Semiologie Genito Urinaire Complet

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UNIVERSITE ABDELHAMID IBN BADIS

FACULTE DE MEDECINE DE MOSTAGANEM

Cours de Sémiologie, S1 Clinique


UEI3
Année universitaire 2021-2022
Séance de Révision

SEMIOLOGIE APPAREIL GENITO-URINAIRE

D HAKEM, A KELLA, A BELABBAS, N BOUZIANI


Médecine Interne, CHU de Mostaganem
MARS -AVRIL 2022
1
OBJECTIFS DE L’ENSEIGNEMENT
• Reconnaitre et prendre en charge une urgence urogénitale : grossesse extra-
utérine, rétention urinaire aigue……

• Dc d’une colique néphrétique

• Démarche devant une hématurie macroscopique, devant une pyurie, une


hémorragie génitale, des leucorrhée, des brulures mictionnelles….

• Diagnostics d’une IRA et d’une IRC

• Etiologies des aménorrhées primaires, secondaires ……

• Examen : globe vésical, sondage vésical, TR et hypertrophie de la prostate,


palpation d’un gros rein….

2
Appareil Génital Féminin
Objectifs (arrêté 786 du 26/10/2020)
• Prérequis : Bases anatomiques et physiologiques de l’appareil génital féminin
• Définir la ménarchie et la ménopause
• Définir le cycle menstruel (rythme, durée, abondance, DDR)
• Reconnaitre et décrire les différents types de leucorrhées
• Préciser les caractères sémiologiques des différentes douleurs pelviennes et
de la dyspareunie
• Décrire les 3 types d’hémorragies génitales
• Citer les causes d’une hémorragie génitale
• Décrire le tableau clinique d’une grossesse extra-utérine ‘GEU’
• Sur le plan de l’examen physique : examen de l’appareil génital féminin
– Apprécier les caractères sexuels secondaires : sein, pilosité axillaire et
pubienne, organe génital externe ‘OGE’
– Décrire l’aspect du col utérin au spécululm ( situation, forme, orifice
externe)
– Décrire la technique du toucher vaginal (TV)
– Interpréter les résultats du TV : état du col, état des CDS vaginaux) et ceux
d’un TV combiné au toucher rectal (TR)
3
Appareil Génital Masculin
Objectifs (arrêté 786 du 26/10/2020)
• Prérequis : Bases anatomiques et physiologiques de l’appareil génital
masculin
• Caractères sémiologiques des différentes douleurs de l’appareil génital
masculin
• Identifier les principaux troubles génito-sexuels
• Définir un priapisme
• Définir une hémospermie
• Examen physique de l’appareil génital masculin
– Appréciera les caractères sexuels secondaires : pilosité axillaire et pubienne , testicules
– Inspection : rechercher un écoulement urétral, une inflammation, un para/phimosis
– Décrire l’aspect normal de la vaginale, des deux testicules, de l’épididyme
– Décrire les 4 anomalies du scrotome
– Décrire les caractères au TR d’une prostate normale
– Décrire les caractères sémiologiques d’un adénome de la prostate
– Décrire les caractères sémiologiques d’un cancer de la prostate

4
Appareil Génital Masculin
Objectifs (arrêté 786 du 26/10/2020)
Cours contingents : imagerie, biochimie

• Radiologie :
– ASP, échographie abdominopelvienne
– Echographie endocavitaire (endorectale, endovaginale)
– Echographie testiculaire
– TDM et IRM abdominopelviennes

• Biologie :
– Explorations hormonales et immunologiques en
pathologie de la reproduction

5
Appareil Génital : Pratique
Objectifs (arrêté 786 du 26/10/2020)
• Apprécier les cratères sexuels chez la femme
– Seins
– Pilosité axillaire
– Pilosité pubienne
– Oge

• Apprécier les cratères sexuels chez l’homme :


