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UNIVERSITÉ DU QUÉBEC

Mémoire
présenté
à
l'Institut National de la Recherche Scientifique
INRS-Eau

comme exigence partielle


de la
Maîtrise ès sciences
(Sciences de l'eau)

par

Marie-Emmanuelle Quentin
B.Sc. Mathématiques-Informatique

"Systèmes d'information géographique


appliqués à
une problématique environnementale"

Mai 1990
REMERCIEMENTS

Au risque d'oublier de citer des soutiens précieux ayant jalonné


la réalisation de ce mémoire, je tiens à remercier nommément:

- de l'INRS-Eau, mon directeur de mémoire Monsieur Daniel Cluis,


ainsi que Monsieur Denis Couillard qui a bien voulu accepter
d'apporter ses corrections à ce travail,

- de la Direction de l'Assainissement Agricole du Ministère de


l'Environnement du Québec, Monsieur Georges Gangbazo et Madame
Yolaine Blais, pour leur apport à l'établissement de l'application
concrète faisant l'objet de ce mémoire,

- du bureau régional du Ministère de l'Environnement du Québec à


l'Assomption, Monsieur Martin Mimeault et Madame Dominique Jutras
pour leur aide à la collecte des données de terrain,

- du Laboratoire de Traitement de l'Information Géographique du


Département de Géographie de l'Université Laval, Monsieur Marius
Thériault dont les notes correctives ont été fortement appréciées
et Monsieur Marc Miller qui a manifesté pour le sujet abordé un
intérêt constructif.

i
RÉSUMÉ

Ce travail de maîtrise se situe dans le cadre du développement


récent et rapide des systèmes d'information géographique qui ont
encore été peu utilisés dans le domaine de l'environnement. Tout
en situant ce type de logiciel par rapport aux capacités de
logiciels antérieurs (cartomatique), on a voulu déterminer leur
utilité pour des applications en sciences de l'eau.

La problématique de pollution d'un cours d'eau due à une gestion


inadéquate du lisier de porc dans le cas précis du sous-bassin
versant du Ruisseau-des-Anges (bassin de la rivière l'Assomption)
a servi d'application concrète.

ii
TABLE DES MATIÈRES

REMERCIEMENTS . i

RÉSUMÉ ii

TABLE DES MATIÈRES . . iii


LISTE DES FIGURES . . v
LISTE DES TABLEAUX vi

INTRODUCTION 1

CHAPITRE 1: DESCRIPTION DES SYSTEMES D'INFORMATION


GEOGRAPHIQUE . • . 3
1.1 Origine . . . • . . • . . . . 3
1.1.1 Cartographie 3
1.1.2 Mathématiques. 5
1.1.3 Acquisition des données . 5
1.1.4 Informatique . . . . . 7
1.2 Définition des SIG . . . . . . . • . . .. . 10
1.3 Revue bibliographique de l'utilisation des SIG . . . 25
1.3.1 Applications courantes .••....... 25
1.3.2 Applications liées à l'eau . • . . . . . . 28

CHAPITRE 2: PROBLEMATIQUE DE LA POLLUTION DES EAUX PAR EPANDAGE


DU LISIER DE PORC . . . . . . • • . ... 32
2.1 Problème de surplus de lisier. . . • . . .. 32
2.2 Aspect spatial du problème: l'épandage . . . . . . . 45
2.3 Réglementation gouvernementale . . . . .... . 50
2.4 Solutions envisageables. . . . . . . . . . .. . 52

CHAPITRE 3: ETABLISEMENT D'UN PROTOTYPE DE SIG ADAPTE A LA


GESTION DU LISIER DE PORC ..... ... 57
3.1 Outils informatiques utilisés . . . . . • . . . . . . 57
3.1.1 Micro-informatique . . . . • . . ... 57
3.1.2 Logiciels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
3.2 Bassin versant du Ruisseau-des-Anges . . . . . . . . 70

CHAPITRE 4: METHODOLOGIE ET RESULTATS. . ..... . 76


4.1 Entrées des données. . . . • . . . .. . 76
4.2 Traitement des données . . . . . . . . . . . . . 83
4.3 Pistes de recherche . . . . . . . . . . . 94

CONCLUSION 96

BIBLIOGRAPHIE . . 97

iii
ANNEXE A: CARTES . . . . · . . · · · · · · · · · · · 102

ANNEXE B: BANQUE DE DONNEES STATISTIQUES · · · 114

ANNEXE C: MACRO-COMMANDES
· · · · · · · · · · · 121

ANNEXE D: MATERIEL ET LOGICIELS UTILISES


· . · · · · · · · · 130

ANNEXE E: ORGANISMES DIFFUSEURS DE DONNEES · · · 132

GLOSSAIRE . . .
ANNEXE F:
· . . · · · · · · . · · · · · · · · 133

iv
LISTE DES FIGURES

Figure 1.1: Composantes d'un SIG au niveau logiciel


· · · · · 13
Figure 1. 2: Composantes d'un SIG au niveau matériel · · · · · 16
Figure 1. 3: Trois types de structure de données
matricielle
· · · · · ·· · ·· · · · · · 17
Figure 1. 4: Approches possibles pour la conception d'un
SIG ...··········· ··· · · · · 20
Figure 1. 5: Principe du recouvrement ("overlay" )
· · · · · · 24
Figure 2.1: Zones de concentration porcine au Québec · ·
· · 34
Figure 3.1: Interfaces entres les logiciels utilisés
· · · · 69
Figure 3.2: Localisation du bassin versant du Ruisseau-
des-Anges
· · · · · · · · · · · · 71
Figure 4.1: Données numérisées
· · · · · · · · · · · · · · · 80
Figure 4.2: Base de donnée du Ruisseau-des-Anges
(pMAP) . ·
· · · · · · · · · · · · · · · · · 82
Figure 4.3: Méthodes d'obtention des résultats · · · · · · · 85
Figure 4.4: Graphique statistique sur les producteurs
porcins du bassin du Ruisseau-des-Anges · · · · · 87

v
LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1.1 : comparaison entre les structures


matricielle et vectorielle . 19
Tableau 1.2 : Fonctions disponibles dans les SIG. 23
Tableau 2.1 : Evolution de l'élevage porcin entre 1951
et 1982 . . . . • . • . . . . . . • 35
Tableau 2.2 : Caractéristiques du lisier de porc . . 37
Tableau 2.3: Coefficients d'utilisation de N, P, K
dans le lisier de porc . . . . . 39
Tableau 2.4: Comparaison entre le potentiel polluant
du lisier de porc et des déjections
humaines . . . . . . . . . . . 43
Tableau 2.5 : contraintes d'épandage . . . . . . . 46
Tableau 2.6 : Facteurs affectant le ruisellement de
l'eau sur un bassin versant 49
Tableau 2.7: Doses d'épandage permises par le
MENVIQ . 51
Tableau 2.8 : critères de qualité de l'eau potable . . 53
Tableau 3.1 : Structure interne d'une base de données
de pMAP 61
Tableau 3.2 : Commandes de pMAP 63
Tableau 3.3 : utilisation du sol dans le bassin versant
du Ruisseau-des-Anges . . . . . . . . . 72
Tableau 4.1: Résultat des requêtes effectuées sur les
données statistiques des producteurs
porcins 86

vi
LISTE DES CARTES

Cartel: Hydrographie 103


Carte 2: Courbes de niveau et points cotés . . . 104
Carte 3: Courbes de niveau . . . . 105
Carte 4: Production porcine 1989 . . . . . . 106
Carte 5: utilisation du sol 1985 · . 107
Carte 6: Doses d'épandage permises. . ... . · . 108
Carte 7: Epandage de lisier de porc 1989 . . . . . . 109
Carte 8: Surplus ou déficit en lisier 110
Carte 9: Réseau routier de la cuve 11 aux champs . . . . . . 111
Carte 10: Potentiels de réception d'éléments polluants
du lisier dans le réseau hydrographique · . 112
Figure A: Relief . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113

NOTE: afin de regrouper les sorties coule~rs concernant le


Ruisseau-des-Anges, on a inclus dans l'Annexe A (Cartes)
la Figure A qui ne présente pourtant pas une carte à
proprement parler.

vii
1

INTRODUCTION

Information: voilà un des mot-clés de notre époque. Assaillis de


partout par des informations d'essence et de forme des plus
variées, il a fallu apprendre à gérer le flot de données et à le
traiter afin d'en retirer toujours plus d'informations. Dans ce
contexte, l'informatique arrive à point et participe à
l'accélération du phénomène.
Environnement: ce terme n'a été mis à la mode que plus récemment,
avec la prise de conscience de l'importance de la dégradation de
l'écosystème dont les êtres humains font partie. Il n'a pas tardé
a tenir lui aussi la vedette dans la vie de tous les jours. Ce qui
se répercute alors dans le domaine de la recherche, où les
connaissances des processus de pollution des ressources naturelles
sont loin d'être complètes.
Pour lier ce que recouvre ces deux mots, on peut parler des
systèmes d'information géographique (SIG). Ces outils sont eux
aussi relativement jeunes et méritent donc d'être explorés. C'est
dans cette optique que les grandes lignes de l'exposé qui suit ont
été tracées.
Après une description théorique des SIG et une rapide mention des
applications trouvées dans la littérature, les aspects spatiaux
de la problématique de dégradation de la qualité de l'eau par
pollution diffuse d'origine agricole seront mis en évidence pour
déboucher enfin sur la partie propre à ce mémoire, une application
concrète utilisant un SIG basé sur mioro-informatique pour un petit
bassin versant du Québec. Cette application sera présentée en deux
temps: d'une part la description et la justification du choix des
données de base, d'autre part les résultats obtenus en spécifiant
les méthodes employées auxquelles s'ajoutera une analyse critique.
2

Afin d'alléger le texte, des abréviations ont été employées: elles


sont consignées dans le Glossaire de l'Annexe F, avec certains
termes dont la définition peut s'avérer utile au lecteur non
spécialisé dans les domaines abordés.
3

CHAPITRE 1: DESCRIPTION DES SYSTEMES D'INFORMATION GEOGRAPHIQUE

1.1 origine

Dans sa volonté de maîtriser l'espace dans lequel elle évolue,


l'humanité a dû développer des concepts et techniques liés à la
dimension spatiale. Intégrant une partie importante de ces acquis,
les systèmes d'information géographique (SIG) figurent actuellement
parmi les systèmes les plus évolués de manipulation de données à
référence spatiale. Af in de mieux comprendre dans quel cadre
s'inscrit l'apparition de ces SIG, un bref rappel historique des
disciplines qui leur ont donné naissance s'impose.

1.1.1 cartographie

Historigue

1) Evolution de l'utilisation de la cartographie


Depuis les premières cartes ébauchées par des savants grecs il y
a plus de six mille ans, la cartographie était longtemps restée
uniquement un moyen de mémoriser les lieux et voies de
communication.
Ce n'est qu'à partir du XVIIème siècle que se développe l'analyse
des données géographiques: la cartographie devient un outil de
planification, en particulier dans le domaine militaire, et de
développement des connaissances pour les milieux scientifiques.
Avec le XXième siècle qui voit se multiplier les moyens de
communiquer l'information rapidement (photocopieur, télévision,
micro-ordinateur), le domaine visuel s'est taillé une place
prépondérante. En effet, "un petit dessin vaut mieux qu'un long
discours" étant donné la densité d'information que peut contenir
4

une image. Du fait qu'aux données statistiques s' aj outent par


définition des coordonnées spatiales, la carte est le moyen
permettant de représenter le plus grand nombre d'informations par
unité de surface. Par exemple, Tuf te (1983) estime qu'une carte
des Etats-unis présentant les taux de cancer par Etat contient
environ 21 000 nombres; comme point de repère, mentionnons que
cette page contient au plus 2 275 caractères (35 lignes x 65
caractères). Ainsi, considérée comme outil de communication, la
carte a une efficacité à divers degrés:
- au niveau informatif puisqu'elle permet la transmission d'une
grande quantité d'information,
- au niveau de la vulgarisation car son format moins rébarbatif
que des données statistiques brutes donne une accessibilité de
l'information à un public plus large,
- au niveau pédagogique étant donné que là encore, il est plus
facile de comprendre et d'assimiler des résultats présentés sous
forme de carte plutôt que sous forme de texte ou de tableau de
chiffres.

2) Types de carte
On distingue d'abord les cartes topographiques, sur lesquelles on
peut retrouver: - le relief du terrain
- les objets qui s'y trouvent en permanence.
A partir du XVlème siècle, on voit apparaître les cartes
thématiques qui présentent un sujet bien précis (régions
administratives, forêts, routes, ... ) sur un fond repère. Ce type
de carte connaît un essor considérable au XIXème siècle avec les
cartes géologiques, politiques et économiques. Il est intéressant
de constater que la carte a été la première forme graphique de
représentation de données statistiques, les courbes ou diagrammes
n'ayant été introduits qu'à la fin du XVlllème siècle.
5

Définition actuelle de la cartographie


A la fois science par le degré de connaissance qu'elle implique et
art par son côté graphique, la cartographie englobe la conception,
la préparation, la réalisation et l'interprétation des cartes et
des plans.

1.1.2 Mathématiques

Comme les capacités des SIG seront étudiées plus loin, les
principaux domaines mathématiques auxquels les SIG font appel ne
sont que brièvement rappelés ici.
La géométrie, qui a connu son essor dans la Grèce antique, est un
outil de base pour tout ce qui concerne le graphisme, que ce soit
pour des représentations planes d'objets à 2 dimensions tels que
les frontières d'un territoire ou à 3 dimensions comme le relief
d'un terrain (qui est du ressort de la géométrie projective).
Le développement récent de l'analyse statistique (avant 1900, la
statistique restait purement descriptive) permet le traitement de
gros volumes de données. De nombreuses méthodes statistiques font
appel aux notions déjà bien établies d'algèbre linéaire (matrices).
Conjointement, bien que développées à partir du XVIIème siècle pour
l'étude des jeux de hasard, les probabilités se sont introduites
dans les divers domaines scientifiques comme outil de prévision et
d'analyse d'erreur.
L'utilisation de modèles mathématiques s'accroît avec la naissance
du concept d'optimisation, lui-même issu de l'avènement du calcul
différentiel au XVIIème siècle. L'analyse numérique apporte des
méthodes de résolution et d'approximation, mais faute de moyens de
calculs efficaces, l'intérêt pour ce domaine décline vers la fin
du XIXème siècle et ne resurgira qu'avec l'apparition des
ordinateurs.
1.1.3 Acquisition des données

Données cartoqrap
En ce domaine, les techniques efficaces sont récentes. En effet,
pour complêter les traditionnels levés sur le terrain (arpentage),
iI faut attendre ltapparition des moyens de transport aériens au
début de ce siècle. Crest alors que la têlêdétection prend son
essor:
- tout drabord avec les photographies aêriennes. En particulier,
iI faut noter ltutilisation des films infrarougre couleurs (IRC)
adaptés pour lrétude de la pollution de lreau, pour les études
hydrographiques et hydrologiques. Les techniques de photo-
interprétation, dont la photogramnêtrie, auçlmentent Ia précision
des cartes topographiques et Ie nombre de terres cartoqraphiées.
- à partir de L972, date du lancement du premier satellite Landsat
destiné à la téIédétection des ressources terrestres, les images
satellites vont srimposer. Ces documents possèdent deux
caractéristiques fondamentales pour le sujet qui nous intéresse:
* une image satellite est constituée de pixels et se prête
donc bien au traitement matriciel,
* les données sont disponibles sous forme numérigue, ce qui
les rend directement utitisables pour 1e traitement informatique.
11 est à noter guê, à cause de la grande quantité de données rendue
ainsi disponible et de la cornplexité de leur interprétation,
Itexploitation de ces images en est encore à ses balbutiements.
La recherche sur les méthodes et techniques permettant
Itutilisation rapide et efficace des données spatiales (Landsat,
SPOT depuis 1986, êt 1e satellite canadien Radarsat qui doit être
lancé dans 1es années à venir) est encore en plein développernent.

Données statistiq

Trois points majeurs peuvent freiner 1'emploi de données


statistiques:
7

le cott économique de Itacquisition de ces données,


la qualité des données obtenues (précision, homogénéité),
Ia facilité draccès à ces données (dépendant du support sur
Iequel elles ont été colligées).
or depuis quelques dizaines drannées, Ies divers paliers de
gouvernement (fédéral, provincial, municipal) accumulent une
quantité considérable de données statistiques (recensements,
inventaires), êD particulier sur la ressource eau et plus récemment
sur les questions environnementales. On trouvera à lrAnnexe E une
li-ste des principaux bureaux où lron peut retrouver ces
informations.
Afin dréviter 1e gaspillage qurentraine la collecte drun même
ensemble de données par divers organismes, et pour accroitre
lraccessibilité à lrinformation recuellie, on constate de plus en
plus une volonté de standardisation dans 1e format sous lequel ces
données sont distribuées (en particulier, numérisation sur support
informatique des données). Cette tendance est rendue drautant plus
nécessaire avec Itintroduction droutils de traitement qui ne sont
efficaces que dans Ia mesure où les données drentrée sont
facilement disponibles et fiabl"es. Au Canada, une partie de ce
travail est effectuée par ltOffice des normes générales qui
comprend en particulj-er un Comité des normes sur les SIG.

1.1.4 Informatique

Nés de la recherche opérationnelle et de 1a physique nucléaire,


Ies premiers ordinateurs apparaissent après 1a Seconde Guerre
mondiale. Les possibilités de traitement de f information sont
alors décuplées.

Matérie1 ( tthardwarett )
CIés de ltutilisation croissante de lrinformatique dans 1es mi-Lieux
scientifiques, 1â vitesse de traitement et la capacité de mémoire
I

des micro-ordinateurs sont en progression constante. Ltarri-vée,


lors de la décennie précédente, de 1a micro-informatique à un prix
de revient qui décrolt rapidement a permis une plus grande
accessibilité à cette technologie.
A un rythne plus lent, sê perfectionnent aussi les périphériques
essentiels à lrentrée-sortie des données graphiques: tablettes
numérisantes, souris, photostyles, écrans graphiques, traceurs.
Le critère fondamental qui mène le développement de ces appareils
dans les années 60 est Iraccroissement de leur pouvoir de
résolution.

Loqiciel (rrsoftwarett)
Outre I'application de méthodes mathématiques coûteuses en temps
de ca1cul (statistique, calcul numérique), des spécialisations
surgissent:
lrinfographie ou graphisme assisté par ordinateur:
Les premiers systèmes graphiques (années 50) doivent leur création
aux investissements dtorganismes militaires (systène américain SAGE
de défense et de contrôte aérien) et de manufacturiers d'avi-ons et
drautornobiles. Avec la baisse des prix du matériel- graphique
(années 7O), Ie marché du logiciel graphique va progresser.
Mentionnons ici deux applications importantes de f infographie:
* Ia conception assistée par ordinateur (cAo) qui comprend
les logiciels permettant de calculer et de visualiser des
formes graphiques à 2 ou 3 dimensions. La cAo est utilisée
principalement dans les dornaines de lrautomobile, de
Iraéronautique, de la mécanique et de Itélectronique, le plus
connu de ce type de logiciel étant sans doute AutoCAD;
* la visualisation de nodèles numériques d'altitude (MNA).
le traitement dr images nunêriques
Ce domaine est né avec le programme drexploration planétaire de 1a
NASA au milieu des années 60. De I'analyse des images d'objets
célestes à ltétude des images obtenues par les satellites
dtobservation terrestre (Seasat, GOES, Landsat,... ), 1e pas a été
9

vite franchi.
Une image nurnérique est une matrice constituée de pixels (picture
element) dont la valeur est une intensité numérique. A noter,
entre autres, la technj-que drobtention drune image multispectrale
par superposition de ses composantes spectrales.
problème
le du stockage et du traitement de gros volumes de
donnêes - problème particulièrement aigu dans la plupart des
entreprises et dans les instituts statistiques - a donné naissance
aux systèmes de gestion de bases ôe données (SGBD) à partir du
milieu des années 60. Les SGBD de deuxiène génération, basés sur
le modèIe relationnel et développés depuis L97O, nront commencé à
être commercialisés qurau début des années 80. Cette branche de
la bureautique est donc encore en pleine évolution. De plus en
plus, les bases de données sont orqanisées en banques de données
accessibles par modem.
- à la fin des années 60, le scientifique français Bernard
Dubuisson propose un nouveau terme pour désigner les méthodes et
techniques touchant aux systèmes de collecte, manipulation,
affichage et diffusion des données nurnériques à référence
géographique: Ia géonatique. on y retrouve:
* Ia cartomatique, appelée tout dtabord cartographie
automatique (ce terme étant toutefoi-s moins approprié puisque
Itj-ntervention humaine reste nécessaire pour bien des étapes
de la cartographie); ce domaine a par la suite été qualifié
de cartographie assistée par ordinateur avant la création du
mot cartonatique. Ce type de logiciel sera discuté plus en
détail dans 1e cadre de I'application concrète étudiée plus
1oin.
* les systèmes drinformation gêographique.
Face à Ia nultiplication des marques drordinateurs, frein majeur
à 1'ernploi de 1a technologie informati"que, lrinconpatibilité entre
1es divers systèmes d'exploitation, tend à disparaître: 1a
portabilité des programmes est devenue fondarnentale dans Ie dornaine
de la micro.
l-o

Un phénornène similaire srobserve au niveau du transfert de données


entre des logiciels différents: des formats standards (DIF pour
les bases de données, ASCII) pernettent It importation et
Irexportation de I'information drun progranme à lrautre. 11 est
irnportant que cet aspect se développe car, dans un projet
informatique, la phase de saisie de données est souvent la plus
longue et la plus fastidieuse.
Pour illustrer cette volonté de portabilité en ce qui concerne les
SGBD, on peut citer en particulier le système purement relationnel
ORACLE.

