Chapitre 1: Cadre Conceptuel: I-Definition Des Concepts Participation
Chapitre 1: Cadre Conceptuel: I-Definition Des Concepts Participation
Chapitre 1: Cadre Conceptuel: I-Definition Des Concepts Participation
Participation
D’après le dictionnaire « le Petit Robert », la participation est l’action, le fait de participer, en
d’autres termes prendre part, contribuer à un événement. Pierre Fournier (1995) définit la
participation comme une dimension importante des stratégies de développement dont elle
constitue à la fois un élément du processus et une finalité. André (2012) définit pour sa part
la participation comme un processus d’engagement obligatoire ou volontaire de personnes
ordinaires agissant seules ou au sein d’une organisation, en vue d’influencer sur une décision
portant sur des choix significatifs qui toucheront leur communauté.
Collectivité
Selon le dictionnaire « Le Petit Robert » , la collectivité représente un regroupement de
personnes habitant dans la même zone ou ayant des interêts communs. Dans le cadre de notre
étude, la collectivité est un groupe de personnes ayant des objectifs et des intérêts communs
en vue du développement de la communauté.
Collectivité Locale
D’après le dictionnaire « Larousse », la collectivité locale désigne une structure
administrative, dotée de la personnalité morale, qui prend en charge les intérêts de la
population d'un territoire déterminé.
Développement
Selon le dictionnaire “Larousse”, le développement est une amélioration qualitative et
durable d'une économie et de son fonctionnement. Selon IPD, le développement est “le
processus ordonné global et cumulatif par lequel une communauté locale, régional valorise au
maximum les potentialités de son milieu à l’aide des techniques et des moyens appropriés,
pour satisfaire de façon équitable et durable les besoins de tous dans une perspective de
transformation et d’ouverture au monde entier.”
Il existe aussi le développement durable qui est un développement sain qui apporte des
solutions aux besoins du présent sans impacter sur les générations futures.
Le développement local est une évolution positive concentrée sur la mobilisation et la
promotion des ressources d’un milieu, le tout en éliminant les mauvaises conditions de vie
dans le milieu.
Économie :
Dans le cadre de notre étude de stage, l’économie est l’ensemble des activités effectuées par
une collectivité humaine en vue de la production, de la distribution et de la consommation des
richesses.
Social :
Selon Le dictionnaire « Larousse », le social est tout ce qui se rapporte à la société, à la
collectivité humaine considérée comme une entité propre.
II-REFORMULATION DU THÈME
A l’issu des différentes définitions qui nous ont permis d’avoir une compréhension aisée de
notre thème d’étude, nous pouvons donc le reformuler de la manière suivante « la
contribution des groupes organisés et des structures administratives du quartier
“NDOGBATI I” dans l’objectif d’amélioration de leur secteur économique et de leur bien
être social.
III-REVUE DE LA LITTÉRATURE
Après avoir définit les termes ci dessus et reformuler le thème pour une meilleure
assimilation du sujet, nous avons examinés quelques textes et auteurs portant sur la
participation des collectivités locales au développement de leur localité.
Pour accompagner nos propos, nous nous appuierons sur les concepts de la décentralisation
et du développement local qui possèdent des liens étroits avec la participation locale.
Le contrôle de l'Etat central sur les organes et les actes des collectivités
territoriales. Ce contrôle doit à la fois respecter l'autonomie de la collectivité ;
ce qui exclut l'exercice d'un pouvoir hiérarchique, et l'empêche de déborder
sa sphère de compétence. Il peut être plus ou moins étendu selon le degré
d'autonomie des collectivités décentralisées.
Selon Paul Houée (2001), le développement local répond à une double logique. D’une part
ascendante et dynamique qui se caractérise par l'expression des besoins, des demandes, des
initiatives des groupes locaux, enracinée dans un territoire, une histoire, des valeurs
partagées. Les actions privilégiées sont plutôt globales et transversales, dans une stratégie de
mobilisation des acteurs et de leurs potentialités autour de projets communs.
D'autre part, une démarche descendante, émanant de l'Etat et ses composantes , faite
d'orientations, de procédures, d'incitations administratives et financières, de transferts de
savoir-faire et de moyens. Elle privilégie les opérations sectorielles ou thématiques, les
équipements ou les programmes structurants, la relation entre les relais administratifs et les
représentants reconnus de la population.
Pour aboutir au développement local ces deux logiques doivent sans cesse se croiser, ainsi
que se renvoyer des informations et communiquer : les acteurs locaux doivent connaître les
dispositifs administratifs, financiers, pour les assimiler et s’y adapter. L’Etat quant à lui doit
se rendre compte qu’ils ont besoin des initiatives locales et de leurs efforts. Ainsi au
croisement des démarches descendantes et du dynamisme ascendant émerge donc les
collectivités locales comme point de relais.
