Madagascar HCWMGuide Technique VF
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DÉCHETS MEDICAUX
« Une population saine vivant dans un environnement
sain et protégé des effets néfastes des déchets médicaux
à Madagascar »
- SSEnv 2017 -
Le contenu de cette publication peut être reproduit librement, sous réserve de faire mention
de la source : « Guide technique de Gestion des déchets médicaux – 2017 ».
La Politique Nationale de Gestion des Déchets Médicaux et de la Sécurité des Injections vise à
réduire les risques et les impacts sanitaires et environnementaux liés à la mauvaise gestion des déchets
médicaux ainsi qu’à la pratique inadéquate des injections. Un guide technique de gestion des déchets
médicaux destiné aux professionnels de santé est indispensable pour orienter leurs tâches dans la mise en
œuvre de cette politique.
Le présent guide est dédié à tout le personnel de santé notamment les cadres de direction, les
Agents de Santé, le personnel administratif et tout agent responsable de la gestion des déchets dans les
établissements spécialisés et les établissements médicaux publics ou privés, producteurs ou promoteurs en
matière de déchets de toutes catégories.
Aussi, j’invite tous les acteurs œuvrant dans le domaine de la santé à se référer à ce guide qui
constitue un outil de référence mis à leur disposition pour que la gestion des déchets médicaux soit
écologiquement rationnelle tout en offrant des services de santé de qualité.
Je tiens à remercier tous ceux qui ont contribué à l’élaboration de ce guide qui permet
indéniablement d’améliorer les offres de service et l’environnement des formations sanitaires.
i
LISTE DES ANNEXES
Annexe 1: AFFICHE DE TRI DES DECHETS MEDICAUX
ii
LISTE DES ABREVIATIONS
AES : Accidents d’Exposition au Sang
AMM : Agence de Médicaments de Madagascar
BS : Boîte de sécurité
CAID : Campagne d’Aspersion Intra - Domiciliaire
CCC : Communication pour le Changement de Comportement
CHRD : Centre Hospitalier de Référence de District
CHRR : Centre Hospitalier de Référence Régional
CHU : Centre Hospitalier Universitaire
COSAN : Comité de Santé
CSB : Centre de Santé de Base
DAOM : Déchets Assimilables aux Ordures Ménagères
DASRI : Déchets des Activités de Soins à Risques Infectieux
DI : Déchets Infectieux
DMM : Distribution de Masse des Médicaments
DRSP : Direction Régionale de la Santé Publique
EPI : Equipements de Protection Individuelle
EW : Exempt Waste (Déchets Exemptés)
FS : Formation Sanitaire
GDL : Gestion des Déchets Liquides
GDM : Gestion des Déchets Médicaux
HJRA : Hôpital Joseph Ravoahangy Andranavalona
HJRB : Hôpital Joseph Raseta Befelatanana
HLW : High Level Waste (Déchets de Haute Activité)
IEC : Information Education Communication
ILW : Intermediate Level Waste (Déchets de Moyennes Activités)
IMRA : Institut Malgache de Recherche Appliquées
INSTN : Institut National des Sciences et Techniques Nucléaires
IPM : Institut Pasteur de Madagascar
IRA : Inféction Respiratoire Aigue
LLW : Low Level Waste (Déchets de Faible Activité)
MEEF : Ministère de l'Environnement et de l’Ecologie et des Forêts
MID : Moustiquaire Imprégnée d’insectiside à efficacité durable
MSANP : Ministère de la Santé Publique
iii
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
PDSS : Plan de Développement du Secteur Santé
PEH : Projet d’Etablissement Hospitalier
PEPS : Premiers Expirés, Premiers Sorties
PET : PolyEthylene Terephtalate
PHAGDIS : : Pharmacie de Gros de District
PNGDM : : Politique Nationale de la Gestion des Déchets Médicaux
PNUE : : Programme des Nations Unies pour l’Environnement
PT : Piquants tranchants
PTA : Plan de Travail Annuel
PVC : Chlorure de Polyvinyle
POPs : Polluants Organiques Persistants
PU : Précautions Universelles
SIDA : Syndrome de l'Immuno Déficience Acquise
SMIE : : Service Medical Interentreprises
SSEnv : Service de Santé et Environnement
SSME : Semaine de Santé de la Mère et de l’Enfant
UNICEF : : United Nations Children and Education Fund
VLLW : Very Low Level Waste (Déchets de Très Faible Activité)
VSLW : Very Short Level Waste (Déchets de Très Courte Durée de Vie)
iv
INTRODUCTION
La gestion des déchets médicaux constitue l’une des préoccupations du Ministère chargé de la Santé
Publique. Les établissements de santé génèrent des déchets lesquels risquent d’induire des effets néfastes sur
la santé et l’environnement. La gestion adéquate des déchets figure parmi les éléments clés de la qualité de
soins offerte à la population. Elle est souvent négligée aussi bien au niveau des formations sanitaires
publiques que privées.
Aussi, Madagascar a ratifié des conventions internationales telles que la convention de Bâle sur les
déchets dangereux, de Rotterdam sur le mouvement transfrontalier des produits chimiques, de Stockholm
sur les Polluants Organiques Persistants (POPs), de Minamata sur le mercure qui définissent
respectivement la circulation, l’interdiction, la gestion écologiquement rationnelle des déchets dangereux
et la Convention commune sur la sureté de la combustible usée et la sureté de la gestion des déchets
radioactifs.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la Politique Nationale de la Gestion des Déchets Médicaux
(PNGDM) à travers le Plan de Développement du Secteur Santé (PDSS) et le Plan d’Action National en
matière de gestion des déchets médicaux tout en considérant la réduction des émissions des POPs, le
Ministère chargé de la Santé Publique a élaboré conjointement, avec le Ministère chargé de
l’Environnement, de l’Ecologie et des Forêts un guide technique de gestion des déchets médicaux destiné
aux professionnels de la santé.
Quel que soit le niveau d’équipement de traitement et d’élimination des déchets au niveau d’une
Formation Sanitaire, l’objectif de ce guide est d’harmoniser les modalités de gestion des déchets médicaux
depuis le tri jusqu’à leur élimination.
Le présent guide est un outil de mise en œuvre de la gestion des déchets médicaux. Il doit aider en
particulier le personnel de santé à comprendre :
1
I. LES DIFFERENTS TYPES D’ETABLISSEMENT DE SANTE ET
LEURS DECHETS GENERES PAR NIVEAU
L’identification des établissements de santé concernés est importante pour connaitre les différents
types des déchets et les méthodes et techniques à utiliser pour la gestion de leurs déchets. Par ailleurs, ces
établissements sont appelés à utiliser ce guide technique. La liste citée ci-dessous est en ordre croissante de
catégorie des établissements de santé selon leur taille et les services offerts.
2
II. LES DIFFÉRENTS TYPES DES DÉCHETS MEDICAUX
Les déchets médicaux comprennent tous les déchets produits par des activités médicales. Ils
embrassent les diagnostics aussi bien que les traitements préventifs, curatifs et palliatifs dans le domaine de
la médecine humaine. En d’autres termes, sont considérés comme déchets médicaux tout déchet produit
par des institutions médicales (publiques ou privées), des établissements de recherche ou des laboratoires.
- Les risques toxiques : une pollution possible par des métaux lourds (mercure,
argent, chrome, nickel, cobalt...) ou par des molécules organiques (solvants, antibiotiques,
désinfectants, détergents, médicaments...) et
- Les risques radioactifs : des risques potentiellement élevés dès qu'on utilise des
éléments radioactifs.
Les maladies liées au défaut d’une gestion des déchets médicaux sont multiples à savoir :
l’IRA, l’Hépatite C, l’Hépatite B, le SIDA, les Cancers, le trouble psychique, le trouble
neurologique et psychique, la malformation congénitale, …
Les impacts négatifs de la mauvaise gestion des déchets médicaux sont multiples sur le milieu
physique :
- La détérioration de la qualité de l’air due à la décomposition des déchets en cas de retard
d’enlèvement, ou d’élimination. Il peut conduire jusqu’à des problèmes respiratoires ;
- La pollution de l’air due aux émissions de dioxines et furanes lors de l’incinération1 des
déchets qui ne respecte pas les normes de la convention de Stockholm et le brulage à ciel
ouvert ;
- La pollution de l’eau due au ruissellement ou à l’infiltration de l’eau de pluie dans le
périmètre de la décharge. Les pollutions de l’eau se manifestent par des risques toxiques de
la communauté par contamination microbienne ou chimique (métaux lourds : mercure,
argent, chrome, cobalt, cyanure…) des eaux de surfaces ou des eaux souterraines ;
- Le désordre visuel du paysage dans le périmètre du site de regroupement et de la décharge
demeure un problème environnemental ;
- L’infertilité de la terre et …
1
Incinération : température inférieure à 1 000°C
4
IV. LES SEPT (7) VOLETS DE LA GESTION DES DÉCHETS
MEDICAUX
La gestion des déchets médicaux commence par le respect du mécanisme d’approvisionnement des
intrants médicaux et comprend tout le circuit des déchets depuis la production jusqu’au lieu de traitement
et d’élimination. Elle comprend sept (07) volets :
- La minimisation,
- La production,
- Le tri,
- Le conditionnement,
- Le transport (interne et externe),
- Le stockage (centralisé et intermédiaire) et
- Le traitement et l’élimination.
