Rapport de Stage Ing Enieur Mod Elisation M Et Eorologique Pour L' Eolien
Rapport de Stage Ing Enieur Mod Elisation M Et Eorologique Pour L' Eolien
Rapport de Stage Ing Enieur Mod Elisation M Et Eorologique Pour L' Eolien
Florian Lemarié
INSA Rouen
Avant toute chose je tiens à remercier les personnes suivantes pour leur ac-
tive participation au cours de mon stage :
2
3
Table des matières
1 Cadre du projet 8
1.1 La société Boralex . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.2 INRIA Rhône-Alpes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.3 Sujet du stage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
4 L’application à l’éolien 38
4.1 Les vents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
4.2 Potentiel éolien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
5 Application 46
5.1 Mise en place du modèle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
5.2 Données météorologiques de la simulation . . . . . . . . . . . . . 49
5.3 Evaluation des simulations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
5.4 Amélioration des résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
I Annexe 70
4
5
Introduction
6
dèle météorologique utilisé, à savoir MM5. Il est intéressant ensuite de prendre
connaissance des différents modules composant le modèle, avant d’établir la
mise en place de celui-ci pour arriver aux résultats désirés incluant une partie
indispensable d’exploitation des résultats pour tirer des premières conclusions.
7
Chapitre 1
Cadre du projet
Sommaire
1.1 La société Boralex . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.1.1 Présentation générale . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.1.2 L’énergie éolienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.2 INRIA Rhône-Alpes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.3 Sujet du stage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
8
5. Boralex Livermore Falls Inc.
6. Boralex Stratton Energy Inc.
7. Centrale de Senneterre
8. Centrale de Dolbeau
Energie alimentée au gaz naturel : Boralex possède et exploite une centrale
de 14 MW à Blendecques dans le nord de la France, et gère dans le cadre du
Fonds la seule centrale de cogénération au gaz naturel en exploitation au Québec.
1. Centrale de Kingsey Falls
2. Boralex Blendecques S.A.
Energie hydroélectrique : Boralex gère neuf centrales au Québec et aux
États-Unis pour le Fonds.
1. Centrale d’East Angus
2. Centrale d’Huntingville
3. Centrale de Forestville
4. Centrale de Rimouski.
5. Centrale de Beauport
6. Centrale de Saint-Lambert
7. Centrale de Buckingham
8. Cascades Energy Thorndike Inc.
9. Forces motrices du Joudron S.A.
Énergie éolienne : afin de privilégier la production d’énergie renouvelable, Bo-
ralex possède et exploite pour l’instant dix éoliennes, d’une capacité totale de
8MW, à Avignonet-Lauragais en France grâce à une participation majoritaire
dans la société française Seris Eole SAS.
9
boı̂te de vitesse et une turbine qui fonctionnera à 1 500 tours par minute. La
production totale annuelle de 20 GWh correspond à l’alimentation d’une popu-
lation d’environ 10 000 habitants.
La totalité de la production d’électricité de ces deux sites est vendue à Électri-
cité de France (EDF) en vertu d’un contrat à long terme d’une durée de 15 ans.
Cette incursion dans le domaine éolien permet à Boralex de diversifier ses sources
de production, de poursuivre son développement en France ainsi que son expan-
sion dans des marchés déréglementés ou en voie de l’être.
C’est dans le cadre d’un contrat de recherche entre Boralex et l’INRIA que
ce sujet de stage prend place.
10
L’objectif du projet est la mise au point d’outils mathématiques et algorith-
miques destinés à :
– identifier ces systèmes physiques, c’est-à-dire reconstituer l’état du système
ou certains de ses paramètres à partir d’observations ;
– optimiser ces systèmes, c’est-à-dire agir sur des degrés de liberté afin de
réaliser un objectif déterminé.
IDOPT est un projet commun avec le CNRS, l’INPG et l’Université Joseph Fou-
rier. Le stage se déroulera donc au sein de ce projet et sera effectué à l’IMAG (
Institut de Mathématiques Appliquées de Grenoble ) au Laboratoire de Modé-
lisation et Calcul (LMC).
11
Chapitre 2
La modélisation
météorologique et le modèle
numérique MM5
Sommaire
2.1 Les méthodes numériques de prévision . . . . . . . 12
2.2 Présentation du modèle MM5 . . . . . . . . . . . . . 13
2.3 Théorie mathématique . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.3.1 Équations de prévision . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.3.2 Différenciation spatiale . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.3.3 Différenciation temporelle . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.3.4 Calcul des conditions aux bords . . . . . . . . . . . . 19
2.3.5 Assimilation de données . . . . . . . . . . . . . . . . 19
12
Dans la majeure partie des cas ces modèles utilisent un système de six équa-
tions d’évolution pour prévoir six paramètres : les trois composantes du vent, la
température, la pression et une variable définissant le taux d’humidité. Typique-
ment les équations utilisées sont les équations de Navier-Stokes pour le champ
de vent, l’équation de la thermodynamique (premier principe de conservation de
l’énergie) pour le champ de température, l’équation de continuité pour le champ
de pression et la quantité de vapeur d’eau, ces équations contiennent des termes
permettant de prendre en compte les effets de la force de Coriolis.
Dw ∂p
+ = −ρg
Dt ∂z
Dans le cas de l’hypothése hydrostatique, on élimine le terme Dw Dt (w étant la
composante verticale du vent) et on obtient ainsi un équilibre hydrostatique
entre gravité et gradient de pression. La force associée à l’accélération verticale
ne peut être négligeable que pour des phénomènes à grande échelle. Une consé-
quence de ce constat est que les modèles numériques qui étudient, en météoro-
logie, des phénomènes de convection tels que les orages sont obligatoirement des
modèles non hydrostatiques, car l’échelle de tels phénomènes est relativement
réduite et les accélérations verticales qu’ils développent sont trop importantes
pour accepter l’hypothèse hydrostatique. C’est en ce sens qu’un modèle non-
hydrostatique était indispensable pour notre étude.
13
Le modèle propose la possibilité de zoomer sur certaines zones de la grille de
calcul en augmentant la résolution spatiale dans la zone considérée. Il va donc y
avoir un emboı̂tement entre une grille dite ”grossière” de résolution relativement
faible puis des grilles dites fines à plus haute résolution. L’emboı̂tement peut se
faire avec une interaction passive (”one-way”) ou active (”two-way”), cette in-
teraction définissant la manière avec laquelle la grille mère et la grille fille vont
échanger des informations. Ce sujet sera traité dans la section 3.2.
Un des autres principaux atouts de MM5 est de même une méthode d’assi-
milation de données (Four Dimensional Data Assimilation FDDA).
14
Équation pour la pression
L’équation de prévision pour la pression découle de la première loi de la
thermodynamique et de l’équation de continuité.
