Memoire FI
Memoire FI
Memoire FI
Sous le thème
Dédicace
Je dédie ce modeste travail :
Remerciements
Je tiens à adresser mes plus vifs remerciements à tous ceux qui ont
contribué de près ou de loin à la réalisation de ce modeste travail,
HASNAE
MAATOUF
Sommaire
Introduction générale
Introduction générale
De nos jours, la finance islamique connait une croissance très rapide. Depuis ses débuts il y a
une trentaine d’années (1975), le nombre d’institutions financières islamiques dans le monde
ne cesse de croitre, d’après la BID, on compte actuellement plus de 300 institutions dans plus
de 75 pays. Elles sont situées essentiellement au Moyen-Orient et l’Asie du Sud-est (Bahreïn
et la Malaisie), mais se trouvent aussi en Europe et aux États-Unis.
Le marché de la finance islamique a connu une croissance exceptionnelle durant les cinq
dernières années. Cette croissance s’explique essentiellement par le rapatriement des fonds
moyen-orientaux vers leur pays d’origine suite aux événements du 11 septembre 2001, l’essor
économique et la croissance boursière à l’image du marché boursier saoudien.
En outre, l’intérêt pour la finance islamique est tel que de nombreuses banques
conventionnelles (UBS, HSBC, Crédit Agricole, BNP, Citibank) ouvrent des fenêtres
islamiques. De plus, la finance islamique n’a plus de frontières et des banques islamiques
se créent partout en Europe. Pour ne donner que cet exemple, la Grande Bretagne, a autorisé
dès 2004 l’implantation d’une banque suivant les préceptes de la Chari’a (loi islamique) sur
son territoire, l’Islamic Bank of Britain.
Les produits financiers islamiques sont destinés aux investisseurs désireux d’obéir aux lois de
la charia qui régissent la vie quotidienne des musulmans. Ces lois interdisent de verser ou de
percevoir un intérêt fixe et prohibent l’investissement dans des secteurs comme le tabac,
l’alcool et l’armement. Le principe consiste à relier le rendement du contrat islamique à la
productivité et à la rentabilité du projet, pour assurer une répartition équitable de la richesse. Il
est également fondé sur la théorie du partage des pertes et profits.
Les institutions proposent des gammes de plus en plus diversifiées des produits pour répondre
à la forte demande du grand nombre de musulmans qui recherchent des produits conformes à
leurs valeurs islamiques. Le caractère compétitif de ces produits attire les investisseurs
musulmans et autres.
Pour le Maroc, le secteur bancaire a été obligé à se préparer pour l’ouverture aux capitaux des
pays du Golf, car l’implantation de banques va rendrait la concurrence plus rude dans le
secteur.
Après le lancement par plusieurs banques marocaines de ces produits conformes aux
prescriptions islamiques, produits dits « alternatifs » le succès attendu n’était pas réalisé,
malgré le forte demande de la polémique qui ont antécédé cette opération de lancement,
surtout par certains partis politique affirmant que la population marocaine connait une quête
spirituelle grandissante.
L’objectif de cette mémoire donc est d’apporter des réponses à ce dilemme en décortiquant
les raisons et les obstacles de cette non réussite à travers l’analyse des différentes études
menés par les analystes financiers et économiques et aussi à travers l’analyse de la
perception de ces produits par le consommateur marocain.
Pour réaliser ce travail on a fixé un ensemble d’objectifs en vue de resserrer ce sujet de ces
différents angles :
Etudier la finance islamique d’un point de vue théorique et historique, cela nous parait
indispensable puisque il sert à contextualiser l’opération du lancement des produits
islamiques au Maroc, c’est un point qui place cette opération dans son cadre mondial.
Etudier l’aspect pratique la finance islamique à savoir « la banque islamique », tout en
étudiant ses caractéristiques et son fonctionnement, ce point aidera à comprendre
l’origine des produits lancés au Maroc.
Etudier les produits islamiques tels qu’ils sont lancés au Maroc dits « produits
alternatifs » à la lumière de la note directive de BANK AL MAGHRIB cela est
Introduction du chapitre
Malgré ses racines lointaines, la théorie de la finance islamique n’a connu des mutations
accélérées que lors des dernières décennies. Ces mutations constituent l’origine d’une
économie islamique au sens propre du terme.
Dans ce chapitre nous allons traiter les fondements historique et théorique de la finance
islamique. Pour ce faire, nous étudierons dans un premier point l’évolution de la finance
islamique à travers l’histoire, dans un deuxième point nous aborderons la théorie liée à la
finance islamique à travers son cadre légal et ses principes fondamentaux, avant de
mentionner dans un dernier point, les fondements idéologique du système bancaire islamique.
pratiques de la Chari ‘a. Les fonds récoltés étaient destinés à des fins de production et les
profits ainsi générés étaient distribués selon le même principe des principales techniques de
financement islamiques actuelles.
Cette caisse a connu un important succès auprès de populations locales en raison de son
investissement dans des projets de développement. Cependant, pour des raisons politiques la
caisse a perdu sa spécificité, et a été rapidement nationalisée en 1972 par le Gouvernement
socialiste dirigé par Jamal Abd al-Nassir, devenant ainsi Nasser Social Bank qui est toujours
en activité en Egypte. Son fonctionnement a gardé le sens sociale sur la base des principes
conventionnelles et a développé des services financières islamiques notamment la gestion du
fond de la Zakat et le financement du pèlerinage.
Malgré ‘’L’échec ‘’ des dites expériences, elles furent riches d’enseignement pour les
futures banques islamiques, notamment celles des pays du Golfe et de l’Asie du Sud-Est.
En 1969 les autorités publiques Malaisiennes ont créé un fond de solidarité islamique
appelé le Tabung Hadjji, dédie au départ à financer les pèlerins à travers les ressources
collectées auprès des petits épargnants, par la suite il s’est mené à investir également dans des
grands projets industriels, agricoles et de construction. Grace à sa politique stratégique, ce
fond a pu réduire l’exécution bancaire des catégories les plus démunis, chose qui lui a permis
de jouer jusqu’aujourd’hui un rôle important dans le développement économique du pays.
Au cours des premières années, les produits proposés restaient basiques et plutôt contigus
aux produits bancaires classiques, mais au fil du temps, cette industrie a commencé à
développer et étaler son offre. En effet depuis les années soixante-dix le système connait une
croissance exponentielle dans les pays du Golfe.
1
L’OCI est une organisation intergouvernementale agissant sur le plan politique, économique, social et culturel.
Créée le 25 septembre 1969, et regroupant cinquante-sept Etats membres, elle possède une délégation
permanente aux Nations Unies, Elle est ainsi la seule organisation au niveau supra-étatique et international à
caractère religieux. Depuis juin 2011, son nom devient l’Organisation de la Coopération Islamique.
En 1974 à Lahore, les pays membres ont voté pour la création de la BID, et ce après plusieurs conférences et
sommets tenus à travers le monde en vue de concevoir un système financier islamique qui sera compatible avec
le modèle économique moderne.
La BID est soit disant la banque mondiale des pays musulmans. Elle comporte 56 pays membres dont les plus
grandes participations sont l’Arabie Saoudite (26,5%), Libye (10.6%), les Emirats Arabes Unis (7.5%) et le
Koweït (7.1%), alors que la part du Maroc revient à 0.66%.
Le siège de son bureau principal est à Jeddah dans le royaume dans l’Arabie Saoudite, tandis que les trois
bureaux régionaux sont en Malaisie, Kazakhstan et au Maroc (Rabat). Elle a pour mission de porter aide à ces
pays membres aussi bien sur le plan économique que sur le plan social.
2
Selon la banque centrale de la Malaisie : Bank Negara Malaysia
a. Ar-riba (intérêt)
Ar-riba, mot arabe dont la signification étymologique désigne l’accroissement, il est traduit
au sens de la Chari ‘a par la notion d’intérêt dans ses différentes formes : excessive ou
modérée. Et sans en faire aucun doute, la jurisprudence musulmane a fait preuve que la
prohibition du riba concerne aussi bien la notion d’usure que celle de l’intérêt sur les ventes
et sur les prêts de toutes sortes quels qu’en soient l’ordre de grandeur et l’usage auxquels ils
sont destinés : de consommation ou de production.
On distingue, en effet deux sortes de riba :
Riba al fadl, qui concerne les surplus payés à l’occasion d’une vente ou d’un échange
de bien de même nature. Il est explicitement interdit par plusieurs Hadiths du
Prophète (b.s.A.s.l) dont celui-ci à titre d’indice « De l’or contre de l’or, de l’argent
contre de l’argent, du blé contre du blé, de l’orge contre de l’orge, des dates sèches
contre des dattes sèches, du sel contre du sel : quantité égale contre quantité égale,
main à main. Celui qui donne un surplus ou prend un surplus tombe dans
l’intérêt …. »3.
Cette interdiction sous-entend seulement les échanges de bien de même nature, à
moins de les valeurs des biens échangés soient exactement semblables et que la
transaction soit faite de main à main. Ce type est très peu répandu dans nos sociétés
modernes, à l’encontre du deuxième type.
Riba an-nasîah, qui concerne les sommes payées à l’occasion d’un crédit. La Chari
‘a proscrit toute prime ou avantage contractuelle sur le montant d’un prêt de biens
fongibles4 indépendant de la rentabilité de l’actif, sauf si cet avantage est librement
Accordé par l’emprunteur après remboursement du prêt et sans en continuer une
condition tacite ou explicite5.Selon l’islam, tirer profit du prêt (l’exercice du riba) est
3
Rapporté par Mouslim
4
Dont la monnaie sous-entendue.
5
Ridha Saadallah, « le financement islamique : Concept et principaux généraux » dans « Introduction aux
techniques islamiques de financement », institut islamique de recherches et de formation, BID, Actes de
161. Ce verset dénonce fermement la pratique usuraire des Juifs en rappelant que l’intérêt leur
était également interdit.
Ensuite du verset 130 jusqu’au 132 de Sourate la Famille d’Imran, Allah a introduit
seulement l’interdiction de l’intérêt composé : « 130.Ô les croyants ! Ne pratiquez pas l’usure
en multipliant démesurément votre capital. 131. Et craignez Allah afin que vous réussissiez !
Et craignez le Feu préparé pour les mécréants. 132. Et obéissez à Allah et au Messager afin
qu’il vous soit fait miséricorde ! ».
Et c’est jusqu’à la fin de la vis du prophète (b.s.A.s.l) que l’on interdit catégoriquement
l’intérêt dans toutes ses formes dans les versets 275, 276, 278, 279, 280 de Sourate la Vache
où on évoque « 275. Ceux qui mangent [pratiquent] de l'intérêt usuraire ne se tiennent (au
jour du Jugement dernier) que comme se tient celui que le toucher de Satan a bouleversé.
Cela, parce qu'ils disent : ‘Le commerce est tout à fait comme l'intérêt’ Alors qu'Allah a
rendu licite le commerce, et illicite l'intérêt. Celui, donc, qui cesse dès que lui est venue une
exhortation de son Seigneur, peut conserver ce qu'il a acquis auparavant; et son affaire
dépend d'Allah. Mais quiconque récidive... alors les voilà, les gens du Feu! Ils y demeureront
éternellement. 276. Allah anéantit l'intérêt usuraire et fait fructifier les aumônes. Et Allah
n'aime pas le mécréant pécheur. 277. Ceux qui ont la foi, ont fait de bonnes œuvres, accompli
la Salat et acquitté la Zakat, auront certes leur récompense auprès de leur Seigneur. Pas de
crainte pour eux, et ils ne seront point affligés. 278. Ô les croyants! Craignez Allah; et
renoncez au reliquat de l'intérêt usuraire, si vous êtes croyants. 279. Et si vous ne le faites
pas, alors recevez l'annonce d'une guerre de la part d'Allah et de Son messager. Et si vous
vous repentez, vous aurez vos capitaux. Vous ne léserez personne, et vous ne serez point lésés.
280. A celui qui est dans la gêne, accordez un sursis jusqu'à ce qu'il soit dans l'aisance. Mais
il est mieux pour vous de faire remise de la dette par charité! Si vous saviez ! ».