IV.1. LA MINIMISATION
Cette étape vise à réduire autant que possible la production des déchets médicaux. La réduction de la
production des déchets doit être encouragée par les pratiques suivantes :
- Réduction de la quantité des déchets à la source par : meilleure planification de
l’acquisition des intrants (respectueux de l’environnement), choix de produits générant
moins des déchets (Ex : moins d’emballage), la prévention du gaspillage dans les soins ou
lors d’activités de nettoyage ;
- Politique des achats orientée vers la minimisation des risques par l’achat de matériels sans
risques (Ex : choisir des bouteilles de type PET, tensiomètre ou thermomètre sans
mercure, ...) ;
- Pratique rationnelle des injections ;
- Gestion des stocks de produits chimiques et des médicaments visant à éviter les périmés ou
inutilisés : gestion des stocks « first in – first out » (premier entré, premier sorti), contrôle
des dates de péremption ;
- Choix des fournisseurs en fonction de la rapidité de livraison de petites quantités, et de la
possibilité de retourner les marchandises non utilisées.
5
IV.3. LE TRI
Le tri2 est nécessaire pour distinguer le type, l’origine, la nature des déchets ainsi que les
risques et danger qu’ils représentent. Ceci permet de traiter de façon adéquate chaque type de
déchets et de réduire les coûts de traitement et les risques sanitaires.
La séparation des différents groupes des déchets doit être instaurée à la source et requiert
l’utilisation de contenants séparés avec des conditions de stockage et des filières d’élimination
spécifiques.
NB : Si jamais les déchets sont mélangés (DAOM avec toxiques et/ou infectieux), il faut absolument traiter
l’ensemble comme DASRI.
IV.4. LE CONDITIONNEMENT
Aussi désigné comme contenant, la qualité des conditionnements est une garantie de
sécurité tout au long de la filière d’élimination. Les contenants “avec des couvercles” doivent être
adaptés et différenciés selon le type des déchets produits et leur quantité.
IV.5. LE TRANSPORT
Le rythme d’enlèvement dans les services techniques doit être journalier. Le moyen de
transport (bac à roulette, chariot, brouette, ...) doit être compatible et adapté au volume ainsi que
l’accès au lieu de stockage ou d’élimination. Les équipements de transport des déchets DAOM et
DASRI doivent être différents. Les Equipements de Protection Individuelle (EPI) doivent être mis à
la disposition du personnel affecté à cette tâche (gants de ménage, masque, botte, combinaison...)
et utilisés adéquatement.
IV.6. LE STOCKAGE
Le lieu de stockage des déchets doit être clairement défini. Un plan des zones de stockage
sera inclus dans le plan de gestion des déchets de l’établissement. On individualisera différentes
zones par types des déchets. Les lieux de stockage sont fermés, aérés, étanches, à l’abri des
intempéries et lavables. Un point d’eau est indispensable. La durée de stockage est limitée de 24 à
48 heures. Le lieu de stockage doit être unique pour l’établissement mais inaccessible au public
pour éviter les dépôts multiples.
Selon la PNGDM, les systèmes d’élimination dépendent du volume des déchets infectieux
générés par l’établissement. Les options choisies seront appliquées de façon homogène au niveau de
tous les établissements de santé du pays. Elles seront les plus écologiques possibles en tenant compte
des coûts d’exploitation, compatibles aux opérations locales et aux capacités de maintenance.
Les produits recyclables comme le papier, le carton, le verre, les métaux, le plastique
seront destinés au recyclage. De même, les déchets biodégradables, comme les déchets de cuisine
et de jardin, seront destinés au compostage.
2
Cf en Annexe 1 : Affiche de tri des trois types des déchets
6
formation et les émissions des produits dangereux et chimiques. La décontamination de déchets
infectieux et piquants/tranchants par le traitement à la vapeur (exemple : autoclave) devraient être
préférablement utilisée3.
Minimisation
Traitement /
Elimination sur
site
3
Reference : http://archive.basel.int/pub/techguid/tech-biomedical.pdf, 2003
7
V. LA GESTION DES DÉCHETS MEDICAUX SELON LEURS TYPES
Chaque type des déchets doit suivre des circuits différenciés. Les types des déchets médicaux nécessitent des traitements d’élimination différents. Il est
nécessaire de veiller à la minimisation des déchets avant toute production.
4
Pour DAOM seulement.
5
Cf en Annexe 2 : Biodigestion
8
V.2. LA GESTION DES DÉCHETS DES ACTIVITES DE SOINS A RISQUES INFECTIEUX (DASRI) : DÉCHETS INFECTIEUX
ET PIQUANTS TRANCHANTS
Tableau 4 : Gestion des DASRI
GESTION DES DASRI
Type
d’établissement Traitement et
Tri Conditionnement Transport Stockage
Elimination
- Infirmerie Séparer à la source : - Contenants identifiés -Avoir un personnel - Les lieux de stockage - Assurer que les DI et les
- Centre -les déchets 1. Les DI : responsable définis et inaccessibles au PT sont correctement
d’accouchement Code couleur : jaune ou rouge public mais centralisés traités et éliminés. De
Cabinet dentaire infectieux ou -Fixer les points de
-
contaminés ; et - ou étiqueté : « Danger ! collecte et un itinéraire pour éviter les dépôts préférence, procéder à
- Cabinet médical
Déchets infectieux » / pour le transport des multiples. l’incinération selon la
- Dispensaire -les déchets
CSB « Fako mampidi - doza » déchets et établir un Remarques : Ce volet Convention Stockholm ou
- Piquants/tranchants
Cabinet médical planning de collecte. n’est pas obligatoire pour utiliser une technologie
-
.
de groupe - ou un pictogramme : les établissements qui alternative sans
Rythme : Journalier
- CHRD 2. Les PT : éliminent leurs DASRI incinération ;
pour les DI et lors de
- Clinique Privé - Collecteurs spécifiques adaptés quotidiennement. - Les moyens
remplissage pour les PT.
- CHRR aux risques. d’élimination sont
-Pour sécuriser le Durée < 48 heures.
- Laboratoire (Exemple : Boîte de Sécurité). proposés selon le volume
privé - Etiqueté : « Danger ! Objets personnel, le transport - Pour les PT renfermés des déchets générés par les
- Etablissement tranchants/piquants, ne pas manuel des boîtes de dans les BS, remplissage établissements :
Spécialisé sécurité (BS) doit être au ¾.
ouvrir » / « Fako mandratra, • Si DASRI < 100
CHU mampidi – doza, tsy azo écarté de 50 centimètre
- litres/semaine :
sokafana » de la personne.
Technologie
- Le code adopté doit être standard - Décontaminer avec de alternative sans
au sein d’un établissement. l’eau de javel (solution incinération
- Décontaminer avec de l’eau de chloré) à 0,5%6 les Incinération
moyens de transport selon Convention
javel (solution chloré) à 0,5% les
6
Cf en Annexe 3 : La formule de préparation de dilution de la solution chlorée
9
contenants après le nettoyage. après le nettoyage. Stockholm
Fosse sécurisée7
Incinérateur
simple chambre
Fût de brûlage
7
Spécifique pour DASRI
10
Les établissements de santé doivent identifier la solution plus performante pour éliminer les DASRI, en tenant
compte du volume des DASRI produits et leurs moyens de fonctionnement. Les types d’équipement et leurs modes
opératoires sont récapitulés dans le tableau ci-après.
Tableau 5 : Moyens de traitement et élimination des DASRI et leurs modes opératoires
TYPE D’EQUIPEMENT8 MODE OPERATOIRE
Autoclave à vapeur sous vide9 ** - Préparer l'autoclave (allumage, eau, etc.) ;
- Chargement des déchets ;
- Placer l'indicateur chimique dans la chambre ;
- Fermer la porte et commencer le traitement des déchets ;
- Retirer les déchets après le traitement ;
- Vérifier le changement de couleur de l'indicateur chimique - documentation
sur l'efficacité, recommencer les opérations si les indicateurs montrent
l’inefficacité ;
- Éliminer les déchets par enfouissement ou envoyer pour recyclage.
Incinération respectant la - Préparer l’incinérateur ;
convention de Stockholm - Vérifier que les combustibles et l’électricité sont disponibles ;
- Préchauffer la chambre ;
- Charger et incinérer les déchets ;
- Enlever les cendres après refroidissement et les placer dans la fosse à
cendre.
FÛT DE BRÛLAGE - Préparer le combustible ;
Ce brûleur rustique est réalisé à partir - Charger les déchets ;
d’un fût métallique. - Lancer une combustion forte ;
Destiné aux situations d’urgence et - Enlever la cendre après refroidissement et déposer les imbrûlés dans une
éventuellement à des centres de santé fosse à cendre en béton. .
situés en zones enclavées et disposant
d’une nappe phréatique à très faible
profondeur.
FOSSE SÉCURISÉE - Transporter les déchets infectieux et les boîtes de sécurité remplies sur le
La fosse est clôturée et sécurisée site de brûlage juste avant l’opération de brûlage ;
- Ne pas ouvrir les boites de sécurité ni les vider ;
- Porter des EPI ;
- Placer les déchets infectieux et les boîtes remplies au 3/4 dans la fosse ;
8
Cf en Annexe 4 : la description des équipements d’élimination des déchets infectieux
9
Cf en Annexe 5 : Description de l’autoclave
11
- Asperger les déchets de pétrole et mettre le feu ;
- Avertir les gens de rester loin pour éviter d'inhaler de la fumée qui va se
dégager ;
- Assurer une surveillance afin que le feu brûle jusqu’à ce que tous les
déchets soient détruits ;
- En cas de remplissage de la première fosse, utiliser la deuxième en
attente.
