Cours Hydrogeologie L3 82
Cours Hydrogeologie L3 82
Cours Hydrogeologie L3 82
Licence 3 Mines
GUEDJI Landry
Cycle de l'eau et Bilans
LE CYCLE DE L'EAU
Transpiration
Précipitation
Evaporation
zone non-saturée
ruissellement
Transpiration
recharge de la nappe Evaporation
nappe
Il est intéressant de connaître, les débits qui transitent, le % d'eau qui va s'infiltrer… pour tous
les projets qui vont utiliser l'eau et également pour prévoir, les risques de pénurie,
d'inondations…
Vous trouverez des éléments sur le cycle de l'eau et l'origine de l'eau sur Terre à
- Hydrogéologie - 7
1 Hydrologie de surface
Exutoire
ligne de plus
grande pente
Figure 2 : bassin versant topographique
8 - Hydrogéologie -
ruissellement
Station de jaugeage
Si la région est perméable, une partie des eaux tombées à l'intérieur du bassin versant
topographique s'infiltrent et sortent souterrainement du bassin. Inversement, on peut avoir
l'entrée d'eaux souterraines dans le bassin versant. Pour déterminer les limites du bassin
versant hydrogéologique, il est donc nécessaire de prendre en compte les limites géologiques.
Une des limites du bassin versant hydrogéologique est la ligne de partage des eaux. Cette limite
peut varier en fonction du niveau de l'eau dans la nappe
Les limites d'un bassin versant sont donc variables en fonction du temps, ce qui entraînera
quelques complications lorsque l'on voudra effectuer un bilan.
La différentiation entre bassin versant topographique et bassin versant hydrogéologique est
valable pour des petits bassins versants ; quand la taille augmente :
- les apports et les pertes ont plus de chance de se compenser ;
- le débit des cours d'eau augmente en fonction de la surface du bassin versant, par contre les
- Hydrogéologie - 9
1.1.2.1 En plan
1.1.2.1.1 Surface
Aire de la surface
Les limites topographiques et éventuellement hydrogéologiques peuvent être tracées. En
planimétrant cette surface on obtient sa valeur qui est exprimée en km2 .
Si le contour du bassin versant est schématisé
par un contour polygonal défini par n points de
coordonnées xi et yi, l'aire de la surface A peut n=0
être calculée par la relation suivante :
n'
n
(x i − x i−1 ) ⋅ (y i + y i−1 )
A= ∑
1
i =1 2
i
Figure 5
n'
A1 = ∑ ( xi − xi −1 ) ⋅ yi −1 + 1 2 ( x i − xi −1 )( yi − y i −1 )
A1 i
yi
i =1
(x − x i −1 ) (2 y + y − y )
n' x
A1 = ∑ i i −1 i i −1 xi -1 xi
i =1
2
Figure 6
( x − x i− 1 ) ⋅ ( y + y )
n'
A1 = ∑ i
2 i −1 i
i =1
A2 = −∑
n
(x i − xi −1 ) ⋅ ( y + y ) yi
y
i
2 i− 1 i
i =n '
n=0 i -1
Ici le signe est négatif car les x sont décroissants. yi -1
A2
n'
xi xi -1
Figure 7
A = A2 − A1 = −∑
n
(x i − xi −1 ) ⋅ ( y + y ) − n ' ( xi − xi −1 ) ⋅ ( y + y ) donc
i =n '
2 i −1 i ∑ i =1
2 i −1 i
A= ∑
n
(xi −1 − x i ) ⋅ ( y + y )
2 i −1 i
i =1
A= ∑
n
( x i − x i− 1 ) ⋅ ( y + y )
2 i −1 i
i =1
n
(xi − x i−1 ) ⋅ ( yi + yi−1 )
On peut donc retenir que A = ∑
i =1 2
Si on inverse les coordonnées y y
x et y le problème est
similaire.
A2
A1
x x
Figure 8 Figure 9
l
- l : plus grande largeur (perpendiculaire à
L
la plus grande longueur)
P P
Kc = ≈ 0, 28
2 πA A
Ce paramètre est supérieur ou égal à 1 ; il est
proche de 1 si le bassin versant est proche
d'une forme circulaire.
Figure 13 : Kc proche de 1
Cette courbe donne la surface S (en km2 ou en pourcentage du bassin versant) en fonction de la
distance hydraulique (point se trouvant à une distance hydraulique supérieure à d). La distance
hydraulique est la distance parcourue par une particule d'eau qui ruisselle d'un point jusqu'à
l'exutoire.
courbe aire-distance
14 000
S
12 000
10 000
Distance
8 000
d50%
4 000 d
2 000
-
0% 20% 40% 50% 60% 80% 100%
Surface en pourcentage
Pour calculer la distance hydraulique, on recherche la ligne de plus grande pente par calculs
successifs (informatisés)
400
est la courbe de la surface
(en km2 ou en pourcentage 300
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Surface en pourcentage
La pente moyenne I est la moyenne pondérée par les surfaces, des pentes entre les courbes de
niveau. Si A est la surface totale du bassin versant :
D
∑d × d j ⋅lj
I=
∑ n ⋅a j j
= j
=D
∑l j
∑a j ∑a j A
DL
I=
A
Pour calculer la pente moyenne, il est donc nécessaire de connaître l'équidistance entre les
courbes de niveau, l'aire du bassin versant et la longueur des courbes de niveau. L'estimation
de cette expression simple est cependant laborieuse puisqu'il faut curvimétrer toutes les
courbes de niveau. Ceci explique que cet indice soit peu utilisé dans la pratique.
