Introduction Generale
Introduction Generale
Introduction Generale
La notion d'audit est le résultat d'une évolution historique qui a entraîné l'émergence d'une
activité bien définie, une activité qui devient aujourd'hui à la mode, et qui se distingue d'autres
activités voisines (notamment le contrôle de gestion).
Plus tard dès le III ème siècle avant JC, les gouverneurs romains ont nommés des questeurs
qui avaient pour mission de contrôler les comptabilités de toutes les provinces et à cette
époque qui apparut le terme audit du latin « audir ».
En effet jusqu'à la fin du 19 ème siècle, la finalité d'audit était la détection des fraudes sous la
demande des pouvoirs publics, ainsi les modes de contrôle se basaient sur la vérification
détaillée et exhaustive des pièces comptables.
On ne peut que dire que l'audit dont on parle actuellement est la résultante de cette évolution
historique.
1
CHAPITRE 1
L’AUDIT
2
1.1 Introduction [2]
Les temps sont révolus où le premier souci de tout investisseur était surtout axé sur sa
capacité de production. En effet, les besoins toujours plus exigeants des consommateurs (la
demande, surtout le marché à l'exportation) et les soucis d'intégration des dimensions
environnementales dans le processus de développement (pour ne citer que cela car d'autres
contraintes externes existent) ont fait que les audits environnementaux ont acquis une
notoriété davantage croissante du côté de l'offre.
1.2DEFINITION AUDIT[3]
Activité de contrôle assurée par un auditeur qui, après vérification approfondie, délivre à
une organisation, une entreprise ou un service public une assurance sur le degré de maîtrise de
ses opérations et des conseils pour les améliorer.
[4] L'Audit est une activité indépendante et objective qui donne à une organisation une
assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les
améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée.
L'audit aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche
systématique et méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle, et de
gouvernement d'entreprise, et en faisant des propositions pour renforcer leur efficacité.
Les objectifs sont généralement exprimés par rapport à la conclusion que l’audit est censé
formuler quant à l’exécution d’une activité par l’entité. Ils sont fondés sur les questions
3
auxquelles l’audit cherche à répondre concernant l’exécution d’une activité ou d’un
programme, par exemple « l’entité a-t-elle mis en place des procédures efficaces pour gérer
son programme? ».
Les objectifs peuvent traiter d’un seul secteur du programme ou d’une série de
responsabilités. Ils peuvent viser un secteur du mandat d’une seule entité ou de plusieurs. Les
objectifs doivent être basés sur les exigences de la législation, de la réglementation et des
politiques pertinentes. Ils doivent également découler de l’article 7 de la Loi sur le
vérificateur général visant à déterminer si les fonds publics ont été dépensés avec l’égard
voulu quant à l’économie, à l’efficience et à l’incidence sur l’environnement, et si l’entité
dispose de procédures satisfaisantes pour mesurer son efficacité. Les objectifs doivent se
concentrer sur les points qui sont importants pour le Parlement.
L’idéal serait que chaque audit comporte un objectif duquel découle un objet clair de l’audit.
Pour les audits complexes, plusieurs objectifs pourraient s’avérer nécessaires, en nombre
limité cependant. En présentant les objectifs d’une manière la plus claire et concise possible,
l’équipe d’audit évite d’entreprendre un travail d’audit inutile ou trop ambitieux.
Un objectif d’audit est l’hypothèse qui sera vérifiée par la collecte et l’analyse des éléments
probants. Il doit être formulé de manière à ce que la conclusion soit claire et univoque, c’est-
à-dire indiquant si c’est une réussite ou un échec (l’entité satisfait ou pas à la norme de
performance établie).
Un objectif doit être axé sur les résultats plutôt que sur les moyens et les méthodes, et doit être
présenté sous forme de déclaration de la manière suivante : « L’objectif de l’audit est de
déterminer si l’entité a... ». L’objectif ne doit pas être formulé de manière peu concluante,
comme « L’objectif de l’audit est d’évaluer dans quelle mesure... », Car il est ainsi impossible
de formuler une conclusion claire indiquant une réussite ou un échec.
Les objectifs doubles, dans lesquels plusieurs questions sont posées, doivent être évités de
manière à pouvoir formuler des conclusions claires.
En général, les objectifs doivent contenir au plus de 20 à 30 mots et ne doivent pas comporter
de sous-objectifs, de critères, de jargon, d’objectifs de programme ou d’autres éléments qui ne
sont pas nécessaires. Ils comprennent habituellement un déterminant (p. ex. géré
adéquatement) qui doit être défini dans les critères. Les pratiques exemplaires ont
démontré que plus l’objectif est court, plus il est facile à comprendre. Un objectif d’audit
concis doit être défini plus précisément dans les critères. Par exemple :
L’audit avait pour objectif de déterminer si Environnement Algérie assurait une application
adéquate de la Loi Algérienne sur la protection de l’environnement.
Le nom de chaque entité doit être précisé dans l’objectif de l’audit. Si de nombreuses entités
sont concernées, l’expression « entités sélectionnées » peut être utilisée. Les objectifs de
l’audit doivent être exprimés au passé, concernant la période examinée. À titre d’exemple :
4
L’objectif est de déterminer si le ministère de la santé avait géré de manière cohérente et
suivant les plans et procédures établis, les situations d’urgence liées à la grippe aviaire, en
2007 et en 2009.
Si l’audit traite d’un programme continu, l’objectif peut être formulé de la manière suivante :
« ...a géré... ». À titre d’exemple :
L’objectif de l’audit est de déterminer si les entités fédérales sélectionnées ont géré
adéquatement les programmes choisis du Plan d’action économique d’Algérie en mettant en
œuvre des méthodes de gestion appropriées et en exécutant, en temps opportun, les
programmes au profit des bénéficiaires admissibles.
Occasionnellement, le présent est le temps le plus approprié, mais il doit être utilisé avec
précautions. Il ne doit pas être utilisé dans un contexte où la certification sur des activités
futures pourrait être réduite. Voici ci-après un exemple de bonne utilisation du présent :
L’audit avait pour objectif de déterminer si l’administration algérienne utilise des pratiques
adéquates pour gérer la qualité du service offert aux particuliers.
L’équipe d’audit dont le chapitre comporte des éléments de suivi peut s’inspirer des objectifs
de l’audit original. Entre le moment de l’audit original et le moment de l’audit de suivi, le
contexte peut évoluer beaucoup : les recommandations peuvent devenir obsolètes si les
priorités du gouvernement ou d’autres facteurs contextuels ont subséquemment changé. Le
cas échéant, si les questions envisagées présentent toujours un intérêt pour le Parlement ou
comportent des risques significatifs, elles peuvent être redéfinies ou de nouveaux objectifs
peuvent être élaborés afin de bien les évaluer, ou les deux. Il faut préciser dans le chapitre si
les objectifs sont repris dans le cadre de l’audit de suivi ou s’il s’agit de nouveaux travaux
d’audit. L’équipe doit consigner les raisons pour lesquelles des questions ont été sélectionnées
pour faire l’objet d’un suivi.
Une fois les objectifs de l’audit déterminés, l’étendue (Étendue de l’audit) et les critères
(Critères de l’audit) sont définis. Ils sont intégrés à la grille logique d’audit (Élaboration de la
stratégie d’audit : grille logique d’audit), qui comprend aussi les secteurs d’intérêt, les
questions d’audit, les sources de données et d’autres informations. Une fois finalisés et
approuvés, les objectifs sont intégrés au sommaire du plan d’audit, qui sera envoyé à l’entité
afin de discuter ou résoudre tout problème, et obtenir l’approbation de l’entité (Acceptation
des responsabilités de la direction de l’entité : sommaire du plan d’audit). Tout changement
subséquent apporté aux objectifs doit être approuvé par le vérificateur général adjoint, discuté
avec l’examinateur de la qualité et communiqué à l’entité.
1.7L’AUDIT ENVIRONNEMENTAL
1.7.1 DEFINITION[6]
L'audit environnemental désigne un instrument de gestion comprenant une évaluation
systématique, documentée, périodique et objective de l’efficacité de l’organisation, du
5
système de gestion et des procédures destinées à la protection de l’environnement.
On distingue deux types d'audits:
- Audits externes réalisés par des entités externes à l'entreprise auditée, à la demande ou pas
de ladite entreprise, en appliquant ses propres critères quant à la portée, l'organisation et la
réalisation de l'audit ou, au moins, quant aux deux derniers aspects.
- Audits internes réalisés par le personnel de l'entreprise ou par des entités externes à
l'entreprise auditée, à la demande de ladite entreprise, et en appliquant des critères propres en
ce qui concerne la portée, l'organisation et la réalisation de l'audit.