INCINERATEUR ELECTRIQUE - Charger les déchets infectieux dans l’incinérateur ;
« TURBO 2000 » - Démarrer l’incinérateur ;
Incinérateur électrique et mobile dont - Mettre le couvercle de l’incinérateur et le cheminé ;
la capacité 20 kg/heure et température - Démarrer la turbine ;
du foyer : 800°C
- Mélanger les déchets ;
- Combustion terminée ;
- Evacuer les cendres après refroidissement de l’incinérateur ;
- Remplir le cahier d’enregistrement d’incinération.
NB. : Ne jamais ouvrir le couvercle pendant l’incinération.
INCINÉRATEUR SIMPLE - L'opérateur dispose le bois sec et allume un feu avec du papier ;
CHAMBRE “BRÛLEUR” - La porte de chargement ouverte jusqu’à l’obtention d’un feu vif et élever
(Matériaux non réfractaires) progressivement la température du four ;
C’est un incinérateur à simple - Cette phase de préchauffage dure au moins 10 minutes et des déchets secs
chambre. Cet appareil fonctionne avec peuvent être ajoutés à ce stade ;
un combustible traditionnel (bois). Cet - L'opérateur charge les sacs des déchets en commençant par les déchets les
incinérateur suppose un pré- chauffage plus secs ;
avant l’ajout des déchets. - Il surveille la combustion, peut l'activer en utilisant la tige d'acier ;
- Il recharge les déchets régulièrement soit environ toutes les 10 minutes ;
- La combustion est terminée par des déchets humides ;
- Laisser refroidir l'incinérateur ;
- Les cendres sont évacuées et renversées dans la fosse à cendres après
refroidissement de l’incinérateur ;
- L’opérateur remplit le cahier d’enregistrement d’incinérateur.
INCINÉRATEUR DE MONTFORT - L'opérateur dispose le bois sec sous la grille (environ 2,5 kg). Allume un
(Matériaux réfractaires) feu avec du papier ;
C’est un incinérateur à chambre double - La porte de chargement est tenue fermée et la porte pour enlever les
de combustion. Cet appareil fonctionne cendres reste ouverte ;
12
avec un combustible - Un ou plusieurs ajouts de bois sont effectués afin d'obtenir un feu vif et
traditionnel (bois). La température d'élever progressivement la température du four ;
d’incinération est de 800°C. - Cette phase de préchauffage dure au moins 20 minutes et doit permettre
d'atteindre une température de 600°C ;
- La porte d’enlèvement de cendre est alors fermée ;
- L'opérateur charge les sacs des déchets par la porte de chargement en
commençant par les déchets les plus secs ;
- Il recharge les déchets régulièrement soit environ toutes les 10 minutes ;
- La combustion est terminée par des déchets humides ;
- Laisser refroidir l'incinérateur ;
- Les cendres sont évacuées et renversées dans la fosse à cendres après
refroidissement de l’incinérateur ;
- L’opérateur remplit le cahier d’enregistrement d’incinérateur.
**Pour les formations sanitaires qui adoptent l'autoclavage comme technologie de traitement alternative des déchets
médicaux, les autoclaves peuvent traiter les DASRI, à l'exception des déchets chimiques. Après l'autoclavage, les déchets
sont décontaminés et peuvent être enfouis, ou recyclés en fonction de la matière. Si le recyclage des déchets
décontaminés est envisagé, les déchets recyclables et non recyclables doivent être séparés à la source lors de la
production.
DASRI
Traitement alternatif :
Autoclave
Enfouissement
Recyclage
13
V.3. LA GESTION DES DÉCHETS LIQUIDES
Les établissements de santé doivent maîtriser la gestion de leurs rejets liquides. La gestion des
déchets liquides fait partie des plus complexes et, souvent, des moins bien maîtrisées par les
établissements. Cette situation résulte de deux difficultés principales :
- Une réglementation générale à adapter à la problématique des déchets produits par les
établissements ;
- Une grande variabilité de la nature des déchets liquides produits qui résultent le plus souvent
de mélanges provenant eux-mêmes d’autres mélanges initiaux commercialisés.
Des méthodes d’élimination devraient être considérées pour gérer les déchets liquides.
14
V.3.2. Le mode de traitement des eaux usées des établissements de santé
Les eaux usées de soins de santé sont constituées par toute eau affectée en qualité lors de
la prestation des soins de santé ou prestations de service. Elles sont principalement constituées
des déchets liquides, contenant des solides produits par les humains.
Les eaux usées de soins de santé peuvent être divisées dans les trois catégories suivantes :
- Les eaux noires fortement polluées : eaux usées contenant des concentrations élevées de
matières fécales et urine ;
- Les eaux grises contenant des résidus plus dilués provenant du lavage, le bain, les processus
de laboratoire, de blanchisserie et les procédés techniques tels que l'eau ou le rinçage des films
radiographiques de refroidissement ;
- Les eaux pluviales : techniquement pas une eau usée elle-même, mais représente les
précipitations recueillies sur les toits des hôpitaux, des terrains, et les surfaces pavées. Cela peut
être perdu dans les égouts et les cours d'eau, ou utilisé pour irriguer le terrain de l'hôpital, et
d'autres buts de lavage général.
d) Les paramètres de traitement et d’élimination des eaux usées des établissements de santé
Le choix des techniques de traitement et d’élimination dépend de nombreux paramètres :
- Quantité et type des déchets produits ;
- Présence ou non d’un site de traitement des déchets à proximité de l’hôpital ;
- Acceptation culturelle des modes de traitement ;
- Présence de moyens de transport fiables ;
- Espace suffisant autour de l’hôpital ;
- Disponibilité de ressources financières, matérielles et humaines ;
- Approvisionnement en courant fiable ;
- Existence d’une législation nationale ;
- Climat et niveau de la nappe phréatique ;
- …
Le choix du traitement et élimination doit être fait en ayant comme objectif principal la
minimisation des impacts négatifs sur la santé et sur l’environnement. En l’absence
d’infrastructure de traitement adéquate à proximité, il est de la responsabilité de l’hôpital de
traiter ou prétraiter ses déchets sur le site. Ceci présente aussi l’avantage d’éviter les
complications liées au transport de matières dangereuses.
15
e) Les étapes de traitement des eaux usées
Les prétraitements
De nombreux systèmes de prétraitement sont souvent présents dans les établissements pour limiter la
présence de certains polluants. C’est notamment le cas :
- Des dégrilleurs ;
- Des bacs à graisse (en sortie de cuisine) ;
- Des cuves de décroissance de radioactivité (en sortie des services de radiothérapie et
radiodiagnostic) ;
- Des cuves de refroidissement, avec ou sans échangeur thermique de récupération des calories
(en sortie de blanchisserie, de cuisine ou de stérilisation) ;
- Des cuves de neutralisation du pH (en sortie de blanchisserie) ;
- Des dispositifs d’inactivation des micro-organismes (relatif au risque infectieux).
Le traitement primaire :
Cette étape consiste à l'élimination des matières solides qui sont séparées par sédimentation.
Le traitement secondaire :
La matière biologique dissoute est progressivement transformé en un solide en utilisant la masse des
bactéries d'origine hydrique autochtones. Certains composants inorganiques seront éliminés par
imprégnation aux boues les particules qui sont ensuite séparés de la phase liquide des eaux usées par
sédimentation et
Le traitement tertiaire :
Au cours de la troisième phase (à la fin du processus de traitement), après que les matériaux solides et
liquides sont séparés, les eaux usées peuvent être encore traitées pour éliminer les matières en suspension,
les phosphates ou d'autres contaminants chimiques, ou peuvent être désinfectés.
En règle générale, un système de tuyaux d'égout reliés pour former un système d'évacuation des
eaux usées recueille les eaux usées autour d'une structure de santé et l’amène vers un endroit central pour
le traitement ou l'élimination.
16
V.3.3. La récapitulation du circuit de la gestion des déchets
liquides
PRODUCTION
Déchets liquides générés par les CHD/CHRR/CHU/CLINIQUES
PRIVEES/LABORATOIRE/PHARMACIE
Fût scellé
STOCKAGE
Puisard/station
TRAITEMENT Cuve de
d’épuration
rétention
17
PRODUCTION Déchets liquides générés par les CSB / CENTRE MEDICAL
CONDITIONNEMENT
Désinfection/Neutralisation
Fût scellé
STOCKAGE
TRAITEMENT
18
V.3.4. Les dispositions essentielles en gestion des déchets liquides
Les établissements médicaux devraient :
- prévoir un réseau séparatif, un pour les eaux usées, un pour les eaux
pluviales, les systèmes d'assainissement combinés ne sont plus
recommandés;
19
V.4. LA GESTION DES DÉCHETS RADIOACTIFS
Les déchets radioactifs sont des substances radioactives provenant d’une pratique ou
d’une activité professionnelle autorisée et pour laquelle aucun usage ultérieur n’est prévu.
