Téléchargez comme PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 2
Le droit commercial
I. Les actes de commerce :
L’acte de commerce est un acte accompli dans un but de spéculation, s’inscrivant dans le processus économique de circulation des biens et services et entrant dans le cadre de l’entreprise. On distingue quatre types d’acte de commerce : a. Les actes de commerce par nature : Ce sont des actes qui ont objectivement un caractère commercial indépendamment de leurs auteurs. Exemples : - Actes effectués dans le cadre d’une entreprise de manufacture, de fourniture,… - Actes d’achat pour revendre. - Actes effectués par les intermédiaires… b. Les actes de commerce par la forme : Ce sont des actes toujours soumis aux règles du droit commercial, quels que soient : leur objet ; leur but ; la personne qui les accomplit. Exemples : la lettre de change ou traite. c. Les actes de commerce par accessoire : Il s’agit des actes qui sont par nature civile mais nécessaires à l’accomplissement de la fonction commerciale. Exemple : conclure un contrat de transport par un industriel. d. Les actes mixtes : ce sont des opérations qui : - Pour l’une des parties sont commerciales. - Pour l’autre sont civils Exemples : l’agriculteur vend sa récolte au commerçant (opération civile) ; le commerçant l’achète et la revend (opération commerciale) ; les consommateurs l’achètent (opération civile). II. La qualité des commerçants : Sont commerçants ceux qui exercent des actes de commerce et en font leur profession habituelle. Pour se voir connaitre la qualité de commerçant, il faut satisfaire aux trois conditions suivantes : - Exercer des actes de commerce nature. - Etre capable de faire le commerce. La Majorité est de 18 ans. Et si le commerçant est mineur, il est tenu d’obtenir l’autorisation d’exercer le commerce en cherchant la déclaration anticipée de majorité, dite émancipation. - Ne pas être frappé d’incapacité, de déchéance ou d’interdiction. a. Les obligations découlant du code de commerce : - Ouvrir un compte bancaire ou postal. - Tenir une comptabilité régulière. - Se faire inscrire au registre de commerce (obligation de publicité). b. Les autres obligations : - Des obligations fiscales. - Des obligations en tant qu’employeur. - Une obligation de loyale concurrence. III. La concurrence déloyale : Peuvent donner lieu à des dommages-intérêts les faits constituant une concurrence déloyale. Par exemple : - Le fait d’user d’un nom ou d’une marque empruntés à ceux d’une autre entreprise. - Le fait d’user d’un enseigne, d’une inscription ou d’un autre emblème quelconque identique ou semblable à ceux d’une autre entreprise. - Le fait de faire croire, par des publications ou autre moyen, que l’on est le concessionnaire ou le représentant d’une autre maison ou établissement déjà connu. Le fonds de commerce : 1. Définition : Le fonds de commerce est « un bien incorporel, constitué par l’ensemble des biens mobiliers affectés à l’exercice d’un ou plusieurs activités commerciales » Le fonds de commerce comprend obligatoirement les éléments corporels et les éléments incorporels. Les éléments incorporels du fonds de commerce : - La clientèle + achalandage - Le nom commercial - Le droit au bail - Les brevets d’invention - Les licences - Les marques - Les dessins et modèles et tous droit de propriété industrielle, littéraire ou artistique qui y sont rattachés Les éléments corporels du fonds de commerce : - Le mobilier commercial - Les marchandises - Le matériel et l’outillage 2. Les formalités de la vente du fonds de commerce Toute vente ou cession de fonds de commerce doit être constatée par : - Acte en al forme authentique (écrit) - Dépôt du montant de la vente auprès d’un tribunal de première instance - Immatriculation au registre de commerce - Publication en entier par le secrétaire-greffier, aux frais des parties, au bulletin officiel dans un journal d’annonces légales. 3. La gérance d’un fonds de commerce : C’est un contrat par lequel le propriétaire ou l’exploitant d’un fonds de commerce en concède totalement ou partiellement la location à un gérant qui l’exploite à ses risques et périls. Ce contrat doit être publié dans la quinzaine de sa date, sous forme d’extrait au bulletin officiel et dans un journal d’annonces légal. Les effets du contrat de gérance libre : a) A l’égard du bailleur : ce dernier est tenu, de se faire radier du registre du commerce, soit de faire modifier son inscription personnelle avec la mention expresse de la mise en gérance libre. De même que le bailleur du fonds est solidairement responsable avec le gérant libre des dettes contractées par celui-ci à l’occasion de l’exploitation du fonds pendant une période de six mois à partir de la date de la publication du contrat. b) A l’égard du gérant locataire : ayant la qualité de commerçant, le gérant libre a toutes les obligations qui en découlent. Il est tenu d’indiquer sur tous les documents relatifs à son activité commerciale son numéro d’immatriculation au registre de commercial. c) La fin de la gérance libre donne lieu à une publicité légale : d’après la loi, la fin de la gérance libre rend immédiatement exigible les dettes efficientes à l’exploitation du fonds contractés par le gérant pendant la durée de la gérance.