Thérapeutique Médicale (UKA) Objectifs
Thérapeutique Médicale (UKA) Objectifs
Thérapeutique Médicale (UKA) Objectifs
Objectifs :
Ce cours a pour principale vocation de proposer aux internes et aux praticiens des
attitudes thérapeutiques codifiées. Il permet également au praticien et à l’interne une
utilisation plus sû re des médicaments en tenant compte de leurs interactions et effets
indésirables.
Plan du cours
1. Cardiologie
2. Endocrino-diabétologie
3. Gastro-entérologie
4. Rhumatologie
5. Pneumologie
6. Hémato-Oncologie
7. Maladies infectieuses et parasitaires
8. Néphrologie
9. Urgences médicales
Chapitre 1 : Maladies du système cardiovasculaire
1.1.1. Rappels
On distingue :
a) La clinique est dominée par les signes de stase pulmonaire et/ou périphérique
La classification de la NYHA est couramment utilisée et repose sur les symptô mes et la
capacité à l’exercice. Elle permet d’évaluer la sévérité de l’insuffisance cardiaque et aide
à la stratégie thérapeutique :
Stade I : Absence de gêne sauf pour des efforts importants inhabituels ;
Stade II : Limitation survenant à l’effort (marche rapide, montée des escaliers) ;
Stade III : Limitation des gestes de la vie courante ;
Stade IV : Gêne au moindre effort ou dyspnée permanente au repos.
b) examens recommandés à titre diagnostique et étiologique :
Les diurétiques :
Ils sont utilisés en cas de surcharge hydrosodée quand les signes congestifs sont
présents :
Précautions d’emploi :
-ils doivent être débutés chez des patients stables en consultation
spécialisée ou après décompensation cardiaque récente sous surveillance
hospitalière ;
-en commençant à faible dose et en augmentant progressivement (par paliers de
7 à 15j) jusqu’à la dose cible ou la dose maximale tolérée ;
-sous surveillance régulière +++. Une fatigue peut apparaître au début du
traitement mais ne doit pas conduire à arrêter les bêtabloquants. En cas des
signes congestifs, adapter les doses des diurétiques ± diminuer les doses de
bêtabloquants.
Les contre-indications sont l’asthme, la bradycardie et l’hypotension
symptomatique.
Ils sont recommandés chez les patients aux stades II à IV NYHA avec une FEVG ≤ 35%,
qui restent symptomatiques sous IEC + bêtabloquant avec une kaliémie ≤ 5 mmol/l et
une clairance de la créatinine ≥ 30 ml/min.
Valsartan/Sacubitril (ENTRESTO)
28 Cp de 24mg/26 mg 2x1cp/j
56 cp de 49mg/51 mg 2x1cp/j
56 cp de 97mg/103 mg 2x1cp/j
Propriétés
Association complémentaire d’un ARA II et d’un inhibiteur de la
néprilysine. Le Sacubitril permet une augmentation des concentrations
de GMPc, messager hormonal, ce qui entraine vasodilitation, natriurèse,
diurèse, augmentation de la filtration glomérulaire et du débit sanguin
rénal ainsi que des effets anti-hypertrophiques et antifibrotiques.
Indications
Traitement de l’insuffisance cardiaque chronique symptomatique à
fraction d’éjection réduite
Contre – Indications
Angioedème héréditaire, idiopathique ou lié à un traitement antérieur par
IEC ou ARA II
Insuffisance hépatique sévère
2e et 3e trimestres de grossesse
Effets indésirables
- Troubles de l’état général : fatigue, asthénie, vertiges, céphalées, syncope.
- Troubles dermatologiques :prurit, rash, angioedème.
- Troubles gastro-intestinaux : diarrhées, nausées, gastrite.
- Troubles rénaux : insuffisance rénale aiguë
- Troubles cardiovasculaires : hypotension
- Troubles respiratoires : toux
Interactions médicamenteuses
- IEC : respecter un délai de 36h minimum entre la prise des deux médicaments
- Aliskirène : chez les patients diabétiques ou insuffisants rénaux
Ivabradine (Procoralan)
Elle entraîne une diminution dose-dépendante de la fréquence cardiaque sans action sur
la contractilité du myocarde. Elle est recommandée dans le traitement de l’insuffisance
cardiaque chronique qui reste symptomatique (stade II à IV NYHA) avec une FEVG ≤
35% chez des patients en rythme sinusal ≥ 70/min, en association au traitement
conventionnel comportant IEC+ bêtabloquant+ anti aldostérone, ou en cas de contre-
indication ou intolérance aux bêtabloquants.
Ses principaux effets secondaires sont rythmiques (ACFA, bradycardie, allongement QT),
une élévation tensionnelle et des phosphènes.
Digoxine
En pratique, la digoxine peut être administrée à tous les patients en ACFA à tous les
stades de l’insuffisance cardiaque symptomatique, afin de ralentir la cadence
ventriculaire si elle est rapide. Elle peut être associée aux bêtabloquants.
Chez les patients en rythme sinusal avec une FEVG ≤ 40% et des symptô mes persistants
(NYHA II à IV) malgré un traitement par IEC+bêtabloquant+anti aldostérone, la digoxine
peut être utilisée pour réduire les symptô mes et les hospitalisations, mais n’améliore
pas la survie.
Dérivés nitrés
Première étape : diurétique pour supprimer les signes congestifs + IEC (ou ARA II
si intolérance) + bêtabloquant + règles hygiéno-diététiques. L’IEC et le
bêtabloquant sont prescrits en vue d’atteindre la dose cible ou la dose maximale
tolérée ;
2e étape : si le patient présente encore des symptô mes NYHA II à IV, ajouter un
anti aldostérone, si clairance créatinine ≥ 30 ml/min et kaliémie ≤ 5mmol/l ;
3e étape : après plusieurs semaines réévaluer les symptô mes et la FEVG :
o Si symptô mes persistants NYHA II à IV et FEVG ≤ 35% en rythme sinusal
et FC ≥ 70 batt/min, ajouter l’Ivabradine ;
o Si symptô mes persistants NYHA II à IV et FEVG ≤ 35% en ACFA, indication
possible d’une association sacubutril/valsartan (association souhaitable
avec un bêta-bloqueurs. Pas d’association avec un ARA supplémentaire
et attendre 36 heures après dernière administration d’un IEC
o Si les symptômes persistent NYHA II à IV et FEVG ≤ 35% avec ACFA,
ajouter la digoxine
o
4e étape : sous IEC ou ARA II + bêtabloquant+ diurétique+antialdosterone+
ivabradine, si les symptô mes persistent (NYHA II à IV) avec une FEVG ≤ 35% :
o Et durée du QRS ≥ 120 ms : resynchronisation ;
o Et durée du QRS < 120 ms : défibrillateur implantable à discuter.
5e étape : si les symptô mes persistent malgré toutes les étapes précédentes,
envisager digoxine + dinitrate d’isosorbide. Discuter assistance circulatoire
± transplantation cardiaque.
g) Situations particulières :
Objectifs du traitement
Elles consistent à améliorer l’apport en oxygène au myocarde et/ou à réduire les besoins
en oxygène
b. Les bêtabloquants
En première intention en l’absence de contre-indication. Ils sont particulièrement
efficaces en cas de tachycardie sinusale, d’HTA ou d’hyperexcitabilité
ventriculaire. Ils diminuent la fréquence cardiaque, la pression artérielle et la
contractilité qui sont les trois paramètres régulant les besoins en oxygène du
cœur.
La posologie doit être suffisante pour permettre un blocage efficace des
récepteurs β adrénergiques c’est- à - dire obtenir une bradycardie sinusale de
repos à 50-60 bpm et une fréquence cardiaque maximale à l’effort ne
dépassant pas 100-110/min.
Ne jamais interrompre brutalement le traitement bêtabloquant car risque
d’angor instable, d’infarctus du myocarde, d’arythmie et de mort subite.
- Quelques exemples :
Tenormine 100mg : ½ à 2cp/j
Sectral 200mg : 1cp x 1à 2/j
Lopressor LP 200 mg : 1cp le matin
c. Inhibiteurs calciques
Leurs effets anti-ischémiques sont corrélés aux mécanismes d’action spécifiques
de chaque sous-classe thérapeutique.
Dihydropyridines (amlodipine, nicardipine) :
Effets coronarodilatateurs permettant d’augmenter les apports en
O2 au myocarde,
Effet tachycardisant modéré
Effet vasodilatateur périphérique contribuant à diminuer la post-
charge et donc à réduire les besoins en O2 au myocarde
Non dihydropyridines (verapamil, diltiazem) :
Inhibiteurs calciques bradycardisants
Réduisent la consommation en O2 du myocarde
NB :
1.2.2. Rappels
Devant une douleur thoracique aiguë prolongée > 20 min, on distingue 3 présentations
d’un syndrome coronaire aigu (SCA) :
Sur l’ECG, il existe une élévation persistante du segment ST (> 20 min) : c’est
l’infarctus du myocarde avec élévation du segment ST (IDM ST+) ;
Sur l’ECG, il n’y a pas d’anomalie du segment ST, ni de l’onde T mais la troponine
augmente : c’est l’infarctus du myocarde sans élévation du segment ST (IDM
ST-) ;
Sur l’ECG, il n’y a pas de modification franche et la troponine reste normale : c’est
l’angor instable
Il repose à la fois sur une anticoagulation efficace et sur une anti-agrégation plaquettaire
Anticoagulation efficace
o Fondaparinux : arixtra 2,5 mg sc/j (inhibiteur sélectif du facteur X activé) ou
o Lovenox : 2 inj sc de 100 UI/kg chacune, toutes les 12 h. Trois HBPM peuvent
également dans l’insuffisance coronaire aiguë (Lovenox, Fragmine,
Fraxiparine)
o Héparine non fractionnée si les HBPM et Fondaparinux sont contre
indiquées ; bolus de 60-70 UI/kg puis perfusion de 12-15 UI/kg/h pour avoir
un TCA entre 1,5 et 2,5 fois le témoin
Antiagrégation plaquettaire
o Aspirine : dose de charge initiale de 150 à 300 mg/j puis 75mg à 100mg/j
au long cours ;
o Clopidogrel (PLAVIX 75 mg) : dose de charge initiale unique de 300 mg
puis 75 mg/j en association avec l’aspirine pendant 12 mois (bénéfice
maximal à 3 mois) ou
o Prasugrel (EFIENT) 10 mg : dose de charge initiale unique de 60 mg puis
de 10 mg/j en association avec l’aspirine pendant 12 mois maximum ou
o Ticagrélor (BRILIQUE) 90 mg : dose de charge initiale unique de 180 mg
puis 90 mg x 2/j en association avec l’aspirine pendant 12 mois maximum.
b. Traitement anti-ischémique
c. Traitement préventif
Surveillance :
o Clinique : douleur, hémodynamique ;
o ECG : pluriquotidien les trois premiers jours et en cas de nouvelle douleur
avant et après dérivé nitré sublingual.
o Biologique : enzymes cardiaques (troponine, CPK MB) x 2/j les 3 premiers
jours, NFS, plaquettes.
Indications de la coronarographie :
o Angor réfractaire ;
o Insuffisance cardiaque ;
o Arythmie ventriculaire menaçante ;
o Instabilité hémodynamique ;
o Elévation importante de la troponine et/ou des modifications du segment
ST et de l’onde T sur l’ECG (symptomatique ou non).
La revascularisation se fera soit par angioplastie coronaire percutanée, soit par
pontage aorto-coronaire.
Définition
Tout patient présentant un IDM ST+ de moins de 12h doit bénéficier d’une
reperfusion en urgence avec un triple objectif :
-diminuer la mortalité ;
-soulager la douleur.
Prise en charge pré-hospitalière
A débuter en urgence :
-poser si possible une voie veineuse périphérique (G5%) et ne pas faire d’injection IM ;
-débuter :
En cas de fibrinolyse, la dose de charge de Clopidogrel préconisée est de 300 mg ; elle est
de 600 mg en cas d’angioplastie primaire.
-si l’angioplastie est réalisable dans un délai < 120 minutes : transfert immédiat dans un
centre d’angioplastie pour une angioplastie primaire. Ce délai est celui entre le premier
contact médical et le geste de désobstruction intra coronaire au ballonnet ;
-si l’angioplastie n’est pas réalisable dans un délai de 120 minutes : fibrinolyse
immédiate (idéalement dans les 30 premières minutes) puis transfert dans un centre
d’angioplastie ;
L’HTA se définit par des chiffres de pression artérielle systolique ≥ 140 mm Hg et/ou
diastolique ≥ 90 mm Hg constatés par le même opérateur à l’aide d’un brassard adapté
au morphotype du patient lors d’au moins deux consultations sur deux mesures au cours
de chaque visite.
Restriction sodée ;
Eviter un excès de poids ;
Réduire la consommation d’alcool ;
Activité physique régulière ;
Arrêt du tabac.
-les Antihypertenseurs (classification) :
-propriétés :
-Indications :
o Hypertension artérielle ;
o Syndromes œdémateux d’origine rénale, hépatique et cardiaque ;
o Hypercalciuries idiopathiques ;
o Diabète insipide néphrogénique.
-Contre indications :
-Effets indésirables :
o Hypokaliémie, hyponatrémie ;
o Hyperglycémie (modérée et inconstante) ;
o Troubles digestifs ;
o Troubles neurologiques (céphalées, paresthésies…) ;
o Plus rarement : allergie cutanée, leucopénie, thrombopénie, insuffisance
rénale immunoallergique, pancréatite aiguë.
-Interactions médicamenteuses :
-Ils sont parfois associés à d’autres anti-hypertenseurs : surtout les IEC ou les ARA II :
On distingue:
-propriétés :
-Indications :
o HTA : diltiazem formes LP 200 ou 300 mg, vérapamil formes 120 mg et LP 240
mg
o Traitement préventif des crises d’angine de poitrine
o Angor stable, angor d’effort : diltiazem formes LP 90 ou 120 mg
o Crise de tachycardie jonctionnelle paroxystique
-Contre indications :
-effets indésirables :
o Bradycardie sinusale
o Bloc sino-auriculaire
o Bloc auriculo-ventriculaire
o Oedèmes des membres inférieurs
o Réactions allergiques
o Vertiges, troubles digestifs
-propriétés :
-Indications :
o Hypertension artérielle
o Prévention des crises d’angine de poitrine
o Angor stable, angor d’effort
o Angor spontané, angor de Prinzmetal
o Traitement symptomatique de phénomène de Raynaud
o Pousseé hypertensive en milieu médical : Loxen injectable
-contre indications :
-interactions médicamenteuses :
o Association synergique avec les bêta-bloquants
o Association synergique avec les ARA II
-Médicaments :
-propriétés :
-indications :
Hypertension artérielle : tous les IEC et les associations avec HCTZ (après
l’échec de la monothérapie)
Insuffisance cardiaque :captopril, clizapril, énalapril, fosinopril, lisinopril,
peridonpril, quinapril, ramipril
Post infarctus :captopril, lisinopril, ramipril, trandolapril
-Contre indications :
Grossesse
Allaitement (passage très faible dans le lait maternel)
Sténose bilatérale des artères rénales
Insuffisance hépatique sévère
Clairance à la créatinine < 30 mL/min (si associé à HCTZ)
-Précautions d’emploi
-médicaments :
Losartan (cozaar) cp 50 et 100 mg, posologie 50-100 mg/j en cas d’HTA ; 12,5
mg/j puis le double chaque semaine si besoin jusqu’à 150 mg/j en cas
d’insuffisance cardiaque (intolérance aux IEC)
Valsartan (tareg) 40, 80, 160 mg, posologie 20-80 mg/j PO
Irbésartan ( Aprovel ) 75, 150 et 300 mg, posologie 1cp/j
Candésartan (Atacand, Kenzen) 4, 8, 16, 32 mg , posologie HTA 4 à 16 mg/j ;
insuffisance cardiaque 4 à 32 mg/j en une prise/j
Telmisartan (Micardis) cp 20, 40, 80 mg posologie 20 à 80 mg/j en une prise
-propriétés :
-Indications :
Hypertension artérielle essentielle
Post-infarctus du myocarde récent (12 h à 10 jours) en cas d’intolérance aux IEC
chez des patients cliniquement stables présentant une dysfonction ventriculaire
gauche asymptomatique et/ou des signes cliniques ou radiologiques
d’insuffisance ventriculaire gauche
Traitement de l’IR chez patient hypertendu et diabétique de type 2 avec
protéinurie
Traitement de l’insuffisance cardiaque de classe II à IV NYHA avec dysfonction
systolique (FEVG ≤ 40%) en cas d’intolérance aux IEC ou en association avec un
IEC chez des patients restant symptomatiques sous IEC
-Contre indications :
Allergie au produit
Sténose bilatérale des artères rénales ou sténose sur rein unique
Insuffisance hépatique sévère
Grossesse et allaitement
-précautions d’emploi :
-effets indésirables :
-interactions médicamenteuses :
5)Les β-bloquants
-propriétés
-différents bêtabloquants
-Effets cliniques :
-Indications :
-effets indésirables :
-précautions d’emploi :
-interactions médicamenteuses
Associations déconseillées :
o Amiodarone
o Anticalciques non dihydropyrines (diltiazem, vérapamil) : risque de
bradycardie excessive.
o Insuline et sulfamides hypoglycémiants : masquage des symptô mes de
l’hypoglycémie surtout au début de l’association
o Lidocaïne
o AINS, corticoïdes
Alpha-1-bloquants :
-médicaments et posologie :
Vasodilatateurs directs
-médicaments et posologie :
-Indications :
Formes orales : indiquées dans l’HTA sévère après échec d’un traitement
associant au moins 2 antihypertenseurs dont un diurétique
Formes injectables : traitement de l’urgence hypertensive, pré-éclampsies
graves menaçant le pronostic vital (Nepressol)
-contre indications :
Allergie au produit
Insuffisance cardiaque à débit élevé
Angor non contrô lé
-effets secondaires :
Hypotension orthostatique
Effet rebond (HTA)
Aggravation de l’angor chez patient sans traitement antiangineux (prazosine)
Tachycardie
Epanchement péricardique
Céphalées
Troubles digestifs
Troubles uro-génitaux : impuissance, priapisme
-médicaments :
-propriétés :
-indications : HTA
-Contre indications :
Allergie au produit
Hépatite médicamenteuse ou de maladie hépatique évolutive
Insuffisance rénale sévère (Physiotens, hyperium)
-précautions d’emploi
-effets indésirables :
Rebond hypertensif
Baisse de la libido
Troubles dépressifs
Aggravation d’un angor (aldomet)
Troubles hématologiques : anémie hémolytique, aplasie médullaire
Réaction allergique ; syndrome lupique ; myocardique
Gynécomastie, galactorrhée…
Permanente, c'est-à -dire vérifiée lors de plusieurs examens (au moins 2). Les
recommandations proposent à cette étape diagnostique de réaliser une mesure
ambulatoire de la pression artérielle pendant 24 heures (MAPA) ou une
automesure tensionnellle bien menée sur trois jours, pour confirmer l’HTA ;
Persistante malgré des règles hygiéno-diététiques bien suivies.
