Les Composants - EP2
Les Composants - EP2
Les Composants - EP2
ET
Dates Inventions
1831 Principes du transformateur (Faraday)
1868 Invention de la première machine à courant continu (Gramme)
1881 Mise en œuvre du transformateur (Gaulard)
1882 Invention de l’alternateur polyphasé (Tesla)
1882 Premières lignes de transport en DC à New-York (Edison)
1883 Premier transport en AC sur 40 km sous 2000 V (Gaulard et Gibbs)
1956 Premières diodes en silicium
1961 Premiers thyristors
1985 Premiers IGBTs
L’évolution des réseaux électriques au cours du temps met en lumière le rôle croissant de l’électronique
de puissance.
Historiquement les premiers réseaux électriques ont été envisagés en courant continu en raison de
l’invention des premiers générateurs à courant continu. Cependant, l’invention quasiment simultanée des
générateurs alternatifs et du transformateur a rapidement imposé les réseaux alternatifs. Le principal
avantage résidait dans l’opportunité offerte par les transformateurs de transporter le courant à haute
tension et donc, à même puissance, de diminuer les pertes en ligne.
Un siècle plus tard, le développement de l’électronique de puissance au début des années 1950 a permis
d’envisager différents moyens de mettre en forme l’énergie électrique. L’essor des applications liées à
l’électronique de puissance est telle que des réseaux électriques en courant continu sont à nouveau
envisagés (HVDC « High Voltage Direct Current »), et ce principalement pour les raisons suivantes :
Minimisation du coût lié aux câbles,
Excellent rendement des semi-conducteurs de puissance,
Pas de puissance réactive en continu.
Electronique de puissance 1
LES COMPOSANTS D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE ENSETP/DTI
ET
Electronique de puissance 2
LES COMPOSANTS D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE ENSETP/DTI
ET
De même que pour l’alimentation de PC, le premier étage est composé d’un redresseur de façon à passer
d’une tension alternative 50 Hz à une tension la plus continue possible. Après quoi, un onduleur de
tensions triphasées va permettre de produire un système de tensions triphasées (d’amplitude et de
fréquence réglable) à partir du bus DC.
I/ L’électronique de puissance aujourd’hui
De façon à se donner une idée des domaines d’application de l’électronique de puissance, ceux-ci ont été
référencés (liste non exhaustive !) sur la figure 5 dans le plan puissance apparente/fréquence.
Les domaines d’utilisation s’étendent de la dizaine de Hz pour les applications fonctionnant à la
fréquence du réseau à plusieurs centaines de kHz pour les applications utilisant les transistors MOS les
plus rapides. De même, on peut s’apercevoir que l’intervalle de puissance va du VA jusqu’à la centaine
de MVA pour les applications les plus puissantes (par exemple les fours à arc électriques). La figure 6
présente quant à elle les semi-conducteurs utilisés toujours dans le plan puissance/fréquence.
Electronique de puissance 3
LES COMPOSANTS D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE ENSETP/DTI
ET
Electronique de puissance 4
LES COMPOSANTS D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE ENSETP/DTI
ET
Electronique de puissance 5
LES COMPOSANTS D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE ENSETP/DTI
ET
III/ La commutation
Les semi-conducteurs sont utilisés en régime de commutation de façon à mettre en forme l’énergie électrique.
III.1/ Processus de transfert par commutation
Il met en jeu les circuits et interrupteurs de deux voies. La complexité du mécanisme de la commutation est liée
à la nécessité d’assurer plus ou moins simultanément, la fermeture et l’ouverture de circuits généralement
inductifs.
La commutation présente deux aspects distincts bien que très liés l’un à l’autre :
Un aspect local qui concerne le changement d’état des interrupteurs (fermeture et ouverture).
Un aspect système relatif au passage d’une séquence de fonctionnement du circuit convertisseur à une autre
séquence.