0
∂p 0 γp Q̇ T0
− ρ0 gw + γp∇.V = −V.∇p + + Dθ (2.1)
∂t T cp θ0
Il convient d’expliquer les différents termes de cette équation :
– Signification des termes :
0
p : pression de perturbation, en Pa
p : pression, en Pa
ρ0 : densité de l’air dans l’état de référence
cp : capacité calorique à pression constante, en J/K
cv : capacité ; calorique à volume constant, en J/K
γ : rapport cp sur cv
Q : chaleur ajoutée au système, en J
T : température, en K
T0 : température de l’état de référence
θ0 : différence angulaire entre l’axe des y de la grille et le vrai nord
w : composante verticale du vent
15
En prenant en compte le fait que p0 ne dépend que de z et que p∗
dépend de x et y on obtient finalement
ρ0 g σ ∂p∗ ∂p∗
σ̇ = − w − u + v (2.9)
p∗ p∗ ∂x ∂y
0 0 0 0
∂w ρ0 g ∂p gp p0 T gRd p u2 + v 2
− + = −V.∇w+g − +e(u cosα−v sinα)+ +Dw
∂t ρ p∗ ∂σ γp p T0 cp p rearth
(2.10)
0 0
∂u m ∂p σ ∂p∗ ∂p ∂m ∂m u w
+ − ∗ = −V.∇u+v f +u −v −e w cosα− +Du
∂t ρ ∂x p ∂x ∂σ ∂y ∂x rearth
(2.11)
0 0
∂v m ∂p σ ∂p∗ ∂p ∂m ∂m v w
+ − ∗ = −V.∇v−u f +u −v −e wsinα− +Dv
∂t ρ ∂y p ∂y ∂σ ∂y ∂x rearth
(2.12)
0
∂T 1 ∂p 0
Q̇ T0
= −V.∇T + + V.∇p − ρ0 gw + + Dθ (2.13)
∂t ρcp ∂t cp θ0
Commentaires
Les équations (2.10) à (2.12) comportent des termes (eu et ew), habituelle-
ment négligés, représentant les composantes de la force de Coriolis où e=2Ωcosλ,
α=φ-φc avec λ la latitude, φ la longitude et φc la longitude centrale. La force
de Coriolis est une loi de la cinématique, dont l’énoncé est le suivant : toute
particule en mouvement dans l’hémisphère nord est déviée vers sa droite (vers
sa gauche, dans l’hémisphère sud). Son action est prépondérante dans l’étude
des vents. En fait, cette force est négligeable dans la plupart des cas, mais de-
vient très importante dans certains phénomènes, dont fait partie le déplacement
des masses d’air : le vent météorologique (en raison de la réunion des facteurs
d’influence de la force de Coriolis : faible masse des particules, grande échelle
de mouvement). De plus, plus le déplacement est rapide, plus la déviation de
Coriolis engendrée est importante.
16
UV
gh
h g hghghg
gh ef
f e fefefe
ef cd
d c dcdcdc
cd ab
b a bababa
ab V U VUVUVU
UV IJ
J I
JIJIJI
IJ
(IMAX,1) (IMAX,JMAX)
ijii
jijjii
j j
klkk lkllkk
l l
mnmm nmnnmm
n n
opoo poppoo
p p
WXWW XWXXWW
X X
KKK LLKKK
L
L
LL áâáá âáââáá
â â Calcul des températures
Calcul de u et v
uv
v u ststs tstss " $
wx
x w xwxwxw
wx u vvuvu °¯°
uv ª©ª© t ÂÂÁ t
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qr q rqrqrq
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ÇÌ ÇÈÇ
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_`
` `
T S GHG TSSTTS
TT
(1,JMAX)
(1,1)
Les termes u ∂m ∂m
∂y , v ∂x et rearth représentent les effets de courbure de la terre
avec m le facteur d’échelle de la carte. En effet, nous devons considérer la projec-
tion de la terre qui est sphérique sur un plan. Ce facteur correspond au rapport
entre la distance entre deux points sur la projection par la distance réelle entre
ces deux points. La distance entre deux points doit être divisée par le facteur
d’échelle pour que les distances sur le plan de projection soient ajustées pour
tenir compte de la courbure de la terre.
17
Pas de temps n
T, termes d’advection et de diffusion
saute−mouton
∆t ∆t
n−1 n n+1
u,v,w,p’
0 0
∂v m ∂p σ ∂p∗ ∂p
+ − ∗ = Sv (2.15)
∂t ρ ∂y p ∂y ∂σ
0 0
∂w ρ0 g ∂p gp
− + = Sw (2.16)
∂t ρ p∗ ∂σ γp
0
" 0 0
#
∂p ∂u σ ∂p ∂u ∂v σ ∂p ∂v ρ0 gγp ∂w
+ mγp − ∗ + − ∗ − − ρ0 gw = Sp0
∂t ∂x p ∂x ∂σ ∂y p ∂y ∂σ p∗ σ
(2.17)
où les termes S contiennent l’advection, la diffusion, la flottabilité et la force
de Coriolis. Ces termes sont gardés constants pendant les pas de temps inter-
médiaires.
Schéma leapfrog
Ce schéma est utilisé pour le calcul de la température (T) et de l’humidité
(q) ainsi que pour les termes ”lents” contenus dans les termes S des équations
(2.14) à (2.17).
18
De manière générale, dans le schéma de saute-mouton, les tendances au
temps n sont utilisées pour étager les variables du temps n-1 au temps n+1.
Ceci est utilisé pour la plupart des termes d’advection et de la force de Coriolis.
19
Chapitre 3
Sommaire
3.1 Les modules de MM5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
3.1.1 Terrain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
3.1.2 Regrid . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
3.1.3 Interpf . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
3.1.4 MM5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
3.2 Emboı̂tement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
3.2.1 Emboı̂tement pour les données topographiques . . . 29
3.2.2 Initialisation de l’emboı̂tement . . . . . . . . . . . . 30
3.2.3 Nestdown . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
3.3 Assimilation de données . . . . . . . . . . . . . . . . 31
3.3.1 Utilité de l’assimilation . . . . . . . . . . . . . . . . 32
3.3.2 Différentes méthodes . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
3.3.3 Activation de l’assimilation sous MM5 . . . . . . . . 32
3.4 Autres modèles existant . . . . . . . . . . . . . . . . 33
3.4.1 WASPS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
3.4.2 MESOMAP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
3.4.3 MESONH . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
3.4.4 WRF . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
3.4.5 CALMET . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
20
Programmes Entrées sorties procédé
Terrain données topo- topographie, végé- interpolation
graphiques et tation sur la grille spatiale et
définition de la de calcul lissage
grille de calcul
Regrid sorties de terrain, champs 2D et 3D en interpolation
données météorolo- niveaux de pression 2D, 3D
giques et définition sur la grille de cal-
des niveaux de pres- cul
sion
Interpf sorties de Regrid champs 2D et 3D interpolation
et définition des ni- en niveau σ pour les verticale et
veaux σ conditions initiales, correction
latérales et de sur- des champs
face de vent
MM5 sorties de Interpf et champs 2D et 3D si-
options de simula- mulés
tion
Domaine de calcul
Il faut pour l’utilisateur définir les caractéristiques du domaine sur lequel
les simulations seront ensuite effectuées. Pour définir le domaine, il faut fournir
au programme la latitude et longitude du point central de ce celui-ci ainsi que
le nombre de points du maillage en X et en Y et enfin la résolution voulue en
kilomètres de la grille, sur ce domaine, des données topographiques vont ensuite
être interpolées.
21
1degré, 30,10,5 ou 2 min, et 30secondes. Des données globales sont disponibles
à l’USGS (US Geological Survey), elles sont téléchargeables sur :
ftp://ftp.ucar.edu/mesouser/MM5V3/TERRAIN_DATA
pour toutes les résolutions exceptée celle à 30 secondes. La base est constituée
par une carte topographique en 2 dimensions (courbes de niveau). Les courbes
de niveaux sont digitalisées afin d’obtenir un fichier de points comprenant les
paramètres topographiques suivants : longitude (X), latitude (Y), altitude (Z).
Ensuite, un traitement statistique permet de calculer les altitudes selon une
maille règulière.