Hâtons-nous ensuite de préciser que, d’après l’opinion quasi-unanime des jurisconsultes
musulmans, la vente à crédit qui comporte une rémunération fixe et connue d’avance est
licite. En effet la Chari ‘a islamique n’ignore point l’existence d’une valeur économique du
temps, ce qui est explicitement reconnue dans le cas de la vente. Cependant on a raison de se
demander pourquoi cette valeur est bien reconnue dans la vente à crédit alors qu’elle ne l’est
pas dans le cas du prêt ?
D’après Ridha Saadallah9 le discernement peut être expliqués à double niveau micro et
macro-économique. Sur le plan micro-économique « le prêt à intérêt est fondamentalement
9
Ridha Saadallah, « le financement islamique : Concept et principaux généraux » dans « Introduction aux
techniques islamiques de financement », institut islamique de recherches et de formation, BID, Actes de
séminaires n°37, 1996, p.17
injuste, parce qu’il n’y a pas d’équivalence entre intérêt que reçoit le prêteur et le coût
d’opportunité qu’il supporterait à cause du prêt qu’il accorde. En effet, l’intérêt perçu est
certain, garanti et d’un montant connu (ex-ante ou ex-post, peu importe), alors que de l’autre
côté de l’équation, le sacrifice par le prêteur du bénéfice qu’il aurait retiré de
l’investissement de l’équivalent du prêt est seulement probable, et quand bien même il se
réaliserait, son montant est inconnu à priori. Par contre la vente à crédit est exemple d’une
telle injustice. Dans cette transaction, le temps ne fait pas l’objet d’un échange indépendant ;
il est un corollaire de l’objet vendu. Sa présence influe sur les déterminants du prix, mais n’a
pas droit à une rémunération séparée. En somme, dans la vente à crédit, l’équation porte
d’un côté sur un objet vendu associé au temps et de l’autre sur un prix intégrant une
rémunération du temps. L’injustice est alors inconcevable dans cette transaction, pourvu
qu’il y ait consentement mutuel des deux parties et que les conditions générales du contrat de
vente soient respectée », en ajoutant que ceci est explicitement révélé dans ledit verset
275 « Alors qu’Allah a rendu licite le commerce, et illicite l’intérêt ».
Par ailleurs, il a ajouté que sur le plan macro-économique, la prohibition pour le prêt et la
licéité pour la vente soutiennent le système financier contre les effets pervers de la
spéculation, ce qui permettra de construire une société harmonieuse qui protègera les
nécessiteux contre les abus des riches.
A la suite de la prohibition de l’intérêt, le prêt en tant que mode de financement de
l’économie laissera place à d’autres modes de financement plus liés à la sphère économique
réelle, des modes dit-on alternatifs et permissibles au regard de la Chari‘a, il s’agit notamment
de la vente à crédit et de la participation au capital investi.
Par ailleurs certaines institutions financières islamiques réalisent très exceptionnellement
des transactions portantes sur des choses prohibées. Dans ce sens ces institutions utilisent un
ratio de purification de leurs profits en transférant ces fonds survenant d’activités illicites aux
comptes de la Zakat ou les reverser sous forme de don pour le compte d’œuvres caritatives.
Ratio de Purification = Revenus provenant d’activités illicites/Total des revenus
b. Bay’o Al gharar
Bay’o Al gharar est toute vente comprenant une incertitude ; une ignorance ; un risque ;
une ambiguïté ; une tromperie ; une spéculation ou même un hasard. Ce principe est aussi
important que l’autre suscité, mais il différencie moins la finance islamique que celui du riba
car il relève davantage des valeurs morales et de l’éthique10. En fait les contrats aléatoires sont
10
Geneviève Causse-Broquet, « La finance Islamique », édition Revue Banque, 2009, p.39
controverses avec la morale de la finance islamique, vu que leur constatation enfante une
ignorance quant aux gains et pertes, et par conséquent un déséquilibre ou peut-être même un
préjudice entre les cocontractants, or qu’en règle d’éthique un contrat ne doit léser aucune
partie.
On note que la raison d’interdiction de ce principe en finance islamique est liée à l’attitude
prudentielle que chaque musulman doit concevoir. Quoique l’aspect prudentiel n’exclut pas le
fait de courir un risque. Selon la vision islamique, le risque est indispensable pour légitimer
une rémunération mais il est prohibé s’il n’est pas maîtrisable. A titre d’illustration sont
interdites les ventes liées, la vente à un prix donné avec un rachat à terme à un autre prix, la
vente avec réserve et la vente de l’un de deux objets à choisir ultérieurement pour un prix
donné11. En effet plusieurs hadiths interdisent ces ventes, entre autres celui récité par Ibn
Omar (qu’Allah soit satisfait de lui), le prophète (b.s.a.r.l) a dit : « Que celui qui a acheté des
comestibles ne les vendre pas avant d’en avoir pris en possession complète »12.
D’une manière générale toute vente de biens ou services futures ou toute opération
contenant une incertitude sur les caractéristiques de l’objet du contrat est au regard de la
finance islamique interdite, puisque sa survenance dépend des futurs aléas ; d’existence de
prestations ; ou même d’actions non encore effectuées n’appartenant nullement aux
cocontractants.
En principe un contrat de vente doit réduire voire même annuler l’asymétrie d’information
entre les cocontractants, pour cela la vente doit être clairement connu et évalué quant à son
objet, sa nature, sa valeur, ses intervenants et son échéance en vue de se prémunir contre le
déséquilibre de la transaction13. Un accord qui comporte une part de doute, d’incertitude ou de
tromperie n’est donc pas valable : un acte doit être utile et réalisable.
Toutefois une faible dose de gharar peut être tolérée dans certains cas notamment lorsqu’il
s’agit de vente de fruits ou d’épis de blé avant qu’ils ne soient totalement murs. En raison de
nécessité les malékites et hanéfites ont toléré ce genre de vente portant sur la nourriture en se
basent sur le hadith du prophète (b.s.A.s.l) qui stipule que si la personne a vendu du fruit à son
frère et que celui-ci a été frappé par une pandémie, il ne lui serait pas licite de prendre
quoique ce soit de son argent. Cependant cette autorisation est limitée, d’après ‘Abû Hurayra
(qu’Allah soit satisfait de lui), le prophète (b.s.A.s.l) a dit : « Ne vendez pas les fruits avant
jusqu’à ce qu’il soit évident qu’ils sont mûrs »14.
11
François Guéranger « Finance Islamique, Une illustration de la finance éthique », Dunod Paris 2009, p.37, 72
12
Rapporté par Al boukhari
13
Néanmoins ceci n’est pas respecté exceptionnellement dans les contrats As-salam et Istisnâ.
14
Rapporté par Muslim
Aux principes déjà mentionnés ci-dessus, peuvent s’ajouter d’autres éléments structurants ;
le suivant est celui de l’interdiction d’investir dans les activités illicites.
c. Investissement dans des activités illicites
Le champ d’investissement en finance islamique est limité aux activités licites, alors que la
diligence porte sur la prohibition des activités illicites qui relèvent des principes religieux et
moraux. L’interdiction concerne aussi bien les activités que les objets antagoniques avec les
finalités (maqâsid) de la Chari ‘a visant à préserver la religion (al-din).
La personne ou l’être (al-nafs). C’est-à-dire tout ce qui est profitable à l’humanité et aux
êtres vivants15.
En effet les interdits ne peuvent faire l’objet de transaction et généralement même de
production. Les plus phares sont, entre autres, la vente d’animaux morts, de porc, d’alcool, de
jeux de hasard, de biens impurs, d’armement, etc.
A l’égard des banques islamiques leur financement ne peut, bien entendu, avoir pour objet
un investissement dans une activité interdite par la Chari‘a, donc un examen de comptabilité
se pose à chaque projet de financement par l’intermédiaire d’un comité de Chari‘a.
Dans le prochain sous-chapitre, nous traiterons une autre réglementation imposée par la
Chari‘a, celle de l’interdiction de la thésaurisation et du gaspillage.
d. Thésaurisation et gaspillage.
La richesse est un don de Dieu mais pas une fin en soi. Pour cela l’islam condamne la
thésaurisation et le gaspillage.
Le gaspillage est la dépense excessive et irrationnelle de l’argent, qui fait profiter les
riches qui détriment des pauvres qui n’arrivent même pas à assurer leurs besoins
fondamentaux, chose qui concrétise l’inégalité sociale et fait aggraver son déséquilibre.
La thésaurisation est en revanche une accumulation stérile et déshonorante de la monnaie
soit pour en tirer un profit ou soit par absence de meilleur emploi, et non par principe
d’économie ou d’investissement productif16, chose qui retire l’argent du circuit créateur, alors
qu’il devait être utilisé d’une manière rationnelle et équitable sans méconnaître le bien être de
la société.
En fait celui qui thésaurise, considère que l’argent est une richesse en soi, alors que c’est
son échange qui créé la richesse et fait profiter l’économie en général.
15
Abderrazak BELABES, « Epistémologie des principes de la finance islamique », Les Cahiers de la Finance
Islamique, N°2, Ecole de Management de Strasbourg, 2010,p.6
16
Le Coran fait preuve de cette domination par Sourate le Repentir versets 34 ; 35 : « …A
ceux qui thésaurisent l’or et l’argent et ne les dépensent pas dans le sentier d’Allah, annonce
un châtiment douloureux. Le jour où (ces trésors) seront portés à l’incandescence dans le feu
de l’Enfer et qu’ils en seront cautérisés. Front. Flancs et dos : voici ce que vous avez
thésaurisé pour vous-même. Goutez de ce que vous thésaurisiez ».
Il est évident que ce principe incite les gens à faire du commerce et à investir, et force les
IFI à ne pas garder l’argent des épargnants pour une longue durée sans qu’il ne soit fructifié.
Pour cela ces institutions tolèrent un ratio de cash allant au maximum jusqu’à 50% de son
total actif.
En effet le prophète (b.s.A.s.I.) dit : « Commercez avec l’argent des orphelins afin qu’il ne
soit mangé par la Zakat»17, ce hadith porte en lui-même plusieurs sens : notamment activer
l’argent et donc arrêter de thésauriser.
Il est à noter que la thésaurisation diffère largement de l’épargne, le premier induit l’idée
de non-productivité du capital contrairement à l’autre qui induit indirectement la notion
d’investissement.
Le passage du Coran ci-dessous condamne rigoureusement ces deux desdits actes : « Et ne
gaspille pas indument. Car les gaspilleurs saint les frères des diables ; et le Diable est très
ingrat envers son Seigneur… ne porte pas ta main enchainée à ton cou (par avarice), et ne
l’étend pas non plus trop largement, sinon tu te trouveras blâmé et chagriné », Sourate Le
Voyage Nocturne, versets 26 ; 27 et 29.
In fine, l’Islam encourage l’enrichissement par le travail, le commerce, l’investissement et
la dépense rationnelle pour profiter ainsi à l’ensemble de la communauté et plus
particulièrement les pauvres par l’intermédiaire de la Zakat.
a. Acquitter la Zakat
En vue de lutter contre les effets pervers de la thésaurisation, la Zakat a été imposée par la
législation islamique. Elle constitue l’un des cinq piliers de l’Islam et correspond à une
obligation financière sur la richesse, imposée sur les prospères pour le compte des nécessiteux
17
Dont l’obligation de la zakat qui va être traité au prochain point
Base imposable
Tout ce qui peut s’approprier comme bien (actif réel) est sujet à la Zakat, il s’agit notamment
de :
Avoir/biens et fortune (espèces, métaux précieux, carnets d’épargne, ou dépôts en
banque, Titres bancaires)
Les récoltes20 et le bétail21
Les diverses revenus (Salaires, Honoraires, Location, etc.)
18
« Les Sadaqats ne sont destinés que pour les pauvres, les indigents, ceux qui y travaillent, ceux dont les cœurs
sont à gagner (à l’Islam). L’affranchissement des jougs, ceux qui sont lourdement endettés, dans le sentier
d’Allah, et pour le voyageur (en détresse). C’est un décret d’Allah ! Et Allah est Omniscient et sage » Sourate le
Repentir, verset 60
19
Un des rites Fiqhistes
20
Hors légumes
21
A l’exception des bestiaux destinés au labourage, au transport et à l’abattage…
Champ d’application
Quand une somme atteint le minimum imposable et reste immobilisé pendant une année
lunaire, elle doit être soumise à la Zakat. Le minimum imposable (Nissab) est l’équivalent de
85 grammes d’or ou 595 grammes d’argent. Par conséquent tous les ans les musulmans
doivent se renseigne sur le prix du gramme d’or et d’argent pour savoir le seuil au-delà duquel
leur argent personnel sera assujetti à la Zakat.