Ces passages s’effectuent soit par commande des interrupteurs, soit spontanément ce qui définit deux modes
de commutation : la commutation par les sources et l’auto-commutation.
III.1.1/ La commutation par les sources
Ce mode est dit aussi commutation naturelle. Ce sont les conditions extérieures au convertisseur qui
contraignent les interrupteurs au blocage et/ou à la saturation.
III.1.2/ L’auto-commutation
Ce mode est appelé commutation forcée. Il se produit lorsque le convertisseur statique provoque le
déclenchement d’un interrupteur statique commandé quelles que soient les conditions externes (sources).
Pour une question de rendement, la caractéristique de l’interrupteur réel devra se rapprocher le plus possible de
la caractéristique idéale dans le plan I = f(V) suivant :
Electronique de puissance 6
LES COMPOSANTS D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE ENSETP/DTI
ET
Elle est telle que la puissance consommée par cet élément soit nulle. Ce qui permet de définir deux états :
o interrupteur ouvert : courant au sein de l’interrupteur nul;
o interrupteur fermé : tension aux bornes de l’interrupteur nulle.
Les interrupteurs électroniques permettent donc le transfert d’énergie tout en garantissant un rendement correct.
Dans la pratique les éléments utilisés actuellement sont des semi-conducteurs qui utilisent les propriétés de
conduction unidirectionnelle de la jonction PN. Il s’agit de les caractériser, pour cela il est nécessaire de définir
les caractéristiques statiques et dynamiques de l’interrupteur :
la caractéristique statique comporte 2, 3 ou 4 branches de la caractéristique idéale précédente.
la caractéristique dynamique est déterminée par la façon dont se font les transitions d’une branche à l’autre.
Ces transitions peuvent être soit spontanées, soit commandées.
Electronique de puissance 7
LES COMPOSANTS D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE ENSETP/DTI
ET
Si on néglige les phénomènes secondaires (courants inverses, tension directe résiduelle), on peut dire
qu’une commutation spontanée se déroule sur la caractéristique statique, donc suivant les axes, avec
un minimum de pertes.
En revanche une commutation commandée oblige le point de fonctionnement à sauter d’un axe à
l’autre, ce qui est à l’origine de contraintes importantes donnant naissance à des pertes importantes
lorsque le temps de commutation augmente et/ou la fréquence de commutation.
La commutation d’un semi-conducteur, amorçage ou blocage, ne peut être que spontanée ou
commandée
Remarque
Certains convertisseurs peuvent avoir des fonctionnements complexes qui imposent des cycles
différents aux interrupteurs (onduleur en Modulation de largeur d’impulsions, par exemple). Ces
fonctionnement peuvent conduire à utiliser des interrupteurs qui ont globalement une caractéristique
statique à trois segments et des commutations d’amorçage et de blocage commandées (ex : transistor
en antiparallèle avec une diode).
IV/ Rappels sur les caractéristiques des signaux délivrés par une source périodique non sinusoïdale
IV.1/ Valeur moyenne
[∫ () ]
[∫ () ] √ [∫ () ]
Le facteur de forme donne une idée de la forme d’onde d’une grandeur. C’est le quotient de la valeur efficace
par la valeur redressée moyenne.
IV.5/ Puissances
IV.5.1/ Puissance active
La puissance active (Pact) en watt (W), absorbée par un récepteur parcouru par un courant i(t) sous l’effet d’une
tension u(t) à ses bornes, est la valeur moyenne de la puissance instantanée : [ () ( )]
IV.5.2/ Puissance apparente
La puissance apparente (Pap) en volt ampère (V.A), est le produit des valeurs efficaces de la tension et du
courant.
