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ADMINISTRATION
1. PROFESSEURS
3. MAITRES DE CONFERENCES
4. MAITRES ASSISTANTS
1. PROFESSEURS
3. MAITRES DE CONFERENCES
4. MAITRES ASSISTANTS
5. ASSISTANTS
1. PROFESSEURS
M. Abdoulaye Ag RHALY : Médecine Interne
présentée et soutenue par Mlle Aleth Sonia FOALENG MAGNE
Thèse de médecine sept 2006, Bamako.
Evaluation économique de la prise en charge du nouveau né prématuré à l’HGT
3. MAITRES DE CONFERENCES
M. Mamady KANE : Radiologie
M. Saharé FONGORO : Néphrologie
M. Bakoroba COULIBALY : Psychiatrie
M. Bou DIAKITE : Psychiatrie
M. Bougouzié SANOGO : Gastro-Entérologie
4. MAITRES ASSISTANTS
1. PROFESSEURS
M. Boubacar Sidiki CISSE : Toxicologie
M. Gaoussou KANOUTE : Chimie Analytique, Chef de D.E.R.
3. MAITRES DE CONFERENCES
M. Boulkassoum HAIDARA : Législation
M. Elimane MARIKO : Pharmacologie
M. Alou KEITA : Galénique
4. MAITRES ASSISTANTS
M. Bénoit KOUMARE : Chimie Analytique
M. Ababacar MAIGA : Toxicologie
M. Yaya KANE : Galénique
Mme Rokia SANOGO : Pharmacognosie
5. ASSISTANTS
1. PROFESSEUR
M. Sidi Yaya SIMAGA : Santé Publique, Chef de D.E.R.
M. Sanoussi KONATE : Santé Publique
2. MAITRES DE CONFERENCES AGREGES
M. Moussa A. MAIGA : Santé Publique
3. MAITRES ASSISTANTS
M. Bocar G. TOURE : Santé Publique
M. Adama DIAWARA : Santé Publique
M. Hamadoun SANGHO : Santé Publique
M. Massambou SACKO : Santé Publique
M. Alassane A. DICKO : Santé Publique
5. ASSISTANTS
M. Samba DIOP : Anthropologie Médicale
M. Seydou DOUMBIA : Epidémiologie
M. Oumar THIERO : Biostatistique
ENSEIGNANTS EN MISSION
Pr Doudou BA : Bromatologie
Pr Babacar FAYE : Pharmacodynamie
Pr Eric PICHARD : Pathologie Infectieuse
Pr Mounirou CISSE : Hydrologie
Pr Amadou DIOP : Biochimie
DEDICACES
de joie. Sans toi Seigneur je n’y serai pas arrivé, merci infiniment
5)
moi de prendre soin d’eux. Donne leur tout ce que moi je ne puis faire
pour eux. Que par toi, mes lèvres et mon cœur soient porteurs à leur
jamais de vue l’amour qu’ils portent dans leur cœur car c’est avec
de mes chutes. Vous avez tant donné, sans restriction repoussant sans
cesse vos limites, je souhaite que ce travail vous comble d’une immense
n’a toujours suivi tous les conseils que tu n’as jamais cessé de nous
Je t’aime papa.
vie et qui me l’a embelli, toi qui m’a donné tant de bonheur. Ton
vrai. En toi sied des valeurs et des qualités légendaires que tu essaies
de nous transmettre chaque jour que le Seigneur crée ; les citer leur
Je t’aime maman.
boulot devant toi, deux petites sœurs dont tu devras prendre soin
toute ta vie. Ce travail est aussi le tien. J’espère avoir été à la hauteur
accrochages que nous avons eus, nous n’avons jamais oublié le lien qui
bénédictions !
Au Dr Valéry FOKO
Cousin adoré, toi qui m’a accueilli et guidé durant mon odyssée à
cette analyse que tu as toujours eue des gens et des situations. J’ai foi
moi. Ton amour, tes encouragements, tes conseils n’ont jamais fait
et cousines
Que je chéri tant
REMERCIEMMENTS
A tous mes maîtres de la faculté
Vous êtes pour nous des modèles. Nous avons été impressionnés par la
reconnaissance.
Au Dr Fatoumata DICKO
Si nous soutenons ce jour c’est grâce au soutien inestimable, à votre
appui et à votre aide que vous nous aviez apporté pour la réalisation
profonde reconnaissance.
Au peuple malien
Votre hospitalité n’a d’égal que votre sens du respect. Grâce à vous
l’intégration africaine est une réalité. Vous êtes un exemple pour toute
Au Pr KAGO innocent
Merci pour avoir toujours été la quand j’étais malade et pour toute
l’aide que tu m’a apporté. J’espère pouvoir suivre tes pas tout en
êtres aussi spéciaux que vous. Merci pour la place que vous tenez dans
ma vie.
A Ariane TATIENTSE
Tu as incarné une véritable amie, une petite sœur pour moi. C’est une
belle histoire qui commence entre nous. Puisse le Seigneur nous donner
la force de garder ce lien si fort et cet amour qui nous unit. Qu’il te
Au Dr Patrick NGASSA
Ton dynamisme, ta générosité et ton amitié m’a permis de remonter
les moments difficiles de ma vie. J’ai beaucoup appris à tes cotés. S’il y
A mes aînées
Au Dr isabelle FOKO, Dr Nicole DJEMBI, Dr Laure FOTSO, Dr Jean-
A mes ami(e)s
Sylviane DJOKO, Patrick KAJEU, Patrick KUETCHE, Claude
A mes cadets
SIEWE TODJOM Samuel, Alexis BENGONO, Pélagie MVUKAP,
A la famille DIABATE
peu de temps passé ensemble j’ai appris beaucoup de vous. Vous êtes
pour moi comme des grands frères avec qui je me sens tellement bien.
J’espère que nous aurons encore des moments de joie et que le Seigneur
vous bénisse.
Nous vous remercions pour l’honneur que vous nous avez fait
en acceptant de diriger ce travail.
Votre justesse et votre équité renouvelle sans cesse votre
pragmatisme. Vous êtes un homme de science rigoureux et
pointilleux. Votre ardeur au travail, votre grande culture et votre
très grande compétence méritent admiration. Nous vous
assurons Cher Maître que vous êtes un véritable modèle pour
toutes les générations d’étudiants qui sont passés chez vous.
Trouvez ici Cher Maître le témoignage de notre profonde
gratitude et de toute notre estime.
