Chapitre 11
Chapitre 11
Chapitre 11
DE VARIATION
Dans cette étude de cas nous nous retrouvons face à des données dont la variabilité
court terme est très différente de celle à long terme. Les cartes de contrôle classiques
privilégient l’utilisation de la variabilité court terme qui ne correspond pas en théo-
rie à celle recherchée mais qui en est certes très proche lorsque court et long terme
ne sont pas trop distincts. Nous expliquons en quoi l’utilisation des cartes classiques
pose un problème dans la Section 11.2. B
une carte X̄ (ou Xbar). Mais l’utilisation de cette dernière va poser des problèmes.
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11 • Osmolarité, multiples 11.2 Démarche statistique
sources de variation
avec SCT la somme totale des carrés, reliée à la variation globale et donc long terme,
et SCinter la somme des carrés intra échantillons, reliée à la variabilité court terme. La
dernière somme, SCinter , correspond à celle des carrés inter groupes. Dans le cas où
SCinter est proche de 0, c’est à dire pour les « M » autres que la machine sous contrôle,
on aura le choix comme estimateur de la variabilité de la caractéristique de X , la
variabilité long terme comme court terme et le choix des cartes classiques est tout
à fait justifié. Cela ne l’est plus dans le cas de source de variations multiples. Voilà
ci-dessous la solution que nous proposons afin de réellement estimer la variabilité
des moyennes.
Comme nous l’avons dit précédemment, nous voyons dans la Figure 11.2 que le
calcul usuel des limites de contrôle, dans le cas où la variabilité court terme est très
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11 • Osmolarité, multiples 11.2 Démarche statistique
sources de variation
E bar
E LT
E bar
EG
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
Echantillons
Figure 11.1 – Osmolarité : Les deux schémas ci-dessus permettent de distinguer les
différentes variabilités, court et long terme. Dans le schéma du haut il y a une nette
différence entre variabilité court terme et long terme représentées respectivement par
l’étendue globale EG et l’étendue court terme Ebar = Ē, moyenne des étendues des
échantillons. Dans celui du bas, l’étendue globale est quasiment identique à l’étendue
court terme.
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11 • Osmolarité, multiples 11.2 Démarche statistique
sources de variation
201
200
Moyen d’osmolarité
199
198 UCL=197.91
197
Avg=196.74
196
LCL=195.57
195
194
193
192
5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60
Échantillons
Figure 11.2 – Osmolarité : Les limites de contrôle calculées avec l’étendue (range) des
échantillons sont beaucoup trop serrées. De nombreuses alarmes intempestives
apparaissent.
différente de celle du long terme, va donner des limites clairement trop serrées et
qui ne sont pas adéquates au problème.
Nous laissons donc de côté les cartes X¯ et nous effectuerons un calcul préalable
des moyennes de l’osmolarité, ici sur des échantillons de taille n = 2, et nous
réaliserons une carte individuelle I sur ces moyennes (voir Figure 11.3) avec des
limites de contrôle dans l’esprit de Shewhart et Deming : un point hors contrôle
signale une cause spéciale, avec une faible probabilité d’erreur. Dans les cartes I ,
les points notés sur la carte correspondent aux valeurs individuelles qui sont en fait
ici une moyenne et la variabilité pour le calcul des limites est estimée par l’écart
type de toutes les valeurs de la carte, autrement dit l’écart type des moyennes ce qui
correspond exactement à ce que nous recherchons.
202
201 UCL=200.89
200
Moyen d’osmolarité
199
198
197 Avg=196.74
196
195
194
193
LCL=192.59
192
5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60
Échantillons
Figure 11.3 – Osmolarité : I-chart avec limites calculées sur les données individuelles
« moyennes d’échantillons ». Non seulement cela semble beaucoup plus réaliste, mais
aucun point n’est hors contrôle, le processus de fabrication n’est pas arrêté de manière
erronée.
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11 • Osmolarité, multiples 11.3 Bénéfices, risques et perspectives
sources de variation
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