Analyse Des Couts Et Du Resultat Analytique Par La Methode Des Couts Complets
Analyse Des Couts Et Du Resultat Analytique Par La Methode Des Couts Complets
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Thème
Abréviation Signification
ABC ActivityBasedCosting
CA Chiffre d’affaires
CAM-I Consortium Advanced Management International
CDS Centre de Distribution et Stockage
CE Centre enfuteur
CF Couts fixes
CT Cout total
CV Couts variables
GD Gestion Directe
GPL/c Gaz Pétrole liquéfié/ carburant
IS Indice de sécurité
MCV Marge sur cout variable
MS Marge de sécurité
MSCV Marge sur cout variable
PCG Plan Comptable Général
Q Quintal
SPA Société Par Action
TCR Tableau de compte de résultat
Liste des tableaux
N° Titre Page
01 Elaboration de produit – Types de production 18
02 Compte d’exploitation analytique 22
03 Charges supplétives ; Rémunération conventionnelles 30
04 Tableau de répartition des charges indirectes (transferts en escalier) 39
05 Tableau de répartition des charges indirectes (transferts croisés) 40
06 Couts et résultat des produits (GPL/c, B13) 69
07 Cout de ravitaillement des produits (GPL/c, B13) 71
08 Cout d’emplissage des produits (GPL/c, B13) 72
09 Cout de stockage des produits (GPL/c, B13) 73
10 Compte de résultat 74
Liste des figures
N° Titre Page
01 Schéma des objectifs de la comptabilité analytique. 13
02 Schéma du rôle de la comptabilité analytique dans le processus de
décision. 13
03 Schéma du Résultat analytique 21
04 Schéma de Distinction entre les charges directes et indirectes 27
05 SchémaImputation globale des charges par un coefficient 35
06 Types de fonctionnement des centres d’analyse 36
07 Répartition des charges dans les centres d’analyse 39
08 Présentation de la méthode ABC 42
09 La composition d’un processus 44
10 La marge sur cout variable 49
11 L’articulation des différents éléments de calcul selon la méthode des
couts variables. 50
12 Organigramme de la District GPL Bouira 64
13 Organigramme de département Finances & Comptabilité 65
Liste des graphes
N° Titre Page
01 Présentation graphique des charges fixes 27
02 Présentation graphique des charges variables 28
03 Présentation de seuil de rentabilité lorsque MCV=CF 51
04 Présentation de seuil de rentabilité lorsque R=0 52
05 Présentation de seuil de rentabilité CA= CV+CF 52
06 La détermination du point mort 53
Sommaire
Introduction générale --------------------------------------------------------------------------------------------
01
Chapitre 01 : Aspects théoriques de la comptabilité analytique
Section 01 : Notions sur la comptabilité analytique -----------------------------------------------------------
06
Section 02 : Caractéristiques, objectifs, insuffisances et avantages de la comptabilité
analytique ------------------------------------------------------------------------------------------------------------
10
Section 03 : typologie des coûts ---------------------------------------------------------------------------------
14
Section 04 : typologie des charges -------------------------------------------------------------------------------
23
Chapitre 02 : Les méthodes de calcul des couts et leurs importances
Section 01 : La méthode du coût complet ----------------------------------------------------------------------
33
Section 02 : La méthode des couts à base d’activités « ABC » ---------------------------------------------
42
Section 03 : la méthode des coûts variables --------------------------------------------------------------------
47
Section 04 : La méthode des coûts standards ------------------------------------------------------------------
55
Chapitre 03 : Etude Pratique au sein de Naftal (District GPL de Bouira)
Section 01 : Présentation de l’organisme d’accueil -----------------------------------------------------------
60
Section 02 : L’analyse des couts et de résultat analyytique des produits de la District
GPL Bouira ---------------------------------------------------------------------------------------------------------
68
Conclusion générale ----------------------------------------------------------------------------------------------
79
Bibliographie
Annexes
Table des matières
Résumé
INTRODUCTIONGÉNÉRALE
Introduction générale
Introduction générale
Vers la fin du XXe siècle l’économie mondiale a connu de grands bouleversements,
notamment avec la mondialisation de l’économie et l’ouverture des marchés, ainsi qu’avec le
développement technologique. L’environnement de l’entreprise est désormais devenu très
incertain et très difficile à cerner et à comprendre, cette turbulence environnementale peut à
tout instant remettre en cause la pérennité de n’importe quelle entreprise.
En effet, pour maitriser des situations de plus en plus complexes, le calcul et l’analyse
des couts s’avèrent comme une nécessité absolue qui exigent au moins l’existence d’un
système qui permet aux entreprises d’évaluer et de contrôler l’ensemble des couts engendrés
par son activité, pour être rentable, viable, et pouvoir améliorer ses performances de façon
permanente.
Le calculs et l’analyse des couts sont effectués via divers techniques, ces techniques-là
portent le nom comptabilité analytique ou bien comptabilité de gestion, qui est considérée
comme un outil important de contrôle de gestion et qui forme la majeure partie du système
d’information de gestion de l’entreprise qui aide les dirigeants et les responsables à fixer des
objectifs pertinents. À cet effet, elle essaye d’optimiser le fonctionnement de l’entreprise sur
la base d’un modèle efficient qui lui permet d’atteindre les objectifs fixés à moindre
ressources économiques.
La comptabilité de gestion est mise en place dans les entreprises et ce pour améliorer la
gestion des couts, et permet aux dirigeants de connaitre les couts supportés par l’entreprise, et
le processus de leur formation. En effet, la connaissance des couts calculés de façon fiable et
pertinente est nécessaire pour prendre des décisions telle que :
1
Introduction générale
Déterminer sur quels éléments faire porter les efforts de réduction des couts
Décider de lancer ou d’arrêter une activité.
…etc.
Bien que la comptabilité analytique soit nécessaire dans la gestion des couts, sauf qu’elle
atteste à une grande négligence de la part des entreprises algériennes, à cause de :
- Les entreprises algériennes ne sont pas obligées de tenir une comptabilité de gestion.
- La mise en œuvre de la comptabilité de gestion est coûteuse.
- L’absence des spécialistes en la matière.
- L’absence de la veille concurrentielle.
Notre travail a pour objectif d’analyser les couts et savoir comment ces couts évoluent
entre deux exercices ainsi l’analyse de résultat analytique par la méthode employée au sein de
la District GPL.
Ainsi, nous allons tenter à travers notre étude d’apporter une réponse à la question
principale suivante :
Cette problématique nous amène de rechercher des réponses la aux questions suivantes :
Pour répondre à nosquestions de recherche nous avons formulé des hypothèses suivantes :
H2 :la District GPL Bouira utilise probablement la méthode ABC vue que c’est la
méthode la plus utilisée par les entreprises algériennes.
2
Introduction générale
3
CHAPITRE 01 : ASPECTS
THÉORIQUES DE LA COMPTABILITÉ
ANALYTIQUE
Chapitre 01 Aspects théoriques de la comptabilité analytique
Introduction
La comptabilité financière, ou comptabilité légale (obligatoire), fournit des informations
principalement à destination d’acteurs extérieurs à l’entreprise (actionnaire, créanciers,
personnel, clients, fournisseurs, …etc.). Elle est plus limitée que la comptabilité de gestion
dans le sens où elle ne s’attache qu’à la détermination du bénéfice et patrimoine d’une entité
juridique dans son ensemble.
La comptabilité de gestion, n’est pas obligatoire, donc elle est facultative par les
entreprises vis-à-vis de la loi, permet d’ajouter un éclairage complémentaire à celui de la
comptabilité financière. Dans ce système l’entreprise n’est plus considérée comme une entité
uniforme, est constituée comme un assemblage complexe de moyens, de techniques, et de
responsabilités, il ne s’agit plus de connaitre si telle charge correspond à une facture payée à
tel tiers, mais sert à déterminer la contribution de cette charge à tel produit ou telle activité.
Dans les premiers temps la comptabilité analytique se concentrait sur la définition des
prix de revient complets des produits à travers la méthode des sections homogènes. Cette
dernière qui consiste à travers la différence entre les produits et les charges par nature de
donner ou bien d’atteindre un résultat global.
Les entreprises n’ont pas pu prendre une décision de gestion efficace à la base de la
comptabilité financière car les informations divulguées par le système comptable s’avèrent
5
Chapitre 01 Aspects théoriques de la comptabilité analytique
Ensuite cette comptabilité a connu une révolution après la première Guerre mondiale et
elle ne s’est développée qu’à partir le 20éme siècle avec la diversification des unités de
production et l’accroissement de la taille des entreprises, que la « comptabilité devient
analytique ». Elle permet au gestionnaire, outre fonctions de base de la comptabilité
industrielle, de prévoir et de vérifier les réalisations industrielles d’une part, et de toute
l’organisation, d’autre part. La production de masse, qui suppose minimiser les coûts de
revient pour conquérir les marchés, la concentration industrielle qui exige, pour bénéficier des
économies d’échelle.