– Pilosité pubienne
– Testicules

6
GESTES MEDICAUX ET SIGNES CLINIQUES
• Touchers pelviens, toucher vaginal (TV), toucher rectal (TR)
• Examen au spéculum
• Frottis cervico-vaginal (FCV)
• Colposcopie, test au Lugol ou test de Shiller
• Signe de Chevassu
• Contact lombaire et Ballotement rénal
• Epreuve des 3 verres
• Points douloureux urétraux
• Palpation d’un globe vésical
• Examen des urines, Uricult, bandelette urinaire 7
Mon Lexique Médical
• Œufs de Naboth • Leucorrhée
• Menstrues, ménarchie, règles, cycles ovulatoires • Spéculum
• Gestité et Parité • Dyspareunie et dysménorrhée
• Primipare et Primigeste, multipare et multigeste • Cervicite, exocervicite
• Nulligeste et Nullipare • Forceps
• Stérilité primaire et Stérilité secondaire • Épisiotomie
• Aménorrhée primaire et aménorrhée secondaire • Fibrome/myome utérin
• Ambivalence sexuelle • Ménorragie et métrorragie
• Castration • FIV : Fécondation in vitro
• Dispositif intra-utérin • Grossesse tubaire
• Dysménorrhée • Macrosomie
• Spanioménorrhée; oligoménorhée • Le cri de Douglas
• DDR : date des dernières règles • Contraception, OP, contraception mécanique
• Cycle ovulatoire, Ovulation et cycle anovulatoire • Ligature des trompes
• Pertes fœtales, avortement • Candida albicans
• Fertilité et infertilité • Trichomonas vaginalis
• Follicule, phase folliculaire, phase lutéale, lutéolyse • Endométriose
• FSH/LH; Stimuline ; gonades • Chancre (syphilitique)
• Antéhypophyse • Tréponème
• Ménopause et andropause • Salpingite
• Touchers pelviens et TV : toucher vaginal • Synéchies

8
Mon Lexique Médical 2
• Andropause • Contact lombaire
• Priapisme • Globe vésical
• Signe de Chevassu • Paroxystique
• Hydrocéle • Compte d’Addis
• Phimosis et paraphimosis • Colique frénétique
• Ectopie • Cystoscopie
• Cryptorchidie • UIV : Urographie Intra-Veineuse
• ADH : Anti-diuretic Hormon
• Kussmaul (respiration de)
• Ptose rénale
• Ectopie rénale
• Polykystose rénale

9
Plan
I/Sémiologie de l’appareil génital
A. Sémiologie de l’appareil génital féminin
B. Sémiologie de l’appareil génital masculin

II/Sémiologie de l’appareil urinaire

10
I/SÉMIOLOGIE DE L’APPAREIL GÉNITAL

11
A/SEMIOLGIE DE L’APPAREIL GENITAL
FEMININ

12
RAPPEL PHYSIOLOGIQUE

13
PHASES PHYSIOLOGIQUES
• PUBERTE

• VIE GENITALE ACTIVE

• CONTRACEPTION

• GROSSESSE - ALLAITEMENT

• MENOPAUSE

14
Sémiologie de l’appareil génital féminin

15
16
17
PERIODE OVULATOIRE

18
ETUDE SEMIOLOGIQUE

19
INTERROGATOIRE

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INTERROGATOIRE: ATCD Obstétricaux
• MENARCHIE

• CYCLE MENSTRUEL

• CONTRACEPTION : ORALE, DISPOSITIF UTERIN

• GROSSESSE (G)
– PARITE : Nullipare, Primipare, Multipare : G0, G (n) et P0, P(n)
– FIV et bébé éprouvette , par induction
– Grossesse mono-fœtale, gémellaire, triplés…..

• MODE D’ACCOUCHEMENT
– PAR VOIE BASSE
– CESARIENNE : C1, C(n)

• AVORTEMENTS, Fausses couches spontanées……A0, A1…..A(n)

• MENOPAUSE : ménopause précoce, tardive, induite (traitement hormonal…)


21
ANTECEDENTS PATHOLOGIQUES

TUBERCULOSE GENITALE, SALPINGITE CHRONIQUE


INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES

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SYMPTOMATOLOGIE FONCTIONNELLE

DOULEURS/ALGIE PELVIENNES

PERTES VAGINALES

HEMORRAGIES GENITALES

TROUBLES MENSTRUELS

23
ALGIES PELVIENNES

24
DOULEURS PELVIENNES

25
PERTES VAGINALES

26
LES PERTES VAGINALES

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PERTES VAGINALES PATHOLOGIQUES

• BLANCHATRES, caillebottées, abondantes, prurit; rougeur vulvaire


et vaginale; terrain = Grossesse et Diabète sucré
1 • MYCOSE : CANDIDA ALBICANS

• BLANC-JAUNATRES, fluides, odorantes, +/- mousseuses; prurit


associé à une brulure vulvaire; piqueté rouge vaginal et cervical
2 • TRICHOMONAS VAGINALIS

• FRANCHEMENT PURULENTES : jaunâtres, verdâtres, sans prurit ni


brûlures
3 • BACTERIENNES : exocervicite à entérocoque, colibacille, gonocoque

28
PERTES PHYSIOLOGIQUES

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INTERPRETEZ !

