CH1-Mécanique Des Sols 2
CH1-Mécanique Des Sols 2
CH1-Mécanique Des Sols 2
Plan Cours
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Introduction
Dans le cours de mécanique des sols I, les sols sont décrits par leurs propriétés physiques et
des systèmes de classification ont été proposés afin de mieux les caractériser. Le cours
mécanique des sols II s’intéresse davantage au comportement mécanique des sols, tel qu’il
sera sous un immeuble, sous un remblai, dans un barrage en terre ou dans un talus naturel. Nous
traiterons en particulier deux grandes classes de comportements : compressibilité, résistance
au cisaillement et essais in situ.
Après quelques rappels et quelques considérations sur les contraintes et les déformations dans
les sols, nous étudierons La résistance au cisaillement des sols dans le chapitre 1 . Les essais in
situ feront l’objet du chapitre 2,et enfin le calcul des fondations et des tassements vont être
traiter dans le dernier chapitre.
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Rappels des Notions Fondamentales : Mécanique des sols I
Le sol est un matériau poreux constitué de deux ou trois phases : des particules solides,
de l’eau et du gaz (généralement air ou gaz d’origine organique).
les sols pulvérulents (D>20 m) :dont les particules sont simplement en contact les unes
avec les autres, ce sont les graviers, les sables et les silts ;
les sols cohérents (D<20 m) : dont les particules sont liées par des forces électriques et
chimiques, ce sont les sols argileux.
NB: Selon la classification LCPC : Sol grenu (50% des grains ont >80 m), sinon c’est un sol
Fin.
W = Ws + Ww : Poids
M = Ms + Mw : Masse
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Le tableau montre des valeurs typiques pour la densité des grains et l’indice des vides.
Il existe des relations entre les différents paramètres décrivant le milieu poreux, ce sont en
particulier résumé dans le tableau suivant :
M Ms Mw
Masse volumique apparente ou humide
V Vs Vw Va
Ms Ms
Masse volumique sèche d
V Vs Vw Va
M Ms Mw
Masse volumique saturée sat
V Vs Vw
Pour les sols saturés, le poids volumique est aussi directement relié à la teneur en eau par la
Mw
relation : Sr= w/wsat avec w x100
Ms
1.4 Granulométrie :
Une particule est caractérisée par son diamètre équivalent, dimension latérale de la plus
petite ouverture carrée à travers laquelle peut passer la particule. Ce diamètre équivalent permet
de placer le sol dans une catégorie qui peut dépendre de la classification utilisée. La figure
présente le système de classification des sols selon la granularité (Normes XP P 94-011 et NF
EN ISO 14688-1).
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L’ensemble des particules est caractérisé par la courbe granulométrique, elle-même caractérisée
par le diamètre effectif d10 et le coefficient d’uniformité Cu=d60/d10
On définit aussi l’indice de densité ID ou indice densité relative Dr qui représente l’état dans
lequel se trouve un sol sableux par rapport aux états extrêmes.
e max e
ID x 100
e max e min
Avec :emax : correspondant à une compacité minimale
emin : correspondant à une compacité maximale
Vv
e : indice des vides du sol
Vs
Vv
n : porosité du sol ; c : compacité du sol avec C Vs 1 - n
V V
Figure 3: Valeurs usuels des sols: Poids volumique, indice des vides et porosité (Hough 1957,
HANSBO 1975)
La masse volumique des particules solides s représente le rapport de la masse des particules
solides à leur volume absolu. Elle est exprimée en g/cm3 ou t/m3.
Ms
s
Vs
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Les sols se composent en général d’oxydes dont la silice (SiO2) et d’Alumine (AL2O3) sont
les constituants essentiels (plus de 70%). Les éléments Si et Al ayant des masses atomiques
voisines, le poids volumique des grains solides dans des limites assez faibles :
25.5 KN/m3 < solide< 28.5 KN/m3
A défaut de mesure, On prend souvent G=2.65 (solide =26.5 KN/m3 )
Valeurs Types de ρ solide (Réf : Withman et LAMBE) :
Si on part d’une boue (passant par le tamis 400 μm) que l’on fait sécher progressivement, le sol
passe par différents états liquides, plastique, semi-solide et solide séparés par les limites de
liquidité wL, de plasticité wp et de retrait wR. Ces limites permettent la définition des indices
suivants :
la limite de liquidité wL qui sépare l'état plastique de l'état liquide; elle sera déterminée
selon l’une des deux procédures suivantes : limite de liquidité à la coupelle de
Casagrande (NF P 94-051) ou limite de liquidité au cône (NF P 94-052-1)
une limite de plasticité wp qui sépare l'état plastique de l'état solide; elle est déterminée
par la méthode du rouleau (NF P 94-051)
une limite de retrait wR (XP P 94-060-1), teneur en eau au dessous de laquelle le
volume de l'échantillon est supposé ne plus varier.
