Notes de Physiologie Animale, G2 Production Et Santé Animales
Notes de Physiologie Animale, G2 Production Et Santé Animales
Notes de Physiologie Animale, G2 Production Et Santé Animales
Avant-propos
L'anatomie descriptive et comparée des animaux domestiques est la science de
la morphologie des animaux domestiques des sujets considérés sains en comparaison des
formes sauvages qui existent ou qui sont des fossiles.
Plusieurs appareils et systèmes nous ont servi dans cette étude dont il
s'agissait de :
L'appareil de relation constitué de :
- L'étude des os (ostéologie) ;
- L'étude des muscles (myologie) ;
- L'étude des articulations (arthrologie).
L'appareil reproducteur ;
L'appareil circulatoire ;
L'appareil urinaire ;
Le système nerveux.
Il est nul et sans effet, quand un vétérinaire ou un praticien pratique sa carrière
d'étude ou de pratique sans avoir des connaissances sur la structure de l'organisme
animale.
Pour bien maîtriser tout ce qui est de l'élevage, il faudra d'abord commencer
par comprendre ce qu'on appelle « animal » ce qui le constitue avant de s'inspirer sur les
connaissances dans son fonctionnement car la base de toute science vétérinaire est
l'anatomie comparée et descriptive des animaux domestiques.
Pour se faire, nous sommes censés de nous baser sur les connaissances
anatomiques avant de bien comprendre ce qui est du fonctionnement de nos animaux qui
nous servent pour l'exploitation.
0. INTRODUCTION
La physiologie animale qui est l'intitulé de ce cours est un cours recommandé
dans le programme de l'Enseignement Supérieur et Universitaire dans les Sciences
Agronomiques et Vétérinaires.
Dans le cas particulier, elle est enseignée en deuxième graduât dans les
Institutions supérieures Pédagogiques avec un volume horaire de 60 heures dont 45
heures de la théorie et 15 heures de la pratique.
En étudiant ce cours, l'étudiant sera capable d'acquérir une connaissance sur le
fonctionnement des organismes de la plupart des animaux. Cette connaissance lui aidera
dans le cadre de :
De l’élevage : L'éleveur doit comprendre le fonctionnement de l'organisme animal pour arriver à
satisfaire aux besoins de l'animal et atteindre à ses objectifs, car l'élevage se
fait d'une façon rationnelle c'est - à - dire l'élevage se fait avec la raison de le
faire, ou encore sur base des connaissances scientifiques.
De traitement : Si un vétérinaire ne parvient pas à maîtriser la connaissance sur le
fonctionnement d'un organisme animal, jamais il diagnostiquer l'existence
d'une maladie et dresser une fiche de traitement s'il en est nécessaire de le
faire.
En bref, pour pratiquer l'élevage, produire à la santé animale (traiter) et avoir des
bons résultats, il faut avoir des connaissances sur le fonctionnement de l'organisme, car sans
HYPOTHALAMUS
ANTE POST
HYPOPHYSEE HYPOPHYSEE
Substance
concerné
N°
hormone
Hormones Cellules cibles Objectifs Observation
Sexe
Type
Contraction utérine
Ocytocine Protide Femelle Contraction utérine à
la mise – bas ; --
Stimulation de
l'éjection du lait.
b) Prœstrus
Ou prœstrum, elle caractérise par le début de la saison sexuelle. Elle est caractérisée
par des remarquables changements morphologiques et fonctionnels dans les organes génitaux.
c) Œstrus
Ou oestrum ou encore rut chez les animaux sauvages ou encore chaleur chez les
animaux domestiques, soit période de chevauchement, est une période pendant laquelle et
seulement pendant ce temps que la femelle accepte le mâle pour la saille ou le chevauchement
par d'autres congénères. La fécondation est possible que pendant cette période. Le réflexe
d'immobilisation au chevauchement est le seul signe certain des chaleurs. D'autres signes moins
caractéristiques variables selon les espèces, précèdent et accompagnent et suivent l'œstrus
proprement dite. Ces signes accessoires et irréguliers s'ajoutant à l'acceptation du
chevauchement, peuvent faciliter la détection des chaleurs. La détection de la chaleur constitue
un problème essentiel dans les élevages modernes. Beaucoup des difficultés de reproduction
étant résolues par une amélioration de la détection de l'œstrus.
Chez la vache, à l'approche de la chaleur, diverses interactions qui ne sont pas
spécifiquement sexuelles, apparaissent ou se font plus fréquent par exemple :
Les fleurages ;
Les léchages ;
Le pseudo - luttes, tête à tête ou esquisses de chevauchement ;
La tête sur le dos d'une autre compagne.
Ce sont des signes d'alerte qui ne permettent de savoir laquelle de deux vaches
viendra en chaleur ni quand ?
L'acceptation de chevauchement est le seul critère indispensable et certain.
Chez la truie, l'éthogramme du comportement sexuel (du porc) se présente comme suit:
1. Approche tête contre tête ;
2. Le verrat flaire la région ano - génital ;
3. La truie flaire à son tour ;
4. Mâchonnement: « le chant de cours», tête contre tête, tentative de chevauchement ;
5. La truie refuse de se laisser monter ;
6. Poursuite, le verrat frotte son nœud sur le flanc de la truie •" « chant de cours»,
émission saccadée du rhume ;
7. Réaction d'immobilisation ;
8. Chevauchement, coït.
La durée de l'œstrus présente des variations entre espèces et des variations intra -
spécifiques
d) Diœstrus
Ou diœstrum, est une courte période d'une inactivité sexuelle. Le diœstrum est suivi
par un nouveau prœstrus. Après la dégénérescence graisseuse des cellules du corps jaune, toute
la sphère génitale est au repos. Cette phase correspond à l'arrêt du corps jaune et est suivie par la
desquamation (détachement de l’organe de revêtement) de l’endomètre créant ainsi l'hémorragie
menstruelle qui se produit par des règles.
1) Phase lutéale
Est une phase de prédominance du (des) corps jaune(s) appelée phase lutéale. Elle
correspond à la lutéogenèse et à la lutéotrophie. Elle est la plus longue. Elle est de l'ordre de 17
jours chez la vache. Elle s'achève par le début de la lutéolyse et la différenciation des follicules
cavitaires qui ovuleront le(les) ovule(s) au cycle suivant. Parallèlement, des nombreux follicules
subissent l'atrésie.