30
HEMORRAGIES GENITALES

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HEMORRAGIES GENITALES
• PEUVENT ETRE EXTERIORISES OU NON

• NON EXTERIORISEES : DIFFICULTES Dc(+)

• PEUVENT COMPROMETTRE LE Pc IMMEDIAT

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HÉMORRAGIES NON EXTÉRIORISÉES

33
HEMORRAGIE NON EXTERIORISEE
GROSSESSE EXTRA-UTERINE (GEU)

GEU = Urgence vitale, Urgence Chirurgicale


et Médico-Chirurgicale (Transfusions)
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LES HÉMORRAGIES NON EXTÉRIORISÉES : GEU

• Les hémorragies non extériorisées : c'est


essentiellement la rupture de grossesse extra-utérine
(GEU) qui est une URGENCE CHIRURGICALE.

• La grossesse extra-utérine est la nidation de l'oeuf


fécondé en dehors de la cavité utérine, localisée au
niveau de la trompe; elle entraîne lors de sa croissance,
une déchirure de la trompe sur laquelle elle s'est
insérée : c'est la rupture de grossesse tubaire qui est un
drame chirurgical réalisant un hémopéritoine avec
tableau clinique d'hémorragie interne intense (pâleur,
soif vive, pouls rapide, chute de la TA).

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Grossesse extra-utérine : Urgence !
• L'interrogatoire retrouve la notion d'un retard ou d'une
irrégularité des règles, suivi de petites pertes sanglantes
noirâtres ou sepia, des douleurs pelviennes latérales et
parfois la notion de syncopes à répétition.

• L'examen clinique montre à la palpation de l'abdomen une


sensibilité hypogastrique, le toucher vaginal va permettre le
diagnostic en réveillant une douleur atroce au niveau du cul
de-sac postérieur : c'est le cri du Douglas qui est associé à
des signes de grossesse : col utérin ramolli, utérus un peu
gros et mou.

• L'intervention chirurgicale d'urgence s'impose.

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GEU : Quand y penser ?
• Hémorragie non extériorisée souvent associée à un
collapsus, état syncopal (hémopéritoine)

• DDR : retard de règles (ou règles irrégulières)

• Petites pertes sanglantes noirâtres ou sépia

• Douleurs pelviennes latéralisées, hypogastre


sensible

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GEU : Que montre l’examen ?

• Sensibilité de l’hypogastre ou douleur latéralisée

• Cri de Douglas au toucher pelvien (TV)

• Col utérin ramolli

• Utérus gravide (mou et un peu gros = G° débutante)

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Grossesse extra-utérine

39
HEMORRAGIES EXTERIORISEES

40
Principales hémorragies extériorisées

41
LES HÉMORRAGIES EXTÉRIORISÉES 1
• Les hémorragies extériorisées sont des pertes
sanglantes (fig. 2)

• Suivant leur date de survenue par rapport aux


règles, elles peuvent être de trois types :
– les ménorragies
– les métrorragies
– les méno-métrorragies.

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HÉMORRAGIES EXTÉRIORISÉES 2
• LES MÉNORRAGIES: sont des règles trop abondantes ou trop prolongées.
Elles doivent faire rechercher un fibrome utérin.

• LES MÉTRORRAGIES : sont des hémorragies génitales se produisant en


dehors des règles ; elles peuvent être spontanées ou provoquées par les
rapports sexuels ou par le toucher vaginal. Leur aspect est variable, elles
peuvent être faites de sang rouge ou de caillots noirâtres.
Les métrorragies doivent faire rechercher un cancer génital.

• LES MÉNO-MÉTRORRAGIES : associent des règles abondantes ou


prolongées et des hémorragies génitales en dehors des règles.

• Suivant leur abondance, les hémorragies génitales peuvent être soit de


petite ou de moyenne abondance, mais répétées entraînant au bout de
quelques semaines à quelques mois une anémie ferriprive; soit de grande
abondance s'accompagnant d'anémie aiguë post-hémorragique.