IV.6/ Développement en série de Fourier :
Electronique de puissance 8
LES COMPOSANTS D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE ENSETP/DTI
ET
Toute fonction périodique de période T, donc telle que : V (t) = V (t+T), peut être décomposée en une
somme comprenant
( ) ( ) ( ) ( ) ( )
( ) ( )
Avec : [∫ () ]
[∫ ( ) ( ) ] [∫ ( ) ( ) ]
Remarques
Symétrie « de glissement » : ( ) ()
Electronique de puissance 9
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ET
Exercice
Définir les convertisseurs nécessaires pour les systèmes suivants :
Electronique de puissance 10
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ET
Electronique de puissance 11
LES COMPOSANTS D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE ENSETP/DTI
ET
( )
On appelle ton la durée totale de la commutation entre le début de la commande du composant à la fermeture et
l’obtention à 90 % du courant IM à l’état conducteur de l’interrupteur.
De même on appelle toff la durée totale de la commutation entre le début de la commande du composant à
l’ouverture et l’obtention à 10 % du courant à l’état conducteur de l’interrupteur.
On cherchera généralement un composant ayant des valeurs de ton et toff faibles (inférieures à la microseconde si
possible) ;
En électronique de puissance, les qualités recherchées pour un composant de puissance sont :
le courant quasi nul à l’état bloqué (interrupteur ouvert) ;
la tension quasi nulle à l’état passant (interrupteur fermé) ;
Une durée très courte de commutation, c'est-à-dire de passage entre les deux états.
Des « temps de retard » ( ) et ( ) très court afin de permettre (avec ton et toff faibles) une
commande à « haute fréquence » des convertisseurs de puissance (par exemple supérieure à 10 kHz).
Si la commande de l’interrupteur est périodique de période T (ou Te), on peut déterminer la puissance moyenne
dissipée par commutation, à la fermeture et à l’ouverture.
Si l’on prend l’origine des temps au début d’une fermeture, l’expression du courant est :
( )
L’énergie dissipée dans le composant lors de la montée du courant est donnée par :
∫ ∫
∫ ∫
La chute de tension dans le composant réel à l’état de fermeture est notée . Aux pertes par commutation,
s’ajoutent les pertes de puissance à l’état de conduction. Elles dépendent de la durée de conduction du composant
par rapport à la période.
En valeur maximale elles valent :
Electronique de puissance 12
LES COMPOSANTS D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE ENSETP/DTI
ET
Electronique de puissance 13
LES COMPOSANTS D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE ENSETP/DTI
ET
( )
( )
( )
( )
( )
( )
VRSM en fonctionnement bloqué est lié aux problèmes de claquage des jonctions semi-conductrices.
La contrainte thermique ( )
Le type de boiter
Electronique de puissance 14
LES COMPOSANTS D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE ENSETP/DTI
ET
Avant tout dimensionnement en vue de choisir les composants, on se base principalement sur les valeurs
extrêmes de ces grandeurs qui sont prises en considération :
tension inverse de à l’état bloqué
le courant moyen de à l’état passant
éventuellement le courant maximal répétitif (sans durée prolongée)
Remarque : Par sécurité de dimensionnement, on applique un coefficient de sécurité (de 1,2 à 2) à ces
grandeurs.
f) Protection de la diode
f.1) Protection contre les surintensités
Cette protection est assurée par un fusible ultra rapide (UR) dont la contrainte thermique ( )est plus faible
que celle de la diode. (Si bien qu’il « fond » avant la diode.).
Electronique de puissance 15
LES COMPOSANTS D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE ENSETP/DTI
ET
Pour amortir les oscillations induites par le circuit LC, les circuits d’aide à la commutation (CALC ou snubber)
ou adoucisseurs sont insérés (Figure 16).
g) Protection thermique
g.1) Refroidissement naturelle
En fonctionnement normal, la jonction PN soumis le risque d’atteindre une température trop élevée
(θjmax donnée par le constructeur). Pour pallier cet inconvénient, le composant est monté sur un
dissipateur thermique ou « radiateur » pour assurer l’évacuation de l’énergie thermique.
g.2) Refroidissement par ventilation forcée
Il est utilisé pour les composants de moyennes puissances.
