Cours de Maintenance
Cours de Maintenance
Cours de Maintenance
2- Définition de la maintenance
Commentaires:
* Maintenir : contient la notion de «prévention» sur un système en
fonctionnement.
* Rétablir : contient la notion de «correction» consécutive à une perte de
fonction.
* État spécifié ou service déterminé : implique la prédétermination
d’objectif à atteindre, avec quantification des niveaux caractéristiques.
* Coût optimal qui conditionne l’ensemble des opérations dans un souci
d’efficacité.
3- Entretien ou maintenance
4- Le service maintenance
Acronymes utilisés :
DT : demande de travail
OT : ordre de travail
BT : bon de travail
DA : demande d’approvisionnement
BSM : bon de sortie de magasin
a- Sa formation :
Le technicien de maintenance nécessite d’une formation polyvalente :
Au niveau de la technologie des matériels : mécaniques,
hydrauliques, électroniques, informatiques…etc.
Au niveau de la gestion, il aura, pour tout ou partie, à gérer
l’ensemble du service, le personnel, le budget, les investissements,
le matériel du service, les stocks nécessaires, les travaux
extérieurs …etc.
b- Son métier :
Par rapport à l’entretien traditionnel, le métier d’un technicien de
maintenance a été nettement valorisé des outils théoriques (fiabilité,
maintenabilité...) et scientifiques (C.N.D, analyses de vibrations...) Ont
enrichi les tâches relatives à un matériel lui aussi plus sophistiqué
qu’avant. Ces taches sont les suivantes :
Le maintien de l’outil de production.
L’organisation d’un service après-vente, la participation aux
études, pour ce qui concerne la fiabilité et la disponibilité
prévisionnelle, la maintenabilité, l’élaboration de «plans de
maintenance» pour certains contrats, les travaux neufs...
La participation à la mise en place d’une G.M.A.O, par la définition
d’un cahier des charges: quelles données saisir, pour quel
traitement, pour quelle exploitation ?
* Etudes techniques :
Etudes d’améliorations, études de conception et de préconception des
équipements ou des travaux neufs, analyse des conditions du travail
* Préparation et ordonnancement :
Etablissement des fiches et gammes d’instructions pour le personnel,
constitution de la documentation pour les interventions, établissement
des plannings d’interventions et d’approvisionnements en pièces de
rechange, réception et classement des documents relatifs à l’intervention
et remise à jour des dossiers techniques.
1-4 Panne
État d’un produit le rendant inapte à accomplir une fonction requise dans
des conditions données d’utilisation : c’est un état. Elle résulte toujours
d’une défaillance.
Cas d’application :
- Equipements soumis à une législation en vigueur (sécurité
réglementée) : appareils de levage, extincteurs, réservoirs sous
pression, convoyeurs, ascenseurs, monte-charge, etc….
- Equipements dont la panne risque de provoquer des accidents graves :
tout matériel assurant le transport en commun des personnes, avions,
trains, etc….
- Equipement ayant un coût de défaillance élevé : éléments d’une chaîne
de production automatisée, processus fonctionnant en continu
(industries chimiques ou métallurgiques).
- Equipements dont les dépenses de fonctionnement deviennent
anormalement élevées au cours de leur temps de service :
consommation excessive d’énergie, éclairage par lampes usagées,
allumage et carburation déréglés (moteurs thermiques), etc….
total ou partiel du bien. Le terme révision ne doit donc pas être confondu
avec surveillance. Une révision est une action de maintenance de niveau
4.
Les trois premières opérations sont encore appelées « opérations de
surveillance ».
Elles caractérisent parfaitement la phase d’apprentissage et sont
absolument nécessaires si on veut maîtriser l’évolution de l’état réel d’un
bien. On accepte donc de payer pour savoir puis pour prévenir. Elles
sont effectuées de manière continue ou à intervalles prédéterminés ou
non, calculés sur le temps ou sur le nombre d’unités d’usage.
4-33iéme niveau :
Identification et diagnostic des pannes, réparations par échange de
composants ou d’éléments fonctionnels, réparations mécaniques
mineures et toutes opérations courantes de maintenance préventive
telles que réglage général ou réalignement des appareils de mesure.
Ce type d'intervention peut être effectué par un technicien spécialisé, sur
place ou dans le local de maintenance, à l'aide de l'outillage prévu dans
les instructions de maintenance ainsi que des appareils de mesure et de
réglage, et éventuellement des bancs d'essais et de contrôle des
équipements et en utilisant l'ensemble de la documentation nécessaire à
la maintenance du bien ainsi que les pièces approvisionnées par le
magasin.