14 - Hydrogéologie -
D
∑x ⋅l⋅
∑a n l D∑ xj
j
xj D
D'où l'expression de Ip : I p = = = = ∑
j j
xj
∑a j A L⋅l L
D l
Ds est proportionnelle à la longueur : D S = L⋅l = D
L L
Ds dépend de l'hypsométrie D et de la forme du bassin.
R1 Relief très faible Ds < 10 m
R2 Relief faible 10 m < Ds < 25 m
R3 Relief assez faible 25 m < Ds < 50 m
R4 Relief modéré 50 m < Ds < 100 m
R5 Relief assez fort 100 m < Ds < 250 m
R6 Relief fort 250 m < Ds < 500 m
R7 Relief très fort 500 m < Ds
Tableau 3 : classement ORSTOM du relief à partir de la dénivelée spécifique
(indépendant de la surface)
- Densité du réseau
Figure 20 : réseau à faible densité Figure 21 : même réseau mais beaucoup plus
dense
ordre 1
ordre 2
ordre 3
ordre 4
Figure 24 : Rc = 2
Figure 23 : Rc = 10
Si Rc est constant le nombre de cours d'eau d'ordre n suit une progression géométrique.
ln
Rapport de longueur : Rl (n) =
ln −1
La définition est analogue à la précédente, mais avec la longueur moyenne des cours d'eau ( l n ).
Là encore on constate que les longueurs moyennes suivent aussi une progression géométrique et
que Rl(n) est à peu près constant
Pour déterminer Rc et Rl on trace le nombre de cours d'eau d'ordre i (ou la longueur des cours
d'eau d'ordre i) en fonction de l'ordre sur du papier semi-log et on peut procéder à un
ajustement graphique.
- La densité de drainage : D d =
∑l
A
Σ l : longueur totale des cours d'eau
A : surface du bassin versant
n1
- Fréquence des talweg d'ordre 1 F1 =
A
Problème d'échelle encore
- Courbe aire-distance
Cette courbe a déjà été citée précédemment dans les caractéristiques du bassin versant.
Pour pouvoir faire des comparaisons entre ces caractéristiques il est important de toujours
prendre le même support.
point de référence, en ordonnée la côte (altitude) de la surface de l'eau ou parfois celle du fond
de la rivière. Le point de référence des longueurs est généralement la source, mais le profil
peut être aussi effectué sur un tronçon de rivière.
Ces profils sont parfois établis quand il existe
des problèmes de navigation ou lors d'études
pour l'hydroélectricité.
tronçon j
Les profils en long permettent d'estimer la ij
pente moyenne du cours d'eau ; cette dernière
est calculée en décomposant le profil en long
en tronçons de pente constante.
ij : pente du tronçon j
lj
On va donc rechercher la pente moyenne comme étant la pente qui provoquerait la même
vitesse de propagation V. Comme V varie en fonction de la racine carrée de la pente du bassin
versant I , le temps T varie comme 1 V donc comme 1 . La pente moyenne est donc
I
1 1 n lj
estimée par : = ∑
I L j =1 i j
1.2 La Pluie
Les données sont enregistrées avec un pas de temps minimum ∆t en un point. On peut faire des
cumuls horaires, journaliers, mensuels… (Nancy environ 700 mm/an).
Il faut les critiquer immédiatement :
- Corrélation des postes 2 à 2 ;
- Corrélation de la somme des précipitations (méthode de la double masse) pour se rendre
compte des dérives systématiques ;
- Fréquence des chiffres utilisés ;
- Probabilité d'une observation ;
retour.
Figure 28
24 - Hydrogéologie -
60
pression de vapeur saturante (en mm Hg)
50
40
30
20 x et' condensation
x
10 et'
0
0 5 10 t'1 15 t 20 t'2 30 35 40
température
- t' < t l'atmosphère limite le pouvoir évaporant de l'eau à est' (et' est forcément inférieur à
est')
- t' > t
• et' < est : possibilité d'évaporation jusqu'à est
• et' > est : il va y avoir condensation de l'atmosphère vers le plan d'eau, au voisinage
de ce dernier
Quand la salinité de l'eau augmente cela limite le pouvoir évaporant de l'eau car est eau salée
inférieur à est de l'eau douce
1.3.2.1 Températures
- thermomètre
- thermomètre à minima et maxima
1.3.2.2.1 Psychromètre
- Hydrogéologie - 25
Il existe des tables psychrométriques qui permettent connaissant tsec, thumide et la pression
atmosphérique d'évaluer le pouvoir évaporant de l'atmosphère.
