Folem Word Soutenance
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dont le thème porte sur l’ « Effet des poudres de feuilles de Cymbopogon citratus et
Date :
Visa du Superviseur
Dr DZokou Victor
Date :
Visa du Doyen
i
FICHE DE CERTIFICATION DES CORRECTIONS APRÈS
SOUTENANCE
Le présent mémoire a été revu et corrigé conformément aux observations du jury.
Visa du doyen
Pr. YAOUBA AOUDOU
Date……. /……. /…….
ii
DEDICACE
A
M. JOHN KENNEDY TUKUM
&
iii
REMERCIEMENTS
Le présent travail n’aurait été effectif sans le soutien d’un certain nombre de personnes à
qui nous tenons à exprimer avec un sentiment légitime de joie et de fierté notre profonde
gratitude.
Il s’agit :
• M. TUKUM John Kennedy et Mme MENOU GANKAM Hermine Patricia pour leurs
soutiens de nature diverse et l’attention dont ils prêtent à mes études ;
• TUKUM FOLEM Jordan, TUKUM John Kennedy I, et TUKUM MENOU Ryan Edwin
pour toute cette amour qui m’apporte tant de réconfort, merci d’avoir fait de votre mieux
pour m’aider, me soutenir et me rendre la vie plus belle.
• Tous ceux qui m’ont apporté du soutien de prêt et de loin durant toute la période de stage ;
iv
LISTE DES TABLEAUX
viii
LISTE DES ANNEXES
ix
RESUME
Le charançon des noix de kola Balanogastris kolae (Coleoptera: Curculionidae) est un insecte
ravageur primaire du kolatier et des noix de kola en stock. Afin d’évaluer l’effet des poudres de
feuilles de Cymbopogon citratus et Lantana camara sur Balanogastris kolae, ravageur des noix de
kola en stockage, une étude portant sur la conservation des noix de kola a été réalisé dans les
conditions de laboratoire à une température moyenne de 24±2°C, au laboratoire des Sciences
de l'Environnement de I'UEC à Mbouo-Bandjoun. Des lots de 10 insectes ont été mis dans des boîtes
contenant 20 noix de kola préalablement mélangés avec chacune des poudres à différentes doses,
Ces traitements ont été répétés trois fois suivant le dispositif aléatoire complet. Les tests de
bio efficacité réalisés visaient à tester l’effet des poudres de feuilles de Cymbopogon
citratus et Lantana camara sur le taux de mortalité de B. kolae, le taux de germination des
noix de kola, le nombre de noix de kola perforé et de trous perforé par noix de kola ainsi que le
taux d émergence de B. kolae. Les résultats obtenus montrent que C. citratus 17,5 g/20 noix
(0,33±0,2) et de L. camara 22,5 g/20 noix (0,66±0,2) ont montré le taux de mortalité le plus
élevé respectivement 2 jours et 1 jour après traitement. C. citratus 12,5 g/20 noix (2,67±0,4), L.
camara 20 g/20 noix (0,67±0,1) et L. camara 22,5 g/20 noix (1,67±0,2) inhibent
significativement l’émergence de Balanogastris kolae. Le nombre de noix de kola perforés
étaient significativement (p<0,0001) faible et même nul avec L. camara 20 g/20 noix entre le
14ème et le 21ème jour. Les noix de kola traité avec la dose de poudre L. camara 20 g/20 noix
(1,67±0,3) et L. camara 22,5 g/20 noix (1,33±0,2) présentent le nombre de noix perforés
significativement (p<0,0001) faible durant toute la durée traitement. Cependant, nous avons
constaté dans cette étude que les doses létales varient d’une poudre de plante à l’autre et pour
la plupart, et que la dose de L. camara 17.7 g/20 noix entraînait lq mortalité de Balanogastris
kolae la plus élevée. C. citratus a présenté la DL50 plus élevée (21.6 g) et un taux de
mortalité faible.
Mots clés : Lantana camara, Cymbopogon citratus, conservation, taux de mortalité, taux de ger-
mination, taux d’émergence, Balanogastris kolae, noix de kola, lutte biologique.
x
ABSTRACT
The Kola weevil Balanogastris kolae (Coleoptera: Curculionidae) is a primary insect pest of
the kola tree and stocked kola nuts. In order to evaluate the effect of Cymbopogon citratus and
Lantana camara leaf powders on Balanogastris kolae, a pest of kola nuts in storage, a study on the
conservation of kola nuts was carried out under laboratory conditions at an average temperature of
24±2°C, at the UEC Environmental Sciences Laboratory in Mbouo-Bandjoun. Batches of 10 insects
were put in boxes containing 20 kola nuts previously mixed with each of the powders in different
doses. These treatments were repeated three times following the complete random device. The bio-
efficacy tests carried out aimed to test the effect of Cymbopogon citratus and Lantana camara leaf
powders on the mortality rate of B. kolae, the germination rate of kola nuts, the number of
perforated kola nuts and perforated holes per kola nut as well as the emergence rate of B. kolae.
The results obtained show that C. citratus 17.5 g/20 walnuts (0.33±0.2) and L. camara 22.5 g/20
walnuts (0.66±0.2) showed the highest mortality rate respectively 2 days and 1 day after treatment.
C. citratus 12.5 g/20 nuts (2.67±0.4), L. camara 20 g/20 nuts (0.67±0.1) and L. camara 22.5 g/20
nuts (1.67±0.2) significantly inhibit the emergence of Balanogastris kolae . The number of
perforated kola nuts was significantly (p<0.0001) low and even zero with L. camara 20 g/20 nuts
between the 14th and 21st day. Kola nuts treated with the powder dose L. camara 20 g/20 nuts
(1.67±0.3) and L. camara 22.5 g/20 nuts (1.33±0.2) have a significantly low number of perforated
nuts (p<0.0001) throughout the treatment period. However, we found in this study that lethal doses
vary from one plant powder to another and for the most part, and that the dose of L. camara 17.7
g/20 nuts resulted in the highest mortality of Balanogastris kolae. C. citratus had the highest LD50
(21.6 g/20 nuts) and a low mortality rate.
xi
INTRODUCTION
La kola est de la famille des sterculiaceae, et est cultivée au Cameroun et dans les autres
principales zones de la forêt tropicale d’Afrique de l’Ouest et du Centre. La noix de Kola produites
en Afrique de l’Ouest, notamment au Cameroun ; est consommée localement et exportée dans
d’autres pays. Le Cameroun atteint un volume total de production des noix de kola de +47,130
Tonnes en 2020, classé 2eme mondiale, avec une part de 19.08% de la production mondiale. En
2021, Le Cameroun est classé 8eme exportateur de kola avec une valeur totale des exportations de
+$125,730 USD, constituant un taux de 1,24% sur les exportations mondiale de la kola. Les noix
sont consommées pour leurs propriétés stimulantes et leur goût et sont traditionnellement utilisées
en Afrique de l'Ouest et du Centre lors des mariages, des funérailles et des sacrifices rituels. Ils
sont également utilisés dans les industries pharmaceutiques et alimentaires pour produire des
stimulants cardiaques, des laxatifs, des sédatifs et des sodas par exemple la boisson “Coca-cola”
consommée dans le monde entier. Les cotylédons des noix de kola sont rouges, roses ou blanches
et les noix extraites de la même gousse ont souvent une couleur particulière. La couleur, taille, et
la saveur des noix de kola détermine le prix des noix de kola sur le marché. Les charançons de la
kola Balanogastris kolae est le plus destructeur de tous les ravageurs de la kola (Anikwe et
Ojelade, 2005). Les charançons se nourrissent, oviposent et complètent leur cycle de vie
entièrement dans la kola exposant ainsi les noix de kola à des invasions par des micro-organismes,
en particulier des champignons (Anikwe et Ojelade, 2005). Les charançons femelles pondent des
œufs à environ 1 cm de profondeur dans les noix de kola ou charançons accède à d’autres parties
du fruit par des plaies et trous faits par d’autres insectes tels que Ceratitis colae. L’incubation dure
environ 4-6 jours. Le stade larvaire prend 17-20 jours pendant lesquels la larve se nourrit
abondamment sur les noix de kola et les réduit en masse poudreuse brune. La nymphose dure
environ 5-6 jours. La période moyenne de la ponte à l’émergence des adultes de B.kolae est de
29±4 jours (Alibert and Mallamaire, 1955; Daramola, 1974; NRI, 1996). L’utilisation des
pesticides chimiques a été suggéré dans le passé comme méthode fiable de contrôler les
charançons de la kola (Ivbijaro, 1976b). Cependant, la non-disponibilité, le coût élevé de ces
pesticides chimiques et les dangers potentiels causés par ces derniers sur la santé
environnementale et humaine ont tous nécessité la recherche d une
1
solution alternative de lutte contre les charançons de la kola (Anikwe et Ojelade, 2005). De
plus, les noix de kola ne nécessitent pas d’autres traitement après dépouillement et durcissement
avant consommation et pour cette raison, l’utilisation d’insecticides chimique devrait être découragé
à cause de leur effets toxique sur l’environnement et a la vie humaine.