Refroidissement à eau ou à huile
Il est réservé aux composants de forte puissances, le liquide circulant dans le radiateur pour évacuer la
chaleur.
Pour choisir un dissipateur deux critères de choix sont à prendre en compte :
La forme du dissipateur : Il existe des dissipateurs adaptés à chaque forme de boitier
Sa résistance thermique : Elle s’exprime en degrés par Watt et définie les performances thermiques du
dissipateur. Plus elle est petite, meilleur est le dissipateur.
Electronique de puissance 16
LES COMPOSANTS D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE ENSETP/DTI
ET
𝜃𝑀 𝜃𝑁
𝑃
𝑅𝑇𝐻
𝑅𝑇𝐻 𝑟 𝑠𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑡 𝑒𝑟𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑒𝑛 °𝐶/𝑊
Avec : 𝜃𝑗 𝜃𝑏 𝜃𝑟 𝜃𝑎
𝜃𝑗 𝜃𝑎
𝑅𝑇𝐻𝑗 𝑎
𝑃
𝜃𝑗 𝜃𝑎 𝜃𝑗 𝜃𝑏 (𝜃𝑏 𝜃𝑟 ) (𝜃𝑟 𝜃𝑎 )
𝜃𝑗 𝜃𝑎 𝑃 𝑅𝑇𝐻𝑗 𝑏 𝑃𝑅𝑇𝐻𝑏 𝑟 𝑃 𝑅𝑇𝐻𝑟 𝑎 𝑃 𝑅𝑇𝐻𝑗 𝑎
Exercice d’application
Une diode au silicium dissipe une puissance électrique 𝑃 𝑊. Il est tel que :
H b 5 °C/W ; θ °C °C θ °C ;
Hb r 5 °C/W
Electronique de puissance 17
LES COMPOSANTS D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE ENSETP/DTI
ET
Solution
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I.2.2) Diode de roue libre
Hormis les applications de redressement, les montages d’électronique de puissance sont souvent équipés de
diodes dites de « roue libre ». Le but de ces diodes est d’empêcher l’apparition de surtensions
dues aux brusques variations d’intensité (essentiellement à la coupure) dans les charges inductives
(moteurs, transformateurs). Les surtensions qui apparaîtraient en l’absence de DRL (diode de roue libre)
auraient tôt fait de détruire les composants de puissance du montage. On peut illustrer le phénomène de la
coupure de l’intensité dans un récepteur inductif à l’aide de l’analogie hydraulique :
o circuit électrique = canalisation où circule un liquide,
o tension = différence de pression entre deux point du circuit,
o intensité électrique = débit de liquide.
L’analogue hydraulique d’un circuit inductif est une canalisation où circule plus ou moins rapidement le liquide.
Imaginons la longue partie rectiligne d’un terminal pétrolier où le pipeline qui va remplir les citernes peut faire
quelques centaines de mètres de long pour un diamètre de l’ordre du mètre. La vitesse de la veine liquide atteint
quelques kilomètres à l’heure. Il n’est pas question de fermer brusquement la vanne se trouvant juste avant le
pétrolier. L’énergie cinétique du pétrole circulant dans le pipe provoquerait une montée très brusque et très
rapide de la pression (la d.d.p) et la canalisation se romprait, exploserait au niveau de la vanne. De même que
lorsque qu’un véhicule automobile rentre dans un mur, les dégâts sont considérables, même à vitesse réduite.
Dans un autre ordre d’idée, imaginons un cycliste dont les pieds seraient attachés aux pédales d’un vélo sans
roue libre. Lancé à vive allure, le cycliste arrête brusquement de pédaler. L’énergie cinétique va faire basculer
cycliste et vélo cul par-dessus tête. Tout change si on muni la bicyclette d’une roue libre. L’engin va continuer
‘’sur son erre’’ lorsque le cycliste arrête de pédaler et rien de fâcheux ne lui arrivera. La diode de roue libre
remplit cet office pour les circuits électriques. Elle permet à l’énergie accumulée dans les inductances ( ∫ )
de se dissiper sans occasionner de dommages.
