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ECRICO04

Ce document contient les réponses à trois questions portant sur la diagonalisation de matrices et les polynômes annulateurs. La première question montre qu'une application linéaire entre espaces vectoriels est un isomorphisme. La deuxième question détermine l'élément préimage d'un vecteur donné par cet isomorphisme. La troisième question démontre qu'un polynôme donné est un polynôme annulateur de la matrice diagonale obtenue après diagonalisation.

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20-12- 2005 J.F.C. p.

Jean-François COSSUTTA. Marcelin Berthelot Saint Maur 94. [email protected]

ECRICOME 2004
EXERCICE 1

Q1 S est une matrice de Mn (R) ayant n valeurs propres deux à deux distinctes donc S est diagonalisable. Alors :

il existe une matrice inversible P de Mn (R) telle que P −1 SP soit une matrice diagonale D.

Q2 a) • Soient V et W deux éléments de E et α un réel.


 
f (α V + W ) = (α V + W )(λk1 ), (α V + W )(λk2 ), . . . , (α V + W )(λkn ) .
 
f (α V + W ) = α V (λk1 ) + W (λk1 ), α V (λk2 ) + W (λk2 ), . . . , α V (λkn ) + W (λkn ) .
   
f (α V + W ) = α V (λk1 ), V (λk2 ), . . . , V (λkn ) + W (λk1 ), W (λk2 ), . . . , W (λkn ) .

f (α V + W ) = α f (V ) + f (W ). f est une application linéaire de E dans Rn .

• Soit T un élément de Ker f . f (T ) = 0Rn donc ∀i ∈ [[1, n]], T (λki ) = 0.


Rappelons alors que x → xk est strictement croissante sur R car k est impair . Cette application est donc injective.
Les réels λ1 , λ2 , ..., λn étant deux à deux distincts il en est alors de même pour les réels λk1 , λk2 , ..., λkn .

T est donc un polynôme de degré au plus n − 1 qui a au moins n racines distinctes. Ainsi T est le polynôme nul.
Par conséquent Ker f = {0E } et f est injective.
f est alors une application linéaire injective de E dans Rn et dim E = (n − 1) + 1 = n = dim Rn < +∞ donc :
f est un isomorphisme d’espaces vectoriels de E sur Rn .

b) Soit T un élément de E.
∀i ∈ [[1, n]], T (λki ) = λi ⇐⇒ f (T ) = (λ1 , λ2 , . . . , λn ) ⇐⇒ T = f −1 (λ1 , λ2 , . . . , λn ). Par conséquent :

il existe un unique élément U de E tel que ∀i ∈ [[1, n]], U (λki ) = λi ; U = f −1 (λ1 , λ2 , . . . , λn ).

Q3 Montrons que R(D) = 0Mn (R) , c’est à dire que U (Dk ) = D.


Jouons la “difficulté” en reprenant la logique de la première question et en supposant que P est une matrice inversible
de Mn (R) telle que la matrice P −1 SP soit une matrice diagonale D (et pas plus...).
α1 0 · · · 0
 
.. .. 
 0 α
 . . 
Il existe alors un élément (α1 , α2 , . . . , αn ) de Rn tel que D =  . . 2 . .
 .. .. .. 0 
0 · · · 0 αn
Nous écrirons plus simplement D = Diag(α1 , α2 , . . . , αn ).
S et D sont semblables donc ont même spectre. Alors {α1 , α2 . . . , αn } = Sp D = Sp S = {λ1 , λ2 . . . , λn }.
n−1
X
Il existe un élément (u0 , u1 , . . . , un−1 ) de Rn tel que U = ui X i .
i=0
J.F.C. p. 2
ki  ki
α1 0 ··· 0

α1 0 ··· 0

.. ..   .. .. 
n−1 n−1 n−1
 0 α2 . .  n−1  0 α2ki . . 

U (Dk ) = ui (Dk )i = ui Dki =
P P P P
ui  . .. ..  = ui 
 .
.
 ..  .. .. .. 
i=0 i=0 i=0 . . 0  i=0 . . 0 
0 ··· 0 αn 0 ··· 0 αnki
 n−1 
X
 ui (α1k )i 0 ··· 0 
U (α1k )
 i=0   

n−1
 0 ··· 0
 X .. .. 
. .. 
0 ui (α2k )i . . U (α2k ) . .
  
k
   0 . 
U (D ) =  =
  .
.
 i=0
  .. . .. . ..

 .. .. .. 0 

 . . . 0

 0 ··· 0 U (αnk )
 n−1
X 
0 ··· 0 ui (αnk )i
 
i=0
k
U (α1k ), U (α2k ), . . . , U (αnk )

Ainsi U (D ) = Diag .
Pour montrer que U (Dk ) = D il ne reste plus qu’à montrer que ∀i ∈ [[1, n]], U (αik ) = αi .
Soit i un élément de [[1, n]]. Il existe un élément j de [[1, n]] tel que αi = λj . Alors U (αik ) = U (λkj ) = λj = αi .
Finalement U (Dk ) = Diag U (α1k ), U (α2k ), . . . , U (αnk ) = Diag(α1 , α2 , . . . , αn ) = D.


Donc R(D) = U (Dk ) − D = 0Mn (R) .


R est un polynôme annulateur de D.
n−1
X
Il existe un élément (r0 , r1 , . . . , rn−1 ) de Rn tel que R = ri X i .
i=0

Rappelons que D = P −1
SP donc S = P DP et ∀i ∈ N, S i = P Di P −1 (récurrence simple).
−1

n−1 n−1
n−1 
ri S i = ri P Di P −1 = P ri Di P −1 = P R(D)P −1 = P 0Mn (R) P −1 = 0Mn (R) .
P P P
R(S) =
i=0 i=0 i=0

R est un polynôme annulateur de S.

Q4 a) Montrons par récurrence que ∀p ∈ N, AS pk = S pk A.


• L’égalité est vraie pour p = 0 car dans ce cas S pk = In .
• Supposons l’égalité vraie pour p dans N et montrons la pour p + 1.
AS pk = S pk A. En multipliant à droite par S k il vient AS pk S k = S pk AS k ou AS (p+1)k = S pk AS k .
En remarquant que AS k = S k A on obtient : AS (p+1)k = S pk S k A = S (p+1)k A ce qui achève la récurrence.

