Compréhension Et Mise en Pratique Du Coran
Compréhension Et Mise en Pratique Du Coran
Compréhension Et Mise en Pratique Du Coran
lecture du coran:
- plus tu lis le coran, meilleur tu deviens
mémorisation du coran:
- plus tu mémorise du coran, meilleur tu deviens
compréhension du coran:
- la compréhension du coran est moins importante que sa mémorisation ou est au même niveau
ces croyances sont fausses et je suis persuadé de leurs fausseté à travers toutes les preuves qui
se trouvent dans le coran, dans les hadiths, dans les histoires des compagnons, dans les textes
des savants anciens, dans les textes des savants contemporains, dans mon expérience du coran,
dans l'expérience du coran des autres:
Soulayman ibn Yasaar rapporte qu’un homme (Watil as shamy) entra dans un cours de Abou
Hourayra, qu’Allah l’agrée.
Lorsqu’Abou Hourayra se tut et fut seul, il lui dit :
« Je te demande en droit et avec vérité, peux-tu me rapporter un hadith du Messager d’Allah ﷺ
que tu as entendu,
compris et appris ? »
Abû Hurayra lui dit : « Oui, je vais te raconter un hadith que le Messager d’Allah ﷺm’a raconté, je
l’ai compris et appris. »
Ensuite Abû Hurayra fut pris d’un malaise, nous restâmes un court instant puis il reprit ses
esprits.
Il dit : « Je vais te raconter un hadith que le Messager d’Allah ﷺm’a raconté alors que nous étions,
moi et lui, seuls dans cette maison. »
Mais il fut pris d’un second malaise. Puis il retrouva ses esprits et s’essuya le visage.
Il dit : « Oui, je vais te raconter un hadith que le Messager d’Allah ﷺm’a raconté alors que nous
étions, moi et lui, seuls dans cette maison. »
Abû Hurayra fut de nouveau pris d’un violent malaise et s’écroula sur le visage.
Je le redressai et le tint longtemps puis il reprit conscience.
Alors, il a dit : « Le Messager d’Allah ﷺm’a dit » :
« Le Jour de la Résurrection, Allah (Le Très-Haut) descendra vers les serviteurs afin de juger
entre eux. Chaque communauté sera agenouillée.
La première personne que l’on appellera sera un homme qui aura appris la science et le Coran
puis les aura enseignés, ensuite quelqu’un qui aura été tué dans la voie d’Allah et enfin quelqu’un
qui aura eu beaucoup d’argent [ou de biens] Allah (Le Très-Haut) appellera le lecteur et lui dira:
“Ne t’ai-je pas enseigné ce que j’ai fait descendre sur Mon Messager ?”
Il répondra : “Plutôt oui, ô Seigneur !”
Allah demandera : “De ce que tu savais, qu’as-tu mis en pratique ? ”
Il répondra : “Je priais avec lui de nuit et le récitait de jour.”
Allah (Le Très-Haut) lui dira : “Tu mens.” Les anges lui diront : “Tu mens.”
Alors, Allah (Le Très-Haut) dira : “Plutôt, tu voulais que l’on dise de toi « untel est un récitant du
coran », et certes,
on l’a dit.”
Il sera ensuite trainé sur son visage et jeté dans le feu »
Ensuite le Messager ﷺtapota mon genou en disant : “O Abû Hurayra ! Ces trois-là sont les
premières créatures d’Allah qui seront cernées par le Feu le jour de la Résurrection. »
Al-Walîd Abû ‘Uthmân al-Madînî a dit : ‘Uqba m’a informé que Watil ash shamy est celui qui est
entré auprès de Mu’âwiya et l’a informé de ce hadith.
Alors, Mu’âwiya a dit : « On a fait avec ces gens-ci ce que vous avez entendu. Qu’en sera-t-il des
autres ? »
Puis Mu’âwiya se mit à pleurer à chaudes larmes jusqu’à ce que nous pensâmes qu’il allait mourir.
Nous avons dit :
« Cette personne est venue à nous avec un mal ».
Mu’âwiya reprit conscience et s’essuya le visage.
Puis il dit : « Allah et Son Messager sont véridiques ». Puis il récita le verset suivant :
{Celui désirant la vie d’ici-bas et sa parure, Nous le récompenserons pleinement de ses œuvres
qu’il y a accomplies sans lui diminuer.
Voici ceux qui n’auront rien dans l’au-delà si ce n’est le feu. Ce qu’ils ont œuvré sera réduit à
néant et ce qu’ils auront accompli sera vain}
(sourate hud verset 15)
Rapporté par Muslim et Ahmed.
Ibn al ‘Arabi a dit dans l’explication de ce hadith : « Le jour du jugement dernier, la chose la plus
grave par laquelle le serviteur rencontrera son Seigneur est un Coran mémorisé mais pas mis en
pratique »
L’imam At Tiby a dit : « Cette personne a mémorisé le Coran par cœur sans comprendre ses sens
».
Le Prophète ﷺa dit : « Le Coran est une preuve pour ou contre toi ». Rapporté par Muslim
L’imam an Nawawi a dit : « C’est une preuve pour toi si tu le récites et le met en pratique, sinon
c’est une preuve contre
toi ».
Abou Darda disait : « Je crains que mon Seigneur m’appelle le jour dernier, puis qu’Il me dise « o
‘Owaymir »
Je répondrai : Oui Allah, je suis là !
Puis Allah me dira : De ce que tu savais, qu’as-tu mis en pratique ? »
Très-Haut nous dit dans le Coran : {Dis: « Je suis en fait un être humain comme vous. Il m’a été
révélé que votre Dieu est un Dieu unique! Quiconque, donc, espère rencontrer son Seigneur, qu’il
fasse de bonnes actions et qu’il n’associe dans son adoration aucun autre à son Seigneur »}
(sourate Al Kahf 110)
Ces conseils nous viennent de nos prophètes et messagers. N’oublie pas qu’Allah nous a ordonné
de suivre leur direction; Il nous dit (sens des versets) :
{Voilà ceux qu’Allah a guidé: suis donc leur direction}.
(Al An’am v.90).
Ibn al Qayyim a dit : « Ils ont délaissé la méditation obligatoire du Coran, sa compréhension et la
réflexion de ses sens alors que ce sont les fondements de la foi et les piliers de la certitude. Ils
s’en sont détournés avec leurs cœurs et ont simplement adoré Allah avec les lettres du Coran. Ils
ont cru que ces mots ont été révélés exclusivement pour la récitation non pas pour la
compréhension, ni la réflexion et le méditation ».
Il a dit également : « Beaucoup de gens qui se disent de la sunna pensent que la méthodologie de
nos prédécesseurs en ce qui concerne le Coran était la croyance en ses lettres et le délaissement
de sa compréhension et de sa méditation ».