Après au milieu des années 47 jusqu’aux années 99, les élaborateurs de PCG voulaient
rendre la comptabilité de gestion unique à travers la normalisation au même titre que la
comptabilité que la comptabilité financière, or que la comptabilité de gestion n’est plus
normalisée et restait relative aux besoins spécifiques de chaque entreprise.
1
BENKHALED, (A) et TEBAKH (A) : La comptabilité analytique un outil d’évaluation des coûts et de Prise de
décision, mémoire de master, ESC, 2014, p.3.
6
Chapitre 01 Aspects théoriques de la comptabilité analytique
De plus, les résultats financiers obtenus sont au cours d'une année fiscale. Par
conséquent, la comptabilité financière ne peut pas comprendre résultat de l'activité.
Cependant, une fois que l'entreprise s'est diversifiée, elle a ressenti le besoin de détails de
l'événement.
À la fin de l'exercice, les comptables financiers posent des questions auxquelles ils ne
peuvent pas répondre, même en traitant avec des sociétés à produit unique, en particulier les
valorisations boursières, matières premières, travaux en cours et produits finis.
Il faut croire que la comptabilité de gestion est difficile à définir, plusieurs définitions
peuvent être données à la comptabilité de gestion, nous avons choisi celles qui nous paraissent
les plus significatives :
Un processus de mesure des performances fournissant des comptes rendus de mesure selon
des spécifications.
2
Conseil National de la Comptabilité, un nouveau cadre conceptuel pour la comptabilité de gestion, rapport
1996.
3
DUBRULLE, (L) et DIDIER (J) : Comptabilité analytique de gestion, éditions Dunod, Paris, 2003, p.11.
7
Chapitre 01 Aspects théoriques de la comptabilité analytique
D’une manière générale, elle doit fournir tous les éléments de nature à éclairer les prises
de décision ».6
Par conséquent, la comptabilité de gestion est l’un des éléments clés d’un système
d’information conçu pour répondre aux besoins d’une entreprise, fournissant des éléments
pouvant inspirer et guider les décisions visant à améliorer la performance de l’entreprise. Les
données globales sont collectées, traitées et interprétées selon des méthodes très spécifiques.
Il rapproche chaque produit avec son coût, qu’il soit intervenu dans l’année en cours ou dans
des périodes antérieures. Il divise les résultats par centre de décision, permettant mieux les
gérer, ou les regrouper par métier pour mieux apprécier la situation. La comptabilité de
gestion n’a pas vocation à être standardisée car elle est propre à chaque entreprise et est
conçue pour répondre aux besoins des managers. Mais elle repose sur le principe commun
que chacun s’adapte à sa propre organisation, à ses propres activités.
Au début du siècle un célèbre économiste Américain, J.M Clark assignait les dix
fonctions suivantes à la comptabilité de gestion :7
4
LAUZEL, (P) et BOUQUIN (H) : Comptabilité analytique et gestion, éditions Sirey, Paris, 1985, p.10.
5
BOUQUIN, (Henri) : comptabilité de gestion, éditions Economica, Paris, 2000, p.10.
6
Plan Comptable Général, comptabilité analytique, rapport 1982.
7
BOUQUIN,r (Henri) : comptabilité de gestion, édition Economica, Paris, 2004, p.6.
8
Chapitre 01 Aspects théoriques de la comptabilité analytique
- Aider à déterminer le prix normal ou satisfaisant pour les biens vendus par l’entreprise
- Aider à fixer la limite des baisses des prix ;
- Déterminer quels sont les produits les plus profitables et quels sont ceux qui créent des
déficits ;
- Contrôler les stocks ;
- Définir la valeur des stocks ;
- Tester l’efficience des différents processus ;
- Tester l’efficience des différents départements ;
- Détecter les pertes, les gaspillages et les chapardages ;
- Séparer le cout de la sous-activité du cout productif ;
- Assurer la cohérence avec les comptes financiers.
La comptabilité analytique est alimentée, pour chaque période de calcul des coûts et de
prix de revient, par des informations qu’elle enregistre et traite. Ces informations sont de trois
natures différentes :
Ces informations ont trait aux comptes de gestion. Ces derniers, complété par des
données ajustées dans les sous-systèmes de gestion (investissements, paie, stocks, etc.)
permettent de découler, sans trop de retraitements, à l’affectation et à l’imputation des
données comptables aux coûts et prix de revient.
8
AIDLI et MOUHOUBI : La comptabilité analytique: Rôles et Objectifs Cas : CEVITAL,mémoire de master,
Bejaia,2013, page10.
9
Chapitre 01 Aspects théoriques de la comptabilité analytique
Les ateliers donnent les quantités de matières consommées par produit ou commande,
le nombre d’heures de travail, le taux d’avancement de la fabrication de chaque type de
produit, etc. ces informations sont fournies grâce à des supports administratifs ;
Le service entretien fournit la durée et la nature de ses prestations de service ainsi que
les structures ou postes du travail ayant bénéficié de ses interventions.
5-3-Eléments supplétifs
Dans cette section nous allons déterminer quelques caractéristique et objectifs essentiels
liées à la comptabilité analytique ainsi ses insuffisances et ses avantages.
9
AIDLI et MOUHOUBI : La comptabilité analytique: Rôles et Objectifs Cas : CEVITAL,mémoire de master,
Bejaia,2013, page10.
10
Chapitre 01 Aspects théoriques de la comptabilité analytique
On retient des définitions citées précédemment que les objectifs peuvent être regroupés selon
trois axes :12
10
MELYON, (Gérard) : comptabilité analytique, éditions Bréal, 3èm édition,2004,p9.
11
BOUGHABA (A) : comptabilité analytique d’exploitation, édition Berti ALGER ,1991, pp40-42.
12
MARGERIN,(J) et AUSSET,(G) : comptabilité analytique : outil de gestion, AIDE A LA Décision, édition
d’organisation ,1994, pp102- 104.
11
Chapitre 01 Aspects théoriques de la comptabilité analytique
Dans cet axe, la comptabilité analytique est un outil de calcul qui permet à une
entreprise de connaitre le cout d’un produit, nécessaire pour fixer le prix de vente. La
comptabilité analytique est également devenue un complément de la comptabilité générale,
car elle permet d’évaluer certains éléments du bilan (stocks de produits finis, semi-finis et en
cours, les immobilisations créent par l’entreprise).
- La distinction entre les charges liées à l’activité de l’entreprise (charge dites variable)
et celles qui sont liées à la structure (charge dites fixes).
- L’analyse des consommations et l’observation de leur évolution.
- Le contrôle des consommations par comparaison avec les prévisions.
- L’analyse des écarts entre prévision et réalisations.
D’un certain point de vue, la comptabilité analytique tend à être un outil des
préparations de décisions, car elle vise à constituer un référentiel interne d’informations, tous
les décideurs doivent avoir le droit de choisir les éléments de cout influencé par la décision à
prendre.
12
Chapitre 01 Aspects théoriques de la comptabilité analytique
Parmi les coûts pertinents, qui sont des couts économiques, le plus connu est le cout
marginal, qui constitue la base économique, le plus utilisée pour orienter les décisions
tactiques ou stratégiques concernant par exemple :
Informerles
responsables
Expliquerles Lesobjectifsdela
Prévoirles
écarts comptabilité
dirigeants
analytique
Contrôlerla
réalisation
desbudgets
Figure N°01 : Les objectifs de la comptabilité analytique
13
Chapitre 01 Aspects théoriques de la comptabilité analytique
Source : Claude COSSU et Richard MILKOFF : comptabilité de gestion, Nathan université, Paris, 1999.
Un coût est défini comme la somme des charges relatives à un élément défini au sein du
réseau comptable. Le choix des coûts à calculer se fait en fonction des activités de
l’entreprise, de sa structure, de ses objectifs de gestion et de pilotage.
13
IDELHAKKAR,(B) :comptabilité analytique, 6éme édition, Paris, 2009, p. 23.
14
Claude, Alazard et Sabine Sépari : contrôle de gestion, éditions Dunod,Paris,2010,p47.
14
Chapitre 01 Aspects théoriques de la comptabilité analytique
Le champ d’application :
Le coût historique qui est un coût calculé postérieurement aux faits qui l’ont engendré.
Ils permettent notamment d’établir des comparaisons avec ceux des périodes de calcul
précédentes : on parle aussi de coût constaté ou coût réel ;
Le coût préétabli qui est un coût calculé antérieurement aux faits qui l’engendreront. Le
coût préétabli peut avoir le caractère de « normes » ou de simples prévisions. Selon l’optique
du calcul, on parlera de coûts standards, de devis ou plus simplement de coûts prévisionnels.
La comparaison des coûts préétablis et des coûts constatés fait apparaitre des écarts qui
ont parfois plus de signification que la connaissance des coûts eux-mêmes pour la gestion de
l’entreprise.
Le contenu :
Pour une période déterminée, un coût peut être calculé, soit en y incorporant toutes les
charges enregistrées en comptabilité générale, soit en n’y incorporant qu’une partie de ces
charges. Le Plan comptable distingue ainsi deux familles de coûts :
15
Chapitre 01 Aspects théoriques de la comptabilité analytique
Ces coûts sont constitués par la totalité des charges relatives à l’objet du calcul.