2) Phase pré ovulatoire
Ou phase folliculaire, est une phase de régression de corps jaune mais surtout de la
croissance brutale de(s) follicule(s) destinée(s) à ovuler. Elle correspond en outre à la lutéolyse.
1.3.1.2. Changement au niveau de l'ovaire
Au niveau comportemental, la femelle non gestante se caractérise uniquement par
un comportement particulier : celui de la chaleur ou œstrus. Ce changement se manifeste sous
forme de cycle appelé cycle œstrien.
A) Le Cycle œstrien
Le cycle œstrien correspond à la période comprise ou délimitée par deux œstrus
consécutifs \ plus précisément le cycle œstrien est l'intervalle entre les premiers jours de deux
œstrus ou chaleurs consécutives. Dans certaines espèces comme les Bovins et les Porcins, les
chaleurs peuvent être observées chez les femelles non gestantes durant toute l'année. Dans
d'autres espèces au contraire (ovins, caprins, jument), le comportement de l'œstrus n'apparaît pas
à certaines périodes de l'année. Ces espèces ont une activité sexuelle dite saisonnière car
concentrées plus particulièrement à certaines saisons.
La durée du cycle œstrien est caractéristique des espèces, mais comporte cependant
des variations individuelles notables. Ce qui peut rendre difficile la prévision de retour en
chaleur.
14 0. INTRODUCTION ISP/GUNGU 2022
Notes de Physiologie Animale, G2 Production et Santé Animales
02 Brebis 17 jours -
03 Truie 21 jours 18 – 24
04 Jument 21 jours 14-32
à des chaleurs silencieuses. D'autre part, il peut y avoir début de gestation suivi d'une mortalité
embryonnaire. La fiabilité de cette méthode considérée comme méthode de diagnostic de
gestation au sens strict est donc bien liée à la qualité de la détection des chaleurs.
b) La méthode reposant sur les dosages hormonaux
La gestation est caractérisée par la présence dans le sang, le lait et dans l'urine des
femelles gestantes des hormones caractéristiques de l'état de gestation. Leur dosage peut donc
être à la base des méthodes de diagnostic de gestation. Ces hormones sont : la progestérone et
les œstrogènes.
l) La Progestérone
Lorsqu'une femelle est gestante, les concentrations de progestérone dans le lait ou
dans le plasma restent élevées pendant toute la durée de la gestation. Mais au contraire, en cas
de non gestation, ces concentrations chutent rapidement et atteignent des valeurs très faibles
ainsi après la saillie ou l'insémination artificielle. On peut ainsi déceler la femelle non vue en
chaleur ce pendant non gestante. L'exactitude de résultat négatif est proche de 100%, il est alors
possible d'intervenir précocement sur ces femelles non gestantes bien que non vues en chaleur.
L'exactitude de résultat positif est sensiblement inférieure de l'ordre de 70 à 80%.
2) L'œstrogène
La présence dans le sang ou dans le lait, des œstrogènes d'origine placentaire permet
de diagnostiquer tardivement la gestation. Le dosage des œstrogènes est réalisé après saillie ou
l'insémination artificielle :
Chez la vache : au moins 120 jours ;
Chez la chèvre : au moins 60 jours ;
Chez la jument : au moins 85 jours.
Chez la vache, l'exactitude de résultat négatif est de 100%, et elle est de 90% pour le
résultat positif.
c) La méthode reposant sur des modifications physiques de l'utérus gestant
l) La palpation abdominale
Le développement du ventre de la femelle gestante qui va s'accentuer avec le
déroulement de la gestation, est un signe imprécis de la gestation qui n'est utilisé que pendant les
dernières semaines de la gestation. Chez la vache, le palper abdominal est une méthode simple
que peut employer l'éleveur pour diagnostiquer la gestation à partir du 6ème mois de la gestation
(palpation du côté droit). Elle consiste à remonter doucement avec le point, le flanc droit de la
vache en avant du grasset en le relâchant brusquement, le choc du fœtus contre les parois
abdominales. Cette méthode est rejetée à cause des erreurs d'embonpoint de la vache à la
position du veau.
c) L'apport de la nourriture
L'apport de la nourriture joue un grand rôle dans le déterminisme de repos sexuel,
soit directement, soit par l'intermédiaire d'un ralentissement hypophysaire.
1.1.3.2. Les vitamines
Les vitamines sont des substances que l'organisme ne peut synthétiser mais qu'il
doit absorber régulièrement à des faibles doses pour assurer sa croissance et son bon
fonctionnement bien qu'elles ne lui donnent aucune énergie et qu'elles ne servent pas à sa
construction. Les vitamines sont des aliments de protection. Parmi les vitamines qui jouent un
spécifique sur les gonades et les gamètes chez les insectes et chez les vertébrés.
CHAP. II : LA CIRCULATION DU SANG
Tous les organismes ne possèdent pas d'appareil circulatoire surtout ceux qui ont peu
de cellules, car toutes les cellules prélèvent directement les nutriments et le O 2 dans le milieu.
Cela se réalise par diffusion.
L'évolution animal a fait en sorte que des organismes plus complexes ce soient
développer, ils sont donc pluricellulaires (métazoaires). Ils présentent une spécialisation de leurs
cellules pour la réalisation de leurs différentes fonctions. Ces cellules ne vont plus être en
contact avec le milieu extérieur qui nécessite la mise en place d'un milieu d'échange
intermédiaire entre les tissus et le milieu extérieur.
Chez certains animaux, le milieu d'échange est constitué de deux feuillets
embryonnaires l'ectoderme et l'endoderme (diblastique). Chez ces organismes le milieu
d'échange est constitué par le tissu interstitiel.
Beaucoup d'organismes ont acquis un troisième feuillet le mésoderme (triblastique).
Chez ces organismes il y l'apparition du cœlome qui est plus ou moins développé selon les
organismes. Exemple : le ver.
Chez les hommes ou les mammifères, il y a un milieu intérieur qui est constitué du
liquide interstitiel, du liquide cœlomique et du sang ou de la lymphe. Dans ces systèmes les
mécanismes d'échange sont de deux sortes : la diffusion et la convection. La convection est la
mise en mouvement du milieu intérieur pour pouvoir renouveler le milieu par contact avec le
milieu extérieur.
La convection du milieu intérieur assure un renouvellement plus rapide.
La circulation est la mise en mouvement du milieu intérieur.
