Notes de Physiologie Animale, G2 Production Et Santé Animales

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Notes de Physiologie Animale, G2 Production et Santé Animales

Avant-propos
L'anatomie descriptive et comparée des animaux domestiques est la science de
la morphologie des animaux domestiques des sujets considérés sains en comparaison des
formes sauvages qui existent ou qui sont des fossiles.
Plusieurs appareils et systèmes nous ont servi dans cette étude dont il
s'agissait de :
L'appareil de relation constitué de :
- L'étude des os (ostéologie) ;
- L'étude des muscles (myologie) ;
- L'étude des articulations (arthrologie).
L'appareil reproducteur ;
L'appareil circulatoire ;
L'appareil urinaire ;
Le système nerveux.
Il est nul et sans effet, quand un vétérinaire ou un praticien pratique sa carrière
d'étude ou de pratique sans avoir des connaissances sur la structure de l'organisme
animale.
Pour bien maîtriser tout ce qui est de l'élevage, il faudra d'abord commencer
par comprendre ce qu'on appelle « animal » ce qui le constitue avant de s'inspirer sur les
connaissances dans son fonctionnement car la base de toute science vétérinaire est
l'anatomie comparée et descriptive des animaux domestiques.
Pour se faire, nous sommes censés de nous baser sur les connaissances
anatomiques avant de bien comprendre ce qui est du fonctionnement de nos animaux qui
nous servent pour l'exploitation.
0. INTRODUCTION
La physiologie animale qui est l'intitulé de ce cours est un cours recommandé
dans le programme de l'Enseignement Supérieur et Universitaire dans les Sciences
Agronomiques et Vétérinaires.
Dans le cas particulier, elle est enseignée en deuxième graduât dans les
Institutions supérieures Pédagogiques avec un volume horaire de 60 heures dont 45
heures de la théorie et 15 heures de la pratique.
En étudiant ce cours, l'étudiant sera capable d'acquérir une connaissance sur le
fonctionnement des organismes de la plupart des animaux. Cette connaissance lui aidera
dans le cadre de :
De l’élevage : L'éleveur doit comprendre le fonctionnement de l'organisme animal pour arriver à
satisfaire aux besoins de l'animal et atteindre à ses objectifs, car l'élevage se
fait d'une façon rationnelle c'est - à - dire l'élevage se fait avec la raison de le
faire, ou encore sur base des connaissances scientifiques.
De traitement : Si un vétérinaire ne parvient pas à maîtriser la connaissance sur le
fonctionnement d'un organisme animal, jamais il diagnostiquer l'existence
d'une maladie et dresser une fiche de traitement s'il en est nécessaire de le
faire.
En bref, pour pratiquer l'élevage, produire à la santé animale (traiter) et avoir des
bons résultats, il faut avoir des connaissances sur le fonctionnement de l'organisme, car sans

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cette connaissance, L’éleveur ou le producteur de la santé animale ne peut jamais atteindre à


ses objectifs.
PLAN DU COURS
• ,-
Chapitre I : La physiologie de l'appareil reproducteur
Chapitre II : La physiologie de l'appareil circulatoire
Chapitre III : La physiologie de l'appareil digestif
Chapitre IV : La physiologie du système nerveux
Chapitre V : La physiologie de l'appareil urinaire
Chapitre VI : La physiologie de l'appareil respiratoire

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CHAPITRE 1 : PHYSIOLOGIE DE L'APPAREIL REPRODUCTEUR


1.0. Rappel sur l'appareil reproducteur
L'appareil reproducteur est constitué de : glandes génitales et les voies génitales.
Les glandes génitales
Comme dans tous les appareils, les sont constituées de : glandes principales et
glandes annexes.
Les glandes principales sont celles qui synthétisent la substance principale.
Exemple : Spermatozoïdes pour les testicules et ovules pour les ovaires.
Les glandes annexes sont celles qui produisent des substances capables de
renforcer l’activité des glandes principales.
Exemple : Pour le mâle : la prostate, la vésicule séminale, l’épididyme, ... ; pour la
femelle : l’utérus, le corps jaune dont leurs sécrétions et leurs rôles seront
détaillés dans les lignes qui suivent.
Les voies génitales
Elles sont constituées des canaux qui acheminent les produits synthétisés par les
glandes principales associés aux à ceux issus des glandes annexes -en vue de les amener aux
endroits destinés à faire le travail envisagé.
Chez le mâle, nous avons les canaux déférents et l'urètre ; chez la femelle, nous
avons le salpinx (trompes, le col de l'utérus et le vagin.
1.1. PHYSIOLOGIE DE L'APPAREIL REPRODUCTEUR MALE
L'activité sexuelle du mâle présente un caractère continu contrairement à ce qu'on
observe chez la femelle. Elle s'installe à la puberté et se maintient tout au long de la vie de
ranimai. Ce pendant chez les espèces présentant une variation saisonnière des activités sexuelles
(ovins et caprins), on observe lors de la période défavorable, un ralentissement de la fonction
sexuelle du mâle présente un double aspect :
 La fabrication des gamètes mâles appelés spermatozoïde associés aux sécrétions des
glandes annexes constituant le sperme.
 La production des hormones mâles : Testostérone.
Les testicules assurent cette double fonction sous le contrôle du complexe
hypotalamo — hypophysaire. Cette activité commence à l’âge de la puberté.
1.1.1. La puberté
C'est le moment où l'individu devient capable à produire les gamètes fécondants
(pour le mâle) ou fécondable (pour la femelle). C'est - à - dire devient capable pour la
production des spermatozoïdes ayant le pouvoir fécondant (pour le mâle) ou la production des
ovules capables à être fécondés (pour la femelle).
Concrètement, on considère généralement qu'un animal est pubert dès que les
premiers signes de l'activité sexuelle sont visibles :
 Première chaleur chez la femelle ;
 Première éjaculation chez le mâle.
En général, la première mise à la reproduction est par rapport à la puberté
différée plus ou moins longtemps selon l'espèce, surtout pour les femelles. C'est pour les
femelles porcines que ce délai est le plus court. L'âge à la puberté est très variable pour une
espèce donnée en fonction d'autres facteurs tels que : l'alimentation, l'environnement et les
facteurs génétiques.

3 0. INTRODUCTION ISP/GUNGU 2022


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Tableau n °1 : Age à la reproduction en fonction de l'espèce


N° Espèce Âge à la puberté (mâle & femelle)
01. Bovine 6 mois à 1 an
02. Ovine 5 à 7 mois ou 12 à 15 mois selon la saison de naissance
03. Caprine 6 à 10 mois.
04. Porcine 5 à 6 mois.
05. Equine 12 à 18 mois.
A. LE SPERME
Le sperme est le liquide émit par le mâle lors de l'éjaculation. Il est constitué des
spermatozoïdes en suspension dans un milieu appelé plasma séminal. Le plasma séminal est
essentiellement un mélange des sécrétions des glandes annexes. A la sortie des testicules, les
spermatozoïdes cheminent dans l'épididyme pendant 10 à 15 jours. Les spermatozoïdes non
éjaculés sont résorbés.
a) Aspect du sperme
Le sperme est un liquide clair plus ou moins visqueux de couleur blanchâtre ou
jaunâtre suivant les espèces.
b) La composition chimique du sperme
La composition chimique du sperme est variable selon les espèces. Il contient en
particulier :
Des nombreux éléments minéraux tel que : le chlore, le sodium, le potassium...
Du fructose (sucre) qui est la principale source d'énergie pour les spermatozoïdes : il
provient essentiellement des vésicules séminales.
De l’Acide citrique : constituant caractéristique du sperme qui par son pouvoir de
tampon, limite les variations du pH du sperme. Le citrate entre fréquemment dans la
composition des dilueurs utilisés à l'insémination artificielle.
De l’acide lactique produit du métabolisme des spermatozoïdes.
Des prostaglandines sont produites par la prostate. Elles favorisent remontée des
spermatozoïdes dans les voies génitales femelles.
c) Le volume et concentration en spermatozoïdes
Le volume et la concentration en spermatozoïde sont très variables d'une espèce à
une autre. On peut constater que lorsque le volume de l'éjaculation est important, la
concentration en spermatozoïde est faible (Exemple : le verrat, étalon), alors qu'elle est forte
lorsque le volume est faible (Exemple : le bélier, le bélier, le bouc).
Tableau n°2 : Quantité de sperme et des spermatozoïdes chez les animaux de ferme
Spermatozoïdes
N° Espèce Volume (ml)
(en million/ml)
01. Bœuf 2-10 300-2000
02. Porc 300 25 – 300
03. Etalon 300 300-800
04 Mouton 0,7-20 2000 – 5000
05. Lapin 0,4-0,6 100 – 2000
06 Homme - 100

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1.2. Les hormones de la reproduction


1.2.1. Définition
Sont des substances de nature protidique ou lipidique, synthétisées par les glandes
endocrines et véhiculées le plus souvent par le sang pour atteindre les cellules cibles. Elles sont
secrétées dans l'organisme, leur durée de vie est assez courte (de quelques minutes à quelques
jours).
Chaque hormone exerce une action spécifique, en amplifiant ou en inhibant des
réactions biochimiques dans les cellules ciblées pourvues d'un récepteur hormonal lui-même
spécifique.
Les hormones agissent toujours à des doses très faibles. Leur concentration est
exprimée en ng(10-9 gr) et en Pg(10-12 gr) par ml de sang ou de plasma. Leur dosage fait donc
appel à des méthodes très précises.
La régulation des hormones se fait par le mécanisme de couplage grâce à des
récepteurs hormonaux qui sont spécifiques. Ce mécanisme de couplage peut être positif ou
négatif. Il est positif lorsqu'il y a stimulation et on observe une réaction sous contrôle de
l'hypothalamus. Il est négatif lorsqu'il y a freinage ou inhibition de mécanisme et s'arrête au
niveau de l'hypophyse seulement. Ce mécanisme est long lorsque les hormones de la glande
dépendantes, arrivent jusqu'à l'hypothalamus où elles agissent, parce que l'hypothalamus est la
partie du système nerveux constituée des neurones formée de plusieurs noyaux jouant le rôle
glandulaire. Alors ses sécrétions qui agissent chacune dans un organe cible, et ces noyaux sont
appelés « les neurosécrétions ».
Les hormones constituent le domaine le plus important de la sexualité. La
reproduction est réglée par un système hormonal au sein duquel, l'hypothalamus et l'hypophyse
jouent un rôle essentiel. Ainsi, on distingue 3 catégories d’'hormones, partant de leur nature.
 Les hormones hypothalamo – hypophysaires
 Les hormones stéroïdiennes
 Les autres hormones
1.2.2. Les hormones hypothalamo - hypophysaires ;
Sont des hormones synthétisées par l'hypothalamus ou
l'hypophyse.
L'hypophyse résulte de l'union d'une partie glandulaire appelée antéhypophyse ou
adénohypophyse (pour la production des hormones) et d'une extension de l'encéphale appelée
posthypophyse ou neurohypophyse (pour le système nerveux).
L'hypothalamus n'a pas des limites précises, il constitue les parois antérieures et
latérales du 3ème ventricule. Cet ensemble fonctionnel constitue le complexe hypothalamus —
hypophyse.
L'hypothalamus apparait comme un véritable carrefour entre le système nerveux et
l'appareil endocrinien. Il reçoit des informations venant du milieu intérieur (messages issus des
organes, tissus, glandes ...) et celles d'origine externe appartenant à toutes les modalités
sensorielles (lumière, température, cris, vue etc.).
Ces connexions préférentielles avec le système hypophysaire, en font la zone clé
des coordinations neuro — endocriniennes. L'hypothalamus apparait comme le véritable « chef
d'orchestre » du système hormonal.

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Schéma général de la régulation newo — hormonale par le complexe hypothalamo —


byponhysaire
Tactiles (t°) Auditifs Olfactifs (odeur) visuel (lumière) Stress
du milieu
intérieur
Affectifs et
Psychologiques HEMISPHERES
CEREBRAUX

HYPOTHALAMUS

ANTE POST
HYPOPHYSEE HYPOPHYSEE

GONADES Croissance et Cortico Tyroïde Mamelle Reins Utérus


Ovaires développement Surrénal s Mamelle
Testicules des organes e s

Légende : RH : Releasing Hormone


PIH : Prolacting Inhibing Hormone
H : Hormone
a) Les hormones de l'hypothalamus
1. Le Gonadotropine Releasing Hormone GnRH
De nature protidique, c'est une hormone responsable de la décharge ou hormone de
libération des autres hormones de l'hypophyse (FSH et LH).
b) Les hormones de l’hypophyse
1) Folliculating Stimulating Hormone (FSH)
C'est une hormone de nature protidique synthétisée par la partie antérieure de
l'hypophyse (antéhypophyse) jouant une action directe et unique sur les gonades masculines ou
féminines.
2) Luteining Hormone (LH) ou Interstitiel Celle Hormone (ICSH)
Ou Lutropine, encore Hormone Lutéinisante ou encore Interstitiel. Elle est une
hormone protidique sécrétée par l'hypophyse (antéhypophyse) jouant le rôle de la
régression du corps jaune de l'ovaire.
3) Ocytocine
C'est une hormone protidique sécrétée par l'hypothalamus et stocké dans la
posthypophyse. Elle stimule la contre activité des muscles lisses. Chez l’homme du point de vue
reproduction, elle n’a aucun rôle.
1.2.3. Les hormones des gonades
1. Les hormones masculines
II y a une seule hormone synthétisé par les testicules. Elle est de nature

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lipidique, d'où leur nom des hormones lipidiques. Il s'agit de :


l) Testostérone
Elle est une hormone qui appartient dans le groupe des androgènes c'est - à - dire elle
joue une action sur la fonction sexuelle et la croissance. Elle est sécrétée par les cellules de
Leyding. Elle contrôle la fonction sexuelle mâle.
a) Action sur la fonction sexuelle
La testostérone contrôle :
 La différenciation de type de mâle sur les organes génitaux embryonnaires.
 La spermatogenèse et la maturation épidydimaire des spermatozoïdes.
 L'activité sécrétrice des glandes annexes chez les mâles.
 En outre, elle détermine le comportement sexuel mâle et le développement des caractères
sexuels de mâle.
 Enfin, elle exerce un rétrocontrôle négatif sur l'hypothalamus pour la sécrétion de GnRH
et sur l'antéhypophyse pour la sécrétion de LH.
b) Action sur la croissance
Les androgènes en général, favorisent l'anabolisme des protéines. Ils favorisent en
outre la croissance des tissus osseux en activant les mitoses au niveau des cartilages de
conjugaison. Ainsi, la vitesse de croissance de mâle entier (mâle non castré) ou de la femelle
androgenèsée (qui ont un peu de barbes, voie comme le mâle, qui ressemblent au mâle ...) est
supérieure à celle des femelles ou des mâles castré(es) de même type génétique. Enfin, les
androgènes favorisent le développement des muscles de l'avant main conférant au mâle sa
conformation particulière.
Les autres hormones masculines
Sont des hormones synthétisées par les glandes annexes en vue de renforcer le
fonctionnement des glandes reproductrices. En générale, quatre hormones sont connues
(Prostaglandine, ocytocine, inhibine et relaxine), mais chez le mâle il y en a deux. Il s'agit de :
prostaglandine et inhibine.
C’est un ensemble des molécules lipidiques. Elles doivent leur nom
au fait qu'elles ont été isolées pour la première fois dans la prostate. La plus importante d'entre
elles pour la reproduction est la prostaglandine alpha (PGF2). Elles sont sécrétées par des
nombreuses cellules sécrétrices et présentes presque dans tous les tissus de l'organisme des
mammifères où elles exercent des rôles multiples, par action locale ou de voisinage. Leur durée
de vie est très courte. Elles sont rapidement catabolisées par les foies et les poumons.
En ce qui concerne la reproduction, leur principal rôle est de favoriser la remontée
des spermatozoïdes dans les voies génitales féminines.
b) L'Inhibine
Elle est une substance protidique classée dans le groupe de cybérines. Chez les
mâles, l'inhibine est sécrétée par les cellules de Sertolie sous l'action de FSH. Elle exerce un
rétrocontrôle négatif sur la production de FSH par l'antéhypophyse et sans doute, aussi en
diminuant la synthèse de GnRH d'hypothalamus.
1.2. PHYSIOLOGIE DE L'APPAREIL REPRODUCTEUR FEMELLE
1.2.1. Les hormones stéroïdiennes féminines • . - .
l) L’œstrogène
Est une hormone qui engendre la chaleur ou le rut (désir sexuel). Elles sont sécrétées

7 0. INTRODUCTION ISP/GUNGU 2022


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par les follicules des ovaires.