Sont donc exclues du calcul les charges dites « de structure » qui sont considérées comme
fixes sur la période considérée.
- Le coût direct : c’est un « coût constitué par des charges qui peuvent lui être
directement affectées (généralement charges opérationnelles ou variables) et des charges qui,
même si elles transitent par des centres d’analyse, concernent ce coût sans ambiguïté
(variables et fixes) ». Le calcul et la connaissance des coûts qui viennent d’être définis sont
élaborés par un système spécifique d’informations anciennement appelé la comptabilité
analytique.
2. Types de coûts :
2-1- Coût d’achat
1ére Définition du coût d’achat15:le coût d’achat des marchandises, des matières
premières et des fournitures intègre l’ensemble des charges constatées lors de l’opération
d’approvisionnement jusqu’à la mise en stock. La détermination de ce coût en début de cycle
d’exploitation permet d’évaluer le coût d’entrée des biens en stock tant que pour les
entreprises commerciales (marchandises) que pour les entreprises industrielles (matières
premières et fournitures).
15
MELYON, (Gérard) : comptabilité analytique, éditions Bréal, 3èm édition, 2004,P52
16
Chapitre 01 Aspects théoriques de la comptabilité analytique
= Coût d’achat
Le prix d’achat est retenu pour le montant net des réductions commerciales (rabais,
remises et ristournes).
Les charges directes comprennent les frais accessoires d’achat pouvant être identifiés
comme afférents à des achats spécifiques (frais de transport, frais de manutention, emballages,
commissions, courtage…).
Les charges indirectes sont constituées par les frais d’achat qui ne peuvent être
identifiés comme afférents à des achats spécifiques. Ces charges sont regroupées dans un
centre d’analyse dont la dénomination varie selon le découpage fonctionnel effectué par
l’entreprise. En règle générale ce centre d’analyse est appelé : « gestion des
approvisionnements ».
Les coûts de production ne concernent que les entreprises réalisant des opérations de
transformation pour produire des biens ou des services.
Le coût de production est au centre des préoccupations des dirigeants de l’entreprise car
il constitue un indicateur de compétitivité.
17
Chapitre 01 Aspects théoriques de la comptabilité analytique
Mode de calcul :
Le coût de production des produits fabriqués représente la somme de tout ce que coûte
la fabrication d’un produit jusqu’à la mise en stock. Ce coût se détermine selon la formule
suivante:
= Coût de production
Les charges directes de production comprennent notamment les charges engagées par
l’entreprise pour l’élaboration des biens ou l’exécution des services (salaires bruts et charges
sociales, énergie, fournitures…).
18
Chapitre 01 Aspects théoriques de la comptabilité analytique
L’imputation du coût des centres d’analyse aux différents coûts de production s’effectue
au prorata du nombre d’unités d’œuvre utilisées. Déterminé en fin de période pour la
production achevée, le coût de production exclut (sauf si les conditions spécifiques
d’exploitation justifient leur prise en compte.) les charges administratives, les charges
financières et les frais de recherche et de développement. Il constitue la valeur d’entrée des
biens en stock (inventaire permanent).
Le coût de distribution est la somme de tout ce que coûte la commercialisation d’un produit.
18
Claude, Alazard et Sabine Sépari : contrôle de gestion, éditions Dunod, Paris,2010, p90.
19
Chapitre 01 Aspects théoriques de la comptabilité analytique
Le prix de revient n'est déterminé que pour le produit vendu. Il s'agit d'un indicateur clé
pour les gestionnaires lors de la fixation du prix de vente d'un produit ou d'un service.
Le coût de revient représente le coût des produits sortis du stock augmenté des charges
directes et indirectes relatives à la distribution des produits ainsi que des autres charges hors
production si celles-ci n’ont pas été affectées dans les différents centres principaux lors de la
répartition des charges indirectes. Selon l’activité de l’entreprise, ce coût complet se
détermine comme suit :
Dans l’entreprise de production de biens et services :
Coût de revient= Coût de production des produit finis vendus + coût horsproduction
Coût de revient =Coût d’achat des marchandises vendues + coût hors production
NB : la différence entre le prix de vente d’un produit et son coût de revient nous donne
le résultat analytique. L’un des objectifs essentiels de la méthode des coûts complets est
dégager un résultat analytique par objet de coût (produit, service, activité).
Unefoisquelecoûtderevientestdéterminé,ilserafaciled’apprécierlarentabilitédesactiv
itésdel’entreprise. Celapeut conduireà prendrelesdécisions suivantes :
Rechercher de nouveaux fournisseurs proposant de prix moins élevés ;
Réduction de certaines catégories de charges pour améliorer le cout de revient ;
Augmentation du prix de vente des produits ou de services.
3. Résultat analytique20 :
3-1- Principe :
Le calcul des résultats analytiques constitue l’un des objectifs de la comptabilité
analytique. Deux niveaux de résultat sont à ce titre mis en évidence :
Un résultat analytique
Un résultat global
19
MELYON, (Gérard) : comptabilité analytique, éditions Bréal, 3èm édition, 2004,pp91,92.
20
Idem, pp96,97.
20
Chapitre 01 Aspects théoriques de la comptabilité analytique
Comptabilité de la
Analytique Résultat analytique du produit B comptabilité
analytique
Source :MELYON, (Gérard) : comptabilité analytique, éditions Bréal, 3èm édition, 2004,P96.
Les résultats analytiques d’exploitation dans la méthode des coûts complets peuvent être
calculés à partir d’un compte d’exploitation analytique. Ce document peut se présenter sous la
forme suivante :
21
Chapitre 01 Aspects théoriques de la comptabilité analytique
5 Résultat d’exploitation
Bénéfice : 1 - 4
Perte : 4 – 1
Sources :MELYON, (Gérard) : comptabilité analytique, éditions Bréal, 3èm édition, 2004,p97.
22
Chapitre 01 Aspects théoriques de la comptabilité analytique
La somme des différents résultats analytiques calculés pour la période de référence (en
générale le mois) permet de déterminer le montant global du résultat analytique au titre de la
même période.
Ce résultat global est égal au résultat déterminé par la comptabilité générale, compte
tenu des différences de traitement comptable éventuelles.21
1. Principe :
Les charges de la comptabilité générale sont analysées par nature. Elles ne reflètent pas
les conditions d’utilisation de l’outil de production. A ce titre, elles sont retraitées en
comptabilité analytique selon leur destination, afin de calculer les différents coûts. Le
retraitement conduit à écarter certaines charges et à prendre en compte certaines autres.
Les charges sont les valeurs financières que dépense l’entreprise pour bénéficier des
services tiers.La charge est une rémunération de ressources allouées à des fins de production
et de vente.
Les charges sont classées par nature dans la comptabilité générale, et reclassées par
destination par la comptabilité analytique.
3. Types de charge :
3-1- Charges directes et charges indirectes
Une charge est directe ou indirecte par rapport au produit réalisé dont on souhaite
mesurer le coût.
Charges directes
Une charge directe est une charge dont il est facilement observable qu’elle a été
encourue pour un objet de coût spécifique et peut donc être affecté en totalité, sans calcul
21
MELYON, (Gérard) : comptabilité analytique, éditions Bréal, 3èm édition, 2004, P96,97.
22
MARGERIN,(J) et AUSSET,(G) : comptabilité analytique, édition d’organisation ,1994.
23
Chapitre 01 Aspects théoriques de la comptabilité analytique
préalable à un produitou une activité déterminée selon le critère d’analyse choisi.En générale,
pour ces charges directes il n’y a pas d’ambiguïté possible23, on distingue principalement :
Exemple :Peut-être le personnel est directement actif dans la production d’un produit
ou dans la réalisation d’un service. Si vous savez combien de personnes ont contribué à la
production d’un produit et pendant combien de temps elles ont travaillé dessus, alors vous
aurez directement la charge affectée au coût de production de ce produit.
Charges indirectes :
Les charges qui ne peuvent pas être affectées de façon directe au coût d’un produit sont
les charges indirectes. Ces charges indirectes sont consommées par les fonctions
d’approvisionnement, de production, de commercialisation ou d’administration24.
C’est-à-dire elle nécessite un calcul intermédiaire afin d’être attribue au coût d’un
produit ou d’une fonction des clés de répartition dont le calcul est basé sur des unités
d’œuvre.
Exemple :le salaire de comptable qui ne travaille pas pour un seul produit dans
l’entreprise, et bien ce salaire ne devra ni au moins être répartit dans les coûts des différents
produits donc il faudra choisir un critère pertinent permettant de le répartir.
23
DE RONGé, (Yves) : comptabilité de gestion, éditions De boeck, 3ème édition, Bruxelles, 2013, page 43.
24
BRIGITTE, (D) et CHRISTIAN (G) : Comptabilité de gestion, éditions Dunod, Paris, 2011,p26.
24
Chapitre 01 Aspects théoriques de la comptabilité analytique
La répartition primaire consiste à ventiler les charges indirectes entre tous les centres
d’analyse concernée. Cette ventilation s’effectue soit par affectation, soit par répartition.