Chez beaucoup d'organismes le milieu intérieur est endigué dans des vaisseaux ; on
peut parler d'appareil circulatoire.
2.1 ORGANISATION GENERALE DE L'APPAREIL CIRCULATOIRE
L'appareil circulatoire est constitué par un système de vaisseaux qui contiennent le
sang et par le cœur qui permet sa mise en mouvement. En effet le cœur agit comme une véritable
pompe qui permet de faire circuler le sang.
Tous les mammifères ont une double circulation :
La première circulation dite pulmonaire ou petite circulation
La deuxième circulation dite systémique ou grande circulation.
La circulation pulmonaire part du ventricule droit puis dans l'artère pulmonaire, le
sang est déjà oxygéné et le sang revient dans l'oreillette gauche.
Tous les vaisseaux qui arrivent au cœur sont des veines et tous ceux qui repartent du
cœur sont des artères.
Le cœur possèdent lui aussi sa propre circulation = circulation coronarienne. Les
cellules cardiaques ne sont pas alimentées par le sang qui traverse le cœur mais par les artères
coronaires qui courent dans la paroi du cœur. Elles naissent à la base de l'aorte et il y a 4 à 10 %
du sang circulant qui passe dans ces artères. L'infarctus du myocarde (lésion du cœur qui résulte
de l’obstruction de l’artère coronaire) est dû à l'obstruction des artères coronaires.
2.2 LA CŒUR ET LA PROPULSION DU SANG
2.2.1 L'anatomie du cœur
L'organe est situé dans la cavité thoracique. Il est contenu dans un sac fibreux
(péricarde). La face interne des parois au contact avec le sang dans le cœur sont tapissées par une
fine couche de cellules épithéliales qui constituent un endothélium (endocarde).
Le cœur est divisé en deux parties : la droite et la gauche qui sont complètement
séparées l'une de l'autre et chaque partie est-elle même constitué de deux cavités : l'oreillette et le
ventricule. Ils communiquent l'un avec l'autre uniquement à certains moments. Les deux cavités
communiquent uniquement lorsque les valvules sont ouvertes = valvules auriculo-ventriculaires
(VAV) [tricuspide (droite) mitrale (gauche)].
On trouve aussi des valvules à la sortie des ventricules (valvules sigmoïdes). Elles
s'ouvrent quand le ventricule se contracte ce qui permet l'éjection du sang dans l'artère. Elle se
ferme aussitôt et empêche le reflux du sang dans le cœur.
ce qui empêche le tétanos cardiaque. Il y a trois ions qui sont impliqués dans la contraction
cardiaque : le sodium, le calcium et le potassium.
L'augmentation très importante mais très brève de la perméabilité au sodium permet
l'ouverture des canaux sodium voltage dépend ce qui laisse entrée les ions sodium dans la cellule
ce qui déclenche la dépolarisation de la MP. Il se referme presque immédiatement.
Il y a ensuite ouverture des canaux lents à calcium qui vont permettre l'entrée de
calcium dans la cellule et le maintien de la dépolarisation. Ces canaux calcium sont donc
responsables de la phase en plateau des potentiels d'action.
Au cours de la phase de plateau, la perméabilité aux K+ est faible, les canaux
potassique sont donc fermés entraine le K+ ne sort pas ce qui permet de maintenir la
dépolarisation.
Phase 2 : repolarisation (début)
Ce qui permet de revenir à −90 mV. La repolarisation est due à la fermeture des
canaux calciques et à l'ouverture des canaux potassium qui vont permettre une sortie de K+ et le
retour au potentiel de repos.
Les cellules conductrices sont au contact entre deux myocytes où l'on trouve des
stries scalariformes qui sont très riches en jonction GAP qui permettent à certaines molécules de
passer et des desmosomes qui assurent la cohésion mécanique des myocytes
Phase 3 : Le plateau : c'est la phase la plus longue qui est inexistante dans les neurones.
Phase 4 : Fin de la repolarisation.
Remarque :
On trouve dans le cœur des cellules non contractiles mais qui ont un rôle primordial
dans la contraction du cœur c'est le tissu nodal. Le rôle des cellules nodales est de produire des
potentiels d'action et de les propager dans tout le cœur afin de déclencher la contraction des
myocytes cardiaques. Elles sont présentes au niveau du nœud sinusal et au niveau du nœud
auriculo ventriculaire entre l'oreillette et le ventricule droit. Il forme ensuite un réseau appelé
faisceau de His et enfin un réseau ramifié dans la paroi des ventricules appelée réseau de
Purkinje.
Fig. Répartition du tissu nodal
pression oncotique dû aux protéines plasmatiques. Les protéines plasmatiques comme l'albumine
sont de grosses molécules qui ne peuvent pas sortir des capillaires, elles attirent donc le liquide à
l'intérieur du vaisseau, c’est le phénomène d'osmose. La pression oncotique est la même tout le
long du capillaire (25 mm de mercure).
Quand la pression sanguine est supérieure à la pression oncotique le liquide sort du
capillaire (surtout à l'entrée) et si la pression sanguine est inférieure à la pression oncotique le
liquide entre dans le capillaire (à la sortie).
Il y a d'avantage de liquide qui sort que de liquide qui entre, il y a donc un excès de
liquide qui se trouve dans le liquide interstitiel. Il est drainé par un réseau de vaisseaux
lymphatiques qui constitue la lymphe.
2.3.4. Les veines
Elles apportent le sang depuis les lits capillaires jusqu'au cœur. On constate que lors
de la remonter vers le cœur le diamètre augmente et leur paroi s'épaissie. La paroi des veines est
constituée des trois tuniques (intima, media, adventifs). Leurs parois sont plus minces que celle
des artères mais elles ont une lumière plus grande.
La tunique media est moins riche en fibre élastique et est également peu riche en
fibres musculaires lisses. La tunique adventive des veines est beaucoup plus résistante.
Les veines de par leur grande lumière et leur paroi mince sont un important réservoir
de sang car elles peuvent contenir jusqu'à 65% du sang circulant.
Dans les veines le sang circule à faible pression (environ 20 mm de Hg), les valvules
veineuses favorisent le retour veineux vers le cœur. Ce sont des replis de la tunique interne qui
empêche le reflux du sang. Elles sont très abondantes dans les veines des bras et des jambes où
la force de gravité s'oppose à la remontée du sang. La pression sanguine est très faible et elle ne
suffit pas pour ramener seul le sang au cœur.
