Les Conséquences de La Crise de 1929 en Amérique Latine Complet
Les Conséquences de La Crise de 1929 en Amérique Latine Complet
Les Conséquences de La Crise de 1929 en Amérique Latine Complet
1.1 Une économie reposant sur l’exportation des matières premières et fortement
dépendante de la fluctuation des cours et des capitaux états-uniens
« Une autre particularité, qui revêt une certaine importance au point de vue économique,
financier et politique, est le fait que la plupart des pays de l’Amérique latine ne fournissent
qu’un, deux ou trois produits au commerce d’exportation. […] 71% des exportations du Brésil
consistent en café, 77% de celles de la Bolivie en étain, 77% de celles de Cuba en sucre, 70%
de celles du Chili en nitrate ; si l’on prend le nitrate et le cuivre combinés, la proportion pour
ce dernier pays d’élève à 83% […] La plus grande partie des produits cités plus haut
constituant l’ensemble des exportations de l’Amérique latine présentent certains caractères
communs : 1e ils ont tous à lutter contre la concurrence étrangère, et, dans aucun cas, […]
l’Amérique latine ne jouit d’un véritable monopole des ventes sur le marché mondial ; 2 e les
prix de ces marchandises dépendent de ceux des marchés mondiaux […] et ils ne peuvent être
contrôlés par les pays producteurs de l’Amérique du Sud ; 3 e les prix pour chacun de ces
produits sont sujets à de grandes variations d’une année sur l’autre et souffrent tous les
changements qui peuvent survenir dans la situation économique du monde. […] Or, il faut bien
se mettre dans l’idée que c’est de l’exportation de ces produits que les pays de l’Amérique
latine dépendent en grande partie pour le paiement de leurs importations, et pour faire face
au service de leurs dettes à l’étranger. […] Les revenus des pays de l’Amérique latine viennent
en grande partie des perceptions douanières à l’importation et à l’exportation. […] En
cherchant à interpréter la situation actuelle de l’Amérique latine, il est de toute importance
de se rappeler qu’au cours des années qui ont précédé la crise, les pays sud-américains ont
contracté de gros emprunts sur le marché des Etats-Unis. Cette importation du capital
étranger conduisit à la mise sur pied de grands travaux publics […].
1Le Temps est un quotidien français né en 1861 et dont la publication cesse le 28 novembre 1942. Il s’impose, grâce au sérieux
de ses informations, comme le journal de référence de la Troisième République et est très prisé par les élites. Victime de
l'ordonnance du 30 septembre 1944 sur les titres ayant paru sous l'occupation de la France par l'Allemagne, il est interdit de
publication et disparaît. Ses locaux parisiens sont réquisitionnés et son matériel est confisqué.
2 D’après le journal, cet auteur a contribué à plusieurs reprises à la réorganisation du régime monétaire et de finances publiques
de nombreux pays de l’Amérique latine.
Doc 3. Les conséquences politiques de la crise en Amérique latine
Le 6 septembre 1930 en Argentine, le général José Félix Uriburu, prend le pouvoir Une dictature s’installe
jusqu’en 1943.
« Dans la journée du 6 (septembre), le général Uriburu a télégraphié au président Yrigoyen
qu’il bombardait le palais du gouvernement s’il refusait de donner sa démission. Vingt avions
survolèrent la ville et rentrèrent à Palermo, centre du mouvement révolutionnaire. L’amiral
Stornil, qui commande l’escadre de 13 navires concentrée dans le port de Buenos Aires,
envoya un message au gouvernement pour le prévenir que la marine ne tirerait pas contre les
troupes du général Uriburu. (….)
M. Yrigoyen a tét arrêté dans la soirée du 6, et conduit dans une caserne. M. Gonzales, ancien
ministre de l’Inérieur, et M. Benavides, ancien secrétaire du président, ont été arrêtés à la
caserne d’infanterie. »
Le temps, 8 septembre 1930.
« Le nouveau régime est autoritaire, personnel, répressif (…). Tous les pouvoirs sont
concentrés dans les mains de l’exécutif, derrière l’étendard agité depuis 1930, du
nationalisme d’Etat. Une violente répression est menée par la police fédérale (…) Les pouvoirs
publics deviennent les principaux soutiens du développement économique et de
l’industrialisation du pays. (…) La propagande exalte l’unité de la nation contre les divisions et
les intérêts particuliers ; les dernières traces du libéralisme sont abandonnées ‘ailleurs
Vargas l’avoue bien volontiers en 1938 lors d’une réunion publique à Sao Paulo : « l’Etat
nouveau ne reconnait pas les droits d’individus contre la collectivité. Les individus n’ont pas de
droits, ils ont des devoirs ! Les droits sont ceux de la collectivité ! »
Maud Chirio « la révolution Vargas », l’Histoire N°366 juillet-aout 2011.
Questions :
-Doc 1 : 1. Quels sont les bases de l’économie en Amérique Latine ? (1.1)
2. Quelles sont les fragilités de ces économies ? (1.1)
3. Comment se caractérise la crise économique ? (1.2 +1.3)
4. Comment se caractérise la crise sociale ? (1.2+1.3)
5. Comment se caractérise la crise politique ? (1.2)