La décision du traitement antihypertenseur se fonde sur :
o Les chiffres tensionnels ;
o L’existence des facteurs de risque cardiovasculaire associés
o L’atteinte infraclinique des organes cibles (AOC) (hypertrophie
ventriculaire gauche, microalbuminurie de 30 à 300 mg/24h)
o L’existence de pathologies associées /complications (coronaropathie,
insuffisance cardiaque, accident vasculaire cérébral, rétinopathie,
insuffisance rénale chronique, artérites des membres inférieurs)
o L’évaluation du risque cardiovasculaire global du patient (faible, modéré,
élevé, très élevé) ;
Si le risque est faible : régime hygiéno-diététique pendant six mois.
Traitement pharmacologique si l’objectif n’est pas atteint,
Quand le risque est modéré : régime hygiéno-diététique pendant un à trois
mois. Traitement pharmacologique si l’objectif n’est pas atteint
Quand le risque est élevé à très élevé : régime hygiéno-diététique et
traitement pharmacologique d’emblée
Pour des PAS à 130-139 mmHg des PAD à 85-89 mmHg, des régimes
hygiéno-diététiques sont recommandées sans traitement
pharmacologique quel que soit le niveau de risque.
Sexe masculin
Age (≥ 55 ans chez l’homme et ≥ 65 ans chez la femme)
Tabagisme
Antécédents familiaux d’accident cardiovasculaire précoce : avant l’â ge de 55 ans
chez l’homme et avant l’â ge de 65 ans chez la femme
Diabète
Dyslipidémie : LDL-cholestérol ≥ 1,60 g/L (4,1 mmol/l), HDL-cholestérol ≤ 0,40
g/L (1 mmol/L) quel que soit le sexe
Autres FDR, Normale haute HTA grade 1 HTA grade 2 HTA grade 3
AOC ou maladie PAS PAS PAS PAS
130-139mmHg 140-159mmHg 160-179mmHg ≥180 mmHg
ou PAD 85-89 Ou PAD Ou PAD Ou PAD
mmHg 90-99 mmHg 100-109mmHg ≥110 mmHg
0 FDR Risque faible Risque modéré Risque élevé
1-2 FDR Risque faible Risque modéré Risque modéré Risque élevé
à élevé
≥ 3FDR Risque faible à Risque modéré Risque élevé Risque élevé à
modéré à élevé très élevé
AOC, IRC stade 3 Risque modéré Risque élevé Risque élevé Risque élevé à
ou diabète à élevé très élevé
Maladie Risque très Risque très Risque très Risque très
cardiovasculaire élevé élevé élevé élevé
avérée, IRC
stade ≥ 4,
diabète sucré
avec AOC ou
FDR
-deuxième étape :
-troisième étape :
Si après cette 2e étape, l’objectif est atteint après quatre semaines, on continue le
traitement,
Si après cette 2e étape, la réponse est insuffisante après 4 semaines : trithérapie
(dont un diurétique thiazidique en l’absence d’insuffisance rénale)
-quatrième étape :
Si après la troisième étape, l’objectif n’est pas atteint après 4 semaines, l’HTA est
possiblement résistante : rechercher une HTA secondaire et traitement par multi-
thérapie en milieu spécialisé.
Quand on instaure une bithérapie, il est logique de choisir une molécule dans chaque
panier
Dans l’HTA systolique du sujet â gé et dans l’HTA du sujet noir, les molécules du
panier 2 se révèlent les plus efficaces et peuvent être associées entre elles si
besoin. Les molécules du panier 1 ne constituent pas pour autant une contre-
indication
Les associations préférentielles recommandées sont :
Inhibiteur calcique et IEC (ou ARA II) ;
Diurétique thiazidique et IEC (ou ARA II) ;
Inhibiteur calcique et diurétique thiazidique
Bêtabloquant et diurétique thiazidique (à noter que cette association
augmente le risque de diabète sucré)
Bêtabloquant et inhibiteur calcique dihydropyridine
La trithérapie préférentielle est un diurétique thiazidique + bloqueur du système
rénine/angiotensine (IEC ou ARA II)+ inhibiteur calcique
Les autres classes d’antihypertenseurs (alphabloquants, vasodilatateurs et
antihypertenseurs centraux) n’ayant pas démontré leur efficacité sur la morbi-
mortalité cardiovasculaire ne sont pas recommandées, mais peuvent aider à
atteindre l’objectif tensionnel en cas d’effets secondaires des autres
thérapeutiques ou à compter du stade de quadrithérapie
HTA résistante
L’HTA est considérée comme résistante si elle reste > 140/90 mmHg malgré des règles
d’hygiène de vie respectées et une trithérapie antihypertensive à doses adéquates
comportant un diurétique menée pendant au moins quatre semaines. La résistance doit
être confirmée par MAPA ou auto-mesure. De plus, on doit s’assurer de la parfaite
observance du patient et que l’enquête à la recherche d’une HTA secondaire a bien été
faite et s’est avérée négative.
Définition :
Elévation rapide de la pression artérielle par rapport à sa valeur habituelle. Le plus
souvent, il s’agit d’une « poussée hypertensive » sans souffrance viscérale.
En présence d’un signe de souffrance viscérale on parle d’ « urgence hypertensive »,
plus fréquente en cas de crise prolongée et de variation tensionnelle importante.
-diagnostic différentiel
HTA maligne : PA diastolique > 130 mmHg et au moins un signe de
souffrance viscérale aiguë parmi les suivants :
o Encéphalopathie,
o Rétinopathie hypertensive stade III ou IV,
o Œdème pulmonaire hémodynamique,
o Anémie hémolytique
o Néphroangiosclérose maligne
HTA sévère : PAD diastolique ˃ 110 mmHg
-Examen clinique
-Traitement :
Les IEC ou les ARA II sont très efficaces en cas de sténose unilatérale de
l’artère rénale. Ils sont en revanche, contre indiqués en cas de sténose
bilatérale ou de sténose sur un rein unique.
-utiliser les IEC et les ARA II avec précaution. Ils ne sont pas une contre
indication et représentent même une indication préférentielle
Phéochromocytome
Hyperthyroïdie :
Il s’agit d’une urgence médicale dont le diagnostic est le plus souvent facile.
L’œdème aigu pulmonaire (OAP) cardiogénique peut être la conséquence
d’une décompensation d’une insuffisance cardiaque chronique ou d’une
poussée hypertensive ou d’un choc cardiogénique ou encore d’un syndrome
coronarien aigu
Surveillance :
Définition :
C’est une urgence vitale caractérisée par une défaillance aiguë de la pompe cardiaque qui
entraîne une hypoperfusion tissulaire. Le profil hémodynamique est le suivant :
Infarctus du myocarde
Dysfonction valvulaire aiguë (insuffisance mitrale aiguë par rupture de
cordage, endocardite)
Cardiomyopathies évoluées (primitives ou secondaires)
Myocardites
Troubles du rythme ou de conduction
Choc cardiogénique sans atteinte myocardique primitive ou secondaire :
dissection aortique, embolie pulmonaire, tamponnade
Intoxication : intoxication au CO, bêtabloquants, antiarythmiques de classe Ia et
Ic, antidépresseurs tricycliques, carbamates, antimitotiques (adriamycine),etc.
-but du traitement :
-traitement :
-mécanismes d’action :
Antiarythmiques de classe I
Ils agissent au niveau de la phase 0 en diminuant l’influx entrant de sodium (effet
stabilisant de membrane), ce qui a pour effet d’augmenter la durée du QRS. Leur
action s’exerce surtout sur les fibres à réponse rapide. On différencie trois sous-
classes selon leur action sur la repolarisation :
-classe Ia : hydroquinidine (SERECOR), disopyramide (RYTHMODAN)
-classe Ib : lidocaïne (XYLOCARD), méxilétine, phénytoïne (DILANTIN)
-classe Ic : flécaïnide, propafénone et cibenzoline
Antiarythmiques de classe II
Les β-bloquants agissent sur la phase IV en diminuant la dépolarisation
spontanée . Ils sont donc essentiellement actifs sur les fibres à réponse lente
Antiarythmiques de classe III
Il s’agit de l’amiodarone et du sotalol. Leur action porte sur la phase 3 :
augmentation du temps de repolarisation et de la durée du potentiel d’action,
mais aucun n’est pur
Antiarythmiques de classe IV
Les inhibiteurs calciques agissent sur la phase 2 des fibres rapides (diminution
de l’entrée de calcium et la phase 0 des fibres lentes
On distingue :
Les nouveaux anticoagulants oraux efficaces dans l’ACFA non valvulaire sont :
Les antivitamines K restent un des traitements anticoagulants de choix dans l’ACFA non
valvulaire et valvulaire. Ils peuvent être utilisés chez les personnes â gées et en cas
d’insuffisance rénale avec une posologie réduite, une évaluation du rapport
bénéfice/risque, une surveillance régulière et une éducation appropriée du patient.
-du score CHA2-DS2-VASc qui évalue le risque thromboembolique en cas d’ACFA non
valvulaire ;
Conduite à tenir :
Score HAS-BLED
H HTA 1 point
A Anomalie de la fonction 1point/ 1 point
rénale/hépatique
S Stroke (AVC) 1 point
B Bleeding (hémorragie) 1 point
L Labile INR (INR instable) 1 point
E Elderly (â ge > 75 ans) 1 point
D Drogues/alcool 1 point/ 1 point
Algorithme de choix du traitement anticoagulant
2)Traitement antiarythmique
En cas d’ACFA persistante bien tolérée chez un sujet â gé et/ou en cas de cardiopathie, le
simple contrô le de la cadence ventriculaire est tout à fait acceptable. L’objectif est
d’avoir une fréquence ventriculaire entre 70 et 80/min. Le traitement par voie orale,
repose sur 3 classes thérapeutiques : les digitaliques, les β-bloquants et les inhibiteurs
calciques. La cordarone est dans cette indication une drogue de seconde intention.
Indications :
2)Iode
Présentation : flacon contenant 5g d’Iodure métalloïdique + iodure de potassium
10 g + eau distillée 10 mL), posologie 60 à 90 gouttes en trois prises avant chaque
repas dans un peu de lait pour le goû t. Le traitement ne doit durer que quelques
semaines.
Propriétés :
L’iode est indispensable à la synthèse des hormones thyroïdiennes. L’apport
souhaitable est de 250 à 300 mg/j
En excès, l’iode bloque les mécanismes de synthèses des hormones
thyroïdiennes.
Indications :
o Goître endémique
o Hyperthyroïdie diffuses dans le but de préparer une intervention
chirurgicale ( en cas de contre indication des ATS)
Contre indications :
o Allergie à l’iode
o Grossesse : car blocage de la thyroïde fœtale
Effets indésirables :
o Iodisme
o Allergie à l’iode
o Hypothyroïdies par blocage thyroïdien ( effet Wolff-Chaïkoff)
3) Les bêtabloquants
Ils inhibent la transformation de la T4 en T3 (forme active) et réduisent les effets
systémiques des hormones thyroïdiennes
-En pratique, ce qu’il faut savoir :
1)Maladie de Basedow non compliquée
Traitement d’attaque :
o Repos physique et psychique
o Anxiolytiques type benzodiazépine comme Lexomil (si besoin) : ¼ matin
et midi puis ½ le soir
o Bêtabloquant non cardiosélectif comme propranolol ½ à 1 cp x 3 à 4/j ou
AVLOCARDYL LP 1 à 2 gélules/j
o Réalisation systématique d’un ECG
o Antithyroïdien de synthèse (ATS) :Néo-mercazole prescrit en première
intention à raison de 40 à 60 mg/j soit 2 à 3 cp à 20mg/j en une ou deux
prises.
En cas d’intolérance au Carbimazole, passer au Benzylthiouracile ou au
propylthiouracile
La durée de traitement est de quatre semaines. Contrô ler les hormones
thyroïdiennes à la quatrième semaine
Traitement d’entretien :
Il y a deux possibilités :
o Diminution progressive de la dose d’ATS par exemple 40-30 puis 20 mg de
Néo-mercazole jusqu’à normalisation des signes cliniques et des taux de
T4 libre(ou T3libre) et TSH. On atteint en général une dose d’entretien de
15 à 10 mg/j.
o Association d’ATS et de Lévothyroxine.
Elle consiste à maintenir les ATS à des doses supérieures aux doses
supérieures aux doses précédentes (20 à 40 mg/j de Néo-mercazole) et,
pour éviter un passage en hypothyroïdie iatrogène, d’ajouter du
lévothyrox (75 à 100 µg) dès l’obtention de l’euthyroïdie.
En cas de rechute, le traitement sera repris pour 16 à 18 mois.
Le traitement radical à l’iode radioactif ou chirurgical sera envisagé
Indications de la chirurgie :
o Gros goître
o Thyroïdes nodulaires
o Femmes jeunes désirant procréer
2)Maladie de Basedow compliquée
a) Cardiothyréoses
Troubles de rythme :
o Bêtabloquants non cardiosélectifs : Avlocardyl 80 à 160 mg/j PO
o Anticoagulants systématiques en cas d’AC/FA
Insuffisance cardiaque (:traitement de l’insuffisance cardiaque)
b)exophtalmies sévères :
Mesures locales :
o Protection cornéenne par larmes artificielles, lunettes sombres voire
collyre antibiotique
o Corticothérapie :prednisone ou prednisolone 2mg/kg/j pdt un mois en
diminuant progressivement
o Radiothérapie externe retro-orbitaire
o Chirurgie pour décompression du nerf optique
3) hyperthyroïdies tumorales (adénome toxique, goitre multinodulaire toxique) :
Préparation par ATS jusqu’à l’euthyroïdie puis lobectomie ou thyroïdectomie subtotale
2.1.2. Hypothyroïdie
Elle est due à une baisse de la production des hormones thyroïdiennes (T3 et T4)
-bases physiopathologiques :
C’est la substitution hormonale afin de compenser le déficit
-moyens thérapeutiques :
Lévothyroxine sodique
Cp de 25, 50, 75, 100, 125, 150, 175, 200 µg
L’hormone active est la T3 mais l’hormone de remplacement utilisée est la T4. Elle est de
durée plus longue (8j), convertie en T3 dans l’organisme
-Indication : hypothyroïdie
-contre indications :
o Hyperthyroïdie,
o Cardiopathie décompensée non hypothyroïdienne
o Trouble de rythme
-précautions d’emploi :
Chez le sujet â gé, la mise en route du traitement doit être progressive. Chez le sujet
coronarien, le traitement doit être instauré sous surveillance clinique et ECG +
bêtabloquant
Il doit être commencé à doses faibles par paliers de 8 à 15j.
-Effets indésirables :
o Aggravation d’une cardiopathie (angor, infarctus du myocarde, troubles du
rythme).
o Apparition de signes d’hyperthyroïdie (surdosage) : insomnie, excitabilité,
tachycardie, céphalées, sueurs, amaigrissement, diarrhée, tremblements.
-Interactions médicamenteuses :
o Les sels de fer, les pansements gastriques, les inhibiteurs de la pompe à protons
et la colestyramine diminuent l’absorption digestive de la lévothyroxine et
doivent donc être administrés à distance
-En pratique ce qu’il faut savoir :
Forme habituelle non compliquée :
Posologie de départ : Lévothyrox 1 cp à 50 µg ou à 75 µg le matin, voire d’emblée
100 µg/j si l’hypothyroïdie est récente chez un sujet jeune.
Progression des doses : palier de 25 µg par semaine jusqu’à la dose d’équilibre
(100 à 150 µg) jugée sur des taux de TSH normaux.
Le dosage de TSH pour la surveillance doit être pratiqué 4 à 6 semaines après la
dernière modification de la posologie
2) Metformine
- La metformine (qui est un biguanide) abaisse la glycémie du diabétique sans
provoquer d’hypoglycémie car elle n’agit pas sur la sécrétion d’insuline, mais elle en
potentialise l’action. Elle diminue la néoglucogénèse et la glycogénolyse et par voie de
conséquence la production du glucose par le foie.
-indications :
o Diabète sucré type 2 non compliqué (surtout en cas de surpoids).
-contre indications :
o Grossesse
o Diabète sucré type 1
o Insuffisance rénale
o Insuffisance hépatique
o Infarctus du myocarde
-précautions d’emploi :
o Contrô ler la créatininémie régulièrement, surtout chez le sujet
o Prendre les comprimés au cours ou à la fin des repas pour minimiser les effets
secondaires digestifs
o Arrêter le traitement la veille de l’administration de produits de contraste iodés
et reprendre le traitement 48 heures après l’examen, après avoir vérifier la
créatinine sanguine.
