TD Aglae
TD Aglae
TD Aglae
Navarre Aglae
(2 expériences à passer en L1, voir la sienne) 2 parties : elle 6 semaines – autre 6 semaines
Partiels UE : 1 note CM / 1 note TD : 1 avec Navarre et 1 autre prof (10 points) Navarre : 20 février
COURS N°1 :
SUR QUOI PORTE CE COURS ?
But de psychologie : comprendre comportements & états mentaux d’individus. Pour acquérir compréhension, psychologues mènent
recherches scientifiques en utilisant démarche scientifique pour répondre à leurs questions & développer théories. Démarche scientifique
comprend plusieurs méthodes d’exploration :
1° Approches descriptives & corrélationnelles (observation, entretien, analyse de contenu, questionnaires…).
2° Approche expérimentale (expériences en laboratoire).
OBJECTIFS PEDAGOGIQUES
Comprendre but de démarche scientifique en psychologie & =/ étapes // Savoir décrire objectif d’étude // Savoir extraire & formuler
hypothèses scientifiques // Savoir trouver & décrire VI, VD d’expérience // Connaitre =/ types de plans expérimentaux & savoir les identifier
dans description d’expérience // Comprendre & repérer =/ types d’effets.
Fourni informations utiles sur façon dont comportements sont reliés à =/ évènements. Psychologues qui utilisent méthode désirent souvent
aller + loin en déterminant si 2/plusieurs phénomènes sont reliés entre eux, et si oui, à quel point. Pour ce faire, ils utilisent méthode
descriptive corrélationnelle.
Corrélation existe lorsque 2 variables varient ensemble (=covariation). Permet de mesurer degré de dépendance entre 2 variables. Ce degré
de dépendance mesuré par indice « le coefficient de corrélation ». Ce coefficient, noté, r, indique force de relation entre variables & varie
entre -1 et +1.
3 possibilités :
1° Corrélation positive
2° Absence de corrélation
3° Corrélation négative
Exemple de corrélation positive :
On observe corrélation positive r = .78 entre nombre de comportements violents & réussite scolaire de sorte
que + notes d’élèves sont élevées, + nombre de comportements violents élevé.
Méthodes descriptives corrélationnelles ne nous permettent pas de dire si certains évènements sont cause de certains comportements.
Attention : pas de lien de cause à effet ! Exemple : s’il s’avère que lien entre échec scolaire & comportements agressifs est fort, cela ne signifie
pas nécessairement qu’échec scolaire est cause directe de violence scolaire. Ce n’est pas toujours parce que deux variables (A et B) sont
associées dans temps & espace donnés que l’un est la cause de l’autre Variables concomitantes.
Autres exemples variable concomitante - Coluche « Quand on est malade, il ne faut surtout pas aller à l’hôpital : la probabilité de mourir dans
un lit d’hôpital est 10x + grande que dans son lit à la maison ». Hôpital dangereux ? Non : si proportion de morts + élevée à hôpital, c’est parce
qu’on s’y rend quand on est malade, et que c’est quand on est malade qu’on risque le + de mourir.
Exemple adapté de Travis & Wade, 1999 : chaque mois, ventes de crèmes glacées A sont corrélées positivement avec nombre de morts par
noyade B par mois à Atlantic City.
A : Vente de glace // B : Noyade
On peut supposer que morts par noyade sont dus à vente de crèmes glacées (enfants se baignent trop rapidement après avoir mangé crème
glacée & cela leur provoque crampes & coulent).
Si B sur A (inverse - improbable) : on peut supposer que ventes de crème glacée dues à morts par noyade (amis de personnes décédées
achètent glaces pour oublier douleur).
Si C en + : soleil : explication la + plausible : les 2 variables ne sont pas directement reliées, mais sont liées à 3 e variable (comme température
journalière). Variable = variable concomitante. Quand chaud : gens se baignent & achètent crèmes glacées / froid : ils ne font pas ces 2 choses.