Hippocrate
A Ma grand-mère et homonyme Magne Rebecca
A mes parents
SOMMAIRE
INTRODUCTION …………………………….………………………… 1
OBJECTIFS …………...………………………………………….………... 4
A – GENERALITES …………………………………………………….. 5
1- DEFINITION ………………………………………………….…... 6
2- EPIDEMIOLOGIE …………………………………………….…… 7
3- FACTEURS DE RISQUE………………………………………... 7
5- PHYSIOPATHOLOGIE …………………………………….…… 10
6- CLINIQUE..…………………………………………………..……… 11
B – METHODOLOGIE.…………………………………………….…... 37
C – RESULTATS.…………………………………………………… ..... 48
D – COMMENTAIRE ET DISCUSSION.………………………... 65
E – CONCLUSION.………….……………………………………..…… 73
F – RECOMMANDATIONS………………………………………… 75
G – REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES.……………..……… 78
H – ANNEXES.……………………………………………………..…… 83
RESUME…………………………………………………………….……. 89
INTRODUCTION
Ainsi, comparés aux nouveaux nés à terme, les prématurés nécessitent une
prise en charge médicale très lourde et coûteuse, des soins infirmiers
spécifiques dont la qualité est variable d’un endroit à un autre dépendant des
moyens matériels, humains et financiers disponibles d’autant plus que les
premières minutes d’une vie peuvent être déterminantes pour la qualité de
cette vie.
OBJECTIFS
OBJECTIF GENERAL
Mesurer le coût de la prise en charge du prématuré dans le service de
néonatologie du CHU Gabriel Touré
OBJECTIFS SPECIFIQUES
- Déterminer les caractéristiques socio-économiques des parents des
prématurés.
- Evaluer la prise en charge en terme d’investissement financier.
- Déterminer les facteurs directs influençant le coût de la prise en
charge.
- Evaluer l’impact de cet investissement sur le revenu des parents
biologiques
GENERALITES
1- Définition
Un prématuré est un enfant né vivant après une période de gestation
inférieure à 37 semaines révolues mais après 22 SA, quelque soit le poids,
mais au moins 500g selon l’organisation mondial de la santé [6]. L’âge
gestationnel étant un critère nécessaire et suffisant. Mais en pratique, l’AG
peut manquer d’où l’importance de sa détermination.
La limite de viabilité sur le plan biologique s’établit autour de 23 – 24 semaines
d’AG [7]. Cet âge peut être déterminé par trois moyens principaux
- DDR de la mère : critère le plus couramment utilisé : on compte en effet
la durée de gestation à partir du premier jour des règles (259 jours).
- L’examen clinique : il est basé sur les critères morphologiques et
neurologiques réunis par plusieurs auteurs sous forme de scores dont le
plus utilisé est celui de DUBOWITZ. Les critère neurologiques sont
considérés comme étant les plus précis [8].
Les études faites sur les prématurés africains ont montré une avance de
maturation neurologique et pulmonaire par rapport à celle des caucasiens
[9,10]. Pour des auteurs tels que Houenou et Al, il serait plus intéressant
d’utiliser les scores adaptés à ces prématurés africains.
- Les examens paracliniques :
L’échographie précoce avant la 20ème semaine d’aménorrhée permet
une datation assez précise de l’âge [8,11]
L’EEG est aussi cité comme un moyen efficace dans l’évaluation de la
durée de la gestation [8].
2- Epidémiologie
Chaque année, près de 20 millions de bébés prématurés viennent au monde.
Dix neuf millions dans les pays en voies de développement (dont les 2 / 3
mourront avant d’avoir souffler leur première bougie) faute de soins ; un million
dans les pays industrialisés, qui seront sauvés grâce aux performances
techniques des couveuses [12].
La prématurité concerne de ce fait une grande population de nouveaux-nés
dans les pays du tiers monde, elle est grave immédiatement en fonction de
l’immaturité des organes fœtaux et elle peut avoir des conséquences
lointaines lorsqu’une lésion cérébrale vient compliquer l’adaptation néonatale.
La mortalité est d’autant plus importante que l’AG est faible de la même
manière que la mortalité est d’autant plus grande que le poids est plus faible.
Cependant dans une proportion élevée des cas, aucun facteur de risque n’est
retrouvé. La vigilance s’impose donc pour toute grossesse.
5- Physiopathologie [13]
Le prématuré est caractérisé par une absence de réserve et une immaturité
biologique.
6- clinique
La naissance est un évènement unique marqué par le passage de la vie
aquatique intra utérine à la vie aérienne et d’un état de dépendance totale à
l’autonomie.
Cette transition brutale met en jeu des phénomènes d’adaptation rapides et
vitaux pour la respiration, la perfusion pulmonaire, la thermorégulation, les
équilibres métaboliques, les fonctions rénales et digestives. La fonction
immunitaire s’enrichit progressivement tandis que s’établissent les rythmes
cicardiens. Ces processus d’adaptations ne sont pas seulement représentées
par des modifications physiologiques néonatales immédiates mais
s’échelonneront sur plusieurs jours, semaines, mois.
• Cœur et poumons
Sa cage thoracique est étroite, sa respiration est rapide ainsi que le pouls. Ses
poumons ne sont pas complètement opérationnels. En effet, il existe un risque
de la maladie des membranes hyalines qui est une affection qui se caractérise
par un déficit de synthèse de surfactant. La composition typique définitive de
ce dernier n’apparaît que vers la 35-36 SA. C’est un complexe lipoprotéique.
Son principal rôle est lié à ses propriétés tensioactives grâce auxquelles il
diminue la tension de surface alvéolaire, évite le collapsus alvéolaire en fin
d’expiration, augmente la compliance pulmonaire et assure le maintien d’une
capacité résiduelle fonctionnelle. Il joue également un rôle antioedémateux. En
effet il favorise la résorption passive des liquides intra-alvéolaires en excès.
Son cœur et ses vaisseaux ne sont pas totalement fonctionnels. Ils sont
également fragiles, ce qui augmente le risque d’hémorragie au niveau des
méninges et du cerveau, de la persistance des shunts physiologiques.
• Déficit immunitaire
- Le prématuré est un être immunodéprimé dans la mesure où il à une
carence en C3, en IgA, en IgM, en macrophages et en lymphocytes actifs. Il
existe d’autre part une altération de tous les stades de la lutte anti-infectieuse.
Ceci explique la gravité évolutive des infections materno-fœtales et les
• Immaturité rénale
Les fonctions rénales du fœtus ont un rôle assez effacé, l’épuration étant
assurée par le placenta. Dès après la naissance interviennent les fonctions
rénales d’épuration et de régulation de l’homéostasie.
La première miction s’établie dans 75% des cas avant la 24 ème heure de vie,
dans 7,5% des cas entre le 1er et le 2ème jour de vie.
La filtration glomérulaire, appréciée par la clairance de la créatinine est d’une
part corrélée à l’âge gestationnel à la naissance, et d’autre part à l’âge
conceptuel (âge gestationnel + âge post-natal) si on la mesure après la 1ère
semaine.