Ces diodes doivent être promptes à commuter, on emploie souvent pour ce faire des diodes de types Schottky.
Electronique de puissance 18
LES COMPOSANTS D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE ENSETP/DTI
ET
I.2.3 Thyristor
a) Présentation
L’ancêtre des thyristors était un tube à gaz : le thyratron. Le terme thyristor est la contraction de THYRatron et
de transISTOR. Il est commandé à l’ouverture mais pas à la fermeture.
Il est réversible en tension et supporte des tensions VAK aussi bien positives que négatives lorsqu’il est bloqué.
Il n’est pas réversible en courant et ne permet que des courants IAK positifs, c'est-à-dire dans le sens anode-
cathode, à l’état passant.
b) Constitution
Un thyristor est un dispositif à quatre (4) couches et trois (3) jonctions ; il possède trois (3) connexions
externes : l’anode, la cathode et la gâchette. C’est un composant bistable (passant/bloqué).
Le courant de gâchette (égale au courant base émetteur) sature le transistor NPN qui extrait un courant émetteur
base du transistor PNP qui est saturé à son tour. Le PNP injecte un courant base émetteur dans le NPN, qui
extrait un courant émetteur base du PNP. Dès lors, le courant de gâchette peut s’annuler, le phénomène s’auto-
entretient.
c) Symbole et aspect physique d’un thyristor
Electronique de puissance 19
LES COMPOSANTS D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE ENSETP/DTI
ET
Le thyristor est bloqué (OFF) si le courant est nul (quel que soit la tension VAK).
Si la tension VAK est positive, le thyristor est amorçable.
L’amorçage (A) du thyristor est obtenu par un courant de gâchette positif d’amplitude suffisante alors que la
tension est positive.
L’état passant (ON) est caractérisé par une tension nulle et un courant positif.
Le blocage (B) apparait dés annulation du courant . On ne peut pas commander ce changement, mais on
en distingue deux types :
o blocage par commutation naturelle par annulation du courant ,
o ou blocage par commutation forcée par inversion de la tension tension .
On peut remarquer que le thyristor, à la différence de la diode, a une caractéristique à trois segments, c'est-à-dire
qu’une des grandeurs est bidirectionnelle (ici la tension).
Electronique de puissance 20
LES COMPOSANTS D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE ENSETP/DTI
ET
Electronique de puissance 21
LES COMPOSANTS D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE ENSETP/DTI
ET
e) Composant réel
Caractéristique et limites de fonctionnement
Le fonctionnement réel est, comme pour une diode, caractérisé par ses deux états :
o à l’état passant, le courant direct est limité par le courant direct maximal.
o à l’état bloqué, , la tension inverse est limitée (phénomène de claquage par avalanche) par la
tension inverse maximale.
Amorçage
Pour assurer l’amorçage du composant, l’impulsion de gâchette doit se maintenir tant que le courant d’anode n’a
pas atteint le courant de maintien ( ).
Electronique de puissance 22
LES COMPOSANTS D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE ENSETP/DTI
ET
La largeur de l’impulsion de gâchette dépend donc du type de la charge alimentée par le thyristor. Sa durée sera
d’autant plus importante que la charge sera inductive
Blocage
Après annulation du courant , la tension doit devenir négative pendant un temps au moins égal au
temps d’application de tension inverse ( )
Si ce temps n’est pas respecté, le thyristor risque de se réamorcer spontanément dès que tend à redevenir
positive, même durant un court instant (figure 23).