6
- recueillir les données existantes et leur localisation (renseignements généraux,
consommations, description du site, …)
- récapituler la politique environnementale de l'entreprise
- recueillir les textes réglementaires
- identifier les interlocuteurs (aussi bien à l'intérieur de l'entreprise qu'à l'extérieur)
- fixer le planning
Le pré-audit permet de mieux orienter l'audit proprement dit (appelé aussi audit de site) et de
disposer des données nécessaires dans les plus brefs délais.
Mener un audit de site proprement dit
Il s'agira durant l'audit de site de:
- recueillir les impacts réels
- identifier les points faibles
- faire une première évaluation des impacts
- identifier les actions d'amélioration immédiates et les objectifs correspondants
- évaluer les gains (financiers ou autres)
Les objectifs visés tendent à initier, à rassembler les informations, à évaluer et à fixer les
objectifs à court terme (immédiats). Les principaux résultats attendus de ces activités sont
alors de pouvoir identifier et réaliser les actions immédiates.
Cette première phase permettra donc aussi d'identifier, outre les améliorations immédiates, les
insuffisances en matière d'informations, de données d'impact environnemental et de nouvelles
améliorations à court terme.
En résumé, durant un audit, il s'agit durant la première phase de mener méthodiquement les
actions suivantes:
Tableau 1 : les étapes de la première phase
1ère étape Collecte de données:
préparer l'audit proprement dit
recueillir les données existantes
mener une analyse des impacts
identifier les actions d'amélioration immédiates et les objectifs y
afférents
2ème étape Organisation des actions
classer les actions suivant les incidences financières (ASIF, AIF)
évaluer les gains financiers
en faire ressortir les actions réalisables immédiatement, les AIF pouvant
nécessiter des études techniques approfondies.
3ème étape Approfondissement du calcul des coûts et des gains escomptés
4ème étape Etablissement des modalités de mise en œuvre.
Pour chaque action:
préciser le phasage
identifier les tâches à entreprendre
lister les moyens à mobiliser
désigner des responsables de la réalisation des actions
mettre un délai de réalisation
Ce tableau contient les étapes de la première phase (collecte de données ; organisation des actions
et établissement des modalités de mise en œuvre).
1.7.2.2. PHASE 2: CONNAITRE POUR DECLENCHER
Cette deuxième phase concerne l'approfondissement des investigations concernant les
insuffisances et les améliorations pour mieux connaître tous les paramètres environnementaux
et pour faire progresser le programme d'actions. Cette phase permet déhiérarchiser les actions,
7
d'apporter les corrections nécessaires aux actions engagées, de mettre en place un système de
suivi, déréalisation, d'évaluation du programme d'actions, de motiver et démobiliser le
personnel pour l'innovation.
Tableau 2 : Objectifs et Résultat Attendu
Objectifs Connaissance plus approfondie des impacts, identification des
nouvelles améliorations, hiérarchisation des mesures proposées,
mise en œuvre, suivi, évaluation et correction.
Résultat Attendu Mise en œuvre de dispositifs permettant d'anticiper sur la
réglementation (en cas de besoin) et de mieux gérer les ressources
de
l'entreprise.
Ce tableau contient le résultat attendu à partir des objectifs
1.7.2.3. PHASE 3: SE FAIRE CONNAITRE
Afin d'entretenir et d'améliorer son image de marque, l'entreprise gagnera à faire connaître ses
performances à tous ses partenaires (communications):
- au niveau du personnel pour le sensibiliser
- auprès de l'Administration
- auprès des autres partenaires (clients, banquiers, fournisseurs et autres)
Volet (a) non connaissance des (d) faire un inventaire des sources
approvisionnement soucis d'approvisionnement
d'approvisionnement (e) mettre en place des mesures
(b) pas de mesure des permettant de prendre en compte
quantités d'eau les quantités d'eau approvisionnées
consommées (f) identifier les pertes, significatives.
(c) pertes importantes sur
le réseau
d'approvisionnement
(canalisations, bassins,
etc.)
11
1.7.3.3. DEMARCHE METHODOLOGIQUE ET OUTILS POUR LA
PHASE 3
1.7.3.3.1. Gains et coûts environnementaux
Dans cette partie, on regroupe les informations relatives aux investissements déjà consentis
dans le cadre de la protection de l'environnement et à celles relatives aux actions
programmées.
Les gains attendus ou réalisés y figureront aussi de façon à en faire ressortir des éléments de
motivation du personnel et de communication aux partenaires (internes et externes) afin de
rehausser l'image de marque de l'entreprise.
1.7.3.3.2. Indicateurs environnementaux
Les indicateurs sont des paramètres observables dans le temps en valeur calculée à partir de
facteurs mesurés dans le temps et donnants des indications sur l’état et les tendances des
phénomènes observés, de l’Environnement ou d’une zone géographique; ce sont des
grandeurs qui ont donc une portée supérieure aux informations directement liées à la valeur
d’un paramètre. Entre autres, ce sont des paramètres qui permettent de:
- représenter et d'exprimer en valeur une nuisance induite par
- et de régler les activités au niveau de certaines étapes du procédé. Les indicateurs
environnementaux sont un outil de gestion.
Leur comparaison avec des valeurs de référence, des objectifs ou simplement les valeurs de la
période précédente permet d'identifier les anomalies de production (surconsommations, etc.).
Des indicateurs environnementaux seront alors définis au moins pour les volets suivants:
• EAU
• ENERGIE
• EMISSIONS, etc.
Exemples de grandeurs pour lesquelles des indicateurs sont à définir:
• Consommation d'eau par unité, exemple: consommation d'eau industrielle par unité de
produit
• Taux de recyclage
• Consommation par unité de produit
• Pourcentage de réalisation d'économie (récupération)
• Émissions: quantité, volume, concentration
• Eau domestique: consommation par jour par poste d'utilisation
• Charges de pollution; exemple: g de DBO/j/capita
EXEMPLES D'INDICATEURS ENVIRONNEMENTAUX
Tableau 4 : exemples d'indicateurs environnementaux
INDICATEUR Expression utilisation
externes - débit du cours à l'étiage - impacts sur lemilieu
- débit moyen - surveillance dumilieu
- niveau hydrostatique de la nappe (renforcement
phréatique delasurveillance ensaison
de pluiepour les eaux
INDICATEUR
souterraines et enétiage
pour les cours d'eau)
internes - consommationtotale - maîtriser
- consommation/unité de produit lesconsommations
ouconsommation/quantité de - détecter
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matièrespremières ouconsommation lessurconsommations
par quantité deproduit - économiser l'eau
-consommation/j/emploi
- pourcentage derecyclage deseaux
Effluent Débit - m3/jour Contrôle des rejets et des
sliquides - m3/j/quantité deproduit charges
- m3/quantité de matière première
Charges - kg de polluant majeur/quantité de Comparer avec les
polluant produit ou de matière première objectifs de qualité fixés
es - kg de polluant par la réglementation
majeur/j
Déchets - kg de déchets/quantité de produit ou - gestion et valorisation
de matière première des déchets
- kg de déchets récupérables/kg de - anomalies dans la
déchets total production de déchets:
- kg de DIS/kg de déchet total dysfonctionnement(s) du
procédé
Matières premières - kg de matières premières/kg de Gestion et économie de
produit fabriqué matières premières
- kg de matière recyclée/kg de
matières premières
air - vents dominants (direction, vitesse, Contrôle et surveillance
fréquence) des charges polluantes
- kg de polluant émis/quantité de émises
produit fini ou de matières premières
Energie - consommation/quantité de produit Contrôle des
fini ou de matière première consommations et
- consommation maximale, durée et économie d'énergie
période
ce tableau contient des exemples d'indicateurs environnementaux, leurs expressions et leurs
utilisations
INDICATEURS DES CHARGES POLLUANTES
- produits pétroliers: DCO, DBO, HC, phénols, etc.
- galvanoplastie: Chrome (VI), Cuivre, Zinc, etc.
A partir des indicateurs environnementaux et des pratiques passées, il est souvent très pratique
de fixer des valeur-objectif à atteindre sous la forme d'un tableau de bord et de suivre les
performances y afférentes.
1.8 CONCLUSION :
L’audit est aussi un formidable outil de sensibilisation du personnel à la démarche
environnementale initiée au sein d’un organisme. En effet, l’audit permet aux audités de
s’impliquer et d’améliorer leurs pratiques. Un système de management environnemental ne
saurait être efficace sans l’implication du personnel concerné.
17
CHAPITRE 2
PRESENTATION DE LA
STATION DE POMPAGE
SP4 BOUMEGUEUR
18
2.1Introduction
Un ensemble de 4 stations de pompage et un pipeline de 34 pouces (ROK1) du réseau RTE
permet le transfert du pétrole brut depuis le terminal de départ à Haoud El Hamra dans le sud
au terminal pétrolier de Skikda dans le nord.
La distance de 645 km qui sépare les points de départ et d’arrivée, induit des pertes de charge
dans le pipeline. Les stations de pompage implantées sur le réseau permettent d’assurer le
débit de transport en fonction de la demande en aval.