La fuite sodée transitoire des premiers jours de la vie est d’autant plus
marquée que l’enfant est prématuré, elle diminue au fur et à mesure
qu’augmente la filtration glomérulaire.
Le nouveau-né, et surtout le prématuré ou l’hypotrophe peuvent avoir une
acidose métabolique pendant les trois premières semaines de vie.
• Hématologiques
L’évolution de la lignée érythrocytaire des premières semaines de vie
postnatale du prématuré, la diminution de la durée de vie des globules rouges
du nouveau-né qui contiennent essentiellement l’HbF, l’augmentation
postnatale rapide de la masse corporelle du prématuré correctement alimenté
définissent l’anémie précoce du prématuré essentiellement arégénérative.
Cette anémie secondaire précoce arégénérative peut être accentuée et suivie
par l’anémie secondaire tardive du prématuré essentiellement en rapport avec
une carence martiale.
C’est dans le dernier trimestre de la grossesse que le fœtus constitue 75% de
son stock en fer ; à 32 SA, il n’est que de 50% du nouveau né à terme chez
qui il est d’environ 270mg. La constitution de ce capital correspond
présentée et soutenue par Mlle Aleth Sonia FOALENG MAGNE 13
Thèse de médecine sept 2006, Bamako.
Evaluation économique de la prise en charge du nouveau né prématuré à l’HGT
• Hémostase
Le taux des plaquettes et le volume plaquettaire moyen sont semblables à
ceux de l’adulte dès la 18e semaine d’AG.
Le taux de fibrinogène, bien que diminué par rapport à ceux de l’adulte chez
les plus immatures, s’en rapproche dès la 28e semaine d’AG.
Les taux de facteurs vitamine K dépendant (II, VII, IX et X), sont d’autant plus
abaissés que l’enfant est immature liés à une production insuffisante.
• Cardio-vasculaire
La tension artérielle du prématuré est très sensible à des facteurs tels que
l’asphyxie, l’hypercapnie, les apnées, les gavages, l’hypothermie.
- L’hypotension artérielle (< 4 cmHg) du prématuré est présente chez près
de la moitié des prématurés de très petit poids de naissance.
• Respiratoires
- Le retard de réabsorption du liquide alvéolaire (RRLA) : il réalise un
syndrome interstitiel transitoire qui évolue en général favorablement.
- Les apnées : elles sont très fréquentes chez le prématuré < 32 SA. Ce sont
des arrêts de la ventilation alvéolaire d’une durée supérieure ou égale à 20
secondes et ceux d’une durée inférieure mais qui s’accompagne d’une
bradycardie à moins de 100 cycles/min et/ou d’une chute de la SaO2 avec
cyanose [15].
Il peut s’agir d’apnées syndromiques qui sont alors l’expression d’une autre
pathologie (respiratoire, persistance du canal artériel, HPIV, méningite,
ischémie cérébrale, métabolique, anémie, reflux gastro-oesophagien,
infections, hyperstimulation vagale par des prothèses) ou bien d’apnées
idiopathiques dues à une immaturité neurologique. Seules ces dernières
peuvent bénéficier efficacement d’un traitement analeptique respiratoire par
tri-méthyl-xanthine : caféine ou théophylline.
• Hémodynamique
- Le retour à la circulation fœtale (RCF) : Il réalise une hypoxémie
réfractaire due à un shunt Droit Gauche par le foramen ovale ou le
canal artériel. Le RCF est secondaire à une hypothermie, une acidose, une
hypoxie ou une hypercapnie. Il apparaît dès que la pression artérielle
pulmonaire devient supérieure à la pression artérielle systémique et peut donc
compliquer n’importe quelle pathologie respiratoire grave. Il met en jeu le
pronostic vital de l’enfant et nécessite toujours une hyperventilation plus ou
moins associée à un support ionotrope et/ou des vasodilatateurs.
• Neurologique
- L’hémorragie péri et intra ventriculaire (HPIV) : retrouvées dans 15-50%
cas chez les prématurés < 1500g selon les séries. Elles sont dues à la fragilité
de l’endothélium vasculaire cérébral, aux troubles de l’hémostase, à
l’hypothermie, à l’hypoxie ou à l’hypercapnie. Elles réalisent 4 stades évolutifs
de gravité croissante. Le pronostic neurologique est largement compromis
dans les stades III et IV, mais il n’est pas toujours normal dans les stades I et
II.
• Métaboliques
- L’Hypoglycémie : C’est lorsque le taux de glucose < 1,6 mmol/l (0,30g/l),
elle existe chez 6-10% des prématurés alors qu’elle ne touche que 0,3% des
nouveaux-nés globalement. Elle est due à un excès de dépenses
(thermorégulation et respiration), à de trop faibles réserves (stock de
glycogène) et l’immaturité de la néoglucogenèse. Sa symptomatologie est très
diversifiée (trémulations, apnée, cyanose, refus du biberon, insuffisance
respiratoire, convulsions, hypothermie, accès de pâleur, troubles du tonus)
mais ne doit en aucun cas être attendue avant de mettre en route un apport
précoce de glucose : en gavage gastrique continu pour les enfants proches du
terme et exempts de pathologie particulière, sinon par perfusion d’une solution
présentée et soutenue par Mlle Aleth Sonia FOALENG MAGNE 17
Thèse de médecine sept 2006, Bamako.
Evaluation économique de la prise en charge du nouveau né prématuré à l’HGT
- L’Hyponatrémie : Na < 130 mmol/l, elle est due à une immaturité tubulaire
avec fuites urinaires sodées et à l’insuffisance hormonale et/ou inactivité sur le
tubule. Elle réalise une rétention hydrique dans le secteur interstitiel. C’est la
raison pour laquelle, l’apport hydrique initial doit être restreint.
- L’Hypocalcémie : elle est modérée si < 2 mmol/l et sévère si < 1,75 mmol/l.
Elle est due à l’action de la calcitonine (sollicité par les hormones
glucoformatrices), à l’hyperphosphorémie initiale, à la carence en vitamine D
maternelle et à la privation du Ca maternel. Elle touche dans sa forme
modérée plus de 50% des prématurés. Elle entraîne une hyperexcitabilité
avec trémulations et hypertonie, mais parfois dans les cas les plus graves, des
convulsions, cyanose, apnées, vomissements, oedèmes, cardiomégalie,
tachycardie, troubles ECG (allongement du segment QT). Le traitement
repose avant tout sur la prévention par un apport précoce de calcium (0,3
g/kg/l) et de vitamine D (1500 UI/j). Devant une hypocalcémie vraie, la
supplémentation calcique doit être majorée de 1000 à 1500 mg/m2/j de
calcium élément en IV puis Per Os en association à la vitamine D. devant des
troubles neurologiques ou cardiaques graves, il faut pratiquer une injection IV
très lent de chlorure de calcium à la dose de 10 à 20 mg/kg/j.
passage de la filière génitale. Elle peut être manifesté dès les premières
minutes de vie, mais elle peut aussi connaître un temps de latence plus long.
