P - Nouvelles Recommandations Pour L'inspection Visuelle Des Réseaux D'assainissement - P
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P - Nouvelles Recommandations Pour L'inspection Visuelle Des Réseaux D'assainissement - P
astee-tsm.fr
Dossier
Nouvelles recommandations pour
l’inspection visuelle des réseaux
d’assainissement
Introduction
L
a série de normes NF EN 13508 [1, 2] est parue en 2002 et 2003.
TSM a publié en 2004 [3] un article d’information sur le contenu de ces
nouvelles normes pour aider à leur usage1 en précisant notamment les
correspondances avec le glossaire des défauts inclus dans les 3R’98 [4].
Le document national qui est cité en annexe informative des normes et qui faisait
jusqu’alors référence en France en matière d’inspection télévisée des réseaux
d’assainissement est la partie A des 3R’98.
Aussi le groupe de travail "Réhabilitation des réseaux" de la commission
"Assainissement" de l’Astee a-t-il entrepris de réécrire cette partie des 3R’98
à la lumière de la nouvelle normalisation et dans le même esprit qu’en 1998.
À savoir, proposer un document d’application pratique pour aider le dialogue entre
tous les acteurs et utilisateurs de l’inspection des réseaux, du maître d’ouvrage à
l’entreprise de travaux en passant par le contrôleur et le BET de diagnostic
et de préconisation.
Il est nécessaire d’attirer l’attention du lecteur utilisateur du document sur un point
fondamental des normes (à savoir le § 5-6 de la norme NF EN 13508-2), qui devrait
modifier radicalement la relation entre contrôleur et donneur d’ordre, qui a désormais
l’obligation d’être précis concernant ses objectifs et ses attentes. Ces précisions
permettent au contrôleur d’indiquer formellement les moyens et méthodes pour
répondre aux besoins exprimés dans le cahier des charges et d’établir au mieux
le prix de ses prestations.
Les nouvelles "Recommandations pour l’inspection visuelle des réseaux d’assainisse-
ment" comprennent donc, outre un important chapitre de généralités situant précisé-
ment les objectifs du contrôle et proposant les niveaux de détail et les quantifications
des observations définies dans les normes2, les cadres guides d’un CCTP , d’un rapport
d’inspection3 et d’un bordereau de prix unitaires.
Jean-Michel BERGUE
et Jean-Charles BRUYELLE,
Animateurs du groupe de travail
1 Afin de permettre la modification des données existantes et des logiciels de traitement des données conformément à la normali-
sation, ainsi que la formation du personnel d’inspection, une période de transition de trois ans, qui expire en septembre 2006, a été
accordée pour le retrait des normes nationales en contradiction et la mise en application effective des nouvelles normes.
En annexe de l’article étaient consignées un certain nombre d’erreurs ou imprécisions de traduction de la version originale établie en
anglais (coquille, erreur ou emploi de termes impropres à l'usage pratique en France) pouvant nuire à la compréhension.
2 La partie 2 de la norme 13508 définit un système de codage pour enregistrer de manière objective les informations visuelles de
l'inspection.
Le niveau de détail à inclure au rapport d’inspection y est laissé " à la discrétion de l’autorité responsable " (en l’occurrence le maître
d’ouvrage, donneur d’ordre).
3 Les différents éléments de rapport proposés ne concordent pas entre eux, l’objectif étant de donner simplement un exemple de
chacune des différentes parties d’un rapport.
Généralités
1.3. Localisation des eaux parasites16 1.4. Limites de l'interprétation et des respon-
C'est souvent l'objectif essentiel des inspections sabilités
visuelles réalisées dans le cadre d’études de diagnostic. Il s'agit d'un constat de l'intérieur de l’ouvrage et non de
Il faut, dans ce cas, localiser très précisément l'origine son environnement immédiat (lit de pose, remblai…).
des apports parasites (eaux d'infiltration, de drainage, C’est un état des lieux à un moment donné dans des
raccordement non réglementaire, ...) mesurés préa- conditions données.
lablement. Il est donc impératif : Il ne préjuge pas de l'évolution de l’ouvrage dans le
temps.