Au Cameroun, de nombreux produits végétaux locaux comme les extrait de poivrons, cendres
du bois, huiles végétales, peaux d’agrumes, feuilles de papayer, feuilles de bananier, produits
d’arbres de Neem ont été utilisés dans le but de conserver les noix de kola. Ces méthodes
pressentaient les limites pour la lutte contre les ravageurs nuisibles des produits stockés. Ces bio-
pesticides ont été jugés sûrs, biodégradable et respectueux de la santé de l’environnement et
humaine (Asogwa et Osisanya, 2000; Jackai, 1993). Dans cette vision, notre a été orienté sur
l’évaluation des doses deux d’extrait végétales; Cymbopogon citratus et Lantana camara, contre le
charançons de la kola B. kolae (Coleoptera: Curculionidae) en stockage.
Contexte et justificatif
En plus de ses vertus médicinales, la kola joue un rôle social important dans la société
camerounaise. La kola symbolise quelque chose de sacré, un signe d’amour et d’amitié. Bien plus,
la kola est consommée dans des cérémonies diverses, en particulier les dots, les tontines, les
funérailles, les veillées mortuaires. D’autres en consomment pour diminuer la fatigue et alléger la
faim et le sommeil. Outre leurs consommations à l’état, elles sont aussi utilisées dans les industries
textiles, cosmétiques, pharmaceutique, agroalimentaire et bien d autres (Nkongmeneck, 1985). Au
regard de la forte utilisation des noix de kola, il se pose un problème de conservation.
Problématique
La conservation post-récolte de la noix de Kola est une véritable problématique pour les acteurs
de la filière. La Kola est attaquée par des charançons (Balanogastris kolae) et des champignons
(Aspergillus niger, et Penicillium sp). Pour limiter les pertes, les acteurs de la filière kola utilisent
les produits phytosanitaires chimique. Cependant, les intoxications et les pollutions liées à
l'utilisation de ces pesticides chimiques constituent de graves problèmes de risque de santé
environnemental et humaine (BIEGO et al., 2009). Pour palier a ce risque de santé environnemental
et humaine, d autres méthodes de conservation ont été mis sur pied, celle des bio-pesticides,
notamment les extrait de poivrons, cendres de bois, les extrait des feuilles de neem, huiles de neem,
peaux d agrumes, les extrait des feuilles de papayer et celle des feuilles de
2
bananier. Globalement, ces méthodes présentes des limites dans la mesure où elles ne
conservent pas efficacement les noix de kola. Dans cette vision, il serait question pour nous de tester
effet des extraits de poudres de Cymbopogon citratus et de Lantana camara pour la conservation
des noix de Kola. On peut hypothétiquement dire que les extrait de poudres de Cymbopogon citratus
et de Lantana camara ont un effet efficace sur le ravageur de la kola. En d autre terme il s’agira
d’évaluer l’effet des doses des extraits de poudres de Cymbopogon citratus et Lantana camara sur les
ravageurs de la kola.
Quel est l’effet des doses de poudres de Cymbopogon citratus et Lantana camara sur
Balanogastris kolae le ravageur de la kola en stockage?
Questions secondaires
Les questions secondaires de ce travail sont de savoir :
-Quel est l’effet des doses de poudres de Cymbopogon citratus et Lantana camara sur la
mortalité de Balanogastris kolae , ravageur de la kola en stockage.
-Quel est l’effet des poudres sur le développement et émergence de Balanogastris kolae.
Hypothèses de recherche Hypothèses nulles
- Les différents doses de poudre de Lantana camara et Cymbopogon citratus n’ont aucun effet
insecticide sur Balanogastris kolae.
Hypothèses alternatives
- Les différents doses de poudre de Cymbopogon citratus et Lantana camara présente un effet
L’objectif général de ce travail est de contribuer par des solutions durables à la réduction
des pertes dues aux ravageur des noix de kola en stockage.
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Objectifs spécifiques
Évaluer le taux de mortalité des charançons et le taux de germinations des noix de kola
après traitements et les effets des poudres de Lantana camara et Cymbopogon citratus
sur le développement et émergence des individus.
Importance de l’étude
-Réduire les pertes dues aux ravageurs de la kola.
-Limiter l’utilisation des pesticides chimiques en valorisant le potentiel de bio-pesticides local.
-Limiter les effets néfastes des pesticides chimiques sur l environnement et la santé humaine.
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CHAPITRE 1 : REVUE DE LITTERATURE
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1.1 Généralité sur la kola
Classe : Magnoliopsida
Sous-classe : Dilleniidae
Ordre : Malvales
Famille : Sterculiaceae
Genre : Cola
Espèce : Cola acuminata
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Figure 1: Rameau de Cola acuminata (Nkongmeneck, 1985)
Écologie de la reproduction
L’inflorescence a de nombreuses fleurs, qui ne sont pas disposées en verticilles. Le périanthe
est joint sur près de la moitié de sa longueur et forme souvent une tasse ouverte jusqu’à 2,5 cm, avec
une couleur blanche ou crème et une petite coloration rouge foncé à la base du segment à l’intérieur,
étant le plus marqué le long des veines. Les fleurs hermaphrodites et mâles se trouvent sur un seul
arbre, avec les fleurs mâles étant plus petites. Le périanthe est glabre à l’intérieur ou avec des poils
étoilés dispersés. Les anthères sont portées sur une colonne courte, mais distincte (Purseglove,
1968). Les graines de chaque carpelle sont disposées en deux rangées recouvertes d’une fine peau
blanche. Les graines sont généralement roses ou rouges, mais parfois blancs, mesurant jusqu’à 4 cm
de long et 2,5 cm de large. Les cotylédons sont distinctement trois à cinq et même six, roses, rouges
ou parfois blancs en couleur (Purseglove, 1968).
8
1.1.3 Ecologie
Les espèces de cola sont présentes dans la forêt tropicale chaude de plaine avec des
précipitations s’étendant sur une période de 8 mois ou plus et une température comprise entre 23
°C et 28 °C (Ekanade, 1989). Les espèces ont également été cultivés dans les zones de transition
où la forêt cède la place à la savane (Opeke, 1992). Il est principalement cultivé entre 6° et 7° au
nord de l’équateur, mais a également été trouvé jusqu’à 10º N sur la côte ouest de l’Afrique.
L’espèce a besoin d’un climat chaud et humide avec saisons humides et sèches bien marquées, et
il est capable de résister à trois mois ou plus de saison sèche (Keay et coll., 1960).
Les précipitations annuelles préférées pour les espèces de Cola sont d’environ 1700 mm.
Cependant, plus à l’intérieur des terres vers la forêt humide de feuillus et la savane, où la saison
sèche s’étend jusqu’à sept mois ou plus, la kola peut pousser avec des précipitations annuelles
d’environ 1200 mm. Il est également pertinent pour noter que des petites parcelles de Cola
acuminata pourraient être cultivées bien au-delà des zones plus sèches où la croissance ne pouvait
être rendue possible que par l’apparition de terres humides avec un nappe phréatique (Russell,
1955). C. acuminata fleurit abondamment pendant la saison sèche de décembre à février, et dans
une moindre mesure en août et en septembre. Les fruits sont récoltés d’avril à juin (Russell, 1955).
Utilité
Les noix de kola sont largement cultivées en Afrique de l’Ouest car elles contiennent deux
alcaloïdes, la caféine et la théobromine, qui sont de puissants stimulants qui contrecarrent la
fatigue, suppriment la soif et on croit qu’ils améliorent l’activité intellectuelle (Nickalls, 1986;
Sundstrom, 1966).
