E1170 - Structures de Guidage HF - Propagation Et Géométrie
E1170 - Structures de Guidage HF - Propagation Et Géométrie
E1170 - Structures de Guidage HF - Propagation Et Géométrie
Propagation et géométrie
par Marc HÉLIER
Ingénieur de l’École supérieure d’électricité
Docteur – Ingénieur
Professeur à l’université Pierre-et-Marie-Curie
Michel NEY
Professeur à l’ENST-Bretagne
Directeur du Laboratoire d’électronique et des systèmes de télécommunications
(LEST) à Brest
et Christian PICHOT
Directeur de Recherche au Centre national de recherche scientifique (CNRS)
Laboratoire d’Électronique, Antennes et Télécommunications
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E 0 ( x 1, x 2, z ) = E ( x 1, x 2 ) exp ( – γ z ) = E ( x 1, x 2 ) exp ( – j β z ) Dans ce cas, on met en évidence, en ce qui concerne les guides
d’ondes, deux types de modes transportés, les modes TE et TM, cor-
H 0 ( x 1, x 2, z ) = H ( x 1, x 2 ) exp ( – γ z ) = H ( x 1, x 2 ) exp ( – j β z ) respondant à des champs physiquement indépendants et définis
par les relations :
avec β = – jγ constante de propagation d’un mode se
propageant dans la direction des z > 0 ,
— en mode TM
E champ électrique,
H champ magnétique. –γ
E = ------------------ gradE + E n
Nota : les valeurs soulignées sont des complexes et les valeurs en gras des vecteurs. γ
2
+k
2 z z
Compte tenu de la géométrie du problème, on décompose usuel-
lement les champs en composantes transversale (plan de section j ωε
droite) et longitudinale (suivant z). H = ------------------ ( grad E z × n )
2 2
γ +k
E = Et + Ez n Hz = 0
H = Ht + Hz n
— en mode TE
En reportant ces expressions dans les équations de Maxwell, il est
possible de séparer les composantes longitudinales et transversales – j ωµ
E = ------------------ ( grad H × n )
des champs. On parvient de cette façon à mettre en évidence deux 2 2 z
types de solutions différentes : l’un qui correspond à une propaga- γ +k
tion avec une vitesse différente de celle des ondes libres dans le dié-
–γ
lectrique (modes TE [transverse electric], TM [transverse magnetic], H = -----------------
- grad H z + H z n
2 2
et hybrides), l’autre qui est associé à la propagation d’ondes ayant γ +k
pour vitesse celle des ondes libres (mode TEM [transverse electro-
magnetic]). Ez = 0
–jk
η H = ---------- E × n (cas du mode TM)
x2
γ
j k
Conducteurs E = ------ -H×n (cas du mode TE)
γ
v
avec ε permittivité absolue,
O µ perméabilité absolue du diélectrique.
n
εr x1
Ce premier théorème s’applique également au cas de structures
non homogènes (mettant en œuvre plus d’un diélectrique) à deux
conducteurs, à la différence près qu’il n’y a plus forcément sépara-
Diélectrique tion physique des modes TE et TM : on qualifie de modes hybrides
z des telles solutions, qui correspondent aux conditions E z ≠ 0 et
H z ≠ 0 vérifiées simultanément. Les modes des microlignes sont de
Figure 1 – Géométrie générale d’une structure de guidage ce type.
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Si l’on cherche maintenant les solutions se propageant à la Pour qu’un mode TEmn ou TMmn puisse se propager dans le
vitesse des ondes libres, on a le résultat suivant, qui ne s’applique guide, sa constante de propagation β doit être réelle, ou de façon
qu’à des structures de guidage homogènes (à un seul diélectrique). équivalente, la fréquence f de travail doit être supérieure à la fré-
quence de coupure f c du mode correspondant, ce qui se traduit par
la condition, avec k c2 = k 2 + γ 2 :
2e théorème m
2
n
2
2 cπ ------- - + -----2-
À toute fonction harmonique Φ de R ( ∆ Φ ( x 1, x 2 ) = 0 ) cor- ck c a
2
b
respond, dans un milieu sans perte, deux champs E et H trans- f f c = -------- = ---------------------------------
2π 2π
versaux, non nuls si la structure de guidage comprend au moins
deux conducteurs. Leur constante de propagation est celle des qui entraîne β = k 2 – k c2 réel
ondes libres ( γ = j k ) . De plus, en chaque point et à chaque ins- avec k = 2πf εµ = ω εµ ,
tant, les champs réels sont orthogonaux entre eux et dans le c vitesse de la lumière dans le vide.