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TROUBLES DE LA MENSTRUATION

44
Troubles de la menstruation

45
Soit en résumé les troubles de la
menstruation :
✓Les ménorragies : régles abondantes
✓La pollakiménorrhée : règles rapprochées
✓La spanio-ménorrhée : régles trop espacées
✓L'oligoménorrhée : régles trop courtes.
✓L'oligo-spanio-ménorrhée.
✓L'aménorrhée : absence de règles (Iaire/IIaire)
✓La dysménorrhée : régles douloureuses

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LES TROUBLES DE LA MENSTRUATION
• LA POLLAKIMÉNORRHÉE : règles trop rapprochées par raccourcissement de la durée des cycles
menstruels.

• LA SPANIO-MÉNORRHÉE : règles trop espacées par allongement de la durée des cycles menstruels.

• L'OLIGOMÉNORRHÉE : ce sont des régies trop courtes.

• L'OLIGO-SPANIO-MÉNORRHÉE : ce sont des régies trop courtes et trop espacées.

• L'AMÉNORRHÉE : c'est l'absence des régies pendant la période génitale active; elle peut être :
– Primaire : par absence de ménarchie.
– Secondaire : la cause la plus fréquente est la grossesse, les autres causes sont pathologiques :
la tuberculose, après hystérectomie, après un curetage par synéchies (adhérences) au niveau
de l'isthme utérin, d'origine psychique.

• LA DYSMÉNORRHÉE : réalise des menstruations douloureuses. Ces douleurs peuvent soit précéder
de quelques jours la menstruation, soit être contemporaines de celle-ci.

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Causes d’aménorrhée secondaire
• Physiologique : Grossesse

• Pathologiques :
– Transitoires : affections chroniques sévères , choc
psycho-affectif (syndrome anorexie-aménorrhée)
– Pouvant être soit transitoires soir définitives
(fonction des lésions): synéchies tubaires
(salpingite infectieuse telle que la tuberculose,
après curetage…..), castration médicamenteuse…
– Définitives : hystérectomie, synéchies tubaires
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Causes d’aménorrhée primaire
• En présence de caractères sexuels secondaires, il faut s’orienter vers trois causes:
– Malformations de l’utérus ou du vagin, décelables lors de l’examen clinique ou a l’ échographie.
– La tuberculose génitale qui se complique d’une destruction de l’endomètre et qui, malgré un
traitement antibiotique adapté peut être irréversible.
– Le syndrome de résistance aux androgènes ou testicule féminisant = anomalie génétique:
présence de seins et d’organes génitaux externes normaux mais sujet génétiquement mâle (XY),
avec présence de testicules “camouflés” et absence d’utérus. Biologie = taux de testostérone est
donc élevé et celui de l’’oestradiol est bas.
• En l’absence de caractères sexuels secondaires : réaliser une rx de la main gauche pour évaluer le
niveau de maturité de l’organisme de l’enfant, le début de la puberté étant mieux corrélé à l’âge osseux
qu’à l’âge civil.
– Si l’âge osseux est i< 11 ans, = retard pubertaire simple qui est la cause la plus fréquente.
– Si l’âge osseux est normal, il faut doser la LH et la FSH pour distinguer une cause “haute” (taux de
FSH et LH bas), c’est à dire au niveau de l’hypothalamus ou de l’hypophyse, d’une cause « basse »
(taux de FSH et LH élevé) au niveau des ovaires. Les "causes hautes" = tumeurs hypothalamo-
hypophysaires, anorexie mentale, entraînement sportif intensif, ou syndrome de malabsorption.
Les “causes basses” : malformations congénitales (ex: syndrome de Turner), ou les antécédents de
traitement par radio-chimiothérapie pouvant entrainer un mauvais fonctionnement des ovaires.
• Autres causes : en cas de virilisation des caractères sexuels secondaires)= hyperplasie congénitale des
surrénales, syndrome des ovaires polykystiques, tumeurs ovariennes ou surrénaliennes.
49
EXAMEN GYNECOLOGIQUE

50
EXAMEN GYNECOLOGIQUE

51
EXAMEN GYNECOLOGIQUE

52
CONDUITE DE L’EXAMEN PHYSIQUE 1

53
CONDUITE DE L’EXAMEN

• L'inspection : va apprécier les


caractères sexuels secondaires :
– les seins
– la pilosité axillaire
– la pilosité pubienne qui est
triangulaire
– les organes génitaux externes
(fig. 5) : les grandes lèvres sont
normalement charnues, les
petites lèvres sont pigmentées et
humides.