Cette activité est complétée par la conduite et la maintenance des machines ainsi que par la
protection et la sécurité du site.
2.3.1.6.2 Maitrise des risques HSE induits par les activités du Groupe
Le Groupe SONATRACH a placé la sécurisation de toutes ses activités au cœur de sa
stratégie. L’évaluation des risques se fait de manière permanente; elle couvre aussi bien les
risques auxquels sont exposés les travailleurs que ceux susceptibles de toucher les riverains,
l’environnement ainsi que le patrimoine industriel.
Les actions et mesures engagées dans ce domaine ciblent les trois dimensions suivantes : la
technique, l’organisation et l’homme, avec comme objectifs :
1. La sécurisation des travailleurs, des installations et des ouvrages,
2. La réduction de l’impact des activités sur la santé des travailleurs et les populations
riveraines ainsi que l’environnement,
3. La maitrise des situations de crises et de catastrophes.
2.3.1.6.3 L’amélioration des performances HSE par la mise en place d’un
Système de Management intégré Santé, Sécurité et Environnement (HSE-
MS)
La mise en place d’un système de management intégré HSE pour le Groupe SONATRACH
constitue une priorité absolue du management à différents niveaux. Il s’agit par cette action de
mettre en œuvre les engagements de la politique HSE du Groupe. Le processus, déjà entamé,
permettra une meilleure évaluation des performances HSE du Groupe.
Les ambitions du projet portent également sur :
1. La maîtrise globale du risque HSE au sein du Groupe et la réduction progressive des
accidents, incidents et maladies professionnelles,
2. La cohérence et l’harmonie dans la stratégie de gestion des risques liés à la santé, à la
sécurité ou à l’environnement;
3. La définition claire des tâches et responsabilités à différents niveaux hiérarchiques,
4. L’uniformisation des pratiques de gestion HSE (standards, procédures, règlements, etc..);
5. L’optimisation des ressources et la réduction des coûts,
6. L’évaluation périodique et le suivi des indicateurs de performance.
23
2.3.1.6.5 Développement d’une culture HSE
Le développement d’une culture HSE au sein du Groupe SONATRACH est considéré comme
l’un des principaux axes de la stratégie de l’entreprise. Il concerne l’ensemble du personnel et
s’appuie sur la formation, l’information et la sensibilisation et tend à développer de nouveaux
réflexes basés sur la prévention et la vigilance.
2.3.1.6.6 Développement de l’information et la communication en matière
de HSE
Le développement de l’information et de la communication en matière de HSE est intégré
dans le cadre de l’amélioration du fonctionnement et des performances du Groupe, il s’appuie
surl’uniformisation, l’organisation, la systématisation et la généralisation du reporting à
travers des moyens modernes et efficaces. La communication HSE est destinée également à
l’amélioration de la circulation de l’information en interne et en externe.
2.3.1.6.7 Participation active à la protection de l’environnement et au
développement des communautés riveraines
L’action du groupe SONATRACH est basée sur les principes suivants :
1. Amélioration des conditions de vie des populations démunies par la résorption des écarts de
développement et la promotion des synergies et de la coopération locale,
2. Contribution active aux programmes visant au développement durable et à la création de
richesses, en privilégiant l’investissement dans la création d’emplois,
3. Consolidation, au sein de SONATRACH, d’une culture de solidarité en agissant
simultanément sur les situations d’urgence et sur le travail à long terme.
2.3.2 TRANSPORT PAR CANALISATION DES HYDROCARBURES
TRC
2.3.2.1 Présentation générale
L’Activité Transport des hydrocarbures liquides et gazeux par canalisations a en charge le
développement, la gestion et l’exploitation du réseau de transport par canalisations, le
stockage et le chargement des hydrocarbures au niveau des terminaux marins.
L’Activité Transport par Canalisations reste l’activité la plus étendue de SONATRACH de
par ses 16.200 km de canalisations reliant les centres de stockage des hydrocarbures du sud et
du nord du pays où sont situées les unités de liquéfaction et de raffinage, ainsi que les ports
pétroliers pour l’évacuation des quantités destinées à l’exportation.
L’Activité Transport par Canalisation assure l’acheminement des hydrocarbures liquides et
gazeux (pétrole brut, gaz naturel, GPL et condensat).
A travers ce réseau d’oléoducs et de gazoducs, 244,5 millions de TEP (tous produits
confondus) ont été transportés en 2007.
Le réseau de transport par canalisation compte 12 gazoducs d'une longueur totale de 7 459
km, avec une capacité de transport de 131 milliards de m3/an dont 39 milliards de m3
destinée à l'exportation.
Depuis la mise en service des 2 gazoducs transcontinentaux, Enrico Matei (reliant l'Algérie à
l'Italie via la Tunisie) et Pedro Duran Farrel (reliant l'Algérie à l'Espagne via le Maroc), de
nouveaux projets de construction de gazoducs sont en cours de réalisation afin de répondre
notamment à une demande croissante du marché européen.
L'activité Transport par Canalisation dispose de :
24
2 réseaux, Est (RTE) et Ouest (RTO), comprenant chacun des canalisations de transport de
différents hydrocarbures, principalement du gaz, du brut et des condensats
79 stations de pompage et de compression équipées de plus de 290 machines principales d'une
puissance totale de plus de 2 millions de CV (soit 1 472 000 KW)
Une capacité de stockage de près de 3,4 millions de m3
Une capacité de chargement portuaire de près de 210 Mt/an
Une infrastructure de maintenance et d'entretien articulée autour de 3 bases principales de
maintenance et 3 bases régionales d'intervention
Un centre national de dispatching gaz (CNDG) à HassiR'mel
Un centre de dispatching des hydrocarbures liquides (CDHL) à Haoud El Hamra.
Sp4
Le site est accessible depuis la route nationale 78 qui relie la ville de Barika au sud-ouest et la
ville de Mezloug au Nord-Nord-Ouest, par un chemin d’accès privé SONATRACH (100
mètres).
Des installations de l’entreprise de maintenance DPO sont voisines du site.
27
2.4.2.3 Superficie des terrains
La superficie totale du site est de 4 ha dont 1786 m2 actuellement bâtis.
La superficie imperméabilisée du site est d'environ 2.093 m 2, répartis en 1267 m2de toitures et
3350 m2 en voies de circulation.
2.4.2.4 Description des bâtiments
Le site est constitué de 3 bâtiments principaux et de différents locaux externes.
Un bâtiment administratif comprenant
Une salle de contrôle,
Un atelier
Des bâtiments annexes,
Un poste de sécurité.
Les principales caractéristiques des bâtiments sont :
Tableau 5 : Les principales caractéristiques des bâtiments
Structure Béton
Toiture Terrasse béton imperméabilisé
Murs Parpaing
Sols béton
ce tableau contient les principales caractéristiques des bâtiments. Ils sont généralement
structurés par le béton.
2.5 ORGANISATION DU TRAVAIL [8]
2.5.1 EFFECTIF
Le site de SP4 emploie environ 180 personnes.
Le temps de travail est en rythme journalier ou un fonctionnement par équipe de quart comme
indiqué dans le tableau suivant :
Tableau 6: SP4 – Répartition des effectifs
Fonction Effectifs Rythme de travail
1. exploitation
Chef de station 1 journée
Ingénieur d’exploitation 1 journée
Chef de quart d’exploitation 5 4x4
Technicien exploitation 1 journée
Technicien exploitation 10 4x4
Operateurs 1 4x4
2. HSE
Ingénieur HSE 1 journée
Technicien HSE 10 4x4
Agent d’intervention 6 4x4
Inspecteur prévention 1 Journée
Technicien HSE 2 Journée
Contremaitre HSE 1 journée
3. maintenance
Ingénieur électricité 1 Journée
Ingénieur mécanique 1 Journée
Contremaitre 3 Journée
Techniciens 2 journée
4. administration
Gestionnaire administratif 2 Journée
28
Gestionnaire de stock 1 journée
5. divers
Médecin 1 Journée
Infirmier 3 Journée
Chauffeur 2 journée
Commentaire : ce tableau contient la répartition des effectifs et les rythmes de travail (journée
et 4x4).
2.5.2 ORGANIGRAMME
L'organigramme simplifié du site est le suivant :
29
CHAPITRE 03
30
3.1 Introduction [7]
L’audit environnemental est une démarche visant à déterminer la conformité de nos activités
et pratiques aux exigences réglementaires, aux politiques et procédures de l’entreprise et aux
normes reconnues. Il consiste en une évaluation systématique et objective des activités de
l’entreprise pour une périodicité annoncée, qui s’attache à :
Vérifier la conformité aux réglementations sur l’environnement, aux politiques internes et
procédures autorisées.