En pratique, on retient l’étiologie maternelle d’une infection lorsqu’elle se
déclare dans les 72 premières heures de vie ; cependant, une infection
nosocomiale sévère peut survenir dans ces délais.
En dehors du traitement symptomatique d’une détresse respiratoire et/ou
hémodynamique, le traitement repose essentiellement sur une antibiothérapie
adaptée.
• Hépatiques
- L’hypovitaminose K1 : elle induit une hypoprothrombinémie avec un risque
hémorragique important. Sa prévention repose sur l’injection systématique à
tout nouveau-né de 3 à 5 mg de vitamine K1 dans la première heure de vie
afin de ramener les valeurs correspondantes aux normes pour l’AG.
- L’ictère : il touche plus de 80% des prématurés. Il est dû à une faible
glucuroconjugaison hépatique de la bilirubine associée à d’autres éléments :
taux d’albumine bas, hypoglycémie, cycle entéro-hépatique déficient,
éventuelle collection sanguine localisée. Son risque est une encéphalopathie :
ictère nucléaire. Sa prévention repose sur la surveillance répétée du taux de
bilirubine et la mise sous photothérapie.
• Hématologique :
- L’anémie secondaire précoce
Elle est due à un défaut de synthèse et/ou de réponse à l’érythropoïétine, à la
faible masse globulaire du prématuré, à sa croissance rapide, aux
prélèvements sanguins, aux hémorragies et aux infections.
Le nadir se situe vers 4 à 8 semaines de vie pour atteindre ensuite un plateau
vers 3 à 4 mois.
Le traitement repose sur les transfusions sanguines (l’érythropoïétine obtenue
par géni génétique est à l’essai), traitement précoce des infections,
hémorragies en cause.
• Digestive
- Le résidu gastrique et syndrome de stase duodéno-pylorique :
Ils réalisent une intolérance digestive transitoire à la quantité et/ou à
l’osmolarité du lait introduit dans l’estomac. Un repos digestif de 24 à 48h suivi
par une réintroduction très progressive suffisent généralement.
• Le rachitisme
Il est d’abord dû à une hypophosphorémie et à une hypocalcémie qu’il
convient de corriger par une supplémentation adaptée.
Il s’y associe une carence en vitamine D qui doit être traitée et prévenue par
l’apport systématique de 1500 UI/j de vitamine D à tout nouveau-né.
8- Economie de la santé
8.1- Les fondements économique de la santé
Le professeur MALINVAUD1 définit la science économique comme suit :
l’économie est la science qui étudie comment des ressources rares sont
employées pour la satisfaction des besoins multiples des hommes vivants en
société [18].
Du fait de son caractère inéluctable les être humains ont toujours cherché à
faire progresser les limites de la médecine et voire même faire régresser la
mort. Dans les sociétés macroréligieuses (communautaires, ancestrales), la
mort est considérée comme un changement d’état tandis que dans d’autres
sociétés où l’enfant est perçu comme un don de Dieu, son décès représente
une perte douloureusement ressentie tant sur le plan social que spirituel.
En effet dans le cas de la prématurité, malgré le caractère aléatoire du résultat
de toute implication thérapeutique indiqué par le médecin, l’investissement des
parents est sans égal.
1
Edmond MALINVAUD : dans « Economie de la santé »
¾ L’intervention de l’Etat :
L’Etat s’immisce dans un grand nombre de marchés. Il est rare qu’il le fasse
aussi couramment et qu’il aille aussi loin que dans celui de la santé. L’octroi
de licences aux professionnels de la santé est chose courante. Dans d’autres
professions, nombreux sont aussi ceux qui ont besoin d’une licence pour
exercer leur métier. Mais dans le domaine de la santé, presque tous les
2
Idéal de la santé selon la définition de l’OMS : la santé est un état complet de bien être physique, mentale et
sociale qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité.
¾ L’incertitude :
En matière de santé, le comportement individuel est guidé par des
évènements incertains. Cette incertitude majeure conduit au développement
de l’assurance maladie, qui contrôle et guide en retour l’utilisation des
ressources dans l’ensemble de l’économie. La présence de formes diverses
d’incertitude entre aussi pour beaucoup dans le rôle joué par l’Etat en matière
de santé.
Un grand nombre de décisions qui font appel aux soins médicaux paraissent
dues à des évènements aléatoires : bras cassé, inflammation de l’appendice,
accident de voiture, ou crise cardiaque. La plupart des autres cas ont pour
origine la crainte d’être atteint d’une maladie.
L’incertitude peut débuter chez le patient, consommateur de services
médicaux. Les pourvoyeurs de soins sont aussi confrontés à une grande
incertitude, bien souvent, ils ne semblent pas l’admettre. Le pourcentage de
prescription d’un médicament donné varie beaucoup suivant les médecins, ou
que ceux-ci divergent sur la nature du traitement à recommander. Les
thérapeutiques choisies évoluent avec le temps et la décision prise l’est
souvent sur une base scientifique faible ou inexistante3.
Ainsi, de nouvelles thérapies4 peuvent-elles se répandre dans le pays sans le
moindre contrôle, sans parler des véritables expériences reposant sur des
contrôles aléatoires, qui devraient être exigés pour la sortie de nouveaux
médicaments.
3
Cas des pays en voie de développement où les techniques de diagnostics sont peu accessibles en milieu rural
4
Usage de nouvelles molécules sans bénéfice marginal prouvé : les fortifiants, les vitamines
¾ Les externalités
La présence courante d’«externalités », positives et négatives, est un autre
domaine important distinguant le secteur de la santé d’autres activités
économiques. Sont réputés « externes », les avantages procurés ou les coûts
imposés par une personne à d’autres, quand ces avantages et ces coûts ne
sont pas imputables à une décision des individus eux-mêmes. Ceci est
particulièrement vrai pour les maladies contagieuses et la pratique de la
vaccination. Les succès de la médecine qui ont longtemps concerné les
maladies transmissibles, forment probablement le plus pure des évènements
comportant des externalités. Lorsqu’une personne est atteinte d’une maladie
transmissible comme la poliomyélite ou la grippe, non seulement elle subit sa
maladie, mais elle accroît aussi le risque de voir ses proches, ses amis et ses
voisins la contracter à leur tour. L’avantage social de la vaccination anti-grippe
va bien au-delà de l’avantage personnel. Si les gens mettaient en balance le
coût de la vaccination (argent, temps passé, inconvénient, douleur, et risque
d’une réaction défavorable) avec l’avantage personnel qu’ils en tirent (risque
diminué de contracté la grippe au cour de la saison), leur décision de ne pas
se faire vacciner constituerai du point de vue de la société un sous
investissement.
