Mémoire de Fin D Étude THEME ANALYSE DE LA GESTION BUDGETAIRE - CAS DE LA COMPAGNIE IVOIRIENNE D ELECTRICITE (CIE) Présenté Par - Dirigé Par

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Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion

Institut Supérieur de Comptabilité, Master Professionnel


de Banque et de Finance en Audit et Contrôle de Gestion
C

(ISCBF) (MPACG)
ES

Promotion 5
AG

(2010-2012)
-B

Mémoire de fin d’étude


IB

THEME
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ANALYSE DE LA GESTION BUDGETAIRE : CAS DE LA


O

COMPAGNIE IVOIRIENNE D’ELECTRICITE (CIE)


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Présenté par : Dirigé par :

AYITE AYI-KUTU M. LOKOSSOU Hugues Oscar


Alvine Ayélé Kynah Contrôleur de gestion Enseignant
associé au CESAG

Octobre 2012
L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

DEDICACE

Nous dédions ce mémoire de fin de cycle à :

 Dieu Tout Puissant qui nous a ouvert les portes du CESAG, a veillé sur nous durant
notre formation et pourvu à tous nos besoins. Que toute la gloire lui revienne.

 nos chers parents pour leur soutien financier et moral ainsi que leurs prières.

Une pensée spéciale à l’endroit de notre très cher Directeur Général feu GBAKA Alfred
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qui nous a toujours soutenue et encouragée depuis l’INP-HB de Yamoussoukro.


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L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

REMERCIEMENTS

Ce mémoire n’aurait jamais été réalisé sans l’aide, le soutien, les conseils, la
compréhension et le dévouement d’un certain nombre de personnes. Nous les remercions
et nous nous excusons de ne pouvoir toutes les citer.

Nous exprimons toute notre gratitude et nos remerciements à l’endroit de :

 tout le corps professoral et administratif du CESAG, pour les conseils, la rigueur


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dans le travail, la qualité de l’enseignement, la rigueur dans le travail et pour toutes


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les remarques constructives. Nous tenons particulièrement à dire merci à Messieurs


YAZI, KOUASSI, SEKOU, BAMBA ;
 Monsieur LOKOSSOU, notre directeur de mémoire qui a bien voulu superviser ce
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travail ;
 Monsieur GOUEDAN, Sous-directeur du Budget et du Contrôle de Gestion à la
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CIE (Compagnie Ivoirienne d’Electricité) pour sa disponibilité ;


 Monsieur BOUYS, notre maître de stage, qui nous a formée et accompagnée tout
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au long de cette expérience professionnelle ;


 toute la Direction du Budget et du Contrôle de Gestion de la CIE pour son accueil ;
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 tous les agents du service du Budget et du Contrôle de Gestion de la CIE qui nous
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ont fourni des informations fort utiles.


 tous les amis de la promotion avec qui nous avons collaboré toutes ces années
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spécialement nos formidables amis : ABA Marie-Josée, BARO Diane, MAMBEY


Hermine, YAO Jacques-Arnaud, BALLET Angenor.
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Nous restons aussi infiniment reconnaissante à toute notre famille et nos connaissances qui
nous ont soutenue financièrement, moralement et qui ont contribué à leur manière à la
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réalisation de ce travail.
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L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

SIGLES ET ABREVIATIONS

BTA : Basse Tension niveau A


CDD : Contrat à Durée Déterminée
CDI : Contrat à Durée Indéterminée
CEB : Communauté Electrique du Bénin
CIE : Compagnie Ivoirienne d’Electricité
CME : Centre des Métiers de l’Electricité
DBCG : Direction du Budget et du Contrôle de Gestion
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DCD : Direction Centrale de la Distribution


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DCMD : Direction de la Communication du Marketing et de la Documentation


DEE : Direction des Etudes Economiques
AG

DEMO : Direction des Etudes et Maître d’Œuvre


DEMO : Direction des Etudes et Maître d’Œuvre
DFC : Direction Financière et Comptable
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DG : Direction Générale
DGA : Directeur Général Adjoint
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DGD : Directeur Général Délégué


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DL : Direction Logistique
DME : Direction des Mouvements d’Energie
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DPE : Direction de la Production d’Energie


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DR : Direction Régionale
DRH : Direction des Ressources Humaines
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DSI : Direction des Systèmes d’Informations


DTET : Direction du Transport d’Energie et des Télécommunications
DTP : Direction des Travaux Publics
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FCP : Fonds Commun de Placement


E

GCI : Gestionnaire des Centres d’Imputation


GS2E : Groupement des Services Eau et Electricité
HT : Hors Taxe
HTA : Haute Tension Abonnés
LLD : Location Longue Durée des Véhicules
OD : Opérations Diverses
RA : Responsable Administratif

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L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

RC : Responsable Commerciale
RCI : Responsable de Centre d’imputation
SONABEL : Société Nationale d’Electricité du Burkina
TLE : Travaux liés à l’exploitation
VRA : Volta Region Authority
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L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

LISTE DES FIGURES ET DES TABLEAUX

Liste des figures

Figure 1 : le processus budgétaire ....................................................................................... 18


Figure 2 : Le cycle budgétaire ............................................................................................. 23
Figure 3 : Schéma modèle d’analyse ................................................................................... 37
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Liste des tableaux


AG

Tableau 1 : Indicateurs de mesure des variables indépendants ........................................... 39


Tableau 2 : Tableau récapitulatif de la répartition du capital .............................................. 46
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Tableau 3 : Responsabilité de la DBCG .............................................................................. 51


Tableau 4 : Tableau des forces et faiblesses du processus de gestion budgétaire de la CIE71
IB

Tableau 5 : Le tableau des causes et des risques associés ................................................... 73


Tableau 6 : Tableau des recommandations ......................................................................... 76
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L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : Questionnaire .................................................................................................... 83


Annexe 2 : Guide d’entretien............................................................................................... 87
Annexe 3 : Liste des centres d’imputation (extrait) ............................................................ 89
Annexe 4 : Calendrier budgétaire ........................................................................................ 91
Annexe 5 : le répertoire des prix (extrait)............................................................................ 92
Annexe 6 : Détails du budget de fonctionnement................................................................ 93
C

Annexe 7 : Détails du budget d’investissement................................................................... 94


ES

Annexe 8 : Processus de la DBCG ...................................................................................... 95


Annexe 9 : Flash de gestion de charges sensibles ............................................................... 96
AG

Annexe 10 : Tableau de répartition de l’enquête................................................................. 99


Annexe 11 : Système d’information de gestion ................................................................ 101
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L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

TABLE DES MATIERES

DEDICACE ........................................................................................................................ i
REMERCIEMENTS ......................................................................................................... ii
SIGLES ET ABREVIATIONS ........................................................................................ iii
LISTE DES FIGURES ET DES TABLEAUX ................................................................. v
LISTE DES ANNEXES ................................................................................................... vi
TABLE DES MATIERES ............................................................................................... vii
C

INTRODUCTION GENERALE ........................................................................................... 1


ES

PARTIE 1 : LES FONDEMENTS THEORIQUES DE LA GESTION BUDGETAIRE.... 6


Chapitre 1 : Notion de gestion budgétaire ............................................................................. 8
AG

1.1. La définition de la gestion budgétaire ................................................................... 8


1.2. Les objectifs de la gestion budgétaire.................................................................... 9
1.2.1. Le budget comme un outil d’anticipation au service de la stratégie ............... 9
-B

1.2.2. Le budget comme instrument de coordination, de communication et de


motivation ...................................................................................................................... 9
IB

1.2.3. Le budget comme un outil de contrôle .......................................................... 10


1.2.4. Le budget comme outil de remise en cause et d’amélioration des
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performances ............................................................................................................... 10
O

1.3. Les principes de base de la gestion budgétaire .................................................... 11


TH

1.4. Les différents acteurs et leurs rôles ..................................................................... 13


1.4.1. La Direction Générale ................................................................................... 13
EQ

1.4.2. Le contrôleur de gestion ................................................................................ 13


1.4.3. Les responsables des centres de responsabilité budgétaires .......................... 14
1.4.4. Le comité du budget ...................................................................................... 14
U

1.5. Les méthodes de budgétisation ............................................................................ 15


E

1.5.1. La technique classique de reconduction ajustée ............................................ 15


1.5.2. La méthode du budget à base zéro................................................................. 15
1.5.3. Le budget objet .............................................................................................. 16
1.5.4. Le budget performance .................................................................................. 16
1.5.5. Le budget par activité .................................................................................... 16
1.5.6. Le budget programme.................................................................................... 16
Chapitre 2 : Le processus budgétaire ................................................................................... 18

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L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

2.1. La planification budgétaire .................................................................................. 18


2.1.1. Le plan stratégique......................................................................................... 19
2.1.2. Le plan opérationnel ...................................................................................... 19
2.1.3. Le plan d’action et budget ............................................................................. 19
2.2. L’élaboration budgétaire...................................................................................... 20
2.2.1. Les procédures d’élaboration du budget ........................................................ 20
2.2.1.1. 1ere étape : Le pré-budget ...................................................................... 20
2.2.1.2. 2e étape: La diffusion des instructions budgétaires de la hiérarchie ...... 20
C

2.2.1.3. 3e étape : Les budgets fonctionnels et des centres de responsabilité ..... 21


ES

2.2.1.4. 4e étape : La consolidation des budgets fonctionnels et des centres de


responsabilité ........................................................................................................... 21
2.2.1.5. 5e étape : Les arbitrages de la Direction ................................................ 21
AG

2.2.1.6. 6e étape : La mensualisation des budgets............................................... 21


2.2.1.7. 7e étape : La mise à jour en début d’exercice ........................................ 22
-B

2.2.2. Le calendrier budgétaire ................................................................................ 22


2.3. L’exécution budgétaire ........................................................................................ 23
IB

2.4. Le suivi contrôle budgétaire ................................................................................ 24


2.4.1. Le contrôle budgétaire ................................................................................... 25
LI

2.4.2. Les outils du suivi contrôle budgétaire .......................................................... 26


O

2.4.2.1. Le tableau de bord budgétaire ................................................................ 27


2.4.2.2. Le pilotage de la performance budgétaire .............................................. 29
TH

2.5. Les outils de gestion budgétaire .......................................................................... 33


2.5.1. Le rôle de l’outil informatique....................................................................... 33
EQ

2.5.2. Les tableurs et les logiciels intégrés ou interfacés ......................................... 34


2.5.2.1. Les tableurs ............................................................................................ 34
U

2.5.2.2. Les logiciels intégrés .............................................................................. 34


E

2.5.3. Logiciels de modélisation financière (LMF) ................................................. 35


Chapitre 3 : Méthodologie de la recherche.......................................................................... 36
3.1. Modèle d’analyse................................................................................................. 36
3.2. Collecte et analyse des données .......................................................................... 38
3.2.1. Le questionnaire (Annexe 1, page 83) ........................................................... 38
3.2.2. Le guide d’entretien (Annexe 2, page 87) ..................................................... 38
3.2.3. L’analyse documentaire................................................................................. 38
3.3. Méthode d’analyse des résultats .......................................................................... 39

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L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

PARTIE 2 : CADRE PRATIQUE DE L’ANALYSE DE LA GESTION BUDGETAIRE :


CAS DE LA COMPAGNIE IVOIRIENNE D’ELECTRICITE ......................................... 42
Chapitre 4 : Présentation de la Compagnie Ivoirienne d’Electricité (CIE) ......................... 44
4.1. Historique, cadre juridique et activités de la CIE ................................................ 44
4.1.1. Historique ...................................................................................................... 44
4.1.2. Cadre juridique .............................................................................................. 45
4.1.3. Activités de la CIE......................................................................................... 46
4.1.3.1. Activité PRODUCTION ........................................................................ 46
C

4.1.3.2. Activité TRANSPORT et MOUVEMENT D’ENERGIE ..................... 46


ES

4.1.3.3. Activité DISTRIBUTION ...................................................................... 47


4.2. Structure organisationnelle .................................................................................. 47
4.2.1. Les Directions Fonctionnelles ....................................................................... 47
AG

4.2.1.1. La Direction Générale (DG) ................................................................... 48


4.2.1.2. Le Secrétariat Général (SG) .................................................................. 48
-B

4.2.1.3. La Direction du Budget et du Contrôle de Gestion (DBCG) ................. 48


4.2.1.4. La Direction Finance et Comptabilité (DFC)......................................... 48
IB

4.2.1.5. La Direction Logistique (DL) ................................................................ 48


4.2.1.6. La Direction des Etudes Economiques (DEE) ....................................... 48
LI

4.2.1.7. La Direction des Ressources Humaines (DRH) ..................................... 49


O

4.2.1.8. La Direction de la Communication du Marketing et de la Documentation


(DCMD) ................................................................................................................ 49
TH

4.2.1.9. La Direction des Systèmes d’Informations rattachée au GS2E (DSI) ... 49


4.2.2. Les Directions Opérationnelles ..................................................................... 49
EQ

4.2.2.1. La Direction de la Production d’Energie (DPE) .................................... 49


4.2.2.2. La Direction du Transport d’Energie et des Télécommunications
U

(DTET) ................................................................................................................ 49
E

4.2.2.3. La Direction des Mouvements d’Energie (DME) .................................. 50


4.2.2.4. Direction Centrale de la Distribution (DCD) ......................................... 50
4.2.2.5. Direction des Etudes et Maître d’Œuvre (DEMO)................................. 50
4.3. Présentation de la Direction du Budget et du contrôle de Gestion (DBCG) ....... 50
Chapitre 5 : Description de la gestion budgétaire à la CIE ................................................. 53
5.1. Le cadre budgétaire de la CIE ............................................................................. 53
5.2. La planification budgétaire .................................................................................. 54
5.2.1. Le plan triennal .............................................................................................. 54

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L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

5.2.2. Le comité Budgétaire..................................................................................... 55


5.2.3. La campagne budgétaire ................................................................................ 55
5.3. Exécution budgétaire ........................................................................................... 60
5.3.1. Les acteurs ..................................................................................................... 61
5.3.2. La procédure de l’exécution budgétaire ........................................................ 61
5.3.2.1. Procédure pour l’investissement ............................................................ 61
5.3.2.2. Procédure pour l’achat ........................................................................... 62
5.4. Le suivi budgétaire .............................................................................................. 62
C

5.5. Les outils du suivi budgétaire .............................................................................. 66


ES

5.5.1. Flashs et l’échéancier des travaux d’entretien réseau et centrales................. 66


5.5.2. Les tableaux de bord ...................................................................................... 67
5.5.3. Le reporting ................................................................................................... 68
AG

Chapitre 6 : Analyse de la gestion budgétaire de la CIE ..................................................... 69


6.1. Les constats ......................................................................................................... 69
-B

6.1.1. Les points forts .............................................................................................. 69


6.1.2. Les points faibles ........................................................................................... 70
IB

6.2. Les forces et les faiblesses du processus de gestion budgétaire de la CIE .......... 71
6.3. Les causes des faiblesses et les risques associés à ces faiblesses ........................ 73
LI

6.4. Présentation des résultats de l’analyse (Annexe 10 : page 99 ............................. 73


O

6.5. Analyse des résultats ........................................................................................... 74


6.5.1. La planification budgétaire ............................................................................ 74
TH

6.1.1. L’élaboration du budget................................................................................. 74


6.1.2. L’exécution et le suivi du budget .................................................................. 75
EQ

6.1.3. Le contrôle du budget .................................................................................... 75


6.6. Recommandations ............................................................................................... 75
U

CONCLUSION GENERALE ............................................................................................. 79


E

ANNEXES .......................................................................................................................... 82
BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................ 102

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C
ES
AG
-B

INTRODUCTION GENERALE
IB
LI
O
TH
EQ
U
E
L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

La mondialisation a permis l’ouverture des marchés, qui a pour conséquence la mise en


exergue de la concurrence à l’échelle internationale. En effet, les entreprises qui se veulent
dynamiques et performantes doivent se doter de règles de gestion, de système de
fonctionnement adéquats et d’une bonne stratégie. Cette stratégie consistera pour une
entreprise, à allouer ses ressources au mieux de sa finalité, de ses avantages compétitifs et
en tenant comptes des modifications de l’environnement. Il s’agit pour celles-ci d’être en
phase avec les nouvelles normes internationales de gestion en vue de mieux cerner leurs
forces et leurs faiblesses.
C

Les entreprises du secteur de l’électricité en général et la Compagnie Ivoirienne Electricité


ES

(CIE) en particulier objet de notre réflexion doivent être en phase avec les lois du marché
international. Les entreprises n’échappent pas à une demande plus forte à cause de leur
AG

ouverture sur les autres marchés en général et en particulier sur ceux de la sous région
ouest africaine. Cette demande est de plus en plus exigeante en termes de qualité et de
disponibilité du produit fourni par la CIE à savoir l’électricité.
-B

De ce fait, la politique interne de la CIE doit être axée sur la rationalisation dans la gestion
IB

des ressources et sur le contrôle par l’utilisation d’outils de pilotage adaptés, dans le but
d’atteindre, voire d’optimiser les objectifs stratégiques.
LI
O

La rationalisation de l’information financière étant un facteur clé de succès pour toute


entreprise, la gestion budgétaire devient donc une stratégie de management indissociable
TH

de l’avenir de l’entreprise.
EQ

Dès cet instant, la gestion budgétaire se révèle être un puissant moyen pour atteindre les
objectifs fixés par l’entreprise. Elle intervient tantôt au niveau de l’élaboration du contrôle
a priori tantôt au niveau de la réalisation, du suivi et du contrôle a posteriori des prévisions
U

et des moyens utilisés. La gestion budgétaire est un élément qui par l’exploitation du
E

système d’information permet de contrôler, mesurer et analyser l’activité d’une


organisation. Cet outil de gestion doit apporter des éléments d’information décisifs au
management quant à l’atteinte des objectifs fixés (opérationnels et/ou stratégiques).

De ce fait, la gestion budgétaire est un élément essentiel permettant la mise en œuvre des
plans d’action au service de la stratégie ce qui fait qu’une mauvaise élaboration budgétaire

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L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

et l’utilisation d’outils non adaptés ou une mauvaise interprétation dans l’analyse des écarts
ne permettent pas un suivi efficace des objectifs fixés par l’entreprise.

Cette situation a pour origine:

- une remontée difficile des informations ;


- le non professionnalisme des correspondants budgétaires en matière de budget ;
- des tableaux de bord pas toujours pertinents.
C

De cette mauvaise pratique de la gestion budgétaire, peuvent découler les conséquences


ES

suivantes :

- des écarts significatifs constatés ;


AG

- des budgets non appropriés aux besoins;


- des objectifs difficilement atteints ;
- absence d’informations sur la situation en temps réel de l’entreprise.
-B

Face à cette analyse du problème, nous pouvons proposer les solutions suivantes :
IB

- mettre en place une bonne politique de planification et d’expression du besoin dans


LI

le cadre de l’élaboration du budget ;


O

- former le personnel sur les techniques de planification, d’élaboration, de suivi et de


contrôle du budget ;
TH

- mettre en place un tableau de bord qui permette d’informer en temps réel les
responsables sur la situation budgétaire ;
EQ

- mettre en place des indicateurs pertinents qui permettent d’assurer le suivi de la


performance ;
U

- identifier les forces et les faiblesses du processus afin de l’améliorer.


E

Nous allons retenir dans le cadre de notre étude la dernière solution qui est relative à
l’identification des forces et des faiblesses du processus afin d’apporter des améliorations.

Au regard de ce qui précède, la question principale à laquelle ce mémoire va tenter


d’apporter une réponse est la suivante : Quelle est l’efficacité de la gestion budgétaire de la
CIE ?

Les questions spécifiques qui en découlent sont :

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 3


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

- Qu’est-ce que la gestion budgétaire ?


- Quels sont les objectifs et les acteurs de la gestion budgétaire ?
- Quels sont les processus de la gestion budgétaires ?
- Quels sont les outils du système budgétaire à la CIE ?
- Quel est l’état des procédures budgétaires utilisées et la gestion budgétaire
pratiquée à la CIE ?

Pour répondre à ces préoccupations, nous avons retenu de traiter le thème de recherche
suivant : « L’analyse de la gestion budgétaire de la Compagnie Ivoirienne d’Electricité ».
C
ES

L’objectif principal visé à travers cette étude est de faire l’état du processus budgétaire de
la CIE afin d’en détecter les forces et les faiblesses.
AG

Nos objectifs spécifiques qui en découlent sont :

- définir de la gestion budgétaire et les objectifs qui lui sont assignés ;


-B

- identifier les principaux acteurs ;


- connaître les différents processus composants la gestion budgétaire ;
IB

- identifier les différents outils et le processus de leur mise en œuvre utilisés à la


LI

CIE ;
- identifier les forces et les faiblesses des procédures et de la gestion budgétaire à la
O

CIE ;
TH

- faire des recommandations pour une amélioration, le cas échéant du processus


budgétaire.
EQ

Nous nous limiterons à l’analyse des principaux outils du système de gestion budgétaire
que sont : la planification budgétaire, le processus budgétaire et les différents outils de
U

suivi et du contrôle budgétaire.