CONCLUSION
Méthodes descriptives très informatives & n’ont pas pour ambition d’expliquer relations qu’elles découvrent entre variables ou phénomènes
qu’elles étudient. Pour cela, on utilise méthode expérimentale.
Variable manipulée : caractère passif versus actif d’exposition à violence « variable indépendante » (VI) : doit avoir au moins 2 niveaux
(également appelés « modalités » ou « conditions »).
Réponse à question : « Qu’est-ce qui varie dans l’expérience en termes de situation (caractéristiques d’environnement physique ou social)
et/ou de caractéristiques d’individus ? » - Distinguées en 2 familles : VI provoquées et VI invoquées
VARIABLES INDEPENDANTES – INVOQUEES
Inhérentes au sujet (appartient à) : sexe, âge, PCS, personnalité : caractéristiques de sélection de participants en fonction de critères
GROUPES EXPERIMENTAUX
2 grands types de groupes de mesures :
-Groupes indépendants
-Groupes appariés
Distinction au niveau du mode de récolte de mesure & du type d’analyse statistique réalisée sur données récoltées.
GROUPES INDEPENDANTS
Un groupe de sujet différent attribué à chaque condition expérimentale (modalité de variable indépendante) – mesures « inter-sujets ».
GROUPES APPARIES
Mesure sont résultat d’observation de mêmes sujets passant ensemble de modalités de VI particulière - mesures « intra-sujets ».
PLANS EXPERIMENTAUX
A partir de caractéristiques techniques, on peut classer plans expérimentaux en 2 grandes catégories :
-Les plans à une variable indépendante
1° Plan inter (groupes indépendants)
2° Plan intra (groupes appariés)
Question 2° : Comment détermineriez-vous si les gens agissent de manière agressive après avoir été exposé à la violence ? (Mesure)
Parler méchamment à candidat après avoir été exposé à violence : observer réactions (physiques ou morales) : gravité de paroles ou gestes.
Pour déterminer si gens se comportent de manière + agressive après avoir joué à jeu vidéo violent ou regardé émission violente, nous avons
besoin de mesure du comportement agressif – « variables dépendantes » (VD).
Peu importe méthode utilisée, mesure scientifique doit répondre à 2 critères : fiabilité & validité.
Fiabilité : mesure fiable si elle fournit informations consistantes dans temps & d’un observateur à l’autre
Validité : mesure valide si elle mesure ce qu’elle est supposée mesurer.
COURS N°2 :
Question 3° : Vous testez votre hypothèse avec procédure inter-sujet. Vous observez alors qu’une exposition active à violence génère
augmentation de comportements agressifs comparé à exposition passive. Comment pouvez-vous être sûr que dimension active/passive
d’exposition à violence, et non pas autre facteur, est cause d’effet observé ? Quelles mesures pourriez-vous mettre en place pour affirmer
cette conclusion ?
Etat psychique – environnement social & familial – groupe de pairs – éducation – classe sociale + genre, âge, (stéréotypes)
Validité interne : effets observés sur VD dus à manipulation de VI et non à autre facteur
Plan inter-sujet : chaque participant assigné à 1 seule condition (jouer à jeu vidéo vs observer passivement émission violente). Mes 2 groupes
sont-ils similaires en tout point ? Différences possibles :
1° Participants du 1er groupe sont + agressifs (de base) que 2nd groupe
Comment vérifier cela ? : répartir aléatoirement participants dans 2 conditions d’étude, afin de minimiser probabilité d’observer =/ces (en
moyenne) entre groupes. Méthode d’aléatoirisation : à privilégier dans plans inter-sujets ! (Petits échantillons : aléatoire ne suffit pas).
Question n°4 : A votre avis, quelles sont les 3 conditions à satisfaire pour pouvoir identifier une relation de cause à effet ?
1 – Covariation de variables : cause & effet doivent nécessairement covarier
2 – Relation chronologique : cause doit précéder effet
3 – Toutes autres causes possibles d’effet ont été éliminées.