Ce rapide survol historique montre combien le domaine informatique


est relativement récent: cela explique lrabsence de normes tant
au niveau du vocabulaire employé (souvent emprunté à lranglais) que
des fonctions offertes par des logiciels pourtant classés dans une
même famille.

1.2 Définition des SIG

Historique des SIG


'

Le concept de SfG a été défini au début des années 60 et on peut


considérer que le premier système opérationnel- au niveau national
est Ie Système drlnformation Géographique du Canada mis sur pied
en 1964. Le système LUNR (Land Use and Natural Resources Inventory
of New York State) né en même temps srest révé1é être un échec.
Ltinvestissement en matériel étant considérable, cê nrest quravec
les annêes 80 que les SIG commencent à être largement utilisés.
Tomlinson ( l-984 ) estirnait qu t il y avait environ l- OO0 SIG en
opération aux Etats-Unis en 1983 et crest Ie système ARCIINFO GIS
de lrEnvironmental Systems Research fnstitute (ESRI) qui semble
présenternent en tête[Maguire, ]-9891. Toutefois, i1 importe de
disti-nguer actuellement :
l_l-

les SIG cornmerciaux, qui bien souvent nront pas encore les
capacités dravant-garde qui rendent Ia technologie des SIG
prometteuse,
les SIG de recherche, développés dans les universités, dont la
convivialit.é laisse à désirer.

Causes de Irapparition des SIG

Le concept de SIG trouve sa source dans les caractéristiques


propres aux données géographiques.
Burrough (1986) distingue trois composantes dans une donnée
géographique:
1a position par rapport à un système de coordonnées relié
à 1a Terre: crest pourquoi on utilise parfois le terme
drinformation à référence géographique (dans la littérature, le
terme spatial est parfois utilisé bien qu'il englobe un type de
données plus large),
I'attribut non lié à la position
la relation avec les autres données géographiques: cette
topologie srexprime le plus souvent sous des formes géornétriques
(courbes, polygones).
Eventuellement, une quatrième composante pourrait être ajoutée:
la dj-mension temporelle.
on voit dès lors que les problèrnes liés au traitement des données
géographiques découlent de:
Ieur abondance,
1a qualité des données difficile à contrôler dès qu'i1
stagit de lrenvironnement naturel.
Toutefois, pour de nombreux types de données géographigues,
lraspect spatial est lentement variable ou quasi constant
(pédologie, cadastre, ... ) : ce facteur est donc fort intéressant
car il dirnj-nue 1a fréquence nécessaire de mise à jour des données.
Maguire (L989) identifie alors quatre facteurs expliquant le
développement des SIG:
L2

Ia prolifération de données à référence géographiquer êr'r


particulier sous forme numérisée (sur support informatique),
Ie progrès des théories et techniques géographiques,
I'aspect nulti-dimensionnel des données ne pouvant être gêrê
par des SGBD traditionnels,
lrexistence dtun marché (crest-à-dire drune dernande).

Terminoloqie

Au sens large du terme, un SIG serait tout système traitant de


données géographiques. Dans le cadre de ce mémoire et draprès Ia
littérature sur le sujet considéré, on considère la définition
encore très générale suivante:
un SIG est un système informatique intêgré permettant de
collecter, gêrer, analyser et présenter des données
géographiques (voir Figure 1.1).
La notion drintêgration est fondamentale puisqurelle confère aux
SIG leur puissance et donc leur raison drêtre. ElIe suppose donc
des interfaces de qualité entre:
1es cornposantes natérielles du système,
Ies composantes au niveau logici-eI du systèrne,
le niveau matériel et 1e niveau logiciel.
11 est à noter que dans la littérature Ie terme de SIG réfère
souvent uniquement aux composantes de type logiciet de ces
systèmes.
La collecte ou entrée des données permet le tranfert de données
externes au système dans un format utilisable par 1e système: elle
se fait par Itintermédi-aire du clavier, drune tablette numérisante
ou drun fichier.
La gestion des données concerne Ie transfert des données entre Ie
lieu de stockage (fichiers) et lrunité centrale de traitement.
F i g u r e 1 . 1 : C o m p o s a n t e sd ' u n S I G a u n i v e a u l o g i c i e l

n n l r A n
\Jl I tt \t\t
gestion sortie

analyse
1,4

LranaLyse des données aboutit à ltobtention de nouveaux résultats.


Crest principalement sur ce plan que les SIG ont innové.
Enfin, la présentation ou sortie des données est Ie processus
permettant le transfert des données drun format interne au système
à un format externe, QUê ce soit dans un fichier, sur écran ou sur
papier grâce à une imprimante ou un traceur.
Même si de nombreux SIG se développent en vue dfune application
bien précise (voir par exemple le logiciel pMAP présenté au
Chapitre 3), Ie logiciel de SIG conserve un caractère plus gênéral.
Un mêne logiciel peut donc être utilisé pour monter plusieurs SIG
spécialisés, ce qui lirnite la redondance dans lréIaboration des
systèmes et Ia saisie des données.

Pour tous les domaines Iiés à ltespace géographique, un SIG complet


devrait donc permettre:
- un inventaire des données géographiques disponibles,
- une meilleure gestion suj-te à lf analyse de ces données,
- une planification grâce à des simulations à partir de ces
données,
- un développement dans la recherche par }e soutien que peut
apporter un SIG à 1a rnodéIisation du monde rée}.

Perfornance drun Src

Un SIG sera plus ou moins performant en espace mémoire et en temps


requis selon:
Ies caractéristiques du rnatérieI,
le modèIe de structure de données adopté,
les algori-thmes choisj-s et la façon dont ils ont été implantés.

types ae matArief s

Vue la quantité d'information à traiter, 1es SIG 1es plus


perf ormants sont encore sur ordinateur central ( ttmainframerr ) ou
l_5

sur mini-ordinateur. Toutefois, Ies limites de 1a micro-


informatique sont repoussées: notons en particulier Itarrivée de
systèmes dtexploitation nultitâches et où la capacité de mémoire
vive nrest plus une contrainte (osl2). Ainsi, de plus en plus de
SfG existent en version micro.
La Figure !.2 présente une configuration classique drun SIG au
point de vue matériel.

Tvpes drorcranisation interne des loqiciels de SIG

1) Structures de données
La spécificité des données géographiques a nécessité la mise au
point de structures de données particulières. Basées sur Ie type
drencodage de lraspect spatial des données (on se réfère ici à Ia
structure de la géobase et non de la base des données-attributs),
on distingue deux structures possibles:
* structure natricielle ('rrasterrr)
Lrespace géographique considéré est divisé en cellules de
superficie égale. Lrunité homogène est la ce1lu1e et sa dimension
donne Ia résolution. Ltattribut non spatial (variable) est 1e
nombre associé à Ia cellu1e considérée. La topologie est
implicite. Puisqutune matrice ou couche (ttlayerrt) correspond en
fait à une carte thérnatique sur laquelle ne figure qu'un thème (ou
variable) bien défini, tous les éIéments drune carte classique (sur
papier) devront souvent être représentés par plusieurs matrices.
A partj-r de ces concepts de base, lom1in (1983) identifie trois
façons de structurer les données qui se différencient par le niveau
draccès auquel est situé chaque facette drune donnée géographique.
Ces trois méthodes sont illustrées à 1a Figure 1.3.
La structure matricj-e1Ie réduit considérablement 1e temps de
certains traitements mais peut être coûteuse en espace rnémoire.
Certaines méthodes de
compacti-on perrnettent de réduire cet
inconvénient (rrrun length coderr, rrguadtreerr) .
16

F i g u r e 1 . 2 2 C o m p o s a n t e sd ' u n S I G a u n i v e a u m a t é r i e l

e c r an

clavier u n i t éc e n t r a l e imprirnante
de traitement
n u m é irs e u r traçeur
lt vn unr vi rnv i rau l q

ENTREE S O R TEI

disque

disquette

b a n d em e g n é t i q u e

STOOKAGE
T7

Figure 1.3: Trois types de structure de données matricielle

UdI LU
a n - * n
UdI ttj c a rt e

IV
point

I
d";rrÀ\
+ V
I
,/--7

v___/ 1J
point

t t
L-J
/-7 ri".qrcà
\:__-/
p o in t
18

* structure vectorielle
Lrunité homogène est le point, Ia ligne (ensemble de points) ou Ie
polygone (Iigne fermée). on enregistre les coordonnées des points
par rapport à un système de référence fixé. La résolution dépend
alors de lrespace mémoire alloué pour une coordonnée. A chacune
des entités vectorielles est associé un attribut non spatial. La
topologie étant explicite (noeuds et arcs), cette structure est
idêale pour les analyses de grraphes (réseaux). Par contre, elle
devient inefficace pour les algorithmes faisant appel au principe
de recouvrement (rroverlaytt) .
Le Tableau 1.1- résume Ia comparaison entre ces deux modèles.
11 faut remarquer que jusqurà présent, la dimension temps ajoutant
à la complexité du traitement drune donnée géographique, el1e nra
pas encore été intégrée dans les SIG de façon explicite.

2, Systèmes de gestion de la base de données qéographiques


Les SGBD développés pour les données non spatiales servent
drintermédi-aires entre la base de données et les programmes
dtapplication des divers usagers: cela permet'de conserver
ltintégrité des données et de rendre les programmes indépendants
de 1a structure de données.
Actuellement, Aronoff (1989) distingue quatre tendances dans 1a
conception des SIc (voir Figure 1-.4):
I/ accès direct à Ia base de données
Le MAP (Map Analysis Package) mis au point par Tomlin (1983)
utilise ce mode de gestion.
2/ systèrne hybride comprenant:
- un SGBD pour 1es données non spatiales
- un logiciel pour données spatiales avec accès au SGBD.
Crest le cas d'ARC INFO cIS où INFO est un SGBDsemi-relationnel.
3/ le SGBD est le centre du système autour duquel 1es concepteurs
greffent ce qui manque pour en faire un SIG.
l-9

Tableau 1.1: Comparaison entre les structures natricielle et


. vectorielle

structure matricielle Structure vectorieLIe

Reprêsen-
tation
rrrFTT / nEâLrlE \i"""'

ffi/*/
I { \xrtr
^ Ç
\ \charp)

\
*tua

u n i t é cellule point -> ligne


bomogène -> polygone

Àvantages structure simple structure cornpacte


efficace pour les - topologie explicite
opérations de recouvrement ==> efficace pour les
( rroverlayrr ) opération dranalyse de
économique si Ia réseau
variabilité spatiale est - permet d'obteni-r plus
élevée facilement une plus grande
précision ainsi qurune
bonne qualité graphique

Désavan- utilise beaucoup - structure complexe


tages d I espace-mémoire o p é r a t i o n s d e
(NB: il existe des recouvrement non ef f icaces
techniques de compression) - peu intéressant si Ia
- topologie irnplicite variabilité spatiale est
-:> difficile à manipuler grande
et à représenter
- précision et qualité des
sorties graphiques plus
difficiles à obtenir (en
particuli-er, perte
d'information si l-a cellule
couvre une grande
superficie de terrain)

ISource: Àronoff (1989) ]


20

F i g u r e 1 . 4 : A p p r o c h e sp o s s i b l e s p o u r l a c o n c e p t i o n d ' u n S I G

logiciel de
SGBD
g€stion des
pour r€s
données attributs
spatialês

fichier d€
base dê donné€s bas€ de données
données spatiales
spatiales attri buts
et attributs

ex{enstons SGBD
au SGBDpout gérer
les donné€sspatiales conÇupour

SIG

basê dê données base d€ données

[ s o u r c e :A r o n o f f( 1 9 8 9 ) ]
2L

4/ vêrLtable SGBD intégrant les données spatiales et non spatiales.


Bien que la quatrième solution soit à prime abord la plus
appropriée, la plupart des systèmes en sont encore à lrapproche
f ichier (!/ ) .

3) Interface avec Irusager


Les SfG se situent à un niveau supérieur aux langages de
progranmation: certains procèdent par langage de commande (langage
descriptif qualifié parfois de langage de 4ème génération), mais
la plupart des SIc comnerciaux tendent vers la convivialité et
fonctionnent donc par menus.
Une particularité intéressante des 1-angages de commande est la
possibilité de créer des rrmacro-commandestt qui consi-stent en une
suite de comrnandes exécutées séquentiellement.

4) Interface avec des programmes externes


Cet aspect, pourtant essentiel à Ia flexibilité d'utilisatj-on des
SIG, laisse encore à désirer: les concepteurs tiennent encore à
ne pas divulguer Ies structures de données internes et 1es
algorithmes qu'ils ont mis au point.
Pourtant, pâr leur caractère général, 1es SIG ont des linites dans
Ia manipulation des données, limites pouvant être repoussées par
des programmes dêveloppés pour des applications spécialisées: les
données doivent donc être rendues accessibles hors du SIG.

Foncti-ons disponi-bles dans un SfG

Suivant les données traitées, or peut grouper ces fonctions en


trois classes:
I/ fonctions ne traitant que l'aspect spatial des données
2/ fonctions ne traitant que lrattribut non spatial
3/ fonctions i-ntégrant les aspects spatiaux et non spatiaux des
données géographiques.
22

Le Tableau L.2 fait une revue des fonetions idéalement disponibles


dans un SIG.
Base drune bonne partie des fonctions de la troisième catégorie,
Ie principe de recouvrement (rroverlayrr) est capital dans les SIG:
il est expliqué par la Figure 1.5 . Autre concept important et
récent dans Ie développement des SIG: Ia modélisation
cartographique [Ton1in, 1983]. Se situant dans Ie contexte de la
planification environnementale, Tomlin a constaté un mangue au
niveau droutils permettant la synthèse des diverses informations
géographiques. 11 a donc défini ce quril appelle une rfalgèbre
cartographiquert qutil a illustrée par Ie développement drun langage
de haut niveau, le Map Analysis Package (MAP). La modêlisatj-on
cartoqraphique consiste alors à combiner ces prirnitives de
manipulation de données géographiques en une séquence logique afin
de résoudre des problèmes spatiaux plus complexes. Cette
déf inition irnplique que la puj-ssance d I un SIc au niveau de 1a
modélisation dépend:
- des prinitives ou fonctions de base disponibles,
- de lralgorithme choisi pour implanter ces primitives.
Certaines prirnitives relativement complexes sont en fait déjà une
séquence de fonctions de base: el1es ont en généra1 été
développées dans J-'optJ-que d I une application spécif ique. Un
exemple quron retrouvera plus loin concerne 1a notion de drainage
amont-aval, essentiel-le dans les applications liées à lreau.

Particularités de

Les éléments suivant mettent en évidence Ia spécificité des SIG:

- par rapport aux systèmes géographiques non informatisés:


* économie drespace de rangement,
* rapidité draccès aux données,
* rapidité dans le traitement des données,
23

Tableau L.2? Fonctions disponibles ôans les SIc

opérations sur I I aspect sDatial des données créoqraphicrues


- transformation du format (natriciel <--> vectoriel)
- transformations géométriques (changement de projection,
dréchelle, zoom)
- édition et mise à jour
- contrôIe de qualité des données
- présentation cartographique des sorties

ttri ts non
on et mise our
- requêtes
(pour plus de détails, se référer aux SGBDclassiques)

Opérations sur les points (cellules)


- algèbre classique: + - x + exp log
opérations trigonométriques
opérations booléennes (ET/OU)
- statistiques: moyenne, extrêmes, division en classes
(discrétisation), fréquences

opérations sur Les rêgions (ensemble de cellules de même


valeur d'attribut)
- reclassification
- mesures: superficie, périmètre, forme
intersection

Otrérations sur le voisinage drun point (ensemble de cellules


localisées par rapport à une cellule)
algèbre ou statistiques sur Ie voisinage
isolignes, pente, orientation
interpolation
fonctions de connexj-té (distance, contiguïté)
- opérations sur une surface continue et tenant compte
de barrières absolues ou relatives

lSource: Berry (l-987)l


24

Figure x.5: Principe du recouvrenent (rroverlayrr)

CARTE
DIUTILISATION t r R A S T E RSIA T I O N I I UTILISATION
DU SOL DU SOL

CARTE ilRASÏERISATION'I
---------|>
DES SOLS TYPEDE SOL

CARTE I I R A S T EIRS A TI O N t r
I OUE
TOPOGRAPH TOPOGRAPH
IE

RÉSUITATSDE
RÉALITÉ L ' ANALYSE

ISource: Àronoff (1989) ]


25

* conservation de la qualité des données (alors gurun support


papier est sujet à lrusure du temps et à des déformations en
particulier si on considère les reproductions de grandes
cartes) ;

par rapport aux systèmes graphiques non géographiques:


* association drattributs thénatiques aux entités spatiales,
* structuration autour du concept de base de données;

par rapport aux systèmes inforrnatiques de cartographie:


* création de nouvelles cartes à lraide de fonctions intégrant
les aspects spatiaux et thématiques des données géographiques.

II est à noter qurun SIG idéal devrait intégrer toutes 1es


fonctions disponibtes dans les logiciels actuels de cartographie
informatisée.

1.3 Revue biblioqraphique de lrutilisation des SIG

Cette partie vise à situer jusqu'à quel point Les capacités SIG
sont présentement utilisées, en particulier pour ce qui concerne
1a ressource eau. Bien que freins à lravancée des SIG, l-es
problèmes organisationnels qurengendrent I'introduction de cette
technologie dans une institution nrentrent pas dans Ie cadre de
cette étude.

1.3. 1 Arrplications courantes

Eventuellement, uD SIG est susceptible drêtre util-e pour tous les


domaj-nes qui doivent manipuler des informations à référence
géographique. Toutefois, le coût de revient de ces systèmes en a
26

restrej-nt lraccès aux organismes voués à la gestion de données


drutilisation du territoire.

l-) Gestion municipale

Ce domaine a donné naissance à des sIG spécialisés: les Systèrnes


drlnformation Urbaine à Référence Spatiale (rrl,and IRecords]
Information Systemtt ) .
Somers (L987) rapporte qurenviron 7A à 80 Z de f information
manipulée par les municipalités est à référence spatiale. Le
modèle conceptuel de base est 1e modèle de cadastre à usages
nultiples qui comprend:
- un réseau de points de contrôIe géodésiques
le réseau routier (graphique) incluant les pâtés de maisons
le cadastre (graphique)
1es données non graphiques liées au cadastre (données fiscales,
administratives, sur les ressources naturelles, .. . )
Dans ce type de nodèle, 1'entité fondamentale du SIG est le
cadastre ou propriété foncière.
Les besoins auquels doit répondre un te1 système sont nombreux:
gestion, évaluation et taxation foncièresp conception de plan de
développernent et d'utilisation du territoire; érnission de permisr'
inspections; gestion des services publiques (police, transport en
commun); gestion de réseaux (eau, égouts, électricité,
télécommunications, routes) ; information du public (cartes) .
Les exemples Ies plus cités concernent les SIG développés pour les
villes suivantes: Minneapolis (Minnesota), Los Angeles
(Californie) , Houston (Texas) , Calgary (Alberta) , Burnaby (Colornbj-e
Britannique), San Diego (Californie) [Aronoff, ].9891. Au niveau
du Québec, crest dans 1a ville de Granby que la mise au point drun
SIURS est la plus avancée, un tel type de projet faisant lrobjet
d'études dans plus drune trentaine de villes.
27

2l, Gestion des ressources naturelles

- Les institutions publiques responsables de la gestion de Ia forêt


et de la faune (au Québec: secteur Forêts et Terres du Ministère
drEnergie et Ressourcesl Ministère Loisir, Chasse et Pêche) sont
de grosses consonmatrices de données à référence spatiales. Les
SIc y constituent les outils privilégiés pour effectuer des
inventaires forestiers et fauniques et des études d'impact suite
à des activités humaines ou des catastrophes naturelles.
- En géologie, les compagnies drexploration minière ou pétrolière
ont tiré avantage du principe de recouvrement des SIG pour établir,
à partir dtéchantillon de données et de modèIes statistiques, les
sites de gisement potentiels.
- Dans le domaine agricole, Ia gestion du territoire a aussi amené
les organisations concernées à se munir de sIG dont lrentité de
base est Ie cadastre. Comme dans le cas des zones urbaines,
Ventura et al. ( 1-988) insiste sur 1 t intérêt des SIG à usagies
nultiples.
Dtautre part, 1es sfc on aussi servi à estimer Ia production
agricole par des modèles de simulation de Ia croissance des
cultures mais ce type dtapplication est encore rare.
- Les problêmatiques environnementales globales ne tiennent pas
compte des frontières administratives. De plus, la téIédétection
fournit des données à 1téchelle de Ia planète. Les élérnents
nécessaires à lternploi des SfG sont donc réunis. Aronoff (1-989)
cite trois exemples de ce type dtutilisation:
. en combinant un modèle de classification, uD modèle de
circulation générale et des méthodes propres aux SIG, le Service
Canadien de la Faune a pu faire des prévisions sur les tendances
climatiques au Canada suite à lraugrmentation du taux de dioxyde de
carbone dans 1'atmosphère de serre) I (effet
. depuis l-985, Ia Cornmunauté Européenne a mis sur pied un programme
de Coordination de Irlnformation sur lrEnvironnement Européen
(CORINE) qui doit permettre inventaires et analyses pour des
28

échelles variant de lrordre de 1- kmz à Ia grandeur de lrEurope.


fnplanté à partir du système ARC/INFO, cê SIG a déjà perrnis
drappuyer certaines études environnementales.
. Ie Programme des Nations-Unies pour lrEnvironnement (PNUE)
subventionne plusieurs projets basés sur les sIG: estj-mation des
riques de désert,ification en Afrigue réalisée en intégrant à un
SIc des modèles déveJ-oppés par Ia FAO (Organisation des Nations-
Unies pour lrAlimentation et ItAgriculture), projet GRID (Global
Resource Information Data Base) lancé en 1985 devant permettre,
entre autres, des estimations globales des ressources forestières
et de la dégradation des terres.