- que les inspections soient réalisées dans des condi-
Il permet l'observation d’infiltrations, mais rarement
tions en rapport avec les causes présumées, par
d’exfiltrations.
exemple : s'assurer que les collecteurs sont dans la
Il faut noter que le bureau de contrôle peut être mis
nappe lorsqu'on recherche des infiltrations,
en cause à propos de l'exactitude des informations
- que le tronçon amont du collecteur soit obturé et
fournies lors de sa prestation, par exemple dans le
que le tronçon étudié ait fait l'objet d'un nettoyage
cadre d'une affaire en responsabilité civile et décen-
très soigné de façon à pouvoir bien distinguer les
nale où serait assignée une entreprise de travaux
problèmes au niveau des radiers,
intervenant consécutivement à la dite inspection.
- que toutes les anomalies soient observées suffisam-
ment en détail, ce qui implique une cadence adaptée. 2. Niveaux de détail de l’inspection
16 Cas F de la norme.
visuelle
Voir tableau I.
Contexte de l’inspection selon Niveau de détail de Niveau de détail de
NF EN 13 508-2 l’inspection l’inspection
(canalisation (collecteur visitable)*
non visitable)
* Une inspection de niveau 2 est le plus souvent précédée d’une inspection de niveau 1
NB : La différence de niveaux pour C se justifie par le rapport très sensiblement différent entre le coût
des travaux préparatoires et celui de l’inspection proprement dite (plus élevé pour le non-visitable).
** Niveau 2 sur le problème ayant motivé l’inspection et niveau 1 sur le linéaire proche.
Tableau I. Niveaux de détail de l’inspection visuelle
Collecteurs et branchements
SYSTÒMES DEXPLORATION DES SITES INACCESSIBLES
6)$%/ ,/')#)%,3 -%352%
4OUTES CANALISATIONS
NAZCA COMMUNICATION
WWWNAZCAFR
#AMÏRA " ET "
,OGICIEL (9$2/3#!.
3ELON %.
-ESURES LASER DIAMÒTRE
OVALISATION ET DÏFAUTS
#$ DÏMO DISPONIBLE
6ÏHICULES MIXTES INSPECTION VIDÏO TESTS
#AMÏRA SATELLITE
3ATEL
Regards et boîtes
1.1.4. Niveau de détail de l’inspection visuelle Article 1.2. Conditions spéciales de service
En relation avec les objets de l’inspection visuelle et 1.2.1. Nature des effluents
les objectifs correspondants, le niveau de détail des
Les effluents sont conformes à ceux décrits dans9 :
résultats est de type (1) (2)4 défini dans la partie
- le règlement d’application de la directive euro-
« Généralités » du document « Nouvelles Recom-
péenne 91/271 relative au traitement des eaux rési-
mandations pour l’inspection visuelle des réseaux
duaires urbaines,
d’assainissement » ou dans le document spécifique
- ou le règlement sanitaire départemental,
joint au présent CCTP.
1.1.5. Description des ouvrages - ou le règlement sanitaire de la collectivité,
Sont jointes au dossier de consultation, les pièces lorsqu'ils sont différents10.
suivantes : 1.2.2. Sujétions de mise hors service du réseau11
a) un plan de situation au 1/10 000 (au 1/25 000)5 ; L’entrepreneur doit prévoir le stockage des effluents
b) un schéma des tronçons6 du réseau à inspecter ou leur dérivation en aval du réseau contrôlé12, selon
reporté sur un plan au 1/1 000 (au 1/2 000)7 (type les conditions suivantes13 :
extrait cadastral) indiquant : - débit minimum : ……. m3/h,
- la longueur des tronçons et le diamètre des canalisa-
- débit maximum :……. m3/h,
tions,
- horaires de dérivation : de ……. h à ……. h,
- les profondeurs,
- les dimensions des regards de visite et de leur tam- - hauteur maximale de mise en charge : ……. m,
pon, - hauteur maximale des effluents dans le réseau
- le diamètre et la longueur des branchements, contrôlé : ……. m.
- la référence des regards, boîtes et autres ouvrages ; Au-delà du débit maximum à stocker ou dériver,
c) le plan de projet rectifié actualisé, le plan de réco- l’entrepreneur précise les dispositions particulières à
lement8. prendre : alerte, déversements…
* *
* *
- le projet de dérivation des autres réseaux (le cas - le curage et l'évacuation des produits de curage23,
échéant), - l'obturation, la dérivation ou la régulation de
- les plans de dérivation des effluents (le cas échéant), l'effluent selon le débit (le cas échéant).
