12 Méridiens Cahier
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12 Méridiens Cahier
2017
Qì Gōng
INTRODUCTION ..................................................................................................................................................... 4
RÉFÉRENCES ........................................................................................................................................................... 22
Comme il est souvent mentionné, la pratique du Qì Gōng est, avec l’acupuncture et ses
dérivés, une méthode permettant de décongestionner les canaux de circulation du Qì qu’on
appelle le plus souvent les méridiens. Pour la médecine chinoise, la fluidité des liquides dans
ces vaisseaux est une priorité pour celui ou celle qui souhaite conserver ou améliorer sa
santé.
L’ensemble des connaissances actuelles sur les méridiens provient d’abord d’un livre datant
de 2 500 ans avant J.C. On y dénombre 12 méridiens principaux, 8 particuliers (souvent
appelés curieux), ainsi que plusieurs méridiens secondaires coulant en profondeur dans les
organes/entrailles, en superficie sur la peau et entre les deux au niveau des tendino-
musculaires. Ces vaisseaux permettent le transport de l’énergie nourricière vers les organes
ainsi que vers l’ensemble des tissus. Lorsque les liquides ont une fluidité adéquate, le rythme
et la précision nécessaire au transport énergétique s’harmonisent favorisant l’état de santé
du corps et de l’esprit.
En effet, bon nombre d’études ont démontré que les blocages sur le parcours des méridiens
occasionnent certaines dysfonctions au niveau des systèmes auxquels ils se rattachent.
C’est en visant un rétablissement de la circulation que les praticiens cherchent à
réharmoniser leur corps. Loin de vouloir exposer l’ensemble de l’information nécessaire à
l’entière compréhension de ces circuits, le présent document souhaite cependant aider le
lecteur à poser quelques bases de connaissance relativement aux 12 méridiens principaux.
IMPORTANT : Ce document vise à accompagner les personnes ayant participé aux cours
liés aux Étirements des 12 méridiens. Même s’il est possible d’apprendre et de pratiquer seul
ce Qì Gōng, il est TOUJOURS préférable d’être accompagné par une personne compétente
afin d’éviter certaines erreurs de postures, d’alignement ou encore de déplacement.
Le lecteur trouvera donc dans un premier temps certaines précisions relatives aux 12
méridiens principaux ainsi que quelques règles de base relativement aux pratiques du Qì
Gōng des 12 méridiens. Dans un deuxième temps, il s’agit d’expliquer le comment effectuer
chacun des mouvements proposés par cette forme.
Comme il est mentionné dans le « Classique interne de l’Empereur Jaune », l’énergie utilise
toujours les mêmes circuits, et telle une horloge, elle suit constamment la même séquence. À
partir de la figure 1, il est possible d’observer que les méridiens Yang montent vers le Ciel alors
qu’inversement les méridiens Yin descendent vers la Terre.
Comme l’expose le tableau 1, chaque méridien est relié principalement soit à un organe (Yin), soit
à un viscère (Yang) selon sa polarité. Le sens de la circulation est constant et suit la numérotation
présentée dans ce tableau.
Yin Yang
(organes) (viscères)
Du Ciel vers la Terre De la Terre vers le Ciel
1- Poumon
2- Gros intestin
3- Estomac
4- Rate/Pancréas
5- Cœur
6- Intestin grêle
7- Vessie
8- Reins
9- Maître cœur
10- Triple réchauffeur
11- Vésicule biliaire
12- Foie
C’est dans une boucle ininterrompue que la circulation passe du méridien du poumon à
celui du gros intestin auquel il est couplé, suivi du couple estomac-rate/pancréas, puis de
celui du cœur-intestin-grêle auquel s’enchainent les méridiens de la vessie et du rein.
Suit le couple maître cœur-triple réchauffeur avant que ceux de la vésicule biliaire et
foie ne complètent le cycle. De manière récurrente, ce cycle se poursuit en boucle comme
le ressac de la mer, et ce, jusqu’à la fin de vie.
Bien sûr, les règles générales de la pratique du Qì Gōng s’appliquent également à cette
forme. Aussi, afin de vous assurer d’un maximum de bienfaits, révisons quelque peu en
quoi elles consistent.
Recommandations de départ
La respiration :
Sauf exception la respiration est :
á par le nez à l’inspiration comme à l’expiration ;
á d’abord abdominale, sans forcer, régulière à l’inspiration comme à l’expiration ;
á lente, silencieuse, profonde et subtile ;
á précède le mouvement.
L’attention
Placer votre attention à l’extrémité du doigt ou de l’orteil auquel le méridien est rattaché.
Dans ce document, une bulle rouge avec une flèche servent d’indicateur visuel.
Ancrage ou Centrement
Les pieds bien ancrés sur terre, le soleil dans le cœur,
et la tête dans le ciel de la Conscience Universelle (Marie Élia)
Fermeture
Expiration : Amener les 2 mains une sur l’autre au niveau du Dan Tian (femme,
main droite sur le ventre, les hommes, la gauche)
Inspiration : Tout en gardant les paumes sur le ventre, écarter les mains en joignant
d’abord les majeurs devant le nombril qu’ils pressent légèrement, puis
en les écartant les bras vers les côtés, faites glisser les mains de la
taille vers le sol.
Expiration : Observer l’Énergie qui se dirige vers le centre de la terre, en passant
par les pieds
Inspiration : Une Énergie purifiée remonte du centre de la terre, traverse tout le
corps et se dirige vers les confins de l’Univers
Expiration : Laisser revenir une Énergie purifiée, lumineuse, de l’Univers, Elle
traverse le corps et se dirige au centre de la terre.