22
Il y a cependant des différences entre les différents rites Fiqhiques. Pour une référence simplifiée :
23
Rapporté par At tirmidhi et Ahmad
24
« C’est Lui qui a créé les jardins, treillagés et non treillagés ; ainsi que les palmiers et la culture aux récoltes
diverses ; [de même que] l’olive et la grenade, d’espèces semblables et différentes. Mangez de leurs fruits,
quand ils en produisent ; et acquittez-en les droits le jour de la récolte. Et ne gaspillez point car Il n’aime pas
les gaspilleurs », Sourate les Bestillaux, verset 141
Ainsi le prélèvement de l’aumône légale s’élève en principe à 2,5% des revenus excédent
le revenu minimum. Toutefois pour les céréales le taux d’imposition est de 10% pour ce qui a
été irrigué par la pluie, sinon c’est 5%.
islamique doit veiller sur la stabilité de la valeur de la monnaie afin d’assurer une croissance
durable de l’économie islamique et une justice socio-islamique. Elle doit donc surveiller
l’offre de monnaie afin qu’elle puisse accompagner la croissance économique réelle.
La banque islamique a recours aux instruments de la politique monétaires qui ne sont pas
en contradiction avec les préceptes de la Shari’a. Dans ce cas, l’instrument de la politique
monétaire et du crédit, qu’est le taux de réescompte, n’existe plus. Il reste essentiellement à la
banque centrale les deux autres instruments conventionnels qui sont le coefficient de réserve,
et la politique de marché ouvert.
La nécessité d’un marché monétaire interbancaire, a été défendue, depuis le début de la
finance islamique, par les économistes musulmans. Ils reconnaissent en effet que le marché
monétaire interbancaire augmenterait la liquidité du système. Dans un système conventionnel,
les banques ajustent leur position, en matière di bilan, par le biais du marché monétaire qui
leur donne l’occasion de corriger l’absence de synchronisation entre les paiements et les
recettes.
Dans un système islamique, une des activités principales du marché monétaires serait de
canaliser le surplus d’une institution financière. Comme les banques islamiques acquièrent
des actifs qui sont contraints par la structure des dépôts effectués auprès d’elles, il arrive en
effet qu’elles aient des ressources insuffisantes pour financer un certain type d’opération,
tandis que, simultanément, elles ont un excédent de ressources pour le financement d’autres
opérations. Le marché monétaire permettrait d’enlever de telles contraintes de
compartimentage.
L’islamisation de la banque centrale a été réalisée en Iran et au Pakistan. Il faut reconnaitre
que cela n’a été qu’un demi-succès, et encore, c’est un euphémisme. Nous nous limiterons
brièvement à l’expérience iranienne des années 80 et 90 qui fut étudiée en détail par
Mahmood Yousefi.
La plus souvent, dans les pays où elle est présente, un système mixte finance
islamique/finance conventionnelle existe, mais certains pays ont décrété l’islamisation
complète de leur secteur bancaires, comme l’Iran en 1983.
En 1984, la loi sur les opérations bancaires sans usure fut mise en application.
L’Iran choisit donc d’effectuer une transformation radicale de son système financier. En
théorie, cette loi devait supprimer l’utilisation du taux d’intérêt. De ce fait, les banques ont dû
complètement transformer la structure de leurs bilans. Deux types de d’investissement à
terme. Les premiers nommés sont des comptes courants ou des comptes d’épargne qui
n’assurent aucune annuité d’intérêt. La banque a toutefois le droit d’utiliser un certain nombre
de moyens pour attirer les dépôts : cadeaux en argent ou en nature (ces récompenses ne sont
pas fixées à l’avance), réduction du coût des services bancaires, priorité dans l’attribution des
crédits. Les dépôts d’investissement sont de court ou long terme. Selon la loi, ces dépôts sont
rémunères selon un pourcentage fixé à l’avance des profits réalisés par les banques avec ces
fonds. Pour les crédits, les types de contrat autorisés sont des opérations de financement de
projets, d’investissement direct, de location-achat, d’achat à terme de production, d’achat et
de revente à court terme et de prêts sans intérêt. Le principe général de ce système était que
les taux appliqués en ante aux profits réalisés par les emprunteurs et les banques devaient
rémunérer respectivement les banques et les déposants.
Dans la pratique, les banques ont continué d’utiliser le taux d’intérêt.
Quelques pays ont un secteur bancaire mixte : islamique et traditionnel. Ce sont : l’Egypte,
l’Indonésie, la Malaisie, etc.
La Malaisie est parvenue à mettre en place un véritable marché interbancaire respectant
les règles strictes de la finance islamique. En 1994, pour faire face au problème de liquidité
inhérent à la finance islamique, la banque centrale Malaisienne, Bank Negara, a créé l’Islamic
Interbank Money Market (IIMM), qui permet aux banques islamiques d’investir dans une
autre banque islamique selon les principes de la finance islamique grâce à un outil financier
spécifique, le Moudaraba interbank investment, qui prévoit le partage des profits réalisés. Le
gouvernement malaisien a également innové el lançant les government investment issues
(GII), contrats de financement de l’Etat sans rémunération fixe, et donc conformes à la Chari
‘a. leur évolution en contrats de financement de type bai bthaman ajil, échangeables sur le
marché secondaire et toujours conformes à la Chari ‘a, a renforcé le marché interbancaire
islamique, réduisant le risque de crise de liquidité. Pour compléter ce dispositif, la Bank
Negara s’est attribué en 1999 le rôle de prêteur en dernier ressort pour les banques islamiques,
retrouvant sur le marché islamique son rôle conventionnel grâce à l’introduction des Bank
Negara Negociable Notes (BNNN), contrats de financement à court terme, puis en 2004 des
islamic treasury bills (ITB), les premiers bons de trésor islamiques. Le développement de ce
25
B.Wampfler, « les principes de la finances islamiques », BIM, n°30, disponible sur le site Internet
microfinancement.cirad.fr/news/bim/Bim-2002/BIM-17-02-02.
26
De nouvelles structurations sont régulièrement élaborées par les professionnels, au cas par cas, sur base de ces
standards de sorte que l’éventail de contrats envisageables est susceptibles d’évolution après validation par les
experts Sharia’a. Pour plus de détails sur ce points, voir M. T. Usmani, « An Introduction to Islamic Finance »,
Maktaba ma’ariful Qur’an, Karachi-Pakistan, 2004.
Ce produit a été installé au Maroc de puis 2007 sous le non du produit alternatif pour ne
pas dire islamique. Il est proposé aux particuliers et il a bénéficié d’une déduction sur la TVA.
Auparavant, on appliquait la TVA au taux de 20% sur le remboursement du capital et sur la
marge de la banque ou sa rémunération. Actuellement, la loi de finances 2010 qui était votée à
la première chambre le jeudi 19/11/2009, a mis fin à cette surtaxation de la Mourabaha qui
était considérée comme opération d’achat et de vente comme c’est le cas pour le leasing.
A partir du premier janvier 2010, ce taux a été ramené à 10% sur la marge de la banque
sans toucher au principale comme dans le cas de l’emprunt avec intérêts et le paiement de
l’impôt par la banque peut être étalé sur toute la durée du crédit, Dans l’ancien régime, elles
étaient contraintes de payer intégralement l’impôt au début du contrat, avant même de
percevoir le bénéfice sur lequel il est prélevé.
Le traitement fiscal qui rendait ce produit trop cher par rapport aux autres produits a été
largement revu et corrigé pour le bien des particuliers. Ainsi, à partir du 1er janvier 2010, les
personnes qui auront conclu, par exemple, un contrat Mourabaha pour l’acquisition d’un
logement à titre d’habitation principale bénéficient du même avantage prévu pour la voie
« classique ». Le taux est fixé à 10% au lieu de 20%. « Ce qui rendra ce produit au moins
aussi compétitif pour le client que les autres crédits classiques », explique-t-on auprès de
Bank Al-Maghrib (BAM).
Le deuxième volet concerne les droits d’enregistrement. Sous l’ancien régime, les parties
au contrat Mourabaha devaient payer lors du changement de propriétaire du bien (de la
banque acquéreur initial au propriétaire final). « Désormais, le client ne payera qu’une seule
fois ces droits d’enregistrement, ce qui réduira à l’évidence le coût global de l’acquisition »,
commente le responsable marketing d’une banque de la place.
Nombreux étaient les clients qui ont été déçus lors du lancement des produits alternatifs
lorsqu’ils avaient constaté qu’ils sont plus chers que les offres classiques. « Certaines
personnes qui attendaient avec impatience cette mesure pourront, ainsi, sortir de la précarité
et acquérir leur logement. », indique L.Daoudi qui estime que le rêve d’il y a vingt ans vient
de se concrétiser.
b. Salam
La vente à terme ou Salam : c’est un contrat de vente dont le prix de l’achat de bien est payé au
moment de la signature du contrat alors que la livraison du bien est remise à une date
ultérieure fixée à l’avance.
Les règles de la Sharia interdisent en principe toute transaction commerciale dont l’objet
est inexistant au moment de sa conclusion. Cependant, certaines pratiques commerciales, bien
que ne répondant pas à cette condition, sont tolérées compte tenu de leur nécessité dans la vie des
gens. C’est le cas de la vente Salam qui a été autorisée par le prophète dans le Haditch Charif « celui
qui fait le Salam, qu’il le fasse pour un volume connu, pour un poids connu et pour un délai connu.
c. Istisnaa
l’istisna’a est un contrat d’entreprise en vertu duquel le donneur d’ordre (Moustasni’i)
commande au fournisseur (Sanai’i) de lui fabriquer ou construire une marchandise dans les
caractéristiques sont prescrites dans le contrat et moyennant une rémunération payable
d’avance, da manière fractionnée ou à terme.
Ils se mettent aussi d’accord sue le délai de livraison, le prix et la date de paiement.
L’engagement des deux parties est irrévocable si la production a commencé, sauf dans le cas
où le fournisseur n’a pas commencé à produire le bien, dans ce cas chacune des parties peut
résilier unilatéralement le contrat sous réserve d’en aviser l’autre partie.
Il s’agit d’une variante qui s’apparente au contrat SALAM à la différence que l’objet de la
transaction porte sur la livraison et le payement en avance, au moment de la conclusion du
contrat, de marchandises achetées en l’état. Par contre que dans un contrat istisna’a le plus
important c’est la date de remise de produits finis ayant subi un processus de transformation
et que la chose puisse être produite.
d. Ijara
Leasing ou Ijara : est un mode de financement à court/long terme conforme à la charia. Du
point de vue juridique, il correspond à une vente de l’usufruit (Manfaâ). Il s’agit, au plan
conceptuel, d’une transaction visant à financer à court/long termes des biens d’équipement ou
autres immobilisations. A ce titre, le bailleur, la BID en l’occurrence, fournit les actifs
nécessaires à louer à bail pour une période donnée moyennant le paiement de loyers fixes
périodiques, sous forme d’échéances semestrielles par exemple27.
Il s’agit d’une technique de financement relativement récente qui fait intervenir trois
acteurs principaux :
Le fournisseur (fabricant ou vendeur) du bien.
Le bailleur (en l’occurrence la banque qui achète le bien pour le louer à son client).
Le locataire qui loue le bien en se réservant l’option de l’acquérir définitivement au
terme du contrat de location.
De la définition précédente, il découle que le droit de propriété du bien revient à la banque
durant toute la période du contrat, tandis que le droit de jouissance revient au locataire.
Au terme du contrat, trois cas de figure peuvent se présenter :
27
BID Modes de financement Accords par la BID aux institutions nationales de financement du développement
(INFD) et aux banques islamiques opérant dans les pays membres. P 5
Ils ne peuvent être mis en cause qu’en cas de mauvaise gestion de l’affaire.
Ce type de schéma contractuel se rapproche d’une structure de type société en commandite
par actions. La conclusion d’un tel contrat n’implique cependant pas nécessairement la
création d’une entreprise s’il est possible d’identifier aisément les profits qui devront revenir
aux partenaires respectifs selon les termes du contrat.
Ce contrat est également souvent assimilé à une forme de financement de type fiduciaire 29.