« Le Coran sera amené le jour de la résurrection, ainsi que ses fervents adeptes, ceux qui le
mettaient en pratique dans la vie d'ici-bas ».
(Rapporté par Muslim).
Le Cheikh Al ‘Otheymin (qu’Allah lui fasse miséricorde) lui est d’accord avec moi, il a dit: « La
chose la plus nuisible pour les Musulmans est qu’ils ne s’intéressent que très peu aux sens du
Coran. Nous voyons la majorité des Musulmans réciter le Coran, ils adorent Allah par sa récitation
en espérant sa récompense, alors qu’ils ne le méditent pas, ni ne réfléchissent sur son sens et ne
posent pas de questions sur sa compréhension.
Ils sont donc comparables aux incultes ».
Abdallah ibn Mas’oud, qu'Allah l'agrée, a dit : « Le Coran a été révélé pour être mis en pratique
mais ils ont pris sa simple étude comme œuvre.
Certes l’un d’entre eux récite le Coran du début à la fin sans faire une seule faute de lecture,
alors qu’il se trompe dans tous ses actes ».
‘Abdullah ibn Mas’oud, qu’Allah l’agrée, nous dit : « Lorsque l'un d'entre nous apprenait dix
versets, il n'allait pas plus loin sans en connaître leur sens et les mettre en pratique ».
Sais-tu qu’Allah Le Très-Haut a révélé Son livre au prophète ﷺsur une période de 23 années !
{Nous avons fait descendre) un Coran que Nous avons fragmenté, pour que tu le lises lentement
aux gens.
Et Nous l’avons fait descendre graduellement}
(al isra 106)
‘Abdallah ibn Abbas, qu’Allah l’agrée, le cousin paternel du Prophète ﷺ, nous dit :
Le Messager d'Allah est décédé alors que j’avais environ dix ans. J’avais appris à cette époque «
Le Mufassal ».
Notre Prophète ﷺdit : « Il est possible qu'un jeûneur ne récolte de son jeûne que la faim et la soif
et il est possible que quelqu'un qui prie la nuit ne récolte de sa prière que la fatigue ».
(Rapporté par Ibn Khouzeima et al Hakim et jugé Sahih (authentifié) par le Cheikh Albani )
Le Prophète ﷺa dit : « Invoquez Allah tout en étant convaincus qu’Il vous exaucera et sachez
qu’Allah
n’exauce pas les invocations d’un cœur distrait » (Rapporté par Tirmidhi).
Le Prophète ﷺa dit : « Invoquez Allah tout en étant convaincus qu’Il vous exaucera et sachez
qu’Allah n’exauce pas les invocations d’un cœur distrait »
(Rapporté par Tirmidhi).
Il a été rapporté à Aïcha (qu’Allah l’agrée) que des gens récitaient le Coran (dans sa globalité)
une fois ou deux fois dans la même nuit. Elle a dit :
« Ils ont récité sans réciter ».
Puis elle dit : « Je priais la nuit avec le Prophète ; ﷺil récitait les sourates al Baqarah, al ‘Imran et
an Nissa, et il ne récitait pas un verset mentionnant la crainte d’Allah sans demander protection à
Allah ; il ne récitait pas un verset mentionnant une bonne nouvelle sans invoquer Allah et la
désirer »
(le musnad de l’imam Ahmed).
Un responsable d’un centre islamique du brésil a appelé un de mes enseignants en Egypte. Il lui a
dit :
« Je ne comprends pas, nous avons beaucoup de convertis au Brésil. Ils étaient chrétiens et se
convertissent à l’islam. Puis quelques années plus tard, un certain nombre délaisse également
l’islam ».
Le cheikh a répondu que c’est normal car ils ont délaissé une religion dans laquelle l’adoration
est machinale, robotique et nous n’avons pas su leur proposer mieux.
Aïcha, épouse du Prophète (sur lui la paix), raconte : "Parmi les premiers passages du Coran à
avoir été révélés, il y a une sourate parmi les sourates mufassal, dans laquelle il est question du
Paradis et de l’Enfer ; et puis, lorsque les hommes retournèrent vers l’islam, le licite et l’illicite
furent révélés.
Si dès le début Allah avait révélé : "Ne buvez plus d’alcool", les hommes auraient dit : "Nous ne le
délaisserons jamais !".
Si dès le début Allah avait révélé : "Ne commettez plus l'adultère !", les hommes auraient dit :
"Nous ne le délaisserons jamais !"…"
(rapporté par al-Bukhârî, n° 4707).
Le prophète ﷺa dit : « Celui qui lit le Coran tout en le préservant sera avec anges nobles »
(al bukhari)
« Celui qui préserve les 10 premiers versets de sourate al kahf sera protégé du dajjal »
(muslim)
L’imam an Nawawi, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit à propos de ces versets : « Celui qui les
médite ne sera pas tenté par le dajjal ».
« La simple mémorisation par cœur ne permet pas d’atteindre cette faveur car il se peut qu’une
personne mémorise les versets sans leur donner leur droit. »
(Mahmoud Rouzin)
Comme pour les hadiths, al hafidh al Baghdadi, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Le hafidh
c’est celui qui préserve le hadith, la mémorisation, la compréhension et la mise en pratique ».
Ibn Taymiyah, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit : « L’objectif du Coran est la compréhension de
ses sens et sa mise en pratique.
Si cela n’est pas l’intention du hafidh, il ne fait pas partie des gens de sciences ni des gens du
Coran et ce, même s’il a mémorisé tout le Coran ou une partie sans compréhension.
Apprendre ce qu’il comprend du Coran est mieux que de réciter ce qu’il ne comprend pas .
‘Aïcha, qu’Allah l’agrée, nous dit : « Le Prophète ﷺne terminait pas la récitation du Coran en
moins de trois jours ».
Le prophète ﷺnous explique la raison, il a dit à ‘Abdallah ibn Amr, qu’Allah l’agrée :
« Ne récite pas le Coran entièrement en moins de trois jours car celui qui le récite en moins de
trois jours ne le comprend pas ».
(Rapporté par Ahmed et authentifié par le Cheikh al Albany).
‘Aïcha qu’Allah l’agrée nous dit également : « A ma connaissance, le prophète ﷺn’a jamais lu le
Coran en une nuit et il n’a jamais prié toute la nuit jusqu’à la prière du matin »
(Muslim)
Hafsa, qu’Allah l’agrée, a dit : « Quand le prophète ﷺrécitait une sourate, il la récitait avec [le
tartil] (lentement et clairement) jusqu’à qu’elle paraissait la sourate la plus longue. »
(Muslim)
Oum Salama, qu’Allah l’agrée, a dit : « Le prophète récitait le Coran verset par verset ». (Dans le
sens ou sa récitation était lente).
(Al Bukhari).
Elle nous dit encore : « La récitation du Messager d’Allah ﷺétait une récitation claire, lettre par
lettre ».