Dans les établissements de santé, l’utilisation des radionucléides intervient :
• En médecine nucléaire
- Diagnostique :
In vivo : scintigraphies, PET-SCA
In vitro : Radio analyse
- Thérapeutiques : Irathérapie, radio immunothérapie…
• En Radiothérapie
- Radiothérapie externe : - utilisation d’une source de Cobalt-60 (Cobaltothérapie)
- Curiethérapie : Utilisation des sources de Cs-137 ou d’iridium-192
2. Les déchets de très courte durée de vie (VSLW) : Ces déchets peuvent être
stockés pour la décroissance sur une période limitée, allant jusqu'à quelques
années. Cette catégorie comprend les déchets contenant principalement des
radionucléides à très courte demi-vie souvent utilisé à des fins de recherche et
médicaux.
3. Les déchets de très faible activité (VLLW) : sont adaptés pour être stockés en
surface à proximité des autres types des déchets.
4. Les déchets de faible activité (LLW) : ce sont les déchets au-dessus des niveaux
de libération, mais avec des quantités limitées de radionucléides à vie longue et sont
adaptés pour le stockage en surface.
6. Les déchets de haute activité (HLW) : déchets avec des niveaux de concentration
d'activité assez élevé qui peuvent générés d'importantes quantités de chaleur. Le
stockage se fait en profondeur, dans des formations géologiques stables.
20
V.4.2. Les différentes étapes de gestion des déchets radioactifs
Le mode d’élimination des déchets radioactifs suit le schéma ci-après,
Pré traitement
Traitement
Conditionnement
Entreposage
Stockage définitive
Les contenants des déchets radioactifs doivent être clairement libellés (Codés) comme
tels, et montrant l’activité des radionucléides à une date particulière, la période de
stockage requise, l’origine des déchets radioactifs, la quantité et la personne responsable.
Les structures doivent séparer les déchets radioactifs selon la durée nécessaire de
stockage : moins de 60 jours ou plus de 60 jours.
Les déchets désintégrés mais infectieux doivent être désinfectés avant traitement et
élimination.
Les formations sanitaires doivent assurer que les radionucléides ne sont pas libérés
(rejetés) dans l’environnement sauf si :
- La radioactivité enregistrée est au-dessous des niveaux autorisés ;
- La radioactivité ou les effluents gazeux sont dans les limites autorisées par les
organismes régulateurs.
21
b) Radionucléides à longue durée de vie ; devraient être retournés au
producteur ou au fournisseur
Les formations sanitaires qui planifient d’importer des produits contenant une
radioactivité supérieure à 100MBq devraient requérir que le fournisseur accepte le
retour du produit après l’expiration de sa durée de vie, et dans l’année qui suit la
notification. Sinon, les déchets doivent être stockés dans un endroit répondant aux
directives internationales de stockage. Quoi qu’il en soit, les déchets doivent être
« conditionnés » pour être prêts pour la manipulation, le stockage et l’élimination.
22
V.5. LA GESTION DES DÉCHETS PHARMACEUTIQUES
Les déchets pharmaceutiques sont générés par :
- les Formations Sanitaires publiques et privées : CSB, dispensaire, clinique et hôpitaux.
- les établissements pharmaceutiques : dépositaire de médicament, pharmacie d'officine, PHAGDIS, grossiste importateur et distributeur,
laboratoire fabricant.
Tableau 6: Traitement des déchets pharmaceutiques
MÉTHODES
FORME TRI CONDITIONNEMENT TRANSPORT STOCKAGE OBSERVATIONS
D’ÉLIMINATION
Produits -Séparer des Carton étiqueté En fonction du Milieu -Renvoi aux donateurs ou aux Le gestionnaire des déchets,
solides autres médicaments non utilisés volume, sécurisé, fermé fabricants. désigné pour chaque
déchets avant ou avariés solides destinés manuel ou à clé et non -Encapsulation pour les établissement est le
d’être à être détruits matériel accessible à médicaments en question et détenteur de clé
éliminés roulant tout public recycler ou éliminer comme
(Type DAOM pour les emballages.
toxique) -Brulage ou incinération.
Liquides Carton étiqueté -Renvoi aux donateurs ou aux -Les Antinéoplasiques ne
médicaments non utilisés fabricants. doivent pas être jetés à
ou avariés liquide dans un -Encapsulation pour les l’égout.
flacon en verre destinés à médicaments en question et -Ne jamais rejeter des
être détruits recycler ou éliminer comme désinfectants dans des eaux
DAOM pour les emballages. stagnantes.
-Encapsulation10
-A défaut : verser le liquide
dans le puisard,
-Rincer le flacon
10
Cf en Annexe 6 : méthode d’encapsulation et solidification
23
- et mettre le flacon avec les
DAOM
Ampoules Carton étiqueté -Renvoi aux donateurs ou aux Les Antinéoplasiques ne
médicaments non utilisés fabricants. doivent pas être jetés à
ou avariés liquide dans un -Encapsulation pour les l’égout.
flacon en plastique médicaments en question et
destinés à être détruits recycler ou éliminer comme
DAOM pour les emballages.
-Verser le liquide dans le
puisard,
-Encapsulation des flacons
plastiques
-Rincer le flacon
-Mettre le flacon avec les
DAOM
FORME TRI CONDITIONNEMENT TRANSPORT STOCKAGE MÉTHODES D’ÉLIMINATION OBSERVATIONS
Antinéoplasiques -Séparer Carton étiqueté En fonction du Milieu -Renvoi aux donateurs ou aux Services oncologiques :
des autres médicaments volume, sécurisé, fabricants. Ne doivent pas être mis en
déchets antinéoplasiques manuel ou fermé à clé et -Solidification, neutralisation et décharge s’ils n’ont pas été
avant périmés ou avariés matériel non incinération à haute température. traités par solidification.
d’être destinés à entre roulant accessible à Ne doivent pas être jetés à
éliminés détruits tout public l’égout et ne doivent pas
(Type être traité à moyenne
toxique) température.
Médicaments Carton étiqueté En fonction du Milieu -Renvoi aux donateurs ou aux Ne doivent pas être mis en
réglementés médicaments volume, sécurisé, fabricants. décharge sauf après
(Stupéfiants et réglementés périmés manuel ou fermé à clé et -Solidification, neutralisation et traitement par
psychotropes) ou avariés destinés à matériel non incinération à moyenne ou haute solidification.
24
être détruits roulant accessible à température.
Bombes aérosols tout public -Renvoi aux donateurs ou aux Ne doivent pas être brûlés
fabricants. (risque d’explosion).
-Encapsulation
Papiers et cartons Brûlage
souillés
Remarques :
- L'utilisation des outils pour les produits pharmaceutiques à détruire est nécessaire pour assurer leur traçabilité. Ex : fiche de tri des produits pharmaceutiques à détruire,
fiche d’inventaires des produits à détruire, procès-verbal de destruction des produits pharmaceutique…
- Il faut toujours sceller le contenant des déchets médicamenteux la veille de leur destruction ; ne pas l'ouvrir qu'au moment de la destruction en présence des autorités
compétentes, en respectant les directives du guide de destruction des médicaments non utilisés et ou avariés, (septembre 2011, AMM)
25
V.6. LA GESTION DES DÉCHETS CHIMIQUES
Les déchets chimiques contiennent des substances chimiques. C’est pourquoi les déchets
mercuriels sont considérés comme des déchets chimiques. Ce type des déchets médicaux est
très dangereux pour la santé humaine et l’environnement.
Ce guide présente une liste d’actions recommandées qui devraient être mises en place
par tous les établissements de soins sans exceptions à Madagascar pour améliorer les pratiques de
gestions des déchets mercuriels et établir des procédures sécurisées de gestions de ce type des
déchets. Il s’agit de la manipulation, séparation, collecte, emballage, étiquetage, transport et
stockage11.
Il est à noter que, les personnes manipulant des déchets constitués de mercure
élémentaire (mercure élémentaire récupéré dans des déchets contenant du mercure ou
contaminés par cette substance et stocks excédentaires de mercure élémentaire désignés comme
déchets) devraient veiller tout particulièrement à éviter l’évaporation et l’écoulement accidentel
de ce mercure dans l’environnement.
Pour cela :
- Manipuler avec précaution (Exemple : utilisation de gant) ;
- Eviter d’endommager les produits rejetés contenant du mercure ;
En cas des petits déversements de mercure (provenant par exemple d’un thermomètre
brisé), des directives doivent être prises.12
11
« Outils de formation sur la gestion rationnelle des déchets des produits contenant de mercure selon la directive de la
Convention de Bâle » MEEF – PNUE,Août 2014
12
Cf en Annexe 7 : Directives pour la gestion des petits déversements de mercure
26
Tableau 7: Gestion des déchets mercuriels
27
VI. L’ORGANISATION GENERALE
VI.1. LE COMITÉ D’HYGIÈNE EN MATIÈRE DE GESTION DES
DÉCHETS MÉDICAUX
13
Cf en Annexe 8 : Outils pour la Comité d’hygiène
28
VI.2. LE PLAN DE GESTION14
Le plan de gestion est un outil pour guider les établissements médicaux à organiser leur propre
circuit. Tous les plans de gestion des déchets de soins médicaux doivent contribuer à la réduction des
risques professionnels liés à la manipulation et au traitement des déchets médicaux.