Il existe un dispositif de pompe qui va favoriser le retour du sang.
Les pompes respiratoires. Lors de la respiration, le diaphragme s'abaisse et comprime les
veines abdominales. Le sang est donc chassé en direction du cœur car il est boqué par les
valvules.
Les pompes musculaires. Les contractions et les relâchements des muscles situés autour
des veines propulsent le sang en direction du cœur de valvule en valvule.
2.4. La diversité des appareils circulatoires.
On oppose le système circulatoire fermé où tout le sang est imbriqué dans les
vaisseaux au système circulatoire ouvert où il a des endroits où le sang baigne les cellules
comme chez les invertébrés.
Chez les mollusques le liquide qui circule est hémolymphe qui remplit l'hemocoèle.
Etape volontaire :
Les bouchées sont poussées par les mouvements de la langue vers le pharynx (voies communes à
la digestion et à la respiration). Au niveau du pharynx il va y avoir des récepteurs qui envoient
des influx afférents vers le bulbe rachidien.
Etape Involontaire (réflexe):
Coordonnée par les voies de la déglutition qui déclenchent la déglutition via des fibres efférentes
qui se projettent vers les muscles du pharynx et de l’œsophage. Les bouchées sont poussées
jusqu’à l’entrée de l’œsophage sans interférence avec les voies respiratoires, puis descendent
vers l’estomac grâce à des ondes péristaltiques, il n’y a pas d’intervention de la pesanteur.
Les différentes phases de la déglutition
La déglutition se présente en 2 phases :
Phase 1 : Quand le bol alimentaire arrive au niveau du pharynx le palais mou s’élève, la langue
va pousser les aliments plus loin au niveau du pharynx alors le bol alimentaire rabat
l’épiglotte pour fermer le haut de la trachée.
Phase 2 : La phase œsophagienne : relâchement du sphincter œsophagien supérieur, le bol
alimentaire passe et le sphincter supérieur se referme, l’épiglotte s’ouvre à nu et la
respiration reprend. Dès le début de la déglutition le sphincter œsophagien
inférieur (proche de l’estomac) s’ouvre tout le long de la déglutition pour laisser
passer le bol alimentaire vers l’estomac. Après le passage dans l’estomac le
sphincter œsophagien inférieur va se refermer et constituer une barrière cellulaire,
le reflux gastrique.
III.3. L’ESTOMAC
Poche extensible et contractile qui forme un réservoir entre l’œsophage et l’intestin
Il va avoir deux fonctions principales :
Brassage du bol alimentaire : transformé en une pâte visqueuse, le chyme, régulation du
débit du chyme dans l’intestin
Début de la digestion des aliments grâce aux secrétions acides et enzymatiques
III.3.1. Morphologie :
Séparé en différentes régions :
FUNDUS ou mucus fondique est une poche à air dans laquelle arrive l’œsophage.
CORPS ou estomac proximal, c’est la région impliquée dans le stockage des nutriments
ANTRE contient une couche épaisse musculaire qui va intervenir dans le brassage des
nutriments, c’est l’estomac distal.
La muqueuse gastrique possède de nombreuses cryptes (invaginations) où l’on retrouve au fond
des glandes.
Les glandes de la partie supérieure de l’estomac sont des glandes exocrines et vont secréter le
mucus, de l’HCL ainsi qu’un précurseur enzymatique : le pepsinogène.
Différentes cellules responsables de ces secrétions :
Cellules du COLLET : secrètent le Mucus
Cellules PARIETALES (bordantes) : secrètent l’HCL
Cellules principales : sécrètent pepsinogène
La région proximale a une fonction sécrétoire. Il y a beaucoup de cellules principales et
pariétales qui secrètent le suc gastrique.
Dans la région distale il y a des cellules à mucus. C’est un gel pouvant renfermer des ions
bicarbonates qui aura un rôle protecteur contre l’acidité.
On trouve aussi des cellules endocrines qui vont sécréter une grande quantité de Gastrine ainsi
que de la sécrétine, histamine et de la somatostatine (en quantité plus faible).
III.3.2. La sécrétion enzymatiques gastriques
A pH acide le pepsinogène est clivé en pepsine, enzyme qui sera activée à proximité des acides
aminés aromatiques. Son activation va engendrer la libération de polypeptides : Les peptones.
En plus de leur action protéasique, les cellules principales secrètent une lipase qui hydrolyse les
triglycérides au niveau de l’estomac (similaire à la lipase pancréatique mais en quantité moins
abondante).
III.3.3. Le suc gastrique.
Avec un PH qui varie entre 2 et 3, c’est un mélange de 2 secrétions : de l’acide chlorhydrique
(à débit variable) ainsi qu’une solution alcaline élaborée par toutes les cellules (sauf pariétales).
Le débit de cette sécrétion est constant et correspond à du mucus, ions sodium et des ions
bicarbonates.
Certains facteurs vont inhiber ou activer cette sécrétion :
Stimulateurs :
HISTAMINE : fabriquée par les cellules ECL (Entero Chromaffin Like Cell) situées à
proximité des cellules pariétales donc, l’histamine peut agir comme agent paracrine.
GASTRINE : fabriquée par les cellules G. Elle agit par voie endocrine directement sur
les cellules pariétales ou indirectement en stimulant les cellules ECL. La gastrine peut
donc stimuler la sécrétion d’histamine.
ACETHYLCHOLINE : fabriquée par le nerf vague. Elle peut agir directement sur les
cellules pariétales ou indirectement sur les cellules ECL ou encore indirectement sur des
neurones qui vont libérer une molécule GRP (Gastrin Releasing Peptide) permettant la
libération de gastrine.
Inhibiteurs:
SECRETINE : secrétée par le duodénum, elle inhibe la sécrétion de gastrine et d’acide en
agissant sur les cellules pariétales.
SOMATOSTATINE : sécrétée par les cellules D de la muqueuse gastrique. Elle inhibe
les cellules pariétales, les cellules G et les cellules ECL. La sécrétion de mucus et de
bicarbonate pourra être stimulée par les prostaglandines de type E.
III.3.4. La motilité
Un tiers de l’estomac proximal reçoit la nourriture et les 2/3 restants servent au malaxage. Quand
les aliments arrivent dans l’estomac proximal, on a la relaxation réceptive.