(Rapporté par ibn abi Chaybah)
Sa lecture était tellement lente et claire que certains compagnons mémorisaient des sourates
simplement en l’entendant de la bouche du Prophète ﷺ. Ce fut le cas de oum Hicham bint
Haritha bint No’man, qu’Allah l’agrée.
Elle a dit : « J’ai mémorisé sourate « qaf » directement de la bouche du prophète ﷺ, il la récitait
tous les vendredis sur le minbar lorsqu’il s’adressait aux gens »
(Muslim).
Oum Hani a dit : « Pendant que je dormais, j’entendais la voix du prophète sws qui récitait le
Coran. Il prolongeait les dernières lettres. (tarji’) ».
(fath al bari).
Qatada, qu’Allah l’agrée, rapporte que Anas ibn Malik, qu’Allah l’agrée, a été questionné sur la
récitation du prophète ﷺ, il dit :
« Il prolongeait les mots ﷺ, puis Anas, qu’Allah l’agrée, récita bismiLlah ar Rahman ar Rahim en
prolongeant les mots ».
(Rapporté par Al Bukhari).
Le cheikh al ‘Otheymine, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit dans l’explication de ryad as salihin :
« Le prophète ﷺa regroupé dans sa lecture l’évocation, l’invocation et la réflexion.
Il n’y a aucun doute que celui qui demande lorsqu’il faut demander, qui demande la protection
quand il le faut, qui glorifie Allah quand il le faut, médite sur sa lecture et réfléchit à propos de
ses sens.
La lecture du Coran doit être un jardin parmi les jardins d’évocations, de lectures, de
glorifications, d’invocations et de méditation.
Le prophète ﷺrépétait les versets du Coran. Tout cela ayant pour but de méditer les paroles
d’Allah le très haut.
Abû Dhar, qu'Allah soit satisfait de lui, a rapporté : « Le prophète ﷺaccomplit la prière nocturne
en récitant un verset qu'il répéta jusqu'au matin.
Ce verset est (sens du verset) : "Si Tu les châties, ils sont Tes serviteurs.
Et si Tu leur pardonnes, c'est Toi le Puissant, le Sage. »
(Rapporté par l’imam Ahmed, qu'Allah lui fasse miséricorde). Hadith hassan (bon).
Le Prophète ﷺnous dit : « Le jour du jugement dernier, on dira au lecteur assidu du Coran :
« Lis et monte dans les degrés du paradis.
Récite clairement le Coran comme tu le faisais dans le bas monde.
Ta place au paradis te sera fixée au dernier verset que tu liras ».
(Rapporté par Abu Daoud et Tirmidhi).
le Prophète ﷺnous donne une toute autre définition, il nous dit ﷺ:
« Le Coran sera amené le jour de la résurrection, ainsi que ses fervents adeptes, ceux qui le
mettaient en pratique dans la vie d'ici-bas ».
(Rapporté par Muslim).
Il ﷺsavait que chaque musulman serait interrogé sur sa mise en pratique: Il ﷺnous dit :
« Le Jour de la résurrection, Allah Le Très-Haut se rapprochera de Ses adorateurs afin de juger
entre eux.
Chaque communauté sera agenouillée.
La première personne que l’on appellera sera un homme qui aura appris [par cœur] le Coran,
ensuite quelqu’un qui aura été tué dans la voie d’Allah et enfin quelqu’un qui aura eu beaucoup
d’argent [ou de biens].
Allah Le Très-Haut dira au récitateur du Coran : “Ne t’ai-je pas enseigné ce que j’ai révélé à Mon
messager (le Coran) ?”
Il répondra : “Plutôt oui, ô Seigneur !”
Allah demandera : “De ce que tu savais, qu’as-tu mis en pratique ? »
(Rapporté par at Tirmidi et authentifié par la Cheikh al Albany)
le Coran, comme nous le rapporte Aïcha, qu’Allah l’agrée, lorsqu’elle fut questionnée sur le
caractère (ou comportement) du prophète ﷺ, elle répondit :
« Son caractère (comportement) était le Coran »
(Rapporté par Abou Daoud et authentifié par le cheikh al Albani).
Les mots utilisés par Aïcha, qu’Allah l’agrée, sont aussi importants car le caractère (khoulouq en
arabe) est comme nous le dit al Mawardy, qu’Allah lui fasse miséricorde : « Une attitude
permanente que l’homme produit sans effort »
Il ﷺcherchait à pratiquer tous les versets, l’exemple est donné par ‘Abdallah Ibn ‘Abbas, qu’Allah
l’agrée, qui nous dit :
« Lorsque le prophète ﷺrécitait « Glorifie Le Nom de ton Seigneur, Le Très-Haut », il disait : «
gloire à Mon Seigneur Le Très-Haut ».
(Rapporté par l’imam Ahmed, Abu Daoud et al Bayhaqi).
Abu Ad Darda, qu’Allah l’agrée, a dit : « Je crains de mon Seigneur le jour du jugement qu’Il
m’appelle et qu’Il me dise :
« ô ‘Owaymir ». Je répondrai : me voici ô Seigneur; Il me dira : “ De ce que tu savais, qu’as-tu mis
en pratique?”
Al Fudayl, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Le Coran a été révélé pour être mis en pratique,
malheureusement, les gens ont pris sa récitation pour seul acte d’adoration ».
Ibn al ‘Arabi, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit : « La plus grande perte pour un adorateur le jour
du jugement dernier est de rencontrer son Seigneur avec un Coran mémorisé mais pas mis en
pratique ».
Ibn al Qayyim, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Les fervents adeptes du Coran sont ses
savants, ceux qui le mettent en pratique même s’ils ne l’ont pas mémorisé. Quand à celui qui le
mémorise par cœur sans le comprendre ni le mettre en pratique, il ne fait pas partie de ses
adeptes, même s’il récite
ses lettres parfaitement ».
(zad al ma’ad)
Et n’oublie surtout pas que la pratique du Coran est facilitée par Allah Le Très-Haut car elle
rentre dans la généralité du verset suivant:
[En effet, Nous avons rendu le Coran facile. Y a-t-il quelqu’un pour réfléchir?]
(Al Qamar 17).
Allah Le Très-Haut dit (sens des versets) :
[Par l’étoile à son déclin
- Votre compagnon ne s’est pas égaré (1)
-et n’a pas été induit en erreur (2)
-et il ne prononce rien sous l’effet de la passion (3)
- ce n’est rien d’autre qu’une révélation inspirée
-Que lui a enseigné (l’Ange Gabriel) à la force prodigieuse].
(L’étoile verset 1 à 5).
1- Votre compagnon ne s’est pas égaré : la perfection dans le savoir
2- n’a pas été induit en erreur : la perfection dans les actes
3- il ne prononce rien sous l’effet de la passion : la perfection dans la transmission et le
comportement.