µ
rapport de l’impédance d’onde η = --- . Un guide d’ondes se comporte donc, pour chaque mode, comme
ε un filtre passe-haut. Au-dessous de la fréquence de coupure, le
mode est évanescent, ce qui correspond à son atténuation expo-
nentielle en fonction de z.
On appelle mode TEM le mode associé. On montre alors que le Compte tenu du filtrage réalisé par le guide sur les modes, on
champ électromagnétique se déduit directement de la fonction Φ peut dresser la classification des modes du guide rectangulaire.
par les expressions : On définit le rayon :
2 2 2
E = – grad Φ = E t r mn = m +n F
a
1 –γ 1 avec F = --- 1 facteur de forme du guide
H = --η- grad Φ × n = -----------
j ωµ t
- E × n = --- n × E = H t
η
b
2a 2a
On définit r = ------- f = ------- (figure 3)
c λ0
On retrouve alors, au facteur de propagation en
avec λ0 longueur d’onde dans le vide.
exp ( – j β z ) = exp ( – j kz ) À la coupure pour le mode TEmn ou pour le mode TMmn, on a
r = r mn . On en déduit que les modes TE ou TM propagatifs pour la
fréquence f seront tous les modes dont les points représentatifs sont
près, les lignes de champ électrique du problème électrostatique
contenus dans le quart de disque de rayon r, centré sur l’origine.
associé (même disposition des conducteurs), les lignes de champ
magnétique étant orthogonales aux lignes de champ électrique.
z
1.3 Applications
E = 0 sur le conducteur
z 2F
mπ nπ
⇒ E z ( x , y ) = A sin --------- x sin ------- y (mode TM mn )
a b
F
∂H z
--------- = 0 sur le conducteur r
∂v
0
mπ nπ
⇒ H z ( x , y ) = A cos --------- x cos ------- y
0 1 2 3
(mode TE mn )
a b m
modes propagatifs
modes évanescents
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2π
avec λ 0 = ------- dz
k
2π
λ c = -------
kc
2π 2π
λ g = ------- = -------
kg β
Figure 4 – Circuit équivalent d’un tronçon de ligne
ω c
v ϕ = ----- = ---------------------------- > c
kg λ0 2
1 – ------ Il est licite de définir tension, courant et impédance compte tenu
λ c
⇒ vϕ vG = c
2
du type de propagation par mode TEM puisque le champ électrique
dérive d’une fonction potentiel et possède une circulation entre les
dω λ0 2
vG = ---------- = c 1 – ------ < c deux conducteurs, indépendante du chemin suivi. On utilise ainsi la
dk g λ c
notion d’impédance caractéristique Z c (en ohms), rapport de la ten-
sion au courant sur une ligne infinie ou adaptée à son extrémité. On
doit noter les relations importantes :
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Structures de guidage
■ Lignes de transmission et guides d’ondes Cette structure fut appelée ligne à microruban (microstrip). Immé-
De rapides développements eurent lieu, dans ce domaine, aux diatement, elle eut énormément de succès et de nombreuses publi-
États-Unis, pendant la Seconde Guerre mondiale, lorsque des labora- cations théoriques lui furent consacrées, mais elle ne fut
toires spécialisés furent créés au MIT (Massachusetts Institute of pratiquement pas utilisée dans le domaine micro-onde du fait des
Technology) et à l’Université de Columbia pour appliquer les techni- pertes par rayonnement élevées. Cela était dû à la faible valeur de
ques micro-ondes, aux problèmes du radar. À ce moment-là, deux la permittivité relative ε r des diélectriques employés alors. Les
structures de base de guidage étaient fréquemment employées : le développements de la ligne à microruban furent considérablement
guide d’ondes métallique et la ligne coaxiale TEM. Les guides ralentis par manque de substrat à haute permittivité relative avec de
d’ondes permettaient une transmission de l’énergie avec une puis- faibles pertes et par manque de techniques appropriées de fabrica-
sance élevée et de faibles pertes. Les lignes coaxiales, nées avec le tion. Cependant, au cours des années 1960, une demande crois-
câble sous-marin, procuraient des transmissions plus large bande du sante pour une miniaturisation des circuits micro-ondes dans les
fait de l’absence de dispersion. Mais l’élévation des pertes, en parti- domaines militaire (missiles) et spatial (satellites) a permis un
culier dans le diélectrique, lorsqu’on augmentait la fréquence, fixait regain d’intérêt pour les circuits utilisant des lignes à microruban.