2) La progestérone
Progestérone signifie, qui permet la gestation. C'est - à - dire une hormone qui
maintient la gestation. Elle est synthétisée par le corps jaune de l'ovaire.
Les autres hormones féminines
Sont des hormones synthétisées par les glandes annexes en vue de renforcer le bon
fonctionnement de l'appareil reproducteur féminin. Il s'agit de : prostaglandines, Inhibine,
l'ocytocine et autres.
1) Les prostaglandines
Pour la reproduction, leurs principaux rôles sont les suivants :
 Présentes dans les follicules pré ovulatoires, elles permettent l'éclatement des
follicules au moment de l'ovulation.
 Elles déclenchent la régression du corps jaune, celles d'origine utérine sont essentielles.
En ce qui concerne ce titre, elles sont utilisées chez ; femelles bovines pour la maîtrise de
cycle sexuel.
 Elles déclenchent et entretiennent la contraction du myomètre au moment de la mise -
bas.
 Elles peuvent être utilisées pour induire la mise - bas surtout chez la vache.
En bref, prostaglandine alpha a un rôle important chez la femelle au moment de
l'ovulation, de lutéolyse et de la mise - bas. Ces deux derniers rôles peuvent être utilisés pour la
maîtrise de la reproduction surtout chez les bovins.
2) L'Ocytocine
C'est une hormone protidique sécrétée par l'hypothalamus et stocké dans la
posthypophyse. Elle stimule la contre activité des muscles lisses. Elle agit au myomètre au
moment d la mise - bas et sur les cellules myoépithéliales de la mamelle au moment de
l'éjection du lait.
En bref, l'ocytocine est une hormone protidique qui intervient chez la femelle
au moment de la mise — bas et de l'éjection du lait.
3) Relaxine
Est une hormone protidique sécrétée par le corps jaune et le placenta. La plupart des
actions physiologiques de la relaxine présupposent la sensibilisation des tissus intéressés par les
hormones stéroïdes femelles, notamment les œstrogènes. La relaxine favorise la croissance de
l'utérus et réduit l'activité myométrale en synergie avec la progestérone.
Conjointement avec la progestérone et les œstrogènes elles semblent favoriser la
croissance des mamelles. Son action la plus anciennement connue et la plus importante se situe
au moment de la mise — bas. La synergie avec des œstrogènes, la relaxine amollit les collagènes
des tissus conjonctifs, ce qui permet la dilatation de la symphyse pubienne et le relâchement
des ligaments sacro - ischiatique élargissant ainsi le chemin de la naissance.
4) L'Inhibine
Elle exerce un rétrocontrôle négatif sur la production de FSH par l'antéhypophyse et
sans doute, aussi en diminuant la synthèse de GnRH d'hypothalamus. Chez la femelle, l'inhibine
est sécrétée par le follicule et elle est présente dans les liquides folliculaires sans que son rôle
soit aujourd'hui connu.
5) LTH ou PL

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Lutéotropique Hormone ou Hormone Lutéotropique ou encore Prolactine, est une


hormone qui agit dans la glande mamelle assurant ainsi le développement de la mamelle pour
produire du lait. Elle lutte aussi contre la chaleur.
6) Les hormones chorioniques
Sont les types d'hormones sécrétées par le placenta jouant le même rôle que les
hormones gonado - stimulines, entre outre :
 Remplacer l'ovaire pour la production de progestérone ;
 Favoriser aussi la formation des follicules hémorragiques sur le corps jaune

9 0. INTRODUCTION ISP/GUNGU 2022


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Substance

concerné

hormone
Hormones Cellules cibles Objectifs Observation

Sexe
Type

01. Œstrogènes Lipide Follicule de l'ovaire Femelle Manifestation de A forte dose,


l'œstrus ou chaleur. rétrocontrôle positif
sur la synthèse de
GnRH, FSH et LH.
Progestérone Lipide Corps jaune de Femelle Maintien de la A forte dose,
l'ovaire et gestation (inhibition rétrocontrôle positif
placenta de la motricité et sur la synthèse de
prolifération de la GnRH, FSH et LH.
Hormones stéroïdes

Testostérone Lipide Presque tous les Mâle muqueuse utérine.


Stimulation de la Rétrocontrôle négatif
tissus de spermatogenèse et sur la synthèse de
l'organisme des maturation GnRH par
mammifères, dans épididymaire des l'hypothalamus .et LH
l'utérus. spermatozoïdes ; par l'antéhypophyse.
Comportement sexuel
Prostaglandi Lipide Femelle Eclatement des
02 ne follicules murs ;
Régression de corps --
jaune (lutéolyse) ;
Autres hormones

Contraction utérine
Ocytocine Protide Femelle Contraction utérine à
la mise – bas ; --
Stimulation de
l'éjection du lait.

1.3. PHYSIOLOGIE DE L'ACTIVITE SEXUELLE CHEZ LA FEMELLE NON GESTANTE


1.4.1. ACTIVITE SEXUELLE
La femelle gestante possède une activité (cycle) sexuelle à partir de la puberté.
Cette activité sexuelle se traduit par une succession d'événements précis se produisant à un
intervalle constant selon un rythme propre à chaque espèce. Dans certaines espèces et dans
certaines conditions par exemple, liées aux variations de la durée du jour, cette activité
sexuelle peut être suspendue temporairement chez la plupart des femelles. Le cycle sexuel
d'une femelle non gestante se traduit par des modifications qui se situent à 3 niveaux •
 Au niveau de l'ovaire ;
 Au niveau du comportement et ;
 Au niveau des hormones.
1.4.1.1. Changement au niveau de l'ovaire
II y a le remaniement cyclique des éléments cellulaires du cortex ovarien
constituant le cycle ovarien ; la production des gamètes lors de l'ovulation qui en est
l'événement essentiel.

10 0. INTRODUCTION ISP/GUNGU 2022


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A) La production des gamètes femelle


La particularité de la production des gamètes femelles réside dans le fait qu'elle
est la résultante de 3 événements : l'ovogenèse, la folliculogenèse et l'ovulation.
L'évolution d'un gamète femelle ou l'ovogenèse se fait en partie à l'intérieur
d'un massif cellulaire, le follicule. Donc l'évolution ou la folliculogenèse abouti à
maturité à son éclatement et l'expulsion de l'ovule, c'est l'ovulation. Ovogenèse et
folliculogenèse sont partiellement simultanées. Après ovulation, le corps jaune se
forme à la place des follicules ayant ovules.
a) Ovogenèse
C'est l'ensemble des processus de multiplication et différentiation des cellules de
la lignée germinale femelle (accroissement et maturation). A partir des cellules initiales ou
gonocytes, elle aboutit à la formation des ovules qui sont des cellules aptes à être fécondées.
L'ovogenèse commence dans l'ovaire fœtal peu à peu la différenciation sexuelle.
 A 31 jours chez les bovins ;
 A 40 jours chez les bovins.
Elle se poursuit pendant une partie de la vie intra utérine et subit une longue
interruption jusqu'à la puberté où elle reprend de manière cyclique. On distingue 3 phases de
l'ovogenèse. Donc les 2 premières phases ont lieu dans l'ovaire fœtal et la dernière dans la vie
extra utérine. Il s'agit de ' la multiplication, l'accroissement et la maturation.
1) La Multiplication
Les cellules germinales primordiales appelées gonocytes, subissent une série des
mitoses qui donnent naissance à nombreuses cellules appelées Ovogonies. Cette période de
multiplication des ovogonies est limitée dans le temps.
Chez la vache ; cette période de la multiplication s'arrête vers le
3 mois de la vie intra utérine.
ème
-
Le nombre maximum des gamètes femelles est alors définitivement fixé donc bien
avant la naissance. Il est de l'ordre de 400.000 chez la vache.
2) L’accroissement
Les ovules seront entourés d'une couche des cellules folliculaires pour constituer un
follicule primordiale. Ces phénomènes sont terminés avant la fin de la vie intra utérine (avant la
naissance). Autrement, aucune évolution ne se produit jusqu'à la puberté. Des nombreux
follicules dégénèrent mais un nombre suffisamment important reste au repos jusqu'à la puberté.
La perte est de 1 pour 1000 ovules formés.
3) La Maturation
A partir de la puberté, l'ovogenèse reprend avec un caractère cyclique. Lors de
chaque cycle, il y a reprise de la méiose, quelques heures avant l'ovulation. La première division
méiotique qui est une division réductionnelle, abouti à un ovocyte II (n chromosome) et un
premier globule polaire (tous deux, cellules à n chromosomes). Au moment de l'ovulation, les
deux sont recueillis par le pavillon de l'oviducte.
La 2ème méiose qui est une méiose équationnelle se produit uniquement si l'ovocyte
II est activé par un spermatozoïde. Cette deuxième division donne un ovotide ou un ovule et
deuxième globule polaire. Le noyau du spermatozoïde et de l'ovule fusionnent immédiatement.
La cellule œuf est ainsi formée et les premières divisions de l'œuf commencent. L’ovotide et
l'ovule sont deux stades qu'on ne peut pas distinguer.

11 0. INTRODUCTION ISP/GUNGU 2022


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La deuxième division cellulaire qui est une division équationnelle se produit


uniquement si l’ovocyte II est activé par le spermatozoïde. Cette deuxième division donne un
ovotide ou un ovule et un deuxième globule polaire. Le noyau du spermatozoïde et de l’ovotide
fusionnent immédiatement. La cellule œuf est ainsi formée et les premières divisions de l’œuf
commencent. Ovotide et ovule sont deux stades qu’on ne peut distinguer.

Cycle ovarien chez la femelle


Le cycle ovarien est composé de diverses périodes de durée variable selon les espèces. Ces
diverses périodes sont :
Anœstrus ou anœstrum ;
Prœstrus ou proestrum ;
Œstrus ou rut ou encore chaleur ;
Diœstrus ou diœstrum ;
Métaœstrus ou métaœstrum.
a) Anoestrus
Ou anœstrum, est une période d'absence de comportement sexuel des animaux. Elle
est la période du repos des ovaires. Elle est généralement la plus longue et chez les mammifères,
elle occupe la plus grande partie de l'année.

12 0. INTRODUCTION ISP/GUNGU 2022


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b) Prœstrus
Ou prœstrum, elle caractérise par le début de la saison sexuelle. Elle est caractérisée
par des remarquables changements morphologiques et fonctionnels dans les organes génitaux.
c) Œstrus
Ou oestrum ou encore rut chez les animaux sauvages ou encore chaleur chez les
animaux domestiques, soit période de chevauchement, est une période pendant laquelle et
seulement pendant ce temps que la femelle accepte le mâle pour la saille ou le chevauchement
par d'autres congénères. La fécondation est possible que pendant cette période. Le réflexe
d'immobilisation au chevauchement est le seul signe certain des chaleurs. D'autres signes moins
caractéristiques variables selon les espèces, précèdent et accompagnent et suivent l'œstrus
proprement dite. Ces signes accessoires et irréguliers s'ajoutant à l'acceptation du
chevauchement, peuvent faciliter la détection des chaleurs. La détection de la chaleur constitue
un problème essentiel dans les élevages modernes. Beaucoup des difficultés de reproduction
étant résolues par une amélioration de la détection de l'œstrus.
Chez la vache, à l'approche de la chaleur, diverses interactions qui ne sont pas
spécifiquement sexuelles, apparaissent ou se font plus fréquent par exemple :
 Les fleurages ;
 Les léchages ;
 Le pseudo - luttes, tête à tête ou esquisses de chevauchement ;
 La tête sur le dos d'une autre compagne.
Ce sont des signes d'alerte qui ne permettent de savoir laquelle de deux vaches
viendra en chaleur ni quand ?
L'acceptation de chevauchement est le seul critère indispensable et certain.
Chez la truie, l'éthogramme du comportement sexuel (du porc) se présente comme suit:
1. Approche tête contre tête ;
2. Le verrat flaire la région ano - génital ;
3. La truie flaire à son tour ;
4. Mâchonnement: « le chant de cours», tête contre tête, tentative de chevauchement ;
5. La truie refuse de se laisser monter ;
6. Poursuite, le verrat frotte son nœud sur le flanc de la truie •" « chant de cours»,
émission saccadée du rhume ;
7. Réaction d'immobilisation ;
8. Chevauchement, coït.
La durée de l'œstrus présente des variations entre espèces et des variations intra -
spécifiques
d) Diœstrus
Ou diœstrum, est une courte période d'une inactivité sexuelle. Le diœstrum est suivi
par un nouveau prœstrus. Après la dégénérescence graisseuse des cellules du corps jaune, toute
la sphère génitale est au repos. Cette phase correspond à l'arrêt du corps jaune et est suivie par la
desquamation (détachement de l’organe de revêtement) de l’endomètre créant ainsi l'hémorragie
menstruelle qui se produit par des règles.

13 0. INTRODUCTION ISP/GUNGU 2022


Notes de Physiologie Animale, G2 Production et Santé Animales

Régulation hormonale de l'activité sexuelle féminine


En prenant l'ovulation comme point de départ, on constate une succession de deux phases
caractéristiques : la phase lutéale et la phase pré ovulatoire.

1) Phase lutéale
Est une phase de prédominance du (des) corps jaune(s) appelée phase lutéale. Elle
correspond à la lutéogenèse et à la lutéotrophie. Elle est la plus longue. Elle est de l'ordre de 17
jours chez la vache. Elle s'achève par le début de la lutéolyse et la différenciation des follicules
cavitaires qui ovuleront le(les) ovule(s) au cycle suivant. Parallèlement, des nombreux follicules
subissent l'atrésie.
2) Phase pré ovulatoire
Ou phase folliculaire, est une phase de régression de corps jaune mais surtout de la
croissance brutale de(s) follicule(s) destinée(s) à ovuler. Elle correspond en outre à la lutéolyse.
1.3.1.2. Changement au niveau de l'ovaire
Au niveau comportemental, la femelle non gestante se caractérise uniquement par
un comportement particulier : celui de la chaleur ou œstrus. Ce changement se manifeste sous
forme de cycle appelé cycle œstrien.
A) Le Cycle œstrien
Le cycle œstrien correspond à la période comprise ou délimitée par deux œstrus
consécutifs \ plus précisément le cycle œstrien est l'intervalle entre les premiers jours de deux
œstrus ou chaleurs consécutives. Dans certaines espèces comme les Bovins et les Porcins, les
chaleurs peuvent être observées chez les femelles non gestantes durant toute l'année. Dans
d'autres espèces au contraire (ovins, caprins, jument), le comportement de l'œstrus n'apparaît pas
à certaines périodes de l'année. Ces espèces ont une activité sexuelle dite saisonnière car
concentrées plus particulièrement à certaines saisons.
La durée du cycle œstrien est caractéristique des espèces, mais comporte cependant
des variations individuelles notables. Ce qui peut rendre difficile la prévision de retour en
chaleur.
14 0. INTRODUCTION ISP/GUNGU 2022
Notes de Physiologie Animale, G2 Production et Santé Animales

La durée moyenne et variation possible du cycle œstrien


N° Espèce Durée moyenne Variation possible
01 Vache 21 jours chez l'adulte ; 18 à 25 jours chez l'adulte ;
21 jours chez la génisse 14 à 25 jours chez la génisse.

02 Brebis 17 jours -
03 Truie 21 jours 18 – 24
04 Jument 21 jours 14-32

Caractéristiques des cycles sexuels des femelles des mammifères d'élevages


Durée de
Durée Durée de
Age de Durée de la phase Moment de
Saison moyenne la phase
Espèce puberté l’œstrus pré l’ovulation à
sexuelle du cycle lutéale
(mois) (heures) ovulatoire l’œstrus
(jours) (jours)
(jours)
Cycle 6-
Vache 6-12 continu 2l I0-24h 17 4 19h :
après la fin
Août à 32 heures après le
Brebis 6-18 17 24-36h 14 3
Décembre début
Cycle 30 - 40 heures
Truie 5-6 21 24 - 72h 16 5
continu après le début
Mars à 36-48 heures
Jument 12-18 21 2-15h 14,6 6,5
Août avant la fin
Août à 32 heures après le
Chèvre 6-10 21 32-36h - -
Décembre début
1.4. PHYSIOLOGIE DE LA FEMELLE GESTANTE
1.4.1. LA FECONDATION
Elle est la fusion des gamètes mâle et femelle donnant naissance à l'œuf (cellule à
2n chromosomes). C'est la réunion de matériel génétique paternel et maternel. Elle a lieu dans
l'ampoule de l'oviducte que l'ovocyte atteint quelques heures après l'ovulation. Sa réalisation
nécessite :
La mise en place des gamètes mâles dans l'appareil génital femelle par la saillie ou par
l'insémination artificielle.
La rencontre de gamètes de qualité : l'ovocyte apte à être fécondé ;
Le spermatozoïde dont le pouvoir fécondant est intact , ce qui suppose un déplacement
des spermatozoïdes au lieu du départ ou lieu de
A) Différents types de placenta
Au moment de l'implantation, le chorion et l'utérus entrent en contact. La structure
cellulaire résultante de cet contact s'appelle « placenta ». Les formes placentaires varient avec
les espèces. Les placentas sont classés en considérant deux critères :
La forme et étendu du placenta •'
Le nombre des couches cellulaires qui séparent le sang maternel du sang fœtal.

