M F 'E Pour L'obtention Du Diplôme de Master en Informatique Option: Présenté Par
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THEME :
Utilisation d’un GDSS pour la gestion du cycle de vie
d’un produit (PLM)
Soutenu le :
La gestion du cycle de vie des produits (PLM) est devenue importante dans les entreprises
qui fournissent des technologies et des méthodologies pour gérer les données, l’information
et les connaissances tout au long du cycle de vie des produits.
La problématique de notre travail s’articule autour de l’utilisation d’un système d’aide à la
décision de groupe (GDSS) pour gérer le cycle de vie d’un produit tout au long son cycle de
vie pour permettre aux entreprises de mieux structurer les décisions prise à son sein en
utilisant les différents points de vue et les connaissances des différents intervenants dans le
processus collaboratif de développement d’un produit.
Nous proposons dans notre travail une approche basée sur la notion d’aide à la décision
multicritères qui permet de parvenir à un compromis en ce qui concerne la prise de décision
fondée sur des critères différents et tenant compte de plusieurs alternatives.
Nous proposons, comme contribution pour cette problématique, d’utiliser la méthode
PROMETHEE-GDSS afin de résoudre le problème multicritères et multi-décideurs. Cette
proposition est validée par une simulation et un test via un logiciel d’aide à la décision
multicritères « Visual PROMETHEE » dans le but de valider notre proposition.
Mots-clés : PLM, GDSS, Aide multicritères à la décision, travail collaboratif,
PROMETHEE
Abstract
Product Life Cycle Management (PLM) has become important in companies that
provide technologies and methodologies to manage data, information, and knowledge
throughout the product life cycle.
The problem of our work revolves around the use of a group decision support system
(GDSS) to manage the life cycle of a product throughout its life cycle to allow companies to
better structure the decisions made within it using the different perspectives and knowledge
of the different stakeholders in the collaborative process of product development.
ملخص
أصبحت إدارة دورة حياة المنتج مهمة في الشركات التي توفر التقنيات والمنهجيات إلدارة البيانات
.والمعلومات والمعرفة طوال دورة حياة المنتج
تدور مشكلة عملنا حول استخدام نظام دعم القرار الجماعي إلدارة دورة حياة المنتج طوال دورة حياته للسماح
للشركات بهيكلة أفضل للقرارات المتخذة داخله باستخدام وجهات النظر والمعرفة المختلفة ألصحاب المصلحة
.المختلفين في التعاون عملية تطوير المنتج
وفي عملنا ،نقترح نهجا يستند إلى مفهوم دعم القرارات المتعددة المعايير الذي يسمح بالتوصل إلى حل وسط
.في عملية صنع القرار استنادا إلى معايير مختلفة والنظر في عدة بدائل
ونقترح ،كمساهمة في هذه المسألة ،استخدام الطريقة لحل مشكلة تعدد المعايير واتخاذ القرارات .يتم التحقق
.من صحة هذا االقتراح من خالل محاكاة واختبار عبر برنامج دعم القرار متعدد المعايير للتحقق من صحة اقتراحنا
Je dédie ce travail à
Mes chers parents, pour tous leurs sacrifices, leur amour, leur soutien et leurs
prières tout au long de mes études,
A toute ma famille pour leur soutien tout au long de mon parcours d’étude,
Un grand merci à toute ma famille surtout mes parents et mes sœurs, qui m’ont
encouragé à suivre mes études.
IS Ingénierie Simultanée
Table des matières
2
4.3 Tableaux de performance selon le point de vue de chaque acteur :......................... 49
4.4 Choix de la méthode multicritère PROMETHEE GDSS : ...................................... 50
4.4.1 VI.1. Matrice de décision : ............................................................................ 50
4.5 Test et simulation pour choisir une localisation pour la nouvelle usine : ................ 52
4.5.1 Analyse des résultats avec Visuel PROMETHEE ........................................... 52
4.5.2 Le plan GAIA : .............................................................................................. 57
4.6 Conclusion ............................................................................................................ 59
Bibliographie ................................................................................................... 61
3
Introduction Générale
Dans un contexte concurrentiel fort, les entreprises visent à améliorer leur compétitivité.
Celle-ci repose sur l’augmentation de la performance, de la qualité des produits et la réduction
des cycles et des coûts. Aujourd'hui, considérant l'ensemble de la gestion du cycle de vie du
produit, il s'agit d'étendre ce périmètre d'action aux disciplines entourant le produit.
La gestion du cycle de vie du produit, où le PLM (Product Lifecycle Management)
unifie l'ensemble des outils de création et de gestion des données et des moyens de l'entreprise
; il comprend non seulement les éléments liés à la conception et à la gestion documentaire, mais
également l'ensemble des composants rattachés au système d'information, assurant ainsi la
traçabilité du produit pendant sa fabrication, sa commercialisation jusqu'à sa disparition et son
éventuel recyclage. Tout au long des phases de PLM, de nombreuses décisions sont prises,
impliquant de multiples acteurs avec des points de vue différents et des interprètes
contradictoires.
En effet, chacun de ces acteurs à un regard différent sur la conception d'un même
produit. Chaque partie prenante a une vision différente du produit en fonction de ses objectifs
et de ses préoccupations. La prise de décision consiste à choisir parmi plusieurs alternatives
susceptibles de résoudre un problème dans un environnement donné. La prise de décision et
son exécution sont des objectifs fondamentaux de toute organisation et de toute gestion. Toute
organisation est structurellement dépendante de la nature des décisions que prennent les
décideurs en son sein.
