Table des matières

I- Analyse de la structure : détermination du degré d’hyperstaticité................................................2

1- Cas des treillis ou barres.................................................................................................................2

2- Cas de structures à nœuds rigides..................................................................................................2

II- Principe de la méthode..................................................................................................................3

1- Analyse de la structure...................................................................................................................3

2- Application le principe fondamental de la statique (PFS)...............................................................3

3- Recherche d’une structure de référence........................................................................................3

4- Définition des états de charges......................................................................................................3

5- Détermination des efforts internes................................................................................................4

6- Déterminer les déplacements unitaires δ i,j et δi,0...........................................................................4

7- Par superposition, en déduire les sollicitations dans la structure réelle.......................................5

III- Exercices d’application...............................................................................................................6

1
 I- Analyse de la structure : détermination du degré
d’hyperstaticité.

1- Cas des treillis ou barres.

d g=r +b−2 n

Ou :
d g est le degré ;

r est le nombre de réactions aux appuis ;

b est le nombre de barres ;
n est le nombre de nœuds.
Il faut noter que cette formule est valable tant pour les structures planes que spatiales.
Cependant :
 Pour les structures planes

d ext =r−3d∫ ¿=b−(2 n−3)¿

 Pour les structures spatiales

d ext =r−6 d∫ ¿=b−(2 n−6)¿

2- Cas de structures à nœuds rigides.

Utiliser la méthode des nœuds rigides qui a déjà été vue.

2
 II- Principe de la méthode

Les étapes de résolutions d’un problème hyperstatique sont présentées comme suit :

1- Analyse de la structure
Soit h le degré d’hyperstaticité de la structure. Deux cas sont possibles :
Cas 1 : h=0 ou h<o
La structure est isostatique ou hypostatique, le principe de la méthode des forces n’est pas
applicable.
Cas 2 : h>0
La structure est hyperstatique, la méthode des forces est applicable pour la résolution du
problème.

2- Application le principe fondamental de la statique (PFS)

Cela revient à établir les trois équations de la statique et exprimer les autres inconnues en
fonction des inconnues hyperstatiques.

3- Recherche d’une structure de référence

Chercher une structure de référence revient à appliquer h coupures simples.
NB :
 une coupure simple est une coupure qui libère un élément.
 h= degré d’hyperstaticité

4- Définition des états de charges

On a h+1 état de charges.

 L’état de charge 0 ou état 0 : c’est l’état où le système isostatique de référence est
soumis aux seules actions extérieures.
 L’état j : c’est l’état où la structure isostatique de référence est soumise à l’action
d’une force unitaire annexe de fermeture des coupures Xj.
Avec j є [1, h]

3
 5- Détermination des efforts internes

Appliquer le PFS à chaque état pour déterminer les efforts internes et les réactions aux appuis
de l’état.

6- Déterminer les déplacements unitaires δi,j et δi,0

Pour ce faire, utiliser la formule de Bertrand de Fontviolant.

On a:
Mi M j N i N j V iV j
δi,j = ∫ [
EI
+
ES
+
GS
¿] ds ¿ (*)
structure

avec δi,j le déplacement suivant la direction de Xi dû à la charge unitaire Xj

δi,0 le déplacement suivant la direction de XI dû aux charges extérieures.
δi,j = δj,i

Deux cas de résolution de cette intégrale sont possibles :

 Cas 1 : le calcul par intégration

Après avoir trouvé l’effort normal, l’effort tranchant et le moment fléchissant dans chaque
état, on applique le résultat (*) pour la détermination des δi,j .

N.B  : dans le cas des poutres et systèmes de poutres l’effort normal et l’effort tranchant sont
négligés.

 Cas 2 : l’utilisation de la table des intégrales de Mohr

Ici, il faut :
- Tracer le diagramme des moments fléchissants pour chaque état ;
- Utiliser la table de Mohr ;
1
- Multiplier le résultat obtenu par .
EI

Pour un état i, le déplacement δi lors de la coupure vaut :

δi =∑
j
δ i , j X j + δi,0

4
avec δi,j Xj : déplacement dans la direction de Xi dû à la charge Xj
en refermant les coupures,

δi = 0 ↔ ∑ δ i , j X j + δi,0 = 0 ∀ i
j

soit F= [δi,j ]hxh X = [Xj ]hx1 P = [δi,0 ]hx1

On a [F X ]i = ∑ δi , j X j
j

donc , ∑ δi , j X j+ δi,0 = 0 ↔ [F X ]i +[P ]i = 0 ∀ i

j

↔FX+P=0
Déterminer les inconnues hyperstatiques revient à résoudre cette équation : F X + P = 0

Avec F= [δi,j ]hxh matrice de souplesse ou de flexibilité

X = [Xj ]hx1 matrice des inconnues hyperstatiques
P = [δi,0 ]hx1

7- Par superposition, en déduire les sollicitations dans la structure réelle.

Cette étape intervient pour le calcul des déformations à la structure. En considérant que les charges
auxiliaires de la méthode de Fontviolant sont appliquées à la structure rendue isostatique lors de la
détermination des inconnues hyperstatique pour la structure réelle, on a :

M0 M N0 N V 0 V
∆= ∫ [
EI
+
ES
+
GS
¿]ds ¿
structure

Avec  ∆ le déplacement du point d’application de l’effort unitaire suivant sa direction.