Etant donné leur ampleur, Ia plupart des applications citées ci-


haut se sont faites sur du matériel plus puissant que les
ordinateurs personnels.

Finalement, on peut citer drautres domaines qui commencent à


utiliser des SIG mais sur lesquels la bibliographie est encore très
restreinte:
sociologie (dérnographie),
économie (secteur comrnercial) ,
- communication (information du public).

1.3.2 Applications liêes à lreau

Draprès Wallis (l-988), I'utilisation des SIc dans des domaines


relatifs à lreau est en expansion. D'abord inplantés au niveau
des institutions de distribution de lreau, ces systèmes sont
particulièrement i-ntéressants pour une planif ication i-ntégrée entre
1es divers paliers de gouvernement, drautant plus que les
préoccupations croi-ssantes sur Itenvironnement se reflètent dans
une législation plus sévère sur le contrôle de la qualité de cette
ressource vitale. Wa1lis concl-ut que les i-névitables progrès
29

technologiques gue connaitront les SIG, idéalement appuyés par une


recherche accrue dans les universités, ne feront quraccentuer cette
tendance.

Dans ce qui va suivre, or srest intéressé plus spécialement aux


applications qui avaient pour objectif drexplorer lrapport des
fonctions dranalyse des SIG.

l-) ModèIes hvdrol-oqisues

Les SIG ont principalement ét,é utilisés dans le calcul de


paramètres hydrologiques de divers modèles de
p Iuie / ruissel lement/ débit .
Par exemple, 1a néthode d'évaluation du volume ruisselé suite à un
évènement pluvieiux, développée par le Service de Conservation des
Sols du Ministère de lrAgriculture des Etats-Unis (SCS-USDA)'
nécessite Ie calcul drun coefficient de ruissellement (numéro de
courbe) qui dépend de caractéristiques variables dans lrespace
(texture du sol, utilisation du sol, conditions drhurnidité avant
1révènement pluvieux). Afin drétudier la variabilité spatiale du
numéro de courbe dans un bassin du Sud de lrltalie de 410 kmz,
Mancini et Rosso (1989) ont utilisé un SIG à structure matricielle
(chaque ce1Iu1e couvrait une superficie de o.04 k*2).
MAPHYD, ùD système de rnodélisation pluie/ruissellement à partir de
cartes numériques, implanté sur micro-ordinateur, comprend des
fonctions propres aux SIG. 11 a été appliqué à un bassin urbain
de 25 kmz et a permis des comparaisons de modèles [Johnson, 1989].

2l ModèIes de crualité de I I eau

Puisque les SIG permettent de représenter les variations spatiales,


ce sont les problèrnes de pollution de source diffuse (et non
ponctuelle) qui ont été favorisés. Pour 1a même raison, Vj-eux et
al. (1989) note que ce sont des modèles à paramètre distribué qui
30

ont avantage à être associés à ces systèmes. Jusqurà maintenant,


la rnajorité des modèles utilisés en eonjonction avec un sIG
srintéressaient aux eaux de surface et non souterraines. I1 faut
remarquer que ce type de pollution concerne surtout les régions
agricoles.

Le phénomène dtêrosion des sols et son impact sur la qualité du


cours dreau récepteur a donné lieu à la conception de nombreux
modèles. Ltéquation universelle de perte de sol (USLE), gui est
empirique, se prête bien à lrintégration avec un SIG. Rhew et Haro
{1"987) lrappliquent en utilisant le SfG matriciel pMAP
(Professional Map Ànalysis Package) pour localiser les sources
dtapport de sédiment sur un bassin en fdaho de 5 O0O ha (une
cellule matricielle couvrant 1.34 ha). Avec une fonction de
transfert, on peut alors déterminer les zones drimpact potentielles
ainsi que leur accessibilité en y superposant le réseau routier.
cully Hession et Shanholtz (1988) rapportent un projet similaire
à plus grande échelle en Virginie.
Drautres modèles vont vouloir quantifj-er I'apport en éléments
nutritifs (azote, phosphore) ou en bactéries. Crest sur ce dernier
point que se sont penchées Gillitand et Baxter-Potter (1987) à
I'aide drun SIG matriciel. Le bassin étudi-é était un pâturage qui
recevait donc des excréments dranimaux. Seuls 259 ha ont été
retenus (une cellule matricelles couvrant a.2 ha) et le modèle
comprenait un module drestimation de ruissellement avec Ia néthode
SCS-USDA, uD module drestimation de Irérosion utilisant ItUSLE et
enfin un module d'estimation de la densité bactéri"enne dans le
ruissellement, gui procède à partir drune fonction de transfert
sirnplif iée.

En ce qui concerne le problème de dégradation de la qualité de


l-reau dans }es régions agricoles à élevage intensif, la seule
référence pertinente rnontre le développement drune cartograpbie des
paranètres environnenentaux de 1rélevage du porc [Bouchard, 1986].
3t-

Bien que lrauteur présente son projet conme la constitution drun


système drinformation à référence spatiale sur ltêlevage de porc,
lrobjet de son étude est centrée sur la slrnbolisation
cartographique.

Finalement, conme le précise Arnold et Orlob (1989), les SIG ne


sont que des outils et la validité des résultats obtenus dépend
surtout de lranalyse du problème considéré et des choix de
traitement de données.
32

CtrAPITRE 2: PROBIJEI{ATIQUE DE IJÀ POLIJUTION DES EAUX PÀR EPANDAGE


DU LISIER DE PORC

rrl,e ministère de lrEnvironnement a demandé hier aux habitants de


trois villes, ltÀssomption, ItEpiphanie et Repentigny, de faire
bouillir lreau pendant vingt minutes avant de la boire t...1 La
directive est une conséquence de la détérioration narquée de la
qualité de lreau, dans les trois villes depuis lundi soir, ce qui
semble dt de façon certaine au purin de porc épandu par les
éleveurs instaltés le long de lrAchigan et que le dégel entraîne
dans la rivière.rr Cet extrait drun article de La Presse du 18 mars
L984 met en évidence lrexistence drun problème de taille de
poltution de lreau par épandage du lisier de porc. En effet, oD
observe dans les régions à élevage porcin intensif une dégradation
de Ia qualité de lreau.

Ce chapitre vise donc à présenter les causes et conséquences de la


pratique de I'épandage du lisier de porc, pour ensuite se pencher
sur les règlements présentement en vigueur et sur les solutions
envisageables. Cette dernière partie mettra en évidence ltintérêt
des SIG dans la recherche de solution.

2.1 Problème de surplus de lisier

Historique

Depuis le milieu des années 70, le secteur aqricole


du Québec a
connu une rnutation profonde dans les méthodes de production. Crest
ainsi quron a assisté à 1a naissance drune véritable industrie du
porc caractérj-sée par:
33

. la spécialisation:
Tout drabord, ltéleveur se différencie du cultivateur. L'élevage
est alors dit rrhors solrr puisque Ia superficie de terre nécessaire
est réduite à lrespace occupé par les installations, Ia nourriture
des anirnaux étant achetée et non produite sur place. Une
conséquence importante de ce phénornène est la rupture de
complémentarité entre 1es productions animales et végétales.
Drun autre côté, 1a spécialisation concerne aussi Itespèce
produite: lréleveur se consacre à Ia production drun seul type
dfanimal, êt même dans le cas du porc, oD peut distinguer:
* Ie producteur-naisseur (truies et porcelets)
* le producteur-engraisseur.
. la concentration:
Drune part, âu niveau régional, Ia concentration srest effectuée
suivant 1a proximité des marchés de consonrmation. Quatre bassins
de drainage (Figure 2.L) regroupent à eux seuls 6 A e od e l ' é l e v a g e
porcin [Bouchard et a1., 1-987]:
bassin de la rivière Yamaska : 3 0 â
bassin de la rivière Chaudière z L7Z
bassin de la rivière LrAssornption i 9eo
bassin de la rivière Saint-François z 7eo
Drautre part, oD a assisté à une concentration au niveau des fermes
elle-mêmes: diminution du nombre de fermes avec augimentation du
nombre de têtes par ferme, on parle alors d'élevage intensif.
Le Tableau 2.1- résume en chiffres cette évolution de la structure
de ltélevage porcin entre les années 50 et les années 80.
I1 faut noter en particulier lraugTmentation de 2 886 Z de la
quantité de déjections produites par ferme; étant donné la
concentration des fermes, leur nombre a effectivement diminué de
90 Z, cela signi-f ie une augTmentation considérabl,e de 1a quantité
de lisier de porc par unité de surface.
34

Figure 2.Lz zones de concentration porcine au Québec

DEsELEvAGEs
ton. DEcoNcENTRATIoN
f
( 1 ) C a n t o n s - d e[ -r E s t
( Y a m a s k aS , t-François)
(2) Région de ta Beauce
(Chaudière)
100 km (3) Nord de Montréat
(L'Assomption)
35

lableau 2.L2 Evolution de lrélevage porcin entre 1951 et 1982

Variation
1951-t_9s5 1961-1965 L97L-t975 198r--1982 entre
L956-L982

Nombre de
têtes par an 1 605 1 810 2 337 5 tL2 + 2L9 z
(x looo)

Variation
1951 1961 L97L r_981 entre
1951_-t_981-

Nombre de
têtes L2.5 L9.2 79.4 4 3 0 .0 + 3 3 4 0 2
par ferme

Part des
1 9 5 1 - r - 9 5 5 1 9 6 l _ - L 9 6 5 L971-1,97 5 1 _ 9 8 0 - l - 9 8 1 _ p o r c s ( * )
s1-55 I er-gz
I

Déjections
porcines 1 698 r_ 889 2 40L 5 253 7 z 2 3 2
(x 1000 rn3)

(*) déjections porcines par rapport au total des déjections du


cheptel québecois

1 9 5 1 _ - 1 9 5 5 l - 9 8t _ - r - 9 8 2 Variation

Nombre de
fermes 78 422 7 993 9 0 2

Déj ections
par ferme_ 22 657 + 2 8 8 6 2
par an (n")

ISource: Bouchard et a]. (1987) l


36

Valeur du lisier

Composition
La composition du lisier de porc brut varie en fonction:
. de la qrosseur et de lrâge de lranimal
. de la ration alimentaire; celle-ci comprend en généraI:
hydrates de carbone (sucres, amidons, cel1ulosês), protéines,
graisses, macronutriments (azote, phosphore, potassium),
micronutrirnents et additifs alimentaires (antibiotiques, cuivre,
arsenic, qrès et sables). Une part relativement importante de ces
éIérnents se retrouve dans les déjections porcines.
Par la suite, le mode de manutention peut affecter de façon
significative les caractéristiques du lisier: présence de litière
(dans la partie mise-bas drune porcherie de maternité) et de
déchets de nourriture, ajout de désinfectants, effet de dilution
dû aux eaux de lavage.
Le Tableau 2.2 permet dravoir une idée approximative de 1a
proportion des divers constituants du lisier.

ouantité produite
De même que pour Ia composition, la quantité de lisier produite
par animal est variable.
Dans le but de calculer le volume drentreposage journalier à
prévoir, 1e Ministère de lrEnvironnement du Québec (MEN/IQ)
considère Ies chiffres suivants:
- pour une cuve permettant un entreposage de 2OO jours:
8. l- litres/porc/jour 23 . 5 litres/truie/ jour
- pour une cuve permettant un entreposage de 3oO jours:
6.95 litres/pore/jour 20.L5 litres/truie/jour
I M A P A Q ,1 9 8 9 ] .

Valeur aqricole
Traditionnellernent, le lisier était utilisé pour redonner à la
terre que cultivait 1'éleveur les éléments nutriti-fs assi-milés par
37

Tableau 2.2. Caractéristiques du lisier de porc

Propriétés phvsi(rues
Masse volumique 1. 01 à 1.03 kq/L
Humidité 9 2 2
pH 6.e7 (t .6s)
l[atières sèches 56 slL (t 18)
Matières volatiles 77 Z (t 3) des matières sèches
Conductivité 19 393 umhos (L4 200 à 30 oo0)
Alcalinité (cAcos) 9 e4O (3 2OOà L9 sOO)

Propriétês biochimicrues
DCO 52.4 glL (37.6 à 80.o)
DBOE Le.8 glL (r,3.4 à 35.o)
Itat-ière organique 6 9 o
coT 24.7 qlL
Matière inorganique 2 z
Propriétés chimicrues
Elêneatç maieurs
Azote total (N) 6.L qlL (t 1.3)
Azote ammoniacal (NH3) 3 .e s l L ( 3 . 1 à 6 )
Phosphore total (P) 1 .e s / L ( t . 5 )
Potassium (K) 4 r - k g l t . m . ( 1 r - 4. 3 )
Calcium (Ca) 50 kglt.n. (t 2L.5)
Magnésium (Mg) 2L.4 kglt.n. (t 8.e)
Soufre (S) o.6 glI
Sodiurn (Na) o.5 glI

Eléments mineurs
Fer (Fe) 2 . 67 kglt . r n. ( 0 . L 7 à e . 6 4 )
ZLne (zn) o.L glL
Bore (B) 0.04 g/L
Manganèse (Mn) o.o2 glL
Cuivre (Cu) 0.007 qlL
O.L g/1 s i a d d i t i o n d e 1 ? 5 n S|/ d a n s [ ' a I i m e n t a t i o n
Arsenic (Às) o.l-6 à 1.s8 mg/l
Séléniun (Se) 0.06 à o.L1 nq/l
Cadmium (cd) 0.04 rng/f
Mercure (Hg) 0. oo71 ng/1

Propriétés bactérioloqiques
Coliformes totaux 7 . 8 x r - o :i n d / l o o c c ( . 2 4 à 2 4 )
Coliformes fécaux o . 8 x 1 - 0 "j - n d / l - o o c c ( . o 9 2 à 2 4 )
Streptocoques 4 . 2 6 x t O oi n d / 1 o o c c ( . 0 4 à e . 1 )

t.m. = tonne métrique de matières sèches (matières solides totales)

ISources: Aquatech, Société de gestion de lreau fnc. (1983), Cluis


et Jaouich (L98l-), MAPAQ,CPVQ (1982) l
38

les cultures. Lrintroduction massive des engrais chimiques, plus


faciles à manipuler, ainsi que les méfaits du lisier appliqué en
trop forte dose, ont amené une dévalorisation des déjections
animales aux yeux des cultivateurs.
Certains effets bénéfiques du lisier de porc ne sont pourtant plus
à démontrer IMAPAQ, CPVQ, L9827,
fertilisation du sol par un apport de macro-éIéments minéraux
tels que N, P, K, Câ, ilg, s et droligo-éIéments contme 1e B, MD,
Co, Cu, ZTt, Mo, Fê,
stabilisation de la structure du sol,
- augmentati-on de la résistance à 1rérosion,
- augmentation du taux drinfiltration de lreau,
- augrnentation de la capacité de rétention de lreau et des éléments
minéraux,
augmentation de la température du sol,
- apport de matière organique.
En général, Ies critères retenus pour estirner la valeur
fertilisante du lisier de porc sont les quantités et 1es
coefficients d'utilisation (ou de disponibilité) de lrazote (N),
du phosphore (P) et du potassium (K). On sait que les plantes ne
peuvent assimiler N, P et K que sous forme minérale, êt comme les
éléments nutritifs drun engrais organique sont libérés
progressivement par minéralisation, on définit le coefficient
dtutilisation drun é1ément nutritif dans un fumier comme l-a
quantité de cet élérnent gui, sous forme d'engrais chimique, est
capable de causer une mêrne augTmentation de rendement que 1OO kg de
cet éIément dans la furnure organique. Le Tableau 2.3 présente 1es
valeurs de ce coefficient retrouvées dans la littérature.
La valeur fertilisante peut varier selon:
les pertes par volatilisation ou par ruissellenent,
1'âge du lisier, le moment et le mode d'application, la
température, le type de culture.
Enfin, puisque 1e lisier nrest pas complètement décomposé lors de
la première saison dtapplication, il y a un effet résiduel les
années suivantes, mais peu d'études permettent de le quantifier.
39

Tableau 2.33 Coefficients drutilisation ôe N, P, K dans le lisier


de porc

cPvQ t{ercier L. Barnett G.ll.


(pour [a lère année)

N 46.2 z 5 0 à 7 0 2 2 0 à s 0 z
P 23.7 Z 6 0 à 8 0 8 2 5 à 8 0 2
K 46.0 z 9 0 à 1 0 0 2 4 5 à 9 0 2

[Source: extrait de MAPAQ, CPVQ (1982) ]


40

Autres utilisations possibles


on ne srattardera pas sur les usages du lisier de porc énumérés
ci-dessous, vu qu'ils ne sont pratiqués qu'à petite éche1Ie et ne
peuvent constituer une solution valable pour les régions à éIevage
intensif.
l-) Emploi du lisier de porc cornme source de combustible.
2, Recyclage des éléments nutritifs du lisier de porc en 1es
incorporant dans les moulées.

Potentiel polluant

T/ Dégradation de la qualité de lrair


La dégradation de la qualité de ltair en zone dréIevage intensj-f
se manifeste par la présence de mauvaises odeurs.
Les bâtiments drélevage, les lieux d'entreposage de déjections
animales et les champs au moment de ltépandage du lisier en sont
les principales sources.
Ces gaz répandus dans lratmosphère recèlent des traces dracides
organiques, de carbonates, dtamines, de skatoles, de mercaptans et
de sulfures, responsables drodeurs détectables à de longues
distances [Gangbazo et Buteau, 1985]. En outre, selon Kreis et
al. (L972), plus de 40 Z des composés volatils contenus dans les
déjections animales sont toxiques.
Bien qutil soit difficile dtétablir des relations directes entre
les mauvaises odeurs et leur effet sur la santé des êtres humains,
i1 apparaît assez clair que des odeurs nauséabondes peuvent
provoquer un manque de confort, une perte du sommeil, uD stress
mental et des vomissements. Sur le plan économique, les lieux aux
prises avec des probtèmes de qualité de I'air risquent de subir une
dépréciation.

II/ Dégradation de la qualité de lreau


Une mauvaise gestion du lisier de porc dans les zones à élevage
intensif peut provoquer un apport dréléments du lisier dans les
41,

eaux de surface et souterraines. Suivant le mode de transfert des


polluants de leur lieu dtorigine à la ressource hydrique, on parle
de:
1) pollution de source ponctuelle lorsquril stagit drun
déversement à un endroit précis,
2l pollution de aource diffuse si le transport se fait par
écoulernent souterrain ou à Ia suite de précipitations générant du
ruissellement de surface.

si on srintéresse maintement à la nature des polluants, on peut


distinguer trois tlpes de pollution [Boudreau, L979]z
1) La pollution organique
Lrapport de matière organique (composés du carbone) en partie
biodégradable provoque:
- une augimentation de la demande biochimique en oxygène (DBo),
- une diminution de I'oxygène dissous (OD),
- une décomposition anaérobigue,
- une nultiplication de microorganismes décomposeurs,
- un dégagenent de mauvaises odeurs,
- une hausse de Ia mortalité des poissons.
2) La pollution inorganique
ElIe est en général due à 1a libération par rninéralisation de
lrazote et du phosphore du lisier épandu sur les terres. Lrazote
ammoniacal constitue le problème principal pour la qualité de lreau
potable. Les nitrites et nitrates, issus de Itoxydation biologique
de lrazote ammoniacal, risquent de se retrouver en trop forte
concentration particulièrement dans 1es eaux de percolation et donc
dans les nappes souterraines: une te1le eau est alors toxique pour
les jeunes enfants (risques de méthénoglobinérnie) et le cheptel.
Drautre part, lrazote ammoniacal affecte 1es opérations de
filtration de lreau en réagissant avec le chlore pour former des
chloramines qui sont peu désinfectants et donnent un mauvais goût
et une mauvaise odeur à lreau. Plus graver ên présence de matière
organique, les rnonochloramines peuvent contribuer à la formation
42

de trialométhanes, substances cancérigènes pour lrhomme.