Ainsi, en plus des "systèmes interactifs d'aide à la décision" actuels, des méthodes ont
été développées pour aider les groupes à trouver des solutions générales (systèmes d'aide à la
décision de groupe – GDSS pour Group Decision Support System en anglais).
La divergence des objectifs et les préférences de tous participants au processus de la
prise de décision ont qualifié le problème décisionnel comme étant un problème
« multicritères ». Pour ce faire, nous optons à l’élaboration des choix par le recours à des
méthodes d’analyse multicritères. Les méthodes d’analyse multicritères sont un ensemble de
4
méthodes d’aide à la décision correspondant à des choix collectifs où les points de vue sont
contradictoires, en se basant sur un certain nombre de critères.
Notre travail consistera à utiliser l’aide à la décision multicritères afin de résoudre notre
problématique portant sur la gestion du cycle de vie d’un produit au sein d’un GDSS.
Ce document, qui est un état de l’art des notions citées ci-dessus, sera donc divisé en quatre
parties :
Le premier chapitre intitulé « PLM (Product Lifecycle Management », est consacré
à définir les principes de la gestion de cycle de vie d’un produit. Dans ce chapitre nous parlerons
de l’évolutivité du PLM ainsi de ses concepts, ses principes et ses objectifs, ensuite une
présentation générale de la relation entre PLM et les systèmes d’aide à la décision de groupe
GDDS (Group Decision Support System).
Le deuxième chapitre intitulé « GDSS (Group Decision Support System) », nous aborderons
le thème de la décision, des systèmes de l’aide à la décision ainsi que sa structure, ensuite nous
parlerons des systèmes d’aide à la décision de groupe (GDSS).
5
Chapitre 1
1.1 Introduction
PLM – Gestion du cycle de vie des produits – est une approche stratégique qui prend en charge
toutes les phases du cycle de vie des produits, de la conception à l’élimination, fournissant une
source de données unique et temporelle sur les produits. Intégrant les personnes, les processus
6
et les technologies et assurant la cohérence de l’information, la traçabilité et l’archivage à long
terme, PLM permet aux organisations de collaborer au sein et à travers l’entreprise étendue [3].
Dans les années 1980, les systèmes de conception assistée par ordinateur (CAO) ont
permis la création des modèles géométriques de produits dans des ordinateurs afin que les
concepteurs les réutilisent et les manipulent selon leurs besoins. Cependant, les fichiers CAO
consommaient beaucoup d’espace mémoire et les entreprises avaient du mal à gérer le grand
nombre de fichiers CAO nécessaires à la réalisation d’un seul projet.
Les systèmes de gestion de données de produit (PDM) ont été développés pour contrôler et
gérer ces nombreux fichiers. Le besoin d’un accès simple, rapide et sécurisé aux données dans
le processus de conception de produits a toujours été le principal moteur du développement de
PDM [19].
Ainsi, la fonction principale des premières systèmes PDM était de fournir aux
utilisateurs les données dont ils ont besoin via leur référentiel de données central, et d’assurer
l’intégrité des données du produit en mettant à jour et en contrôlant en permanence la manière
dont les personnes créent et modifient les données.
Cependant, deux principaux facteurs limitatifs entravent la poursuite de l’expansion des
systèmes PDM [19] :
Premièrement, en termes de données, leur portée était limitée. Les informations gérées
par les premiers systèmes PDM se limitaient à des informations techniques telles que
des modèles géométriques.
Deuxièmement, l’utilisation des systèmes PDM n’était pas toujours facile et une
formation en ingénierie/technique était généralement requise. Par conséquent, ils ne
suffisaient toujours pas à prendre en charge toutes les tâches de gestion des données
tout au long du cycle de vie du produit.
Le concept de PLM est apparu dans les années 1990 [19]. Son objectif est de transcender les
aspects techniques des produits et de fournir une plate-forme partagée pour la création,
7
l’organisation et la diffusion d’informations relatives aux produits. En effet, le PLM supervise
le processus de conception géré et contrôlé par le PDM à travers d’autres processus (y compris
en amont et en aval de la conception), de l’idée au retrait du produit [19].
La gestion des données techniques a démarré au début des années 90 pour répondre aux
besoins de gestion des données de conception. Ensuite le besoin des entreprises est passé de la
gestion des données à la définition d’un produit durant tout son cycle de vie [54].
Le rôle d’un outil PLM est centré sur la création d’un environnement de travail
collaboratif visant à soutenir et à fluidifier toutes les activités de création, de traitement et
d’utilisation des références informationnelles sur le produit au cours de son cycle de
développement par l’ensemble des acteurs impliqués. La gestion du cycle de vie d’un produit
s’articule autour de la gestion des données et la gestion des processus [54].
8
Figure 1: modèle Produit et Modèle de processus [54]
9
Chaque acteur joue un rôle métier clairement défini, ce qui permet à l’outil PLM de
concilier le partage, la diffusion et la sécurisation des fichiers tout en contrôlant la disponibilité
en fonction des sites, des services, des groupes ou des personnes et les autorisations d’accès
pour les consultations, modifications, validations ou destructions des données [2].
10
L'approche multi-perspective est basée sur le développement d'un modèle unique à
partir de différentes exigences de modélisation. Ce modèle unique peut être construit par
itérations successives ou par une combinaison de modèles partiels. Ce modèle unique est
accessible sous plusieurs angles, puis les données du modèle peuvent être centralisées. Le
concept de point de vue lié à l'utilisateur offre la possibilité de visualiser le modèle en fonction
de plusieurs points de vue. Cela équivaut à donner différentes « perspectives » sur la même
information, ce qui rend les utilisateurs se concentrent sur une partie du modèle global
spécifique à leurs besoins.
