes et/ou
transmission de
sexuelles dont ils ont été victimes ou situations d’enfants
témoins. Dans ces cas, le professionnel en danger
accueillant la parole du jeune et à son
écoute pourra évaluer la situation afin d’y Dans les situations d’enfants
répondre de la manière la plus adaptée. en danger ou en risque de
danger, l’Éducation nationale
-> L’Éducation nationale a élaboré établit une procédure pour la
un guide ressources pour les transmission de ces situations.
équipes éducatives des collèges
et des lycées, intitulé : éduSCOL
Comportements sexistes & violences Circuit de transmission*
d’une situation d’enfant en danger ou en risque de danger

sexuelles. Prévenir Repérer Agir. REPERAGE


Personnels de l’école/ établissement ou tout personnel extérieur intervenant dans l’école / établissement

REFLEXION PARTAGEE
Assistant social, médecin, infirmier,
direction, CPE, psychologue scolaire
Conseillers techniques sociaux et de santé
de l’IA-DASEN

Difficultés sociales, familiales ou de Danger ou risque de danger Danger grave ou imminent


santé (santé, sécurité, moralité, éducation, entretien)

TRANSMISSION
PROPOSITION INFORMATION PRÉOCCUPANTE SIGNALEMENT
COPIE
Cellule de recueil, d’évaluation et de
Parquet des mineurs
Accompagnement par les professionnels traitement des informations préoccupantes du
Procureur de la République
éducatifs, sociaux, de santé compétents Conseil Général (CRIP)
-Information directeur/ IEN / chef établissement
(internes et / ou externes) -Information directeur/IEN / chef établissement
-copie IA-DASEN
-Copie IA-DASEN

EVALUATION

SIGNALEMENT
DECISION
Protection judiciaire
Protection administrative Parquet des mineurs
- aide à domicile - enquête police
- accompagnement social, économie sociale et familiale, - ordonnance de placement provisoire (OPP),
Sans suite / accueil de jour, contrat jeune majeur - saisine du juge des enfants en assistance éducative (civil)
Réorientation pour - aides financières et à la gestion du budget - saisine du juge d’instruction (pénal)
accompagnement - action éducative à domicile (AED) - classement sans suite (avec information au conseil général)
- accueil provisoire (établissement ou famille d’accueil) Juge des enfants
- investigation, enquête
- mesure judiciaire d’aide à la gestion du budget
- assistance éducative en milieu ouvert (AEMO)
- placement judiciaire
Les parents ou responsables légaux sont associés à la réflexion à toutes les étapes et informés de la transmission d’une information préoccupante ou d’un signalement
concernant leur enfant sauf si cela est contraire à l’intérêt de l’enfant.

Ce circuit type de transmission est à mettre en corrélation avec le protocole départemental de protection
de l’enfance signé par l’autorité académique et ses partenaires

Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Mars 2015


Circuit de transmission d’une situation d’enfant en danger ou en risque de danger
http://eduscol.education.fr/protection-enfance-que-faire/

36
Les numéros d’écoute
-> N° d’écoute d’information d’orientation violences femmes info  3919
-> N° vert IVG  0 800 08 11 11
-> N° vert Sida Info Service  0 800 840 800
-> N° Fil Santé Jeunes  0800 235 236
-> N° Ligne Azur  0810 20 30 40
-> N° SOS Homophobie  01 48 06 42 41

Un lieu d’accueil
pour les jeunes
Une équipe à l’écoute et bienveillante
propose aux jeunes, en groupe ou en
individuel, des ateliers thématiques,
des débats, des entretiens individuels,
des supports pédagogiques afin de les
aider à prendre en main leur santé.
L’Atelier situé à Pantin, cet espace
en accès libre, gratuit et anonyme,  @atelierprev
accueille les Franciliens et Franciliennes   Atelier Prev
de 13 à 25 ans. L’Atelier, ouvert à toutes @ [email protected]
et tous sans condition ni discrimination T 01 84 03 96 96
est dédié à l’éducation pour la santé.