Lorsqu’il existe des moyens de mesure, les charges indirectes sont affectées aux centres,
proportionnellement aux quantités utilisées.
Dans le cas contraire, les charges sont réparties entre les centres concernés à l’aide de
clés de répartition techno-comptable.
Les centres auxiliaires sont répartis dans les centres principaux. Certains centres
auxiliaires peuvent fournir des prestations à d’autres centres auxiliaires :
Le coût total de chaque centre principal est égal au total de la répartition primaire
augmenté de la quote-part reçue du ou des centres auxiliaires.
Une fois la répartition secondaire effectuée, le total des charges indirectes est réparti
dans les centres principaux ; les centres auxiliaires sont donc à zéro.
Cette distinction est essentielle car le traitement de ces deux types de charges est différé.
25
MELYON, (Gérard) : comptabilité analytique, éditions Bréal, 3èm édition, 2004,P38,39.
26
Alain, (A) et Raymond (G) : Comptabilité de gestion, 2eme édition, Hachette supérieur, 157p.
27
Béatrice et Francis Grandguillot : L’essentiel de la comptabilité de gestion, éditions
Lextenso.guolino,2014,125p.
28
Alain Burlaud, Claude Simon : Comptabilité de gestion, édition Vuibert, 2003,412p.
25
Chapitre 01 Aspects théoriques de la comptabilité analytique
Les charges directes sont celles que l’on peut affecter en totalité, sans calcul préalable, a
un produit ou à une activité déterminée selon le critère d’analyse choisi. Les autres charges
communes à plusieurs produits ou activités, sont dites indirectes.
Nous insistons sur le caractère conventionnel de cette distinction. Il n’y a pas de charges
directes « en soi », comme nous essaierons de le montrer à travers quelques exemples:
Les pièces détachées qu’un garagiste monte sur les véhicules qu’il répare constituent
généralement des charges directes. Le coût de chaque pièce est affecté à une réparation bien
identifiée, le détail devant d’ailleurs figurer sur la facture destinée au client. De même, le coût
horaire de l’ouvrier mécanicien qui a effectué le travail constitue une charge directe.
En revanche, les petites pièces (boulons, rondelles, écrous, ct) ne font pas l’objet d’un
inventaire permanent et ne sont pas affectées aux différentes réparations. On ajoute
simplement X% au coût de la main d’œuvre pour tenir compte de ces consommations qui
constituent alors des charges indirectes. Pourtant un boulon est remplacé sur un véhicule au
même titre qu’une bougie. Seul le traitement comptable diffère.
Si l’on cherche à calculer le coût complet de chaque réparation effectuée par le garage,
le salaire du chef d’atelier constitue une charge indirecte puisqu’il ne réalise aucune
réparation pouvant être facturée aux clients. Il a simplement pour rôle d’organiser le travail
des ouvriers de son atelier. Mais si l’on se contente de calculer le coût complet de l’activité «
réparation mécanique » du garage pour une période donnée, le salaire du chef d’atelier qui n’a
participé qu’à cette seule activité devient une charge directe. Les seules charges indirectes
sont alors celles qui concernent plusieurs activités du garage (mécanique, carrosserie, vente de
véhicules) tels les frais administratifs.
Ces exemples montrent que le caractère direct ou indirect d’une charge résulte de deux
conditions :
26
Chapitre 01 Aspects théoriques de la comptabilité analytique
Par exemple : assurance des locaux, frais de location, charges du personnel de direction
et d’administration, intérêts sur emprunt à long et moyen terme, dotations aux amortissements
du matériel.
Source :BERNARD (A), GERALD (N) et ALEXANDER (N) : mini manuel de comptabilité de gestion,
éditions Dunod,2011, p9.
Charges variables :
29
BERNARD (A), GERALD (N) et ALEXANDER (N) : mini manuel de comptabilité de gestion, éditions
Dunod,2011,pp8,9.
27
Chapitre 01 Aspects théoriques de la comptabilité analytique
Source : BERNARD (A), GERALD (N) et ALEXANDER (N) : mini manuel de comptabilité de gestion,
éditions Dunod,2011,p9.
Charges semi-variables
Charges de nature hybride, elles sont fixes pour une partie et variables pour l'autre
partie. Les charges semi-variables sont rattachées aux charges variables et charges fixes en
fonction de leur caractère.
Par exemple : Les salaires des commerciaux, un fixe plus les commissions (variables en
fonction du chiffre d'affaires), les factures d'eau, d'énergie et de téléphone : une part fixe
(l'abonnement) et les consommations pour la partie variable.
Ce sont les charges de la comptabilité générale retenues pour le calcul des coûts. Il s'agit
de consommations de ressources qui relèvent des activités normales d'exploitation de l'entité.
Laissées à la discrétion de l'analyste, « l'incorporalité » des charges est souvent appréciée par
rapport à celles dont le caractère est jugé de nature non incorporable.
Charges non-incorporables :
30
BERNARD (A), GERALD (N) et ALEXANDER (N) : mini manuel de comptabilité de gestion, éditions
Dunod,2011,p4.
28
Chapitre 01 Aspects théoriques de la comptabilité analytique
Les charges non incorporables sont des charges de la comptabilité financière mais ne
sont pas prises en compte dans la comptabilité de gestion, il s’agit des charges qui ont un
caractère anormal, irrégulier, exceptionnel ou bien qui ne sont pas liées aux besoins
d’exploitation, elles comprennent31 :
Rémunération Contenu
Conventionnelles
31
BERNARD (A), GERALD (N) et ALEXANDER (N) : mini manuel de comptabilité de gestion, éditions
Dunod,2011, p.4.
32
MELYON, (Gérard) : comptabilité analytique, éditions Bréal, 3èm édition, 2004,p15.
29
Chapitre 01 Aspects théoriques de la comptabilité analytique
Rémunération Bien que la rémunération des capitaux propres ne soit pas enregistrée en
des comptabilité générale, elle n’en constitue pas moins une charge
capitaux propres économique de l’entreprise au même titre que les capitaux empruntés.
Aussi, certaines entreprises considèrent que leurs coûts de revient
doivent comprendre une rémunération fictive de leurs capitaux propres
au taux moyen des capitaux empruntés par l’entreprise.
Source : MELYON, (Gérard) : comptabilité analytique, éditions Bréal, 3èm édition, 2004,p15.
+ Charges supplétives
- Charges non-incorporables
Conclusion
A travers cette aperçue sur la comptabilité analytique ainsi les couts, nous pouvons
conclure que l’utilisation de la comptabilité de gestion d’une manière efficace aident les
30
Chapitre 01 Aspects théoriques de la comptabilité analytique
31
CHAPITRE 02 : LES MÉTHODES DE
CALCUL DES COUTS ET
LEURSIMPORTANCES
Chapitre 02 Les méthodes de calcul des couts et leurs importances
Introduction
La comptabilité analytique n’est pas obligée par la loi, mais le calcul des couts est
indispensable pour la gestion de l’entreprise. Le calcul des couts doit être confié soit à un
service, à une direction de comptabilité analytique, ça dépend l’ampleur de l’activité, ou bien
carrément confié à un contrôleur de gestion qui peut entre-autres de faire le calcul des couts.
Pour le calcul des couts, il y’a plusieurs méthodes qu’on les distingue en deux grandes
parties de méthodes. Il s’agit des méthodes des couts complets et des méthodes des cout
partiels.
Il faut donc choisir des méthodes d’analyse qui puissent s’adopter aux différents
objectifs poursuivis.
1. Principe33 :
La méthode des coûts complets est très ancienne puisque l’on en retrouve des exemples
à partir du XVIe siècle.
La méthode des coûts complets est utilisée par les entreprises dans le cadre d’une
comptabilité analytique.
Elle permet, grâce à une ventilation descoûts supportés, de fixer le prix de revient des
produits fabriqués ou des prestations exécutées.
2. Définition34 :
La méthode des coûts complets consiste à additionner l'ensemble des frais déboursés par
une entreprise pour fabriquer un produit et le vendre, et exécuter une prestation de service.
33
Chapitre 02 Les méthodes de calcul des couts et leurs importances
3. Objectifs35 :
- Elle est la méthode de base des plans comptables antérieurs au plan comptable général
(PCG) 1999 ;
- Elle doit être employée pour l’évaluation de certains postes d’actif (stocks,
immobilisations fabriquées par l’entreprise pour son propre compte) ;
- Elle est parfaitement adaptée aux industries puisqu’elle repose sur un découpage de
l’activité de transformation en étapes éventuellement séparées par des stocks ;
- Elle est peut-être utilisée également par les entreprises de services pour l’évaluation
des études et travaux en cours ;
- Elle est retenue en cas de travail, sur devis, de pièces unitaires ou de travaux spéciaux,
ainsi que dans le cas d’établissement d’un tarif dont seuls quelques articles ont des prix fixés
par la concurrence ;
- Elle est enfin utilisée pour la justification de données comptables soumises à
l’appréciation du réviseur ou du commissaire aux comptes, ainsi que pour la comparaison des
résultats d’activités inter-entreprises.