Quant au phosphore, il affecte surtout la vie dans les eaux de
surface. Une trop forte concentration de phosphore biodisponible
peut provoquer un accroissement excessif de Ia végétation
aguatique: la prolifération dralgues et de macrophytes entraine
une désoxygénation de lreau et une mortalité accrue de Ia faune
aquatigue (phénonène dreutrophisation) .
3) La pollution microbienne
Lringestion dreau contaminée par les bactéries pathogènes, les
virus, les champignons, les protozoaires et les parasites contenus
dans le l-isier de porc peut causer diverses maladies (saLnonellose,
tuberculose, colibacilloser... ) . Cette forme de pollution affecte
presqurexclusivement les eaux de surface.

Enfin, pour avoir une idée du potentiel polluant du lisier de porc,


}a comparaison avec les déjections humaines donnée au Tableau 2.4
en montre ltimportance.

Situation actuefle

Production porcine
La production du porc constitue la deuxième activité agro-
alimentaire en importance au Québec après la production laitière;
elle représentait 18.5 Z des recettes agricoles totales en l-985,
soit 567 rnillj-ons de dollars IMAPAQ,CPAQ,1-987J.
Bien que ltapogée de la croissance de ltindustrie du porc ait été
atteinte en 1981- (3 150 nilliers de têtes au ler janvier l-981), le
nombre de porcs dans les fermes au I-er janvier l-989 était de 3 050
millj-ers de têtes [Bureau de Ia statistique du Québec, 1989]. Pour
clarifier la compréhension des chiffres sur le nombre de porcs, i1
faut préciser que le temps de séjour moyen drun porc dans un
établissement d'engraissement est de 90 jours; on doit donc faire
1a distinction entre Ie nombre de têtes en production (i.e.
engraissement ou maternité) à un instant donné et le nombre de
43

Tableau 2.42 Conparaison entre le potentiel polluant du lisier de


porc et des ôéjections bunaines

Populatioa humaine équivalente


DEIECÎTONS
DBO5 Soliôes Àzote Phospbore Coliformes
totaux (N) (PO4 )

1 porc 1.9 1.8 1.1 1.5 3 à 4

[Sources: Townshed et aI. (]-969), Cluis et Couture (L987) l


44

têtes produites (i.e. abattues à la ferme ou vendues) sur une


période de temps déterminée (génératement, une année). A partir
des données des années 81 à 85 et puisqutil ne semble pas y avoir
eu de fluctuations rnajeures depuis cette période, or peut estimer
que Ia production annuelle porcine se situe à plus de 4.5 millions
de têtes actuellement.

Production de lisier de porc


Selon une évaluation de 1981 du Conseil Consultatif de
lfEnvironnement [Cluis et Couture, L987ft Ia production annuelle
de lisier de porc se chiffre à 9 millions de tonnes, cê qui peut
représenter une valeur drenviron 90 nillions de tonnes en termes
de prix de fertilisants équivalents (N,P,K).
Drautre part, si on prend lrexemple du bassin critique de 1a
rivière lrAssomption et si on suppose que le lisier est utilisé
pour fertiliser lrensemble des cultures à lrexception des céréales,
le bilan de la gestion des fumiers révèle un excédent net annuel
de I'ordre de 486 OOO tonnes de fumier de tout type, cê qui
correspond à Ia production de lisier de 73 ? du cheptel porcin de
la région [Gangbazo et Buteau, ]-9851.

Oualité de lreau
11 est clair que depuis quelques années, oh a vu se détériorer la
qualité de lreau que drainent des bassins à vocati-on agricole. or
la pollution agricole est principalement diffuse, ce qui complique
lt identification des sources potentielles parmj- lesquelles
figurent, êr plus du lisier de porc, 1es furniers des autres types
drélevage (bovins, volailles), les eaux usées de Laiterie de ferme,
lrérosion hydrique, les aménagements hydro-agricoles, 1es
pesticides, 1es boues résiduaires épandues. Même si la part de
chacune de ces causes de poJ-1utj.on nrest pas facile à évaluer, des
études ont perrnis de mettre en évidence lteffet de ltélevage sur
la pollution dans les rivières de lrAssomption, Yamaska et
45

Chaudière pour ce qui concerne lrazote et Ie phosphore [Gangbazo


et Buteau, 19851.

2.2 Asnect spatial du problème: 1répandage

Présentement, la seule méthode légale de disposition du lisier


utilisée actuellement au Québec est lrépandage sur les terres
agricoles.

Moaes a'Cpanaage u

Lrépandage est une méthode soumise à des lirnitations spatiales,


temporelles et quantitatives. Ces contraintes dfordre
réglernentaire, pédologique, agtronomique, climatique et de confort
humain sont énurnérées plus en détail dans Ie Tableau 2.5.
II convient drinsister ici sur deux aspects qui suggèrent Itemploi
dtun SfG dans la gestion de ce problène: Ie lieu drépandage
(coordonnées géographiques) auquel on peut associer une dose
(attribut) .
Conséquence du phénomène de spécialisation, 1es éleveurs porcins
ne possèdent en généra1 pas une superficie cultivée suffisante pour
y appliquer toute la quantité de lisier produite dans leurs
porcheries et doivent donc faire appel à des ententes avec des
propriétaires de terres agricoles.
La période effective d'épandage se situe avant que 1'hiver ne
stinstalle, à la mi-novembre, et peut durer deux à trois semaines.
on observe souvent une autre série drépandage au printemps après
la fonte des neiges, pour éviter les rJ-sques de débordement des
cuves drentreposage du lisier de porcs. Trois méthodes dtépandage
figurent parmi 1es plus utitisées: système d'aspersion porté sur
camion, système draspersion avec tuyau dramenée du lisier,
irrigati-on.
46

Tab}eau 2.52 Contraintes drépaadage

Item considéré Contraintes Description


*
Lieu drépandage 1- réglementaires Article 43

2- pédologiques Epaisseur et
honogénéité du soI
- Hydrornorphie du so1
- Pente
C o m p o s i t i o n
granulométrique

3- agronomiques - Taux dracceptation


- Cultures pennettant:
. d r e x p o r t er un
maxirnum d t éléments
rninéraux
. une certaine
souplesse drépandage
. dtéviter les risgues
d t acci-dents négatif s

4- nuisances Odeurs (épandage près


d e s z a n e s
résidentielles)
*
Période drépandage l-- réglementaires Article 42

2 - clinatiques Eviter d'épandre


avant un épisode
pluvieux
- Ne pas épandre sur
un sol gelé ou ennei-gé
- Tenir compte du
bilan hydrique du sol

3- pédologiques Liaison entre 1e type


de sol et les
conditions climatiques
f a v o r i s a n t
possi.blement:
. tassement du so1
. formation d'ornières
. ruissellement de
certains polluants
47

Tableau 2.5 (suite): Contraintes drépandage

Item considéré Contraintes Description

4- culturales Rendre les éIéments


minéraux di-sponibles
en relation avec les
cultures et les
rotations pratiquées
(::) épandages au
printemps et en été)

5- nuisances O d e u r s
(particulièrement pour
1es épandages en été
par aéro-aspersion)
*
Quantité à épandre 1- réglementaires Article 40

2 - agronomiques C o n n a i s s a n c e s
suffisantes de:
. contenu en éléments
nutritifs dans Ie
lisier
. efficaci-té
. besoj-n des plantes
. fertilité des sols
. complément en
éléments minéraux

3- humains Sensibilisation et
i n f o r m a t i o n
approfondie de la
profession agri-co1e

*
Règlement sur la prévention de Ia pollution des eaux par les
établissements de production animale IMENVIQ, ]-9851

ISource: Vallières (1987) ]


4A

Les doses appliquées peuvent normalement être contrôlées par le


type de machinerie employée, de manière plus ou moins précise
[],IAPAQ, CPVQ, L9821 .
Inévitablement, à cause de la forte concentration régionale de
1rélevage à laquelle stajoutent 1es intérêts apparenment divergents
des divers intervenants concernant Irépandage (éleveurs,
cultivateurs, l"linistère de lrEnvironnement), les producteurs
porcins ne sont pas en mesure de respecter toutes les contraintes
nécessaires à une gestion adéquate du lisier de porc. Mis à part
1es erreurs accidentellesr oD assiste donc à des abus variés:
déversements ponctuels, épandage sur des lieux non conformes
(gravier), épandage sur sol- gelé, doses trop fortes.

Transport des polluants du champ au cours dreau

Lrautre facette spatiale de la problénatique, quron pourrait


qualifier de dynarnique par opposition à Ia précédente, concerne le
processus de transfert des éIéments polluants du lisier épandu vers
les cours dreau.
Le principal mediurn en est lreau provenant drune pluie ou de Ia
fonte des neiges. Le moteur prépondérant de ce déplacement est Ia
force de gravité. Lreau peut sui-vre un chemin horizontal
(ruissellernent) ou vertical (infiltration) .
Parmi les facteurs affectant le ruissellement de lreau sur un
bassin versant (Tableau 2.6L nombreux sont ceux qui peuvent avoir
une variabitité spati-ale importante qu'il ne faut donc pas
négliger.
49

Tableau 2.6? Facteurs affectant ].e ruisellement de lreau sur un


bassin versant

Clinat
- précipitation:
. forme (pluie, neige)
. intensité
. temps entre deux précipitations
- évapotranspiration

Réseau de drainage (hydrographie)


- densité
- efficacité

Topographie
- pente (inclinaison et longueur)

Tvpe de sol
épaisseur
- texture: granulométrie (::) perrnéabifit,é)
- nature chimique (=:> capacité de rétention de lreau)

Utilisation du sol
- couverture végéta1e
. type
. densité
. état de croissance
- pratiques agricoles
. machinerie utilisée
. irrigation
. drainage artificiel
. ajout dréIéments (fertitisants, pesticides)
50

z. g Rêglenentation gouvernementale

Normes dtentrepos

Ces normes sont définies dans le Rècrlement sur la prévention de la


oollution des eaux nar les établissements de production animale de
Ia Loi sur la crualité de lrenvironnement [I.{ENVIQ' ]-9851
Les principaux points à souligner sont:
rl,e fumier liquide provenant drun établissement de production
animale doit être entreposé dans un réservoir de rétention
étanche. rr (Article 25)
ItCapacité: période minimale de 2oo jours consécutifsrr (Article
30)
rrl,e fumier provenant drun établissement de production animale
doit être êpandu au moins une fois lran sur des terres en culture,
en pâturage ou en friche herbacée.rr (Artic1e 39)
t[...] sans dépasser la quantité maximale annuelle spécifiée à
Itannexe F.fr (Article 40)
Lrannexe F rnentionnée à ltArticle 40 a été reproduite au Tableau
2 . 7.

Une unité animale (UA) a été définie conme produisant 40 kg de N


efficace par an. Sont donc équivalents à une UA:
5 pores drélevage drun poids d e 2 O à 1 - O Ok g c h a c u n ,
25 porcelets drun poids inférieur à 20 kg chacun,
4 truies et les porcelets non sevrés dans lrannée.

On considère que chaque producteur doit disposer drune superfi-cie


drau moins 0.3 ha/UA.

Ce sont les bureaux régionaux du MENVIQ qui sont chargés de la


vérification de 1'application de ce règ1ement.
5l-

Iab1eau 2.72 Doses drépandage permises par Ie DTEIir\IIQ


Annexe F
du Règlement gur la prévention de la pollution des eaux par les établissements
de production animale (Loi sur la qualité de l'environnement, L.R.Q. c.Q-2 r.18)

Source Àzote provenant des fumiers


épanôus: quantité maxinale
annuel,le (kg ôe N / ba / an)

Mais
Jachère (1ère année) L70

Pornmesde terre
Choux, Tomates t_35

Fraises L25

Prairie, Pâturage
Friche herbacée 1-t-o

Betterave sucrière 100

Orge 80

SeigIe 73

Tabac à pipe
Tabac à cigare 65

Avoine, 81é, CoJ-za


Grains mélangés 60

Pommiers 55

Haricots (fourragés) 50

Tabac à ciqarettes 30

Sarrazi-n 22

Soja, Lin
Pois (fourragés) 20

Jachère (2ème année et plus) o


Autres r _10

NOTE: L'annexe F détermine }a quantité maximale de dépôt dans l'environnement


d'un contaminant a u s e n s d u p a r a g r a p h e d de I'article 31 de la loi mais ne
constitue e n a u c u n c a s u n e r e c o m m a n d a t i o n d e f e r t i l i s a t i o n a g r o n o m i q u e .
lSource: MENVIQ (198s) l
52

Normes pour la qualité de lreau

Ces normes figurent dans les Recommandations pour Ia qualité de


lreau potable au Canada [Santé et bien-être social Canada, 1987].
Les normes pertinentes au problène étudié ici figurent dans Ie
Tableau 2.a.

Normes concernant Ia crualité de 1r air

Pour Ie moment, il existe un guide de normes en voie de révisj-on


spécifiant, entre autres, la distance minimale devant séparer 1es
installations porcines des lieux résidentiels.

2.4 Solutions envisageables

Préliminaires à toute recherche de solution

De la théorie à la pratiguê, la distance peut être grande: crest


bien le cas si on compare la réglementation qouvernementale à ce
qui se passe sur le terrain. or, if faut avant tout être capable
dridentifier clairement les causes et lrampleur de ce fossé avant
de pouvoir le cornbler de façon efficace.
Les données pertinentes à la problématique présentée ici sont
diverses tant dans leur forme que dans leur origine
rnultidisciplinaire: données géographiques et données statistiques
non spatiales, données de type agronomiguê, environnernental,
économique. Il devient alors nécessaire de pouvoir rassembler et
intégrer ces données dans un systèrne qui permettra:
1) de disposer drun inventaire de ces données,
2) dren analyser les traits majeurs,
3) d'effectuer des sirnulations afin d'évaluer f impact de solutions
potentielles,
53

Tableau 2.8r Critères d e qualité de lreau potable

Recommandations pour la qualité de lreau potable au Canada


(extrait)

Paramètres Concentration Critère


maxinaLe objectif (Santé ou
acceptable Esthétique)

Paramètres inorganiques
Bore (B) 5 ng/t .01 s
Cadrniurn (Cd) 5 pslL L s
Chlorures (Cf) 2s0 ng/l 250 E
Cuivre (Cu) 1 ng/l l- E
Fer (re) 0.3 ng/I .05 E
Manganèse (!4n) o.05 ng/l E
Matières solides dissoutes 5oo ng/1 :ot E
Mercure (Hg) L ttglT .2 S
Nitrates (NO3, NOr) 10 m9/1 .001 S
Nitrites (No2 ) 1 n9/1 .001 s
pH 6.5 à 8.5 E
Sélénium (Se) 0. 01 rng/I . oo2 s
Sulfates (s) 500 mg/l r-50 s&E
Sulfures (en H"s) 0.5 ng/t .05 E
Zine (Zn) 5 ng/I 5 E

Paramètres organiques
Trihalométhanes 0.3s ng/l .0005

Paramètres physiques
Couleur l_5 E
Goût inoffensi f E
Odeur i noffens i ve E
Température rslc E
Turbidité 5 UNT S&E

Paranètres microbiologiques
Microorganismes:
a) aucun échantillon ne devrait contenir plus de l-o coliformes par
l - O Om 1
b) au moins 90 Z des échantill-ons prélevés durant une période de
30 jours doivent être exempts de coliformes
c) pas plus de deux échantillons prélevés consécutivement au rnême
endroit ne doivent contenir de coliformes
d) aucun des coliformes décelés ne doit être de type coliforme
fécal

[Source: Santé et bien-être social Canada (]-987) l


54

4, de permettre de visualiser les données et les résultats


dranalyses de façon à sensibiliser les personnes concernées par le
problème.
Le coeur de ce travail consistera à étudier dans quelle mesure 1es
SIG constituent un outil valable pour répondre aux besoins énumérés
ci-dessus.

Meilleure crestion de 1rénandaqe

Divers [Gangbazo, 1985] font état drun surplus de lisier


rapports
par rapport à Ia quantité pouvant être épandue suivant les normes
agronomiques et environnernentales. Lrépandage ne peut donc pas
constituer à lui seul la solution à une gestion adéquate des
déjections porcines. Pourtant, tel qur iI est pratiqué
actuellement, cê mode de disposition peut être amélioré de façon
profitable. Les points suivants présentent les progrès possibles.

l-) Information des acteurs concernés


Te1 que mentionné ci-haut, divers intérêts entrent en conflit:
lréleveur tente dtélininer Ie lisier au moindre coût, Ie
cultivateur est plus favorable aux engrais chimiques que de
provenance animale, 1e Ministère de lrEnvironnement doit prévenir
toute dégradation du nilieu naturel. Afin de donner une image plus
juste de la valeur fertilisante et du potentiel polluant des
fumiers, des sessions de sensibilisation seraient fort justifiées.
Leur inpact serait drautant plus grand que Ie matérie}
dtinforrnation aurait une bonne qualité graphique tel1e que peut en
produire des SIG.

2l Transport entre rnunicipalités


Le transport du lisier des zones excédentaj-res vers dréventuelles
zones déflcitaj-res se heurte à des contraintes économiques. Des
rnéthodes dtoptimisation drun tel réseau de transport permettraient
dren évaluer la viabilit.é.
55

3) Recherche sur 1es mêthodes et doses drépandage


Une machinerie capable drépandre entre les rangs alors que les
premières pousses apparaissent serait avantageuse au point de vue
agronomique et environnemental. En allongeant la période
dtépandagre, elle permettrait de disposer de plus grandes quantités
de lisier.
Dtautre part, les doses optimales à épandre dépendent de nombreux
facteurs: une poursuite de la recherche dans ce domaine stavère
nécessaire.
On notera que la prise de conscience de lrexistence de Ia pollution
diffuse en milieu agricole a amené la prolifération de nombreux
modèIes mathématiques visant à quantifier les apports de polluants
agricoles dans les cours dreau. Des modèles de simulation
permettent aussi drestimer les variations que pourraient apporter
des pratiques agricoles différentes. Toutefois, pêu de modèles ont
été développés spécifiquement pour les polluants provenant de
1tépandage de déjections animales et la plupart ne permettent pas
de tenir compte de conditions propres aux bassins versants du
Québec.
Les suggestions émises aux points 2) et 3) auraient tout intérêt
à faire lfobjet de sirnulations à partir de données intégrées dans
un SIG.

Systèrnes de traitement du lisier

Ces systèmes visent à réduire la quantité de lisier à disposer


ainsi que son potentiel polluant. Au Québec, deux projets pj-lotes
sont encore à lressai:

1) Unité de traitement à la ferrne


Les composantes du systèrne srenchaînent comme suit:
- prétraiternent mécanique
- traitement biologique aérobie du type boues activées
56

- traitement de Irazote par désorption et nitrification-


dénitrification
lagunes aérées
- épandage de Iteffluent traité sur une superficie en culture

2l Usine de traiternent régionale


Les étapes du processus sont:
- prétraitement mécanique
- digestion anaérobie
- traitement biologique aérobie
- traitement physico-chimique
filtration au sable et par membrane.
57

CEAPITRE 3s ErABLISETIENT Dr ItN PROTOTYPE DE SIG N)ÀPTE À IJA


GESTION DU I,ISIER DE PORC

9.1 outils informatiques utilisés

3. 1. 1 l{icro-informatLcrue

EégenÈation

Par leur architecture interne basée sur des microprocesseurs


constitués de circuits intégrés à haut niveau dtintégration, les
micro-ordinateurs se différencient des systèmes avec mono ou
multiprocesseurs que sont les nini-ordinateurs et les ordinateurs
centraux. Conséquemrnent, les micros sont plus écononiiques tant
sur le plan monétaire qurau niveau de lrespace de rangiement requis.
Par contre, i1s nront pas encore atteint 1a puissance (vitesse et
nénoire) des plus gros systèmes.
Dans Ie cadre du présent travail, les diverses composantes du
natériel utilisé sont connectées à un ordinateur personnel
compatible IBM/AT. Les caractéristiques de tous ces éléments ont
été placées à lrAnnexe D.

lustitlcation au c

Le but nrétant pas drévaluer les différents types de rnatériel en


vente sur le marché, 1e choix srest porté sur la micro-informatique
vu que les appareils ainsi que les logiciels adaptés étaient déjà
disponibles au début du travail. Ces instruments se prêtent
d'ailleurs bien à une étude de type académique par leur côté
pédagogique.
58

Drautre part, corrme bien des applications environnementales, le


problème de pollution diffuse due à 1répandage drexcréments animaux
nécessite une gestion au niveau locaI. Autrement dit, il faut
pouvoir décentraliser Ia manipulation de lrinformation. or les
systèmes sur micro-ordinateurs sont en général plus économiques et
surtout plus conviviaux: ils sont donc particulièrement appropriés,
drautant plus que les besoins de traitement de Itinformation dans
les bureaux régionaux ne requièrent pas les fonctions cornplexes
disponibles seulement sur matériel plus lourd et requierant du
personnel spécialisé dans ce domaine. De pIus, il est toujours
possible dreffectuer des échanges ou des cornpilations des données
collectées au niveau provincial grâce à la télénatique qui perrnet
la connexion en réseau.

3.1.2 Logiciels

f-) Svstène dtinforna

Le logiciel sélectionné est le rrProfessional Map Analysis Packagerl


(pMAP) dont on trouvera 1es spécifications à lrAnnexe D.