Le principal avantage de l'utilisation d'un seul modèle est que les modifications apportées à un
sous-modèle seront reflétées dans les autres sous-modèles. Par conséquent, les incohérences
causées par le partage de données entre les modèles partiels sont évitées [54].
11
au PLM. Ils sont accompagnés d'aspects qui ne sont pas particulièrement liés au PLM, tels que
la gestion des utilisateurs, la gestion des transactions, la gestion de la sécurité et la gestion des
workflows ou la gestion des fichiers, qui sont plus courants dans les systèmes logiciels
généraux [43].
La plupart des produits PLM ont gagné en complexité au cours des dernières années.
Ceci est motivé par la nécessité d'offrir aux utilisateurs plus de commodité et de nouvelles
expériences utilisateur [43]. PLM est une méthodologie pour gérer toutes les données pendant
le cycle de vie d’un produit, mais PLM n’est pas une application unique. Le PLM doit toujours
être considéré comme un réseau prenant en charge de nombreuses applications dans différents
domaines spécifiques au cours du cycle de vie du produit [43]. Par conséquent, il est fortement
nécessaire d’échanger et de partager les données PLM entre différentes applications et
différents domaines, ainsi qu’au sein des réseaux de partenaires et des chaînes
d’approvisionnement.
Une solution PLM dépend fortement de la disponibilité et de la qualité des données [43].
Les principales sources de données sont les systèmes de création ou les anciennes données
stockées dans des bases de données, des feuilles de calcul ou des archives. Les données doivent
être identifiées, regroupées, classées et nettoyées selon la terminologie choisie pour être
révisées et maintenues dans un système PLM [43].
Les outils informatiques permettant d’inspecter, de transformer et de charger des
données au moyen d’interfaces bien définies aideront à prévenir la réplication interactive
erronée des données. Bien qu’il suffise d’assurer l’interopérabilité des outils utilisés, les
modèles de données des outils doivent être coordonnés et cartographiés. Même s’il n’est pas
nécessaire d’intégrer tous les outils dans une solution unique, l’interdépendance des modèles
de données conduira inévitablement à une intégration contextuelle [43].
12
1.7 Objectifs de PLM :
L’innovation repose sur la créativité ce qui est plus susceptible de se produire dans des
environnements ouverts qui facilitent l’inclusion des meilleures idées. Un environnement
créatif est hautement collaboratif et tient tous les acteurs toujours informés, facilitant ainsi la
communication entre les différentes parties [19].
Satisfaction et fidélité de la clientèle :
En savoir plus sur les besoins et les comportements des clients aiderait à développer
l’intelligence qui conduit à la conception de produits qui répondent correctement à leurs
attentes. Pour assurer une communication riche et efficace, le flux d’information entre les
clients et le fabricant devrait être aussi fluide et direct que possible [19].
Réduire la complexité des produits :
La nécessité de répondre à un large éventail de besoins des clients d’une manière plus efficace
et fiable donne lieu à des produits de plus en plus complexes, ces produits ont souvent des
conceptions complexes [19].
Réduction du cycle de vie des produits :
Compte tenu du taux élevé d’introduction de nouveaux produits sur le marché ainsi que de la
rapidité avec laquelle les besoins des clients changent, les produits dont le processus de
développement est long sont susceptibles d’être dépassés plus tôt que prévu, d’où le besoin
d’un environnement collaboratif avec des sources de connaissances ouvertes permettant
l’accélération du processus de développement et en même temps l’amélioration de ses
performances [19].
La gestion du cycle de vie des produits est une approche stratégique qui prend en charge
toutes les phases du cycle de vie des produits, du concept à l’élimination, en fournissant une
13
source unique et limitée dans le temps de données produit. En intégrant les personnes, les
processus et les technologies et en garantissant la cohérence, la traçabilité et l’archivage à long
terme des informations, le PLM permet aux organisations de collaborer au sein et à travers les
entreprises étendues [3].
Un système qui contient toutes les informations sur un produit est particulièrement utile
dans sa phase de conception et son processus de modification technique. La phase de
conception d’un nouveau produit est un processus décisionnel dans lequel les informations sur
les produits sont progressivement créées, sélectionnées, organisées et diffusées, puis adoptées
par les phases en aval du processus menant à la phase de production.
Un PLM est à la fois un système de gestion des données sur les produits et un système
de gestion des connaissances. Ces données et ces connaissances peuvent être générées ou
exigées par d’autres systèmes.
L’information sur les produits produite, stockée et échangée entre les membres du
processus NPD (New Product Development) n’est souvent pas structurée et dont elle prend la
forme d’un document [29]. « Un document est ensemble d’informations relatives à un sujet,
structuré pour la compréhension humaine, représenté par une variété de symboles, stocké et
traité comme une unité » [23]. Un document est traité « comme une unité » précisément parce
que son contenu d’information n’est généralement pas suffisamment structuré logiquement
pour être associé à un attribut ontologique et donc à un champ de la base de données.
Ces documents doivent être traités par PLM car ils contiennent des informations sur le
produit, et ils sont utilisés et affinés comme des objets intermédiaires comme une étape entre
le concept commercial et le produit complètement défini [29].
Dans les travaux sur les approches de modélisation, Lemesle [42] présente la
modélisation comme « une activité qui consiste à transformer des descriptions informelles de
la réalité en des descriptions formelles, appelées modèles, afin de pouvoir opérationnaliser les
connaissances. Le modèle est une représentation abstraite de la réalité au sens où il simplifie
14
cette réalité en vue d’une utilisation précise ». Le modèle est donc une vue particulière mais
pertinente de la réalité. Il permet de simuler le fonctionnement de l’élément étudié,
l’information modélisée pouvant être de n’importe quelle nature.