Question n°5 : Nous pouvons expliquer phénomène lorsque nous identifions ses causes. Tous manuels de méthodes en psychologie
argumentent que méthode expérimentale (lorsqu'elle est parfaitement appliquée) permet de mettre en évidence relations causales sans
ambigüité. On trouve également conclusion dans d'autres sciences (biologie, physique, médecine). Pour quelle raison ?
Utilisation d’expérience : scientifiques manipulent 1/plusieurs variables & observent effets de cette manipulation sur comportement.
Variables manipulées : « variables indépendantes » (VIs). Mesures comportementales utilisées pour mesurer effet de variable
indépendante : « variables dépendantes » (VDs).
Expérience permet d’identifier présence/absence de covariation entre VI & VD (condition n°1 pour identifier relation causale). Dans notre
exemple précédent, si exposition active à violence provoque augmentation d'agressivité comparé à exposition passive, alors notre VI doit
moduler notre VD.
Expérience garantie relation chronologique cause (VI) à effet (VD) (condition n°2 pour identifier relation causale)
Dans expérience, chercheur doit s'assurer que VI est unique cause de variations de VD (validité interne), et donc que toutes les autres causes
possibles ont été éliminées (condition n°3 pour identifier relation causale).
Il doit contrôler toutes variables secondaires (= variables autres que la VI), aussi appelées « variables parasites » en les rendant équivalentes
entre les conditions.
COURS N°3 :
TD 2 – QUE’EST-CE QU’UNE HYPOTHESE ?
Objectifs : Comprendre concept d’hypothèse scientifique – ce qu’est théorie scientifique – consolider concepts & principes de base de
méthode expérimentale.
Hypothèse : prédiction sur la relation entre 2 ou plusieurs variables. Elle est sous format : si {ceci arrive} alors {cela arrivera}.
-Dans cadre d’expérience, hypothèse consiste à décrire ce qui arrivera à VD si vous manipulez VI, par exemple : « La prise d’alcool génèrera un
ralentissement du temps de réaction à une tâche de recherche visuelle comparé à une boisson neutre ». Quelle est la VD & la VI ?
VD : temps de réaction à tâche de recherche visuelle
VI : type de boisson ingérée par participant (2 niveaux : boisson alcoolisée vs neutre).
Hypothèse peut inclure explication théorique sur relation prédite entre variables, par exemple : « La prise d’alcool génèrera un ralentissement
du temps de réaction à une tâche de recherche visuelle comparé à une boisson neutre, car l'alcool altère les capacités attentionnelles ».
-Plusieurs philosophes des sciences comme Karl Popper (1902-1994), ont argumenté qu’une hypothèse scientifique doit être testable
empiriquement. Qu’est-ce que cela signifie ?
Pour qu’hypothèse testable empiriquement : il faut qu’il soit possible de faire observations en accord / désaccord avec elle.
Exemple : « La prise d’alcool génèrera un ralentissement du temps de réaction à une tâche de recherche visuelle comparé à une boisson
neutre ».
-Hypothèse non testable empiriquement : « Dieu existe ».
Karl Popper a argumenté que le test empirique le + rigoureux d’une hypothèse consiste à chercher de l’évidence en désaccord avec cette
hypothèse (on dit « réfuter » ou « falsifier » hypothèse).
Quelle(s) cartes devez-vous retourner pour vérifier hypothèse : « Si nombre sur carte est pair,
alors couleur au dos est bleu » - Tâche de sélection Watson
Retourner carte bleue, si nombre pair derrière : hypothèse validée.
Hypothèse : l'hystérie est un trouble uniquement féminin. Comment tester cette hypothèse de manière rigoureuse ?
1ère possibilité : étudier femmes et en examinant si certaines d'entre elles présentent forme d'hystérie. Pour Popper, il s'agit de test
relativement faible de notre hypothèse.
2nd possibilité : étudier hommes, et démontrer un cas présentant forme d'hystérie. Il faudrait chercher observations en désaccord avec notre
hypothèse.
THEORIE SCEINTIFIQUE
= ensemble de concepts & propositions visant à décrire & expliquer phénomène. Elles permettent ainsi d’organiser connaissances
empiriques & guider recherche à travers élaboration d’hypothèses testables empiriquement.