Un protocole d’accord entre les établissements doit bien figurer clairement dans le plan si le
regroupement est adopté par l’établissement dans la gestion des déchets médicaux.
VI.3. LE RAPPORTAGE15
Un rapport d’activités est impératif dans l’organisation générale de gestion des déchets médicaux en
incluant les problèmes et les incidents rencontrés, pour les perspectives d’amélioration. Ce rapport sera
envoyé à toutes les structures hiérarchiques.
L’Accident d’Exposition au Sang (AES) est tout contact percutané ou muqueux ou sur la
peau lésée avec du sang, ou avec un produit biologique contenant du sang :
- par piqûre avec aiguille ou par coupure avec un objet tranchant ;
- par projection sur une muqueuse et
- par contact sur une peau lésée.
14
Cf en Annexe 9 : Plan type de gestion
15
Cf en Annexe 10 : Canevas d’un rapport en matière de gestion des déchets
29
- Contact direct de liquide biologique sur peau lésée :
Nettoyer immédiatement la zone cutanée lésée à l’eau et au savon ;
Rincer ;
Désinfecter.
A RETENIR :
- Remplir le formulaire16 requis en cas d’accident de travail ;
- Contacter rapidement le médecin référent identifié au niveau de chaque Direction
Régionale de la Santé Publique (DRSP), et des hôpitaux ;
- Analyser à postériori les circonstances de l’accident et
- Protéger les partenaires pendant le suivi sérologique.
En général, les déversements accidentels de substances dangereuses ont lieu dans les
laboratoires et dans les services des établissements sanitaires. Dans ce cas, il faut nettoyer le lieu
avant la désinfection avec Chlore 0,5%.
En cas de renversement de substances infectieuses/chimiques : il est important de
déterminer le type d’agent infectieux/chimiques et évacuer immédiatement si nécessaire.
16
Cf en Annexe 11 : fiche de déclaration d’AES
30
c) Procédure en cas d’inhalation de gaz toxiques
- Sortir aussitôt de la zone contaminée ;
- Consulter un médecin en urgence même s’il n’y a pas de symptômes.
31
VII.2.4. La procédure en cas de déversement de produits chimiques
- Alerter les personnes dans le périmètre immédiat et leur demander de quitter le lieu
si nécessaire ;
- Revêtir blouse, gants, lunettes de protection ;
- Éviter de respirer des vapeurs.
Si les matières déversées sont inflammables, couper les sources d’ignition et de chaleur.
- Ouvrir les fenêtres et aérer ; fermer les portes des pièces infectées ;
- Couvrir le déversement avec un matériel absorbant (granulats ou chiffons
absorbants) de l’extérieur vers l’intérieur, de façon concentrique ;
- Mélanger doucement avec une spatule en bois jusqu’à ce que la matière chimique
déversée soit complètement absorbée ;
- Éliminer les granulats comme déchets spéciaux ;
- Nettoyer abondamment la région souillée avec de l’eau (sauf si le produit concerné
est incompatible avec l’eau).
32
VIII. LA GESTION DES DÉCHETS PENDANT LES CAMPAGNES DE
MASSE
La population Malagasy bénéficie chaque année des offres et prestations de soins gratuits octroyées
par l’Etat et organismes privés. Cette promotion peut couvrir l’ensemble du territoire mais elle peut varier
aussi selon les circonscriptions territoriales. Parmi ces offres, les activités de vaccinations est la plus
génératrice des déchets médicaux pour ne citer que la Semaine de Santé de la Mère et de l’Enfant (SSME), et
les activités de vaccination supplémentaire ou la célébration des journées mondiales ou nationales générateur
des déchets médicaux…
VIII.1. LA MINIMISATION
- Utilisation de nouvelle technologie d'administration autre que les seringues : utilisation d'aérosol ou
en inhalation ou de pistolet injecteur ;
- Gestion des stocks : estimation des besoins en quantité et en qualité, respect des premiers expirés,
premiers sorties (PEPS), respect des conditions de stockage et de transport ;
33
VIII.2. LE TRAITEMENT DES DECHETS PENDANT LES CAMPAGNES DE MASSES
Tableau 9 : Traitement des déchets pendant les campagnes de masses
CONDITIONNE MÉTHODES
TYPES CATEGORIE TRANSPORT STOCKAGE OBSERVATIONS
MENT D’ÉLIMINATION
- Vaccin périmé ou viré DI Carton ou sachet Manuel ou matériel Milieu sécurisé Encapsulation Collecte et élimination au
en flacon ou en étiqueté vaccin roulant niveau district
plastique ; périmé ou viré à
- Reste de flacon ; détruire
- Flacon vide ;
-Capsule de vitamine A ;
- Coton.
Seringue pour la PT Boite de sécurité Manuel ou matériel Milieu sécurisé -Elimination sans Pendant les campagnes, les
vaccination avec ou sans coupe- roulant incinération (exemple : équipes de vaccination
aiguilles/broyeur- autoclave) doivent ramener les boites de
aiguilles -Incinération ou sécurité dans les CSB
brûlage et
enfouissement
Lame bistouri, PT Collecteur Manuel ou matériel Milieu sécurisé -Elimination sans Pour les équipes sur terrain,
vaccinostyle, aiguille à spécifique, exemple roulant incinération : autoclave ramener le collecteur dans les
suture, seringue bouteille plastique Incinération ou brûlage formations sanitaires
fermée et enfouissement disposant d'incinérateur
34
TYPES CATEGORIE CONDITIONNEMENT TRANSPORT STOCKAGE MÉTHODES D’ÉLIMINATION OBSERVATIONS
35
IX. LA GESTION DES DÉCHETS EN PERIODE D’URGENCE
IX.1. GESTION DES DÉCHETS MEDICAUX EN CAS D'URGENCE
(CATASTROPHES NATURELLES, CONFLITS, GRÈVES…)
Les principales catégories des déchets concernées dans de telles situations d’urgence sont :
les déchets infectieux ; piquants/tranchants et déchets pathologiques. Ces déchets doivent être
manipulés, entreposés traités et éliminés de façon appropriée pour réduire les risques pour la santé
publique. Dans les Centres de Santé de Base (CSB), un enfouissement sur place bien géré peut-être
approprié.
Dans les hôpitaux qui possèdent de services de diagnostic en laboratoire, de services de
diagnostic et de traitement radiologique, de pharmacies, qui produisent une quantité importante
d'objets piquants/tranchants et des déchets infectés : nécessité la présence d’un personnel qualifié
et bien équipé pour la gestion des déchets.
36
X. LA SENSIBILISATION EN MATIERE DE GDM
La sensibilisation de personnes exposées aux risques liés à la mauvaise gestion des déchets médicaux
est nécessaire pour le changement de comportement.
La sensibilisation peut limiter les accidents, risques de blessures et de contamination liés à la gestion
des déchets médicaux dangereux et infectieux.
Les instructions concernant la gestion des déchets médicaux devraient être affichées.
Les messages-clés devraient être développés en fonction des cibles à atteindre : le personnel de
santé, les usagers, la communauté et l’autorité locale.
Etant plus exposés aux effets pervers des déchets médicaux, des messages spécifiques pour le
personnel de santé méritent d’être développés.
37
- Contact dans les 4 h qui suivent le médecin de travail
ou le médecin référent identifié ;
- Remplissage des formulaires requis en cas d’accident
de travail ;
- Analyse à postériori des circonstances de l’accident ;
- Protection des partenaires pendant le suivi
sérologique.
Sécurité des Bonnes pratiques des - Interdiction de recapuchonner les aiguilles.
injections injections - Interdiction de désolidariser l’aiguille de la seringue.
- Utilisation des seringues à usage unique.
- Protection du personnel soignant aux risques de
manipulation.
- Protection du public aux risques de contamination
par déchets.
- Protection du patient aux risques d'utilisation de
matériel non stérile.
GDM Procédures de GDM - Respects des 7 volets de GDM
Etant producteurs des déchets, le changement de comportement en matière de gestion des déchets
médicaux est indispensable.
38
Tableau 12: Messages pour la communauté
DOMAINES PRATIQUES MESSAGES
Dangers et risques - Préventions des - Interdiction des récupérations de tous déchets
liés aux déchets dangers et risques liés médicaux
médicaux. aux déchets médicaux. - Interdiction d’utilisations des eaux usées
Risques liés aux - Préventions des Injection sûre, efficace et uniquement sur prescription
mauvaises pratiques risques liés aux médicale
des injections mauvaises pratiques des
injections
Mesures de - Respect des normes - Interdiction de la réutilisation des déchets médicaux
protection - Education des enfants sur l’interdiction de
manipulation des déchets médicaux.
39
CONCLUSION
Les établissements de santé publics et privés génèrent inexorablement des déchets qui peuvent être
dangereux pour la santé ou avoir des effets néfastes sur l’environnement. Certains de ces déchets, comme,
les objets piquants/tranchants, les cultures des laboratoires médicaux ou le sang infecté ont un potentiel
d’infection et offensif plus élevé que celui de tout autre type des déchets. L’absence ou de mauvaises
mesures de gestion pour empêcher l’exposition aux déchets médicaux dangereux résultent d’importants
risques pour le grand public, les patients internes ou externes ainsi que le personnel médical et de services.