1.10 Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons définit la notion de PLM (Product Lifecycle Management)
et son intérêt dans les entreprises. D’abord, nous avons commencé par parler de son évolution,
ses objectifs, ses concepts. Ensuite, nous avons cité les différents principes de la gestion du
cycle de vie du produit et les différentes approches de la modélisation du produit. Finalement,
nous avons présenté le lien entre la gestion du cycle de vie du produit et l’aide à la décision,
tout au long des phases du PLM, de nombreuses décisions sont souvent prises en collaboration.
Les systèmes d'aide à la décision de groupe (GDSS) aident à les soutenir. Cela est
particulièrement vrai lors de l'utilisation de pratiques d'ingénierie simultanée (IS) pour
16
compresser le cycle de vie grâce au parallélisme des phases du cycle de vie et aux équipes
interfonctionnelles de personnes de différentes unités commerciales [8].
17
Chapitre 2
2.1 Introduction
La prise d’une bonne décision dans une organisation est une tâche complexe. La prise
de décision exige l’intégration de plusieurs intervenants ayant des points de vue différents,
d’où la notion d’aide à la décision.
Ce chapitre a pour but d’élaborer tous les concepts importants de l’aide à la décision, en
commençant par définir qu’est-ce qu’une décision et aboutissant à l’aide à la décision de
groupe.
2.2 La décision :
La décision est le fait d’un acteur (ou d’un ensemble plus ou moins cohérent de
décideurs) qui effectue un choix entre plusieurs solutions susceptibles de résoudre le
problème, ou la situation, auquel il est confronté [45].
Selon HAMDADOU [17], une décision est un choix entre les actions, les solutions possibles
encore appelées les alternatives.
Une décision est une action qui est prise pour faire face à une difficulté ou répondre à
une modification de l’environnement, c’est-à-dire, pour résoudre un problème qui se pose à
l’individu ou à l’organisation [1].
18
Selon le modèle rationnel, le processus de prise de décision peut être divisé en six étapes :
[5]. (Voir Figure 4)
Après qu’un problème est identifié, des solutions alternatives au problème sont
générées. Ceux-ci sont soigneusement évalués, et la meilleure alternative est choisie pour la
mise en œuvre. La solution de rechange mise en œuvre est ensuite évaluée au fil du temps
afin d’en assurer l’efficacité immédiate et continue. En cas de difficultés à un stade
quelconque du processus, le recyclage peut être effectué [14].
Ainsi, nous voyons que la prise de décision est une suite logique d’activités. C’est-à-
dire qu’avant de générer des solutions de rechange, il faut cerner le problème, etc. De plus, la
prise de décisions est une activité itérative. Comme le montre la figure, la prise de décisions
est un événement récurrent, et les décideurs peuvent tirer des leçons des décisions passées
[14].
19
2.4 Pourquoi la prise de décision est difficile ?
La notion d’aide à la décision est définit par Roy comme étant l’activité de celui qui,
prenant appui sur des modèles clairement explicités mais non nécessairement complètement
formalisés, cherche à obtenir des éléments de réponses aux questions que pose un intervenant
(décideur) dans un processus de décision, éléments concourant à éclairer la décision, à
prescrire, à recommander ou simplement à favoriser un comportement dénature à accroître la
cohérence entre l’évolution du processus d’une part, les objectifs et le système de valeurs au
service duquel cet intervenant se trouve placé, d’autre part [12].
20
2.5.1 Les acteurs du processus d’aide à la décision :
Selon [17], un acteur de l’aide à la décision est « tout individu intervenant dans le
processus d’aide à la décision », dont nous citons :
Le décideur : la personne assistée par l’aide à la décision et qui est aidée pour mieux
exprimer ses préférences vis-à-vis une situation donnée.
L’homme d’étude (l’analyste) : un individu ou un groupe d’individus qui a pour rôle
d’établir le système de préférences, de définir le modèle d’aide à la décision, de
l’exploiter afin d’obtenir des réponses et d’établir des recommandations pour
conseiller le décideur sur les solutions envisageables.
Les intervenants : sont ceux qui, par leur intervention, conditionnent directement la
décision en fonction du système de valeurs dont ils sont porteurs.
Les agis : ils sont concernés par les conséquences de la décision, ils interviennent
directement dans le processus par l’image que d’autres acteurs se font de leurs valeurs
et plus concrètement de leurs systèmes de préférences.
Les demandeurs : ils demandent l’étude et allouent les moyens.
Un SIAD est un système informatique dont le rôle est d’assister le décideur tout au long
du processus de décision. Keen et Scott-Morton [39] ont défini un système d’aide à la
décision comme suit :« les systèmes d’aide à la décision dont coupler les ressources
intellectuelles des individus avec les capacités de l’ordinateur pour améliorer la qualité des
décision ».
21
Etendu : assure la fonction de consultant et se place au même niveau que l’utilisateur.
Nominatif : domine le processus de décision. L’opérateur ne remplit plus qu’un rôle
passif dans la prise de décision.
22
Figure 5: structure d'un SIAD basé sur la connaissance selon [22]
23
Un Système de Gestion de Base de Connaissances (SGBC ou moteur de
connaissances) qui remplit les tâches relatives à la reconnaissance de problèmes et à
la génération de solutions finales ou intermédiaires aussi bien que des fonctions
relatives à la gestion du processus de résolution de problèmes.
Dans la plupart des organisations, la grande majorité des décisions sont prises après une
consultation intensive de plusieurs personnes [39]. Keen a montré que plus les organisations
devenaient complexes moins les décisions étaient prises par des individus seuls.