En effet, la gestion des fonds investis relève de la seule compétence du Mudarib mais les
avoirs acquis par ce dernier sont la propriété du rab-al-mal. Le mudarib peut, à terme, racheter
l’investissement effectué par le rab-al-mal.
c. Les Sukuks
Le sukuk est un produit obligatoire islamique. Il a une échéance fixée d’avance, comme les
obligatoires conventionnelles, et il doit être obligatoirement adossé à un actif permettant de
donner lieu à une rémunération. Il est à la finance islamique ce que les Asset Backed
Securities (ABS) sont à la finance conventionnelle. C’est des ABS qui ont un revenu stable et
des certificats de confiance (trust certificats) compatibles avec la Sharia’a.
Sans surprise, les Sukuks sont structurés de telle sorte que leurs détenteurs courent un
risque de crédit et reçoivent une part de profit et non un intérêt fixe et commun à l’avance
comme dans un ABS.
La condition primaire pour l’émission de Sukuks est la détention d’actifs par l’entité
émettrice. On distingue 14 types de Sukuks. Les produits sous-jacents des Sukuks peuvent
être représentés par des contrats tels l’Ijara, la Moucharaka ou la Moudaraba.
Le marché des Sukuks (obligations islamique) était virtuellement inexistant. Aujourd’hui,
les estimations convergent : fin 2008, la finance islamique pèse 840 milliards de dollars dans
le monde.
C’est une industrie qui reste encore très dominée par les banques : en effet, la somme des
bilans bancaires des banques entièrement conformes aux principes de l’Islam financier, des
compagnies d’assurance islamiques (dites de takaful) et des banques conventionnelles à «
fenêtres islamiques » représentent 600 milliards de dollars à la même date.
La différence, soit 240 milliards de dollars, est portée par les fonds d’investissement
islamiques (environ 70 milliards de dollars), les actifs hors bilan des banques islamiques (150
milliards de dollars) et les bilans des compagnies d’assurance, dites de Takaful (environ 20
milliards de dollars).
29
Idem
Leur passif, c’est-à-dire leurs ressources financières sont, outre le capital, trois types
dépôts auxquels s’ajoute un fonds Zakat, alimenté par l’aumône légal perçue auprès des
actionnaires, des déposants, des employés et des emprunteurs de la banque (partie droite du
tableau). Ces trois types de dépôts sont à savoir :
Les dépôts courants : dépôts à intérêt nul semblables à ceux des banques
conventionnelles, en échange du service de chèques et du privilège de découvert.
Elles constituent un capital garanti.
Les dépôts d’investissement : à la différence des deux premiers n’existe pas au
sens strict dans la banque classique, car étant réservés aux financements avec
partage que sont la Moudaraba et la Moucharaka. Ceci explique d’ailleurs que le
capital qui y déposé ne soit pas garanti, devant servir, s’il y a perte, du moins dans
le cas du Moucharaka, à financer le manque à gagner.
Les dépôts d’épargne : il y a une possibilité non garantie d’être rémunéré par le
profit de la banque. C’est un capital garanti ou non selon la banque. Il finance
surtout des projets à court terme, à faible risque.
La banque islamique exige de tout promoteur d’un projet la présentation d’une étude de
faisabilité qui doit, en principe, fournir des renseignements sur les aspects : Financier,
économique, commercial, technique et organisationnel. Comme les dossiers présentés
renferment rarement tous ces éléments, les banques islamiques se sont dotées de départements
d’étude de projets et de suivi. Dans ce cas, la banque se charge du financement total de
l’investissement, mais est propriétaires du capital investi ; ce type de financement convient
parfaitement aux PME qui démarrent pour obtenir les fonds nécessaires ç la mise en place de
l’investissement.
Au niveau des banques islamiques, ce qui importe le plus, c’est la rentabilité du projet à
financer dans la mesure où la rémunération de la banque dépend de cette rentabilité. Ce
partage des profits entre le client et la banque s’explique par le fait que le bénéfice n’est que
le fruit de deux éléments intimement liés le travail et le capital.
Au lieu des intérêts, la banque islamique gagne des plus-values de cession, des revenus de
loyers ou encore des marges bénéficiaires. L’espace morcelé de la banque islamique est donc
confronté à un environnement financier global orienté vers la création de valeur pour l’actionnaire.
Au niveau des banques islamiques, le problème des garanties se pose avec moins d’acuité
que pour les banques classiques car les sûretés sont réelles et généralement propriétés de la
banque.
Indicateurs financiers clés : Afin de mesurer leurs risques spécifiques, une analyse
comparative30 des comptes de l’année 2004 de dix banques islamiques (choisies parmi des
pays différents), comparés a ceux d’un panel de grandes banques conventionnelles, a montré
que :
La qualité des actifs des banques islamiques (mesurée par les ratios « provisions et
pertes de contrepartie sur encours de crédit ») est dans l’ensemble meilleur que
celles des banques conventionnelles ;
La solvabilité des banques islamiques (mesurée par le ratio « capital social et
réserves sur encours ») est comprise entre 10 et 20%, soit à un niveau supérieur à
celui (8%) exige par les accords de Bâle 1 (ratio Cooke) et de Bâle 2 (ratio Mc
Donough).
La liquidité des banques islamiques (mesurée par le ratio « dépôts sur actif ») est
nettement inférieure à celle de leurs concurrentes occidentales ;
Les rentabilités des banques islamiques (mesurée par les ratios « produit net
bancaire sur actif » et « résultat net sur actif ») est moindre que celle des grandes
banques conventionnelles, mais elle semble être plus stable dans le temps ;
La qualité da la gestion des banques islamiques (mesurée par le nombre da faillites
bancaires et par le niveau de formation des salariés) n’est pas significativement
différente de celle des établissements classiques.
Ces observations rejoignent dans l’ensemble les constats des agences occidentales de
notation financière dont notamment l’agence Standar & Poors qui a procédé en 2002 à la
même analyse comparative ; l’étude conclut que les risques des établissements et instruments
islamiques « ne sont dans l’ensemble ni plus ni moins élevés que ceux des autres banques de
mêmes tailles et profits ».
30
Analyse effectuée par C. ZIED & J.J PLUCHART en février 2006, Doctorant & Professeur des Universités de
Picardie_CRIISEA sur un ensemble de banques islamiques.
problèmes liés, plus particulièrement, aux pratiques des banques islamiques et d’autres liés à
l’environnement non approprié dans lequel elles opèrent. On distingue ainsi deux types de
limites, l’une est endogène, l’autre est exogène.
1. Limites endogènes
Elles concernent plusieurs points notamment- et non des moindres-celui du riba, certains
auteurs ont commencé à remettre en cause l’identité riba avec celle de l’intérêt, en considérant
que son interdiction concerne seulement la pratique de l’usure et non celle de l’intérêt. En
précisant que c’est l’exploitation exorbitante des démunies qui est interdite, pratique qui
n’existe plus dans notre temps moderne vu que les taux d’intérêt sont sous le contrôle des
banques centrales et sont maintenus à de faibles niveaux par la concurrence.
Une minorité négligente des auteurs musulmans supporte également cet avis, ce qui
engendre une confusion dans l’esprit des prospects qui protestent que cette école n’est pas
normalisée et n’a pas une unique orientation. Leurs détracteurs justifient, partiellement, ceci
par le fait que l’Islam compte dans son rang plusieurs écoles de pensées, un facteur- selon
eux- qui favorise le débat, enrichit le dialogue et par conséquent le développement de
l’industrie de la Finance Islamique.
Plus loin mais toujours dans le même volet, on repère une autre limite lié aux modes de
financement et aux secteurs financés. En effet, les protestateurs critiquent le fait que les
financements basés sur le principe de Partage de Pertes et Profits sont très peu utilisés par les
banques islamiques, moins Pire encore, ajoutent-ils, le premier bénéficiaire de l’ensemble de
ces financements est le de 14% de l’ensemble des modes en 2011, alors qu’en revanche les
financements à revenu fixe comptent 75% (70% pour AL Mourabaha et 5% pour AL Ijara),
des modes qui ne sont qu’une reproduction Halal des activités de la Finance Conventionnelle.
Commerce près de 42%, tandis que le secteur industriel profite seulement de 12%. Des
réalités qui ne font que démentir les prétendus de la Finance Islamique et la ressemble aux
pratiques conventionnelles.
Cependant, ses défenseurs répliquent que ces formules de commerce ou d’endettement
demeurent très proches du secteur réel, et cette situation n’est due qu’à la grande part du
risque existant dans ces modes participatifs, pendant que les propriétaires et/ou les dirigeants
de ces banques ont un but lucratif et cherchent à maximiser la valeur de leur action cotée en
bourse. Concernant le type de bénéficiaires, il revient au tissu économique des pays ou ces
banques opèrent.
Par ailleurs, et toujours dans ses limites endogènes, celle-ci souffre d'un sérieux problème
de compétences humaines, il y a, en fait, une éminente pénurie de savants qui possèdent des
connaissances pratiques à la fois de fiqh islamique, d'économie et de finance islamique et
moderne31. Cet obstacle se pose clairement lorsqu'on veut répondre aux besoins intenses
d'innovation en matière d'ingénierie financière et de développement de nouveaux produits,
soumis, par la suite, à l’approbation du comité 32 pour qui la peine de double compétence se
sent davantage au moment de la recherche de ses membres.
Parler de Chari'a a board nous mène à révéler un autre important problème très rencontré
chez les banques islamiques: il s’agit de l'indépendance et l'intégrité des érudits qui siègent
au sein des comités de Chari'a.
On craint que du moment que ces auditeurs sont par les banques pour lesquelles ils
travaillent, ils risquent d'approuver des produits bancaires non conformes aux règles
islamiques en vue d'éviter tout conflit d'intérêt avec leurs donneurs d'ordres 33. Une pratique
qui pourra mettre en cause toute considération portée à la FI. Parmi l'une des solutions
proposée est d'avoir des comités de Chari'a autonomes et externes à la banque, quoique cette
suggestion est encore critiquée en raison de l'imparfaite connaissance des auditeurs de
l'organisation auditée34.
Concernant l'intégrité de ceux-ci, elle concerne le fait qu'ils peuvent siéger au conseil
d'administration de plusieurs banques, y compris celles des concurrentes, chose qui pourra
31
Munawar Iqbal, Ausaf Ahmad, Tariqullah Kahan, « Défis au système bancaire islamique », Banque Islamique
de développement, Document occasionnel, n°2,p.45.
32
Le comité de Chari’a ou Chari’a board et un organe d’audit religieux chargé (selon l’article 62 du projet de loi
bancaire sur les banques participatives) de :
_se pronancer sur la conformité à la Charia des opérations et produits offerts au public ;
_répondre aux consultations des banques ;
_donner un avis préalable sur le contenu des compagnes de communication des établissements de crédit exerçant
l’activité prévue par le présent titre ;
_proposer toute mesure de nature à contribuer au développement de tout produit ou service financier conformes
à la charia.
33
LOUCIF Rym, « Particularisme des règles de gouvernance applicables aux banques islamiques », RTDF
N°3_2010, p.93.
34
ALAMI IDRISSI Ali, conférence du 19 Mai 2012 à l’Institut National des Statistiques et de l’Economie
Appliquée (INSEA) sur « La Finance Islamique, sera-elle un succès au Maroc ? ».
nuire d'abord à leur efficacité, puisque faute de temps ils ne pourront traiter chaque questions
d'une manière opérante, et n suite à la confidentialité des données de la banque. En Malaisie, ce
problème a été résolu, les autorités financières ont interdit aux érudits de la Chari'a de siéger
sur les nombreux conseils.
D'une autre part, les clients potentiels35 des banques islamiques devraient s'atteindre à un
taux de rendement plus élevé que celui pratiqué dans les banques classiques. La raison est que
ces dernières garantissent les dépôts de leur clientèle alors que ce n'est pas la coutume des
banques islamiques, chose qui augmente les éventuels risque subis et par conséquent
l'espérance de rendement des dépôts. Aujourd'hui le taux de rendement de la Finance
Islamique est comparable à celui de la Finance Conventionnelle, mais restent toutefois
insuffisant pour répondre à cette attente. Les professionnelles justifient ce manque par le fait
des différents couts supportés par cette industrie, notamment ceux engagés pour le respect de
la Chari'a, ceux déboursés aux honoraires pour la structuration des produits islamiques, et
ceux dépensés pour se conformer à une réglementation non appropriée au système lui-même,
dont on aura l'occasion de traiter dans ce qui suit au niveau des limites exogènes.