La déglutition va provoquer l’ouverture du sphincter œsophagien inférieur et en plus le
relâchement des fibres musculaires gastriques. L’estomac va se détendre. C’est un réflexe vagal.
Chez l’homme le volume passe de 50 à 1000 ml.
La partie distale de l’estomac se caractérise par le péristaltisme (ondes de contraction) dont la
fréquence est déterminée par un pace maker gastrique présent dans le tiers supérieur de
l’estomac (3 cycles/min).
Il se forme des anneaux contractiles qui descendent jusqu’au pylore. Le chyme est alors poussé
vers l’antre, ou il va y avoir un brassage intense. L’onde péristaltique avance et va buter sur le
pylore fermé, il y a un retour en arrière du contenu gastrique. Le chyme va donc subir plusieurs
va et vient et sera malaxer avec les secrétions gastriques.
Le pylore est une région très étroite qui va filtrer. A un moment le pylore va s’ouvrir et, en
parallèle le duodénum va se relâcher. Seules les petites particules et les liquides vont passer dans
le duodénum, les grosses particules retournent dans l’antre pour être malaxés et broyés.
L’onde arrive ensuite à la fin du pylore, il se ferme, et on a un phénomène de rétropulsion. Les
aliments sont donc brassés et réduits en particules fines (<1mm). Le chyme gastrique sera
évacué petit à petit : c’est la vidange gastrique (5 à 6h pour un repas et environ 20 min pour un
liquide).
Les cellules responsables
Ce sont les cellules pace maker ou entraîneurs. Elles sont localisées dans une couche de muscles
lisses longitudinale et elles subissent des cycles spontanés de polarisation et dépolarisation
appelés : rythme électrique fondamental. On détermine des fréquences de contraction constantes
de 3cycles/min.
Ces ondes de contractions se déplacent grâce aux jonctions communicantes qui existent entre les
cellules de la couche musculaire lisse.
Régulation nerveuse
La motilité gastrique est stimulée par le système parasympathique et inhibée par le système
orthosympathique. Cette régulation fait intervenir les réflexes courts.
La douleur, le stress, l’état émotionnel ralentissent la vidange gastrique par un mécanisme
central qui va faire intervenir des efférentes vagales.
Régulation hormonale
La motilité est aussi contrôlée par des hormones :
Motiline : produite par le duodénum, elle stimule la vidange gastrique. C’est la seule.
CCK et GASTRINE : ce sont des hormones relaxantes qui augmentent le temps de séjour
dans l’estomac.
Toutes ces régulations nerveuses et hormonales vont déterminer la force de contraction observée
au niveau de l’antre de l’estomac.
Remarque : le volume, la nature physique et la composition chimique des aliments vont aussi
modifier l’activité motrice de l’estomac
Intervention de chimiorécepteurs et mécanorécepteurs.
III.4. PHASES DE REGULATIONS GASTRO INTESTINAL
La régulation nerveuse et hormonale de l’appareil digestif est divisée en trois phases :
céphalique, gastrique, intestinale.
En période inter digestive la sécrétion d’HCL est très faible l’essentiel de la sécrétion est du
mucus.
Dès la prise alimentaire, on assiste à une sécrétion massive d’HCL puis à une phase de plateau (1
à 2h) puis un retour à la normale. Ceci sera régulé de 3 façons.
1/La phase céphalique
D’origine nerveuse déclenchée par la vue, la pensée, l’odorat, la mastication, elle provoque une
stimulation du nerf vague qui secrète ACH (stimule les cellules principales, les cellules
pariétales, cellules à histamine, cellules à gastrine.
2/La phase gastrique
Quand les aliments arrivent, 3stimuli vont déclencher les réflexes qui constituent cette phase.
La distension
La diminution d’acidité
Peptides formés au cours de la digestion
Cette phase est liée à la gastrine, hormone peptidique dont la production est stimulée par la
distension gastrique et la présence de nutriments telles que les peptones. On a une stimulation de
sécrétion acide par la gastrine.
Un pH très bas va inhiber la sécrétion de gastrine par rétrocontrôle : une concentration en H+ qui
augmente fait augmenter l’acidité donc le pepsinogène est clivé en pepsine qui va dégrader les
protéines en peptides. Ces peptides vont tamponner les protons donc l’acidité va diminuer ce qui
va lever l’inhibition de la sécrétion de gastrine qui va stimuler les cellules principales qui
secrètent le pepsinogène et les cellules bordantes qui secrètent l’acide chlorydrique. On va avoir
augmentation de l’acidité et inhibition de la gastrine.
C’est une boucle de régulation et cette phase fait intervenir les réflexes longs et courts.
3/ La phase intestinale
C’est la phase d’inhibition de la sécrétion de gastrine déclenchée par la distension,
l’augmentation de l’acidité, l’osmolarité et les différents produits de la digestion. Elle est régulée
par les réflexes longs, courts et des hormones.
L’arrivée du chyme au niveau du duodénum (riche en lipides et peptides) va déclencher la
sécrétion de :
34 0. INTRODUCTION ISP/GUNGU 2022
Notes de Physiologie Animale, G2 Production et Santé Animales
III.6.1. Structure
Environ 2 mètres de long, il est constitué par trois structures :
Duodénum
Jujénum
Ileon
L’épithélium de la muqueuse a de nombreuses villosités constituées de nombreux types
cellulaires :
Enthérocytes qui vont permettre l’absorption des substances
Cellules caliciformes qui secrètent le mucus
L’épithélium contient de petites dépressions : les cryptes de Lieberkühn qui contiennent des
cellules indifférenciées qui peuvent permettre la régénération de l’épithélium, des cellules
endocrines, des cellules à mucus, et des cellules de Paneth qui participent à la défense
immunitaire et qui secrètent du lysozyme.
III.6.2. La sécrétion
La paroi de l’intestin va sécréter le suc intestinal. C’est un liquide alcalin qui contient des
électrolytes, du mucus synthétisé par les glandes de Brüner et un peu d’enzymes.
III.6.3. La motilité
L’intestin est parcouru localement par des mouvements pendulaires et des segmentations
rythmiques. Cela correspond à des mouvements de la contraction de la musculature
longitudinale et circulaire. Cela va permettre de mélanger le contenu intestinal et de mettre en
contact les nutriments avec la paroi. Cette surface de contact est augmentée par la présence de
villosités qui vont favoriser l’absorption.
Le contenu intestinal sera ensuite propulsé dans le gros intestin par des ondes péristaltiques.