-effets indésirables :
o Acidose lactique à laquelle il faut penser si le malade se plaint d’une fatigue avec
crampes musculaires.
o Troubles digestifs
-interactions médicamenteuses :
o Alcool : risque majoré d’acidose lactique
3)Sulfamides hypoglycémiants (sulfonylurés)
-médicaments :
Glibenclamide (daonil, hémi-daonil) : cp 5 (2,5) mg, posologie maximale 3 cp à
atteindre progressivement
Gliclazide (Diamicron) : cp 60 mg, posologie ½ à 2 cp/j en une prise au petit
déjeuner
Glimepiride (Amarel) : cp 1, 2, 3 et 4 mg, dose à adapter en fonction du patient, en
moyenne 2 à 4 mg/j en une seule prise le matin
-propriétés :
Tous les sulfamides hypoglycémiants stimulent la sécrétion d’insuline en se fixant sur
des récepteurs spécifiques au niveau de la cellule b-langerhansienne. Une dose
maximale de sulfamide hypoglycémiant peut, sur un pancréas encore répondeur, faire
sécréter jusqu’à 30 U d’insuline par 24 heures. Ils peuvent être associés à la metformine
et aux glitazones.
On distingue :
Les sulfamides à courte durée d’action (glipizide) à prescrire à chaque repas
Les sulfamides hypoglycémiants à moyenne durée d’action (glibenclamide,
gliclazide ) à prescrire à chaque repas
Les SH à longue durée d’action (glimepiride) à prendre en une prise le matin
-Indications :
Diabète sucré type 2
-Contre indications :
Grossesse, allaitement
Insuffisance rénale
Insuffisance hépatique
Allergies
-précautions d’emploi :
Le traitement doit être instauré de façon progressive
-effets indésirables :
Hypoglycémie
Allergies cutanées
Leucogranulopénies, thrombopénies
-interactions médicamenteuses :
Potentialisent l’action : coumariniques, AINS, bêta-bloquants, miconazole, alcool
Diminuent l’action :corticoïdes, progestatifs macrodosés, salbutamol
4) Les inhibiteurs des alpha-glucosidases
Ils agissent dans la lumière intestinale en inhibant de façon compétitive et sélective les
enzymes qui dégradent les disaccharides en sucres simples. Administrés avant les repas,
ils réduisent l’hyperglycémie post-prandiale
-présentation :
Acarbose cp 50( 100) mg, posologie 2 à 3 cp/j aux repas, commencer par trois
comprimés à 50 mg. Si nécessaire passer progressivement à 3 x 100 mg
Miglitol (DIASTABOL)
-indications :
Diabète sucré type 2
-Contre indications :
Pathologie digestive
Insuffisance rénale sévère
-effets indésirables :
Troubles digestifs : flatulence, douleurs digestives voire diarrhées
-mesures hygiéno-diététiques :
Diététique :
-Le régime doit être hypocalorique en cas de surpoids seulement. L’apport
énergétique doit être adapté aux besoins individuels. L’apport glucidique
représente 50-55% des calories.
-Il faut privilégier les glucides à index glycémique bas (pain au son, féculents, riz
et pomme de terre naturels, fruits et légumes frais) et limiter les sucres rapides.
-Les graisses constituent 30% des calories. Les graisses animales doivent être
réduites (graisses de table et produits laitiers, viandes riches en lipides) au profit
de graisses végétales et polyinsaturées.
-L’alimentation doit être divisée en trois repas au moins .
-Le vin est autorisé en quantité modérée (moins de 30g par jour chez l’homme et
moins de 20 g par jour chez la femme) à condition de tenir compte de son apport
énergétique.
-les édulcorants non nutritifs comme les cyclamates (Sucrum, Sucaryl),
l’aspartam, les saccharinates sont autorisés
Exercice physique :
Il doit être quotidien, progressif, évalué en intensité et en durée. La marche
rapide est l’exercice le plus facile, suivie par le vélo et la natation.
Médicaments :
-En première intention, on débute par une monothérapie par Metformine. En cas
d’intolérance ou de contre indication, on utilise un sulfamide. Les alternatives
sont les glinides ou les inhibiteurs des alpha-glucosidases. Les inhibiteurs de la
DPP-4 ne devraient pas être utilisés en première intention et en monothérapie.
-Si l’objectif glycémique n’est pas atteint sous Metformine (seconde intention),
on associe metformine + sulfamide (par exemple glibenclamide +metformine)
-En cas d’intolérance ou de contre-indication aux sulfamidés, si l’écart à l’objectif
d’ HbA1c est < 1% ; on propose les associations suivantes :
Metformine + répaglinide (si irrégularité de la prise alimentaire) ;
Metformine + inhibiteurs des alphaglucosidases (si hypoglycémies)
Metformine + inhibiteurs de la DPP-4 (si hypoglycémies ou prise de poids)
-En cas d’intolérance ou de contre-indication aux sulfamides, si l’écart à
L’objectif d’HbA1c est > 1% ; on propose les associations suivantes :
Metformine + insuline ;
Metformine + analogue du GLP-1 (si IMC > 30 kg/m2 ou prise de poids
ou hypoglycémies)
-Si l’objectif glycémique n’est pas atteint sous sulfamide (en second intention) avec
un écart à l’objectif d’HbA1c < 1% ; on propose les associations suivantes :
Sulfamide + inhibiteur des alpha-glucosidases ;
Sulfamide + inhibiteur de la DPP-4
-Si l’écart à l’objectif glycémique d’HbA1c > 1% ; on propose les associations
suivantes :
Sulfamide +insuline ;
Sulfamide + analogues du GLP-1 (si IMC > 30 kg/m2 ou prise de poids ou
hypoglycémies)
-En cas d’objectif glycémique non atteint sous bithérapie biguanide + sulfamide (en
troisième intention) avec écart à l’objectif glycémique d’HbA1c < 1% ; on propose les
associations suivantes :
Metformine + sulfamide + inhibiteurs des alpha-glucosidases
Metformine + sulfamide + inhibiteur de la DPP-4
c.prise en charge des complications aiguës du diabète sucré (cfr les urgences)
Prévention primaire
Une gastroscopie annuelle est indiquée chez tout patient cirrhotique
n’ayant pas de varices oesophagiennes ou cardiotubérositaires.
La prévention primaire de la rupture de varices est indiquée chez les
patients ayant des varices de grade II et III. Le traitement médical par
bêta-bloquants non cardiosélectifs doit être proposé en première
intention du fait de son faible coû t et de sa simplicité. Les bêta-bloquants
agissent en diminuant le débit cardiaque, le débit portal et la pression
portale.
En cas de contre-indication des bêta-bloquants et/ou en cas de signes
rouges à la gastroscopie, on propose un traitement endoscopique par
ligature élastique.
c. Syndrome hépato-rénal
C’est l’apparition d’une insuffisance rénale fonctionnelle mais qui a la particularité de
ne pas répondre au remplissage vasculaire.
On distingue :
-le syndrome hépato-rénal de type 1 : insuffisance rénale aiguë rapidement évolutive en
moins de 15 jours (survie < 15jours)
-le syndrome hépato-rénal de type 2 : insuffisance rénale moins sévère d’évolution plus
lente.
Le traitement curatif est la transplantation hépatique. Dans l’attente, on peut
proposer un traitement vaso-actif, terlipressine (glypressine) :1mgx2 à 4/j en IV associé
à une expansion volémique par albumine humaine 20%.
Les antisecrétoires :
o Les inhibiteurs de la pompe à protons :
Oméprazole (Mopral) 20mg cp,gélules ; Esoméprazole 20mg cp, 40mg(5ml)fl,
Pantoprazole 20,40mg cp ; 40mg fl.
-propriétés :
Inhibiteur de la sécrétion acide gastrique par inhibition de la pompe
H+K+ATPase de la cellule pariétale gastrique.
-indications :
Oesophagite par reflux gastro-oesophagien
Traitement symptomatique du reflux gastro-oesophagien
Ulcère gastrique et duodénal évolutif
Traitement préventif des lésions gastroduodénales induites par les anti-
inflammatoires non stéroïdiens
Syndrome de Zollinger-Ellison
-Contre indications : allaitement
-précautions d’emploi :
Insuffisance hépatique :ne pas dépasser 20mg/j d’oméprazole, 30 mg/j
de Lanzoprazole et 40 mg de pantoprazole
-effets indésirables :
Diarrhées, nausées, vomissements (rares), élévation des transaminases
Cutanés : éruption, prurit, urticaire
Neuropsychiques : céphalées, vertiges, confusion, agitation,
hallucinations (sujets â gés)
Hématologique :leucopénie, neutropénie, thrombopénie, anémie
hémolytique (exceptionnelle)
-interactions médicamenteuses :
Ce sont des inducteurs enzymatiques :
ils peuvent en théorie diminuer l’efficacité de la théophylline et des
contraceptifs oraux.
Ils diminuent l’efficacité du Clopidogrel (en cas d’association)
o Les anti-histaminiques :
Ranitidine 75mg, 150 mg ou 300mgcp efferv. 50mg amp
Posologie :300mg/j po ou 50mg x 3(ou 4)/j IV lente
-propriétés :
Antiulcéreux qui réduit la sécrétion acide gastrique par blocage des récepteurs
H2 à l’histamine de la cellule pariétale (moins efficace que les IPP)
-indications :
Ulcère gastro-duodénal
Syndrome de Zollinger-Ellison
Eradication de H.pylori
-contre indications :
Hypersensibilité à la ranitidine
-précautions d’emploi :
Diminuer la posologie en cas d’insuffisance rénale
Exclure toute malignité avant de traiter
-effets indésirables :
Myalgies
Céphalées
Rash cutanés
Diarrhées , constipation
Leucopénie, thrombopénie, agranulocytose
Bradycardie sinusale,
Tension mammaire
Effet anti-androgène d’où gynécomastie (cimetidine)
Topiques antiacides (Hydroxyde d’aluminium et de magnésium)
Ils diminuent l’acidité gastrique par le pouvoir tampon et neutralisant .
Traitement uniquement symptô matique.
Prendre les repas à distance (2h) des antiacides.
L’hydroxyde d’aluminium peut entraîner une encéphalopathie (à aluminium) en
cas d’insuffisance rénale (à posologie élevée et prolongée).
Topiques antiulcéreux
3.4.La constipation
L’apparition récente d’une constipation doit faire rechercher l’apparition d’un obstacle
organique avant de débuter un traitement symptomatique. La constipation peut relever
de deux mécanismes :
-modification de la motricité colique (constipation simple)
-atteinte des phénomènes terminaux de la défécation (dyschésie)
Le traitement comprend :
des mesures hygiéno-diététiques :
les repas doivent être pris lentement, au calme et heures fixes
régime doit comporter des légumes verts, fruits,etc
eau (minimum deux litres par jour)
exonérations à des heures fixes
des laxatifs non irritants , en première intention comme le movicol 1 à 3 sachets
le matin ou du lactulose 1 à 3 cà s/j en une prise le matin à dose progressive
En deuxième intention, un laxatif lubrifiant comme l’huile de paraffine (Lansoyl)
1 à 4 cà s/j (risque de pneumopathie lipidique)
Les laxatifs osmotiques sont indiqués dans le traitement symptomatique de la
constipation et dans l’encéphalopathie hépatique (pour le lactulose)
3.5. Maladie de Crohn
Il s’agit d’une maladie auto-immune .
Le traitement fait appel aux mesures générales(suppression de tabac…), aux antalgiques
et aux anti-inflammatoires (salazopyrine ou mesalazine 1g x 3 à 4/j ou cortacyl
1mg/kg/j en une prise jusqu’à une remission clinique (7 semaines), puis il sera réduit
progressivement.
o Effets indésirables :
-sur le système nerveux central : bourdonnements d’oreilles, baisse de l’acuité
auditive, céphalées (surdosage)
-gastro-intestinaux : ulcère, hémorragies digestives patentes ou occultes ;
douleurs abdominales
-hématologiques : syndrome hémorragique avec augmentation du TS, persistant
4 à 8 j après l’arrêt de l’aspirine
-réaction d’hypersensibilité : œdème de Quincke, urticaire, asthme, anaphylaxie.
o Interactions médicamenteuses :
-risque hémorragique accrue en cas d’association avec les autres AINS, les
anticoagulants oraux et les héparines.
-majoration de l’effet hypoglycémiant de l’insuline et du chlorpropamide
-aggravation d’une insuffisance rénale si associé aux diurétiques ,
-réduction de l’effet antihypertenseur des inhibiteurs de l’enzyme de conversion
Paracétamol
Cp de 500 mg et 1g, sachet à 1g, fl de 100ml (10mg/ml), posologie 3g/j en trois
prises
o Propriétés :
Antalgique périphérique et antipyrétique
o Indications :
-états fébriles,
-douleurs d’intensité légère et modérée
o Contre indications :
-allergie au paracétamol,
-insuffisance hépatocellulaire
o Effets indésirables :
-hépatite à forte dose (>8g/j)
-accidents allergiques
Floctafénine (IDARAC)
Cp sécable de 200 mg, posologie en cas de douleur chronique 2 à 3 cp/j ; douleur
aiguë deux comprimés d’emblée puis jusqu’à 4/j
o Propriétés :
Antalgique périphérique
o Indications :
Traitement symptomatique des affections douloureuses
o Contre indications :
Hypersensibilité à la floctafénine et apparentées
Insuffisance cardiaque sévère, cardiopathies ischémiques
o Effets indésirables :
-urticaire, oedèmes de Quincke, réaction anaphylactique, dyspnée de type
asthmatiforme,
-troubles digestifs
o Interactions médicamenteuses :
L’association aux bêta-bloquants est contre indiquée dans la mesure où , en cas
d’hypotension ou de choc, ces produits réduisent les réactions cardiovasculaires
de compensation.
Antalgiques centraux
On distingue les antalgiques purs et les opiacés
Néfopam (Acupan)
Amp à 2ml (20mg) IM ou IV très lente, posologie 120 mg /j soit toutes les 6
heures par voie IM ou 4heures pour voie IV
o Propriétés :
Antalgique non morphinique, d’action centrale
o Indications :
Affections douloureuses
o Contre indications :
Enfants de moins de 15 ans,
Convulsions et antécédents d’états convulsifs
Risque de glaucome
o Précautions d’emploi :
L’acupan n’est ni un morphinique ni un antagoniste des morphiniques. L’arrêt du
traitement n’entraîne pas de syndrome de sevrage.
o Effets indésirables :
Sueurs, nausées, vomissements, manifestations atropiniques (sécheresse buccale,
tachycardie, rétention d’urine…)
o Interactions médicamenteuses :
Certains effets indésirables de l’Acupan peuvent être majorés par les
sympathicomimétiques ou anticholinergiques, notamment en cas
d’administration concomitante de :
Antispasmodiques atropiniques
Antiparkinsoniens anticholinergiques
Antidépresseurs imipraminiques et antipsychotiques phénothiaziniques
Antihistaminiques H1
Disopyramide
b.Les Anti-inflammatoires
L’on distingue : les anti-inflammatoires stéroïdiens et non stéroïdiens
Les Anti-inflammatoires non stéroïdiens
o Propriétés :
Ce sont des inhibiteurs de la cyclo-oxygénase empêchant la synthèse des
prostanglandines et des thromboxanes. Il existe deux types de cyclo-oxygénase :
-la COX 1 qui est constitutive ,
-la COX 2 qui est inductible (produite au cours des processus inflammatoires.
Les AINS « classiques » sont des inhibiteurs non sélectifs de la COX. C’est qui
explique leurs effets indésirables car ils bloquent même la synthèse des
prostanglandines qui ont des effets protecteurs (par exemple au niveau digestif) .
Il existe des inhibiteurs sélectifs de la COX 2 (dits « coxibs »).
Ils ont des propriétés antipyrétiques, anti-inflammatoire, antalgique.
o Indications :
-traitement symptomatique au long cours des rhumatismes inflammatoires
chroniques,
-certaines arthroses,
-traitement de courte durée de poussées de rhumatisme abarticulaire,
-traitement des lombalgies, radiculalgies, …
o Contre indications :
-antécédents d’allergie
-asthme à l’aspirine ou aux AINS
-hémorragie digestive ou autre
-insuffisance rénale
-HTA
-grossesse
o Effets indésirables :
-tube digestif : nausées, vomissements, diarrhées, ulcère gastrique ou duodénal,
hémorragies digestives,
-reins : insuffisance rénale fonctionnelle, néphropathie interstitielle, syndrome
néphrotique, aggravation d’une HTA
-bronches : crise d’asthme, bronchospasme
-système nerveux : acouphènes, surdité, céphalées, vertiges,
-peau : réactions allergiques, syndrome de Lyell, érythème polymorphe
-hématologie : agranulocytose, thrombopénie, anémie voire aplasie médullaire
o Interactions médicamenteuses (voir le point consacré à la pratique)
o Quelques familles des AINS :
Les arylcarboxyliques :
-kétoprofène (PROFENID, bi-profenid LP) : gélule à 50 mg, cp 100mg,
suppo 100 mg , ampoule 100 mg pour IM ; posologie 100 à 300mg/j
-diclofenac (VOLTARENE) cp à 25, 50, 75, 100, ampoule à 75 mg ;
posologie variable : 75 à 150 mg/j
-acéclofenac : cp à 100 mg
-diclofenac+ misoprostol (ARTOTEC) : 75/0,2 mg
-ibuprofène cp 200 et 400mg
-acide tiaprofénique, flurbiprofène…
Les Oxicams :
-piroxicam (FELDENE) gél. 10 mg ; posologie 10 à 20 mg/j en une seule
prise,
-meloxicam (MOBIC) cp 7,5 et 15 mg ; posologie 7,5 mg à 15 mg
Les indoliques
-indométacine (INDOCID)
-sulindac (arthrocine)
Les inhibiteurs préférentiels de la COX2
-Nabumetone (NABUCOX) cp 500mg, 1g ; posologie 1à 2g/j
Les inhibiteurs sélectifs de la COX2 :
-Célécoxib (CELEBREX) gél. 100 mg, 200mg ; posologie arthrose 200 mg x
2/j, polyarthrite rhumatoïde 200 à 400mg en deux prises
-étoricoxib
Les anti-inflammatoires stéroïdiens (Corticoïdes)
o Propriétés :
-action anti-inflammatoire puissante par inhibition de la phospholipase
A2 (via lipocortine dont la synthèse est induite par les corticoïdes),
-action sur les métabolismes glucidique, phosphocalcique, lipidique,
-effet minéralocorticoïde
o Indications :
-rhumatismes inflammatoires et connectivites,
-traitement substitutif
-névralgies sévères
o Contre indications :
-grossesse : retard de croissance
-allaitement :à éviter
-états infectieux ou mycosique non contrô lés,
-hépatites aiguës,
-herpès et zona ophtalmiques
-états psychotiques
-vaccins vivants
o Effets indésirables :
-sur le système ostéo-articulaire : ostéoporose, nécrose aseptique de la
tête fémorale, crampe suite à la fuite potassique
-sur le tube digestif : gastrite, ulcère gastroduodénal, hémorragies
digestives,
-sur le système endocrinien : syndrome cushingoïde, hirsutisme, atrophie
cutanée, insuffisance surrénale, diabète sucré…
-sur le système cardiovasculaire : HTA, aggravation d’une insuffisance
cardiaque par rétention hydrosodée, thrombose vasculaire,
-système nerveux : insomnie, agitations, syndrome maniaque, syndrome
dépressif
-autres effets : cataracte, glaucome, anguillulose maligne, réveil de
tuberculose et d’autres infections…
o Interactions médicamenteuses :
-potentialisation des digitaliques par leur effet hypokaliémiant
-prudence en cas d’association avec d’autres hypokaliémiants
o Quelques corticoïdes :
Prednisone ( cortancyl)cp de 1, 5 et 20 mg
Prednisolone (solupred) cp de 5 et 20 mg
Méthylprednisolone (medrol, solumedrol) cp de 4, 16, 32 mg, fl + solv 20
mg, 40 et 120 mg, fl 500 mg et poudre solv. 1g
Bêtaméthasone (celestène) cp à 3 mg, amp 4 mg/ml
Triamcinolone séringue à 2 mL/ 80 mg
Les posologies sont fonction des pathologies en présence.