Un certain nombre d’actes privés affecte la santé et la sécurité d’autres
personnes, mais le système de santé ne s’en occupe qu’à la fin du processus.
Parmi les plus notables, citons la décision de boire et de conduire. Aux Etats-
Unis, la moitié des accidents mortels de la route implique au moins un
conducteur ayant consommé de l’alcool, et le nombre des morts « externes »
provoquées par des conducteurs en état d’ivresse défie l’imagination. En deux
ans, par exemple, les conducteurs en état d’ivresse provoquent sur les routes
un nombre de morts plus grand que la totalité des soldats américains tués
pendant toute la guerre du Vietnam.
Ainsi le niveau d’investissement financier dans le domaine de santé peut tout
aussi réduire ou augmenter le problème de santé.
Cependant, rappelons nous que les « soins médicaux » ne sont pas les seuls
à avoir des effets sur la santé. Notre propre style de vie joue ainsi un rôle très
important.
Cette fonction indique de combien varie une unité de C si l’on fait varier d’une
ou de plusieurs variables explicatives ou de combien évolue C si on investit
dans telles unités des variables explicatives.
La fonction du « bien santé » ƒ se définit ainsi :
6
ƒ = Σ (IE + I + AC + E + ϒ)
8.3.1- Le coût
L’étude des coûts renseigne sur la nature des flux financiers mis en œuvre à
l’occasion d’une prise en charge sanitaire et révèlent la nature des éléments
constitutifs du coût.
Le coût correspond donc à une accumulation de charge [23] autrement dit à
une dépense qu’un producteur doit faire en vue d’acquérir les ressources
nécessaires à la production de biens et de services.
• Le coût direct d’un objet de coût est constitué de l’ensemble des charges
pouvant être affectées sans ambiguïté à cet objet de coût, elle mesure
ainsi les dépenses spécifiques faite pour l’objet de coût.
• Le coût variable : le coût est dit variable lorsque son montant varie
proportionnellement avec les variations du niveau d’activité, mesurés
par exemple par le nombre de jour d’hospitalisation.
• Le coût fixe : il est dit fixe lorsqu’il n’est pas affecté par des variations du
niveau d’activité.
METHODOLOGIE
1- Lieu d’étude
Le Mali est un vaste pays continental situé en Afrique de l’Ouest. Il couvre une
superficie de 1.240.000 km2 (à 60% désertique) et est peuplé d’environ 13,5
millions d’habitants (2005) avec un taux d’accroissement d’environ 2,4% par
an [25].
Il fait partie des pays bénéficiaires du programme des pays pauvres très
endettés (PPTE) dans le cadre de l’allègement des dettes de la Banque
Mondiale. En dépit des divers chocs défavorables, le Mali a vu la croissance
réelle de son produit intérieur brut (PIB) s’établir en moyenne à plus de 5,0%
par an depuis 1994, ce qui à permis à son revenu national brut (RNB) par
habitant de progresser de 240 dollars US en 1994 à 290 dollars US en 2003,
370 dollars US en 2004 et de 590 dollars US en 2006, soit une augmentation
annuelle moyenne de 4,0%. Mais en dépit de la croissance économique qu’il
connaît depuis 1994, il reste l’un des pays pauvres au monde, situé au 174ème
rang mondial sur 177 au classement de l’indice de développement humain du
PNUD en 2004 [26].
La pédiatrie A
Situé à l’étage des deux bâtiments, elle comporte 3 unités.
9 2 unités d’hospitalisation (pédiatrie III et IV) comprenant chacune
d’elles 5 grandes salles disposant de 4 lits chacune. 2 chambres
climatisées, une salle de perfusion.
Ces deux unités sont réservées à l’hospitalisation des enfants à partir de 4
ans.
9 L’unité de réanimation pédiatrique et de néonatalogie divisé en 4
salles d’hospitalisation
• La réa I : Salle ou sont admis les nourrissons.
• La réa II : où notre étude s’est déroulée est une salle où sont
admis les prématurés et tous les nouveau-nés de poids inférieur à
2500gr.
La visite des nouveau-nés s’effectue chaque jour et chaque nouveau né est vu
en présence d’au moins un des parents, les ordonnances sont délivrées après
l’examen complet du nouveau né.
• La réa III : Salle où sont admises les grands enfants.
• La réa IV : salle où sont admis les nouveaux nés à terme > à
2500gr et ceux d’âge inférieur à deux mois.
L’équipement de cette unité est sommaire, composé de: couveuses, 3 tables
pour photothérapie, une table de réanimation utilisée comme table chauffante,
des dispositifs pour gaz médicaux (air et oxygène), des sources de vide pour
La pédiatrie B
Elle occupe le rez-de-chaussée des deux bâtiments et comporte 4 unités.
9 2 unités d’hospitalisation (pédiatrie I et II) comprenant chacune 4
grandes salles disposant de 4 lits, 6 chambres individuelles climatisées
et une salle de perfusion.
Ces deux unités sont réservées à l’hospitalisation des enfants d’âge
supérieur à 4 ans.
9 L’unité de consultation externe : constituée d’un service d’accueil,
d’une salle d’attente climatisée, de 4 box de consultations climatisés,
d’une salle de 3 lits pour l’hôpital du jour, d’un mini laboratoire équipé
par le D.E.A.P.
9 Une salle de staff et de cours fonctionnelle.
Le personnel
Il est constitué par :
9 7 médecins pédiatres et 1 généraliste
9 27 médecins en cours de spécialisation
9 18 techniciens de santé
9 12 aides-soignantes
9 4 manœuvres
9 70 étudiants en médecines thésards faisant fonction d’interne et ceux
des écoles de formation socio sanitaire.
Le fonctionnement de ce service dépend sur le plan financier et logistique de
celui de l’hôpital GABRIEL TOURE. Les consultations et l’hospitalisation en
néonatologie sont payantes. C’est un service non autonome.
3- Population étudiée
Nous avons procédé à un recrutement exhaustif de tous les prématurés qui
répondait à notre définition des cas.
Notre étude a porté sur 118 nouveaux nés prématurés hospitalisés à l’unité de
réanimation du C.H.U GABRIEL TOURE de mars à juin 2004.
5- Critère d’inclusion
Etaient inclus dans notre étude tous les nouveaux nés prématurés répondant
à notre définition des cas.
8.- Méthode
Pour mener à bien notre travail, afin d’avoir une appréciation sur l’évaluation
économique de la prise en charge du prématuré, nous avons procédé de la
manière suivante.