15 0. INTRODUCTION ISP/GUNGU 2022


Notes de Physiologie Animale, G2 Production et Santé Animales

On distingue couches du côté maternel et du côté fœtal :


Du côté fœtal.
 L'endothélium vasculaire '•
 Les tissus conjonctifs du chorion ;
 Le séreuse externe du chorion ou trophoblaste.
Du côté maternel •'
 L'épithélium utérin ;
 Les tissus conjonctifs de l'endomètre ;
 L'endothélium vasculaire.
NB : Suivant la forme et l'étendu du placenta, on distingue plusieurs types de placenta :
 Le placenta épithélio — chorial ou placenta diffuse
 Le placenta conjonctive - chorial ou placenta cotylédonaire ;
 Le placenta endothélio — chorial ou placenta zonière
 Le placenta hémo - chorial ou placenta discoïdale.
a) Le placenta, épithélio - chorial ou placenta diffuse
Le trophoblaste et l'épithélium sont en simple contact sur la quasi-totalité d'utérus. Il
n'y a pratiquement pas d'hémorragie lors de la mise — bas. Les enveloppes fœtales sont le plus
souvent évacuées avec les ou le fœtus. Exemple -la truie et la jument.
b) Le placenta conjonctive - chorial ou placenta cotylédonaire
Dans ce type de placenta, le contact entre l'endomètre et le chorion n'est général. Il
n'existe qu'au niveau de quelques zones appelées « placentomes». Les placentomes sont
construits en forme des boutons pression. Donc, la partie maternelle s'appelle « caroncule » et la
partie fœtale s'appelle « cotylédon». On compte 50 - 100 placentomes de 3 - 5 Cm de diamètre
chez les bovins. L'hémorragie est très peu importante.
Normalement, dans les 4 à 6 heures qui suivent la mise - bas, les enveloppes fœtales
doivent être évacuées naturellement. A partir de 12 heures de délais, on parle de non délivrance
ou rétention placentaire. A cet effet, on pratique la délivrance manuelle. La délivrance manuelle
consiste à fouiller l'utérus de la vache pour désengrener les placentomes encore en place.
Exemple : Les ruminants (vache, brebis et chèvre)
c) Le placenta endothélio — chorial ou placenta, zonaire
Les destructions des tissus utérins sont importantes. L'épithélium chorial vient en
contact direct avec le vaisseau maternel entrainant des déchirements de la muqueuse utérine au
moment de la mise - bas (hémorragie). Le contact entre le chorion et l'utérus se développe sur
une zone annulaire au centre des enveloppes fœtales. Exemple : Les carnivores.
d) Le placenta hémo — chorial ou placenta discoïdale
La destruction de l'endomètre utérin est massive. Les parois des vaisseaux sanguins
maternels disparaissent en partie. Ce qui entraine la formation des lacunes (trous). Les
hémorragies lors des accouchements sont importantes. Le contact avec l'utérus est Limité dans
une zone en forme de disque. Les deux derniers types de placenta sont appelés «placenta
décidus». La décidue représentante la partie de l'endomètre arrachée lors de la mise - bas.
Exemple : les primates et les rongeurs.
B) Les fonctions du placenta
On distingue 3 fonctions essentielles : métabolique, de protection et endocrinienne.
l) La fonction métabolique
16 0. INTRODUCTION ISP/GUNGU 2022
Notes de Physiologie Animale, G2 Production et Santé Animales

Le placenta permet le transport des nutriments maternels vers le fœtus et le transport


des déchets du métabolisme fœtal en sens inverse. Ce transport n'est pas uniquement passif. Le
placenta joue d'une part, un rôle de filtre, et d'autre part, un rôle de restructuration de certaines
molécules.
2) La fonction de protection
Le placenta constitue une barrière de protection entre la mère et le fœtus.
L'efficacité de cette barrière varie ce pendant avec sa nature. Elle est d'autant plus efficace que
le nombre des couches cellulaires séparant le sang de la mère du sang du fœtus est important. Ce
pendant un certain nombre d'affection sont transmises par la mère et provoquent des
malformations congénitales, des avortements ou bien sont sans effet apparents.
3) La fonction endocrinienne
Le placenta est une glande endocrine complexe capable de produire à la fois des
hormones stéroïdes de type ovarien et des hormones protidiques de type hypophysaire.
C) Durée de la gestation
La durée moyenne de la gestation est caractéristique de chaque espèce, mais à
l'intérieur d'une même espèce, on observe des variations entre les races et individus. En outre, la
durée de la gestation est influencée par la taille de la portée, l'âge de la femelle et le sexe du
fœtus :
 Chez la truie : Elle est indépendante à la taille de la portée.
 Chez la brebis et la vache : Elle est courte en cas de gestation gémellaire
 Chez la vache : Elle est courte chez les primipares.
 Chez les espèces polytocytes : Elle est allongée de 2 - 3 jours avec le mâle.
Durée moyenne de la gestation et variation possibles
N° Espèce Durée Variation possible Durée en mois et semaines
(jours) (jours)
01 Vache 280 278 – 295 9 mois et 1 semaine
02 Brebis 150 140 – 159 5 mois
03 Chèvre 150 140 – 159 5 mois
04 Truie 115 102 – 128 3 mois, 3 semaines et 3 jours
05 Jument 338 329 – 345 11 mois et 1 semaine
D) Déroulement anormal, interruption de la gestation
Tout autant que la connaissance des phénomènes et des mécanismes de la
fécondation, ceux de l'interruption de gestation sont essentiels pour l'éleveur. On peut
distinguer 3 cas d'interruption pour la gestation :
Avant l'implication : il y a la mortalité embryonnaire.
Après l'implantation : il y a avortement.
Lorsque le fœtus nait viable avant terme, on utilise plus le terme de prématuré et si le
fœtus n'est pas viable, on parle d'avortement.
Exemple : Au-delà de 230 jours chez la vache.
La mortalité embryonnaire est définit par le rapport entre le nombre d'embryons non
viables et le nombre d'ovocytes fécondés. Elle est estimée chez les femelles n'ayant pas
d'antécédents d'infertilité :
• 15 - 20% chez la vache ;
• 20 - 40% chez 1a truie ;
17 0. INTRODUCTION ISP/GUNGU 2022
Notes de Physiologie Animale, G2 Production et Santé Animales

• 20 - 40% chez la brebis.


Cependant, son importance réel est difficile à exprimer. Elle est simplement
considérée comme cause d'infertilité. L'avortement consiste dans l'interruption de la gestation
avec expulsion d'un fœtus non viable ou fœtus mort. Dans le tout le cas, l'existence de
l'avortement doit attirer l'attention de l'éleveur et du vétérinaire enfin d'en chercher les causes. Il
importe en particulier de détecter l'origine des avortements infectieux.
E) DIAGNOSTIC DE LA GESTATION
Plusieurs méthodes dites diagnostic de gestation sont actuellement disponibles. Elles
permettent de diagnostiquer l'état de gestation ou de non gestation d'une femelle. L'utilisation de
ces méthodes se justifie pour des raisons techniques et économiques :
 Les diagnostics de gestation permettent de mieux contrôler la reproduction d'un troupeau
grâce à la confirmation de l'état de gestation. On peut prévoir avec certitude la date de la
mise - bas '• grâce à la confirmation de l'état de non gestation. On peut prévoir une
intervention pour remettre la femelle à la reproduction.
 La détection précoce des femelles non gestantes en diminuant le temps improductif
permet de réduire le coût d'entretien des femelles et d'augmenter le nombre des produits
obtenus par femelle et par an.
Critères de qualité d'un diagnostic de gestation
a) La Précocité
Elle est caractérisée par le délai qui s'écoule entre la saillie ou l'insémination
artificielle et le diagnostic. Pour les méthodes qui visent à détecter les femelles non gestantes
c'est-à-dire le diagnostic de non gestation au sens strict, la précocité est essentielle car elle est
indispensable de remettre la femelle à la reproduction dans les meilleurs délais après l'échec en
fin de réduire l'intervalle entre la fécondation et la mise-bas.
b) L'Exactitude
L'exactitude c’est 'une méthode de mesure la validité de l'information fournie. Un
diagnostic est exact si le résultat annoncé est effectivement réalisé.
Dans le cas d'un diagnostic de gestation, le diagnostic est exact si, lorsqu'il est positif, il
est suivi d'une mise - bas.
Dans le cas d'un diagnostic négatif, il n'est pas suivi d'une mise - bas.
Par convention, on définit '•
c) La Praticabilité
La praticabilité caractérise la plus ou moins grande facilité de mise en œuvre de la
méthode. Elle est en particulier fonction, la nécessité ou non de recourir à des personnels
qualifiés ou à des laboratoires spécialisés, de la simplicité de mise en œuvre et de la fragilité des
appareils utilisés, de l'obligation de réaliser ses contentions rigoureuses des animaux en fin du
coût par animal.
LES METHODES DE DIAGNOSTIC UTILISEES
II y a 3 méthodes utilisées pour le diagnostic de la gestation : l'observation de retour
en chaleur, les dosages hormonaux et la méthode reposant sur des modifications physiques de
l'utérus gestant.
a) La méthode reposant sur l'observation de retour en chaleur
Cette méthode simple et précoce est plus utilisée dans la pratique. Le Retour en
chaleur peut correspondre non pas à ces gestations, mais à des chaleurs non vues par l'éleveur ou

18 0. INTRODUCTION ISP/GUNGU 2022


Notes de Physiologie Animale, G2 Production et Santé Animales

à des chaleurs silencieuses. D'autre part, il peut y avoir début de gestation suivi d'une mortalité
embryonnaire. La fiabilité de cette méthode considérée comme méthode de diagnostic de
gestation au sens strict est donc bien liée à la qualité de la détection des chaleurs.
b) La méthode reposant sur les dosages hormonaux
La gestation est caractérisée par la présence dans le sang, le lait et dans l'urine des
femelles gestantes des hormones caractéristiques de l'état de gestation. Leur dosage peut donc
être à la base des méthodes de diagnostic de gestation. Ces hormones sont : la progestérone et
les œstrogènes.
l) La Progestérone
Lorsqu'une femelle est gestante, les concentrations de progestérone dans le lait ou
dans le plasma restent élevées pendant toute la durée de la gestation. Mais au contraire, en cas
de non gestation, ces concentrations chutent rapidement et atteignent des valeurs très faibles
ainsi après la saillie ou l'insémination artificielle. On peut ainsi déceler la femelle non vue en
chaleur ce pendant non gestante. L'exactitude de résultat négatif est proche de 100%, il est alors
possible d'intervenir précocement sur ces femelles non gestantes bien que non vues en chaleur.
L'exactitude de résultat positif est sensiblement inférieure de l'ordre de 70 à 80%.
2) L'œstrogène
La présence dans le sang ou dans le lait, des œstrogènes d'origine placentaire permet
de diagnostiquer tardivement la gestation. Le dosage des œstrogènes est réalisé après saillie ou
l'insémination artificielle :
 Chez la vache : au moins 120 jours ;
 Chez la chèvre : au moins 60 jours ;
 Chez la jument : au moins 85 jours.
Chez la vache, l'exactitude de résultat négatif est de 100%, et elle est de 90% pour le
résultat positif.
c) La méthode reposant sur des modifications physiques de l'utérus gestant
l) La palpation abdominale
Le développement du ventre de la femelle gestante qui va s'accentuer avec le
déroulement de la gestation, est un signe imprécis de la gestation qui n'est utilisé que pendant les
dernières semaines de la gestation. Chez la vache, le palper abdominal est une méthode simple
que peut employer l'éleveur pour diagnostiquer la gestation à partir du 6ème mois de la gestation
(palpation du côté droit). Elle consiste à remonter doucement avec le point, le flanc droit de la
vache en avant du grasset en le relâchant brusquement, le choc du fœtus contre les parois
abdominales. Cette méthode est rejetée à cause des erreurs d'embonpoint de la vache à la
position du veau.

19 0. INTRODUCTION ISP/GUNGU 2022


Notes de Physiologie Animale, G2 Production et Santé Animales

Schémas n°4 : Déroulement de la pro gestation chez quelques mammifères domestiques

Au moment de l'implantation, le chorion et l'utérus entrent en contact. La structure


cellulaire résultante de ce contact s'appelle « placenta ». Les formes placentaires varient avec les
espèces. Les placentas sont classés en considérant deux critères.
1.1.3. Autres facteurs influençant la reproduction
A côté des facteurs hormonaux et de centres sexuels cérébraux jouant un grand rôle
dans la reproduction, il convient de classer l'action des facteurs externes et celles des vitamines.
1.1.3.1. Les facteurs externes
Parmi les nombreux facteurs externes qui retentissent sur le développement
génital, 3 sont particulièrement importants. Il s'agit de : la température, la lumière et la
nourriture,
a) La température
Les animaux présentent une activité sexuelle avec reproduction, pendant Tété,
l'automne et une période de repos sexuel en hivers, pendant laquelle les glandes génitales sont
atrophiées. C'est - à - dire elle favorise la diminution des organes génitaux entraînant ainsi la
diminution de la production,
b) La lumière
L'absence de la lumière entraine le raccourcissement de la période de reproduction.

c) L'apport de la nourriture
L'apport de la nourriture joue un grand rôle dans le déterminisme de repos sexuel,
soit directement, soit par l'intermédiaire d'un ralentissement hypophysaire.
1.1.3.2. Les vitamines
Les vitamines sont des substances que l'organisme ne peut synthétiser mais qu'il
doit absorber régulièrement à des faibles doses pour assurer sa croissance et son bon
fonctionnement bien qu'elles ne lui donnent aucune énergie et qu'elles ne servent pas à sa
construction. Les vitamines sont des aliments de protection. Parmi les vitamines qui jouent un

20 0. INTRODUCTION ISP/GUNGU 2022


Notes de Physiologie Animale, G2 Production et Santé Animales

rôle important dans la sexualité, citons : la vitamine A, E, B2 (biotine), B9(acide folique) et


vitamine T.
a) La Vitamine A ou Rétinol
Elle possède une action eutrophique sur l'appareil génital. Il existe une forte
synergie entre la vitamine. A dans leur action sur la sexualité. En thérapeutique, la vitamine
A peut être administrée à la femme en ceinte et au nourrisson.
Carence : lésions qui chez le mâle, aboutissent à l'atrophie des testicules et entrainant la
stérilité.
Sources : Huile de palme, carotte, tomate, banane, orange, citron, légume vert, huile de
foie de Morue / le lait, les œufs, les heures, la margarine, le fromage.
b) La Vitamine E
Ou Tocophérol ou encore Vitamine de fertilité, en thérapeutique, elle s'emploie
dans certains cas de stérilité, d'avortement ainsi que divers autres troubles, mais à vrai dire,
sans grand résultat.
Sources : Elle est abondante dans les plantes (blé, maïs, salade, choux, ...), le lait, les œufs,
la viande.
Carence :
Chez les rongeurs : il y a l'atrophie des testicules avec disparition des spermatozoïdes
qui perdent leur mobilité. Ce cas se manifester aussi chez l'homme.
Chez la femelle - si l'ovulation, la fécondation et l'implantation de l'œuf ne sont
pas modifiées, la gestation ne peut être menée à terme, un avortement se produit
ou une autolyse foèto - placentaire si la carence a été importante.
Chez les Bovins, Ovins, Caprins, Porcins, Chevaux et beaucoup d'Oiseaux. :
Sa carence reste sans action sur l'appareil génital et sur la reproduction.
c) La Vitamine Bs ou Biotine ou Vitamine H
La vitamine Bs est synthétisée par certains végétaux et par des nombreux
microorganismes notamment ceux de la flore intestinale.
Carence
 Alopécie souvent généralisée
 Retard de la croissance pondérale du testicule.
 Spermatogénèse retardée
 La vésicule séminale atrophiée.
La biotine a donc une action importante sur le développement de l'appareil génital
mâle.
d) La Vitamine B9 ou Acide folique, Vitamine Bc ou encore Vitamine M
Sources : Feuilles vertes, levure, les foies, le lait et est aussi synthétisée par la flore
intestinale.
Carence : sa carence produit des morts - nés et la résorption du fœtus.
L'acide folique étant nécessaire à la synthèse des acides nucléiques et de l'activité
de la moelle osseuse, intervient dans le développement des tissus embryonnaires qui exigent un
accroissement considérable de la production de ces acides.
Dans la thérapeutique, il est administré dans les anémies de la grossesse.
e) La Vitamine T
Elle a été découverte dans la pénicilline en 1951. Elle exerce une action

21 0. INTRODUCTION ISP/GUNGU 2022


Notes de Physiologie Animale, G2 Production et Santé Animales

spécifique sur les gonades et les gamètes chez les insectes et chez les vertébrés.
CHAP. II : LA CIRCULATION DU SANG
Tous les organismes ne possèdent pas d'appareil circulatoire surtout ceux qui ont peu
de cellules, car toutes les cellules prélèvent directement les nutriments et le O 2 dans le milieu.
Cela se réalise par diffusion.
L'évolution animal a fait en sorte que des organismes plus complexes ce soient
développer, ils sont donc pluricellulaires (métazoaires). Ils présentent une spécialisation de leurs
cellules pour la réalisation de leurs différentes fonctions. Ces cellules ne vont plus être en
contact avec le milieu extérieur qui nécessite la mise en place d'un milieu d'échange
intermédiaire entre les tissus et le milieu extérieur.
Chez certains animaux, le milieu d'échange est constitué de deux feuillets
embryonnaires l'ectoderme et l'endoderme (diblastique). Chez ces organismes le milieu
d'échange est constitué par le tissu interstitiel.
Beaucoup d'organismes ont acquis un troisième feuillet le mésoderme (triblastique).
Chez ces organismes il y l'apparition du cœlome qui est plus ou moins développé selon les
organismes. Exemple : le ver.
Chez les hommes ou les mammifères, il y a un milieu intérieur qui est constitué du
liquide interstitiel, du liquide cœlomique et du sang ou de la lymphe. Dans ces systèmes les
mécanismes d'échange sont de deux sortes : la diffusion et la convection. La convection est la
mise en mouvement du milieu intérieur pour pouvoir renouveler le milieu par contact avec le
milieu extérieur.
La convection du milieu intérieur assure un renouvellement plus rapide.
La circulation est la mise en mouvement du milieu intérieur.
Chez beaucoup d'organismes le milieu intérieur est endigué dans des vaisseaux ; on
peut parler d'appareil circulatoire.
2.1 ORGANISATION GENERALE DE L'APPAREIL CIRCULATOIRE
L'appareil circulatoire est constitué par un système de vaisseaux qui contiennent le
sang et par le cœur qui permet sa mise en mouvement. En effet le cœur agit comme une véritable
pompe qui permet de faire circuler le sang.
Tous les mammifères ont une double circulation :
 La première circulation dite pulmonaire ou petite circulation
 La deuxième circulation dite systémique ou grande circulation.
La circulation pulmonaire part du ventricule droit puis dans l'artère pulmonaire, le
sang est déjà oxygéné et le sang revient dans l'oreillette gauche.
Tous les vaisseaux qui arrivent au cœur sont des veines et tous ceux qui repartent du
cœur sont des artères.
Le cœur possèdent lui aussi sa propre circulation = circulation coronarienne. Les
cellules cardiaques ne sont pas alimentées par le sang qui traverse le cœur mais par les artères
coronaires qui courent dans la paroi du cœur. Elles naissent à la base de l'aorte et il y a 4 à 10 %
du sang circulant qui passe dans ces artères. L'infarctus du myocarde (lésion du cœur qui résulte
de l’obstruction de l’artère coronaire) est dû à l'obstruction des artères coronaires.
2.2 LA CŒUR ET LA PROPULSION DU SANG
2.2.1 L'anatomie du cœur
L'organe est situé dans la cavité thoracique. Il est contenu dans un sac fibreux

22 0. INTRODUCTION ISP/GUNGU 2022


Notes de Physiologie Animale, G2 Production et Santé Animales

(péricarde). La face interne des parois au contact avec le sang dans le cœur sont tapissées par une
fine couche de cellules épithéliales qui constituent un endothélium (endocarde).
Le cœur est divisé en deux parties : la droite et la gauche qui sont complètement
séparées l'une de l'autre et chaque partie est-elle même constitué de deux cavités : l'oreillette et le
ventricule. Ils communiquent l'un avec l'autre uniquement à certains moments. Les deux cavités
communiquent uniquement lorsque les valvules sont ouvertes = valvules auriculo-ventriculaires
(VAV) [tricuspide (droite) mitrale (gauche)].
On trouve aussi des valvules à la sortie des ventricules (valvules sigmoïdes). Elles
s'ouvrent quand le ventricule se contracte ce qui permet l'éjection du sang dans l'artère. Elle se
ferme aussitôt et empêche le reflux du sang dans le cœur.