En raison de leur goût amer unique, les noix de kola sont efficaces pour rafraîchir la bouche
et les brindilles sont utilisés comme « bâtonnets à mâcher » pour nettoyer les dents et les gencives
(Lewis et P.F., 1985). Les noix de kola sont également utilisées comme source d’alcaloïdes dans
les préparations pharmaceutiques (Opeke, 1992).
De grandes quantités de noix sont exportées vers l’Europe et l’Amérique du Nord, où elles
sont utilisées principalement pour aromatiser les boissons a la Kola telles que Coca-cola, qui sont
rafraîchissantes ou stimulantes substituts du thé ou du café (Irvine, 1956). Boissons telles que le
vin de kola, le cacao de kola et le kola chocolat – un type de chocolat contenant du cacao et de la
9
poudre de kola dans de la matière grasse du beurre de cacao (Opeke, 1992) et une concoction
intéressante intitulée « Burroughs and Wellcomes Forced » March Tabloid » ont déjà été jugés en
Grande-Bretagne, mais ils ont été de courte durée (Tindall, 1998).
Usages médicinaux
Traditionnellement, les feuilles, les brindilles, les fleurs, les follicules de fruits et l’écorce de
C.acuminata ont été utilisés pour préparer un tonique comme remède contre la dysenterie, la toux,
la diarrhée, vomissements (Ayensu, 1978) et douleurs thoraciques (Irvine, 1961). Les noix ont
considérablement le potentiel de développement de nouveaux produits pharmaceutiques et
alimentaires (Fereday et coll., 1997).
Valeurs et utilisations socioculturelles
Mâcher des noix de kola est une habitude répandue dans les l’Ouest du pays subsahariens
d’Afrique, en particulier dans le nord du Nigéria et au Cameroun. La mastication de Kola joue un
rôle social similaire à celui du thé et Boire du café ou fumer des cigarettes dans les pays
occidentaux (Purseglove, 1968; Rosengarten, 1984; Russell, 1955). C. acuminata est largement
utilisé dans les cérémonie et socialement par les habitants de l’Ouest et l’Afrique centrale. Lors
d’une naissance, un arbre de kola peut être planté pour le nouveau-né. L’enfant reste le propriétaire
à vie de l’arbre. Un kola est souvent planté à la tête d’une tombe dans le cadre des rites de mort
locaux (Tindall, 1998).
Russell (1955) a décrit les utilisations culturelles du kola dans le Yorubaland de l’ouest du
Nigeria. Il a signalé que la semence est normalement conservée dans la maison et qu’une offrande
de kola fait partie de la salutation à un invité d’honneur. Les noix roses et blancs sont conservées
pour les invités particulièrement favorisés. Le cadeau de la kola et surtout la division et le
partage des noix de kola entre deux
personnes ou plus signifient un lien spécial d’amitié. De même, le partage des noix de kola est
une condition préalable nécessaire aux transactions commerciales qui impliquent une étiquette
stricte dans la présentation, la division et la consommation des fruits. Les propositions de mariage
peut être fait par la présentation de noix de kola par un jeune homme au père de la future mariée
et son acceptation ou son refus peuvent être véhiculés par un don réciproque de noix, avec une
signification en fonction de la qualité et de la couleur. Les noix de kola présentées par la famille
de la mariée signifient la fécondité, la productivité, la prospérité, le contentement et le désir de
l’union (Johnson et Johnson, 1976; Sundstrom, 1966). La Kola figure en bonne place dans
10 la
religion et la magie. Il est utilisé dans la divination et pour apprendre l’esprit ou l’intention d’un
dieu pour guérir les malades ou contre la stérilité. Dans certains domaines, il s’agit d’une
composante de un processus de prestation de serment. La possession et l’utilisation de noix de kola
peuvent être un symbole de richesse et prestige (Hauenstein, 1974; Lovejoy, 1980).
Composition de la noix de kola
La graine de kola comprend 13,5 % d eau, 9,5 % de protéines brutes, 1,4 % de matières grasses,
45 % de sucre et d amidon, 7,0 % de cellulose, 3,8 % de tanin et 3 % de cendres. La graine est
également riche en caféine (2,8 %) et théobromine (0,05 %) (Purseglove, 1968). Moloney (1887)
a comparé le constituant nutritif des noix de kola à d autres espèces utilisées comme des stimulants
tels que le cacao (Sterculiaceae) et le café (Rubiaceae). Il a déclaré que le kola contient plus de
caféine que le café, et a une quantité appréciable de théobromine et considérable quantité de
glucose. Il a une quantité d amidon trois fois supérieure à celle contenue dans le cacao, mais
relativement peu de graisse. Il a trouvé qu’il contenait également une forme spéciale de tanin. La
plupart des fruits sont riches en composés polyphénoliques qui jouent un rôle important dans la
détermination couleur et saveur. L’analyse chromatogramme des noix de kola a indiqué la
présence de constituants phénoliques en quantités supérieures à celles typiques de nombreux fruits.
Pommes par exemple contiennent 0,1 – 2,0 g / 100 g de poids frais de composés polyphénoliques
(van Buren, 1970), par rapport à plus de 4,0 g/100 g de poids frais dans les noix de kola. Beaucoup
de polyphénoliques
les composés sont très réactifs avec les constituants du corps humain et ont un impact sur les
processus métaboliques. Les noix de kola ont longtemps été très appréciées à la fois dans le secteur
traditionnel et pharmacopée industriel (Heckel et Schlagdenhauffen, 1884). Les analyses de
Odebode (1996) ont montré que les deux espèces différaient nettement dans la quantité de phénol
total et que les différences différaient également existait entre différentes variantes de couleur.
11
1.4 Généralités sur les Ravageur de la Kola
En raison de son goût amer particulier, la noix de kola apparaît comme une plante arbustive
résistante aux ravageurs. Cependant, il pourrait être attaqué par des parasites tels que les
13
1.4.1 Aire de repartition de Balanogastris kolae
Balanogastris kolae est répandu dans toute l'Afrique tropicale s’étendant du Cap vert; au Congo
Belge. Desbrochers(1895) a décrit l'insecte en 1895 sur des échantillon découverts Bordeaux par
PEREZ J. provenant d'un lot de Kola importé d'Afrique Occidentale, ayant transité par Dakar et
réputé originaire du Sénégal. En fait, le Kolatier ne pousse au Sénégal qu'en Casamance et c’est
surtout en Guinée, au Cameroun et en Cote d’ivoire, que le parasite est le plus fréquent. Chevalier
A. et Perrot E.(1911) citent que BERNEGAU. l'a observé au Togo et au Cameroun et que l’un d'eux
l'a rencontré à San-Thomé sur Cola acuminata . I1 est également commun au Dahomey.
Patterson W.H.(1913), a signalé le parasite en Gold Coast en 1912; Lamborn W.A. en 1914, au
Nigeria. I1 est à peu près certain que tous les peuplements de kolatiers de L’Afrique, sont infestés,
même ceux sur lesquels, a notre connaissance, aucun renseignement n'a été publié(Liberia, Guinée
portugaise, Afrique Équatoriale). Le commerce de la Kola qui donne lieu a un trafic inter-africain
tres important, atteint depuis longtemps, non seulement le nord des pays soudanais (R.Caillie
Voyage à Tombouctou - Paris 1830) mais encore le centre de l'Afrique (G.schweinfurth - Au cœur
de l'Afrique (1868-1871) Paris Trad.Loreau 11 1875) et il n'a pu que faciliter la dissémination du
parasite.
Classification de Balanogastris kolae
Selon Desbrochers(1895), la classification du ravageur de la kola Balanogastris kolae se
présente comme suit :
Règne: Animale
Embranchement : Arthropodes
Sous-embranchement : Hexapodes
Classe: Insecta
Sous-classe: Pterygota
Ordre: Coléoptères
Sous-ordre: Polyphaga
Famille: Curculionidae
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Sous-famille: Conoderinae
Genre: Balanogastris
Balanogastris kolae appartient à la famille des Curculionidae, et qu'il est caractérisé par un
abdomen ascendant, des tibias un peu comprimés avec un fin sillon séparant deux minces carènes;
un prosternum légèrement déprimé en une cuvette très peu profonde, limitée latéralement par deux
bourrelets longitudinaux; ongles simples et libres. C'est un charançon de petite taille atteignant une
longueur de 4mm à 5 mm et une largeur de 2 mm, L’insecte est de forme ovalaire et de couleur
générale marron foncé, acajou, tirant quelquefois sur le noir. Sa tête est petite, plus large que longue
et finement ponctuée. Les yeux sont noirs, assez larges, peu convexes et à de nombreuses facettes.