L’intestin possède des cellules pace maker : les cellules interstitielles de CAJAL
La motilité est modulée par trois facteurs :
Système nerveux entérique
Système nerveux autonome : le parasympathique augmente la force de contraction et
l’orthosympathique diminue la force de contraction
Hormones : Vasoactive Intestinal Peptide (VIP) à effet relaxant sur les muscles lisses du
tractus gastro intestinal.
Pendant les périodes interdigestives, l’intestin est le siège d’une activité mécanique intermittente
qui se propage tout le long de l’organe et se répète selon un cycle régulier. On parle de CCM
(complexe migrant moteur).
Il correspond à des ondes contractiles particulières qui vont permettre de rejeter des aliments non
digérés. Il débute au niveau du pace maker gastrique, franchit le pylore et se propage jusqu’au
début du colon (90 a 120mn).
D’un point de vue fonctionnel, il permet de vider le contenu de l’intestin grêle d’éviter la
colonisation par des bactéries choliques. L’absence de cette activité permet la pullulation
bactérienne et la diarrhée.
L’intestin est toujours en activité même en période de jeûne et, en période inter digestive le
CMM s’arrête et se sont les contractions segmentaires et péristaltiques qui se mettent en place.
III.7. GROS INTESTIN
Impliqué dans le stockage du contenu intestinal, il va avoir lieu au niveau du colon ascendant et
au niveau du rectum. Il possède une fonction de réabsorption d’eau et d’électrolytes (sodium et
Cl-), il secrète du bicarbonate et fabrique des acides gras volatiles et des gaz.
III.7.1. Structure
Il comporte différentes portions
ü Caecum : sorte de poche dont sera enlevé l’appendice
En moyenne dans une cellule 30% de l'énergie est utilisée pour cette pompe et c'est
70% pour les neurones.
Les transporteurs Ces sont des protéines qui assurent un cotransport entre un ion et
une mol écule. Le gradient électrochimique de l'ion est utilisé pour faire rentrer cette molécule.
Remarque :
Sur un même neurone on trouve différents types de canaux qui présentent des
localisations très précises en rapport avec leur fonction. Par exemple les canaux sodium voltage
dépendant ont un rôle très important dans la genèse des PA. On les trouve surtout dans le
segment initial de l'axone.
Les canaux calcium voltage dépendant sont surtout situés au niveau de la
terminaison de l'axone près des synapses.
IV.2. Les potentiels membranaires
Les neurones sont des cellules excitables c’est-à-dire qu’elles répondent à la
stimulation par la formation d'une PA. Ils sont capables de propager les PA le long de l'axone.
Il a deux types de potentiels :
Le potentiel de repos
Les Potentiels Actifs
IV.2.1. Le potentiel de repos
Il existe une différence de potentiel d'environ −60 mV appelée potentiel de repos.
Origine
Il a pour origine la sortie des ions potassium hors de la cellule par les canaux de
fuite. Certains ions sodium vont pouvoir passer par ces canaux de fuite au potassium pour
pénétrer dans la cellule.
La pompe Na+/K+ ATP dépendante maintient le déséquilibre en Na+ et en K+ de
part et d'autre de la membrane.
Le potentiel de repos nécessite un fonctionnement harmonieux de deux systèmes, les
canaux de fuite qui génèrent la différence de potentiel et la pompe Na+/K+ qui l'entretien.
Variations du potentiel de repos
Le potentiel de repos peut évoluer dans deux directions : il peut devenir plus négatif
et passer de - 60 à - 90mV = hyperpolarisation ou il peut devenir moins négatif voir positif =
dépolarisation.
Ces variations sont limitées par deux valeur limites qui correspondent au potentiel
d'équilibre du potassium et du sodium = valeur du potentiel de membrane où le flux net est nul
c’est-à-dire le gradient électrochimique est nul autant d'ions qui entrent que d'ions qui sortent.
La batrachotoxine déclenche l'ouverture des canaux sodium. Si on injecte cette
substance dans un neurone, ça déclenche la dépolarisation du neurone. La morphine déclenche
l'ouverture des canaux potassique et l'application de morphine sur un neurone => un courant
sortant de potassium responsable d'une hyperpolarisation.
IV.2.2. Le potentiel d'action
Un PA est un phénomène électrique qui se manifeste par une variation de potentiel
de membrane de quelques dizaines de mV. C'est un phénomène bref car on estime sa durée de 5
à 10 ms.
C'est un phénomène qui se propage à vitesse constante le long de l'axone. En
moyenne la vitesse de propagation est de 30m/s.
C'est Huxley qui en 1950 a proposé la théorie ionique du PA qui repose sur le fait
que lorsque la fibre est excitée sa conductance est modifiée. Certains canaux ioniques s'ouvrent
d'autres se ferment.
Il explique les phases 1 à 3 par une entrée massive d'ions sodium dans la cellule alors
que les phases 3 à 5 correspondent à une sortie de potassium hors de la cellule.
Canaux ioniques impliqués dans les PA
Les ions sodium entrent massivement grâce aux canaux sodium voltage dépendant.
Son ouverture est très brève environ 1 ms puis il passe à l'état inactivé. Il ne retrouve sa
configuration fermée qu'une fois que la membrane plasmique a retrouvé son potentiel de repos.
Les ions potassium sortent par les canaux de potassium de la rectification retardée
qui sont différents des canaux de fuite. On les appelle retardée car ils s'ouvrent avec un retard
par rapport à l'ouverture des canaux sodium voltage dépendant.
Propriétés du PA
Pour qu'un PA apparaisse au niveau du segment initial de l'axone il faut que la
dépolarisation dépasse le seuil d'ouverture des canaux sodium voltage dépendant environ - 20
mV. On remarque que si le seuil des - 20 mV est atteint il y a un PA sinon rien = Loi du tout ou
rien. Toutes les fibres n'ont pas le même seuil d'excitation.
On distingue une période réfractaire absolue c’est à dire qu'il n'y pas de réponse de la
fibre quelque 00 soit l'intensité de la stimulation. Cette période réfractaire absolue correspond à
la phase de repolarisation.
Les canaux sodium sont inactivés ils ne peuvent donc pas s'ouvrir à nouveau
n’entraine pas de PA.