une frontière au-delà de laquelle la ligne coaxiale était remplacée par Une analyse approchée et élégante de la ligne à microruban en uti-
le guide d’ondes dont on exploitait le mode dominant. Cependant, le lisant les transformations conformes fut proposée par Wheeler en
guide était une structure encombrante, ses dimensions transversales 1964 et 1965. L’arrivée de substrat à haute permittivité relative et à
étant de l’ordre de grandeur de la longueur d’onde. faibles pertes, et de techniques plus perfectionnées de métallisation
La ligne bifilaire, quant à elle, n’était presque pas utilisée pour en couches minces, vers la fin des années 1960, permit le dévelop-
transporter des signaux haute fréquence puisque, n’étant pas proté- pement et l’utilisation des lignes à microruban.
gée, elle dissipait de l’énergie et était facilement perturbée par des Les progrès, au cours des années quatre-vingt, dans le domaine
objets situés à proximité. des semiconducteurs, des techniques de déposition en couches
minces par photolithographie, gravure ionique par exemple, contri-
■ Microlignes buèrent fortement à l’évolution de la technologie des circuits micro-
Peu après la Seconde Guerre mondiale, une nouvelle structure ondes intégrés. Outre les lignes triplaques ou à microruban,
apparut, due à Barrett et Barnes, en 1951. Cette structure consistait d’autres lignes comme les lignes à fente ou à rubans coplanaires
en un mince ruban de métal pris en sandwich entre deux plaques ont été utilisées dans les circuits intégrés micro-ondes. Les lignes à
diélectriques métallisées sur les faces externes. Elle est connue fente consistent en une fente pratiquée sur la face métallisée du
sous le nom de ligne triplaque (stripline ou triplate line). Avec la substrat, l’autre face n’étant pas métallisée ; les lignes à rubans
possibilité d’avoir des substrats laminés simple ou double face coplanaires comportent deux rubans minces métalliques déposés
(dépôt d’une mince couche de cuivre sur un substrat organique sur un substrat diélectrique sans face métallisée. On assiste mainte-
chaud) grâce à l’introduction des circuits imprimés, les techniques nant à une utilisation de composants à des fréquences de plus en
d’obtention des lignes triplaques se sont rapidement développées plus élevées avec des tailles de plus en plus petites. On peut conce-
et sont devenues de plus en plus précises. Le trait caractéristique de voir des circuits intégrés micro-ondes à base de lignes à microru-
la ligne triplaque est que son impédance peut être contrôlée par la ban pour des fréquences allant de quelques gigahertz (ou même
largeur du ruban central. Celui-ci est fabriqué par photogravure sur moins) à plusieurs dizaines de gigahertz. Aux fréquences plus éle-
un substrat diélectrique recouvert de cuivre. La nature bidimension- vées, surtout dans la zone des longueurs d’onde millimétriques, les
nelle de la ligne triplaque permet une connexion avec d’autres com- pertes (y compris celles par rayonnement) deviennent importantes,
posants sans destruction du conducteur externe. Très vite, les les modes d’ordre supérieur posent de sérieux problèmes et les
lignes triplaques furent utilisées comme coupleurs, exploitant ainsi tolérances de fabrication deviennent trop difficiles à respecter. La
le couplage naturel qui existe lorsqu’on fabrique une ligne triplaque fréquence limite d’utilisation se situe généralement vers 60 GHz.