Cette méthode permet de dégager avec sécurité (mais non sans certaines approximations
ou incertitudes) des résultats analytiques d’exploitation élémentaires ou globaux dont la
somme sera égale au résultat déterminé par la comptabilité générale compte tenu des
différences d’incorporation éventuelles.
Les charges indirectes doivent être analysées et réparties avant leur imputation dans les
différents coûts.
Les charges indirectes peuvent être réparties globalement dans les coûts en retenant un
critère de proportionnalité. Bien que la liste ne soit pas exhaustive, il convient de citer
notamment les critères suivants :
35
MELYON, (Gérard) : comptabilité analytique, éditions Bréal, 3èm édition, 2004,p24.
36
Idem,p25.
34
Chapitre 02 Les méthodes de calcul des couts et leurs importances
Selon le critère appliqué, la répartition de ces charges indique des résultats différents.
L’imputation des charges indirectes à partir des méthodes élémentaires présente un caractère
arbitraire.
Lors de leur retraitement, les charges indirectes font l'objet, dans un premier temps,
d'une répartition dans les centres d'analyse, puis dans un deuxième temps, d'une imputation
aux coûts des objets de coût concernés. Ces deux étapes successives peuvent être résumées
dans le schéma ci-contre.
37
BERNARD (A), GERALD (N) et ALEXANDER (N) : mini manuel de comptabilité de gestion, éditions
Dunod,2011,p28.
35
Chapitre 02 Les méthodes de calcul des couts et leurs importances
- Ils doivent correspondre autant que possible à une division réelle de l’entreprise ou à
l’exercice d’une responsabilité ;
- Les charges totalisées dans un centre doivent avoir un comportement commun de telle
sorte qu’il soit possible de déterminer une unité de mesure de l’activité de chaque centre.
5-2- Classification des centres d’analyse39 :
Source : Claude, Alazard et Sabine Sépari : contrôle de gestion, éditions Dunod, Paris,2010, p70.
Il faut distinguer :
38
Claude, Alazard et Sabine Sépari : contrôle de gestion, éditions Dunod,Paris,2010,p69.
39
Idem.
36
Chapitre 02 Les méthodes de calcul des couts et leurs importances
Leur activité est mesurable par une unité d’œuvre physique : par exemple, kg traité,
heure de main-d’œuvre qui travaille, soit :
Leur activité n’est pas mesurable par une unité physique significative. Et Le procédé du
taux de frais est utilisé pour imputer leur coût.
L’ensemble de ces travaux est effectué dans une cadre unique : le tableau de répartition
des charges indirectes.
Les unités d’œuvre représentent l’unité de mesure de l’activité des différents centres.
Elles permettent de :
- Fractionner le coût d’un centre d’analyse et d’obtenir un coût par unité d’œuvre ;
- D’imputer une fraction du coût d’un centre d’analyse à un coût de produit à partir du
nombre d’unités d’œuvre consommées par la fabrication de ce produit.
Il peut être impossible de déterminer une unité d’œuvre physique pour un centre. Dans
ce cas, on utilisera pour exprimer son « activité » une base monétaire, l’assiette de répartition
(exemple : chiffre d’affaires, coût de production des produits vendus).
40
Idem, p70.
37
Chapitre 02 Les méthodes de calcul des couts et leurs importances
L’imputation des charges du centre au coût des produits se fera à l’aide d’un taux de
frais défini comme le quotient du total des charges du centre par l’assiette de répartition.
C’est dans le cadre de ce tableau que s’effectue le traitement spécifique des charges
dites « indirectes ». Trois étapes sont repérables :
Les charges indirectes incorporables sont réparties entre tous les centres concernés en
fonction :
De consommation réelle ce qui nécessite des systèmes de mesure installés dans les
centres (ex : compteurs divisionnaires pour électricité ou eau) ;
De clés de répartition plus ou moins arbitraire.
La totalisation des charges affectées ou imputées dans les centres donne la répartition
primaire.
Il s’agit de répartir le total de la répartition primaire des centres auxiliaires dans le coût
des centres principaux au profit de qui ils fonctionnent.
Par une mesure réelle des prestations fournies : on utilise les consommations de
chaque centre principal ;
Par une estimation plus ou moins arbitraire des prestations fournies aux centres
principaux : on utilise alors une clé de répartition.
Par définition, les centres auxiliaires travaillent au profit des centres principaux. En
conséquence, la répartition secondaire conduit à « vider » les centres auxiliaires des charges
qui y étaient affectées : le total des charges de ces centres doit donc être nul.
Il s’agit seulement d’une redistribution des charges entre les centres. C’est pourquoi le
total de la répartition secondaire doit toujours rester égal au total de la répartition primaire.
41
Idem,p72.
38
Chapitre 02 Les méthodes de calcul des couts et leurs importances
Source : BERNARD (A), GERALD (N) et ALEXANDER (N) : mini manuel de comptabilité de
gestion, éditions Dunod,2011,p29.
Lors de la répartition secondaire, les centres auxiliaires peuvent être cédés à d’autres
centres auxiliaires sans réciprocité (transfert en escalier) ou avec réciprocité (transfert
croisé)42.
42
BERNARD (A), GERALD (N) et ALEXANDER (N) : mini manuel de comptabilité de gestion, éditions
Dunod,2011,p30.
39
Chapitre 02 Les méthodes de calcul des couts et leurs importances
Source : MELYON, (Gérard) : comptabilité analytique, éditions Bréal, 3èm édition, 2004,p40.
Source :MELYON, (Gérard) : comptabilité analytique, éditions Bréal, 3èm édition, 2004,p42.
Chaque produit recevra une proportion de charges indirectes qui sera fonction des unités
d’œuvre qui auront été nécessaires à sa production.
Bien que la méthode des couts complets fournisse des informations utiles pour la
gestion, elle présente des limites propres à la méthode et d’autres limites liées à l’insuffisance
des centres d’analyse, les apports et les limites sont présentés respectivement :
43
BRIGITTE, (D) et CHRISTIAN (G) : Comptabilité de gestion, éditions Dunod, Paris, 2011,pp102-105.
40
Chapitre 02 Les méthodes de calcul des couts et leurs importances
44
Béatrice et Francis Grandguillot:L’essentiel de la comptabilité de gestion, éditions lextenso.guolino,2014,p61.
41
Chapitre 02 Les méthodes de calcul des couts et leurs importances
1- Principe :
ABC est une nouvelle méthode de calcul de couts de revient, fondée sur une nouvelle
répartition des charges indirectes.
La méthode ABC en théorie et en pratique diffère peu dans ses aspects calculatoires de
la méthode des centres d’analyse, et elle diverge fortement dans sa philosophie.45
Le principe signifie que la méthode (ABC) est utilisée pour affecter des ressources aux
activités en utilisant les inducteurs des couts et en affectant les activités aux objets de couts
finaux (produits, services, etc.), dans le cadre de la méthode (ABC), les charges indirectes
deviennent des charges directes associés à l’activité.
Source : Alain Burlaud, Claude Simon : Comptabilité de gestion, édition Vuibert, 2003,p160.
45
MELYON, (Gérard) : comptabilité analytique, éditions Bréal, 3èm édition, 2004,p260.
42
Chapitre 02 Les méthodes de calcul des couts et leurs importances
46
BERNARD (A), GERALD (N) et ALEXANDER (N) : mini manuel de comptabilité de gestion, éditions
Dunod,2011,p166.
47
Idem.
48
LORINO,(Philippe) : le contrôle de gestion stratégique, éditions Dunod,1991,p40.
49
BECHAA,(Nesrine) : essaye d’évaluation d’un système de comptabilité de gestion au sein d’une entreprise
algérienne, EHEC,2019,p51.
43
Chapitre 02 Les méthodes de calcul des couts et leurs importances
Source : BERNARD (A), GERALD (N) et ALEXANDER (N) : mini manuel de comptabilité de gestion,
éditions Dunod,2011,p169.
2-4- L’inducteur :
50
MEBBANI,(Youcef) : La méthode ABC (activitybasedcosting) " concepts et mise en place ",Article, université
de mostaganem, juillet 2012, p6.
51
Claude, Alazard et Sabine Sépari : contrôle de gestion, éditions Dunod, Paris,2010, p621.
44
Chapitre 02 Les méthodes de calcul des couts et leurs importances
45
Chapitre 02 Les méthodes de calcul des couts et leurs importances
- Sixième étape : affectation du cout des activités aux couts des produits
Une foi le cout de l’inducteur est calculé, on l’impute aux couts des produits, en
multipliant le nombre de l’inducteur de chaque activité par le cout unitaire.
Les couts de revient complets par la méthode ABC s’obtient en additionnant les charges
directes et les charges indirectes consommées par ce produit.
4-1- Apports :
- Le cout de revient est plus juste : grâce à la maitrise des couts indirects qui sont
imputés en utilisant des inducteurs de cout ou facteurs déclenchant des consommations de
ressources, véritable cause explicative des ressources consommées.
- La comptabilité d’activités est instaurée pour répondre aux contextes de production
variés : produits simples ou complexes, en petites séries ou en grandes séries (processus).