∀p ∈ N, AS pk = S pk A.
n−1
X
b) Rappelons que U = up X p et que U (S k ) − S = R(S) = 0Mn (R) .
p=0

n−1
X n−1
X
Ainsi S = U (S k ) = up (S k )p = up S pk .
p=0 p=0

n−1
! n−1 n−1 n−1
!
X X X X
Alors AS = AU (Sk ) = A up S pk = up AS pk = up S pk A = up S pk A = U (S k )A = SA.
p=0 p=0 p=0 p=0

A et S commutent.
J.F.C. p. 3
        
1 0 1 1 1 1
Q5 a) Observons que S = = et 6= 0Mn,1 (R) ; alors 1 est valeur propre de S.
1 1 0 1 1 1
        
1 0 1 1 1 1
De même S = =− et 6= 0Mn,1 (R) ; −1 est valeur propre de S.
−1 1 0 −1 −1 −1
Notons que 1 et −1 sont alors LES valeurs propres de S car S est un élément de M2 (R).
S possède deux valeurs propres distinctes.
    
0 1 0 1 1 0
b) S 2 = = = I2 . Alors ∀r ∈ N, S 2r = (S 2 )r = I2r = I2 . Il est alors clair que :
1 0 1 0 0 1

A commute avec toute puissance paire de S.


         
1 −1 0 1 −1 1 0 1 1 −1 2 2
AS = = et SA = = . Alors AS 6= SA et ainsi :
2 2 1 0 2 2 1 0 2 2 1 −1

A ne commute pas avec S.

EXERCICE 2

2.1. Etude de la bijection réciproque.


h πi h πi cos′ x sin x
Q1 f est dérivable sur I = 0, et ∀x ∈ 0, , f ′ (x) = − 2 = ·
4 4 cos x cos2 x
i πi h πi
f ′ est nulle en 0 et strictement positive sur 0, . Comme f est continue sur 0, , ceci suffit pour dire que f est
h πi 4 4
strictement croissante sur 0, .
4
h πi h πi
f est continue et strictement croissante sur l’intervalle 0, donc f réalise une bijection de 0, sur l’intervalle
h  π i √ 4 4
f (0), f = [1, 2].
4
h πi √
f réalise une bijection de I = 0, sur l’intervalle J = [1, 2].
4

Q2 Désolé et pardon aux familles de courbes tout ça...

Retenons que dans un plan muni d’un repère orthonormé la représentation graphique Cf −1 de f −1 est l’image de la
représentation graphique Cf de f par la symétrie orthogonale par rapport à la droite d’équation y = x.

Notons que f ′ (0) = 0 et f ′ ( π4 ) = 2.
Notons encore que f est convexe sur I car f ′′ existe et est positive sur I (voir plus loin...).
1  1
Q3 Soit x un élément de J. x = f f −1 (x) = · Alors cos f −1 (x) = ·

−1
cos (f (x)) x
π
−1 −1

f (x) est un élément de [0, 4 ] donc sin f (x) est positif.
r
−1
 −1
 q 2
−1
p
2 −1
1
Donc sin f (x) = sin f (x) = sin (f (x)) = 1 − cos (f (x)) = 1 − 2 · Finalement :

x
r
 1 1
∀x ∈ J, cos f −1 (x) = ∀x ∈ J, sin f −1 (x) = 1 − 2 ·

et
x x
i πi
Q4 f est dérivable et de dérivée strictement positive (donc non nulle) sur 0, .
4
−1
 π  √
Alors f est dérivable sur f 0, 4 =]1, 2] = J − {1}. Donc :
J.F.C. p. 4

f −1 est dérivable J − {1}.

f −1 (x) − f −1 (1)
Remarque f est croissante sur I et f ′ (0) = 0 alors lim = +∞ ; en particulier Cf −1 admet une
x→1 x−1
demi-tangente “verticale” au point d’abscisse 1.
1
cos2 f −1 (x)
 r
−1 ′
 1 x2 1 x2 1 |x|
Soit x un élément de J − {1}. f (x) = ′ −1  = = = 2 = 2 √ ·
sin (f −1 (x)) x2−1
q
f f (x) 1− 1 x x x2 − 1
x2

′ 1 x 1
Comme x est positif : f −1 (x) = 2 √ = √ .
x x2 − 1 x x2 − 1
′ 1
∀x ∈ J − {1}, f −1 (x) = · √
x x2 − 1
√ √
Q5 f −1 est dérivable en 2 donc f −1 possède un développement limité en 2 à l’ordre 1 qui est :
√ ′ √ √ √
f −1 (x) = f −1 ( 2) + f −1 ( 2) (x − 2) + o(x − 2).

−1
√ π  √
−1 ′ 1 1 2
Notons que f ( 2) = et f ( 2) = √ q √ =√ = · Alors :
4 2 2
2 ( 2)2 − 1

√ −1 π 2 √ √
−1
f possède un développement limité en 2 à l’ordre 1 qui est : f (x) = + (x − 2) + o(x − 2).
4 2

2.2. Etude des dérivées successives de f


Q1 x → cos x est de classe C ∞ et non nulle sur I. donc :

f est de classe C ∞ sur I.