La base de données GTOPO30 est un modèle numérique des différentes altitudes
de la Terre. Les données à 30 secondes sont disponibles sur :
ftp://edcftp.cr.usgs.gov/pub/data/gtopo30/global
1 degré 111km
30 minutes 56km
10 minutes 19km
5 minutes 9km
2 minutes 4km
30 secondes 0.9km
Paramètres du programme
Pour définir les caractéristiques du domaine d’étude il est nécessaire de fixer
certains paramètres ceux-ci se trouvent dans le fichier terrain.deck, les princi-
paux paramètres sont :
PHIC latitude du point central du domaine
XLONC longitude du point central
IPROJ type de projection : Lambert-conformal ou Mercator
DIS resolution de la grille (en km)
NTYPE Choix de résolution des données en entrée (1deg,
30,10,5 ou 2 min ou 30s)
Lorsque l’initialisation des domaines a été effectuée, il est possible de passer
au programme REGRID.
3.1.2 Regrid
Le programme REGRID a pour but la lecture de données météorologiques
(analyses ou prévisions) puis l’interpolation de celles-ci aux grilles définies par
TERRAIN. Cette tâche est divisée en deux parties :
– Lecture et interpolation des données météo d’entrée
– Interpolation des données sur la grille de calcul, les champs obtenus sont
en niveaux de pression
22
Les données météorologiques
Le programme peut lire différents formats de données dont GRIB, ON84
ou NCEP. Le format le plus courant est GRIB (GRIdded Binary format). Ces
fichiers sont séparés en plusieurs sections, les sections avant chaque enregis-
trement décrivent quelles données sont contenues dans l’enregistrement (para-
mètres, temps de début, temps de prévision, résolution de la grille etc ...) et
la dernière section contient les données binaires elles-mêmes. Les principales
données disponibles sont :
– réanalyses NCEP/NCAR (format NCEP)
– réanalyses ECMWF (format GRIB)
– prévisions NCEP AVN (format GRIB)
Les données de réanalyse sont des données obtenues à partir de modèles ayant
été lancés sur plusieurs années en mode assimilation de données. Des données
d’observations sont donc introduites au modèle. Suivant le type de simulation
que l’on souhaite effectuer, l’utilisation de certains types de données est préfé-
rable. Dans le cadre de simulations à long terme, notamment pour l’éolien, les
données de réanalyse sont très utiles. Par contre pour effectuer des prévisions,
les données AVN sont appropriées.
Réanalyses NCEP/NCAR
”NCEP/NCAR Reanalysis Project” est un projet commun entre les NCEP (Na-
tional Centers for Environmental Prediction) et le NCAR (National Center for
Atmospheric Research). Le but de ce projet était de fournir de nouvelles analyses
atmosphériques en utilisant les données historiques et ainsi produire l’analyse
de l’état de l’atmosphére actuelle. Ces données globales ont une résolution de
2.5 x 2.5 degrés, elles sont disponibles toutes les 6 heures depuis 1948. Pour en
savoir plus sur ces données :
http://dss.ucar.edu/pub/reanalysis/
Elles sont téléchargeables au format netcdf à l’adresse suivante :
http://www.cdc.noaa.gov/cdc/reanalysis/reanalysis.shtml
Réanalyses ECMWF
La réanalyse appelée ERA-40 a été effectuée par le European Centre for Medium-
Range Weather Forecasts (ECMWF) et couvre les années 1957 à 2001. Le
ECMWF avait déjà effectué une réanalyse qui couvrait la période 1979 à 1993,
le projet ERA-15, mais le projet ERA-40 est beaucoup plus complexe, puisqu’il
recouvre quarante années. De plus, ce projet est d’autant plus complexe qu’il
couvre des périodes où les avancées technologiques en matière d’observations
météorologiques ont été très importantes, notamment avec l’apparition et la
généralisation de l’utilisation des satellites. Comme précedemment les données
sont globales et disponibles à une résolution de 2.5 x 2.5 degrés toutes les 6
heures. Pour en savoir plus sur ces données :
http://www.ecmwf.int/products/data/archive/descriptions/e4/
Ces données sont téléchargeables à l’adresse :
http://data.ecmwf.int/data/d/era40_daily/
23
Prévisions NCEP AVN AVN est un modèle numérique de prévision qui
produit en temps réel des données de prévision jusqu’à 360 heures (15 jours).
Ces données sont accessibles à l’adresse suivante et leur résolution est de 1.0 x
1.0 degré :
ftp://ftpprd.ncep.noaa.gov/pub/data/nccf/com/avn/prod/
Comme mentionné précédemment, pour le sujet de stage il est préférable
d’utiliser des données de réanalyse, en effet la compréhension des phénomènes
passés permet notamment, par comparaison avec les simulations numériques,
d’améliorer les modèles de prévision utilisés en leur intégrant le maximum d’ob-
servations. Cela revient à utiliser le maximum de données disponibles pour mieux
décrire les phénomènes atmosphériques.
Paramètres du programme
Il faut fournir au programme les paramètres suivants :
3.1.3 Interpf
Ce programme prend les niveaux de pression des champs météo produits par
REGRID, et les niveaux sigmas définis par l’utilisateur, et interpole les données
de niveaux de pression aux niveaux sigma. Une fois cette interpolation réalisée,
il fournit les conditions initiales, aux bords et au niveau du sol pour le modèle.
Ce processus se fait en plusieurs étapes :
– Interpolation des variables des niveaux de pression aux niveaux σ hydro-
statiques
– Déplacement de la divergence moyenne pour limiter les bruits contenus
dans les données.
– Calcul de l’état de référence
– Initialisation du modèle non hydrostatique
24
Pa , αa
Pσ, α σ
Pb , αb
Fig. 3.2 – profil vertical d’une surface σ avec les couches isobares entourantes.
Le point représente l’endroit sur la surface σ où une interpolation est requise.
ceci donne :
αPA (PB − Pσ ) + αPB (Pσ − PA )
ασ =
PB − PA
2. Moyenne verticale :
X X
Uintegij = P Uijk .∆σk , Vintegij = P Vijk .∆σk (3.2)
k k
∂ ∆(U
Uintegij integij /mD ) ∆(Vintegij /mD )
DIVij = ∂x
∂ . DIVij = m2X +
∂y Vintegij ∆x ∆y
(3.3)
25
4. résolution du potentiel de vitesse avec des conditions aux bords fixées
(χij ≡ 0)
mD ∆χ
UDIVij = (3.5)
p∗ ∆x
mD ∆χ
VDIVij = (3.6)
p∗ ∆y
6. pondération verticale
wk = 2(1 − σk ) (3.7)
avec P0 =Ps0 σ+Ptop où Ps0 =P0 (surface)-Ptop ce qui donne une hauteur (indé-
pendante du temps) à chaque surface σ, ainsi chaque localisation i,j,k est une
fonction d’un σ constant et de l’élévation du terrain.
26
Initialisation du modèle non hydrostatique
Comme mentionné en introduction, le programme va fournir les conditions
initiales du modèle. Interpf génére en premier un fichier d’entrée hydrostatique
sur les niveaux sigma hydrostatiques, qui est basé sur la pression à l’instant
traité et non la pression de référence. Dans le but d’initialiser les données pour
le modèle non-hydrostatique une petite interpolation verticale complémentaire
est effectuée pour passer aux niveaux sigma non-hydrostatiques. Ceci implique
tout d’abord de calculer la hauteur des niveaux hydrostatiques puis ensuite de
procéder à une interpolation linéaire de u,v,T et q sur les niveaux sigma, u et v
étant les composantes du vent, T la température et q le taux d’humidité.
3.1.4 MM5
Nous décrivons ici la partie numérique du modèle. Dans ce paragraphe nous
nous attacherons à décrire les paramètres du programme et les variables cal-
culées. MM5 posséde également un grand nombre d’options physiques qui sont
présentées en annexe.
Paramètres du programme
Pour toute simulation outre les paramètres précédents, il faut initialiser des
variables plus ”basiques” à savoir le temps de simulation, la possibilité de redé-
marrer à partir des résultats d’une précédente simulation etc ... Les paramètres
suivants sont présents dans le fichier mm5.deck.