- Au plan stratégique, la méthode permet d’évaluer l’incidence sur les activités de
l’entreprise de telle ou telle décision relative à un produit (recours à la sous-traitance,
commandes personnalisées), et aussi de calculer facilement des couts de processus.
- Changement de perspective : propose une nouvelle appellation des charges sous le
nom de ressources pour les diriger vers un point positif.
- L’analyse des activités permet d’identifier les sources de création de valeurs mais
aussi de gaspillage.
4-2- Limites :
46
Chapitre 02 Les méthodes de calcul des couts et leurs importances
1. Définition :
La méthode des couts variables a été développée aux Etats-Unis dans les années 1950
sous le nom de « direct costing ».
Le direct costing consiste à n’imputer aux produits que les charges variables avec le
volume de l’activité, qu’elles soient directes ou indirectes.53
Comme la marge sur cout variable totale dépend du volume vendcoûts tu, le modèle
conduit au célèbre calcul du point mort, dit à tort « seuil de rentabilité » (il n’est pas question
de rentabilité mais d’équilibrer les ventes et les charges).
-le cout variable simple (direct costing strict) mesure la contribution par la marge sur
cout variable.
-le cout variable évolué (direct costing évolué) améliore l’approche précédente en
imputant, à chaque produit, outre les charges variables (directes et indirectes), les charges
fixes directes qui lui sont propres. Ces charges fixes sont qualifiées de charges fies
spécifiques.
2. Principe :
52
BERNARD (A), GERALD (N) et ALEXANDER (N) : mini manuel de comptabilité de gestion, éditions
Dunod, 2011, p175.
53
BOUQUIN, (Henri) : comptabilité de gestion, édition Economica,Paris,2000,p184.
47
Chapitre 02 Les méthodes de calcul des couts et leurs importances
3. Objectif54 :
Deuxième étape : recensement et ventilation des charges en cout variable et en cout fixe
Ces couts proviennent des mêmes charges incorporables déjà partagées entre charges
directes et charges indirectes.
Une marge est généralement définie comme étant la différence entre un prix de vente et
un cout, la marge sur cout variable (MCV) est la différence entre le chiffre d’affaires (CA) et
les couts variables. Tel que :
La marge sur cout variable est souvent exprimée en pourcentage par rapport au chiffre
d’affaires. Elle est alors appelée taux de marge sur cout variable.
- D’une part, au niveau global de l’entreprise, la marge sur cout variable est égale à la
somme des couts fixe et du résultat.
- D’autre part, pour chaque catégorie de biens ou de services vendus.
Cette marge est un indicateur de gestion qui permet de mesurer la performance d’un
produit, tel que :
54
MELYON, (Gérard) : comptabilité analytique, éditions Bréal, 3èm édition, 2004,p142.
55
Idem, pp142-143.
48
Chapitre 02 Les méthodes de calcul des couts et leurs importances
Source : LINARD, (Nadig) : Contenu de la comptabilité analytique, Couts variable et fixes, 1999.
D’après le schéma précédant le résultat de l’exercice est la différence entre la marge sur
cout variable et les couts fixes, tel que :
Résultat = MCV – CF
En remplaçant, dans la première relation du résultat, la marge sur cout variable (MCV)
par son expression (TMCV*CA), nous obtenons la deuxième relation suivante :
Résultat = (TMCV*CA) - CF
49
Chapitre 02 Les méthodes de calcul des couts et leurs importances
Figure N° 11 : l’articulation des différents éléments de calcul selon la méthode des couts
variables.
Source : MELYON, (Gérard) : comptabilité analytique, éditions Bréal, 3èm édition, 2004,p171.
Il existe plusieurs indicateurs de gestion qui permet de procéder à une analyse des
résultats de l’entreprise et qui constituent des supports essentiels pour la prise de décision
stratégique.
56
MELYON, (Gérard) : comptabilité analytique, éditions Bréal, 3èm édition, 2004,pp146-150.
50
Chapitre 02 Les méthodes de calcul des couts et leurs importances
Le seuil de rentabilité est atteint lorsque la marge sur cout variable est égale aux charges fixes.
Source : MELYON, (Gérard) : comptabilité analytique, éditions Bréal, 3èm édition, 2004,p147.
Le seuil de rentabilité est atteint lorsque le chiffre d’affaires « CA » couvre le cout total
« CT » (Charges fixes + Charges variables).
51
Chapitre 02 Les méthodes de calcul des couts et leurs importances
Source : MELYON, (Gérard) : comptabilité analytique, éditions Bréal, 3èm édition, 2004,p148.
Source : MELYON, (Gérard) : comptabilité analytique, éditions Bréal, 3èm édition, 2004,p149.
52
Chapitre 02 Les méthodes de calcul des couts et leurs importances
Source : MELYON, (Gérard) : comptabilité analytique, éditions Bréal, 3èm édition, 2004,p150.
La méthode des couts variables comporte des apports et des limites, qui sont57 :
57
DUBRULLE, (L) et JOURDAIN (D) : comptabilité analytique de gestion, éditions Dunod,Paris,2013,pp181-
185.
53
Chapitre 02 Les méthodes de calcul des couts et leurs importances
6-1- Apports :
- La méthode est simple à mettre en œuvre une fois que l’entreprise arrive à distinguer
les charges variables des charges fixes. Elle évite la répartition des charges fixes.
- Elle s’applique parfaitement aux entreprises commercialesqui supportent une part
faible de charges fixes.
- Elle contribue dans la préparation des budgets prévisionnels par la connaissance des
couts variables unitaires et des charges fixes totales.
- Les couts variables sont fiables et précis.
- Les couts variables permettent de mieux mesurer l’efficacité des centres de
responsabilité.
6-2- Limites :
On constate que par la suite des évolutions économiques et sociales, les charges
variables sont devenues de moins en moins nombreuses, cela met en cause la pertinence de la
méthode des couts variables.
- La distinction entre charges fixes et charges variables n’est pas toujours facile.
- Le risque de manipulation des données dans le cas où l’entreprise décide de
décentraliser la décision.
- Les couts de capacité et les couts variables ne sont pas toujours indépendants.
- La rentabilité de l’entreprise n’est constatée qu’en fin de période.
- Les couts variables moyens ne sont pas une bonne référence pour la fixation des prix
de vente.
La méthode des couts standards dite aussi méthode des couts préétablis, a été mise au
point en vue d’assurer le pilotage des couts dans les usines effectuant des traitements par lots
matérialisés par des ordres de fabrication.58
Les couts standards sont calculés antérieurement, ils peuvent servir, selon le choix de
l’entreprise (de simples prévisions, d’objectifs, de normes).
Les couts standards, évalués avec précision à partir d’une analyse technique et
économique, qui ont une valeur de norme.
58
BOUQUIN, (Henri) : comptabilité de gestion, édition Economica,Paris,2000,p218.
54
Chapitre 02 Les méthodes de calcul des couts et leurs importances
L’objectif de cette méthode est de constater et analyser un écart entre une norme de cout
standard et un cout effectivement enregistré.
1. Principe :
Les couts standards sont des couts évalués pour une période futur sur la base d’une
efficience élevée.
Selon le degré d’utilisation des inputs requis, le standard de couts peut être classés en
trois (03) catégories :60
Il résulte d’une étude statique basé sur la moyenne des couts supportés dans le passé,
par l’entreprise et incorpore ainsi des couts d’inefficience.
59
TOUDJINE, (Abdelkrim) : l’analyse des couts dans l’entreprise, édition OPU, Alger,2016,p107.
60
Idem.
55
Chapitre 02 Les méthodes de calcul des couts et leurs importances
Le calcul d’un standard complet comprend des charges directes et des charges
indirectes. Les couts standard sont calculés pour une activité normale à partir des normes
techniques (nomenclature des produits, taux de rebut, temps de travail, … etc.), et
économique (étude de la concurrence, prix du marché, statistiques, couts passés, …etc.) :61
Un cout standard est composé d’un cout unitaire standard et d’une quantité standard :
Il est à noter qu’en principe le cout standard est calculé pour chaque unité produit ou
chaque objet de cout.
L’étude se focalise sur les couts préétablis des charges directes proportionnelles au
niveau de production.
Les charges indirectes sont réparties dans des centres d’analyse et décomposées en
charges variables et charges fixes.
61
Béatrice et Francis Grandguillot:L’essentiel de la comptabilité de gestion, éditions
Lextenso.guolino,2014,pp106-109.
56
Chapitre 02 Les méthodes de calcul des couts et leurs importances
La comparaison entre les deux permet de mettre en évidence un écart sur volume de
production.
La méthode des couts standards comporte des avantages et des limites, qui sont :
57
Chapitre 02 Les méthodes de calcul des couts et leurs importances
Le système des couts standards souffre, le plus souvent, des insuffisances suivantes :62
Conclusion
A travers ces méthodes d’analyse des couts, la comptabilité analytique aide les
dirigeants à donner des bases pour les décisions de gestion, elle constitue donc une aide à la
prise de décision.
Pour accomplir sa mission, la comptabilité analytique procédera à une analyse des couts
par différentes méthodes.