L'écart psychrométrique ts - th permet donc d'obtenir le degré de saturation de l'air
1.3.2.2.2 Hygromètres
Le psychromètre ne permet pas de faire une mesure en continu. On utilise dans un autre type
d'appareil la propriété qu'ont certains corps de s'allonger quand l'humidité augmente. Souvent
une mèche de cheveux va servir de capteur. La dilatation de cette mèche est amplifiée,
transmise à un stylet et les variations de longueur des cheveux sont enregistrées sur un
diagramme entraîné par un mouvement d'horloge.
Problèmes : tarage, vieillissement du capteur.
1.3.2.3 Pression
Il existe plusieurs types de baromètres :
- à mercure,
- à ressort.
Ces baromètres sont éventuellement associés à un enregistrement.
1.3.2.5 Vent
- anémomètres : permettent de mesurer la vitesse du vent et la quantité de "vent passé" en
hectomètres.
- girouettes. Elles permettent de mesurer la direction du vent.
cuvette d'eau et de mesurer au bout d'un certain temps la quantité d'eau évaporée.
Le problème vient de la normalisation de cette mesure ; il faut être capable de répéter la même
mesure dans les mêmes conditions, en différents sites.
Différents types d'appareils ont été conçus pour ce genre de mesure. Ils sont installés dans la
nature et en général regroupés avec d'autres instruments : pluviomètre, thermomètre flottant et
anémomètre.
L'évaporation dans ces différents appareils dépend des conditions d'installation.
Les appareils peuvent être classés en 3 catégories:
Ils sont utilisés quand on veut étudier l'évaporation de grandes surfaces. Leur installation est
difficile de même que les mesures (en particulier en cas de vent).
Les deux principaux problèmes posés par ces bacs sont donc les conditions d'installation
(représentativité du milieu et protection du bac) et les dimensions du bac. Pour corriger
l'évaporation par rapport à la pluie, un pluviomètre de même diamètre est associé au bac. Ce
pluviomètre doit être installé dans les mêmes conditions (au sol si le bac est au sol)
En général les mesures sont effectuées deux fois par jour à 6h et 18h .
Les bacs permettent une estimation de l'évaporation d'une surface d'eau libre, mais il est
nécessaire d'apporter une correction à la mesure qui tient compte des dimensions du bac. On
multiplie donc l'évaporation mesurée par un coefficient de bac qui varie entre 0,6 et 0,99 et qui
- Hydrogéologie - 27
augmente avec les dimensions du bac (un grand bac est assimilable à une surface d'eau libre
alors que dans un petit bac l'évaporation est plus importante).
E = 0,398 ⋅ n ⋅ (esm − em )
(273 + t m ) × 760
273 × ( P − esm )
esm : tension de vapeur saturante pour la température maximale mensuelle moyenne
em : tension réelle moyenne mensuelle
P : pression en mm de mercure.
V
E = C ⋅ (esm − em ) ⋅ 1 +
10
V : vitesse moyenne mensuelle du vent en milles/heure
Em : évaporation moyenne mensuelle
C : coefficient empirique : C = 15 pour les bacs Colorado et C = 11 pour les réservoirs, les
lacs profonds.
- Formule de Coutagne
Remarque : ces formules correspondent à des réservoirs de grandes dimensions et donc à une
évaporation potentielle.
case. L'eau d'infiltration (I) est recueillie. Un collecteur qui fait le tour de la cuve permet
d'évaluer le ruissellement.
Les informations suivantes peuvent être mesurée :
- P : pluie (grâce à un pluviomètre)
- Q : ruissellement
- I : infiltration (vers la nappe)
- ∆R : variation des réserves
(ces variations sont mesurés soit par pesée soit au moyen de sondes)
VV
n= (ce rapport est souvent exprimé en %)
V
Un autre paramètre est également utilisé ; c'est l'indice des vides e : VS
VV
e=
VS
Figure 31
e n
avec la relation : n= ou e=
1+ e 1− n
Les vides peuvent contenir plus ou moins d'eau et le degré de saturation (S) caractérise le
pourcentage d'eau contenu dans les vides :
36 - Hydrogéologie -–
2.2.7 Mobilité de l'eau dans le sol : eau liée, eau libre, l'égouttage des roches
Seule une partie de l'eau contenue dans un terrain est mobilisable. Les auteurs qui s'intéressent
à ce problème l'abordent de différentes manières (cf. notamment [5] et [8]). Nous allons
- Hydrogéologie - 39
essayer de retranscrire les différentes observations qui sont réalisées, mais les différentes
perceptions ne sont pas toujours faciles à relier entre elles.
bout d'un certain temps (environ une journée), l'échantillon ne libère pratiquement plus
d'eau. On peut observer que le rapport Ve/V augmente avec la taille de l'échantillon et la
granulométrie du terrain.