Q2 Montrons par récurrence, que pour tout n dans N (qui peut le plus peut le moins !), il existe un polynôme Pn
Pn (sin x)
tel que ∀x ∈ I, f (n) (x) = ·
cosn+1 (x)
1 P0 (sin x)
• Considérons le polynôme P0 = 1. ∀x ∈ I, f (0) (x) = f (x) = = · La propriété est vraie pour n = 0.
cos x cos0+1 (x)
Pn (sin x)
• Supposons la propriété vraie pour un élément n de N. Il existe un polynôme Pn tel que ∀x ∈ I, f (n) (x) = ·
cosn+1 (x)
 ′ cos x Pn′ (sin x) cosn+1 (x) − Pn (sin x) (n + 1) (− sin x) cosn (x)
∀x ∈ I, f (n+1) (x) = f (n) (x) = ·
cos2n+2 (x)
cosn (x) 
∀x ∈ I, f (n+1) (x) = cos2 (x) Pn′ (sin x) + (n + 1) sin x Pn (sin x) ·

cos2n+2 (x)
1
∀x ∈ I, f (n+1) (x) = (1 − sin2 (x)) Pn′ (sin x) + (n + 1) sin x Pn (sin x) ·
 
cos n+2 (x)
Pn+1 (sin x)
Posons alors Pn+1 = (1 − X 2 ) Pn′ + (n + 1) X Pn . Pn+1 est un polynôme et ∀x ∈ I, f (n+1) (x) = ·
cos(n+1)+1 (x)
Ceci achève la récurrence.
Pn (sin x)
Pour tout n dans N, il existe un polynôme Pn tel que ∀x ∈ I, f (n) (x) = ·
cosn+1 (x)
Remarque Soit n un élément de N.
Qn (sin x)
Supposons qu’il existe un second polynôme Qn tel que ∀x ∈ I, f (n) (x) = ·
cosn+1 (x)
J.F.C. p. 5
h πi
Alors ∀x ∈ I, Qn (sin x) = Pn (sin x) donc ∀x ∈ 0, , (Qn − Pn )(sin x) = 0.
4
h √ i
Ceci donne encore : ∀z ∈ 0, 22 , (Qn − Pn )(z) = 0.
Alors Qn − Pn est un polynôme qui admet une infinité de racines c’est donc le polynôme nul. Par conséquent Qn = Pn .
Pn (sin x)
Finalement pour tout n dans N, il existe un unique polynôme Pn tel que ∀x ∈ I, f (n) (x) = ·
cosn+1 (x)
sin x P1 (sin x)
Q3 ∀x ∈ I, f ′ (x) = = avec P1 = X.
cos2 x cos1+1 (x)
1 1
∀x ∈ I, f ′′ (x) = cos x cos2 (x) − (sin x) 2 (− sin x) cos x = 1 − sin2 (x) + 2 sin2 (x) .
   
cos4 (x) cos3 (x)
1 P2 (sin x)
∀x ∈ I, f ′′ (x) = 1 + sin2 (x) . Finalement ∀x ∈ I, f ′′ (x) = avec P2 = X 2 + 1.
 
cos2+1 (x) cos2+1 (x)

P1 = X et P2 = X 2 + 1
Remarque Le tout pouvait s’obtenir encore plus rapidement avec Pn+1 = (1 − X 2 ) Pn′ + (n + 1) X Pn .
Q4 La question 2 et sa remarque permettent de dire que :

∀n ∈ N(∗) , Pn+1 = (1 − X 2 ) Pn′ + (n + 1) X Pn .

Alors P3 = (1 − X 2 ) P2′ + (2 + 1) X P2 = (1 − X 2 )(2X) + 3 X (1 + X 2 ) = X 3 + 5 X.

P3 = X 3 + 5 X.

Q5 Montrons par récurrence que, pour tout élément n de N (ou de N∗ ), le terme de plus haut degré de Pn est X n .
• La propriété est vraie pour n = 0 car P0 = 1 (ou pour n = 1 car P1 = X).
• Supposons la propriété vraie pour un élément n de N (ou de N∗ ) et montrons la pour n + 1.
Pn est de degré n donc XPn est de degré n + 1 et (1 − X 2 ) Pn′ de degré au plus n + 1 (si n = 0...).
Ainsi Pn+1 = (1 − X 2 ) Pn′ + (n + 1) X Pn est de degré au plus n + 1.
Les coefficients de X n+1 dans (1 − X 2 ) Pn′ et (n + 1) X Pn sont respectivement −n et n + 1 car le terme de plus haut
degré de Pn est X n .
Alors le coefficient de X n+1 dans Pn+1 est −n + (n + 1) donc 1. Ainsi le terme de plus haut degré de Pn+1 est X n+1
ce qui achève la récurrence.
Pour tout élément n de N, Pn est de degré n et son coefficient dominant est 1.
2.3. Etude de la suite d’intégrales.
π
πi h Z 4
n

Q1 Soit n un élément de N . f est continue sur I = 0, donc f n également. Alors In = [f (x)] dx existe.
4 0

(In )n∈N∗ est bien définie.


π
1 π
Z 4  π
I2 = 2
dx = tan x 04 = tan − tan 0 = 1.
0 cos (x) 4
I2 = 1.
1 1 1+t+1−t 1 1+t 1 1−t 1/2 1/2
Q2 ∀t ∈ R − {−1, 1}, = = + = + ·
1 − t2 2 1 − t2 2 1 − t2 2 1 − t2 1−t 1+t
1 a b 1
∀t ∈ R − {−1, 1}, = + avec a = b = ·
1 − t2 1−t 1+t 2
J.F.C. p. 6
πZ π4 Z π4
1 cos x sin′ x
Z 4
Q3 I1 = dx = dx = dx.
0 cos x 0 cos2 (x) 0 1 − sin2 (x)
h πi h πi h πi h √2 i
1
Posons ∀x ∈ 0, , u(x) = sin x. u est de classe C sur 0, et définit une bijection de 0, sur 0, .
4 4 4 2
Le changement de variable t = sin x = u(x) donne alors
√ √
π Z √22  2
i √22  2
sin′ x
 
dt 1 1 1 1h 1 1 + t 2
Z 4
Z 2
I1 = dx = = + dt = −ln |1−t|+ln |1+t| = ln .
1 − sin2 (x) 1 − t2 2 0 1−t 1+t 2 2 1−t 0

0 0 0
" √
1 + 2
# √ √ √ √ !
1 2
1 + 0 1 1 + 22 1 2 + 2 1 2 + 1 1 2+1
I1 = ln √ − ln = ln √ = ln √ = ln √ = ln √ .