En retour, tests empiriques permettent de valider / réfuter une partie, voire même intégralité, de théorie : elle doit être révisée, & testée à
nouveau.
Davey et al. (2003) ont évalué le rôle de l’humeur dans les troubles obsessionnels compulsifs (TOC). Trois groupes de 20 participants souffrant
de TOC ont écouté de la musique visant à induire une humeur soit négative, soit neutre, soit positive (chaque participant effectuait donc une
seule condition). Les participants ont ensuite été invités à « établir une liste de l’ensemble des choses qu’il faut vérifier dans la maison pour des
raisons de sécurité avant de partir en vacances ». L'hypothèse des chercheurs était que l'induction d'une humeur négative augmente les
comportements de vérification comparé à l'induction d'une humeur neutre ou positive chez les patients souffrant de TOC.
1°Quelle hypothèse Davey et al. (2003) souhaitaient-ils tester ? Formulée ainsi, est-elle testable empiriquement ?
Hypothèse des chercheurs : l'induction d’une humeur négative augmente les comportements de vérification comparé à l'induction d'une
humeur neutre ou positive chez les patients souffrant de TOC.
2° Identifiez la VI de cette expérience, ainsi que ses niveaux/modalités/conditions (ces 3 termes réfèrent à la même chose).
Ont écouté de la musique visant à induire une humeur soit négative, neutre ou positive
VI = type d’humeur induite, comportant 3 niveaux (humeur négative, neutre, positive).
4° Quel type de plan expérimental a été utilisé ? Combien y'a-t-il de sujets dans chaque condition ?
Plan expérimental inter-sujet : chaque sujet assigné à 1 seule condition. Il y a 20 sujets par condition.
5° Dans le contexte d'une expérience, à quoi réfère la validité interne ? Identifiez au moins une menace à la validité interne dans cette
expérience, et proposez une procédure permettant de neutraliser cette menace.
Expérience présente validité interne si effets observés sur VD sont dus à manipulation de VI et non à autre facteur.
Menace potentielle à validité interne concerne sévérité des symptômes TOC relatifs aux comportements de vérification (avant
expérience).
En moyenne, si degré de sévérité des symptômes est différent entre les 3 groupes, alors il est impossible de conclure que le type d'humeur
induite (VI) est bien responsable des variations de la VD.
Solution : répartir aléatoirement sujets dans chaque condition. Répartition aléatoire de participants dans =/tes conditions permet de
minimiser probabilité d’observer différences (en moyenne) entre groupes.
Attention : technique de randomisation nécessite grand nombre de participants dans chaque groupe. Lorsque échantillons sont petits (dans
cas de population rare ou difficilement accessible), hasard peut générer différences entre groupes. Dans contexte d'étude de Davey et al.
(2003), chercheur pourrait effectuer pré-test.
Il s'agit d'égaliser participants de différents groupes sur variable posant potentiellement problème pour validité interne d’expérience.
Eriksen et Eriksen, 1974 : ont réalisé une expérience visant à évaluer le degré de sélectivité de l’attention visuo-spatiale. Dans chaque essai,
trois lettres étaient présentées simultanément. Les sujets devaient presser un bouton gauche ou un bouton droit en fonction de la nature de la
lettre centrale (H versus S). Dans une première condition, appelée condition « congruente », la lettre centrale était encadrée par deux lettres
identiques (HHH ou SSS). Dans une deuxième condition, appelée condition « incongruente », la lettre centrale était encadrée par deux lettres
associées à la réponse opposée (SHS ou HSH). L'hypothèse des chercheurs était que le temps de réaction moyen serait plus lent et le taux
d'erreurs plus important en condition incongruente comparé à la condition congruente, car l'attention visuo-spatiale n'est pas suffisamment
sélective pour supprimer l'influence des lettres latérales. Afin de tester empiriquement cette hypothèse, vingt sujets ont réalisé 4 blocs de 40
essais. Chaque bloc contenait 20 essais congruents et 20 essais incongruents, présentés dans un ordre aléatoire.