M, N et V les sollicitations sous charges appliquées dans la structure hyperstatique
M o, No et Vo les sollicitations sous efforts auxiliaires dans la structure isostatique
associée

M = M0 + ∑
j
Mj Xj

N = N0 + ∑
j
N j Xj

V= V0 + ∑
j
Vj Xj

5
 III- Exercices d’application 

Exercice 1 : Structure avec appui élastique

Enoncé : Déterminer la réaction d’appui V B

Modélisation de la structure :

VA VB
P
MA
A B
HA

Résolution
 Analyse de la structure
d ext =3+1−3=1

d∫ ¿=0=0 ¿

Donc d g=d ext +d∫ ¿=1 ¿

Il vient donc que la structure est hyperstatique de degré h=1.

 Application du PFS

{
V A +V B= pl
H A=0
2
l
M A − p +V B l=0
2

 Recherche d’une structure isostatique de référence.

Le degré hyperstatique h=1 implique qu’on doit effectuer une coupure simple pour rendre la
structure isostatique. D’où la structure isostatique associée :

6
 Définition des états de charge

h=1 implique qu’on a h+1=2 états de chargement tel que :

7
 = Etat 0
+

Etat 1

 Détermination des efforts internes et diagrammes des moments fléchissant :

- Etat 0 :

 Tronçon AB : 0<x<l ; MD par rapport à A

{
N 0 ( x )=0
l−x
T 0 y ( x )=− p
2
(l−x)²
M 0 z ( x ) =− p
2

l2
M 0 Z ( 0 )=− p ; M 0 z ( l )=0
2
 Diagramme

l²
p
2

8
 - Etat 1 :

 Tronçon AB : 0<x<l ; MD par rapport à A

{
N 1 ( x ) =0
T 1 y ( x )=1
M 1 z ( x )= ( l−x )

M 1 Z ( 0 )=l ; M 0 z ( l )=0

 Diagramme

 Détermination des déplacements δi,j et δi,0

En utilisant la table d’intégrales de Mohr et les diagrammes trouvés ci-dessus
on obtient :

l3 −p l 4
δ 11 = et δ 10 =
3 EI 8 EI
 Détermination de X 1 :
En refermant la coupure effectuée, on a une compression du ressort donc un déplacement
− X1
λ B= Avec k : Raideur du ressort 
k
Puisque h=1, la matrice F s’écrit : F = (δ 11 ¿;

De même la matrice P s’écrit : P =( δ 10 ¿

p l − X1
3 4
l
Tel que : FX + P = λ B ↔ X 1− =
3 EI 8 EI k

↔¿
↔¿

4
3 kp l
Donc : X1= 3
8 (3 EI +k l )

9
Exercice2 : Treillis
Enoncé : Déterminer les réactions d’appui dans la structure.

Résolution

1. Analyse de la structure :
Le degré d’hyperstatisme extérieure est dext= r-3 =4-3 =1.
Le degré d’hyperstatisme intérieure est dint = b-2n-3 = 3-2*3-3 =0.
Ainsi, le degré d’hyperstatisme global de la structure vaut d ext+dint=1 ; donc la structure est
hyperstatique de degré 1.
D’après le principe fondamental de la statique, on a :

{
H A + H B + P=0

{
H A=−H B −P
V A +V B=0 ↔
√3
√3
V B l−Pl =0 A
V =−V B=−P
2
2

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 2. Application de la méthodologie de la méthode des forces
a. Structure isostatique de référence

b. Définition des états de charges

(S)= +

c. Déterminons les réactions d’appuis et les efforts internes à chaque état

Etat0 :
 Réactions d’appui :

D’après le principe fondamental de la statique, on a :

{
H A + P=0

{
H A=−P
V A +V B=0 ↔
√3
√
V B l−Pl =0
3 V A =−V B=−P
2
2

11
12
  Efforts internes :

Equilibre du nœud A :

{ {
1
1 N AB=H A − N AC
H A−N AB− N AC =0 2
2 ↔ 2
√ 3 ∗− √ 3
V A− N AC =0 2
N AC = V A = √ 3
P
2
√3 2

{
−1
N AB=
↔ 2
N AC =−P

Equilibre du nœud B :

{
1
−N BA + N BC =0
2
↔ N BC =P
V B−
√ 3
N =0
2 BC

Etat1 :
 Réactions d’appui

13
D’après le principe fondamental de la statique, on a :

{
H A + H B =0
V A +V B=0 ↔ A
V B l=0
{
H =−H B =−1
V A =−V B =0

 Efforts internes
Equilibre du nœud A :

{
1
H A−N AB− N AC =0

V A−
√ 3
2
N =0
↔
N AC =0
N AB =−1 {
2 AC

Equilibre du nœud B :

{
1
H B−N BA − N BC =0
2
↔ N BC =0
V B−
√ 3
N =0
2 BC

d. Calcul des déplacements unitaires δ ij et δ i ,o avec la formule de Bertrand De

Fontviolant :
1 0
Nk Nk 1
δ 1,0=∑ l k ↔ δ 1,0= Pl
k ESk 2 ES

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 1 1
NkNk l
δ 11 =∑ l k ↔ δ 11 =
k ES k ES

En refermant les coupures, on a :

l 1 −1
δ 11 H B + δ 1,0 =0 ↔ H B+ Pl=0 ≡ H B= P
ES 2 ES 2

{
−1
H A= P
2
−√ 3
V A= P
2
D’où
−1
H B= P
2
V B=
√3 P
2

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