FIG. 6. — Aspect du col utérin vu au spéculum.

54
EXAMEN PHYSIQUE GYNECOLOGIQUE
• L'examen de l'abdomen :
– La palpation permet de rechercher l'existence de
zones douloureuses dans les fosses iliaques ou la
région sus-pubienne; peut révéler l'existence
d'une tumeur abdomino-pelvienne.
– La percussion est utile dans les tumeurs
abdomino-pelviennes, elle permet de différencier
un volumineux kyste de l'ovaire à développement
abdominal d'une ascite.

55
L'examen au spéculum

• L'examen au spéculum : doit précéder le toucher vaginal; il


permet d'apprécier l'aspect du col (fig. 6) de l'utérus.
– Sa situation : centrale ou déviée latéralement.
– Sa forme : conique chez la nullipare, cylindrique chez la
multipare, atrophique chez la femme ménopausée.
– Son orifice externe : recherche de lésion traumatique à type de
déchirure, d'érosions : qui sont le signe d'une exo-cervicite,
d'ulcérations ou tumeur proliférante devant faire penser en
premier lieu à un cancer du col. La lésion la plus banale est
constituée par les œufs de Naboth qui sont des micro-kystes de
la taille d'une tête d'épingle, disséminés à la surface du col dus à
l'obturation des glandes cervicales.
56
CONDUITE DE L’EXAMEN PHYSIQUE 2

57
L'examen au spéculum (suite)
• Il permet également d'effectuer des
frottis vaginaux (fig. 7) qui consiste à
étaler sur une lame les cellules
desquamées du col et du vagin et à les
examiner au microscope ;

• Il permet de pratiquer une colposcopie


qui est l'examen du col à la loupe FIG. 7. — Technique des frottis vaginaux..
binoculaire après avoir badigeonné le
col utérin avec une solution du Lugol
(test de Schiller) : normalement le col
prend une coloration brun-acajou ; les
zones suspectes sont rosés, blanchâtres
ou jaunâtres.

• Enfin, il permet d'effectuer des biopsies


du col sous contrôle de la vue lorsqu'il
existe des lésions suspectes.
58
59
TOUCHER VAGINAL

60
LE TOUCHER VAGINAL (TV)

• Le toucher vaginal : se fait avec le doigtier stérile


à deux doigts en utilisant un produit lubrifiant
(vaseline), l'index et le majeur sont introduits
dans le vagin et vont apprécier :
– L'état du col utérin : sa situation, sa consistance :
normalement souple; ferme et élastique comparable
au cartilage nasal; chez la femme enceinte, il est
mou.
– L'état des culs-de-sac vaginaux : culs-de-sac latéraux
et postérieur , leur souplesse et leur vacuité.
61
TOUCHERS PELVIENS
• Le toucher vaginal combiné au palper
abdominal (fig. 8) permet d'apprécier
l'utérus : son siège, sa forme, son volume,
sa consistance et sa sensibilité et
d'explorer les annexes : les ovaires
normaux ne sont habituellement pas
perçus sauf chez la femme maigre : ils sont
retrouvés dans les culs-de-sac latéraux, ils FIG. 8. — Le toucher vaginal combiné au palper abdominal.
ont la taille d'une amande et sont de
consistance élastique.

• Le toucher vaginal associé au toucher


rectal permet d'apprécier l'état de la
cloison recto-vaginale.

• Enfin, on n'omettra pas de noter l'aspect


du doigtier : normalement propre ou au
contraire souillé de sang ou de leucorrhées.

• Chez la jeune fille, le toucher vaginal sera


remplacé par le toucher rectal.
62
B/SEMIOLOGIE DE L’APPAREIL GENITAL
MASCULIN

63
Rappel physiologique

• Les premiers signes de la puberté apparaissent chez


le garçon à l'âge de 13 ans, ils se manifestent par un
développement de la verge, du scrotum et de la
pilosité pubienne.

• La spermatogenèse est complète vers l'âge de 16 à


17 ans.

• La pilosité des aisselles, de la face et du corps


n'atteint son plein développement que 4-5 ans
après le début de la puberté soit à l'âge de 18 ans.
64
SEMIOLOGIE
• INSPECTION

• INSPECTION ASSOCIEE A LA PALPATION

• TOUCHER RECTAL (TR)

65
Etude sémiologique
• Elle repose essentiellement sur l'examen clinique.

• L'inspection va apprécier l'aspect de la pilosité pubienne qui a


normalement une forme losangique.