Les participants à un processus de décision doivent joindre leurs efforts pour un but
commun ou ils doivent intégrer des points de vue multiples qui ne sont pas forcément en
harmonie les uns avec les autres. Ils doivent travailler ensemble pas forcément au même
endroit ni au même moment. Ils sont engagés dans un effort de coordination afin de résoudre
le problème ou ils doivent diviser la prise de décision en différentes sous taches qui seront
affectés à des participants individuels [40].
24
variété de tâches [53][27][48][32]. Cette définition combine plusieurs aspects définis dans la
littérature. Elle comporte plusieurs dimensions [35] :
Le groupe de personnes : La décision n’est pas le fait d’un seul individu, mais d’un
collège aux rôles et objectifs potentiellement différents et donc c’est un aspect
collectif.
La prise de décision : Elle constitue l’activité de choix entre plusieurs alternatives.
Un objectif commun : Il s’agit du partage de l’objectif final entre les participants et de
la compréhension de leur rôle afin d’atteindre de cet objectif.
Le niveau de formalisation variable (planifiée ou opportuniste) : la définition englobe
donc en partie les échanges opportunistes, imprévus et informels.
La dimension temporelle bornée (une période de temps définie) est primordiale car
elle induit un début et une fin à l’activité. Il peut s’agir d’une activité informelle de
quelques minutes jusqu’à une activité pouvant prendre plusieurs semaines.
La distribution géographique : des acteurs de la décision se justifie par les réalités
organisationnelles. La prise de décision peut ainsi rassembler des acteurs distribués
sur un ou plusieurs sites.
25
2.7.3 Typologie des processus de prise de décision de groupe :
Il existe plusieurs variétés de processus de prise de décision de groupe en fonction des
intérêts des différents acteurs du processus [34].
Processus décisionnel multi-décideurs coopératifs : Lorsque les décideurs ont des
intérêts et des objectifs communs.
Processus décisionnel multi-décideurs non-coopératifs : Lorsque les différents
décideurs ont des avis divergents voire conflictuels.
26
Abdelhadi [1] a décrit les différentes étapes de ce processus comme suit :
Phase de préparation du problème : Cette étape permet la préparation en ligne des
réunions en fixant en accord avec tous les participants, la problématique de la réunion,
le jours ainsi que l’heure à laquelle devrait se tenir la réunir pour s’assurer de la
disponibilité de tout un chacun afin d’éviter les imprévus et permettre à ces derniers
de pouvoir se préparer en avance pour la réunion en effectuant des recherches.
La compréhension collective du problème : L ’objectif rechercher au cours de cette
étape est la compréhension et l’analyse de l’objet de la réunion de tous les
participants.
Génération des solutions : Au cours de la phase de germination des solutions,
l’objectif est de concevoir différentes solutions et alternatives susceptibles de résoudre
le problème.
Négociation et confrontation des points de vue : Ici les alternatives de chaque
participant sont confrontées à celles des autres dans l’optique de s’accorder ensemble
et choisir celle qui est la plus optimale possible
Décision : Cette étape permettra d’évaluer toutes les alternatives retenues au cours de
la précédente étape et d’en choisir la meilleure.
Phase de suivi : La dernière étape permet de mettre en application la décision prise.
28
2.8.2 Caractéristiques des GDSS :
Quel que soit le type de GDSS considéré on distingue deux dimensions de bases qui
caractérisent un GDSS [34]. Ces deux caractéristiques sont :
La Proximité
La synchronisation
La figure 7 permet de visualiser les différents types de réunions GDSS selon suivant la
matrice espace-temps.
29
La figure 8 met en évidence les différents outils GDSS utilisés en fonction de la matrice
espace-temps.
Les GDSS sont des GDSS décentralisés qui sont présents dans différents endroits et
permettent la prise de décision de groupe de façon dynamique et rapide. La dispersion des
participants à un processus de prise de groupe a favorisé l’avènement des GDSS distribués.
Grâce aux GDSS distribués l’échange entre les différents participants n’est plus limité à la
matrice espace-temps, le temps imparti pour échanger des idées devient alors continu au lieu
d’être reparti à la durée d’une réunion [34].
30
Les architectures décentralisées
Dans ce type d’architecture chaque composant est autonome. Il n’y a aucune hiérarchisation
(figure 10).
Les GDSS distribués décentralisés sont en opposition avec les GDSS à architecture
centralisées.
31
Comme son nom l’indique, l’architecture hybride est un mélange des deux architectures
(figure 11). On y retrouve une entité supérieure et hiérarchique qui collecte les données des
autres entités qui fonctionnent indépendamment de l’entité supérieure.
32
Offre des opportunités égales et anonymes pour contribuer par des idées et des
opinions.
Élimine les dominations trop grandes de certains membres du groupe.
Permet de connaître les opinions communes rapidement parmi les membres du
groupe.
2.12 Conclusion
Dans ce chapitre nous avons abordé et détaillé le thème d’aide à la décision de groupe.
Ainsi, les systèmes interactifs d’aide à la décision de groupe et leurs avantages. L’aide à la
décision de groupe a pour but de permettre aux entreprises de trouver le meilleur chemin pour
la prise d’une solution meilleure optimale en regroupant les différents points de vue et les
informations des différents intervenants.
33
Chapitre 3
groupe
3.1 Introduction
Dans le chapitre précédent, nous avons illustré l’importance de la prise d’une décision
au sein d’une organisation, ainsi que l’utilisation des systèmes d’aide à la décision de groupe
(GDSS) qui permettent la prise de décision collective à distance. Ces systèmes jouent un rôle
critique, dans les situations de décision avec plusieurs individus de plusieurs métiers, chacun
ayant son propre point de vue privé sur le traitement du problème de décision.