Lors de la période réfractaire relative on peut obtenir une réponse de la fibre mais de
moindre amplitude. Il faut que l'intensité de la stimulation soit supérieure au seuil. Au potentiel
de repos, les canaux sodium voltage dépendant reprennent leur configuration fermée. Si on
stimule la fibre à nouveau ils peuvent donc se recouvrir et faire entrer le sodium. Or les canaux
K+ sont encore ouverts il y a donc la sortie de K+ et on assiste à deux courants en sens inverse.
Pour qu'il y est dépolarisation et PA il faut que l'entrée de sodium soit plus
importante que la sortie de potassium donc la stimulation de départ doit être suffisamment
importante. La période réfractaire des fibres nerveuses conditionnent la fréquence à laquelle
elles peuvent être stimulées.
IV.3. La transmission synaptique
Les synapses présentent trois grandes propriétés :
Un délai de transmission synaptique = temps pour le passage du message du neurone
présynoptique au neurone post-synaptique.
Leur fatigabilité. En effet une synapse peut s'épuiser si on stimule trop longtemps la fibre
elle se fatigue et envoie plus de message.
Une grande sensibilité à certaines substances (médicaments et drogues)
IV.3.1. Synapse chimique et électrique
Les synapses électriques : jonction GAP ou communiquant. Les ions présents dans le
cytoplasme du neurone pré-synaptique passent par des canaux situés dans la jonction pour
rejoindre le cytoplasme du neurone post-synaptique. L'avantage est que les ions diffusent très
rapidement (délai 0.1 seconde). Le problème est que le neurone post-synaptique n'a qu'une seule
réponse qui est l'excitation de ce neurone.
Les synapses chimiques : le neurone pré-synaptique fabrique une substance appelée
neurotransmetteur.
Ils se fixent ensuite sur un récepteur présent sur le neurone post-synaptique. Cette
fixation entraine l'ouverture ou la fermeture d'un canal. Selon l'ion qui se fixe on a un effet
excitateur ou un effet inhibiteur.
Les récepteurs ion tropiques sont des protéines qui assurent à la fois la fixation des
neurotransmetteurs et qui laissent passer les ions.
Les récepteurs métabotropiques : les fonctions sont décuplées. Une protéine fixe le
neurotransmetteur qui active une protéine G qui ouvre le canal qui permet l'entrée des ions.
IV.3.2. Fonctionnement d'une synapse chimique
L'action du neurotransmetteur est très brève car aussitôt qu'une partie du
neurotransmetteur est fixée il y a recyclage d'une partie et une partie est dégradée par des
enzymes.
IV.3.3. Synapses excitateurs et inhibiteurs
NT excitateur : ils déclenchent l'apparition sur la membrane du neurotransmetteur
une petite dépolarisation ce qui entraine une entrée de cations. Les principaux NT excitateurs
sont l'acétylcholine et le glutamate et l'aspartate.
NT inhibiteur : ils déclenchent un PPSI (potentiel postsynaptique inhibiteur). Pour cela il faut
une entrée d'ions négatifs. Les deux principaux NT sont la glycine et le GABA (acide gamma
amino butyrique).
IV.3.4. Intégration : somation spatiale et temporelle
Dans le système nerveux central il existe des milliers de connexions entre les
neurones. Un neurone moteur peut recevoir les afférences de plus d'une centaine de neurone
grâce aux synapses.
Or il doit fournir une réponse unique. Il va donc réaliser une sommation spatiale. Au
niveau de chaque synapse il y a création d'un PPSE le neurone additionne les PPS pour former
un PPSG.
Si le PPSG dépasse la valeur seuil du neurone il y a création d'un PA. Si PPSG est
inférieur au seuil il n'y a pas de PA. Si les PPSI dépassent les PPSE il y a hyperpolarisation et les
neurotransmetteurs sont inhibés.
La sommation temporelle se fait quand les dépolarisations sont rapprochées dans le
temps elles s'additionnent.
Shéma de Fonctionnement de la pompe Na+/K+ ATP dépendante
Le tubule rénal
Il présente différents segments ayant chacun une fonction particulière.
Le tube contourné proximal (TCP) où les cellules épithéliales réabsorbent activement les
substances du filtrat glomérulaire, et vont sécréter certaines substances. Ces cellules
présentent de nombreuses microvillosités et de mitochondries (transports actifs).
L'anse de Henie en forme de U
Le tube contourné distal dans le cortex, dont les cellules épithéliales ne présentent pas de
villosités : pas de rôle de réabsorption, simplement de sécrétion.
A la _n du tube contourné distal, l'urine est formée et passe dans le tubule collecteur qui
débouche dans la papille rénale.
Les capillaires
Dans le néphron, on trouve deux lits capillaires : les glomérules et le lit capillaire
péri tubulaire.
Les glomérules sont des lits capillaires tout à fait particuliers : le glomérule
présente à son entrée une artériole afférente et à sa sortie une artériole efférente. L'artériole
afférente a un diamètre supérieur à l'artériole efférente. La conséquence est que la pression
sanguine dans le glomérule est élevée, plus que dans n'importe quel autre lit capillaire. La
pression existant dans la glomérule a tendance à faire sortir le liquide et les solutés du sang vers
la chambre glomérulaire. 99% du filtrat ainsi formé sera réabsorbé dans le tubule rénal et
renvoyé vers le sang (180 L de sang filtrés par jour, 1,5 L d'urine).
Le lit capillaire péri tubulaire : les capillaires sont autour du tubule rénal. Ils sont
issus de l'artériole efférente du glomérule puis ils se jettent dans les veinules du réseau veineux
du rein. Ils sont poreux et captent facilement les solutés et l'eau que les cellules du tubule rénal
viennent de réabsorber. Les capillaires de ce réseau qui entourent l'anse de Henie sont nommés
vaisseaux droits ou vasa recta.
Le glomérule produit le filtrat à partir du sang et les capillaires péri tubulaires en
récupèrent la majeure partie.
L’appareil juxta-glomérulaire
Il s'agit d'une zone où le début du tube contourné distal s'appuie sur les artérioles du
glomérule.
Dans la paroi des artérioles on trouve des cellules qu'on appelle cellules juxta-
glomérulaires = cellules musculaires lisses qui renferment de grosses vésicules qui contiennent
la rénine. Ces cellules sont des mécanorécepteurs qui détectent les variations de pression
artérielle.