Et ceci est la définition du « rabbany », le savant. C’est celui qui sait, fait et transmet. Allah le très
haut
nous dit (sens du verset) :
{ Il ne conviendrait pas à un être humain à qui Allah a donné le Livre, la Compréhension et la
Prophétie, de dire ensuite aux gens:
«Soyez mes adorateurs, à l’exclusion d’Allah; mais au contraire, [il devra dire]:
«Devenez des savants, obéissant au Seigneur, puisque vous enseignez le Livre et vous l’étudiez»]
(al ‘imran 79)
[Ne remue pas ta langue pour hâter sa récitation - Son rassemblement (dans ton cœur et sa
fixation dans ta mémoire) Nous incombent, ainsi que la façon de le réciter. - Quand donc Nous le
récitons, suis sa récitation - A Nous, ensuite incombera son explication].
(Sourate al Qiyamah v.16 à 19)
Qui pourrait mieux nous expliquer ces versets qu’Abdallah Ibn ‘Abbâs (qu’Allah l’agrée), le cousin
paternel du Prophète ﷺ:
D’après Sa’id ibn Jubayr, qu’Allah l’agrée, ‘Abdallah ibn ‘Abbâs, qu’Allah l’agrée, a dit à propos du
verset:
[Ne remue pas ta langue pour hâter sa récitation]:
« Le messager d’Allah ﷺcherchait à apaiser la souffrance que lui causait la révélation; pour ce
faire il lui arrivait de remuer les lèvres. ».
Et Ibn ‘Abbâs de dire aux gens présents: « Regardez! je vais les remuer comme le faisait le
messager d’Allah ».
Et Sa’id de dire à son tour: « Je vais les remuer comme j’ai vu ibn ‘Abbâs le faire », et il remua les
lèvres.
Puis ibn ‘Abbas, qu’allah l’agrée, dit à propos du verset suivant:
[Son rassemblement (dans ton cœur et sa fixation dans ta mémoire) Nous incombent, ainsi que la
façon de le réciter].
« C’est à Allah Le Très-Haut qu’incombe de rassembler le Coran dans ta poitrine pour te faciliter
sa récitation ».
Puis il dit à propos du verset : [Quand donc Nous le récitons, suis sa récitation].
« C’est-à-dire: Ecoute et sois attentif à sa récitation ».
Puis il finit par l’explication du verset [A Nous, ensuite incombera son explication].
Il dit (qu’Allah l’agrée) :
« C’est-à-dire: ensuite c’est à nous de te le faire réciter. Après ces versets, le messager d’Allah ﷺ,
lorsque Jibril venait le trouver, écoutait la récitation de celui-ci.
Et une fois l’archange parti, le prophète récitait le Coran exactement de la même manière que lui
».
(Al Bukhari)
Il dit à propos du verset [Ne remue pas ta langue pour hâter sa récitation]:
L’imam ibn Jarir At Tabari dit à propos du verset suivant : [Quand donc Nous le récitons, suis sa
récitation] : « Les
savants ont donné trois interprétations du sens « suis sa récitation » :
1- Écoute en silence, (ibn Abbas)
2- Suis les règles qu’il contient,
3- Mets-le en pratique.
Il conclut son explication en disant que pour lui, l’avis le plus juste est d’interpréter le verset [suis
sa récitation] par
«suis les règles qu’il contient et mets-le en pratique ».
Ceci est également la parole de Ibn ‘Abbas, Ad Dahhak et Mujahid, qu’Allah les agrée).
Il dit à propos du verset : [A Nous, ensuite incombera son explication] :
« A nous de t’expliquer ce qui est licite, illicite, ses obligations, ses interdictions et ses règles
détaillées ».
(Tafsir at Tabari).
Les savants qui soutiennent cet avis déduisent des versets et hadiths cités que le rôle de Jibril,
qu’Allah lui accorde le salut, était de transmettre les versets du Coran au prophète ﷺ, et que
l’explication des versets incombait à Allah Le Très-Haut.
[A Nous (Allah), ensuite incombera son explication]. Selon eux, c’est Allah exalté soit-Il, lui-même
qui a enseigné le sens des versets (compréhension, licite, illicite, les obligations, les interdictions
et ses règles détaillées…) au prophète ﷺ.
Par cela, Allah Le Très-Haut nous montre que les « mots » du Coran sont très importants car il a
désigné le meilleur des anges pour enseigner leur lecture et la mémorisation, mais Il nous
démontre que ses « sens » sont encore plus importants car c’est Lui-même, Allah Le Très-Haut,
qui S’est chargé de leur enseignement. Ceci est l’avis d'ibn Kathir
et ibn Jarir at Tabari.
Le deuxième avis, qui est celui d’un ensemble de grands savants explique que cet enseignement
portait sur la récitation, la compréhension, la méditation et la mise en pratique.
Le cheikh Ar Razi, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit :
« Le verset [Ne remue pas ta langue pour hâter sa récitation] prouve que le prophète ﷺrécitait le
Coran en même temps que Jibril, qu’Allah lui accorde le salut, et qu’en même temps, de par son
attachement au savoir, le prophète ﷺle questionnait au sujet du sens des versets.
Allah Le Très-Haut a interdit au prophète ﷺde s’occuper des deux choses en même temps (les
mots et le sens).
Allah Le Très-Haut a interdit au prophète ﷺde réciter avec Jibril, qu’Allah lui accorde le salut, par
le verset [et quand Nous l’aurons lu, suis-en bien la lecture] et Il lui a interdit de poser des
questions sur le sens des versets par le verset : [A Nous, ensuite incombera son explication].
Le docteur Yussuf al Hati, qu’Allah le préserve, a dit à propos de l’interdiction citée dans le verset
: « La cause de cette interdiction est peut-être, et Allah est plus savant, La Volonté d’Allah que le
prophète ﷺne s’occupe de la mémorisation au détriment de sa compréhension ».
Le Cheikh Ibn Baz, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit en commentant le hadith d’Abdallah ibn
‘Abbas, qu’Allah
l’agrée :
"Le prophète était le plus généreux des gens et il l’était encore plus pendant le mois du ramadan
lorsqu'il
rencontrait Jibril, qu’Allah lui accorde le salut, et qu’il lui faisait étudier le Coran. Jibril, qu’Allah
lui accorde le salut, le
rencontrait chaque nuit du mois de ramadan et il le lui faisait étudier. » (Rapporté par al Bukhari).
Le Cheikh ibn Baz, qu'Allah lui fasse miséricorde, dit : « On apprend de ce hadith l’importance de
l’étude du Coran.
On apprend également qu’il est préférable qu’il soit enseigné par une personne dont l’étudiant
tire des bénéfices et qui le fait progresser.
Le prophète ﷺprofitait de l’enseignement de l’ange Jibril, qu’Allah lui accorde le salut, que cela
soit en ce qui concerne les « mots » du Coran et son « sens ».