• L'inspection associée à la palpation de la verge : va rechercher en


premier lieu, l'existence d'une circoncision.

• Si le sujet est circoncis : le méat est visible, on recherche à son niveau un


écoulement urétral ou une inflammation.

• Si le sujet n'est pas circoncis :


– Le prépuce doit être rétracté pour exposer le méat et rechercher un
écoulement urétral ou une inflammation.
– Lorsque le prépuce ne peut être rétracté derrière le gland : il s'agit d'un
phymosis.
– Lorsque le prépuce est déjà rétracté et resserré, de sorte qu'on ne peut le
ramener sur le gland : il s'agit d'un paraphymosis.
66
RECHERCHE DE LESIONS
• Dans tous les cas, on recherche :
– Une ulcération du prépuce et du gland qui est
indolore en cas de chancre syphilitique (lésion
primaire); l'examen au microscope sur fond noir du
produit de sécrétion de l'ulcération doit être
systématique pour rechercher les tréponèmes.

– Une lésion tumorale.

– Un priapisme qui réalise une érection irréductible


permanente et douloureuse en rapport avec une
thrombose des corps caverneux.

67
L'inspection associée à la palpation du scrotum

• Inspection associée à la palpation du scrotum : recherchera


– Normalement sous la peau scrotale :
• La vaginale : qui est la séreuse d'enveloppe du testicule
et que l'on peut normalement pincer.
• Les deux testicules qui normalement sont descendus à
la naissance et qui sont sensibles à la pression.
– L'épididyme est couché sur le bord postéro-supérieur du
testicule, il peut être identifié entre deux doigts qui
peuvent le saisir après avoir glissé de bas en haut et
d'avant en arrière le long des deux faces du testicule.
– Le segment inférieur du canal déférent fait suite à la queue
de l’épididyme, il donne une sensation particulière de
« corde à fouet ».

68
Principales anomalies
• Ectopie testiculaire

• Hydrocèle

• Gros testicule

• Orchi-épididymite aigue

69
PRINCIPALES ANOMALIES
• UNE ECTOPIE TESTICULAIRE OU CRYPTORCHIDIE (fig. 9) qui est une anomalie de
migration du testicule qui peut être uni ou bilatéral : absence d'un ou de deux
testicules dans les bourses. A l'examen, la bourse est vide, on recherche le ou les
testicules dans la région inguinale, lorsqu'il est retrouvé, il ne peut être abaissé à la
main à sa place normale.

• UNE HYDROCÈLE (fig. 10) est un épanchement séreux de la vaginale: elle réalise
une tuméfaction rénitente, non réductible, non impulsive à la toux, ce qui permet
de la différencier d'une hernie inguinale.

• UN GROS TESTICULE : une tuméfaction intra-scrotale surmontée d'un épididyme


normal qui peut être pincé est un gros testicule (signe de Chevassu); lorsque la
tuméfaction testiculaire.

• UNE ORCHI-ÉPIDIDYMITE AIGUË : réalise une tuméfaction du scrotum qui devient


rouge, œdématié, chaud et douloureux, l’épididyme est épaissi et douloureux. Les
signes accompagnateurs sont la fièvre et l'infection urinaire

70
CRYPTORCHIDIE, ectopie testiculaire

71
HYDROCELE

72
Tumeur testiculaire

Le signe de Chevassu désigne le pincement de l'épididyme.


Ce signe permet de dire si la tumeur est cancéreuse ou pas.
Quand le pincement de la tête de l'épididyme est possible (en cas de cancer du testicule) la tumeur est de
nature cancéreuse.
Si le pincement de la tête de l'épididyme n'est pas possible il s'agit d'un l'hématocèle.
L'épididyme est l'organe de forme allongée qui s'étale d'avant en arrière et qui coiffe le bord supérieur du
testicule.
Wikipedia : séminome de 7,4 × 5,5 73
cm (coupe après orchiectomie).
ORCHI-EPIDIDYMITE

Vascularite gangréneuse juvénile


du scrotum au cours de la General pathology: Acute inflammation:
maladie de Behçet Left :Low inguinal orchidectomy
Salem Bouomrani specimen showing exudates on the
Department of Internal surface. Right: Cut section showing
Medicine, Military Hospital of exudates and dense fibrosis in the
Gabes 6000-Tunisia epidydimis

74
PATHOLOGIE PROSTATIQUE

75
Prostate et toucher rectal
Etat normal

Le toucher rectal (TR) est un examen pratiqué par le


médecin généraliste ou par un spécialiste.