Le rostre est allongé (3 fois la longueur de la tête) fortement incurvé en avant et orné
longitudinalement de fines lignes de points. Le scrobe est peu profond, allongé; il va du début du
rostre et presque jusqu’à son extrémité. Le scape atteint comme longueur la 1/2 du rostre; il est
dirigé en arrière et appuyé sur le scrobe; le funicule est composé de 7 articles courts; la massue est
elliptique, assez volumineuse et couverte de fine pubescence grise. Le prothorax est noirâtre,
subconique et s'élargit à partir du tiers antérieurs; il est légèrement sinué en son milieu, couvert de
fortes ponctuations et orné de quelques poils roussâtres. L'écusson est petit et arrondi. Les élytres
sont élargis aux épaules, finement ponctués et portent des stries longitudinales laissant entre elles
des cotés assez larges et l’ensemble est recouvert de pubescence roussâtre. Le pygidium est arrondi
et son extrémité et les parties ventrales du thorax et de l'abdomen sont de couleur marron foncé et
recouvertes de poils roux. Les pattes sont de couleur marron, noirâtre aux articulations, et les fémurs
sont renflés. Les fémurs des pattes intermédiaires et postérieurs portent antérieurement une dent
assez forte en 1eur milieu.
Les tibias des pattes antérieures sont incurvés. Les tarses sont également marron, avec le troisième
article bilobé et garni de poils roussâtres (Desbrochers, 1895).
15
Figure 2: Diagram de Balanogastris kolae(Desbrochers, 1895).
16
nymphe et adultes Ces phases sont décrites ainsi qui suit.
Ce charançon vit-dans les noix de kolatiers (Cola acuminata). On le rencontre souvent dans les
follicules des fruits presque murs, encore adhérents aux arbres. Mais c'est surtout dans les magasins
ou sont stockées les noix de kola que les dégâts sont les plus considérables. Les insectes
nouvellement éclos s'accouplent au bout de 2 à 3 jours. La ponte commence quatre jours après
l’accouplement. La femelle dépose ses œufs séparément, dans un trou qu’elle a creusé avec son
rostre. La ponte a lieu d’abord dans la pulpe qui entoure la noix, l'insecte profite pour cela des lésions
faites dans les fruits. L'attaque a lieu, par la suite, dans les cotylédons mêmes de la noix. La larve
creuse une longue mine sinueuse, se dirigeant de haut en bas et vers le centre de la graine, le trajet
est irrégulier, la galerie est remplie par les déjections de la larve. Au moment de la nymphose, cette
dernière creuse une chambre 1egèrcment plus large dans laquelle elle se transforme. Le cycle est le
suivant :
La période larvaire d'incubation dure, 4 à 5 jours, la durée de la vie larvaire 18 à 20 jours, la
nymphose 5 à 6 jours. Les adultes peuvent vivre plus d'un mois. En moyenne le cycle est de 29 à 33
jours.
17
L'attaque commence souvent sur les arbres, le charançon adulte se déplace facilement et peut
visiter beaucoup de fruits; il profite des blessures faites sur ces derniers par d'autres insectes ou des
traumatismes provoqués au cours de la cueillette. B.kolae a cependant une préférence marquée pour
les fruits tombés a terre et ces derniers sont souvent des réservoirs à insectes.
Oeuf
Il mesure en longueur 0,22 mm et 0,13 mm en largeur, il est cylindrique et arrondi aux
extrémités. Translucide et brillant au moment de la ponte, il devient par la suite, opalescent puis
opaque au moment où l'embryon se développe, Cet œuf est assez fragile et s'écrase facilement.
Larve
A son complet développement elle mesure de 4 à 6 mm de long, elle est de couleur blanc
jaunâtre, quelquefois rosée. Son corps présente l'aspect habituel des larves de curculionides; il est
épais, court, courbé en arc de cercle, atténué aux deux extrémités, la tête. Formant une capsule
chitineuse testacée, avec des mandibules brunes. Le corps est composé de douze segments: de
longueur a peu près, égale, le prothorax étant un peu moins large que les segments suivants. Le
segment anal est arrondi, convexe et déprimé postérieurement. Les téguments de la larve portent de
petites spinules chitineuses, dirigées d'arrière en avant et qui servent de point d'appui pendant le
forage et la progression. Sur tout le corps de la larve on trouve encore des soies tactiles peu
développées. Les stigmates sont petits, au nombre do 9 paires, les stigmates prothoraciques sont un
peu plus grands que les abdominaux, mais tous présentent la même structure : un orifice circulaire.
Les parois du canal d’entrée étant légèrement coniques.
Nymphe
Elle atteint une longueur de 4 à 5 mm ; de couleur blanc brune par la suite. Son corps est atténué
en avant et en arrière. Le rostre est normalement replié sous le corps. Le prothorax plus étroit
antérieurement, est arrondi sur les côtés. L’abdomen est
18
composé de 8 articles s'amincissant à partir du 4eme. Le 7ème est légèrement plus long que les
autres qui sont sur-égaux. Le 8ème et dernier segment porte à son extrémité deux pointes aiguës,
droites. La tête est ornée de 7 paires de soies dont une se trouve au milieu du rostre. Il existe deux
paires de soies sur le bord antérieur du protonum, 3 marginales, une rangée de trois paires de soies
avant la base et une paire discoïdale. Sur chacun des 5 premiers segments abdominaux on trouve 3
paires de soies dont deux centrales et une latérale. On trouve le même nombre de soies sur les 6eme
et 7eme seg- ments, mais ces dernières sont plus rapprochées du bord postérieur. Le 8eme segment
n'a que deux soies dorsales. Les stigmates sont peu apparents et situés sur les cotés des segments
abdominaux. La nymphe est très mobile et se déplace par des mouvements circulaires de l'extrémité
de son abdomen.
L’Adulte est un charançon de petite taille atteignant une longueur de 4 à 5 mm et une largeur
de 2 mm.
Figure 5: Coupe de noix contaminée montrant dans la partie supérieure les piqûres de ponte
et d'alimentation, et sur la tranche : les galeries larvaires, une larve, une nymphe dans sa
loge(Desbrochers, 1895).
19
follicules ou les noix contaminés que l'on laisse séjourner en plantations et dans les magasins,
constituent des foyers de multiplication d'autant plus importants qu'ils assurent la permanence du
développement des charançons pendant toute l'année. Toutes mesures permettant de détruire ces
foyers ou de les rendre impropre au développement du Balanogastris sont donc indispensables.
Rappelons en outre que les charançons profitent de blessure provoquées aux follicules par d'autres
insectes nuisibles (Trypétides, Fourmis, Noctuelles) et qu'en conséquence tous les moyens de
destruction de ces parasites primaires réduisent sensiblement les dégâts du Balanogastris.
La conservation des noix à l'abri des attaques du charançon et éventuellement la destruction des
insectes qui s'y seraient déjà installés, posent d'autres problèmes puisqu'il s'agit de conserver les
noix sans altération et en les laissant propres à la consommation. De nombreux essais ont été faits
qui visaient en outre souvent la destruction de champignons nuisibles (Basidiomycètes, Fusaiïum,
Pénicillium, etc.), ils sont le plus souvent décevants.
La paraffine, les huiles d'enrobage, et les films protecteurs à base de composés synthétiques
divers, ont l'inconvénient d'altérer dans la majorité des cas les noix de kola. D'autre part le traitement
des noix ne peut être fait à l'aide de produits nocifs pour l'homme puisque l'Africain consomme
directement les noix fraîches. Le meilleur procédé de conservation est celui qui a été mis au point
par M. Vinsot et qui consiste dans un ensachage hermétique des noix dans des conditions
particulières. Ce système provoque en quelques heures la mort des larves et des nymphes de
Balanogastris tout en conservant longuement des noix inaltérées.
20
sur cette étude qu'ils approfondissent, recommandent l'installation de station de désinfection sous
vide partiel dans les centres de production et les établissements portuaires.