Dans un tel environnement, le conflit entre les membres du groupe n’est pas rare. A cet
effet les méthodes d’aide à la décision à critères multiples (AMCD) sont exploitées afin d’offrir
à la fois une démarche et des outils de solutions de tels conflits interpersonnels lorsque
l’objectif est de parvenir à un consensus entre les membres du groupe ou au moins de réduire
le nombre de conflits entre les individus participants.
Ce chapitre traitera la problématique de gérer le produit tout au long de son cycle de vie
en se basant sur l’aide multicritères à la décision de groupe.
L’aide à la décision est devenue une étape primordiale dans une organisation, lorsque
cette dernière est confrontée à des problèmes complexes de nature multicritères. Ces
problèmes induisent une décision (ou une série de décisions) lourde(s) de conséquences.
L’aide multicritères à la décision est un paradigme possédant ses propres approches,
modèles et méthodes qui cherchent à aider le décideur à décrire, évaluer, ranger, choisir ou
34
rejeter un ensemble d’alternatives. Ce paradigme s’appuie sur l’évaluation à l’aide de notes,
de valeurs et d’intensités de préférences, en fonction d’un ensemble de critères [37].
L’Aide Multicritères à la Décision (AMCD) désigne un ensemble d’outils d’aide à la
décision développés depuis les années 1960. Elle vise à la résolution des problèmes incluant
plusieurs alternatives et en considérant plusieurs critères de décision simultanément [15].
3.2.1 Définitions :
Il existe plusieurs définitions de l’aide multicritères à la décision.
D’après Vincke [49], l’analyse multicritères est une approche constructiviste visant à fournir
des outils permettant de progresser dans la résolution d’un problème ou plusieurs points de vue,
souvent contradictoires, doivent être pris en compte.
Une action a est la représentation d’une éventuelle contribution à la décision globale. Une
action est dite globale, si, dans sa mise en exécution, elle est exclusive de toute action introduite
dans le modèle, dans le cas contraire elle est dite fragmentaire. Une action potentielle est une
action réelle ou fictive provisoirement jugée réaliste par au moins un auteur. On note ‘A’
l’ensemble des actions potentielles [33].
Les critères :
La définition proposée dans [6] est qu’un critère est une référence par rapport à laquelle on
mesure la conséquence d’une action, en d’autres termes un critère exprime plus ou moins les
préférences du décideur relativement à un attribut donné. Le choix de la famille des critères
n’est pas une opération évidente, il doit respecter les conditions suivantes [28] :
o Exhaustivité : il ne faut pas oublier un critère.
o Cohérence : il doit y avoir une cohérence entre les préférences locales de chaque critère
et les préférences globales. C’est-à-dire que si une action a1 est égale à une action a2 pour
tous les critères sauf pour un (où elle lui est supérieure), ceci signifie que l’action a 1 est
globalement supérieure à l’action a2.
35
o Indépendance : il ne doit pas y avoir de redondance entre les critères. Leur nombre doit
être tel que la suppression d’un des critères ne permet plus de satisfaire les deux
conditions précédentes.
La matrice de performances :
Avant d’apporter une aide à la décision, il est nécessaire d’évaluer le système de valeurs et les
préférences des différents acteurs qui interviennent dans le processus. Le tableau 2 ci-dessous
illustre les quatre situations fondamentales qui sont considérées comme représentatives des
réactions potentielles lors de la comparaison de deux actions [12] : les méthodes d’analyse
multicritères pour l’identification de stratégies de réhabilitation efficaces.
36
Situation Définition Relation
Indifférence Deux actions a1 et a2 sont I : relation symétrique et
indifférentes : les deux réflexive.
actions sont tellement
proches qu’il est difficile de
dire que l’une est meilleure
que l’autre.
Préférence stricte L’une des deux actions (nous P : relation asymétrique et
savons laquelle) est irréflexive.
strictement préférée à l’autre
Préférence faible L’une des deux actions (nous Q : relation asymétrique et
savons laquelle) est non irréflexive.
strictement préférée à l’autre
sans que nous puissions dire
si l’autre est strictement
préférée ou indifférente car
aucune des deux situations
précédentes ne s’impose.
Incomparabilité Les deux actions sont non R : relation symétrique et
comparables : elles sont irréflexive.
tellement différentes l’une de
l’autre qu’il est difficile de
pouvoir les comparer.
Quatre problématiques de décision sont définies pour caractériser les méthodologies de réponse
[11] :
37
o Problématique de choix (Pα) : identifier la meilleure alternative ou
sélectionner un nombre limité d’alternatives considérées comme les plus
pertinentes ;
o Problématique de tri ou de sélection (Pβ) : classer les alternatives selon des
groupes homogènes préétablis ;
o Problématique de rangement (Pγ) : générer un classement des différentes
alternatives des « meilleures » solutions vers les moins « bonnes » ;
o Problématique de description (Pδ) : identifier les caractéristiques principales
des alternatives et les décrire selon différents aspects.
38
Le plan GAIA (Graphical Analysis for Interactive Aid) lui permet une meilleure
compréhension des conflits et des similarités entre les critères de décision et entre les décideurs.
Les méthodes PROMETHEE ont été mises en œuvre avec succès pour résoudre des problèmes
multicritères et multi-décideurs dans divers domaines [52].
PROMETHEE GDSS fait partie de la famille des méthodes PROMETHEE, elle permet
de prendre en compte les préférences d’un groupe de décision. Dans un premier temps le groupe
de décideurs identifient les différentes alternatives et les différents critères d’évaluation.