- Si le même échantillon égoutté est placé dans une centrifugeuse, il libère encore un certain
volume d'eau dite eau pelliculaire. L'eau pelliculaire représente un film de l'ordre du
micron qui peut se déplacer à la surface des grains sous l'action des molécules d'eau
voisines.
- L'échantillon renferme encore un certain volume d'eau : l'eau adsorbée.
L'eau pelliculaire et adsorbée constituent ce que l'on appelle l'eau de rétention (rétention à la
gravité)
On ne peut pas mettre exactement en parallèle ce que nous avons qualifié d'eau libre et d'eau
liée avec l'eau gravitaire et l'eau de rétention car dans un milieu non saturé, il faut donc prendre
en compte la présence de l'air en plus de l'eau et du solide. Nous avons présenté les différents
stades de la libération de l'eau par égouttage, puis centrifugation. Il est également possible de
décrire ce qui est observé en fonction du degré de saturation.
tube piézométrique
surface libre
niveau piézométrique
P
: hauteur piézométrique
ρw ⋅ g
x
M
Substratum
la relation se transforme en :
V = KI qui est l'expression la plus simple de la loi de DARCY.
V est la vitesse apparente moyenne, encore appelée vitesse de Darcy.
(en toute rigueur si ∆H = H sortie − H entrée l'écoulement s'effectuant dans le sens des charges
décroissantes il faudrait écrire V = − K ⋅ I )
En se basant sur les équations aux dimensions et par vérification expérimentale, on trouve que
la constante K varie en fonction inverse de la viscosité dynamique du fluide µ [ML-1T-1] (µ ≈ 1
cPo : centipoise pour l'eau à 20°C, 1 cPo =10-2 Po : poises; 1 cPo =10-3 Pa.s : Pascal.seconde
= 10-3 N.s/m2).
µ
Remarque ν : viscosité cinématique ν = = 10 -6 m 2 / s ou myriastokes [L2T-1]
ρ
H 2 − H1
V = −K ⋅ si la différence de charge H 2 − H 1 et la distance L deviennent très petite, à
L
dH
la limite la loi de Darcy peut être écrite sous la forme différentielle : V = − K ⋅ .
dL
Le coefficient K dépend du terrain traversé et du fluide qui traverse ce terrain.
µ
V ou VD est une grandeur macroscopique de même que µ, ρ et p. On est amené à caractériser
ces propriétés sur un Volume Elémentaire Représentatif (V.E.R.) dont les dimensions
dépendent de la structure du matériau. La vitesse réelle du fluïde Vr est supérieure à la vitesse
de Darcy VD.
- Hydrogéologie - 45
Q
Vr = ou SV est la surface des vides offerte à l'écoulement.
SV
Q S ⋅VD V ⋅VD VD
Vr = = ≈ = nc : porosité cinématique
SV SV VV nc
Le coefficient k ou ki coefficient de perméabilité intrinsèque est relié au coefficient de
γ
perméabilité K par la relation : K = ki ⋅
µ
Le coefficient de perméabilité intrinsèque n'est pas fonction du liquide. Il est caractéristique du
terrain traversé. La perméabilité intrinsèque n'est définie qu'à l'échelle macroscopique. Sa
dimension est celle d'une surface [L2]. On l'exprime souvent en :
DARCE : 10-12 m2
DARCY : 0,987 10-12 m2 ou MILIDARCY (10-3 DARCY)
Ces unités sont notamment employées dans le domaine pétrolier et les gisements pétroliers ont
des perméabilités courantes variant de 1 à quelques milliers de milidarcy.
Le coefficient de perméabilité de Darcy K est fonction du fluide, mais dans notre cas nous ne
nous intéresserons qu'à l'eau. Il faut noter que ce coefficient est également fonction de la
viscosité du fluide qui varie sensiblement avec la température (µ est de 1,787 cPo pour l'eau à
0°C, 1,310 cPo à 10°C et 1,002 cPo à 20°C). En général on fait l'hypothèse que la température
est constante, cependant des variations climatiques importantes pour les nappes superficielles
peuvent engendrer des variations non négligeables de la perméabilité.
Si l'on s'intéresse à la perméabilité à l'eau à 20°C on a donc K (en m / s ) = 10 −7 ⋅ k i (en m 2 )
laminaire sauf aux abord d'ouvrages particuliers (puits de pompage par exemple) où les
vitesses peuvent devenir très importantes.
donc K H = n
Figure 37 : perméabilité horizontale
équivalente ∑ei =1
i
Hn-1
Or H 0 − H n = ∑ (H i -1 − Hi )
i =1
en
n n
Q∑ e i ∑e
Hn
n i
S Q ei
Q
donc i=1
=∑ soit K v = i=1
n
ei
∑K
S Kv i =1 S K i
verticale équivalente
2.3.5.3 Perméamètres
La perméabilité peut être également mesurée au moyen d'un perméamètre sur un échantillon de
terrain.