La lutte à l'aide d'appâts qui n'a pas été envisagée jusqu'à présent mériterait d'être expérimentée
en plantations et dans les magasins en utilisant des noix broyées, mélangées avec du son pour en
augmenter le volume, et éventuellement additionnées d'insecticides. Les parasites ou prédateurs du
Balanogastris jusqu'à présent connus sont peu nombreux. Alibert et Mallamaire décrivent en Côte
d'Ivoire un Braconide parasite des larves et des nymphes : Atanycolus sp., et Lamborn (1914)
signale un Ichneumonide indéterminé. Alibert et Mallamaire ont observé un Acarien qui s'attaque
également aux larves ainsi qu'aux nymphes, et que nous avons très souvent trouvé dans nos élevages.
Des champignons entomophytes parasitent aussi très fréquemment le Balanogastris.
Poudres
D’Apres Anjarwalla et al. (2016), les parties des plantes pesticides sont récoltes et séchées a
l’ombre et a température ambiante entre 26-28oC. Il est à noter que de nombreux composés chez
les plantes sont sensibles à la lumière. Les matériaux secs doivent être conserves dans l’obscurité
jusqu’à l’emploi. Juste avant l’utilisation, broyer ou taper la matière et tamiser pour avoir une
poudre fine. Plusieurs espèces se sont déjà montrées efficaces sous formes de poudrage comme
le récapitule le tableau suivant
21
Tableau 2: Liste de quelques plantes pesticides utilisées en poudres
Extrait de plantes
D’après Aouinty et al. (2006), les extraits aqueux sont obtenus a partir d une matière végétale
(feuille, tige et bois séché) ensuite broyées et réduits en poudre puis dilues dans de l eau distillée
(100g de poudre/1L d eau). Ces extraits agissent plus lentement mais ils sont plus stables, ils ont
par conséquent un effet plus durable dans le système de stockage.
22
Extrait aqueux 0,5-5,0% sur les Une action insecticide et Efficacité initiale élevée
Légumineuses répulsive qui inhibe plus que celle offerte pars
de graine de Neem
l’activité alimentaire et agit les extrait aqueux des
(25 à 50g/1 d'eau). sur le développement fleurs de pyrèthre, mais
rémanence très limitée.
Extraits des fleurs de Vaporisation de Agit comme insecticide de Protection inférieur celle
liquide sur conteneur contact offerte par les extraits de
Crotalari ajuncea
de stockage Neem, d’annone ou de
poivre
Huiles essentielles
Rajendran et Sriranjini, (2008) ont montré que les huiles essentielles appartenant
principalement aux Apiaceae, Lamiaccae, Myrtaceae et leurs composants dont les monoterpénoides
testées pour leur toxicité fumigène sont efficaces contre les ravageurs des denrées stockées, y
compris S. zeamais , C.acuminata., C.nitida et T. casteneum. Massoh, (2020) a mis en évidence le
pouvoir létale et répulsif de l'huile essentiel du clou de girofle au bout de 48h d'exposition par
fumigation des adultes de C. muculatus ravageur du Niébé. Quelques huiles essentielles utilisées
contre les noix de kola en stock sont listées dans le tableau ci-dessous:
Le genre Cymbopogon a près de 55 espèces donc l’espèce très répandue Cymbopogon citratus,
herbacée à longue feuille linéaire originaire de l’Inde G.Shah, R.Shri, V.Panchal, N.Sharma, B.Sinh,
A.S.Mann (2011).
23
La citronnelle est aujourd’hui très cultivée dans les zones tropicales et subtropicales notamment en
Asie,en Amérique Central en, Amérique du Sud ainsi qu en Afrique.
1.6.1.1 Classification
Selon Rojas-Sandoval J (2016), la classification de Cymbopogon citratus se
Embranchement : Spermatophyte
Sous-embranchement :
Angiospermes Classe:
Monocotyledonae
Ordre: Cyperales
Famille: Poaceae
Genre: Cymbopogon
Cymbopogon citratus est une graminée aromatique vivace, peu rhizomateuse, sans
24
ramification à odeur de citron poussant en touffes denses. Ces feuilles peuvent atteindre 90 cm
de longueur et 1,25 cm de largeur. Elles sont isolées, vert-claires, fortement parfumées, longues,
effilées et réunies en gaine sur une certaine portion de leurs longueurs. Aussi, le bord des feuilles
est hyalins formé de nombreuses petites dents dirigées vers le sommet de la plante. La partie
souterraine du C. citratus est constituée par un bulbe en rhizome. Bien que cette plante
fleurisse rarement, elle possède une hampe florale pouvant atteindre 60 cm de longueur à
nombreuses ramifications terminées par des épis agglomérés de couleur verdâtre. C. citratus
se reproduit par rhizomes et se cultive bien dans les régions semi-tropicales et tropicales (Flora of
China Editorial Committee, 2016).
1.4.1.2 Ethnopharmacologie
Dans la médecine traditionnelle, l’on utilise C. citratus pour ses nombreuses propriétés
thérapeutiques. Les feuilles ou l’huile essentielle est utilisé pour traiter les douleurs gastro-
intestinales, la toux, l’herpès, la fièvre, les céphalées, les troubles cardiaques, la drépanocytose, les
flatulences, les vomissements, la dyspepsie, l’ictère, l’insomnie, la morsure de serpent, la
coqueluche, l’éléphantiasis et la dépression (Ross IA, 2003). Les populations Abbey et Krobou de
Côte d’Ivoire administrent par voie orale le décocté des feuilles séchées de cette plante pour traiter
l’hypertension artérielle. Tandis que les Mauriciennes et les Thaïlandaises utilisent l’extrait aqueux
comme eau de bain pour soulager les douleurs osseux, articulaires et diminuer ou arrêter les
hémorragies du Postpartum et la diarrhée (N’guessan K, et al. 2009). Dans les Caraïbes, les extrait
25
aqueux des feuilles de C. citratus et du Momordia charantia (Curcubitaceae) sont utilisées pour
leurs effets hypotensifs ( ACCT, 1989). En Inde, l’infusion de cette plante (4 onces de citronnelle
ajoutée à un litre d’eau bouillante) est un excellent remède contre les stomatites de l’enfant. L’ajout
de gingembre (Zinziber officinale), de sucre et de cannelle dans la solution est fébrifuge. C. citratus
mélangé au poivre noir est utile pour réguler les troubles menstruelles et la dysménorrhée, (Panda
H, 2004). L infusion des feuilles du C. citratus avec celle du Pudina (Mentha longifolia), le poivre
noir, du gingembre séché et du sucre est utilisée contre les vomissements, la diarrhée, les coliques,
les flatulences, la fièvre, et le rhume. (Adjanhoun EJ, et al. 1989).
L’extrait aqueux de la plante est aussi utilisé par les Chinois pour traiter également la toux, le
rhume et le saignement buccal. Dans de nombreux pays d Asie, le bain avec le macérât des feuilles
permet de réduire l’enflure, de traiter les plaies, de se débarrasser des mauvaises odeurs corporelles,
d’améliorer la circulation sanguine, les problèmes de vessie et la lèpre (Ling KH, et al. 2009). En
Afrique, l’administration orale du décocté des feuilles de C. citratus et des racines de Securidaca
longepedunculata permet de traiter les morsures de serpent, les œdèmes, l’ictère et la drépanocytose
(Adjanhoun EJ, et al. 1989). Pour traiter la fièvre, les feuilles de citronnelle sont portées à ébullition
avec les feuilles du bambou (Bambusa vulgaris) et de gingembre. Également, le thé des feuilles de
la citronnelle avec les feuilles du Tripogandra serrulata, du Persea americana (avocatier) et du
Scoparia dulcis est consommé contre l’ictère. Par ailleurs, le décocté des feuilles de citronnelle avec
celle du Amona glabra et la tige du Musa paradisiaca (banane plantain) est utilisé comme émétique
et mucolityque (Lachman-White DA, et al.1992). Cette plante est aussi utilisée pour ses propriétés
répulsives. Le jus du broyât de la base charnue des feuilles de citronnelle est appliqué sur les parties
du corps exposées aux piqûres de moustiques (Barrett J, 2009). On attribue aussi à cette plante des
propriétés emménagogues, antispasmodiques, expectorantes, Carminatives, diurétiques et
antipyrétiques (Wuththitum W, 1994).