27
TIMAX durée totale de la simulation en minutes
TISTEP pas de temps pour le domaine grossier (typiquement 3*dx)
IFREST booléan déterminant si la simulation est un redémarrage à partir
de résultats d’une simulation précédente
IXTIMR temps du redémarage en minutes (mentionné à la fin du fichier de
diagnostique mm5.print.out de la première simulation)
IFSAVE booléan déterminant s’il faut créer un fichier de sauvegarde pour
ensuite pouvoir faire des redémarages à partir de ce fichier
SVLAST booléen valant TRUE si on veut sauvegarder seulement le der-
nier instant de la simulation dans le fichier de sauvegarde ou bien
FALSE pour faire plusieurs sauvegardes au cours de la simulation
SAVFRQ fréquence de sauvegarde des données en minutes (si SV-
LAST=FALSE)
TAPFRQ fréquence de sortie des résultats du modèle dans le fichier
MMOUT (en minutes)
BUFFRQ fréquence de séparation du fichier de sortie (possibilité d’avoir un
fichier différent pour chaque sortie du modèle) pris en compte si
supérieur à TAPFRQ
XSTNES temps d’initialisation de chaques domaines si on fait une simula-
tion sur plusieurs domaines en même temps.
XENNES temps de terminaison pour chaques domaines.
IACTIV en cas de redémarrage sert à mentionner si un domaine est actif
(=1) ou non (=0)
A partir du moment où tous les paramètres précédents ont été initialisés il est
possible de lancer des simulations qui vont aboutir à la création d’un fichier (au
format MM5) contenant l’état du modèle à la fréquence voulue choisie précé-
demment par l’utilisateur.
Variables calculées
Lors de la simulation, les variables suivantes sont calculées :
28
variable signification
tg température au sol (K)
rc précipitations convectives accumulées (cm)
rn précipitations non convectives accumulées (cm)
sst température au niveau de l’eau (K)
t2m température à 2m (K)
u10 composante u à 10m (m/s)
v10 composante v à 10m (m/s)
pslv pression au niveau de l’eau (mb)
pwat précipitations d’eau (cm)
clfrlo couverture nuageuse de basse altitude
clfrmi couverture nuageuse de moyenne altitude
clfrhi couverture nuageuse de haute altitude
u composante u du vent (m/s)
v composante v du vent (m/s)
w composante w du vent (m/s)
pp préssion de perturbation (Pa)
t température (K)
3.2 Emboı̂tement
Cet aspect est très important lorsque l’on veut réaliser des simulations les
plus précises possibles en un lieu donné. La notion d’emboı̂tement est abordée
dans les modules TERRAIN et MM5.
29
4. Ensuite dans le cas du ”two way” les valeurs intérieures au domaine fin
sont utilisées pour écraser celles du domaine grossier.
Domaine grossier
Remplacement des
Domaine fin valeurs par celles de
du domaine grossier
Pour initialiser les grilles fines dans TERRAIN, il faut mentionner les coordon-
nées du point en bas à gauche de la grille fille par rapport à la grille mère, puis
la résolution et le nombre de mailles en X et en Y.
Les paramètres suivants doivent être fixés pour chaque domaine de calcul.
MAXNES nombre de domaines de calcul
NESTIX dimension de la grille en Y
NESTJY dimension de la grille en X
NESTI coordonnée en Y du point inférieur gauche du do-
maine par rapport à la grille mère
NESTJ coordonnée en X du point inférieur gauche du do-
maine par rapport à la grille mère
NSTTYP Choix de l’emboı̂tement ”one way” ou ”two way”
30
l’avantage est que cela permet un raffinement de la topographie.
3.2.3 Nestdown
Ce programme va être utile pour générer des conditions initiales et aux bords
pour les grilles fines à partir des données de la simulation sur la grille grossière.
Des fichiers d’initialisation (identiques à ceux créé par INTERPF) vont pouvoir
être obtenus avec possibilité d’augmenter la résolution verticale.
Etapes de calcul
Le programme NESTDOWN interpole horizontalement les données en co-
ordonnées σ de la grille grossière sur la grille fine. Il est possible de modifier
le nombre de niveaux verticaux ou leur distribution dans l’espace dans le but
d’augmenter la résolution verticale en complément d’une grille horizontale plus
fine. Les données d’entrée sont en coordonnées σ à savoir les sorties du modèle
méso-échelle. Le programme utilise le fichier de TERRAIN pour la grille fine et
va procéder de la manière suivante :
– traitement du fichier de résultat sur la grille grossière ainsi que des données
de TERRAIN sur la grille fine.
– interpolation horizontale des données de la grille grossière sur la grille fine
pour les données 3D.
– interpolation horizontale des données 2D.
Un autre aspect très important dans MM5 et qui nous servira par la suite
est la notion d’assimilation de données.
31
3.3.1 Utilité de l’assimilation
Initialisation dynamique : l’assimilation de données est appliquée pen-
dant une période précédent la prévision pour laquelle des observations ou des
analyses existent. Ainsi lorsque la prévision débute l’assimilation de données est
stoppée.
32
analyse observation signification
FDASTA instant auquel on débute l’assimilation de données
FDAEND instant auquel l’assimilation prend fin
DIFTIM intervalle de temps entre deux fichiers d’analyse en
entrée
IWIND ISWIND activation (valeur 1) ou non (valeur 0) de l’assimila-
tion pour le champ de vent
GV GIV coefficients de nudging pour le champ de vent
ITEMP ISTEMP activation (valeur 1) ou non (valeur 0) de l’assimila-
tion pour le champ de température
GT GIT coefficients de nudging pour le champ de température
IMOIS ISMOIS activation (valeur 1) ou non (valeur 0) de l’assimila-
tion pour le champ d’humidité
GQ GIQ coefficients de nudging pour le champ d’humidité
IROT activation (valeur 1) ou non (valeur 0) de l’assimila-
tion pour le rotationnel du vent
GR coefficients de nudging pour le rotationnel
3.4.1 WASPS
Ce modèle intitulé Wind Atlas Analysis and Application Program, est déve-
loppé spécialement pour la réalisation des Atlas éoliens. Il a été mis au point par
le Laboratoire de l’énergie éolienne et physique de l’atmosphère ”Riso National
Laboratory, Roskilde, Danemark”. Ce logiciel fonctionne sur tout PC avec au
minimum Windows 98 (seconde édition). Les applications de ce logiciel sont les
suivantes :
– Production de fermes éoliennes
– Efficacité des fermes éoliennes
– Calcul de la production d’énergie
– Carte des vents
– Estimation du climat
– Génération d’Atlas éolien
– Analyse des données
Ces prédictions sont basées sur des données éoliennes mesurées à des stations,
dans une même région. Le programme comporte un modéle d’écoulement pour
terrains complexes et un modéle de changement de rugosité. Une résolution de
100m peut être obtenue pour la visualisation des résultats. Le logiciel Wasp
calcule, à partir des données introduites, une statistique de la vitesse et de la
répartition de la distribution du vent, de l’effet de l’obstacle et de la topographie
ainsi que des rendements énergétiques à l’emplacement choisi. Les résultats de
l’analyse de l’Atlas éolien régional se présentent sous forme de tableaux de para-
mètres de Weibull correspondant à 12 secteurs d’azimut standard, cinq hauteurs
entre 10 et 200 mètres et quatre types de rugosité.