2 1 − 22 1−0 2 1 − 22 2 2 − 2 2 2 − 1 2 2−1
√ !
1 ( 2 + 1)2 1 √ √
I1 = ln √ √ = ln( 2 + 1)2 = ln( 2 + 1).
2 ( 2 + 1)( 2 − 1) 2

I1 = ln( 2 + 1).
π π π  
dx dx 1 1
Z 4
Z 4
Z 4

Q4 Soit n un élément de N . In+1 − In = − = − dx.
0 cosn+1 (x) 0 cosn (x) 0 cosn+1 (x) cosn (x)
π
1 − cos x
Z 4
In+1 − In = dx.
0 cosn+1 (x)
h π i 1 − cos x Z π4
π 1 − cos x
Or 0 6 et ∀x ∈ 0, , n+1
> 0 donc In+1 − In = dx > 0. Finalement :
4 4 cos (x) 0 cosn+1 (x)

(In )n∈N∗ est croissante.

Q5 Soit n un élément de N∗ (hum !).


1
4 − n2
π π π π
dx dx dx dx
Z 4
Z 4
Z 4
Z
In − = − = ·
1
4 − n2
π cosn (x) 0 cosn (x) 1
4 − n2
π cosn (x) 0 cosn (x)
Distinguons alors deux cas.
• Supposons n supérieur ou égal à 2.
  Z π4 − 12
π 1 π 1 1 n dx
− 2 > 0 et ∀x ∈ 0, − 2 , n
> 0 alors > 0.
4 n 4 n cos (x) 0 cosn (x)
Z π4 Z π4
dx dx
Par conséquent In − n
> 0 et In > ·
1 cos (x) 1 cosn (x)
4− 2 4− 2
π π
n n

• Supposons que n soit égal à 1.


  Z 0
1 π 1 1 dx
Alors − π2 < π
4 − n2 = π
4 − 1 < 0 et ∀x ∈ − 2,0 , > 0 ce qui donne > 0.
4 n cosn (x) 4−
π 1 cosn (x)
n2

1
4 − n2
π π
dx dx
Z Z 4
Donc < 0 et In < !!
0 cosn (x) 1
4 − n2
π cosn (x)
Dans la suite de cette question nous supposerons pudiquement que n est supérieur ou égal à 2.
1
x → cos x est décroissante et strictement positive sur I donc x → est croissante et strictement positive sur I (ce
cos x
qui n’est pas nouveau !).
 
1 πi π 1 π h
Alors x → est croissante sur I = 0, donc sur − 2, ·
cosn (x) 4 4 n 4
J.F.C. p. 7
 
π 1 π π 1 π 1 1
Alors − 2 < et ∀x ∈ − 2, , > ·
4 n 4 4 n 4 cosn (x) cosn π4 − n12
Z π4 Z π4   
dx dx π π 1 1 1 1
Donc n
> π 1
= − − 2 π 1
= 2 π 1
 · Finalement :
1 cos (x) n 4 4 n n n cos 4 −
n
4 − n2 cos 4 −
1 cos
4− 2 4− 2
π π
n n n2 n2

π
1 1
Z 4
∀n ∈ [[2, +∞[[, In > cosn (x) dx > 1

1
4 − n2
π n2 cosn π4 − n2

1 1
Posons ∀n ∈ [[2, +∞[[, hn = 1

n2 cosn π4 − n2
 
 π 1
Soit n un élément de [[2, +∞[[. hn > 0 et ln(hn ) = −2 ln n − n ln cos − 2 .
4 n
   
ln n  π 1 
ln(hn ) = n −2 − ln cos − 2 .
n 4 n
ln n  
π

1   π   √2   1  √
lim = 0 et lim ln cos − 2 = ln cos = ln = ln √ = − ln 2.
n→+∞ n n→+∞ 4 n 4 2 2

   
ln n  π 1 
Alors lim −2 − ln cos − 2 = ln 2 > 0 donc lim ln hn = +∞. Par conséquent lim hn = +∞.
n→+∞ n 4 n n→+∞ n→+∞

Or ∀n ∈ [[2, +∞[[, In > hn donc


lim In = +∞.
n→+∞

( 2)0 0
Q6 I2 = 1 = + I0 donc l’égalité est vraie pour n = 0 (oui, I0 n’a pas une forme intégrale...).
0+1 0+1
Soit n un élément de N∗ .
Z π4 Z π4 Z π4 Z π4
dx 1 1 ′ 1
In+2 = = dx = tan (x) dx = tan′ (x) cos−n (x) dx.
0 cosn+2 (x) 0 cos2 (x) cosn (x) 0 cosn (x) 0
h i π4 Z π4
−n
Un intégration par parties alors évidente donne : In+2 = tan x cos (x) − tan(x) (−n) (− sin x) cos−n−1 (x) dx.
0 0
π
π π Z 4
In+2 = tan cos−n −0− tan(x) (−n) (− sin x) cos−n−1 (x) dx.
4 4 0
√ !−n −n
sin2 (x)
Z π4  Z π4
2 sin x 1 1
In+2 = −n sin x dx = √ − n dx.
2 0 cos x cosn+1 (x) 2 0 cosn+2 (x)
√ √ n √ n
π Z π4 Z π4
1 − cos2 (x) dx dx
Z 4
n
In+2 = ( 2) − n dx = ( 2) − n + n = ( 2) − n In+2 + n In .
0 cosn+2 (x) 0 cosn+2 (x) 0 cosn (x)

√ n ( 2)n n
Alors (n + 1) In+2 = ( 2) + n In et donc In+2 = + In . Finalement :
n+1 n+1