∑e i
Kv = i=1
n
ei
∑K
i=1
... si on a deux terrains dont l'un est de très faible épaisseur et de perméabilité très importante :
e e
∑ e i ≈ e et ∑ Ki ≈ K .
i
dh Q
s : débit d'écoulement
dt
s
dh S ⋅ h (t )
s = −K ou encore
dt L
dh − K ⋅ S
= dt
h s⋅L
h
h S t
si à t = 0 on a h = h0 ; ln = − K ; ce qui devient
h0 s L
h Κ.S
ln = −α ⋅ t en posant α =
h0 s⋅L
S Q
−αt K ⋅S
ou encore h = h 0 e ou comme Q = h⋅
L Figure 39 : Principe du
−αt
Q = Q0 e (loi de Maillet) perméamètre à charge variable
valable pour les 3 composante de l'espace i.e; que l'on pouvait écrire
∂H
Vx = − K
∂x
∂H
Vy = −K
∂y
∂H
Vz = − K
∂z
→ →
ou encore V = − K grad H
Pour justifier cette généralisation à 3 dimensions, il est possible de réaliser des calculs à partir
des équations de Navier-Stokes qui montrent que les déplacements de fluide en milieu poreux
sont dû aux gradients de pressions et aux forces extérieures (ici la gravité).
Remarque :
On rappelle que les équations de Navier Stokes (conservation de la quantité de
mouvements) sont établies pour l'écoulement laminaire d'un fluide
incompressible
∂p ∂ 2 u ∂ 2 u ∂ 2u ∂u ∂u ∂u ∂u
− + µ 2 + 2 + 2 = ρ + u +v + w
∂x ∂x ∂y ∂z ∂t ∂x ∂y ∂z
∂p ∂ 2v ∂ 2v ∂ 2v ∂v ∂v ∂v ∂v
− + µ 2 + 2 + 2 = ρ + u + v + w
∂y ∂x ∂y ∂z ∂t ∂x ∂y ∂z
∂H ∂H ∂H 1 ∂p 1 ∂p 1 ∂p
Vx = −K xx − Kxy − K xz = −K xx − K xy − K xz + 1
∂x ∂y ∂z ρg ∂x ρg ∂y ρg ∂z
∂H ∂H ∂H 1 ∂p 1 ∂p 1 ∂p
Vy = −K yx − Kyy − K yz = − K yx − K yy − K yz + 1
∂x ∂y ∂z ρg ∂x ρg ∂y ρg ∂z
∂H ∂H ∂H 1 ∂p 1 ∂p 1 ∂p
Vz = − K zx − Kzy − Kzz = − Kzx − K zy − K zz + 1
∂x ∂y ∂z ρg ∂x ρg ∂y ρg ∂z
Il est possible de représenter ce tenseur dans un espace ayant comme axes les directions
principales du tenseur des perméabilité, la matrice se réduit alors dans ce nouvel espace (XYZ
ou 123) à 3 composantes diagonales:
K XX 0 0
=
K XYZ = 0 K YY 0
0 KZZ
0
Mathématiquement X, Y et Z sont les directions propres de la matrice et KXX, KYY, KZZ les
valeurs propres associées. Physiquement, X, Y et Z sont les directions pour lesquelles
l'écoulement est parallèle au gradient de charge.
1 ∂p
Vx = − K H
Souvent le milieu est stratifié et on distingue ρg ∂x
donc deux perméabilités : une perméabilité 1 ∂p
horizontale (KH = Kxx = Kyy) et une Vy = − K H ρg ∂y
perméabilité verticale (KV = Kzz) On a alors :
1 ∂p
Vz = − K V + 1
ρg ∂z
Les paragraphes précédents portent sur les écoulements en milieux poreux "continus". Nous
reviendrons sur la possibilité d'écoulement dans les milieux discontinus au § 2.11.
52 - Hydrogéologie -
2.4.2 Alimentation
Les nappes peuvent avoir plusieurs modes d'alimentation :
- par infiltration directe de la pluie lorsque l'aquifère est à l'affleurement,
- par drainage d'un cours d'eau de surface,
- par déversement d'une nappe sus-jacente,
- par drainance à travers des terrains semi-perméables lorsque deux nappes ne sont pas en
équilibre.
2.4.3 Exutoires
Si on reprend la vision schématique du terrain perméable récipient qui se remplit par
alimentation verticale de la pluie, lorsque le récipient est plein, l'eau s'écoule de ce récipient,
soit à la surface topographique, formant ainsi une source ou une émergence, soit dans un terrain
sous-jacent
On appelle donc exutoires d'une nappe, les points privilégiés où l'eau sort de la nappe. Les
exutoires sont de différents types.