3° : Quel type de plan expérimental a été utilisé ? Combien y’a-t-il de sujets dans chaque condition ?
Plan expérimental intra-sujets car chaque sujet effectue les 2 conditions de cette expérience. Il y a 20 sujets par condition.
4° : Quelle est la principale menace à la validité interne dans les plans intra-sujets ?
Menace : hétérogénéité + variables invoquées & parasites (âge, sexe, vison…) + influence de chaque expérience
Effet d’apprentissage/de fatigue/de pratique
Principale menace à validité interne dans plan intra-sujets vient du fait que participants peuvent changer au cours du temps. Exemple :
-Evaluations répétées vont générer effets d’apprentissage. Avec entraînement, sujet va devenir meilleur à tâche (+ rapide, + précis).
-A inverse, évaluations répétées peuvent générer effets de fatigue, ennui, altérant performance.
Ces 2 phénomènes (effets d’apprentissage & effets de fatigue ou ennui) sont généralement regroupés sous terme « effets de la pratique »
(practice effects). Il existe plusieurs techniques permettant de neutraliser effets de la pratique dans plans intra-sujets, appelées techniques de
contre-balancement.
7° Quelle technique les auteurs ont-ils utilisé pour neutraliser les effets de la pratique ?
Il n'est pas possible d'éliminer effets de la pratique dans plans intra-sujets.
-Faire en sorte qu’effets affectent de façon similaire, conditions d'expérience.
-Dans cadre de plan intra-sujets complet : présenter essais dans ordre aléatoire.
TD3 -
Objectifs : Comprendre =/ce entre VI dont les niveaux sont manipulées vs sélectionnées sur base de =/ces interindividuelles – comprendre
implications de cette =/ce sur plan méthodologique – comprendre concept de validité externe.
1/ Un chercheur en psychologie souhaite tester une théorie selon laquelle un divorce augmente la probabilité de développer des troubles
dépressifs. Afin d'évaluer cette théorie, le chercheur sélectionne un groupe de 20 sujets (10 hommes et 10 femmes) ayant vécu un divorce dans
les 6 mois précédents et un groupe contrôle de 20 sujets (10 hommes et 10 femmes) mariés depuis au moins 5 ans. Chaque participant(e) doit
ensuite remplir un questionnaire visant à quantifier l'intensité de symptômes dépressifs. Plus le score à ce questionnaire est élevé, plus les
symptômes dépressifs sont intenses. Spécifiquement, les scores peuvent s'étendre de 0 (absence de symptômes dépressifs) à 50 (symptômes
dépressifs sévères). Les scores moyens pour chaque groupe sont présentés dans le tableau ci-dessous.
Note : certains manuels francophones utilisent termes "VI provoquée" vs "VI invoquée". Anglophones utilisent termes "manipulated
independent variable" vs "individual differences independent variable"
F/ Les VIs manipulées vs sélectionnées sur base de =/ces interindividuelles doivent être dissociées sur plan méthodologique, car elles ont
implications importantes sur plan de causalité. Essayez d'identifier ces implications à la lumière des 3 conditions à satisfaire pour identifier
relation causale, et du contexte de notre étude sur effets d'un divorce.
Rappel de 3 conditions :
- Covariation des variables : cette condition est remplie par notre étude (sujets récemment divorcés ont en moyenne + de symptômes
dépressifs que groupe contrôle).
- Relation chronologique : est-ce que le divorce précédait les symptômes dépressifs, ou bien les symptômes dépressifs précédaient le
divorce ? Nous n’avons aucun moyen de le savoir. Lorsque les niveaux de variable indépendante sont sélectionnés sur base de =/ces
interindividuelles, il est parfois difficile de déterminer avec certitude que cause précède l’effet.
- Toutes les autres causes possible d’effet ont été éliminées : Gens qui divorcent & gens qui restent mariés pourraient différer sur de
nombreuses caractéristiques autres que statut marital. Problème : Lorsque les niveaux de variable indépendante sont sélectionnés sur base de
=/ces individuelles, l’équivalence des groupes n’est pas garantie, et il y a donc toujours une menace à la validité interne de l'étude.