- le projet de détournement de la circulation routière Les travaux de suppression des obstacles pénétrants
établi en concertation avec la police municipale ou (branchements, racines, joints élastomères, etc.), dé-
les services départementaux concernés (le cas pôts solides et corps étrangers, ainsi que les travaux
échéant), annexes de génie civil (regards de visite, terrasse-
- le plan de signalisation du chantier, conforme à la ments…) ne font pas partie du présent marché.
réglementation en vigueur.
3.6.2. Inspection visuelle
L’entrepreneur a précisé les différentes phases du
Article 3.5. Mesures d’hygiène et de sécurité
contrôle dans un mémoire technique24.
Le personnel de l’entrepreneur doit être vacciné
contre les maladies et infections susceptibles d’être Le sens de l'inspection est préférentiellement de l'aval
contractées de par la nature du contrôle. vers l'amont. En cas de débit trop important ou d'obs-
tacle, l'inspection peut se faire dans le sens d'écoule-
L’entrepreneur doit prendre, pour la sécurité du
ment de l'effluent.
personnel, des riverains et de l'environnement, les
mesures spécifiques nécessitées par la mise en œuvre L’entrepreneur porte à la connaissance du maître
du contrôle conformément au règlement sanitaire d’ouvrage tout élément qui, en cours de contrôle, lui
départemental ou communal ou du maître d’ouvrage21. paraît susceptible de compromettre la qualité de la
Il précise en particulier la composition de l’équipe de prestation.
contrôle22. Si, au cours du contrôle, l’entrepreneur décèle une
impossibilité d’exécution, il la signale immédiatement
Article 3.6. Mode d'exécution de l’inspection au maître d’ouvrage et soumet à son agrément les pro-
3.6.1. Préparation des ouvrages positions techniques pour la zone intéressée.
L’entrepreneur a précisé les différentes phases prépa- Si le contrôle a nécessité la dérivation des effluents,
ratoires dans un mémoire technique : la remise en service doit s’effectuer sous contrôle
- la vérification de l'existence de décantations, de visuel au niveau des regards et au niveau des bran-
chutes ou de tout autre aménagement particulier, chements.
* *
Article 4.6. Rapport l’ouvrage illustrant par exemple son mode de pose,
L’inspection de chaque tronçon ou ouvrage fait l’objet son type de matériau, d’assemblage…
d’un feuillet spécifique, dont le contenu du cartouche Le rapport est constitué de toutes les feuilles relatives
est défini en 4.4.1 à 4.4.3 et 4.5.1 à 4.5.3. à chaque tronçon ou ouvrage inspecté.
MAÎTRE D’OUVRAGE
MAÎTRE D’ŒUVRE
DEPARTEMENT
Ville de
Rue
1. RECONNAISSANCE DU CHANTIER
3. TRAVAUX ANNEXES
4. INSPECTION VISUELLE
4.1 I n s t a l l a t i on pa r t r on on c om pr i s entr e
de u x r e ga r ds de v i s i t e c on s c u t i f s
* *
Animateurs
BERGUE Astee
BRUYELLE GEOSCAN
Membres
ARNAUD SEVESC JANSSON-
BANNIER Hydrovideo CHARRIER LREA puis CAE
BATISSE SCREG JORET CG Val-de-Marne
BENSLIMANE Structure et Réhabilitation JUGAN Telerep
BUTHIER Insituform puis Phoenix Services KERMADI Sater/Syncra
BUTRUILLE CIDER LECERF SNP puis Telerep
COURTIAL Stanton Bonna Concrete Ltd LE NOUVEAU GEMCEA/CETE de l’Est
puis Albertazzi LESAGE CG Seine-Saint-Denis
DEBREU TEDTID MARONNE Eau de Paris
DESMULLIEZ CUD Lille MONTAUT CETE de l’Est
EVEILLAU CIG/Syncra RANCHON Malezieux
FOUILLOUX Agence de l'eau Seine Normandie RENAUD CCST
GIORA Idetec STIRNEMANN Malézieux
Imprimerie Néo-Typo - 25000 Besançon - Dépôt légal 48570 64 Commission paritaire : N° 0209 G 84264 du 5-2-04 - Janvier 2007