37
PARTIE 6

L’accompagnement
du Crips pour
les acteurs
éducatifs
Accompagner et outiller
Tous les professionnels et acteurs de
Une équipe disponible
prévention d’Île-de-France trouveront
auprès de notre équipe un appui pour pour vous aider, un centre
la mise en œuvre de leurs actions de ressources à votre
en direction de publics variés :
-> partage de connaissances,
disposition, des outils
de méthodes et d’approches innovantes ; pour vos actions.
-> documentation et outils
pédagogiques ;
-> ateliers thématiques et
Contact
d’échanges d’expériences ;
@ [email protected]
-> accompagnement à concevoir T 01 84 03 96 95.
et réaliser un projet collectif et
inscrit dans la durée (de la définition
des objectifs à l’évaluation).

Former les professionnels


-> Catalogue des formations -> Pour les professionnels
proposées par le Crips de l’Éducation nationale,
le Plan académique de formation
propose des formations d’intervenant
en éducation à la sexualité permettant
CRIPS de former et outiller les personnels
ÎLE-DE-FRANCE
20 voulant mettre en œuvre
FORMATIONS

21 ce type de projet

39
annexes

Bien choisir ses mots
Lorsque vous interviendrez auprès de jeunes,
il est important d’utiliser les bonnes terminologies
afin de ne pas renforcer de fausses croyances
et participer à une meilleure représentation
de la santé sexuelle.

Attouchement -> Agression sexuelle Le terme d’attouchement


minimise une agression sexuelle.
Or, toucher les fesses d’une
personne sans son consentement
est bien une agression sexuelle.

Beurette -> Femme d’origine Beurette est un terme péjoratif


maghrébine à la fois sexiste et raciste.

Contaminant / -> Peut transmettre / Terme péjoratif qui renvoie à la


Non contaminant Ne transmet pas responsabilité individuelle.
le VIH

Crime passionnel -> Féminicide Il est important d’expliquer aux


jeunes qu’on ne tue pas par
amour ou par passion, mais
que bien souvent ce sont des
femmes qui sont tuées par leur
conjoint ou ex-conjoint, parce
que ce sont des femmes.

41
Termes -> Termes
Pourquoi ?
à éviter à privilégier

Grossesses -> Grossesses Si la grossesse se poursuit,


non désirées non prévues il est moins violent de dire
à un enfant qu’il n’était pas
prévu plutôt que pas désiré.

MST -> IST Le terme MST sous-entend


la présence de symptômes.
Or, on peut avoir une IST
sans avoir de symptôme.

Personnes -> Personnes trans La transexualité renvoie


transexuelles à une vision médicale et
pathologique de l’identité.

Pilule du lendemain -> Pilule d’urgence La pilule d’urgence doit se pendre


le plus rapidement possible après la
prise de risque et non le lendemain.

Se faire violer -> Être violée Se faire violer suppose une action
de la part de la victime, et cela
renforce l’idée que les victimes
« l’auraient cherché ».

Stérilet -> Dispositif Renforce l’idée reçue que


intra-utérin (DIU) ce moyen de contraception
puisse rendre stérile.

Tournante -> Viol en réunion Certains jeunes peuvent utiliser


cette formule alors que cela
renvoie bien à un viol en réunion.

42
MONTER UN PROJET EN ÉDUCATION À LA SEXUALITÉ
LES ÉTAPES LES QUESTIONS INCONTOURNABLES
Exemple
DU PROJET À SE POSER

Y a-t-il une demande de l’établissement ? Demande d’un projet d’éducation à la santé dans le
Si oui, de qui ? cadre du CESC.
Analyse
des demandes Comment l’idée du projet est-elle née ?

Y a-t-il une demande explicite du public visé ?

Analyse Quelles sont les problématiques liées à la sexualité Différents professeurs rapportent des propos sexistes
des besoins identifiées dans mon établissement ? et homophobes chez les élèves.

Quels sont les membres de l’équipe éducative


susceptibles de s’impliquer ?

Y a-t-il un CESC actif ?


Analyse
du contexte Quels sont les éléments épidémiologiques Les Baromètres santé de l’INPES.
disponibles sur le problème de santé et le public
concerné ?