Caractéristiques de pMAP
Issu du ttMap Analysis Packagett (MAP) , ensemble de programmes
constituant une partie de Ia thèse de doctorat de Tom1in (L983),
pMAP en emprunte la majorité des concepts et algorithmes.
MAP a été proqrammé en FORTRAN IV sur gros ordinateur IBM. Les
fonctions qui y ont été développées visent à répondre à des besoins
de traitement de données géographiques dans 1e domaine de la
planif ication
environnementale.
Les concepteurs de pMAP justifient la créati-on de leur logiciel
par le constat des inconvénients des SIG cornmercialisés avant pMAP

fBerry et Reed, 1987):


59

faiblesses du côté des procédures analytiques disponibles


(inexistantes ou inefficaces),
- nécessité de disposer drun matériel spécialisé dispendieux,
- besoin drun temps de formation relativement irnportant pour
pouvoir en faire une utilisation efficace.
Par conséquent, pMÀP est particulièrement développé en ce qui
concerne les fonctions analytiques, programmées en Modu1a-2 pour
irnplémentation sur ordinateurs personnels compatibles IBI.{, et que
Itutilisateur appelle par un langage de commande dont Ia qrammaire
est relativement simple (ttEnglish-Iike sentences") .

a/ Structure des données


pMAP a adopté une structure matricielle: Ies coordonnées
géographiques sont données par les Iignes et colonnes de la
matrice, tandis que les attributs non spatiaux sont enregistrés
sous forme numérique pour constituer la matrice elIe-mêrne.
Une base de données est définie comme un ensemble de matrices de
même dimension dans Ie but de représenter la même région
géographique. Chaque matrice bidimensionnelle présente une couche
dtinformation thérnatique. En termes mathématiques, on peut définir
un thème ou attribut Z conme étant une fonction de 1a localisation
(X <--> Colonne, Y
Z = f (X,Y).
Les lirnites actuelles de pI'IAP concernent:
la dimension des matrices qui ne peut dépasser l-60 x 160,
la valeur des attributs qui doit être un entier compris entre
-3276A et +32767, crest à dire un entier occupant un espace mémoire
de l-6 bits.
Dans la suite du texte, les termes rrinagerr ou rrcoucherr seront
employés pour désigner une matrice de donnêes thématiques
tocalisées traitée par pMAP. Cette convention ne devrait pas
prêter à confusion dans Ie contexte du logiciel utilisé; de plus,
eIIe sravère pratique pour traduire les concepts exprimés en
anglais par 1es vocables rrmaprret rroverlaytt vers leurs équivalents
60

français, soit trimagerr et rrcouche thématiquerr. Cette terminologie


permet dréviter lrarnbigulté issue drun usage indifférencié du mot
rroverlayrr dans le anglophone pour désigner
vocabulaire à Ia fois
I I opération de recouvrernent ( ttto overlayrr ) et les couches
drinformation thématiques inpliquées dans lropération ("the
overlaysrr).

bl Structure j-nterne
Afin de pouvoir traiter à lrexterne des données enregistrées ou
crées avec pUÀP, il peut être intéressant de connaltre dans quel
format elles sont placées en mémoire. Une base de données implique
lrexistence de 5 fichiers distincts dont le contenu et lrespace
rnémoire occupé est présenté dans 1e Tableau 3.1. Les données y
sont encodées en format interne, donc seules les commandes pMAP en
permettent lraccès et la transformation en formats utilisables par
un nombre encore timité drautres logiciels (divers forrnats ASCII,
Surfer).

c/ Interface avec lrusager


pMAP utilise le mode interactif: la commande entrée par lrusagier
est imrnédiatement traitée. La syntaxe générale de toute commande
peut être schématisée de Ia façon suivante:
[ <verbe> <objet> ] <adverbe> [ <préposition> <objet> ].
Une commande peut avoir plusieurs <adverbes> et <prépositions>.
Suivant les commandes, <objet> peut être une constante
cartographique (matrice), une constante numérique (entière ou
réetle), une variable cartographique (rnatrice) ou une variable
numérique (entière ou réeI1e).
Avec un éditeur de texte (non compris dans pMAP), il est possible
de créer des rrmacrosrt qurune commande de pMAP permet drappeler.
Une macro est constituée drune liste de commandes à être effectuées
de façon séquentielle. L'intérêt des macros est accru grâce à 1a
61

lfabl-eau 3.1: Structure interne drune base de données de pu"ÀP

Ext. contenu Espace mémoire commentaires


(*) occupé
(Byte)

. TÀB Paramètres de 90
Ia base de données

. NAM Paramètres de 322 + 161x(r-,.- 1) n;: no$re maxim.rn


chaque image drimages que peut
contenir [a base
de données

. CAT Légende de 4L2O+(n-1)x2060


chaque image

. NOT Remarques pour l- 8o4 + (n-1) x9a2 n: nqùre dtimages


chaque image existantes dans ta
base de données

. VAL Valeurs des attributs LO2 4OO + (n-1) x5J- 2OO


des cellules de
chaque image

(*) Ext. : extension du nom de fichier


62

possibilitê de déclarer des variables. Ce principe permet


drappliquer de façon relativement efficace la notion de
rnodél isation cartographique.

d/ Fonctions disponibles
Dans Ia dernière version de pllAP (version 2.6r, le langage de
comnande comprenait 62 commandes, dont 4 ntétaient pas encore
opérationnelles. La liste en est donnée au Tableau 3.2.
Si on srattarde sur les opérations analytiques, ce sont celIes qui
figurent rarement dans les sIG commerciaux qui retiennent
l t attention.
Les opêrations ôe voisinage évaluent les caractéristiques drune
surface entourant un lieu donné. Ce type de fonction nécessite
trois spécifications:
le lieu cible (une ou plusieurs cellules),
Ies limites de la surface entourant Ie lieu cible (fenêtre),
Itopération à être effectuée sur les ce11ules de cette
fenêtre.
Mentionnons tout spécialement Ia commande PROFILE qui peut sravérer
utile dans 1a localisation de dépressions topographiques.
Les opêrations de connexité accumulent des valeurs sur la surface
traversée. Pour ce faire, il est essentiel de connaitre:
la façon dont les éIéments sont interconnectés (réseau),
lrensemble des règles spécifiant le mouvernent permis dans
ce réseau,
lrunité de mesure.
Mj-s au point par Tomlin (1983), lralgorithme d e l a c o m r n a n d eS P R E A D
figure parmi 1es plus complexes: il tient compte à Ia foj-s de Ia
variabilité spatiale et de lreffet cumulatif de la variabilité
spatiale. Pour chaque cellule, la valeur reflétant sa distance par
rapport à des cellules-cibles est calculée. L' image-résul-tat
donne ce quron appelle une surface draccurnulation ou de friction.
Les contraintes sur le mouvement sont introduites par l-a notj-on de
barrière, absolue si e1le stoppe le mouvement, relative si e1le ne
fait quraug:nenter plus fortement 1a valeur draccumulation.
63

Tableau 3.22 Commaades ôe pl{AP

GESTION DE LA BÀSE DE DONNEES (42 comrnandes)

Entrée ôes donnêes (6)


GRID entre une irnage par lignes
I,IAP entre une image constante (honogène)
POINT entre des points
STORE assoeie une valeur (entière/rée11e) à une variable
STRIP entre une image par seçlments homogènes de ligne
TRACE entre une image numérisée dans un fichier externe

I*tise en mêmoire eÈ contrôle ôes donnêes (27)


ASSOCIATE associe une image à une variable (de type image)
coPY copie une image
DEASSOCIATE efface une variable (de tlpe image)
DEFINE définit les symboles dfaffichage
DUMP copie une image dans un fichier externe
END sort de la base de données en cours
EXPOSE rend une image disponible à des modifications
FOOTNOTE ajoute un texte descriptif à Ia légende drune image
HELP affiche la syntaxe des commandes
INFORM affiche les paramètres de la base de données
LABEL édite Ia légende dtune image
NO?E introduit un commentaire dans une macro-commande
PANEL sépare ou unit des images contiguës
PAUSE arrête momentanément lrexécution drune macro-commande
PROTECT rend une image non accessible à des nodifications
QUIT sort de pMAP (sans effectuer 1a commande SQUISH)
REÀD lit un fichier externe
RECOVER rend disponible une image qui a été effacée
REGRID réduit ou agrandit une image
REI{EI,IBER spécifie Ie nombre de commandes à mémoriser
RENAME nodif ie le nom d I une irnage
SCALE rnodif ie l'écheIle de la image (mais pas 1r image)
SET rnodifie Ia configuration de la base et du système
SQUISH libère lrespace occupé p a r les images effacées
STOP SQUISH suivi de QUIT
UNLABEL efface Ia légende de certains attibuts drune image
ZAP efface une image

Description et affichage des donnêes (9)


CROSSTAB affiche les fréquences croisées de deux images
DESCRIBE affiche la légende drune image
DISPLAY affiche une image (format texte)
DOS sort temporairement de pMAP
LIST affiche la l-iste des images de Ia base de données
PRINT imprime une image
RANGE affiche les valeurs min. et max. drune image
(SHOW) affiche une image (forrnat graphique CGA ou EGA)
(SURVEY) affiche des facteurs de forme des régions drune image
64

Tableau 3.2 (suite) ! Commandes de pl{AP

OPERÀTIONS ANALYTIQUES (2O cornnandes)

Reclassification (5)
CLITMP diffêrencie les sous-régions non contiguës
(CONFIGIIRE) donne aux régrions Ia valeur caractérisant leur forme
RENITI{BER donne de nouvelles valeurs à des attributs
sïzE donne aux régions Ia valeur de leur superficie
SLICE divise lrintervalle des valeurs en sous-intervalles

Recouvrement (5)
ÀVERAGE moyenne des valeurs de plusieurs images
COUPUTE opérations élémentaires sur plusieurs images
COI{POSITE statistiques descriptives des valeurs drune image pour
chaque rêgion drune autre irnage
COVER superposition de plusieurs irnages
INTERSECT intersection de deux irnages

t{esure de ôistance et connexité à partir de cellu}es-cibles (5)


DRAIN densité du réseau de chemi-ns sur une surface
RADIATE champ de vision sur une surface
(SPAN) distance minirnale drun bord à lrautre drune région
SPREAD distance (pondérée ou non) sur une surface
STREÀI{ réseau de chemins possibles sur une surface

Caractérisation du voisinage (5)


INTERPOLATE interpolation discrète ou linéaire
ORIENT direetion de Ia pente
PROFILE profil suivant une certaine coupe
SCAN statistiques descriptives du voisinage
SLOPE dérivée première drune image

lsource: Berry et Reed (1987) ]


65

Etant donné que ce travail stintéresse à une problématique de


ruisellement de polluants, on ne saurait passer sous silence deux
comrnandes qui semblent appropriées pour des modèles hydrologiques:
STREAM êt, spécifigue à pMAP, DRAIN. Ces deux commandes sont
basées sur le même algorithme:
- pour chaque cellule-cibte déterminée par lrusager, oD considère
les cellules contiguës (B en général, sauf en bordure de ltimage).
De plus, une règle de décision doit être précisée au départ:
rrchoisir les cellules de valeur supérieure ou inférieure à Ia
valeur de la cellule considéréerr. Le traitement des cas linites
(par exemple, lorsque 1a valeur est égate) est contrôIé par
certains paramètres de 1a comnande.
- toutes les cellules contiguës retenues par la règle de décision
subissent à leur tour la procédure appliquée aux cellules-cib1es.
La principale différence entre STREAM et DRAIN se situe au niveau
de la valeur attribuée aux cellules retenues: dans le cas de
DRÀIN, cette valeur tient compte du nombre de fois où la cellule
a été retenue, oh parle alors de valeur de densité.

Concernant 1es méthodes de progranmations utitisées pour Ies


opérations analytiques, les auteurs de pMÀP précisent guê, les
calculs intermédiaires sont effectués avec des valeurs de type
réel, même si les matrices ne contiennent que des entiers, . Le
résultat finaI, Ie seul qui sera stocké, est arrondi à des valeurs
entières.

Enfin, iI faut mentionner que Ia version de pMAP utilisée ici était


une version relativement jeune (2.6) et donc en développement, et
que de nombreuses améliorations de détails devaient être apportées
dans une version ultérieure non encore disponible.

Justification du choix
Encore une fois, une étude comparative de logiciels ne figurait
pas dans 1a liste des objectifs du projet présenté ici. Le choix
66

de pMAP a donc été rnotivé par les points suivants:


- pI'tAP a été développé pour être utilisé sur micro-ordinateur,
il met Iraccent sur lranalyse et la modélisation cartographiques,
donc sur ce qui est spécifique aux SIG,
son précurseur, UAP, avait été crêê pour être appliqué à des
problèmes environnementaux,
sa relative simplicité de manipulation lui confère des qualités
pédagogiques appréciables dans 1e cadre drun travail académique
(dtailleurs, les auteurs ont développé à partir de pMAP, uD
logiciel à but purement éducatif , le rrAcademic Map Analysis
Packagierr, aMAP) ,
son coût (environ 10OO $) donne un rapport qualité/prix
raisonnable, dtautant plus quron a vu que cette technologie évo1ue
vite et il est fort probable que des systèmes plus perforrnants
seront bientôt disponibles sur le marché à des prix abordables.

2l Loqiciels cornnlémentaires

pMAP nrétant pas un SIG complet tel que défini dans 1e Chapitre 1,
il a fallu faire appel à drautres logiciels pour en combler 1es
manques.

a/ Numérj-sation vectorielle: ATLAS*DRAW


ATLAS'IDRA!{ est logiciel interactif qui permet de créer, dréditer
et de tracer des cartes. Sous ATLAS*DRA!{I, le terrne de carte fait
référence au fichier ("boundary fileff) pouvant contenir 4 types
d'entités géographiques: limites de régions, lignes, points,
cercles. Le terme |tcurverr, traduit ici par rtligfnett, est utilisé
à tort par les concepteurs d'ATLAS:IDRAI{ car iI désigne une entité
lj-néaire complexe (1igne brisée). Nous profitons de Ia traduction
pour suggérer un terme plus adéquat. Les fonct.ions offertes
permettent de:
- numériser des cartes sur support papier par ltintermédiaire drune
tablette numérisante,
67
- éditer des entités géographiques déjà créées,
les rnanipuler (fusionner, diviser, générer une zone autour drune
entité, copier, déplacer, effacer, renonmer, convertir un type
dtentité en un autre type) ,
- calculer des distances et superficie pour usage extérieur à
ATLAS*DRAW,
- tracer les entités ainsi créées à une échelle déterrninée par
l rusager.
Les fichiers générés avec Ie logiciel ATLAS*DRAI,{ sont en format
binaire et doivent être transformés dans un format ASCII par le
logiciel IMPORT/EXPORT pour devenir utilisables en dehors de
1 | environnernent df ATLAS.
Le recours à un logiciel de numérisation vectorielle est une
conséquence de 1a nature des données géographiques disponibles
(cartes sur support papier): iI s'avérait indispensable, êil terme
de temps, de procéder à ltentrée des donnêes par numérisation
vectorielle et non matricielle.

b/ Conversion vectoriel-matriciel: programrne RASTER de DDP


Le ficbier obtenu par ce programme de conversion permet dfintégrer
directement la carte désirée à une base de données de pMAP en
utilisant la commande REÀD.
Ce progranme a été choisi du fait qu'i1 était suggéré par pMAP.
I1 présente 1es contraintes suivantes:
Ia dimension maxirnum des matrices est de 255 x 255,
les valeurs d'attribut doivent être comprises entre l- et 255 (ce
qui correspond à 8 bits drespace rnémoire).

c/ Isolignes et graphiques 3D: SURFER


Procédant par menus, SURFERpermet drobtenir:
à partir de valeurs (X,y,Z') à espacement i-rrégu1ier, une matrice
cornplète de valeurs d'attribut Z (par interpolation),
- une carte des courbes de niveau,
58
- un graphique donnant une représentation en 3 di-mensions
(perspective) .
Ces résultats seront utilisés dans un but purement visuel et non
pour servir de base à des calculs ultérieurs.

Drautre part, afin dravoir des points de comparaison permettant de


justifier lravantage des SIc, les données recueillies ont été
soumises à dtautres tlpes de logiciels.

d/ Analyses et graphiques statistiques: STÀTGRÀPHICS


Ce logiciel interactif donne accès aux statistiques descriptives
Ies plus courantes ainsi quraux représentation graphiques
classiques:
- moyenne, extrêmes, écart-type,
- diagranme en bâton, diagramme circulaire, histogranme.

e/ Cartonaticrue: ATLAS*GRAPHICS
Logiciel complérnentaire à ÀTLAS'IDRA!{, ATLAS*GRAPHICS permet 1a
représentation cartoqraphique de données statistiques: on obtient
des cartes thématiques. Les principales fonctions accessibles par
menu sont listées ci-dessous:
entrée des données statistiques (directement ou importation de
fichier) ,
- détermination des types dtentités géographiques devant figurer
sur 1a carte (régions, lignes, points, cercles),
- coloriage de la carte: le codage des intervalles de données
statistiques peut se faire par la couleur ou par l-e type de
coloriage (hachures, points avec densité variable),
- habillage de 1a carte (titres, légende, commentaires, ...) ,
impression de 1a carte sur support papier (imprimante, traceur
traçante) .
Prérequis essenti-el à lrutilisation de ces divers logiciels, la
possibilité de transfert des données dfun système à lrautre est
schématisée à la Figure 3.1.
69

F i g u r e 3 . 1: I n t e r fa c e s e n t r e l e s l o g i c i e l s u t i l i s é s

données c a rt e s
statistiques
^/
FD_]
,1-

S T A T G R AHPI C S cnangement
d e fo r m a t
I
@ /
/ lt \.r;>t.'
( , v - \ J )

t
@+ @ +
IRASr -R (DDPII
+
tE!trFEnl ( RAs)
\-------"
+ +
@ lpMAPl

cartes
/\
rmages
I
( fo r m a t / \ ( fo r m a t
l n h l a a r
tdLJrridu^
' ' ,
^ r â n h i ' nI r r a q
Y v v v v e c t o ri e l ) isolignes 3-D m a tr i c i e l )
70

3.2 Bassin versant du Ruisseau-des-Anges

l-) Choix du bassin

Description du bassin
Situé au nord des lles de Montréa1 et de Lava1, dans le bassin
versant de la rivière lrAssomption, le bassin du Ruisseau-des-Anges
couvre une superficie totale de 3 70o ha répartie sur les
nunicipalités de Saint-Roch-Ouest (66 7), Saint-Lin (31 ?) et
Saint-Henri de Mascouche (3 ?). Les eaux ainsi drainées par Ie
Ruisseau-des-Anges se déversent dans Ia rivière lrAchigan, eIle-
même tributaire de la rivière lrAssomption (Figure 3.2).

1-) Vocatj-on
Ce bassin est essentiellement à vocation agricole, les herbages,
céréales et maïs occupant plus de 5O 3 de sa surface (Tableau 3.3
et Carte 5).
Selon les certificats dtautorisation, Ies porcheries pouvaient
accueillir en 1989 une population porcine de 5738.35 unités
animales (UA) soit 27673 porcs et 815 truies. Cela représente
environ 2.3 UA par hectare de terre cultivable (ce chiffre ne
comptabilise pas les autres types d'élevage tels que bovins et
volailles présents sur le bassin et fournisseurs eux-aussi de
déjections dont il faut disposer).

2') Géologie et pédologie


Le bassin fait partj-e drun région relativement plane du bassin de
1a rivière lrAssomption, celle des Basses-Terres du Saint-Laurent.
Les formations rocheuses y sont surtout drorigj-ne sédimentaire:
elles se composent de grès et de conglomérat dtâge cambrien
appartenant au groupe Potsdam, de dolomie du groupe de Beekmantovrn,
de calcaire rattaché aux groupes de Black River et de Trenton ainsi
que de shale du groupe de ltUtica et du Lorraine, ces divers types
de roche étant d'âge ordovicien. Les dépôts meubles du bassin sont
7L

Figure 3.22 Localisation du bassin versant du Ruisseau-des-Anges

PROVI}ICE
DE oUÉBEc
72

Tableau 3.33 Utilisation du sol dans le bassin versant du Ruisseau-


des-Ànges

Utilisation du sol Superficie (ha) Proportion (%)

Résidentiel / Gravier L24.3 3.4


Herbages 676.3 18.3
Céréa1es 523.t l-4.1
Mais 734.5 L9.9
Horticulture 458.7 L2.4
Autres terres agricoles 2 5. 4 o.7
Forêt 1 154.3 31.2

TOTAL 3 696.6 1 0 0 .o

ICalculs effectués par ATLAS*DRAI,{ sur la carte numérisée


drUtilisation du so1 r-e85l
73

pour leur part cornposés surtout drargiles interstratifiées et par


endroits de minces lits de sables (le long du cours dreau) puis de
sable et/ou gravier deltaïque et fluviatile autour des dépôts
dtargile IParé, 198O].

3) Utilisation et qualité de Ireau


Lreau du Ruisseau-des-Ànges ntest utilisée à aucune fin
particulière, ni pour Ia consonmation, la récréation , ni pour
lragriculture (irrigation) ou I télevage (abreuvoirs) . Toutefois,
elle se jette dans la rivière lrAchigan, cette dernière alimentant
Ia prise dreau de la ville de ItEpiphanie.
Sachant que Ia concentration maximale permissible au point de vue
environnemental est de l-.09 UA/ha, la concentration observée de
2.3 UA/ha laisse présager des problèmes de qualité de 1reau. Or,
une campagne dréchantil-lonnage menée en automne l-986 a montré que
le cours dreau était fortement pollué, notamment par les formes
solubles drazote (nitrates et azote ammoniacal) et par les
coliformes fécaux, trois des plus irnportants paramètres
caractérisant Ia pollution diffuse agricole IGangbazo et Blais,
19871.