avec deux rubans placés côte à côte. Les principes du coupleur Les paramètres dimensionnels de la ligne à microruban les plus
directionnel avec ligne triplaque furent énoncés par Wheeler en importants sont : la largeur du microruban (W), l’épaisseur du subs-
1952 et aujourd’hui la majorité des coupleurs directionnels utilisés trat (h) et la permittivité relative du substrat ( ε r ). L’épaisseur t du
sont basés sur la ligne triplaque. microruban a généralement moins d’importance et peut souvent
En 1952, une autre ligne de transmission fut conçue par Grieg et être négligée.
Engelman. Elle consistait en un substrat métallisé sur une face et En bande millimétrique (donc au-dessus de 60 GHz), on utilise
supportant un ruban mince métallique sur l’autre face. plutôt des accès en ligne coplanaire ou TFMS.
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1 1 + k -′ pour 0 k 0, 7
La constante d’affaiblissement a c (en dB/m) des pertes dans le
--π- ln 2 ------------------
1 – k ′ conducteur est donnée par l’expression :
K′ ( k )
-------------- =
K(k) 1 1 + k
–1
0, 0231R s ε r ∂Z c
2W ′ 1 3x
a c = ----------------------------------- ----------- 1 + ------------ – --- ------------ + ln ------------
x
--π- ln 2 ---------------- pour 0, 7 k 1
Zc ∂W ′ b–t π 2–x 2 – x
1– k
πf µ 0
■ Wheeler, en 1978, a donné une expression plus générale dans le avec Rs = ------------ (Ω/m2) résistance surfacique du conducteur,
σ
cas où t ≠ 0 :
µ0 perméabilité du vide,
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1
v ϕ = ---------------- Zc εr + 1 1 ⁄ 2 εr – 1 0, 11
εe µ0 avec A = ------ -------------- + -------------- 0, 23 + -------------
60 2 εr + 1 εr
2
avec εe permittivité effective, 60π
B = ---------------
µ0 perméabilité du diélectrique (souvent égale à celle Zc εr
du vide).
La permittivité effective relative ε re ( ε re = ε e ⁄ ε 0 où ε 0 désigne la 2.1.2.3 Influence de l’épaisseur t du ruban
permittivité du vide) est plus faible que la permittivité relative ε r du
substrat. Elle tient compte du champ extérieur au substrat. Dans le cas où l’épaisseur t du ruban ne peut être négligée, on a :
η We
Z c = ------------------- ln -------- + 0, 25 --------
8h
pour W ⁄ h 1
2.1.2.1 Formules d’analyse
2π ε re W e h
Dans le cas où l’épaisseur t du ruban est supposée négligeable η W W –1
( t ≈ 0 ) , les expressions analytiques de l’impédance caractéristique Z c = ----------- -------e- + 1, 393 + 0, 667 ln -------e- + 1, 444 pour W ⁄ h 1
ε h h
Z c et de la permittivité effective relative ε re sont données par : re
η We W ∆W
Z c = ------------------- ln ------- + 0, 25 ------
8h W
pour W ⁄ h 1 avec -------- = ------ + ----------
2π ε re W h h h h
∆W 1, 25 t
η W ---------- = ------------- --- 1 + ln -------------
–1 4πW 1
Z c = ----------- ------ + 1, 393 + 0, 667 ln ------ + 1, 444 pour W ⁄ h -------
W
pour W ⁄ h 1 π h t
ε re h h h 2π
∆W 1, 25 t
---------- = ------------- --- 1 + ln -------
2h 1
pour W ⁄ h -------
avec η = 120π h π h t 2π
ε r + 1 ε r – 1 W
εr + 1 εr – 1 ε re = -------------
- + -------------F ------ – Q
h
h –1 ⁄ 2 2
- + ------------- 1 + 10 ------
2
ε re = -------------
2 2 W
εr – 1 t ⁄ h
avec Q = ------------- ----------
4, 6 W
L’erreur maximale relative pour ces expressions de Z c et ε re est ------
h
t
de 2 %. Quant à l’hypothèse t ≈ 0 , il suffit que --- 0, 05 pour que les h –1 ⁄ 2
F ------ = 1 + 10 ------
h W
expressions précédentes soient valides. h W
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2.1.2.4 Pertes La propagation n’est pas du tout de type TEM mais plus proche
d’une propagation de type TE. Du fait de l’aspect hybride de ce
La constante d’affaiblissement a c (en dB/m) de la ligne à microru- mode de propagation, seule une analyse basée sur les méthodes
ban due aux pertes dans le conducteur est égale à : numériques, comme la méthode spectrale, peut convenir. Cepen-
dant, il est possible d’obtenir des expressions analytiques appro-
2 chées par interpolation des courbes calculées numériquement.