Pour plus d’informations :
33
http://www.wasp.dk/
3.4.2 MESOMAP
Ce modèle comprend plusieurs composantes. Tout d’abord il y a le mo-
dèle météorologique MASS (Mesoscale Atmospheric Simulation System), puis
un modèle d’écoulement du vent (WindMap). MASS est un modèle numérique
similaire à MM5 commercialisé et développé par MESO Inc. Mass fonctionne
sur des résolutions d’environ 1 à 3 km. Windmap utilise le champ de vent pro-
duit par MASS comme une première approximation. Ceci permet d’atteindre
des résolutions de l’ordre de 100 à 200 mètres. Les données d’entrée du modèle
MASS sont les données de réanalyse NCEP/NCAR. La manière de procéder
est très proche de celle utilisée par MM5, tout d’abord il faut définir plusieurs
grilles de calcul autour de la zone d’intérêt. Typiquement la grille grossière fait
2000km de large avec une résolution de 30km. Il y a ensuite 2 ou 3 grilles fines,
par conséquent la résolution finale est de l’ordre de 1 à 3km. Les principales
erreurs de ce systéme proviennent du modèle d’écoulement de vent Windmap
par le fait que des données de végétation et de topographie sont très rares à une
résolution de 100 à 200m.
3.4.3 MESONH
Le système de simulation atmosphérique Meso-NH provient d’un travail
conjoint du Centre National de Recherches Météorologiques (Météo-France) et
du Laboratoire d’Aérologie (CNRS de Toulouse) . Celui-ci comprend plusieurs
éléments : un modéle numérique capable de simuler les mouvements atmosphé-
riques, des outils permettant de préparer les états initiaux. Méso-NH est un
modèle atmosphérique non hydrostatique couvrant une gamme d’échelles éten-
due (1 m à 100 km). Il est doté d’une représentation sophistiquée de la physique
et d’un module de chimie. Plusieurs organismes français et étrangers l’utilisent
désormais. Les applications potentielles de ce modèle de recherche sont nom-
breuses : exploitation de mesures passées ou futures, étude de processus, météo-
rologie urbaine, environnement, hydrologie, climatologie fine. Le successeur de
Meso-NH devrait être AROME (Application of Research to Operations at Me-
soscalE) qui est un modèle de prévision, non hydrostatique, à haute-résolution
avec un système d’assimilation de données qui sera appliqué officiellement en
2008.
3.4.4 WRF
34
Fig. 3.3 – Schématisation de WRF
domaines.
3DVAR qui est un programme optionnel permettant d’ajouter des observations
aux champs interpolés créés par WRFSI.
WRF qui est constitué de plusieurs programmes d’initialisation pour les simula-
tions, d’un programme d’intégration numérique. Les principales caractéristiques
sont les suivantes :
– modèle non-hydrostatique (avec une option hydrostatique)
– termes prenant en compte la force de Coriolis et les effets de courbure de
la terre
– emboitement ”two-way” avec plusieurs niveaux de grilles
– emboitement ”one-way”
– coordonnée σ suivant la topographie
– possibilité de faire varier la résolution verticale avec l’altitude
– 3 types de projection (Mercator, Lambert, polaire)
– différenciation sur une grille d’Arakawa de type C (grille de type B pour
MM5 cf chapitre suivant)
– intégration temporelle avec un schéma de Runge-Kutta d’ordres 2 et 3
– schéma d’advection d’ordre 2 à 6 (horizontalement et verticalement)
– découpage du temps en petit pas de temps pour les ondes sonores (idem
pour MM5 cf chapitre suivant)
– petit pas horizontalement explicites et verticalement implicites
– option d’atténuation de la divergence
– options physiques pour la surface, les cumulus, la couche limite planétaire,
le rayonnement, la microphysique.
35
3.4.5 CALMET
De manière identique à l’association MASS-Windmap, MM5 peut être as-
socié à CALMET (Computer Aided Learning in Meteorology). Ce modèle de
diagnostic météorologique peut être utilisé pour générer des champs de vents
tridimensionnels sur un domaine de modélisation choisi. Ce modèle a été mis au
point aux Etats-Unis à la fin des années 80, et est actuellement disponible auprès
de EarthTech Inc. Dans notre cas, les champs de sortie de MM5 peuvent être uti-
lisés comme champs d’estimation initiale (”first guess”). Cette approche donne
une meilleure représentation de la structure verticale de l’atmosphère, et elle
permet au modèle CALMET d’intégrer certaines influences météorologiques qui
ne seraient autrement pas prises en compte. Cette méthode présente un grand
intéret dans des régions présentant une complexité topographique importante.
Le programme ne résout pas d’équations dynamiques particulières. Son rôle est
de recaler les champs dynamiques prévus par un modèle à une topographie à
très haute résolution en appliquant des principes de conservation.
Dans ce chapitre nous avons eu une vue globale des différents modules com-
posant le modèle MM5. Ceci a permis une première approche et était indis-
pensable pour pouvoir ensuite utiliser le modèle à bon escient. Maintenant, il
convient de prendre connaissance des spécificités d’une étude orientée vers l’éo-
lien. Le chapitre suivant va permettre une vue globale sur ce domaine.
36
37
Chapitre 4
L’application à l’éolien
Sommaire
4.1 Les vents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
4.2 Potentiel éolien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
4.2.1 La rose des vents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
4.2.2 Spécificités géographiques . . . . . . . . . . . . . . . 42
4.2.3 Conditions d’exploitation d’un site . . . . . . . . . . 42
38
augmente la viscosité de l’air et produit un affaiblissement du vent la nuit.
En matière d’énergie éolienne, ce sont les vents de surface de par leur capacité
énergétique qui présentent le plus grand intérêt. Comme les vents de surfaces
circulent à basse altitude, le paysage sera très important. Comme indiqué dans
les figures ci-dessous, les obstacles présents dans le chemin de l’air, modifient
considérablement la forme et la répartition des intensités du flux d’air aux alen-
tours de ces objets. Ils peuvent prendre la forme d’une colline, d’un arbre ou
d’une maison. On estime que cette perturbation se fait sentir jusqu’à une alti-
tude de 1000 mètres. Evidemment, le flux d’air se modifie surtout entre 0 et 100
mètres, il n’est donc pas nécessaire de placer l’éolienne à une grande hauteur, le
gain en stabilité ne serait que faible.
39
la surface balayée par le rotor et la vitesse du vent. L’énergie cinétique contenue
dans un objet en déplacement est proportionnelle à sa masse volumique (ou son
poids). Elle dépend donc de la densité de l’air , c’est à dire la masse de l’air par
unité de volume. Autrement dit, plus l’air est dense, plus la partie de l’énergie
récupérable par l’éolienne est importante. De même, l’air froid est plus dense
que l’air chaud, tout comme la densité de l’air est plus faible à des altitudes
élevées (dans les montagnes) à cause de la pression atmosphérique plus basse
qui y règne.
La vitesse moyenne du vent est le plus simple indicateur de la qualité des res-
sources éoliennes d’une région. C’est la moyenne des vitesses (vi ) générées par
le modèle à chacun des N instants de mesure.
N
1 X
< v >= vi
N i=1
La densité de puissance moyenne du vent est un facteur bien plus significatif
pour la qualité éolienne d’une zone, car il correspond comme expliqué précede-
ment à la faculté du vent à faire tourner les hélices de l’éolienne. Cette densité
dépend à la fois de la densité de l’air et du cube de la vitesse du vent.
N
1 X
< P >= ρi vi3
N i=1
40
Un autre type d’indicateur utilisé est la distribution de Weibull qui décrit
la distribution en fréquence de la vitesse du vent. On décrit normalement les
variations du vent sur un site donné en utilisant cette distribution dont un
exemple est présenté ci-dessous. Sur cet exemple, la vitesse moyenne du vent
est de 7 m/s, et la forme de la courbe est déterminée par ce qu’on appelle un
paramètre de forme égal à 2 (ce paramètre est généralement compris entre 1.5
et 3).