C’est pourquoi on parle de "plans quasi-expérimentaux"
Plans quasi-expérimentaux : plans qui approximent un plan expérimental, mais pour lesquels sujets ne sont pas répartis aléatoirement dans
=/tes conditions. Ils doivent être évités à chaque fois qu'une répartition aléatoire des participants dans les =/tes conditions est possible.
2/ Un chercheur souhaite évaluer une théorie selon laquelle le vieillissement normal altère les capacités de traitement perceptif de scènes
visuelles complexes. Afin d'évaluer cette théorie, le chercheur sélectionne aléatoirement 20 sujets âgés (65-70 ans) et 20 sujets jeunes (18-23
ans). Dans chaque essai de la tâche, les sujets doivent localiser une forme simple (cible) dans une scène visuelle complexe. La scène est
présentée sur l'écran d'une tablette tactile, et les sujets doivent appuyer le plus rapidement possible sur la cible. L'hypothèse du chercheur est
que le temps de réaction moyen (défini comme la latence entre la présentation de la scène et la réponse) des sujets âgés devrait être plus long
comparé aux sujets jeunes. Les moyennes de temps de réaction (en secondes) pour chaque condition sont présentées dans le tableau ci-
dessous.
L'effet Hawthorne réfère à augmentation de motivation lorsque sujets ont conscience de participer à expérience dans laquelle ils sont testés
(et ont ainsi conscience d'être une source d'intérêt).
Temps de réaction + longs chez sujets âgés pourraient être dus à simple effet motivationnel, et non pas à un déficit de traitement visuel.
3/ Nous avons abordé jusqu'ici le concept de validité interne dans les plans expérimentaux. Un concept tout aussi important est celui de la
validité externe. Selon vous, qu'est-ce que la validité externe ?
Résultats d’expérience ont une validité externe lorsqu’ils peuvent être généralisés = appliqués à d’autres personnes, milieux, et conditions
au-delà de l’expérience.
4/ Expériences sont généralement réalisées en laboratoire, car laboratoire permet maximum de contrôle sur variables secondaires , et favorise
donc validité interne. Quid de la validité externe de ces expériences en laboratoire ? En particulier, les résultats obtenus en laboratoire
peuvent-ils être généralisés à des situations de vie réelle ?
-Aucun moyen de savoir si résultats obtenus en laboratoire peuvent être généralisés à situations de vie réelle.
-Résultats mettent en évidence relations causales entre variables, mais pas garanti que ces relations causales soient en jeu dans vie réelle.
Façon d'augmenter validité externe de résultat obtenu en laboratoire consiste à : faire expérience de terrain (field experiment) =
manipulation de VI & mesure d’effet de cette manipulation sur une VD dans milieu naturel.
Toutefois, validité interne d’expériences de terrain est généralement + faible que celle d’études en laboratoire (variables parasites sont
beaucoup + nombreuses dans milieu naturel, et + difficiles à contrôler). Etudes expérimentales en laboratoire vs en milieu naturel
apparaissent donc complémentaires.
COURS N°4 :
TD4 -
Objectifs : introduction aux plans factoriels – déterminer les =/ types d’effets.
Combinaison factorielle consiste à coupler chaque niveau d’une VI avec chaque niveau d’une seconde VI. Nombre de conditions est alors
défini par la multiplication du nombre de modalité de chaque VI (différence avec plan à 1 seule VI).
Exemple : plan factoriel comportant 1 VI à 2 modalités & une autre VI à 2 modalités. Plan comporte : 2 x 2 = 4 conditions.
Une complexité supplémentaire des plans factoriels provient de la nature de la manipulation de chaque VI (intra-sujets vs inter-sujets).
-Plan à 1 VI : plan-inter (groupes indépendants) – plan intra (groupes appariés)
-Plan à plusieurs VI : pareil + plan mixte (certains groupes sont indépendants, d’autres appariés).