W e
32 – -------- Du fait du mode de propagation non TEM, la définition de l’impé-
Rs h W dance caractéristique Z c d’une ligne à fente ne peut être faite que
a c = 1, 38A ---------- -----------------------------2- pour ------ 1 de façon équivoque et discutable. Malgré tout, cette notion peut être
hZ c h
W e utile pour les expérimentateurs. Il s’ensuit qu’un choix possible
32 + --------
h consiste dans la définition suivante :
– 5 R s Z c ε re W 0, 667W e ⁄ h W
a c = 6, 1 ⋅ 10 A --------------------- -------e- + -------------------------------------------
- pour ------ 1
h h ( W e ⁄ h ) + 1, 444 h U
2
Z c = -------
2P
h 1 2B
avec A = 1 + -------- 1 + --- ln -------
t avec P puissance transmise ou flux du vecteur de Poynting,
We π
U tension de la ligne à fente, c’est-à-dire circulation de
1 la composante transverse E x du champ électrique
B = h pour W ⁄ h ------- d’un conducteur à l’autre.
2π
1
B = 2πW pour W ⁄ h -------
2π
∫ ∫
1 +∞ +∞
P = --- Re dx E × H* ⋅ e z dy
2 –∞ –∞
et Rs résistance surfacique du conducteur précédemment
définie (§ 2.1.1.3)
La constante d’affaiblissement a d (en dB/m) due aux pertes dié- avec * complexe conjugué,
lectriques dans la ligne à microruban est donnée par l’expression :
Re partie réelle,
ez vecteur unitaire le long de l’axe Oz.
ε r ε re – 1 tan δ
a d = 27, 3 ------------- ---------------- ------------- La longueur d’onde λ s , quant à elle, est définie par :
εr – 1 ε λ0
re
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W
■ pour 0, 2 < ------ 1, 0
h
W Ruban
Z c = 113, 19 – 23, 257 ln ε r + 1, 25 ------ ( 114, 59 – 22, 531 ln ε r ) métallique
h
Plans d'épaisseur t
+ 20 ------ – 0, 2 1 – ------
W W métalliques
h h d'épaisseur t W
(σ )
W y
– 0, 15 – 0, 1 ln ε r + ------ ( – 0, 79 + 0, 899 ln ε r )
h
2
Substrat
W 2h
10, 25 – 2, 171 ln ε r + ------ ( 2, 1 – 0, 617 ln ε r ) – 10 ------ (εr, tan δ)
h λ0 h O x
z
λ W
-----s- = 0, 987 – 0, 21 ln ε r + ------ ( 0, 111 – 0, 0022 ε r ) W S
λ0 h
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120π K ( k )
Z c = ------------- ---------------
ε re K ′ ( k ) 2.1.6 Guides diélectriques
L’expression de permittivité effective relative ε re est équivalente à De nombreux circuits passifs ou actifs, dans le domaine millimé-
celle du guide d’ondes coplanaire dans laquelle W est maintenant la trique, ont utilisé ces dernières années, une technologie à base de
largeur du ruban et S l’espacement entre les rubans. guides diélectriques (dielectric guides). La raison de cet intérêt en
est simple : les parois métalliques des structures fermées causent
de fortes atténuations dues à l’effet de peau. Les pertes dans le
2.1.5.2 Influence de l’épaisseur t du conducteur conducteur sont directement proportionnelles à la racine carrée de
la fréquence. Les guides diélectriques ne possédant pas de parois
Pour les lignes à rubans coplanaires, l’influence de l’épaisseur t métalliques, les pertes dans le conducteur sont uniquement dues à
du conducteur est comparable à celle du guide d’ondes coplanaire. un seul plan métallique (le plan image).