2.2.2 Les propriétés des myocytes cardiaques.


Ce sont des cellules contractiles striées car elles contiennent dans leur cytoplasme
des myofibrilles organisées en sarcomère. Elles présentent aussi une grande richesse en
mitochondries car il faut beaucoup d'énergies pour la contraction. Les cellules cardiaques sont
plus petite que les cellules squelettiques et ne présentent qu'un seul noyau = cellules uni nucléés.
Ce sont des cellules excitables car c'est l'excitation du myocyte qui va permettre la contraction.
En plaçant une électrode à la surface d'une cellule et une autre à l'intérieur de son
cytoplasme, on peut mesurer une déférence de potentiel de part et d'autre de la MP. Cette
déférence de potentiel vaut de moins 90 mV (les charges négatives sont plus abondantes à
l'intérieur qu'à l'extérieur de la cellule). Lorsque la cellule n'est pas excitée on assiste au potentiel
de repos. Ce potentiel de repos peut être changé lorsque la cellule est excitée, on parle alors de
potentiel d'action. La durée du potentiel d'action est étonnamment longue (300 ms contre 5 ms
pour un neurone).
La perméabilité de la MP à certains ions va se modifier.
Phase 1 : Dépolarisation (passage de −90 mV à −30 mV)
Ce qui entraîne une inversion de la polarité de la membrane. Les charges positives
sont à l'intérieur et les négatives à l'extérieur. La dépolarisation va déclencher la contraction du
myocyte cardiaque.
Lorsqu'un nouveau potentiel d'action survient, le myocyte est complètement relâché

23 0. INTRODUCTION ISP/GUNGU 2022


Notes de Physiologie Animale, G2 Production et Santé Animales

ce qui empêche le tétanos cardiaque. Il y a trois ions qui sont impliqués dans la contraction
cardiaque : le sodium, le calcium et le potassium.
L'augmentation très importante mais très brève de la perméabilité au sodium permet
l'ouverture des canaux sodium voltage dépend ce qui laisse entrée les ions sodium dans la cellule
ce qui déclenche la dépolarisation de la MP. Il se referme presque immédiatement.
Il y a ensuite ouverture des canaux lents à calcium qui vont permettre l'entrée de
calcium dans la cellule et le maintien de la dépolarisation. Ces canaux calcium sont donc
responsables de la phase en plateau des potentiels d'action.
Au cours de la phase de plateau, la perméabilité aux K+ est faible, les canaux
potassique sont donc fermés entraine le K+ ne sort pas ce qui permet de maintenir la
dépolarisation.
Phase 2 : repolarisation (début)
Ce qui permet de revenir à −90 mV. La repolarisation est due à la fermeture des
canaux calciques et à l'ouverture des canaux potassium qui vont permettre une sortie de K+ et le
retour au potentiel de repos.
Les cellules conductrices sont au contact entre deux myocytes où l'on trouve des
stries scalariformes qui sont très riches en jonction GAP qui permettent à certaines molécules de
passer et des desmosomes qui assurent la cohésion mécanique des myocytes
Phase 3 : Le plateau : c'est la phase la plus longue qui est inexistante dans les neurones.
Phase 4 : Fin de la repolarisation.
Remarque :
On trouve dans le cœur des cellules non contractiles mais qui ont un rôle primordial
dans la contraction du cœur c'est le tissu nodal. Le rôle des cellules nodales est de produire des
potentiels d'action et de les propager dans tout le cœur afin de déclencher la contraction des
myocytes cardiaques. Elles sont présentes au niveau du nœud sinusal et au niveau du nœud
auriculo ventriculaire entre l'oreillette et le ventricule droit. Il forme ensuite un réseau appelé
faisceau de His et enfin un réseau ramifié dans la paroi des ventricules appelée réseau de
Purkinje.
Fig. Répartition du tissu nodal

24 0. INTRODUCTION ISP/GUNGU 2022


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2.2.3 La révolution cardiaque


Dans le cas du cœur on ne va pas parler de contraction ou de relâchement mais de
systole et de diastole.
La révolution cardiaque, le cycle de contraction et de relâchement du cœur.
1) phase de remplissage ventriculaire.
Il se fait en deux temps :
 La diastole (remplissage passif du cœur) :
La pression est très basse dans le cœur entrainant l’écoulement du sang de l'extérieur
vers l'oreillette et de l'oreillette dans les ventricules de manière passive. Cela est possible car les
VAV sont ouvertes mais les valvules sigmoïdes sont fermées. Les ventricules se remplissent à
70% et les valvules se referment.
 La systole auriculaire :
Il y donc contraction des oreillettes suite à la dépolarisation induite par le nœud
sinusal. Lorsque la paroi des oreillettes se contracte il y une augmentation de la pression dans les
oreillettes entrainent l’ouverture des VAV les 30% restants sont rentrés l'oreillette se relâche
donc (elle reste en diastole tout le reste du cycle) et les VAV se referment.
2) Phase de systole ventriculaire
C'est la phase de contraction iso volumétrique. Les ventricules se contractent et la
pression à l'intérieur du ventricule augmente brutalement. Pendant une fraction de seconde toutes
les valvules sont fermées donc le volume de sang reste constant.
3) Relâchement général
Qui est le début de diastole. Les ventricules se relâchent et les valvules se referment
puis retour à la phase un.
Si on prend une fréquence de 75 bat/min (moyenne) on a 0.8 s pour chaque cycle. La phase 2)
dure 0.1s, la 3) et la 4) 0.3s et la 5) 0.4s.
La circulation du sang est régit par les variations de pression. Il suit le gradient de pression du
plus fort vers plus faible.
2.2.4 Le rythme cardiaque
Un cœur isolé de ses connections nerveuses continue de battre ce qui signifie qu'il
existe un système de commande de la contraction qui est interne au cœur.
Le rythme de base du cœur ce sont les cellules du tissu nodal qui produisent des PA
(potentiel d’action) et les propagent dans le cœur ce qui entraine une dépolarisation puis la
contraction des myocytes cardiaques.
C'est dans le nœud sinusal (oreillette droite) que se trouve le pacemaker du muscle
cardiaque est appelé centre rythmogéne. Le nœud sinusal se dépolarise environ 75 fois/min il
marque ainsi la cadence de contraction des myocytes. L'onde de dépolarisation crée par le nœud
sinusal se propage dans la paroi de l'oreillette et elle atteint le nœud auriculo-ventriculaire.
Au niveau du nœud auriculo-ventriculaire il y a une pause de 0.1s qui permet la
contraction de l'oreillette puis l'onde se propage dans le faisceau de His qui est le seul lien
électrique entre l'oreillette et le ventricule. Elle passe ensuite dans le réseau de Purkinje inséré
dans la paroi des ventricules entraine la contraction des ventricules.
Les modifications du rythme de base : innervation extrinsèque du cœur
Le rythme de base du cœur est modifié par le système nerveux autonome. Le
système nerveux sympathique est un accélérateur du cœur appelé cardio-accélérateur et le
25 0. INTRODUCTION ISP/GUNGU 2022
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parasympathique est cardio-modérateur.


Les centres cardiaques se situent au niveau du bulbe rachidien il y a à la fois un
centre cardio-accélérateur et un centre cardio-modérateur. Ils sont reliés par l'intermédiaire de
nerf au cœur.
Le centre cardio accélérateur est relié par le nerf vague (nerf crânien X à l'oreillette
droite) où il y a le nœud sinusal. Les fibres nerveuses autonomes innervent surtout le nœud
sinusal et le nœud auriculo- ventriculaire.
Exemple de régulation du rythme cardiaque : La régulation de la pression artérielle.
Il existe des barorécepteurs dans la paroi de l'aorte et de la carotide. Une
augmentation de la pression artérielle à ce niveau déclenche une augmentation de l'activité des
nerfs sensitifs reliés à ces barorécepteurs (cyon et hering). Il véhicule l'info jusqu'au centre
cardiaque du bulbe rachidien entraine l’activation du centre cardio modérateur parasympathique
et l'inhibition du centre cardio accélérateur sympathique. Les nerfs parasympathiques et
sympathiques transmettent l'info jusqu'au nœud sinusal qui entraine le ralentissement du cœur
qui entraine aussi la diminution de la pression artérielle et un retour à la valeur normale.
Electrocardiogramme
Quand l'onde électrique traverse le cœur, une infime partie de ce courant se propage
à la surface du corps.
Le débit cardiaque est égal à la fréquence cardiaque multipliée par le volume
systolique qui est égal au volume éjecté par un ventricule à chaque battement.
La fréquence cardiaque au repos est égale à 75 bat/min et le volume systolique à 70
ml / bat = 5.25 L / min.
Le débit = 5250 ml/min qui est la totalité du sang qui passe toutes les minutes dans le cœur.
2.3. LES VAISSEAUX ET LA CIRCULATION DU SANG
Les vaisseaux sanguins forment un réseau qui commence et _ni dans le cœur.
Il existe trois grandes catégories de vaisseaux sanguins :
 Les artères
 Les capillaires
 Les veines
2.3.1 La structure des parois vasculaires
Il y a trois couches qui composent la paroi qu'on appelle tunique qui vont encercler
les vaisseaux.
La tunique interne appelé intima est constituée par une couche de cellules
endothéliales et elle repose sur quelques fibres de tissu conjonctif lâche.
Dès que les vaisseaux ont un diamètre supérieur à 1 mm, on trouve autour de cette
tunique la tunique un media constitué de cellules musculaires lisses et de fibres d'élastine ce qui
confèrent aux vaisseaux une élasticité. Cette tunique est déterminante pour la vasomotricité.
La tunique externe = adventice est constituée de fibres de collagènes qui forment un
réseau lâche. Elle a pour rôle de protéger les vaisseaux ainsi qu'un rôle d'ancrage dans les
organes voisins.
On trouve également de nombreuses connections nerveuses, des vaisseaux
lymphatiques et de minuscules vaisseaux sanguins (vasa-vasorum). Ces vaisseaux nourrissent les
tissus externes de la paroi.

26 0. INTRODUCTION ISP/GUNGU 2022


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2.3.2. Le réseau artériel


Il transporte le sang du cœur vers les organes.
Il existe trois catégories d'artère :
Les artères élastiques qui sont les grosses artères proches du cœur. Leur paroi est épaisse
et très riche en élastine.
Les artères distributrices qui ont un diamètre entre 0.3 mm et 1 cm. Elles apportent le
sang aux différents organes. Il y a plus de cellules musculaires et moins de fibre élastines
dans la media.
Les artérioles ont un diamètre entre 10 μm et 3 mm. Elles sont très riches en cellules
musculaires lisses qui entrainent la vasomotricité.
La vasoconstriction de certaines artérioles entraine la dérivation du sang qui n'irrigue
alors plus certains lits capillaires.
La pression sanguine dans les artères (pression artérielle) a une valeur qui varie.
Lors que le ventricule gauche se contracte, il expulse le sang dans l'aorte (systole ventriculaire).
Le sang étire les parois élastiques de l'aorte et la pression aortique est maximum = pression
systolique (120 mm de mercure).
Le sang avance dans les artères car la pression est plus faible en aval que dans
l'aorte. Quand les ventricules se relâchent les valvules sigmoïdes se referment et les parois de
l'aorte retrouvent leur conformation initiale entraine le maintien d’une certaine pression sur le
sang qu'elles contiennent. Il continu à s'écouler en aval entrainant la pression dans l'aorte chute
et atteint sa pression minimal appelée : pression diastolique (80 mm de mercure) etc...
C'est l'élasticité des artères qui uniformisent la circulation du sang. Lors de la systole
ventriculaire, les grosses artères se distendent et la force élastique généré deviendra ensuite une
force propulsive lors de la diastole ventriculaire caractérisée par une forte pression et une grande
vitesse.
2.3.3 Les capillaires
Ce sont des vaisseaux très fins qui ont un diamètre entre 8 et 10 μm. Leur paroi est
extrêmement fine car ils n'ont que l'intima et que la couche endothéliale de l'intima. Ils sont
regroupés en réseau ou lit capillaire qui se trouve entre une artériole et une veinule. A l'entrée de
certains capillaires, on trouve des sphincters pré capillaires qui ont pour rôle de régir l'entrée du
sang dans les capillaires.
La pression sanguine à l'intérieur de ces vaisseaux est faible (40 mm de mercure à
l'entrée du capillaire) et seulement 15 mm de mercure à la sortie. Ces vaisseaux sont fragiles
mais vu que le sang circule à faible vitesse. On n'observe pas de déchirure et cela permet les
échanges.
Les échanges capillaires
Ils ont lieu entre le liquide plasmatique et le liquide interstitiel. Cela concerne les gaz
respiratoires ainsi que l'eau, les ions et les nutriments. Les petites molécules et l'eau vont pouvoir
passer pas diffusion simple à travers la paroi du capillaire qui est très mince (jusqu'à un
micromètre d'épaisseur).
Le capillaire amene les nutriments et le O2 et d'autres déchets azotés. On note un
passage de liquide par filtration au travers de la paroi.
Le sens de passage du liquide dépend de deux gradients de pression. A la fois de
la pression sanguine à l'intérieur du capillaire (ce qui tend à faire sortir le liquide) et de la

27 0. INTRODUCTION ISP/GUNGU 2022


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pression oncotique dû aux protéines plasmatiques. Les protéines plasmatiques comme l'albumine
sont de grosses molécules qui ne peuvent pas sortir des capillaires, elles attirent donc le liquide à
l'intérieur du vaisseau, c’est le phénomène d'osmose. La pression oncotique est la même tout le
long du capillaire (25 mm de mercure).
Quand la pression sanguine est supérieure à la pression oncotique le liquide sort du
capillaire (surtout à l'entrée) et si la pression sanguine est inférieure à la pression oncotique le
liquide entre dans le capillaire (à la sortie).
Il y a d'avantage de liquide qui sort que de liquide qui entre, il y a donc un excès de
liquide qui se trouve dans le liquide interstitiel. Il est drainé par un réseau de vaisseaux
lymphatiques qui constitue la lymphe.
2.3.4. Les veines
Elles apportent le sang depuis les lits capillaires jusqu'au cœur. On constate que lors
de la remonter vers le cœur le diamètre augmente et leur paroi s'épaissie. La paroi des veines est
constituée des trois tuniques (intima, media, adventifs). Leurs parois sont plus minces que celle
des artères mais elles ont une lumière plus grande.
La tunique media est moins riche en fibre élastique et est également peu riche en
fibres musculaires lisses. La tunique adventive des veines est beaucoup plus résistante.
Les veines de par leur grande lumière et leur paroi mince sont un important réservoir
de sang car elles peuvent contenir jusqu'à 65% du sang circulant.
Dans les veines le sang circule à faible pression (environ 20 mm de Hg), les valvules
veineuses favorisent le retour veineux vers le cœur. Ce sont des replis de la tunique interne qui
empêche le reflux du sang. Elles sont très abondantes dans les veines des bras et des jambes où
la force de gravité s'oppose à la remontée du sang. La pression sanguine est très faible et elle ne
suffit pas pour ramener seul le sang au cœur.
Il existe un dispositif de pompe qui va favoriser le retour du sang.
 Les pompes respiratoires. Lors de la respiration, le diaphragme s'abaisse et comprime les
veines abdominales. Le sang est donc chassé en direction du cœur car il est boqué par les
valvules.
 Les pompes musculaires. Les contractions et les relâchements des muscles situés autour
des veines propulsent le sang en direction du cœur de valvule en valvule.
2.4. La diversité des appareils circulatoires.
On oppose le système circulatoire fermé où tout le sang est imbriqué dans les
vaisseaux au système circulatoire ouvert où il a des endroits où le sang baigne les cellules
comme chez les invertébrés.
Chez les mollusques le liquide qui circule est hémolymphe qui remplit l'hemocoèle.