Il est demandé à l’enseignant d’aider son élève à la compréhension du « sens » du Coran et à la
mémorisation de ses « mots ».
(majmou’ al fatawa de cheikh ibn Baz).
De plus, les rencontres entre le prophète ﷺet Jibril, qu’Allah lui accorde le salut, étaient
régulières, et le prophète ﷺles transformait en action. L’exemple se trouve dans ce hadith, par
l’augmentation de sa générosité ﷺet de ses dépenses.
Il n’y a aucun doute que ceci est un effet de l’étude du sens et non pas un effet de l’étude des
mots du Coran ».
(Tiré du livre « Voyage de recherche à propos des fervents adeptes du Coran » Docteur Taha
Cherif Yunus).
Le prophète ﷺnous dit : « Le meilleur d’entre vous est celui qui apprend le Coran et l’enseigne ».
Abdallah ibn Mas’oud, qu’Allah l’agrée, nous dit : « Lorsque l'un d'entre nous apprenait dix
versets, il n'allait pas plus loin sans en connaître leur sens et les mettre en pratique ».
Il dit également : « La simple mémorisation des mots du Coran est difficile pour nous, alors que
leur mise en pratique nous est facile. Après nous, des peuples vont nous succéder, pour qui la
mémorisation des mots sera simple alors que la mise en pratique sera difficile ».
(tafsir al Qurtubi)
Dans ce sens, l’imam al Dhahabi, qu’Allah lui fasse miséricorde, rapporte dans son recueil « des
biographies » que ‘Omar ibn al Khattab, qu’Allah l’agrée, a appris la sourate al baqarah en 12 ans.
L’imam Malik, qu’Allah lui fasse miséricorde, rapporte également dans son livre « al Muwatta »
que Abdallah Ibn ‘Omar, qu’Allah l’agrée, a appris la sourate al baqarah en 8 ans.
‘Abdallah Ibn Mas’oud, qu’Allah l’agrée, dit à un homme: « Tu vis à une époque où se trouvent
beaucoup de savants du Coran, même si peu l’ont mémorisé, ses lois sont respectées même si
ses mots sont oubliés.
Il viendra une époque où les savants du Coran seront peu alors que ceux qui le mémorisent
seront beaucoup, ses mots seront préservés mais ses lois seront bafouées ».
Hudhayfa, qu’Allah l’agrée, a dit : « Nous avons cru sans avoir mémorisé le Coran, et il viendra un
temps où les gens mémoriseront le Coran sans croire ».
Abu 'Abdir Rahman as Sulami, qu’Allah lui fasse miséricorde, était un des disciples des
compagnons. Il
a appris le Coran avec 'Othman Ibn 'Affan, Aly, Oubey, Zayd ibn Thabit et ‘Abdallah ibn Mas’oud
(qu’Allah les agrée).
Il est rapporté que suite à l’écoute du hadith dans lequel le prophète ﷺa dit: « Le meilleur d’entre
vous
est celui qui apprend le Coran et l’enseigne », il enseigna le Coran 40 ans dans la mosquée d’Al
Kouffa,
puis il dit: « C'est ce hadith qui m'a retenu à cette place-ci (enseignant) ». (Rapporté par
Boukhari).
Il est rapporté que suite à l’écoute du hadith dans lequel le prophète ﷺa dit:
« Le meilleur d’entre vous est celui qui apprend le Coran et l’enseigne », il enseigna le Coran 40
ans dans la mosquée d’Al Kouffa, puis il dit:
« C'est ce hadith qui m'a retenu à cette place-ci (enseignant) ».
(Rapporté par Boukhari).
Il a également dit, décrivant la méthodologie d’apprentissage des compagnons: « Ceux qui nous
enseignaient le Coran tels que Uthman Ibn ‘Affân et ‘Abdullah Ibn Mas'ûd et d'autres, nous ont
rapporté que lorsqu'ils apprenaient du prophète (paix et salut sur lui) dix versets, ils ne les
dépassaient
pas avant d'avoir appris ce qu'ils contenaient de savoir et d’actes.
Ils dirent ensuite : nous apprîmes le savoir et la mise en pratique en même temps ».
Dans une autre version ils dirent : « Nous apprîmes le Coran et la mise en pratique en même
temps ».
Dans une troisième version ils dirent : « Nous apprîmes le Coran, le savoir et la mise en pratique
en
même temps ».
Hassan al Basry, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Ceux qui vous ont précédés ont compris
que le
Coran était un message de leur Seigneur. Ils le méditaient la nuit et l’appliquaient la journée ».
Il dit également : « Certes l’un d’entre vous dit : « J’ai récité tout le Coran sans en oublier une
seule lettre ».
C’est un menteur, il n’a rien récité.
Par Allah, on ne voit pas les effets du Coran dans son comportement ni ses actes.
Ceux-là ne sont pas des récitateurs, ni des savants ni des sages.
Quand est-ce que les savants ont dit une chose pareille ?
Allah Le Très-Haut dit : « Nous allons te révéler une parole lourde (le Coran) »
(sourate al Muzammil verset 5) : ce qui est sous-entendu c’est sa mise en pratique.
Allah Le Très-Haut dit:
« Lorsque nous lisons le Coran, suis sa récitation » (sourate al Qiyamah verset 18) : déclare licite
le licite et déclare illicite l’illicite.
Lorsque le prophète ﷺest décédé, peu de compagnons avaient mémorisé le Coran dans sa
globalité, car ils l’honoraient et s’appliquaient à le comprendre et le mettre en pratique ».
Al Foudayl ibn ‘Iyad, qu’Allah lui fasse miséricorde a dit : « Le Coran a été révélé pour être mis en
pratique mais malheureusement les gens ont pris sa récitation comme seule pratique ».
Les grands savants qui suivirent les disciples des compagnons étaient du même avis ;
voici par exemple quelques paroles de Cheikh al islam ibn Taymiyah, qu’Allah lui fasse
miséricorde :
« Ce qui est demandé, en ce qui concerne le Coran, c’est la compréhension de son sens et sa mise
en pratique.
Si cela n’est pas l’objectif de celui qui le mémorise, il ne fait pas partie des gens de science ni des
gens du savoir, même s’il a mémorisé tout le Coran ou une grande partie.
Apprendre ce qu’il comprend du Coran est mieux que de réciter ce qu’il ne comprend pas ».
Il nous dit également en commentant le hadith « le meilleur d’entre vous est celui qui apprend le
Coran et l’enseigne » :
« Est sous-entendu dans ce hadith l’enseignement de ses mots et de son sens.
L’apprentissage de son « sens » est l’objectif principal de l’enseignement de ses « mots » car c’est
ceci qui augmente la foi ».
Il est rapporté que l’on amena à l’imam Malik, qu'Allah lui fasse miséricorde, un enfant de 7 ans
qui avait fini la mémorisation complète du Coran, il répondit : « Ceci n’est pas nécessaire ».