E

La réalisation de cette étude présente des intérêts à deux (2) niveaux :

Pour la CIE, Il s’agit de contribuer à l’amélioration de sa gestion budgétaire par une


évaluation de ses outils dans le but de rendre sa Direction du Budget et du contrôle de
gestion plus performante.

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 4


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

Pour nous même : Cette étude nous permettra de mettre en pratique les connaissances
théoriques acquises et de perfectionner nos compétences en matière de gestion budgétaire.

La présente étude est subdivisée en deux (2) grandes parties :

- la première partie concerne les fondements théoriques de la gestion budgétaire,


enrichis des concepts généraux sur celle-ci, nous traiterons de son processus. En
dernier lieu nous présenterons le modèle d’analyse.
- la deuxième partie quant à elle consistera d’abord à une description de l’entité dans
C

laquelle nous avons travaillé, ensuite il s’agira de décrire la gestion budgétaire


ES

pratiquée et de faire l’état des outils de gestion utilisés et enfin de faire des
recommandations.
AG
-B
IB
LI
O
TH
EQ
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E

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C
ES
AG
-B

PARTIE 1 :
LES FONDEMENTS THEORIQUES DE LA
IB

GESTION BUDGETAIRE
LI
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EQ
U
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L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

La gestion budgétaire est un outil du contrôle de gestion. D’après Béatrice et Francis


GRANDGUILLOT (2008:54), c’est un mode de gestion prévisionnel à court terme
consistant à traduire en budget (prévisions chiffrées de tous les éléments correspondant à
un programme déterminé) les décisions prises par la Direction et les responsables.

Ainsi, le budget peut être défini comme un plan annuel des activités futures établi sur la
base d’hypothèses d’exploitation. Il est exprimé principalement en termes financiers
(prévisions), mais il incorpore souvent des mesures quantitatives non financières.
C

Selon HORNGREN & al. (2003: 4) : « Un budget est l’expression quantitative du


ES

programme d’actions proposé par la direction. Il contribue à la coordination et à


l’exécution de ce programme. Il en couvre les aspects tant financiers que non financiers, et
AG

tient lieu de feuille de route pour l’entreprise ».

Le budget a plusieurs objectifs qui lui sont assignés à savoir :


-B

- allouer des ressources aux centres de responsabilités ;


- quantifier les plans ;
IB

- fixer des cibles de performances ;


LI

- coordonner les activités des différentes unités ;


- diffuser (communiquer) les plans et objectifs de l’organisation ;
O

- planifier et contrôler la performance organisationnelle.


TH

Cette première partie de notre étude sera consacrée aux fondements théoriques de la
EQ

gestion budgétaire, à l’organisation de celle-ci et pour terminer le volet théorique nous


définirons un modèle d’analyse.
U
E

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 7


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

Chapitre 1 : Notion de gestion budgétaire

L’établissement des prévisions budgétaires a longtemps été considéré comme un outil de


gestion interne relevant du bon vouloir de la Direction. Il n’y avait aucune obligation en la
matière, chaque entreprise étant libre d’apprécier l’intérêt que pouvait représenter
l’introduction de procédures budgétaires dans son système de gestion.

Or, depuis quelques années, il s’est produit une évolution considérable dans ce domaine,
C

illustrée par l’introduction d’obligations nouvelles dans le droit comptable en matière de


comptes prévisionnels.
ES

Selon, LECLERE (1994:20), l’origine de cette évolution est à rechercher dans le débat
AG

d’idées qui s’est instauré à la suite du célèbre rapport Sudreau, la réforme de l'entreprise
est le titre d'un rapport commandé en juillet 1974 par le président Valéry Giscard d'Estaing
à une commission présidée par l'ancien ministre Pierre Sudreau, et qui s’est focalisé à la fin
-B

des années 70 et au début des années 80 sur la nécessité de lutter contre les défaillances
d’entreprises, la crise économique, le chômage. L’idée fondamentale qui fut avancée à
IB

l’époque était qu’un grand nombre d’entreprises en difficulté aurait pu échapper à leur sort
funeste si elles avaient pu voir venir ces difficultés suffisamment tôt pour pouvoir réagir
LI

alors qu’il était encore temps. C’est l’absence de prévisions stratégiques et en particulier de
O

prévisions budgétaires qui empêchent d’anticiper les difficultés. Il faut donc inciter les
TH

entreprises à mettre en œuvre une gestion prévisionnelle à moyen et à long terme pour
pouvoir prévenir les difficultés.
EQ

Dans cette perspective la gestion budgétaire apparaît comme un moyen de prophylaxie


permettant de prévenir les défaillances et donc de sauvegarder l’emploi.
U

Dans cette partie nous définirons la gestion budgétaire, ses objectifs et principes de base,
E

nous identifierons les acteurs et leurs rôles et enfin décrirons les différentes méthodes de
budgétisation.

1.1. La définition de la gestion budgétaire

De nombreuses définitions ont été formulées par les auteurs, mettant chacune l’accent sur
un ou plusieurs aspects du concept.

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 8


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

D’après DORIATH (2008:1), la gestion budgétaire est définie par le plan comptable
français général comme « le mode de gestion consistant à traduire en programmes d’action
chiffrés appelés budgets, les décisions prises par la direction avec la participation des
responsables ». Il parait nécessaire d’ajouter un aspect supplémentaire à cette définition :
celui de la comparaison à postériori des réalisations avec ces mêmes prévisions, par la mise
en évidence d’écarts significatifs qui doivent entraîner des actions correctives.

1.2. Les objectifs de la gestion budgétaire


C

L’outil budgétaire est l’un des dispositifs de contrôle de gestion, les plus utilisés. Il joue
ES

plusieurs rôles dans la vie des entreprises et son élaboration fait intervenir plusieurs
acteurs. Le budget est à la fois un outil d’anticipation, un instrument de coordination, de
AG

communication et de motivation, un outil de contrôle et enfin un outil de remise en cause


et d’amélioration des performances.
-B

1.2.1. Le budget comme un outil d’anticipation au service de la stratégie

Selon CABANE (2005:259) « Le budget est l’un des outils essentiels de la planification
IB

qui permet à l’entreprise d’optimiser son développement dans un environnement futur qui
LI

est par définition incertain. Dans cette phase de réflexion permanente de préparation de
l’avenir, le budget représente le contrat souscrit par les différents acteurs de l’entreprise
O

pour garantir la cohérence entre les objectifs et la stratégie. Il permet une formalisation
TH

comptable et financière des plans d’actions à court terme. Parce qu’il a pour fonction
« d’écrire l’avenir », le budget a également un rôle stabilisateur dans la mesure où il
EQ

encadre l’action des opérationnels limitant ainsi les inévitables perturbations liées à
l’environnement externe ».
U

1.2.2. Le budget comme instrument de coordination, de communication et de


E

motivation

Selon CABANE (2005:260) « Le budget est aussi le mode d’affectation des ressources de
l’entreprise à chaque service ou département en fonction des objectifs assignés par la
Direction Générale. Mais préalablement à cette allocation de ressources, il est obligatoire
de préciser les différentes missions des ressources afin que la cohérence de leurs actions
respectives soit totale : le budget, processus interactif couvrant la totalité des fonctions de
l’entreprise joue alors un rôle de coordination.

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 9


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

Le budget doit également favoriser la communication à plusieurs niveaux :

- il est l’occasion pour la Direction générale de réaffirmer la vision et les objectifs


stratégiques de l’entreprise ;
- la construction du budget n’est pas réservée à un service de contrôle de gestion
mais consiste en une réflexion globale de l’ensemble des interlocuteurs ;
- la discussion budgétaire est un moment privilégié d’échange entre la Direction,
attachée à veiller au respect de la stratégie, et le service concerné, soucieux de bien
argumenter le réalisme de ses objectifs en fonction de ses contraintes et
C

opportunités.
ES

Si le processus budgétaire est bien mené, notamment en veillant à la participation de tous


AG

les services, il a un aspect de motivation pour les responsables de l’entreprise. Mais le


budget n’est motivant que s’il remplit sa mission. La motivation sort renforcée :
-B

- d’échanges fructueux avec la Direction générale (sentiment d’être associé à la


stratégie de l’entreprise) ;
IB

- de la réalité de la délégation des pouvoirs dont disposent les différents services


(services d’être autonomes) ;
LI

- du lien entre réalisation des objectifs et rémunération (sentiment d’être récompensé


O

ou sanctionné) ».
TH

1.2.3. Le budget comme un outil de contrôle


EQ

Selon MERLOT (2003:80), le budget permet de disposer de la meilleure visibilité possible


sur l’année à venir et fixe un cadre et des objectifs clairs à chacun, son utilité ne s’arrête
pas là. Le budget permet aux dirigeants de contrôler depuis le sommet stratégique
U

jusqu’aux subordonnés. Instrument de contrôle, le budget permet aux gestionnaires de


E

prendre des décisions en fonction des objectifs et des informations disponibles.

1.2.4. Le budget comme outil de remise en cause et d’amélioration des


performances

Selon CABANE (2005:262) « Le budget contribue également à une réflexion en


profondeur sur le fonctionnement, le process, l’organisation et les outils utilisés. Il ne doit
donc pas être considéré comme une simple répétition de l’histoire, mais comme un moyen

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 10


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

de réflexion sur la manière dont l’entreprise pourrait être plus performante, tout en
respectant le cadre des contraintes réalistes de la stratégie générale de l’entreprise ».

1.3. Les principes de base de la gestion budgétaire

Selon GILLES (2009:163), il s’agit des règles d’or qui régissent la préparation et le vote du
budget. Quel que soit le système budgétaire concerné, la pertinence et la nécessité des
motifs (politiques et techniques) restent inchangées. En effet, d’une manière générale, ces
principes visent à la fois à assurer une invention efficace de l’organe délibérant dans la
C

procédure budgétaire et à organiser une gestion claire, méthodique et régulière des


ES

ressources.

 Le principe de l’annualité
AG

Dans sa signification classique, il revêt un triple aspect :


-B

- le budget doit être établi chaque année ;


- le budget doit contenir des prévisions dont la durée ne peut excéder un an ;
IB

- le budget doit être exécuté dans l’année pour laquelle il a été voté, l’autorisation
qu’il donne ayant une validité limitée dans le temps.
LI
O

Les justifications de ce principe sont non seulement d’ordre politique (périodicité du


contrôle exercé par l’assemblée délibérante) mais surtout d’ordre technique : il est sûr que
TH

pour les prévisions de recettes et de dépenses contenues dans le budget restent précises et
sincères, elles ne doivent pas êtres établies pour une période de temps trop longue. A cet
EQ

égard, le cadre annuel a semblé mieux adapté.


U

Le principe de l’équilibre
E

Le budget est en équilibre réel lorsque la section de fonctionnement et la section


d’investissement sont respectivement votées en équilibre, les recettes et les dépenses ayant
été évaluées de façon sincère.

En d’autres termes, l’équilibre doit permettre à l’entreprise de couvrir ses dépenses de


fonctionnement et d’investissement par les recettes de la même nature et au mieux dégager
une marge bénéficiaire. Il faut noter aussi l’importance du contrôle au respect de
l’équilibre budgétaire. Selon LABIE (1992:48), ce contrôle peut intervenir à deux

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 11


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

moments : lors du vote du budget et également lorsque l’exécution du budget a fait


apparaître un déficit suffisamment important.

 Le principe d’unité

L’unité budgétaire stipule que toutes les opérations doivent être regroupées dans un seul
document. Il est par conséquent subordonné à trois (3) conditions :

- unité du patrimoine ;
C

- recensement des besoins de financement ;


ES

- présentation claire, cohérente et exhaustive des finances.

 Le principe de la totalité du système budgétaire


AG

Ce principe stipule que toutes les activités de l’organisation doivent être absolument
budgétisées. Cela suppose un responsable pour chaque activité.
-B

 Le principe de compatibilité avec le style de management


IB

Les processus de budgétisation et de contrôle doivent être cohérents avec le style de


LI

management et la politique de personnel de l’organisation.


O

 Le principe de gestion par exception


TH

La gestion par exception est un principe du contrôle budgétaire qui veut que seuls les
écarts significatifs (supérieurs à un seuil fixé) soient analysés et les actions correctives
EQ

éventuelles effectuées.


U

Le principe de non remise en cause des politiques et stratégies


E

Dans la mesure où le budget est l’aboutissement de la planification, la budgétisation doit


découler de la planification opérationnelle qui doit elle-même être conforme aux politiques
et stratégies de l’organisation.

 Le principe de contrôlabilité des éléments du budget

Ce principe s’avère important au plan de l’évaluation de la performance car un centre


budgétaire ne peut être tenu responsable des éléments qu’in ne contrôle pas.

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 12


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

1.4. Les différents acteurs et leurs rôles

Les acteurs du processus budgétaire sont la Direction générale, le contrôleur de gestion, les
responsables des centres de responsabilité budgétaire et le comité du budget.

1.4.1. La Direction Générale

Selon SELMER (2003:42-43) « Elle établit les objectifs d’ensemble en s’assurant de leur
comptabilité avec la mission, les intérêts de l’organisation et des parties prenantes (Etat,
C

communauté, etc.), et les principales caractéristiques de l’environnement. La Direction


ES

générale quantifie ces objectifs et les exprime en fonction de la performance attendue de


chacune des unités administratives ».
AG

1.4.2. Le contrôleur de gestion

Selon MARGOTTEAU (2001:139) « Le contrôleur de gestion est au cœur du processus


-B

d’élaboration budgétaire. Tout d’abord, il rédige la note d’introduction soulignant


l’importance de la gestion budgétaire. Il conçoit les documents de collecte d’informations
IB

budgétaires et rédige le manuel d’utilisation et les procédures qui aideront les responsables
à produire et à fournir les réponses demandées. Il dirige les documents vers les unités
LI

concernées, les récupère, en fait l’analyse. Enfin, le contrôleur de gestion procède à la


O

consolidation des budgets. Il doit entre autres :


TH

- participer avec la Direction et les responsables du budget en cause, à l’arbitrage


budgétaire ;
EQ

- participer à l’élaboration du calendrier budgétaire ;


- participer à la conception des directives concernant les hypothèses à prévoir dans
U

les budgets ;
E

- concevoir et gérer les fiches à remplir avec les directives ;


- tenir un organigramme incluant les noms des responsables des budgets, les codes
budgétaires par service et les noms des personnes à contacter en cas de
problèmes ».

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 13


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

1.4.3. Les responsables des centres de responsabilité budgétaires

Selon SELMER (2003:43) « Les responsables des centres de responsabilité budgétaires


jouent un rôle important dans l’élaboration du budget. Ils sont les acteurs qui sont au
quotidien en relation avec les réalités du terrain. Ils distillent à la Direction générale et les
autres acteurs des informations pertinentes sur les réalités du marché, les obligeant ainsi à
garder les pieds sur terre et à ne pas céder à une euphorie débordante. Ainsi, sur la base des
échanges qu’ils auront eus avec :
C

- les membres de leur équipe de travail ;


ES

- le personnel de leur unité administrative ;


- la direction de l’organisation ;
AG

- et leurs collègues.

Les responsables des services expriment, en quantifiant :


-B

- leurs objectifs ;
- les actions à entreprendre ;
IB

- ainsi que les besoins en ressources à allouer.


LI

Ils facilitent donc le travail des autres par la remontée d’informations ».


O

1.4.4. Le comité du budget


TH

Selon GUEDJ (2009:55) « Véritable comité de sages pour les arbitrages budgétaires entre
EQ

les divers responsables d’unités administratives, le comité comprend les divers


responsables d’unités administratives et opérationnels, la Direction générale et le
U

contrôleur de gestion. Il a pour missions :


E

- d’élargir le nombre d’intervenants qui partageront les choix de l’organisation ;


- d’accentuer l’approche participative dans l’élaboration du budget ;
- et de protéger le contrôleur de gestion, très souvent perçu comme le porteur de
mauvaise nouvelles et comme celui qui “coupe’’ ».

Au sein de ce comité, les rôles et les responsabilités des uns et des autres doivent être
clairement définis. Ainsi, le Directeur général préside, contrôle et joue le rôle de médiateur
au sein du comité. Il veille à la préservation de la convergence des idées dans le but de

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 14


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

sauvegarder les intérêts de l’entreprise. Le contrôleur de gestion est le conseiller technique


du comité. Il apporte des éclaircissements qui permettent de guider judicieusement la
réflexion dans un sens conforme aux intérêts de l’entreprise. L’élaboration du budget est
aussi un processus de positionnement et de lutte d’influence. Chaque chef de service essaie
donc de défendre au maximum son budget et d’avoir le maximum de ressources à sa
disposition.

1.5. Les méthodes de budgétisation


C

Il s’agit de faire une brève description des différentes méthodes de budgétisation


ES

1.5.1. La technique classique de reconduction ajustée


AG

La technique de reconduction ajustée consiste à prendre le budget de l’année précédente


comme base pour l’élaboration du budget de l’année en cours. Selon CABANE (2008 :
287), la reconduction ajustée consiste à intégrer les augmentations de prix des intrants et
-B

des outputs et de salaires dus au renchérissement du coût de la vie ; tout cela


conformément au cadre global fixé par la Direction générale. Les propositions de
IB

réajustement sont évidemment discutées lors des navettes budgétaires.


LI

1.5.2. La méthode du budget à base zéro


O

Le budget à base zéro est un outil de gestion basé sur la remise en cause permanente de la
TH

structure organisationnelle. Mise au point dans les années 80 pour contenir la croissance
des frais de structure. Selon FORGET (2005:14), cette méthode d’élaboration des budgets
EQ

vise à éviter que les budgets successifs ne soient que la reconduction des budgets des
années précédentes. Elle s’applique à la plupart des unités logistiques et vise à redéfinir les
U

coûts de structure (ceux des services généraux). À partir d’une analyse coûts-services
E

rendus, il est décidé si les budgets alloués doivent être augmentés, réduits ou supprimés.
En fin de compte, chaque unité doit justifier son maintien au sein de l’organisation, son
développement, son externalisation ou sa suppression. C’est certes une méthode lourde,
mais particulièrement bien adaptée aux processus de fusions et de restructurations, car il
permet une ré-allocation des ressources vers de nouveaux marchés ou de nouvelles
activités.

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 15


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

1.5.3. Le budget objet

Selon HONORAT (2008:150), le budget objet est conçu par centre de responsabilité et par
objet de charges en reprenant, à toutes fins utiles, la nomenclature de la comptabilité
financière. Le budget objet est simple, cohérent avec la présentation des états financiers
annuels. Il peut s’avérer utile lorsque les variations de niveau d’activité sont peu
importantes et ignore la nature des activités menées ainsi que le niveau de performance
atteint dans la gestion de ces activités.
C

1.5.4. Le budget performance


ES

Selon WEGMANN (2006:120), Construit en portant attention aux diverses responsabilités


assumées par l’unité administrative en cause, puis en regroupant les coûts selon leur
AG

vocation plutôt que selon leur nature. Le budget performance est simple, respecte la
structure de coûts adoptée par la comptabilité financière en la rendant toutefois plus
-B

explicite. Ici les frais généraux sont répartis en fonction d’une base arbitraire.

1.5.5. Le budget par activité


IB

Selon HENOT & HEMICI (2007:49), le budget par activité est construit en portant une
LI

attention particulière à la vocation des coûts plutôt qu’à leur nature en portant une attention
O

particulière à l’origine des frais généraux.


TH

Le budget par activité se fait en 3 étapes :


EQ

- identifier les inducteurs de ressources;


- associer les inducteurs de ressources aux activités;
U

- budgétiser le coût des activités


E

Il est très explicite, permet de mieux visualiser le coût de nos activités et de mieux
comprendre le rôle qu’y jouent les frais généraux, débranché du système de comptabilité
financière et complexe.

1.5.6. Le budget programme

Selon WEGMANN (2006:120), Surtout appliqué aux administrations publiques, le budget


programme est construit à partir d’un regroupement de postes réalisé en fonction du

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 16


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

programme auquel il est destiné. Plus utile que le budget objet ou performance pour la
reddition de compte aux élus. Le budget programme est complexe et difficile à gérer
puisqu’il transcende les unités administratives et force à une analyse soigneuse des
inducteurs de charges pour la répartition des frais fixes communs.

Ce premier chapitre nous a permis de nous familiariser avec la notion de gestion budgétaire
à travers les définitions de plusieurs auteurs, les objectifs qui lui sont assignés, les
principes de base qui la régissent en passant par les acteurs et les différentes méthodes de
budgétisation.
C
ES
AG
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 17


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

Chapitre 2 : Le processus budgétaire

Ce chapitre sera consacré aux différentes étapes renfermant le processus budgétaire à


savoir la planification, l’élaboration, l’exécution et le suivi contrôle budgétaire. Nous
aborderons aussi dans ce chapitre les outils du suivi contrôle budgétaire, le rôle de
l’informatique dans la gestion budgétaire et les sources d’informations s’y référant.