28 0. INTRODUCTION ISP/GUNGU 2022


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CHAPITRE III : PHYSIOLOGIE DE LA DIGESTION


III.1. DIGESTION ET ABSORPTION
C’est la transformation des aliments en nutriments utilisables par l’organisme.
L’intestin est le carrefour entre digestion et absorption.
Le lieu essentiel au niveau de la muqueuse de l’intestin qui à une structure très développée et
elle présente des adaptations morphologiques qui vont lui permettre d’augmenter sa surface
d’absorption.
La muqueuse va former des grands replis (1 à 2 cm) ce sont les valvules conniventes qui vont
multiplier par 3 la surface d’absorption. Elles portent elles-mêmes des villosités de 1mm qui
vont multiplier par 10 la surface d’absorption. Les villosités séparées par des cryptes qui
correspondent à la zone de germination des cellules intestinales. La surface de chaque villosités
possède une couche de cellules épithéliales, la partie apicale possède des microvillosités ou
bordure en brosse (*20).
Au final on augmente de 600 fois la capacité d’absorption.
Les cellules absorbantes s’appellent les entérocytes, cellules majoritaires de la muqueuse
intestinale.
Ce sont des cellules polarisées et sur le côté apical on trouve des microvillosités où vont rentrer
les nutriments qui vont passer dans le cytoplasme puis dans le pôle basal pour passer dans le
milieu intérieur.
L’absorption se fait sur un mode trans-cellulaire (2 membranes). Il y a différentes interactions :
 Pinocytose : formation de vésicules, qui déversent leur contenu dans le cytoplasme.
 Interaction physique avec la membrane, diffusion passive via des ports, dissolution à
travers la membrane (molécules liposolubles) se fait selon un gradient.
 Interaction chimique : diffusion facilitée et transport actif (nécessite de l’ATP)
III.2. REGULATION DES PROCESSUS DIGESTIFS
Sauf cas particuliers, les mécanismes de régulation des processus digestif sont régulés par le
volume et la composition du contenu de la lumière du tube digestif, le chyme et non par l’état
nutritionnel de l’organisme sauf pour les oligoéléments.
Les principes fondamentaux
C’est un réflexe digestif contrôlé par certains types de stimuli qui vont agir sur des récepteurs
présents sur la paroi du tube digestif.
Premier stimulus : La distension de la paroi du tube digestif par le contenu luminal :
intervention de mécano récepteurs (sensibles à l’étirement et aux
pressions mécaniques).
Deuxième stimulus : Osmolarité du chyme : La concentration du chyme fait intervenir des
osmo récepteurs (sensibles aux variations de pression osmotique).
Troisième stimulus : L’acidité du chyme.
Quatrième stimulus : Concentration du chyme en produits de digestion (monosaccharides,
acides gras, a.a et certains peptides) : intervention de
chémorécepteurs (spécifiques d’une molécule donnée).
La stimulation des récepteurs va donner une réponse adéquate des effecteurs :
 couche de muscles lisses du TD
 glandes exocrines qui vont libérer des substances dans la lumière intestinale.
Il va y avoir deux grandes voies impliquées : Nerveuses et hormonales
III.2.1. La régulation nerveuse
Le tube digestif possède son propre système nerveux : le système nerveux entérique
Il s’organise sous forme de plexus (Auerbach et Meissner).
Les neurones qui constituent les plexus peuvent établir des contacts synaptiques avec d’autres
neurones dans le même plexus ou dans l’autre plexus ou alors, ils peuvent se projeter vers les
29 0. INTRODUCTION ISP/GUNGU 2022
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muscles lisses ou les glandes.


L’activité d’un plexus peut modifier l’activité de l’autre plexus.
Les neurones de ces plexus sont très variés :
 neurones cholinergiques
 neurones adrénergiques
 neurones NOergiques.
Certains neurones contiennent de la galanine et certains neuropeptides Y.
La régulation nerveuse va faire intervenir le système nerveux entérique qui va apporter une
régulation indépendante du système nerveux central, le système nerveux végétatif ou autonome
qui dépend du système nerveux central ; les fibres parasympathiques et orthosympathiques vont
pénétrer dans le tube digestif et établir des contacts synaptiques avec les neurones des plexus.
Par l’intermédiaire du système autonome, le système nerveux central contrôle la motilité et les
secrétions du tube digestif.
Il existe aussi des régulations indépendantes des plexus : le nerf vague (10) va se projeter
directement vers l’intestin et en modifier l’activité.
On va pouvoir distinguer 2 types de réflexes :
Le réflexe court : Fait intervenir un stimulus, des récepteurs, les plexus entériques et des
effecteurs.
Le réflexe long : Fait intervenir un stimulus, des récepteurs, des voies afférentes, le système
nerveux central, voies efférentes, qui vont modifier l’activité des plexus.
III.2.2. Régulation hormonale
L’épithélium du tube digestif peut contenir des cellules endocrines qui vont libérer des
hormones. Les cellules ne sont pas regroupées en organes isolés et ne forment pas des glandes
endocrines. Elles sont dispersées sur l’épithélium. La surface de ces cellules peut être stimulée
par des composants des substances contenues dans le chyme.
Dans la circulation sanguine, les hormones vont atteindre leurs cellules cibles et, une petite
partie de l’hormone est libérée dans la lumière et agît comme un agent paracrine.
Il existe beaucoup d’hormones :
 La sécrétine,
 La cholecystokinine (CCK),
 La gastrine,
 La GIP (Gastric Inhibitory Peptide).
Ces hormones sont libérées par des cellules endocrines, mais on peut aussi les retrouver dans les
neurones du SNC et dans les neurones au niveau du plexus.
Comme toutes les hormones, les hormones intestinales régulent par rétroaction négative,
l’environnement de la lumière du tube digestif.
Ces hormones vont agir sur différents types des cellules.
1) La mastication
Au niveau de la bouche, on a un état de trituration et de mastication qui prépare la nourriture à
être déglutie. C’est une fonction volontaire, elle peut être réflexe et se maintient chez les
animaux auxquels on a retiré le cortex et auxquels on a introduit dans la bouche des aliments.
La mastication va être contrôlée par le nerf somatique, des muscles squelettiques de la bouche et
de la mâchoire. Elle ne modifiera pas le taux de digestion ni celui d’absorption des aliments au
niveau de l’intestin. Au cours de la mastication les aliments vont être mêlés aux sécrétions des
glandes.
2) La salivation
Il existe 3 paires de glandes qui vont fabriquer la salive :
- Parotides : A l’arrière de la bouche, vers les oreilles.
- Glandes sublinguales : sous la langue

30 0. INTRODUCTION ISP/GUNGU 2022


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- Glandes sous maxillaires : à l’arrière des sublinguales


Les glandes salivaires sont drainées par des canaux excréteurs. Elles sont formées d’Acini qui
contiennent des cellules séreuses qui secrètent de l’eau des électrolytes et des enzymes.
Les Acini sont entourés de cellules myoépithéliales qui peuvent se contracter et permettre
l’écoulement de la salive dans le canal.
composition
H2O / Na+ / Cl- / K+ / CA2+ /HCO3-
pH=6 (au repos) et pH=8 (après stimulation)
Il y a aussi des mucoproteines (mucines) qui vont donner l’aspect visqueux à la salive.
Ce sont des polypeptides et des chaînes glucidiques peuvent s’y fixer.
Dans la salive il y a aussi des immunoglobulines (IgA) qui aident à la phagocytose des
bactéries.
On trouve également : L’amylase (dégrade l’amidon), la lipase linguale (triglycérides) et
le lysozyme (attaque les polysaccharides des membranes bactériennes).
On secrète entre 1L et 1,5L de salive par jour.
Les glandes parotides et sous-maxillaires ne secrètent que lorsqu’elles sont stimulées,
contrairement aux sublinguales qui secrètent en permanence 0,5ml/min.
Rôle de la salive
 Facilitation de la mastication et de la déglutition en humidifiant les aliments secs,
 Hydrolyse partielle des polysaccharides,
 Dissolution de certaines molécules qui agissent au niveau des chémorécepteurs pour
donner la sensation de goût.
Contrôle des sécrétions salivaires
Repose sur un mécanisme nerveux, il y n’y a pas de contrôle hormonal, les hormones ne
modifient que la composition de la salive et pas sa sécrétion qui est contrôlée par les nerfs
orthosympathiques et parasympathiques qui agissent en synergie (très rare).
Les deux nerfs stimulent les secrétions salivaires. Celle-ci est continue mais faible en absence de
nourriture.
Un certain nombre de stimuli externes à la bouche envoie des informations au système nerveux
central : Visuel, olfactif. Les infos arrivent au niveau du SNC dans le centre de commande
bulbaire. Il reçoit des infos en provenance de chémorécepteurs localisés dans la bouche et
l’œsophage.
La sécrétion salivaire se fait alors sous commande nerveuse réflexe et les infos arrivant au
niveau du SNC redescendent vers les glandes salivaires.
Cette voie efférente est en majorité parasympathique provoquant la sécrétion riche en eau et en
électrolytes. Quand il s’agit d’une dominance orthosympathique, il y a augmentation de la
sécrétion de mucus.
3/ Le goût
Dans la bouche les substances sapides vont entrer en contact avec des récepteurs sensoriels et 4
perceptions élémentaires peuvent être distinguées : sucré, salé, acide, amer
Les papilles gustatives sont en fait des replis de la muqueuse linguale, chaque papille à un ou
plusieurs bourgeons gustatifs et, dans chaque bourgeon on trouve les cellules réceptrices du
goût. Elles possèdent des microvillosités au niveau de leur pôle apical qui sont en contact direct
avec les substances chimiques dissoutes par la salive.
4/ La déglutition
Le pharynx et l’œsophage ne participent pas à la digestion proprement dite sauf au niveau de la
déglutition, qui est le passage des aliments de la bouche à l’estomac favorisé par la salive.
Elle est contrôlée par le centre de la déglutition localisé dans le bulbe rachidien.
Il y a deux étapes :

31 0. INTRODUCTION ISP/GUNGU 2022


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 Etape volontaire :
Les bouchées sont poussées par les mouvements de la langue vers le pharynx (voies communes à
la digestion et à la respiration). Au niveau du pharynx il va y avoir des récepteurs qui envoient
des influx afférents vers le bulbe rachidien.
 Etape Involontaire (réflexe):
Coordonnée par les voies de la déglutition qui déclenchent la déglutition via des fibres efférentes
qui se projettent vers les muscles du pharynx et de l’œsophage. Les bouchées sont poussées
jusqu’à l’entrée de l’œsophage sans interférence avec les voies respiratoires, puis descendent
vers l’estomac grâce à des ondes péristaltiques, il n’y a pas d’intervention de la pesanteur.
Les différentes phases de la déglutition
La déglutition se présente en 2 phases :
Phase 1 : Quand le bol alimentaire arrive au niveau du pharynx le palais mou s’élève, la langue
va pousser les aliments plus loin au niveau du pharynx alors le bol alimentaire rabat
l’épiglotte pour fermer le haut de la trachée.
Phase 2 : La phase œsophagienne : relâchement du sphincter œsophagien supérieur, le bol
alimentaire passe et le sphincter supérieur se referme, l’épiglotte s’ouvre à nu et la
respiration reprend. Dès le début de la déglutition le sphincter œsophagien
inférieur (proche de l’estomac) s’ouvre tout le long de la déglutition pour laisser
passer le bol alimentaire vers l’estomac. Après le passage dans l’estomac le
sphincter œsophagien inférieur va se refermer et constituer une barrière cellulaire,
le reflux gastrique.
III.3. L’ESTOMAC
Poche extensible et contractile qui forme un réservoir entre l’œsophage et l’intestin
Il va avoir deux fonctions principales :
 Brassage du bol alimentaire : transformé en une pâte visqueuse, le chyme, régulation du
débit du chyme dans l’intestin
 Début de la digestion des aliments grâce aux secrétions acides et enzymatiques
III.3.1. Morphologie :
Séparé en différentes régions :
FUNDUS ou mucus fondique est une poche à air dans laquelle arrive l’œsophage.
CORPS ou estomac proximal, c’est la région impliquée dans le stockage des nutriments
ANTRE contient une couche épaisse musculaire qui va intervenir dans le brassage des
nutriments, c’est l’estomac distal.
La muqueuse gastrique possède de nombreuses cryptes (invaginations) où l’on retrouve au fond
des glandes.
Les glandes de la partie supérieure de l’estomac sont des glandes exocrines et vont secréter le
mucus, de l’HCL ainsi qu’un précurseur enzymatique : le pepsinogène.
Différentes cellules responsables de ces secrétions :
Cellules du COLLET : secrètent le Mucus
Cellules PARIETALES (bordantes) : secrètent l’HCL
Cellules principales : sécrètent pepsinogène
La région proximale a une fonction sécrétoire. Il y a beaucoup de cellules principales et
pariétales qui secrètent le suc gastrique.
Dans la région distale il y a des cellules à mucus. C’est un gel pouvant renfermer des ions
bicarbonates qui aura un rôle protecteur contre l’acidité.
On trouve aussi des cellules endocrines qui vont sécréter une grande quantité de Gastrine ainsi
que de la sécrétine, histamine et de la somatostatine (en quantité plus faible).
III.3.2. La sécrétion enzymatiques gastriques
A pH acide le pepsinogène est clivé en pepsine, enzyme qui sera activée à proximité des acides
aminés aromatiques. Son activation va engendrer la libération de polypeptides : Les peptones.

32 0. INTRODUCTION ISP/GUNGU 2022


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En plus de leur action protéasique, les cellules principales secrètent une lipase qui hydrolyse les
triglycérides au niveau de l’estomac (similaire à la lipase pancréatique mais en quantité moins
abondante).
III.3.3. Le suc gastrique.
Avec un PH qui varie entre 2 et 3, c’est un mélange de 2 secrétions : de l’acide chlorhydrique
(à débit variable) ainsi qu’une solution alcaline élaborée par toutes les cellules (sauf pariétales).
Le débit de cette sécrétion est constant et correspond à du mucus, ions sodium et des ions
bicarbonates.
Certains facteurs vont inhiber ou activer cette sécrétion :
Stimulateurs :
 HISTAMINE : fabriquée par les cellules ECL (Entero Chromaffin Like Cell) situées à
proximité des cellules pariétales donc, l’histamine peut agir comme agent paracrine.
 GASTRINE : fabriquée par les cellules G. Elle agit par voie endocrine directement sur
les cellules pariétales ou indirectement en stimulant les cellules ECL. La gastrine peut
donc stimuler la sécrétion d’histamine.
 ACETHYLCHOLINE : fabriquée par le nerf vague. Elle peut agir directement sur les
cellules pariétales ou indirectement sur les cellules ECL ou encore indirectement sur des
neurones qui vont libérer une molécule GRP (Gastrin Releasing Peptide) permettant la
libération de gastrine.
Inhibiteurs:
 SECRETINE : secrétée par le duodénum, elle inhibe la sécrétion de gastrine et d’acide en
agissant sur les cellules pariétales.
 SOMATOSTATINE : sécrétée par les cellules D de la muqueuse gastrique. Elle inhibe
les cellules pariétales, les cellules G et les cellules ECL. La sécrétion de mucus et de
bicarbonate pourra être stimulée par les prostaglandines de type E.
III.3.4. La motilité
Un tiers de l’estomac proximal reçoit la nourriture et les 2/3 restants servent au malaxage. Quand
les aliments arrivent dans l’estomac proximal, on a la relaxation réceptive.
La déglutition va provoquer l’ouverture du sphincter œsophagien inférieur et en plus le
relâchement des fibres musculaires gastriques. L’estomac va se détendre. C’est un réflexe vagal.
Chez l’homme le volume passe de 50 à 1000 ml.
La partie distale de l’estomac se caractérise par le péristaltisme (ondes de contraction) dont la
fréquence est déterminée par un pace maker gastrique présent dans le tiers supérieur de
l’estomac (3 cycles/min).
Il se forme des anneaux contractiles qui descendent jusqu’au pylore. Le chyme est alors poussé
vers l’antre, ou il va y avoir un brassage intense. L’onde péristaltique avance et va buter sur le
pylore fermé, il y a un retour en arrière du contenu gastrique. Le chyme va donc subir plusieurs
va et vient et sera malaxer avec les secrétions gastriques.
Le pylore est une région très étroite qui va filtrer. A un moment le pylore va s’ouvrir et, en
parallèle le duodénum va se relâcher. Seules les petites particules et les liquides vont passer dans
le duodénum, les grosses particules retournent dans l’antre pour être malaxés et broyés.
L’onde arrive ensuite à la fin du pylore, il se ferme, et on a un phénomène de rétropulsion. Les
aliments sont donc brassés et réduits en particules fines (<1mm). Le chyme gastrique sera
évacué petit à petit : c’est la vidange gastrique (5 à 6h pour un repas et environ 20 min pour un
liquide).
Les cellules responsables
Ce sont les cellules pace maker ou entraîneurs. Elles sont localisées dans une couche de muscles
lisses longitudinale et elles subissent des cycles spontanés de polarisation et dépolarisation
appelés : rythme électrique fondamental. On détermine des fréquences de contraction constantes