Une fiche d’enquête a été établie pour chaque nouveau né. Elle comportait
des informations du dossier du malade (données sociodémographiques et
cliniques), et celles relatives aux revenus des parents obtenus à
l’interrogatoire de façon confidentielle. Les dépenses financières journalières
ont été calculées à partir des ordonnances délivrées quotidiennement et
éventuellement des informations relatives aux dépenses engagées pour le
transport et la nourriture obtenue également à l’interview des parents tous les
jours.
Les unités de coût : dans notre étude, nous entendons par ce terme les
dépenses de santé supportées par les parents biologiques. Ces coûts
excluent les dépenses supportées par :
o L’hôpital EPH (Etablissement Publique à caractère Hospitalier) :
facturation de l’oxygène, de la photothérapie, du chauffage, des sondes
de gavages pour prématuré, de l’alcool, du coton…
o L’état (pouvoir publique), et par les SBL : Organismes sans but lucratif
(dons et lègues).
Et ne tient pas en compte les coûts intangibles.
Il s’agit donc d’un coût total moyen journalier minimum de la prise en charge
du nouveau né prématuré.
Coût unitaire par variables : C’est l’ensemble de coût induit par les
différentes étapes de la prise en charge du prématuré réparti par tête d’enfant
inclus.
Coût unitaire moyen par variable : C’est le rapport entre le coût unitaire par
variable et la totalité des enfants inclus, en d’autre terme il renseigne sur la
valeur d’un prématuré par variable qui n’est autre que la moyenne de chaque
variable.
Coût global moyen : C’est la moyenne du coût global total par prématuré.
Coût variable : il est définit dans notre étude par le nombre de jour
d’hospitalisation. Il comprend : antibiothérapie, adjuvant, examens
complémentaires, PTP, CTP, transport et nourriture.
Coût fixe : Coût qui n’évolue pas quelque soit le volume d’unité d’œuvre,
définit dans notre étude par les frais d’hospitalisation.
Coût indirect : Ce sont les dépenses autres que celles allouées à la prise en
charge directe du prématuré. Appliqué à la santé lorsque l’unité d’œuvre est
l’enfant il devient les dépenses faites pour le séjour des parents. Exemple :
déplacements, perte liée à l’emploi (CTP) ou à la productivité (PTP).
- PTP : C’est le potentiel de travail perdu qui est le temps consommé relatif à
l’hospitalisation de prématuré.
- La variable dépendante : qui était représentée dans notre étude par les
dépenses de consommations médicales des ménages en valeur (montant des
dépenses de santé et le revenu).
12- Ethique
La confidentialité des informations concernant le patient et les parents était de
rigueur. Les inclusions ont été faites après un consentement éclairé des
parents ou de la famille.
RESULTATS
Au terme de notre étude, nous allons présenter nos résultats comme suit :
9 Une partie descriptive et analytique qui a porte sur les données
sociodémographiques et cliniques.
40%
masculin
féminin
60%
Les prématurés provenaient pour la plupart des CSref et des CSCOM soit
respectivement 31,4% et 27,1%.
La majorité de nos parents était non scolarisé soit 45,8% pour les papas et
62,7% pour les mamans.
Secrétaire 0,80%
Aide ménagère 0,80%
Commerçante 3%
Vendeuse 7,00%
Élève/étudiante 10,30%
Ménagère 78%
La majorité des parents avait un salaire compris entre 16260 – 81300 Fcfa soit
61%.
Le salaire moyen était de 81589,87 Fcfa avec un minimum = 7500 Fcfa et un
maximum = 600 000 Fcfa.
8%
30%
23%
39%
La moyenne d’âge était de 24,85 ans avec une classe modale dans la tranche
d’âge 18 – 35 ans soit 69,5%. Ici l’âge minimal était de 15 ans et l’âge
maximal de 45 ans.
1.2- Clinique
Figure 3: Répartition selon le type de grossesse.
33%
Monofoetale
bifoetale
67%
Plus de la moitié des prématurés n’a pas été réanimée à la naissance soit
52,5%.
AG
Durée ≤ 28 SA 29 – 33 SA 34 – 37 SA Total
Du
séjour
1–5 12 20 33 65
6 – 10 3 15 16 34
11 – 20 0 7 8 15
> 20 3 1 0 4
Total 18 43 57 118
S=0 R- deux = 0,012
2- ECONOMIE
Figure 4 : Répartition des différents coûts totaux liés aux dépenses
de santé.
38%
TcoutDirect
TCIndirect
62%
0% 6%
38%
PTP
CPT
transport
nourriture
56%
19%
32%
9%
40%
12%
charges variables
charges fixes
88%
Les charges variables ont représenté un niveau de dépenses 7 fois plus élevé
que les charges fixes.
15% 20%
21%
24%
2%
12% 6%
0%
3- SIMULATIONS ECONOMETRIQUES
Modèle R – deux7
1 0,31
a : variables indépendantes (prédites)8
b : variable dépendante9
Modèle R – deux
1 0,402
c : variables indépendante (prédites)10
d : variable indépendante11
Le coût total de la prise en charge dépend dans 40% des variables suivantes :
du poids de naissance, de la réanimation à la naissance, du diagnostique
retenu, de la durée d’hospitalisation et de l’âge gestationnel.
7
R – deux : résidu carré est le cœfficient de colinéarité qui traduit la significativité entre les variables
explicatives (prédites) et les variables expliquées (dépendantes). Plus il est élevé, plus le degré de liaison entre
les deux variables est grand.
8
Valeurs prédites : il s’agissait du coût direct, coût indirect, total de la prise en charge
9
Variable dépendante : revenu des parents (niveau de vie)
10
Valeurs prédites : (constantes), poids de naissance du nouveau né, réanimation à la naissance du nouveau né,
diagnostique retenu, durée d’hospitalisation, âge gestationnel.
11
Variable dépendante : total de la prise en charge
Ainsi, lorsque le coût total augmente d’une unité de Fcfa le revenu des parents
baisse de 8 Fcfa.
Par ailleurs une unité du coût indirect augmente les dépenses de santé de 7,9
points tandis qu’une unité du coût direct l’augmente de 1,3 point.
12
Le test est dit valide lorsque le test de significativité est < à 5% sauf la constante.
13
La variable dépendante correspond au revenu journalier des parents
COMMENTAIRES ET DISCUSSION
2- Données épidémiologiques.
Au terme de notre étude nous avons colligé 118 cas de nouveaux-nés
prématurés à l’hôpital Gabriel Touré. Nous avons déploré 33% de décès soit
environ 1 prématuré sur 3 tandis que ceux retrouvés par Y.SANGARE et
M.N’DIAYE étaient respectivement de 61% [28] et 50% [29].