Electronique de puissance 23
LES COMPOSANTS D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE ENSETP/DTI
ET
Electronique de puissance 24
LES COMPOSANTS D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE ENSETP/DTI
ET
Fonctionnement en charge
On néglige les éléments du transformateur (résistances des enroulements primaires et secondaires) qui ont très
peu d'influence sur son comportement électrique et magnétique.
1ère séquence :
;
On peut écrire :
( )
Electronique de puissance 25
LES COMPOSANTS D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE ENSETP/DTI
ET
Remarque : le signal de commande permet au transistor T d’être alternativement passant puis bloqué
pendant chaque séquence.
Amélioration de la démagnétisation
Lors de la démagnétisation (α ), le
transistor est bloqué et on impose aux bornes
du primaire une tension négative à l’aide
d’une diode Zéner Z.
On augmente le coefficient directeur de 𝑖 (𝑡).
On réduit ainsi le temps de démagnétisation :
le flux doit être nul avant la nouvelle
impulsion.
𝑡𝑑 𝑡 𝛼𝑇
𝐸𝛼𝑇
On démontre que : 𝑡𝑑 𝑉𝐷 𝑉𝑍
𝑡𝑑 𝛼𝑇 𝛼
Electronique de puissance 26
LES COMPOSANTS D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE ENSETP/DTI
ET
Conclusion
Pendant l’application d’une impulsion de commande à la base de T, la tension apparait au
secondaire du TI pour créer le courant d’amorçage : c’est la phase de magnétisation.
Au blocage de T, les diodes D et Dz sont transitoirement passantes pour imposer une tension négative au
primaire du TI. Ceci provoque la décroissance puis l’annulation du flux : c’est la phase de démagnétisation.
Electronique de puissance 27
LES COMPOSANTS D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE ENSETP/DTI
ET
Electronique de puissance 28
LES COMPOSANTS D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE ENSETP/DTI
ET
Avant l’interfaçage, le circuit de commande de gâchette peut être réalisé à l’aide de composants discrets.
Mais ces structures sont aujourd’hui totalement supplantées par des circuits intégrés spécialisés qui peuvent
même parfois être pilotés par un microprocesseur ou un microcontrôleur. La figure 29 montre un exemple de
composant très répandu, le TCA785 de Siemens.
Electronique de puissance 29
LES COMPOSANTS D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE ENSETP/DTI
ET
Electronique de puissance 30
LES COMPOSANTS D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE ENSETP/DTI
ET
Exercice d’application
On considère le circuit de la figure 30 cidssous.
4) Quelle doit être la tension minima fournie par le générateur de gachette pour qu’on puisse espérer un
déclenchement ?
5) On choisit , calculer la valeur maximale que l’on doit donner à pour que l’intensité de la
6) Quelle est la valeur qu’il faut donner à pour que le thyristor se désarmorçe avec ?
7) A quelle valeur doit-on baisser pour que le thyristor se désamorce alors que ..
s’amorcer ?
10) Quelles sont alors les puissances instantanées dissipées dans le tyristor lors des pointes directe et inverse ?
11) La f.e.m. de la source sinusoïdale est ramenée à 100 V efficaces. calculer la fréquence maximale de travail
On donne
Figure 30
Electronique de puissance 31
LES COMPOSANTS D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE ENSETP/DTI
ET
Electronique de puissance 32
LES COMPOSANTS D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE ENSETP/DTI
ET
Réponse
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Electronique de puissance 33
LES COMPOSANTS D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE ENSETP/DTI
ET
Electronique de puissance 34
LES COMPOSANTS D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE ENSETP/DTI
ET
Electronique de puissance 35
LES COMPOSANTS D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE ENSETP/DTI
ET
le courant maximal moyen de collecteur est donc lui aussi limité (ICmax) ;
la tension vCE n’est pas tout à fait nulle (VCEsat ≠ 0).