41
avoir aussi peu d’ obstacles et un terrain aussi peu perturbé que possible dans
cette direction. Cependant les régimes de vent ainsi que la capacité énergétique
tendent à varier d’une année à une autre (en général d’environ 10 % au maxi-
mum) - par conséquent, pour obtenir un résultat fiable, il vaut mieux baser ses
calculs sur des observations (ou une modélisation) faites sur plusieurs années,
c’est ce qui va être effectué en pratique.
42
Pour le moment il n’existe aucun systéme de classification standard pour les
ressources éoliennes. La classification la plus largement répandue est celle du
Laboratoire National des Energies Renouvelables (US NREL). Les vents sont
donnés à des altitudes de 30 et 65m qui correspondent approximativement aux
hauteurs des éoliennes.
Vitesse Potentiel convenance Vitesse convenance
à 65m à 65m pour de grandes à 30m pour de petites
(m/s) (Watts/m2 ) éoliennes (m/s) éoliennes
<5.5 <200 faible <4.0 faible
5.5-6.0 200-250 faible 4.0-4.5 faible
6.0-6.5 250-320 moyen 4.5-5.0 moyen
6.5-7.0 320-400 moyen 5.0-5.5 bon
7.0-7.5 400-500 bon 5.5-6.0 bon
7.5-8.0 500-600 bon 6.0-6.5 très bon
8.0-8.5 600-720 très bon 6.5-7.0 très bon
8.5-9.0 720-850 très bon 7.0-7.5 excellent
9.0-9.5 850-1000 excellent 7.5-8.0 excellent
>9.5 >1000 excellent >8.0 excellent
L’atlas éolien de l’Europe présenté figure 4.1 permet de se faire une première
idée globale des zones plus ou moins intéressantes de par leur potentiel éolien.
43
source : http ://www.windpower.org
Terrains Terrains Au bord Mer ou- Collines
avec dégagés de mer verte
obstacle
44
45
Chapitre 5
Application
Sommaire
5.1 Mise en place du modèle . . . . . . . . . . . . . . . . 46
5.1.1 Stratégie d’emboı̂tement . . . . . . . . . . . . . . . . 46
5.1.2 Temps de calculs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
5.2 Données météorologiques de la simulation . . . . . 49
5.3 Evaluation des simulations . . . . . . . . . . . . . . . 50
5.4 Amélioration des résultats . . . . . . . . . . . . . . . 55
5.4.1 Tests de sensibilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
5.4.2 Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
5.4.3 Perspectives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
46
Fig. 5.1 – Domaines de calcul
47
domaine 1 domaine 2
domaine 3
48
Domaine 1 dimension du domaine en x (en km) : 1350
dimension du domaine en y (en km) : 1350
nombre de points de calcul sur l’horizontale : 2500
résolution (en km) : 27
résolution des données topographiques : 10min≈19km
Domaine 2 dimension du domaine en x (en km) : 350
dimension du domaine en y (en km) : 450
nombre de points de calcul sur l’horizontale : 1924
résolution (en km) : 9
résolution des données topographiques : 5min≈9km
Domaine 3 dimension du domaine en x (en km) : 156
dimension du domaine en y (en km) : 156
nombre de points de calcul sur l’horizontale : 2704
résolution (en km) : 3
résolution des données topographiques : 30sec≈900m
49
l’année 1992 (cf figure 5.3). Les données affichées sont les données brutes à une
résolution de 2.5deg, ce qui explique l’effet très lissé des cartes.... Les résultats
obtenus sont quelque peu différents, la vitesse des vents est plus elevée dans les
données ncep.
Dans un premier temps des premiers simulations ont été effectués directe-
ment sur les trois domaines spécifiés précédemment. Les données d’entrée choi-
sies étant les données era40 de l’ECMWF. Des simulations années par années
ont été réalisées en mode assimilation de données à partir de ces réanalyses. En
effet un nudging d’analyse est utilisé sur tout le domaine avec les constantes
suivantes : 2.5E-4 pour u,v et T et 1.0E-5 pour q. Les options physiques du
modèle sont :
Nous avons vu que les visualisations permettent de se faire une idée glo-
bale, voyons maintenant comment évaluer localement en un point donné les
qualités d’un site.
50
Fig. 5.3 – Comparaison données brutes era40 et ncep (niveau de pression :
1000mb)
51
Fig. 5.4 – carte des vents moyens à 12h domaine 1(σ = 0.995)
Courbe de Weibull
k−1 −( v )k
A partir de l’équation p(v) = Ck Cv e C il est possible de tracer de
telle courbe. En pratique, à partir des résultats d’une simulation nous obtenons
la vitesse moyenne des vents en un point donné. Cette vitesse moyenne sert
ensuite à estimer le paramètre C.
52
Fig. 5.5 – carte des vents et du potentiel moyen à 12h, domaine 2 (σ = 0.994)
53
Fig. 5.6 – Exemple de rose des vents
54
nière empirique, dans ce cas précis un paramètre k entre 2 et 2.5 correspondrait
le mieux. Cette comparaison nous permet d’affirmer qu’il ne faut en aucun cas
tirer de conclusions sur la potentialité d’un site à l’aide de ces courbes car elles
peuvent s’éloigner de la réalité.
Les résultats obtenus sur une simulation d’une année (1992) sont représentés
figure 5.8 qui comprend les trois champs correspondant aux trois configurations
et un champs complémentaire qui est le champs era40 interpolé vers lequel les
données sont rappelées. De manière générale et logiquement, plus les constantes
de nudging sont élevées, plus les données calculées ont tendances à être rappelées
vers les données d’entrée. Il semble que les résultats obtenus avec un faible
nudging soient plus satisfaisant et laissent une certaine liberté au modèle. Voyons
ce qu’il en est pour le nudging aux bords.
55
Fig. 5.8 – Différentes stratégies de nudging au milieu du domaine, en haut à
gauche les données era40 interpolées, en haut à droite avec un nudging divisé
par 2 par rapport à la carte en bas à droite et la carte en bas à gauche avec un
nudging multiplié par 2.
56
Nudging aux bords
Comme expliqué précédemment une technique de relaxation est aussi utilisée
pour la mise en oeuvre des conditions aux bords. Les deux coefficients utlisés
sont les termes de diffusion et de relaxation. Deux simulations ont été effectuées
avec des coefficients de nudging identiques (ceux de la configuration 2 vu pré-
cédemment) mais des termes de diffusion et de relaxation différents pour les
conditions aux bords.
terme configuration 1 configuration 2
1 dx2 1 dx2
diffusion 50 dt 500 dt
0.1 0.1
relaxation 2dt dt
Elargissement du domaine
Pour avoir une vue plus globale des phénomènes se déroulant, des simu-
lations sur une durée de six mois ont été effectuées sur un domaine couvrant
l’Europe. En tenant compte des conclusions des tests précédents, les coefficients
de nudging pour le milieu du domaine ont étés encore diminués. La figure 5.10
représente la carte des champs moyens des données era40 directement interpo-
lées sur notre domaine. La figure 5.11 représente les résultats obtenus sur le
même domaine avec de faibles constantes de nudging, à savoir 0.625E-4 pour le
vent et la température et 0.25E-5 pour l’humidité.
Les résultats confirment le fait que plus le nudging est faible plus l’intensité
des vents semble importante. De manière générale il vaut mieux dans ce cas
baisser les coefficients de nudging au maximum étant donné que nos données
d’analyse sont à une résolution très grossière et simulent des vents relativement
faibles. Donc si le rappel vers ses données est trop fort, cela peut engendrer des
incohérences dans les résultats d’une simulation.