Evaluer l’efficacité des « systèmes de gestion » de l’environnement mis en place, et
Identifier et évaluer tout risque raisonnablement prévisible lié à des conditions de risques
attribuables à nos activités, et prévenir ou réduire de tels risques.
31
Tableau 7:SP4 – Tableau des ICPE
Rubrique Intitulé de Caractéristiqu Capacité de Classe Rayon
rubrique es de l’installation ment d’affich
l’installation age
(km)
1514 Gazoduc AM 4
1532-1a Stockage Stockage de 50 000 T- AM 4
liquides brut = 5200 eq>50
inflammable m3 (x10)
s cat A
1532-2a Stockage Stockages 134 m3-eq AW 2
liquides gasoil = 670 >100
inflammable m3 (/5)
s cat C
1611-b Dépôt de Env. 5 m3 5m 3<20 000 APAPC 0.5
bois
1613 Emploi de Quelques kg <20 T APAPC 0.5
brais en futs
1711 Acides Quelques kg <50 T NC
en futs
2530-3 Travail des Env. 10 kW <50 kW D
métaux
2531-a Stockage Env. 100 m2 >50 m2 APAPC 0.5
des métaux
2533-3 Dégraissage Env. 50 L non <200 L APAPC 0.5
fermée
2619 Transport AW 5
de pétrole
2620-2b Pneus Env. 10 m3 <10.000 m3 APAPC 0.5
usagés
2910 Charge 30 kW >10 kW APAPC 0.5
d’accumulat
eurs
2912-1c Réparation Env. 200 m2 <500 m2 D
de véhicules
2914 Combustion 28,17 MW 20<P<100 AW 3
MW
2920 Réfrigératio 20 kW <50 kW NC
n
ce tableau contient Les rubriques visées de la nomenclature des Installations Classées pour la
Protection de l'Environnement(Caractéristiques de l’installation, Capacité de l’installation et
les Classement).
Les établissements industriels classés sont subdivisés en 4 catégories :
Établissement classé de première catégorie (AM): comportant au moins une installation
soumise à autorisation ministérielle.
Établissement classé de deuxième catégorie (AW) : comportant au moins une installation
soumise à autorisation du wali territorialement compétent.
32
Établissement classé de troisième catégorie (APAPC): comportant au moins une
installation soumise à autorisation du président de l'assemblée populaire
communaleterritorialement compétent.
Établissement classé de quatrième catégorie (D) :comportant au moins une installation
soumise au régime de la déclaration auprès du président de l'assemblée populaire communale
territorialement compétent.
Les rubriques non classées sont notées NC
Compte tenu de son classement dans les rubriques 1514 et 1532-1a citées ci-dessus, le site de
SP4 est un établissement classé de première catégorie (AM).
3.3.3 ÉTAT DE RÉFÉRENCE DU MILIEU NATUREL
3.3.3.1 Géographie
Le site est situé dans la wilaya de Batna au cœur de la chaîne de montagnes des Aurès.
La wilaya de Batna s’étend sur une superficie de 12.192 km² pour une population de
1.160.823 habitants.
33
3.3.3.3 Sismicité
3.3.3.3.1 Caractérisation
La tectonique applicable à la situation algérienne est celle de la collision Afrique – Europe.
L’Algérie du Nord a été soumise à de nombreux séismes qui sont majoritairement des séismes
en faille inverse en accord avec le mouvement général de compression à la frontière des
plaques tectoniques Eurasie et Afrique.
Le site SP4 n’en fait pas partie.
Le dernier tremblement de terre majeur en Algérie d’une magnitude supérieure à 7 date du 10
octobre 1980. De magnitude 7,1. Celui-ci avait frappé la région d'El Asnam (anciennement
Orléans ville et désormais appelée Chelef). La ville avait été sévèrement touchée et comptait
près de 5.000 morts. En 1954 la même ville avait été meurtrie par un séisme de magnitude 6,4
qui avait fait plus de 1.000 morts.
34
3.3.3.3.2 Classification des zones sismiques
Après le séisme d'El Asnam (1980) de nouvelles règles ont été établies sur le modèle
américain. Il s'agit du règlement RPA 99.
Le territoire algérien est divisé en 4 zones de sismicité croissante :
Zone 0 : sismicité négligeable
Zone I : sismicité faible
Zone II : sismicité moyenne
Zone III : sismicité élevée.
3.3.3.4 Géologie
L'Algérie est divisée en deux unités tectoniques et géologiques majeures séparées par la faille
Sud-atlasique : le Nord de l'Algérie portant l'empreinte de la tectonique alpine, la plate-forme
saharienne, relativement stable, où la tectonique est moins prononcée.
Fig
ure 12 : SP4 – Carte géologique d’Algérie
La station se situe dans le nord de l’Algérie, au-dessus du bassin du Hodna, au sein des Aurès.
La figure ci-dessous présente une stratigraphie-type de celles observables dans la région.
Cette stratigraphie a été définie dans ces domaines à partir des données de terrain et de
sondage.
Cette coupe stratigraphique ne permet pas d’affirmer avec certitude qu’elle correspond à celle
du sous-sol du site.
36
Figure 13 : SP4 – Stratigraphie synthétique du Hodna et du Prétellien (source SONATRACH)
3.3.3.5 Hydrographie
Sur la Wilaya de Batna près d'un milliard deux cent millions de mètres cube d'eau sont captés
chaque année. Plusieurs sources d'eau froide sont exploitées à Batna (Batna Waters) dont la
plus célèbre est l'Eau minérale Batna. Son exploitation a été rachetée par le Groupe Attia.
La Wilaya de Batna dispose à elle seule de 8 sources thermales recensées. Toutes sont des
sources d'eau chaude (l'une serait dite plutôt tiède). Il se pourrait que la Wilaya compte
également des sources non encore répertoriées.
37
Figure 14 : SP4 – Carte hydrographie du Nord de l’Algérie
La station SP4 est localisée dans le Bassin Hydrographique Algérois - Houdna – Soummam.
On note la présence d’un oued, souvent sec, à 110 m à l’ouest du site. Il n’y a pas
d’information concernant la nappe phréatique à proximité du site.
3.3.3.6 Hydrogéologie
Le site est situé au-dessus d’une structure hydrogéologique complexe à karstification locale
issue du continental intercalaire.
3.3.3.7 Climatologie
La station est implantée dans la Wilaya de Batna, situé dans les Aurès.
Un climat méditerranéen couvre le Nord, tandis qu’un climat désertique règne sur le Sud.
En Algérie, le temps est généralement ensoleillé, il avoisine 3.650 heures de soleil par année.
3.3.3.7.1 Températures
Tableau 8 :SP4 – Températures moyennes mensuelles (en °C)
jan fév. mar. avr. mai juin juill. aout sep Oct. nov. déc.
T.moy 7.9 10 13 16.7 21.3 26.7 30.9 29.8 25.3 19.1 13.2 8.6
Dans la zone des Aurès, les hivers sont très froids, la température atteint parfois les -18 °C
sans facteur humide. Les étés sont très chauds. Le thermomètre affiche parfois 50°C à
l'ombre. Les variations de température sont très importantes.
3.3.3.7.2 Précipitations
Tableau 9 :SP4 – Pluviométrie moyenne mensuelle (en mm)
jan fév. mar. avr. mai juin juill. aout sep Oct. nov. déc.
25 24 25 14 21 13 2 3 24 20 30 22
Dans les Aurès, la quantité de pluie indique 100 mm de moyenne annuelle. Cependant, des
pluies diluviennes sont parfois constatées. Les dégâts causés par des crues peuvent être
considérables surtout dans la Wilaya de Batna.
3.3.3.7.3 Brouillard
L’humidité relative varie de 35 à 65 %.
Pas d’information disponible au sujet du brouillard.
38
3.3.3.7.4 Foudre
Le niveau kéraunique du Nord de l’Algérie est compris entre 10 et 20.
3.3.3.7.5 Vent
Les forces éoliennes ne dépassent pas les 120 km/h. Au Sud, Ils déplacent chaque année entre
10 et 20 millions de tonnes de sable. En été, le Sirocco, un vent très sec et très chaud (dit le
Chehili ou chili), se dirige du sud vers le nord.
Les vents sont souvent orientés du sud vers le nord.
3.3.3.8 Qualité du milieu
3.3.3.8.1 Air
Il n’existe pas de réseau organisé de mesure ni de station de surveillance de la qualité de l’air
dans la région.
3.3.3.8.2 Eaux superficielles
Pas d’information disponible relative à la qualité de l’eau de l’oued qui passe à proximité du
site.
A noter que cet oued était sec lors de la visite du site.
3.3.3.8.3 Eaux souterraines
Le site de SP4 est implanté sur une zone où l’eau se situe à une profondeur de 0 à 10m suivant
le niveau des précipitations. Pas d’information disponible relative à la qualité de cette eau.