Les cellules de la macula Desna sont présentes dans le tube contourné distal et sont
accolées aux précédentes. Ces cellules jouent un rôle de chimiorécepteur. Elles sont sensibles
aux variations au contenu en soluté du filtrat
A elle deux elles constituent l'appareil juxta-glomérulaire.
s'équilibre continuellement entre le sang et le liquide interstitiel. Elle augmente dans la partie
ascendante et diminue dans la partie descendante. Ce mécanisme permet de maintenir le gradient
d'osmolarité du liquide interstitiel.
V.3.2 Production d'une urine diluée
Le filtrat se dilue au cours de son trajet dans la partie ascendante de l'anse jusqu'à
100 mmol/kg.
Il n'y a pas de réabsorption d'eau par la suite donc l'urine diluée aura cette osmolarité.
V.3.3 Production d'urine concentrée
Cela s'explique par l'action d'une hormone l'ADH qui stimule la réabsorption d'eau
dans le tubule collecteur ce qui va contribuer à concentrer d'avantage l'urine.
pression atmosphérique.
VI.2.2 L'expiration
L'expiration est le relâchement musculaire passif.
Lorsque les poumons se contractent l'air des alvéoles est temporairement comprimé et la
pression alvéolaire devient supérieur à celle de l'atmosphère entraine l'air s'écoule depuis les
alvéoles jusqu'à l'atmosphère par les voies aériennes. Dans certaines conditions les muscles
intercostaux expiratoires et les muscles abdominaux se contractent ce qui contribue à diminuer
les dimensions de la cage thoracique et donc à l'expiration de volume d'air plus important.
A la fin de l'inspiration les muscles intercostaux et le diaphragme se relâche ce qui
entraine la cage thoracique et les poumons reviennent à leur dimension d'origine.
VI.2.3. Volume respiratoire et capacité respiratoire
On peut mesurer les volumes d'air inspirés et d'air expirés à l'aide d'un spiromètre.
Le volume d'air qui pénètre dans les poumons lors d'une inspiration est égal au volume d'air qui
va quitter les poumons lors de l'expiration, c'est le volume d'air courant = 500 ml.
Suite à l'expiration du volume courant, il reste dans les poumons environ 2.5 litres
d'air c'est la capacité résiduelle fonctionnelle. Au repos les 500 ml inspirés viennent se mélanger
au 2.5 litres déjà présent dans les poumons avant que les 500 ml de ce mélange ne soient expiré.
En plus du volume courant on peut expirer 1L de plus = volume de réserve
expiratoire.
On peut inspirer en plus du volume courant jusqu'à 3L = volume de réserve
inspiratoire. Le volume résiduel est de 1L.
La capacité inspiratoire = volume courant + volume de réserve inspiratoire.
La capacité pulmonaire totale s'obtient en ajoutant tous les volumes. Elle est en moyenne de 6
litres chez les hommes et plus faible chez les femmes.
VI.2.4 La ventilation minute et la ventilation alvéolaire
La ventilation minute est le débit ventilatoire. On la calcule en multipliant le volume
courant par la fréquence respiratoire. Au repos le volume courant est de 500 ml et la fréquence
respiratoire est de 12 respiration/minute = 6L/minute.
Une partie de l'air inspiré rempli les voies aériennes et en ressort sans jamais
participer aux échanges gazeux. Le volume de ces conduits représente environ 150 ml = espace
mort anatomique.
Pour les 500 ml inspiré seulement 350mL participent aux échanges cela permet de calculer la
ventilation alvéolaire qui est égale à 4.2 L/minute.
VI.3 LES ECHANGES GAZEUX
VI.3.1. La composition du gaz alvéolaire
Pourcentage approximatif en gaz.
Atmosphère Alvéoles
O2 20.90% 13.7%
CO2 0.03% 5.2%
H2O 0.46% 6.2%
Ces différences s'expliquent par les échanges gazeux se produisant dans les alvéoles.
Le CO2 passe du sang vers les alvéoles et l’O2 en sens inverse.
Les gaz alvéolaires sont un mélange entre l'air fraichement inspiré et les gaz qui été déjà dans les
conduits aériens et les alvéoles. La composition du gaz alvéolaire peut être modifiée quand
l'amplitude et la fréquence de la respiration augmente. La pression en O 2 est plus importante que
celle en CO2.
VI.3.3 Echanges gazeux entre le sang, les poumons et les tissus
a) La respiration externe
Le centre pneumo taxique. Des individus ayant subi une lésion au niveau de ce centre
présentent une respiration très lente. Il inhibe le centre inspiratoire et contribue à rendre
la respiration régulière.
Le centre apneustique mais les biologistes ne sont pas certains de son existence.
VI.5. 2 Les facteurs influant sur la fréquence et l'amplitude de la respiration
Plus les influx nerveux émis par les neurones du centre inspiratoire sont nombreux et
fréquents, plus le rythme respiratoire sera élevé. Les centres respiratoires du bulbe et du pont
sont soumis à des stimuli excitateur ou inhibiteur en provenance de l'environnement.
Les agents irritants
L'accumulation de mucus dans les voies respiratoires, la poussière, la fumée ... sont
des agents irritants. Les poumons possèdent une grande variété de récepteurs qui réagissent à ces
agents irritants.
Une fois l’activé ces récepteurs envoient un message nerveux jusqu'au centre respiratoire par
l'intermédiaire d'un nerf sensitif et la réaction obtenue est la toux ou l'éternuement.
Influence des centres cérébraux supérieurs
Une émotion forte, la douleur ou une baisse importante de la température va activer
l'hypothalamus.
En fait, c'est le centre sympathique de l'hypothalamus et ce centre qui module
l'activité du centre respiratoire du pont et du bulbe.
Le cortex cérébral exerce lui aussi un contrôle sur les centres respiratoires du bulbe et du pont
puisqu'on peut modifier sa respiration de façon consciente, volontaire. Si la pression en O 2
s'abaisse trop et si la pression en CO 2augmente trop cela rédéclenche l'activité du centre
inspiratoire malgré l'activité du cortex.
Les facteurs chimiques
Les trois facteurs chimiques important sont la concentration sanguine en O2, en CO2
et le pH sanguin. Il y a des récepteurs chimiques = chimiorécepteurs. On trouve des
chimiorécepteurs autour du bulbe = chimiorécepteurs centraux et au niveau de l'aorte et des
carotides = chimiorécepteurs périphériques.
Le facteur chimique qui a le plus d'action sur la respiration est la pression partielle en CO2.