5.4.2 Résultats
Suite à cette phase de tests, il est temps d’adopter une configuration finale
pour effectuer les simulations. Tout compte fait par rapport à la première option,
la différence entre la résolution des données et la résolution de la grille grossière
est trop importante (facteur 10) ce qui a conduit au choix d’un emboı̂tement à
4 domaines (cf figure 5.12). De plus, une zone de fort vent sur la méditerranée
qui est importante pour notre étude était auparavant trop proche du bord du
domaine, ce qui pouvait impliquer des problèmes pour bien simuler cette zone.
Avec une grille élargie, ce phénomène peut maintenant être mieux appréhendé.
57
Fig. 5.9 – Comparaison nudging aux bords, carte du haut avec la configuration
2 et celle du bas avec la configuration 1
58
Fig. 5.10 – Simulation de Janvier à Juin 1992 (données era40 interpolées)
59
Fig. 5.12 – Stratégie d’emboı̂tement à quatre domaines
Les coefficients de nudging au bord sont conservés par contre pour le nudging
au milieu du domaine, les tests ont montrés que des valeurs de 6.25E-5 pour u,v
et T et de 2.5E-6 pour q donnent à première vue des résultats intéressants.
Les premiers résultats obtenus avec cette configuration sont représentés fi-
gure 5.13. Sur cette figure sont représentés les résultats sur la même période
d’étude (de janvier à juin 1992) à un niveau σ identique (0.995) obtenus avec
l’ancienne stratégie d’emboı̂tement (à 3 domaines) et ceux obtenus avec la stra-
tégie à quatre domaines.
Le fait de fixer les conditions limites à l’aide d’un domaine intermédiaire sur
l’Europe donne des résultats plus satisfaisants. Tout d’abord on obtient l’ap-
parition de vents plus violents symbolisant le mistral et la tramontane et les
zones d’incohérence au bord du domaine ont disparus. Le fait d’avoir laissé plus
de liberté au modèle en baissant le nudging a abouti sur des vents soufflant
plus fort. En effet étant donné que les vents sur les données era40 brutes sont
relativement faible, un nudging trop fort atténuerait trop l’intensité de ceux-ci.
Cette nouvelle configuration semble à première vue mieux convenir en terme
d’intensité des vents. On peut aussi réaliser une comparaison en terme de choix
d’interaction entre les différents domaines. Sur la figure 5.14 sont représentés
les résultats obtenus sur le domaine couvrant la France en utilisant dans un
premier cas un emboı̂tement ”one-way” avec la grille couvrant l’Europe et dans
60
Fig. 5.13 – Comparaison des simulations à l’aide de deux stratégies d’emboı̂-
tement différentes. La carte du haut a été obtenue avec un emboı̂tement à 3
domaines, celle du bas avec un emboı̂tement à 4 domaines (σ=0.995).
61
un second cas un emboı̂tement ”two-way”. Des différences sont essentiellement
visibles dans la partie basse du domaine surtout avec un accroissement fort de
la vitesse des vents sur la méditerrannée en ”two-way” (les deux cartes sont re-
présentées avec la même échelle de couleurs). On peut également comparer ces
résultats en terme de direction des vents. Cette comparaison est illustrée par la
figure 5.15. Il apparaı̂t que le choix du ”two-way” permet de mieux simuler les
échanges le long de la frontière (particulièrement la frontière sud du domaine).
Les mouvements, lorsque cette interaction est choisie, sont plus marqués no-
tament sur la méditerranée au nord de la Corse et le long de la cote espagnole.
Il est indéniable que les flux de sorties et d’entrées pour le domaine sont mieux
simulés dans ce cas. Etant donné que l’on a un phénomène de forte influence
proche de la frontière dans le cadre de notre étude, ceci justifierait l’utilisation
d’une interaction ”two-way”.
5.4.3 Perspectives
L’obtention de résultats semblant plus cohérents ne veut pas dire que la
configuration utilisée est la configuration optimale. Il n’y a pas eu pour l’instant
d’étude quant au choix des paramètres physiques pour la simulation. On peut
imaginer que ces paramètres ont une influence sur les résultats. De même au
sein des données de réanalyse (aussi bien NCEP que era40), les données de SST
(Sea Surface Temperature) ne sont pas présentes, les valeurs sont directement
calculées par le modèle. Ceci peut entraı̂ner des résultats irréalistes dans le
calcul de cette variable qui peuvent ensuite influencer la solution. Il reste donc
des améliorations à apporter au modèle.
62
Fig. 5.14 – Comparaison des simulations avec une interaction ”one-way” pour
la figure du haut et une interaction ”two-way” pour la figure du bas.
63
Fig. 5.15 – Comparaison des flux de vents avec une interaction ”one-way” pour
la figure du haut et une interaction ”two-way” pour la figure du bas.
64
65
Conclusion
Ces quatre mois ont été extrêmement instructifs et l’encadrement très com-
pétent ce qui fait que le bilan est très positif.
66
67
Bibliographie
68
69
Première partie
Annexe
70
Options physiques
MM5 rend possible l’utilisation de différents schémas au niveau physique par
l’initialisation de nombreux paramètres. Les valeurs de ces paramètres peuvent
être modifiées dans le fichier configure.user du répertoire MM5.
desinduction
subsidence
courant
ascendant
induction
courant
descendant
couche limite
71
permet à l’eau de se précipiter), et plutôt moins de précipitations à échelle locale.
Ce modèle spécifie un profil de chaleur (variation de la chaleur en fonction de
l’altitude).
3 Grell : modèle global, c’est à dire que c’est un modèle numérique simulant
la convection nuageuse dans un schéma à flux de masse, dans lequel tous les
types de nuages formant un système nuageux sont considérés comme un tout
donc comme un seul grand nuage. Il convient particulièrement pour des tailles
de grilles modérées (10 à 30km). Schéma simple avec des flux ascendants et
descendants et des régulations déterminant les profils de chaleur/humidité. Tend
à créer un équilibre entre les précipitations de convection et les autres types de
pluies.
4 Arakawa-Schubert : plutôt coûteux par rapport aux autres schémas,
convient pour des grilles de taille supérieure à 30km. En effet contrairement à
Grell ce modèle est à nuages multiples (par opposition au modèle global).
5 Fritsch-Chappell : ce schéma est basé sur la relaxation (Il y a relaxa-
tion lorsqu’un corps a été sous l’action d’une contrainte) d’un profil sous l’effet
des courants ascendants et descendants ainsi que des propriétés de subsidence
de certaines régions (l’air en subsidence se comprime et s’échauffe). Le taux
d’induction est fixé. Fritsch-Chappell est applicable à des échelles de 20-30km
à cause de l’approximation modèle global (un seul nuage) et de la subsidence
locale. Ce schéma prédit les propriétés des courants ascendants et descendants
ainsi que les précipitations et l’ennuagement.
6 Kain-Fritsch : similaire au modèle précédent, sauf que le taux d’induction
n’est pas fixe et est calculé par l’intermédiaire d’un schéma de ”brassage” des
nuages.
7 Betts-Miller : basé sur une régulation de la relaxation par un profil
thermodynamique de référence sur une période donnée. Ce modèle s’applique
à une résolution supérieure à 30km, très mauvais en cas de convection trop
importante.
8 Kain-Fritsch 2 : nouvelle version de Kain-Fritsch qui inclut une convec-
tion en surface c’est à dire une montée des masses d’air échauffées au contact
du sol.
Un paramètre complémentaire que l’on peut fixer est la présence ou non de
cumulus de basse altitude (paramètre ISHALLO). Ceci correspond à des nuages
n’engendrant pas de précipitations mais ayant une forte induction.
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proches de la surface. Posséde 4 régimes de stabilité, inclue une couche de mé-
lange de convection.