c.les autres médicaments utilisés en rhumatologie
Les anti-TNF alpha
o Médicaments :
Etanercept (Enbrel)
Infliximab
Adalimumab (Humira)
o Propriétés :
Par inhibition compétitive de la liaison du TNF à ses récepteurs, il
diminue la réaction inflammatoire synoviale et les destructions ostéo-
cartilagineuses.
o Indications :
-polyarthrite rhumatoïde
-spondylarthrite ankylosante
-rhumatisme psoriasique
o Contre indications :
-Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients,
-Sepsis ou risque,
-infection évolutive,
-grossesse et allaitement
o Effets indésirables :
-réactivation des infections chroniques
-réaction allergique
Médicaments de la goutte :
La colchicine cp à 1 mg
o Propriétés :
Antigoutteux, anti-inflammatoire, par diminution de l’afflux leucocytaire,
inhibition de la phagocytose des microcristaux
o Indications :
-Accès aigu de goutte, de chondrocalcinose et de rhumatismes à
hydroxyapatite,
-prévention des accès goutteux,
-maladie périodique, maladie de Behçet
-péricardite virale
o Contre indications :
Grossesse et allaitement
Insuffisance rénale grave
Insuffisance hépatique sévère
o Effets indésirables :
-troubles digestifs : nausées, vomissements, diarrhées
-urticaires et éruptions morbilliformes
-troubles hémtologiques :leucopénie, neutropénie, thrombopénie,
-azoospermie
-troubles neuropsychiatriques réversibles
Inhibiteurs de l’uricosynthèse
Médicaments :Allopurinol ( Zyloric )cp 100, 200 et 300 mg
Fébuxostat (Adenuric) cp 80 et 120 mg
o Propriétés :
Ils inhibent la xanthine oxydase qui transforme la xanthine en acide
urique.
o Indications :
-hyperuricémies symptomatiques, primitives ou secondaires
-goutte, goutte tophacée, arhtropathies uratiques
o Contre indications :
-crise de goutte,
-grossesse et allaitement
-hypersensibilité à l’allopurinol
o Effets indésirables :
-crise de goutte,
-troubles digestifs
-réactions allergiques
-rarement cytopénie voire aplasie médullaire
Les uricosuriques comme le Probénécide (benemide)
Indications devenues exceptionnelles (contre indications de l’allopurinol)
Traitement symptomatique :
Il fait appel à (aux) :
-antalgiques usuels comme le paracétamol 1,5 à 3g/j
-AINS de préférence à libération prolongée par exemple un coxib ou le bi-profenid
Un assaut cortisonique « bolus » est préconisé pour passer un
Cap difficile. On utilise en général(en milieu hospitalier), méthylprédnisolone
(Solumedrol) : 300 à 1000 mg en perfusion IV dans 250 mL de sérum physiologique
pendant 3 heures, 1à 3 jours de suite. Une mise au point cardiovasculaire doit être
préalablement réalisée.
Traitement de fond ( ou modificateurs)
La choix du traitement modificateur (Disease Modifying Anti-Rheumatic Drug ou
DMARD) est fondé sur la sévérité potentielle de la maladie :
-méthotrexate (MTX), la dose efficace se situe entre 7,5 et 15 mg/semaine (0,3
mg/kg/sem). Adjoindre l’acide folique. Le MTX peut induire une pneumopathie
interstitielle et des complications hématologiques.
-un anti TNF alpha prescrit en situation d’échec ou d’intolérance au MTX (écarter
préalablement les contre indications) par exemple étanercept à la dose de 25mg x
2/semaine ou 50 mg x 1/semaine par voie sous-cutanée.
-un antagoniste de l’IL-6 (biothérapie) est une alternative au MTX.
Autres moyens thérapeutiques :
-anti-lymphocyte B,
-antimalariques de synthèse (Plaquenil 200 mg x 2/j) qui donnent des résultats
insuffisants
-traitement orthopédique
2)traitement du Lupus érythémateux disséminé
Pour rappel, le diagnostic est posé si au moins quatre des onze critères suivants sont
réunis :
-éruption du visage en aile de papillon,
-lupus discoïde,
-photosensibilité,
-ulcérations buccales ou nasopharyngées,
-polyarthrite non érosive,
-pleurésie ou péricardite,
-atteinte rénale : protéinurie 0,50 g/j ou cylindres urinaires,
-atteinte neurologique : convulsions ou psychose
-atteinte hématologique : anémie hémolytique avec hyperréticulocytose, ou leucopénie <
4 000/mm3 ou lymphopénie < 1 500/mm3, ou thrombocytopénie < 100 000/mm3.
-désordres immunologiques : présence de cellules LE ou d’anticorps anti-ADN natif, ou
d’anticorps anti-Sm ou d’une fausse sérologie syphilitique,
-présence d’un titre anormal d’anticorps antinucléaires en l’absence de médicaments
pouvant en susciter.
3)Traitement de la goutte :
Le traitement de la goutte vise à combattre l’inflammation , inhiber l’uricosynthèse
ou augmenter l’uricosurie.
Traitement de l’accès aigu
Dans les situations évocatrices, même lorsque le diagnostic n’est pas assuré par le
constat de cristaux d’urate intra-articulaires d’hyperuricémie, la colchicinothérapie
peut et doit être tentée.
Le schéma thérapeutique sera le suivant :
Colchicine (cp à 1mg): 3mg au J1, 2mg aux J2 et J3, puis 1mg dès le 4e jour.
En cas de contre indication les AINS peuvent être données : diclofenac( 50 mg x 3)ou
profénid 100mg par voie orale ou IM
Traitement de fond
Il a pour but de raréfier les crises aiguës, de minimiser les destructions articulaires
et de retarder l’atteinte rénale.
La colchicinothérapie sera poursuivie après l’accès aigu. A partir de la troisième
semaine, l’allopurinol sera ajouté à dose progressive c'est-à -dire par palier de
100mg toutes les 6 à 8 semaines.
La colchicine sera donnée pendant 2 à 3 mois.
Apport liquidien et alcalinisation des urines. L’arrêt de l’allopurinol est suivi de la
remontée très rapide de l’uricémie, en 7 à 10j.
Les mesures hygiéno-diététiques doivent également être respectées.
4) Règles de bon usage des AINS
Evaluer le risque digestif en recherchant les facteurs de risque notamment les
antécédents de saignement digestif ou de perforation sous AINS
Evaluer le risque cardiovasculaire car les AINS peuvent entraîner :
- Une rétention hydrosodée (risque en cas d’HTA, d’insuffisance cardiaque)
- Aggraver une cardiopathie ischémique ou artériopathie périphérique par
augmentation du risque thrombotique artériel( surtout tabagisme
associé)
Evaluer le risque rénal :
Les AINS peuvent induire une insuffisance rénale aiguë par inhibition de la COX,
d’où l’absence des prostanglandines (qui ont un pouvoir vasodilatateur). Ils
peuvent également induire des lésions glomérulaires minimes et une nécrose
tubulaire.
-Il convient donc d’être particulièrement attentif aux sujets traités par
diurétiques présentant un risque d’hypovolémie ou une altération préalable
de la fonction rénale.
-les AINS doivent être prescrits et utilisés à la dose minimale efficace, pendant la
durée la plus courte possible.
-prendre en compte les interactions médicamenteuses :
o L’association de deux AINS majore le risque ulcérogène et hémorragique
o L’association aux anticoagulants augmente le risque hémorragique
o L’association aux diurétiques augmente le risque d’une insuffisance
rénale aiguë (si sujet déshydraté)
o L’association aux IEC entraîne le risque d’une insuffisance rénale aiguë si
sujet déshydraté et une diminution de l’effet antihypertenseur
o L’association à la zidovudine, au méthotrexate majore le risque de
troubles hématologiques
Chapitre 5 : Les maladies du système respiratoire
-Les anti-inflammatoires :
o Effets indésirables :
-uniquement locaux : irritation pharyngée, raucité de la voix, candidose
oropharyngée
-parfois toux et bronchospasme liés aux excipients
Les Antileucotriènes
o Médicaments :
Montélukast cp à croquer 5 mg, cp 10 mg, posologie 10 mg/j
Zafirlukast, Itralukast
o Propriétés :
Antagoniste des récepteurs des leucotriènes (substances pro-inflammatoires
bronchoconstrictrices) ; inhibition de la bronchoconstriction induite par l’effort.
L’effet bronchodilatateur est observé 2 heures après la prise orale
o Indications :
-traitement de fond de l’asthme léger à modéré, en adjonction aux corticoïdes
inhalés lorsque ceux-ci ne permettent qu’un contrô le insuffisant de l’asthme.
-traitement préventif de l’asthme d’effort
o Contre indications :
-hypersensibilité à l’un des composants
o Mise en garde :
-prévenir le patient qu’il ne s’agit pas d’un traitement de la crise d’asthme,
-grossesse et allaitement : n’utiliser qu’en cas de nécessité absolue
o Effets indésirables :
Bénins et rares : douleurs abdominales, céphalées
o Propriétés :
L’Omalizumab est un anticorps monoclonal humanisé qui se fixe de manière
sélective aux immunoglobulines E (Ig E) humaines. Il empêche la fixation des Ig E
aux récepteurs de haute affinité FcεR, réduisant ainsi la quantité d’Ig E
circulantes pouvant déclencher la chaine de réactions allergiques.
o Indications :
Traitement additionnel, pour améliorer le contrô le de l’asthme chez les adultes
et les adolescentes ( à partir de 12 ans) atteints d’asthme allergique persistant
sévère, ayant un test cutané positif ou une réactivité in vitro à un pneumallergène
peri-annuel, et qui, malgré un traitement quotidien par un corticoïde inhalé à
forte dose et un bêta-2-agoniste inhalé à longue durée d’action, présentent une
réduction de la fonction pulmonaire (VEMS < 80% de la valeur théorique), des
symptô mes diurnes ou des réveils nocturnes fréquents, et des exacerbations
sévères, multiples documentées de l’asthme.
Le traitement par Omalizumab ne doit être envisagé que chez les patients
présentant un asthme dont la dépendance aux Ig E a été établie sur des critères
probants.
o Contre indications :
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients
o Effets indésirables :
-réactions au point d’injection (douleur, rougeur, gonflement, prurit…)
-céphalées,
-réactions allergiques
-Les Bronchodilatateurs
-Les biothérapies
Anti-Ig E
L’omalizumab (Xolair) est le premier traitement issu des biotechnologies
utilisables dans le traitement de l’asthme. Il s’agit d’un anticorps monoclonal de
type Ig G1 humanisé qui lie sélectivement les Ig E humaines. L’Omalizumab
inhibe la liaison des Ig E de haute affinité à la surface des mastocytes et
basophiles.
Indication :
-leur prescription relève du spécialiste et est reservé aux asthmes allergiques non
contrô lés malgré un traitement de fond de niveau élevé et bien conduit.
Il faut également une éducation à l’utilisation des dispositifs d’inhalation
Anti- IL 5 ( cinqair)
Le Reslizumab est un inhibiteur de l’IL -5 indiqué chez les asthmatiques
hyperéosinophiliques non contrô lés avec les corticoïdes inhalés.
Anti-IL 4
Le Dupilumab inhibiteur de l’IL – 4 indiqué chez les asthmatiques sous
corticoïdes sans amélioration
Les bronchodilatateurs à courte durée d’action sont réservés au traitement des crises et
des situations urgentes ( asthme aigu grave et exacerbations) .
Les traitements de fond sont pris quotidiennement et au long cours afin d’obtenir le
contrô le de l’asthme principalement grâ ce à leurs effets anti-inflammatoires.
Les β2-mimétiques à courte durée sont le traitement de choix pour soulager les
symptô mes :
Prendre son spray de salbutamol (ventoline 100 µg) : deux bouffées à une
minute d’intervalle. A renouveler si besoin à 15 minute et à 30 minutes
(ou toutes les vingt minutes).
Si non amélioré après ces 6 bouffées : contacter en urgence un médecin :
Rechercher de signes de gravité (asthme aigu grave)
Injection sous-cutanée de terbutaline (Bricanyl injectable) : 1 amp
(0,5 mg) et/ou salbutamol (Ventoline), 6 bouffées dans une
chambre d’inhalation, et solupred (prednisolone) :60 mg
Si évolution favorable et pas de signe de gravité initiale : cure courte de
corticoïdes oraux, prednisolone(solupred) : 0,5 à 1 mg /kg/j pendant 3
à 10 jours.
Sinon transfert dans un service d’urgences ou de soins intensifs
NB : le patient doit bénéficier d’une éducation thérapeutique sur l’éviction des facteurs
environnementaux et l’utilisation de l’aérosol-doseur.
Le Traitement de fond en pratique
NB : il est recommandé d’instaurer un traitement de fond chez tout sujet asthmatique
afin de prévenir le remodelage bronchique. Ainsi les corticoïdes inhalés sont les
premières molécules à proposer aux sujets asthmatiques.
NB :
- Théophylline
- Sédatifs
- Solutés alcalinisants
- Utiliser des solutés injectables dans les aérosols
La BPCO est une affection caractérisée par une diminution non complètement réversible
des débits aériens, associée à une réponse inflammatoire chronique à des agressions
particulaires ou aux gaz. Le tabac est le principal facteur de risque connu (80%) devant
les polluants domestiques et professionnels.
stade caractéristiques
I :léger VEMS/CVF 70% VEMS ≥80% de la valeur
prédite
II : modéré 50% ≤ VEMS<80% de la
valeur prédite
III : sévère 30% ≤ VEMS
IV : très sévère VEMS < 30% de la valeur
prédite ou VEMS <50% de
la valeur prédite AVEC
insuffisance respiratoire
chronique grave
Les objectifs du traitement sont :
Au choix :
Anticholinergiques inhalés :
- De courte durée d’action (CDA < 8h), ipratropium bromure (ATROVENT) : 2
bouffées x 3/j
- De longue durée d’action ( LDA > 24 h), tiotropium (spiriva) : 1 gél/j
- Spiriva respimat 2.5 mcg : 2x1 bouffée/j
Bêta-2-agonistes inhalés :
- De courte durée d’action (4 à 6 h), salbutamol (Ventoline) : 2 bouffées x 3 à
4/j , surtout si symptô mes discontinus
- De longue durée d’action (12 h), formotérol (foradil), 1 gélule x 2/j ;
salmétérol (SEREVENT), 2 à 4 bouffées/j
Association des deux par exemple Bronchodual (fénotérol+ipratropium) : 2
bouffées x 3 à 4/j
Les CSI ne doivent pas être donnés en monothérapie aux sujets asthmatiques,
Il faut éradiquer des foyers infectieux susceptibles de favoriser les infections
pulmonaires.
Les antitussifs sont contre-indiqués car ils peuvent majorer l’encombrement,
Les bêta-bloquants cardiosélectifs peuvent être utilisés chez les patients BPCO
insuffisants cardiaques
Vaccination anti-pneumococcique (Pneumo 23) tous les cinq ans, vaccination
anti-grippale tous les ans
La gazométrie artérielle doit être faite chez tout patient ayant un VEMS < 50%.La
radiographie du thorax doit être faite afin d’exclure des néoplasies associées. Une
fibroscopie est également préconisée à la recherche d’un cancer.
NB :
Les exacerbations :
-traitement :
Sans signe de gravité : donner des bronchodilatateurs (bronchodual) 3 à 4
bouffées/j. Utiliser la forme d’inhalation à laquelle le patient est habitué.
Antibiothérapie si expectorations purulentes, en première intention Augmentin 3
x 1g/j per os pendant 7 à 10 jours
Si signe de gravité :
- hospitalisation du patient,
- oxygénothérapie débutée à faible débit (0,5 à 1L/min) avec surveillance
gazométrique, objectif= Sa O2 entre 90 et 94%
- bronchodilatateurs en nébulisation : bricanyl 5 mg/2ml, 1 dosette x 4 à 6/j
et atrovent (solution pour inhalalation), 1 dosette x 2 à 3/j
- corticoïdes oraux : prednisolone 0,5 à 1 mg/kg/j, pendant 5 à 10j
- antibiothérapie (Augmentin cfr supra)
- kinésithérapie respiratoire biquotidienne
- rééquilibration hydroélectrolytique
- prévention de la maladie thromboembolique (enoxaparine)
- traitement de la cause , le cas échéant
Ce sont les pneumonies acquises en dehors de l’hô pital. Elles constituent la première
cause de décès par maladie infectieuse en France.