Ensuite ces surcouts nous mènent à évoquer une autre limite scellé aux couts des
financements islamiques souvent plus onéreux que ceux classiques. Une contrainte qui émane
plusieurs personnes et plusieurs entreprises, pas très motivées ou pas très informées sur le
système, à renoncer à ses modes de financement et consommer l'offre des banques classique
plus compétitives.
De plus, la petite taille des banques islamique joue à l'encontre de leur efficience,
puisqu'elle constitue un facteur de manque de diversification de portefeuilles et donc une
défaillance au niveau de la gestion de risques. Dans ce sens plusieurs experts recommandent à
accorder une attention particulière aux fusions entre les petites banques islamiques et aussi
aux alliances stratégiques avec les banques conventionnelles intéressées par cette industrie36.
2. Limites exogènes
De l'autre coté, les limites exogènes de cette industrie concernant également plusieurs
points. Le plus important et celui de la non-appropriation des politiques réglementaires,
financières et fiscales à la nature et les principes de la Finance Islamique, chose qui augmente
les couts et par conséquent ne favorise pas l'usage de ses modes de financement.
35
Non motivés par le caractère religieux des principes des banques islamiques, mais plutôt par le rendement de
celle-ci.
36
Munawar Iqbal, Ausaf Ahmad, Tariqullah Kahan, « Défis au système bancaire islamique », Banque Islamique
de développement, p.59.
En effet, dans la majorité des pays ou cette industrie est entendue, les banques islamiques
travaillent cote à cote avec les banques conventionnelles et sont pareillement soumises au
contrôle de la banque centrale et doivent par conséquent saluer l'ensemble des régulations
appliquées au système bancaire.
Le premier effet de cette situation est le dilemme qu'auront les banques islamiques en cas
de besoins de liquidité: assurément, la quasi-totalité des instruments de gestion de liquidité
dans ses pays font usage aux taux d'intérêts, interdits par la Chari'a, dont les prêts accordés par
la banque centrale. Les banques islamiques soit elles accepteront ces prêts et donc payeront
des intérêts, sinon elles restent en éventuelle crise de liquidité. En revanche et d'une manière
similaire ces banques sont tenus de garder une part de leurs dépôts chez la banque centrale,
sur lesquels elle leur paye des intérêts. Dés lors les institutions islamiques peuvent soit
renoncer aux intérêts soit les accepter mais les purifier.
La nature des semblable des dépôts de unes et des autres exige qu'ils ne doivent pas être
traités de la même manière, par exemple les dépôts de Moudaraba et Moucharaka font partie
des capitaux propres des banques sans intérêts et non de leur "dépôts à vue ou à terme", et par
conséquent ils ne doivent pas être soumis aux mêmes règles de réserves légales.
Par ailleurs il convient de noter deux autres limites d'ordre fiscal. La première est liée au
problème de double taxation lors des transferts de propriété pendant une opération d'Ijara ou
de Moucharaka Moutanakissa. La deuxième concerne le traitement fiscal des dividendes qui
doit, pour une équité de traitement être similaire à celui des intérêts pour les banques
conventionnelles, et donc être considérés aussi comme des charges déductibles. Autrement le
système islamique supportera beaucoup plus de couts que son concurrent classique.
Evidement aujourd'hui les banques islamiques sont confrontées à une concurrence de plus
en plus forte du fait que même les banques classiques ont commencé à s'ouvrir sur ce marché
et bénéficient, au détriment des autres, des plusieurs privilèges dont bien évidement la
réglementation, leur expérience, leur couverture de marché ainsi que leur grande taille.
Autant dire, tout ces problèmes handicapent et freinent le développement et la promotion
des banques islamiques et font naitre de risques inhérents à cette industrie qui gagne de plus
en plus de terrain. Néanmoins les recherches des solutions aux problèmes rencontrées sont en
cours d'études et d'expérimentations.
37
La loi 34-03 relative aux établissements de crédits et organismes assimilés
soupçonnées de l’accenteur notamment par la spéculation, et par des crédits qui ne répondent
pas aux demandes d’un grand nombre de clients, qui ont des convictions religieuses
contraires aux principes sur lesquels ces crédits sont basés, surtout les taux d’intérêts
prohibés par les préceptes de la Chari’a (42% de ceux qui refusent les crédits bancaires au
Maroc c’est pour des motifs religieux) selon une étude faite par une association spécialisée
dans la matière.
Donc l’introduction de ces produits va certainement encourager cette catégorie de citoyens,
pour financer leurs besoins par des produits bancaires islamiques, qui répondent à leurs
attentes, et de cette façon on va remédier au moins partiellement à ce fléau qui peut engendrer
des problèmes sociaux, et menace la stabilité sociale du pays.
D’autre part la finance islamique en interdisant l’intérêt, elle va empêcher le favoritisme du
capital par rapport au travail, le capital doit par conséquent profiter à son détenteur et à celui
qui le profite par son travail. Et d’un autre côté elle vise à empêcher la formation au sein de la
société d’une classe détentrice des capitaux et d’une autre misérable qui travaillerait pour le
bien être de la première, et c’est le but de la Moucharaka qui va créer une complémentarité
entre ces deux classes pour le bien de la société toute entière.
Enfin, il vaut mieux signaler qu’en acceptant la commercialisation de ces produits, l'Etat
marocain va rompre la route à toute éventuelle utilisation politique de ces modes de
financements, surtout par l’opposition islamique, et de cette manière il n’y aura aucun
changement sur le niveau sociopolitique interne. Et d’ailleurs c’est la principale cause qui a
poussé l’Etat a autorisé la commercialisation des produits bancaires islamiques.
38
Aljazeeratalk en entretien avec Omar el Katani sur les produits bancaires alternatifs le 01/06/2008
banques auront plus de produits à présenter, et d’autre part elles cibleront une nouvelle
catégorie de clients, qui ’ont été négligés auparavant.
Il faut aussi signaler que les produits islamiques, vont aider beaucoup ceux qui pratiquent
des métiers libéraux, comme les médecins, les avocats, les notaires pour équipier leurs
bureaux, par Ijara ou Mourabaha, notamment ceux qui ont des convictions religieuses.
Il y ‘a aussi un autre intérêt de plus grande importance, qui est l’épanouissement du secteur
de l’immobilier, car en donnant plus de crédits conformes aux préceptes d l’islam, on va
encourager beaucoup de gens à acheter des logements ce qui va se répercuter sur ce secteur
qui est avec plusieurs secteurs économiques majors.
Enfin l’intérêt économique de ces produits réside aussi dans le fait, que c’est une manière
qui va attirer plus d’investisseurs des pays de golfe, qui vont amener avec eux plus de devises
et créeront de ce fait plus d’emplois. Mais toutefois il reste à savoir si tous ces apports sont
praticables sur le terrain, ou seulement de simples spéculations théoriques.
Il marque une évolution dans le financement de l’immobilier aussi bien domestique que
professionnel. D’autant plus qu’il n’est pas limité dans le temps. C’est le produit le plus
utilisé et demandé auprès des banques islamiques dans le monde.
Le contrat type Ijara doit définir de manière précise les conditions générales régissant les
relations entre l’établissement de crédit et le client, ainsi que les obligations et droits de
chacune des deux parties. Aussi, certaines clauses doivent-elles nécessairement être prévues
dans le contrat, notamment celles précisant la nature de l’opération (Tachghilia ou Iqtinaa ),
l’objet loué et son mode d’utilisation par le client, le montant de loyer, les charges de
maintenance et frais d’entretien (‘’charges administratives’’), les frais d’assurance à la charge
du locataire et les cas résiliation du contrat ou les conditions de son renouvellement, ainsi que
les pénalités de retard. A noter que cela ne pourrait pas impliquer une augmentation du loyer
puisque c’est contraire aux principes de base de la finance islamique.
Mais cette directive n’oblige pas les deux parties contractantes à fixer la valeur finale
d’achat du bien, objet du contrat IJARA, dans le contrat initial.
Depuis Février 2007, la direction générale des impôts affirmait que le taux de TVA
appliqué aux mensualités de financement sur le principe IJARA Wa Iqtinaa serait de 20% au
lieu de 10%39.
Peut bénéficier du produit IJARA, tout client de l’établissement de crédit offrant le
produit, particulier résident, marocain résident à l’étranger (MDM) et étranger non résident.
Toute personne faisant partie des catégories ci-après :
Des personnes physiques marocaines ou étrangères résidentes ou non résidentes
exerçant une activité salariales, commerciales ou professionnelle ;
Des personnes physiques MDM, exerçant une activité salariale, commerciale ou
professionnelle, y compris le personnel de l’administration marocaine affecté à
l’étranger ou de succursales de sociétés marocaines à l’étranger.
Des pensionnés et retraités qu’ils soient de particuliers résidents, marocaines
résidents à l’étranger ou des étrangers non-résidents, sous réserve que l’échéance de
la valeur résiduelle ne dépasse pas l’échéance finale de la pension versée au client
lorsque la pension est temporaire.
Des personnes ayant 18 ans révolus et ne dépassant pas l’âge de 70 ans à la date de
paiement de la valeur résiduelle.
Les bénéficiaires doivent avoir, généralement, un revenu net mensuel minimum de 2000
DH. Le revenu est constitué des éléments suivants :
39
Dans le cadre de la loi de finance 2010 ce taux a été réduit à 10%
Pour les salariés et pensionnés : le revenu peut être constitué soit d’un salaire, soit
d’une pension, auquel s’ajoute accessoirement tout autre revenu dûment justifié
(revenus locatifs, rente…) ;
Pour les commerçants et les professionnels : les revenus doivent être appréhendés à
partir de la déclaration de l’IR et du bilan annuel. Cette approche peut être enrichie
par l’appréciation du mouvement confié et les opérations réalisées avec la banque,
sur une période suffisamment significative.
Pour les agriculteurs : à titre exceptionnel, les revenus peuvent être attestés par une
déclaration sur l’honneur du fait qu’ils ne sont pas soumis à l’IR ; cette déclaration
devant être appuyée par une appréciation des revenus du client en fonction des
données et de la nature de l’activité exercée (surface et localisation de l’exploitation
agricole, rendement moyen à l’hectare,…), ainsi que les mouvements confiés à la
banque.
Tout autre revenu devra être justifié par des documents tels que le contrat de location et
reçus de loyer, justificatifs des dividendes perçus…..
Le mode de financement IJARA est, généralement, demandé par les clients pour le
financement des logements et habitats personnels.
Le coût d’acquisition d’un logement financé par le produit IJARA est composé des
éléments suivants :
Le prix d’acquisition du logement ;
Les frais d’enregistrement et de conservation ;
Les frais financiers dossiers ;
La prime d’assurance incendie-Exploitation ;
La prime d’assurance Décès-Invalidité éventuellement ;
Honoraire du professionnel légalement habilité à établir les contrats;
Tout autre frais supporté par la banque avant la mise du logement à la disposition du
client.
Cependant, c’est ce qui rend la majorité, voire même tous, des produits alternatifs
beaucoup plus chers que les produits classiques offerts par le même établissement de crédit.
S’agissant de la marge bénéficiaire de l’établissement de crédit, elle est calculée sur la base
du barème fixé périodiquement par ce dernier, selon sa politique de tarification. Quant à la
durée de contrat de location du bien, question d’IJARA, elle peut atteindre les 25 ans.
2. Mourabaha
La Mourabaha est un contrat par lequel un établissement de crédit acquiert, à la demande
d’un client, un bien meuble ou immeuble en vue de lui revendre moyennant une marge
bénéficiaire convenue d’avance. Le règlement par le client se faisant en un ou plusieurs
versements, à une date ultérieure, ne dépassant pas 48 mois. Le texte fourni par BAM ajoute
que la ‘’La Mourabaha ne peut avoir pour objet le financement de biens qui n’existent pas à
la date du contrat’’.