IV-FONDEMENT THÉORIQUE
IV-1- Déterminisme et possibilisme
Le déterminisme :
Ce qui nous démontre que les populations qui arrivent dans un nouveau milieu doivent s’y
adapter ; en une phrase « La nature propose, l’homme dispose ». L’environnement façonne
également les habitudes de la population par exemple quelqu’un qui vit dans un
environnemental éloigné de la mer ne peut pas avoir le même savoir que quelqu’un vit sur la
côte. Pourtant les individus possèdent le libre arbitre, et peuvent créer de nouvelles
alternatives mêmes en prenant l’hyper dominance de la nature.
Le possibilisme :
Le possibilisme environnemental pour sa part est l’approche qui stipule que l'exploitation de
l'environnement par les hommes est faite en fonction des techniques et des choix que ceux-ci
développent. Paul Vidal DE LA BLACHE développe le possibilisme environnemental dans
son ouvrage géographie universelle pour s’opposer au déterminisme environnemental de
RATZEL F. évoqué précédemment qui stipule que l’environnement détermine les actions
humaines. Du point de vue de VIDAL, les hommes ont la capacité de choisir le mode de vie,
de fonder, ou de faire des activités où qu’il soient. En effet, dans le possibilisme de Vidal de
la Blache, un même milieu est susceptible de mises en œuvre diverses selon les techniques
de production, lesquelles sont concrétisées par les genres de vie. Par exemple les zones
défavorables à la civilisation comme les zones désertiques ou l’Antarctique contiennent des
habitants. Certes ils s’adaptent à l’environnement mais la nature ne dicte pas leurs habitudes.
Seul les hommes décident de s’ils veulent exploiter ou non toutes les ressources de leur
environnement. Le possibilisme environnemental revient donc à mettre en avant l'influence
des facteurs économiques, sociaux, anthropologiques, voire politiques par rapport à
l'influence du milieu naturel sur l'organisation de l'espace des sociétés.
IV-2-Participation
IV-2-1- Historique du concept de participation
La participation est un concept qui a commencé en Afrique à apparaître au moment des
indépendances, certains pays comme le Niger, le Sénégal et Madagascar ont alors optés pour
ce développement contractuel impliquant la population lors de la mise en œuvre de
programmes de développement à travers des actions comme la mise à disposition
d’organismes spécifiques chargés d’impulser la participation de la population au moyen de
l’animation rurale et du développement communautaire ou encore la création de structures
donnant un cadre officiel à la participation populaire.
À partir de la fin des années 60, sous l’influence des modèles utilisés par des bailleurs de
fonds étrangers, du contexte économique mondial, des changements politiques dans certains
pays et du dysfonctionnement des organismes censés impulser la participation populaire,
cette dernière doit se mettre en retrait au profit de politiques d’augmentation de la production.
Cela se traduit par des projets impressionnants penchés vers une culture
d’exportation (l'arachide et le coton en Afrique de l'Ouest, le café, le cacao dans les zones
humides, etc...) et caractérisés par le fait que le contenu et les modalités de la mise en œuvre
est défini par l’extérieur et imposé aux producteurs, dans ses projets l’approche
technocratique l’emporte généralement sur l’approche participative, ils tentent avec plus ou
moins de réussite d’organiser les producteurs à la base (quartier, village) pour qu'ils prennent
en charge des tâches et des fonctions complémentaires de l'action menée par les appareils de
développement comme le recensement des besoins et distribution des intrants, caution
solidaire pour le crédit.
Durant les années 70, dans certains pays, d'autres approches se maintiennent et continuent à
privilégier l'objectif de participation populaire. Sont particulièrement figures de cela
les approches des ONG et les politiques de décentralisation administrative menées à partir
des années 70 par des pays comme le Sénégal, le Rwanda, le Burundi par exemple. Les
tendances de ces actions sont de deux ordres:
Des collectivités locales territoriales dirigées par des conseils élus voient le jour
dans certains pays; elles expriment la volonté de l'Etat de se décentraliser et de donner
un cadre institutionnel à la gestion par la population de ses propres affaires, même si
dans la pratique divers facteurs ont gêné souvent l'efficacité de leur action.
Il faut également souligner que certains grands bailleurs de fonds étrangers maintiennent
encore malgré leur politique d’augmentation de la production des approches qui s'efforcent
d'intégrer les objectifs de participation populaire et d'amélioration de la production. C'est par
exemple le cas du Fonds des Nations-Unies pour l'Equipement qui apporte dans plusieurs
pays un appui aux programmes de promotion féminine. C'est aussi le cas du FIDA qui vise
souvent à travers ses actions les groupes les plus démunis.