Quels sont les éléments disponibles sur le problème Éléments du diagnostic santé réalisé au sein de
de santé et le public concerné au sein l’établissement.
de l’établissement ?

Priorisation Priorité de santé L’égalité des filles et des garçons est un principe
(problème de santé fréquent, grave, +/- urgent). fondamental inscrit dans le code de l’éducation.
des demandes
et/ou des Le problème est-il une priorité éducative ?
besoins Fait-il partie des orientations gouvernementales ?
Qui sont les destinataires du projet ? Projet à destination de tous les élèves de seconde du
(ex : quel niveau de classe, combien de classe…) lycée ainsi que de l’équipe éducative en tant que public
Destinataires
intermédiaire.
du projet Y a-t-il un public intermédiaire à sensibiliser ?
(ex : les parents).
CRIPS — Île-de-France - Fiche Projet Monter un projet en éducation à la sexualité 1/4
Objectif général Objectif général 
Il porte sur le sens du projet dans son ensemble. ->  D’ici fin 2021, améliorer la santé globale des élèves
de seconde du lycée X.

Objectifs spécifiques
Ils portent sur la stratégie utilisée pour atteindre Objectifs spécifiques
l’objectif général. ▶  Pour les jeunes
Il est bon d’intégrer les notions de : ->  Valider ou acquérir des connaissances relatives à la vie
- Savoir/connaissances. affective et sexuelle.
- Savoir-être /attitudes/comportements/capacité.
- Savoir-faire/compétences/aptitudes. ->  Développer une réflexion individuelle et collective sur
la globalité de la vie affective et sexuelle et ses diversités.

Objectifs opérationnels ->  Identifier les enjeux personnels et relationnels


Ils annoncent les actions concrètes qui vont de la vie affective et sexuelle et des stratégies adaptées
être mises en œuvre pour atteindre les objectifs à leurs propres choix.
Objectifs spécifiques, et donc indirectement l’objectif général.
du projet Ils précisent les moyens utilisés. ->  Identifier les lieux et personnes ressources sur la
thématique de la vie affective et sexuelle.

▶  Pour l’équipe éducative


->  Développer les connaissances et compétences
des professionnels sur l’éducation à la sexualité.

Objectifs opérationnels
->  Mettre en place des animations de deux heures sur la
thématique « éducation à la sexualité » auprès de chaque
classe de seconde.

->  Mettre en place une animation de deux heures auprès


de l’équipe éducative.

CRIPS — Île-de-France - Fiche Projet Monter un projet en éducation à la sexualité 2/4


Pour l’objectif opérationnel X, décrire l’action Animation-débat de deux heures auprès de chaque
à réaliser. groupe classe de seconde par un binôme infirmière-
professeur à partir de l’outil info-intox du Crips Idf.
À dupliquer en fonction du nombre d’objectifs
opérationnels retenus. Animation-débat de deux heures auprès de l’équipe
Actions éducative par l’infirmière scolaire.
Les différentes actions réalisées doivent permettre
l’atteinte de tous les objectifs spécifiques. Votre
projet peut être composé d’une ou plusieurs
actions. L’animation peut être une des actions
d’un projet.
Établir un calendrier prévisionnel des actions Conception : septembre-octobre 2020
à réaliser avec les personnes à impliquer (infirmière-proviseur).
(en interne et les partenaires) à chaque étape
de l’action (conception, préparation, communication, Préparation : octobre 2020
mise en œuvre, évaluation). (infirmière-professeurs).
Planification
Communication : septembre-octobre 2020
/ Ressources
(infirmière-proviseur).
humaines
Mise en œuvre : novembre 2020 – mars 2021
(infirmière-professeurs)

Évaluation : tout au long du projet et rédaction avril 2021


(infirmière)
Pour chaque action Salle de classe adaptée à l’animation.
– De quel matériel j’ai besoin ?
(ex : outil pédagogique, brochures…) Outil info-intox du Crips Idf à fabriquer.
Ressources
– Comment je me procure ce matériel ? Questionnaires papier d’évaluation.
matérielles
(ex : en stock dans la structure, à emprunter,
et financières Brochures Premières fois d’Onsexprime,
à acheter).
Choisirsacontraception de Santé Publique France.