C. citratus possède un usage domestique : son huile est utilisée comme répulsif sous la forme
d’aérosols, de désodorisants, de vernis pour le plancher et de détergent ménager. L’huile est prescrite
en usage externe pour traiter l’eczéma. Les racines augmentent la diurèse et la transpiration (Ling
KH,et al. 2009). Une dose comprise entre 10 et 20 g de racines de C. citratus permet de traiter le
coryza et la grippe. Les tiges de la citronnelle sont utilisées comme parfum alimentaire. L’extrait
des racines est utilisé en parfumerie et en cosmétologie dans l’élaboration de parfums, de
shampoings et de savons. Dans l’eau de bain, il procure une sensation de fraîcheur (Hoffmann
26 FW,
et al. 2002).
Le Lantana camara est une plante d’origine Américaine (du sud des États-Unis à l'Argentine),
qui a été introduite dans presque toute la zone intertropicale. Cet arbrisseau est devenu envahissant
en Afrique, à Madagascar, en Inde, en Australie et dans de nombreuses îles du Pacifique, aussi bien
en lisière des forêts, que dans les pâturages ou sur le bord des routes. Il y a plusieurs souches de
Lantana, car les introductions ont souvent été faites par des amateurs, à partir de variétés
ornementales cultivées. Dans leur contrés d'origine, ces plantes ne posent pas de problèmes
particuliers, car elles sont dispersées et les jeunes pieds sont rares. Les Lantana sont soumis à une
compétition permanente avec des végétaux, aussi adaptés qu'eux aux conditions du milieu dans
lequel ils se développent (Harley, 1971). Les graines étant dispersées par les oiseaux, quand la plante
est introduite quelque part, elle peut se propager rapidement si le milieu lui convient. Elle est
résistante au feu, et se développe rapidement sur les zones brûlées, devenant même un sérieux
obstacle à la régénération naturelle d'espèces indigènes importantes.
1.4.1.1 Classification
Selon APG III (2009), la classification de Lantana camara se présente comme
Division : Magnoliophyta
Classe: Magnoliopsida
27
Sous-classe : Asteridae
Ordre: Lamiales
Famille: Verbenaceae
Genre: Lantana
Artisanat
Cette espèce peut être utilisée pour son bois. Tables et chaises fabriquées à partir des tiges,
balais par assemblage de ses petites branches (Khanna, L. S.; Prakash, R., 1983).
Propriété Médicinale
L'extrait méthanoïque des feuilles de Lantana camara semble faciliter la cicatrisation d'ulcères
gastriques et empêcher le développement d'ulcères duodénaux chez le rat (R. Sathisha, et al. 2011).
Des extraits des feuilles fraîches ont un effet antibactérien et sont traditionnellement considérées
au Brésil comme ayant des vertus antipyrétique, carminatives et utiles pour le traitement
d'infections respiratoires.
Au Cameroun il est utiliser contre les maladies telles que le paludisme, typhoide, et l ulcères
28
gastriques.
Ornement
Lantana camara a été introduit en Nouvelle-Calédonie en 1863 pour former des haies
ornementales. De nos jours, elle se retrouve souvent dans les jardins calédoniens malgré son statut
de plante envahissante et le fait que sa détention soit interdite (Bernard Suprin, 2013).
Horticulture
Le Lantanier peut être planté à l’extérieur ou à l’intérieur. Le plein soleil favorise sa floraison.
Quand les conditions de milieu s’y prêtent, cette plante peut cependant devenir invasive et poser des
problèmes de toxicité pour la faune herbivore, y compris domestique, ou pour les enfants. Dans les
serres, Lantana camara est connu pour attirer les mouches blanches (Bernard Suprin, 2013).
29
CHAPITRE 2 MATERIEL ET METHODES
30
2.1 Présentation de la zone d’étude
2.1.2. Végétation
Département du Koung - khi, on retrouve la savane soudanienne, et par endroit les vestiges de
la savane guinéenne. Elle se localise au voisinage immédiat du foret humide. C’est donc un
mélange de source non aménagée formation herbacées et d’arbres. Les arbres constituent une
épaisse zone boisée, et les formations herbacées, une brousse herbeuse. La savane soudanienne
par contre est un type de savane boisée dont les arbres perdent leurs feuilles en saison sèches pour
résister au feu de brousse et à la sécheresse. C'est cette savane qui a donné naissance au terme
"Grass Fields"
31
2.1.3. Climat
Climat est de type camerounien de montagne. Les pluies diminuent généralement de la cote
vers le nord et l intérieur du pays. Il est caractérisé par une saison pluvieuse de mi-mars à mi-
novembre et une saison sèche qui va de mi-novembre à mi-mars. La zone d’étude possède un climat
équatorial à faciès montagnard de pluviométrie annuelle 1872 mm et de température moyenne
annuelle de 19,6 °C (Temgoua, 2011).
2.1.4. Sol
Bandjoun appartient au grand ensemble des sols zonaux. On y retrouve les sols ferralitiques
du domaine équatoriale. Ce sont des sols de couleur rouge ou rouge brun. Ils sont essentiellement
argileux, provenant de la décomposition des roches cristallines comme le granite. Quand la saison
humide est étendue, ces sols ont une couleur jaune brun. Celle-ci pose d énormes problèmes parce
qu’ils s’épuisent rapidement solliciter qu’ils le sont par l’agriculture intensive qui est
pratique dans l’ensemble de la commune. Les méthodes culturales très adaptées
constituent la voie de sortie ; l’agriculture itinérante qui amène les ruraux à se déplacer des
zones épuisées vers celles qui n’ont pas encore été mises en valeur, est limitée ici par la forte
pression des populations sur la terre (Riviere, 2000 ; Boko, 2014).
2.1.5 Relief
Ici le sous-sol est constitué de granites et gneiss précambriens, qui sont des roches
métamorphiques et plutoniques recouverts en surface par des roches basaltiques. L'altitude moyenne
se situe à 1440 mètres avec des pics (le Mont Meto Ngotio et le mont Demné). On y relève une
extension de la plaine du Noun.
2.1.6 Hydrographie
De nombreux ruisseaux arrosent d'innombrables talwegs et se versent dans le Noun qui longe
la commune dans sa partie Sud-Est. Les plus importants sont : le Nghuen qui se jette dans le Noun
à l'Est, le Nlemb qui sert par endroit de frontière
entre la commune de Pète Bandjoun et celle de Bafoussam 1er et qui se jette dans le fleuve Mifi.
2.1.5 Faune
Elle est caractérisée par la présence des oiseaux et des petits rongeurs (rats, écureuils, perdrix,
hérissons, etc.), le gros gibier étant en voie de disparition du faite même de a disparition de la forêt.
32
2.2 Matériel
33
Le séchage s'est fait sur une durée de 14jours, après quoi les feuilles étaient prêtes pour la
préparation des poudres.
2.3 Méthodologie
34
cylindrique de 900ml et étiquetées formaient les containers pour les bio-essais.
Traitements
Les traitements de l’essai sont les suivants :
T0 : Traitement négatif
T1 : Cymbopogon citratus 12,5g/20 noix
35
Les bocaux sont ensuite recouvert d'un tissu en mousseline de maille d’1 mm afin de permettre
l'aération du milieu et maintenus fermés à l'aide d'un élastique. Les bocaux ont été mis sur la
paillasse du laboratoire à l'obscurité pendant deux semaines de fécondation au bout desquelles les
adultes ont été retirés du milieu, Les bocaux ont été remis à l'obscurité pendant deux autres
semaines afin de permettre l'éclosion de jeunes individus du même âge pour la conduite de l'essai.
36
2.3.2.3 Mise en place de l’essai
Après achat, les cabosse de Kola ont été trie et décabosser, les noix de kola lavées et étalées sur
la paillasse du laboratoire pour 24 heure pour le sèchement des noix a l air libre.
L'effet biocide des poudres de Cymbopogon citratus et Lantana camara a été apprécié
conformément à la méthode de (E. U. Asogwa, et al. 2014). Des lots de 20 noix de kola sains non-
traité ont été pesés à l'aide d'une balance électronique et mis dans des bocaux en verre de 900ml et
étiquetées. Des pesées des poudres fines à différentes doses ont été effectuées, introduites dans les
boites et mélangées fortement afin d' imprégner au maximum les noix (Figure 13). 10 individus de
Balanogastris kolae âgés d'environ 10 jours et de sexe confondus ont étés introduit dans les lots
pour infestation et refermés immédiatement à l'aide de tissus en mousseline et de petites frondes
pour l'aération et la rétention des insectes le long de la durée de l essai.