-fièvre,
-image thoracique
90% sont liées à l’un des 6 agents infectieux suivants (parfois associés) : Streptococcus
pneumoniae, Haemophilus influenzae, Mycoplasma pneumoniae, Chlamydia
pneumoniae, Legionella pneumophila,
signes cliniques :
détresse vitale :
- fréquence respiratoire > 30/min,
- tirage, cyanose,
- pouls > 125/min,
- pression artérielle systolique
- température 40°C
- autres signes de choc (marbrures, anurie,etc.)
- troubles de conscience (coma ou agitation)
diffusion de l’infection :
- méningite, arthrite, purpura,etc.
signes biologiques :
- hypoxémie (Pa O2),
- hypercapnie (Pa CO2) > 50 mmHg,
- leucocytes 3000 ou > 30 000/mm3
- hyponatrémie,
- hématocrite
- urée > 7 mmol/L, créatinine > 130 µmol/L
- CIVD
Signes radiologiques :
- Atteinte de 2 lobes, a fortiori bilatérale
- Extension rapide
- Complications : pleurésie, abcès
-bilan paraclinique :
-principes
Remarques :
-si abcès pulmonaire : hospitaliser , recherche des BK, augmentin IV, traitement de 6
semaines au total
-si patient VIH+ ou immunodéprimé (autre cause) : hospitaliser pour fibroscopie avec
lavage bronchiolo-alvéolaire (examen bactériologique standard, BK, mycologique et
parasitologique) pour éliminer une infection opportuniste
-prévention : vaccination anti-pneumococcique (Pneumo 23) des sujets à risque, tous les
5 ans. Vaccination grippale annuelle des sujets à risque.
5.4. La Tuberculose
a)tuberculose pulmonaire :
C’est un cas de tuberculose qui ne satisfait pas les critères de la définition d’un cas à
microscopie positive. Pour des raisons cliniques et de santé publique, un malade
répondant à tous les critères suivants peut être enregistré comme des cas TPM- :
Tout malade ayant réalisé deux séries de trois semaines de frottis négatifs,
intercalées par une cure d’antibiotique à large spectre d’au moins cinq jours
sans amélioration, et sur avis médical, tenant compte de la notion de contage,
des signes cliniques et/ou radiologiques compatibles avec la tuberculose
pulmonaire ainsi que du statut sérologique VIH du patient
Toutefois le malade VIH positif avec une série de 3 frottis négatifs sans
amélioration suite à la prescription d’un antibiotique à large spectre au moins
cinq jours, et présentant les signes compatibles avec la tuberculose
pulmonaire sera considéré comme TPMo et mis sous traitement sur décision
médicale afin de réduire la mortalité due à la tuberculose chez ce type des
malades
-principes de base
o Effets indésirables :
o Interactions médicamenteuses :
-associations déconseillées : phénytoïne et carbamazépine dont les taux sériques
sont augmentés ; anesthésiques volatils halogènés (augmentent l’hépatotoxicité
de l’isoniazide)
-les corticoïdes diminuent le taux sérique de l’isoniazide,
-kétoconazole, griséofulvine, rifampicine, pyrazinamide et tout médicament
hépato-toxique
Rifampicine (R)
Gél. de 300mg,cp( forme combinée contenant 150 mg de R) ; posologie de 10
mg/kg/j en une prise le matin.
o Propriétés :
Antituberculeux majeur (< 1% de résistance primaire), activité bactéricide intra
et extracellulaire. Excellente diffusion tissulaire. Elle subit une désacétylation
hépatique. Inducteur enzymatique.
o Contre indications :
Hypersensibilité à la rifampicine ; porphyrie
o Effets indésirables :
-coloration rouge des urines, larmes…
-troubles digestifs,
-réactions allergiques,
-hépato-toxicité (aggravée par l’association à l’isoniazide et au pyrazinamide)
o Interactions médicamenteuses :
C’est un inducteur enzymatique.
Elle diminue l’efficacité des contraceptifs, de la digoxine, de la quinidine,
inhibiteurs calciques, itraconazole, corticoïdes, théophylline,bêta-bloquants
Pyrazinamide (Z)
Cp comprenant 4 molécules dont 400 mg de Z ; posologie de 30 mg/kg/j
o Propriétés :
Antituberculeux bactéricide, surtout sur les BK intracellulaires (car milieu acide :
macrophages), inactif sur les mycobactéries atypiques. Bonne diffusion tissulaire
(et LCR) ; métabolisation hépatique en dérivé actif, élimination urinaire, démi-
vie= 9 heures
o Indications :
Tuberculose (en association avec d’autres antituberculeux)
o Contre indications :
Insuffisance hépatique,
Insuffisance rénale, porphyrie
o Effets indésirables :
-hépatite cytolytique : élévation des transaminases, voire hépatite fulminante,
-troubles digestifs,
-hyperuricémie par inhibition de l’excrétion urinaire de l’acide urique
o Interactions médicamenteuses :
Association à l’isoniazide aggrave l’hépato-toxicité
Ethambutol
Cp contenant 4 molécules dont 275 mg d’E ; posologie de 15 à 25 mg/kg/j
o Propriétés :
Antituberculeux majeur, bactériostatique actif aussi sur M. kansasii et M. avium .
Il passe mal la barrière hémato-encéphalique.
o Indications :
Tuberculose sous toutes ses formes (en association avec d’autres
antituberculeux)
o Contre indications :
Hypersensibilité connue à l’éthambutol
Névrite optique
o Précautions d’emploi :
-insuffisance rénale : diminuer les doses, à 15 mg/kg/j si clairance créatinine <
100 mL/min et 10 mg/kg/j si clairance créatinine < 70 mL/min
o Effets indésirables :
Névrite optique rétrobulbaire avec baisse de l’acuite visuelle, scotome central,
rétrécissement du champ visuel, et dyschromatopsie rouge/vert
-réactions allergiques,
-troubles digestifs
Catégorie I :
Nouveaux cas de tuberculose pulmonaire à microscopie positive et autres formes
graves de la maladie, jamais traités ou ayant suivi moins d’un mois le traitement .
Cette catégorie comprend :
- Nouveaux cas de TP à frottis positif
- Nouveaux cas de TP à frottis négatif avec une atteinte importante du
parenchyme
- Nouveaux cas de tuberculose extra-pulmonaire (forme grave)
- Malades tuberculeux gravement atteints avec infection concomitante par
le VIH
Catégorie II:
Ce sont des patients qui expectorent des bacilles tuberculeux après un régime de
retraitement complet et supervisé. La majorité de ces malades présentent une
tuberculose multi-résistante
-si transaminases > 6N : arrêt du traitement antituberculeux pendant 48 heures, arrêt
définitif du pyrazinamide, reprise à demi-dose de l’H après corrections des
transaminases.
EP graves (5% des cas) : responsables d’un état de choc à l’admission défini par
une pression artérielle systolique (PAS)< 90 mmHg ou chute de la PAS > 40
mmHg par rapport à la pression artérielle systolique de base pendant 15 minutes
consécutives. La mortalité est de 25-50%
EP de gravité intermédiaire (10-15% des cas) : sans état de choc mais
accompagnées d’une dilatation des cavités cardiaques droites à
l’échocardiographie et /ou d’une élévation de biomarqueurs cardiaques (Brain
Natriuretic Peptide (BNP), N-terminal-pro BNP (NT-proBNP), troponine). La
mortalité est de 5-10%.
EP non graves (80-90% des cas) : sans état de choc et sans signe de dysfonction
ventriculaire droite. La mortalité est inférieure à 5%.
a)les anticoagulants
1.Les Héparines.
On distingue les héparines non fractionnées et les héparines de bas poids moléculaire.
Les héparines de bas poids moléculaires (HBPM)
o Molécules :
-daltéparine sodique (FRAGMINE) : seringue de 2500 UI anti-Xa/0,2 mL ;
seringue de 5000 UI anti-Xa/0,2 mL ; seringue de 7500 UI anti-Xa/0, 75 mL ;
seringue de 10 000 UI anti-Xa/ 1mL(0,4 mL) ; 12 500 UI anti-Xa/0,5 mL ;
seringue à 15 000 UI anti-Xa/0,6 mL ; seringue 18 000 UI anti-Xa/0,72 mL ;
posologie : traitement curatif des TVP 200 UI/kg en 1 sc pendant un mois
puis 150 UI/kg en sc. (posologie maximale 18 000 UI/j)
-nadroparine calcique (FRAXIPARINE) : seringue à 1900 UI anti-xa/0,2 mL ;
seringue 2 850 UI anti-Xa/0,3 mL ; 3800 UI anti-Xa/0,4 mL ; 5 700 UI anti-Xa/0,6
mL ; 7600 UI anti-Xa/0,8 mL et 9500 UI anti-Xa/1mL
Posologie : traitement préventif 38 UI/kg, traitement curatif des TVP 85
UI/kg/12 h en sc soit 0,1 mL/10 kg de poids/12 heures, traitement curatif
de l’angor instable et IDM sans onde Q : 86 UI anti-Xa/kg/12heures en sc
associée à l’aspirine.
-Enoxaparine sodique (LOVENOX) : 1mg=0,01 mL=100 UI anti-Xa, seringue à
2000 UI anti-Xa/0,2 ml ; seringue 4 000 UI anti-Xa/0,4 mL ; seringue à 6 000 UI
anti-Xa/0,6 mL ; seringue 8 000 UI anti-Xa/0,8 ml ; seringue à 10 000 UI anti-
Xa/1 mL et seringue à 30 000 UI anti-Xa/3 mL.
Posologie : prévention risque élevé 4 000 UI en sc en une seule injection,
traitement curatif des TVP, EP, angor instable ( en association avec l’aspirine)
100 UI anti-Xa/kg/12h. En cas d’IDM en phase aiguë : 3000 UI en bolus puis 100
UI/kg/12h en sc à commencer 15 minutes après le bolus (en IV).
-tinzaparine (INNOHEP) : seringue 2500 UI anti-Xa/0,25 mL ; seringue 3500 UI
anti-Xa/0,35 mL ; seringue à 4500 UI anti-Xa/0,45 mL ; seringue 10 000 UI anti-
Xa/0,5 mL ; seringue à 14 000 UI anti-Xa/0,7 mL ; seringue 18 000 UI anti-Xa/0,9
mL ; posologie traitement curatif des TVP, EP :175 UI anti-Xa/kg/24 h en
une injection
o
o Propriétés :
Anticoagulants issus du fractionnement des chaînes polysaccharidiques de
l’héparine naturelle. Elles sont caractérisées par une activité anti-Xa élevée et une
faible activité anti-Iia ou antithrombinique. Par rapport aux HNF, elle a un
moindre risque hémorragique, moindre fréquence des thrombopénies, demi-vie
environ deux fois plus longue et une surveillance biologique.
o Indications :
-traitement prophylactique de la maladie veineuse thromboembolique en
médecine et en chirurgie à risque modéré ou élevé (toutes sauf nadroparine et
tinzaparine reservés aux traitement curatif),
-traitement curatif des TVP et EP,
-prévention de la coagulation dans le circuit extracorporel au cours de
l’hémodialyse,
-traitement de l’angor instable et de l’infarctus du myocarde sans onde Q à la
phase aiguë en association avec l’aspirine (daltéparine, nadroparine,
énoxaparine)
o Contre indications :
-antécédent de thrombopénie grave de type II (TIH),
-hypersensibilité aux héparines,
-lésion organique susceptible de saigner,
-manifestations ou tendances hémorragiques liées à des troubles de l’hémostase,
à l’exception des CIVD non liées à l’héparine,
-insuffisance rénale sévère (clairance à la créatinine < 30 mL/min),
-administration par voie intramusculaire
o Précautions d’emploi :
-en cas d’angor instable et IDM sans onde Q : traiter pendant 6 jours ( jusqu’à
stabilisation clinique),
-en cas TVP, EP ; le traitement curatif ne doit pas excéder 10 jours ( délai
d’équilibration du traitement AVK inclus) sauf chez la femme enceinte car les
AVK sont strictement contre indiqués.
-surveillance de la numération plaquettaire
o Effets indésirables :
-manifestations hémorragiques,
-risque de thrombopénie (faible par rapport aux HNF),
-élévations transitoires des transaminases
Héparines standards non fractionnées
o Présentation :
Héparine choay :flacon 25 000 UI/5 mL et 5 000 UI/mL ; posologie 20
UI/kg/j en perfusion IV à la seringue électrique, parfois bolus initial de 50
UI/kg en IVD
Calciparine seringue 5000 UI/0,2 mL
o Propriétés :
Polysaccharide sulfaté naturel extrait de l’intestin de porc. La fixation de
l’héparine sur l’antithrombine augmente fortement l’activation naturelle de
l’inhibiteur vis-à -vis de la thrombine, du facteur Xa et de tous les facteurs activés
de la coagulation. Il en résulte un effet anticoagulant puissant qui dépend de la
concentration d’héparine, de la concentration de l’antithrombine et de celles des
facteurs de coagulation.
o Indications :
-traitement curatif de la maladie veineuse thromboembolique déclarée (TVP,
EP),
-phase aiguë de l’infarctus du myocarde avec ou sans onde Q, angor instable,
-traitement curatif des embolies artérielles extracérébrales
o Contre indications :
-antécédent de thrombopénie grave de type II et d’hypersensibilité à l’héparine,
-manifestations hémorragiques liées à des troubles de l’hémostase
-endocardite infectieuse aiguë,
-AVC hémorragique, dissection aortique, péricardite liquidienne
o Précautions d’emploi :
-contrô ler TCA, NFS, plaquettes avant traitement,
-surveillance biologique quotidienne dès que le traitement est mis en route
-le temps de céphaline activé (TCA) qui doit se situer entre 1,5 et 3 fois le
témoin,
-l’héparinémie doit se situer entre 0,2 et 0,6 UI/ mL
-le contrô le des plaquettes doit se faire deux fois par semaine pendant 21 jours
o Effets indésirables
-manifestations hémorragiques,
-thrombopénies de type I et II,
-hyperéosinophilie, ostéoporose et nécrose cutanée (rares)
2) Les antivitamines K
o Indications :
-traitement des TVP et embolies pulmonaires,
-prévention des embolies systémiques en cas de fibrillation auriculaire, infarctus
du myocarde compliqué d’anévrysme, cardiomyopathie dilatée avec altération de
la fonction VG, valvulopathies (rétrécissement mitral serré avec oreillette gauche
dilatée), prothèse valvulaire biologique (3 premiers mois postopératoires).
-prothèses valvulaires mécaniques aortique et mitrale,
-embolies systémiques récidivantes
o Contre indications :
-allergie connue aux produits,
-syndromes hémorragiques et lésions susceptibles de saigner,
-ulcère gastro-duodénal récent ou évolutif, varices oesophagiennes,
-HTA maligne,
-intervention neurochirurgicale ou oculaire
-insuffisance rénale ou insuffisance hépatique sévères,
-AVC récent (sauf en cas d’embolie)
-péricardite liquidienne,
-grossesse et allaitement
o Précautions d’emploi
Les AVK ne sont pas des médicaments d’attaque vus leurs délais d’action assez
longs.
o Effets indésirables :
-manifestations hémorragiques de gravité variable,
-réactions allergiques,
-troubles digestifs
o Interactions médicamenteuses :
-associations entraînant la majoration de risque hémorragique : AINS, fluoro-
uracile, miconazole,
-déplacement des AVK des sites de fixation : antibiotiques sulfamidés, sulfamides
hypoglycémiants, clofibrate,
-augmentation du catabolisme des AVK : hormones thyroïdiennes,
-diminution des effets des AVK : antiacides, pansements digestifs, rifampicine,
barbituriques, carbamazépine,griséofulvine
-aliments riches en vitamines K : choux, brocolis, céréales, choucroute, carottes,
crudités, abats
o Propriétés :
Inhibiteur direct puissant et réversible de la thrombine qui joue un rô le majeur
dans la formation du thrombus
o Indications :
Prévention primaire des événements thromboemboliques veineux chez les
patients adultes ayant bénéficié d’une chirurgie programmée du genou ou d’une
prothèse totale de hanche
o Contre indications :
Hypersensibilité au dabigatran étexilate
Trouble de la coagulation
Insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 20 mL/min)
Saignement évolutif, lésion organique susceptible de saigner
Insuffisance hépatique sévère
Traitement par quinidine
Grossesse et allaitement
o Interactions médicamenteuses
Augmentation du risque de saignement si association à d’autres anticoagulants
(HNF, warfarine, thrombolytiques, antiagrégants plaquettaires
7,5 mg/0,6 mL ; 10 mg/0,8 mL ; posologie en cas de TVP ou EP stable : 7,5 mg
o Propriétés :
Pentasaccharide inhibiteur synthétique et sélectif du facteur X activé ; en se liant
à l’antithrombine III (AT III), il potentialise l’inhibition naturelle du facteur Xa par
l’AT III, ce qui interrompt la cascade de la coagulation.
o Indications :
-préventions des événements thromboemboliques veineux,
-traitement des EP et TVP ( dose entre 5 et 10 mg/j)
o Contre indications :
Hypersensibilité au fondaparinux
Saignement actif
Endocardite bactérienne aiguë
Insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 20 mL/min)
Sujets de moins de 17 ans, grossesse et allaitement
o Effets indésirables :
Anémie
Epistaxis, hémoptysie, hématurie, saignement intracrâ nien
Purpura, troubles de la coagulation
Céphalées, confusion et anxiété
Dyspnée, toux
Nausées, vomissements, gastrite, élévation des transaminases
Rash, prurit
o Interactions médicamenteuses :
-risque hémorragique accru si association avec des fibrinolytiques, HBPM, AINS,
antiagrégants plaquettaires
5) inhibiteurs directs du facteur Xa
o Médicaments :
Rivaroxaban (xarelto) cp à 10, 15 et 20 mg ; posologie traitement curatif
ou préventif des TVP et EP : 15 mg X 2/j en 2 prises pendant 21 jours puis
20 mg x 1/j (ou 15 mg si IR modérée) à partir du 22e jour
Apixaban cp 2,5 mg ; posologie 2,5 mg x 2/j traitement préventif en cas de
chirurgie de la hanche et du genou
o Propriétés :
Inhibiteurs sélectifs du facteur Xa.
o Indications :
-préventions des événements thromboemboliques veineux chez l’adulte dans un
contexte post-chirurgical pour prothèse totale de hanche ou de genou
-prévention des AVC et des embolies systémiques chez les patients adultes
atteints de fibrillation atriale non valvulaire et présentant plusieurs facteurs de
risque
o Contre indications :
Hypersensibilité à ces produits,
Saignement évolutif cliniquement significatif
Pathologie hépatique associée à un trouble de l’hémostase
Grossesse et allaitement
o Effets indésirables :
Manifestations hémorragiques, confusions et troubles digestives
o Interactions médicamenteuses :
Associations contre indiquées avecles inducteurs/inhibiteurs puissants du CYP
3A4 et/ou de la P-gp. Ces médicaments sont les antifongiques, les inhibiteurs de
protéase du VIH
b)Les fibrinolytiques ou thrombolytiques
o Médicaments :
Streptokinase flacon à 250 000, 750 000 et 1 500 000 UI ; posologie en cas d’
IDM 1 500 000 UI en perfusion continue sur 45 minutes, en cas d’ embolie
pulmonaire massive 250 000 UI en perfusion IV sur 30 min puis 100 000 UI/h
pendant 24 heures.