Etat Solide
Etat plastique Etat liquide
Teneur en eau w
wR Wp wL
Indice de plasticité IP
0 Avec variation de
volume
Sans variation de Indice de retrait IR 6
volume
On définit :
- La granulométrie du sol
- La densité du sol
- La structure du sol
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Chapitre 1 : Résistance au Cisaillement des sols
On utilise souvent la représentation dans le repère des directions principales, Les trois
contraintes principales majeure σ1 , intermédiaire σ2 et mineure σ3 ne déterminent pas de façon
complète l’état de contraintes au point M, qui dépend aussi de l’orientation des axes principaux
Repère des directions
principales
Figure 6: Tenseur des contraintes en un point M d’un milieu continu dans le repère des directions prinicpales
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Le rayon du
cercle de Mohr
est égal à R=
(1 – 3)/2
son centre C a
pour abscisse
(1 + 3)/2
Mathématiquement :
Le mode opératoire de l’essai est comme suit : (Pour une éprouvette carrée de largeur b)
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On applique une force verticale N choisie sur l’éprouvette : Si S est la section de
l’éprouvette, la contrainte appliquée est alors =N/S
On laisse consolider l’éprouvette jusqu’en fin de consolidation primaire ;
u = 0 et σ’no = σno
On a alors :
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b) On répète le même essai sur plusieurs éprouvettes, pour plusieurs valeurs de σ’n. On
en déduit l’enveloppe des conditions de rupture (σ’n, τn) du sol étudié.
Critère de rupture
(3 pts alignés)
Enveloppe de Mohr-Coulomb
L’expérience montre que la relation σ’n , τn est linéaire et peut se mettre sous la forme suivante :
Cette courbe intrinsèque ou encore critère de rupture du sol étudié est aussi appelée « enveloppe
de Mohr-Coulomb ». C’est la cohésion du sol et φ’ son angle de frottement.
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Remarques sur l’essai de cisaillement direct :
L’essai de cisaillement direct présente un certain nombre de défauts que l’on peut résumer
ainsi :
- Il y a des frottements parasites entre les deux demi-boîtes qui peuvent fausser les
résultats ;
- Il y a un mode de déformation et de rupture qui est imposé par la géométrie de la boîte.
En particulier, on connaît τ et σ’n s’appliquant sur un plan, mais on ignore complètement
les autres composantes du tenseur des contraintes.
Pour ces raisons, l’essai de cisaillement direct est moins utilisé qu’il l’était et est souvent
remplacé par l’essai triaxial.
2. Essai triaxial :
Cet essai, qui a été développé vers 1950, permet une étude plus globale de la résistance
au cisaillement que l’essai de cisaillement direct et de plus laisse au sol le choix du plan de
rupture. L’appareillage est montré sur la figure 9 ; on a une éprouvette de sol cylindrique
enveloppée dans une membrane de caoutchouc très souple et placée à l’intérieur d’une cellule
remplie de liquide (eau ou huile) sous pression. Généralement cette pression cellulaire reste
constante durant tout l’essai, et on augmente la charge P appliquée verticalement à l’aide d’un
piston jusqu’à ce qu’il y ait rupture de l’éprouvette de sol.
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Figure 9: Dispositif appareil triaxial
P=0, la pression cellulaire s’exerce aussi sur le dessus de l’éprouvette qui est alors en
état de contrainte isotrope.
b) La force P exercée par le piston sur l’éprouvette s’ajoute à l’effet de la pression cellulaire
pour donner la contrainte verticale σ1
Cette contrainte est perpendiculaire à la face horizontale sur laquelle elle s’applique, elle est
donc principale et majeure puisque c’est la plus grande. σ3 est la contrainte principale mineure.
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La connaissance de ces contraintes principales permet de tracer le cercle de
Mohr correspondant.
Déroulement de l’essai :
Nous décrions ici les deux types d’essais les plus largement utilisés en pratique, soient les
essais « consolidés isotropiquement » et cisaillés dans des « conditions drainées ou non
drainées ».
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Dans les deux cas, on pourra étudier les variations des contraintes totales et effectives
et définir :
- La courbe contrainte-déformation
- Les chemins de contraintes
- La valeur des contraintes à la rupture
L’ essai triaxial est menée selon l’état de :drainage, consolidation, cisaillement et vitesse
de l’essai
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Résultats C.U:
Résultats U.U
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Essai compression simple (essai U.U avec σ3 =0) : Rc=Cu/2
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Choix de la méthode de cisaillement selon le sol:
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- L’état de contraintes appliqué est à symétrie axiale (𝜎2 = 𝜎3) ces conditions ne sont que
très rarement rencontrées en pratique où l’on a plus souvent des états de déformation
plane ;
- La base de la cellule et la tête peuvent introduire des effets de bout ; on considère
cependant qu’ils sont négligeables si on a un rapport hauteur sur diamètre supérieur ou
égal à 2 ;
- La membrane peut contribuer dans une certaine mesure à la résistance mesurée et il y a
un changement de la géométrie de l’éprouvette en cours d’essai ; ces deux phénomènes
amènent des erreurs que l’on essaie de corriger, mais pas toujours avec succès
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