Les boites ont été disposés ensuite sur la paillasse du laboratoire et maintenu à température
ambiante et humidité constante selon le dispositif expérimental. La collecte de données s'est faite
sur une durée d un mois.
37
Était considéré comme insecte mort, tout individu sans réaction de pattes et antennes après
plusieurs touchers avec les pinces. A la fin de chaque manipulation, les matériels étaient rincés avec
un linge blanc pour éviter l’interférence des différents produits. Le taux de mortalité (%) est
déterminé pour chaque traitement en tenant compte de la formule de la mortalité corrigée d’Abbot,
1925 (Chouder et Oumkeltoum, 2019).
Mc = 100 x [(Mo - Mt) / (100 - Mt)] Où
Mc = Mortalité corrigée en
pourcentage Mo = Mortalité
observée dans l essaie Mt =
Mortalité observée dans le
témoins
Pour les valeurs de 0% et 100% dont le produit tend vers l'infini, les valeurs de mortalité
sont remplacées par les correction suivantes;
Correction 0% : Y'= 25/n et Correction 100% : Y°= (100n-
25) /n Ou n représente le nombre total d'individus infesté par
boite.
38
nombre de trous ayant émergé après un mois et le nombre de noix affecté après le début de
l'essai, un décompte du nombre de trous ayant émergé après un mois et le nombre de noix affecté
lors de L’émergence de la F1 après le début de l'essai a été fait.
Les tests de germination ont été réalisés avant et après la période de l essaie afin de relever
les possibles effets des poudres sur le pouvoir germinatif des noix. 20 noix de kola ont chacune
étés prélevées des lots traités et des témoins et disposes dans les bocaux en verres cylindrique de
900ml. Chaque boite a été préalablement tapissée d'un papier tissu et imbibée d'eau (Dedi et Allou,
2015). Les boites ont étés étiquetées selon le traitement et la dose et disposées sur la paillasse. Au
bout du 45eme jour, la collecte s'est faite et les noix germées ont été dénombrées. Le taux de
germination a été déterminé par la formule suivante ;
Taux de germination= (Nombre de noix germées/ Nombre de noix totale) x 100
Les différentes données collectées ont été saisies dans Microsoft Excel et les analyses
statistiques ont été effectuées en utilisant le logiciel SAS Statistiques version 23. Pour tester
l'effet des différentes poudres et doses, ANOVA a été effectuée et le test de Duncan à p<0,0001
39
CHAPITRE 3: RESULTATS ET DISCUSSION
3. RESULTATS
Temps T0 T1 T2 T3 T4 T5 T6
a a b a b b
J1 0,00±0,0 0,00±0,0 0,33±0,4 0,00±0,0 0,33±0,4 0,33±0,4 0,66±0,4c
J2 0,00±0,0a 0,00±0,0a 0,00±0,0a 0,33±0,2b 0,00±0,0a 0,00±0,0a 0,00±0,0a
J3 0,00±0,0a 0,00±0,0a 0,00±0,0a 0,66±0,2c 0,00±0,0a 0,00±0,0a 0,33±0,1b
J4 0,00±0,0a 0,00±0,0a 0,33±0,1b 0,00±0,0a 0,00±0,0a 0,00±0,0a 1,00±0,4bc
J5 0,00±0,0a 0,00±0,0a 0,33±0,1b 0,66±0,1c 0,00±0,0a 0,33±0,1b 0,33±0,1b
J6 0,00±0,0a 0,00±0,0a 0,33±0,1b 0,66±0,2c 0,00±0,0a 0,33±0,1b 0,33±0,1b
J7 0,00±0,0a 0,00±0,0a 0,00±0,0a 0,00±0,0a 0,00±0,0a 0,33±0,1b 0,33±0,1b
J8 0,00±0,0a 0,00±0,0a 0,33±0,1b 0,66±0,2c 0,33±0,1b 0,00±0,0a 0,33±0,1b
J9 0,00±0,0a 0,00±0,0a 0,00±0,0a 0,00±0,0a 0,00±0,0a 0,00±0,0a 0,66±0,2c
J10 0,00±0,0a 0,00±0,0a 0,00±0,0a 0,33±0,1b 0,33±0,1b 0,33±0,1b 0,00±0,0a
J11 0,00±0,0a 0,66±0,2b 0,00±0,0a 0,33±0,1b 0,00±0,0a 0,00±0,0a 0,00±0,0a
J12 0,00±0,0a 0,00±0,0a 0,00±0,0a 0,00±0,0a 0,00±0,0a 0,33±0,1b 0,33±0,1b
J13 0,00±0,0a 0,00±0,0a 0,33±0,1b 0,66±0,2c 0,00±0,0a 0,00±0,0a 0,00±0,0a
J14 0,00±0,0a 0,00±0,0a 0,00±0,0a 1,00±0,1bc 0,00±0,0a 0,33±0,1b 0,00±0,0a
J15 0,00±0,0a 0,00±0,0a 0,33±0,1b 0,33±0,1b 0,00±0,0a 0,00±0,0a 0,33±0,1b
J16 0,00±0,0a 0,00±0,0a 0,00±0,0a 0,33±0,1b 0,33±0,1b 0,00±0,0a 0,33±0,1b
J17 0,00±0,0a 0,00±0,0a 0,33±0,1b 0,00±0,0a 0,00±0,0a 0,00±0,0a 0,00±0,0a
J19 0,00±0,0a 0,00±0,0a 0,00±0,0a 1,00±0,3bc 0,00±0,0a 0,00±0,0a 0,00±0,0a
J20 0,00±0,0a 0,00±0,0a 0,00±0,0a 0,33±0,1b 0,00±0,0a 0,00±0,0a 0,00±0,0a
Les lettres identiques en indices, sur les colonnes ne sont pas significative à
p<0,001 selon Duncan.
T0=Temoin negatif, T1=C. citratus 12,5 g , T2=C. citratus 15 g, T3=C. citratus 17,5 g, T4=L.
camara 17,5 g, T5=L. camara 20 g, T6= L. camara 22,5 g, J=Jours.
41
3.1.2 Doses létales 50 (DL50)
Les estimations des doses létales à 50 % des poudres de C. citratus et de L. camara sont
représentées sur les figures Figure 15 présentant les équations de régressions linières ayant permis
obtenir les valeurs de DL50 pour la conservation de la noix de kola. Les résultats expriment des
corrélations positives et significatives (R2 09) entre le taux de mortalité corrigé et les doses testées
pour tous les cas. Les valeurs de DL50 dans notre étude sont fonctions des doses et des types de
poudres utiliser. La DL50 la plus faible reflète un pouvoir toxique élevé des traitement face à
Balanogastris kolae. Vue sur cet angle, L. camara a présenté la DL50 le plus faible (17.7 g) et le
taux de mortalité élevé alors que C. citratus a présenté la DL50 plus élevé (21.6 g) et un taux de
mortalité faible.
6,00
6,00 y = 3,4352x - 4,8738
y = 7,2299x - 17,291
R² = 0,9398
Probit taux de mortalité corrigé
5,50 R² = 0,9622
Probit taux de mortalité corrigé
5,50
5,00 5,00
4,50 4,50
4,00
4,00
3,50
3,50
3,00
3,00 2,50 2,60 2,70 2,80 2,90
2,80 2,90 3,00 3,10 3,20
Ln (Dose) L. camara Ln (dose) C. citratus
Le Tableau (Tableau 5) et la figure (Figure 16) présente l effet des différentes doses de poudre
de C. citratus et de L. camara sur le nombre de trous perforés de la noix de kola. Les résultats ont
révélé que quel que soit la dose ou le type de poudre, la perforation de la noix de kola début à partir
du 7ème jour. Le nombre de trous perforés par Balanogastris kolae varie significativement
(p<0,0001) en fonction des jours de traitements et des doses de poudre. Le nombre de trous perforé
42
sur la noix de kola était plus élevé au 21ème jour et plus faible au 7ème jour. Les noix de kola traité
avec la dose de poudre L. camara 20 g/20 noix et 22,5 g/20 noix présentent le nombre de tous
perforé significativement (p<0,0001) faible pendent toute la durée traitement. Ce nombre est
nul au 7ème jour et augmente sensiblement entre 14ème et 21ème jour.