Le processus budgétaire est une série d’activités ordonnées, qui permettent d’apprécier la
C

réalisation d’un budget. Selon ALAZARD & SEPARI (2001:275), la gestion budgétaire
s’appuie sur un mode de pilotage du type boucle fermé avec rétroaction.
ES

Figure 1 : le processus budgétaire


AG

; BUDGETISATION REALISATIONS
Connaissance des
-B

résultats réels
Mise en place de
IB

Confrontation périodique
LI
O

Actions correctives
TH

qui tendent à rapprocher le


Mise en évidence des écarts réel des prévisions assimilées
au souhaitables
EQ

CONTROLE BUDGETAIRE
CONTROLE BUDGETAIRE
U
E

Source : ALAZARD & SEPARI (2001:275)

2.1. La planification budgétaire

La planification du budget se déroule en trois étapes : le plan stratégique, le plan


opérationnel et le plan d’action et budget.

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 18


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

2.1.1. Le plan stratégique

Selon CORHAY & MBANGALA (2008:261), le plan stratégique fixe les grandes orientations
stratégiques, les grands objectifs et les principaux choix : couple produits / marchés,
spécialisation / diversification, internationalisation / investissement. Le plan est souvent
établi à long terme (5 à 10 ans) en fonction également de la durée des cycles de vie de
production, d’investissement ou de recherche et développement. Le plan stratégique lui-
même peut ne comporter que peu de chiffres. Il s’agit le plus souvent d’un texte qui
exprime les orientations générales.
C
ES

Mais en amont, la comptabilité de gestion a fourni une aide pour l’identification des
stratégies et des simulations sur les choix possibles.
AG

2.1.2. Le plan opérationnel

Selon CORHAY & MBANGALA (2008:261), le plan opérationnel décline les orientations
-B

stratégiques en allouant des moyens et en assignant des objectifs aux principales fonctions
ou divisions de l’organisation. Ces plans sont donc détaillés et quantifiés pour un horizon à
IB

moyen terme (1 à 3 ans). Ce type de plan constitue un instrument de coordination entre les
LI

différentes fonctions et s’établit à partir des centres de responsabilité, selon la démarche


suivante :
O
TH

- l’orientation de la Direction générale ;


- l’établissement des plans d’action sectoriels ;
EQ

- la négociation budgétaire ;
- la description détaillée des différents plans d’actions.
U

2.1.3. Le plan d’action et budget


E

Le plan opérationnel est classiquement élaboré par centre de responsabilité en s’appuyant


sur l’identification des variables d’action. Il prend en compte les orientations de la
direction générale et en décline les stratégies au niveau des centres de responsabilité et des
fonctions. Il conduit donc à établir des plans sectoriels et à chiffrer les besoins
d’investissement compte tenu des objectifs à atteindre, des hypothèses d’environnement,
des actions à entreprendre et des plans de rechange à mettre en œuvre en cas d’écarts sur

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 19


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

les hypothèses. Il entraîne alors le chiffrage des moyens nécessaires, compte tenu du
calendrier des actions à entreprendre, et les comptes prévisionnels. (LÖNING, 2008:93)

2.2. L’élaboration budgétaire

L’élaboration budgétaire repose sur des procédures qui se décomposent en sept (7) étapes.
Nous aurons, ensuite, l’exécution du budget qui détermine les grands principes
réglementaires et la procédure d’exécution du budget.
C

2.2.1. Les procédures d’élaboration du budget


ES

Les procédures d’élaboration budgétaires, selon BOUQUIN (2001:380-382), dans le cas


d’une gestion décentralisée peuvent se résumer en sept étapes.
AG

2.2.1.1. 1ere étape : Le pré-budget


-B

Selon CABANE (2005:229) « le pré-budget constitue le véritable lien entre la planification


stratégique et la planification à court terme, en étant la charnière entre la stratégie et la
IB

mise en œuvre opérationnelle». A partir des données d’études préparatoires, des


estimations des services fonctionnels (marketing, direction technique…), le service de
LI

contrôle de gestion va estimer par grandes masses les résultats possibles pour l’année à
O

budgétiser et repérer la marge de manœuvre restante après la prise en compte des


contraintes (politique salariale minimale, tendance du marché…). Selon BOUQUIN (2001:
TH

380), le recours à un modèle de simulation informatisé est nécessaire et cela aboutit à la


construction de plusieurs projets admissibles qui sont alors opérés par la Direction
EQ

générale réunie pour la circonstance en comité budgétaire.


U

2.2.1.2. 2e étape: La diffusion des instructions budgétaires de la hiérarchie


E

Selon HENOT & HEMICI (2007:71) « C’est une étape essentielle par laquelle la Direction
générale transmet à toutes les autres directions un document où figurent les orientations et
les objectifs à atteindre pour l’année N+1 ».

Le document d’instruction budgétaire ou lettre d’orientation générale doit mentionner :

- le rappel des hypothèses à retenir ;


- le détail des documents à utiliser, la définition de rubriques ;

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 20


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

- les responsabilités d’élaboration des contenus (informations et propositions) et


d’arbitrage ;
- le calendrier d’élaboration.

Le contrôleur de gestion aide la Direction Générale dans la rédaction que se soit dans la
formulation des objectifs généraux ou dans détermination des hypothèses.

2.2.1.3. 3e étape : Les budgets fonctionnels et des centres de responsabilité


C

Chaque centre de responsabilité confectionne son pré-budget en veillant à la cohérence


ES

avec le contenu de la lettre d’orientation générale et du pré-budget global.

Ces pré-budgets détaillés des centres de responsabilité sont ensuite transmis à la hiérarchie
AG

(Direction générale, comité budgétaire et/ou contrôleur de gestion) pour consolidation.

2.2.1.4. 4e étape : La consolidation des budgets fonctionnels et des centres de


-B

responsabilité
IB

Cette consolidation centralisée, dont le contrôleur de gestion est le maître d’œuvre, a pour
objectif principal de vérifier le réalisme et la cohérence interne des options retenues par les
LI

différents centres de responsabilité. Elle aboutit à la confection de l’avant-projet de budget


O

en vue des négociations budgétaires.


TH

2.2.1.5. 5e étape : Les arbitrages de la Direction


EQ

Au cours de réunions, la négociation budgétaire de chaque centre de responsabilité sous


l’arbitrage de la Direction permet d’aboutir à un accord sur les objectifs d’activités, de
recettes, de coûts et d’investissements qui seront retenus au niveau de chaque centre.
U
E

Une dernière consolidation par le comité budgétaire peut être nécessaire pour aboutir à un
« projet de budget ».

2.2.1.6. 6e étape : La mensualisation des budgets

Cette répartition par mois des budgets, qui doit également faire l’objet de négociation sous
l’arbitrage de la Direction, doit être menée avec soin puisqu’elle servira de référence au
suivi, en général mensuel. Il ya lieu d’éviter toute procédure de découpage en douzième du

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 21


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

budget annuel ainsi que les procédures d’abonnement des frais périodiques (qui perdent
leur intérêt pour un suivi des dépenses réelles).

Il est à noter que dans certains organismes publics, il faut une approbation préalable du
projet de budget par l’organe délibérant (Conseil d’Administration) suivi d’une correction
éventuelle de la Direction Générale. Après quoi, le projet de budget adopté est transmis
aux ministères de tutelles.

2.2.1.7. 7e étape : La mise à jour en début d’exercice


C
ES

Cette recommandation permet de réajuster les budgets en tenant compte des réalités de
l’exercice N+1, le budget étant établi en N. Cette étape est facultative.
AG

2.2.2. Le calendrier budgétaire

Selon DEVAUX (2002:151), le budget doit être terminé avant le début de l’année
-B

budgétaire, mais ce n’est pas toujours le cas, car il faut démarrer assez tôt et surtout ne pas
s’enliser dans les conflits ou dans l’attente des décisions de la concurrence.
IB

Lorsqu’il existe un processus formel de planification, le plan opérationnel est terminé en


LI

juillet, ce qui permet de disposer dès cette période des objectifs et politique pour la
O

première année du plan. Aussi, le processus budgétaire lui-même peut ne commencer que
début septembre pour être terminé fin décembre : l’essentiel du travail consiste alors pour
TH

les opérations à affiner les objectifs et le plan d’action en fonction de l’évolution du plan et
à mensualiser les chiffres budgétaires pour faciliter le suivi.
EQ

En absence de processus formel de planification, l’élaboration des budgets est plus longue,
U

puisque la Direction générale et les opérationnels doivent préciser la stratégie, les


politiques, etc. il est alors fréquent de voir démarrer le travail budgétaire début juillet dans
E

un groupe de quelques milliers de personnes.

Le calendrier indiquera pour chaque semaine le travail budgétaire à réaliser dans les
différentes fonctions, soit de façon très précise, en allant jusqu’à la description de toutes les
opérations budgétaires en indiquant les responsabilités à chaque stade :

- qui collecte telle information ?


- qui la transmet, sous quelle forme, à quelle date, et à qui ?

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 22


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

- quelle instance est autorisée à prendre telle décision ?

Figure 2 : Le cycle budgétaire

1er janvier : début de la mise en


Décembre : budget œuvre du budget
définitif

Novembre : navette
budgétaire
C

Octobre : premières
esquisses En cours
d’année :
ES

suivi
Septembre : note budgétaire
d’orientation
AG

Fin juin : situation intermédiaire


(rapport semestriel)
-B

Source : LECLERE (1994:18)


IB

2.3. L’exécution budgétaire


LI

L’exécution budgétaire est la mise en œuvre des activités telles que programmées par le
budget de l’entreprise et la saisie en terme monétaire, dans les différentes comptabilités,
O

des ressources consommées et des produits réalisés par les centres de responsabilité.
TH

Pour cela, tout le réseau budgétaire de l’organisation doit observer certaines règles de
EQ

gestion financière.

Selon CLICHE (2009:135), l’exécution budgétaire se traduit par l’application de


U

procédures internes fondées sur les principes sus-évoqués et la comptabilisation des


E

réalisations budgétaires.

Dès l’adoption du budget, il y a lieu de procéder à :

- la ventilation des dotations budgétaires par centre de responsabilité ;


- la mensualisation des budgets ;
- la définition des délégations à accorder aux différents responsables de centre pour
l’exécution de leurs budgets.

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 23


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

L’exécution de tous les budgets se traduit par :

- des décisions en matière de dépenses et de recettes ;


- des décaissements et des encaissements.

En général, avec l’outil informatique, la procédure de saisie des données se fait en deux
phases : une comptabilité des engagements (pour le contrôle budgétaire) et une
comptabilité générale correspondant à l’exécution des engagements, ces deux
comptabilités ayant la même structure que celle du budget.
C
ES

Selon LECLERE (1994:21), les données budgétaires des différents rapports sont alors
centralisées et comptabilisées. Mensuellement et/ou trimestriellement des réunions de suivi
budgétaires se tiennent regroupant autour du contrôleur de gestion des responsables de la
AG

hiérarchie.

Ainsi l’application des procédures réglementaires par le réseau budgétaire et la production


-B

d’informations rapides et faibles doivent permettre l’exercice du suivi et contrôle


budgétaire.
IB

2.4. Le suivi contrôle budgétaire


LI
O

La démarche budgétaire traduit une volonté d’anticipation et de maîtrise du devenir de


l’entreprise. C’est cette volonté d’anticipation que nous qualifions de suivi contrôle
TH

budgétaire. Pour un exercice donné, les prévisions budgétaires sont de manière


conventionnelle établies et divisées mensuellement.
EQ

En effet, le suivi contrôle budgétaire est une fonction décentralisée au niveau de chaque
U

responsable d’unité de gestion, particulièrement dans le cadre d’une méthode ascendante.


(LOCHARD, 1998:37). Il revient ainsi, à chaque responsable, d’effectuer son propre suivi
E

contrôle budgétaire. Il pourra constater très tôt les incohérences de son système.

En d’autres termes, le suivi contrôle budgétaire est « un système d’alerte qui permet aux
responsables d’être informés en cas de dérapage par rapport aux prévisions afin qu’ils
réagissent ». (LECLERE, 1994:24). Il consiste donc à comparer le niveau des réalisations
par rapport aux prévisions, parfois à établir des corrélations, à faire des analyses et à
prendre des décisions. Ainsi, le but du suivi contrôle budgétaire est de mesurer les

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 24


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

réalisations de l’entreprise par rapport à un objectif fixé, c’est un outil de contrôle par les
résultats. Il est périodique, lorsque chaque responsable budgétaire rend compte à sa
hiérarchie des valeurs réalisées de son département par le système de reporting (rapports
ou comptes rendus mentionnant aussi les écarts significatifs observés et les propositions
des mesures de sauvegardes).

2.4.1. Le contrôle budgétaire

Selon MARGOTTEAU (2001:217) : « le contrôle succède au suivi et correspond à la


C

constatation et à l’interprétation des écarts. Les écarts sont calculés par la différence entre
ES

les éléments réels et les éléments budgétés. Le sens conventionnel de calcul d’un écart est :
Réel – Budget ». Le suivi continu permet à l’entreprise de comparer ses réalisations aux
AG

prévisions. Cette comparaison laissera apparaître des différences (écarts). Ces derniers
doivent être analysés pour que des ajustements soient décidés pour les périodes suivantes.
Le contrôle budgétaire permet donc, l’amélioration des performances de l’entreprise. On
-B

distingue deux types de contrôle :


IB

Le contrôle a priori
LI

Il s’agit de déléguer l’engagement des montants prévus au budget. Le responsable d’un


centre de responsabilité dispose d’une délégation lui permettant d’engager les ressources
O

(financières, humaines ou autres), dans le cadre d’un budget défini. Ce contrôle permet de
TH

s’assurer que les dépenses engagées s’inscrivent dans le cadre budgétaire.


EQ

Il permet aussi de s’assurer que les dépenses non prévues au budget ne pourraient être
engagées sans l’aval préalable de la Direction générale ainsi les risques de dépassement
budgétaires peuvent être considérablement limités.
U
E

 Le contrôle a postériori

Le contrôle a postériori consiste à la comparaison des performances avec les prévisions et


les réalisations avec les engagements inscrit au budget. Ce suivi sert aussi à :

- informer l’ensemble des responsables hiérarchiques des éventuels écarts ;


- rechercher et analyser les causes de ces écarts ;
- proposer les actions corriger les écarts constatés ;

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 25


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

- procéder éventuellement à l’ajustement du budget ;


- apprécier la performance des responsables budgétaires.

Selon GUEDJ & al. (2009:153), Ce contrôle s’appuiera sur le raccordement avec le
système d’information comptable qui doit être intégré et opérationnel, ou alors
l’architecture des budgets doit être montée en parallèle avec lui, ce qui permet des délais de
traitement et de réaction plus courts. Pour un contrôle efficace, la comparaison doit être
rapide. Les mesures à prendre consistent à mettre en place des actions correctives. C’est
une phase primordiale du contrôle budgétaire et donc du contrôle de gestion. S’il existe des
C

écarts entre prévisions et réalisations provenant de causes extérieures, les actions


ES

correctives sont sans effet sur celles-ci.


AG

En revanche, si elles sont issues de modifications internes structurelles, le budget initial va


subir des modifications.
-B

Dans les autres situations :

- les écarts budgétaires positifs seront encouragés ;


IB

- les écarts budgétaires négatifs doivent être annihilés ;


LI

- l’évolution des écarts globaux doit mener à des actions qualité ou de travail sur la
motivation.
O
TH

D’une manière générale, sur le dégagement des écarts, il convient d’effectuer la


comparaison de la prévision à l’objectif budgétaire pour en des décisions alors qu’il est
EQ

encore temps pour agir. Il faut aussi faire la comparaison du réalisé mensuel avec la
dernière prévision, et non le budget, pour en tirer des enseignements immédiatement pour
la nouvelle prévision.
U
E

2.4.2. Les outils du suivi contrôle budgétaire

Le suivi contrôle budgétaire peut être fait grâce au tableau de bord budgétaire et au
pilotage de la performance à travers la détermination d’indicateurs pertinents. Cette phase
implique généralement une comparaison des performances actuelles et celles budgétisées
afin de voir en temps réel où et comment les opérations sont conduites.

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 26


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

2.4.2.1. Le tableau de bord budgétaire

Selon NIESSEN & CHANTEUX (2005:298) : « le tableau de bord budgétaire aussi


appelés tableau de reporting, les tableaux de bord budgétaires visent à présenter de manière
synthétique les données réelles, les prévisions et les écarts, tant de coûts que de recettes. Le
but de ces tableaux est de comparer des valeurs er de mettre à jour les écarts entre elles.
Ainsi, on peut vouloir comparer :

- les données réelles d’un mois avec les prévisions budgétaires pour ce mois ;
C

- les données réelles de plusieurs mois cumulés avec les prévisions budgétaires pour
ES

ces mêmes mois ;


- les données réelles de plusieurs mois cumulés avec le budget annuel ;
AG

- les données réelles d’un mois avec les données réelles de ce même mois au cours
de l’année précédente ;
- les données réelles de plusieurs mois cumulés avec les données réelles de ces
-B

mêmes mois au cours de l’année précédente ;


- etc. ».
IB

Ces éléments permettent au gestionnaire de s’inspirer pour construire leur propre outil de
LI

reporting budgétaire.
O

Selon Gervais (2005:635) : « Le tableau de bord correspond à un système d’information


TH

permettant de connaître le plus rapidement possible, les données indispensables pour


contrôler la marche de l’entreprise à court terme et faciliter dans celle-ci l’exercice des
EQ

responsabilités ». Il y a lieu d’établir un tableau de bord par centre de responsabilité ou par


niveau hiérarchique avec ses propres spécificités. Pour LEROY (1998:37), le tableau de
bord est un outil qui indique au manager, comment fonctionne son organisation, et ce qui
U

s’y passe permettant d’engager les actions idoines en vue d’atteindre les objectifs désirés.
E

Il constitue le pivot de la gestion prévisionnelle et contrôlée puisqu’il compare en


permanence les réalisations aux prévisions afin de susciter la réactivité des managers.

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 27


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

Le tableau bord remplit cinq fonctions selon Gervais (2005:638) :

- il est d’abord un système d’alerte, il permet de faire ressortir les écarts significatifs
ou exceptionnels, et autorise le responsable à se focaliser sur l’anormal. Ainsi, libéré
de l’analyse de ce qui est conforme, le gestionnaire a de meilleures chances de réagir
plus vite et au bon endroit ;
- il est ensuite un déclencheur d’actions ou d’enquêtes. Il confirme de façon structurée
les impressions du responsable et lui indique la nécessité d’entreprendre une action
ou une analyse plus approfondie. En cernant la zone à problèmes, il oriente les
C

corrections à mener ainsi que les pistes à explorer avant d’agir ;


ES

- le tableau de bord assume également une fonction de contrôle de l’autonomie


conférée. La délégation de responsabilités implique de mettre à la disposition du
AG

délégant des moyens de surveillance. Le tableau de bord remplit ce rôle, puisqu’il


permet aux dirigeants de chaque niveau d’apprécier les résultats obtenus par leurs
subordonnés et de rendre compte à leurs délégants de leurs propres performances ;
-B

- il facilite la communication et la motivation. En rendant possibles la comparaison et


la consolidation des résultats, le tableau de bord favorise l’échange d’informations
IB

entre les responsables (utilisation d’un langage commun). Il contribue par ailleurs à
LI

la motivation du personnel, dans la mesure où il fournit des informations plus


objectives, plus claires pour les évaluations, et ou il autorise l’autocontrôle, en
O

donnant à chacun toute l’information indispensable pour effectuer un travail de


TH

qualité ;
- il sert aussi à mieux situer l’action du responsable dans le contexte interne et externe.
EQ

A chaque échelon, il doit comprendre des informations latérales (des indicateurs de


mise en contexte), afin de ne pas oublier la nécessaire solidarité intercentre. Si l’on
pousse ce principe jusqu'à son terme, une mission peut faire l’objet d’une
U

responsabilité partagée entre plusieurs unités. Des indicateurs permettant d’apprécier


E

son exécution seront incorporés dans les tableaux de bord des responsables et il sera
demandé à chacun d’eux de prendre conjointement les décisions nécessaires pour la
mettre en œuvre.

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 28


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

2.4.2.2. Le pilotage de la performance budgétaire

Plusieurs termes servent à désigner la performance, du moins sous certaines formes :

- l’efficacité ;
- l’efficience ;
- l’économie.

Selon SELMER (1998:41) « la performance peut se définir comme étant ce que l’intéressé
C

peut être capable de réaliser. C’est un acte physique ; même si la performance est mentale
ES

(calcul mental), elle doit se traduire physiquement (additionner des chiffres sur une
feuille). Les mots employés pour définir la performance doivent être concrets, et non pas
abstraits et flous. La performance porte alors sur le résultat attendu d’une activité. On
AG

attend en effet du manager qu’il soit efficace.