3.3.3.8.4 Zones naturelles, faune et flore
Dans le rayon d’affichage du site, il n’y a aucune zone protégée particulière vis-à-vis de la
faune et de la flore, ni de potentiel agricole susceptibles d’être atteints.
À environ 30 km à l’est se trouve le Parc national de Belzma, un des plus beaux d'Algérie
(cèdreraie). La végétation y est dense et diversifiée.
39
3.3.4 ÉTAT DE RÉFÉRENCE DU MILIEU HUMAIN
3.3.4.1 Urbanisation
Le site est situé hors de la zone urbaine, à 7 km au nord de la station de compression SCD
appartenant également à SONATRACH-TRC, à 5,5 km au Sud-ouest du village de
Boumegueur, à 7 km au Nord-ouest du village de Sefiane. À 15 km au Sud-ouest de la ville
de N’Gaous (30.000 habitants), à 17 km au Nord-ouest de la ville de Barika,
Il n’y a donc pas de zone dense de population à proximité immédiate du site. Il existe
deshabitats isolés et deux autres entreprises dans un rayon de 4 km.
3.3.4.2 Établissements sensibles
Il n’existe pas d’établissement sensible à proximité du site, de type hôpital, crèche, écoles,
centre commercial, aire de repos ou de détente.
3.3.4.3 Réseaux
Il n’existe pas d’autre réseau que les gazoducs GK1, GK2 situés à proximité et l’Oléoduc
ROK1 sur lequel est connectée la station.
3.3.4.3.1 Eau
Il n’y a pas de réseau externe à la station. Il existe un réseau d’eau dédié à la station, utilisé à
des fins industrielles et domestiques non alimentaires ; cette eau est livrée par camion-citerne.
Ce réseau est appelé réseau d’eau industrielle.
L’eau alimentaire est livrée en bouteilles.
3.3.4.3.2 Gaz
Il n’existe pas de réseau de gaz public à proximité de la station.
Le seul gaz présent est celui provenant du pipeline GK1 pour alimenter le Skid gaz destiné à
fournir les turbopompes de la station.
3.3.4.3.3 Électricité
L’électricité est fournie par le réseau électrique SONELGAZ qui passe à proximité du site.
La station est alimentée par un transformateur situé à côté de l’accès au site.
3.3.4.3.4 Téléphone
Il existe une ligne téléphonique extérieure permettant de relier la station à la ville de Batna.
3.3.4.4 Voies de communication
3.3.4.4.1 Voies routières
La route nationale 78 (RN78) passe à environ 100 m à l’ouest du site. Elle dessert la ville de
Barika au sud-ouest et la ville de Mezioug au Nord-nord-ouest.
Cette route permet également l’accès à la station SCD qui se trouve à proximité.
3.3.4.4.2 Voies ferrées
Le réseau ferroviaire, qui relie le nord du pays à la région des hauts plateaux et au sud du
pays, traverse la Wilaya de Batna du Nord au Sud sur une longueur de 148 km.
Cette voie passe à 35 km environ à l’est du site.
3.3.4.4.3 Voies navigables
Il n’existe pas de réseau fluvial au nord-est de l’Algérie.
3.3.4.4.4 Voies aériennes
L’aéroport International de Batna (Benbou laid airport), distant de la ville de Batna de 25 km,
se situe à 120 km environ au nord-est du site.
3.3.4.5 Lieux remarquables
3.3.4.5.1 Monuments historiques
Il n’existe pas dans l’environnement proche de la station de monument particulier à protéger.
40
3.3.4.5.2 Sites touristiques
Il n’existe pas dans l’environnement proche de la station de site particulier à protéger.
41
Le site SP4 accueille 3 turbopompes, et des stockages d’hydrocarbures. La fonction de la
station est d’assurer la continuité du transport. Avant et après la station, les canalisations de
transport sont enterrées.
Les principaux équipements de la station sont : le circuit pétrole pour les opérations de
pompage, un by-pass de la station équipé d’un clapet anti-retour permettant notamment
l’écoulement libre dans le réseau, 2 gares racleurs entrée/sortie station, le stockage de gasoil
pour le lancement des turbopompes, un skid gaz pour le traitement de gaz nécessaire au
fonctionnement des turbines, le bac de détente.
Les principales étapes pour le pompage de pétrole sont les suivantes : pompage par des
turbopompes,réinjection dans le réseau.
42
Figure 17 : SP4 – schéma d’écoulements des fluides (source INERIS)
Les caractéristiques des canalisations principales sont présentées dans le tableau suivant.
Tableau10 : Les caractéristiques des canalisations principales
Fonction Equipement concerné Diamètr Pression de Température de
e (en service (en bar service (en °c)
pouces) relatifs)
Pompage Gasoil de lancement 6 7 Max. 45
Gaz pour les turbines 4 17 Max. 45
Collecteur aspiration 32 6- 10 Max. 45
pompes
Aspiration pompes 30 6- 10 Max. 45
Refoulement pompe 30 73 Max. 45
Collecteur refoulement 32 73 Max. 45
pompes
By-pass station ROK1 34 6- 10 Max. 45
et gare racleur
arrivée
Gare racleur ROK1 34 73 Max. 45
départ
Vane de Flex flow (pipe vers bac 30 33 Max. 45
protection de détente s101)
contre le coup
de bélier
Vidange du bac Aspiration des pompes 8 8 Max. 45
de détente
Ce tableau contient Les caractéristiques des canalisations principales
On notera que les canalisations de la station sont enterrées et ne deviennent aériennes qu’au
droit des équipements,
3.4.3 DESCRIPTION DES ÉQUIPEMENTS DE PRODUCTION
3.4.3.1 Pompage
La station est composée de 3 turbopompes (TP1, TP2 et TP3) pouvant fonctionner en série.
En fonctionnement normal 2 turbopompes maximum sont utilisées. Une turbopompe est
toujours conservée en secours.
3.4.3.1.1 Pompe
Les pompes centrifuges employées à SP4 ont un débit nominal de 3 400 m3/h. L’étanchéité
de la pompe est assurée par une garniture mécanique.
Chaque turbopompe a un système de contrôle du débit minimal qui vérifie ponctuellement la
position du point d'opération sur la courbe de fonctionnement de la pompe. Si le débit calculé
est inférieur au débit minimal, le système fait ouvrir la vanne de débit minimal: on établit une
recirculation entre le collecteur de refoulement et celui d'aspiration, augmentant le débit de
pompage. Cette opération est également réalisée lors du démarrage des pompes.
3.4.3.1.2 Turbine
Les turbines sont alimentées à partir d’un piquage gaz en entrée de la station SP4. Le gaz est
détendu à 17 bars, réchauffé, puis séparé à l’entrée de la turbine (voir skid gaz), brûlé dans les
43
6 chambres de combustion axiales. Les chambres de combustion sont implantées dans le
compartiment turbine du casing.
Pour le démarrage, les turbines sont entrainées, dans un premier temps, via un groupe diesel
alimenté depuis les bacs S103 et S104. Quand la turbine à atteint la vitesse de rotation
requise, la combustion du gaz dans les chambres de combustion peut avoir lieu. L’ensemble
de la mécanique d’entrainement est situé dans le compartiment auxiliaire du casing.
Les casings des turbines sont reliés à des aéroréfrigérants qui permettent le refroidissement de
l’huile de lubrification et d’étanchéité des turbopompes. Le stockage de l’ensemble des huiles
se trouve sous le casing des turbines au niveau de la bâche à huile.
3.4.3.2 Skid gaz
Le gaz nécessaire au fonctionnement des turbines est alimenté depuis une canalisation de 4’’
àdepuis le gazoduc GK1.qui passe à proximité de la station.
Au niveau du skid, le gaz arrive à une pression de 56 bars. Il est chauffé, détendu à 17 bars
puis chauffé à nouveau au niveau de la chaudière.
Avant d’entrée dans les chambres de combustion des turbines, le gaz est filtré et séparé dans
un séparateur à cartouche. Les condensats sont collectés dans des pots de garde puis purgés et
dirigés vers le bourbier.
Le réchauffage du gaz est réalisé dans une chaudière alimentée par du gaz depuis un piquage
qui se trouve à l’entrée du skid. L’alimentation en eau de la chaudière se fait manuellement.
3.4.4 GARES RACLEURS
L’oléoduc ROK1 dispose d’une gare racleur entrée et sortie de site. En moyenne, un racleur
de nettoyage est envoyé tous les 5 ans et un racleur instrumenté tous les 10 ans.
Afin de réaliser la mise en œuvre des racleurs, les compartiments d’accueil des instruments
sont purgés préalablement via un évent spécifique.