a
Figure 40 : Nappe horizontale avec deux sources de déversement
S. de
déversement
b
Figure 41 : Nappe inclinée avec une source de déversement
- Hydrogéologie - 55
c
Figure 42 : Nappe de débordement en tête de nappe captive
e
Figure 44 : Nappe de trop-plein en tête de nappe captive
f
Figure 45 : Double nappe de trop-plein
Trop-plein
Déversement
Figure 47
Rivière
Nappe d'alluvions
anciennes soutenue
Nappe dans alluvions récentes
par la nappe des
soutenue par la rivière
alluvions récentes
Substratum à
perméabilité plus faible
(a) (b)
Nappe captive
SP
SP : surface piézométrique
Figure 49 : nappe captive (a) puis libre (b)
I1,I2 : terrains à faible perméabilité
P : terrain à forte perméabilité
60 - Hydrogéologie -
2.5.1.1 Transmissivité
Si l'on considère un terrain d'une L=1
perméabilité donnée K, le débit passant à
travers une section de ce terrain sera
fonction de la perméabilité mais aussi de la Q K e
surface de la section traversée. On appelle
transmissivité le produit de la perméabilité
par l'épaisseur de la nappe.
T=Ke (en m2/s) Figure 50 : transmissivité
= ρ ⋅ g (α + nβ )
S
Ss =
e
− dVT
VT
α : compressibilité du milieu poreux ( α = ; VT volume total de terrain, dσ e
dσ e
variation de la contrainte effective)
β : compressibilité du fluide (4,8 10-10 m2/N ou Pa-1 pour l'eau)
- Hydrogéologie - 61
Isopièzes
Q T1 >> T2 Q
H12 − H 22
Q=K mais il est difficile de calculer L.
2L
Tranchée de
n
d'alimentation
Tranchée
captage
A B
Plan
- Hydrogéologie - 63
y
Courbe A' A
Q de Dupuit
h H
Pente dh/dl
h
O B' B
x
R
Coupe AB
Formule approchée de Dupuit : Pour simplifier, Dupuit remplace l'arc élémentaire dl par sa
projection horizontale dx, ce qui est une approximation valable si on ne considère que les
parties de la nappe dont la surface n'a qu'une faible inclinaison (dans les zones à forte
inclinaison, comme au voisinage de la tranchée de captage, de grosses erreurs sont ainsi
introduites). On a alors :
Q dx = - K h dh
qui par intégration nous donne :
H12 − H 22
Q=K
2⋅ R
La surface de la nappe est donc approximativement parabolique.
Q Courbe piézométrique dh
H
h e
O
x
R
Surface du terrain
Puits tube
Hauteur piézométrique initiale de la nappe piézométrique
Hauteur piézométrique après
un temps de pompage très long
Surface isopièze
Ligne de courant
Substratum imperméable
Figure 55 : écoulement radial circulaire
dh
La vitesse à la distance r est V = K
dr
La surface offerte à l'écoulement est S = 2πr
- Hydrogéologie - 65
dh dr K
Le débit est donc Q = VS = 2π ⋅ eK d'où = 2πe dh (1)
dr r Q
r1 2πKe
soit en intégrant : ln = (h 1 − h 2 ) or T = Ke
r2 Q
Si h0 est la charge hydraulique initiale, on note s = h 0 - h (rabattement)
En supposant qu'il existe une distance RA (appelé rayon d'action) à partir de laquelle s ≈ 0,
l'équation (2) devient :
R A 2πT Q R 0.366 ⋅ Q R
2,3 ⋅ log10 = s ou encore s= ln A = log A (3)
r Q 2π ⋅ T r T r
Remarque : cette notion de rayon d'action est contestable (et contesté) car lié à la signification
de s ≈ 0 . Il vaudrait mieux le définir par rapport à une valeur absolue, par exemple : s = 10-2.
Cette notion est également fonction du moment où l'on considère que l'on a atteint le régime
permanent. En effet le rabattement est fonction du temps de pompage et comme nous le verrons
plus loin (§ 2.7.3), l'expression du rabattement en régime permanent peut aussi être déduite de
l'expression plus générale du rabattement en régime transitoire, quand les temps de pompage
sont très longs.
Les courbes caractéristiques [Q = f (s)] sont des droites.
ln
r1 K 1
(
)
= 2π h12 − h22 (5)
r2 Q 2
... ou encore, en supposant qu'il existe une distance RA (dite rayon d'action) à partir de laquelle
66 - Hydrogéologie -
Q R
(h 02 - h 2 ) = 0,732 log10 A
K r
or h 0 2 - h 2 = (h 0 - h) ⋅ (h 0 + h) = (h 0 - h) ⋅ (2h 0 + h - h 0 )
et s = h0 - h
Q R
donc s(2h 0 - s) = 0.732 log A
K r
Q R
ou encore : 2h 0 s − s 2 = 0.732 log A (6)
K r
Les courbes caractéristiques [Q = f (s)] sont dans ce cas des paraboles.
Remarque : En supposant que le débit Q est faible et que l'extension de la nappe est
importante, pour des piézomètres éloignés du puits, il est possible de considérer que le terme
2h0 est nettement supérieur à s ( 2h0 >> s ).
0.366 ⋅ Q R
Dans ce cas le terme : s(2h 0 - s) se simplifie en 2h 0 s et l'on retrouve... s = log A
Kh 0 r
... c'est-à-dire une formulation analogue à celle d'une nappe captive.