( 2)n n
∀n ∈ N, In+2 = − In .
n+1 n+1
J.F.C. p. 8

PROBLÈME

3.1. Etude d’une variable discrète d’univers image fini.


3.1.1. Préliminaires
√ C1 2 1 1
Q1 a1 = 1 12 = = · a1 = ·
4 4 2 2
(2n + 2)! (2n + 2)(2n + 1) (2n)! 2 (2n + 1) n
Soit n un élément de N. Notons que Cn+1
2n+2 = = = C2n .
(n + 1)! (n + 1)! (n + 1) (n + 1) n! n! (n + 1)
n+1
√ √
C2n+2 2 (2n + 1) an+1 n + 1 Cn+1
2n+2 4n n + 1 1 2 (2n + 1) 2n + 1
Ainsi : = · Alors = √ = √ = p ·
Cn2n (n + 1) an 4n+1 n Cn2n n 4 n+1 2 n(n + 1)
an+1 2n + 1
∀n ∈ N∗ , = p ·
an 2 n(n + 1)
r
∗ n
Q2 Montrons par récurrence que, pour tout élément n de N , an 6 ·
2n + 1
r r r
1 1 1 1
• a1 = = 6 = . L’inégalité est vraie pour n = 1.
2 4 3 2×1+1
• Supposons l’inégalité vraie pour un élément n de N∗ et montrons la pour n + 1.
r r s
2n + 1 n 2n + 1 1 2n + 1 2n + 1
an+1 = an p 6 p = 2
= 2
·
2 n(n + 1) 2n + 1 2 n(n + 1) 2 n+1 2 (n + 1)
n+1 2n + 1 1  
Or − 2 = 4 (n + 1)2 − (2n + 3)(2n + 1) .
2n + 3 2 (n + 1) 4 (2n + 3)(n + 1)
n+1 2n + 1 1 1
4 n2 + 8 n + 4 − 4 n2 − 8 n − 3 =

Ainsi − 2 = > 0.
2n + 3 2 (n + 1) 4 (2n + 3)(n + 1) 4 (2n + 3)(n + 1)
r s s r
n+1 2n + 1 n+1 2n + 1 2n + 1 n+1
Alors > 2 donc > 2
· Soit encore : 2
6 ·
2n + 3 2 (n + 1) 2n + 3 2 (n + 1) 2 (n + 1) 2n + 3
s r
2n + 1 n+1
Par conséquent : an+1 6 6 ce qui achève la récurrence.
22 (n + 1) 2n + 3
r
∗ n
∀n ∈ N , an 6 ·
2n + 1
Q3 Soit n un élément de N∗ .
s r r
an+1 2n + 1 (2n + 1)2 4 n2 + 4 n + 1 4 n2 + 4 n
= = = > = 1 et an > 0. Alors an+1 > an .
4 n2 + 4 n 4 n2 + 4 n
p
an 2 n(n + 1) 4 n(n + 1)

La suite (an )n>1 est strictement croissante.


s
n + 12
r r
∗ n 1 1
∀n ∈ N , an 6 6 = =√ ·
2n + 1 2n + 1 2 2
1
La suite (an )n>1 est croissante et majorée par √ elle donc convergente.
2
1 1 1 1
Notons ℓ sa limite. ∀n ∈ N∗ , = a1 6 an 6 √ ; en passant à la limite il vient 6 ℓ 6 √ ·
2 2 2 2
J.F.C. p. 9

1 1
(an )n>1 converge vers un réel ℓ tel que 6ℓ6 √ ·
2 2

3.1.2. Etude de cas particuliers


◮ Encore une fois qui peut le plus peut le moins. Nous traiterons donc, le plus souvent possible le cas ou
n = m et où p est quelconque.

Dans toute la suite nous noterons, pour tout élément k de N∗ , Ak (resp. Bk ) l’événement à la k ème
épreuve on met une boule dans l’urne A (resp. B).

Q1 • R1 est la variable certaine égale à 0.


• R2 (Ω) = {0, 1}.
L’événement {R2 = 0} est la réunion disjointe des événements A1 ∩ A2 et B1 ∩ B2 .
Donc P (R2 = 0) = P (A1 ∩ A2 ) + P (B1 ∩ B2 ). Alors P (R2 = 0) = P (A1 ) P (A2 /A1 ) + P (B1 ) P (B2 /B1 ) = p2 + q 2 .
On peut encore écrire : P (R2 = 0) = p2 + q 2 = (p + q)2 − 2 pq = 1 − 2 pq.
Donc P (R2 = 1) = 1 − P (R2 = 0) = 1 − (1 − 2 pq) = 2pq.
Remarque On peut retrouver ce dernier résultat directement en écrivant :

{R2 = 1} = (B1 ∩ A2 ∩ A3 ) ∪ (A1 ∩ B2 ∩ A3 ) ∪ (A1 ∩ B2 ∩ B3 ) ∪ (B1 ∩ A2 ∩ B3 ).

1 1
R2 (Ω) = {0, 1}, P (R2 = 0) = 2pq et P (R2 = 1) = 1 − 2 pq. Si p = q = alors P (R2 = 0) = P (R2 = 1) = ·
2 2
• R3 (Ω) = {0, 1, 2}.
L’événement {R3 = 0} est la réunion disjointe des événements A1 ∩ A2 ∩ A3 et B1 ∩ B2 ∩ B3 .
Donc P (R3 = 0) = P (A1 ∩ A2 ∩ A3 ) + P (B1 ∩ B2 ∩ B3 ).
Alors P (R3 = 0) = P (A1 ) P (A2 /A1 ) P (A3 /A1 ∩ A2 ) + P (B1 ) P (B2 /B1 ) P (B3 /B1 ∩ B2 ) = p3 + q 3 .
Finalement P (R3 = 0) = p3 + q 3 = (p + q)3 − 3 p2 q − 3 q 2 p = 1 − 3 p q (p + q) = 1 − 3 p q.
L’événement {R3 = 1} est la réunion disjointe des événements B1 ∩ A2 ∩ A3 ∩ A4 , A1 ∩ B2 ∩ A3 ∩ A4 , A1 ∩ A2 ∩ B3 ∩ A4 ,
A1 ∩ B2 ∩ B3 ∩ B4 , B1 ∩ A2 ∩ B3 ∩ B4 et B1 ∩ B2 ∩ A3 ∩ B4 .
p(B1 ∩ A2 ∩ A3 ∩ A4 ) = P (B1 ) P (A2 /B1 ) P (A3 /B1 ∩ A2 ) P (A4 /B1 ∩ A2 ∩ A3 ) = q p p p = q p3 .
De même P (A1 ∩ B2 ∩ A3 ∩ A4 ) = P (A1 ∩ A2 ∩ B3 ∩ A4 ) = q p3 .
De même encore P (A1 ∩ B2 ∩ B3 ∩ B4 ) = P (B1 ∩ A2 ∩ B3 ∩ B4 ) = P (B1 ∩ B2 ∩ A3 ∩ B4 ) = p q 3 .
Alors P (R3 = 1) = 3 q p3 + 3 p q 3 = 3 pq (p2 + q 2 ) = 3 pq ((p + q)2 − 2 pq) = 3 pq (1 − 2 pq) = 3 pq − 6 (pq)2 .
Ainsi P (R3 = 2) = 1 − P (R3 = 0) − P (R3 = 1) = 1 − (1 − 3 p q) − (3 p q − 6 (p q)2 ) = 6 (pq)2 .