A l’état bloqué
la tension vCE ne peut dépasser une tension (VCE0) qui provoquerait de claquage de la jonction ;
un courant résiduel dû aux porteurs minoritaires circule dans le collecteur (ICB0).
f) Choix d’un transistor
Après avoir établi les chronogrammes de fonctionnement (vCE et iC), on calcule les valeurs extrêmes prises par :
o la tension vCE (à l’état bloqué) ;
o le courant maxi iC (à l’état saturé).
Par sécurité de dimensionnement, on applique un coefficient de sécurité (1,2 à 2) à ces valeurs. Elles doivent
être supportées par le composant choisi.
On doit ensuite déterminer le courant iB (> iC/β) que doit délivrer la commande.
g) Protection du composant
g.1) Protection contre les court-circuits
Les fusibles ne sont pas suffisamment rapides pour protéger les transistors. En effet ceux-ci « claquent » très
rapidement lorsque le courant dépasse I0.
La protection est donc assurée par l’intermédiaire d’un circuit électronique qui mesure iC ou iE et interrompt
la commande en cas de danger.
Electronique de puissance 36
LES COMPOSANTS D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE ENSETP/DTI
ET
rarement prises en compte, on considère alors que cette puissance participe aux pertes en conduction.
Pendant les commutations la puissance est une succession de paraboles. Cela constitue les pertes en
commutation qui sont d’autant plus importantes que la fréquence est élevée.
j) Interfaces de commande
La réalisation d’interfaces de commande doit satisfaire plusieurs exigences, liées aux caractéristiques des
transistors bipolaires :
le gain en courant des transistors bipolaires étant faible, un courant de base important est souvent
nécessaire, d’où la nécessité d’un étage amplificateur de courant à transistors, pouvant comporter
plusieurs transistors en cascade ;
Electronique de puissance 37
LES COMPOSANTS D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE ENSETP/DTI
ET
pour assurer une désaturation rapide du transistor de puissance (diminution de ts), le circuit d’interface
doit être capable d’extraire les charges stockées dans sa base en faisant circuler un courant ib négatif à
l’instant du blocage (polarisation négative) ;
Remarque
Il existe d’autres circuits ayant les mêmes buts et rassemblés sous l’appellation « circuit d’aide à la
commutation » ou CALC.
dans le cas de circuits de puissances en pont, il arrive fréquemment que les potentiels de la base
de plusieurs transistors soient « flottants » (les références de tension sont différentes). Le remède
à cette situation est l’isolement galvanique entre la commande et l’interface. Les solutions les
plus souvent rencontrées sont les opto-coupleurs car les temps de commande plutôt faibles sont
incompatible avec le produit des transformateurs d’impulsions ;
en outre, la plupart du temps, les circuits d’interface comportent certains composants permettant
au transistor principal une saturation limitée (en empêchant son vCE de devenir trop faible). Ceci
assure un blocage rapide du composant. On y retrouve également des systèmes de protection en
courant.
On trouve maintenant des circuits intégrés qui assurent toutes les fonctions décrites.
Exercice
On souhaite se servir d’un transistor type BSX46 dans une application òu la tension VCE ne
dépasse pas 40 V.
1) Quelles seront la puissance Pth, l’intensité IC et la température TC du boitier maximales pour
un travail en courant continu
2) On suppose que la résistance thermique boitier radiateur est négligeable et que la
température ambiante n’excédera pas 40 °C.
Electronique de puissance 38
LES COMPOSANTS D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE ENSETP/DTI
ET
Electronique de puissance 39
LES COMPOSANTS D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE ENSETP/DTI
ET
d) Limites de fonctionnement
Comparables à celles des transistors bipolaires
De par sa technologie, le transistor MOS est entaché de moins de défauts que le bipolaire. Les grandes
différences sont :
Une commande en tension plus aisée à réaliser. En régime statique, le courant de grille est quasi nul. Il
n’apparaît que durant les commutations car la capacité de la jonction Grille-source impose des charges
dans le circuit de grille ;
Peu de charges stockées car la technologie n’est pas bipolaire. En conséquence, en régime de
commutations, seules les durées tr et tf sont influentes ;
e) Circuits de puissance à transistors MOS
Les interfaces sont beaucoup plus simples que pour les transistors bipolaires, car les transistors MOS sont
commandés en tension (le courant de grille très faible est sans influence). Ils peuvent donc être directement
commandés par un simple circuit numérique en logique TTL ou CMOS.