La méthode des couts complets, qui prendre l’ensemble des charges qui sont divisées
par la suite sur la quantité fabriquée. Elle permet à l’entreprise d’évaluer les couts des
différents produits, ce qui permet, en les comparants avec leur prix de vente, de déterminer les
résultats, son objectif principal est l’analyse de la performance des produits.
La méthode des couts variables, qui ne prend en compte que certaines charges est une
aide à la décision dans la mesure où elle permet l’analyse de la contribution de chaque produit
ou activité à couvrir les couts fixes et à former le résultat, ainsi l’analyse d’indicateurs de
risque (seuil de rentabilité, indice de sécurité…etc.).
La méthode des couts standards, qu’est son principe qu’avant d’entamer le processus de
fabrication, on calcul ses couts. Elle permet à l’entreprise de détecter les zones sensibles et
d’éviter l’inefficience en menant des mesures correctives.
La méthode des couts à base d’activité (ABC) constitue un système efficace de calcul
des couts, elle permet d’éviter les sous-estimations et surestimation du cout.
La méthode ABC calcule le cout de chaque activité et affecte ce cout aux autres objets
de couts (biens et services produits) sur la base de l’activité consacrée à la production de
chacun des biens et services.
62
Idem
58
CHAPITRE 03 : ETUDE PRATIQUE AU
SEIN DE NAFTAL (DISTRICT GPL DE
BOUIRA)
Chapitre 03 Etude Pratique au sein de Naftal (District GPL de Bouira)
- Fournir à tous les responsables les informations dont ils ont besoin pour piloter l’unité
ou secteur qui leur est confié ;
- Permettre à tous les décideurs de simuler les conséquences de leurs décisions, avant
qu’ils ne s’engagent dans l’action
Dans l’entreprise NAFTAL le prix de vente des produits commercialisés est un prix
administré, déterminé par l’état et même pour la marge pour cela NAFTAL utilise la
comptabilité analytique pour la réduction du cout de revient.
1. Historique de NAFTAL :
NAFTAL est une société par action (spa) au capital de 160.000.000.000 da ; fondée en
1982 et qui est considérée comme filiale à 100% du groupe SONATRACH, elle est rattachée
à l’activité commercialisation. Elle a pour mission principale, la distribution et la
commercialisation des produits pétroliers et dérivés sur le marché national.
60
Chapitre 03 Etude Pratique au sein de Naftal (District GPL de Bouira)
- L’enfûtage du GPL.
Pour assures la disponibilité des produits sur tout le territoire, NAFTAL met à
contribution plusieurs modes de transport :
-Le cabotage st les pipes, pour l’approvisionnement des entrepôts à partir des
raffineries.
-La route pour livraison des clients et ravitaillement des dépôts non desservis par le rail.
Les GPL :
Ce sont des mélanges de butane (C4) et de propane (C3). Les GPL peuvent être obtenus a
partir de diverses sources de traitement des hydrocarbures telles que :
61
Chapitre 03 Etude Pratique au sein de Naftal (District GPL de Bouira)
NAFTAL étant une entreprise citoyenne participe activement à travers ses activités à la
promotion et au développement de produits respectant l’environnement tout en permettant au
consommateur de bénéficier de rapport qualité / prix très attrayant. Ainsi, deux produits
s’inscrivent dans cette perspective à savoir le GPL/C et le GNC dont le potentiel de
disponibilité en Algérie est très important.
b) Développement du GPL/C :
Dans la gamme des produits GPL, NAFTAL commercialise deux produits essentiels :
62
Chapitre 03 Etude Pratique au sein de Naftal (District GPL de Bouira)
Le BUTANE commercial :
- Bouteille 6 Kg (B06).
- Bouteille de 03 Kg (B03).
Le PROPANE commercial :
-Bouteille de 35 Kg (P35).
- Bouteille de 11 Kg (P11).
63
Chapitre 03 Etude Pratique au sein de Naftal (District GPL de Bouira)
NAFTAL
Organigramme
District GPL Bouira
Secrétariat (1)
Assistant Sureté interne (1)
Assistant santé, Sécurité & environnement (1)
Juriste (1)
Département
Distribution (13)
Département
Pers
Technique & Maintenance (26) Département
Informatique(5)
Département
Centre Emplisseur Sidi Khaled (118)
Finances & Comptabilité (15)
Dépôt relais Beni Slimane (86)
Département
Secrétariat(1)
Contrôleur de gestion (1)
65
Chapitre 03 Etude Pratique au sein de Naftal (District GPL de Bouira)
Le logiciel WIN CANAL fonctionne sur la base des données importées de deux sources
différentes.
66
Chapitre 03 Etude Pratique au sein de Naftal (District GPL de Bouira)
ce-que l’objectif stratégique (minimisation des couts) ciblé par la direction générale a été
réalisé ou non.
- Compte de résultat périodique (mensuelle et annuelle) qui permettre de faire des
comparaisons dans l’espace (entre centres d’unité de Bouira) et dans le temps (entre des
exercices comptables différents).
Conclusion :
67
Chapitre 03 Etude Pratique au sein de Naftal (District GPL de Bouira)
Introduction :
La comptabilité analytique a plusieurs méthodes de calcul des couts comme citée dans
le chapitre précédent, La District GPL Bouira utilise la méthode du cout complet réel.
- calcul des couts et résultats analytique par activité, centre de responsabilité et linge de
produits en vue de les réduire.
Le cout complet est constitué par la totalité des charges qui peuvent lui être rapportées.
La notion des couts complets s’applique aux objets de cout et de marge : cout complet d’une
activité, d’un produit, d’un processus.
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Chapitre 03 Etude Pratique au sein de Naftal (District GPL de Bouira)
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Chapitre 03 Etude Pratique au sein de Naftal (District GPL de Bouira)
Mode de calcul :
- Marge tiers= Chiffre d’affaires – Achats consommés.
- Marge brute= Marge tiers + Marge GD.
- Marge nette= Marge brute ± Collage et excèdent.
- Résultat analytique= Marge nette – (Frais de ravitaillement+ frais de stockage+Sortie
Vrac production+ Frais d’emplissage+ Frais de distribution+ Charges indirectes(District,
Branche, Siège).
- Variation= Valeur de l’année(2021) – Valeur de l’année(2020).
- Taux de variation= Valeur de l’année(2021) – Valeur de l’année(2020) / Valeur de
l’année (2020).
Pour le produit B13 :
L’entreprise doit minimiser les charges pour atteindre l’équilibre entre le chiffre
d’affaires et le total des couts.
Pour le produit B13, il y’a lieu d’appliquer la méthode d’économie d’échelle (de répartir
les charges fixes sur le maximum des quantités produite).
De l’autre côté, pour réaliser la politique de l’état ce qui concerne la diminution des
importations dans les autres carburants (Essence, Gasoil) et la protection de l’environnement
en générale.
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Chapitre 03 Etude Pratique au sein de Naftal (District GPL de Bouira)
Source : élaboré par nos soins à partir des documents internes de la District GPL Bouira.
- Pour le produit B13 :
On remarque la diminution des prestations reçues en (2021) par rapport à (2020), cette
diminution résultant de la diminution des charges entretien et réparation des camions destinés
au ravitaillement et une augmentation insignifiante dans la rebrique rémunération
intermédiaire et honoraires.
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Chapitre 03 Etude Pratique au sein de Naftal (District GPL de Bouira)
Pour le transport moyen NAFTAL, il y’a une diminution de 5% en (2021) par rapport à
(2020) résultant de la diminution des quantités ravitaillés en raison de 7%.
On remarque une augmentation en (2021) par rapport à (2020) de 112% (Butane vrac)
et 6% (Propane vrac), résultant de l’augmentation de quantités produites de 11415.52 Q
produites
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Chapitre 03 Etude Pratique au sein de Naftal (District GPL de Bouira)
2020 2021
ELEMENTS STOCKAGE CONDIT S.C UNITAIRESTOCKAGE CONDIT S.C UNITAIRE VARIATION TAUX
QUANTITE STOCKEE (UM:TM) 28 453,95 - 24 165,54 0 - 4 288,41 -15%
MANUTENTION DE STOCKAGE 2 708 990,66 95,21 2 333 560,09 96,57 - 375 430,57 -14%
MAINTENANCE ET ENTRETIEN 9 583 129,53 336,79 11 631 651,30 481,33 2 048 521,77 21%
AMORTISSEMENT ET ASSURANCE - - - - -
CHARGES INDIRECTE 37 588,63 1,32 100 779,23 4,17 63 190,60 168%
AUTRE CHARGES 7 518 737,56 264,24 8 587 720,02 355,37 1 068 982,46 14%
COUT DE STOCKAGE 19 848 446,38 697,56 22 653 710,70 937,44 2 805 264,32 14%
Source : élaboré par nos soins à partir des documents internes de la District GPL Bouira.
Le cout de stockage SIRGHAZ est inclus dans le cout de stockage des produits Vrac.
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Chapitre 03 Etude Pratique au sein de Naftal (District GPL de Bouira)
Source :élaboré par nos soins à partir des document interne de la District GPL Bouira.
NB : résultat ordinaire = résultat net, car l’IBS est payé au niveau de la direction
générale (bilan consolidé).