R3 (Ω) = {0, 1, 2}, P (R3 = 0) = 1 − 3 pq, P (R3 = 1) = 3 pq − 6 (pq)2 et P (R3 = 2) = 6 (pq)2 .

1 1 3 3
Si p = q = alors P (R3 = 0) = , P (R3 = 1) = et P (R3 = 2) = ·
2 4 8 8

Q2 E(R1 ) = 0. E(R2 ) = P (R2 = 1) = 2 pq.


E(R3 ) = P (R3 = 1) + 2 P (R3 = 2) = 3 pq − 6 (pq)2 + 12 (pq)2 = 3 pq + 6 (pq)2 .

E(R1 ) = 0 E(R2 ) = 2 pq E(R3 ) = 3 pq + 6 (pq)2


J.F.C. p. 10

1 1 9
Si p = q = , E(R1 ) = 0 E(R2 ) = E(R3 ) =
2 2 8

E(R12 ) = 0. E(R22 ) = P (R2 = 1) = 2 pq.


E(R32 ) = P (R3 = 1) + 4 P (R3 = 2) = 3 pq − 6 (pq)2 + 24 (pq)2 = 3 pq + 18 (pq)2 .
2
V (R1 ) = 0. V (R2 ) = E(R22 ) − E(R2 ) = 2 pq − (2 pq)2 = 2 pq (1 − 2 pq).
2
V (R3 ) = E(R23 ) − E(R3 ) = 3 pq + 18 (pq)2 − (3 pq + 6 (pq)2 )2 = 3 pq + 18 (pq)2 − 9 (pq)2 − 36 (pq)3 − 36 (pq)4 .
V (R3 ) = 3 pq (1 + 3 pq − 12 (pq)2 − 12 (pq)3 ).
1 1 39
Des calculs simples donnent pour p = q = : V (R1 ) = 0, V (R2 ) = et V (R3 ) = ·
2 4 64
V (R1 ) = 0 V (R2 ) = 2 pq (1 − 2 pq) V (R3 ) = 3 pq (1 + 3 pq − 12 (pq)2 − 12 (pq)3 ).

1 1 39
Si p = q = , V (R1 ) = 0 V (R2 ) = V (R3 ) =
2 4 64

Q3 Rn prend ses valeurs dans [[0, n − 1]]. Mieux si k est un élément de [[0, n − 1]], en mettant au cours des k premières
épreuves une boule dans l’urne A et au cours des n épreuves suivantes une boule dans B on réalise l’événement
{Rn = k}. Ainsi :

Rn (Ω) = [[0, n − 1]].

Q4 Faisons d’abord remarquer à notre ami concepteur que l’on ne tire pas (pas plus que l’on ne pointe) mais on
place des boules dans l’urne A ou dans l’urne B.
Soit k un élément de [[0, n − 1]].
A B
a) Notons Un−1+k (resp. Un−1+k ) l’événement à l’issue des n − 1 + k premières épreuves l’urne A (resp. B) contient
n − 1 boules et l’urne B (resp A) contient k boules.
Chaque épreuve a deux issues : mettre une boule dans A ou mettre une boule dans B. Le premier événement se produit
avec la probabilité p et le second avec la probablité q.
A
Un−1+k se réalise si et seulement si en faisant n − 1 + k épreuves de manière indépendante on réalise n − 1 fois le
premier événement et k fois le second.
A n−1
Alors les amateurs de lois binômiales n’ont pas de mal à comprendre que P (Un−1+k ) = Cn−1+k pn−1 q k .
B n−1
De même P (Un−1+k ) = Cn−1+k q n−1 pk .

La probabilité qu’à l’issue des n − 1 + k premières épreuves l’urne A contienne n-1 boules et l’urne B
contienne k boules est :  
n−1 n−1 k n − 1 + k n−1 k
Cn−1+k p q = p q .
n−1

b) L’événement {Rn = k} se réalise si et seulement si à l’issue des n − 1 + k premières épreuves l’urne A contient n-1
ème
boules, l’urne B contient k boules et à la (n + k) épreuve on place une boule dans A ou à l’issue des n − 1 + k
ème
premières épreuves l’urne B contient n − 1 boules, l’urne A contient k boules et à la (n + k) épreuve on place une
boule dans B.
A B
Ainsi {Rn = k} est la réunion disjointe des événements Un−1+k ∩ An+k et Un−1+k ∩ Bn+k .
A B
Alors P (Rn = k) = P (Un−1+k ∩ An+k ) + P (Un−1+k ∩ Bn+k ).
A A B B
P (Rn = k) = P (Un−1+k ) P (An+k /Un−1+k ) + P (Un−1+k ) P (Bn+k /Un−1+k ).
J.F.C. p. 11
n−1 n−1 n−1
pn−1 q k p + Cn−1+k q n−1 pk q = Cn−1+k p n q k + q n pk .

P (Rn = k) = Cn−1+k
n−1
pn q k + q n p k .

∀k ∈ [[0, n − 1]], P (Rn = k) = Cn−1+k

 n+k−1
1 n−1 1
Si p = q = , ∀k ∈ [[0, n − 1]], P (Rn = k) = Cn−1+k .
2 2

1
Q5 Jusqu’à la fin de de 3.1.2. nous supposerons p = q = · ◭
2
Soit k un élément de [[0, n − 2]].
 n+k  n+k−1
1
n−1 (n + k)! 1
2 (k + 1) P (Rn = k + 1) = 2 (k + 1) Cn+k = (k + 1) .
2 (n − 1)! (k + 1)! 2
 n+k−1  n+k−1
(n − 1 + k)! 1 n−1 1
2 (k + 1) P (Rn = k + 1) = (n + k) = (n + k) Cn−1+k = (n + k) P (Rn = k).
(n − 1)! k! 2 2

∀k ∈ [[0, n − 2]], 2 (k + 1) P (Rn = k + 1) = (n + k) P (Rn = k).