1– Le patrimoine de l’Entreprise
1-1 Définitions
On appelle :
- Immobilisation, tout bien enregistré en comptabilité,
- L’assistance technique.
b/- Objectif de la fonction Méthodes :
C’est de diminuer le plus possible les coûts de maintenance tout en
maintenant le maximum de qualité de service :
- Réduire au minimum les temps d’immobilisation ou d’arrêt de l’outil de
production (réduction du coût indirect),
- Réduire les temps d’intervention (réduction du coût direct),
- Réduire le stock de pièces nécessaires,
- Répondre aux besoins des utilisateurs (qualité des prestations),
- Améliorer les conditions de travail et de sécurité, utiliser au mieux les
compétences.
c/- Règles de préparation du travail :
- Vérification préalable de la nature du travail demandé,
- Visite sur place avec analyse de la sécurité, des outillages exigés et
des moyens de manutention nécessaire,
- Etude de la documentation et des instructions de maintenance du
matériel concerné,
- Choix de priorité (rapidité, coût, précision),
- Définition du mode opératoire.
1- Documentation générale
Le service se doit de se doter d’un service de documentation générale,
mis à jour régulièrement. Celle-ci comprend tous les documents
techniques qui ne sont pas affectés à des matériels particuliers, mais qui
sont nécessaires aux maintenanciers pour répondre à des questions
techniques plus générales. Elle contient en particulier :
- tous les ouvrages de technique fondamentale (mécanique, électricité,
hydraulique, pneumatique, thermique) où l’on trouvera les formulaires et
abaques nécessaires au dimensionnement rapide d’éléments techniques
ou de composants,
- des ouvrages plus spécialisés, destinés à des lecteurs plus avertis, et
très utiles lorsqu’on veut conduire une étude d’amélioration et de
fiabilisation d’un équipement
D’autre part, ce service doit être abonné à :
- toutes les revues techniques et articles de conférences permettant
d’effectuer une« veille technologique » (par exemple « Maintenance et
entreprise », « Production Maintenance, « Usine Nouvelle », « Mesures
», « Contrôle », etc..),
- toutes les normes (internationales si possible, nationales) et
conventions ou« habitudes » d’entreprise (par exemple « normes ISO »,
« normes AFNOR »).
- les catalogues de fournisseurs.
2- Documentation stratégique
et/ou améliorées en premier. Pour cela, il faut déceler celles qui sont les
plus importantes et dont la résolution ou l’amélioration serait le plus
rentable, en particulier en terme de coûts d’indisponibilité. La difficulté
réside dans le fait que ce qui « est important » et que ce qu’il « l’est
moins » ne se distinguent pas toujours de façon claire.
La méthode ABC apporte une réponse. Elle permet l’investigation qui
met en évidence les éléments les plus importants d’un problème afin de
faciliter les choix et les priorités. On classe les événements (pannes par
exemple) par ordre décroissant de coûts (temps d’arrêts, coût financier,
nombre, etc..), chaque événement se rapportant à une entité. On établit
ensuite un graphique faisant correspondre les pourcentages de coûts
cumulés aux pourcentages de types de pannes ou de défaillances
cumulés. Sur le schéma figure 10, on observe trois zones.
1-3 Application
Une machine comporte 10 sous-ensembles dont on a relevé l’historique
des pannes.
L’entreprise, qui utilise cette machine, désire augmenter sa productivité
en diminuant les pannes sérieuses. Pour cela elle demande au service
de maintenance de définir des priorités sur les améliorations à apporter à
cette machine. L’historique de la machine fournit le tableau suivant
* Correction :
A-Diagramme ABC :
Du tableau précédent, on tire le tableau des coûts et des pannes
cumulées.
B – Diagrammes en N, Nt et t̅ :
Tableau 6: – Tableau en N, Nt et t̅
Figure 12: Mise en évidence des éléments les moins fiables (Application)
Figure 13: Mise en évidence des éléments les moins disponibles (Application)
Figure 14: Mise en évidence des éléments les moins maintenables (Application)
a- Manifestation de la défaillance :
Na KOMELAN : Professeur Scientifique d’Enseignement Maritime Page 42
COURS DE MAINTENANCE INDUISTRIELLE SECTION :TH3 2017-2018
b- Les symptômes :
Les symptômes peuvent être observés in situ, sans démontage, par les
utilisateurs de l’équipement ou par le maintenancier : VTOAG, mesures,
défauts de qualité. Le VTOAG est l’utilisation naturelle des cinq sens de
l’individu. Il ne faut jamais les négliger, car ils sont capables de
contribuer à l’établissement d’un diagnostic.
* La vue (V) :
- Détection de fissures, fuites, déconnections,
- Détection de dégradations mécaniques.
* Le toucher (T) :
- Sensation de chaleur, de vibration,
- Estimation d’un état de surface.
* L’odorat (O) :
- Détection de la présence de produits particuliers,
- «Odeur de brûlé», embrayage chaud,...
* L’auditif (A) :
- Détection de bruits caractéristiques (frottements, sifflements).
* Le goût (G) :
- Identification d’un produit (fuite).