Justification du choix
Afin dratteindre dans un temps lirnité les objectifs du travail
présenté ici, et mis à part Ia nécessité évidente de choisir un
bassin en zone drélevage porcin intensif reconnu comme étant
critique en matière de pollution diffuse, le critère fondamental
a été la possibilité d'avoir accès aux données essentielles sans
recourir à une campagne sur le terrain.
or, en l-986, dans le cadre drun ttprojet spécial d'interventions
environnementalesrr mené conjointement par le ministère de
lrEnvironnement et le ministère de ltAgriculture, des Pêcheries et
de ItAlimentation du Québec, 1e bassin du Ruisseau-des-Anges a fait
1'objet drune étude visant à évaluer ltefficacité de certaines
mesures de contrôle de la pollution agricole. A cette occasion,
74

de nornbreuses données ont été rendues disponibles (cartes) tandis


que drautres ont été recueillies sur place (précipications, débits,
qualité de lteau). À cette facilité draccès aux données devant
constituer la base de données du SIc, srajoutait 1a possibilité
dravoir recours à des personnes-ressources ayant une bonne
connaissance du problèrne et du terrain. En particulier, toute
donnée supplémentaire pouvait être obtenue avec 1a collaboration
du bureau régional Montréal-Lanaudière du Ministère de
ItEnvironnement, chargé de promouvoir Ie respect des normes
environnementales dans la région couvrant le bassin du Ruisseau-
des-Anges.
Drautre part, 1e bassin étant de taille relativement petite, son
étude au sein dtun SIG sur micro-informatique entraînait Ia
manipulation drune quantité de données raisonnable.

2l Choix de problèmes à résoudre

En utilisant les données du bassin du Ruisseau-des-Anges, oD veut


pouvoir montrer Irintérêt des sIG à plusieurs niveaux.

a l Ltévolution gurun SIG représente par rapport à dtautres svstèmes


de manipulations de données:
- résultats pouvant être obtenus par logiciels statistiques, ên
particulier résultats graphiques,
- résultats fournis par cartornatique,
- résultats dranalyse par SIG.

b/ La possibilité de répondre aux requêtes courantes de gestion de


lisier de porc au niveau loca1.
Dans 1e bureau régional du MENVIQ visité, oD a pu constater
lrabsence dtinformatisation en matière de gestion des dossiers de
producteur. Ces données pourraient être utilisées de façon plus
efficace pour répondre aux questions qui se posent régulièrement:
- autoriser un producteur à augrmenter son nombre df UA,
75
- producteurs non réglementaires par rapport à 1a capacité
d I entreposage,
- producteurs non réglementaires par rapport à la superficie
dtépandage disponible,
- champs les plus proches par le réseau routier pouvant recevoir
le lisier drun producteur,
- de façon générale, guestionner le sIG afin dren extraire les
données qui y ont été intégrées.

c / Ànalvses plus sophisticruées et modélisation:


- bilans au niveau du bassin ou au niveau drentités plus réduites
(par exemple, quantité de lisier épandue sur les cultures de mais),
zones du réseau hydrographique risquant de drainer des éIéments
du lisier de porc.
76

CIIAPITRE {: ITEÎHODOIOGIE ET RESULTÀTS

4.1 EntrêeE ôeE ôonnées

Données disponibles

1) Cartes

a/ Carte topographique
La carte topographique sur laquelle on retrouve le bassin du
Ruisseau-des-Ànges est celle de Saint-Roch-de-lrAchigan établie
par le Ministère de ltsnergie et des Ressources du Québec (servj-ce
de la cartographie). Révisée à partir de photographies aériennes
d'octobre L9A2, elle est disponible à ltéchelle Lz2O OOOsuivant
la projection Mercator transverse rnodifiée, fuseau 8. On y trouve:
- des courbes de niveau aux 5 mètres et des points cotés,
Ie réseau hydrographique,
Ie réseau routJ-er,
- des structures fixes (habitations, cuves à fumier, . . .) .
Crest sur cette carte quront été localisés les producteurs porcins
du Ruisseau-des-Anges par une reconnaissance sur Ie terrain.

bl Carte cadastrale
Disponible sous forme dtacétate translucide, cette carte du
Ministère de I'Energie et des Ressources du Québec permet de
localiser, à 1téchelle Lz20 OOO, la linite des lots cadastraux
ainsi que 1es numéros qui 1es identifient de façon unique pour
chaque municipalit,é. Elle fournit par 1a même occasion 1es llmites
des nunicipalités.
Le cadastre au 1:1-0 o0o sur support papier a permis de clarifier
certaines informations des cartes à échelIe plus petite (en
particulier, certaines portions du réseau hydrographique) .
77

c/ Carte des sols


Tracée pour les besoins de Irétude conjointe MAPAQ-MENVIQà partir
de la carte des sols des comtés Assomption-Montcalm au 1:63 360 du
Ministère fédéral de lrAgriculture (Service de Recherches) publiée
en 1962, cette carte situe au 1:20 0OO les types de so1 sur lesquel
srétale 1e bassin du Ruisseau-des-Anges. À partir du nom du sol,
on peut en déterminer, draprès le document original, le groupe
auquel it appartient, sâ texture, son drainage et, la roche mère.

d/ Carte drut,ilisation du so1


Sur fond cadastral, la carte drutilisation du soI dans 1e bassin
du Ruisseau-des-Angies a pu être établie par 1e MAPAQ à partir des
données recueillies sur le terrain en automne l-985. On y retrouve:
Ia lirnite du bassin versant,
I'utilisation du so1 pour le bassin: zones résidentielles, zones
non cultivées (forêt, gravier), zones cultivées (types de culture).
Il faut noter que cette carte ne permet pas de retracer la linite
des champs. En effet, 1ê champ est une unité de culture: en
général, uD lot est constitué de plusieurs champs, êt une même
culture peut srétendre sur plusieurs champs. Les limites drun
champ, laissées à la discrétion du cultivateur, sont plus variables
que celles du lot.
On disposait aussi drune carte similaire pour l-986 qui illustre
bien le peu de changements dans les cultures drune année à lrautre.
Les données contenues dans cette dernière carte nront pas été
considérées ici.

2) Données statistiques
Le choix des données à la fois disponibles et utiles à la
problématique en question srest fait conjointement avec les
intervenants du MENVIQ au niveau de 1a Direction de
l tAssainissernent Agrj-cole et de son bureau régi-onal de
I I Assomption.
7a

La collecte des données a été effectuée en une journée à ce bureau-


même avec 1a collaboration du responsable et drune technicienne
veillant à Ia confidentialité de certaines données que contenaient
les dossiers consultés.
Les données brutes ainsi recueillies sont listées à lrAnnexe B.
Brièvement, on peut les classer en trois catégories:
la production porcine,
les structures drentreposage du lisier de porc,
Ies ententes dtépandage du lisier de porc.
Dès lors, une remarque sur la qualité des données srimpose. Les
problèmes rencontrés pour retrouver dans des dossiers non uniformes
toutes les informations désirées expliquent les lacunes énumérées
ci-dessous.

a/ La production porcine est représentée par le nombre dranimaux


que peuvent héberger les porcheries drun éleveur, tel quril figure
sur Ie certificat drautorisation érnis par Ie MENVIQ. D'après les
personnes-ressources consultées, on peut considérer que 1es
porcheries sont remplies à pleine capacité durant toute lrannée,
Ie producteur y trouvant ainsi une rentabilité éconornique. Etant
donné Itinterdiction gouvernementale draugTmenter le nombre de
suidés en particulier dans Ie bassin du Ruisseau-des-Anges depui-s
L987, i1 est raisonnable dtestimer que ces données sont à jour.

bl Les données concernant 1es structures drentreposage du lisier


de porc présentent 1es i-nconvénients suivants:
la date à partir de laquelle les cuves ont été effectivement
utilisées ne peut être considérée, certaines des cuves étant même
en projet de construction pour 1989 selon les dossiers,
1a précision du volume des cuves reste irnpossible à connaître:
el1e dépend de Ia méthode de calcul utilisée et en particulier du
système drunité utilisé (souvent irnpérial suivi drune conversj-on
dans le systèrne métrique); de plus, comme if faut tenir compte
des précipitations et de J-'évaporation, i1 existe plusi-eurs
79

définition du volume drune cuve: ici, oD va considérer que les


chiffres obtenus représentent Ie volume utile crest-à-dire le
volume de déjections animales que la cuve peut contenir en plus de
I I eau de pluie et de Ia rrrevancherr (qui est en général de o. 1- mètre
dans le fond de la cuve pour tenir compte des dépôts et de 0.1
mètre à partir du haut de Ia cuve pour éviter les débordements),
- pour le type de structure (ouvert/fermé, béton/sol), les données
étaient bien souvent introuvables dans les dossiers.

c/ Les données permettant de connaltre Ie lieu et Ia dose de lisier


épandu doivent être utilisées avec prudence, vu leurs défauts:
la date de validité des données nfa pu être établie, certaines
ententes entre éleveurs et cultivateurs étant périrnées et non
renouvelées draprès le contenu des dossiers, drautres ententes ne
prenant effet qutà partir de 1989, êt lrabsence de document ne
signifiant pas fqrcément lrabsence drune entente,
la localisation se fait par Ie numéro de lot, auquel est parfois
associé une superficie d'épandage (généralement inférieure à la
superficie totale du lot): on nrest donc pas toujours en mesure
de connaître 1a superficie disponible pour épandage et encore moins
la localisation de cette superficie sur le lot lui-rnême.

Structure des donn

1) Cartes
Dans un premier temps, les cartes ont été numérisées en mode
vectoriel avec ATLAS'IDRAW. Etant donné Ia dimension restreinte du
bassin et 1a restriction de 1tétude à cette portion géographique,
on nra pas jugé nécessaire d'utiliser une projection particuiière:
le point de coordonnêes (0,0) a été posé de façon purement
arbitraire (au sud-ouest du bassin). Dans lroptique d'intégrer ces
données numérisées à pMAP, chacun des 9 fichiers créés ne conti-ent
que les entités propres à un thème particulier. La li-ste de ces
couches thématiques se retrouve sur Ia Figure 4.L. De plus, comme
80

Figure 4.1: Donnéesnumérisées

CARTES l.1^t
\-/vu
tr\Lt { E a
\-/l LU

rtcHttrÊs
nE p^aE T HE M A T I Q U E S D'ATTRIBUTS
!z_t___124\2_L

a lt i t u d e s

hydrographie

udt tv nlé atfrihrrtq


t op o gr a p hi q u e r o ut e s S

p o r c h e ri e s n u m é r od u c r r n o r f Ii rnv ir av
e v v v r

n r nv rv l r r n i a r r r
vr
porcs t r u i e s d'épandage

numéro
À a
U IJ
n , r ' , a
I/LJ V\' n r nvrvl .
F/r / o l u m et y p e d e c u v e

c a rt e numéro I producteur
cadastrale c a d a st r e de lot l"épandeur"

c a rt e rype
des sols p é d oo
l gie de sol g r o u p e t e xt u r e o r a tn a g e

c a rt e t y p e l d o s e s l d o s e s
d'utilisation utilisation d ' u t i l i s a t i oIn p e r m i s e s I r e c o r n m a n d é e
du sol ou sol du sol | ( M E N V I O I) (CPVO)
8l-

ces données devaient être transfornées par Ie progranme RASTER, le


codage des entités géographiques a dû se plier au fait que Ie
progranme (ASTER nraccepte que des entiers compris entre L et 255.
on remarquera que crest cette partie de numérisation gui, sans
présenter de difficulté particulière, a été la plus longue en
termes de temps.
La deuxième étape de numérisation des cartes a consisté à passer
du mode vectoriel au mode matriciel. Après quelques modifications
du forrnat des données issues de ATLAS*DRÀW, processus automatisé
par un progranme écrit en Fortran, les fichiers ont été soumis à
RÀSTER puis intégrés dans une base de données de pIÀP. La Figure
4.2 reproduit la description de cette base créêe spécifiquement
pour les données du Ruisseau-des-Anqes.
Enf5-n, des défauts dans 1e progranme RASTER ont nécessité une mise
au point des images de base en format pMAP. Notamment:
if a fallu rrboueher les trousrr créés par une rrrasterisationrl
i-rnparfaite le long des frontj-ères communes obliques par rapport aux
lirnites de la carte (ctest-à-dire ni horizontales, ni verti-cales),
- afin drassurer une cohérence entre les irnages, un masque a permis
de déliniter une même surface de bassin et dtéliminer de toutes 1es
i-mages les points hors bassin.

2) Données statistiques
Puisque Ie tableur de ATLAS'IGRAPHICdonne la possibilit,é drexporter
les données selon 1es formats les plus courants (vers des bases de
données ou des logiciels statistiques) , crest dans cet
environnement qutelles ont été saisies.
Associés à une carte, 1es 6 fichiers créés sont aussi listés dans
1a Figure 4.1,.
Le principal problème recontré lors de 1tétablissement drune
structure de données concerne 1es données sur 1répandage du lisier
de porc. 11 stagit de représenter la rnultiplicité des relations
pouvant exister entre les lots et les éleveurs porci-ns: un éleveur
82

Figure 4 . 2 2 Base de donnée du Ruisseau-des-Anges (puÀP)

Nom de 1a Base de Données: AG


Chemin: \pnap1"6o\anges
Nombre drlmages par Base de Données: 30
Nombre de Lignes par Image: L42
Nombre de Colonnes par ImagTe: 160
Nornbre de Cellu1es par Image: 22 720
Echelle (valeur de défaut): 55 mètres

CMD: INFORITi

[Traduction des informations affichées lors de lrexécution de Ia


commande INFORMI
83

peut épandre sur plusieurs lots, un même lot peut recevoir du


lisj-er de plusieurs éleveurs. La structure adoptée permet de
connaitre pour un lot donné tous les éIeveurs qui doivent y
épandre. Une connaissance plus approfondie de Ia façon dont
procède les agriculteurs pour effectuer Irépandage serait
nécessaire pour adopter une structure plus proche de la réa1ité
(ordre et dose drépandage des éleveurs, ...).

4.2 Traitement des données

Mode drutilisatio

La convivialité des logiciels traitant les données non spatiales


justifie lrabsence de commentaires sur 1a façon de les utilj-ser.
En ce qui concerne la cartomatique, là encore 1e mode drutilisation
du logiciel ne laissait que peu dralternatives de traitement des
données. Et cêr drautant plus qutil était hors sujet ici de
sfattarder aux critères de présentation cartographique, le but
êtant bien plus de mettre en évidence I'information suppJ-émentaire
à laquelle les logiciels de cartomatique donnent accès.
Par rapport à pMAP, tous les traitements effectués ont été
conservés dans des fichiers qui constituent donc des macro-
commandes (voir Annexe C). Ces dernières peuvent éventuellement
être appliquées à drautres bassins pour lesquels on aurait les
mêmes cartes de base.

Présentation crit

Remarques préliminaires sur Ia qualj-té des résultats


11 est bien entendu que la qualité des résultats finals décou1e en
grande partie de la qualité des données drentrée, dfoù lrimportance
dtapporter un soin tout particulier lors de la phase drentrée des
données. La phase de traitement de données est alors relativernent
84

rapide. On notera en particulier quron ne peut obtenir une


précision plus grande que celle des données de départ: une échelIe
plus grande ne peut laisser voir plus de détails que ceux qui ont
été numérisés.
Drautre part, la qualité graphique nrirnplique pas Ia qualité des
données de base et des données obtenues par un traiternent
quelconque, et vice-versa.

La Figure 4.3 résume schématiquement les traitements appliqués sur


1es données de base pour obtenir les résultats suivants.

1) Résultats ne tenant pas compte de ltaspect spatial des données


Les calculs effectués sur la banque de données statistiques
permettent d' identifier rapidement:
. Ies producteurs possédant un volume drentreposage réglementaire
. les producteurs ayant accès à une superficie dtépandage
réglementaire. (voir Tableau 4.L)
Au niveau de lrensemble du bassin, certaines statistiques
descriptives peuvent sravérer utiles pour faire ressortir
I'existence et lrampleur drun problème. Ainsi, 1e bassin du
Ruisseau-des-Anges compte 5 738.35 UA porcines qui vont rejeter
dans Ie lisier un total de 229 534 kg drazote efficace par an.
Dfautre part, oD constate que 45 Z des producteurs porcins nront
pas encore atteint 1a norme réglernentaire concernant 1e volume
drentreposage disponibte. Pour ce qui est de Ia superficie
d'épandage possédée ou prêtée, 45 ? des éIeveurs sont en rè91e.
Le graphique statistique présenté à la Figure 4.4 a lravantage de
montrer ces diverses fréquences de façon plus visuelle: il met en
évidence par exemple le pourcentaqe de données manquantes sur 1es
superficies d'épandage disponibles, en particulier pour 1es
éleveurs nrayant pas une capacité dtentreposage suffisante.
85

F i g u r e 4 . 3 : M é t h o d e s d ' o b t e n t i o nd e s r é s ul t a t s

1) Ooérations sur lès données statistioues

@_1-fem\
\"*:P*j9l
@-=J

^
(oorcheries-F-(
/-61olffi^-\,
ên règle )
Y*.rr_,/
( ) Production totalô
: statistiques diÊrsas -- dê lisiôr
( )-. su niwau du bâssin a
(chiffresougrâphiques)\ proportionde
:
( ) Ptoductours
an règle

2) Ooérstions soatiâle3

l;;l- visuêrre
rocarisation

ooses
pe.mrsês
(pa. champ)

quantité d€ lisisr
pouvânt ètrê épandw
aur le bassin
86

Tableau 4.1: Résultat ô e s requêtes effectuées sur ].es donnêes


statistiques des producteurs porcins

Producteur Entreposage Superficie


suffisant dr épandage
suffisante

1 oui Non
2 Non a
3 Oui Oui
4 oui Oui
5 Oui Oui
6 oui Oui
7 Non 2
I Oui a
9 Non e,

10 Non ?
l- l_ Non Oui
t2 Non oui
L3 Non oui-
T4 oui 2
1_5 Non ?
16 oui Oui
t7 oui ,
18 oui Oui
L9 Non ,
20 oui ,

CALCULS EFFECTUES POUR CHAOUE PRODUCTEUR


I
e sl-:
Cuves e s ) x Jours
Définition' des variaËIes:
Cuves: volume utile de 1a cuve (r3)
Porcs: nombre de porcs ll Truies: nombre de trui-es
Définition des constantes:
Vp: volume de déjections produites par porc par jour
Vr: volume de déjections produites par truie par jour
Jours: nombre de jours consécutifs drentreposage sans vidange
En se basant s_ur 1es normes du MEln/IQ, s plrsé:
- ô . 0ot2 3 a
vp : o.ooogl- msTtruie/iour ll v, : i3Ttruie/iour
Jours : 2OO jours
Superfieie dfépandase suffisante si: Superficie > SxUA
Définition des variables:
Superficie : superficie dtépandage disponibl-e
UA:sxPorcs+4xTruies
Définitions des constantes:
S: valeur moyenne de Ia superficie drépandage nécessaire par UA
La valeur utilisée par le MENVfQ est 0.3 ha/UA.
87

F i g u r e 4 . 4 : G r a p h i q u es t a t i s t i q u es u r l e s p r o d u c t e u r s
porcins du bassindu Ruisseau-des-Anges

P
o
u zs
r
c
e
n
t
a
I 20
e
d
e

? 'o
o
al
u
t
ê io
u
I
a

Inconrua Inaulfltrnta Raglafranlalaa

Superlicie d'épandage disponlble

Volufra d'ant,apotaga
[=]t n.utf f.rnt Unag laÂ.n l.lt.
88

I1 est important de noter ici quraucune information sur la


variabilité spatiale ne peut être déduite des données statistiques
brut,es ou transformées puisquron ne tient compte de coordonnées
géographigues dans aucun calcul.

2) Résultats concernant uniquement Itaspect spatial des données


Lrobtention de cartes reste un outil fondamental pour localiser Ies
données dans lrespace. La carte hydrographigue donnée à 1lAnnexe
A (Carte 1) en est une bonne illustration.
Un autre type de résultats particulièrement utiles, drautant plus
Iorquron parle drautosuffisance en matière dtépandage, concerne
les calculs de superficie de zones identifiées sur les cartes.
Pour le cas étudié ici, une connaissance des superficies occupées
par chaque type de culture était essentielle.

3) Résultats obtenus en combinant lraspect spatial et lraspect non


spatj-al des données
Les superficies calculées et placées dans le tableur de
AÎLÀS*GRAPHICS deviennent des données non référencées spatialement
qui peuvent être traitées par une base de données classique. on
peut ainsi obtenir des informations supplémentaires par de nouveaux
calculs. Ainsi, êr associant les superficies des cultures et les
doses maximales permises par le MENVIQ, on constate que le bassin
du Ruisseau-des-Anges peut recevoi-r 298 338 kg drazote par an (on
a vu plus haut que 1'élevagTe porcin à lui seul produit dê)à 229 334
kg d'azote). Ce chiffre descend à 151 555 kg par an si on se base
sur 1es doses reconrmandées par le Conseil des Productions Végétales
du Québec IMAPAQ, CPVQ, t982).