Altéplase flacon poudre 10 mg + flacon solvant 10 mL, pdre 20 mg + fl solv 20
mL, pdre 50 mg + solvant 50 mL ; posologie en cas d’IDM vu avant 6 heures :
schéma accéléré 90 min :
-15 mg en bolus IV en 1 à 2 min
-puis 0,75 mg/kg en perfusion IV de 30 minutes sans dépasser 50 mg
-puis 0,5 mg/kg en perfusion IV de 60 minutes sans dépasser 35 mg
IDM vu entre H6 et H12 : schéma 3 heures
-10 mg en bolus IV en 1 à 2 minutes,
-puis 50 mg en perfusion IV sur 1 heure
-puis 10 mg en perfusion IV de 30 minutes jusqu’à la dose maximale de 100 mg
en 3 heures
En cas d’EP massive : 10 mg en bolus IV en 1 à 2 minutes, puis 90 mg en perfusion
IV sur 2 heures
Urokinase flacon poudre 100 000 UI, poudre 600 000 UI ; posologie modérée
2000 UI/kg/h pendant 24 heures et au-delà ; posologie forte 4000 à 5000
UI/kg/h pendant 12 heures
o Propriétés :
Activation du système fibrinolytique physiologique en transformant le
plasminogène inactif en plasmine active. L’action protéolytique de la plasmine va
s’exercer sur la fibrine du caillot pour le dissoudre et sur le fibrinogène circulant.
L’efficacité est d’autant plus grande que le caillot est récent.
o Indications :
-infarctus du myocarde à la phase aiguë au mieux avant la 6e heure du début de la
douleur
-embolie pulmonaire massive avec instabilité hémodynamique,
-désobstruction des shunts artério-veineux chez les malades hémodialysés,
thrombose de prothèse valvulaire, occlusion artérielle
-AVC ischémique vu dans les trois premières heures après le début des
symptô mes neurologiques
o Contre-indications :
Absolues :
-pathologie intracrâ nienne connue (néoplasie, anévrysme, antécédent
d’hémorragie cérébrale, chirurgie intracrâ nienne récente,
-HTA sévère non contrô lée (180/110 mmHg),
-AVC ischémique cérébral < 6 mois
-biopsie hépatique et rénale récentes
-allergie surtout à la streptokinase
Relatives :
-â ge > 70 ans,
-ulcère digestif ou cirrhose
-grossesse et allaitement
o Effets indésirables :
-manifestations hémorragiques,
-réactions allergiques
Conduite à tenir :
Age ≥ 65 ans +1
Antécédent de thrombose veineuse ou d’embolie +1
pulmonaire
Chirurgie sous anesthésie générale ou fracture d’un +1
membre inférieur < 1 mois
Cancer solide ou hématologique actif ou rémission < 1 an +1
Douleur unilatérale d’un membre inférieur +1
hémoptysie +1
Fréquence cardiaque ≥ 75 b/min +1
Supplément si fréquence cardiaque ≥ 95b/min +1
Douleur à la palpation d’un trajet veineux et œdème +1
unilatéral d’un membre inférieur
Si score < 2 : probabilité faible , score 2 à 4 :probabilité intermédiaire, score ≥ 5 :
probabilité forte
Doser les D-dimères
Ce test est très sensible (≥ 96%) ce qui signifie qu’un test négatif (résultat au
dessous du seuil de 500 µg/L) permet d’exclure le diagnostic d’EP sauf si la
probabilité clinique est forte. Les D-dimères sont élevés dans de nombreuses
situations (cancer, infections, chirurgie, traumatisme, fin de grossesse…) et ne
sont pas spécifiques de l’EP. Un test positif n’a donc aucune valeur et doit faire
réaliser d’autres examens.
Examens d’imagerie
-l’angioscanner spiralé thoracique multibarettes
Il s’agit de l’examen de première intention. Il est contre indiqué en cas d’allergie
aux produits de contraste ou d’insuffisance rénale (clairance de la créatinine ≤ 30
mL/min)
-scintigraphie pulmonaire
-échographie veineuse des membres inférieurs pour la recherche des TVP. Un
examen négatif n’exclut pas une EP.
-échographie cardiaque qui peut montrer des thrombi dans les cavités droites
ou dans le tronc de l’artère pulmonaire (exceptionnel) ou des signes indirects
comme la dilatation des cavités cardiaques droites, septum paradoxal voire une
hypertension pulmonaire
Traitement curatif :
-en cas d’embolie pulmonaire non grave, un traitement anticoagulant doit être
institué dès que le diagnostic est suspecté, avant d’entreprendre les examens
complémentaires, quitte à l’interrompre si le diagnostic est éliminé.
Les HBPM et le fondaparinux doivent être préférés en raison d’une meilleure
biodisponibilité, d’un effet anticoagulant mieux prédictible et d’une plus grande
simplicité d’utilisation (pas de monitoring biologique). Du fait de leur élimination
rénale, les HBPM et le fondaparinux sont contre indiqués en cas d’insuffisance
rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 mL/min)
Modalités de traitement anticoagulant initial
modalités surveillance
HNF IV bolus de 80 UI/kg Plaquettes 2 fois/sem
puis perfusion de 18
UI/kg/h adaptée au TCA
(1,5 à 2,5 fois le témoin)
équivalent à une
héparinémie entre 0,3 et
0,6 UI, 6h après chaque
changement de
posologie, et au moins
une fois/j
HBPM Sous-cutanée à dose Pas de surveillance (sauf
curative (tinzaparine plaquettes J3-J5)
175 UI/kg x 1/j ou
enoxaparine 100 UI/kg
x2/j)
Fondaparinux Sc une fois /j 5 mg si Pas de surveillance
poids < 50kg ; 7,5 mg si plaquettaire
poids entre 50 et 100
kg ; 10 mg si poids >
100kg
AVK PO début à J1 Dose ajustée à l’INR
(warfarine : 5mg/j) en (2,0-3,0) à partir de J3
même temps que le puis toutes les 48 heures
traitement par HNF,
HBPM ou fondaparinux
Il est par ailleurs suggéré d’allonger la durée du traitement par AVK en cas de
thrombophilie majeure connue, de récidive de TVP proximale ou d’EP, de
présence d’un filtre cave permanent, d’http, d’embolie pulmonaire grave.
- Cliniques :
La tension artérielle : état de choc défini par une PAS < 90 mmHg ou une
chute de la PAS > 40 mmHg par rapport à l’état de base pendant plus de 15
minutes
L’index de sévérité de l’embolie pulmonaire (PESI) : score qui repose sur
11 items et classe les patients en cinq catégories de risque de décès à 30
jours. A partir de ce score a été dérivé le PESI simplifié (sPESI) qui
comporte 5 items et classe les patients en 2 catégories de risque de décès
à 30 jours (moyen mnémotechnique 80,90,110,C,C)
- Paracliniques :
La dysfonction ventriculaire droite, définie par un rapport VD/VG ˃ 1 au
scanner, ˃ 0,9 à l’échographie cardiaque transthoracique, ou hypokinésie
du VD, élévation de la PAPs
Elévation des biomarqueurs : BNP, NT pro-BNP, troponine I ou T.
Risques de récidives
- Syndrome post-thrombotique
Après une TVP , il existe des séquelles échographiques chez 50% des malades et
des séquelles cliniques chez 40% des malades. Les manifestations sont variées :
douleurs, varices, varicosités, œdème, dermite ocre et ulcère variqueux. Le
syndrome post-thrombotique sévère ne concerne que 1 à 2% des patients.
- Hypertension pulmonaire thrombo-embolique chronique (HTP-CTE)
C’est une complication rare (4% des patients 2 ans après une EP) qu’il faut
évoquer devant une dyspnée persistante à distance d’une EP, non expliquée par
une récidive ou autre pathologie.
Stratégie diagnostique
-première étape :
Age ≥ 65 ans +1
hémoptysie +1
Score <2 : probabilité faible, score 2-4 : probabilité intermediaire, score ≥ 5 :probabilité
forte
NB : si la fréquence cardiaque du patient est par exemple 105 bpm, le nombre de points
Score de Wells
Les D-dimères sont des produits de dégradation de la fibrine par la plasmine. Trois tests
sont validés : vidas (ELISA), Liatest (latex quantitatif) et Tinaquant (latex quantitatif).
Ces tests sont très sensibles (≥ 96%) ce qui signifie qu’un test négatif (résultat au
dessous du seuil de 500 µg/L) permet d’exclure le diagnostic d’EP sauf si la
probabilité clinique est forte.
-troisième étape :
o Scintigraphie pulmonaire
Il s’agit d’un examen non invasif qui nécessite une injection intraveineuse d’agrégats
d’albumine marqués au technétium 99m (99 Tc) qui se répartissent dans le poumon.
Compte tenu de leur taille (10 à 100 µm), ils se bloquent au premier passage dans les
artérioles pulmonaires. Les anomalies de la perfusion apparaîssent sous-forme de
lacunes.
NB : 1)En cas de grossesse, l’on réalise un scanner ou la scintigraphie car l’irradiation
fœtale est nettement inférieure au seuil autorisé.
Traitement curatif
o Urgence thérapeutique
o Prise en charge en unité de soins intensifs
o Mesures symptomatiques :
- oxygénothérapie nasale suffit le plus souvent à corriger l’hypoxémie
- monitoring de la TA, Sa O2, FR et FC
o Anticoagulation :
- par HNF par voie intraveineuse à la seringue électrique ou HBPM pendant les 48
à 72 premières heures sans relai précoce par AVK ; pas d’AOD d’emblée
- relai AVK ou AOD à 48-72 heures après amélioration clinique
o Thrombolyse :
Uniquement en deuxième intention si évolution vers un état de choc
-altéplase (rtPA) : 100 mg administré en deux heures par voie veineuse périphérique ou
streptokinase, à la dose de 1,5 M UI administrée en deux heures par voie veineuse
péripphérique ou urokinase 3M administrés en deux heures
-l’héparine est interrompue pendant la fibrinolyse et reprise dès que le TCA est inférieur
à 2 fois le temps du témoin
absolues relatives
-neurochirurgie ou chirurgie
ophtalmologique
-principes généraux :
La famille des bêta lactamines comprend : les pénicillines, les céphalosporines, les
carbapénèmes et les monobactames
a.1.les pénicillines G et V
a.2.Pénicillines A
o Molécules :
Amoxicilline (Clamoxyl) gél ou cp 500 mg ou 1g, fl 500 mg et 1g ; posologie 2à
12g/j IV (adulte) , 1 à 3g/j (max 6 g/j) per os
o Propriétés :
Actives sur les entérocoques, les streptocoques, les entérobactéries et les
Haemophilus non producteurs de bêtalactamases
o Espèces sensibles : streptocoques, pneumocoque, entérocoques, Neisseria,
Corynebacterium, Listeria, Bacillus, Salmonella, Shigella, H pylori,…
Espèces résistante : Klebsiella, Enterobacter, Citrobacter, Serratia, Yersinia,
Pseudomonas, Clostridium difficile, Legionella,Mycoplasma, Rickettsia,
Mycobacterium
o Indications :
- Infections des voies respiratoires hautes (sauf otites moyennes aiguës et
sinusites)
- Pneumonie communautaire non compliquée du sujet sain,
- Méningite bactérienne à Listeria, S pneumoniae ou N meningitidis
- Endocardites
- Infections urinaires
- Infection à H pylori en association
a.4.Les Pénicillines M
o Molécules :
-Cloxacilline fl 1g (IV), gélule 500 mg ; posologie 25-50 mg/kg/j sans dépasser 3-
4g/j en 3 prises pour la voie orale , 8-12 g/j en 4-6 perfusions/j IV
-Oxacilline fl 1g IV ; posologie 8-12g/j
o Propriétés :
Pénicillines antistaphylococciques bactéricides qui résistent à l’hydrolyse de la
pénicillinase staphylococcique présente chez plus de 95% des souches.
o Espèces sensibles :
Staphylocoque méti-S (y compris producteur de pénicillinase), streptocoques
(sauf entérocoques et streptocoques du groupe D), Clostridium perfringens
o Indications :
-sepsis et endocardites à staphylocoques méti-S,
-infections osseuses et ostéo-articulaires à staphylocoques méti-S,
-staphylococcie pleuropulmonaire
a.5.Les carboxypénicillines
o Molécules :
-ticarcilline (ticarpen) fl 5g IV ; posologie 250 mg/kg/j en 3 à 8 inj IV de 3 à 4
minutes, ou perfusion de 20 à 30 minutes ou IM
o Propriétés :
Pénicilline à large spectre, active sur Pseudomonas, hydrolysée relativement
stable à l’activité des céphalosporinases.
o Spectre antibactérien
Celui des aminopénicillines étendu aux entérobactéries naturellement
productrices des céphalosporinases ( Enterobacter, Citrobacter, Serratia, Proteus,
Pseudomonas aeruginosa, Acinetobacter, Bacteroides)
o Indications :
-infection plurimicrobienne gynécologique,
-fièvre chez le neutropénique,
-infection à Pseudomonas aeruginosa sensible
a.6.Les Acyluréidopénicillines
o Molécules :
-pipéracilline fl 1 et 4g ; posologie 200 mg/kg /j,
-pipéracilline + tazobactam fl 2g + 250 mg ou 4g + 500 mg ; posologie 12 à 16g/j
IV en trois perfusions de 30 minutes
o Propriétés :
Pénicilline à large spectre, active sur Pseudomonas aeruginosa et les
entérocoques, relativement stable à l’hydrolyse des céphalosporinases
Bonne diffusion dans tous les tissus ( même dans le LCR sauf pour le tazobactam)
o Espèces sensibles :
Neisseria, E coli, Proteus, Klebsiella, Pseudomonas
o Indications :
-infections nosocomiales abdominales, urinaires, gynécologiques, cutanées et
pulmonaires à bacille Gram négatif
-sepsis grave nosocomial,
a.7.Monobactam
o Molécule :
Aztreonam fl 1g, posologie 2 à 8g/j en 2 à 3 perfusions IV ou 1 à 2g/j en IM
o Propriétés :
Antibiotique bactéricide de la famille dont le spectre est limité aux bactéries gram
négatifs. Bonne diffusion tissulaire (y compris le LCR)
o Espèces sensibles :
Neisseria, Pseudomonas, E coli, Shigella, Salmonella, Proteus, Enterobacter
o Indications :
-infections nosocomiales abdominales, urinaires, gynécologiques, cutanées et
pulmonaires à bacille Gram négatif,
-sepsis grave nosocomial,
-fièvre chez le neutropénique,
-infections pulmonaires chroniques à Pseudomonas aeruginosa chez les patients
atteints de mucoviscidose â gés de 18 ans et plus.
o Molécules :
-Imipénèm (+ cilastatine) = Tienam fl 500 mg /500 mg ; posologie 1 à 4g /j IV
-méropénème, ertapénem
o Propriétés :
Antibiotique à large spectre incluant la totalité des germes rencontrés dans la
pratique courante y compris la plupart des bactéries productrices des
bêtalactamases . Bonne diffusion dans tous les tissus y compris le LCR.
o Germes sensibles :
-bactéries gram positives : staphylocoques méti-S, streptocoques, pneumocoque,
entérocoques, listeria
-bactéries gram négatives : Neisseria, Proteus, salmonella, Shigella, Brucella,
Serratia, Yersinia
o Indications :
-infections nosocomiales abdominales, urinaires, gynécologiques, pulmonaires,
-sepsis grave nosocomial
-infections à germes multirésistants : Pseudomonas résistant à la ceftazidime,
Acinetobacter, entérobactéries productrices de bêtalactamases à spectre étendu
ou hyperproductrices de céphalosporinases,
-infections plurimicrobiennes,
-fièvre chez le neutropénique en cas de suspicion de germe résistant à la
ceftazidime
NB : les aminosides diminuent leur efficacité
o Propriétés :
-Les C1G sont prescrits dans les infections ORL non communautaires non
compliquées,
-les C2G ont une meilleure activité sur les entérobactéries, H influenzae et
Moraxella que les C1G,
-les C3G ont une meilleure activité sur les bacilles gram-négatifs et les
streptocoques
o Indications :
-les C3G : méningites purulentes communautaires, pyélonéphrite aiguë (sauf
entérocoque), pneumonies bactériennes communautaires (préférer amoxocilline
± acide clavulanique), traitement minute de la gonococcie
La ceftazidime est particulièrement efficace sur Pseudomonas aeruginosa(ce
qui explique son usage dans les pneumonies des mucoviscidosiques)
b.Les Aminosides.
o Molécules :
-Gentamicine amp 80 mg ; posologie 3 à 5 mg/kg/j en une à deux injections IM ou
IV,
-Amikacine fl 250 mg, 500 mg, 1g ; posologie 15 mg /kg/j en une à deux perfusion
IV (30 minutes) ou IM
-Nétilmicine, Tobramycine, Streptomycine, Kanamycine
o Propriétés :
Antibiotiques bactéricides à large spectre qui inhibe la synthèse protéique en se
fixant sur les ribosomes utilisés presque exclusivement en association. Ils sont
efficaces sur : staphylocoques, gonocoque, méningocoques, Pseudomonas,
Haemophilus influenzae
o Indications :
-sepsis et endocardites infectieuses,
-infections sévères à staphylocoques, streptocoques, entérocoques ( en
association aux bêta lactamines),
-infections abdomino-pelviennes, arthrites, ostéomyélites, pyélonéphrites
o Contre indications :
Insuffisance rénale,
Allergies aux aminosides
o Effets indésirables :
Néphro-toxicité et oto-toxicité favorisées par un traitement prolongé (plus de 7
jours)
c.Macrolides
o Molécules :
1re génération :
- Erythromycine gélule 250 mg (posologie 500 mg x 2/j), flacon 500
mg (posologie 2 à 4g/j) IV
- Spiramycine (Rovamycine) cp 1,5 M UI , 3 M UI ; posologie 6 à 9 M
UI/j
- Josamycine, midécamycine
e
2 génération :
- Clarithromycine cp 250 mg et 500 mg, fl 100 ml( 25 mg/mL) ;
posologie 500 mg à 1g/j
- Azithromycine cp 250 et 500 mg ; posologie
o Propriétés :
Ils inhibent la synthèse protéique en se fixant sur la sous-unité 50 S du ribosome.