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60 b
Z c = -------- ln ---
Substrat εr a
Plan
(εr3)
métallique c ω
(σ) v ϕ = -------- = ----
a εr β
b
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2π ε 0 ε r mπ
2 2
--------- + -------
nπ
C = ------------------ (en F/m) ( k c ) mn = 2π ε 0 ε r µ 0 ( f c ) mn =
a b
ln ---
b
a
où à tout couple d’entiers (m, n) correspond un mode TEmn ou
TMmn. On remarque que γ est imaginaire pur ( γ = j β ) pour une fré-
quence f > f c . La vitesse de phase v ϕ et la longueur d’onde dans le
2.2.1.3 Pertes
guide λ g sont égales à :
Les constantes d’affaiblissement (en dB/m) α c et α d , dues respec- vϕ = ω ⁄ β
tivement aux pertes dans les conducteurs et dans le diélectrique,
sont données par les expressions : λ g = 2π ⁄ β
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où η
Z z = ------------------------------------- z
2
2 fc
1 – 4π ----
f
bb 2
--- ---m + n
2 2 2
b f c fc a a 2.2.3 Lignes à ailettes
1 + --a- ---f- + 1 – ---f- -
----------------------------------
2
b 2 2
-----2- m + n En 1972, Meier [3] proposait de nouvelles lignes de transmission
a quasi planaires, appelées lignes à ailettes (fin-line) (figure 17), pour
les circuits intégrés millimétriques. Il s’agit, principalement, d’une
3
ligne à fente, placée dans le plan E d’un guide métallique rectangu-
b --- m + n
2 2 laire. Le mode de propagation ne se rapproche absolument pas du
17, 37R s a mode TEM. C’est un mode hybride, plus proche d’une combinaison
α c , TMmn = ----------------------------------- --------------------------------
-
2 b2 2 2
de modes TE et TM. La figure 17 montre les différentes sections de
f c ------ m + n quatre configurations de base utilisées en pratique : unilatérale,
b η 1 – ---- a 2
f bilatérale, isolée et en opposition (antipodal).
Pour des fréquences comprises entre 30 et 100 GHz, les lignes à
ailettes semblent être un bon support de transmission. Leurs princi-
2.2.2.2 Guide d’ondes circulaire paux avantages, sont en premier lieu, une fabrication plus simple
que dans le cas d’une ligne à microruban car, la longueur d’onde
Le guide (figure 16) est rempli d’un diélectrique de permittivité dans la ligne à ailettes étant plus grande, les tolérances mécaniques
relative ε r (généralement de l’air). La constante de propagation est sont moins fortes ; deuxièmement, la transition avec un guide
donnée par la même relation que dans le cas du guide rectangulaire. d’ondes métallique rectangulaire standard est très simple sur toute
La fréquence de coupure fc est évaluée à partir de la constante de la largeur de bande du guide ; et enfin des pertes faibles (trois fois
coupure ( k c ) mn où l’indice m est lié à la répartition angulaire du moins que dans une ligne à microruban utilisant le même substrat).
champ et l’indice n à sa répartition radiale. Des filtres passe-bande ayant à peu près 10 % de largeur de bande
■ Pour les modes TM, on a ont été réalisés avec des lignes à ailettes ainsi que des circuits hybri-
des, en quadrature, et des mélangeurs équilibrés. Pratiquement,
p mn dans toutes les structures à ailettes, le substrat employé est le RT-
( k c ) mn = 2π ε 0 ε r µ 0 ( f c ) mn = ----------
- Duroïd (Cooper clad microfiber-reinforced PTFE) ayant une permitti-
a
vité relative de 2,22. La réalisation du circuit se fait par des techni-
où p mn désigne le ne zéro de Jm(x) (fonction de Bessel d’ordre m). ques standards de photolithogravure.