Les seuls problèmes qui apparaissent sont liés aux potentiels de source élevés ou flottants. Les solutions
adoptées sont les mêmes que pour les transistors bipolaires (opto-coupleurs).
I.2.5.2 Transistor IGBT
Le transistor bipolaire à grille isolée est le mariage du bipolaire et du MOS, Le transistor bipolaire assure une
chute de tension à l’état passant (VCE) plus favorable que le MOS. Par contre, c’est le MOS qui est plus
avantageux en raison de sa commande en tension. Un transistor hybride, commande MOS en tension et
circuit de puissance bipolaire, permet de meilleures performances : c’est le transistor IGBT (Insulated Gate
Bipolar Transistor). Ses caractéristiques sont reprises de celles du transistor bipolaire : VCEsat et iCsat.
a) Symbole du transistor IGBT
Electronique de puissance 40
LES COMPOSANTS D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE ENSETP/DTI
ET
peut réaliser une classification des commutateurs. Enfin, elle aide à la recherche de la fonction « hybride »
obtenue par assemblage de composants élémentaires.
Les trois types de composants étudiés précédemment peuvent être représentés par les caractéristiques de la
Figure 38. On voit alors très bien la réversibilité des grandeurs : aucune pour la diode et le transistor (courant
et tension unidirectionnels) et une réversibilité en tension pour le thyristor. i
Electronique de puissance 41
LES COMPOSANTS D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE ENSETP/DTI
ET
c) Cas du thyristor
Un raisonnement similaire avec le thyristor (Figure 42) est illustré par les caractéristiques de la Figure 43.
On notera qu’il s’agit bien d’un interrupteur à trois segments bidirectionnel en courant et pas en tension car
la diode impose une tension nulle lorsque le courant est négatif : le segment vcom < 0 ne peut apparaître (pour
ajouter ce segment, il faudrait placer une diode en série avec le thyristor)
Electronique de puissance 42
LES COMPOSANTS D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE ENSETP/DTI
ET
1.2.6 Le triac
Le triac (triode alternatif current) est un semi-conducteur bistable bidirectionnel contrôlable par un circuit
d’amorçage pour la mise en conduction, le blocage s’effectuant lors de la disparition du courant direct. Il est
équivalent à deux thyristors montés en opposition. Il n’existe qu’une gâchette G et deux anodes A1 et A2
non identiques
a) Symbole
b) Caractéristique courant-tension
c) Triac standard
Un triac standard est caractérisé par les mêmes données techniques que pour une diode de redressement
et un thyristor standard. La caractéristique nouvelle est le signe du courant de gâchette :
Electronique de puissance 43
LES COMPOSANTS D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE ENSETP/DTI
ET
Le circuit du courant de gâchette peut amorcer le triac dans les quatre quadrants de fonctionnement
suivant une polarité définie ci-dessous. Suivant le quadrant d’amorçage, la commande du triac devra
satisfaire aux données sur le courant IGT et au rapport IL/IH.
e) Triac sensible
Les valeurs très faibles du courant de gachette permettent d’utiliser ce semi-conducteur par des circuit
intégrés sans interfaçage.
f) Triac à niveau logique HCT
Ce triac allie les caractéristiques des triacs HCT au niveau des ( ⁄ ) et des triacs sensibles
pour lecircuit de commande.
Electronique de puissance 44
LES COMPOSANTS D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE ENSETP/DTI
ET
Electronique de puissance 45