Toutefois, les managers n’ont jamais carte blanche pour réaliser la performance qui leur est
-B

demandée ; ils sont toujours « sous contrainte de coût ». En conséquence, un manager n’est
réellement performant que s’il atteint le résultat escompté en respectant un montant de
IB

coût souvent matérialisé par une enveloppe budgétaire. On attend du manager qu’il soit
LI

aussi efficient. Efficacité et efficience recouvrent bien deux aspects distincts de la


performance, car on peut parfaitement être efficace sans être efficient et inversement ».
O
TH

Le choix des critères de performance est important car il s’agit de partir de la réalité,
rechercher des critères qui la représentent, proposer des mesures, les rattacher à des
EQ

normes.

 Les indicateurs de performance


U

Selon VOYER (1999:81), mesurer les réalisations doit permettre d’apprécier les
E

performances de chacun. Il est donc nécessaire de définir les indicateurs mesurant le


niveau d’activité réellement effectué par rapport à ce qui était prévu, les indicateurs
comptables mesurant les ressources octroyées et consommées, et les indicateurs qualitatifs
mesurant le respect des contraintes ou des objectifs fixés.

La stabilité des prévisions budgétaires, pour ne pas dire leur immuabilité, offre un avantage
important qui est de fournir une référence pour évaluer les efforts effectués par les

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 29


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

différents responsables d’activités ou de services pour atteindre les objectifs qui leurs sont
assignés dans le respect des moyens octroyés. La remise en cause éventuelle de l’annualité
des budgets, ou la révision trimestrielle des prévisions, entrainent la disparition de ce cadre
de référence. En effet, dès lors que les prévisions peuvent être modifiées pour mieux
prendre en compte l’évolution de l’environnement de l’organisation, il devient très difficile
de justifier auprès des employés le maintien d’une référence qui n’est plus celle adoptée
pour prévoir l’activité de l’organisation. Il est alors nécessaire de déconnecter les systèmes
d’incitation et de motivation du processus budgétaire ou, en tout cas, de les orienter
C

autrement.
ES

Dans les services, où l’activité est fortement récurrente, la base la plus simple et la
référence historique. Au lieu de déterminer des incitations en fonction des prévisions
AG

budgétaires, qui sont elles mêmes le reflet des réalisations antérieures, ces incitations
doivent être élaborées à partir des réalisations passées, et en fonction d’un engagement
portant sur des gains de productivité ou d’efficacité.
-B

Le découplage entre les systèmes d’indication et de motivation apparaît plus aisé dans les
IB

activités de services que dans les activités industrielles, dans la mesure où la réussite d’une
stratégie passe rarement par le contrôle tatillon des ressources mises en œuvre, mais plutôt
LI

par le suivi régulier de l’avancement de l’organisation par rapport aux objectifs


O

préalablement définis. Les mesures incitatives devront donc être réorientées vers des
TH

indicateurs plus qualitatifs, destinés à mesurer le degré d’atteinte des objectifs.

 Les indicateurs d’activité


EQ

Selon PIGE (2011:89), lors de la phase de prévision budgétaire, les ressources sont
normalement octroyées de façon cohérente avec les prévisions d’activité effectuées. Ainsi
U

une association subventionnée par la ville, et exerçant les fonctions d’école de musique,
E

doit déterminer en début d’année la fréquentation attendue en termes de nombre d’élèves


par niveau d’apprentissage et par instrument. Ces indicateurs d’activité permettront de
déterminer les besoins en termes de professeurs et d’heures de vacation, mais également
les besoins éventuels en termes de locaux supplémentaires si le bâtiment héberge plusieurs
associations.

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 30


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

Si aucun contrôle a posteriori n’est effectué, chaque association aura naturellement


tendance à maximiser sa prévision d’activité afin d’accroitre le volume des subventions et
des ressources qui lu sont accordées. Si un contrôle est effectué, il devient alors très
important de définir a priori, les clefs permettant d’apprécier l’activité de telle ou telle
association, parfois en comparaison les unes avec les autres.

Pour les grandes organisations ayant adopté une approche budgétaire par les processus,
cette phase est encore plus cruciale. Comme nous l’avons déjà souligné, les centres
d’activité, qui constituent l’élément de base du système budgétaire, se trouvent au
C

croisement des directions hiérarchiques fonctionnelles, qui attribuent et contrôlent les


ES

ressources, et des directions de processus, qui consomment les activités fruits de ces
ressources.
AG

Le seul moyen d’aboutir à un relatif consensus, entre des appréciations distinctes sur les
besoins des différents centres d’activités, est de définir des indicateurs d’activité
-B

impliquant les différents directeurs de processus et recevant l’aval du directeur


hiérarchique. Chaque directeur de processus fait alors part de ses besoins prévisionnels
IB

mesurés sur une base quantitative (on parlera alors d’inducteurs d’activités) et, en fonction
du niveau cumulé d’activité envisagé pour le centre d’activité concerné, le directeur
LI

hiérarchique pourra effectuer les arbitrages en termes de dotation de ressources.


O

 Les indicateurs comptables


TH

Selon GIRAUD & al. (2008:215), pour réaliser les objectifs qui lui sont assignés, chaque
EQ

service doit disposer de ressources. Dans le cadre du système budgétaire, ces ressources
doivent être transcrites sous forme monétaire. Il est alors indispensable de s’entendre sur la
définition des indicateurs comptables mesurant ces ressources. Des questions très simples
U

peuvent ainsi être formulées :


E

- quel est le coût d’un poste de travail ?


- quel est le coût d’un bureau ?
- quel est le coût de la supervision ou de la prestation de conseil ?
- en cas de vente d’une prestation globale intégrant plusieurs services, comment
effectuer la répartition de la vente entre eux ?

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 31


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

Pour ne répondre qu’à la première question, si un service estime avoir besoin d’un
employé supplémentaire, faut-il imputer budgétairement le coût de la rémunération, faut-il
y ajouter le coût de suivi par le service du personnel, faut-il intégrer les coûts de formation
qui seront inéluctablement nécessaires pour renforcer l’adhésion du personnel aux valeurs
de l’entreprise, etc.

Les indicateurs comptables peuvent aussi servir à déterminer des objectifs. Par exemple, on
peut évaluer le responsable des ventes pour une zone géographique sur le chiffre d’affaire
qu’i procure ou sur son volume de marge ou encore sur sa marge nette après déduction des
C

frais afférents à son poste de travail. Dans tous les cas, ces indicateurs de performance
ES

impliquant une évaluation du travail effectué par le responsable, il est nécessaire de définir
a priori les indicateurs retenus.
AG

Dans le cas d’un processus, le responsable est fréquemment évalué sur la marge nette qu’il
dégage avant couverture des frais de direction de l’entreprise. Mais, étant donné que le
-B

processus fait appel à de multiples activités, la négociation ou l’appréhension du coût de


ces différentes activités aura une très forte incidence sur la capacité du directeur de
IB

processus à dégager une marge nette positive et significative.


LI

 Les indicateurs qualitatifs


O

Selon GIRAUD & al. (2008:216), la performance n’est pas seulement financière, elle
TH

intègre généralement des indicateurs qualitatifs qui n’auront de conséquence financière


qu’à moyen ou long termes. On sait ainsi que la construction d’une image de qualité est un
EQ

processus lent et fragile qui met du temps à se matérialiser dans la conscience des clients,
mais qui peut être remis en cause du jour au lendemain en cas de défaillance remarquée
d’un des éléments de cette qualité. Le système budgétaire doit donc intégrer un certain
U

nombre d’indicateurs qui constituent le plus souvent des paramètres minima à respecter. Le
E

développement et la survie de l’entreprise dépendent, non seulement de sa capacité à être


rentable, c’est-à-dire de sa capacité à appréhender des processus sur lesquels elle détient
des facteurs clés de succès, mais aussi de sa capacité à respecter de façon permanente un
certain nombre d’indicateurs qualitatifs. Le véritable contrôle budgétaire est indissociable
de l’utilisation d’indicateurs non monétaires permettant de mesurer les facteurs clés de
succès.

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 32


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

2.5. Les outils de gestion budgétaire

L’informatique ayant pris une place importante de nos jours il est important de faire
ressortir son rôle afin de permettre aux acteurs de la gestion budgétaire d’avoir tous les
outils nécessaires, utiles et à jour.

2.5.1. Le rôle de l’outil informatique

L’utilisation de l’ordinateur accroît considérablement la qualité, la fiabilité, la précision et


C

la rapidité du traitement de l’information et améliore, en particulier l’efficacité du système


ES

budgétaire. L’outil informatique permet par exemple à la phase d’élaboration des budgets,
entre autres, et de faciliter les stimulations et les consolidations. Selon GERVAIS, (1994:
179), tout système informatique servant un processus de gestion budgétaire devrait avoir
AG

les propriétés suivantes :

 Au niveau de la saisie de l’information


-B

la saisie doit pouvoir s’effectuer rapidement, si possible en cours de la réalisation de


IB

l’opération (comptabilité des engagements, facturation électronique) ou au plus tard peu de


temps après l’exécution de celle-ci ; il est souhaitable également que l’information stockée
LI

puisse être actualiser facilement au fur et à mesure du déroulement du temps (recours à des
O

mémoires temporaires pour des évaluations provisoires, mise à jour permanente des
TH

comptes d’inventaires et d’amortissement pour sortir le résultat d’exploitation mois par


mois…) l’efficacité des actions correctives en dépend.
EQ

 Au niveau du traitement de l’information


U

Une partie importante du travail en gestion budgétaire consiste à construire des tableaux.
L’outil informatique doit permettre de les concevoir, de les remplir, d’effectuer les calculs
E

qu’ils contiennent, de les vérifier et de les corriger.

Comparés, aux calculs scientifiques, les calculs budgétaires sont simples, très répétitifs
mais ils portent sur beaucoup de données : la capacité mémoire du matériel et le mode de
programmation devront en tenir compte.

Il est essentiel, aussi, que les programmes utilisés puissent faire des stimulations et
consolider (ou agréger) des données.

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 33


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

 Au niveau de la communication de l’information

Le contrôle budgétaire pousse à l’utilisation d’un modèle conversationnel, afin d’obtenir


uniquement l’information essentielle et de ne pas être submergé par une foule d’écarts sans
intérêt. Cela demande un accès direct aux articles recherchés et l’usage d’écrans de
visualisation avec des possibilités d’impression. Vu que la communication en contrôle de
gestion se matérialise d’abord par des rapports écrits, l’emploi de progiciels permettant de
réaliser commodément de tels documents est à envisager.
C

La diffusion de l’information doit enfin être large et rapide, mais il faut prévoir de limiter
ES

l’accès à certaines parties de la base de données (afin d’empêcher la fraude ou la


manipulation, ou plus simplement pour éviter que n’importe qui ne puisse avoir accès à des
AG

données considérées comme confidentielles). En réponse à ces différents besoins, les


sociétés de services informatiques et les constructeurs de matériels proposent actuellement
deux (2) grandes catégories de solutions :
-B

- les tableurs et les logiciels intégrés développés sur des micro-ordinateurs ;


IB

- les logiciels de modélisations financières (LMF) fonctionnant sur divers types de


matériels et notamment les gros systèmes.
LI

2.5.2. Les tableurs et les logiciels intégrés ou interfacés


O

2.5.2.1. Les tableurs


TH

Selon VOYER (1999: 33), les tableurs répondent aux besoins de traitement de
EQ

l’information, interfacés ou intégrés à une base de données et un traitement de texte, ils


résolvent la pluparts des problèmes rencontrés en gestion budgétaire.
U

Les tableurs sont de véritables feuilles de calcul électroniques. Ils évitent l’usage de la
E

règle, du crayon et de la calculatrice pour dessiner remplir de longs tableaux de calcul.

2.5.2.2. Les logiciels intégrés

Selon VOYER (1999:33), les logiciels intégrés (tels Symphony, Open Acess, etc.)
proposent différents modules (bien souvent un tableur, un traitement de texte, un logiciel
graphique, une base de donnée et/ou un module de communication) organisés autour d’un
logiciel de base qui est le tableur (pour Symphony, …), la gestion de fichiers (pour Open

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 34


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

Acess, …) ou le traitement de texte. Chaque module ayant un mode d’utilisation identique,


son apprentissage s’en trouve grandement facilité.

2.5.3. Logiciels de modélisation financière (LMF)

Selon GERVAIS (1994:190), les logiciels de modélisations financière (type : FCS, One
Up, System W,…) correspond à des langages de quatrième génération qui privilégient la
fonction calcul. Ils ont des fonctionnalités proches des tableurs ou des logiciels intégrés,
mais, étant bien souvent disponibles sur des gros systèmes, des minis et/ou des micro-
C

ordinateurs, leurs performances s’en trouvent accrues.


ES

Ce deuxième chapitre nous a permis, dans un premier temps, de connaître les différentes
étapes du processus budgétaire. Ensuite, nous avons abordé les outils propres à la gestion
AG

budgétaire. Enfin, nous avons abordé le rôle de l’informatique dans la tenue d’une bonne
gestion budgétaire.
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 35


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

Chapitre 3 : Méthodologie de la recherche

L’objet de ce chapitre est de présenter les méthodes de collecte et de traitement des


données. Ce chapitre se compose de deux éléments à savoir le modèle d’analyse d’une part
et la méthode d’analyse des résultats d’autre part. La revue de littérature sur la gestion
budgétaire nous permet de comprendre ce concept à travers ses différentes définitions.

3.1. Modèle d’analyse


C

Le modèle d’analyse ci-dessous présente les étapes par lesquelles nous passerons pour
ES

réussir au mieux notre analyse de la gestion budgétaire de la CIE. Il s’agira d’abord pour
nous de préparer notre étude par une revue de littérature pour s’imprégner des notions de
AG

gestion budgétaire et prendre connaissance de la structure d’accueil. Ensuite, de faire


l’analyse du processus budgétaire de la CIE à partir des variables dépendantes et
indépendantes que nous avons identifiées et enfin de faire des recommandations.
-B

Les variables indépendantes, c’est-à-dire celles qui influent sur la pratique de la gestion
IB

budgétaire dans l’entreprise ;


LI

La variable dépendante qui subit l’influence des variables indépendantes, mais qui
également, rétroagit sur certaines: la pratique de la gestion budgétaire.
O
TH
EQ
U
E

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 36


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

Figure 3 : Schéma modèle d’analyse

C
PROCESSUS PHASES ETAPES OUTILS

ES
Préparation de l’étude connaissance des notions de gestion budgétaire lectures des livres, Revue de la littérature
Prise de connaissance de l’entité statuts, rapports de la CIE

A
Observation

G
Analyse de la mission
Analyse documentaire

-B
La réalisation La description de la gestion budgétaire à la CIE
l’analyse L’analyse de la gestion budgétaire à la CIE variable dépendante
Analyse de la gestion Observation

IB
budgétaire Guide d’entretien
Questionnaire

LI
Variables indépendantes
Observation
- planification stratégique et

O
opérationnelle ; Guide d’entretien
Questionnaire

TH
- structure organisationnelle ;
- compétence et disponibilité des
acteurs du système budgétaire ;

EQ
- système de contrôle externe ;
- système de contrôle

La finalisation Les recommandations

U
E
Source : nous-mêmes

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 37


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

3.2. Collecte et analyse des données

Pour un meilleur éclairage sur les aspects les plus importants du système budgétaire au sein
de la CIE nous avons utilisé plusieurs techniques à savoir le questionnaire, le guide
d’entretien, l’analyse documentaire.

3.2.1. Le questionnaire (Annexe 1, page 83)

Il est constitué de questions ouvertes afin que l’intervenant puisse donner son point de vue
C

détaillé et précis. Il traite de la procédure d’élaboration, de l’exécution et du contrôle du


ES

budget d’une part, du reporting et du tableau de bord d’autre part. Ce questionnaire est
soumis aux personnes chargées des différents éléments cités ci-dessus.
AG

Un questionnaire a été soumis sur support papier au :

- correspondant budgétaires du CME, correspondant budgétaire de la Direction


-B

Prestation Sociale;
- sous-directeur service informatique, sous-directeur reporting ;
IB

- chef de service de la trésorerie, chef de service de la comptabilité générale, chef de


service des études économiques.
LI
O

3.2.2. Le guide d’entretien (Annexe 2, page 87)


TH

Le guide d’entretien a été élaboré pour les 6 agents de la Direction du Budget et du


Contrôle de Gestion (DBCG) de la CIE I. Il permet de connaître :
EQ

- les attributions du service budget et du contrôle de gestion,


- la structure organisationnelle dudit service
U

- les outils utilisés,


E

- la comptabilité de gestion utilisée,


- les différents types de reporting et tableaux de bord utilisés au sein de la DBCG et
leur périodicité.

3.2.3. L’analyse documentaire

Les procédures budgétaires, les notes de points gestion juin 2012 , le rapport d’activité
2011 sur la gestion de la trésorerie, les bilans comptables (exercice 2011) ont permis

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 38


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

d’appréhender la conception budgétaire de la CIE. Pour effectuer cette analyse, il nous


paraît primordial de présenter un tableau des indicateurs de mesure des variables
indépendantes.

Tableau 1 : Indicateurs de mesure des variables indépendants

VARIABLES COMPOSANTES INDICATEURS MESURES

Objectifs stratégiques Mise en œuvre des Etat de réalisation


Planification financiers objectifs stratégiques des objectifs
C

Stratégique et stratégiques
ES

opérationnelle Plan opérationnel Mise en œuvre des Etat de réalisation


financier programmes d’actions budgétaire
Organigramme Formalisation ou non Exhaustivité de
AG

formalisation l’organigramme
Structure
organisationnelle Centre de Délimitation des Manuel de
responsabilité responsabilités procédures ou fiches
de poste
-B

Formation Niveau de formation Diplômes obtenus


Compétence et
disponibilité des
Expérience Poste occupé Niveau de
acteurs du système
IB

professionnelle réalisation des


budgétaire
tâches confiées
LI

Système de Conseil Délibération du CA sur Recommandation


contrôle externe d’administration l état de la trésorerie sur la trésorerie
O

Audit interne Respect de la Nombre de


procédure budgétaire et faiblesses décelées
TH

Système de de la trésorerie par l’audit


contrôle interne Contrôle de gestion Suivi des objectifs Ecarts sur les
budgétaires et de la prévisions
EQ

trésorerie

Source : nous-mêmes
U

3.3. Méthode d’analyse des résultats


E

Les informations obtenues par le biais des différents outils de collecte utilisés, ont été
traitées en rapport avec le modèle d’analyse et sur les points clés de la gestion budgétaire
(cf. partie sur la pratique) pour obtenir des résultats. En somme, nous allons nous appuyer
sur la partie théorique pour effectuer notre analyse en tenant compte des spécificités de la
CIE.

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 39


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

Ce chapitre nous permet de faire ressortir tous les éléments sur lesquels va s’appuyer la
collecte d’information et de traitement des résultats de cette étude. Notre méthodologie est
basée sur la revue de littérature de la doctrine budgétaire, sur le guide d’entretien, le
questionnaire et aussi l’observation. L’utilisation de ces outils vise la recherche
d’informations susceptibles de nous éclairer au maximum sur les activités, l’organisation
et, le processus budgétaire de la CIE.
C
ES
AG
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 40


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

Conclusion partie 1

Cette première partie à été consacrée à la revue de la littérature, qui nous a permis de
connaître les différentes notions que renferme le terme de gestion budgétaire ainsi que les
étapes qui la composent et les acteurs de celle-ci.

Ainsi la prise en compte des facteurs déterminants dans le processus de gestion budgétaire,
nous a été très utile dans l’élaboration d’un modèle d’analyse servant de guide pour
aborder la problématique de la gestion budgétaire de la CIE.
C
ES
AG
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 41


C
ES
AG

PARTIE 2 :
-B

CADRE PRATIQUE DE L’ANALYSE DE


IB

LA GESTION BUDGETAIRE : CAS DE LA


LI

COMPAGNIE IVOIRIENNE D’ELECTRICITE


O
TH
EQ
U
E
L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

La gestion budgétaire au sein de la CIE est un élément essentiel dans la mesure où elle doit
aider à l’atteinte des objectifs qu’elle s’est fixés pour l’année prochaine à savoir entre
autres la réduction du déficit financier du secteur et l’optimisation de l’utilisation des
ressources. Il est important de noter que la CIE va maintenant au-delà des frontières de la
Côte d’Ivoire pour desservir en électricité quelques pays de la sous région. Par conséquent
une bonne gestion budgétaire lui permettra de faire face à cette demande importante en
électricité et d’améliorer son résultat.

Aussi est-il important de préciser que la deuxième partie de notre étude portera sur « le
C

cadre pratique de l’analyse de la gestion budgétaire à la CIE » et s’articulera autour de trois


ES

chapitres :
AG

- dans le premier chapitre, nous présenterons la CIE ;


- dans le deuxième chapitre, nous ferons la description de la gestion budgétaire de
l’entité qui nous reçoit en passant par les différentes phases de planification
-B

appliquées à la CIE ;
- et le troisième traitera des forces et faiblesses décelées lors de notre analyse.
IB

Enfin, nous formulerons des recommandations.