Il est simple, non douloureux et permet simplement


d'obtenir des données importantes sur une partie du
corps difficilement appréciable par un simple
examen externe.

Il peut être effectué lors d'une consultation afin de


compléter le diagnostic de pathologies ou
d'infections urogénitales.

Il est indiqué pour le dépistage du cancer de la


prostate chez l'homme. 76
Prostate et toucher rectal
Etat pathologique

77
Prostate pathologique
• A l'état pathologique : toute protrusion de la
prostate dans la lumière rectale est l'indice d'une
hypertrophie.

• Il s'agit soit d'un adénome, soit d'un cancer.

— L'adénome de la prostate

— Le cancer de la prostate

78
ADENOME DE LA PROSTATE
• L'adénome de la prostate se
manifeste par des signes
fonctionnels urinaires :
pollakiurie, rétention aiguë
d'urine ou rétention chronique
incomplète

• Au TR la prostate est
augmentée de volume, dans
son ensemble, elle est
bombante, volumineuse,
arrondie en balle de tennis,
ferme et élastique régulière, le
sillon médian n'est plus
perceptible .

79
CANCER DE LA PROSTATE
• Le cancer de la prostate : peut
être révélé par des signes
fonctionnels urinaires :
pollakiurie, dysurie et
hématurie.

• Le TR met en évidence soit


une prostate contenant un ou
plusieurs nodules d'une dureté
pierreuse, soit une prostate
augmentée de volume avec
conservation du sillon médian
mais uniformément indurée,
de consistance pierreuse.

80
II/SÉMIOLOGIE DE L’APPAREIL URINAIRE

81
Appareil Urinaire : Sémiologie
Objectifs (arrêté 786 du 26/10/2020)
• Prérequis : bases anatomiques/physiologiques de l’appareil urinaire
• Caractères sémiologiques des douleurs de l’appareil urinaire
• Distinguer une lombalgie urinaire d’une douleur radiculaire
• Reconnaitre une colique néphrétique, un écoulement urétral
• Décrire les anomalies qualitatives et quantitatives des urines
• Décrire les troubles de la miction
• Définir une incontinence urinaire
• Intérêt de la bandelette urinaire
• Examen des orifices herniaires en précisant la séquence inspection-
palpation-percussion- auscultation et des touchers pelviens
• Recherche d’un contact lombaire, des trois points urétéraux, d’un
globe vésical

82
Appareil Urinaire : Physiologie
Objectifs (arrêté 786 du 26/10/2020)
• Physiopathologie de l’insuffisance rénale aigue (IRA) :
– Définir une IRA
– Affirmer le diagnostic d’une IRA
– Citer les principaux mécanismes impliqués dans l’IRA
– Différencier IRA fonctionnelle et IRA organique
– Citer les différentes étiologies d’une IRA
• Balance hydrosodée : constituants et mécanismes de la
régulation
• Mécanismes physiopathologiques des troubles de
l’hydratation
• Interpréter une dysnatrémie
• Citer les principales étiologies des troubles de l’hydratation

83
Appareil Urinaire : Radiologie
Objectifs (arrêté 786 du 26/10/2020)

• Citer les différentes explorations et poser les


indications
– ASP
– Echographie des voies urinaires
– UIV
– Echographie endorectale et biopsie
– TDM des voies urinaires

84
Appareil Urinaire :Biochimie
Objectifs (arrêté 786 du 26/10/2020)
• Exploration biochimique des fonctions rénales
– Urée, Créatinine (sg/urine), clearance créatinine
– Intérêts de la clearance créatinine, indications
– Débit de la filtration glomérulaire (DFG)
– Réaliser et analyser le résultats d’un ECBU
– Techniques et dosage protéinurie, microalbuminurie
– Différencier une protéinurie glomérulaire /tubulaire
• Exploration biochimique des anomalies hydroélectrolytiques
– Hiérarchisation du bilan de l’équilibre hydroélectrolytique, définir
osmolarité, définir les différents types de déshydratation (DIC, DEC) et
d’hyperhydratation (HIC, HEC)
– Préciser les différents troubles de la natrémie, de la kaliémie, et préciser
leurs mécanismes
• Analyser les résultats d’un ECBU