Inspiration : L’Énergie pure remonte du centre de la terre jusqu’au Dantian.
Expiration : Allonger les bras devant le corps, à la hauteur des épaules, paumes face
au ciel et ouvrir la jambe gauche de la largeur des épaules.
Inspiration : Joindre les pouces et les index de chaque main et y rapprocher les
autres doigts pour former des « becs de canard » puis, tourner les doigts
de sorte qu’ils pointent le nombril.
Expiration : Avancer les doigts vers le nombril pour ouvrir le Daï Maï en pointant le
nombril et en frôlant le ventre puis la taille de chaque côté.
Inspiration : Monter les bras de chaque côté du corps, les poignets à la hauteur des
épaules.
Expiration : Fléchir les coudes en rapprochant les poignets vers les épaules tout en
fléchissant légèrement les genoux et en inclinant la tête par devant.
Inspiration : Effectuer une bascule de la tête vers la droite (oreille vers l’épaule) tout
en rapprochant légèrement le poignet gauche de son épaule. Le tout se
fait en tentant de pousser le coude gauche par devant, le bec de canard
par derrière, le dos de la main vers l’extérieur tout en rapprochant
l’omoplate de la colonne vertébrale.
Expiration : Détendre le bras gauche, ramener la tête penchée par devant.
Inspiration : Diriger la tête vers l’épaule gauche et effectuer les mêmes opérations de
l’autre côté.
Index
Fermeture
Gros orteil
Petits doigts
1
La tête de grue qui boit de l’eau consiste à faire une rotation verticale de la tête en effectuant des cercles de
bas en haut avec le menton. Pour assouplir l’environnement des vertèbres cervicales, reculer le menton le plus
près de la gorge, le faire glisser vers le bas, puis vers l’avant, et ensuite vers le haut pour revenir à la position de
départ, le tout dans une optique d’effectuer un cercle. Pour la région des vertèbres dorsales, le cercle descendra
pour permettre l’ouverture des vertèbres dorsales avant de remonter le corps et le menton, alors que pour les
lombaires, la rotation descendra le plus bas possible le long de la jambe allongée, comme si le front voulait
toucher aux genoux. Tête de grue qui boit de l’eau qui elle opère du bas vers le haut.
Petits
orteils
1
La Tête de grue qui avale le poisson s’exécute en effectuant des cercles du haut vers le bas à
l’inverse de la Tête de grue qui boit de l’eau qui elle opère du bas vers le haut.
Majeurs
Expiration : Ouvrir la jambe gauche de la largeur des épaules et allonger les bras devant le corps,
à la hauteur des épaules, paumes face au ciel.
Inspiration : Joindre les annulaires et les pouces de chaque main et y rapprocher les autres doigts
pour former des « becs de canard », pointer les doigts vers le nombril.
Expiration : En pointant le nombril avec les doigts, ouvrir le Daï Maï en frôlant le ventre puis la
taille de chaque côté.
Inspiration : Dans un mouvement arrondi, monter les bras de chaque côté, puis vers le devant à la
hauteur des épaules, poignets étirés de sorte à former des becs de canard pointés
vers le sol.
Expiration : En fléchissant les genoux, plier et descendre les coudes. Les poignets s’approchent
du corps et les épaules tirent légèrement par-derrière. En conservant les bras
espacés de la largeur des épaules, les coudes se pressent l’un vers l’autre, les becs
de canard poussent de chaque côté, les dos de mains poussent vers l’extérieur
devant et les omoplates se rapprochent de la colonne vertébrale.
Inspiration : Monter les mains en trois étapes sur 3 inspirations saccadées. L’attention passe du
Foyer inférieur au Foyer moyen, puis au Foyer supérieur, comme si un soleil passait
du ventre, à l’abdomen puis au cœur.
Expiration : En conservant les becs de canard, expirer légèrement 2 fois par le nez tout en
effectuant 2 petits cercles rapides avec le dos des poignets, puis ouvrir les mains,
paumes vers le ciel, et faire un large cercle vers le haut avec les bras tout en expirant
par la bouche en faisant HAAAA.
Foyer supérieur
Foyer moyen
Foyer inférieur
Annulaires
Gros orteils
á Rapprocher les pieds et allonger les bras le long du corps (si ce n’est pas le cas) ;
á Pointer les doigts vers le sol en se connectant à l’Énergie du centre de la Terre.
á Faire pivoter doucement les mains afin que les paumes s’ouvrent sur le côté pour
ensuite monter vers le Ciel.
á Allonger et élever les bras très haut de chaque côté en captant l’Énergie pure de la
Terre et du Ciel.
á Rapprocher les mains au-dessus de la tête afin de rapporter cette Énergie qui se
déverse telle une douche céleste descendant sur tout le corps en passant par le BaĬ
HuÌ.
á Descendre les bras lentement par devant pendant que les mains accompagnent la
descente de cette Énergie tout le long du corps jusqu’au centre de la Terre.
á Inspirer l’Énergie du centre de la Terre qui remonte, éclaire le corps, et se rend aux
confins de l’Univers ;
á Expirer l’Énergie de l’Univers qui redescend, purifie le corps et retourne au centre de
la Terre.
á Inspirer et laisser remonter cette Énergie jusqu’au Dān Tián.
á Rester en WúJí quelques instants.
Références