- Hydrogéologie - 67
ρ=ρ e 0
0 β : coefficient de compressibilité du fluide [M-1 L T2]
Ω Ω : volume de frontière Σ
M : masse du fluide
n : porosité
∂M ∂ρn
= ∫∫∫ ∂Ω
∂t Ω ∂t
r ∂( ρω )
Σ div( ρV ) + + ρq = 0
∂t
Figure 56
r r
* Les équations de la dynamique ( F = mγ )
Les équations de la dynamique se traduisent pour les fluides visqueux, dont les coefficients de
viscosité sont supposés constants, en équation de Navier Stokes.
A partir de ces 3 types d'équations on peut établir l'équation de diffusivité
68 - Hydrogéologie -
Equation de diffusivité :
( )
div K grad ( H ) = S s
∂H
∂t
+q
Ss : coefficient d'emmagasinement spécifique
S : coefficient d'emmagasinement (S : storage)
si la perméabilité horizontale est toit
( )
substratum
∂H
div T grad ( H ) = S +Q Q > 0 débit prélevé par unité de surface de la nappe
∂t
si T est isotrope l'équation devient Q < 0 débit injecté par unité de surface de la nappe
(donc en m/s) : par exemple pluie
S ∂H Q
∇ 2H = +
T ∂t T
qui est la forme de l'équation de
diffusivité que nous utiliserons dans la
suite.
2
En régime permanent l'équation devient : ∇ H = 0
1 ∂ ∂H ∂ 2 H S ∂H
En coordonnées radiales l'équation de diffusivité s'écrit : r + =
r ∂r ∂r ∂z 2 T ∂t
t : temps
r : distance radiale à partir du centre du puits
s : rabattement de la nappe (différence entre le niveau piézométrique initial de la nappe et son
niveau après un temps t de pompage, observée à la distance r du puits)
Q : débit de pompage
T : Transmissivité (produit de la perméabilité par l'épaisseur de la nappe)
S : coefficient d'emmagasinement
u
y u
y 2 3! 4! n=1 n ⋅ ( n!)
1 1 1
avec γ = limn →∞ 1 + + + ... + − ln n ≈ 0,5772156... constante d'Euler
2 3 n
pour des faibles valeurs de u on peut limiter le développement au 2ème ordre et écrire :
∞
e −y 1
∫u y dy ≈ −γ − ln(u ) ≈ ln u − 0,5772 ou encore
Q 1 Q 2, 25 ⋅ T ⋅ t
s≈ ln u − 0,5772 = 4 ⋅ π ⋅ T ln S ⋅ r 2 soit en log10 :
4 ⋅π ⋅ T
70 - Hydrogéologie -
0,183 ⋅ Q 2, 25 ⋅ T ⋅ t
s≈ log10
S ⋅r
2
T
Remarques :
r2 ⋅ S
1. Les faibles valeurs de u = correspondent à des temps de pompage longs ou à des
4 ⋅T ⋅t
points proches du puits (r faible)
2, 25 ⋅ T ⋅ t
2. Le terme a les dimensions d'une longueur au carré. Si on pose
S
2, 25 ⋅ T ⋅ t 0,366 ⋅ Q L(t )
= L2 (t ) on peut écrire le rabattement sous la forme : s ≈ log10
S T r
ce qui est proche de la formule de Dupuit écrite au § 2.5.4.1 page 64 en posant : L(t ) = R A .
On comprend aussi que cette notion de rayon d'action soit contestable, puisque ce rayon dépend
du temps de pompage. Cependant comme les nappes ne sont jamais infinies il existe souvent
une certaine distance à laquelle il existe une réalimentation de la nappe.
4 ⋅π ⋅T
- une translation de log selon l'axe des x ou des s ou des W(u)
Q
- Hydrogéologie - 71
r2 ⋅S
- une translation de log selon l'axe t ou u
4⋅T
4 ⋅π ⋅T
La valeur de la translation selon l'axe des x : log permet d'en déduire la valeur de la
Q
transmissivité.
r2 ⋅S
La translation selon l'axe y : log par déduction permettra d'en déduire la valeur du
4⋅T
coefficient d'emmagasinement S.
Après superposition des courbes, on choisit donc un point arbitraire pour lequel on note les
coordonnées W(u), u de la courbe théorique et les coordonnées s, t de la courbe expérimentale.
Q r2 ⋅ S
L'introduction de ces valeurs dans les équations s = W (u ) et u = permet
4 ⋅π ⋅ T 4 ⋅T ⋅t
d'obtenir la valeur de la transmissivité et du coefficient d'emmagasinement
Log10 HWHuLL
2
1
0
-1
-2
-3
Log10 H1•uL
-4
0 1 2 3 4 5
Q t
s'= W (u ) − W (u )
4 ⋅π ⋅T t − t p
L'équation mise sous cette forme montre que le retour à l'état initial (rabattement nul) ne se fera
que pour un temps t très grand par rapport au temps de pompage.