Préservatifs interne et externe en stock au lycée.

CRIPS — Île-de-France - Fiche Projet Monter un projet en éducation à la sexualité 3/4


Pourquoi je communique ? Pourquoi je communique ? Pour mobiliser le public.
– À qui ?
À qui ? Au public concerné et aux professeurs impliqués.
Plan de
– Comment ?
communication Comment ? ENT, affiches, professeurs principaux.
– Quand ?
Quand ? Deux à trois semaines avant l’intervention.

Je définis mon protocole d’évaluation : Évaluation d’activités, de processus, de résultats.


– Quel type d’évaluation je dois mettre en place ?
(ex : évaluation d’activités, de processus,
de résultats).

– Quels outils d’évaluation je vais utiliser ? Outils d’évaluation : questionnaires, réunion bilan avec les
(ex : questionnaires, entretiens). professeurs impliqués et le proviseur.
Évaluation
du projet Quelques indicateurs d’évaluation incontournables : Indicateurs d’évaluation :
– Nombre de jeunes sensibilisés. – Nombre de jeunes sensibilisés.
– Nombre d’adultes impliqués dans le projet. – Nombre d’adultes impliqués dans le projet.
– Nombre d’actions réalisées. – Nombre d’actions réalisées.
– Satisfaction du public et des partenaires. – Satisfaction du public et des partenaires.

Comment je peux améliorer mon projet :


– Quels ont été les freins et leviers ?

CRIPS — Île-de-France - Fiche Projet Monter un projet en éducation à la sexualité 4/4


Mon projet en Éducation à la sexualité

LES ÉTAPES LES QUESTIONS INCONTOURNABLES À SE POSER MES RÉPONSES


DU PROJET

∙ Y a-t-il une demande de l’établissement ?


Si oui, de qui ?
Analyse
∙ Comment l’idée du projet est-elle née ?
des demandes
∙ Y a-t-il une demande explicite du public visé ?

Analyse ∙ Quelles sont les problématiques liées à la


des besoins sexualité identifiées dans mon établissement ?

∙ Quels sont les membres de l’équipe


éducative susceptibles de s’impliquer ?

∙ Y a-t-il un CESC actif ?


Analyse
du contexte ∙ Quels sont les éléments épidémiologiques
disponibles sur le problème de
santé et le public concerné ?

∙ Quels sont les éléments disponibles sur le


problème de santé et le public concerné au sein
de l’établissement ?

∙ Priorité de santé
(problème de santé fréquent, grave, +/- urgent).
Priorisation
des demandes ∙ Le problème est-il une priorité éducative ?
et/ou des besoins Fait-il partie des orientations gouvernementales ?

∙ Qui sont les destinataires du projet ?


(ex : quel niveau de classe, combien de classe…)
Destinataires
du projet ∙ Y a-t-il un public intermédiaire à sensibiliser ?
(ex : les parents).

CRIPS — Île-de-France - Fiche Projet Monter un projet en éducation à la sexualité 1/4


Objectif général
∙ Il porte sur le sens du projet dans son ensemble.

Objectifs spécifiques
∙ Ils portent sur la stratégie utilisée
pour atteindre l’objectif général.

∙ Il est bon d’intégrer les notions de :


- Savoir/connaissances.
- Savoir-être /attitudes/comportements/capacité.
- Savoir-faire/compétences/aptitudes.

Objectifs opérationnels
∙ Ils annoncent les actions concrètes qui vont
être mises en œuvre pour atteindre les objectifs
spécifiques, et donc indirectement l’objectif
Objectifs général. Ils précisent les moyens utilisés.
du projet

CRIPS — Île-de-France - Fiche Projet Monter un projet en éducation à la sexualité 2/4


∙ Pour l’objectif opérationnel X, décrire l’action
à réaliser.

∙ À dupliquer en fonction du nombre


d’objectifs opérationnels retenus.
Actions
∙ Les différentes actions réalisées doivent permettre
l’atteinte de tous les objectifs spécifiques. Votre
projet peut être composé d’une ou plusieurs
actions. L’animation peut être une des actions
d’un projet.