3.4.5 STOCKAGE
Tableau11: SP4 – Principaux stockages de la station
bac Produits Type de Conditions Capacité Hauteur Diamètre Dimension
stockage de (m3) du bac du bac des
stockage (m) (m) cuvettes
(m)
S101 Pétrole Bac à toit Amb 5231 14.72 21.34 59x59
flottant
S102 Slop Réservoir Amb 80 - - Sans
cylindrique
enterré
S103 Gasoil Bac à Amb 335 7.39 7.62 19x19
écran
flottant
S104 gasoil Bac à Amb 335 7.39 7.62 19x19
écran
flottant
Ce tableau contient les principaux stockages qui se trouvent au niveau de la station
3.4.5.1 Bac de détente
Le bac S101 est un bac de sécurité qui permet de récupérer :
Le pétrole issu de l’ouverture des vannes de protection qui se trouvent à l’entrée de la station
(les Flex-flow). Ces soupapes sont tarées à 33 bars et permettent de protéger le pipeline
(ROK1) des coups de bélier, le pétrole issu de l’ouverture des soupapes au refoulement des
turbopompes, elles sont tarées à 74 bars, le slop à partir du réservoir de purge S102, le pétrole
des turbopompes en phase de démarrage.
44
Le bac S101 est maintenu à un niveau bas par le bais de la pompe P07 qui permet le transfert
du pétrole vers le collecteur d'aspiration des turbopompes. Cette opération se fait
automatiquement sur détection de niveau des bacs ou en manuel depuis la salle de contrôle.
3.4.5.2 Réservoir de purge
Le réservoir de purge S102 permet de collecter, par gravité, les purges des différents
équipements. Ce réservoir est muni d’une pompe immergée P04 qui permet de transférer le
slop depuis ce réservoir vers le bac S101 sur détection de niveau.
3.4.5.3 Bac de gasoil
Les bacs S103 et S104 permettent le stockage de gasoil nécessaire au : lancement des
turbopompes, fonctionnement des groupes électrogènes, des pompes anti-incendie et des
véhicules de fonction.
Le transfert du gasoil depuis ces deux bacs vers ces différents équipements se fait via la
pompe P05 ou P06.
Ces bacs ont été alimentés 1 seule fois depuis le début de l’exploitation de la station.
L’alimentation se fait via des camions-citernes d’une capacité de 27 000 à 30 000 L et le
dépotage se fait par un poste de dépotage se trouvant à l’intérieur du site. Le poste dedépotage
est constitué d’une pompe qui relie le camion-citerne au bac par un flexible. Ce poste de
dépotage n’est pas sous rétention et le démarrage de la pompe se fait manuellement.
3.4.5.4 Huile de lubrification
L’huile nécessaire à la lubrification des différents équipements est stockée dans des fûts de
200l à l’intérieur de la station à même le sol sans rétention.
45
3.4.6.4 Séparateur
Le site dispose d’un séparateur en limite de site. Il sert à séparer les purges des bacs et des
équipements, la partie huileuse est pompée et stockée, cependant, la partie aqueuse est rejetée
dans la nature.
A noter que les condensats issus du séparateur de gaz se trouvant à l’entrée des turbines sont
rejetés dans la nature.
3.4.6.5 Bourbier
Remarque : La station dispose d’un bourbier de 14 m de long et 5 m de large qui n’est pas
connecté. Il a été mis en place, suite à la fuite qui s’est produite au niveau d’un des bacs, pour
déposer les boues souillées d’hydrocarbures.
3.4.6.6 Bâtiments
Les principaux bâtiments se trouvant sur le site sont les suivants :
Tableau12: SP4 – Les principaux bâtiments
utilités Nbr de personnes présentes
Bureaux administratifs renfermant : la salle 12
de contrôle, un local d’armoires de
commande, un local technique, un local
télécom, un local de stockage des batteries
et un local de stockage des bouteilles CO2
Poste de sécurité industrielle 4
Ancienne salle de contrôle 6
Poste de garde (et chemin de ronde avec 10
miradors)
Atelier d’entretien 4
Poste transformateur Sonelgaz 0
Hangar de stockage de pièces diverses 0
Ce tableau contient les nombres des personnes présentes dans les différents lieux du site.
3.4.7 SOUS-TRAITANCE ET PERMIS
3.4.7.1 Sous-traitance
Certaines activités sont sous-traitées. Les principaux intervenants sont :
Base de maintenance de Laghouat
Base de maintenance de Biskra
SOBAMI, peinture
ETBTLE, commande des vannes
EPEISPA, contrôle technique
SARPI, ABB, CEGELEC, GTP (ex ALTRAN), ALCOTRA, ALCIP, General Electric, pour
la fourniture des équipements.
3.4.7.2 Permis de travail
En fonction des risques identifiés par le responsable HSE ou le responsable du site, des
permis spécifiques sont délivrés :
l’autorisation de travail et la demande de travaux,
le permis de travail à chaud (= permis de feu),
le certificat d’isolement (= consignation et déconsignation),
le certificat de travail de génie civil (= permis de fouille),
le certificat de dégazage et le permis de pénétrer dans la zone confinée.
Dès lors qu'un travail est réalisé sur des installations, les mesures de sécurité successives
quisont appliquées sont :établissement d’un plan de prévention avant tout travaux réalisés
par une entrepriseexterneréalisation du permis d'intervention,mise en place de consignes
46
particulières,accord pour démarrage de l'intervention,contrôle pendant
l'intervention,contrôle à la fin de l'intervention avant le redémarrage de l’installation.
48
3.5.1.3.4 Halon
Origine : 2 bouteilles de 34 kg de Halon 1211 (CF2ClBr), en service,
Utilisation : agent d’extinction de l’ancienne salle de contrôle,
Impact : ce gaz étant interdit à la fabrication depuis 2001 et à l’utilisation en 2010, saprésence
ne peut pas être considérée comme négligeable. Il est en cours desubstitution par le CO2.
3.5.1.3.5 Émulsifiant
Origine : plusieurs types d’émulsifiants sont présents sur le site (Sabo Foam,…),
Utilisation : additif de l’eau incendie,
Impact : réduit ; conditionné aux éventuels départs de feu.
3.5.1.3.6 Huiles et graisses
Origine : TORBA, CHIFFA, TISKA,…
Utilisation : lubrification, rinçage et étanchéité des machines,
Impact : les huiles sont le produit le plus consommé sur le site. Elle est stockée en futsde 200
L sans rétention étanche.
3.5.1.3.7 Produits chimiques
Origine : aérosols, produits de nettoyage, produit de pré nettoyage électronique,
Utilisation : nettoyage, dégraissage, ressuage, maintenance,
Impact : ne représente qu’une quantité négligeable, ne nécessité pas de suiviparticulier.
3.5.1.1 Synthèse « entrants »
Parmi les entrants du site (énergie, eau, matières) on retient les produits présentant
l’impactpotentiel le plus important : gaz naturel, gasoil, huiles.
3.5.2 SORTIES
3.5.2.1 Produits
Le produit de la station SP4 est le pétrole brut remis en pression après pompage.
Il n’est pas censé sortir de la canalisation, en fonctionnement normal.
En conséquence, la station n’est pas un site de production au sein duquel existe un
processusde fabrication ou d’élaboration d’un produit.
Le débit nominal est de 2 400 m3/h. Cette station est la dernière sur le tracé du pipeline
avantla destination finale de SKIKDA. Elle fonctionne pratiquement à temps plein sur
l’année.
3.5.2.1 Sous-produits
La directive du 19 novembre 2008 définit les sous-produits (résidus) comme des substances
oudes objets issus d'un processus de production dont le but premier n'est pas la production du
bien.Ils ne sont pas soumis à la réglementation déchet si les conditions suivantes sont remplies
:leur utilisation est certaine,ils peuvent être utilisés directement sans traitement
supplémentaire autre que lespratiques industrielles courantes,ils sont produits en faisant partie
intégrante d'un processus de production,leur utilisation ultérieure répond à toutes les
exigences réglementaires.
Selon cette définition, et en tenant compte du fait que la station SP4 n’est pas un site
deproduction au sein duquel existe un processus de fabrication ou d’élaboration d’un
produit,aucun élément ne peut être considéré comme sous-produit.
3.5.3 REJETS
3.5.3.1 Rejets atmosphériques
Les contrôles sur les rejets atmosphériques ne sont pas effectués.
3.5.3.1.1 Rejets canalisés
Les sources actuelles de rejets canalisés, dans l'air sont :
Origine 1 :
o lancement des TPs par combustion de gasoil,
49
o fonctionnement des TPs par combustion de gaz,
o gaz de combustion issus du fonctionnement du groupe électrogène
o fonctionnement des véhicules et engins par combustion de gasoil,
Impact 1 : rejet de produits de combustion par les échappements. Le deuxième postegénère le
plus fort impact. En fonction des consommations déclarées et des
valeurslimitesréglementaires du § 3.5.1.1.1, on peut estimer les flux de polluants rejetés par
lastation, pour une combustion stœchiométrique selon la formule :
CH4+2(O2+3.78N2) →CO2+2H2O+7.56N2, aux valeurs ci-dessous :
Commentaires :
L’application directe de la réglementation algérienne conduit à retenir comme indicateur de
niveau sonore le niveau LAeq (niveau sonore équivalent pondéré A). Cet indicateur prend
encompte l’ensemble des bruits enregistrés, y compris les bruits ponctuels, comme les
passages de véhicules, les aboiements de chiens, ou autres sources de bruit ponctuelles non
liées à l’activité du site.