Il existe une infinité de plans factoriels car il est possible d’utiliser un nombre infini de VIs avec un nombre infini de modalités. En pratique,
chercheurs utilisent plans factoriels à 2 ou 3 Vis.
1/ Hermans et al. (2003) ont cherché à déterminer ce qui conduit une personne à imiter une autre personne au niveau de son comportement
alimentaire. Dans leur expérience, les sujets étaient placés dans un fauteuil confortable, devant une télévision. Un compère de
l'expérimentateur était également présent dans la salle, assis sur un autre fauteuil. Entre les deux fauteuils se trouvait une table avec un grand
bol de M&M's. La première variable manipulée était la sociabilité du compère. Soit le compère était très sociable (le compère initiait la
conversation et l'entretenait de façon joviale ; il établissait fréquemment un contact oculaire), soit le compère était peu sociable (il n'initiait pas
la conversation, répondait par des réponses laconiques, et n'établissait pas de contact oculaire). La deuxième variable manipulée était la
quantité de M&M's ingérés par le compère (6 versus 18). Chaque sujet participait à une seule condition. La scène était filmée, et les chercheurs
quantifiaient la quantité de M&M's ingérés par les sujets à partir des enregistrements vidéo. La première hypothèse des chercheurs était que la
quantité de M&M's ingérés par les sujets serait plus importante lorsque le compère mange 18 M&M's comparé à 6. La deuxième hypothèse
était que le degré de sociabilité du compère ne devrait pas avoir d'effet sur la quantité de M&M's ingérés. La troisième hypothèse était que
l'effet de la quantité de M&M's ingérés par le compère sur la quantité de M&M's ingérés par les sujets ne devrait pas être modulé par la
sociabilité du compère.
A/ Quelles sont les Vis et leurs modalités ? Quelle est la VD de cette expérience ?
- VI 1 : sociabilité du compère (2 modalités : sociable vs non sociable)
- VI 2 : quantité de M&M’s ingérés par le compère (2 modalités : 6 vs 18)
- VD : quantité de M&M’s ingérés par chaque sujet
D/ Combien y’a-t-il de conditions dans cette expérience ? Faire un tableau à double entrée pour identifier chaque condition.
Nombre de conditions dans plan factoriel est défini par multiplication du nombre de modalités de chaque VI. Il y a 4 conditions ici, résultant
du couplage de chaque niveau de la VI 1 avec chaque niveau de la VI 2 :
6 M&M’s ingéré par le compère 18 M&M’s ingéré par le compère
Compère non sociable Non sociable, 6 M&M’s ingérés Non sociable, 18 M&M’s ingérés
E/ Un plan factoriel à 2 VIs permet d’étudier 3 types d’effets : effet principal de la VI n°1 sur la VD, effet principal de la VI n°2 sur la VD, et
effet d'interaction entre la VI n°1 et la VI n°2 sur la VD. Intuitivement, qu'est-ce qu'un effet principal ? Qu'est-ce qu'un effet d'interaction ?
Effet principal d’une VI sur VD concerne effet de cette VI sur VD sans tenir compte de modalités de l’autre VI = interaction entre 2 VIs
lorsque le fait de changer la modalité d’une VI modifie l’influence de l’autre VI sur la VD.
Exemple d’effet d’interaction :
Filles réussissent généralement mieux en mathématiques que garçons dans petites
classes, pourtant, dès le collège, tendance s’inverse et elles deviennent - performantes
que garçons.
Différents effets possibles : Plan à 2 VI A & B (plan 2x2 par exemple) peut donner :
-Effet principal de A
-Effet principal de B
-Effet d’interaction de A x B
CAS 1 :
EP = effet principal // EI = Effet
d’interaction
Pas d’EP de A
Pas d’EP de B
Pas d’EI de AxB
CAS 2 :
EP de A
Pas d’EP de B
Pas d’EI AxB
CAS 3 :
Pas d’EP de A
EP de B
Pas d’EI de AxB
CAS 4 :
EP de A
EP de B
Pas d’EI de AxB
CAS 5 :
Pas d’EP de A
Pas d’EP de B
EI AxB
CAS 6 :
Pas d’EP de A
EP de B
EI AxB
Exemple concret :
Hypothèse principale du chercheur : l’efficacité́ d’un traitement sur la dépression
dépend du type de traitement administré au patient et de son sexe. Plus
spécifiquement, alors que les hommes devraient être positivement sensibles au
traitement par psychothérapie, les femmes, elles, devraient être + sensibles au
traitement médicamenteux.
