Cours Reproduction Chez Les Spermaphytes
Cours Reproduction Chez Les Spermaphytes
Cours Reproduction Chez Les Spermaphytes
Introduction
Les spermaphytes ou plantes à fleurs comprennent deux grands groupes: les Gymnospermes à ovule
nue et à graines nues (non enfermées dans un fruit) et les Angiospermes à ovules enfermés dans un
ovaire et à graines enfermées dans un fruit.
Les principales étapes de la reproduction chez les spermaphytes correspondent à la formation des
fleurs, des fruits et des graines.
Une fleur est généralement constituée, de l’extérieur vers l’intérieur, de pièces florales comprenant
les pièces stériles et les pièces fertiles. Elle est portée par un pédoncule floral terminé par un
renflement appelé réceptacle floral soutenant les différentes pièces.
- Le calice est constitué par l’ensemble des trois pièces vertes, soudées et velues: les sépales.
Lorsque les sépales sont distincts les uns des autres, le calice est dialysépale ; il est
gamosépale lorsque les sépales sont plus ou moins soudés entre eux.
- La corolle est constituée par l’ensemble des six pièces roses, plus grandes et soudées à leur
base: les pétales. La corolle peut être dialypétale ou gamopétale.
Protégées par le périanthe, les pièces fertiles sont formées par l’androcée et le gynécée ou pistil.
- L’androcée: c’est la partie mâle de la fleur. Elle est constituée de six pièces effilées soudées
à la corolle: les étamines.
Chaque étamine présente une partie allongée, le filet, portant une masse renflée: l’anthère.
- Le gynécée ou pistil: est une pièce jaunâtre se trouvant au centre de la fleur. Il est formé de
bas en haut, d’une partie renflée, l’ovaire, prolongée par un axe, le style, terminé lui-même
par une région papilleuse, le stigmate.
Le pistil est la partie femelle de la fleur.
1- L’étamine
L’observation à l’œil nu puis à la loupe binoculaire révèle que chaque étamine comprend une partie
renflée: l’anthère que supporte un élément fin, le filet.
La coupe transversale de l’anthère observée au microscope optique présente deux aspects suivant
l’état de maturité. En plus des structures foliaires (épidermes à stomate, parenchyme, faisceau
conducteur), elle montre les tissus suivants:
- Sous l’épiderme, la future assise mécanique faite de grandes cellules non différenciées.
- En dessous, plusieurs assises de cellules nourricières
- Au centre, les cellules mères du grain de pollen
- Une membrane externe, plus épaisse, cutinisée et hérissée de poils ou d’épines ; c’est
l’exine.
- Une membrane interne, plus fine, lisse et cellulosique; c’est l’intine.
- L’un des noyaux, le plus gros, a un rôle trophique ; c’est le noyau végétatif
- L’autre, le plus petit, souvent légèrement aplati, a une fonction purement reproductrice ;
c’est le noyau reproducteur.
A B
Figure 4: grains de pollen (A) ; coupe schématique d’un grain de pollen (B)
1. Membrane externe épaisse et ornée ; 2. Pore ; 3. Membrane interne mince ; 4. Noyau végétatif ; 5. Noyau
reproducteur ; 6. Cytoplasme
Chaque cellule mère des grains de pollen, diploïde, subit une méiose pour donner 4 cellules
haploïdes appelées microspores ou tétraspores. Ces microspores sont enveloppées par la membrane
de la cellule mère.
Chacune des microspores subit une mitose et donne naissance à deux cellules inégales emboîtées
l’une dans l’autre fonctionnant comme une seule. Cet ensemble constitue le grain de pollen.
Après sa formation, le grain de pollen se déshydrate et entre en état de vie ralentie ou vie latente.
Les grains de pollen sont libérés par déhiscence (ouverture naturelle) de l’anthère.
2- L’ovaire
a- Structure de l’ovaire
Les carpelles sont soudés par les ovaires et par les styles ; seuls les stigmates sont distincts et
permettent de dénombrer les deux carpelles formant le pistil.
b- Structure de l’ovule
Observé au travers de la paroi du carpelle, l’ovule apparaît comme une masse ovoïde fixée par un
court pied ou funicule, à la paroi carpellaire formant le placenta.
Au centre, une masse cellulaire, le nucelle, abrite une grosse cellule claire accompagnée à chacune
de ses extrémités de trois cellules ; l’ensemble forme le sac embryonnaire.
Un ovule peut être droit, recourbé ou renversé selon la position du micropyle et du funicule.
Figure 8: les trois types d’ovule (a. Ovule droit ; b. Ovule recourbé ; c. Ovule renversé)
Le sac embryonnaire représente la partie essentielle de l’ovule. Dans l’ovule jeune, il n’est formé
que d’une grosse cellule diploïde située dans le nucelle au voisinage du micropyle: c’est la cellule-
mère du sac embryonnaire.
Cette cellule-mère subit une méïose et donne 4 cellules haploïdes dont une seule se développe: c’est
la macrospore ou mégaspore. Les trois autres cellules dégénèrent.
Par 3 mitoses successives, le noyau de la mégaspore donne deux, quatre puis huit noyaux haploïdes
répartis dans sept cellules inégales par cloisonnement de son cytoplasme. Cet ensemble constitue le
sac embryonnaire.
A la suite de cette formation, le sac embryonnaire prend son organisation définitive et se présente
comme suit:
- A son pôle micropylaire se dispose une grosse cellule, le gamète femelle ou oosphère,
flanquée de deux autres cellules appelées synergides.
- Au pôle opposé, symétriquement, se regroupent les trois cellules antipodes.
- Au centre, les deux derniers noyaux se rapprochent et se fusionnent pour donner un noyau
unique à 2n chromosomes appelé le noyau secondaire: c’est le noyau du sac.
1- La fécondation
a. La pollinisation
C’est le transport du grain de pollen des anthères vers le stigmate des ovaires. Le pollen libéré par la
déhiscence de l’anthère est transporté sur le stigmate de la même fleur (pollinisation directe) ou
plus souvent sur le stigmate d’une autre fleur (pollinisation croisée).
Ce transport peut se faire soit par l’eau (pollinisation hydrophile), soit par le vent (pollinisation
anémophile), soit par les animaux (pollinisation zoïdophile). Chez ces animaux, cette pollinisation
peut être entomophile (insectes), ou ornithophile (oiseaux).
Le tube pollinique atteint le sac embryonnaire, soit par le micropyle (porogamie), soit par le
chalaze (chalazogamie). L’un des anthérozoïdes s’unit à l’oosphère (gamète femelle) pour former
une cellule diploïde (2n) : c’est l’œuf principal ou l’œuf embryon. L’autre anthérozoïde s’unit aux
deux noyaux du sac pour donner une cellule triploïde (3n) : c’est l’œuf accessoire ou œuf albumen.
Il y a donc une double fécondation caractéristique des Angiospermes.
2- Formation de la graine
1. Le cycle de développement
Chez les spermaphytes, pour passer d’une génération à une autre, deux phases de longueur
différente alternent.
- Le sporophyte: représenté par la plante feuillée qui porte la fleur, il est issu d’un zygote et
produit des spores.
- Le gamétophyte: représenté par le grain de pollen et le sac embryonnaire issus
respectivement des microspores mâles et des macrospores femelles.
NB: le cycle de développement des spermaphytes présente deux discontinuités correspondant l’une
à la dissémination des grains de pollen, l’autre à la dissémination des graines.
2. Le cycle chromosomique