3- Données sociodémographiques.
3.1- La provenance des prématurés et la résidence des
parents.
Les prématurés ont été référés majoritairement des centres de santé de
référence (CSref) et des centres de santé communautaire (CSCOM) soit
respectivement 31,4% et 27,1%. Ceci pourrait s’expliquer par le fait que les
CSCOM et les CSref constituent le 1er niveau de la pyramide sanitaire. Le
risque d’accouchement prématuré n’étant pas perçu comme indicateur de
référence au niveau supérieur.
4- Données cliniques
4.1- Type de grossesse.
Un tiers des grossesses était gémellaire, ceci constituait un facteur
d’accroissement des dépenses dans les familles déjà démunies.
Près de la moitié des prématurés avait un âge gestationnel compris entre [34 -
37[ semaines AG (49,2%) avec une moyenne de 32 SA comparable à celui
retrouvé par Y.SANGARE chez qui la moyenne était de 33 SA [28].
Plus de la moitié de ces derniers admis dans nos unités avaient un poids
compris entre 1000 – 2000 soit 87,3% comparables à ceux de Y.SANGARE
soit 79,7% [28].
4.5- Devenir
Au cours de notre étude un tiers des prématurés sont décédés. Ce résultat est
différent a ceux retrouvés par Y.SANGARE et par T.CISSE et coll qui sont
respectivement de 61% [28] et de 65% [32].
Ce qui s’expliquerait par la vulnérabilité, l’immaturité du prématuré et
l’insuffisance des moyens de prise en charge.
5- Données économiques.
5.1- Niveau de vie
Les parents des prématurés avaient un niveau de vie au-dessous de la
moyenne. Le revenu était < 2710 Fcfa/jour (< 5$) pour plus de la moitié des
cas ; plus lié au gain que peut se procurer les parents dans l’exercice de leur
profession. Ainsi les ouvriers expatriés ont un niveau de vie plus élevé que
l’ensemble des autres salariés. Le revenu national brut (RNB) au Mali selon le
rapport de l’UEMOA14 par tête d’habitant est de 590 $ (319 780 Fcfa).
Pour le coût direct, chaque parent a dépensé en moyenne par jour la somme
de 5 577,16 Fcfa pour l’antibiothérapie. 6 753,39 Fcfa pour les adjuvants, 1
623,73 Fcfa pour les examens complémentaires et 3 262,71 FCFA pour les
frais d’hospitalisation. Ces chiffres (frais d’hospitalisation) sont biaisés car
nous avons tenu compte de l’ensemble des prématurés inclus dans notre
étude. Les frais d’hospitalisation en réalité s’élèveraient à 5 000 Fcfa en
moyenne si nous n’avions pas pris en compte tous les prématurés décédés
qui n’ont pas réglé leur frais.
Ces prix se voient doublés pour les mamans ayant eu des grossesses
gémellaires.
Enfin pour le coût indirect, chaque parent a dépensé en moyenne par jour la
somme 5 948,81 Fcfa pour le transport ; 4 119,01 Fcfa pour la nourriture ; 0
Fcfa pour le PTP. 699,15 Fcfa pour le CPT. Ceci s’explique par le faite que la
14
Rapport de l’UEMOA= répartition de revenu par tête d’habitant qui montre que 90% du RNB est concentré
entre les mains de 10% de la population (qui ne consultait pas dans les structures publiques (HGT, centre de
santé de référence ou communautaire). Ce qui dénote l’énorme disparité (écart type) autour de cette moyenne.
15
UC= il s’agit d’unité de compte en terme d’investissement financier.
majorité des mères était des ménagères et n’avait donc pas de revenu
journalier. Les pères, quant à eux, ne restaient pas constamment à l’hôpital et
continuaient de mener leur activité.
En somme, les dépenses faites pour la santé des prématurés sont liées aux
conditions difficiles qui prévalent ou induisent leur naissance. Elle augmente la
pauvreté des parents de part son influence négative sur leur revenu.
Par ailleurs, l’analphabétisme, le manque d’hygiène et le non suivi des
grossesses sont responsables de sa survenue, de son risque infectieux ainsi
que de la mortalité élevée.
CONCLUSION
Dans notre étude, nous avons inclus 118 prématurés qui pour la majorité
avaient un AG = 33 – 34 SA. Près de la moitié des prématurés souffraient
d’infection néonatale (46%).
La majorité des parents était non scolarisé (45,8% pour les pères et 62,7%
pour les mères). Le revenu journalier des parents qui pour la plupart était
faible [< 2710 Fcfa (<5 $)] ne permettait pas d’assumer le coût de la prise en
charge. Plus la durée d’hospitalisation augmentait, plus le coût de la prise en
charge s’élevait.
Le coût moyen journalier de la prise en charge du prématuré était de 4 664,05
Fcfa soit une prise en charge moyenne par enfant de 27 984,03 Fcfa. Les
deux tiers des dépenses (62%), relevaient du coût direct (antibiothérapie,
adjuvants, examens complémentaires, frais d’hospitalisation).
RECOMMANDATIONS
Aux autorités
Aux populations
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
5- http://disc.vff.inserm.fr/basicrapports/handicap/handicap_ch12.htm
Rapport d’ expertive collective INSERM.
Dépistage périnatal et prise en charge d’origine périnatale.
6- RELIER JP
Prématurité
Paris, Encyclopédia universalis, eds, 1998, p15, pp75-79
7- M.DEHAN
Prise en charge de l’extrême prématurité : quelles limites ?
Paris, Cahiers de la puériculture, 1994, pp 92-94.
8- L.SANN
La prématurité.
Médecine périnatale, eds Bruxelles : Simep 1984, pp107-123
11- P.SAGOT
Causes et prévention de la prématurité
Cahier de la puéricultrice 1994, p124, pp 65-66.
12- DELVAL-MOTRO
La méthode kangourou : un grand bond dans le prise en charge des prématurés.
Revue de l’infirmière, 1998, n°35, p26.
13- http://www.med.univrennes1.fr/etud/pediatrie/premature.htm
14- http://fr.wikpedia.org/wiki/enfant_pr%C3%A9matur%C3%A9
16- H.BONNET
Médecine périnatale
Paris, collection, 1994, -187p
17- F.GOLD
Fœtus et nouveau né de petit poids de naissance
Paris, Masson, 1993, -227 p
19- C.PHELPS
Les fondements de l’économie de la Santé, publi-Union
Paris, nouveaux horizons, 1995
20- K.ARROW
Uncertainty and the welfare Economics of medical care
In American association, review,
1963, vol. 53, No.5
25-
http://web.worldbank.org/WBSITE/EXTERNAL/ACCUEILEXTN/PAYSEXT
N/AFRICAINFRENCHEXT/MALIINFRENCHEXTN/0,,contentMDK:208754
18~pagePK:141137~piPK:141127~theSitePK:462451,00.html
26- PNUD
Investir dans la santé pour un monde meilleur dans les pays en voie de
développement
Rapport 2004, pp 64- 66
33- L.MOYO.