La réglementation algérienne se base uniquement sur des niveaux sonores maximums et ne
tient pas compte des éventuelles activités génératrices de bruit aux alentours du site étudié ni
de la typologie des zones faisant l’objet d’étude (résidentielle, rurale, artisanale, industrielle,
etc.).
En revanche, l’article 119 de la loi n°83-03 du 5 février 1983 précise que « Les immeubles,
les établissements industriels, artisanaux ou agricoles et autres édifices, les animaux, les
véhicules et autres objets mobiliers possédés, exploités ou détenus par toute personne
physique ou morale sont construits, exploités ou utilisés de manière à satisfaire aux
dispositions prises en application de la présente loi afin d'éviter l'émission de bruits
susceptibles de causer une gêne excessive de nature à éviter d'incommoder la population ou
de nuire à sa santé ». Il semblerait donc que la prise en compte de la nuisance et de la gêne
de la population représente l’élément le plus sensible pour l’analyse de l’impact sur
l’environnement et pour le choix des points de contrôle pour l’application du critère des
niveaux limites.
La réglementation française a également été prise en compte : la norme française de mesurage
du bruit dans l’environnement NF S 31-010 pour la réalisation des mesures acoustiques et
l’arrêté du 23 janvier 1997 pour compléter l’interprétation des mesures.
L’arrêté du 23 janvier 1997 introduit notamment la notion d’émergence (différence entre
niveau sonore installations en fonctionnement et niveau sonore installations à l’arrêt) ainsi
que l’utilisation de l’indicateur statistique L50 (L'indice statistique L50 correspond au niveau
de bruit dépassé pendant au moins 50% du temps de la période considérée.), permettant de
s’affranchir dans certains cas des évènements apparaissant ponctuellement.
Le choix de l'indice LAeq ou L50 dépend de la différence (LAeq-L50). Si cette différence est
inférieure à 5 dB(A), le niveau LAeq est conservé. Cela signifie que le niveau mesuré est
stable et peu perturbé par des événements ponctuels. Dans le cas contraire, le niveau L50 est
retenu.
A titre d’illustration,
53
Figure 18 : les écarts entre les indicateurs LAeq et L50
Ce graphe montre les écarts pouvant être constatés entre les indicateurs LAeq et L50 et la
pertinence de retenir dans certains cas les niveaux sonores L50
Les niveaux sonores fixés par l’arrêté du 23 janvier 1997 sont les suivants :
Tableau21 : Les niveaux sonores fixés par l’arrêté du 23 janvier 1997
période Période de jour 7 H à 22 H Période de nuit 22 H à 7 H
sauf dimanches et jours ainsi que les dimanches et
féries jours fériés
EMERGENCE ADMISSIBLE
Niveau de bruit ambiant 6 dB (A) 4 dB(A)
existant dans les zones à 5 dB (A) 3 dB(A)
émergence réglementée
(incluant le bruit de
l'établissement) (*)
Supérieur à 35 dB(A) et
inférieur ou égal à 45 dB(A)
Supérieur à 45 dB(A)
Niveau de bruit à ne pas dépasser en limites de propriété de l'établissement
Assurant le respect des valeurs d'émergences admissibles
Valeurs fixées par l'arrêté Valeurs fixées par l'arrêté
d'autorisation sans pouvoir d'autorisation sans pouvoir
excéder 70 dB(A) excéder 60 dB(A)
Ce tableau contient les niveaux sonores fixés par l’arrêté du 23 janvier 1997 selon les périodes
de travail (jour et nuit)
(*) On appelle zones à émergence réglementée : voir définition ci-après
Les différentes définitions correspondant aux termes utilisés dans cette partie sont les
suivantes
Niveau de pression acoustique continu équivalent pondéré A "court" LAeq
Niveau de pression acoustique continu équivalent pondéré A obtenu sur un intervalle de
temps "court". Cet intervalle de temps, appelé durée d'intégration a pour symbole. Le L Aeq
court est utilisé pour obtenir une répartition fine de l'évolution temporelle des évènements
acoustiques pendant l'intervalle de mesurage. La durée d'intégration retenue dépend de la
54
durée des phénomènes que l'on veut mettre en évidence. Dans notre cas, elle est d’une
seconde.
Niveau acoustique fractile LAN
Par analyse statistique de LAeq, on peut déterminer le niveau de pression acoustique pondéré
A qui est dépassé pendant n% de l'intervalle de temps considéré, dénommé "niveau
acoustique fractile". Son symbole est LAN par exemple, LA90, 1s est le niveau de pression
acoustique continu équivalent pondéré A dépassé pendant 90% de l'intervalle de mesurage,
avec une durée d'intégration égale à 1s.
Intervalle de mesurage
Intervalle de temps au cours duquel la pression acoustique quadratique pondérée A est
intégrée et moyennée. Dans notre cas, il est de 1 heure pour les mesures en limite de propriété
et quelques minutes pour les mesures à la source.
Bruit ambiant
Bruit total dans une situation donnée pendant un intervalle de temps donné. Il est composé de
l'ensemble des bruits émis par toutes les sources proches et éloignées.
Bruit particulier
Composante du bruit ambiant qui peut être identifiée spécifiquement et que l'on désire
distinguer du bruit ambiant notamment parce qu'il est l'objet d'une requête.
Bruit résiduel
Bruit ambiant, en l'absence du (des) bruit(s) particulier(s), objet(s) de la requête considérée.
Zone à Émergence Réglementée (Z.E.R)
L’intérieur des immeubles habités ou occupés par des tiers existants à la date de l’arrêté
d’autorisation de l’installation et leurs parties extérieures les plus proches (cour, jardin,
terrasse);
Les zones constructibles définies par les documents d’urbanisme opposables aux tiers et
publiés à la date de l’arrêté d’autorisation ;
L’intérieur des immeubles habités ou occupés par des tiers qui sont implantés après la date de
l’arrêté d’autorisation dans les zones constructibles définies, ci-dessus, et leurs parties
extérieures éventuelles les plus proches (cour, jardin, terrasse), à l’exclusion de celles des
immeubles implantés dans des zones destinées à recevoir des activités artisanales ou
industrielles.
3.5.5.1.2 Points de mesure
Le site SP4 étant situé au milieu d’une zone quasi désertique, éloigné de plusieurs kilomètres
de toute habitation, les mesures acoustiques ont été réalisées uniquement sur le site, en limite,
de propriété.
Les mesures ont été effectuées le 22 mars 2010, en période diurne, en 3 points localisés ainsi :
Un point fixe en limite de propriété à l’Ouest (P1) ;
Un point fixe en limite de propriété au Nord-Ouest (P2) ;
Un point fixe en limite de propriété au Nord-Est (P3) ;
3.5.5.1.3 Conditions météorologiques selon la norme NFS 31-010
.
Tableau22: les conditions météorologiques rencontrées au cours des campagnes de mesures.
Paramètres météorologiques Lundi 22 mars entre 14h et 17h30
Temps Ensoleillé
Vent Faible à modéré
Température 25 °c
Précipitation Nulles
Ce tableau présente les conditions météorologiques rencontrées au cours des campagnes de
mesures. Ces relevés météorologiques, issus des constats réalisés sur site durant la campagne
55
de mesures, respectent les exigences de la norme française NFS 31-010, selon leur incidence
sur la propagation sonore en chacun des points de contrôle.
56
3.5.5.1.7 Conclusion
Ce diagnostic acoustique montre que, durant la campagne de mesure, il n’a pas été possible de
caractériser l’impact acoustique du site puisqu’aucune turbopompe ne fonctionnait. Le site
étant situé en zone désertique, on peut tout de même penser que l’impact sur les riverains les
plus proches, situés à plusieurs kilomètres, est faible.
Au vu des résultats précédents, les installations du site n’ont qu’un faible impact acoustique
sur l’environnement.
Toutefois, à proximité, leur niveau sonore est tout de même élevé. Ainsi, une exposition
prolongée du personnel à ces niveaux de bruit sans protection peut engendrer des lésions plus
ou moins importantes. Une étude complémentaire sur l’exposition au bruit des travailleurs
permettrait de déterminer les mesures de prévention et de protection à mettre en place,
répondant ainsi à la volonté forte d’amélioration continue des systèmes de sécurité issue de la
politique HSE du groupe SONATRACH.