Ils sont efficaces contre les coques gram positifs et négatifs mais totalement
inefficaces contre les bacilles gram négatifs. L’azithromycine et la
Clarithromycine sont plus actif sur les germes intracellulaire que
l’érythromycine.
o Indications :
-pneumonies à Mycoplasma, Chlamydia, Legionella,
-infections à Mycobacterium marinum (Clarithromycine)
-infections à Mycobacterium avium complexe,
-chancre mou, lymphogranulomatose vénérienne,
-gastrite à H pylori (Clarithromycine)
o Contre indications :
-grossesse et allaitement,
-allergie aux macrolides
o Effets indésirables :
-troubles digestifs,
-troubles neurologiques,
-cardiototoxicité : allongement de l’espace QT, extrasystoles ventriculaires,
torsades de pointe,…
o Interactions médicamenteuses :
-augmentation des concentrations plasmatiques de la théophylline, antivitamine
K et acide valproïque,
-diminution de la concentration de la zidovudine
d.Lincosamides
o Molécules :
Clindamycine gél 75 mg, 150 mg et 300 mg , amp 600 et 900 mg ;
posologie 0,6 à 2,4g/j
Lincomycine gél 500 mg, amp 600 mg ; posologie 1,5 à 2 g/j PO ou 0,6 à
1,8 g /j IV ou IM
o Propriétés :
Antibiotiques apparentés aux macrolides,
o Spectre :
Staphylocoques, streptocoques, Toxoplasma, Plasmodium,
o Indications :
-infections peu sévères à staphylocoques ou à anaérobies,
-infections à streptocoques
o Contre indications :
Grossesse et allaitement,
Insuffisance rénale et hépatique :réduire les doses
o Effets indésirables :
-colite pseudomembraneuse,
-réactions allergiques,
-pancytopénie
e.Synergistine
o Molécule :
Pristinamycine (Pyostacine) cp 250 mg et 500 mg ; posologie 2 à 3g/j PO
o Propriétés :
Inhibiteur de synthèse protéique ribosomale
o Indications :
-infections à staphylocoques, à streptocoques, à H influenzae et à anaérobies
(cutanées, bronchites aiguës, sinusites),
-infections cutanées, bronchites aiguës, surinfection de bronchite chronique,
sinusites
-prophylaxie de l’endocardite
o Effets indésirables :
Troubles digestifs, réactions cutanées (rares)
f.cyclines
o Molécules :
Doxycycline (Vibramycine) cp 100 mg ; posologie 200 mg/j en une prise
Minocycline gélule 100 mg ; posologie 200 mg/j en une prise
o Propriétés :
Antibiotiques bactériostatiques à large spectre, actifs sur les bactéries à
développement intracellulaire. Diffusion faible dans le LCR, passage
transplancentaire .
o Spectre :
Staphylocoques méti-S, streptocoques, Neisseria meningitidis, Listeria,
Mycoplasma, Chlamydia trachomatis, Rickettsiae…
o Indications :
En première intention,
-brucellose,
-pneumopathies à Chlamydia et à Mycoplasma,
-urethrites non gonococciques,
-prévention du paludisme multirésistant, en particulier dans les zones de
méfloquino-résistance
o Contre indications :
Allaitement , grossesse
Enfant d’â ge < 8 ans
o Effets indésirables :
-Troubles digestifs,
-hypoplasie et dyschromie dentaire,
-troubles neurologiques : troubles vestibulaires réversibles, syndrome
myasthénique
o Interactions médicamenteuses :
-absorption diminuée par les pansements gastriques,
-potentialisation des antivitamines K
g.Quinolones.
o Molécules :
1re génération : acide nalidixique, fluméquine, acide pipémidique
2e génération :
- Péfloxacine cp 400 mg, amp 400 mg ; posologie 800 mg/j en deux
prises
- Ciprofloxacine cp 250 mg, 500 mg, 750 mg, poche 200 et 400 mg ;
posologie 1 000 à 1 500 mg/j PO ou 400 mg/j IV lente (max 600
mg)
- Norfloxacine cp 400 mg ; posologie 800 mg/j en deux prises
- Ofloxacine cp 200 mg ; posologie 400 mg/j en deux prises
3 génération :
e
h.Glycopeptides
o Molécule :
Vancomycine fl pdre 125 mg, 250 mg , 500 mg et 1g ; posologie 30 à 60
mg/kg /j en 2 à 3 perfusions de 1h ou perfusion continue
teicoplanine
o Propriétés :
Antibiotique bactéricide, inhibiteur de la synthèse du peptidoglycane, actif sur les
bactéries gram-positives y compris les staphylocoques méti-R
o Espèces sensibles :
Staphylocoques, streptocoques, pneumocoques, Listeria, clostridium
o Indications :
Infections à staphylocoques méti-R,
Fièvre chez le neutropénique surtout en cas de suspicion d’infection à cocci
positif,
Colite pseudo-membraneuse
o Effets indésirables :
-néphro-toxicité, intolérance veineuse
i.autres familles
-phénicolés,
-lipopeptide,
-oxazolidone ( Linézolide),
-acide fusidique,
-polymyxine
Les principales infections virales accessibles à un traitement sont les infections à virus
Herpes simplex (HSV), virus varicelle-zona (VZV), cytomégalovirus (CMV), virus de
l’immunodéficience humaine (VIH), virus influenza, virus des hépatites B et C. Les
antiviraux sont virostatiques, c'est-à-dire actifs sur la réplication virale, et n’ont pas
d’effet virucide (ils n’éliminent pas les virus ne se répliquant pas ou ou latents).
Ainsi, la réplication peut reprendre lorsque l’antiviral est arrêté.
-en cas de sites difficilement accessibles aux antiviraux, tels les sanctuaires du VIH
(système nerveux, appareil génital,…)
a.Aciclovir (Zovirax) cp 200 mg et 800 mg, flacon 250 mg et 500 mg, suspension 200 mg
et 800 mg ; posologie 400 mg x 2/j à 800 mg x 5/j selon les indications PO ou 5 à 15
mg/kg/8h IV selon les indications
o Propriétés :
Il inhibe l’ADN polymérase virale.
o Espèces sensibles :
HSV-1 et HSV-2 et VZV.
o Indications :
Infections à HSV
Zona
Varicelle
b.Valaciclovir (Zelitrex)
indications :
herpès génital
infections oculaires à HSV
zona
infections à CMV (prévention des infections et maladies à CMV après
greffe d’organe sauf transplantation pulmonaire : posologie 200 mg x
4/J)
effets indésirables :
cfr l’aciclovir
c.Foscarnet (Foscavir)
C’est un anti-HSV et anti-VZV permet son utilisation dans le traitement d’attaque des
infections cutanéomuqueuses à HSV résistantes à l’aciclovir. La posologie habituelle est
de 80mg/kg /j en deux perfusions d’une heure minimum
d. Ganciclovir (Cymévan)
indications :
e.les antirétroviraux
-les ARV sont des molécules potentiellement toxiques dont les effets secondaires posent
des problèmes que le soignant doit connaître pour les rechercher et apprendre à gérer
-Afin d’obtenir une suppression optimale de la multiplication des virus, il faut prescrire
au minimum une trithérapie associant trois molécules antirétrovirales issues de
préférence d’au moins deux classes thérapeutiques différentes
e.1.inhibiteur de fusion
o molécule :
Enfuvirtide (Fuzeon) fl pdre + solvant pour 90 mg/ml (60 inj) ; posologie adulte
200 mg/j en une prise (sous cutanée)
o propriétés :
il appartient à la classe thérapeutique des inhibiteurs de fusion. Il agit en se liant
à une protéine virale (gp 41 du VIH-1) dans le milieu extracellulaire, bloquant
ainsi la fusion entre la membrane virale et la membrane de la cellule cible et
empêchant ainsi l’ARN viral d’entrer dans la cellule cible.
o Indications :
Traitement de l’infection par le VIH-1 en association avec d’autres
antirétroviraux chez les patients en échec à un traitement comprenant au moins
un inhibiteur des protéases, ou un analogue non nucléosidique ou avec une
intolérance à ces traitements.
o Contre indications :
Hypersensibilité
Enfant de moins de 6 ans, grossesse et allaitement
o Effets indésirables :
Erythème au site d’injection,
Acné, lymphadénopathie, diabète, hypertriglycéridémie, hypoesthésie…
e.2. Anti-CCR5
o Molécule :
Maraviroc (celsentri) cp 150mg et 300 mg ; posologie 150mg à 600 mg/j en une
prise en association avec les autres ARV
o Propriétés :
Le Maraviroc est un antagoniste du récepteur CCR5 (récepteur de chimiokines).
CCR5 est un des co-récepteurs du VIH-1. Le maraviroc empêche ainsi le VIH-1 de
pénétrer dans les cellules.
o Indications :
Traitement de l’infection par le VIH-1 à tropisme détecté uniquement CCR5 chez
l’adulte prétraité par des ARV et en association avec d’autres ARV.
e.3.Analogues nucléotidiques
o Molécules :
Ténofovir (TDF) cp 245 mg ; posologie 1 cp (adulte ≥ 18 ans)
o Propriétés :
Analogue nucléotidique (nucléoside monophosphate) représentant une nouvelle
classe d’inhibiteurs de la transcriptase inverse du VIH et du virus de l’hépatite B
mais ayant des mécanismes de résistance croisée avec les inhibiteurs
nucléosidiques.
o Indications :
-hépatite chronique virale B en phase de réplication et active histologiquement
ou fibrose.
-échec thérapeutique de l’infection par le VIH, chez l’adulte ayant une charge
virale ≥ 10 000 copies /mL, en association avec d’autres ARV
o Contre indications :
Allergie au TDF, grossesse et allaitement.
o Effets indésirables :
Troubles digestifs
Hypophosphatémie
o Interactions médicamenteuses :
Diminution de la concentration de lopinavir
o Molécules :
Stavudine (ou d4T) gél 20 mg, 30 mg et 40 mg ; posologie si poids > 60
kg :40 mg x 2/j, si ≤ 60 kg :30mg x 2/j
Abacavir (ABC) cp 300 mg, posologie 300 mg x 2/j ou 16mg/kg/j pour
l’enfant
Lamivudine (3TC) cp 150 mg ou 300 mg, posologie est de 150 mg x 2/j ou
300 mg en une prise unique quotidienne , ou encore 8mg/kg/j en deux
prises
Zidovudine (AZT) cp 150mg et 300mg, posologie 150mg x 2/j ou 300mg x
1/j
Emtricitabine (FTC) gélules 200mg, posologie 200 mg x 1/j
o Propriétés :
Les inhibiteurs nucléosiques et nucléotidiques de la transcriptase inverse (INTI)
sont actifs sur les virus VIH-1 et VIH-2. Ces analogues compétitifs de
nucléotidiques (ou nucléosidiques) naturels doivent être triphosphorylés par des
kinases intracellulaires pour exercer leur activité inhibitrice auprès de la
transcriptase inverse virale. Celle-ci permet normalement la rétrotranscription
du brin d’ARN viral en ADN proviral, avant l’étape d’intégration de ce dernier
dans le génome de la cellule hô te. C’est l’incorporation d’analogues
nucléosi(ti)diques qui conduit à l’arrêt de l’élongation de la chaîne d’ADN
proviral et donc à l’interruption du cycle de réplication du VIH.
o Indications :
-traitement de l’infection à VIH en association avec d’autres antirétroviraux
-hépatite B (Lamivudine)
o Effets indésirables :
-troubles hématologiques : anémie(zidovudine), neutropénie parfois sévère,
-troubles digestifs,
-élévation des transaminases,
-toxicité mitochondriale
o Interactions :
-interférences avec le métabolisme de la zidovudine : AINS, salicylés, cimétidine,
benzodiazépines, morphine, sulfamides
o Molécules :
Névirapine (NVP) cp 200mg, posologie 200mg x 1/j pendant 14jours puis
200 mg x 2/j
Efavirenz (EFV) cp 300mg et 600mg, gélules 50, 100 et 200 mg ; posologie
600mg x 1/j au coucher
o Propriétés :
Les INNRT sont des puissants et spécifiques inhibiteurs de la transcriptase
inverse du VIH. Ils sont inactifs sur le VIH-2. Ils agissent sur le VIH-1 de façon non
compétitive, en se fixant à proximité du site catalytique de l’enzyme, au sein
d’une poche hydrophobe. Il en résulte une perte de la flexibilité de la
transcriptase, altérant sa capacité à synthétiser l’ADN lors de l’étape de
rétrotranscription du brin d’ARN viral en ADN proviral. Pour être actifs, les
INNTI ne nécessitent pas de modification chimique.
o Indications :
Traitement de l’infection à VIH en association avec des inhibiteurs nucléosidiques
o Contre indications :
-grossesse (efavirenz)
o Effets indésirables :
-risque d’hépatotoxicité,
e.6.Anti-intégrase
o Molécule :
Raltégravir (Isentress) cp 400 mg ;posologie 400 mg x 2/j à prendre
o Propriétés :
Inhibiteur de l’intégrase du VIH-1. L’inhibition de l’intégrase empêche
l’intégration du génome de la cellule hô te. Les génomes du VIH qui ne s’intègrent
pas ne peuvent pas donner lieu à la production de nouvelles particules virales
infectieuses, et par conséquent l’inhibition de l’intégration empêche la
propagation de l’infection virale.
o Indications :
Infection par le VIH-1, en association avec d’autres agents antirétroviraux, chez
des patients adultes prétraités ayant une charge virale détectable sous traitement
antirétroviral en cours.
o Contre indications :
Grossesse et allaitement,
Hypersensibilité
o Molécules :
Lopinavir /r cp 400/100 mg ; posologie 400/100 mg x 2/j
Saquinavir cp 500 mg, gélules 200 mg ; posologie 1000mg/100mg
ritonavir x 2/j
Indinavir gélules 100, 200, 333 et 400 mg, cp 400mg ; posologie
400mg/100 mg ritonavir x 2/j
o Propriétés :
La protéase est une enzyme virale clivant les produits des gènes gag(codant les
protéines du core, de la matrice de la capside et des nucléocapsides) et pol
(codant la polymérase, la transcriptase inverse et l’intégrase). Lorsque la
protéase est bloquée par un inhibiteur spécifique, le cycle viral produit des
particules non infectieuses.
Ils sont métabolisés par les enzymes du cytoplasme P 450, en particulier CYP3A4.
Ils peuvent être inducteurs ou inhibiteurs.
o
o Indications :
Traitement de l’infection à VIH en association avec des inhibiteurs
nucléosidiques.
o Contre indications :
-personne sous rifampicine, simvastatine
-hypersensibilité,
-grossesse et allaitement,
o Effets indésirables :
-troubles métaboliques (hypercholestérolémie, hypertriglycéridémie, intolérance
au glucose voire diabète sucré),
-affections cardiovasculaires
7.3.Les antifongiques
Quatre grandes classes d’antifongiques utilisées dans les mycoses systémiques peuvent
être distinguées :
-les azolés disponibles par voie orale (kétoconazole) et les triazolés disponibles par voie
orale et intraveineuse (fluconazole, voriconazole) ou simplement par voie orale,
l’itraconazole et le posaconazole ;
o Contre indications :
-grossesse et allaitement,
-allergie connue à l’amphotéricine B
o Effets indésirables :
-fréquents : céphalées, frissons, fièvre, hypotension, toxicité veineuse,
-rares : tachypnée, choc anaphylactique, collapsus cardiovasculaire,
-troubles digestifs :anorexie, dyspepsie, vomissements, nausées,
-troubles neurologiques : vertiges, convulsions, paresthésies,
-troubles rénaux et métaboliques : toxicité rénale (80%), hypokaliémie,
hyperuricémie, protéinurie, hyponatrémie, hypomagnésémie,
-troubles biologiques : anémie normochrome, leucopénie, agranulocytose,
thrombopénie
o Interactions médicamenteuses :
-risque de torsades de pointes : érythromycine IV, halofantrine, amiodarone,
disopyramide,
-hypokaliémiants
-digitaliques :toxicité augmentée en cas d’hypokaliémie
-zidovudine : augmentation de la toxicité hématologique
Les azolés
o Molécules :
Fluconazole (Triflucan) gélules 50mg, 100 mg et 200 mg, fl 100 mg,200mg
et 400 mg
Itraconazole (sporanox) gél 100mg, en une prise per os après un repas
200 à 400 mg/j
Voriconazole (Vfend) cp 50 mg, 200 mg, fl 200 mg pdre injectable
o Propriétés :
Ils inhibent la biosynthèse de l’ergostérol et sont actifs sur des nombreux
champignons pathogènes
o Indications :
-fluconazole : candidoses oropharyngées, oesophagiennes et systémiques ;
cryptococcose (y compris neuroméningée),
-itraconazole : aspergillose pulmonaire invasive, généralisée et pneumopathie
nécrosante, cryptococcose, histoplasmose, candidoses (sauf glabrata et krusei)
o Contre indications :
Grossesse et allaitement,
Allergies aux azolés
o Effets indésirables :
-élévation des transaminases,
-syndrome d’excès d’hormones minéralocorticoïdes
o Interactions médicamenteuses :
-diminution des concentrations sériques par rifampicine, phénobarbital,
-augmentation des concentrations sériques par les digitaliques,
-augmentation des effets des antivitamines K et des sulfamides hypoglycémiants
Echinocandines
o Molécules :
Caspofungine (cancidas) fl 50 mg et 70 mg ; posologie 70 mg le 1er jour
(perfusion lente de 1 heure) puis 50 mg /j à partir du 2e jour (poursuivre à
70 mg si poids ≥ 80 kg)
o Propriétés :
Action fongicide par inhibition non compétitive de la 1,3-β-glucan synthase,
enzyme indispensable à la synthèse de la paroi fongique.