LI
O
TH
EQ
U
E

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 43


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

Chapitre 4: Présentation de la Compagnie Ivoirienne


d’Electricité (CIE)

La ville d’Abidjan fut électrifiée vers 1940, à cette époque toutes les installations étaient
exploitées par la Direction des travaux publics. En 1952, la gestion de l’électricité fut
confiée à l’Energie Electrique de Côte d’Ivoire (EECI) qui s’est employée à développer
les installations existantes, à étendre ses structures afin d’assurer convenablement les
besoins en énergie de la population.
C
ES

Mais la persistance des problèmes financiers dans la gestion du secteur énergétique dans
les années 1980 a conduit l’Etat Ivoirien à céder la gestion technique, administrative et
financière le 12 Août 1990 au groupe BOUYGUES qui créa la Compagnie Ivoirienne
AG

d’Electricité (CIE).

L’EECI fut ainsi privatisée donnant naissance à la CIE le 1er Novembre 1990 par décret
-B

ministériel n° 90-1389 de Novembre 1990.


IB

La convention signée avec l’Etat de Côte d’Ivoire arriva à son terme le 31 Octobre 2005.
Le renouvellement de ce contrat a suscité des remous tant au niveau national qu’à
LI

l’intérieur même de l’entreprise. Cependant, à la suite de négociations avec l’autorité


O

concédante, la CIE obtient le renouvellement de son contrat pour une durée de quinze (15)
TH

ans à compter le 12 Octobre 2005. Il faut cependant, noté que ce nouveau contrat, l’Etat
manifeste sa volonté de prendre part au capital de la CIE. Le taux de participation de l’Etat
EQ

de Côte d’Ivoire sera fixé à 15% des 14 milliards de capitalisation. L’Etat en tant
qu’actionnaire a un droit de regard effectif sur toutes les décisions qui seront prises à la
CIE.
U
E

4.1. Historique, cadre juridique et activités de la CIE

Nous aborderons les aspects essentiels relatifs à la Compagnie Ivoirienne d’Electricité.

4.1.1. Historique

La Compagnie Ivoirienne d’Electricité (CIE) a vu le jour il y a vingt deux ans. Société


privée gérant un service public, la C.I.E est née des cendres de l’ancienne EECI (Energie
Electrique de Côte d’Ivoire) qui elle, était une société publique.

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 44


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

Notons cependant, que l’histoire de l’électricité a débuté en Cote d’Ivoire en 1910 avec
l’électrification des deux premières capitales : Grand-Bassam et Bingerville. La ville
d’Abidjan, grâce à son développement rapide fut électrifiée en 1940. L’exploitation de
l’électricité assurée alors par la Direction des Travaux Publics (DTP) fut confiée à partir de
1952 à l’EECI pour une durée de 40 ans. Chargée de la production, du transport, de la
distribution de l’énergie électrique, de l’extension du réseau électrique et du
renouvellement des ouvrages, EECI à la faveur du miracle économique ivoirien durant la
décennie 1970 réalisa une augmentation importante des capacités de production, une
C

extension du réseau électrique et une valorisation des ressources énergétiques nationales,


ES

en particulier l’hydroélectrique. Le vent de la crise économique de 1980, n’épargnera pas


l’entreprise. En effet, la conjoncture internationale à l’époque mettant à nu les faiblesses du
modèle économique keynésien, contribua à l’effritement des entreprises dites publiques.
AG

Ainsi, le secteur de l’énergie ivoirien confronté au début des années 1990, à des difficultés
de plusieurs ordres (insatisfaction de la clientèle, difficultés organisationnelles, mauvaise
-B

gouvernance, insuffisances techniques, trésorerie déficitaire…) fut restructuré.

En effet, dans le souci d’assainir la gestion et d’en améliorer les performances, les autorités
IB

ivoiriennes annoncèrent par décret n° 90-1389 du 15 Octobre 1990 la concession de la


LI

gestion du secteur de l’électricité à un opérateur privé. La C.I.E fut donc désignée le


premier Novembre 1990 au titre d’une convention de concession pour assurer les missions
O

de production, de transport et de distribution de l’énergie électrique.


TH

4.1.2. Cadre juridique


EQ

La Compagnie Ivoirienne d’Electricité est une société de droit privé Ivoirien constituée
sous la forme d’une Société Anonyme avec Conseil d’Administration et ayant un capital
U

social de 14 000 000 000 F.


E

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 45


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

Tableau 2 : Tableau récapitulatif de la répartition du capital

Son capital est reparti dans le tableau ci-dessous (Francs CFA).

ACTIONNAIRES PARTS

FINAGESTION 54% soit 7 560 000 000 F

INVESTISSEURS PRIVES IVOIRIENS 26% soit 3 640 000 000 F


C

ETAT DE CÔTE-D’IVOIRE 15% soit 2 100 000 000 F


ES

FCP CIE 5% soit 700 000 000 F


AG

Source : bulletin statistique 2011


-B

4.1.3. Activités de la CIE

Les activités de la CIE tournent autour de trois métiers de base à savoir : la production, le
IB

transport et la distribution de l’énergie électrique. Il est impérieux de noter que ces


LI

activités cadrent avec la concession de service public signée entre elle et l’Etat de Côte-
d’Ivoire étant donné que cette convention de concession porte sur les activités citées plus
O

haut.
TH

4.1.3.1. Activité PRODUCTION


EQ

L’activité de production de la CIE tourne autour de toutes les unités de production


d’électricité du service concédé. En effet, cette activité passe par la production hydraulique
U

d’une part avec les différents barrages et par la production thermique d’autre part avec les
E

centrales thermiques.

4.1.3.2. Activité TRANSPORT et MOUVEMENT D’ENERGIE

Ces deux activités sont liées :

Relativement au Transport, il est un intermédiaire incontournable entre la production et la


distribution. Le réseau de Transport d’énergie électrique se compose de lignes et de postes

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 46


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

hautes et très haute tension permettant d’acheminer l’énergie produite depuis les centrales
vers les centres de consommation dans les conditions optimales.

Relativement au Mouvement d’énergie , il s’agit de la gestion du flux d’énergie électrique


qui sert à l’alimentation des postes sources de distribution moyenne tension ( tension HTA)
et des postes d’interconnexion HTB des pays étrangers en veillant à satisfaire à tout
moment les critères de sécurité, de Qualité et d’Economie du produit électricité.

4.1.3.3. Activité DISTRIBUTION


C
ES

Avec cette activité, il s’agit d’une part de la satisfaction des demandes implicites et
explicites des clients de la CIE, du concédant et des tiers et d’autre part du volet
commercial de CIE quant à la desserte des clients en électricité.
AG

4.2. Structure organisationnelle


-B

Pour une meilleure organisation, La CIE selon son nouvel organigramme est découpée en
quatre (04) pôles à savoir :
IB

- le pôle Distribution
LI

- le pôle Gestion Finance et Logistique


O

- le pôle Production, Transport et Mouvement d’Energie


- le pôle Relations Sociales et Communication
TH

IL est important de noter que les différents pôles sont sous la responsabilité de Trois (03)
EQ

DGA d’une part pour les pôles Gestion- Finance- Logistique / Transport-Production et
Mouvement d’Energie / Relations Sociales et Communication et du Secrétaire Général
U

d’autre part qui a en charge le pôle Distribution.


E

Ces différents pôles comportent en leur sein des Directions. Ces dernières sont regroupées
d’une part en Directions Fonctionnelles et d’autre part Directions Opérationnelles.

4.2.1. Les Directions Fonctionnelles

Les directions fonctionnelles s’occupent des charges administratives et de la production de


tous les documents nécessaires aux prises de décisions. Elles servent d’unité de soutien aux
directions opérationnelles.

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 47


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

4.2.1.1. La Direction Générale (DG)

La Direction Générale définit la politique générale de la société en fixant les objectifs et en


donnant les moyens aux différentes structures pour les atteindre.

4.2.1.2. Le Secrétariat Général (SG)

Le secrétariat Général assure :

-
C

la gestion des relations avec l’autorité concédante (l’Etat et ses délégataires) ;


- la gestion des assurances ;
ES

- le suivi des relations avec les structures de coopération technique internationale.


AG

4.2.1.3. La Direction du Budget et du Contrôle de Gestion (DBCG)

Cette Direction est en charge de l’élaboration et du suivi budgétaire, de la comptabilité


-B

analytique, de l’élaboration des tableaux de bord et du reporting.

4.2.1.4. La Direction Finance et Comptabilité (DFC)


IB

Elle est en charge de toutes les questions liées à la finance, à la comptabilité et à la


LI

fiscalité.
O

4.2.1.5. La Direction Logistique (DL)


TH

Elle est en charge des achats de matériel, de la gestion des stocks, de l’entretien du matériel
EQ

et de la gestion du parc automobile.

4.2.1.6. La Direction des Etudes Economiques (DEE)


U
E

Elle est chargée de l’élaboration et mise à jour des Business plan, d’évaluer l’impact des
nouveaux projets d’investissement du secteur électricité sur les Business plan, du suivi de
l’évolution et de la mise à jour des indices statistiques.

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 48


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

4.2.1.7. La Direction des Ressources Humaines (DRH)

Elle est en charge d’élaborer une politique de gestion de personnel et de développement


des ressources humaines, d’organiser le recrutement du personnel, d’assurer le bon
déroulement et le suivi des carrières du personnel.

4.2.1.8. La Direction de la Communication du Marketing et de la


Documentation (DCMD)
C

Elle est chargée d’assurer la communication interne et externe de la CIE et d’organiser le


ES

traitement de l'information et l'archivage de la CIE

4.2.1.9. La Direction des Systèmes d’Informations rattachée au GS2E (DSI)


AG

Elle est chargée de concevoir, mettre en œuvre et exploiter l'architecture système, réseau et
sécurité, d’assurer le déploiement et l'exploitation des logiciels métiers et des équipements
-B

informatiques, d’assister dans l'utilisation des outils informatiques et enfin d’installer et


assurer la maintenance des équipements informatiques et de télécommunications.
IB

4.2.2. Les Directions Opérationnelles


LI

Les directions opérationnelles participent directement à la réalisation de l’objectif de


O

l’entreprise. Elles sont chargées de la production, du transport et de la distribution de


TH

l’énergie électrique.
EQ

4.2.2.1. La Direction de la Production d’Energie (DPE)

Cette Direction produit l’énergie sous deux formes. Il s’agit d’une part de la production
U

thermique avec les centrales (AZITO, CIPREL, FOXTROT, AGGREKO) et d’autre part
E

de la production à partir de barrages hydraulique (AYAME 1&2, TAABO, KOSSOU,


BUYO, FAYE et UTAG)

4.2.2.2. La Direction du Transport d’Energie et des Télécommunications


(DTET)

Cette Direction assure le transport et l’énergie des centres de production aux postes
frontières qui sont les unités d’accueil de l’énergie produite. C’est à partir de ces unités,

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 49


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

que la Direction Centrale de la Distribution prend possession du stock d’énergie produit en


vue de la distribution dans les ménages et les entreprises.

4.2.2.3. La Direction des Mouvements d’Energie (DME)

Elle fait partie des structures opérationnelles de la Compagnie Ivoirienne d'électricité. Elle
constitue à travers son rôle, un nœud important pour les informations d'exploitation et de
maintenance du système électrique ivoirien. Sa mission est d'assurer la coordination de
l'exploitation du réseau électrique interconnecté haute tension (tension HTB). Elle gère le
C

flux d'énergie électrique pour alimenter les postes sources de distribution moyenne tension
ES

(tension HTA) et les postes d'interconnexion HTB des pays étrangers en veillant à
satisfaire à tout moment les critères de Sécurité, de Qualité et d'Economie du produit
AG

électricité.

4.2.2.4. Direction Centrale de la Distribution (DCD)


-B

Direction Centrale de la Distribution est composée de 12 Directions Régionales dont 4 à


Abidjan et 8 à l’intérieur. Elle permet de maintenir la continuité et améliorer la fourniture
IB

d’électricité par une exploitation dynamique des postes, des réseaux de distribution et des
LI

centrales isolées (conduite, maintenance préventive et curative). Elle aide aussi à


pérenniser les ressources financières de l’entreprise par la fiabilisation du système relevés
O

facturation-recouvrement.
TH

4.2.2.5. Direction des Etudes et Maître d’Œuvre (DEMO)


EQ

Elle mène toutes les études et exécute des travaux liés à l’activité de la CIE. Elle est aussi
chargée de signer une convention périodique pour le compte l’Etat. Elle est aussi chargée
U

de signer une convention périodique pour le compte de l’Etat.


E

4.3. Présentation de la Direction du Budget et du contrôle de Gestion (DBCG)

Avec un système électrique interconnecté, la CIE alimente en 2007, plus de 2500 localités
en Côte d'Ivoire (plus de 1 000 000 clients). Elle assure l'exportation de l'énergie électrique
vers le Ghana, le Bénin, le Togo, le Mali ainsi que le Burkina Faso dans le cadre de
contrats d'exportation signés avec la VRA pour le Ghana, la CEB pour le Bénin et le Togo,
et la SONABEL pour le Burkina Faso. Le système électrique de la CIE fait partie de

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 50


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

l'amorce d'un vaste système électrique ouest africain. Pour assurer un fonctionnement
optimal de ses activités, la CIE a opté pour une forme d’organisation décentralisée. Dans
ce cadre, et pour appuyer efficacement le déploiement de la stratégie, la compagnie s’est
dotée d’une direction exclusivement dédiée au budget et au contrôle de gestion. Pour
mener à bien ses activités, la Direction Générale a confié à la DBCG la mission de :

- faire évoluer le système d’information de gestion permettant l’élaboration et le


suivi des plans opérationnels et des budgets, et fournissant les données nécessaires
à l’étude des prises de décisions ;
C

- définir les méthodes, assurer le processus et coordonner l’élaboration et le suivi des


ES

plans des budgets de fonctionnement et d’investissement ;


- assister la Direction Générale et les autres Directions dans l’évaluation et le suivi
AG

des plans et budgets, et l’analyse économique de décision à prendre ;


- assurer le contrôle de gestion des entités de l’entreprise.
-B

Compte tenu de sa mission et du processus dont elle assure la maîtrise, la DBCG a des
responsabilités envers ses clients internes (la DG et les autres Directions), ses clients
IB

2
externes (FINAGESTION ), et elle dépend à cet effet des fournisseurs (en termes de
données) que sont les unités opérationnelles et fonctionnelles de CIE.
LI
O

Tableau 3 : Responsabilité de la DBCG


TH

CLIENTS EXIGENCES
DG Disposer d’un tableau de bord lui permettant de contrôler l’activité de
EQ

l’entreprise.
FINAGESTION Disposer des éléments du reporting et des prévisions budgétaires dans
les délais afin de consolider les résultats du groupe.
U

AUTRES - Disposer des budgets notifiés dans le temps afin de pouvoir mener à
CLIENTS bien leurs activités ;
E

- Disposer des réalisés comptables dans les délais brefs afin de suivre
efficacement leur budget.

Source : manuel qualité CIE-DBCG

2
Société de droit français représentant BOUYGUES dans les entreprises en Afrique.

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 51


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

Pour mener à bien cette mission, elle est organisée en quatre (4) sous directions :

- une sous direction en charge de l’élaboration budgétaire et de la comptabilité


analytique ;
- une sous direction en charge du reporting et des tableaux de bord
- une sous direction contrôle exploitation ;
- une sous direction du parc et gestion de véhicules.
C

Après avoir décrit la structure d’accueil et la direction au sein de laquelle nous avons
ES

travaillé, nous allons maintenant décrire le processus de gestion budgétaire propre à la


CIE.
AG
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 52


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

Chapitre 5 : Description de la gestion budgétaire à la CIE

La CIE consciente de l’importance et de la nécessité d’une culture budgétaire dans une


entreprise, a opté pour la sensibilisation de tous ses collaborateurs afin que chacun se
préoccupe de la gestion rigoureuse de la structure dont il a la responsabilité.

Ainsi, la recherche d’une homogénéité des comportements par rapport à la gestion


budgétaire et surtout d’une grande efficacité en la matière a amené la CIE à élaborer une
C

doctrine budgétaire dans laquelle on retrouve le cadre et les principes budgétaires de la


CIE.
ES

Dans ce chapitre, nous parlerons d’abord du cadre budgétaire de la CIE. Ensuite nous
AG

procéderons à la description du processus budgétaire adopté par celle-ci à savoir la


planification, l’élaboration, l’exécution et le suivi budgétaire. Nous avons pris sur nous au
regard de ce que nous avons pu observer de mettre en évidence les autres phases du
-B

processus qui sont la planification et l’exécution budgétaire qui sont pratiqués mais qui ne
sont citées clairement dans le processus décrit par la CIE. Ainsi, le processus budgétaire
IB

de la CIE tel qu’on nous l’a présenté dans la doctrine se décompose en deux (2) processus
qui sont l’élaboration d’une part et le suivi budgétaire d’autre part. Au cours de notre
LI

travail nous avons constaté la possibilité d’une subdivision du processus élaboration en


O

deux (2) sous processus enquête budgétaire et notification et du processus suivi budgétaire
TH

que nous présenterons en annexe. (Annexe n°8 : page 95)

Enfin, nous énumérerons les outils de suivi utilisés par la CIE.


EQ

5.1. Le cadre budgétaire de la CIE


U

Le cadre budgétaire est fondé sur cinq principes de la charte de la Politique Managériale de
E

la CIE à savoir : la Décentralisation, la Délégation de pouvoir, la Responsabilisation, le


Contrôle et la Qualité.

 Le Contrôle

Contrôler, c’est vérifier, surveiller, évaluer et surtout maîtriser la gestion. Dans le domaine
de la gestion, le contrôle s’intègre dans le système organisationnel et décisionnel des
managers.

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 53


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

 La Qualité

Chercher à assurer une dynamique de la qualité dans l’entreprise, c’est chercher à


améliorer ce qui a été contrôlé ; contrôler ce qui a été réalisé et réaliser ce qui a été planifié
et sans cesse recommencer ce cycle.

 La Décentralisation

Pour rendre les structures efficaces, la CIE a procédé à une décentralisation géographique
C

avec responsabilisation et délégation de pouvoir. Ces structures décentralisées jouissent


ES

d’une autonomie certaine pour leur permettre d’atteindre leur objectif avec la mise en place
d’une organisation souple ; les décisions se prendront rapidement et le plus près possible
des hommes de terrain, d’où la délégation de pouvoir.
AG

 La Délégation de pouvoir
-B

Elle permet de partager la prise de décision à tous les niveaux dans l’intérêt de l’entreprise,
chacun doit être responsable.
IB

 La Responsabilisation
LI

La responsabilisation de chacun avec définition de son domaine d’activités afin de le


O

rendre garant des actes posés, permet de libérer les initiatives et renforcer les compétences.
TH

Il n’y a plus de simples exécutants, chacun ayant son avis à donner dans la gestion de
l’entreprise.
EQ

5.2. La planification budgétaire


U

Cette étape comprend l’élaboration du plan triennal, la réunion du comité budgétaire et la


E

campagne budgétaire nécessaire avant le processus d’élaboration budgétaire.

5.2.1. Le plan triennal

Le plan triennal permet d’identifier les grandes orientations stratégiques de la DG à moyen


terme et à effectuer une projection des principaux indicateurs d’activité et de leur impact
en termes de résultat économique prévisionnel.

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 54


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

Il a pour objet d’anticiper les évolutions sur le moyen terme en adaptant les structures et les
ressources de la compagnie à son activité. Il sert de base à la préparation du budget de
l’exercice n+1 qui sera ainsi élaboré avec une meilleure visibilité. Le plan triennal offre
également l’opportunité de procéder à la programmation de l’ensemble des besoins
nécessaires pour faire face aux contraintes des structures dans la réalisation de leurs
objectifs. Il couvre trois années glissantes et privilégie la notion de priorité. L’élaboration
du plan triennal intègre donc nécessairement la politique et stratégie déclinée par la
Direction Générale. Il a été observé qu’un arbitrage est fait pour la validation du plan
C

triennal, cet arbitrage consiste à une séance de travail organisée par la DBCG et dirigée par
ES

le DBCG ou le DGA à charge du pôle dont il a la responsabilité. Au cours de la séance, le


DBCG rappelle et précise les objectifs de la DG en matière de résultats pour les trois
prochaines années. Les Directeurs expliquent et justifient les chiffres de leur proposition de
AG

plan. La DG approuve ces chiffres quand ils sont justifiés et compatibles avec les objectifs.
Quand ils ne sont pas conformes aux objectifs, les chiffres sont analysés dans les détails et
-B

des propositions de correction sont arrêtées qui feront l’objet de mise à jour par la DBCG.
Au terme des mises à jour, le plan est consolidé et revu par le DBCG. Le document
IB

définitif est alors édité et relié pour servir à la réunion du comité budgétaire.
LI

5.2.2. Le comité Budgétaire


O

Le comité Budgétaire se réunit une fois par an pour valider la proposition de plan triennal
TH

qui devient alors « le plan triennal » définitif qui est consolidé par la DBCG. Au cours de
ces rencontres, la DBCG propose deux (2) types de plans qui sont :
EQ

- le plan triennal relatif à l’activité (ventes, production…) ;


- le plan triennal relatif aux ressources (effectifs, investissements).
U

Le comité budgétaire est composé du Directeur Général – du Directeur Général Délégué-


E

du Secrétaire Générale- les Directeurs Généraux Adjoints- du Directeurs des Ressources


Humaines- du Directeur de la Logistique- du Directeur des Etudes Economiques et du
Directeur du Budget et du Contrôle de Gestion.