Le contrat type Mourabaha doit définir de manière précise les conditions générales
régissant les relations entre l’établissement de crédit et le client ainsi que les obligations et
droits de chacune des parties. Aussi, certaines clauses doivent être prévues dans le contrat,
notamment celles précisant le prix d’acquisition, la description du bien objet de Mourabaha,
les dépenses et taxes engagées par la banque pour l’acquisition du bien objet de la Mourabaha
et celles incombant au client, la rémunération de la banque, les modalités des paiements, les
garanties apportées par le client et le montant de l’acompte avancé par lui, le cas échéant. La
banque ne peut à aucun moment réviser à la hausse sa marge bénéficiaire. Le contrat fixe
aussi les pénalités applicables en cas de retard de paiement. A noter que l’achat et la revente
du bien objet du contrat font l’objet de contrat entre la banque et le fournisseur initial.
C’est une formule de financement applicable au financement de marchandises pour les
commerçants ou de matières premières pour les industriels. Elle pourrait également concerner
l’équipement de moyenne taille, en fonction de la capacité de remboursement du client. Les
particuliers peuvent aussi en profiter pour se procurer tous les équipements domestiques.
La Mourabaha peut être classée comme un instrument de dette ne pouvant pas avoir pour
objet l’acquisition de biens futurs. Reste à constater que ce mode de financement alternatif est
difficilement applicable à l’immobilier, puisque sa durée est limitée à 48 mois.
La condition de validité du contrat du Mourabaha est basée sur le fait que la banque doit
acheter (propriétaire) et procéder, en suite, au transfert du droit de propriété à son client.
L’ordre émanant du donneur d’ordre (l’acheteur) ne constitue pas un contrat de vente, mais
une simple promesse d’achat. Cependant, la plupart des banques et établissements traitent
cette promesse d’achat comme une obligation vis-à-vis du client. Ce dernier, même après
avoir donné ordre et payé la commission d’engagement peut demander l’annulation du
contrat.
Finalement, la Mourabaha est considérée comme étant le produit financier alternatif le plus
proche de ceux offerts par les banques commerciales. Classé produit de l’année en 2005,
puisque cette formule a été commercialisée à hauteur de 59% dans la plupart des
établissements islamiques.
Sont éligibles au produit Mourabaha, tous les titulaires de compte auprès des
établissements, en question, faisant parties des catégories ci-après :
plus limitées aux sociétés financières spécialisées. De plus, la formule ‘’islamique ‘’ ne fixe
pas de conditions de taille ou de secteur.
Dans ce contrat, le propriétaire du capital et l’entrepreneur participent tous les deux à
l’apport du capital et à la gestion de l’affaire. Les bénéfices sont répartis entre eux selon des
ratios prédéterminés alors que les pertes sont supportées en fonction de l’apport initial de
chacun des deux partenaires. Cette formule est donc un instrument de partage des bénéfices et
des pertes.
La Moucharaka peut revêtir deux formes :
La Moucharaka Tabita (fixe) : par laquelle l’établissement de crédit et le client
demeurent obligatoirement partenaires au sein de la société jusqu’à l’expiration du
contrat les liant.
La Moucharaka Moutanakissa (dégressive) : par laquelle l’établissement de crédit se
retire progressivement du capital social conformément aux stipulations
contractuelles.
Côté juridique, le contrat Moucharaka doit définir de manière précise les conditions
générales régissant les relations entre l’établissement de crédit et le client, ainsi que les
obligations et droits de chacune parties. Aussi, certaines clauses doivent-elles nécessairement
être prévues dans le contrat, notamment celles précisant la forme de l’opération Moucharaka (
Tabita ou Moutanakissa), La nature et l’objet de l’opération, le montant du capital et le
pourcentage détenu par chaque partie, la durée de l’opération, les garanties éventuellement
apportées en faveur de l’établissement de crédit par le client assurant seul la gestion de la
société pour la couverture des pertes dues à des négligences et autres actes similaires, la
nature des apports (numéraire ou en nature), les conditions et modalités de dissolution de la
Moucharaka et de partage des actifs, les modalités de reprise par l’établissement de crédit de
sa participation dans le cas de la Moucharaka Moutanakissa, la modification des statuts de la
société pour se conformer aux stipulations du contrat de la Moucharaka, et les modalités de
répartition des bénéfices, sur la base d’un prorata convenu.
Une particularité est à souligner au sujet de ce contrat tel que prévu dans le projet de
recommandation prise par le Gouverneur de Bank Al-Maghrib : il ne doit comporter aucune
clause visant à garantir à l’une des parties la valeur de sa participation au capital social
indépendamment des résultats de la société. L’usage de ce mode de financement par les
banques reste minime. Cela est dû généralement au fort taux de risque de crédit, qui revient
aux raisons suivantes :
- L’absence de garanties ;
Science économique et GestionPage 48
La perception des produits alternatifs par le consommateur marocain
applicable sur ces produits qu’est de 20%, ce qui les renchérit par rapport aux produits
conventionnels (10%TVA).
Depuis le lancement des produits islamiques appelés alternatifs en Octobre 2007, aucune
campagne de communication officielle n’a été menée pour mettre au courant les clients visés.
Juste des affiches et dépliants ont été distribués dans les agences sans mentionner qu’ils
sont halal ou conformes à la Charia’a, chose qui a été interdite par Bank Al Maghreb afin
d’’éviter toute comparaison et de taxer les transactions bancaires classiques sur l’intérêt
comme Haram. Sachant que la connotation religieuse de ces formules est le seul argument de
vente de ces dernières puisqu’ils sont commercialisés dans la même forme que les produits
conventionnels.
Ainsi, il y a une certaine réticence au niveau du personnel de la banque pour ces produits et
cela est dû principalement au manque de communication interne et manque de formation et
particulièrement des chargés clientèles, ces derniers sont inaptes à vendre ces produits et biens
faire comprendre aux client le fonctionnement de ces formules vu que ce n’est pas le même
profil vendeur qui avait toujours l’habitude de vendre des produits conventionnels. Ainsi ces
chargé clientèle n’ont pas de compétence au niveau de la charia’a et ni de la religion.
Il y a d’autres barrières qui ont freiné davantage le développement des produits alternatifs
à savoir :
manque de marché interbancaire islamique, les banques et sociétés de financement
sont obligés de se procurer de l’argent à prêter sur le marché interbancaire existant.
C'est-à-dire que les levées de fonds ne sont pas labellisées « Halal ».
Ce problème en fait est à imputer au système entier, et non pas au caractère de ces
formules .en effet, le produit lui-même est halal, mais le système est mixte.
manque d’intervention du conseil Supérieur des Oulémas au Maroc sur les produits
bancaires islamiques, afin de mieux les développer, faire comprendre aux citoyens marocains
leur fonctionnement et les mettre en confiance concernant leurs conformités à la Chari’a.
1. Objectif de l’étude :
La finalité de l’étude est de répondre ne serait-ce que partiellement aux interrogations
suivantes :
Les marocains sont-ils au courant du lancement de cette nouvelle gamme de produits
bancaires appelés « produits alternatifs » ?
Que pensent les marocains du lancement de cette nouvelle gamme de produits ?
Qu’est-ce qu’une banque devrait faire pour assurer le succès de sa nouvelle gamme de
produits ?
Les objectifs qui découlent de cette enquête auprès du public marocain seront de connaitre
ce qui suit :
Le degré de connaissance des produits islamiques par l consommateur marocain.
La perception des produits islamiques par le consommateur marocain.
Les attentes des consommateurs Marocains vis-à-vis des produits islamiques.
Pour répondre à toute ces questions mous avons mené une enquête auprès d’un échantillon
de la population marocaine et en suivant la méthodologie suivante :
Enquête par questionnaire : menée auprès d’un échantillon constitué de 300 personnes de
différentes catégories sociodémographique pour représenter la nature de la société marocaine.
La démarche retenue : notre échantillon a été choisi en suivant une démarche quantitative
descriptive.
La collecte des informations : c’était à travers le questionnaire administré en face à face
pendant 20 jours.
Le traitement des informations retenues nous a donné les résultats ci-après.
a. Présentation du questionnaire :
Le questionnaire (voir annexes) compte quatre principaux, visant à cerner le thème « la
perception des produits bancaires islamiques par le consommateur Marocain ».
Identification du répondant :
Elle constitue le premier thème du questionnaire, elle sert à :
expliquer les résultats obtenus en faisant des croissements
constituer des facteurs de segmentation
Déterminer la population cible car ce sont des questions filtres
b. Présentation de l’échantillon
La bancarisation :
56.67%
0.6 43.33%
0.5
0.4
0.3
0.2
0.1 Fréq
0
OUI Series1
NON
Le sexe
Cette question vise à connaitre la portion des hommes et des femmes dans notre
échantillon.
Les résultats obtenus sont représentés dans le graphique suivant :
Graphique n°2 : Le sexe
46.70%
53.30% F
M
De ce graphique on peut constater que la plupart des personnes interrogées sont des
hommes, ils constituent 53,3%des hommes tandis que 46 ,7% sont des femmes. Ce
pourcentage signifie qu’un peu prés de la moitié de l’échantillon sont des femmes.
L’âge
C’était dans l’objectif de connaitre les classes d’âge de notre échantillon que nous avons
demandé aux personnes interrogées de préciser leur âge.
Les résultats obtenus sont représentés dans le graphique suivant :
Fréq
40.00%
0.40%
0.35%
0.30%
23.30%
0.25% 20.00%
0.20%
0.15% 10.00%
0.10% 6.70%
0.05%
0.00%
18-22 23-29 30-36 37-43 44 et plus
Il ressort de se graphique que la catégorie d’âge « 30-60 ans » est la plus fréquente dans
l’échantillon, elle représente 40% suivi par la catégorie « 23-29 ans » qui représente 23% et
plis la catégorie « 37-43 » qui représente 20%.
La catégorie la plus représentée dans l’échantillon est une catégorie dite active puisque en
général c’est la période de la vie où les personnes se stabilisent sur le plan professionnel et
s’engagent plus dans la vie.
L’occupation professionnelle.
Puisque la connaissance de l’occupation professionnelle des personnes interrogées
contribuera certainement à l’explication de certaines de leurs réponses, nous les avons
interrogés sur les professions qu’elles exercent dans la vie.
Les résultats obtenus sont représentés dans le graphique suivant :
Graphique N°4 : L’occupation professionnelle
20.00% 16.70%
13.30%
Profession libérale
Cadre supérieur
Fonctionnaire
16.70%
Cadre moyen
Ouvrier/Artisan
33.30%
De ce graphique on peint constater clairement que les fonctionnaires sont les plus
fréquents dans l’échantillon, ils constituent33, 3% suivis par des ouvriers/artisans 20%, par la
suite les professions libérales 16,7% et les cadres moyens 16,7%, et enfin les cadres
supérieurs 13,3%.
A ce niveau nous avons terminé la partie concernant l’identification du répondant et nous
avons constaté à titre récapitulatif que la majorité de notre échantillon est bancarisé, presque
la moitié est des femmes, la classe la plus représentée c’est celle entre « 30-36 », et la plupart
des personnes interrogées sont des fonctionnaires.
Nous allons procéder dans l’étape suivante à l’analyse des données concernant les réponses
des personnes interrogées dans l’échantillon sur leurs connaissances, leurs conceptions, et
leurs attentes vis-à-vis des produits bancaires islamiques.
70%
63%
60%
50%
37%
40%
30%
20%
10%
0%
OUI
NON
Ce tableau fait ressortir que 63% des personnes interrogées n’ont jamais contacté de crédit.
Dans le but de connaître les personnes bancarisées qui ont déjà contractés des crédits nous
avons procédé au croissement des deux variables suivantes :
Tableau croisé : bancarisation Avez-vous déjà contacté un crédit ?
Bancarisation Oui Non Total
Crédit
Oui 64.7% 0% 37%
Non 35.3% 100% 63%
TOTAL 100% 100% 100%
D’après le croisement de ces deux variables, on constate que 64,7% des personnes
bancarisées ont déjà des crédits.
Quel(s) type(s) de crédit avez-vous déjà contracté ?
Graphique N°6
10.00%
16.70%
Non réponse
crédit immobilier
crédit à la consommation
crédit leasing
10.00% 63.30%
Il ressort de ce graphique que sont surtout les crédits à la consommation 16,7%, puis les
crédits leasing 10%, et les crédits immobiliers 10% qui ont été contracté par les personnes
interrogées.
Etiez-vous satisfait par les crédits déjà contractés ?