Bonne diffusion tissulaire même dans le LCR
o Indications :
Traitement de recours de l’aspergillose invasive chez les adultes réfractaires ou
intolérants à l’amphotéricine B et/ou à l’itraconazole
o Contre indications :
Grossesse et allaitement
Allergie à la caspofungine
o Effets indésirables :
Fièvre, nausées, vomissements, élévation des transaminases
5-Fluorocytosine (Flucytosine)
Cp 500 mg, fl 250 mL ; posologie 100 à 200 mg/kg/j en 4 prises per os ou en 4
perf/j de 45 min ou en perf continue 100 à 200 mg/kg/j
o Propriétés :
Analogue nucléosidique inhibiteur non compétitif de la thymidylate synthétase
qui participe à la synthèse de l’ADN chez certaines levures. Son usage est limité
par sa toxicité médullaire, son activité moindre que l’amphotéricine B sur les
espèces sensibles et l’émergence rapide de mutants en monothérapie.
o Indications :
En association avec l’amphotéricine B dans les infections sévères :
-candidoses profondes sévères et endocardites à candida,
-aspergillose invasive sévère,
-cryptococcose neuroménigée sévère
o Contre indications
Grossesse
o Effets indésirables :
Troubles digestifs,
Troubles hématologiques,
Manifestations allergiques,
Apport sodé : 34 mmol de NaCl par flacon
Epidémiologie bactérienne
â ge Etiologies principales
Nouveau-né < 3 mois Streptococcus agalactiae( streptocoque B)
Entérobactéries (E coli)
Neisseria meningitidis
Listeria monocytogenes
Nourrisson et enfant 1-5 ans -Streptococcus pneumoniae
-Neisseria meningitidis
-Haemophilus influenzae
Enfant, adolescent et adulte jeune < 24 -streptococcus pneumoniae
ans -Neisseria meningitidis
-Haemophilus influenzae
Adulte ≥ 24 ans -pneumocoque
-meningocoque
-Listeria monocytogenes
b.méningites virales
d.éléments d’orientation
e.clinique
Le diagnostic doit être évoqué devant l’association des symptô mes suivants :
f. arguments de diagnostic
Ponction lombaire
Cet examen est le geste essentiel pour le diagnostic positif et étiologique à réaliser
immédiatement et avant toute antibiothérapie (sauf circonstances particulières). Dans la
majorité des cas, aucun examen biologique n’est nécessaire avant la réalisation d’une
ponction lombaire. Le LCR doit être recueilli dans au moins 3 tubes stériles pour analyse
biochimique, microbiologique et cytologique. La quantité totale de LCR à prélever est
de 2 à 5 ml chez l’adulte (40 à 100 gouttes). Le prélèvement doit être directement
achéminé au laboratoire.
o Analyse microbiologique
Un examen direct après coloration de Gram doit être réalisé. En cas de positivité
de cet examen direct, un antibiogramme doit être fait directement. La culture du
LCR reste l’examen de référence : elle affirme le diagnostic, identifie l’agent
étiologique.
o Analyse biochimique
La glycorachie doit s’interpréter en fonction de la glycémie qui est mesurée au
même moment. La valeur de la glycorachie est normalement de 2/3 de celle de la
glycémie. Dans une méningite bactérienne, elle est en général < 40% de la
glycémie. Une protéinorachie élevée est significativement associée aux
méningites bactériennes. Le seuil retenu varie de 0,4g/l à 1,2g/l. Un dosage
du lactate dans le LCR au dessous de 3,2 mmol/l rend très peu probable le
diagnostic d’une méningite bactérienne.
o Analyse cytologique
Le diagnostic de méningite est retenu devant un chiffre de cellules supérieur à
20/mm3.
o Selon le contexte :
PCR méningocoque, PCR pneumocoque, PCR entérovirus
Recherche de cryptocoque dans le LCR (coloration à l’encre de Chine et culture)
chez le patient immunodéprimé (par le VIH)
o Hémocultures,
o PCR méningocoque sur le sang
o Biopsie cutanée en présence de purpura, surtout si un traitement antibiotique a
été initié avant la réalisation d’une ponction lombaire
o TPHA-VDRL, sérologie de la maladie de Lyme
o NFS, ionogramme sanguin, créatininémie, glycémie
o Une valeur de procalcitonine sérique < 0,5 ng/ml rend très peu probable le
diagnostic d’une méningite bactérienne
-règles générales :
o hospitalisation immédiate
o cas particulier : purpura fulminans
en dehors du milieu hospitalier, tout malade présentant des signes infectieux
avec à l’examen clinique la présence d’un purpura et comportant au moins un
élément nécrotique ou ecchymotique de diamètre ≥ 3 mm, doit immédiatement
recevoir une 1re dose d’un traitement antibiotique approprié aux infections à
méningocoques (ceftriaxone 50 à 100 mg/kg ou céfotaxime chez le
nourrisson et l’enfant et 1 à 2g chez l’adulte), si possible par voie IV sinon IM.
o Antibiothérapie :
Précoce, dès la suspicion du diagnostic après la ponction lombaire.
L’antibiothérapie est probabiliste et fonction du germe suspecté.
Par voie intraveineuse, bactéricide, à fortes doses et bonne diffusion dans le LCR.
Adaptée secondairement au germe et à l’antibiogramme et à la CMI des
antibiogrammes dans le LCR.
o Traitement de la porte d’entrée :
A ne pas oublier, notamment pour les méningites à pneumocoques : réparation d’
une brèche ostéoméningée, drainage d’une sinusite
o Mesures générales :
Voie veineuse périphérique :assurer une bonne surveillance
hémodynamique et une bonne ventilation
Surveillance et traitement d’une hyponatrémie (SIADH), de la fièvre, de
l’hyperglycémie (> 1,5g/L)
Prévention des complications de décubitus
Injection de dexaméthasone IV chez l’adulte : 10 mg/6h pendant 4j, chez
l’enfant : 0,15 mg/kg/6h pendant 4 jours. De façon concomittante à la
première injection d’antibiotique si : méningite à pneumocoque,
méningocoque ou autres bactéries. Traitement à éviter si patient
immunodéprimé.
-traitement spécifique
En première intention :
b.méningites virales
En cas de méningite virale bénigne, l’évolution est favorable en 2-3 jours. Le traitement
est purement symptomatique. Il s’agit d’un diagnostic d’élimination.
c.cryptococcose méningée
Elle doit être traitée par une association d’amphotéricine B (idéalement 1mg/kg/j par
voie IV) dès le 1er jour du traitement et de flucytosine (5-FC) (100mg/kg/j) pendant en
règle 14 jours si l’évolution est bonne. Un relais par du fluconazole peut alors être fait à
la dose d’au moins 400mg/j sur deux mois puis 200 mg/j en prophylaxie secondaire si
l’immunodépression persiste.
L’IRA est définie par une diminution rapide (quelques heures à quelques jours (moins de
3 mois)) du débit de filtration glomérulaire, se traduisant en pratique par une élévation
de la créatinémie. A noter qu’un épisode d’une insuffisance rénale aiguë constitue un
facteur de risque d’une insuffisance rénale chronique.
Traitement symptomatique
Hyperkaliémie menaçante, œdème pulmonaire refractaire et acidose sévère doivent
être traités en urgence en attendant une séance de dialyse.
a) apports hydriques
ils sont en moyenne « diurèse + 500cc mL/j », et les apports en sel sont adaptés à
la natriurèse des 24heures. Ces valeurs doivent être évaluées quotidiennement.
b) Epuration extra rénale en urgence
Critères cliniques :
- Œdème aigu pulmonaire résistant au traitement médicamenteux,
- Toxique dialysable
Critères biologiques :
Traitement spécifique
a) IRA fonctionnelle :
- Stop les antihypertenseurs et les diurétiques car risque
d’aggravation de l’hypoperfusion rénale
- Rétablir la volémie normale par perfusion des cristalloïdes ou des
dérivés du sang sous surveillance hémodynamique
b) IRA parenchymateuse :
- Il s’agit souvent d’une nécrose tubulo-interstitielle aiguë. La
réparation des lésions dure près de trois semaines durant
lesquelles la dialyse doit être envisagée.
- En cas d’anurie initiale, relancer la diurèse avec les diurétiques de
l’anse à fortes doses.
L’insuffisance rénale chronique est définie par une réduction permanente du débit de
filtration glomérulaire, estimée en pratique clinique par la réduction de la clairance de la
créatinine.
Troubles hydroélectrolytiques
a) apports hydrosodés
contrô ler les apports hydriques notamment en étant guider par le bilan hydrique. A un
stade avancé, il faut une restriction hydrique.
c)acidose métabolique
Troubles phosphocalciques
Troubles endocriniens
Il faut toujours une anémie associée et la traiter en administrant le fer, l’acide folique et
l’EPO.
9.3 Hyperkaliémie
Savoir détecter les fausses hyperkaliémies dont les causes : garrot serré plus d’1à 2
minutes, exposition au froid pendant le transport, thrombocytoses,
leucocytoses,manœuvres de pompage à la main,…
Traitement :
a. Le sepsis
Choc septique
o Sepsis
o Nécessité de vasopresseurs pour avoir PAM ≥ 65 mmHg ;
o Lactates ˃ 2 mmol/L
o Après correction bien conduite d’une hypovolémie
Contrôler la glycémie par insuline rapide IVSE pour une glycémie inférieure à 180
mg% (10 mmol/L)
1.L’acido-cétose
Elle est due à une production excessive de corps cétoniques (au cours de la lipolyse).
Elle survient essentiellement chez le diabétique de type 1 car la carence en insuline
« exalte » la lipolyse, l’insuline étant la « seule » hormone qui inhibe la lipolyse.
Il peut s’agir d’un diabète connu décompensé ou inaugural. Il existe toujours des signes
cardinaux (polyuro-polydipsie), une cétose et même des troubles de la conscience
(précoma ou coma).
La prise en charge a comme objectifs :
-arrêter la lipolyse,
-corriger les troubles hydro-électrolytiques et
-traiter le facteur déclenchant
conduite à tenir :
-hospitaliser en réanimation ou unité des soins intensifs
-mettre en place une voie d’abord IV, sonde vésicale,
-assurer le nursing
-correction des troubles hydro-électrolytiques :
réhydratation
A adapter en fonction de l’â ge, de la fonction cardiaque et de la tolérance
hémodynamique, en moyenne : 6litres/24heures dont 3litres durant les 6
premières heures. Débit horaire : 1L en 1h, puis 1L en 2h, puis 1L en 3h, puis 1l
toutes les 4 à 6 heures. En surveillant la correction de la déshydratation et l’état
cardiaque(ECG)
Les solutions macromoléculaires sont préconisées en cas de collapsus
En général, dans les trois premières heures, on perfuse du sérum salé
physiologique à 9 pour mille tant que la glycémie est supérieure à 2,5g/L,
G5%+5g de NaCl/l dès que la glycémie est inférieur ou égale à 250mg%
G10% en dérivation si glycémie < 200 mg%. L’objectif est de ne pas descendre en
dessous de 2g/l lors des 24 premières heures. Au réveil du patient poursuivre la
réhydratation par voie orale si nécessaire.
La troisième heure est marquée par la possibilité d’une hypokaliémie qu’il faut
prévenir :
o Si kaliémie élevée à l’entrée=pas d’apport potassique
o Si 4 mmol/L < K<5mmol= 0,5g/h ;
o Si 3,3 mmol/L <K< 4mmol/L=2g/h
o Si K < 3,3 mmol/L= 3g/h IVSE et corriger la kaliémie (K ˃ 3,3 mmol/L)
avant de débuter l’insulinothérapie
-L’insulinothérapie :
On utilise que des insulines d’action rapide (analogues rapides comme Humalog,
Novorapid ou Apidra). Elles sont administrées par la voie IV.
La seringue électrique a remplacé les autres modes d’administration. A partir
d’un flacon de 10 mL d’insuline rapide (100 U/mL), 600 U (6 mL) sont
prélevées et diluées dans 60 mL de sérum physiologique.
La vitesse d’administration est de 10 U/h (environ 0,15 U/kg/h chez l’adulte)
au début en cas de cétose importante, 3 à 5 U/h autrement.
La voie IV directe est possible en injections horaires, à raison de 10 U en IV
directe toutes les heures, jusqu’à disparition de la cétose urinaire.
Lorsque la glycémie est redevenue normale ou subnormale, on passe à la voie
sous-cutanée après avoir fait une injection de 10 U en même temps que
l’injection sc pour éviter tout hiatus insulinique.
La dose nécessaire d’insuline à injecter pour les 24 heures se situe au moins à
0,8 U/kg/j à repartir en quatre prises.
L’objectif n’est pas d’équilibrer parfaitement et immédiatement le patient
mais d’éviter deux écueils : une rechute de la cétose et les hypoglycémies.
Si le patient se réveille, recourir à une insulinothérapie optimisée (+++) :
quatre injections par jours (toutes les six heures) en suivant le schéma
basal/bolus soit trois injections d’insuline ultrarapide (matin avant le petit
déjeuner ; le midi avant le déjeuner et le soir avant le diner) et une insuline
NPH matin et soir ou Lantus matin et soir. Par exemple, pour un sujet
pesant 60 Kg et ayant besoin de 0,8 UI x60= 48 U/j d’insuline. On peut
donc faire une injection de 24 U de Lantus au coucher et 8 U d’insuline
ultrarapide matin, midi et soir.
-rechercher et traiter un facteur déclenchant qui peut être une infection (urinaire,
pulmonaire , cutanée ou autre), un cancer, une connectivite, une endocrinopathie
(hyperthyroïdie, acromégalie), un traitement diabétogène (corticothérapie +++)
2. le coma hyperosmolaire
Il résulte de la conjonction d’un diabète déséquilibré et d’une déshydratation. Il touche
principalement le sujet â gé atteint de diabète de type 2 et traité par antidiabétiques
oraux ou régime seul. L’hospitalisation est obligatoire car le pronostic peut être réservé
et elle sera orientée en fonction du degré de déshydratation et du terrain sous-jacent.
Il faut calculer l’osmolarité :
3.L’acidose lactique
C’est une complication rare mais grave survenant chez le diabétique traité par la
metformine.
Conduite à tenir :
-lutte contre l’anoxie. Oxygénation optimale des tissus par ventilation correcte,
-assurer une pression artérielle normale : remplissage vasculaire, drogues vasoactives
en cas de syndrome de bas débit.
-assurer une diurèse correcte : fortes doses de furosemide IV surtout si on utilise le
bicarbonate de sodium
-lutte contre l’acidose . l’administration de bicarbonate en perfusion doit être surveillée.
L’épuration extra-rénale peut s’avérer être la meilleure solution. La dialyse au
bicarbonate, préférable au tampon acétate donne souvent des résultats cliniques
spectaculaires.
-l’insulinothérapie doit être assurée sans dépasser 10 U/h.
Mesures spécifiques
1)hypertension artérielle à la phase aiguë(facteur de mauvais pronostic de l’hémorragie
cérébrale).
Désormais l’objectif dès la première heure de prise en charge est de baisser la PAS à 140
mmHg, quelle que soit la molécule utilisée. Il faut utiliser la voie intraveineuse qui permet
une adaptation rapide de la dose et un arrêt de surdosage :
Objectif PAS 140 mmHg dans les 60 minutes de la prise en charge
Urapidil-Eupressyl
Bolus 10 mg IVL en une minute, à renouveler après 5 min si besoin à la dose de
10 ou 20 mg puis dose d’entretien IVSE 10 mg/h à augmenter de 10 en 10 jusqu’à
30mg/h maximum.
Surveillance PA toutes les 5 minutes la première heure puis toutes les 30 minutes
si stabilisées
Nicardipine-Loxen
1mg/h à augmenter toutes les 5 min de 0,5 en 0,5 mg/h jusqu’à 5mg/h maximum.
Surveillance toutes les 5 min la première heure puis toutes les 30 minutes si
stabilité
Place de la chirurgie
1)la position
Le maintien au repos strict au lit est inutile dans l’hémorragie cérébrale. En cas de
trouble de vigilance, le patient doit être en position semi-assise dans son lit. Dès que
l’état de vigilance et le tonus du tronc le permettent, il doit être mis au fauteuil, ce qui
facilite la rééducation et améliore la déglutition. Attention au risque d’hypotension
orthostatique lors des premiers levers.
2)traitement de la fièvre
3)hyperglycémie
5)Troubles déglutition
Placer le patient à 30° dans son lit et voir possibilité de donner le mannitol. Les
corticoïdes sont contre-indiqués absolument.
Bibliographie