33 0. INTRODUCTION ISP/GUNGU 2022


Notes de Physiologie Animale, G2 Production et Santé Animales

de 3cycles/min.
Ces ondes de contractions se déplacent grâce aux jonctions communicantes qui existent entre les
cellules de la couche musculaire lisse.
Régulation nerveuse
La motilité gastrique est stimulée par le système parasympathique et inhibée par le système
orthosympathique. Cette régulation fait intervenir les réflexes courts.
La douleur, le stress, l’état émotionnel ralentissent la vidange gastrique par un mécanisme
central qui va faire intervenir des efférentes vagales.
Régulation hormonale
 La motilité est aussi contrôlée par des hormones :
 Motiline : produite par le duodénum, elle stimule la vidange gastrique. C’est la seule.
 CCK et GASTRINE : ce sont des hormones relaxantes qui augmentent le temps de séjour
dans l’estomac.
Toutes ces régulations nerveuses et hormonales vont déterminer la force de contraction observée
au niveau de l’antre de l’estomac.
Remarque : le volume, la nature physique et la composition chimique des aliments vont aussi
modifier l’activité motrice de l’estomac
 Intervention de chimiorécepteurs et mécanorécepteurs.
III.4. PHASES DE REGULATIONS GASTRO INTESTINAL
La régulation nerveuse et hormonale de l’appareil digestif est divisée en trois phases :
céphalique, gastrique, intestinale.
En période inter digestive la sécrétion d’HCL est très faible l’essentiel de la sécrétion est du
mucus.
Dès la prise alimentaire, on assiste à une sécrétion massive d’HCL puis à une phase de plateau (1
à 2h) puis un retour à la normale. Ceci sera régulé de 3 façons.
1/La phase céphalique
D’origine nerveuse déclenchée par la vue, la pensée, l’odorat, la mastication, elle provoque une
stimulation du nerf vague qui secrète ACH (stimule les cellules principales, les cellules
pariétales, cellules à histamine, cellules à gastrine.
2/La phase gastrique
Quand les aliments arrivent, 3stimuli vont déclencher les réflexes qui constituent cette phase.
 La distension
 La diminution d’acidité
 Peptides formés au cours de la digestion
Cette phase est liée à la gastrine, hormone peptidique dont la production est stimulée par la
distension gastrique et la présence de nutriments telles que les peptones. On a une stimulation de
sécrétion acide par la gastrine.
Un pH très bas va inhiber la sécrétion de gastrine par rétrocontrôle : une concentration en H+ qui
augmente fait augmenter l’acidité donc le pepsinogène est clivé en pepsine qui va dégrader les
protéines en peptides. Ces peptides vont tamponner les protons donc l’acidité va diminuer ce qui
va lever l’inhibition de la sécrétion de gastrine qui va stimuler les cellules principales qui
secrètent le pepsinogène et les cellules bordantes qui secrètent l’acide chlorydrique. On va avoir
augmentation de l’acidité et inhibition de la gastrine.
C’est une boucle de régulation et cette phase fait intervenir les réflexes longs et courts.
3/ La phase intestinale
C’est la phase d’inhibition de la sécrétion de gastrine déclenchée par la distension,
l’augmentation de l’acidité, l’osmolarité et les différents produits de la digestion. Elle est régulée
par les réflexes longs, courts et des hormones.
L’arrivée du chyme au niveau du duodénum (riche en lipides et peptides) va déclencher la
sécrétion de :
34 0. INTRODUCTION ISP/GUNGU 2022
Notes de Physiologie Animale, G2 Production et Santé Animales

• Sécrétine (stimule la sécrétion de somatostatine)


• CCK
• Somatostatine (inhibe la sécrétion gastrine)
• GIP (stimule la libération de somatostatine)
I. Secrétions pancréatiques
Le pancréas secrète la plus grande quantité d’enzymes par rapport à sa masse. Ce sont des
enzymes très importantes pour la digestion.
Le pancréas est une glande amphicrine, il a une fonction exocrine (libération dans le duodénum)
et une fonction endocrine par les îlots de Langerhans.
3/ Régulation de la sécrétion du suc pancréatique
Les facteurs stimulateurs sont hormonaux :
􀂾 SECRETINE
Fabriquée par les cellules S des cryptes duodénales, elle agit par voie sanguine et va stimuler les
cellules canalaires qui vont sécréter des bicarbonates. La libération de sécrétine est stimulée par
la présence d’ions H+.
􀂾 CCK
Fabriquée par les cellules I du duodénum et du jujenum en réponse à la présence d’acides aminés
et lipides dans le chyme gastrique. Elle va agir sur les cellules zymogènes et augmenter la
sécrétion d’enzymes et la contraction et la vidange de la vésicule biliaire.
La régulation nerveuse est assurée par le nerf vague : intervention vagal-cholinergique sur la
sécrétion pancréatique relativement complexe. La stimulation du nerf vague va augmenter la
sécrétion d’enzymes mais la vagotomie aura peu d’effets sur la sécrétion pancréatique basale et
aussi peu d’effet sur la sécrétion pancréatique stimulée par des hormones.
III.5. LA SECRETION BILIAIRE
III.5.1. Composition - Formation
La bile est une sécrétion exocrine du foie sécrétée par les cellules épathiques dans les canalicules
biliaires qui se rejoignent pour former le canal épathique.
Le canal épathique et cholédoque véhiculent la bile jusqu’au duodénum ou vésicule biliaire
quand le sphincter entre les canaux est fermé.
La bile contient de l’eau (97%), des électrolytes, des acides biliaires, de la bilirubine qui donne
son aspect jaune à la bile. Elle provient de l’hémoglobine à 85% et, quand elle rentre dans
l’intestin elle sera modifiée par des enzymes pour donner des pigments marrons. La bile contient
aussi du cholestérol, de la lécithine, des ions bicarbonates et des oligoéléments.
La majeure partie de ces substances est captée grâce à des transporteurs localisés au niveau des
membranes des épathocytes.
III.5.2. Régulation de la sécrétion biliaire
Elle fait intervenir la CCK et les sels biliaires.
La sécrétion de bile est très importante au moment du repas et après et, en période inter digestive
le foie secrète de la bile en petite quantité.
Le canal Cholédoque est entouré du sphincter d’Oddi, au niveau de son point d’entrée dans le
duodénum.
En période de jeune, le sphincter d’Oddi est fermé et la bile fabriquée par le foie est transportée
jusqu’à la vésicule biliaire. Au cours du repas le sphincter d’oddi se relâche, les muscles lisses se
contractent, ce qui aboutit à la libération dans le duodénum sous contrôle de la CCK car c’est
elle qui va permettre le relâchement du sphincter et la contraction de la vésicule.
III.6. INTESTIN GRELE
2 Fonctions principales :
 Terminer la digestion des aliments
 Absorber les produits de digestion

35 0. INTRODUCTION ISP/GUNGU 2022


Notes de Physiologie Animale, G2 Production et Santé Animales

III.6.1. Structure
Environ 2 mètres de long, il est constitué par trois structures :
Duodénum
Jujénum
Ileon
L’épithélium de la muqueuse a de nombreuses villosités constituées de nombreux types
cellulaires :
 Enthérocytes qui vont permettre l’absorption des substances
 Cellules caliciformes qui secrètent le mucus
L’épithélium contient de petites dépressions : les cryptes de Lieberkühn qui contiennent des
cellules indifférenciées qui peuvent permettre la régénération de l’épithélium, des cellules
endocrines, des cellules à mucus, et des cellules de Paneth qui participent à la défense
immunitaire et qui secrètent du lysozyme.
III.6.2. La sécrétion
La paroi de l’intestin va sécréter le suc intestinal. C’est un liquide alcalin qui contient des
électrolytes, du mucus synthétisé par les glandes de Brüner et un peu d’enzymes.
III.6.3. La motilité
L’intestin est parcouru localement par des mouvements pendulaires et des segmentations
rythmiques. Cela correspond à des mouvements de la contraction de la musculature
longitudinale et circulaire. Cela va permettre de mélanger le contenu intestinal et de mettre en
contact les nutriments avec la paroi. Cette surface de contact est augmentée par la présence de
villosités qui vont favoriser l’absorption.
Le contenu intestinal sera ensuite propulsé dans le gros intestin par des ondes péristaltiques.
L’intestin possède des cellules pace maker : les cellules interstitielles de CAJAL
La motilité est modulée par trois facteurs :
 Système nerveux entérique
 Système nerveux autonome : le parasympathique augmente la force de contraction et
l’orthosympathique diminue la force de contraction
 Hormones : Vasoactive Intestinal Peptide (VIP) à effet relaxant sur les muscles lisses du
tractus gastro intestinal.
Pendant les périodes interdigestives, l’intestin est le siège d’une activité mécanique intermittente
qui se propage tout le long de l’organe et se répète selon un cycle régulier. On parle de CCM
(complexe migrant moteur).
Il correspond à des ondes contractiles particulières qui vont permettre de rejeter des aliments non
digérés. Il débute au niveau du pace maker gastrique, franchit le pylore et se propage jusqu’au
début du colon (90 a 120mn).
D’un point de vue fonctionnel, il permet de vider le contenu de l’intestin grêle d’éviter la
colonisation par des bactéries choliques. L’absence de cette activité permet la pullulation
bactérienne et la diarrhée.
L’intestin est toujours en activité même en période de jeûne et, en période inter digestive le
CMM s’arrête et se sont les contractions segmentaires et péristaltiques qui se mettent en place.
III.7. GROS INTESTIN
Impliqué dans le stockage du contenu intestinal, il va avoir lieu au niveau du colon ascendant et
au niveau du rectum. Il possède une fonction de réabsorption d’eau et d’électrolytes (sodium et
Cl-), il secrète du bicarbonate et fabrique des acides gras volatiles et des gaz.
III.7.1. Structure
Il comporte différentes portions
ü Caecum : sorte de poche dont sera enlevé l’appendice

36 0. INTRODUCTION ISP/GUNGU 2022


Notes de Physiologie Animale, G2 Production et Santé Animales

ü Colon : on distingue le colon ascendant, le colon transverse et le colon descendant en


forme de S qui constitue le segment sigmoïde qui se vide au niveau du rectum
ü Rectum : anus
III.7.2. Histologie
Il ne possède pas de villosités mais des invaginations où l’on trouve des cellules caliciformes (à
mucus).
III.7.3. Motilité
Le chyme est brassé pour réabsorber l’eau et Na+. On trouve aussi des ondes péristaltiques. Le
colon présente une activité irrégulière de contraction par des périodes de repos favorisant le
tassement des matières fécales.
Le processus de propulsion de colon est beaucoup plus lent que celui de l’intestin grêle. Le
séjour varie de 18h à 24h.
Trois à quatre fois par jour après un repas, une onde forte de contraction apparaît au niveau du
colon pour aller jusqu’au rectum. On a un mouvement de masse du à un réflexe gastrocholique
et les hormones gastro intestinales.
III.7.4. Les bactéries intestinales
Chez un nouveau-né on a un tractus intestinal stérile puis, dès la première semaine de sa vie, il
est colonisé par des bactéries anaérobies qu’il a pu ingérer.
Il existe 400espèces de bactéries par individu.
Chez l’adulte, le contenu intestinal est de 1011 à 1012 bactéries/ml. Elles interviennent dans le
mécanisme de défense immunitaire et le métabolisme de l’individu (dégradation des glucides,
synthèse de la vitamine K).
III.7. La défécation
L’anus est fermé par le sphincter anal interne (muscle lisse) et le sphincter anal externe (muscles
squelettique qui dépend de la volonté).
La distension des parois du rectum, provoquée par le mouvement de masse entraîne le réflexe de
défécation : intervention de mécanorécepteurs. On détecte 4 phénomènes :
 Contraction du rectum
 Relâchement du sphincter anal interne
 Contraction du sphincter anal externe
 Augmentation de l’activité péristaltique au niveau du colon sigmoïde
L’évacuation des fèces a lieu quand la pression au niveau du rectum est suffisante pour relâcher
le sphincter anal externe.

37 0. INTRODUCTION ISP/GUNGU 2022


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CHAP IV : LA COMMUNICATION NERVEUSE


Selon le cours histologie. Il y a deux types de cellules les cellules gliales et les
neurones.
IV.1 LA MEMBRANE PLASMIQUE NEURONALE
IV.1.1 Répartition des ions
Les ions sont répartis de manière inégale de part et d'autre de la MP. Le potassium
domine à l'intérieur de la cellule et le sodium domine lui à l'extérieur de la cellule. Il existe aussi
de nombreuses charges négatives à l'intérieur de la cellule (acides aminés, acides nucléiques) ce
qui contribue à rendre plus négative la face interne de la membrane. Les différences de
concentrations ioniques créent des forces à l'origine des déplacements d'ions à travers la
membrane.
On appelle gradient électrochimique la résultante du gradient de concentration et du
gradient électrique ce qui fait entrer le sodium dans la cellule. Pour que le gradient de
concentration soit vers l'extérieur de la cellule, le gradient électrochimique est dirigé vers
l'extérieur.
Par sa nature chimique il est essentiellement constitué de phospholipides et de
protéine d’où la Membrane Plasmique est imperméable aux ions. Ils peuvent la traverser que par
des protéines membranaires.
IV.1.2. Les canaux ioniques
Ce sont des protéines transmembranaires qui dans leur structure tridimensionnelle
définissent un pore aqueux dans leur centre par lequel les ions vont pouvoir diffuser. Ils ont une
grande efficacité car ils transportent 106 ions par seconde. Ils réalisent des transports passifs car
il n'y a pas besoin d'énergie et le sens dépend du gradient. Ils sont sélectifs c’est-à-dire qu'ils
sont spécifiques d'un ion donné.
Les canaux ioniques présentent à l'état normal une configuration fermée. Ils peuvent
s'ouvrir de façon très brève dans certaines conditions.
Deux principaux mécanismes pour ouvrir les canaux :
Le potentiel de membrane : s’il subit une variation il peut déclencher les canaux voltage
dépendant.
Les canaux ligand dépendant s'ouvrent quand une molécule vient se fixer sur une sous
unité du canal.
Quelques canaux ne sont pas régulés et sont tout le temps ouvert comme les canaux
de fuite au potassium.
Il y a une grande diversité de canaux plus de 50 au niveau des neurones car certains
ions ont plusieurs canaux qui permettent leur entrée ou leur sortie.
IV.1.3. Protéines de transport des ions
Il y a deux types de transport :
 Les pompes ioniques
 Les transporteurs membranaires.
Les pompes ioniques Le gradient électrochimique a tendance par les mouvements
d'ions à égaliser les concentrations mais les pompes ioniques vont effectuer le travail inverse en
pompant les ions à l'encontre de leur gradient électrochimique. Cela nécessite donc de l'énergie
donc de l'ATP, c'est donc un transport actif.
Exemple : la pompe sodium/potassium. Elle maintient le déséquilibre en ions de part et d’autre
de la membrane en expulsant trois sodiums et en faisant entrer deux potassiums à chaque cycle.
La pompe récupère le potassium perdu par les canaux de fuite.
38 0. INTRODUCTION ISP/GUNGU 2022
Notes de Physiologie Animale, G2 Production et Santé Animales

En moyenne dans une cellule 30% de l'énergie est utilisée pour cette pompe et c'est
70% pour les neurones.
Les transporteurs Ces sont des protéines qui assurent un cotransport entre un ion et
une mol écule. Le gradient électrochimique de l'ion est utilisé pour faire rentrer cette molécule.
Remarque :
Sur un même neurone on trouve différents types de canaux qui présentent des
localisations très précises en rapport avec leur fonction. Par exemple les canaux sodium voltage
dépendant ont un rôle très important dans la genèse des PA. On les trouve surtout dans le
segment initial de l'axone.
Les canaux calcium voltage dépendant sont surtout situés au niveau de la
terminaison de l'axone près des synapses.
IV.2. Les potentiels membranaires
Les neurones sont des cellules excitables c’est-à-dire qu’elles répondent à la
stimulation par la formation d'une PA. Ils sont capables de propager les PA le long de l'axone.
Il a deux types de potentiels :
 Le potentiel de repos
 Les Potentiels Actifs
IV.2.1. Le potentiel de repos
Il existe une différence de potentiel d'environ −60 mV appelée potentiel de repos.
Origine
Il a pour origine la sortie des ions potassium hors de la cellule par les canaux de
fuite. Certains ions sodium vont pouvoir passer par ces canaux de fuite au potassium pour
pénétrer dans la cellule.
La pompe Na+/K+ ATP dépendante maintient le déséquilibre en Na+ et en K+ de
part et d'autre de la membrane.
Le potentiel de repos nécessite un fonctionnement harmonieux de deux systèmes, les
canaux de fuite qui génèrent la différence de potentiel et la pompe Na+/K+ qui l'entretien.
Variations du potentiel de repos
Le potentiel de repos peut évoluer dans deux directions : il peut devenir plus négatif
et passer de - 60 à - 90mV = hyperpolarisation ou il peut devenir moins négatif voir positif =
dépolarisation.
Ces variations sont limitées par deux valeur limites qui correspondent au potentiel
d'équilibre du potassium et du sodium = valeur du potentiel de membrane où le flux net est nul
c’est-à-dire le gradient électrochimique est nul autant d'ions qui entrent que d'ions qui sortent.
La batrachotoxine déclenche l'ouverture des canaux sodium. Si on injecte cette
substance dans un neurone, ça déclenche la dépolarisation du neurone. La morphine déclenche
l'ouverture des canaux potassique et l'application de morphine sur un neurone => un courant
sortant de potassium responsable d'une hyperpolarisation.
IV.2.2. Le potentiel d'action
Un PA est un phénomène électrique qui se manifeste par une variation de potentiel
de membrane de quelques dizaines de mV. C'est un phénomène bref car on estime sa durée de 5
à 10 ms.
C'est un phénomène qui se propage à vitesse constante le long de l'axone. En
moyenne la vitesse de propagation est de 30m/s.
C'est Huxley qui en 1950 a proposé la théorie ionique du PA qui repose sur le fait

39 0. INTRODUCTION ISP/GUNGU 2022


Notes de Physiologie Animale, G2 Production et Santé Animales

que lorsque la fibre est excitée sa conductance est modifiée. Certains canaux ioniques s'ouvrent
d'autres se ferment.
Il explique les phases 1 à 3 par une entrée massive d'ions sodium dans la cellule alors
que les phases 3 à 5 correspondent à une sortie de potassium hors de la cellule.
Canaux ioniques impliqués dans les PA
Les ions sodium entrent massivement grâce aux canaux sodium voltage dépendant.
Son ouverture est très brève environ 1 ms puis il passe à l'état inactivé. Il ne retrouve sa
configuration fermée qu'une fois que la membrane plasmique a retrouvé son potentiel de repos.
Les ions potassium sortent par les canaux de potassium de la rectification retardée
qui sont différents des canaux de fuite. On les appelle retardée car ils s'ouvrent avec un retard
par rapport à l'ouverture des canaux sodium voltage dépendant.
Propriétés du PA
Pour qu'un PA apparaisse au niveau du segment initial de l'axone il faut que la
dépolarisation dépasse le seuil d'ouverture des canaux sodium voltage dépendant environ - 20
mV. On remarque que si le seuil des - 20 mV est atteint il y a un PA sinon rien = Loi du tout ou
rien. Toutes les fibres n'ont pas le même seuil d'excitation.
On distingue une période réfractaire absolue c’est à dire qu'il n'y pas de réponse de la
fibre quelque 00 soit l'intensité de la stimulation. Cette période réfractaire absolue correspond à
la phase de repolarisation.
Les canaux sodium sont inactivés ils ne peuvent donc pas s'ouvrir à nouveau
n’entraine pas de PA.
Lors de la période réfractaire relative on peut obtenir une réponse de la fibre mais de
moindre amplitude. Il faut que l'intensité de la stimulation soit supérieure au seuil. Au potentiel
de repos, les canaux sodium voltage dépendant reprennent leur configuration fermée. Si on
stimule la fibre à nouveau ils peuvent donc se recouvrir et faire entrer le sodium. Or les canaux
K+ sont encore ouverts il y a donc la sortie de K+ et on assiste à deux courants en sens inverse.
Pour qu'il y est dépolarisation et PA il faut que l'entrée de sodium soit plus
importante que la sortie de potassium donc la stimulation de départ doit être suffisamment
importante. La période réfractaire des fibres nerveuses conditionnent la fréquence à laquelle
elles peuvent être stimulées.
IV.3. La transmission synaptique
Les synapses présentent trois grandes propriétés :
Un délai de transmission synaptique = temps pour le passage du message du neurone
présynoptique au neurone post-synaptique.
Leur fatigabilité. En effet une synapse peut s'épuiser si on stimule trop longtemps la fibre
elle se fatigue et envoie plus de message.
Une grande sensibilité à certaines substances (médicaments et drogues)
IV.3.1. Synapse chimique et électrique
Les synapses électriques : jonction GAP ou communiquant. Les ions présents dans le
cytoplasme du neurone pré-synaptique passent par des canaux situés dans la jonction pour
rejoindre le cytoplasme du neurone post-synaptique. L'avantage est que les ions diffusent très
rapidement (délai 0.1 seconde). Le problème est que le neurone post-synaptique n'a qu'une seule
réponse qui est l'excitation de ce neurone.
Les synapses chimiques : le neurone pré-synaptique fabrique une substance appelée
neurotransmetteur.

