Les Organisme Du Lutte

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Les organismes utilisés en lutte biologique

Pratiquement tous les organismes vivants peuvent être considérés comme des ennemis
naturels selon l'angle avec lequel on examine leur écologie. Cependant dans un contexte de
lutte biologique en agriculture et en foresterie, et surtout en ce qui concerne la lutte
biologique contre les insectes ravageurs, quatre groupes d'organismes sont surtout utilisés.
Ce sont les microorganismes, les nématodes, les prédateurs et les parasitoïdes. Nous
examinerons brièvement les trois premiers groupes pour ensuite nous concentrer sur les
parasitoïdes.

Les microorganismes regroupent les bactéries, virus, champignons et protozoaires


pathogènes aux insectes. Les bactéries entomopathogènes se retrouvent chez les bactéries
asporogènes telles les Pseudomonadaceae (Pseudomonas) et les Enterobacteriaceae
(Aerobacter, Cloaca, Serratia) et les bactéries sporogènes tels les Bacillaceae (Bacillus,
Clostridium). Environ une centaine d'espèces sont spécifiquement entomopathogènes
(Cloutier & Cloutier 1992). Le premier groupe, les bactéries asporogènes, est présent dans le
sol et souvent dans le système digestif des insectes (Van Driesche & Bellows 1996). Ce sont
souvent des opportunistes qui envahissent un insecte suite à une blessure, un stress ou en
conjonction avec un autre pathogène. Leur manque de spécificité et surtout leur relative
pathogénicité envers les mammifères les ont évidemment tenu à l'écart des programmes de
lutte biologique. Les bactéries sporogènes s'attaquant aux insectes sont plus spécifiques et
spécialisées. Ce sont surtout des espèces de Bacillus telles B. thuringiensis, B. popillae et B.
sphaericus qui ont été étudiées. La plupart des souches de B. thuringiensis sont virulentes
contre les Lépidoptères mais quelques souches toxiques aux Diptères (B. t. israelensis) et aux
Coléoptères (B. t. tenebrionis) existent. B. popillae est une bactérie pathogène aux larves
de Scarabidae alors que B. sphaericus n'est pathogène que pour quelques genres
de Culicidae (Van Driesche & Bellows 1996).

Le nombre d'espèces de virus pathogènes aux insectes varie selon les auteurs de 650
(Cloutier & Cloutier 1992) à 1200 (Martignoni & Iwai 1981), la plupart (70%) ayant été décrits
chez les Lépidoptères. On divise les virus entomopathogènes en 16 familles de virus à ADN
ou ARN, à brins doubles ou simples. Deux familles seulement, les Baculoviridae et les
Tetraviridae, n'infectent que des arthropodes, les autres familles ayant des représentants

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associés aux mammifères ou à d'autres groupes non-arthropodes, ce qui limite évidemment
leur intérêt en lutte biologique.

Les 700 espèces de champignons entomopathogènes se regroupent dans cinq sous-divisions:


les Mastigomycotina, Zygomycotina, Ascomycotina, Basidiomycotina et Deuteromycotina.
Seulement environ une vingtaine d'espèces ont cependant été étudiées dans un contexte de
lutte biologique.

Finalement travaux en lutte biologique ont porté sur les microsporidies.les protozoaires
infectant les insectes se retrouvent dans six phyla: les Zoomastigina (Flagellés), Rhizopoda
(Amibes), Apicomplexa (Grégarines, Eugrégarines, Néogrégarines, Coccidies), Microspora
(Microsporidies), Haplosporidia et Ciliophora (Ciliés).

Si l'organisme antagoniste est un microorganisme, on parle de lutte microbiologique. L'agent


pathogène auxiliaire peut être un Champignon, une Bactérie, un Virus, un Protozoaire, une
Rickettsie. Il infecte l'hôte en général par ingestion et possède une forme de résistance lui
permettant de passer - et de demeurer - dans le milieu (sol, feuillage, litière). L'agent
pathogène se multiplie dans l'hôte et cause sa mort par destruction de tissus, par
septicémie, parfois par l'émission d'une substance toxique (cas de Bactéries). Les cadavres
de l'hôte libèrent les agents pathogènes dans le milieu.

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