Les lignes à ailettes ont été étudiées en utilisant diverses métho-
■ Pour les modes TE, on a : des exactes : l’analyse modale, la méthode spectrale, la méthode
des éléments finis et la méthode TLM (Transmission Line Matrix). À
p mn ′ côté de ces méthodes exactes, les lignes à ailettes ont été souvent
( k c ) mn = 2π ε 0 ε r µ 0 ( f c ) mn = ------------
- approchées par le biais des guides nervurés (ridged waveguides)
a
mais les expressions résultantes de l’impédance caractéristique et
′
où p mn ′ ( x ) [dérivée de Jm(x)].
désigne le ne zéro de J m de la longueur d’onde guidée se sont avérées peu précises.
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a 2
a 1 --- = 0, 4020974 ln --s- – 0, 7684487 ln --- + 0, 3932021
s a
et
a s
S Diélectrique
b 1 --- = 2, 42 sin 0, 556 ln ---
s a
Métal a s
πd
x = – ln sin -------
b d 2b
Air Air Air Air Ces formules sont précises à 0,6 % dans le domaine :
a /2–s a /2 b 1 s 1 1 d
0 < --- 1 ------ --- --- ------ --- 1 1 ε r 3, 75
a 64 a 4 32 b
a ligne unilatérale b ligne bilatérale
L’impédance caractéristique Z c est donnée par l’expression :
2 b
240π ( px + q ) ---
a
Z c = -------------------------------------------------------------
2
-
Air Air Air Air ( 0, 385x + 1, 762 ) ε re
d
c ligne isolée d ligne antipodale avec (pour --- > 0,3 ) :
b
2
b 2
p = – 0, 763 ------ + 0, 58 ------ + 0, 0775 ln --- – 0, 668 ln --- + 1, 262
b a a
Figure 17 – Lignes à ailettes
λ 0 λ0 s s
b
q = 0, 372 ------ + 0, 914
2.2.3.1 Formules d’analyse λ0
d
On ne s’intéresse ici qu’à la ligne à ailettes unilatérale. Les formu- ou avec (pour --- 0,3 ) :
les de l’impédance caractéristique et de la longueur d’onde guidée b
données ci-après [4] sont issues de l’interpolation des courbes obte-
b
nues au moyen de la méthode spectrale. Des expressions analogues p = 0, 17 ------ + 0, 0098
peuvent être trouvées pour les autres configurations de lignes à λ0
ailettes [3][4]. b
q = 0, 138 ------ + 0, 873
La longueur d’onde guidée λ g dans une ligne à ailettes est définie λ0
par :
s 1
λ0 La formule de Z c est précise à 2 % près pour --- ------ et à 3 % pour
λ g = ----------
- a 20
ε re s 1
--- > ------ .
a 20
L’expression de ε re est :
2 2
2.2.3.2 Formules de synthèse
ε re = -----------------------------------
Gx + Hx + I
Fx + E Pour fabriquer des lignes à ailettes appropriées, il est nécessaire
de connaître le rapport d/b pour des valeurs données de s/a, b/a, ε r
1⁄2 et Z c . La solution de ce problème est obtenue par la résolution de
E = 8 1 + --- b 1 --- ( ε r – 1 )
s s l’équation :
avec
a a
s épaisseur du diélectrique (figure 17) 4 3 2
x + C3 x + C2 x + C1 x + C0 = 0
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Références bibliographiques
[1] GUPTA (K.C.), GARG (R.) et CHADHA (R.). – [3] BHAT (B.) et KOUL (S.K.). – Analysis, design [5] GUPTA (K.C.), GARG (R.) et BAHL (I.J.). –
Computer aided design of microwave. Artech and applications of fin lines. Artech House Microstrip lines slotlines. Norwood, 1979.
House Inc, Norwood, 1981. Inc, Norwood, 1987.
[2] ABRAMOWITZ (M.) et STEGUN (I.A.). – Hand- [4] BHARTIA (P.) et PRAMANICK (P.). – E-Plane
book of mathematical functions. Dover Publi- integrated circuits. Artech House Inc,
cations, New York, 1972. Norwood, 1987.
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