Graphique N°7
20.00%
Non réponse
16.70% Oui
Non
63.30%
La plupart de personnes interrogées 20% n’étaient pas satisfaits par les crédits qu’ils ont
contractés.
Dans le but de connaître la satisfaction des personnes par les types de crédits qu’ils ont
contractés, nous avons croisé les deux variables suivantes :
Tableau croisé : type de crédits*Satisfaction
Type de Non crédit Crédit à la Crédit Total
crédit Réponse immobilie consommation leasing
Satisfaction r
Non réponse 100.0 % 0.0% 0.0% 0.0% 63.3%
Oui 0.0% 33.3% 40.0% 66.7% 16.7%
Non 0.0% 66.7% 60.0% 33.3% 20.0%
Total 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0%
Les personnes interrogées ayant contracté un crédit sont plus satisfaites par le crédit
leasing 66,7%
20.00%
37.00%
Non réponse
les bq accordent difficilement
les bq ont des taux d'intérêt
élevés
les crédits prposés par les Bq be
sont pas conformes à la chari'a
30.00% je n'en avais pas besoin
6.70%
6.70%
Les réponses ont été différentes mais la plupart des personnes qui n’ont jamais contracté de
crédit affirment que cela est du à la non-conformité des produits existant sur le marché aux
principes de la Chari’a, ces personnes constituent 30% de la taille d’échantillon suivi par 20%
qui affirment qu’ils n’ont jamais contracté de crédits, pour la simple raison qu’ils n’en
avaient pas besoin.
Pour d’autre le raisons c’est soit que les banques accordent difficilement des crédits soit
parce qu’elles pratiquent des taux élevés. Cette partie constitue 6,7%.
Etiez-vous au courant du lancement d’une nouvelle gamme de produits par les banques
marocaines appelés « produits alternatif » ?
Graphique N°9
70%
67%
60%
50%
40% 33%
30%
20%
10%
0%
OUI
NON
La plupart des personnes interrogées 67% ignorent l’existence des nouveau produits ce qui
constituent les deux tiers de l’échantillon.
Avez-vous une idée sur les produits lancés ?
Graphique N°10
3.30% 6.7
0% 3.3
0%
Ijara
Mourabaha
Moucharaka
NSP
86.70%
-La plupart des personnes interrogées (86,7%) n’ont aucune idée sur les produits qui sont
lancés.
Quelles sont d’après vous les banques qui vont lancer cette nouvelle gamme de
produits ?
Graphique N°11
0.7 66.70%
0.6
0.5
0.4
0.3
0.2
13.30%
10.00% 10.00%
0.1
0.00% 0.00% 0.00% 0.00% 0.00% 0.00%
0
AWB BP BMCE SGMB CDM CAM BMCI toutes les BAM NSP
banques
20.00%
66.70%
-la plupart des personnes interrogées 20% ont pris connaissance du lancement de ces
nouveaux produits à travers les médias.
Synthèse:
La plupart des personnes interrogées trouvent que le lancement de cette nouvelle gamme
de produits devrait développer la bancarisation au Maroc (37%) sont d’accord et (20%) sont
tout à fait d’accord.
Ces nouvelles solutions proposées par les banques vont connaître un succès au Maroc ?
Graphique N° 14
0.40% 36.70%
0.35%
30.00%
0.30%
0.25%
0.20%
16.70%
0.15%
0.10%
10.00%
0.05%
6.70%
0.00%
Tout à fait
d'accord D'accord
Ni d'accord; Ni
pas d'accord pas d'accord
Pas du tout
d'accord
La plupart des personnes interrogées estiment que ces nouvelles solutions proposées par les
banques islamiques vont connaître un succès au Maroc 36,7% son tout à fait d’accord et 30%
sont d’accord.
Le nouveau produit « ALIJARA WA IKTINA » qui correspond au leasing devrait
encourager les consommateurs réticents à acquérir des logements ?
Graphique N°15
50.00%
50%
45%
40%
35% 30.00%
30%
25%
20%
15%
10% 10.00%
5% 6.70%
0%
3.30%
Tout à fait
d'accord D'accord
Ni d'accord; Ni
pas d'accord pas d'accord
Pas du tout
d'accord
La plupart des personnes interrogées trouvent que le nouveau produit « AL IJARA WA
IKTINA » Qui correspond au leasing devrait encourager le consommateur réticent à acquérir
des logements 50% sont d’accord et 30% sont tout à fait d’accord.
La nouvelle solution, « MORABAHA » qui est un contrat par lequel la banque achète
des produits et des biens d’équipement pour ses clients en contrepartie d’une marge
bénéficiaire devrait aider les PME dans leur développement ?
Graphique N°16
40.00%
0.40%
0.35%
0.30% 26.70%
0.25%
0.20%
0.15% 17.00%
0.10% 10.00% 13.00%
0.05%
0.00%
Tout à fait
d'accord D'accord
Ni d'accord; Ni
pas d'accord pas d'accord
Pas du tout
d'accord
Graphique N°18
40%
35% 37%
30%
25% 26.70%
20% 17%
15% 13.30%
7%
10%
5%
0%
ble
na
le
ab
ve
le
en
on
ab
ble
v
sc
on
en
na
le
trè
tc
ab
ve
on
tô
en
on
inc
plu
nv
uc
Ni
co
pe
le;
t
ou
ab
et
en
sd
nv
pa
co
Ni
0.40%
26.70% 36.70%
0.30%
23.30%
0.20%
0.10% 6.70%
6.70%
0.00%
Tout à fait
d'accord D'accord
Ni d'accord;
Ni pas pas d'accord
Pas du tout
d'accord d'accord
La plupart des personnes interrogées 36,7% ne sont pas du tout à fait d’accord avec la
politique de communication des nouveaux produits « alternatifs ».
Synthèses:
Graphique N°20
0.60%
53.30%
0.50%
0.40%
0.30%
23.00%
0.20%
13.30%
0.10%
7.00%
0.00% 6.70%
certainement
probalement
vous doutez de
votre choix problement pas
certainement
pas
La plupart des personnes interrogées 53,3% affirment qu’ils préfèrent les nouveaux
produits islamiques si leur prix est égal à celui du marché.
-Et si le prix des produits bancaires « HALAL » est supérieur à celui du marché,
choisiriez-vous ce nouveau type de crédit ?
Graphique N°21
26.70%
46.70%
Vous ne les choisirez absolument
pas
Vous doutez de votre choix
vous les chisirez sûrement
26.70%
La plupart des personnes interrogées 46,7% affirment qu’ils ne choisiront absolument pas
les produits bancaires « HALAL » si leur prix est supérieur à celui du marché.
Que pensez-vous globalement de cette innovation dans le secteur bancaire marocain ?
Graphique N°22
45% 43%
40%
35%
30%
25% 17%
20%
15% 17%
10% 13%
5% 10%
0%
e
nt
e
sa
nt
es
sa
e
ér
es
nt
e
nt
nt
ér
sa
si
sa
e
Int
es
nt
trè
es
ér
sa
ér
nt
es
nt
si
ér
sI
pa
int
pa
Ni
t
ou
e;
nt
ut
sa
sd
es
pa
tér
in
Ni
Graphique N°23
40.00%
0.40% 26.70%
0.30%
0.20% 23.00%
0.10% 10.00%
0.00%
t
oû
ue
r i'
rc
siq
s
ha
leu
ir e
las
aC
ta
er
ec
rl
ici
iss
ue
qu
bl
Ba
pu
iq
n
ba
pl
es
Ap
gn
el
pa
d
m
ui
co
l
ce
es
de
rd
nt
pa
re
ffé
ts
ui
di
od
au
pr
se
les
ré
un
e
îtr
ns
nn
da
co
ts
ire
ui
fa
od
D’après les personnes interrogées, en vue d’assurer le succès de leur nouvelle gamme de
prx
au
ve
Faire connaître ces produits aux publics à travers des compagnes publicitaires en vue
d’assurer la transparence 23%.
Commercialiser les nouveaux produits dans un réseau différent de celui des produits
classiques 10%.
Synthèse générale
Cette enquête avait pour objectif de savoir la perception du lancement des produits
alternatifs au Maroc, le fruit était en certaine façon semblable à la perception des spécialistes
et des analystes et qu’ils étaient tous d’accord que ces produits nouvellement lancés ont du
mal à décoller.
Cependant d’après les résultats obtenus de cette enquête nous constatons que parmi les
personnes interrogées on peut distinguer deux blocs de personnes.
Le premier c’est celui des personnes qui n’ont jamais contracté de crédits ou qui ont déjà
contracté un crédit leasing mais elle n’en était pas satisfaites et cela parce qu’elles trouvent
que les crédits proposés par les banques ne sont pas conformes à la Chari’a. Ce sont des
individus qui ne sont pas bien informés sur les nouveaux produits bancaires islamiques, mais
ils sont très intéressés par cette offre puisqu’ils sont prêts à payer un prix plus cher que celui
des crédits classiques, et cela en vue de bénéficier de produits « HALAL ».
Ils affirment qu’ils sont contre l’appellation « produits alternatifs » et contre la
commercialisation des nouveaux produits islamiques aux cotes des produits classiques. Cette
catégorie de personnes s’attend à une meilleure application des règles de la Chari’a dans cette
nouvelle offre et souhaite que les produits islamiques soient commercialisés dans un réseau
différent de celui des produits bancaires classique.
La deuxième catégorie représente des personnes qui ont déjà contracté différents types de
crédits et qui en étaient satisfaites. Ce sont des individus mieux informés à propos des
produits islamiques bancaires.
Ils trouvent cette innovation intéressante mais ils sont contre le fait que le prix de cette
gamme de produits soit plus cher que les produits classiques.
Cette catégorie de personnes s’attend à ce que les prix soient inférieurs ou égaux à ceux
des produits classiques, et à ce qu’une politique de communication
Parfaite soit menée, et dans laquelle les banques devront être assez claires et transparentes
avec leurs clients potentiels.
En revanche, ce qu’on peut retirer de l’analyse des résultats, recueilles tout au long de cette
enquête, c’est que la majorité de la population marocaine est mal informée et ne connaît que
peu sur l’existence et le lancement des produits alternatifs par les banques marocaines. Ce qui
implique automatiquement le non augmentation du taux de bancarisation. Ceci semble être
logique, si le consommateur final n’a aucune idée, ni sur l’existence d’un nouveau produit
lancé, ni comment peut-il donc le conquérir. Qu’attend la banque d’une clientèle ignorante, du
mois à ce sujet ? C’est dans l’obligation de l’établissement de crédits de susciter l’attention
des clients et de les encourager à s’offrir ces prêts tout en étant convaincus de leur
contribution à la satisfaction de leurs besoins. Cet objectif ne sera réalisé qu’à travers une
compagne de publicité touchant tous les côtés du sujet.
Il faut reconnaitre que les nouveaux produits alternatifs sont plus chers que les produits
classiques, et que c’est le client qui supporte deux fois les frais d’enregistrement une première
à l’acquisition du bien par la banque et une deuxième fois lorsque transfère la propriété du
rien au client. Il prouve, aussi que parmi les facteurs d’renchérissement du cout de ces
produits, il y a l’absence de disposition fiscale au niveau de l’impôt sur le revenu(R) et de la
taxe sur la valeur ajoutée (TVA), à laquelle il faut ajouter l’augmentation de la valeur des
échéances mensuelles en raison de la durée plus courte du crédits toute fois il faut signaler
que l’Etat a décidé dans le cadre de la loi de finance 2010, et à partir de janvier 2010, que la
TVA sur les produits bancaires alternatifs, comme la Mourabaha et l’Ijara sera de 10% ,
contre les 20% qui étaient préalablement appliqués.
Pour pérenniser ces services financiers, les institutions peuvent apporter en matière des
systèmes d’encouragement aux clients des promotions commerciales en révisant les marges à
la baisse.
Le risque de concurrence entre les produits islamiques et conventionnels est limité. Et pour
cause, la cible des deux offres n’est pas la même. En effet, les nouveaux produits s’adressent à
une clientèle de non consommateurs absolus des crédits immobiliers avec intérêts. Mais
plusieurs clients, ayant déjà contracté un crédit immobilier, voudraient certainement basculer
vers l’offre alternative. Encore faut-il leur donner la possibilité. De toute façon, les clients
choisiront entre les produits alternatifs et conventionnels, en fonction de leur conviction
religieuse.