40 0. INTRODUCTION ISP/GUNGU 2022


Notes de Physiologie Animale, G2 Production et Santé Animales

Ils se fixent ensuite sur un récepteur présent sur le neurone post-synaptique. Cette
fixation entraine l'ouverture ou la fermeture d'un canal. Selon l'ion qui se fixe on a un effet
excitateur ou un effet inhibiteur.
Les récepteurs ion tropiques sont des protéines qui assurent à la fois la fixation des
neurotransmetteurs et qui laissent passer les ions.
Les récepteurs métabotropiques : les fonctions sont décuplées. Une protéine fixe le
neurotransmetteur qui active une protéine G qui ouvre le canal qui permet l'entrée des ions.
IV.3.2. Fonctionnement d'une synapse chimique
L'action du neurotransmetteur est très brève car aussitôt qu'une partie du
neurotransmetteur est fixée il y a recyclage d'une partie et une partie est dégradée par des
enzymes.
IV.3.3. Synapses excitateurs et inhibiteurs
NT excitateur : ils déclenchent l'apparition sur la membrane du neurotransmetteur
une petite dépolarisation ce qui entraine une entrée de cations. Les principaux NT excitateurs
sont l'acétylcholine et le glutamate et l'aspartate.
NT inhibiteur : ils déclenchent un PPSI (potentiel postsynaptique inhibiteur). Pour cela il faut
une entrée d'ions négatifs. Les deux principaux NT sont la glycine et le GABA (acide gamma
amino butyrique).
IV.3.4. Intégration : somation spatiale et temporelle
Dans le système nerveux central il existe des milliers de connexions entre les
neurones. Un neurone moteur peut recevoir les afférences de plus d'une centaine de neurone
grâce aux synapses.
Or il doit fournir une réponse unique. Il va donc réaliser une sommation spatiale. Au
niveau de chaque synapse il y a création d'un PPSE le neurone additionne les PPS pour former
un PPSG.
Si le PPSG dépasse la valeur seuil du neurone il y a création d'un PA. Si PPSG est
inférieur au seuil il n'y a pas de PA. Si les PPSI dépassent les PPSE il y a hyperpolarisation et les
neurotransmetteurs sont inhibés.
La sommation temporelle se fait quand les dépolarisations sont rapprochées dans le
temps elles s'additionnent.
Shéma de Fonctionnement de la pompe Na+/K+ ATP dépendante

41 0. INTRODUCTION ISP/GUNGU 2022


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CHAP V : APPAREIL URINAIRE ET EXCRETION


Le milieu intérieur (sang, lymphe, liquide interstitiel) est remarquablement constant
dans sa température et son pH par rapport à sa composition chimique.
L'homéostasie = stabilité des paramètres du milieu intérieur.
Les reins sont les organes les plus importants pour réguler cette homéostasie. En effet ils filtrent
le plasma du sang, les débarrassent de ses toxines ainsi que de ses déchets du métabolisme
comme l'urée. Par contre les substances nécessaires à l'organisme sont retenues par les reins. Ce
processus est également réalisé par la peau.
En plus de ce rôle d'excrétion, les reins régulent le volume et la composition
chimique du sang en conservant un juste équilibre entre les différents ions et entre les acides et
les bases. Les reins produisent deux hormones essentielles la rénine qui régule la pression
artérielle et l'EPO (érythropoïétine) qui active l'érythropoïèse.
V.1 L'APPAREIL URINAIRE
V.1.1 L'anatomie
L'appareil urinaire comprend les deux reins plus les voies urinaires. Les reins sont
reliés par un premier conduit qui les relie à la vessie grâce aux uretères. L'urine est
temporairement stockée dans la vessie qui communique avec l'orifice urinaire par l'urètre.
Le rein
Il est entouré d'une capsule qui le protège des infections.
Il y trois parties distinctes :
 Le cortex à l'extérieur
 La médulla rénale qui est constituée de tissus coniques qu'on appelle des pyramides
rénales et l'extrémité d'une pyramide rénale est appelée papille rénale ;
 Le bassinet qui recueille l'urine en provenance des différentes papilles. Au niveau du
calice l'urine est récupérée avant de passer dans l'uretère
Les parois des bassinets, des papilles, et des calices contiennent des cellules
musculaires lisses dont la contraction permet la propulsion de l'urine.
Les reins sont très vascularisés. Au repos les artères rénales amènent environ ¼ du
débit cardiaque soit 1.2 litres/minutes. Les artères se ramifient à l'intérieur du rein en des artères
de plus en plus petites s’appellent artérioles. Plus de 90% du sang entrant dans le rein irrigue le
cortex car il contient le plus grand nombre de néphrons = unité structurale et fonctionnelle du
rein. Puis le sang repart du rein par des veines et surtout par la veine rénale.

42 0. INTRODUCTION ISP/GUNGU 2022


Notes de Physiologie Animale, G2 Production et Santé Animales

V.1.2 Les néphrons


Chaque rein est constitué par plus d'un million de néphrons = minuscule unité de
filtration du sang. 85% d'entre eux se trouve dans le cortex. Chaque néphron est constitué de
deux parties le corpuscule rénal et le tubule rénal.
Le corpuscule rénal
C'est le lieu de la filtration du sang. Il est constitué par la capsule glomérulaire
(capsule de Bowman) et par le glomérule. La capsule entoure complètement le glomérule. Elle
est constituée de deux feuillets. Le feuillet au contact du glomérule est le feuillet viscéral, accolé
aux capillaires du glomérule ; et un feuillet pariétal externe. Entre les deux, l'espace s'appelle la
chambre glomérulaire.

Le tubule rénal
Il présente différents segments ayant chacun une fonction particulière.
Le tube contourné proximal (TCP) où les cellules épithéliales réabsorbent activement les
substances du filtrat glomérulaire, et vont sécréter certaines substances. Ces cellules
présentent de nombreuses microvillosités et de mitochondries (transports actifs).
L'anse de Henie en forme de U
Le tube contourné distal dans le cortex, dont les cellules épithéliales ne présentent pas de
villosités : pas de rôle de réabsorption, simplement de sécrétion.
A la _n du tube contourné distal, l'urine est formée et passe dans le tubule collecteur qui
débouche dans la papille rénale.
Les capillaires
Dans le néphron, on trouve deux lits capillaires : les glomérules et le lit capillaire
péri tubulaire.
Les glomérules sont des lits capillaires tout à fait particuliers : le glomérule
présente à son entrée une artériole afférente et à sa sortie une artériole efférente. L'artériole
afférente a un diamètre supérieur à l'artériole efférente. La conséquence est que la pression
sanguine dans le glomérule est élevée, plus que dans n'importe quel autre lit capillaire. La
pression existant dans la glomérule a tendance à faire sortir le liquide et les solutés du sang vers
la chambre glomérulaire. 99% du filtrat ainsi formé sera réabsorbé dans le tubule rénal et
renvoyé vers le sang (180 L de sang filtrés par jour, 1,5 L d'urine).
Le lit capillaire péri tubulaire : les capillaires sont autour du tubule rénal. Ils sont
issus de l'artériole efférente du glomérule puis ils se jettent dans les veinules du réseau veineux
du rein. Ils sont poreux et captent facilement les solutés et l'eau que les cellules du tubule rénal
viennent de réabsorber. Les capillaires de ce réseau qui entourent l'anse de Henie sont nommés
vaisseaux droits ou vasa recta.
Le glomérule produit le filtrat à partir du sang et les capillaires péri tubulaires en
récupèrent la majeure partie.

43 0. INTRODUCTION ISP/GUNGU 2022


Notes de Physiologie Animale, G2 Production et Santé Animales

L’appareil juxta-glomérulaire
Il s'agit d'une zone où le début du tube contourné distal s'appuie sur les artérioles du
glomérule.
Dans la paroi des artérioles on trouve des cellules qu'on appelle cellules juxta-
glomérulaires = cellules musculaires lisses qui renferment de grosses vésicules qui contiennent
la rénine. Ces cellules sont des mécanorécepteurs qui détectent les variations de pression
artérielle.
Les cellules de la macula Desna sont présentes dans le tube contourné distal et sont
accolées aux précédentes. Ces cellules jouent un rôle de chimiorécepteur. Elles sont sensibles
aux variations au contenu en soluté du filtrat
A elle deux elles constituent l'appareil juxta-glomérulaire.

V.2 la formation de l'urine


La totalité du sang est filtré par les reins (environ 40 fois par jour). Au repos les
reins consomment
¼ de l’O2.
A partir du plasma sanguin est fabriqué le filtrat glomérulaire. Il contient les
mêmes éléments que le plasma sauf les protéines. Ce filtrat est différent de l'urine définitive qui
sera rejetée. En effet le filtrat glomérulaire est fortement modifié dans sa composition lors de son
passage dans le tubule rénal. Sur les 180L de sang traité par jour seul un pour cent soit 1.5L est
excrété, le reste est renvoyé dans la circulation.
Il existe trois processus pour la formation de l'urine :
 La filtration glomérulaire
 La sécrétion tubulaire
 La réabsorption tubulaire
V.2.1 La filtration glomérulaire
C'est un processus qui est passif et non sélectif. Le liquide plasmatique et les
solutés qu'il contient sont poussés à cause de la pression dans le glomérule dans la chambre
glomérulaire. La membrane de filtration laisse traverser les petites molécules, l'eau, les ions, le
glucose ou les déchets azotés. Par contre les grosses protéines et les lipides ne peuvent pas la
traverser et reste dans le plasma. Elles vont exercer une pression oncotique qui permet de retenir
de l'eau dans les capillaires.
V.2.2 La réabsorption tubulaire
Elle consiste en la récupération des éléments présents dans le filtrat mais qui sont
nécessaires à l'organisme. Les reins réabsorbent complétement le glucose et les acides aminés
qui sont passés dans le filtrat Il y aussi réabsorption d'eau et d'ions sous l'action de plusieurs
hormones.

44 0. INTRODUCTION ISP/GUNGU 2022


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La réabsorption du Na+ : transport actif primaire


Le sodium en provenance du filtrat passe dans les cellules péri tubulaires au niveau
de leur membrane apicale par diffusion facilitée puis il est activement transporté hors de la
cellule tubulaire par une pompe Na+/K+ présente sur la membrane basale. Le sodium entre
ensuite passivement dans les capillaires péri tubulaires par diffusion. Le fonctionnement de la
pompe qui crée ce gradient de sodium permettant sa réabsorption est entretenu par la sortie des
ions potassium hors des cellules tubulaires.
Le transport actif primaire du sodium va permettre la réabsorption de la plupart des
autres solutés.
Réabsorption de l'eau et des anions
Cette réabsorption se fait de façon passive car la réabsorption du sodium crée un
gradient de concentration entre le tubule rénale et le capillaire. L'eau suit le sodium par un
phénomène d'osmose et les anions vont suivre également le sodium pour équilibrer les charges.
Réabsorption des nutriments et des cations
Ils entrent par transport actif secondaire par co-transport avec le sodium (substance
X du schéma).
Certaines substances présentes dans le substrat ne sont pas réabsorbées soit parce
qu'elles sont trop grosses soit parce qu'elles n'ont pas de transporteurs comme l'urée, l'acide
urique et la créatinine.
La réabsorption n'a pas lieu de la même façon tout au long du tube rénal :
 Dans le tube contourné proximal, la réabsorption est la plus abondante car il possède de
nombreuses villosités. Tous les acides aminés et tout le glucose, 70% du sodium et de
l'eau, 90% du potassium et du bicarbonate sont réabsorbés.
 Dans l'anse de Henie la perméabilité de l'épithélium tubulaire change car dans la partie
descendante de l'anse les cellules tubulaires sont très perméables à l'eau mais peu aux
ions alors que dans la partie ascendante les cellules sont très perméables aux ions mais
peu à l'eau. Il y a aussi réabsorption de sodium et de chlorure.
 Dans le tubule contourné distal la réabsorption des ions est contrôlée par des hormones.
L'aldost erroné si elle est présente permet la réabsorption du sodium dans cette partie du
tube.
 Dans le tubule collecteur la perméabilité du tube à l'eau dépend d'une hormone l'ADH
(hormone antidiurétique) si elle est présente il y a réabsorption d'eau ce qui diminue le
volume de l'urine.
V.2.3 La sécrétion tubulaire
L'urine est composée à la fois de substances filtrées et de substances sécrétées
(protons, K+ et de l'urée). La sécrétion se fait dans le tube contourné proximal et dans le tube
collecteur.
V.3. REGULATION DE LA CONCENTRATION ET DU VOLUME DE L'URINE.
La concentration en soluté des liquides corporels s'appelle l'osmolarité, elle est en
moyenne de 300 mmol/kg. Cette valeur est maintenue par les reins. Les reins jouent à la fois sur
le volume et la concentration en soluté de l'urine pour la maintenir.
V.3.1 Le gradient osmotique dans la médulla rénale
Le tubule collecteur peut dans sa partie terminale réabsorber de l'urée ce qui
contribue à maintenir une forte osmolarité du liquide interstitiel.
La sortie d'ions active dans la branche ascendante de l'anse en direction du liquide
interstitiel et la réabsorption de l'urée dans le tubule collecteur permet d'établir un gradient
d'osmolarité dans le liquide interstitiel. Cette forte osmolarité du liquide interstitiel permet le
passage de l'eau vers le milieu interstitiel dans la partie descendante de l'anse. La réabsorption de
l'eau à cet endroit dépend donc de la réabsorption des ions et de l'urée.
Dans les vasa recta le sang circule lentement ce qui laisse le temps à des échanges
d'eau et d'ions de se réaliser entre le sang et le liquide interstitiel. L'osmolarité du sang
45 0. INTRODUCTION ISP/GUNGU 2022
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s'équilibre continuellement entre le sang et le liquide interstitiel. Elle augmente dans la partie
ascendante et diminue dans la partie descendante. Ce mécanisme permet de maintenir le gradient
d'osmolarité du liquide interstitiel.
V.3.2 Production d'une urine diluée
Le filtrat se dilue au cours de son trajet dans la partie ascendante de l'anse jusqu'à
100 mmol/kg.
Il n'y a pas de réabsorption d'eau par la suite donc l'urine diluée aura cette osmolarité.
V.3.3 Production d'urine concentrée
Cela s'explique par l'action d'une hormone l'ADH qui stimule la réabsorption d'eau
dans le tubule collecteur ce qui va contribuer à concentrer d'avantage l'urine.