Il a blâmé cette chose car apprendre rapidement et sans comprendre est contraire à la
méthodologie prophétique.
Ibn al Qayyim, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit dans zad al ma’ad :
« Les adeptes du Coran sont ceux qui connaissent ses sens, qui le mettent en pratique même s’ils
ne le connaissent pas par cœur.
Quant à celui qui le mémorise sans le comprendre ni l’appliquer ne fait pas partie des adeptes du
Coran, même s’il le récite parfaitement ».
«Nous apprîmes la foi (sens) avant d’apprendre le Coran (mots), puis nous apprîmes le Coran
(mots), ce qui fit augmenter notre foi”.
Abdallah ibn Omar
« Nous avons appris le savoir et la mise en pratique en même temps ».
‘Abdallah ibn ‘Omar
Allah Le Très-Haut blâme dans le verset suivant ceux qui récitent et mémorisent le Coran sans le
comprendre.
Il nous dit (sens des versets):
[Et il y a parmi eux des illettrés (illettrés du Coran) qui ne connaissent rien du Livre hormis sa
récitation et qui ne font que des conjectures].
(Al Baqarah v.78).
L’imam Al Qortubi et l’imam Al Baghawy ont dit : « Le mot « Amaani » est le pluriel du mot «
oumniya » qui veut dire la récitation ».
La preuve se trouve dans le verset suivant, Allah a clairement utilisé le mot « oumniya » dans le
sens de récitation :
{Nous n’avons envoyé, avant toi, ni Messager ni prophète qui n’ait récité (ce qui lui a été révélé)
sans que le Diable n’ait essayé d’intervenir [pour semer le doute dans le cœur des gens au sujet]
de sa récitation (oumniya)}
(Al hajj 52)
‘Abdullah Ibn ‘Abbas (qu’Allah l’agrée) a dit à propos du verset 78 de sourate al baqarah : « Ils ne
connaissent pas le sens du Livre ».
Le Cheikh al Makki (qu’Allah lui fasse miséricorde) a dit : « Ils ne connaissent du Livre que sa
récitation et ne le comprennent pas ni ne le mettent en pratique ».
Ach Chawkani (qu’Allah lui fasse miséricorde) a dit : « Al amani signifie la récitation. Ils ne
connaissent du livre que sa récitation sans le comprendre ni le méditer ».
Le Cheikh Al ‘Otheymin (qu’Allah lui fasse miséricorde) a dit à propos de ce verset : « La chose la
plus nuisible pour les Musulmans est qu’ils ne s’intéressent que très peu aux sens du Coran.
Nous voyons la majorité des Musulmans réciter le Coran, ils adorent Allah par sa récitation en
espérant Sa récompense, alors qu’ils ne le méditent pas, ni ne réfléchissent sur son sens et ne
posent pas de questions sur sa compréhension. Ils sont donc comparables aux incultes ».
Sache que pour Allah Le Très-Haut, si tu ne comprends pas le Coran, tu es un illettré, même si tu
possèdes les plus hauts diplômes.
Allah Le Très-Haut blâme à plusieurs reprises dans le Coran la personne dont le but est de
comprendre tout ce qui se passe dans cette vie alors qu’il ignore le monde de l’au-delà.
Allah Le Très-Haut nous dit :
{Ils connaissent un aspect de la vie présente, tandis qu’ils sont inattentifs à l’au-delà.}
(Ar Roum 7)
Le Prophète ﷺa dit : « Certes Allah déteste le savant de ce bas monde qui est ignorant de l’au-
delà »
sahih al jami’
Mujahid : « Le plus aimé auprès d’Allah est celui qui met le plus en pratique ce qu’il connait »
L’imam Al Qortobi a dit dans son tafsir à propos du passage {Ils ont des cœurs, mais ils ne s’en
servent pas pour comprendre} :
« Ils sont comme ceux qui ne profitent pas de ce qu’Allah leur a donné comme raison.
Ils ne réfléchissent pas aux récompenses et n’ont pas peur du châtiment ».
{Ceux-là sont comme les bestiaux} : car ils ont délaissé la méditation »
(tafsir Al Qortobi).
Le cheikh As Sa’di a dit : « Ils sont plus égarés que les bestiaux car les bestiaux sont utilisés pour
ce quoi ils ont été créés ».
‘Ata a dit : « Les bestiaux connaissent Allah et lui obéissent alors que le non croyant ne le connait
pas et lui désobéit. »
(tafsir Qortobi)
Allah nous dit que ces gens ne cherchent dans cette vie que la nourriture et le plaisir, ils ne
réfléchissent
pas à l’au-delà :
{Et ceux qui mécroient jouissent et mangent comme mangent les bestiaux; et le Feu sera leur
lieu de
séjour}
(Mohammed 12}
Allah Le Très-Haut nous a révélé le Coran pour qu’on le comprenne, le médite et le mette en
pratique et non pas simplement pour qu'on le récite ou le mémorise sans compréhension.
C’est pour cela qu’Allah a mentionné dans la même sourate comment doit être notre relation
avec le Coran.
Allah Le Très-Haut a dit :
{C’est Lui qui a envoyé à des gens sans Livre (les Arabes) un Messager des leurs qui leur récite Ses
versets, les purifie et leur enseigne le Livre et la Sagesse, bien qu’ils étaient auparavant dans un
égarement évident}
(Al Joumou’a 2)
Le Prophète ﷺnous dit : « Le meilleur d’entre vous est celui qui apprend le Coran puis l’enseigne
»
Ibn Taymiyah nous dit : « Est sous-entendu dans ce hadith l’enseignement de ses mots et de son
sens.
L’apprentissage de son « sens » est l’objectif principal de l’enseignement de ses « mots » car c’est
ceci qui augmente la foi ».
Certains savants s’imposaient la règle suivante : « Un verset que je ne comprends pas et dont
mon cœur ne s’est pas imprégné, je n’en espère pas de récompense ».
Certains d’entre vous me répondront que le Prophète ﷺa dit : « Celui qui lit une lettre du livre
d'Allah a pour cela une bonne action et la bonne action compte 10 fois. Je ne dis pas que Alif Lam
Mim est une lettre mais Alif est une lettre, Lam est une lettre et Mim est une lettre».
Je dis à ceux qui font de ce hadith une règle dans leur vie que le Prophète ﷺnous donne dans le
hadith cité plus haut la récompense pour la plus petite action que l’on peut faire avec le Coran,
qui est sa lecture. Imaginez-vous donc la récompense de celui qui le comprend, le médite et
l’applique…
Observe tous les versets qui parlent de la descente du Coran (environ 25), tu remarqueras qu’ils
indiquent tous que le Coran a été révélé pour ses sens et non ses mots. A titre d’exemple :
{Et voici un Livre (le Coran) béni que Nous avons fait descendre - suivez-le donc et soyez pieux,
afin de recevoir la miséricorde}
(Al An’am 155)
{un Livre béni que Nous avons fait descendre vers toi, afin qu’ils méditent sur ses versets et que
les doués d’intelligence réfléchissent}
(sad 29)
Cheikh Al ‘Otheymin et ibn Baz ont dit : « Allah Le Très-Haut élève celui qui met en pratique le
Coran et rabaisse ceux qui le délaissent délaisse son application ».