5.2.3. La campagne budgétaire

La campagne budgétaire consiste à organiser une réunion d’information avec les


coordonnateurs Budgétaire et les correspondants Budgétaire des directions suivantes :

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 55


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

- Directions Opérationnelles (DPT, DPH, DTET, DME)


- Directions Fonctionnelles (DG, DBCG, DFC, DRH, DSI, SG, DL)
- DCD comprenant toutes les Directions Régionales et les structures centrales DCD.

A cette occasion, le répertoire des prix (extrait en annexe n° 5, page 92) et la note de
synthèse sont remis aux participants. A la sortie de cette réunion, les Directions peuvent
commencer à élaborer leur projet de budget.

Une bonne élaboration budgétaire selon la doctrine budgétaire de la CIE nécessite :


C
ES

- la participation de tous les services ;


- la définition à chaque niveau de responsabilité des objectifs à atteindre et visant la
meilleure rentabilité ;
AG

- le commentaire succinct des hypothèses retenues et des raisons qui ont motivé le
choix ;
-B

- la fixation des normes qui tiennent compte de l’évolution normale des activités au
cours de l’exercice ;
IB

- la mise au point et le respect d’un calendrier qui fixe les étapes de l’élaboration du
budget.
LI

Il est impérieux de noter que les différentes phases de l’élaboration du budget au sein de la
O

CIE sont au nombre de treize (13) à savoir :


TH

 Fixation des objectifs globaux par la Direction Générale


EQ

Tous les ans, avant le démarrage de l’enquête, la Direction Générale formule les objectifs
généraux à travers une note d’orientation. Plusieurs hypothèses peuvent être envisagées :
U

- Hypothèse de base en harmonie avec les données figurant dans le plan à long terme
E

- Hypothèse de conjoncture générale (niveau d’activité possible dans les 3 ou 5


années à venir). Il s’agit du plan triennal.

 Simulation et compte d’exploitation prévisionnel

Après la fixation des objectifs globaux par la DG, DBCG en accord avec la DFC, la DBCG
procède à l’établissement d’un compte d’exploitation prévisionnel eu égard à ces objectifs

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 56


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

et en tenant compte des contraintes financières. Le résultat va permettre de réviser


éventuellement les objectifs fixés.

 La détermination des sous objectifs

Chaque centre de responsabilité (Direction, DR, secteurs, Arrondissements …) va


reprendre les objectifs globaux pour les décomposer en sous objectifs. Ceux-ci seront
entérinés par les deux parties (Centre de responsabilité et niveau supérieur hiérarchique).
C

 Recensement et quantification des activités


ES

Une fois les sous-objectifs définis, chaque centre de responsabilité ( y compris les unités
décisionnelles de base) est tenu de recenser et de quantifier toutes les activités à exécuter
AG

au cours de l’exercice budgétaire n+1, ce qui suppose de la part des responsables chargés
de la confection des budgets :
-B

- une connaissance parfaite des ouvrages sous leur responsabilité, ils doivent pour
cela : disposer de toutes les informations nécessaires et notamment de la
IB

cartographie, des résultats de mesures, des fiches problèmes n’ayant pu trouver des
solutions etc. ;
LI

- la possession d’informations sur l’évolution de l’environnement extérieur dans tous


O

les domaines (technique, économique, informatique et social,…) ;


TH

- l’utilisation des statistiques et des prévisions permettant de connaître les plans


annuels ou pluriannuels de production ou les paramètres relatifs à la production
EQ

ainsi que leur taux d’évolution.

 Planification dans le temps


U

Ces activités recensées doivent être planifiées dans le temps. Les différents types de
E

révisions programmées aussi bien pour les ouvrages de production que pour ceux du
Transport et de la Distribution doivent être pris en compte.

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 57


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

 Valorisation

Les activités et les moyens prévus pour les accomplir doivent être enfin valorisés à partir
d’un répertoire des prix confectionné et fourni par la Direction du Budget et du Contrôle de
Gestion (DBCG).

 Présentation synthétique des données valorisées

Après le calcul des amortissements, toutes les données valorisées doivent être synthétisées
C

sous forme de fichiers EXCEL en vue des différentes négociations.


ES

 Négociation interne (Direction et différents niveaux hiérarchiques)


AG

Après la synthèse des budgets, les responsables préparent des tableaux afin de mener à
bien les négociations internes avec les différents niveaux hiérarchiques. Ces négociations
vont permettre à tous les responsables de s’entendre sur les projets du budget et surtout de
-B

s’engager sur les chiffres qui seront transmis à la Direction du Budget et du Contrôle de
Gestion (DBCG)
IB

 Intégration du budget dans J@DE


LI

A l’issue des négociations et des éventuelles corrections, les responsables désignés des
O

structures procèdent à l’intégration des budgets par Opérations Diverses (OD) dans le
TH

progiciel J@DE après calcul des amortissements.


EQ

Transfert des budgets à la DBCG

Le détail et la synthèse des budgets élaborés par les directions doivent être transférées à la
U

DBCG avant les négociations budgétaires (fichiers EXCEL et support papier signé et
E

approuvé par la hiérarchie) ainsi que :

- l’état synoptique par activité du livre budget de fonctionnement ;


- la balance générale et la balance par sous-livre du budget d’investissement ;
- le réalisé de l’année n-1 ; le budget de l’année n et le réalisé à mi- exercice de
l’année n.

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 58


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

 Négociation budgétaire avec la DBCG

La DBCG étant le coordonnateur et le responsable au niveau de la CIE des budgets


(élaboration et suivi), elle organise les rencontres avec chacune des directions afin de
discuter des projets de budgets. Pour cela un travail préparatoire est effectué par la DBCG
dès qu’elle dispose des dossiers de projets de budgets. Les négociations sont conduites par
la DBCG assistée du contrôleur de gestion en charge de la Direction. Tous les postes de
dépenses sont analysés et des ajustements de budgets sont opérés si possible. Les points de
désaccord font l’objet d’arbitrage de la Direction Générale.
C
ES

 Arbitrage Direction Générale

Elle consiste à trouver une solution en cas de désaccord entre les deux parties en précisant
AG

certains points et en apportant des éclaircissements surtout en matière d’objectifs et de


contraintes financières. Le conseil d’administration n’intervient pas lors de l’arbitrage.
-B

 Notification budgétaire
IB

Après toutes les différentes corrections et le calcul des résultats analytiques, la DBCG
déclenche le processus de notifications des budgets aux différentes directions bénéficiaires.
LI
O

Toujours relativement à l’élaboration il est impérieux de préciser que la CIE met en œuvre
deux types de budget à savoir d’une part un budget d’investissement et d’autre part un
TH

budget de fonctionnement.
EQ

• Le budget de fonctionnement (Annexe n°6 : page 93)

Le budget de fonctionnement totalise tous les produits et les charges nécessaires à


U

l’exploitation de l’entreprise. Il représente l’ensemble des charges nécessaires à son


E

fonctionnement ainsi que les produits susceptibles d’être générés par elle et est déterminé
par la valorisation de toutes ses activités.

Certaines charges pré-calculées sont fournies par la CBCG en début de la campagne


budgétaire. Il s’agit essentiellement de :

- frais de personnel ;
- indemnités de départ à la retraite ;

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 59


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

- amortissements prévisionnel de l’année N+1 des biens immobiliers déjà acquis ;


- loyers ;
- contrats ;
- patentes, assurances ;
- location longue durée des véhicules (LLD) et réparations suite à des accidents ;
- location de radios et téléphones ;
- prestations de la DSI.

Toutes les autres charges sont déterminées par la DBCG à partir d’un répertoire des prix
C

confectionnés et mis à jour annuellement.


ES

• Le budget d’investissement (Annexe n°7 : page 94)


AG

Souvent appelé budget d’équipement, il totalise la valeur de l’ensemble des outils et


équipements dont l’entreprise a besoin pour son activité. Le budget d’investissement
-B

représente l’ensemble des prévisions en biens matériels, mobilier et outillage d’un montant
supérieur ou égal à 50.000F FCFA HT et susceptibles d’être :
IB

- répertorié et suivi individuellement ;


LI

- utilisé sur plusieurs exercices ;


- et identifié physiquement lors de l’inventaire.
O
TH

Apres avoir décrit le processus d’élaboration budgétaire, nous procéderons à la description


du processus d’exécution budgétaire.
EQ

5.3. Exécution budgétaire


U

A la CIE, l’exécution du budget permet aux différents services de réaliser leurs objectifs
qui ont été quantifié soit dans le budget de fonctionnement, soit dans le budget
E

d’investissement. Toutefois, l’exécution budgétaire s’effectue par des acteurs et suit une
procédure propre à la CIE.

Aussi, est-il important de noter que l’exécution du budget est mise en œuvre sur les deux
types de budget utilisés à la CIE. A cet effet, l’on parlera relativement au budget
d’investissement à la Demande d’Investissement (DI) et dans le budget de fonctionnement
à la Demande d’Achat (DA).

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 60


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

Suite à ce qui précède nous présenterons les acteurs de cette exécution budgétaire avant de
mettre en exergue la procédure suivie.

5.3.1. Les acteurs

Les acteurs de l’exécution du budget se situent à plusieurs niveaux de la structure


organisationnelle de la CIE. Il s’agit :

- du Directeur de la structure, qui approuve la demande ;


C

- du Responsable de la structure, qui fait la demande ;


ES

- du Directeur du Budget et du Contrôle de Gestion, qui approuve aussi la demande ;


- du Directeur Financier et Comptable, qui enregistre la demande ;
- le correspondant budgétaire de la structure, qui vérifie si la demande est prévue au
AG

budget.

L’importance de ces acteurs se voit dans la procédure suivie.


-B

5.3.2. La procédure de l’exécution budgétaire


IB

La CIE établissant deux types de budget nous parlerons de la procédure pour réaliser un
LI

investissement et de la procédure pour un achat propre à son fonctionnement.


O

5.3.2.1. Procédure pour l’investissement


TH

Pour l’investissement la procédure, porte sur la circulation de la Demande


EQ

d’Investissement (DI). La DI est un imprimé au moyen duquel les directions expriment


leurs besoins d’achat en matériel et travaux notifiés au budget d’investissement. Le
Correspondant budgétaire de la structure émet la DI, celle-ci est visée par le Responsable
U

de structure. Le Directeur de structure concerné la valide. Le DGA du pôle à son tour


E

donne son accord avec sa signature, la DI est transmise à la DBCG qui l’enregistre dans un
fichier excel conçu à cet effet avant de la mettre dans le circuit de signature.

Après les différentes signatures il faut saisir dans J@DE (Progiciel de Gestion Intégré
utilisé à la CIE). Cela se manifeste par l’obtention d’un N° qui est spécifique pour chaque
DI. Ce N° est composé de 8 chiffres suivis de X4.

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 61


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

Après cette saisie la DI revient à la DBCG pour vérification de l’existence de la demande


dans le budget d’investissement. Le comité d’engagement se réunit pour la validation
ensuite intervient la Direction de la Logistique qui émet un bon de commande.

Après l’émission du bon de commande, le fournisseur établit sa facture. Il est important de


noter qu’un exemplaire du Bon de Commande est remis au fournisseur.

La dernière phase est celle de la comptabilisation et du règlement du fournisseur par la


Direction Financière et Comptable.
C
ES

5.3.2.2. Procédure pour l’achat

La Demande d’achat est un imprimé au moyen duquel les directions expriment leur besoin
AG

d’achats en fournitures, travaux, prestations et services notifiés au budget de


fonctionnement.
-B

Il est important de noter que la procédure suivie pour la DI traitée plus haut est similaire à
celle de la Demande d’Achat (DA).
IB

5.4. Le suivi budgétaire


LI

Le suivi budgétaire est un terme employé pour qualifier le contrôle budgétaire. Ce suivi
O

réalisé par la DBCG consiste à rapprocher périodiquement les prévisions et les réalisations
TH

budgétaires. Ceci permet de constater, d’analyser et de rechercher les motifs des écarts et si
nécessaire, de mettre en œuvre des actions correctives portant sur les moyens attribués ou
EQ

les objectifs fixés.

Il consiste à enregistrer les réalisations sur le terrain, à les confronter aux objectifs, à tirer
U

et à analyser les écarts , et si nécessaire à établir une dernière prévision afin de mieux
E

appréhender la fin de l’exercice. Les deux concepts clés dans le suivi budgétaire sont les
engagements et les réalisés.

- Les engagements : dans le progiciel J@DE, c’est le stock des commandes non
encore réalisées. Ainsi, les données du livre PA des engagements ne sont pas statiques. Ce
sont les dépenses en cours d’une structure. L’ensemble des engagés et des réalisés donne le
niveau réel des dépenses d’une rubrique budgétaire.

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 62


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

- Les réalisés : Les réalisés comptables sont les montants enregistrés dans les
différents comptes de gestion de la comptabilité générale de la société. On les trouve dans
le livre AA du progiciel J@DE.

Le suivi budgétaire de la CIE est dynamique. Il se résume en cinq grandes phases :

- la diffusion des budgets (notification) ;


- l’exécution des budgets ;
- l’édition et l’analyse des états ;
C

- la décision d’actions correctives ;


ES

- le contrôle de l’efficacité des mesures prises.

Les trois derniers points sont traités au cours des réunions et des points de gestion.
AG

 Réunion de gestion
-B

Réunion trimestrielle organisée par la DBCG à l’intention des 12 Directions Régionales de


la Distribution, portant sur l’examen des résultats et faits saillants de l’exploitation. Trois
IB

réunions de gestion sont organisées chaque année :


LI

- la première porte sur l’examen des résultats au 31 décembre N-1 ;


O

- la deuxième porte sur l’examen des résultats au 31 mars de l’année N ;


- la dernière porte sur l’examen des résultats au 30 septembre de l’année N.
TH

 Point de gestion
EQ

Réunion mensuelle organisée par la DBCG à l’intention de chaque Direction y compris


les structures centrales de la DCD (hors DR de la Distribution), pour examiner les résultats
U

budgétaires.
E

 L’actualisation

A la suite des points et réunions de gestion ou d’un évènement exceptionnel, la DBCG peut
être amenée à effectuer une révision du budget initial.

Dans J@DE, l’ensemble du budget ainsi actualisé est enregistré sur un autre livre B1 ou
B2 ou B3…

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 63


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

 Hors budget et désistement

En investissement, la notion de hors budget consiste à engager une dépense non prévue au
budget, quant au désistement il consiste à engager une dépense en lieu et place d’une autre
régulièrement prévue sur le même objet.

 Etats de suivi de gestion et d’analyse budgétaire

Il existe dans J@DE plusieurs états de suivi propre à chaque budget. Relativement au suivi
C

du budget de fonctionnement nous avons :


ES

- le suivi de gestion qui permet de comparer le budget (livre BA) ou réalisé (livre
AA) d’une période donnée ;
AG

- le suivi du plan de fonctionnement qui permet de comparer le budget (livre BA), le


réalisé (livre AA) et l’engagé (livre PA) ;
- le suivi mensuel des réalisés qui donne le récapitulatif des réalisés (livre AA) par
-B

mois ;
- le tableau synoptique par activité (livre AA ou livre BA) qui fait la synthèse des
IB

réalisés ou des prévisions par activité ;


LI

- le grand livre par code catégorie ou analytique qui donne le détail des prévisions
(livre BA) ou des réalisés (livre AA).
O
TH

Relativement au suivi du budget d’investissement nous avons :

- le suivi du plan d’investissement qui permet de comparer le budget (livre BA), le


EQ

réalisé (livre AA) et l’engagé (livre PA). Il fait un découpage par sous-livre ;
- la balance générale des immobilisations qui donne le solde des comptes
U

d’immobilisations à une période donnée (livre AA ou livre BA) ;


E

- le grand-livre composé de sous-livres qui donne le détail des prévisions (livre BA)
ou des réalisés (livre AA).

 Analyse des écarts

Elle permet de détecter des écarts significatifs exprimés en pourcentage et en valeur. Ainsi,
à partir des différents points de contrôle, on détermine les causes et l’on essaie d’apporter
le plus rapidement possible, les correctifs nécessaires :

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 64


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

- mettre à jour les informations ;


- intégrer de nouveaux éléments d’analyse ;
- modifier l’évaluation escomptée des performances ;
- contrôler les résultats et fixer éventuellement de nouveaux objectifs.

On distingue plusieurs types d’écarts :

 Les écarts d’exécution


C

Ils proviennent de la mauvaise exécution d’un ordre qu’elle soit imputable à un agent ou à
ES

une machine.

• Les écarts de prévision


AG

Ils résultent d’erreurs de paramétrage, dans les prévisions d’un coût unitaire, dans le
chronométrage d’une tâche, etc.
-B

• Les écarts de planification


IB

Ils résultent d’erreur dans la mise au point d’un programme de production, de stockage ou
LI

de distribution (sur estimation de la capacité ou sous-estimation des risques de panne).


O

• Les écarts dits aléatoires


TH

Ces écarts sont induits par le seul fait du hasard. Ils n’entraînent pas de ce fait de correction
ou d’analyse spécifique (seuil de tolérance).
EQ

Ainsi, en matière de gestion participative, il est important d’engager une discussion


U

objective des écarts avec tous les collaborateurs qui ont été associés à participer à
l’élaboration du budget. L’analyse des écarts débouche sur des actions correctrices qui
E

s’imposent. L’idée centrale sous-jacente est qu’il faut mettre en évidence partout où l’on
peut, les responsabilités de gestion.

 Détermination des actions correctives

C’est l’étude en commun (DBCG, structures concernées) des actions de redressement à


entreprendre pour se rapprocher des objectifs dont on s’est écarté. Des objectifs peuvent

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 65


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

être à court terme : la redéfinition des objectifs, un changement de stratégie, une


réorientation des programmes d’actions, adaptation éventuelle du budget aux nouvelles, ou
bien la mise en place d’un système d’information pour le responsable de l’action, lui
permettant de suivre le résultat de ces actions, et de réorienter ses efforts.

L’analyse des écarts et la détermination des actions correctives sont effectués à la CIE
grâce à différents types de tableaux de bord qui sont utilisés par la DBCG.

5.5. Les outils du suivi budgétaire


C
ES

Certains outils de suivi utilisés par la DBCG ont pu être observés. Ce sont d’une part les
flashs de gestion et échéancier et d’autre part les tableaux de bord à proprement parlé.
AG

5.5.1. Flashs et l’échéancier des travaux d’entretien réseau et centrales

Au sein de la CIE certains éléments sont assimilés au tableau de bord à savoir d’une part,
-B

le flash de gestion pour le suivi budgétaire et d’autre part, l’échéancier pour le suivi des
travaux Entretien réseau et centrales.
IB

Le flash de gestion est établi pour le suivi budgétaire tandis que l’échéancier, lui, est mis
LI

en place pour le suivi des travaux relatifs à l’entretien réseau et centrales.


O

Le flash de gestion retrace toutes les charges des structures de la société. Il existe un flash
TH

de gestion pour toutes les directions et ceux-ci sont composés des charges de
fonctionnement (budget de fonctionnement). Les flashs de gestion sont dressés de façon
EQ

mensuelle et en ce qui concerne les indicateurs, l’on ne peut quantifier ceux-ci qu’en
fonction des différents besoins de la direction concernée. Comme flash de gestion nous
U

avons :
E

-flash de gestion charges sensibles (Annexe n° 9 : page 96) qui traitent des charges non
directement liées aux produits et services vendus par l’entreprise. Il s’agit du téléphone,
des heures supplémentaires, des fournitures de bureau, des frais de missions et du
carburant. Ce flash est mensuel et se rapporte au suivi du budget de fonctionnement.

- flash entretien réseau et centrales qui traite de toutes les charges d’exploitations du
transport et de la distribution d’énergie telles que le matériel réseau, des transformateurs,

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 66


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

élagage, éclairage public etc.au niveau de l’entretien réseau et de matériel de production,


produits chimiques et au niveau de l’entretien des centrales.

Etant donné que ce flash regroupe les charges du transport et de la distribution la


distinction se fait au niveau des CI. Ce flash est mensuel.

- flash TLE qui traite de tous les branchements ou raccordements des clients pour lesquels
la CIE est emmenée à engager des charges (sortie stock ou sortie matériel) ou de faire
sous-traiter ses prestations. Sur ces branchements le taux de marge est de 50% à 55% c’est-
C

à-dire que les charges engagées pour la réalisation des branchements ne doivent pas
ES

dépasser 50% du prix de vente. Il est mensuel.

