Cours Évaluationi Partie 2 PDF
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Le traitement des valeurs incorporelles (fonds commercial, clientèle, brevet, licence, marque)
diffère selon que celles-ci pourraient ou non faire l'objet d'une évaluation à part. C'est-à-dire
selon que celles-ci pourraient ou non faire l'objet d'une évaluation fragmentaire.
En effet, si elles possèdent une valeur par elles même, elles peuvent alors être vendues
séparément et elles sont comprises soit dans le goodwill si elles ne figurent pas au bilan, soit
dans l'actif net comptable corrigé si elles y figurent.
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B. Les immobilisations corporelles
Les immobilisations corporelles pourraient être évaluées selon deux approches : l'expertise
directe ou le calcul économique. Autrement dit, ces immobilisations sont retenues à leur valeur
de marché, ou à défaut sont évaluées par application de coefficients publiés par l'administration
ou des indices traduisant l'évolution des prix.
Généralement, le terrain est évalué par expertise directe (valeur sur le marché). Sa valeur est
déterminée indépendamment de la construction.
La valeur des constructions est égale à la valeur de leur coût de remplacement. Ce coût ne peut
pas être déterminé facilement s'il n'existe pas un marché.
Les matériels et outillages sont évalués à leur valeur du marché. Dans le cas échéant,
l'évaluateur pourrait se référer à un marché d'occasion où ils sont commercialisés des biens
similaires.
Le matériel de transport est évalué en se référant à un marché d'occasion.
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F. Les stocks
Les stocks sont évalués à leur prix de marché mais avec quelques précautions. En effet, les
stocks doivent être corrigés de la surévaluation ou de la sous-évaluation éventuelle. La
surévaluation résulte de la situation des éléments de stock invendables au prix auquel ils ont été
comptabilisés, alors que la sous-évaluation concerne des éléments de stocks dont le coût de
revient actuel est supérieur au coût d'achat ou de production ou dont l'achat a été enregistré au
coût partiel.
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Application 2 :
Le directeur de la société « STA » vous demande d’évaluer son entreprise en se basant sur la
méthode de l’actif net comptable corrigé. Il vous dispose des informations suivantes :
1ère Partie :
À partir du bilan ci-dessus, calculer l’actif net comptable, sachant que :
- Les immobilisations Incorporelles comprennent les frais préliminaires qui sont de
l’ordre de 1000.
- Les dividendes à verser sont de 30000.
- L’écart de conversion est lié à une créance client.
- Le taux d’impôt sur les sociétés est de 30%.
2ème Partie :
Quelle serait la valeur de l’actif net comptable corrigé sachant que :
- Un immeuble acquis depuis le 02/01/N-2 et dont la valeur marchande est de 10000 alors
que sa valeur d’origine s’élève à 45000. L’immeuble est amorti linéairement sur 5 ans.
- La valeur des immobilisations incorporelles sur le marché est de 20% supérieure à la
valeur comptable.
- Les stocks n’ont pas été assez provisionnés, une provision supplémentaire de 10000 est
nécessaire.
- Les dettes d’exploitation ont une valeur réelle de 85000.
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2. Les méthodes hybrides (le goodwill)
2.1. La notion du goodwill
L’entreprise peut avoir une valeur supérieure à celle de l’ensemble de ses éléments actif et
passif corrigés (ANCC). Le fait que l’entreprise vaille plus que la somme des éléments qui la
composent est la résultante de différents facteurs :
- Le savoir-faire
- L’expérience
- La clientèle de l’entreprise
- L’image de marque
- L’avancée technologique
- Le droit au bail
- L’implantation commerciale.
Chacun de ces facteurs est difficile à évaluer en lui-même. Par contre, chacun donne une valeur
supplémentaire à l’entreprise.
Si on ne peut évaluer directement cette survaleur on constate par contre le bénéfice qu’elle
génère, calculé comme la différence entre la capacité bénéficiaire et le rendement annuel du
placement sans risques des mêmes fonds investis. Ce surprofit appelé aussi « rente du
goodwill » va permettre de calculer le goodwill.
La rente ou surprofit générée par le goodwill sera calculé comme suit :
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𝑹 = 𝑪𝑩 − 𝒊 × 𝑪
CB : capacité bénéficiaire
C : Capital engagé (montant des capitaux investis) qui est calculé soit par l’ANCC, soit par la
VSB (valeur substantielle brute) et soit par la CPNE (capitaux permanents nécessaires à
l’exploitation).
i : rémunération normale du capital (taux sans risque).
Nous pouvons donc écrire :
Valeur de l’entreprise (VE) = ANCC + GW
𝒏
(𝑪𝑩 − 𝒊 × 𝑪)
𝑮𝑾 = ∑
(𝟏 + 𝒕)𝒏
𝒕=𝟏
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+ Valeur corrigée des immobilisations nécessaires à l’exploitation inscrites à l’actif
+ Immobilisations en crédit-bail
+ Grosses réparations (cas des dépenses à engager pour un service durable des
immobilisations)
+ Besoin en Fonds de Roulement (BFR)
𝑨𝑵𝑪𝑪 + 𝑽𝑹
𝑽𝑬 =
𝟐
La valeur de rendement égale à :
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𝒄𝒂𝒑𝒂𝒄𝒊𝒕é 𝒃é𝒏é𝒇𝒊𝒄𝒊𝒂𝒊𝒓𝒆 𝑪𝑩
𝑽𝑹 = =
𝒕𝒂𝒖𝒙 𝒅′𝒂𝒄𝒕𝒖𝒂𝒍𝒊𝒔𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒊
i est le taux d’actualisation retenu à l’infini et correspondant dans ce cas au taux de placement
financier.
𝑪𝑩 − 𝒊 × 𝑨𝑵𝑪𝑪
𝑮𝑾 =
𝟐𝒊
(𝑪𝑩𝑨𝑵𝑪𝑪 − 𝒊 × 𝑨𝑵𝑪𝑪)
𝑮𝑾 =
𝒕
(𝑪𝑩𝑽𝑺𝑩 − 𝒊 × 𝑽𝑺𝑩)
𝑮𝑾 =
𝒕
(𝑪𝑩𝑪𝑷𝑵𝑬 − 𝒊 × 𝑪𝑷𝑵𝑬)
𝑮𝑾 =
𝒕
La valeur de l’entreprise est égale à :
𝑽𝑬 = 𝑨𝑵𝑪𝑪 + 𝑮𝑾
C. Méthode de l’Union des Experts Comptables Européens
Selon cette méthode, l’actif économique à rémunérer comprend le goodwill et la VSB.
𝟏 − (𝟏 + 𝒕)−𝒏
𝑮𝑾 = [𝑪𝑩 − 𝒊(𝑽𝑺𝑩 + 𝑮𝑾)]
𝒕
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