2.7.7.1 Drainance
Il s'agit d'intégrer l'équation de diffusivité en prenant en compte les épontes.
Exemple : Un aquifère bordé par une rivière. L'aquifère est alimenté en surface par des
précipitations. Horizontalement les seuls échanges sont ceux avec la rivière.
Affleurement terrain
imperméable
Rivière Lac
Faille
• [
En régime permanent : équation de Laplace ∇ H = 0 ou div K grad (H ) = 0 , K
2
]
matricielle
• [
En régime transitoire div K grad ( H ) =] S ∂H Q
+
T ∂t T
L'espace est découpé en une grille de points distants de ∆x et ∆.y (cf. Figure 61).
Figure 61 : Différences finies avec nœuds centrés sur la grille (d'après Wang et Anderson
[29])
c i a
Figure 62 : découpage différences finies
78 - Hydrogéologie -
∂H 1 2 ∂ H
2
H a = H i + (x a − xi ) + ( x − x ) ⋅ 2
∂x i 2 ∂ x i
a i
hi +1, j − hi , j hi , j − hi −1, j
− hi −1, j − 2 hi , j + hi +1, j
∂ h
2
∆x ∆x
≈ ≈
∂x 2 ∆x (∆x )2
∂ 2 h hi , j −1 − 2hi , j + hi , j +1
≈
∂y 2 (∆y )2
dans le cas ou ∆x = ∆y ∇ H = 0 => hi −1, j + hi +1, j + hi , j −1 + hi , j +1 − 4hi , j = 0
2
Il existe plusieurs techniques numériques pour résoudre le système d'équation, en général des
techniques itératives (explicites) sont utilisées.
On peut cite parmi les méthodes de résolution :
• Jacobi (la plus simple et la moins bonne)
• Gauss Seidel (encore assez simple)
• surelaxation
• gradients
• IADI
S ∂H Q
∇ 2H = +
T ∂t T
Le temps est divisé en pas de temps et entre le pas de temps n et le pas de temps n+1 on peut
n −1
hn + 1 − h n ∂h hi , j − hi , j
n
∂h i, j i, j ≈
écrire : ≈ ou ∂t ∆t
∂t ∆t
L'équation de diffusivité peut être écrite sous la forme :
n+1
hin+1, j − 2hin, j + hin−1, j hin, j +1 − 2 hin, j + hin, j −1
S hi , j − hi , j Qi , j
n n
• en régime laminaire V = k f ⋅ J f
Ecoulement
Type 5 non parallèle
0,1
Type 4
0,033
0,01 Type 3
Ecoulement
Type 1 parallèle
Type 2
0,001
1,00E+02 1,00E+03 2300 1,00E+04 1,00E+05 Re
Figure 64 : différents régimes d'écoulements définis par Louis [22]
96
1 ,5
ρ ⋅ g ⋅ e2 k
V = − ⋅ J f λ= 1 + 8,8 ⋅
(
12 ⋅ µ ⋅ 1 + 8,8Rr
1 ,5
) Re
DH
k
1,9 1 DH
V = − 4 e ⋅ g ⋅ ln ⋅ J f = −2 log
Rr λ 1,9
Dans le cas des écoulements laminaires (type 1 et 4) la vitesse varie en fonction de l'ouverture
au carré, donc le débit en fonction de l'ouverture au cube : on parle couramment de "loi
cubique"
Si la fracture n'est pas entièrement ouverte (les 2 lèvres se touchent par endroit) il faut
multiplier les expressions par le degré de séparation de la fracture F :
Surface ouverte de la fracture
F=
Surface totale de la fracture
Interaction Convection-Dispersion
soluté-matrice solide
PARAMETRES PHYSICO-CHIMIQUES
(pH, température, potentiel d'oxydo-réduction
teneur en eau, porosité, matière organique)
Soluté
MO Bactéries
Dans ce qui suit nous ne nous intéresserons qu'au transport de produits "en solution" dans l'eau
par opposition aux écoulements de 2 fluides non miscibles comme l'eau et l'huile ou l'eau et
l'air. Nous ne considèrerons donc qu'une seule phase fluide et on définira la concentration C
d'une substance dans l'autre (en général concentration d'une substance dans l'eau).
Les éléments transportés par l'eau peuvent être :
- Minéraux (radioactifs ou non) ;
- Hydrogéologie - 85
- Organiques
Ces éléments en solutions peuvent être sous forme de sels solubles (éventuellement
partiellement ionisés), d'agrégats de molécules et/ou d'ions, de colloïdes.
La variation (dans l'espace et dans le temps) de la concentration d'un élément en solution sera
due aux principaux mécanismes suivants :
- la convection (ou advection) ;
- la diffusion ;
- la dispersion cinématique ;
- les phénomènes d'échange avec le milieu solide (phénomènes d'adsorption : rétention par
les particules solides et de désorption) ;
- les processus de dégradation chimique ou biologique parmi les quels on peut citer la
décroissance radioactive (que nous n'aborderons pas ici).
2.12.3 diffusion