De plus, un mauvais traitement ou une mauvaise élimination des déchets médicaux, comme l’incinération
en plein air, peuvent constituer une source importante de pollution par les émissions intentionnelles des
Polluants Organiques Persistants(Pops) tels que les dioxines, furannes et le mercure dans l’environnement.
Les rejets liquides doivent faire l’objet d’une traçabilité jusqu’à leur élimination. Il est important
d’insister sur la vigilance lors les achats de produits en tenant compte de leur toxicité, de leur impact sur
l’environnement et des difficultés potentielles rencontrées lors de leur élimination. Une étude approfondie
sur la gestion des déchets liquides devrait être menée ultérieurement pour trouver des solutions adéquates
aux problèmes rencontrés dans des établissements de santé.
La meilleure façon d’éliminer les déchets dangereux dépend de la situation et de la réglementation des
Conventions Internationales (Convention de Bâle; de Minamata; de Stockholm; Rotterdam).Pour améliorer
de manière significative la situation actuelle, la Politique Nationale de la Gestion des Déchets Médicaux et
de la Sécurité des Injections suivi par ce présent guide vise à la destruction des déchets médicaux dans des
bonnes conditions aux profits de la protection du personnel de santé, des usagers et de la communauté. Ce
guide contient des directives concernant l’organisation générale jusqu’à l’élimination de toutes les
catégories des déchets générés par les établissements médicaux.
40
ANNEXES
Annexe 1: AFFICHE DE TRI DES DECHETS MEDICAUX
Annexe 2 : COMPOSTAGE ET BIODIGESTION
Les déchets provenant de la cuisine et des restes de nourriture des hôpitaux peuvent être compostés. Cela
peut être une option particulièrement attrayante étant donné que les options d'élimination des déchets
municipaux sont limitées. Les bacs et les zones de compostage devraient être conçu pour exclure les rat et
les autres ravageurs.
La digestion anaérobie (également connue sous le nom de biodigestion) est une technique consistant à
décomposer les déchets organiques en l'absence d'oxygène. Les bactéries qui décomposent les déchets
génèrent des gaz, y compris le méthane qui peut être utilisé comme combustible renouvelable. Les dômes
fixes en béton (voir la conception ci-dessous) sont très communs. Il est souvent initié avec du fumier pour
fournir les bactéries nécessaires. Les déchets sont ajoutés quotidiennement à la chambre, avec une quantité
égale d'eau, pour créer une boue liquide. Comme plus de déchets sont ajoutés dans le digesteur à l'entrée,
la suspension déjà traitée sont repoussées à la sortie. Le temps que les déchets passent dans le digesteur est
appelé le temps de séjour et dépend de la taille du digesteur et de la quantité de déchets et d'eau ajoutés
quotidiennement.
Cela peut être utilisé pour les déchets de cuisine et les déchets pathologiques, comme le placenta. Lorsque
les placentas doivent être digérés, un temps de séjour long est recommandé pour s'assurer que tous les
agents pathogènes sont inactivés. La meilleure façon de le faire est d'avoir deux chambres en série. Le
placenta (parfois mélangé avec des déchets alimentaires) est placé dans la première chambre et le reste des
déchets alimentaires est placé dans le deuxième digesteur. La première chambre est conçue pour avoir un
temps de séjour d'au moins 100 jours. La boue déborde alors dans la deuxième chambre, où elle se mêle
aux déchets de cuisine et subit un second traitement.
Dans les zones agricoles, la boue de digestion anaérobie est utilisée comme engrais. Par contre, pour les
digesteurs des déchets d'un milieu hospitalier, en particulier s'il contient des déchets pathologiques, la boue
de digestion devrait être dirigée vers un égout ou une fosse septique.
Riuji LC (2009). Research on anaerobic digestion of organic solid waste at household level in Dar es Salaam, Tanzania [thesis].
Zurich, Zurich University of Applied Sciences.
Annexe 3 : PREPARATION DE DILUTION DE LA SOLUTION
CHLOREE
% concentré
Total de mesure d’Eau = -1
% diluée (0,5%)
Annexe 4 : DESCRIPTION DES EQUIPEMENTS D’ELIMINATION DES
DECHETS INFECTIEUX
ETABLISSEMENT
TYPES ET EXEMPLES DESCRIPTION
CIBLES
INCINÉRATEUR À DOUBLE Ces incinérateurs abritent une chambre d’incinération Les établissements
CHAMBRE en défaut d’oxygène où la température est portée à spécialisés
800-900°C et une chambre de post combustion où les Les Centres
fumées sont brûlées entre 900 et 1200°C pendant au Hospitaliers
moins 2 secondes. Universitaires
Ces incinérateurs comportent : Les Centres
- Une chambre de combustion et un brûleur (gas- Hospitaliers de
oil ou gaz), Référence
- Une porte de chargement manuel ou Régionaux de plus
automatique et une porte de décendrage, grandes activités
Incinérateur du CHRR de - Une chambre de post-combustion et son
Tamatave brûleur,
- Une ventilation 1re et 2re,
- Un automate de surveillance et de régulation,
- Des dispositifs de lavage des fumées et de
récupération de la chaleur (en option),
- une cheminée
Ils sont dimensionnés pour des productions journalières
des déchets variant entre 50 kg et 8 tonnes. Les
incinérateurs de capacité inférieure à 1T/jour sont en
Incinérateur de l’IPM
général à chargement manuel et dépourvu de dispositifs
de traitement des fumées et de récupération de chaleur.
Incinérateur De Montfort C’est un incinérateur à chambre double (combustion Les CHRR mis à
pyrolitique dans la chambre d’incinération puis post - part quelques
combustion pour le brûlage des gaz). Cet appareil grands
rustique n’utilise cependant pas de brûleurs et établissements
fonctionne avec un combustible traditionnel (bois). La
température d’incinération est de 800°C. Cet Les CHRD mises à
incinérateur suppose un pré- chauffage avant l’ajout des part les plus petites
déchets. structures
L’incinérateur comporte :
- Une chambre de combustion,
Incinérateur du CHD2 - Une trappe de chargement manuel par le haut,
d’Itaosy - Une porte d’allumage et d’enlèvement de cendre,
- Une chambre de post - combustion,
- Des aérations 1re et 2re,
- Une grille statique,
- Une cheminée
Ils sont dimensionnés pour des productions
hebdomadaires des déchets variant entre 50kg et 250kg
pour le modèle retenu à Madagascar.
Incinérateur à chambre Ces incinérateurs abritent une chambre de combustion. Les CSB2 ayant une
simple La ventilation est naturelle. Le combustible, du bois, très grosse activité
n’est utilisé qu’au démarrage de l’incinération. La et non situés en
température d’incinération atteint 300 à 400°C. site urbain ou au
Ces incinérateurs comportent : voisinage d’un
- Une chambre de combustion et une grille fixe, centre hospitalier
- Une porte de chargement manuel,
- Une porte d’allumage et une pour enlever les Les CHD ayant une
Incinérateur du Centre cendres et les imbrûlés, faible activité.
Hospitalier de Soavinandriana - Une aération naturelle,
- Une cheminée
Ils peuvent être dimensionnés pour des productions
hebdomadaires des déchets variant entre 30 et 500kg.
INCINERATEUR DE - Fonctionne en utilisant peu d'électricité (2000 W) Les Centres
DECHETS ELECTRIQUE ET - Capacité 20 kg/heure Hospitaliers
MOBILE "TURBO 2000" - Température du foyer : 800°C
- Facilement déplaçable pour incinérer les déchets
médicaux là où ils se trouvent
- Sans émanation de fumée ou émission de gaz dans
l'environnement
- Appareil monobloc livré prêt à fonctionner avec
tableau électrique de commandes
- Cheminée d'extraction
- Approuvé par OMS, UNICEF
- Dimensions : 75 x 90 x 127 (h) cm
- Poids 85 kg
- Alimentation : 220 V - 50 Hz
Fût de brûlage Ce brûleur rustique est réalisé à partir d’un fût CSB situés en
métallique de 200 litres. Cette combustion sommaire zones enclavées et
doit être réservée aux situations d’urgence et disposant d’une
éventuellement à des centres de santé situés en zones nappe phréatique à
enclavées et disposant d’une nappe phréatique à très faible profondeur.
faible profondeur. La température d’incinération ne
dépasse pas 200°C.Ces brûleurs comportent :
- Une chambre de combustion correspondant au
corps du fût,
- Un couvercle métallique, supportant la cheminée,
amovible pour permettre le chargement des
déchets,
- Une grille fixe,
- Une trappe d’allumage et d’enlèvement des cendres
Ils sont dimensionnés pour des productions journalières
des déchets de moins de 10 kg.
Fosse sécurisée Les déchets sont regroupés dans une excavation creusée La majorité des CSB
à proximité de la formation sanitaire et brûlés selon un non situés en sites
protocole détaillé. Le site d’élimination est matérialisé urbains ou à
et son accès sécurisé. proximité d’un
centre hospitalier
Annexe 5 : DESCRIPTION DE L’AUTOCLAVE
Pour éviter les émissions dangereuses et des déchets dangereux, les déchets infectieux doivent
être traités et décontaminés par d'autres technologies non-incinérantes (PNUE 2003). Les meilleures
technologies disponibles sans générer d'émissions dangereuses sont principalement basées sur le
traitement à la vapeur, comme les autoclaves et les micro-ondes, qui éliminent les germes pathogènes et
infectieux. Ces technologies, sans l'incinération des déchets médicaux, réduiront et élimineront les rejets
de polluants organiques persistants (POP) de la Convention de Stockholm dans le secteur de la santé. Ces
changements et ces améliorations des pratiques en gestion des déchets devraient être réalisé selon les
capacités techniques et financières du système de santé. Cela pourrait impliquer seulement des
améliorations progressives ainsi qu’une planification d’amélioration à long terme qui ne serait possible que
lorsque certaines conditions seront atteintes.