L’échéancier est un tableau de bord pour le suivi des travaux. Il a une périodicité
AG

trimestrielle. Les travaux étant budgétisés, il est important d’effectuer le suivi de ceux-ci
afin de voir l’état d’avancement de ces travaux et voir l’utilisation faite des ressources
-B

mises à la disposition des différentes Directions concernées par cela.

L’objectif est la maîtrise du budget étant entendu que les Directions concernées ne doivent
IB

pas dépasser leur budget. L’autre objectif est de voir s’il n’y a pas de charges sans qu’il y
LI

ait non évolution des travaux prévus. Il permet de connaitre aussi l’état d’avancement de
ces travaux. L’échéancier permet également de maitriser la fiabilité des travaux réalisés par
O

l’exploitation. Il à une périodicité trimestrielle.


TH

5.5.2. Les tableaux de bord


EQ

Aussi est-il important de noter que des tableaux de bord sont utilisés au sein de la CIE sous
deux formes à savoir d’une part, le tableau de bord prospectif et d’autre part les tableaux
U

de bord de gestion. Le tableau de bord prospectif est effectué pour le compte de la


E

Direction Générale et comprend d’une part un tableau de bord DG et d’autre part un


tableau de bord abrégé DG. La périodicité de ces tableaux de bord est mensuelle.

Ensuite, des tableaux de bord de gestion. Il est important de savoir qu’il en existe plusieurs
à savoir entre autres :

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 67


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

- le tableau de bord du chiffre d’affaires donne l’évolution des ventes en KWh et


en FCFA par DR pour les consommations BT/HT. Ce tableau de bord est établi
trimestriellement.
- tableau de bord du stock permet un suivi du stock sur une période comptable
déterminée par magasin afin de ressortir les différents types de stocks et de voir
leur évolution. Il est établi trimestriellement.
- tableau de bord de suivi des ressources humaines permet de suivre l’évolution
mensuelle des effectifs en DCC et CDI, par Directions, par catégories (cadres,
C

maitrises, employés Ouvriers (EO). Ainsi, que l’évolution des charges assurance
ES

maladie et l’évolution des accidents (travail et circulation) liés aux personnels. Il


est mensuel.
- tableau de suivi et analyse des investissements qui permet le suivi mensuel de
AG

toute acquisition de bien par nature et par direction, pour laquelle l’utilisation se
fait sur une longue période. Il est mensuel.
-B

La confection de ces différents tableaux de bord se fait grâce au progiciel J@DE dans la
mesure où j@de recueille en son sein toutes les informations nécessaires qui sont intégrées
IB

par les opérationnels au fur et à mesure de l’exécution de leur activité.


LI

5.5.3. Le reporting
O

L’un des outils utilisés par la CIE est le reporting. Le système de contrôle de gestion
TH

intègre l’élaboration du reporting en récupérant les données analytiques et en les traduisant


en informations pertinentes pour l’élaboration des tableaux de bord. Il est impérieux de
EQ

noter que c’est l’ensemble des tableaux de bord qui permet de faire le reporting pour la
Direction Générale et FINAGESTION. Le reporting au sein de la CIE a une périodicité
U

mensuelle. Il a comme contenu des informations financières et des informations non


E

financières et il est toujours accompagné de commentaires pour avoir un caractère plus


explicite pour les responsables pour qui il est effectué.

Apres la description de la gestion budgétaire de la CIE, qui a fait ressortir l’existence d’une
doctrine budgétaire, qui a permis de mieux connaître les processus budgétaires et les
différents outils de suivi et de contrôle budgétaire nous procéderons à l’analyse de celle-ci.

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 68


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

Chapitre 6 : Analyse de la gestion budgétaire de la CIE

Ce chapitre est consacré à l’analyse de la gestion budgétaire de la CIE qui vise à relever les
forces et faiblesses de ce processus à partir des constats que nous avons pu faire. Ensuite,
nous présenterons les causes de ses faiblesses et les risques inhérents, puis nous
procéderons à la présentation et à l’analyse de ces résultats. Enfin, nous terminerons nos
travaux par une synthèse de l’analyse et nous ferons des recommandations.
C

6.1. Les constats


ES

Nous avons pu constater dans le processus de gestion budgétaire de la CIE des points forts
et des points faibles que nous présenterons ci-après nous commencerons par les points forts
AG

et ensuite les points faibles.

6.1.1. Les points forts


-B

Au niveau du plan stratégique, il a été constaté l’existence d’un plan triennal par la
documentation qui nous a été donné, faisant ressortir les objectifs globaux sous la période.
IB

Au niveau du plan opérationnel, une lettre de cadrage présente dans la documentation qui
LI

nous a été donné, définissant les objectifs spécifiques à chaque division ou service.
Relativement au plan d’action, il est constaté l’existence d’une campagne budgétaire au vu
O

du programme de la campagne 2012, permettant d’informer tous les participants à


TH

l’élaboration du budget des objectifs définis par la Direction Générale. La lettre de cadrage
est utilisée en vue d’informer les différents correspondants budgétaires des objectifs de
EQ

celle-ci.

Le Respect des étapes de l’élaboration budgétaire constaté, à travers la doctrine budgétaire


U

de la CIE qui récapitule toutes les étapes que doit suivre le budget. Il a été aussi constaté la
E

présence d’un management participatif ce constat s’est fait lors de l’élaboration, pendant la
campagne budgétaire puisque les contrôleurs de gestion passent dans toutes les directions
régionales pour entretenir les différents correspondants budgétaire sur les attentes des
budgets qui eux à leur tour sensibilisent tous les agents pour que ceux-ci établissent de bon
budget. Un répertoire de prix nous a été donné dans la documentation. L’existence de
négociations internes, auxquelles nous avons pu participer, permettent à tous les services
de défendre leur budget. Lors de l’élaboration du budget, par notre présence, nous avons

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 69


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

pu constater la présence de tous les acteurs nécessaires dans le processus budgétaire et qui
respectent le rôle qui leur est assigné. L’utilisation de l’informatique dans la gestion
budgétaire est constatée avec l’existence d’un Progiciel de Gestion Intégré qui a été utilisé
pendant nos différents travaux. Nous avons pu prendre connaissance du budget notifié par
le biais d’une consultation du progiciel, qui informe tous les acteurs sur le budget définitif
arrêté.

La tenue de réunion de point de gestion mensuel pour un suivi efficace des budgets,
observé à travers les procès verbaux (PV) de ces réunions. La mise en place de plans
C

d’action suite aux observations de ces points de gestion en vue d’apporter les corrections
ES

nécessaires aux dysfonctionnements constatés. L’utilisation des Tableaux de Bord de


gestion permettant la prise de décision et l’actualisation des budgets. Nous avons pu par
AG

une observation participante constater :

- la participation des tableaux de bord à la détermination des résultats prévisionnels ;


-B

- l’usage tableau de bord à la prise de décision stratégique et à l’actualisation.


IB

La revue de la documentation a fait ressortir des actions à mettre en place en vue de


corriger les écarts constatés.
LI

6.1.2. Les points faibles


O
TH

Nous avons observé après avoir assisté à des négociations budgétaires que certains postes
budgétaires n’étaient pas bien justifiés et qu’il avait aussi surévaluation de certains postes
EQ

lors de ces négociations. Nous avons pu relever à travers notre questionnaire remis a
certains correspondants budgétaires que le délai de confection des budgets est parfois très
court. Les prévisions ne sont pas toujours respectées comme prévues à l’élaboration
U

puisqu’elles ne tiennent pas compte des réalisés antérieurs mais plutôt des objectifs fixés
E

par la Direction Générale. Nous avons aussi observé que les informations nécessaires à
l’établissement des tableaux de bord sont transmises tardivement, que l’outil de gestion
n’est pas bien maîtrisé par l’ensemble des acteurs et que certaines dépenses ne sont pas
automatiquement prises en compte lors de l’analyse des restitutions. Il a été aussi constaté
que les données statistiques saisies dans J@de ne sont pas fiables, que les délais de
diffusion des tableaux de bord et la procédure de décaissement ne sont pas toujours
respectés.

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 70


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

6.2. Les forces et les faiblesses du processus de gestion budgétaire de la CIE

La démarche utilisée a consisté à établir une comparaison entre les écrits des différents
auteurs sur le processus de gestion budgétaire et la pratique de ce processus à la CIE. Cette
étude a fait ressortir les forces et les faiblesses au niveau du processus. L’état des faiblesses
sera le guide de notre diagnostic. Pendant cette phase nous essayerons de connaître des
forces et les faiblesses grâce aux résultats du guide d’entretien et de ce que nous avons pu
observer et ensuite nous formulerons des recommandations.
C

Tableau 4 : Tableau des forces et faiblesses du processus de gestion budgétaire de la CIE


ES

FORCES FAIBLESSES
AG

• Définition d’orientations stratégiques contenues • La justification de certains postes


dans la lettre d’orientation qui fixe des objectifs à budgétaires n’est pas toujours bien
atteindre annuellement ; faites lors des négociations
-B

• existence d’une campagne budgétaire permettant budgétaires;


d’informer tous les participants à l’élaboration du • surévaluation de certains postes
IB

budget des objectifs définis par la DG ; budgétaires ;


• le respect des étapes indispensables à une bonne • le délai de confection des budgets
LI

élaboration budgétaire comme décrit dans la parfois très court ;


O

partie théorique telles que : l’établissement de • les prévisions ne sont pas toujours
TH

pré-budget, la diffusion de la lettre de cadrage, la respectées comme prévues à


consolidation des différents budgets, l’élaboration puisqu’elles ne
EQ

établissement de calendrier budgétaire etc. tiennent pas compte des réalisés


• présence d’un management participatif antérieurs mais plutôt des objectifs
relativement à l’élaboration budgétaire ; fixés par la Direction Générale ;
U

• existence d’un répertoire des prix comme • transmission tardive des


E

référentiel des montants de matériels inscrits ; informations nécessaires pour


• la mise en place de négociations internes l’établissement des tableaux de
permettant de réduire au minimum les risques de bord par les correspondants
surévaluations ou de postes budgétaires budgétaire ;
superflus ; • l’outil de gestion n’est pas bien
• les différents acteurs sont tous présents et jouent maîtrisé par l’ensemble des
le rôle qui leur est assigné ; la Direction Générale acteurs ;

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 71


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

FORCES FAIBLESSES
veille à la bonne participation de tous ; • le délai de prise en compte de
• l’utilisation d’un progiciel de gestion pour certaines dépenses par la
l’intégration budgétaire ; comptabilité ne permet pas une
• diffusion des budgets par le biais de la bonne gestion sur certaines
notification budgétaire pour permettre à tous de rubriques, lors de l’analyse des
prendre connaissance du budget arrêté ; restitutions ;
• les réunions de points de gestions mensuelles • quelquefois les données
C

permettent un suivi efficace des budgets et statistiques saisies dans J@de ne


ES

permettent de déceler les dérapages au plus vite ; sont pas fiables ;


• la mise en place des plans d’action pour les • le non respect des délais de
AG

corrections des dysfonctionnements ; diffusion des tableaux de bord ;


• la participation des tableaux de bord à la • la procédure de décaissement n’est
détermination du résultat prévisionnel. pas toujours respectée.
-B

• l’usage des tableaux de bord dans la prise de


décisions stratégiques avec entre autre décision
IB

l’actualisation du budget ;

LI

le suivi budgétaire pratiqué permet de mettre en


œuvre les actions correctives, ainsi les écarts
O

constatés induisent une prise de décisions et des


TH

actions précises.

Source : nous-mêmes
EQ

Suite à notre analyse de la gestion budgétaire à la CIE, il apparaît un certain nombre de


U

points positifs qui méritent d’être retenus, voir renforcer pour permettre l’efficacité de la
E

DBCG. A partir de cette étude, nous allons présenter les résultats de cette analyse.

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 72


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

6.3. Les causes des faiblesses et les risques associés à ces faiblesses

Tableau 5 : Le tableau des causes et des risques associés

LES CAUSES LES RISQUES


La non maitrise de la nomenclature budgétaire par Le rejet des pré-budgets lors de
ceux qui sont chargés de le défendre lors des l’arbitrage ;
négociations budgétaire ;
le non respect du répertoire des prix par les la surévaluation des budgets ;
C

différents responsables des services lors


ES

l’élaboration des pré-budgets;


le non respect des délais initiaux fixés dans le les budgets sont élaborés dans la
AG

calendrier budgétaire ; précipitation ;


la fixation d’objectif n’est pas toujours réaliste ; l’impossibilité d’atteindre les objectifs
irréalistes ;
-B

le circuit de transmission des informations à la le retard dans l’établissement des


DBCG n’est pas toujours bien maitriser par les tableaux bord ;
IB

correspondants budgétaires ;
LI

le manque de formation des acteurs chargés de les informations saisies dans j@de par
l’outil de gestion ; toujours fiable ;
O

certaines dépenses ne sont pas vite traiter par le l’absence d’informations sur certaines
TH

logiciel j@de traite ; dépenses détenues dans j@de;


l’absence de contrôle des informations saisies la présence d’informations erronées ;
EQ

dans j@de;
la transmission tardive des données permettant des tableaux de bord pas confectionnés
l’alimentation des tableaux de bord ; dans les délais prévus ;
U

la complexité des procédures. la non application de procédures.


E

Source : nous-mêmes

6.4. Présentation des résultats de l’analyse (Annexe 10 : page 99

L’échantillon est composé de sous-directeur, de chef de service, de correspondants


budgétaires et d’agents. Ces derniers interviennent sur la gestion budgétaire. L’échantillon
est composé de 10 personnes toutes intervenant dans le budget de façon directe ou

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 73


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

indirecte. Il s’agit du sous-directeur service informatique, du sous-directeur reporting, du


chef de service de la trésorerie, du chef de service de la comptabilité générale, du chef de
service des études économiques, du correspondant budgétaire du CME, du correspondant
budgétaire de la Direction Prestation Sociale, de RA, contrôleur de gestion et de RC.
Malheureusement, nous n’avons pas pu nous entretenir avec les Directeurs.

Le questionnaire est composé de 24 questions et concerne la planification, l’élaboration,


l’exécution et suivi du budget et le contrôle du budget.
C

6.5. Analyse des résultats


ES

Il ressort de notre analyse que la DBCG possède un manuel de procédure (doctrine


budgétaire), nous avons pu aussi constater que cette direction ne possède pas
AG

d’organigramme à ce jour vu qu’il y a eu une réorganisation des directions au mois de juin


2012. Toutes ces informations nous ont été fournies lors de notre entretien (guide
-B

d’entretien) avec le sous-directeur du reporting et du tableau bord.

6.5.1. La planification budgétaire


IB

Nous avons constaté l’implication de tous dans la planification (80%), de la divulgation de


LI

la lettre de cadrage qui permet à tous les agents de prendre connaissance des orientations
O

stratégiques (100%) cela démontre la bonne politique managériale qui règne au sein de la
TH

CIE.

Le système de campagne budgétaire mis en place à la CIE permet une assistance (100%),
EQ

par les agents de la DBCG (contrôleur de gestion), des différentes directions par une
explication des attentes de la DG quant à l’élaboration des différents budgets. Le budget
U

est perçu par la moitié (50%) des agents comme un engagement à respecter et par l’autre
E

moitié (50%) une orientation flexible. Cela démontre que la plupart des agents ont une
notion du budget.

6.1.1. L’élaboration du budget

Il ressort que tous les agents participent à l’élaboration (100%) à travers l’expression des
besoins de chaque agent et la consolidation qui est faite par les différents correspondants
budgétaires. Une fois la campagne budgétaire lancée un délai est donné, un calendrier

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 74


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

budgétaire, d’élaboration du budget est donné à chaque direction. Le budget une fois
notifié, les objectifs qui lui sont assignés sont connus de tous pour un meilleur rendement
de ces directions. Seulement 60% des agents connaissent les étapes de l’élaboration
budgétaire et 40% participent aux négociations budgétaires vu que ce sont les directeurs
des pôles et le responsable budgétaire de la direction qui y sont conviés.

6.1.2. L’exécution et le suivi du budget

Le budget définitif est notifié dans un délai raisonnable, respectant le calendrier budgétaire
C

pour 70% et pour 30% ce n’est pas toujours le cas. Le budget alloué n’est pas toujours
ES

totalement exécuté du fait que les postes budgétaires ont été mal quantifiés 100% attestent
que les budgets ne sont pas toujours entièrement exécutés (écart favorable moins ou écart
AG

défavorable dépassement). Il ressort que 40% reconnaissent faire des dépassements et 60%
n’ont rien répondu. La procédure d’engagement qui permet l’exécution du budget est jugée
à 60% d’être convenable et est jugée par 40% d’être trop longue.
-B

6.1.3. Le contrôle du budget


IB

Les outils de contrôles utilisés pour 50% permettent un bon suivi budgétaire et les autres
LI

50% n’ont pas répondu. Il est aussi ressorti que les outils de suivi sont adaptés pour 70% et
les 30% autres disent ne pas avoir connaissance de l’existence ces outils. Au niveau des
O

actions correctives 100% affirment que celles-ci sont menées avec célérité après la
TH

constatation d’écarts. La DBCG opère un suivi régulier comme ils l’affirment tous (100%).
EQ

6.6. Recommandations

L’analyse de la gestion budgétaire de la CIE nous a permis de permettre en évidence les


U

forces et faiblesses. Ces dernières doivent être prises en compte pour permettre une
E

meilleure efficacité de la DBCG et par ricochet un meilleur rendement de la structure.

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 75


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

Tableau 6 : Tableau des recommandations

FAIBLES SES RECOMMANDATIONS


• La justification de certains postes Les responsables chargés de consolider et de
budgétaires n’est pas toujours bien défendre les budgets de leur direction, lors des
faite lors des négociations négociations budgétaires, doivent être capables
budgétaires ; de bien justifier tous les éléments qui y sont
• surévaluation de certains postes mentionnés. Dans le cas contraire, il faudrait que
budgétaires. ces éléments soient supprimés avant les
négociations budgétaires. Tout ceci pour éviter
C

toute surévaluation de poste budgétaire ou prises


ES

en compte de certains éléments qui ne sont pas


forcément utiles. Les objectifs doivent être
compris et acceptés à cette fin.
AG

• Le délai de confection des budgets Lors de l’établissement du calendrier budgétaire,


parfois très court. un délai suffisant soit donné pour permettre une
estimation exacte des besoins ; afin de limiter au
maximum le risque de dépassement budgétaire.
-B

• La transmission tardive des Une bonne réactivité des correspondants


informations nécessaires pour budgétaires lorsqu’ils sont sollicités pour
IB

l’établissement des tableaux de bord justifier des données contenues dans j@de pour
par les correspondants budgétaire ; éviter que les agents chargés de confectionner les
LI

tableaux de bord pour la hiérarchie puissent


transmettre des informations fiables.
O

• L’outil de gestion n’est pas bien • Il faut une formation des agents sur
maîtrisé par l’ensemble des acteurs ; l’imputation les natures budgétaires vu les
TH

erreurs d’imputation qui sont constatées.


• Des formations annuelles des correspondants
EQ

budgétaires et des agents de la DBCG


• Le délai de prise en compte de • Les dépenses doivent être comptabilisées
certaines dépenses par la aussitôt dans J@de afin que la restitution qui
U

comptabilité ne permet pas une est faite reflète l’image fidèle de toutes les
bonne gestion sur certaines dépenses.
E

rubriques, lors de l’analyse des


restitutions ;
• Quelquefois les données statistiques • Tout intervenant dans J@de connaisse la
saisies dans J@de ne sont pas nature exacte de la dépense qu’il
fiables ; comptabilise pour éviter les mauvaises
imputations et garantir la fiabilité des
informations qui s’y trouvent.