Par la suite un classement individuel est établi suivant les poids et les fonctions de
préférences qu’attribue chaque décideur aux différents critères, finalement on regroupe les
différents classements individuels pour obtenir un classement global qui prend en compte les
préférences de l’ensemble de décideurs [30].
De plus, la méthode regroupe les différents classements individuels pour un classement
global. Ce classement tient compte des préférences de tous les décideurs. Enfin, l’analyse
globale GAIA identifie les décideurs qui partagent des préférences similaires et ceux qui sont
en conflit.
39
Phase I : génération d’alternatives et de critères.
Phase II : évaluation individuelle par chaque DM.
Phase III : évaluation globale par le groupe.
40
Etape 4 : ensemble stable d’alternatives : Toutes les alternatives proposées sont
collectées et affichées par le coordinateur de façon anonyme ou pas. Ensuite s’ouvre
une discussion animée, des alternatives sont annulées, de nouvelles sont proposées,
des combinaisons sont fusionnées, jusqu’à ce qu’un ensemble stable d’alternatives
soit atteint.
Etape 5 : commentaires sur les alternatives. C’est encore une étape informatique.
Chaque décideur met en œuvre ses commentaires sur toutes les alternatives. Tous ces
commentaires sont collectés et affichés par le coordinateur. Rien ne se perd.
Etape 6 : la même procédure que pour les alternatives est appliquée pour définir un
ensemble stable de critères d’évaluation. Les activités informatiques et de discussion
ouverte alternent. A la fin, le cadre d’un tableau d’évaluation est obtenu (tableau 3).
Ce cadre consiste en une matrice. Ceci termine la première phase. Des rétroactions
sont déjà possibles pour être sûr qu’un ensemble stable d’alternatives et de critères est
atteint.
43
Figure 14: Procédure PROMETHEE GDSS [25].
Le flux du groupe de décision peut être obtenu directement par la somme pondérée des flux
individuels. Le flux net global fournit directement le classement PROMETHEE GDSS des
alternatives suivant les préférences globales du groupe de décision. Si tous les décideurs sont
satisfaits du classement des solutions le processus s’arrête ici. Dans le cas contraire une analyse
de sensibilité est nécessaire pour résoudre les conflits.
44
la session de prise de décision est finie. Mais si dans le cas contraire un ou plusieurs décideurs
ne sont pas d’accord avec ce compromis, il est essentiel d’essayer de résoudre ces problèmes.
Plusieurs paramètres influents sur le résultat, la résolution du problème passe une analyse de
sensibilité. Comme l’indiquent Marcharis, Brans et Mareschal l’analyse de sensibilité consiste
à modifier les paramètres qui influents sur le résultat afin d’analyser leur impact sur le
résultat [26] :
La première étape est de modifier le poids (importance) de chaque décideur et voir s’il
est possible d’arriver à un compromis.
La seconde étape est de modifier les fonctions de préférences attribuées à chaque
critère de décision et voir s’il est possible d’arriver à un compromis.
Si le conflit persiste toujours entre les décideurs l’étape suivante est de modifier les
poids des critères.
La quatrième étape est d’envisager la possibilité de revoir les alternatives qui créent le
conflit.
La cinquième étape consiste à envisager la possibilité de revoir les critères de décision
qui créent le conflit.
Si après tous les étapes précédentes le conflit persiste toujours, il est recommandé
d’envisager la reconstitution du groupe de décision (ce paramètre est valable
seulement dans un contexte multi décideur)
3.6 Conclusion :
Nous avons présenté dans ce chapitre le principe des méthodes multicritères dans l’aide
à la décision, et plus particulièrement la méthode PROMETHEE GDSS qui vont nous servie
dans le prochain chapitre. Dans le chapitre qui suit, nous allons appliquer les méthodes
d’analyse multicritère afin de traiter notre problématique qui est la gestion de cycle de vie
d’un produit.
45
46
Chapitre 4
4.1 Introduction
Dans les chapitres précédents, nous avons présenté le terme PLM (Product Lifecycle
Managment) et son rôle dans la gestion du cycle de vie d’un produit. Ensuite, nous avons décrit
le système d’aide à la décision de groupe (GDSS), qui permet la prise de décision collective à
distance. Le GDSS est utilisé pour permettre aux décideurs de partager, d’extraire et d’analyser
les informations et de prendre des décisions. Puis, nous avons exploité l’aide à la décision
multicritères afin d’offrir à la fois une démarche et des outils de solutions à des problème
décisionnels complexes.
Nous avons choisi comme un cas d’étude la localisation d’une nouvelle usine pour lancer
la fabrication d’un nouveau produit destiné à un marché spécifique. Nous allons traiter cette
problématique par l’utilisation de l’approche PROMETHEE-GDSS. A la fin de ce chapitre,
nous allons présenter et utiliser le logiciel de simulation PROMETHEE-GAIA pour simuler la
méthode PROMETHEE.
Nous avons choisi un exemple d’étude de cas dans [9] afin d’étudier et valider l’utilité
des principes d’aide à la décision dans le soutien des problèmes de décision PLM survenant.
Le choix de cet PME (Petite ou Moyenne Entreprise) de moins de 100 employés qui
fabrique de très petits ressorts de précision. La société a besoin d’une nouvelle machine de
fabrication des ressorts pour un marché spécifique. Le problème de décision est de savoir quelle
47
machine choisir parmi quel fournisseur, chose qui aura une incidence sur de nombreux aspects
du développement des produits et du cycle de vie des ressorts sur ce marché.