46 0. INTRODUCTION ISP/GUNGU 2022


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CHAPITRE VI : PHYSIOLOGIE DE LA RESPIRATION


La respiration au sens large inclue quatre étapes :
 La ventilation pulmonaire qui est la mise en mouvement de l'air entre le milieu extsérieur
et les alvéoles pulmonaires
 L'échange de l’O2 et de CO2 avec le sang
 Le transport des gaz respiratoires dans le sang jusqu'aux cellules
 La respiration cellulaire (voir cours bio cellulaire)
VI.1 ORGANISATION DE L'APPAREIL RESPIRATOIRE
Il est constitué par deux poumons qui se divisent en plusieurs lobes. Ces lobes sont
constitués d'une multitude de petits sacs remplis d'air = alvéoles pulmonaire (environ 300 000
000 chez l'homme). Elles constituent les sites d'échanges gazeux entre le milieu extérieur et
elles.
Les voies aériennes = tous les conduits qui permettent la circulation de l'air entre le milieu
extérieur et les alvéoles. Cette circulation est permise par les mouvements ventilatoires qui sont
l'inspiration (entrée d'air) et l'expiration (sortie de l'air).
Une inspiration + une expiration = un cycle respiratoire.
VI.1.1 Les voies aériennes supérieures
C'est une série de cavités communicantes : le nez, les sinus et le pharynx. La
muqueuse nasale produit une sécrétion qui est à la fois une sécrétion séreuse mais aussi
muqueuse c’est-à-dire qu'elle produit du mucus avec des lysosymes. Cela humidifie et purifie
l'air inspiré, quand l'air a été débarrassé de ses bactéries et a été humidifié il passe dans Le
pharynx.
VI.1.2 Les voies aériennes inférieures
Elles commencent au niveau de larynx et se poursuit par la trachée et les bronches.
La trachée se ramifie en deux bronches primaires et elles vont se ramifier plus de 20 fois pour
constituer des conduits de plus en plus étroits qui vont constituer l'arbre bronchique.
La trachée
Elle est en avant de l'œsophage. La paroi de la trachée constituée de quatre couches :
 Un épithélium cilié (avec cils qui permettent la remonté du mucus) à la lumière du tube
 Un chorion qui est un tissu conjonctif qui contient des vaisseaux sanguin et des glandes
qui produisent du mucus
 Un anneau de cartilage pour rigidifier la paroi de la trachée. Au niveau du contact avec
l'œsophage le cartilage est remplacé par du muscle = muscle trachéal. La contraction du
muscle trachéal lors de la toux aide à l'expulsion du mucus.
 Une couche adventive qui est surtout du tissu conjonctif.
L'arbre bronchique
La trachée, les bronches, les bronchioles et les bronchioles terminales ont
uniquement un rôle conducteur de l'air. Ensuite ils font place à d'autres ramifications (portions
respiratoires) constituées par les sacs alvéolaires.
Lorsque l'air arrive dans les bronches, il est réchauffé et débarrassé des bactéries et saturé de
vapeur d'eau.
Le cartilage disparait dans les bronchioles et il n'y a pas de cils ni de cellules
muqueuses. Ensuite dans la paroi des bronches, plus on ramifie plus il y a de arbres musculaires
lisses qui vont donner aux bronches la capacité de bronchio-motricité.
VI.1.3 les alvéoles pulmonaires
Ce sont de minuscules sacs en contact avec les voies respiratoires (300 000 000 = 75
m2 de surface d'échange). Elles sont très bien vascularisées car les capillaires forment un réseau
autour des alvéoles. Les capillaires sont accolée à la paroi des alvéoles ce qui favorisent les

47 0. INTRODUCTION ISP/GUNGU 2022


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échanges de gaz respiratoires.


Dans la paroi alvéolaire, il y a deux catégories de cellules :
Les pneumocystoses I elle recouvre 90% de la surface des alvéoles car ce sont des
cellules pavimenteuses (allongées et fines). C'est donc un épithélium simple
pavimenteux.
Les pneumocystoses II ce sont des cellules cubiques qui ont un gros noyau, de
nombreuses vésicules, un RE et un appareil de Golgi ce qui traduit une synthèse
protéique très active.
Elles produisent le surfactant qui va recouvrir la paroi alvéolaire et qui est
tensioactive ce qui permet de maintenir la tension superficielle au niveau de la paroi des alvéoles
et empêche ces dernières de se coller lors de l'expiration. Les pneumocyte II se différencient en
pneumocyte I.
Cet épithélium repose sur une tres fines couches de tissu conjonctif. L'intérieur de
l'alvéole contient du surfactant et des macrophages qui ont la capacité de phagocyter les
éléments pathogènes.
VI.1.4 les poumons et la plèvre
Les poumons sont situés dans le thorax et sont entourés par les cotes et repose sur le
diaphragme.
Les poumons ont une consistance spongieuse. La majorité de cet organe est constitué
par l'arbre bronchique, par des vaisseaux sanguins et lymphatiques et par des nerfs. Entre toutes
ces cellules on trouve un tissu conjonctif constitué par un réseau dense de l’arbre de collagène et
d’arbre d'élastine.
L'élastine confère ses capacités mécaniques aux poumons.
Chaque poumon est enfermé dans une cavité pleurale limitée par la plèvre. La plèvre est
constituée de deux feuillets :
 Un feuillet viscéral du côté des poumons
 Un feuillet pariétal rattaché aux cotes
Entre les deux feuillets il y a un liquide = le liquide pleural. Son rôle est de maintenir les deux
feuillets l'un contre l'autre. La plèvre à un rôle fondamentale, elle oblige les poumons à suivre les
mouvements de la cage thoracique à laquelle elle est attachée.
VI.2. LA VENTILATION PULMONAIRE
C'est l'échange d'air entre l'atmosphère et les alvéoles.
VI.2.1. L'inspiration
Juste avant l'inspiration, les muscles respiratoires sont relâchés, il n'y a aucun
écoulement d'air et la pression alvéolaire est égale à la pression atmosphérique. A ce moment-là,
la pression intra pleurale est inférieure de 4 mm d’Hg à la pression alvéolaire. Cette différence
de pression est appelé « la différence de pression trans pulmonaire ».
Sous la commande nerveuse des centres respiratoires, les muscles respiratoires vont
se contracter.
Le diaphragme s'abaisse et refoule l'abdomen ce qui augmente le volume de la cage
thoracique.
La contraction du muscle intercostaux déclenche un mouvement des cotes vers le
haut et vers l'extérieur ce qui augmente le volume de la cage thoracique. Comme le volume de la
cage thoracique augmente sa paroi s'écarte de la paroi des poumons et la pression du liquide
intra pleural chute ce qui augmente la différence de pression trans-pulmonaire. Les poumons
vont donc avoir tendance à suivre l'extension de la cage thoracique.
Il y a augmentation du volume alvéolaire dans tout l'organe donc la pression
alvéolaire va chuter et devenir inférieur à la pression atmosphérique => écoulement de l'air
depuis l'atmosphère jusqu'aux alvéoles jusqu'à ce que la pression alvéolaire devienne égale à la

48 0. INTRODUCTION ISP/GUNGU 2022


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pression atmosphérique.
VI.2.2 L'expiration
L'expiration est le relâchement musculaire passif.
Lorsque les poumons se contractent l'air des alvéoles est temporairement comprimé et la
pression alvéolaire devient supérieur à celle de l'atmosphère entraine l'air s'écoule depuis les
alvéoles jusqu'à l'atmosphère par les voies aériennes. Dans certaines conditions les muscles
intercostaux expiratoires et les muscles abdominaux se contractent ce qui contribue à diminuer
les dimensions de la cage thoracique et donc à l'expiration de volume d'air plus important.
A la fin de l'inspiration les muscles intercostaux et le diaphragme se relâche ce qui
entraine la cage thoracique et les poumons reviennent à leur dimension d'origine.
VI.2.3. Volume respiratoire et capacité respiratoire
On peut mesurer les volumes d'air inspirés et d'air expirés à l'aide d'un spiromètre.
Le volume d'air qui pénètre dans les poumons lors d'une inspiration est égal au volume d'air qui
va quitter les poumons lors de l'expiration, c'est le volume d'air courant = 500 ml.
Suite à l'expiration du volume courant, il reste dans les poumons environ 2.5 litres
d'air c'est la capacité résiduelle fonctionnelle. Au repos les 500 ml inspirés viennent se mélanger
au 2.5 litres déjà présent dans les poumons avant que les 500 ml de ce mélange ne soient expiré.
En plus du volume courant on peut expirer 1L de plus = volume de réserve
expiratoire.
On peut inspirer en plus du volume courant jusqu'à 3L = volume de réserve
inspiratoire. Le volume résiduel est de 1L.
La capacité inspiratoire = volume courant + volume de réserve inspiratoire.
La capacité pulmonaire totale s'obtient en ajoutant tous les volumes. Elle est en moyenne de 6
litres chez les hommes et plus faible chez les femmes.
VI.2.4 La ventilation minute et la ventilation alvéolaire
La ventilation minute est le débit ventilatoire. On la calcule en multipliant le volume
courant par la fréquence respiratoire. Au repos le volume courant est de 500 ml et la fréquence
respiratoire est de 12 respiration/minute = 6L/minute.
Une partie de l'air inspiré rempli les voies aériennes et en ressort sans jamais
participer aux échanges gazeux. Le volume de ces conduits représente environ 150 ml = espace
mort anatomique.
Pour les 500 ml inspiré seulement 350mL participent aux échanges cela permet de calculer la
ventilation alvéolaire qui est égale à 4.2 L/minute.
VI.3 LES ECHANGES GAZEUX
VI.3.1. La composition du gaz alvéolaire
Pourcentage approximatif en gaz.

Atmosphère Alvéoles
O2 20.90% 13.7%
CO2 0.03% 5.2%
H2O 0.46% 6.2%

Ces différences s'expliquent par les échanges gazeux se produisant dans les alvéoles.
Le CO2 passe du sang vers les alvéoles et l’O2 en sens inverse.
Les gaz alvéolaires sont un mélange entre l'air fraichement inspiré et les gaz qui été déjà dans les
conduits aériens et les alvéoles. La composition du gaz alvéolaire peut être modifiée quand
l'amplitude et la fréquence de la respiration augmente. La pression en O 2 est plus importante que
celle en CO2.
VI.3.3 Echanges gazeux entre le sang, les poumons et les tissus
a) La respiration externe

49 0. INTRODUCTION ISP/GUNGU 2022


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La respiration extérieure correspond à l'échange qui a lieu entre le sang et l'air


alvéolaire.
A l'entrée des poumons la pression partielle en O2 est faible. Le sang passe alors près
de l'air alvéolaire où la pression partielle en O 2 est différente. Cela a pour conséquence de faire
passer l’O2 dans le sang. A la sortie des poumons la pression partielle en O2 est de 104 mm d’Hg
contre 40 mm d’Hg à l'entrée.
A l'entrée des capillaires la pression partielle en CO 2 est élevée alors que celle dans
les alvéoles est faible. Par conséquent le CO2 passe dans les alvéoles jusqu'à l'équilibre.
On constate qu'il y a une grande différence entre la pression partielle en O 2 et celle en CO2 car le
O2 est moins soluble que le CO 2. On a donc besoin d'une plus grande différence de pression pour
les échanges.
La membrane alvéolaire capillaire est très fine (environ un μm d'épaisseur).
b) La respiration interne
La respiration intérieure est les échanges qui se produisent au niveau des tissus (voir
le schéma ci-dessus).
Explication : lorsque le sang arrive des poumons au niveau des tissus, les cellules absorbent l’O2
et rejettent le CO2.
VI.4 LE TRANSPORT DES GAZ RESPIRATOIRES DANS LE SANG
VI.4.1 Le transport d’O2
Le O2 est transporté sous deux formes soit dissoute (1.5%) soit par l'hémoglobine
(98.5%).
La fixation de l’O2 sur l'hémoglobine
L'hémoglobine est une protéine constitué de 4 sous unités qui sont 4 chaines
polypeptidiques dont deux chaines  et deux chaines . Chaque chaine contient en son centre un
groupement héme qui possède en son centre un atome de fer.
Le O2 se fixe à l'atome de fer du groupement hème donc chaque molécule
d'hémoglobine peut fixer quatre molécules d'O2 sur ces atomes de fer. C’est une réaction rapide
et réversible. L'hémoglobine qui a fixé le O2 s'appelle oxyhémogmobine = Hb O2 et celle qui a
perdu le O2 = désoxyhémoglobine = HHb.
HHb + O2 ⟺ Hb O2 + H+
La formation du HbO2 se fait dans les poumons et la dissociation du Hb O2 se fait dans les tissus.
Les quatre sous unités coopèrent. La fixation d'un O 2 par une sous unité
d'hémoglobine entraine un changement de conformation de la protéine qui a pour conséquence
d'augmenter l'affinité pour le O2 des autres sous unités. Une molécule à un, deux ou trois
molécule d’O2 est partiellement saturée et si elle en a quatre elle est saturée.
Les facteurs influençant la saturation de l'hémoglobine.
Certains facteurs agissent sur la saturation de l'hémoglobine en modifiant sa structure 3D et par
conséquent son affinité avec le O2 :
 La température
 La pression partielle en CO2
 La concentration sanguine en H+ = pH sanguin
 La concentration sanguine en 2,3 diphosphoglycérate qui est un produit de la glycolyse =
dégradation du glucose.
Lorsque que l'un ou tous les facteurs augmentent on observe une baisse d'affinité de
l'hémoglobine pour l’O2. La conséquence est que l’O2 est relâché et libéré au niveau des tissus.
Dans un muscle en activité les cellules consomment du O2 et libère du CO2. Elles se contractent
ce qui entraine une augmentation de la température, une augmentation de la pression partielle en
CO2 et une diminution du pH sanguin => Une diminution de l'affinité de l'hémoglobine pour le
O2 ; Il se détache et rejoint les cellules en activité.

50 0. INTRODUCTION ISP/GUNGU 2022


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VI.4.2 Le transport du CO2


Les gaz dissous dans le plasma
Le CO2 dissous représente 7 à 10 % du CO2 présent dans le sang.
Le complexe avec l'hémoglobine dans les hématies
Il peut être aussi transporté sous forme d'un complexe avec l'hémoglobine au sein des hématies
mais ce transport ne représente que 20 à 30 % du transport total.
L'hémoglobine qui fixe le CO2 est la carbohémoglobine Hb CO2.
Le CO2 se fixe sur les groupements amine de certains acides aminés de la chaine polypeptidique,
c'est une réaction réversible.
Au niveau des tissus il y a fixation du CO2 :
Hb + CO2 → Hb CO2
Au niveau des poumons c'est l'équation inverse :
Hb CO2 → Hb + CO2
Les ions bicarbonates dans le plasma
Ce sont les ions HCO3− qui représente le plus gros pourcentage environ 60-70%.
CO2 + H2O → H2CO3 → HCO3− + H+
Le H2CO3 est peu stable alors que HCO3− est stable. Cette réaction est réversible.
Cette réaction se réalise dans le plasma et également dans le cytoplasme des hématies car elles
possèdent des enzymes (l'anhydrase carbonique) qui favorisent cette réaction. Grâce à cette
enzyme la réaction se réalise 1000 fois plus vite que dans le plasma.
Remarque : il y a aussi une libération H+ lors de cette réaction ce qui va faire baisser l'affinité
de l'hémoglobine pour le O2 celui-ci est donc libéré et rejoint les cellules = effet
Bohr
Il y a libération d’O2 et absorption de CO2 au niveau des tissus.
Il y a libération de CO2et absorption d’O2 au niveau des poumons.
VI.5 REGULATION DE LA RESPIRATION
La respiration dépend de l'activité de certains neurones qui se situent dans le centre
respiratoire.
VI.5.1 Les centres respiratoires
Ils se situent dans le bulbe rachidien dans une zone qu'on appelle le pont.
Les centres respiratoires du bulbe rachidien
Le premiers amas de neurones est le centre inspiratoire, il est en communication
avec les nerfs phréniques et intercostaux.
Lorsque les neurones du centre inspiratoire émettent des PA, l'activité de ses nerfs déclenche la
contraction des muscles respiratoires entraine une augmentation du volume de la cage thoracique
entraine une baisse de la pression alvéolaire entraine l'inspiration.
Ensuite le centre inspiratoire devient temporairement inactif, les muscles se
relâchent, le volume de la cage thoracique retrouve son volume initial et la pression alvéolaire
remonte.
L'activité des neurones du centre inspiratoire est cyclique et elle est responsable de 12 à 15
respirations par minute. Ces neurones sont sensibles, ils peuvent être inhibés par une dose
excessive de somnifère.
Le deuxième amas de neurones correspond au centre expiratoire. Il est activé
seulement lorsque la respiration s'intensifie puisque son activité permet de stimuler les muscles
expiratoires notamment les muscles intercostaux internes.
Les centres respiratoires du pont.
Les neurones de ces centres vont contrôler sur les deux précédents c'est-à-dire le
centre inspiratoire et le centre expiratoire.
Il existe deux centres qui contrôlent les deux précédents :

51 0. INTRODUCTION ISP/GUNGU 2022


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 Le centre pneumo taxique. Des individus ayant subi une lésion au niveau de ce centre
présentent une respiration très lente. Il inhibe le centre inspiratoire et contribue à rendre
la respiration régulière.
 Le centre apneustique mais les biologistes ne sont pas certains de son existence.
VI.5. 2 Les facteurs influant sur la fréquence et l'amplitude de la respiration
Plus les influx nerveux émis par les neurones du centre inspiratoire sont nombreux et
fréquents, plus le rythme respiratoire sera élevé. Les centres respiratoires du bulbe et du pont
sont soumis à des stimuli excitateur ou inhibiteur en provenance de l'environnement.
Les agents irritants
L'accumulation de mucus dans les voies respiratoires, la poussière, la fumée ... sont
des agents irritants. Les poumons possèdent une grande variété de récepteurs qui réagissent à ces
agents irritants.
Une fois l’activé ces récepteurs envoient un message nerveux jusqu'au centre respiratoire par
l'intermédiaire d'un nerf sensitif et la réaction obtenue est la toux ou l'éternuement.
Influence des centres cérébraux supérieurs
Une émotion forte, la douleur ou une baisse importante de la température va activer
l'hypothalamus.
En fait, c'est le centre sympathique de l'hypothalamus et ce centre qui module
l'activité du centre respiratoire du pont et du bulbe.
Le cortex cérébral exerce lui aussi un contrôle sur les centres respiratoires du bulbe et du pont
puisqu'on peut modifier sa respiration de façon consciente, volontaire. Si la pression en O 2
s'abaisse trop et si la pression en CO 2augmente trop cela rédéclenche l'activité du centre
inspiratoire malgré l'activité du cortex.
Les facteurs chimiques
Les trois facteurs chimiques important sont la concentration sanguine en O2, en CO2
et le pH sanguin. Il y a des récepteurs chimiques = chimiorécepteurs. On trouve des
chimiorécepteurs autour du bulbe = chimiorécepteurs centraux et au niveau de l'aorte et des
carotides = chimiorécepteurs périphériques.
Le facteur chimique qui a le plus d'action sur la respiration est la pression partielle en CO2.

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