57
Figure19 : Évolutions temporelles des niveaux sonores
58
Figure 21 :Évolutions temporelles des niveaux sonores
ce graphe représente les évolutions temporelles des niveaux sonores dans la station le
22/03/2010 de 14:00 à 17:14
3.5.5.2 Les odeurs
Il n’a pas été relevé d’odeur générée par les activités du site pouvant porter atteinte à
l’environnement.
Il n’existe pas de mesure quantitative des odeurs.
3.5.5.3 Les poussières
Les seules activités susceptibles de générer des envols de poussières sont liées aux
terrassements et donc très peu fréquentes : leur impact est négligeable.
Il n’existe pas de mesure quantitative des envols de poussières.
3.5.5.4 La gêne visuelle
Le site se trouve éloigné de cibles pour lesquelles sa présence serait gênante.
3.5.5.5 Les émissions lumineuses
Le site se trouve éloigné de cibles pour lesquelles l’éclairage serait gênant.
Les mesures d’intensité lumineuse de l’éclairage n’ont pas été réalisées.
59
3.5.5.6 Le trafic engendré par l'installation
Le trafic est principalement lié :
o aux personnels lors des changements d’équipes ; ils viennent de la base de vie située à 7 km
du site.
o aux livraisons d’eau, soit 2 camions par jours.
Impact : faible.
3.5.5.7 Impacts sur la faune et la flore
Le site se trouve éloigné de zones de protection faune ou flore : son impact est
doncnégligeable dans ces domaines.
3.5.5.8 Synthèse nuisances
En l’absence de proche voisinage (habitat humain), de faune ou flore ou d’intérêt particulier à
protéger, l’impact des nuisances générées par la station SP4 peut être considéré comme
négligeable.
60
3.6.1.1 Valeurs-limites des rejets atmosphériques
3.6.1.1.1 Cas général
61
3.6.2.1 Valeurs-limites des rejets liquides - Cas général
Tableau 27 : Valeurs-limites des rejets liquides - Cas général
Valeurs anciennes industries
Température 30 °C
PH 6,5-8,5
Valeurs anciennes industries (mg/L)
MES 40
Azote Kjeldahl 40
Phosphore total 15
DCO 130
DBO5 40
HCT 15
Huiles et graisses 30
Métaux lourds totaux 12.55
Ce tableau contient un cas général des valeurs limitent des rejets liquides (valeurs anciennes
industries).
3.6.3 BRUIT
La synthèse et la comparaison aux normes est totalement intégrée au § 3.5.5.1
Les mesures de bruit réalisées montrent un niveau de pression acoustique en limite de
propriété, supérieur aux normes. Ceci est à relativiser compte tenu de l’absence de cibles à
proximité de l’installation.
Une mesure du niveau de bruit et de l'émergence doit être effectuée au moins tous les 3 ans.
3.6.4 DÉCHETS
Il n’existe pas de texte réglementaire concernant les déchets ; RTE devra s’appuyer sur les
Bonnes Pratiques en la matière.
Toutes dispositions doivent être prises pour limiter les quantités de déchets produits et pour
assurer l'évacuation régulière des déchets produits, notamment en effectuant toutes les
opérations de valorisation possibles,
Les diverses catégories de déchets doivent être collectées séparément puis stockés dans des
conditions limitant les risques de pollution (prévention des envols, des infiltrations dans le sol,
des odeurs),
La quantité de déchets stockés sur le site ne doit pas dépasser la capacité mensuelle produite
ou un lot normal d'expédition vers l'installation de valorisation ou d'élimination, dans des
installations appropriées,
Les conditions de stockage des huiles usagées ne répondent pas aux normes : les futs ne sont
pas posés sur des cuvettes de rétention étanches,
63
géotextile) Nota : Les cuves doivent être régulièrement
Inspecter les éventuelles traces de corrosion entretenues et leur étanchéité testée
Surveiller l’évolution des pollutions Au sol et en sous-sol
localisées des sols dues à des déversements Excaver et traiter les terres polluées
ou fuites
Éliminer le bourbier « provisoire »
3.7.3 DÉCHETS
Tableau30 : déchets
action Commentaires
Engager une opération « Ordre et Propreté » La collecte des déchets épars doit englober
Collecte des déchets épars une
Tri par type surface conséquente autour de la station.
Évacuation par filière appropriée Elle devra s’accompagner d’une information
des
personnels du site (SONATRACH, DSP,
…)
Renforcer l’organisation de la collecte et de Harmonisation avec les procédures
l’élimination des déchets produits par le site SONATRACH-RTE et les possibilités
ou locales pour favoriser la récupération ou le
apportés par les entreprises recyclage
Une plateforme de tri des déchets permettant Création d‘une zone dédiée avec ségrégation
la des différents types de déchets
sélection et le stockage « temporaire » des Création d’une procédure de tri des déchets
déchets selon les règles de bonne pratique Adaptée
est à prévoir pour une pratique formalisée du
tri et de
l’élimination systématique des déchets
Assurer la collecte des déchets par les Lors des opérations de maintenance et de
différents modification des installations
intervenants sur chantier (coordination,
surveillance) jusqu’au repli et nettoyage
Valoriser et recycler les sous-produits et Tous les déchets doivent être gérés
déchets quantitativement et qualitativement. Ceci
implique une traçabilité complète depuis
leur lieu de « production » jusqu’à leur
traitement final.
Une attention particulière devra être portée à
la
gestion des déchets dangereux, notamment
pour éviter leur dispersion dans
l’environnement : les déchets à base
d’hydrocarbures, condensats, boues, les
matières plastiques (sacs et bouteilles)
3.7.4 NUISANCES
Tableau31 : nuisances
64
action Commentaires
bruit Compte tenu de la situation géographique et de l’absence de
population à proximité du site, il n’y a pas de mesure particulière à
prendre vis-à-vis du bruit, pour la protection de l’environnement.
Cependant, la pose de panneaux anti bruit autour des turbines ou la
fourniture de protections individuelles serait bénéfique pour la
protection des travailleurs.
Émissions lumineuses La sécurité du site impose un éclairage adapté. Il n’est pas prévu
de le modifier.
3.7.5 ORGANISATION
Tableau32 : organisation
action Commentaire
Compléter le plan de maintenance et le plan Pour mettre en état ou changer les
d’inspection des équipements équipements
avant toute apparition de dysfonctionnement
Constituer avec RTE, un stock de pièces Avec seuil minimal d’alerte et réalimenté
d’usure sur la station régulièrement (joints, vannes, capteurs, …)
Créer ou compléter les procédures Définition des précautions à prendre pour
opérationnelles limiter les impacts, notamment lors des
situations d’urgence en cas de fuite,
épandage, rejet anormal
Sensibiliser les opérateurs et cadres Respect des consignes pour limiter les
exploitation et HSE sur les problèmes de impacts
pollution de l’air, des sols, de l’eau et de sur l’environnement lors des différentes
gestion des déchets opérations
Disposer d’une personne chargée d’effectuer Par type de contrôle et de manière
les contrôles et/ou de rassembler les systématique
résultats des mesures réalisées (et d’une
personne à qui les résultats sont
communiqués pour action)
Faire un bilan énergétique de Optimisation des paramètres de
fonctionnement des turbines fonctionnement : consommation huile et
carburant, rejet
Améliorer la gestion des différents Lors des opérations de maintenance et de
intervenants sur chantier (coordination, modification des installations
surveillance) y compris des entreprises
extérieures
3.8 CONCLUSION :
La mise en place des préconisations détaillées au chapitre « plan d’action », permettra de
limiter l’impact des activités de la Station de pompage SP4 notamment sur l’air et les sols.
65
Conclusion générale
La recherche de sécurité au sens large, qui intègre dans l'aspect respect de l'environnement est
une nécessité même si par le passé elle a souvent été négligée. Les activités effectuées sur la
station pompage SP4 BOUMEGUEUR, ont toujours représenté un risque important, sur le
plan humain, matériel et environnement,tel que la pollution environnemental
L’audit environnemental a permis l’identification d’aspects et d’impacts environnementaux en
mode de fonctionnement normal.
Le plan d’action comprend des mesures compensatoires aussi bien techniques
qu’organisationnelles. Ces mesures doivent être, dans la mesure du possible, préventives
avant d’être correctives ou curatives. Elles s’articulent autour de 3 principes :
Changement des matériels,
Maintien en conditions opérationnelles des matériels,
Surveillance des paramètres réglementaires et analyse régulière des rejets.
Ces mesures doivent impliquer l’ensemble des acteurs, dont les actions ont une incidence sur
l’environnement, tels que l’exploitant, le département HSE et les différents services
administratifs (achats, qualité, RH, …).
C'est ainsi que la préservation de l’environnement sur les chantiers s'est beaucoup améliorée
depuis quelques années et cela grâce à l'effet conjugué des réglementations nationales et
internationales ainsi que de la formation du personnel qui joues un rôle très important dont le
but est d’obtenir des travaux plus propres et cela entre dans le démarche développement
durable.
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Bibliographie
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