Q6 En sommant de 2 jusqu’à n − 2 l’égalité précédente il vient :


n−2
X n−2
X
2 (k + 1) P (Rn = k + 1) = (n + k) P (Rn = k).
k=0 k=0

En effectuant un petite translation d’indice dans la première somme on peut écrire :


n−1
X n−2
X n−1
X
2 k P (Rn = k) = (n + k) P (Rn = k) = (n + k) P (Rn = k) − (n + n − 1) P (Rn = n − 1).
k=1 k=0 k=0
n−1
X n−1
X
Ainsi 2 E(Rn ) = k P (Rn = k) + n P (Rn = k) − (2 n − 1) P (Rn = n − 1).
k=0 k=0

Alors 2 E(Rn ) = E(Rn ) + n × 1 − (2 n − 1) P (Rn = n − 1). Finalement :


 2 n−2
1
E(Rn ) = n − (2 n − 1) P (Rn = n − 1) = n − (2 n − 1) C2n−1
n−2 .
2

E(Rn+1 ) E(Rn ) Cn
Exercice Montrer dans le cas où p est quelconque que ∀n ∈ N∗ , − = 2n (pq)n .
n+1 n n+1
Ecrire un programme en Turbo-Pascal permettant de calculer E(Rn ).
 2 n−2
n−1 1 2n − 1
Q7 n − E(Rn ) = (2 n − 1) P (Rn = n − 1) = (2 n − 1) C2 n−2 =√ an−1 .
2 n−1
1 1
Rappelons que lim an = √ · Donc an ∼ √ ·
n→+∞ π π
2n − 1 2n 1 √ 1
Alors n − E(Rn ) = √ an−1 ∼ √ √ = 2 n √ .
n−1 n π π
2 √
n − E(Rn ) ∼ √ n.
π

Q8 ∀k ∈ [[0, n − 2]], 2 (k + 1) P (Rn = k + 1) = (n + k) P (Rn = k).


Donc ∀k ∈ [[0, n − 2]], 2 (k + 1)2 P (Rn = k + 1) = (k + 1) (n + k) P (Rn = k).
En sommant de 2 jusqu’à n − 2 l’égalité précédente il vient :
J.F.C. p. 12
n−2
X n−2
X
2 (k + 1)2 P (Rn = k + 1) = (k + 1) (n + k) P (Rn = k).
k=0 k=0

En effectuant un petite translation d’indice dans la première somme on peut écrire :


n−1
X n−1
X
2 k 2 P (Rn = k) = (k + 1) (n + k) P (Rn = k) − n (2 n − 1) P (Rn = n − 1).
k=1 k=0
n−1
X n−1
X n−1
X
Ainsi 2 E(Rn2 ) = k 2 P (Rn = k) + (n + 1) k P (Rn = k) + n P (Rn = k) − n (2 n − 1) P (Rn = n − 1).
k=0 k=0 k=0

E(Rn2 ) = (n + 1) E(Rn ) + n × 1 − n (2 n − 1) P (Rn = n − 1). Or (2 n − 1) P (Rn = n − 1) = n − E(Rn ) donc :


E(Rn2 ) = (n + 1) E(Rn ) + n − n (n − E(Rn )) = (2n + 1) E(Rn ) − n (n − 1).

E(Rn2 ) = (2n + 1) E(Rn ) − n (n − 1).


2 2
Q9 V (Rn ) = E(Rn2 ) − E(Rn ) = (2n + 1) E(Rn ) − n (n − 1) − E(Rn ) .
2
V (Rn ) = (2n + 1) E(Rn ) − E(Rn ) − n (n − 1).
 2 n−2
n−1 1
Q10 Rappelons que : ∀n ∈ [[2, +∞[[, E(Rn ) = n − (2 n − 1) C2 n−2 .
2
 2 n−2
n−1 1
Observons que ceci vaut encore pour n = 1 car E(R1 ) = 0 et n − (2 n − 1) C2 n−2 vaut également 0 pour
2
n = 1.
 2 n−2
n−11
Posons alors ∀n ∈ [[1, +∞[[, bn = C2 n−2 . Alors b1 = 1.
2
 2 n−2  2 n−4
(2 n − 2)! 1 (2 n − 2)(2 n − 3) (2 n − 4)! 1 1
Soit n un élément de [[2, +∞[[. bn = 2 = 2 2 ·
2 (n − 1) 2 4

(n − 1)! (n − 2)!
 
(2 n − 2)(2 n − 3) 2n − 3 0.5
bn = bn−1 = bn−1 = 1 − bn−1 .
4 (n − 1)2 2 (n − 1) n−1
 
0.5
Alors ∀n ∈ [[1, +∞[[, E(Rn ) = n − (2n − 1) bn , b1 = 1 et ∀n ∈ [[2, +∞[[, bn = 1 − bn−1 .
n−1
Il n’y a alors plus de difficulté pour écrire un petit programme qui calcule E(Rn )... et V (Rn ).
1 Program ECRICOME_2004;
2
3 var k,n:integer;b:real;
4 begin
5 write(’Donnez la valeur de n. n=’);readln(n);
6 b:=1;
7 for k:=2 to n do b:=(1-0.5/(k-1))*b;
8 b:=n-(n+n-1)*b;
9 writeln(’L’’espérance de R’,n,’ est : ’,b);
10 writeln(’La variance de R’,n,’ est : ’,(n+n-1-b)*b-n*(n-1));

Remarque Pour s’éviter une soustraction à chaque passage dans la boucle on peut remplacer la ligne 7 par :
1 for k:=1 to n-1 do b:=(1-0.5/k)*b;
J.F.C. p. 13

3.1.3. Retour au cas général


Q1 L’événement remplir l’une des deux urnes est certain. Notons RA (resp. RB ) l’événement on remplit en premier
l’urne A (resp. B).
P (RA ∪ RB ) = 1 et RA ∩ RB = ∅. Ainsi 1 = P (RA ) + P (RB ).
k
Pour tout élément k de [[0, m − 1]] notons RA l’événement on remplit l’urne A en premier et l’urne B contient alors k
boules.
m−1
X
1 2 m−1 k
RA est la réunion disjointe des événements RA , RA , ..., RA . Donc P (RA ) = P (RA ).
k=0