Au courant des années 80 jusqu’aujourd’hui, des ajustements interviennent dans les stratégies
de développement participatif, l’origine de ses changements provient de trois constats :
Les résultats de la politique d’augmentation de la production sont décevants à
l’exception du développement de la culture cotonnière dans le Mali-Sud ;
Le coût des appareils de développement et du soutien à l’agriculture est jugé excessif
par les bailleurs de fonds qui poussent les états à se désengager ;
La dégradation des ressources naturelles qui touche, selon des formes différentes, la
majorité de l’Afrique
Ces constats amènent les États, poussés par leurs bailleurs de fonds, à définir deux objectifs
clairs :
L’importance de la participation populaire s'impose. Elle est présentée comme une
condition d'efficacité et de pérennité des actions entreprises, mais est souvent
ressentie comme le moyen de transférer aux producteurs des tâches, des fonctions et
des charges, notamment financières, que l'Etat ne peut plus assumer
La protection de l'environnement et la promotion d'une agriculture et d’un
développement durable s'affirment comme prioritaires. Elles donnent lieu à la
multiplication de projets et programmes de gestion des ressources naturelles et de
gestion des terroirs qui ont souvent pour objectif central la préservation, la
régénération du capital écologique et la création de conditions (techniques, sociales,
juridiques) de leur renouvellement.
B) SYLVAIN FORTIN
La participation activiste : Elle révèle des comportements d’un individu qui le
placent en situation de cohésion et d’entraide avec d’autres individus.
La participation intégrative :
La participation mobilisatrice : Ici les participants exécutent des directives émises
sous l’impulsion d’un ou plusieurs leaders.
La participation consultative : Ici les participants sont consultés pour émettre leurs
avis, suggestions et demandes dans le cadre de la réalisation de leur projet de
développement.
La participation décisionnelle : Dans cette forme de contribution, les participants
prennent des initiatives et des décisions concernant leur propre développement
Dans la même idée que MEISTER et FORTIN, d’autres auteurs ont présenté les formes
de participation comme étant également les moyens par lesquels l’on peut atteindre à la
contribution des participants. On distingue parmi ces moyens : la manipulation,
l’information, la consultation, la négociation, le partage de risques, le partenariat, le self
management.
Dans cette même lancée les auteurs LAMMERINK et WOLFER dans l’approche
participative pour un développement durable au sujet de la participation agricole
ASHBY.A, (1998 ; P21) distingue quatre autres formes de participation :
La participation contractuelle : Les chercheurs signent des accords avec des
agriculteurs pour exploiter leur terre ou encore recevoir leurs services.
La participation coopérative : Les chercheurs et les agriculteurs collaborent afin
d’atteindre un objectif commun
La participation collégiale : Les chercheurs renforcent le système de recherches et
de développement informel et indépendant qui existe dans les zones rurales.
Dans un projet de développement participatif, la place que souhaite attribuer les collectivités
locales aux acteurs de développement est une démarche essentielle au bon fonctionnement du
projet :
- Information : Les participants sont informés de tout est ce qui est prévu dans le
projet et de manière très explicite dans le sens où ils sont informés de tout des enjeux
du projet aux maillons de la chaîne de décision
- Consultation : C’est un processus par lequel les organismes d’élaboration demandent
au préalable l’avis de la population avant n’importe quelle prise de décision et ce à
n’importe quel stade du projet.
- Concertation : Durant cette phase, il y a les interactions sur le sujet des alternatives,
problématiques dans l’élaboration et la réalisation du projet de développement
participatif
- Codécision : Il s’agit durant ce processus à un compromis consensus concernant la
réalisation du projet de développement participatif.
Toujours dans la même lancée, GOUSSAUT (1994) cité par BOUAZAOUI(1994) puis par
AJJANI (1996) présentent trois types de participation en fonction de l’engagement du paysan
:
Les arguments suivants ne sont qu’une tentative de présentation de quelques facteurs qui
démontrent la place de la participation dans l’élaboration, la mise en œuvre, le suivi, et
l’aboutissement des projets de développement. Selon FIDA (2001), la participation à pour
atout de :
S’assurer que l’élaboration des projets reflète bien les besoins et les priorités réels des
populations qui en sont les principaux bénéficiaires.
Avertir rapidement les problèmes qui surgissent.
Faciliter la sensibilisation au sommet (l’Etat) et à la base.
Renforcer la prise en charge, la motivation, et en fin de compte la durabilité
Rendre les projets transparents pour les acteurs locaux
Quant à la BM (1992), elle précise que la participation permet au gouvernement de :
- Une meilleure appréhension des réalités locales en faisant appel aux connaissances
des locaux afin de leur mettre à disposition des solutions plus adaptées
- Rendre les personnes plus autonomes en qui concerne la création de leur propre
développement
- Prolonger la durée de vie de tout projet de développement
- Permettre au projet d’être plus adapté au changement de condition de vie des
collectivités locales.
IV-2-6-CONTRAINTES DE LA PARTICIPATION
Forcément comme d’autres approches, la participation à ses limites dans sa mise en
application dans un projet de développement.
En effet, l’approche participative se heurte des obstacles qui relève de certains points tels que
:
- Son application
- Les coûts qu’elles engendrent
- Le regard divergent que les gens ont sur le concept
Pour mieux illustrer nos propos, nous noterons de faiblesses phares à savoir :