Cheikh Al ‘Otheymin a dit: « Celui qui applique le Coran en affirmant ses informations, en
appliquant ses ordres, en s’écartant de ses interdits, en se guidant par sa guidée et en se
comportant par ce qu’il dit (et tous ces comportements exemplaires), Allah l’élève dans ce bas
monde et l’au-dela ».
(Riyad As Salihin)
Et ça ne s’arrête pas là car celui qui délaisse le livre, shaytan devient son ami proche.
Il lui enjolive les choses, lui en promet d’autres, lui donne de faux espoirs et le fait suivre sa
passion.
Cette personne est vouée à la perte car elle a suivi ses passions et délaissé la guidée. Allah Le
Très-Haut nous dit :
{Et quiconque s’aveugle (et s’écarte) du rappel du Tout Miséricordieux, Nous lui désignons un
diable qui devient son compagnon inséparable.}
{Ils [Les diables] détournent certes [les hommes] du droit chemin, tandis que ceux-ci s’estiment
être bien guidés.}
{Lorsque cet [homme] vient à Nous, il dira [à son démon]: «Hélas! Que n’y a-t-il entre toi et moi la
distance entre les deux orients [l’Est et l’Ouest]»
- Quel mauvais compagnon [que tu es]!}
(Az Zukhruf 36 à 39)
« C’est certainement un rappel (un honneur, élévation ou renommée) [le Coran] pour toi et ton
peuple.
Et vous en serez interrogés ».
(sourate 44 v.44)
Allah Le Très-Haut a révélé le Coran dans le but d’apporter le bonheur à l’Homme dans ce bas
monde et l’au-delà. Allah Le Très-Haut nous dit :
{Ṭā-Hā - Nous n’avons point fait descendre sur toi le Coran pour que tu sois malheureux}
(Taha 1 et 2)
Le Prophète ﷺnous donne la solution pour sortir de ces troubles, il nous dit ﷺ:
« Je vous ai laissé deux choses, si vous les suivez, vous serez préservé de l’égarement, le livre
d’Allah et ma tradition » (Al Bukhari)
Dans un autre hadith, le prophète ﷺinforme Hudhayfa, qu’Allah l’agrée, qu’il y aura des périodes
de troubles dans l’avenir, avec des divergences, des groupes…
Hudhayfa lui demanda : « O messager d’Allah, qu’est-ce que tu m’ordonnes de faire si je vis cette
période ?
Le prophète ﷺlui répondit: « Apprends le livre d’Allah et mets-le en pratique, c’est le seul moyen
de t’en sortir »
Hudhayfa, qu’Allah l’agrée, lui répéta la question trois fois.
Le Prophète ﷺrépondit par la même réponse sauf pour la dernière, il répondit:
« Apprends le livre d’Allah et mets-le en pratique ceci est la solution (le salut, la délivrance) ».
(Authentifié par Al Albany).
Ce hadith nous montre que comprendre le Coran et le mettre en pratique est la seule solution
face aux troubles, ambiguïtés et passions.
Au contraire, celui qui néglige cela sera vite déstabilisé par les troubles. Il adorera Allah de façon
indécise.
Allah Le Très-Haut nous dit :
{Il en est parmi les gens qui adorent Allah de façon indécise. S’il leur arrive un bien, ils s’en
tranquillisent, et s’il leur arrive une épreuve, ils détournent leur visage, perdant ainsi (le bien) de
l’ici-bas et de l’au-delà.
Telle est la perte évidente!}
(al hajj 11)
Cheikh al islam ibn Taymiya : « Il est connu de tous que l’objectif de toutes paroles est d’être
comprise, ceci s’applique encore plus avec le Coran ».
Anas Ibn Mâlik a énoncé des paroles d’une extrême gravité, il a dit « il se peut que le Coran
maudisse celui qui le récite. »
C’est un conseil que j’adresse avant tout à moi-même puis à mes frères.
La mise en pratique du coran n’est faisable qu’après une compréhension saine de ses sens et une
méditation approfondie.
L’imam at Tabari a dit : « le but de la récitation lente du coran est sa compréhension. Ne leur
récite surtout pas rapidement empêchant par cela sa compréhension».
Ibn rajab a dit dans fath al bari : « Le « tartil » comme il est mentionné dans le coran, est une
lecture lente dans laquelle les lettres sont clairement prononcées. Cette lecture est propice à la
compréhension de ses sens ».
Dans la recommandation que le prophète sws a fait à son compagnon Mu’adh, il y a également
cette notion de qualité, il lui a dit sws :
« Ô Mu`âdh, par Allah, je t'aime vraiment. N'oublie donc pas de dire après chaque prière :"Ô
Allah ! Aide- moi à me souvenir de Toi, à Te remercier et à T'adorer d'une belle façon." »
Le prophète sws a également interdit la lecture rapide, il a dit sww : « lisez le coran et n’exagérez
pas dans sa lecture ». (rapporté par Ahmed et authentifier par ibn rajab)
Ibn kathir qu’Allah lui fasse miséricorde a dit: « n’exagérer pas dans la rapidité de la lecture du
coran car cela s’oppose à sa méditation ». (tafsir ibn kathir)
Zayd ibn Thabit qu’Allah l’agrée a été questionné sur la récitation du Coran en 7 jours. Il a
répondu : « c’est bien, mais il m’est préférable de le lire en 15 ou 10 jours et demande moi
pourquoi ».
L’homme lui demanda pourquoi ?
Zayd a répondu : « pour que je le médite et me remette en question » (Al Muwatta)
On a rapporté à ‘Aïcha qu’Allah l’agrée que des gens lisaient le coran entièrement une fois ou
deux en une nuit. Elle répondit : « ils ont lu mais en réalité ils n’ont pas lu » (Ahmed).
Ali qu’Allah l’agrée a dit : « il n’y a pas de bien dans une adoration réalisée sans science, ni dans
une science dénuée de compréhension et ni dans une lecture vide de méditation » (tafsir al
Qortobi)
Ibn rajab a dit : « nos pieux prédécesseurs nous recommandaient la perfection dans les actes sans
en faire beaucoup car la petite action bien faite est meilleur que beaucoup d’actions réalisées
dans l’inattention et imperfection ».
L’imam az Zarkachi a dit : « il n’y a pas de bien dans une lecture vide de méditation »
Ibn al Qayyim a dit : « il n’y a rien de plus utile pour le cœur qu’une lecture du coran méditée et
réfléchie ».