Un autoclave se compose d'un récipient en métal conçu pour résister à des pressions élevées, avec
une porte scellable et un agencement de tuyaux et de soupapes par lesquels la vapeur est introduite et
retirée du matériel. Etant donné que l'air est un isolant efficace et un facteur clé dans la détermination de
l'efficacité du traitement à la vapeur, l'élimination de l'air de l'autoclave est essentielle pour assurer la
pénétration de la chaleur dans les déchets. Il convient donc d'utiliser des autoclaves sous vide. Les
autoclaves de traitement des déchets doivent également traiter l'air éliminé au début du processus pour
éviter l'émission des aérosols pathogènes. Cela se fait habituellement en traitant l'air avec de la vapeur ou
en le faisant passer à travers un filtre spécifique (par exemple, un filtre HEPA (High Efficiency Particulate
Air) avant d'être relâché. En outre, il faut s'assurer que les eaux résiduelles résultantes sont décontaminées
avant leur rejet dans le système d'évacuation des eaux usées.
Pour garantir la décontamination complète des matières infectieuses, l’autoclavage doit être
validé. La validation consiste à vérifier de manière certifiée et clairement documentée qu'un processus
répond aux exigences pour lesquelles il a été conçu (OMS 2016). Une partie de ces tests sont réalisés
régulièrement à l'aide de paramètres de tests biologiques, chimiques et physiques. Ceci est déterminé par
la capacité de la chaleur à pénétrer dans la charge des déchets.
1. AUTOCLAVE 80 L
Item: Photo
Autoclave 80 L, vertical
– type pre-vacuum -
Spécifications
techniques
Capacité : Up to 15 kg/h
Taille : 2000x1500x2000
Matière : Acier inoxydable
Voltage : 220V
Application:
Pour le traitement des déchets médicaux des moyens
hôpitaux.
2. AUTOCLAVE FRACTIONNÉE MANUELLE, 250 L
Item: Photo
Autoclave à commande manuelle pour le traitement des
déchets infectieux, chargement horizontal, vide-vapeur-
type sous vide
Spécifications techniques
Capacité: > 20 kg/h
> 175 l/h
Taille chambre > 250 l
Matière Acierinoxydable
Température 121°C, 134°C
Application:
Pour le traitement des déchets infectieux des hôpitaux
dans le rayonnage.
Incluant:
Chariot et panier de chargement des déchets (2x)
Unité pour refroidissement de l’eau (1x)
Compresseur d’Air (1x)
3. AUTOCLAVE FRACTIONNEE AUTOMATIQUE, >700 L
Item: Photo
Autoclave automatique pour le traitement des déchets
infectieux, chargement horizontal, vide-vapeur-type
sous vide
Spécifications techniques
Capacité: > 50 kg/h
> 500 l/h
Taille Chambre > 700 l
Matière Acier inoxydable
Température 121°C, 134°C
Application:
Pour le traitement des déchets infectieux des
hôpitaux dans le rayonnage
Incluant :
Chariots et panier de chargement des déchets (2x)
Unité refroidissement de l’eau (1x)
Compresseur d’air (1x)
Annexe 6 : METHODE D’ENCAPSULATION OU SOLIDIFICATION
La solidification consiste à fixer les déchets dans des matériaux dur à l'intérieur d'un fût en
plastique ou en acier ou dans une fosse. Cette méthode est destinée à la destruction des produits
infectieux, des médicaments reglémentés et anti néoplasiques et des vaccins.
MODE OPÉRATOIRE :
- Remplir le fût ou la fosse à 75% de leur contenance des produits sus cités additionné de ciment + chaud
ou sable butumeux ;
- Fermer le fût et poser les joints ;
- Placer le fût à l'intérieurd'une fosse creusée située dans un endroit loin des habitations.
Annexe 7 : DIRECTIVES POUR LA GESTION DES PETITS
DEVERSEMENTS DE MERCURE17
1. Evacuer les personnes (en particulier les enfants) se trouvant sur le lieu du déversement.
2. Si le mercure se trouve sur les chaussures, ôtez celles-ci de façon à ne pas le répandre.
3. Ne pas autoriser les enfants à aider au nettoyage. Lorsqu’un enfant renverse le mercure, supposez
que ses vêtements sont contaminés. Otez-les et mettez-les dans un sac en plastique qui sera scellé.
4. Ouvrir les portes et les fenêtres pour ventiler le lieu d’habitation ou de travail. Si possible,
maintenir la température sous les 20°Celsius pour réduire la vitesse à laquelle le mercure se
volatilise dans l’air.
5. Lorsque du verre a été brisé, ramassez soigneusement les éclats en portant des gants. Mettez les
éclats dans un récipient aux parois solides pouvant être scellé.
6. Utilisez du carton ou une feuille de papier pliée pour confectionner une petite pelle pour
rassembler les « perles » de mercure. NE PAS utiliser un balais ou un aspirateur car ces instruments
ne feront que disperser le mercure. Utilisez un ruban adhésif, un compte-goutte ou un petit
pinceau enduit de crème à raser pour ramasser les petites perles de mercure que l’on recueille dans
un récipient de plastique que l’on scelle. Opérez lentement et soigneusement de façon à ne pas
répandre les perles.
7. Utilisez une torche électrique pour repérer les perles de mercure qui auraient pu demeurer collées
sur la surface du sol ou dans des petites fissures. Le mercure peut se répandre à des distances
surprenantes sur des surfaces dures et plates.
8. Si le mercure a été déversé sur un tapis ou du tissu ou du cuir d’ameublement, coupez la partie
touchée et mettez la dans un sac de plastic scellé.
9. Si le mercure est rejeté dans la tuyauterie, démontez les collecteurs en « J » ou en « S » et retirez-
en le mercure. Faute de quoi, des vapeurs toxiques seront libérées dans votre lieu d’habitation ou
de travail.
10. Si du mercure demeure, utilisez du soufre en poudre qui permet de voir le mercure plus facilement
et l’empêche de se volatiliser. Lorsque vous saupoudrez du soufre pulvérisé sur la partie sur
laquelle le mercure a été déversé, celle-ci prend une coloration brune qui indique qu’il reste du
mercure. Si au contraire cette partie demeure jaune, cela signifie qu’il n’y a plus de mercure.
Rappelez-vous que le soufre tâche les tissus.
11. Débarrassez-vous des vêtements, des tapis et des tissus et cuirs d’ameublement contaminés dans des
sacs de plastic scellés sur lesquels vous apposerez une étiquette indiquant qu’il s’agit d’un déchet
dangereux. Déposez les sacs à l’extérieur, hors de portée des enfants et des animaux, et informez-
vous auprès des responsables locaux de la façon de vous en défaire de manière appropriée. S’il
n’existe pas de système d’élimination des déchets dangereux, débarrassez-vous des matières
contaminées de façon à réduire le plus possible l’exposition des personnes et le risque que le
mercure se répande à nouveau sur des lieux habités.
17
« Outils de formation sur la gestion rationnelle des déchets des produits contenant de mercure selon la
directive de la Convention de Bâle » MEEF – PNUE, Août 2014
Annexe 8 : OUTILS POUR LE COMITE D’HYGIENE
Tableau 13: Etat des lieux de l’Etablissement en matière de gestion des déchets médicaux
Observations
Type de l’établissement
Nombre des services
Nombre des salles
Nombre de Personnel Formé ou non
Nombre de lit
Nombre de consultation externe
Quantité moyenne des DI et
P/T produits
Type de contenants utilisés Nombre :
Zone de stockage Existence : Conformité :
OUI/NON OUI/NON
Matériel de protection OUI/NON Type :
Matériel de préhension OUI/NON Type :
Matériel de transport OUI/NON Type :
Combustibles
Moyen d’élimination DI : PT : DAOM :
……………………………………………………………
Chaque établissement de soin a l’obligation d’assurer l’élimination sans risques de ses déchets.
Le ………............................................. conscient de ses responsabilités s’est engagé à améliorer la
gestion de ses déchets. De multiples acteurs interviennent dans cette activité et il est indispensable
d’élaborer au sein de l’hôpital un plan de gestion des déchets interne. Les déchets de natures différentes
doivent suivre les circuits différenciés, fonction des risques qu’ils font encourir et donc nécessitant des
traitements d’élimination différents.
Le présent document définit les règles de gestion et les procédures. Il intègre les moyens de
fonctionnement (contenants, consommables, protection du personnel, combustible, incinérateur). Il
prévoit le suivi de l’application des décisions prises pour la gestion des déchets.
Le plan de gestion définit le circuit des déchets depuis le lieu de production, service de soins, jusqu’au lieu
de traitement et d’élimination. Il comprend 5 volets :
Déchets …
2. Le transport
L’ensemble des déchets des services de soins est éliminé tous les jours. L’horaire d’enlèvement est défini de
:.............. Les poubelles devront être acheminées par ……………………………………………..