Soit k dans [[0, m − 1]]. Notons Xn−1+k la variable aléatoire qui compte le nombre de boules placées dans A au cours
des n − 1 + k premières épreuves. Xn−1+k suit une loi binômiale de paramètres n − 1 + k et p.
k n−1
P (RA ) = P ({Xn−1+k = n − 1} ∩ An+k ) = P (Xn−1+k = n − 1) P (An+k /Xn−1+k = n − 1) = Cn−1+k pn−1 q k p.
k n−1
P (RA ) = Cn−1+k pn q k .
m−1
X m−1
X
n−1 n−1
Alors P (RA ) = Cn−1+k p n q k = pn q k Cn−1+k .
k=0 k=0
n−1
X
m−1
En échangeant les rôles de A et B on obtient : P (RB ) = q n pk Cm−1+k .
k=0

Comme P (RA ) + P (RB ) = 1 :


n−1 m−1
m−1 n−1
qn pk Cm−1+k + pn q k Cn−1+k
P P
=1
k=0 k=0

Q2 Dans toute cette question n est un élément de N∗ .


n−1
a) Soit m un élément de N∗ . um+1 − um = q m Cn−1+m > 0.

La suite (um )m∈N∗ est strictement croissante.


n−1
X n−1
X
m−1 m−1
De plus, d’après la question précédente : q m pk Cm−1+k + pn um = 1. Comme q m pk Cm−1+k est un réel
k=0 k=0
n 1
strictement positif : p um < 1. Ainsi um < n·
p
1
La suite (um )m∈N∗ est majorée par ·
pn
Ainsi la suite (um )m∈N∗ est croissante et majorée, donc :
La suite (um )m∈N∗ est convergente.
b) Soit k un élément de [[0, n − 1]].
k−1
1 Y
Supposons k > 0. ∀m ∈ N∗ , Cm−1 k
m−1+k = Cm−1+k = (m + i).
k! i=0

Or ∀i ∈ [[0, m − 1]], m + i ∼ m donc


m→+∞

k−1
Y mk
(m + i) ∼ mk . Alors Cm−1
m−1+k ∼ · Notons que ceci vaut encore pour k = 0. Ainsi :
m→+∞ m→+∞ k!
i=0

m−1 mk
∀k ∈ [[0, n − 1]], Cm−1+k ∼ ·
m→+∞ k!
J.F.C. p. 14
n−1
X
m−1
 n−1
X
m−1
c) ∀m ∈ N∗ , q m pk Cm−1+k pk q m Cm−1+k

= .
k=0 k=0

m−1 mk pk m k
Soit k un élément de [[0, n − 1]]. pk q m Cm−1+k ∼ pk q m = q m .
m→+∞ k! k!
pk m k
 
m k
Comme |q| < 1, par croissance comparée on a : lim q m = 0. Ainsi : lim q m = 0.
m→+∞ m→+∞ k!
m−1
pk q m Cm−1+k

Par conséquent, pour tout élément k de [[0, n − 1]], lim = 0.
m→+∞

n−1
X
m−1
pk q m Cm−1+k

Ce qui donne lim = 0. Finalement :
m→+∞
k=0

n−1
X
lim q m
pk Cm−1
m−1+k = 0.
m→+∞
k=0

n−1 n−1
!
m
X
k m−1 n 1 m
X
k m−1
d) q p Cm−1+k + p um = 1 donc um = n 1−q p Cm−1+k .
p
k=0 k=0
n−1
1 X
m−1
Alors lim um = car lim q m pk Cm−1+k = 0.
m→+∞ pn m→+∞
k=0

1
lim um =
m→+∞ pn

+∞
k n−1
X
n−1 1
La série de terme général γk = q Cn−1+k converge et q k Cn−1+k = ·
pn
k=0

3.2. Etude d’une variable discrète d’univers image infini.

Q1 En anticipant sur Q3 nous pouvons sans doute dire que :

Tn prend presque sûrement ses valeurs dans N...

Q2 Soit k un élément de N. Notons Xn−1+k la variable aléatoire qui compte le nombre de boules placées dans A au
cours des n − 1 + k premières épreuves. Xn−1+k suit une loi binômiale de paramètres n − 1 + k et p.
Alors {Tn = k} = {Xn−1+k = n − 1} ∩ An+k .
n−1
Donc P (Tn = k) = P (Xn−1+k = n − 1) P (An+k /Xn−1+k = n − 1) = Cn−1+k pn−1 q (n−1+k)−(n−1) p = Cn−1 n k
n−1+k p q .

n−1
P (Tn = k) = Cn−1+k pn q k .
+∞ +∞
X
n−1 1 X
n−1
Q3 3.1.3 Q3 a montré que : q k Cn−1+k = · Alors n k
Cn−1+k p q = 1. Finalement :
pn
k=0 k=0

+∞
X
P (Tn = k) = 1.
k=0

Q4 Soit j un élément de [[1, n]]. Zj + 1 suit une loi géométrique de paramètre p car Zj compte le nombre d’épreuves
nécessaires à l’arrivée d’une nouvelle boule dans A.
1 1 q
Ainsi E(Zj + 1) existe et vaut · Alors E(Zj ) existe et vaut − 1 = ·
p p p
J.F.C. p. 15
q q
De même Zj + 1 possède une espérance qui vaut · donc Zj possède une variance qui vaut également 2 ·
p2 p
q q
∀j ∈ [[1, n]], E(Zj ) = et V (Zj ) = 2 ·
p p

Q5 Clairement :
n
P
Tn = Zj
j=1

n
X q
Q6 Alors Tn possède une espérance qui vaut : E(Zj ) = n ·
j=1
p
n
X
Les variables aléatoires Z1 , Z2 , ..., Zn étant visiblement indépendantes, Tn possède une variance qui vaut : V (Zj )
j=1
q
c’est à dire n ·
p2
q q
E(Tn ) = n et V (Tn ) = n 2 ·
p p

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