Les symptômes peuvent aussi s’observer après démontage : mesures,
observations de rupture, d’état de surface, contrôles non destructifs, etc.
c- Expérience :
Lorsqu’il aborde un problème de défaillance sur un matériel, le
maintenancier ne peut pas se permettre de naviguer à vue. Il connaît
déjà les probabilités d’apparition de défaillance sur un matériel. Par
exemple, sur un SAP (Système Automatisé de Production), on sait que
c’est la partie opérative qui occasionnera le plus de pannes (figure 11). Il
est donc inutile de commencer son investigation par l’API !
d- Savoir-faire :
Le diagnostic est construit comme une enquête policière : le
maintenancier part des informations et symptômes, et à partir de son
expérience, il formule des hypothèses affectées d’un niveau de
probabilité plus ou moins important, teste ces hypothèses afin de se
construire une certitude. Il dispose pour cela d’outils de diagnostic. Les
plus utilisés sont :
- Le diagramme Causes – Effets,
a- Symbolisme :
Cet outil utilise un symbolisme qu’on utilise également sur les circuits
logiques. On parle aussi de logigramme de dépannage. Ce symbolisme
est donné à la figure 16.
* Exemple :
3-1 Définition
L'AMDEC (Analyse des Modes de Défaillance, de leurs Effets et de leur
Criticité) est une méthode d'analyse préventive de la sûreté de
fonctionnement des produits et des équipements. Ce principe de la
prévention repose sur le recensement systématique et l’évaluation des
risques potentiels d’erreurs susceptibles de se produire à toutes les
phases de réalisation d’un produit. C'est une méthode précieuse qui
permet à l'entreprise de valider, tout au long de la construction du
produit, sa qualité et sa fiabilité :
- Elle identifie les modes de défaillance des composants, en évalue les
effets sur l’ensemble des fonctions et en analyse les causes.
- Elle évalue l’impact, ou criticité, de ces modes de défaillances sur la
sûreté de fonctionnement.
3-2 Historique
Elle trouve son origine dans les années 1950, sous le nom de FMEA
(Failures Modes and Effects Analysis). Utilisée exclusivement aux USA
et au Japon pour améliorer la fiabilité des produits de haute technicité
(armement, avionique, spatial), elle fait son apparition en Europe en
1970 dans l’industrie nucléaire (du militaire vers le civil).
Le grand essor de l'AMDEC est dû à sa mise en œuvre généralisée dans
l'industrie automobile (à partir de 1979 chez Ford et 1982 chez les
constructeurs français) ; tous les sous-traitants
ont dû suivre. Conformément au QS 9000 (équivalent de l’ISO 9000 pour
l’automobile), les fournisseurs automobiles devaient utiliser la
planification qualité du procédé (APQP), incluant l'outil AMDEC et
développant les plans de contrôle. Les industries électroniques, puis les
industries mécaniques se sont inscrites ensuite dans cette démarche
(apparition de la notion de sécurité des biens et des personnes).
C – Limitations de l’étude
Il est nécessaire de limiter le champ et la durée de l’étude. Un champ
d’étude trop important conduira à un exercice harassant pour un résultat
médiocre. Une durée d’étude de 2 à 3 mois est tout à fait raisonnable.
A – Notion de criticité
La criticité permet de quantifier la notion de risque. Dans une étude
AMDEC, elle est évaluée à partir de la fréquence de la défaillance, de sa
gravité et de sa probabilité de non- détection.
Elle détermine le choix des actions correctives et préventives à
entreprendre et fixe la priorité entre ces actions. C’est un critère pour le
suivi de la fiabilité prévisionnelle de l'équipement.
La cotation de la criticité permet une hiérarchisation des différentes
défaillances et donc de planifier les recherches d’amélioration en
commençant par celles qui ont la criticité la plus élevée. On prend alors
les décisions qui s’imposent et on met en œuvre ces améliorations.
Un programme de suivi est ensuite nécessaire si l'on veut pouvoir
évaluer l'efficacité des améliorations : nouvelle mesure de la criticité et
comparaison avec la valeur antérieure.
B – Cotation de la criticité
La cotation s’effectue sur la base de trois critères : la fréquence F
d’apparition de la cause de défaillance, la gravité G de ses effets et sa
non-détection N.
- Fréquence F d'apparition de la cause de défaillance : La cause de
défaillance peut apparaître à l’utilisation, à la fabrication ou à la
conception d’un produit. C’est la probabilité P pour que la cause se
produise et qu’elle entraîne le mode de défaillance concerné. On écrit
que P = P1 x P2 avec P1 = probabilité que la cause de défaillance
survienne et P2 = probabilité que la défaillance survienne lorsque la
cause est présente.
- Gravité G des effets de la défaillance : La gravité est une évaluation de
l’importance des effets de la défaillance potentielle sur le client. La cause
n’a pas d’incidence sur la gravité de la défaillance.
- Non-détection N de la défaillance : Ce critère rend compte de la
probabilité qu’a la défaillance de ne pas être détectée par l’utilisateur lors
de contrôles (lors de la conception d’un produit, de sa fabrication ou de
son exploitation) alors que la cause et le mode sont apparus.
* Expression de la criticité
On obtient la criticité C par la formule :
C=GxFxN
a- Apports :
Terminologie
Entretien
Activité consistant à maintenir une
chose en bon état, , fonctionnel, performant …
Maintenance
Ensemble des moyens nécessaires déployés afin de
permettre à un système d’être maintenue dans un
état de fonctionnement
BIBLIOGRAOHIE