Dans 1e cas particulier où lrattribut est une variable continue


(ltexemple classique étant Italtitude), iI faut établir un modèIe
numérique draltitude (MNA), c' est-à-dire une façon de coder une
variable continue sous forme discrète:
89

. avec ATLAS'tGRAPHICS, le codage de la carte des courbes de niveau


et des points cotés se fait sous forme vectorielle: on peut donc
obtenir une reproduction de la carte numérisée. Lrutilisation de
couleurs permet une amélioration dans lraspect visuel de 1a carte
et donc dans sa lecture. (Carte 2)
. avec SURFER, les données numérisées avec ATLAS:IDRAW sont
converties sous forme matricielle en utilisant des algorithmes
drinterpolation. on peut alors en déduire:
* des cartes de courbes de niveau où lraltitude et la distance
entre les courbes peuvent être nodifiées selon les besoins
(Carte 3)
* une visualisation du relief en axonométrie (Figure A de lrAnnexe
A).
. avec pI"IAP, la forrne matricielle doit être complétée, comme dans
1e cas du logiciel SURFER grâce à la commande INTERPOLATE. Cette
image est dtintérêt primordial pour les modèIes où le facteur
altitude est non nég1igeable. Elle permet, entre autres, de créer
ltimage des pentes. Enfin, elle sravère nécessaire pour les
commandes de connexité: bien souvent, elle constitue une surface
sur laque1le srapplique la règle de décision concernant Ia
direction suivie.
Quelques rnots sur les informations fournies par f image des pentes
(non incluse en annexe pour ne pas surcharger ce rnémoire de cartes
au contenu visuel linité): pour chaque cellule du bassin, le calcul
de la pente sreffectue suivant un algorithme d'interpolation
linéaire tenant compte des huit cellules connexes à la cellule
considérée; on trouve alors que la pente est inféri-eure à LZ sur
9O? du bassin, et 1a pente maximale est de 82.

Les résultats obtenus avec ATLAS*GRAPHfCS mettent en évi-dence les


possibilités offertes par Ia cartomatique.
La carte de production porcine (Carte 4) localise 1es producteurs
par un cercle de rayon proportionnel au nombre dtunités animales
porcines qutils possèdent. Ltattenti-on est donc attirée vers les
90

zones à forte concentration.


La carte drutilisation du sol (Carte 5) illustre la possibilité de
regrouper certaines catégories et de jouer avec les couleurs pour
obtenir un document de lecture facile.
on constate aussi la faeilité et la rapidité de mise à jour des
telles cartes dont on peut obtenir dans un dé}ai très bref une
copie sur papier.
En associant les données non spatiales de doses maxirnales permises
par le UENVIQ avec la carte dtutilisation du sol, on obtient 1a
carte des doses perrnises (Carte 6), Ce procédé drassocier un
attribut différent de celui avec lequel la carte a ét.é numérisée
correspond à la commande de reclassification des systèmes
drinformation géographique (commande RENUMBER de pMAP). Cette
opération est la plus courante dans ce type de logiciel.
La carte dtépandage de lisier de porc (Carte 7l a ét,é obtenue en
deux temps: tout drabord, à chaque lot du cadastre a été assocj-é
lrattribut booléen spécifiant si le lot doit ou non recevoir du
lisier (reclassification); puis, pour montrer la capacité tinitée
de faire des opérations de recouvrement, le réseau hydrographique
a ét,é ajouté à la carte ainsi obtenue. Ce type de recouvrement
nrimplique en fait aucun calcul (contrairement aux procédures de
recouvrement de pMAP) et consiste simplement en l'union de deux
cartes. Ltintérêt de la carte finale se situe dans 1a localisation
des zones du réseau hydrographique situées à proxirnité de zones
dtépandage. Cette extraction drinformation nouvelle est uniquernent
visuelle et ATLAS*GRAPHICSne permet pas de tenir compte à Ia fois
du lot sur lequel est épandu Ie lisier, des doses épandues en
fonction des champs de cultures différentes à lfintérieur drun même
lot, de Ia pente du terrain et des précipitations susceptibles de
ruisseler sur les lots critiques.

Etant donné 1es lirnites de pMAP, détaiIIées plus loin, Ies modèles
utilisés pour l'obtention des images désirées ont une structure
relativement simple. Bien que cela réduise la qualité des images
91

résultantes, ces modèles permettent toutefois de mettre en lumière


les capacités potentielles des systèmes dr information géographique.
comme les comrnandes de reclassification se retrouvent dans la
plupart des macro-commandes créêes pour ce travail et
quTATLAS*GRAPHICS a permis dren illustrer Ie produit obtenu, il
nra pas été juqé nécessaire de présenter une image qui ne serait
le résultat gue de ce type de commande.
Dans la classe des commandes de recouvrement, ColltPoSITE s I est
révé1ée particulièrement appropriée pour déterminer les doses
épandues en tenant compte à la fois de ltimage des lots et de
lrimage des cultures: 1tépandage nrest donc plus considéré comme
uniforme sur Ie lot (ainsi quron lra fait avec ÀTLAS'IGRÀPHICS),
mais est réparti proportionnellement aux reconmandations de dose
des divers types de cultures qui peuvent figurer sur un même 1ot
(on retrouve ainsi les lirnites des champs) . En fai-sant 1a
différence entre cette image et Itirnage des doses maximales
permises, oD obtient alors les zones où iI y a surplus d'épandage
par opposition aux zones qui nront pas reçu la dose maximale (Carte
8). 11 est à noter que 1e mangue de données au niveau des ententes
drépandage explique 1rétendue de la zone déficitaire: en réa1ité,
cette zone est sans doute moins vaste.
Lrimage déterminant les champs drune superficie suffisante pour un
producteur donné ainsi que les chemins y menant à partir de sa
cuve (Carle 9) fournit un aperçu de 1tutilité de Ia comrnande
SPREAD. Une autre utilité de ce type de commande (non illustrée
ici) est Ia possibilité de déliniter un bassin versant à partir du
réseau hydrographique (SPREAD Hydro OVER MNA ACROSS FOR Bassin).
En fait, lrapplication de cette commande au réseau hydrographique
du bassin du Ruisseau-des-Anges nra pas permis de retrouver 1es
lirnites telles qutétablies par le MENVIQ: lrexistence de
dépressions pourrait expliquer les différences.
L'image des zones hydrographiques à rj-sgue (Carte 10) créée en
rnodélisant de manière très sirnplifiée le ruissellement à partir
des champs de maï.s (qui forment 30 % de 1a surface cultivée et qui
92

peuvent recevoir la dose la plus forte comparativement aux autres


types de culture). On montre ici la puissance drune commande de
type DRÀIN. Lravantage de DRAIN sur STREAMest la valeur assocj,ée
à une cellule réceptrice: cette valeur représente le nombre de
cellules traversées pour atteindre Ia cellule réceptrice.

Limites dues aux Io

Critiques de ATLAS*GRAPHICS
Contrairement à la plupart des logiciels de cartographie thérnatique
assistée par ordinateur, ne permet pas Itutilisation
ATLAS*'GRÀPHICS
de symboles proportionnels (cette absence a été contournée en
utilisant des cercles).
Le traitement des points et des lignes est très limité: on ne peut
leur associer un attribut qui sera traité au même titre çlue les
attributs des régions. Ce logiciel est donc inapproprié pour ce
qui concerne les réseaux.
Les procédures de calculs géonétriques sont peu nombreuses. Les
projections disponibles se linitent à trois, êt seules certaines
mesures de superficie et de distance sont disponibles dans
ATLASIIDRAW.
Le lien entre le module de numérisation ATLAS*DRÀW et 1e module de
cartographie ATLAS,TGRAPHICS entraine certaines incohérences:
ainsi, dans ATLAS*GRAPHICS, l'écheIle nrest plus spécifiée; de
plus, une modification effectuée grâce à ATLAS'IDRAWne se répercute
pas sur le fichier de données statistiques du tableur
ATLAS:IGRAPHICS.
Ce type de problèrne d'intégration ne devrait pas se retrouver dans
1es SIc.

Critiques de pMAP
On ne srattardera pas sur les erreurs de détail que 1es concepteurs
peuvent facilement corriger: valeurs de défaut impossibles à
rnodifier, problème de qualité graphique des sorties sur papier,
93

Bien que gênants, ces problèmes ntempêchent toutefois pas


drobserver les capacités des opérations de pMAP.
La conversion entre les formats de données matriciel et vectoriel
nra pas été incluse. Ne figure pas non plus Ia possibilité
d t ef fectuer des transforrnations géométriç[ues sur 1r aspect spatial
des données (projections, zoom).
Lréchelle ne figure qutà titre indicatif: elle nrest prise en
compte dans aucun algorithme.
pMAP ne dispose pas drun système correspondant au tableur de
ATLAS*GRAPHICS: il faut alors faire appel à Ia commande RENITMBER,
ce qui alourdit considérablement la manipulation des attributs.
Les coordonnées des points ayant un attribut particulier doivent
être lues directement sur ftimage. Inversement, la lecture de
lrattribut drun point donné ne peut se faire que par la lecture
sur Irimage elle-même.
Notons aussi çIue les coordonnées initiales sont perdues lors du
processus de converstion du format vectoriel au format matriciel.
Les principales limitations découlent de I'utilisation drentiers.
on peut éventuellement convertir 1es réels en entiers soit en
arrondissant ce qui sraccompagne drune perte de précision, soit en
multipliant par une puissance de 10 mais alors on risque dans
certains calculs de dépasser la limite permise. Ainsi, pMÀP ne
permet drobtenir que des ordres de grandeur: iI faut faire appel
à des programmes externes pour des calculs plus précis.
Finalement, pMAP demeure un système manquant de souplesse pour la
modélisation du fait de 1a confidentialité des algorithmes utilisés
et de lfimpossibilité de les adapter suivant les besoins; et dfun
autre côté, crest un système trop souple pour les utilisateurs non
dédiés aux STG puisqutil procède par langage de commande.

Linites dues à 1a technolocrie ell-e-même

Le problème fondamental auquel est confrontée Ia technologi-e des


SIG se situe au niveau des standards, tant au niveau de l-a
94

structure des donnnées qurau niveau des algorithmes des commandes


courantes. fl en résulte un problème d'interface avec les logiciels
externes; cela entralne aussi des lacunes pour analyser
correctement, Ies données obtenues. Avec lrévolution des SIG qui
est en cours et avec ltappui par exemple du Cornité des normes sur
Ies SIG (Canada), les insuffisances majeures devraient disparaÎtre.
Les SIc ne font pas partie des systèmes experts dont lrintérêt
nrest plus à démontrer en matière de gestion. Une telle
associatj-on commence pourtant à se développer: Arno1d et al.
(1989) présente une approche conceptuelle au développement drun
SIc rtintelligentrr qui introduit des capacités de traitement
automatique dans le domaine des problèmes dreau de surface.

4.3 Pistes te recherche

Durant la phase de collecte des donnêes, oD a eu accès ou


connaissance de ltexistence dtinformations qui rnériteraient dtêtre
traitées: données météorologriques, données de qualité de lteau,
plan de fertilisation agronomique. Et parmi les données
recueillies, certaines auraient pu faire lrobjet dfune analyse plus
poussée (type de cuve, type de so1).
Par exemple, or pourrait intégrer à puae un modèle de qualité de
lreau tenant compte des précipitations sur Ie bassin.
Des simulations introduisant des changements de pratique dans la
gestion du lisier de porc (plan de fertilisation) permettraient
d' i-dentifi-er des solutions réalistes.
Quant à lraccès à des données mises à jour, I'usage de la
télêdétection nrest sans doute pas à négliger, êD particulier pour
ltutilisation du sol (détecter les changernents de cultures).
Drautre part, Ia méthodologie de travail a consisté ici à explorer
les possibilités des SIG en se servant d'un ensemble de données
réalistes si non réelles. Bien évidemment, dans Ia mise sur pied
éventuelle drun modèle basé sur un SIG, i1 serait important de
95

procéder à une collecte de données planifiée en de


I'utilisation quton veut en faire, êt non globale.
Finalement, les analyses des SIG en terme de coût, de temps de
traiternent, et drespace-mémoire requis peuvent faire I'objet drune
étude comparative fort instructive.
96

CONCLUSION

Devant lrimportance des données à référence géographigue dans la


mal.trise de notre environnement, les systèmes dr information
géographique (SIc) sont inévitablement destinés à un usage accru
parallèlement à un développement de leurs performances.
Ce travail srest voulu une illustration de lrutilité drun STG pour
le problème de pollution diffuse de source agricole de Ia ressource
eau, notamment en matière dtinventaire, de gestion, de
planification et de modélisation. 11 a, par la même occasion, mis
en évidence les lirnites actuelles de cette technologie relativement
récente: problèmes draccessibilité aux données hors des SIG, manque
de standards et description trop superficielle des traitements
effectués.
En ce qui concerne lrapplication au problème de Itépandage sur le
sous-bassin versant du Ruisseau-des-Ànges (dans le bassin de
IrAssomption), signalons que même avec les contraintes actuelles
du SIG utilisé, plusieurs voies prometteuses nront pas été
explorées: par exemple, il serait intéressant d'utiliser les
données disponibles dans des modèles hydrologiques plus
approfondis.
Enfin, étant donné le caractère unique des sfc, i1 est clair que
de nouvelles approches dans le domaine de la rnodéIisation auront
tout intérêt à être développées.
97

BIBI,IOGRÀPUIE

AQUATECH, Société de gestion de lreau fnc., 1983, lraitement du


Iisier de porc: Développement dtun procédé, Pour la Direction de
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(Bassin versant du Ruisseau-des-Anges )

FTCHIER DES PRODUCTEURS PORCINS

Producteur Epandage (ha)


porcin Porcs Truies Cuves
(m3) Propr. Entente

1 2850 o 7 092 3 1 .O 38 o
2 o 100 465 20.o
3 1 35 0 0 252s L7.O 110 o
4 t_700 o 3377 50.0 74 o
5 5300 o 9651 93.0 24L o
6 1350 o 42L4 L7.O L45 L
7 o 100 266 20.o
8 o 65 335
9 425 100 r-153 26.3
10 248 50 601 22.O
1l- L500 0 838 34.O 8 0 .o
L2 r-5 0 0 o L27L 3 6 .O 57.O
l-3 400 200 1390 34.0 13.0
L4 2800 o 5520
L5 o 10 o
1_6 1500 o 2481-' 3 0 .o 86 o
L7 2550 o 4131
l_8 1200 t-50 3293 26.O 5'7 I
L9 20 0 0 0 2882 6 5 .O
20 1000 40 241,5 23.4
l-l-5

FICHIER DES CIryES

Cuve capacité ouvert/Fermé Béton/Sol


(rt)

1.1 2523 o B
L.2 2L23 F
1.3 2446 F
2.O 465 F B
3.0 252s o B
4.L L404 o B
4.2 L973 o B
5.1 4600 s
5.2 2039 o B
5.3 30L2 B
6.1_ L383 o B
6.2 2831 o B
7.O 266 B
8.0 33s S
9.0 l-153 o B
l _ 0 .o 601 B
l_t_.o 838 B
t2.o L27L B
1 3 .O 1390 B
L4.L 667 o B
L4.2 L329 o B
14.3 2L58 o B
L4.4 1,366 B
L6. t_ 1998 B
L6.2 483 B
L7.L 1,75L
3,7.2 2380
18. 1- 779 B
L8.2 251"4 B
1 9 .O 2882 o B
20.L 8 l-5 o B
20.2 t-600 o B
116

FICHIER DES LOTS CADASTRAUX

Lot Superficie Producteur Lot Superficie Producteurs


(ha) tfépandeurrl rrépandeursrl

15 20.45 6 61 9.13 3
16 L3.49 5 63 2L.44 3
18 LL.64 5 64 2L.2L 3
19 5. 10 6 69 26.26 13
20 7.54 6 70 L3.72 1_1
2L 6.86 l- 73- 20.22 1L
22 28.94 3 72 L4.L3 13
23 t_o.95 5 73 L4.40 L2 L8
24 10.16 5 80 2L.77 6
25 23.68 5 82 20.88 7 5
26 25.27 5 84 22.56 5 6
27 26.35 5 85 2L.85 6 5
28 L7.49 2 86 22.LO 5
29 37. OO 5 89 32.7L 4
33 23.17 8 90 20.57 1
34 20.45 9 9l- 31.49 1_
35 30.64 10 92 22.16 l_
37 L7.85 t_l- 95 2L.99 6
38 1l-.85 L2 96 20.24 6
39 l_l_.40 L2 99 27.L9 t-8
4L L6.67 L2 1_Ot- 24.73 18
43 45.28 L2 LO2 20.L7 l_8
45 l-8. 56 T4 105 L4.87 t_8
46 7.77 15 LO7 16.90 t-8
47 L4.84 L7 L22 24.96 L9
52 3 l _. 9 8 1_6 L28 4.1,8 20
53 22.55 3 237 0.80 17
54 28.58 L7 238 o. 56 17
55 42.80 L7 239 1 . 7t L7
FICHIER DES

Type Superficie Groupe Texture Drainage


(ha)

l_ 7 0 0 .o o 4 7 2
2 225.60 4 t_0 3
3 82.98 3 3 2
4 27.22 2 9 1
5 2 6 L . 70 3 6 3
6 2L6.90 l_ 2 1_
7 407.90 4 10 2
I 86.7 6 5 L2 5
9 577.80 3 1 3
l_o s75. 10 3 2 3
l_l_ 32.54 3 4 3
L2 365.50 4 5 2
l_3 L 76 . 4 0 5 I 4
I4 1_6.86 6 11 5
l-l_8

CODES POUR LE FICHIER DES SOLS

Type de sol

l--Ac 8-Marécages
2 - A n 9 - R
3 - B d 1 0 - R l
4 - B t 1 1 - R s
5 - C v L 2 S
6 -Do l-3-V
7 - J L 4 - X I

N.B.: la description plus détaillée du type de so1 peut être


retrouvée sur la carte des sols des comtés Assomption-Montcalm du
Ministère fédéra1 de lrAgriculture.