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Chapitre 03 Etude Pratique au sein de Naftal (District GPL de Bouira)
Conclusion :
A la fin de cette partie qui nous a permis de connaitre les différents couts de la District
GPL Bouira, ainsi la méthode sur lesquelles sont calculés, nous avons conclu que la
comptabilité de gestion possède une grande valeur dans la gestion et l’évaluation des couts et
constitue un outil primordial dans la contribution à la prise de décision et cela à travers les
instruments et les méthodes qu’utilise dans le calcul des couts.
La District GPL Bouira doit veiller à utiliser d’autre méthodes de calcul des couts qui lui
permettent de mieux apprécier la santé économique de l’entreprise et de minimiser les couts
supportés par son activité dans le but de mettre des barrières à ses problèmes de gestion.
Observations :
- La mission essentielle de l’unité GPL Bouira est la distribution de produit GPL et B13
a tous les citoyens de la wilaya et une partie de la wilaya de média (surtout dans les zones
isolées),quel que soit le prix de revient de produit.
- Le prix de vente et la marge bénéficiaire sont administrés (déterminés par la loi). Et
cela va influencer les résultats réalisés par l’entreprise.
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Chapitre 03 Etude Pratique au sein de Naftal (District GPL de Bouira)
- Le logiciel WINCANAL est un outil de calcul de couts qui facilite le calcul de cout
de revient et les résultats rapidement par un système d’importation des données directement à
partir des autres logiciels (SDCOM, NAFTCOMTA, NAFTIP) et cela permit d’analyser les
résultats et la prise de décision au moment opportun.
- La méthode des couts complets appliquée par NAFTAL (méthode des couts complets
par produit et par centre opérationnel). C’est une méthode qui permettre de connaitre les
produits rentables et les produits non-rentables.
- Selon les états annexés on remarque que le produit B13 n’est pas rentable, mais le
produit SIRGHAZ est rentable.
- Les méthodes de la comptabilité analytique sont essentiellement au nombre de deux :
Il y’a d’une part les méthodes qui intègrent la comptabilité analytique à la comptabilité
générale.
Il y’a d’autre part les méthodes qui traitent la comptabilité analytique d’une manière
autonome.
Ces méthodes reposent sur l’utilisation des comptes réfléchis, et utilisée manuellement,
procède du même principe de la comptabilité en partie double de la comptabilité générale
(basée sur la notion de débit et de crédit) et dispose de son propre plan comptable (une
déclinaison de la classe 9 généralement).
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Chapitre 03 Etude Pratique au sein de Naftal (District GPL de Bouira)
- Nous proposons d’utiliser d’autre méthodes de calcul de cout comme par exemple, la
méthode de cout variable pour distinguer les charges variables des charges fixes et analyser
les charges fixes pour pouvoir les maitriser ou la méthode de comptabilité à base d’activité
ABC pour pouvoir éliminer les activités qui ne sont pas nécessaire pour l’activité de
l’entreprise en général.
- On propose l’utilisation de la méthode des comptes réfléchis (comptabilité analytique
autonome de la comptabilité générale).
- Minimiser le nombre d’effectifs salariés, car y’a des périodes où les employeurs ne
font rien, afin de minimiser les charges fixes, par exemple : faire une proposition aux
employées d’une modification de la durée de travail d’une façon motivante par-ce-que ceci va
diminuer les salaires et faire ceci à partir d’une modification du contrat.
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CONSCLUSION GENERALE
Conclusion générale
CONCLUSION GENERALE
Dans ces dernières années les entreprises algériennes s’orientent de plus en plus vers
l’application et la mise en œuvre de la comptabilité de gestion en sein de leurs entreprises,
comme un outil de gestion et d’aide à la prise de décision, afin de répondre aux exigences du
marché qui se caractérise par une concurrence féroce. Cette dernière oblige les entreprises de
se concentrer mieux sur la maitrise des couts, et l’amélioration de la qualité pour s’adapté aux
marchés. Donc il ne suffit plus de produire pour vendre ni même de savoir vendre pour
réussir, face à cette situation le succès de l’entreprise dépend de sa capacité a adapter son
offre et sa demande et a maitriser ces conditions interne d’exploitations et son système de
comptabilité de gestion.
A travers notre étude, nous avons élaboré et analyse les différents couts supportés par la
District GPL Bouira, ainsi les états des couts et le compte de résultat.
L’objectif de notre mémoire et de répondre à la problématique suivante :
Dans quelle mesure le calcul des couts peut-il contribuer à déterminer le produit le plus
rentable au sein de la District GPL Bouira ?
Tout au long de ce mémoire, nous avons abordé d’une part les notions fondamentales
sur la comptabilité de gestion : son historique, définition, objectifs, et d’autre part les
différentes méthodes de calcul des couts.
La comptabilité de gestion au sein de la District GPL Bouira est un élément et une
source d’informations indispensable, car elle offre aux dirigeants la possibilité de déterminer
les différents couts et dégager le résultat analytique du produit GPL et on comparant avec les
résultats analytiques des différents produits sur les documents annexés.
enfin nous avons élaboré les différents couts et nous avons obtenus le résultat analytique
et lesdifférentes marge et nous avons fait une analyse de chaque couts par la méthode des
couts complet réel, ainsi d’après les annexes nous avons conclure que le produit GPL est le
produit le plus rentable.(voir les documents annexés et notre analyse au-dessus)
Constats et test des hypothèses :
H1 : la comptabilité gestion est une comptabilité qui permet à la détermination des
couts. Elle joue un rôle dans la détermination du résultat analytique.
D’après notre recherche théorique, la comptabilité de gestion est une comptabilité qui
permet de retraiter l’information pour calculé des couts et des marges ainsi d’aider a la prise
de décisions de gestion et au pilotage de l’entreprise
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Conclusion générale
H2 : la District GPL Bouira utilise probablement la méthode ABC vue que c’est la
méthode la plus utilisée par les entreprises algériennes.
D’après notre stage pratique au sein de la District GPL Bouira, la méthodes utilisée est
la méthode des couts complets réel par produit et par centre de responsabilité, qui consiste à
affecter les charges directes et indirectes par produit et par centre de responsabilité. Est une
Hypothèse infirmée.
H3 : tant-que la mission principale de la District GPL Bouira est la distribution de
produit GPL, on estime que c’est le produit le plus rentable(GPL).
D’après l’analyse et les résultats obtenus cités au-dessus, le produit GPL est le plus rentable. .
Est une Hypothèse confirmée.
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BIBLIOGRAPHIE
Bibliographie
Ouvrage :
Alain, (A) et Raymond (G) : Comptabilité de gestion, 2eme édition, Hachette
supérieur.
Alain Burlaud, Claude Simon : Comptabilité de gestion, édition Vuibert,
2003.BEATRICE ET FRANCIS GRANDGUILLOT : L’essentiel de la comptabilité de
gestion, Edition GUALINO, 2006.
BERNARD (A), GERALD (N) et ALEXANDER (N) : mini manuel de comptabilité
de gestion, éditions Dunod,2011.
BOUQUIN,(Henri) : comptabilité de gestion, édition Economica, Paris, 2004.
BRIGITTE, (D) et CHRISTIAN (G) : Comptabilité de gestion, éditions Dunod, Paris,
2011
BOUQUIN, (Henri) : comptabilité de gestion, édition Economica,Paris,2000.
BOUGHABA (A) : comptabilité analytique d’exploitation, édition Berti ALGER
,1991.
Claude, Alazard et Sabine Sépari : contrôle de gestion, éditions Dunod, Paris, 2010.
Claude COSSU et Richard MILKOFF : comptabilité de gestion, Nathan université,
Paris, 1999.
DEDIER, (Leclére), la comptabilité analytique : prévision et contrôle des coûts,
Eyrolles, 1991.
DUBRULLE, (L) et DIDIER (J) : Comptabilité analytique de gestion, éditions Dunod,
Paris, 2003.
DUBRULLE, (L) et JOURDAIN (D) : comptabilité analytique de gestion, éditions
Dunod,Paris,2013.
Annexes
Table des matières
Résumé
Résumé :
La comptabilité analytique est un mode de traitement des données financières ayant
pour objectif d’expliquer les résultats financiers : la comptabilité générale donne une vue
globale des comptes de l’entreprises ; la comptabilité analytique présente, quant à elle, une
vision détaillée de chaque activité.
En effet les entreprises algériennes parmi elle, NAFTAL, est une entreprise qui a mis en
place un système de comptabilité analytique dans le but de fournir une information comptable
destinée à l’utilisation interne. Cette information portera essentiellement à fournir des bases
d’évaluation de certains éléments du bilan ; Pour cela Naftal utilise la méthode des couts
complets vu qu’elle repose sur la distinction fondamentale existant entre les charges directes
et les charges indirectes.
Enfin, la comptabilité analytique sert de base pour bâtir des prévisions, prévoir des
budgets, constater leur réalisation et expliquer les écarts qui en résultent. Elle constitue donc
un véritable outil de contrôle de gestion.
Mots Clés Comptabilité analytique ; Coûts ; Méthode des coûts complets ; Charges
directes ; Charges indirectes
Abstract