∙ Établir un calendrier prévisionnel des actions


à réaliser avec les personnes à impliquer
(en interne et les partenaires) à chaque étape
de l’action (conception, préparation,
communication, mise en œuvre, évaluation).

Planification
/ Ressources
humaines

Pour chaque action


∙ De quel matériel j’ai besoin ?
(ex : outil pédagogique, brochures…)

∙ Comment je me procure ce matériel ?


Ressources (ex : en stock dans la structure, à emprunter,
matérielles à acheter).
et financières

CRIPS — Île-de-France - Fiche Projet Monter un projet en éducation à la sexualité 3/4


Pourquoi je communique ?

∙ À qui ?

∙ Comment ?

∙ Quand ?

Plan de
communication

Je définis mon protocole d’évaluation :


∙ Quel type d’évaluation je dois mettre en place ?
(ex : évaluation d’activités, de processus,
de résultats).

∙ Quels outils d’évaluation je vais utiliser ?


(ex : questionnaires, entretiens).

∙ Quelques indicateurs d’évaluation incontournables :


Évaluation
– Nombre de jeunes sensibilisés.
du projet – Nombre d’adultes impliqués dans le projet.
– Nombre d’actions réalisées.
– Satisfaction du public et des partenaires.

∙ Comment je peux améliorer mon projet :


– Quels ont été les freins et leviers ?

CRIPS — Île-de-France - Fiche Projet Monter un projet en éducation à la sexualité 4/4


Fiche Séance Animation
Séquence Objectif Déroulement Matériel/ Temps
notion, méthode, outils estimé
comportement

∙ Créer une dynamique de groupe ∙ Accueillir les jeunes.


1
et un climat de confiance et de ∙ Laisser un temps d’appropriation.
Attirer sécurité propre à l’échange.

l’attention

∙ Impliquer le groupe. ∙ Se présenter. ∙ Jeux de présentation


2
∙ Définir le cadre. ∙ Demander ce qu’ils savent et attendent
Susciter ∙ Identifier les besoins. de cette animation. ∙ Tableau ou
∙ Favoriser l’expression. ∙ Poser le cadre. paperboard 
l’enthousiasme ∙ Expliquer le déroulement.
∙ Aménagement de l’espace.

∙ Correspond aux objectifs ∙ Consigne de l’outil ∙ Outils d’animation


spécifiques du projet.
3
∙ Exemples : ∙ L’utilisation d’un outil doit permettre d’atteindre
Développer ∙ Favoriser les échanges. les objectifs de l’animation en plaçant les jeunes
∙ Favoriser la réflexion. dans un rôle actif et non passif (débat interactif).
∙ Identifier les structures
ressources… ∙ Promotion des personnes et structures relais :
présenter le rôle de l’IDE (écoute et orientation)
+ diriger vers autres structures (CPEF, Cegidd...)

∙ Synthétiser le contenu ∙ Leur demander ce qu’ils ont retenu des échanges. ∙ Question ouverte :
4
de l’animation. ∙ Faire une synthèse des points « Si vous deviez
Retranscrire importants qui ont été abordés. résumer cette séance
à quelqu’un, que
lui diriez-vous ? »

∙ Remercier de la participation. ∙ Brochures,


5
∙ Mesurer la satisfaction des jeunes. ∙ Inviter à prendre de la documentation/préservatifs. préservatifs…
Conclure ∙ Inviter les jeunes à ∙ Présenter les brochures.
s’informer davantage. ∙ Questions personnelles.
et Orienter

CRIPS — Île-de-France - Fiche Séance Animation 1/1


LE CRIPS —
ÎLE-DE-FRANCE
Contact
T 01 84 03 96 98
@ [email protected]

Horaires
de 9h à 12h30 et de 14h à 17h
du lundi au vendredi.

Accès
90 - 92 av. du Gal Leclerc - 93500 Pantin

lecrips-idf.net CripsIleDeFrance

@Crips_IdF Crips Île-de-France

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