Ce personnel recevra une formation spécifique sur les risques des déchets hospitaliers et sur les procédures
définies par notre plan de gestion. Ils seront équipés
…………………………………………………………….................................................
3. Le stockage
Le stockage des déchets est centralisé. Il est situé…………………….. (Voir plan en annexe).
Le personnel responsable de l’élimination des déchets (incinération et enlèvement communal) assure l’accès
à la zone de stockage. Il est responsable de son entretien.
Cette zone de stockage a été aménagée spécifiquement pour respecter les conditions de sécurité. Elle est
fermée, clôturée et donc non accessible au public ni aux personnels en dehors des heures définies pour
l’enlèvement qui est de …............................Le sol est cimenté pour faciliter son entretien.
Quatre secteurs différents sont identifiés :
- Secteur d’enfouissement des cendres, qui est destinée à recueillir de manière sécurisée les résidus
imbrûlés.
La durée du stockage est inférieure à 48-72H, le rythme d’élimination doit donc être respecté.
4. L’élimination
- Les DAOM :
Leur élimination est assurée par ……………………………………………………………………;
- Les DASRI : Leur élimination est assurée par incinération. L’incinération aura lieu tous les : …………
...…………………………………………………………………………………………………;
La procédure est présentée en annexe…..... Elle prévoit les conditions pour une bonne combustion,
améliorant la désinfection des déchets et assurant une réduction maximale des imbrûlés. Après incinération
et refroidissement, les cendres sont éliminées dans la fosse d’enfouissement.
Le responsable de l’incinération et de la zone de stockage est désigné pour cette activité (responsabilité
entretien, clé de la zone), il appartient au service …………………………………. .Il est formé à la
gestion des déchets médicaux et à leurs risques. Il dispose de matériel de préhension :
……………………………………………… et des EPI : ……………………………………...
Le combustible : ……………………………………………………………………………………
Le responsable de la zone de stockage tient une comptabilité des combustibles utilisés, des rythmes
d’élimination, du stock d’ingrédients pour le nettoyage des poubelles.
Le suivi des différentes taches est fait …………………. (A préciser le rythme). Il concerne :
le tri et l’entretien des contenants à l’intérieur des services de soins il est effectué par ……………………
Le stockage, l’entretien et l’élimination : le suivi est réalisé par le
…………………………………………….....................................................................
Un rapport annuel d’activité sur la nature, les volumes, la destination des déchets, ainsi que les problèmes
et incidents rencontrés et les perspectives d’amélioration est rédigé par le responsable de la cellule
opérationnelle. Il est approuvé par le ………………………….. et transmis à la Direction.
Annexe 10 : RAPPORT EN MATIERE DE GESTION DES DECHETS
Période : …………………………………………………………………………
Nom de la formation sanitaire : ……………………………………………………
2. Analyses
a. Points forts de l’exécution des activités
…………………………………………………………………………………...
…………………………………………………………………………………...
…………………………………………………………………………………...
…………………………………………………………………………………...
b. Points à améliorer pendant l’exécution des activités
…………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………...
Date : ………………
Le responsable
Annexe 11 : FICHE DE DECLARATION D’AES
Fiche de Recueil N° : ………. / du ____/____/ ____/
• SERVICE : …………………………………………………………………………
• NOM ET PRENOMS : ………………………………………………… AGE : …… SEXE : □M □F
• FONCTION : …………………………………………………
• VACCINATION VHB □ 3 Doses □ Incomplète □ Non
• ANTECEDENT D’AES □ Oui □ Non
Si OUI □ 1AES □ > 1AES Nombre : ………
CIRCONSTANCES DE L’ACCIDENT
• DATE DE L’AES :…………………
• HEURE DE L’AES :…………………
• LIEU :…………………………………………………………….....
• NATURE DE L’EXPOSITION :
• □ PIQURE (aiguille) □ COUPURE (lame, Bistouri)
• □ Superficielle □ Profonde
□Yeux
Sur : □Visage □Peau Lésée
• AUTRES:…………………………………………………………………………………………..
• TACHE EN COURS : …………………………………………………………………………………………………
• MECANISME DE L’ACCIDENT : ……………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………………………………
• MATERIEL(S) EN CAUSE ET MESURES PREVENTIVES
• Type de matériel □ Aiguille □ Aiguille de suture Autre :……………………..
Si aiguille □ Creuse □ Pleine
• Port des gants □ Oui □ Non
Si oui □ Gants Stériles □ Gants d’examen
□ Gants d’entretien
• Autres équipements de protection utilisés : ………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………………………….
• Boîte de sécurité pour OPT à portée de la main □ Oui □ Non
INFORMATION SUR LE PATIENT SOURCE
• Patient source identifiée : □ Oui □ Non
• Statut VIH au moment de l’AES : □ Positif □ Négatif □ Inconnu
Si positif, patient traité : □ Oui □ Non □ Inconnu
• Autres pathogène transmissibles : …………………………………………………………………………
• Si sérologie inconnue, test effectué : □ Oui □ Non
Si oui, résultat du test : □ Positif □ Négatif □ Inconnu
REACTION A L’ACCIDENT
• Lavage □ Oui □ Non Immédiate □ Oui □ Non
• Antiseptique □ Oui □ Non
• En cas de protection, délai entre AES et lavage : …………………………………………………………………..
• Traitement prophylactique □ Oui □ Non
Si oui, délai entre AES et début traitement □ Oui □ Non
RECOMMANDATIONS ………………………………………………………………………………………………
Annexe 12 : LISTE DES PARTICIPANTS CONTRIBUANT A
L’ELABORATION DU GUIDE
N° NOM ET PRENOMS ENTITE
1 LIVANANDRASANA Seheno DPS/MSANP
2 RATSIAMBAKAINA Diana DRSP Boeny
3 TATA Venance SSEnv/DPS/MSANP
4 RAMINOSOA Malala HIP OMS
5 MAFILAZA Victor SSEnv/DPS/MSANP
6 RALISON Henry Nihry Lanto SSEnv/DPS/MSANP
7 RAKOTOARISON Norohasina SSEnv/DPS/MSANP
8 RAVAOARISOA Fenohasina SSEnv/DPS/MSANP
9 RASAMINANJA Rado Mahafaly SSEnv/DPS/MSANP
10 RANDRIANATOANDRO Justin SSEnv/DPS/MSANP
11 RAMANITRARIVO Onisoa SSEnv/DPS/MSANP
12 RAZAKAMAHEFA Sergio SSEnv/DPS/MSANP
13 RANDRIAMITANTSOA Norolandy Volahasina SSEnv/DPS/MSANP
14 RANDRIANASOLO Ravo SSEnv/DPS/MSANP
15 ANDRIANIRINA Yves Fidele SSEnv/DPS/MSANP
16 RAMANANDRAIBE Joseph SSEnv/DPS/MSANP
17 RAKOTOARIMANANA Haingoaritiana SSEnv/DPS/MSANP
18 RAJERISON Faraniaina SSEnv/DPS/MSANP
19 NOROTIANA Navalona Andrianjafy Julie SSEnv/DPS/MSANP
20 RAKOTOSON Joelson Andriamparany DLP/MSANP
21 HARIZO Patrick DAAM/MSANP
22 RAKOTONDRAZAKA Celestin DPEV/MSANP
23 SOANIRINA Emma DHRD/MSANP
24 ANDRIANANTENAINA Ranaivo DHRD/MSANP
25 RAHOLIARINTSOA Verohanitriniala DLIS/MSANP
26 RAMAHEFAMANANA Jeanne Aimée Ndimbisoa DPLMT/MSANP
27 ANDRIANANTENAINA Marius CSB Ambohipo/MSANP
28 RANDIAMBOLOLONA Zoé DRSP Analamanga MSANP
29 RAVAOSOLO Jeannette DLT/MSANP
30 RAKOTOVAO Rivo DGEHU/MSANP
31 RASOLONIAINA Sylvestre DPLMT/MSANP
32 RAHELIARISOA Lalao Justine DDS/MSANP
33 RANDRIANASOLO Harisoa Convention de Minamata/MEEF
34 Amyot KOFOKY Convention de Bâle/MEEF
35 RANARISON Rota Manitriniaina Convention de Bâle/MEEF
36 RAVAOSENDRASOA Hantanirina HJRA/MSANP
37 RAVOSOANIRINA Noroarivelo SMGSSE/DRSP Boeny/MSANP
39 RAHANTANIRINA Jeanne Louise Henriette SDSP Mahajanga I/MSANP
40 SPEYER Clarisse CHUPZaGa
41 RASOAFARALALAO Francine CSBU Mahajanga I/MSANP
42 RANDRIANTSEHENO Hery Fanja INSTN
43 RAFALIMANANA Patrick IPM
44 FAKA ANTENAINA Rantomboahangy Polyclinique d'Ilafy
45 RAZAFINDRAMAVO Lalao Madeleine Equipe Technique SSEnv
46 TOMBOARISENDRA Annah Angela Equipe Technique SSEnv
48 ANDRIANTSIMIETRY Sandrine Coordonnateur Projet UPOPs /PNUD
49 RATEFINJATOVO Mbolatiana Assistante Projet UPOPS/PNUD
50 PIEPER Ute OMS
51 STRINGER Ruth Health Care Without Harm
L’élaboration de ce document a été appuyée par l’Organisation Mondiale de la Santé,