Morbidité et mortalité néonatale dans le service de réanimation pédiatrique de
l’hôpital Gabriel Touré à propos de 1805 cas.
Bamako : Thèse de médecine, 2004, n° 04 M 110
I- NOUVEAU NEE
a- Nom et prénom
b- Date de naissance : / ------- jr
c- Sexe : …………………………………………………………../ /
1- masculin 2- féminin 3- non précisé
d- Résidence : / -------
II- PERE
a- Niveau d’instruction : ……………………………………………/ /
1- Analphabète 2- primaire 3- secondaire
4- étude supérieure 5- non précisé
b- Profession : ……………………………………………….……/ /
1- Commerçant 2- fonctionnaire 3- ouvrier
4- Cultivateur 5- élève/étudiant 6- Militaire
7- autres 8- Non précisé 9- mécanicien
10- enseignant 11- pompiste 12- tailleur 13- chauffeur
III- MERE
a- Nom et prénom
b- Age : / ----- jours
c- Niveau d’instruction : ………………………………………../ /
1- Analphabète 2- primaire 3- secondaire
4- étude supérieure 5- non précisé
d- Profession : ……………………………………………/ /
1- Ménagère 2- commerçante 3- vendeuse
4- fonctionnaire 5- bonne 6- élève/étudiante
7- autres 8- non précisé 9- secrétaire
e- type de grossesse: ……………………………………../ /
1- Un 2- Jumeaux/jumelles 3- Triplés
4- Non précisé
B- CLINIQUE
I- ATCD DE LA MERE
b- GXPXVX AXDX
k- devenir………………………………………………….…………./ /
1- vivant 2- décédé
C- FINANCEMENT
I- COÛT DIRECT
SG 10%
RL
Cacheter G24
Gluco Ca 10%
HPV inj
NaCl 10%
KCl 10%
Totamine 250cc
Caféine 250mg
Sparadrap
coton
alcool
Lait
Biberon
Savon
Eau minérale
Eau de javel
Couches jetables
TOTAL
b- Antibiothérapie
Item Tarif (hôpital) Prix (externe) Total
Amoxi 0,5g
Genta 10 mg
Genta collyre
Rifamycine coll.
Ceftriaxone 250
TOTAL
c- anticonvulsivants
Item Tarif (hôpital) Prix (externe) Total
Diazépam 10
mg/2
Gardénal 40/2ml
Rivotril 1mg/1ml
TOTAL
d- corticothérapie
Item Tarif (hôpital) Prix (externe) Total
Dexa 4mg/ml
Solumé20-40/sol
Béthaméthasone
TOTAL
f- Examens complémentaires
Item Tarif (hôpital) Prix (externe)
N.F.S
Groupe ABO/Rhésus
HB/HT
CRP
Ionogramme sanguin
RX thorax
Echo Cœur
Echo abdo
BRB libre/conjuguée
TOGD
ETF/ glycémie
coproculture
g- traitement oral
Item Tarif (hôpital) Prix (externe)
Nicicalcium
Hpv gtte
Uversterol ADEK
Acfol cp
Oracéfal/ biodroxil
Bactox/hiconcil
Hôpital
a- Qui reste aux cotés du Nné. …………………………………………./ /
1- Mère seule 2-père
3- Mère + Père 4- Familles
b- durée quotidienne de la présence (en heure) ……………….../ /
CTP
Salaire/jr Nbre de jr TOTAL (fcfa)
PTP
Nbre d’objet/fr Valeur de l’unité Nbre de jr TOµTAL
Déplacement
Moyens Tarif unit Nbre trajet/litre TOTAL
Bus/sotrama
Taxi
Moto
Voiture
aucun
Nourriture
Unité en moy (fcfa) Nbre de plats/jr TOTAL
FICHE SIGNALETIQUE
118 CAS
et d’Odontostomatologie (FMPOS)
RESUME :
La prématurité demeure un problème de santé publique malgré les efforts entrepris depuis
plus de 25 ans pour la faire reculer. Ainsi, comparés aux nouveaux nés à terme, les
prématurés nécessitent une prise en charge médicale très lourde et coûteuse.
Dans le but d’évaluer cette prise en charge du nouveau né prématuré au service de
réanimation néonatale du C.H.U de Gabriel Touré, nous avons réalisé une étude
prospective sur une période de 4 mois (de mars à juin 2006).
Au cour de notre enquête, nous avons inclus 118 prématurés avec une majorité des faibles
prématurés (AG = 33 – 34 SA). Un prématuré sur deux avait une pathologie associée. La
durée d’hospitalisation était en moyenne de 6 jours. Le revenu des parents qui généralement
était faible ne permettait pas d’assumer le coût de la prise en charge. Les deux tiers des
dépenses, soit 62%, relevaient du coût direct (antibiothérapie, adjuvants, examens
complémentaires, frais d’hospitalisation). Le coût moyen journalier de la prise en charge du
prématuré s’élevait à 4 664,05 Fcfa soit une prise en charge moyenne par enfant de 27
984,03 Fcfa.
Ainsi en raison de sa gravité, de ses complications et des moyens qui doivent être mis en
œuvre pour sa survie, la prise en charge de la prématurité est coûteuse pour les familles
déjà démunies.
ABSTRACT
Name: FOALENG MAGNE first name: Aleth Sonia
Odontostomatology (FMPOS)
SUMMARY:
Prematurity remains a public health problem despite the efforts taken over more than 25
years to make it regress. Thus, compared to full-term newborns, premature babies need an
intense and expensive medical care.
Due to the desire to evaluate the medical care of a premature newborn in the Neonatal
Intensive Care Unit of the C.H.U. of Gabriel Touré, we carried out an extensive study over a
4 month-period (from March to June 2006).
During our research, we included 118 premature newborns with the majority of them being
weak premature newborns (AG = 33 – 34 SA). One out of two premature babies had an
associated pathology. Hospitalization lasted an average of 6 days. The parents’ income,
which generally was low, did not allow them to assume the cost of medical care. Two thirds
of the expenses, i.e. 62%, stemmed from the direct cost (antibiotic therapy, adjuvants,
complementary examinations, hospitalization’s costs). The daily average cost of medical
care of a premature was 4,664.05 Fcfa, i.e. a 27,984.03 Fcfa average medical care cost per
child.
Therefore, due to its gravity, its complications, and the means which must be implemented
for its follow up, medical care of a premature is an expensive for poor families.
Je le jure !