Afin de contourner les obstacles juridiques relatifs à la non-conformité avec les règles
prudentielles de couvertures des risques, les banques peuvent développer des partenariats avec
des institutions étrangères sous formes de guichets islamiques, pour tiers profits de leur
expérience dans le domaine.
Au niveau organisationnel
La micro finance peut s’adapter aux spécificités de la finance islamique, mais il est
nécessaire de prendre en compte les implications sur les performances et sur la pérennité des
institutions qui nécessitent des aménagements en terme de gestion et de comptabilité.
Il existe deux techniques de base pour les prises de participations en fonds propres :
Moucharaka (sorte de société en participations) et Moudaraba (sorte de société en
commandite également comme un mode de financement en« Fiducie » en raison des pouvoirs
étendus conférés au commandité. Afin notamment de différencier cette prise de participation
de celle promoteurs, il y a lieu de trouver des outils spécifiques assurant des revenus
réguliers, tels que des sorties progressives des catégories d’actions ou des parts d’actionnaires
sans intérêts.
En général, dans le système conventionnel, les banques ajustent leur position en matière
de bilan par le biais du marché monétaire qui leur donne la possibilité de corriger l’absence
de synchronisation entre les paiements et les recettes.
Dans un système islamique, l’activité du marché monétaire est de canaliser le surplus
d’une opération financière vers d’autres projets qui sont plus rentables, avec partage des
profits. Il arrive en effet que les banques aient des ressources insuffisantes pour financier un
certain type d’opération, tandis que simultanément, elles ont un excédent de ressources pour
de la banque commerciale qui n’obtiendra la propriété sur les actifs du projet qu’a posteriori,
en cas de mise en œuvre des sûretés réelles.
Dans le cadre d’un financement Mourabaha, il est fréquent que les garanties soient exigées
sous formes d’hypothèse, d’aval, de nantissement et surtout, de tierce détention, etc. pour
couvrir le risque encouru au niveau de l’achat – revente avec marge brute, car le client est
obligé de rembourser le principal et une partie du profit fixé d’un commun accord dans le
contrat de financement. Avec l’Ijara Wa Iqtina, la banque est, généralement, propriétaire du
bien tout au long du contrat et encourt moins de risque. Elle la cède sous forme de traites, ou
crédit-bail à la fin.
Conclusion générale
La Finance Islamique promeut une éthique et une moralité universelle qui semble proposer
une réponse viable à nombre des maux auxquels l’économie mondiale fait aujourd’hui face.
Les dérives liées à la spéculation y sont réprimées de ma même façon que la pratique abusive
de l’effet de levier et de l’endettement. Ainsi, la finance islamique apparait comme une
finance plus saine, mais aussi plus simple, et participante à une plus grande stabilité
économique et financière.
Par ailleurs, comme nous avons pu l’expérimenter, la large des gammes des contrats
qu’offre la chari’a permet de concocter des montages financiers assez divers et ainsi d’offrir
des solutions d’investissement, de couverture et de financement variées.
Cependant sur le plan de la politique économique, nous savons que les pays en voie de
développement cherchent de plus en plus à enrayer les pressions inflationnistes. Pour ce faire,
la limitation de la politique de crédit semble être la meilleure solution. Ce secteur peut
apporter une réponse concrète à ce problème d’inflation. Ce système qui a montré ses preuves
en certains pays européennes, aura certainement un succès plus grand dans un pays
musulman, en l’occurrence le Maroc, comme cela a été le cas dans plusieurs pays arabo-
musulmans.
Cependant les négatifs des produits bancaires classiques qui ne cessent d’apparaitre à
chaque crise financière ont laissé le champ libre pour les produits islamiques pour gagner du
terrain. En effet plusieurs milliers de personnes expriment leur mécontentement des produits
bancaires classiques, et cherchent d’autre alternatives pour le financement de leurs besoins,
ceci peut les conduire au secteur informel avec tout ce qu’il présente comme dangers.
Dans ce cadre-là, et comme nous avons mentionné auparavant dans ce mémoire Bank Al
Maghreb a édité une recommandation favorisant le lancement du trois produits appelés
« produits alternatifs » à savoir Ijara, Morabaha, et Moucharaka.
Ces produits ont été lancés certes, mais sont loin d’atteindre les objectifs assignés.
Tout au long de ce travail nous avons pu démontrer que ces nouveaux produits rencontrent
des problèmes et ils sont opposés à différentes contraintes règlementaires, fiscales,
commerciales, et organisationnelles. De même et à travers l’étude empirique que nous avons
menée on a pu aussi vérifier que l’hypothèse de la base constituant la motivation principale de
ce lancement a été vérifiée, en l’occurrence celle qui consiste à préciser qu’au Maroc existe
une clientèle potentielle importante et qui peut dans des conditions seines assurer la réussite
de ces produits, cela veut dire que, pour que ces produits réussissent, il juste instaurer la
confiance dans cette nouvelle activité. Il faut noter que les nouveaux produits ne risquent pas
de piétiner sur la part de marché de l’offre actuelle. Les pays qui nous ont devancés dans ce
domaine n’ont pas connu ce phénomène.
Les conditions de voir un système bancaire islamique fonctionner sans être en marge de la
mondialisation, sont assez restrictives. En effet, il faudrait commencer par renoncer à la
connotation religieuse. Ceci revient à donner des noms subliment confectionnés aux différents
produits bancaires, ainsi une bonne campagne publicitaire.
En outre, la solution aux difficultés rencontrées est l’adoption de pratiques optimales en
matière de contrôle et de comptabilité pour le développement du secteur. Il s’agit relever deux
défis : comprendre le secteur, et trouver un équilibre entre d’une part un contrôle efficace et
d’autre part, les aspirations légitimes du marché. Ce dilemme ne peut être résolu que si la
banque centrale et les institutions concernées intensifient leur coopération et créent un
contexte favorable.
Il s’agit de mettre en place des conditions égales, et de fournir l’infrastructure nécessaire
pour le développement. Aussi, un certain soutien et suivi sont-ils nécessaires afin de susciter
la demande et l’offre de ce type de financement et développer un environnement propice à
l’activité entrepreneuriale.
Enfin et pour conclure, un ensemble de points de réflexion peuvent se poser, étant donné
qu’il n’y a pas une grande différence entre le conventionnel et l’alternatif.
Est-ce vraiment des produits islamiques dits altératifs ? Ou bien c’est seulement une
nouvelle politique afin d’acquérir un nouveau segment de clientèle important longtemps
endormis pour le motif de « Haram » ? Pourquoi ne pas autoriser l’installation des banques
islamiques au lieu de trois produits alternatifs commercialisés par des banques
conventionnelles ?
Bibliographie
Ouvrages
Article et études
Webographie
http:/www.maison-islam.com
http:/www.wds.worldbank.org
http:/www.islam-bank.com
http:/www.ruralfinance.com.com
www.aaoifi.com
http://hadith.alislam.com/bayan/
http://fr.jurispedia.org/index.php
http:/www.melchior.fr/L-instabilité-financiere-def.3219.0html
http://islamicfinanceupdates.wordpress.com/2008/07/07/sharia-compliant-
finaceproducts
http://islamicfinancenews.wordpress.com/category/islamic
finnace/scholars/sheikhyusuf- talal-delorenzo/
http:/www.vernimmen.net/html/glossaire/définition
http:/www.zawya.com/story.cfm/sidzawya20070923054914
http:/www.elwatan.com/Banques-islamiques-un-business-pas
http:/www.monde-diplomatique.fr/2001/09/warde/15584
Les Annexes
Questionnaire
Dans le cadre de la préparation de mon Mémoire Pour ; j’ai opté pour une étude visant :
« Perception des produits islamiques bancaires par le consommateur Marocain ». La finalité
de l’étude est d’appréhender les éléments suivants :
I. le degré de connaissance des produits islamiques par le consommateur Marocain.
II. La perception des produits islamiques par le consommateur Marocain.
III. Les attentes des consommateurs vis-à-vis des produits islamiques bancaires.
A. Etes-vous bancarisé ?
-OUI
-NON
B. Vous êtes :
-F
-M
-Fonctionnaire
- Profession libérale
-Cadre supérieur
-Cadre moyen
-Ouvrier/Artisan
-Autre (à préciser)
1. Le degré de connaissance des produits islamiques par le consommateur Marocain.
a) Avez-vous déjà contracté un crédit ?
- OUI
-NON
Si Oui ;
Quel(s) type(s) de crédit avez-vous déjà contracté ?
-Crédit immobilier
-Crédit à la consommation
-Crédit leasing
-Autre à précis…………………………………………………….
-OUI
-NON
Si Non ;
Pour quelles raisons n’avez-vous jamais contracté un crédit ?
2. En vue de diversifier leurs produits, les banques marocaines ont lancés des nouveaux
prêts sans intérêts appelés « Produits Alternatifs ». Etiez-vous au courant de cette
innovation ?
- OUI
-NON
Si oui ;
Avez-vous une idée sur les produits lancés ?
-OUI
- NON
Quelles sont d’après vous les banques qui ont lancés cette nouvelle gamme de
produits ?
..................................................................................................................
..................................................................................................................
Par quel moyen avez-vous pris connaissance du lancement de ces nouveaux produits ?
- De bouche à oreille
- A travers les médias
- Autres a précisé........................................................
Ni d’accord ; Pas du
Tout à fait Pas
Phrases D’accord Ni pas tout
d’accord d’accord
d’accord d’accord
_ Le lancement de cette
nouvelle gamme de produits
devrait développer la
bancarisation au Maroc.
_ ces nouvelles solutions
proposées par les banques
vont connaître un succès au
Maroc.
_ le nouveau produit «
ALIJARA WA IKTINA »
qui correspond au leasing
devrait encourager les
consommateurs réticents des
logements.
_ la nouvelle solution,
« MOURABAHA » qui est
un contrat par lequel la
banque achète des produits
des biens d’équipements pour
ses clients en contrepartie
d’une marge bénéficiaire
devrait aider les PME et TPE
dans leur développement.
_ La nouvelle formule
« MOUCHARAKA » qui est
un contrat par lequel le client
et la banque participent
ensemble au financement
d’une opération et assument
conjointement le risque
devrait développer quelques
secteurs tel que le textile.
Les nouveaux produits bancaires islamiques sont commercialisés aux côtés des
produits bancaires classiques dans le cadre du réseau bancaire existant et de ses
filiales ; Vous trouvez que cette politique est :
- Très convenable
- Plutôt convenable
- Ni convenable ; Ni inconvenable
- Peu convenable
- Pas du tout convenable
En ce qui concerne la communication de cette nouvelle offre, l’appellation « produits
islamiques » est proscrite ; Bank Al Maghrib propose « produits alternatifs » ; Etes-
vous d’accord avec cette politique ?
- Tout à fait d’accord
- D’accord
- Ni d’accord ; Ni pas d’accord
- Pas d’accord
- Pas du tout d’accord
4. Les attentes des consommateurs vis-à-vis des produits islamiques bancaires.
Supposant que vous envisagez de contracter un crédit. Préférerez-vous les
nouveaux produits islamiques si leur prix est égal à celui du marché ?
- Certainement
- Probablement
- Vous doutez de votre choix
- Probablement pas
- Certainement pas
Et si le prix des produits bancaires « HALAL » est supérieur à celui du
marché, choisiriez-vous ce nouveau type de crédit ?
- Vous ne les choisiriez absolument pas
- Vous doutez de votre choix
- Vous les choisiriez sûrement
Que pensez-vous globalement de cette innovation dans le secteur bancaire
Marocain ?
- Très intéressante.
- Intéressante.
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………
Merci
Dédicace
Remerciement
Introduction générale5
Chapitre I : La finance Islamique : fondements historiques et théoriques....................................8
.......................................................................................................................................................
Section I : Histoire de la Finance Islamique et son évolution 8
1- Avant les années 70...................................................................................................................8
2- Après les années 70...................................................................................................................9
Section II : La théorie liée à la finance islamique 11
1- Le cadre légal de la finance islamique................................................................................11
2- Principe et morales de la Finance Islamique........................................................................12
3- Obligations économiques islamiques......................................................................................19
Section III : Système bancaires islamique : Fondements idéologiques 22
1- La banque centrale islamique et la politique monétaire .......................................................22
2- Etude des systèmes bancaires totalement ou partiellement islamiques ...............................23