3 Schéma Burk-Thompson : valable pour toutes les résolutions. Prédit
l’énergie cinétique de turbulence pour la circulation verticale en se basant sur
les formules de Mellor-Yamada. Ce modèle a son propre schéma de prédiction
de la température au sol
4 Schéma Eta : similaire au schéma précédent. La seule différence consiste
en le fait que Eta utilise le schéma SLAB de MM5 pour prédire la température
au sol.
5 MRF : le modèle de surface continentale MRF du NCEP utilise un schéma
de sol à 2 couches. Ce modèle inclut, entre autres, l’hydrologie du sol. Pour la
diffusion verticale, un schéma implicite est utilisé pour permettre de plus long
pas de temps.
6 Schéma Gayno-Seaman : utilise de même la prédiction Mellor-Yamada
pour l’energie cinétique. Se distingue des schémas précédent par l’utilisation de
la température potentielle (température prise lorsque qu’un élément est amené
adiabatiquement à une pression donnée de 1000mb) de l’eau liquide comme une
variable conservative. Permet de mieux opérer en cas de conditions saturées c’est
à dire lorsque l’air contient le maximum de vapeur d’eau qu’il peut retenir à une
température et à une pression données.
7 Schéma Plein-Chang : dérivé du schéma Blackadar.
Schémas microphysiques
nom du paramètre MM5 : IMPHYS
Ces modèles permettent le suivi de l’évolution des propriétés physiques ou chi-
mique d’un système en mouvement. Appliqué à la stratosphère, on suit l’évo-
lution des propriétés chimiques et microphysiques au sein d’une parcelle d’air
suivant le champ de vent.
Valeurs possibles :
1 Sec : pas de prévision d’humidité, pas de vapeur d’eau
2 Précipitations stables : pas de précipitations de convection, pas d’éva-
poration des pluies ou de prévision de l’ennuagement.
3 Pluies chaudes : les bancs de nuages et de pluie sont prédits explici-
tement par l’intermédiaire de processus microphysiques. Pas de processus de
glacification.
4 Schéma de Dudhia : ajoute un processus de glacification. Pas d’eau
”super-refroidie” (Eau encore liquide à des températures inférieures à 0◦ C, et ce
jusqu’à -40◦ C) et fonte immédiate des neiges au dessous de l’isotherme 0◦ C.
5 Colonne mixte (Reisner 1) : ajoute l’eau ”super-refroidie” et permet
une lente fonte des neiges. Pas de prise en compte de la neige roulée (précipita-
tions sous forme de grains de glace). Ajout de mémoire pour les nuages, glaces
et neige.
6 Microphysique de Goddard : ajoute des équations de prédiction sup-
plémentaires pour la neige roulée et la grêle. Adapté aux modéles de simulation
de déplacement des nuages.
7 Reisner 2 : basé sur le modèle de phase mélangée (Reisner 1) mais ajoute
des équations de prédiction pour la neige roulée et la concentration de la glace.
Il est de même spécialement adapté pour les modèles de résolution de nuages.
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Il est possible de faire appel à ce schéma moins fréquement qu’à chaque pas de
temps.
8 Microphysique de Schultz : schéma extrémement efficace et simplifié,
prévu pour s’exécuter rapidement et être facile à configurer pour des systémes
de prévisions en temps réel. Contient des processus pour la grêle et la glace.
Schémas de rayonnement
En météorologie on considère essentiellement le rayonnement solaire et le
rayonnement terrestre (émis par la terre et l’atmosphère).
nom du paramètre MM5 : IFRAD
valeurs possibles :
0 Aucun : pas de tendances moyenne applquées à la température de l’atmo-
sphère, irréaliste pour les simulations sur des temps longs.
1 Refroidissement simple : Le taux de refroidissement de l’atmosphère
dépend seulement de la température. Pas de cycle diurne ni d’interaction avec
les nuages.
2 Schéma de rayonnement des nuages : assez sophistiqué pour prendre
en compte les interactions à ondes longues et courtes avec les nuages ou le ciel
dégagé. En plus des tendances de la température atmosphérique, cela fournit
des flux de rayonnement à la surface.
3 Schéma de rayonnement CCM2 : bande spectrale multiple en ondes
courtes et grandes ondes. Ceci convient pour des grilles relativement grossières,
et plus précis pour de longues assimilations. Ce schéma fournit les flux de rayon-
nement à la surface.
4 Schéma grandes ondes RRTM : est combiné avec le schéma ondes
courtes de rayonnement des nuages. Ce schéma en grandes ondes est une nou-
velle méthode très précise et efficace proposée par AER Inc. C’est un Modéle de
Transfert Rapide du Rayonnement (RTTM) représentant les effets du spectre
d’absorption prenant en compte la vapeur d’eau, le CO2 et l’ozone. C’est im-
plémenté de manière à interagir avec les bancs de nuages et précipitations.
Schémas de surface
nom du paramètre MM5 : ISOIL
valeurs possibles :
Aucun : Pas de prédiction de température au sol, celle-ci est fixée, non
réaliste.
0 Schéma Blackadar : une seule couche et une température fixe au ni-
veau de la sous-couche. La température de la couche prend en compte le bilan
énergétique et les variations diurnes.
1 Modèle de sol à 5 couches : prévision de température dans des couches
à 1,2,4,8 et 16 cm avec une sous-couche fixe au dessous utilisant l’équation de
diffusion verticale. Ce modèle résolve verticalement les variations de température
diurnes permettant un calcul plus rapide de la température à la surface.
2 Le modèle de surface Noah : ce modèle est capable de prédire la tem-
pérature et l’humidité au sol sur 4 couches (10,30,60,100 cm), ainsi que l’écou-
lement à la surface et en sous-sol et l’échelle d’enneigement. Ce modèle utilise
la végétation et le type de sol pour appréhender l’évapotranspiration (somme
des quantités de vapeur d’eau évaporées par le sol et par les plantes). Pour
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utiliser ce modèle cela nécessite en entrée des données à savoir des coefficients
correspondant à la faculté de rayonnement de la couche superficielle.
3 Le modéle de surface Pleim-Xiu : représente la température et l’humi-
dité au sol sur 2 couches (couche de surface à 1cm, et à 1m). Utilise les données
terrestres de TERRAIN pour raffiner les propriétés du sol et de la végétation
plutôt que d’utiliser un seul type dominant. Ce modèle a une option pour prévoir
l’évolution et le développement des plantes et des feuilles pour des simulations à
long terme. Est couplé avec le modéle de surface de Pleim-Chang (IBLTYP=7).
Paramètres divers
Modèle d’humidité au sol (paramètre : IMOIAV) : fait varier l’humidité
en fonction du temps, en particulier lors de précipitations ou d’évaporations.
L’humidité au sol peut être initialisée à partir du type de végétation et de la
saison (IMOIAV=1) ou par un fichier d’entrée contenant l’humidité du sol à
10cm (IMOIAV=2).
Modèle d’enneigement (IFSNOW) : lorsque ISOIL est différent de 2 ou 3,
ceci permet de déterminer comment l’enneigement est traité. IFSNOW=0 cor-
respond au fait que l’enneigement est ignoré. IFSNOW=1 utilise en entrée l’en-
neigement pour déterminer les propriétés de la surface comme l’albedo (Rapport
du rayonnement énergétique réfléchi par une surface, au rayonnement incident)
et l’humidité. Ceux-ci restent fixent pendant la simulation. L’option IFSNOW=2
permet de prédire l’enneigement en utilisant en entrée des données d’enneige-
ment mises à jour selon la chaleur et l’humidité.
Mode polaire (IPOLAR) : utilisé seulement pour des calculs sur des domaines
aux pôles.
Les effets des nuages sur le rayonnement sont pris en compte si ICLOUD=1.
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Interaction entre les différents paramètres
effet
des reflexion et refraction
nuages des nuages
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