Groupe

L - brun forestier
2 - brun podzolique
3 - gleysolique gris foncé
4-podzolàgley
5 - gley tourbeux
6 indéterminé

Texture

1 - argile 7 - sable très fin


2 - loam argileux 8 - sable fin à loameux
3 - loam argilo-limoneux 9 - sable loameux
4 - loam sablo-argileux 10 - sable
5 loam sableux fin 1l- - surface limoneuse
6 - loam sableux L2 - texture variable

Drainage

1 - b o n
2 - irnparfait
3 - mauvais
4 - très mauvais
5 indéterni-né
119

FICHIER DIUTILISATION DU soL

Type Superficie Doses Doses


(ha) MENVIQ CPVQ

1-O 112.10 o
20 579.50 1l_o 82
2L 15.13 110 82
30 455 .7 0 80 45
31 26.32 80 45
32 25.35 22
33 7.72 20
34 7.96 80 45
40 730.40 t70 85
4L 4. 08 1,70 85
50 5L.24 1-t-o
51- L72.70 110
52 48.L4 110
53 1 - 2. 6 5 110
54 1_38.20 135 68
55 0.89 110 55
56 9.46 L10
57 lL.23 t_35 68
58 L.92 1l_o
59 L2.3L l-35 68
60 0.95 L25
61 t-0.48 65
62 5.54 l_10
63 6.96 L7A
64 1. 50 L70
70 63.60 11_O 82
7L 1 " 6. 7 0 o
72 7.2L o
73 0.39 1-l-o 82
74 ]-7.71, 1Lo 82
75 6.94 1_10 82
80 o.75 1-10
81 1102.00 o
82 9.53 0
83 3.87 o
84 5.36 o
85 8.84 t-10
90 5.27 o
L20

CODES POUR LE FICHIER DIUTILISATION DU SOL

Type dtutilisation du sol

10 zone résidentielle 60 fraises


20 foin et pâturage 61 tabac
2L (20) labourê 62 gazon
30 - céréales 63 jachère
3t_ (30) labouré 64 (63) labouré
32 sarrasin 70 friche herbacée
33 soya 7L friche arbustive
34 (30) terre neuve et digues 72 (7Ll labouré
40 - nais 73 (7O) labouré
41 (40) Iabouré 74 (70) terre neuve
50 - horticulture 75 (7o) et (eo)
51 - carottes 80 plantation
52 - navets 81 forêt
53 - panais a2 (81) Iabouré
54 - choux 83 bois coupê
55 oignons 8{ défricbé
56 - concombres 85 pépinière
57 - pommes de terre 90 sable ou gravier
58 (s1) et (53)
59 (571 terre neuve et digues
L2L

ANNEXE C: IIACRO-COUUAITDES

NOTE Crêation de ltimage ôes lots où il. y a épandage


NOTE EntréC: Cadastre: valeur drune cellule
NOTE = No. du lot dont eIIe fait partie
NOTE Sortie: En-prod: valeur drune cellu1e
NOTE = No. du producteur qui y épand
NOTE
NOTE Reclassification des lots avec épandage:
RENUMBER Cadastre /
ASSIGNTNG O TO 1 TIIRU ]-4 /
ASSIGNTNG 6 TO 15 |
ASSTGNTNG s TO 16 /
ASSTGNTNG O TO L7 /
ASSTGNTNG 5 TO 18 |
ÀssIGNrNc 6 TO 19 /
ASSTGNTNG 6 TO 20 |
ASSTGNTNG L TO 21 |
ASSIGNTNG 3 TO 22 |
ÀssrGNrNG 5 TO 23 /
ASSTGNTNG 5 10 24 /
ASSIGNTNG 5 TO 25 |
ASSTGNTNG s TO 25 /
ASSTGNTNG 5 tO 27 /
ASSTGNTNG 2 TO 28 |
ASSTGNTNG 5 TO 29 |
ASSrcNrNc I TO 33 /
ASSTGNTNG 9 TO 34 |
ASSTGNTNG 10 TO 35 /
ASSTGNTNG 1-1-TO 37 /
ASSTGNTNG 12 TO 38 /
ASSTGNTNG t2 TO 39 /
À s s rGN rN GL 2 T O 4 1 /
ASSIGNTNG L2 TO 43 |
ASSIGNTNG L4 TO 45 /
ASSIGNTNG r-5 1O 46 /
ASSIGNTNG L7 TO 47 /
ASSTGNTNG 16 TO 52 /
ASSTGNTNG 3 TO 53 /
ASSTGNTNG t7 TO 54 /
ASSIGNING 1,7 TO 55 /
ASSTGNING 3 TO 61- /
ASSTGNTNG 3 TO 63 /
ÀssrcNrNc 3 To 64 /
ASSTGNTNG r_3 TO 69 /
ASSTGNTNG 1_1_TO 70 /
ÀssrGNrNG r-r_To 7l_ /
ASSTGNTNG r_3 TO 72 /
ASSTGNTNG t2 TO 73 /
ASSTGNTNG 6 TO 80 |
\22

ASSTGNTNG 7 TO 82 /
ASSTGNTNG s TO 84 |
ASSIGNING 6 TO 85 /
ASSTGNING 5 TO 86 /
ASSTGNTNG 4 TO 89 |
ASSIGNING 1 TO 90 /
ASSTGNTNG 1 TO 9r- |
ASSTGNTNG 1 TO 92 /
ASSTGNTNG 6 TO 9s I
ASSTGNTNG 6 TO 96 |
ASSIGNING 18 TO 99 |
ASSIGNING 18 TO 101 /
ASSTGNTNG 18 TO LOz /
ASSTGNTNG r-8 TO 106 /
ASSTGNTNG r-8 TO LO7 |
ÀssrGNrNG 19 TO L22 /
ASSTGNTNG20 TO L28 /
A S S T G N T N GL 7 T O 2 3 7 /
ASSTGNTNG17 TO 238 /
ASSIGNTNG L7 TO 23e I
FOR Ep-prod
NOTE
NOTE Reclassification des lots sans épandage
RENIJI.{BEREp-prod /
ASSTGNTNGO TO 21 THRU 255 /
FOR Ep-prod
L23

NOTE création de lrinage du nombre ôtunités animales


NOTE Enlrée: Ep-prod: valeur drune cellule
NOTE : No. du producteur qui y épand
NOTE €ertie: uA:
NOTE :"1:ffir:'Ë?io"EltËl3u'".eur qui y épand
NOTE
NOTE Cette macro est constituée drune seule commande de
NOTE reclassification.
NOTE
RENIIIIIBER Ep-prod /
ASSIGNING s7O TO L /
ASSIGNING 25 \O 2 /
ASSIGNING 270 TO 3 |
ASSIGNTNG 34O TO 4 /
ASSIGNING 1060 TO 5
ASSTGNTNG 27O TO 6 |
ASSTGNING 25 vO 7 /
ASSTGNING 16 TO I /
ASSTGNTNG r-10 TO 9 /
ASSIGNTNG 62 TO 10 |
ASSIGNING 3OO TO 11 /
ASSIGNING 3OO TO L2 /
ASSIGNING 130 TO 13 /
ASSIGNING 560 IrO L4 /
ASSTGNTNG 3 TO 15 |
ASSIGNING 3OO TO 16 /
ASSIGNTNG 51O TO T7 I
ASSTGNING 278 TO 18 /
ASSIGNING 4OO TO 19 /
ASSIGNTNG 210 TO 20 /
FOR UA
L24

NOlE Création de ltiuage des doses permises par Ie UENVIQ


NOTE Entrée: Culture: valeur drune cellule
NOTE : type drutilisation du sol
NOTE Sortie: Dose-MEo: v a l e u r d r u n e c e l l u l e
NOTE = hçt (hectogramme) d'azote du lisier
NOTE par an
NOTE
NOTE Reclassification suivant les doses permises
NOTE (en kg par ha par an):
RENI,MBER Culture /
ASSTGNTNG O TO 10 |
ASSIGNTNG L1O TO 20 ÎHRU 21 /
ASSIGNING 80 TO 30 THRU 31 |
ASSTGNTNS 22 TO 32 /
ASSIGNTNG 20 TO 33 /
ASSTGNTNG 80 TO 34 /
ASSIGNTNG 170 TO 40 THRU 4r- /
ASSIGNTNG 110 TO 50 THRU 53 /
ASSTGNTNG r-35 TO 54 |
ASSIGNTNG 110 TO ss THRU 56 /
ASSIGNTNG r-35 TO s7 |
ASSIGNTNG r-1O TO 58 /
Às s rGN rN G1 3 s T O 5 9 /
ASSIGNTNG 125 TO 60 /
ASSTGNTNG6s TO 61 |
ASSTGNTNG110 TO 62 |
ASSTGNTNG170 TO 63 THRU 64 /
ASSIGNTNG 110 TO 70 /
ASSÏGNING O TO 7]. THRU 72 /
ASSIGNING ]-].0 TO 73 THRU 8 0 I
ASSÏGNING O TO 81 THRU 84 /
ASSTGNTNG r.10 TO 8s /
ASSTGNTNG O TO 90 /
FOR Dose-MEQ
NOTE
NOTE Conversion des doses en hg par cellule par an
NOTE sachant qurun cellule a une superficie de 0.3 ha:
COMPUTEDose-MEQ ÎïMES 3 FOR Dose-MEQ
L25

NoTE crêation de lrimage des ôoses recommandées par Le cPvQ


NOTE Entfég: Culture: valeur drune cellule
NOTE : type d'utilisation du sol
NOTE E-Ar!ie: Dose-CPVo: valeur drune cellule
NOTE = hçt (hectogramme) drazote du lisier
NOTE par an
NOTE
NOTE Reclassification suivant les doses recoiltmandées
NOTE (en kg par ha par an):
RENUMBER Culture I
ASSTGNING O TO 10 |
ÀSSTGNING 82 TO 20 THRU 21 I
ASSIGNING 45 TO 30 THRU 31 /
ASSTGNTNG O TO 32 THRU 33 /
ASSTGNING 45 TO 34 |
ASSIGNING 85 TO 40 THRU 41
ASSIGNING 0 TO 50 THRU 53 /
ÀssrGNrNG 68 TO 54 |
ÀssIGNrNG 5s TO 5s /
ASSTGNTNG O TO 56 /
ASSTGNTNG 68 TO 57 /
ÀssIGNrNG 0 TO 58 /
ASSIGNTNG 68 TO 59 |
ASSTGNTNG O TO 60 THRU 64 /
ASSTGNTNG 82 TO 70 |
ASSTGNING O TO 71 THRU 72 |
ASSTGNTNG 82 TO 73 THRU 75
ASSTGNTNG O TO 80 THRU 90 /
FOR Dose-CPVQ
NOTE
NOTE Conversion des doses en hg par cel1ule par an
NOTE sachant qutun cellule a une superficie de 0.3 ha:
COMPUTE Dose-CPVQ TIMES 3 FOR Dose-CPVQ
L26

NOTE Création de J.rimage ôes surplus ou dêficit en lisier


NOTE (carte 8 de lrAnnexe A)
NOTE EDlféCs: Dose-MEo: valeur drune celIule
NOTE : hg (hectogramme) drazote du lisier
NOTE par an
NOTE Ep-prod: valeur drune cellule
NOTE : No. du producteur qui y épand
NOTE goI!À-e: Ep-Regle: valeur drune cellule
- 1- si déficit
NOTE | 2 si surplus
NOlE
NOTE On suppose que les producteurs épandent la totalité
NOTE du lisier qutils ont à gérer proport,ionnellement aux
NOTE doses permises par le MENVIQ.
NOTE
NOTE Ca1cu1 du pourcentage du lisier drun producteur qui sera
NOTE épandu sur chaque cellule:
NOTE
COI{PUTE DOse-MEQ DIVIDEDBY 4 FOR UA-MEQ
NofB UA-MEO: nombre d'UA perrnises par cellule
COMPOSITE Ep-prod WITH UA-MEQ TOTAL FoR Ep-MEQ
NOTE Ep-MEO: nombre drUA permises pour chaque producteur
NOTE Calcul pour contourner les limites de pMAP:
COMPUTEUA-MEQ TIMES ]-OO FOR UA-MEQ
NOTE Reclassification pour éviter Ia division par O dans 1a
NOTE commande suivante:
RENI]MBER Ep-MEQ ASSIGNING 1 TO O FOR EP-MEQ
COUPUTE UA-MEQ DTVIDEDBY Ep-MEQ FoR Ep-â
NOTE Ep-?: pourcentage de quantité à épandre par cellule
NOTE
NOTE Calcul de 1'épandage effectué suivant les pourcentages:
NOTE
COMPUTEEp-8 TIMES UA FOR Ep-ReeI
NOTE Ep-Reel: nombre dtUA dont le lisier est épandu par cellule
NOTE Calcul pour reconvertj-r dans les unités de départ:
COMPUTEEp-Reel TIMES 4 FOR Ep-Reel
NOTE Comparaison entre Ep-ReeI et Dose-MEO:
COMPU:IEEp-Reel MINUS Dose-MEQ FOR Ep-Regle
NOTE Reclassifaction pour distinguer les zones
NOTE sans épandage (0) , déficitaires (1) , avec surplus (2) z
RENUMBEREp-Regle/
ASSTGNTNG1- TO -s1O THRU -60/
ASSIGNING 2 TO 10 THRU 8730/
FOR Ep-Regle
127

NOTE Création ôe lrimage montrant la distance séparant une


NoTE cuve ôes cbanps pouvant accepter l.a quantité ôe lisier
NoTE qurelle contieat
NOTE (carte 9 de LrAnnexe À)
NOTE Enlgées: Cuves: localisation des cuves
NOTE Cadastre: valeur drune cellule
NOTE : No. du 1ot dont elle fait partie
NOTE Routes: cellules dont la valeur est non nulle
NOTE appartiennent au réseau routier
NOTE Culture: valeur drune cellule
NOTE = type drutilisation du sol
NOTE Dose-MEo: valeur drune cellule
NOTE = hg (hectogramme) drazote du lisier
NOTE par an
NOTE Ep-prod: valeur drune cellule
NOTE : No. du producteur qui y épand
NOTE Sortie: Dist: v a l e u r d r u n e c e l l u l e
NOTE : distance séparant cette ceIIuIe
NOTE de 1a cuve considérée
NOTE
NOTE on a pris ici lrexemple de la cuve du producteur l-1
NOTE qui doit disposer de l-2000 kq drazote (provenant du
NOTE lisier) par an.
NOTE
NOTE Reclassification pour isoler Ia cuve 11-:
RENI,MBER Cuves
ASSTGNTNGO TO O THRU 1Ol
ASSTGNTNG1OO TO 11/
ASSTGNTNGO TO L2 THRU 2Ol
FOR Cuve
NOTE Reclassj-fication pour isoler Ie 1ot où est située
NOTE la cuve l-l-:
RENIJMBERCadastre
ASSTGNTNGr_ TO 71 THRU 7r-l
ASSIGNING O TO O THRU 70l
ASSTGNING O TO 72 THRU 32767 |
FOR Reseau
NOTE Reclassification des routes (on ne distinguera pas ici
NOTE les autoroutes des chemins de ferme):
RENWBER Routes ASSIGNING 1 TO 1 THRU 4 FOR ROUTC
COVER Reseau I^IITH Route FOR Reseau
NOTE Reseau: cellules sur lesquelles le transport du lisier
NOTE peut sreffectuer
NOTE Reclassification perrnettant d'identj-fier de façon unique
NOTE les champs de même culture mais non connexes:
CLIJMP Culture ORTHOGONALLYFOR Champs
NOTE Ca1cul de la superficie de chaque champ:
SIZE Champs FOR Champs
NOTE Conversion des doses en kg dfazote par celIule:
COI,IPUTEDose-MEQ DIVIDEDBY LO FOR Champs-kg
NOTE CaIcuI du nombre de kg drazote pouvant être épandu
NOTE (suivant 1es doses MENVIQ) par champ:
1,28

COMPUTEChamps TIMES Champs-kg FOR Champs-kg


NOTE Reclassification pour isoler les champs qui permettent
NOTE dtépandre en totalité le lisier du producteur Ll-:
RENUIIIBERChamps-kg ASSIGNING O TO 0 TIIRU 12000 FOR Champs-Pot
RENUI{BER Champs-Pot ASSIGNING 1 TO 1 TI{RU 32767 FOR Champs-Pot
NOTE Calcul de la distance Ia plus courte (en parcourant le
NOTE réseau) séparant la cuve 11 de chaque cellule du réseau
NOTE routier, dans un rayon de 100 cellules:
SPREAD Cuve TO 1OO THRU Reseau ÀCROSS FOR Dist
NOTE Superposition sur une même image des champs potentiels,
NOTE de Ia cuve et du réseau spécifiant les distances:
COVER Champs-Pot WITH Dist AND Cuve FOR Dist
L29

NOTE crêation ôe lrimage des potentiels de rêception


NOTE dtéléments polluants ôu lisier ôans Ie réseau
NOTE hydrograpbique
NOTE (carte 10 de lrAnnexe A)
NOTE Entrées: Dose-MEo: valeur drune cellule
NOTE = hçt (hectogramme) drazote du lisier
NOTE par an
NOTE Ep-prod: valeur drune cellule
NOTE = No. du producteur qui y épand
NOTE MNA: valeur drune cellule
NOTE : altitude en mètre
NOTE Hydro: cellules dont }a valeur est non nulle
NOTE appartiennent au réseau hydrographique
NOTE Egrlie: Risque: valeur drune cellule du réseau hydro.
NOTE : nombre de cellules (ayant reçu une
NOTE forte dose drépandage) qui s'y draine
NOTE
NOTE Reclassification pour ne considérer que les charaps
NOTE susceptibles de recevoir une dose importante de lisier:
RENUMBERDose-MEQ ASSIGNING O TO O THRU 500 FOR Forte-Dose
RENUI{BEREp-Prod ASSIGNING 1 To 1 THRU 20 FOR Ep-Unif
NOTE En-Unif: zones drépandage (identifiées de façon uniforme
NOTE et non suivant Ie producteur qui y épand)
NOTE ldentification des zones recevant effectivement une dose
NOTE importante de lisier:
INTERSECT Ep-Unif WITH Forte-Dose /
ASSIGNTNG 510 TO 1 AND 510 |
FOR Forte-Dose
NOTE Création drune barrière absolue pour la zone hors bassin:
RENI'MBER MNA ASSIGNTNG 99 TO O FOR MNA
NOTE rrDrainagerr des zones critiques selon 1a pente du terrain:
DRAIN Forte-DoSe OVER MNA FOR DTAiNE
NOTE Création drun rrcacherr pour ne considérer que 1e réseau
NOTE hydrographique:
RENIJMBERHydro
A S S T G N T N G 0 T O l T H R U 4/
ASSTGNTNG99 TO 0 /
FOR NegHydr
COVER Draine WITH NegHydr FOR Risque
130

AIINEXE D: UÀTERIEL ET LOGICIELS UTIIJISES

UATERIEIT

Micro-ordinateur:
rBM/PC-AT
- Processeur Intel 80286 / Co-processeur math. Intel 80287
- Mémoire vive de 64oK avec extension possible de 384K
- Disque dur de 3O Megabytes
2 lecteurs de disquette (L.2 Meg / 36OK)
- Moniteur couleur
Carte graphique EGA (256K)
2 ports / 1 port parallèle
série1s
Système drexploitation IBM-DOS version 3.1-0

Tablette numéri-sante :
- CalComp DrawingBoard, modèle 23L2O
Surface de travail: 297 mm x 297. mn / 305 mrn x 305 mm
- Précision: .635 mm
- Résolution: jusqu'à 40 lignes/nrn

Traceur vectoriel:
- HP 74754
- Formats de papier: 8.5 x 11 pouces / 1-L x t7 pouces
- Carrousel pouvant contenir 6 plurnes
- Résolution de lradressage drune plume: .O25 mm
13 r_

I,OGICIEIJS

Statistiques:
STATGRAPHICS, version 3.0, STSC Inc. & Statistical Graphics
Corporation

Isolignes et qranhiques 3-D


SURFER, version 4.O4, Go1den Sofware Inc.

Cartomatique:
- Numérisation: ATLAS*DRAW(AD), version 2.03, Strategic Loeations
Planning Inc.
Cartographie: A T L A S * G R A P H I C S( A c ) , version 2.L, STSC fnc.

Numérisation
Desktop Digitizing Package (DDP), version 2.4, Center for Remote
Sensing and Mapping Science (CRMS-UGA), R-!{EL fnc.

Système dr information géographique


Professional tllap Analysis Package (pl4AP), version 2.60, Spatial
Information Systems Inc.
L32

ANNEXE E: ORGÀNISI{ES DIFFUSEURS DE DO}TNEES

Sourcqs cartoqraphiques
OU.EBEC:
Carte de base, carte topographique:
Ministère de lrEnergie et des Ressources du Québec, Service de l a
cartographie

Carte pédoloqique:
Ministère de ltÀgriculture du Québec, Service de la recherche
soI

Bassin hydroqraphique :
Ministère de lrEnvironnernent du Québec

CANADA:
Utilisation du territoire:
Environnement Canada

Données Landsat et SPOT:


Centre de têlédétection du Canada

Sources statisticrues
Statistiques diverses :
Bureau de la statistique du Québec
Statistique Canada

Données météorolosiques :
Service de météorologie du Québec

Données hvdrométriques:
Mini-stère de lrEnvironnement du Québec, Service drhydrométrie
l-33

ANNEXE F3 GTOSSAIRE

algorithne
ensemble fini de règles déterminées servant à résoudre un
problène au moyen drun nombre fini dfopérations

bureautique
apptication de lrinformatique et de la télématique aux travaux
de bureau

cAo
conception assistée par ordinateur

cOUChe (= ttoverlay")
couche dt inforrnation thérnatique

cPvQ
Conseil des Productions Végétales du Québec

dêjections animales
En agriculture, or distingue IMAPAQ, CPVQ, L982)z
funier : excréments dranimaux contenant approximativement 2/3
drexcrément et un peu plus de L/3 de litière et qui ont subi
des fermentations plus ou moins avancées à lrétable ou en tas
lisier (appelé aussi fumier liquiôe) : excréments bruts
draninaux solides et liquides conservés dans des fosses
idéalement étanches fumier seni-liquiôe ou pâteux : partie du
fumier accumulé sur le pourtour des plates-formes à furnier, qui
nra Ia consistance ni du fumier liquide ni du fumier solide
purin : partie liquide des fumiers: lrurine et partie des eaux
de plui-es accumulées sur le pourtour des plates-formes et/ou
dans une fosse

géobase
ensemble organisé des données relatives à la localisation, la
délinitation et I'identification des unités spatiales

image (: ttmaptt)
matrice bidimensionnelle de données thématiques localisées,
traitées par le logiciel pMAP

UAPAQ
ltinistère de 1'Àgriculture, des Pêcheries et de 1'Àlimentation
du Québec

UENVTQ
Xinistère de lrEnvironnement du Québec

UERQ
I.linistère de 1r Energie et des Ressources du Québec
L34

modèIe numérique draltitude


(en anglais, rrDEMrr: ttDigital Elevation Modelrr)

modem
appareil comprenant un modulateur et un démodulateur utilisé
dans le traiternent à distance de lrinformation

multispectral
se dit de photographies du nême lieu prises simultanément,
chacune correspondant à des bandes du spectre électromagnétique
différentes
rroverlayrl
1) opération de recouvrement
2') couche thénatique = couche de données localisées sur laquelle
ne figure gurun seul attribut; elle peut être directement
utilisée dans les opérations de recouwrement

pixel (de lranglais rrpicture elementrr)


plus petite surface homogène constitutive drune image
enregistrée par un système informatique et pouvant être
transmise
rrrasterrl
format matriciel des données
(on lroppose généralement au format vectoriel)
rrrasterisationrl
conversion de donnêes en format matriciel

résoLution
aptitude à rendre distinct deux points voisj-ns sur une image

SGBD
système de gestion de base de ôonnées

SIG
systèrne d' information géographique
Systèrne drlnformation (à Référence) | spatiale (SIRS)
I géographique
systèrne informatique intégré permettant de collecter, gérer,
analyser et présenter des données géographiques

SIURS
système drinformation urbaine à référence spatiale
SIc conçu spécifiquement pour traiter les données géographiques
que doit gérer une municipalité

I'À
unité animale (unité de référence)

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