Les lettres identiques en indices, sur les colonnes ne sont pas significative
à p<0,0001 selon Duncan.
T0=Temoin negatif , T1=C. citratus 12,5 g , T2=C. citratus 15 g, T3=C. citratus 17,5 g, T4=L.
camara 17,5 g, T5=L. camara 20 g, T6=L. camara 22,5 g. J=Jour.
Traitement J 14 J21
T0 5,33±0,2abc 8,00±0,3abc
T1 2,67±0,4ab 3,00±0,2ab
T2 8,00±0,2bc 10,67±0,6bc
T3 10,33±0,4c 13,00±0,7c
T4 4,67±0,5abc 5,67±0,8abc
T5 0,67±0,1a 0,67±0,1a
T6 1,67±0,2a 2,3±0,2ab
3.1.4 Effet des poudres des plantes sur le taux de germination des noix
Le taux de germination des noix de kola évalué pendant la période de stockage entre les
différentes doses de poudre de C. citratus et de L. camara est consigné sur la figure (Figure 19) il
44
en ressort des variation significativement (p<0,0001) entre les traitements avec les doses de poudres
de L. camara 22,5 g et de L. camara 17,5 g, de C. citratus 17,5 g et de C. citratus 12,5 g. le taux de
germination le plus élevé était obtenu avec la dose de poudre de L. camara 22,5 g et les taux de
germination les plus faible était obtenu avec les doses de poudre de C. citratus 12,5 g, de C. citratus
17,5 g et de L. camara 17,5 g.
Figure 19: Effet des poudres sur le taux de germination des noix
T0=Temoin negatif, T1=C. citratus 12,5 g , T2=C. citratus 15 g, T3=C. citratus 17,5 g, T4=L.
camara 17,5 g, T5=L. camara 20 g, T6= L. camara 22,5 g.
3.2 DISCUSSION
Les noix de kola sont dans la plupart de temps attaquée par les ravageurs tels que
Balanogastris kolae. Certaines méthodes sont préconisées pour le contrôle de ces ravageurs de
noix de kola en occurrence les plantes à effet insecticides (Diego et al., 2014). Les résultats
obtenus montrent que C. citratus 17,5 g/20 noix (0,33±0,2) et de L. camara 22,5 g/20 noix
(0,66±0,2) ont montré le taux de mortalité le plus élevé respectivement 2 jours et 1 jour apres
traitement. En fonction des jours, nous avons aussi notés des variations significatives
(p<0,0001) du taux de mortalité de Balanogastris kolae. Ce taux de mortalité le plus élevé
était enregistré le 2ème, 19ème et 20ème jour avec la dose C. citratus 17,5 g, la dose L. camara 22,5
g au 9ème jour et la dose C. citratus 15 g au 17ème jour. Ces résultats montrent très bien que
utilisation des doses poudres de L. camara 22,5 g , C. citratus 17,5 g et C. citratus 15 g au 17ème
45
jour sont efficace contre Balanogastris kolae le ravageur de la noix de kola. Les résultats
rapportés par Bennia, (2019) ont montré que la poudre de feuilles de L. camara possède un bon
effet dans la conservation de la qualité organoleptique des noix, des grains, et des fruits. De plus
elle est capable d’influencer de manière significative sur le taux de germination des noix, des
grains.
Il ressort de notre étude que L. camara a présenté la DL50 le plus faible (17.7 g) et le taux de
mortalité élevé alors que C. citratus a présenté la DL50 plus élevé (21.6 g) et un taux de mortalité
faible. Au regard de ces résultats il s’avère que les doses létales varient d une poudre de plante
insecticide à l’autre et pour la plupart, c’est la dose 17.7 g de poudre L. camara qui a entraîné une
mortalité élevée. Les effets toxiques et répulsifs de ces poudres pourraient dépendre de leurs
compositions chimiques et du niveau de sensibilité de Balanogastris kolae , le ravageur de la noix
de kola (Casida, 1990).
Le taux de germination des noix de kola évalué pendant la période de stockage entre les
différentes doses de poudre de C. citratus et de L. camara ont présentés des variations
significatives(p<0,0001) entre les traitements avec les doses de poudres de
L. camara 22,5 g et de L. camara 17,5 g, de C. citratus 17,5 g et de C. citratus 12,5 g. le taux de
germination le plus élevé était obtenu avec la dose de poudre de L. camara 22,5 g et les taux de
germination les plus faible était obtenu avec les doses de poudre de C. citratus 12,5 g, de C.
citratus 17,5 g et de L. camara 17,5 g. Ainsi la même remarque a été noté pour le taux de
germination d’orge traité par L. camara qui été de 90 %, Ces données été rapportée par (Nagappan R, 2015).
Le nombre de noix de kola perforés étaient significativement (p<0,0001) faible et même nul avec la dose
de poudre de L. camara 20 g/20 noix entre le 14ème et le 21ème jour. Il en est de même pour le nombre de
trous perforés par Balanogastris kolae varie significativement (p<0,0001) en
fonction des jours de traitements et des doses de poudre. Le nombre de trous perforé sur la noix de
kola était plus élevé au 21ème jour et plus faible au 7ème jour. Les noix de kola traité avec la dose
de poudre L. camara 20 g/20 noix et 22,5 g/20 noix présentent le nombre de tous perforé
significativement (p<0,0001) faible durant toute la durée traitement. Ce nombre est nul au 7ème jour
et augmente sensiblement entre 14ème et 21ème jour. En dehors du Temoin négatif qui à présenter
un nombre de noix perforés élevé, la dose de poudre de C. citratus 15 g/20 noix et de L. camara
17,5 g/20 noix ont présenté un nombre de noix de kola perforé élevé. Au vu de ce qui précède nous
46
suggérons d'utiliser la poudre de L. camara 20 g ou 22,5 g (pour un lot de 20 noix) pour lutter
contre Balanogastris kolae de la noix de kola pendant le stockage. Les résultats similaires ont été
rapporté par Bennia, (2019) dans leur étude sur l’Effet de la poudre de Lantana camara Sur la
47
CONCLUSION
Le présent travail est mené sur l’effet des poudres de feuilles de Cymbopogon citratus et
Lantana camara sur Balanogastris kolae, ravageur des noix de kola en stockage. Les résultats
expérimentaux indiquent clairement que les poudres de feuilles de L. camara et de C. citratus sont
efficaces dans la conservation des noix de kola. De plus les dose de C. citratus 17,5 g/20 noix et L.
camara 22,5 g/20 noix ont montré le taux de mortalité le plus élevé respectivement 2 jours et 1 jour
apres traitement. Ces doses sont capables d influencer de manière significative sur taux de
germination des noix de kola. Les doses C. citratus 12,5 g/20 noix, L. camara 20 g/20 noix et L.
camara 22,5 g/20 noix inhibe significativement l’émergence de Balanogastris kolae et réduit
significativement le nombre de noix de kola perforé. Les noix de kola traité avec L. camara 20 g/20
noix et L. camara 22,5 g/20 noix, présentent le nombre de tous perforé significativement (p<0,0001)
faible durant toute la durée traitement. Cependant, nous avons constaté dans cette étude que les
doses létales varient d une poudre de plante à l’autre et pour la plupart, c’est L. camara 17.7 g/20
noix de poudre L. camara qui a entraîné une mortalité de Balanogastris kolae de la noix de kola
plus élevée contrairement à C. citratus qui a présenté la DL50 plus élevé (21.6 g/20 noix) et un taux
de mortalité faible.
RECOMMANDATION
A la fin de cette étude, les recommandations vont à l'endroit des décideurs (MINADER) et des
producteurs.
Aux décideurs, nous recommandons de promouvoir des politiques de vulgarisation
de l'utilisation des poudres de Cymbopogon citratus et Lantana camara dans la protec- tion des
stocks de noix de kola.
Aux producteurs, nous recommandons l'utilisation des poudres de Cymbopogon citratus à 12,5
g/20 noix et Lantana camara à 20 g/20 noix pour lutter contre Balanogastris kolae.
PERSPECTIVE
Il est donc impératif d isoler les principes actifs de ces poudres et de tester leurs toxicité en vue de
50
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ANNEXES
A B
Vente en gros Vente en détail.
57
Annexe 3: Travail au laboratoire de la FASE
58