Le choix d’une décision est pris par trois personnes qui sont en contact quotidien. Toutefois, il
est important de prendre une décision éclairée car celle-ci aura une incidence sur la capacité de
fabrication à l’avenir, ainsi, cette décision pourra aider un ingénieur nouvellement recruté à
comprendre les aspects techniques spécialisés des produits et la façon dont ils sont fabriqués.
Dans notre exemple, ces décisions doivent en fin de compte être approuvées par le directeur
général (le coordinateur). D’autres intervenants sont l’ingénieur en chef et le directeur finances.
1. Les objectifs :
Selon l’énoncé du problème défini ci-dessus, nous avons établi les exigences, qui sont les
suivantes :
Réduire le coût de fabrication
Réduire le coût d’investissement sur machines
Augmenter le bénéfice de l’entreprise
Economiser du temps
2. Les critères :
Besoin de l’entreprise
Qualité de production
L’expérience des opérateurs de machine
Niveau technique
Qualité de la machine
Coût d’investissement
3. Les intervenants :
Directeur général (coordinateur)
Ingénieur en chef
Directeur des finances
4. Les fournisseurs représentent les actions potentielles du problème, tel qu’on note par
(fournisseur 1, …, fournisseur n) où (n) est le nombre de fournisseurs.
48
4.3 Tableaux de performance selon le point de vue de chaque
acteur :
2. Ingénieur en chef :
49
Fournisseur 2 170 Yes Average 15 average Very good
Fournisseur 3 178 No Bad 7 Very bad Average
Après avoir présenté les critères qui caractérisent le problème du choix d’une nouvelle
machine à ressorts. Nous nous intéressons, à présent, au choix de la méthode multicritère pour
répondre à la problématique de classer les différents critères. Notre choix s’est porté sur la
méthode PROMETHEE GDSS. L’extension GDSS de PROMETHEE et GAIA permet de
comparer les points de vue de plusieurs décideurs, d’analyser et de comprendre les conflits qui
apparaissent entre eux, et de proposer des solutions de consensus [10].
b) Ingénieur en chef :
50
Actions/critères Investissement Besoin Qualité Expérience Niveau Qualité
(Min) d’entreprise production opérateurs technique machine
(Max) (Max) (Max) (Max) (Max)
Fournisseur 1 150 Yes Very good 20 Good Good
Fournisseur 2 170 Yes Average 15 Average Very good
Fournisseur 3 178 No Bad 7 Very bad Average
Poids 0,10 0,15 0,15 0,10 0,30 0,20
∑ 𝑤𝑗 = 1
𝑗=1
Les poids sont distribués par l’importance de chaque critère, par exemple pour le point de vue
de l’ingénieur, le critère niveau technique est très important alors on donne « 0,30 », les deux
critères investissement et expérience opérateurs sont moins importants que les autres alors on
donne « 0,10 ».
Puis, nous allons utiliser le plan GAIA (Graphical Analysis for Interactive Aid) pour obtenir
des informations sur les conflits, les similarités entre les critères de décision et entre les
51
décideurs. Il fournit une aide précieuse pour comprendre les préférences des différents
décideurs ainsi que la performance de chaque action pour ces derniers.
Cette partie permet de mieux visualiser notre contribution et les résultats obtenus ci-
dessus. Elle simule la méthode PROMETHEE-GDSS avec le logiciel GAIA. La méthode
PROMETHEE-GDSS prend en compte les préférences des différents décideurs afin d’obtenir
un classement global. Ainsi, elle permet de prendre en compte plusieurs critères quantitatifs et
qualitatifs pour choisir la meilleure localisation d’usine. La simulation avec GAIA permet
d’observer à travers une interface graphique les actions, les critères à travers plusieurs
scénarios, d’obtenir des graphes montrant clairement le surclassement des alternatives.
52
Figure 15: Interface principale de Visual PROMETHEE (scénario directeur général)
53
Figure 17: Interface principale de Visual PROMETHEE (scénario finance)
Ce qui suit le classement partiel qui nous donne le classement PROMETHEE I & II des
différentes actions, (les trois scénarios) :
54
Figure 19: Classement global PROMETHEE II (scénarios : directeur général, ingénieur en
chef et directeur des finances respectivement)
55
Figure 20: Vue sue les flux net (les trois scénarios)
Les figures ci-dessous montrent les points forts du fournisseur 1 selon chaque intervenant.
56
Figure 22: Les points forts du fournisseur 1 selon l’ingénieur en chef
Figure 23: Les points forts du fournisseur 1 selon le directeur des finances.
Nous notons, pour l’ingénieur et le directeur des finances, que les points forts de la
machine du fournisseur 1 sont l’investissement, la qualité de la production, l’expérience
des opérateurs et le niveau technique suivis par le besoin d’entreprise. Tandis que, ils
trouvent que son point faible est la qualité de la machine.
57
Figure 24: Le plan GAIA (directeur général)
58
Figure 26: Le plan GAIA (directeur des finances)
4.6 Conclusion
59
Conclusion Générale
Ce travail a été réalisé dans le but d’utiliser un système d’aide à la décision de groupe
pour la gestion du cycle de vie d’un produit. Nous avons, au premier lieu, défini la notion de
la gestion du cycle de vie et son rôle majeur dans les entreprises. Ensuite, nous avons abordé
le concept d’aide à la décision de groupe et son implémentation à travers un système d’aide à
la décision de groupe (GDSS). Les GDSS permettent de prendre une décision de groupe en
mode synchrone et distribué.
A terme, nous proposons de concevoir un GDSS plus axé sur les concepts PLM ;
permettant la modélisation graphique 3D des nouveaux produits, facilitant la communication
en temps réel entre décideurs, ainsi que les notifications lors des révisions.
60
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