-Hypothèse n°2 : « le degré de sociabilité du compère ne devrait pas avoir d'effet sur la quantité de M&M's ingérés »
Il s'agit ici d'une absence d'effet principal de la VI 1 « sociabilité du compère »
COURS N°5 :
H/ Les résultats obtenus par Hermans et al. (2003) concernant les effets principaux sont consignés dans le tableau ci-dessous. À première
vue, ces résultats sont-ils consistants avec les deux premières hypothèses des auteurs ?
VI 1 (sociabilité du compère) Quantité en moyenne de M&M’s ingérés Oui, les données sont consistantes avec
par sujet (VD) les 2 premières hypothèses des
Sociable 8 chercheurs concernant l’effet principal
Non sociable 8 de chaque VI.
I/ Regardons maintenant les valeurs de la VD pour chacune des quatre conditions rapportées par Hermans et al. (2003). Dans un premier
temps, repérez la correspondance entre le tableau ci-dessous et le précédent. Réalisez ensuite un graphique de ces données, et comparez-le
à celui basé sur les hypothèses des chercheurs (réalisé dans la question G). Ces résultats sont-ils consistants avec la troisième hypothèse des
auteurs ?
VI 1 (sociabilité du VI 2 (quantité de M&M’s ingérés par compère)
compère) Note : les valeurs en
6 M&M’s 18 M&M’s Moyenne rouge représentent les
valeurs de VD
Sociable 8 8 8
Non sociable 2 14 8
Moyenne 5 11
Interprétation d’interaction :
-Lorsque compère sociable : sujets mangent toujours 8 M&M's en moyenne, peu importe quantité de M&M's ingérés par compère.
-Lorsque compère pas sociable, résultats dépendent de quantité de M&M's ingérés par compère.
-Spécifiquement, lorsque compère mange 6 M&M's, sujets en mangent 2 en moyenne.
-Lorsque compère mange 18 M&M's, sujets en mangent 14 en moyenne.
2/ Considérez plan factoriel à 1 VI à 2 niveaux, & une 2ème VI à 2 niveaux, comme dans exercice précédent. Imaginez expérience sur base de ce
plan.
Idée d’expérience :
VI 1 = nombre de chocolats mangés = 5 // 15
V2 = type de chocolat = blanc // noir
VD = humeur (souriant ou non) de 0 à 10
B/ Illustrez graphiquement une absence de ces trois effets dans les données.
(Courbes collées)
C/ Illustrez graphiquement un effet principal de la VI 1, absence d’effet principal de la VI 2, & absence d’’effet d’interaction.
Plusieurs configurations possibles
D/ Illustrez graphiquement un effet principal de la VI 2, absence d’effet principal de la VI 1, & absence d’effet d’interaction.
E/ Illustrez graphiquement un effet principal de la VI 1, effet principal de la VI 2 & absence d’effet d’interaction
F/ Illustrez graphiquement effet d’interaction entre les 2 VIs, sans effet principal de la VI 1 ni de la VI 2
Interaction en « croix »
3/ Considérer plan factoriel à 1 VI à 4 niveaux & 1 VI à 5
niveaux. Combien y’a-t-il de conditions dans expérience ?
Il y a 5x4 =820 conditions
Blancs Noirs
Analyse de plan factoriel devient de + en + complexe au fur & à mesure d’augmentation des VIs car ajout de VIs produit nouveaux effets
d’interactions potentiels. Raison pour laquelle chercheurs utilisent généralement plans factoriels à 2 ou 3 VIs mais pas plus.
(Ordonnée = VD / abscisse = VI)