85
Appareil Urinaire :Examen pratique
Objectifs (arrêté 786 du 26/10/2020)
• Acquisitions pratiques de l’étudiant réalisées au centre de
simulation, en séances de TD /TP en salle et en terrain de
stage hospitalier
– Reconnaitre une hématurie, une pyurie (macroscopiquement)
et dépister une protéinurie une hématurie, des stigmates
infection bandelette (microscopiquement)
– Examen des urines à la bandelette
– Reconnaitre une incontinence urinaire
– Examiner les orifices herniaires
– Palper les fosses lombaires, rechercher un contact lombaire
– Rechercher les points urétéraux
– Rechercher une rétention aigue d'urine
– Rechercher un globe vésical

86
Le cours de sémiologie commence ….

87
ETUDE SEMIOLOGIE URINAIRE
• ANAMNESE

• EXMAMEN PHYSIQUE

• EXAMEN DES URINES

• EXPLORATIONS COMPLEMENTAIRES

88
SEMIOLOGIE CLINIQUE

89
SYMPTOMATOLOGIE FONCTIONNELLE

• DOULEURS

• TROUBLES DE LA MICTION

• ANOMALIES QUANTITATIVES DE LA DIURESE

90
DOULEURS
• Type de douleurs : COLIQUE NEPHRETIQUE

• DOULEUR PAROXYSTIQUE

91
COLIQUE NEPHRETIQUE

92
COLIQUE NEPHRETIQUE

93
COLIQUE NEPHRETIQUE
Prodromes

94
COLIQUE NEPHRETIQUE (suite)

95
TROUBLES DE LA MICTION

96
TROUBLES MICTION

97
TROUBLES DE LA MICTION

RETENTION URINAIRE

98
STAGNATION VESICALE

99
STAGNATION VESICALE AVEC DISTENSION

100
RETENTION CHRONIQUE DES URINES

101
RETENTION AIGUE DES URINES

102
PRINCIPALES ETIOLOGIES DE
RETENTION URINAIRE

103
PYURIE

104
PYURIE

105
HEMATURIE

106
HEMATURIE

107
HEMATURIE
HEMATURIE MACROSCOPIQUE HEMATURIE MICROSCOPIQUE

- HEMATURIE MACROSCOPIQUE FRANCHE - Urines claires macroscopiquement

- DDtiel avec hémoglobinurie

- Prise alimentaire (betteraves)

- Prise médicamenteuse

- Dc(+) : examen cytologique des urines qui - Dc(+) : numération des hématies /mm3
met en évidence des hématies qui sera > 5 GR/mm3 soit compte d’Addis
qui est la mesure du débit des
hématies/mn qui sera > 5000/mn

108
EPREUVE DES TROIS (3) VERRES

109
EPREUVE DES TROIS (3) VERRES

110
PRINCIPALES ETIOLOGIES DES
HEMATURIES

111
ANOMALIES QUANTITATIVES DE
LA DIURESE

112
ANOMALIES QUANTITATIVES DE LA DIURESE

113
ANOMALIES QUANTITATIVES DE LA
DIURESE

• POLYURIE

• OLOGOANURIE

114
POLYURIE

115
OLIGOANURIE

116
OLIGOANURIE : Insuffisance Rénale Aigue

117
IRA : SIGNES CLINIQUES

118
Insuffisance Rénale chronique (IRC)

119
EXAMEN PHYSIQUE DE L’APPAREIL
URINAIRE

120
EXAMEN PHYSIQUE

121
RECHERCHE D’UN GROS REIN

122
RESULTATS EXAMEN PHYSIQUE

123
CONTACT ET BALLOTEMENT RÉNAL

124
ETIOLOGIES D’UN GROS REIN

125
RECHERCHE D’UN GLOBE VÉSICAL

126
RECHERCHE D’UN GLOBE VÉSICAL

127
POINTS DOULOUREUX URÉTÉRAUX

128
POINTS DOULOUREUX URÉTÉRAUX

129
EXAMEN DES URINES

130
EXAMEN DES URINES 2

131
AUTRES EXAMENS COMPLEMENTAIRES
BIOLOGIE

132
EXAMENS MORPHOLOGIQUES

133
134

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