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 76


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

• Le non respect des délais de Une priorisation des délais de diffusion des
diffusion des tableaux de bord. tableaux de bord, afin de permettre aux
responsables de prendre des mesures
correctives. Chaque responsable doit avoir un
tableau de bord.
• La procédure de décaissement n’est • Les signataires désignés pour autoriser les
pas toujours respectée dépenses doivent être connus de tous et suivre
correctement l’évolution des dépenses.
• La Direction Générale autorise des visites
inopinées des secteurs surtout des directions
C

opérationnelles.
ES

Source : nous-mêmes
AG

Il faut noter que la CIE est une société cotée en bourse, avec des parts du groupe
FINAGESTION. Nous avons pu remarquer tout au long de notre travail que la CIE veut
toujours faire mieux et dans cette optique dispose de moyens humains importants, mais
-B

nous déplorons le manque de disponibilité des agents de la DBCG dû nous pensons à un


problème de sous effectif.
IB

Ce chapitre nous a permis de faire l’analyse du processus de gestion budgétaire de la CIE


LI

à travers notre méthode de collecte d’informations (guide d’entretien, questionnaire etc.) et


O

de faire l’analyse des résultats collectés. Il en ressort, d’une part, des forces que nous avons
TH

relevées en vue d’encourager les efforts qui sont faits, d’autre part, des faiblesses qui
doivent être prises en compte pour une meilleure efficacité de ce processus. Pour conclure,
des recommandations ont été formulées en vue de remédier à ces faiblesses.
EQ
U
E

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 77


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

Conclusion partie 2

A la fin de cette partie qui nous a permis de connaître notre structure d’accueil et son
organisation. La description de la gestion budgétaire nous a été très utile car elle a servi à
faire l’analyse de l’existant et d’en ressortir les forces et les faiblesses. Nous pouvons alors
affirmer avec ce que nous avons pu observer que la gestion budgétaire de la CIE n’est pas
totalement en désaccord avec ce que nous avons décrit dans la partie théorique mais il y a
cependant quelques points à améliorer. Ceux-ci ont été abordés dans les recommandations.
C
ES
AG
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 78


C
ES
AG
-B

CONCLUSION GENERALE
IB
LI
O
TH
EQ
U
E
L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

L’analyse de la gestion budgétaire de la CIE à la base de notre étude dont les résultats
constituent l’objet de ce document nous a permis dans un premier temps de comprendre
tous les contours de la notion de gestion budgétaire. Puis nous nous sommes penchés sur
son organisation et le processus qu’elle renferme. Cette étude a nécessité au préalable une
prise de connaissance de la CIE, structure à laquelle s’est appliquée cette étude et du
service en charge du budget à la CIE à savoir la Direction du Budget et du Contrôle de
Gestion. Les outils utilisés durant cette étude sont principalement le guide d’entretien avec
le responsable du budget, le questionnaire avec les agents différents services qui
C

interviennent dans le processus et une analyse des documents internes disponibles


ES

notamment la doctrine budgétaire. Compte tenu de certaines contraintes de moyens et de


disponibilité des responsables, auxquelles nous avons été confronté nos recherches n’ont
pas toujours été approfondies comme nous l’aurons souhaité.
AG

Toutefois, il apparaît à la fin de cette étude que les processus budgétaires pratiqués au sein
de la CIE correspondent sur beaucoup de points aux notions et aux pratiques nécessaires à
-B

la pratique d’une bonne budgétaire notamment l’existence :


IB

- d’une comptabilité analytique distincte de la comptabilité générale permettant


l’établissement de compte de résultat prévisionnel ;
LI

- d’un comité budgétaire ;


O

- d’une Direction générale qui essaie autant qu’elle le peut de respecter son rôle dans
TH

le processus de gestion budgétaire en impliquant tous les agents ;


- de logiciels, de tableau de bord et surtout de personnels qualifiés.
EQ

Tous ceci pour atteindre au maximum l’objectif qu’elle s’est fixé à savoir la réduction du
déficit financier du secteur et l’optimisation de l’utilisation des ressources.
U

Nous avons aussi déploré le fait :


E

- qu’il n’y ait pas un organigramme à jour depuis la réorganisation des directions qui
a eu lieu en juin 2012 ;
- que les correspondants budgétaires chargés d’établir les budgets pour leur direction
ne soient pas toujours qualifiés en matière de gestion budgétaire ;
- que les informations nécessaires à l’établissement des différents tableaux de bord
n’étaient pas toujours données dans les temps.

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 80


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

Au terme de notre étude nous espérons que notre travail aussi modeste soit-il pourra
contribuer à une amélioration de la gestion budgétaire pratiquée à la CIE.
C
ES
AG
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 81


E
U
EQ
TH
O
LI

ANNEXES
IB
-B
AG
ES
C
L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

Annexe 1 : Questionnaire

Veuillez préciser votre fonction et le service auquel vous appartenez

LA PLANIFICATION

1) Avez-vous connaissance des orientations stratégiques de la Direction Générale ?

Oui
C

Non
ES

2) Connaissez-vous les objectifs que la Direction Générale s’est fixés dans un horizon
temporel de deux à trois ans ?
AG

Oui

Non
-B

3) Etablissez-vous chaque année un programme d’activités ?


IB

Oui
LI

Non
O

Si oui préciser la périodicité de vos rapports d’activités (trimestrielle, semestrielle,


TH

annuelle)
EQ

4) Vos prévisions en matière de dépenses et /ou de recettes sont-elles faites sur la base
de programme d’activités ?

Oui
U
E

Non

5) Le contrôle de gestion vous apporte t-il son appui technique pendant la


budgétisation ?

Oui

Non

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 83


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

6) Que représente le budget pour vous ?

 Un engagement à respecter
 Une orientation rigide
 Une prévision sans plus
 Une orientation à titre indicatif
 Autre à préciser

ELABORATION DU BUDGET
C

7) Participez-vous à l’élaboration du budget ?


ES

Oui
AG

Non

8) Existe-il une Période de l’élaboration ? Si oui laquelle ?


-B

………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
IB

1) Connaissez-vous les objectifs qui sont assignés à votre budget ?


LI

Oui
O

Non
TH

2) Le budget découle t-il de votre plan, d’un plan imposé ou d’un plan discuté ? (au
cas où il est imposé de qui vient la décision) ?
EQ

……………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………
U

3) Connaissez-vous les étapes de l’élaboration budgétaire ?


E

Oui

Non

4) Le budget élaboré et qui vous est soumis répond t-il en général à vos attentes ?

Oui

Non

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 84


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

5) Participez-vous aux négociations budgétaires ?

Oui

Non

6) Comment sont élaborés les budgets de l’activité?

Budget de fonctionnement :…………………………………………………………


…………………...........................................................................
C

Budget d’investissement……………………………………………………….………
ES

……………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………
AG

7) Comment s’articule le budget ?

Le budget de fonctionnement :…………………………………………………...………


-B

………………………………………....................................................…………………
…………………………………………………………………………………………
IB

Le budget d’investissement :……………………………………………………..………


LI

……………………………………………………………………………………………
O

………………………………………………………………
TH

EXECUTION ET SUIVI DU BUDGET

8) Le budget définitif vous est-il notifié dans un délai raisonnable ?


EQ

Oui
U

Non
E

9) Exécutez-vous totalement le budget qui vous est alloué ?

Oui

Non

10) Faites-vous souvent des dépassements budgétaires ?

Oui

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 85


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

Non

11) La procédure d’engagement vous permet-elle de faire face à vos obligations ?

Oui

Non

12) Comment se fait le suivi budgétaire ? quels sont les outils de suivi utilisés ?

……………………………………………………………………………………………
C

……………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………
ES

CONTROLE DU BUDGET
AG

13) Les outils de contrôle utilisés permettent-il de procéder à un bon suivi budgétaire ?

Oui
-B

Non
IB

14) Comment qualifierez-vous ces outils ?


LI

Bon Pas adapté Dépassé


O

15) Les actions correctives sont-elles menées avec célérité après la constatation des
TH

écarts ?

Oui
EQ

Non
U

24) La DBGC opère-t-elle un suivi régulier auprès de vous ?


E

Oui

Non

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 86


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

Annexe 2 : Guide d’entretien

I/ Connaissance sur la gestion budgétaire CIE

1- Avez-vous déjà effectué une formation sur la gestion budgétaire ?


2- Le budget est-il établi sur la base d’un niveau d’activité préalablement défini ?
3- Votre budget est-il mensualisé ? Que pensez-vous du logiciel de gestion budgétaire
de la CIE ?
4- Le management adopté par la Direction Générale est-il participatif ?
C

5- Tous les services sont-ils impliqués lors des négociations budgétaires ?


ES

6- La mise en œuvre du processus budgétaire est-elle soutenue et expliquée par la


Direction Générale ?
AG

7- Recevez-vous ou établissez-vous mensuellement ou trimestriellement des analyses


des écarts sur vos activités ? Quels outils utilisez-vous pour votre analyse des
écarts ?
-B

8- Avez-vous un mécanisme d’ajustement budgétaire pour maintenir l’équilibre


ressources attendues et dépenses à effectuer ?
IB

9- Etablissez-vous des rapports trimestriels d’activités ?


10- Recevez-vous en retour, les décisions prises après vos rapports ?
LI

11- Avez-vous connaissance de l’appréciation du Conseil d’Administration sur la


O

gestion financière et budgétaire adoptée ?


TH

12- Le suivi budgétaire est aussi fait par des inspections et contrôles inopinés ou
programmés ?
EQ

II/ Le fonctionnement de la Direction du Budget et du Contrôle de Gestion de la CIE.

13-Quelles sont les missions assignées à la DBCG ?


U
E

14- Quelles sont les méthodes mises en œuvre pour assurer la gestion du processus et
coordonner l’élaboration et le suivi des plans et budgets ?

15- Comment est structurée votre Direction ?

16- Quels sont les outils utilisés par la DBCG ?

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 87


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

III/ le suivi budgétaire et ses outils

17- Utilisez-vous des tableaux de bord pour le suivi de vos activités ?

18- Quelle est la périodicité de mise à jour de vos tableaux de bord ?

19- Quels sont les principaux outils que vous utilisez actuellement pour les prévisions
et l’exécution budgétaire ?
20- Ces outils vous permettent-ils d’atteindre vos objectifs ?
C

21- Etablissez-vous des programmes d’exécution de vos budgets ?


ES

22- Etablissez-vous un budget de trésorerie périodique dans le suivi de vos budgets ?


23- Que pensez-vous de la mise en place d’un comité de budget pour assurer la
coordination des activités et le suivi des tableaux de bord au cours de l’exécution
AG

budgétaire ?
24- Pensez-vous que la structure organisationnelle actuelle de votre service vous
-B

permet de réaliser vos objectifs ? Pourquoi ? Quels reproches avez-vous à faire ?


25- Quels sont les principaux outils que vous utilisez actuellement ?
IB

26- Pensez-vous que ces outils vous permettent d’atteindre vos objectifs ?
27- Quels sont, selon vous, les outils de gestion budgétaire dont vous avez
LI

connaissance, que vous n’utilisez pas, mais qui pourraient servir ou vous aider dans
O

la réalisation de vos objectifs ?


TH
EQ
U
E

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 88


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

Annexe 3 : Liste des centres d’imputation (extrait)


C
ES
AG
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 89


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

Liste des centres d’imputation (suite)


C
ES
AG
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 90


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

Annexe 4 : Calendrier budgétaire

Etapes Dates Actions


Phase 1 du 12/3 au 08 /6 Travaux préparatifs au lancement
(12 semaines)
du 12/3 au 04/6 Mise à jour du répertoire des prix
Définition et valorisation des coûts standards
Définition et valorisation des prestations internes
Pré-calcul des charges de personnel, amortissements
Actualisation doctrine budgétaire, points saillants campagne
du 05/6 au 08/6 Finalisation et édition du répertoire de prix
C

Phase 2 du 11/6 au 05/7 Définition des « objectifs N+1 » du Comité Budgétaire


ES

(3 semaines)
le 29/6 et le 03/7/N Réunion « objectifs N+1 »du Comité Budgétaire
du 09/7/N+1 Réunion avec les Correspondants Budgétaires, diffusion note
AG

d’objectifs

Phase 3 du 10/7 au 03/8 Elaboration et négociation des budgets en décentralisé


(4 semaines)
-B

09/7 au 27/7 Tournées DBCG


Elaboration des budgets en décentralisé
Négociations inter-Directions
IB

Fin de la saisie et intégration des budgets en décentralisé, (système


Le 03/8 verrouillé)
LI

Phase 4 du 04/8 au 23/8 Intégration et Analyses des budgets


(4 semaines)
O

Le 06/8 Tirage 1er provisoire


du 07/8 au 14/8 Analyses détaillées des budgets
TH

du 16/8 au 23/8 Négociations par rapport aux notes d’Objectifs


Phase 5 du 24/8 au 31/8 Corrections, mise en forme du budget N+1 pour présentation à
(1 semaine) l Direction Générale
EQ

Phase 6 du 03/9 au 24/9 Remontée Groupe


Présentation en comité de direction
U

14/9 Transmission au groupe


24/9 Présentation du budget N+1 en comité de Direction
E

Phase 7 du 25/9 au 02/01/N+1 Derniers arbitrages, corrections et notifications


du 25/9 au 29/10 Dernières corrections
30/10 au 16/11 Rédaction lettres de notifications des Directions
02/01/N+1 Transmission lettres de notifications aux Directions
22/01/N+1 Lancement du suivi budgétaire N+1

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 91


L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

Annexe 5 : le répertoire des prix (extrait)

241280 - AUTRES MATERIELS ET OUTILLAGE


DESIGNATION PU HT
TENSIOMETRE SPENGLER A POIRE 84 746
1 CAISSE A OUTILS 1 040 699
1TIR-FORT 3.5 TONNES 810 688
Anti chute 302 317
Bac de rétention réf.1103M1129 2 491 052
BACS DE RETENTION 2500X800 2 487 966
BACS DE RETENTION 2500X800X310 2 600 528
BOITE ELECTRICIEN (51) 2050 E15 455 720
C

BOITE MECANICIEN (86) 2050 M110A 554 873


CAISSE A OUTILS REF 2050.M110A 690 785
ES

Caisse à outils réf. 2138.EL33 1 128 125


Caisse à outils réf.KL820B28 537 963
CAISSE A OUTILS TYPE W 2 916 000
Caisse CM130A + coffret BT13
AG

919 598
CAISSE ELECTROMECANICIEN 583 632
CAISSE OUTIL ELEC 46 2 286 969
CHARG. AUTO CA350 6/12/24V 40-350AH 385 988
Chariot bouteille Gaz SF6 323 164
-B

CLE A CHOC GRANDE CAPACITE + POCHETTE ENTRETIEN 4 269 789


CLE A CHOC PNEUMATIQUE 647 220
CLE A CHOC REGLABLE 11/12 "NG 3 402 983
Clé dynamométrique réf. S205E 378 117
IB

Coffre chrono 378 778


Coffre réf. BT.66 350 677
COFFRET JUNIOR TST/BT 1 253 700
LI

COMP. PIST 200L 2CV 380V 476LM 728 135


COMPOSITION DOUILLES LONGUES 925 080
O

Compsit° taraud réf. 221.227J2 621 000


COMPSITION MECHANICIEN CM 120A 1 091 123
TH

CONFECTION CAISSE POOL 1 942 000


Controleur pression + manomètr 939 149
Coupe câble réf. C79GM SFE 485 793
Coupe cable réf 412-42 Facom 465 205
EQ

CRIC ROULEUR 5T R5000 RASSANT 654 915


Densimètre numérique DMA 35N 2 045 120
DESTRUCTEUR D' AIGUILLES 136 000
Détecteur série CC-225 CATU 1 282 296
U

E.COULISSE 2P GR 2432/025 H718/1278 938 305


ECHEL TRANS 2P PRONOR 2,41/3,81m 122 712
E

Echelle emboitable 3m 1 580 187


Echelle réf. ESITM65 Sibille 589 951
ESCABEAU 10 MARCHES 610 952
FAUTEUIL ROULAN MEDICAL 381 356
FONTAINE INOX/EAU FROIDE MOD.FO-002 499 153
Harnais cuissard Navaho +acces 314 155
HD 5/12C *EU 120B 220V NETTOY E/F 401 356

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L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

Annexe 6 : Détails du budget de fonctionnement

RESPONSABLE : Matériel de Poste - Transformateurs - EXERCICE BUD


INTITULE DU CI : Autres matériels de réseau - Entretien - Réseau - Fournitures DATE :

Numéro Montant Libellé N° N° Fiche Ouvrage concerné :


de d'ordre Problème Type Libellé fournitures + Presta

Type,
C

caractéristiques
Compte Total opérations des ouvrages Mise en sce
ES

02405..521 1540000 Remise en état Poste 2


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-B
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L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

Annexe 7 : Détails du budget d’investissement

RESPONSABLE : EXERCICE BUDGETAIRE :


INTITULE DU CI : DATE :

Numéro Montant Libellé Sous-livre Type Qté Activité D ou R Prix


de Sous Dotation ou Libellé de l'article
compte Livre Renouvelement Unitaire
C

A12.245100 12500000 Véh direction 3A12V001 P 01 01 R 12500000 Missions directions


ES
AG
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E

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L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

Annexe 8 : Processus de la DBCG


C
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IB
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E

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L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

Annexe 9 : Flash de gestion de charges sensibles


C
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AG
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IB
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L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

Annexe 10 : Tableau de répartition de l’enquête

Pour-
Etapes Réponses Commentaire
centage
Planification budgétaire

Implication dans la fixation des Implication de 80 Sur 10, seulement 2 ne participent


objectifs tous pas à la planification.
Connaissance des orientations Oui 100 Tous ont connaissance des
stratégiques orientations stratégiques grâce à la
C

lettre de cadrage.
Assistance du contrôle de Oui 100 Tous sont assistés par le contrôle de
ES

gestion pendant la planification gestion à travers la campagne


budgétaire.
Comment est perçu le budget ? Engagement à 50 Les avis sont partagés 5 pensent que
AG

respecter le budget est un engagement à


Orientation 50 respecter, 5 pensent que c’est une
flexible orientation flexible.
Elaboration du budget
-B

Participation à l’élaboration du Oui 100 Tous participent à l’élaboration du


budget budget par l’expression de leur
besoin.
IB

Existe-il une Période de Oui 100 Elle est la même pour tous en
l’élaboration ? fonction du calendrier budgétaire.
LI

Connaissez-vous les objectifs Oui par la 100 Tous connaissent parce qu’ils y
O

qui sont assignés à votre détermination des participent


budget ? objectifs globaux
TH

en sous-objectifs
Connaissez-vous les étapes de Oui 60 06 connaissent à peu près
l’élaboration budgétaire ? Ne sait pas 40 04 ne connaissent pas
EQ

Participez-vous aux Oui 40 04 participent


négociations budgétaires ? Non 60 06 ne participent pas
Exécution et suivi du budget
U

Le budget définitif vous est-il Le plus souvent 30 03 ont répondu non


E

notifié dans un délai Oui 70 07 ont répondu oui


raisonnable ?
Exécutez-vous totalement le Pas toujours 100 Il arrive que le budget ne soit pas
budget qui vous est alloué ? totalement exécuté.
Faites-vous souvent des Ne sait pas 60 06 n’ont pas connaissance
dépassements budgétaires ? Oui 40 04 sont souvent confrontés au
dépassement budgétaire
La procédure d’engagement Oui 60 Sur 10 exploitants 6 répondent par
vous permet-elle de faire face Souvent trop 40 l’affirmative quand 4 affirment le
au suivi budgétaire ? longue contraire

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L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

Pour-
Etapes Réponses Commentaire
centage
Contrôle du budget
Les outils de contrôle utilisés Oui 50 5 répondent à cette question par
permettent-il de procéder à un Pas de réponse 50 l’affirmative et les 5 autres n’ont rien
bon suivi budgétaire ? répondu.
Les tableaux de bord de suivi Oui 70 7 sur 10 utilisent ces outils.
sont-ils adaptés ? Pas de réponse 30 Quant aux 3 autres ils n’ont pas
répondu.
Les actions correctives sont- Oui 100 Tous les 10 répondent par
C

elles menées avec célérité après l’affirmative.


la constatation des écarts ?
ES

La DBGC opère-t-elle un suivi Oui 100 Parce qu’un suivi est réalisé surtout
régulier auprès de vous ? sur les directions opérationnelles.
AG
-B
IB
LI
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L’analyse de la gestion budgétaire : Cas de la CIE

Annexe 11 : Système d’information de gestion

La CIE utilise un progiciel de gestion dénommée J@DE, les autres applications telles que
HR ACCES, CENTRAL PARK, SAPHIR et GESIC@ déversent mensuellement des
mouvements dans J@de par interface.

 J@de

J@DE est un Progiciel de Gestion Intégrée (PGI) du groupe BOUYGUES. Il traite


C

plusieurs fonctions de gestion de l’entreprise et a un référentiel de données uniques. Ainsi


ES

à la CIE sur la même plate forme, nous avons la gestion des stocks, les achats, la
comptabilité, les immobilisations, le suivi budgétaire. J@DE étant un progiciel, il regroupe
en son sein plusieurs logiciels à savoir : HR ACCESS, CENTRAL PARK, SAPHIR,
AG

GESIC@.

 HR ACCESS
-B

Le logiciel HR ACCESS est le logiciel qui est utilisé par les ressources humaines qui traite
IB

spécifiquement la gestion du personnel de la CIE depuis l’embauche en passant par les


salaires, les primes d’intéressement, les gratifications.
LI

 SAPHIR
O

SAPHIR est le logiciel de Gestion des Abonnés à l’Electricité qui gère les clients CIE. Les
TH

dépenses effectuées sur l’accréditif sont saisies dans SAPHIR puis sont intégrées dans
J@de mensuellement.
EQ

 CENTRAL PARK
U

C’est un logiciel qui édite les factures d’entretien des véhicules, celles-ci sont intégrées
E

dans le progiciel j@de.

 GESIC@

Gesica est l’application de gestion informatique des caisses qui permet de gérer les
missions et autres déplacement et les transactions financières avec les agents de
l’entreprise. Elle est utilisée dans les caisses du siège CIE ainsi que dans les DR.

AYITE AYI-KUTU Alvine A. KYNAH MPACG /2010-2012 101


E
U
EQ
TH
BIBLIOGRAPHIE
O
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