A savoir qu’une lecture réfléchie d’un verset est meilleure que de lire le coran en entier sans
réflexion ni méditation. Elle plus utile pour le cœur et plus propice à la foi ainsi qu’à la douceur
du coran.
Il a dit également : « la récompense de la lecture lente et méditée en mieux et plus noble alors
que la récompense de la lecture rapide est plus nombreuse ».
Le prophète sws encourageait également à la perfection dans les actions, il dit sws:
« Certes Allah aime que lorsque l’un d’entre vous fait une action qu’il la perfectionne ». (rapporté
par At Tabarani et authentifié par Al Albani)
Que dites-vous de certaines fatwas que l’on peut lire sur la permission de lire rapidement même
sans
compréhension ?
Comme dit dans la question certains savants le permette alors que d’autres disent que c’est
détestable
voir interdit.
Ils ont divergé sur le statut de la lecture rapide sans compréhension alors qu’ils sont unanimes
pour dire que la lecture lente avec compréhension et méditation est meilleure, qu’elle est
préférable et
qu’elle est sunna.
Pourquoi nous insistons sur une chose permise que certains savants voient détestables et nous
délaissons une chose sur laquelle tous les savants sont d’accord pour dire qu’elle est meilleure ?
Je précise que la majorité des savants qui ont permis la lecture rapide, ils ont émis une condition
qui est la compréhension.
Du moment que tu le comprends, le temps n’a pas d’importance comme le dit Sofiane Ath Thawri
: « il n’y a pas de problème à lire le coran en une nuit du moment que tu le comprends ».
L’imam An Nawawi a dit : « les savants sont d’accords sur le statut détestable de la lecture rapide
que l’on appelle le « hadh ». les savants ont même dit que la lecture lente d’une partie du coran
est meilleure que de lire deux parties rapidement dans le même laps de temps ».
Ibn Kathir dit dans son tafsir : « nous avons facilité ce Coran qu’on a révélé d’un style simple, clair
et net dans ta langue
(l’arabe) qui est la langue la plus éloquente, la plus belle et la plus noble, afin qu’ils se rappellent
c’est-à-dire qu’ils
comprennent et qu’ils sachent ».
Ce verset se répète 4 fois dans la sourate « al Qamar» et Ibn Al Qayyim, qu'Allah lui fasse
miséricorde, a dit :
« La facilité du Coran a plusieurs aspects :
• Allah le Très Haut a facilité la mémorisation de ses mots,
• Il a facilité la compréhension de son sens,
• Il a facilité l'application de ses ordres et l’éloignement de ses interdits. »
Ibn ‘Achour a dit : « cette facilité se trouve aussi bien dans ses mots que ses sens ».
L’imam At Tabari a dit en expliquant ce verset: « nous l’avons rendu explicite en langue arabe et
nous l’avons fait
simple pour celui qui le médite et le réfléchis »
L’imam As Sa’di a dit : « Allah le très haut a simplifié les mots et les sens du Coran pour que l’on
atteigne son but
principal qui est de profiter de lui ».
Ibn kathir a dit : « al moubine, (l’explicite) signifie qu’il est clair et limpide par nature et qu’il
explique les choses
ambiguës ».
Pour que l’on puisse raisonner. Allah le très haut nous dit :
{Certes, Nous vous avons exposé les preuves clairement afin que vous raisonniez.} (al hadid 17)
{C’est ainsi qu’Allah vous explique Ses versets, afin que vous raisonniez!} (Al baqarah 242)
afin que l’on se souvienne (tadhakour). Allah le très haut nous dit :
{Et Il expose aux gens Ses enseignements afin qu’ils se souviennent} (al baqarah 221)
afin que l’on réfléchisse (tafakkour). Allah le très haut nous dit :
{Ainsi Allah vous explique les signes afin que vous réfléchissiez!} al baqarah 266
Par sa miséricorde, Allah le très haut nous a rendu le Coran clair et explicite pour nous guider.
Allah le très haut nous
dit :
{ Ainsi Allah vous montre Ses signes afin que vous soyez bien guidés.} (Al ‘Imran 103)
Par sa miséricorde, Allah le très haut nous a rendu le Coran clair et explicite pour que l’on soit
reconnaissant. Allah le
très haut nous dit :
{ Ainsi Allah vous explique Ses versets, afin que vous soyez reconnaissants] (Al Maida 89)
Par sa miséricorde, Allah le très haut nous a rendu le Coran clair et explicite pour que l’on fasse
preuve de piété. Allah
le très haut nous dit :
{ C’est ainsi qu’Allah expose aux hommes Ses enseignements, afin qu’ils deviennent pieux} (al
baqarah 187)
En plus d’être simple et clair, les versets du Coran sont détaillés pour qu’ils soient plus facile à
comprendre, méditer
et appliquer. Allah le très haut nous dit :
{Chercherai-je un autre juge qu’Allah, alors que c’est Lui qui a fait descendre vers vous ce Livre
bien détaillé?} (Al
An’am 114)
{Nous leur avons, certes, apporté un Livre que Nous avons détaillé, en toute connaissance, à titre
de guide et de
miséricorde pour les gens qui croient] (Al A’raf 52)
Pour nous rendre le Coran encore plus simple, Allah a diversifié son style pour qu’il soit simple et
agréable à lire.
Dans son œuvre ; Allah le très haut a utilisé les histoires (qasas), les exemples (amthal), les
promesses (wa’d), les
menaces (wa’id) et encore d’autres… Tout cela pour en faciliter sa compréhension, sa réflexion
et sa méditation. Allah
le très haut nous dit dans ce sens :
{Très certainement Nous avons exposé [tout ceci avec des styles différents] dans ce Coran afin
que [les gens]
réfléchissent} (al isra 41)
Allah le très haut varie les styles pour que l’on se souvienne et que l’on soit pieux :
{Nous avons, dans ce Coran, cité pour les gens des exemples de toutes sortes afin qu’ils se
souviennent.} {Un Coran
[en langue] arabe, dénué de tortuosité, afin qu’ils soient pieux} (Az Zumar 27 et 28)
{C’est ainsi que nous l’avons fait descendre un Coran en [langue] arabe, et Nous y avons multiplié
les menaces, afin
qu’ils deviennent pieux ou qu’il les incite à s’exhorter} (Taha 113)
Allah le très haut varie les styles pour que l’on revienne à la vérité :
{ Nous avons diversifié les versets afin qu’ils reviennent (de leur mécréance)} (Al Ahqaf 27)
Ibn Taymiyah, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit en commentant ce hadith : « Est sous-entendu
dans ce hadith
l’enseignement de ses mots et de son sens. L’apprentissage de son « sens » est l’objectif principal
de l’enseignement
de ses « mots » car c’est ceci qui augmente la foi ».
Ibn al Qayyim, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Le rabbany, « savant », est celui qui sait, qui
fait et qui enseigne.»